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Séquences La revue de cinéma

Flashes Notes sur d’autres films Élie Castiel

Number 165, July–August 1993

URI: https://id.erudit.org/iderudit/50071ac

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Publisher(s) La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital)

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Cite this review Castiel, É. (1993). Review of [Flashes : notes sur d’autres films]. Séquences, (165), 59–61.

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9{otes sur d autres films parÉMe Castiel

CLIFFHANGER (La Falaise de la DAVE — Etats-Unis 1993. 110 EL MARIACHI — Etats-Unis 1992. mort) — États-Unis 1993. 112 minutes. Réal.: Ivan Reitman. Int.: 82 minutes. Réal.: Robert Rodriguez. minutes. Réal.: Renny Harlin. Int.: Kevin Kline, , Frank lnt.:Carlos Gallardo, Consuelo Sylvester Stallone, )ohn Lithgow, Langella, Kevin Dunn, Ben Kingsley. Gomez, Reinol Martinez, Peter Michael Rooker, Janine Turner, Rex — À l'heure où les classes politiques Marquardt. — Ce qui est curieux, c'est Linn. — Stallone le coscénariste a sont la cible de l'opinion publique, qu'un «major» (Columbia) se soit concocté un suspense l'idée de faire un film sur un inconnu intéressé à distribuer ce film tourné en invraisemblable, frisant même le qui prendrait la place du président des 16mm avec un budget dérisoire. On ridicule. Stallone l'acteur est toujours États-Unis dont il serait le sosie relève ne peut donc que se réjouir, car campé dans un rôle dont il ne sort du bon aloi. Mais quand on pense que Rodriguez dénote déjà un sens pas. Mais nous sommes prêts à lui la doublure du président est un remarquable de la mise en scène et pardonner (ou plutôt à oublier) son imposteur, ça laisse songeur. possède surtout la fougue et marmonnement de phrases à peine N'empêche que cette comédie l'assurance qui garantissent, on audibles et ses airs de chien battu, tant satirique et «politically correct» est l'espère, l'originalité de ses prochaines la magnificence des lieux (les jouée par un Kevin Kline qui passe réalisations. Dolomites en Italie) est à couper le aisément du désