Tour VTT

Géologie de La Charente

La Charente porte son nom du fleuve (et non pas une rivière…) qui prend sa source à Chéronnac dans la Haute- Vienne, et se jette dans l’océan atlantique au sud de Rochefort (Charente-Maritime) au bout de 381 km de cours. Nous traverserons et longerons ce fleuve à diverses reprises lors de notre périple à VTT. La Charente est située sur un territoire très diversifié qui a connu des successions de mouvements tectoniques et de longues périodes d’invasion de la mer, sous les climats tropicaux à glaciaires. Les dépôts issus des organismes marins ont formé l’actuel sous-sol calcaire à majorité argilo-calcaire. Nous allons le vérifier lors de notre parcours à VTT.

Cela va de roches granitiques dans le Confolentais, à des terres de groie dans l’Ouest et des terres calcaires, voir champagne crayeuse dans le sud-Charente où la dominante de terre est de couleur presque blanche.

Cette richesse et cette diversité du sous-sol explique l’ancienneté des industries extractives : argile rouge et blanche (fabrication de tuiles), gypse, pierre de taille, carrières de sable.

On ne peut pas passer sous silence ce qu’il s’est produit dans la région de et où nous passerons en VTT à hauteur de , proche des lacs de Haute-Charente : l’impact d’une météorite de plus d’un km de diamètre qui est tombée à Pressignac, à mi-chemin entre Chassenon et Rochechouart et qui a formé une brèche de 280 km2.

L’altitude moyenne est de 100 à 150 m (minimum 11 m, maximum 335 m).

Au niveau forestier, la Charente est assez fortement peuplée de feuillus (chênes, châtaigners) et davantage de pinèdes dans le sud. C’est en outre une région très agricole où on y récolte le blé, le maïs, le colza, et diverses cultures. C’est aussi une région d’élevage avec les vaches limousines dans le Nord-Charente.

Histoire de La Charente

Si vous voulez une bonne leçon d’histoire et de vie des rois de , alors il faut venir en Charente.

Zone de plaine parcourue par son fleuve calme, la Charente est parsemée de nombreux sites qui attestent un peuplement dès le Paléolithique qui s'est continué sans interruption au Néolithique puis à l'âge du fer. Après une période gallo-romaine florissante, le haut Moyen Âge voit la poursuite de la christianisation et le bas Moyen Âge la construction d'églises romanes dans chaque village. Durant la guerre de Cent Ans la Charente sert un temps de frontière entre le domaine du roi d’Angleterre et celui du roi de France. Le territoire est ravagé plusieurs fois. Après une période de prospérité, en particulier sous François Ier, les guerres de religion puis l'exode des protestants paralysent l'économie qui doit attendre Napoléon III pour redevenir florissante avec le cognac et l'industrialisation (fonderies, papeteries) à Angoulême. Les ruines du théâtre gallo-romain des Bouchauds et des thermes de Chassenon (2 secteurs où nous passerons à VTT) sont le témoignage du séjour et de l’influence des Romains dans la région.

Mais c’est la période des rois de France qui occupe encore l’histoire de notre département.

En 1494, naquit à Cognac François, petit-fils de Jean le Bon, Comte d’Angoulême, qui devint François 1er roi de France. En ce début du XVIème siècle, la vie intellectuelle était particulièrement brillante en Angoumois. La sœur de François 1er, Marguerite d’Angoulême qui a marqué les belles lettres Françaises (L’Heptaméron) s’entoura, au château d’Angoulême (actuel Hôtel de Ville) de poètes et de lettrés. Le développement de l’imprimerie (naissance des forges et moulins à papier), introduite à Angoulême à la fin du XVème siècle, accompagna cette renaissance (nombreux châteaux de l’époque dont celui de la Rochefoucauld). Après la mort d’Henri IV, assassiné par un Angoumoisin, Ravaillac, Marie de Médicis vint se réfugier à Angoulême auprès du Duc d’Epernon, gouverneur d’Angoumois sous les règnes d’Henri III, Henri IV et Louis XIII.

1 Le XVIIème siècle fut une période assez brillante pour l’Angoumois, notamment par la présence de Guez de Balzac, le « restaurateur de la langue française » et de François VI de la Rochefoucauld, auteur des célèbres « Maximes ».

Le tournant du XVIIIème siècle transforma la région et la rendit prospère. La distillation du vin et l’eau de vie entraînèrent la création des premières maisons de commerce de Cognac, alimentant, avec le bois et le sel, le commerce fluvial sur la Charente. Ce dernier fut encore renforcé avec la création par le marquis de Montalembert, en 1750, de la Fonderie de canons de marine de Ruelle (actuelle DCNS) et le développement de l’industrie papetière.

La Charente fut maintenue à l’écart des guerres de 1870-1871 et de 1914-1918. Cependant, lors de la dernière guerre mondiale, la Charente vécut l’occupation allemande car elle était coupée en deux par la ligne de démarcation. Angoulême, Cognac et le sud du département furent occupés alors que la Charente limousine resta en zone libre. Le département fit preuve de résistance puisque de nombreux maquis issus notamment des confins de la Charente et du Limousin ont participé à la lutte contre l’occupant et à la libération d’Angoulême qui intervint le 31 août 1944. La littérature fut représentée en Charente au XXème siècle par Jacques Chardonne et le monde politique, marqué par des personnalités charentaises de renom : Félix Gaillard, plus jeune Président du Conseil de la IVème République, Jean Monnet, inspirateur du marché commun européen et François Mitterrand, président de la République de 1981 à 1995, inhumé à le 11 janvier 1996.

Le patrimoine charentais

Fort de son histoire, le département de la Charente propose un patrimoine très riche qui repose essentiellement sur le bâti et les sites : 154 monuments historiques classés dont une majorité d’églises (88) et de sites préhistoriques (22). Le département est en effet jalonné d’une grande quantité d’églises romanes d’une qualité architecturale majeure. On peut citer notamment l’abbaye de Saint Amant de Boixe, les églises de , Nanteuil en Vallée, Chateauneuf, La Couronne et Saint Michel. La Charente est ainsi l’un des départements les plus riches en art roman, le symbole en est tout de même la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême remodelée par Paul Abadie au XIXème siècle. Outre les joyaux de l’art roman, comment ne pas citer le patrimoine historique très important dont la Charente peut se prévaloir : les thermes gallo-romains de Chassenon, le théâtre des Bouchauds, l’église monolithe d’Aubeterre sur Dronne et les divers châteaux qui jalonnent le paysage

Charentais : le château de La Rochefoucauld, de Nanteuil, de Villebois-Lavalette, de Rochebrune, de la Tranchade,…Les villes d’Angoulême, Cognac et ainsi que quelques communes rurales conservent de très belles maisons anciennes telles que l’hôtel Saint-Simon dans le vieil-

Angoulême ou la maison du marquis de Montalembert sur les remparts. De plus, le département compte un patrimoine industriel important. Les installations plus que centenaires des grandes maisons de Cognac et le site de la Direction des constructions navales à Ruelle en sont une bonne illustration. Il sera possible de visiter une grande partie de ces monuments pendant les étapes proposées à VTT, certains sites étant traversés par le Tour de Charente VTT.

2 Les parcours VTT

Assez parlé d’histoire et de géographie, venons-en à l’essentiel, notre parcours VTT. Long de 650 km pour un dénivelé positif de 10 500 m, on ne peut pas dire que c’est un itinéraire de montagne. Il n’est pas difficile non plus techniquement puisqu’il emprunte essentiellement des chemins ruraux. Cependant, le relief assez accidenté de la Charente vous obligera à de longues chevauchées pentues. Il est accessible à toute personne suffisamment entraînée pour enchainer des kilomètres et complètement adapté aux VTT à assistance électrique (VTTAE). Le Tour de Charente à VTT (TCHVTT) est un itinéraire balisé permanent en une seule boucle, ouvert toute l’année.

Il est labellisé par la Fédération Française de Cyclotourisme (FFVélo). Il s’étend sur l’ensemble du département de la Charente, en épousant peu ou prou les contours administratifs du département, avec quelques incartades dans les départements limitrophes.

Le Tour de Charente à VTT traverse 106 communes, et emprunte les 9 communautés de communes du département. La Charente se situe sur les contreforts du Massif Central, notamment dans sa partie Est-Nord-est, avec des terrains de type granitique. A l’Ouest, nous sommes en plein vignoble du Cognac et des coteaux de la Grande-Champagne. Au Sud, il s’agit de terrains plutôt de type océanique sablonneux. Le département de la Charente est partagé en terres agricoles et de nombreuses parties boisées. La densité de population est de 57 hab/km2.

Le balisage est représenté par un triangle et 2 ronds de couleur orangée. Il emprunte essentiellement des chemins publics et communaux. Il n’y a donc aucun risque de se faire « éjecter » par un propriétaire malveillant. Ce parcours est inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) et au PDESI (Plan départemental des sites et itinéraires) par le Conseil Départemental de la Charente.

Le Tour de Charente à VTT est un parcours classé noir de par sa longueur, mais relativement facile techniquement. Le tracé balisé permanent est téléchargeable sur le site du département sur GPS au format gpx, ainsi que sur celui du comité régional de Cyclotourisme de Nouvelle-Aquitaine.

Il allie très fortement la notion d’itinérance tout en faisant la part belle au patrimoine local, très riche et diversifié.

En terme de parcours, les paysages sont très différents d’un bout à l’autre du département.

Le point de départ se situe au centre départemental du Chambon (Eymoutiers), proche de la Dordogne, mais peut être démarré de n’importe quel secteur du département.

De nombreux hébergements s’offrent à vous et vous aurez toutes dispositions pour louer gîtes, chambres d’hôtes, hôtels tout au long du parcours ou dans un rayon de 5 km maximum. Les hébergements collectifs (supérieurs à 10 personnes) sont un peu moins nombreux; il y aura donc lieu de se renseigner au préalable.

L’itinéraire est balisé dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Il peut s’effectuer entre 10 à 12 étapes de 55 à 75 km par jour. Il est possible de diviser le parcours en deux tronçons (partie Nord, partie Sud), mais la liaison entre les deux n’est pas balisée (possibilité d’obtenir les traces GPS).

3 Le découpage des zones géographiques

Nous ne parlerons pas d’étapes à proprement parlé car chacun sera libre de parcourir le nombre de kilomètres souhaités quotidiennement. Mais nous avons partagé le Tour de Charente VTT en 11 secteurs géographiques qui vont de 36 à 83 km. Un panneau d’information est positionné sur chacun de ces secteurs, permettant au pratiquant de se situer dans l’espace.

Puis nous avons découpé ces secteurs en 35 tronçons de 13 km à 26 km.

Il appartiendra à chacun d’additionner le nombre de tronçons désirés pour effectuer son kilométrage journalier, voir de le diminuer au besoin, en fonction de l’hébergement choisi.

Les secteurs

 Secteur 1 – de Eymoutiers (km 0) à Chassenon (Thermes gallo-romains) – 62 km  Secteur 2 – de Chassenon à Confolens – 74 km  Secteur 3 - de Confolens à Nanteuil-en-Vallée – 51 km  Secteur 4 – de Nanteuil-en-Vallée à – 48 km  Secteur 5 – de Tusson à Rouillac (St-Cybardeaux) – 59 km  Secteur 6 – de Rouillac (St-Cybardeaux) à Bourg-Charente – 66 km  Secteur 7 – de Bourg-Charente à Touvérac – 83 km  Secteur 8 – de Touvérac à – 36 km  Secteur 9 – de Brossac à Aubeterre-sur-Dronne – 62 km  Secteur 10 – de Aubeterre à Villebois-Lavalette – 43 km  Secteur 11 – de Villebois-Lavalette à Eymoutiers (Le Chambon) – 55 km

Les tronçons

 Secteur 1 – Tronçon 1 : Eymoutiers à Roussines (D50) – 17 km  Secteur 1 – tronçon 2 : Roussines (D50) à (D13) – 17 km  Secteur 1 – Tronçon 3 : Massignac (D13) à La Guerlie (plage) – 15,5 km  Secteur 1 – tronçon 4 : La Guerlie (plage) à Chassenon (Thermes gallo-romains) – 13 km  Secteur 2 – Tronçon 5 : Chassenon à Etagnac (château de Rochebrune) – 9 km  Secteur 2 – Tronçon 6 : Etagnac (château de Rochebrune) à (D30) – 14 km  Secteur 2 – Tronçon 7 : Brigueuil (D30) à Saint-Christophe – 19,5 km  Secteur 2 – Tronçon 8 : Saint-Christophe à (centre) – 13,5 km  Secteur 2 – Tronçon 9 : Brillac à Confolens (Pont sur la Vienne) – 19 km  Secteur 3 – Tronçon 10 : Confolens à Villemier (D313) – 19,5 km  Secteur 3 – Tronçon 11 : Villemier à (D36) – 15 km  Secteur 3 – Tronçon 12 : Benest (D36) à Nanteuil-en-Vallée – 17,5 km  Secteur 4 – Tronçon 13 – Nanteuil-en-Vallée à Villegâts (D192) – 22 km  Secteur 4 – Tronçon 14 : Villegâts à Tusson (D736) – 27 km  Secteur 5 – Tronçon 15 : Tusson à (Bois de la Sablière) – 20 km  Secteur 5 – Tronçon 16 : Aigre (Bois La Sablière) à Anville (cimetière) – 19 km  Secteur 5 – Tronçon 17 : Anville à Saint-Cybardeaux (D18) – 19 km  Secteur 6 – Tronçon 18 : Saint-Cybardeaux à (sortie-D119) – 17,5 km  Secteur 6 – Tronçon 19 : Courbillac à Orlut-Chamblanc – 17 km

4  Secteur 6 – Tronçon 20 : Orlut-Chamblanc à Cognac (Base Plein Air) – 18 km  Secteur 6 – Tronçon 21 : Cognac (Base Plein Air) à Bourg-Charente – 14 km  Secteur 7 – Tronçon 22 : Bourg-Charente à Saint-Preuil (D90) – 26 km  Secteur 7 – Tronçon 23 – Saint-Preuil à La Roche (D1) – 19 km  Secteur 7 – Tronçon 24 : La Roche (D1) à Lamérac (La Fenêtre-D38) – 17 km  Secteur 7 – Tronçon 25 : Lamérac-La Fenêtre (D38) à Baignes-Ste-Radegonde (place herbe) – 18,5 km  Secteur 8 – Tronçon 26 : Baignes Ste-Radegonde à Chevanceaux (D910) – 17,5 km  Secteur 8 – Tronçon 27 : Chevanceaux (D910) à Brossac (D2-Etang-Vallier) – 22 km  Secteur 9 – Tronçon 28 : Brossac (Etang-Vallier) à (entrée) – 22 km  Secteur 9 – Tronçon 29 : Yviers à Saint-Avit (sortie) – 21 km  Secteur 9 – Tronçon 30 : Saint-Avit à Aubeterre-sur-Dronne – 19 km  Secteur 10 – Tronçon 31 : Aubeterre-sur-Dronne à St-Amant-Chancelier (D143) – 22 km  Secteur 10 – Tronçon 32 : Chancelier (D143) à Villebois-Lavalette (château) – 21 km  Secteur 11 – Tronçon 33 : Villebois-Lavalette (château) à (Maison Neuve) (D25) – 18 km  Secteur 11 – Tronçon 34 : Vouzan (Maison Neuve) (D25) à (Mairie) – 18 km  Secteur 11 – Tronçon 35 : Marthon (Mairie) à (Le Chambon) - 19 km

Infos pratiques

Infos générales sur l’itinéraire

Comme annoncé plus haut, la quasi-totalité de ce parcours se situe sur des chemins communaux, contrainte imposée par le Conseil Départemental pour valider ce parcours. Aussi, un peu frustrés, nous nous retrouverons quelquefois sur des chemins larges et des toutes petites routes départementales ou communales. L’avantage, c’est que nous ne croiserons que très peu de véhicules et évoluerons dans des secteurs très tranquilles. L’autre avantage aussi nous permettra de nous rendre sur des endroits où fourmille le beau patrimoine de la région. Et si vous souhaitez évoluer en zones non balisées, pas de problèmes non plus, il suffit de se renseigner auprès des clubs locaux qui se feront un plaisir de vous accompagner sur de beaux monotraces qui ne manquent pas, tout en respectant la propriété privée.

Pendant notre itinéraire, nous croiserons à plusieurs reprises des balisages de boucles locales sur des portions empruntées par le Tour de Charente (flèches jaunes). Il faudra être bien vigilants et ne suivre que le fléchage (flèches orange) du Tour Charente VTT.

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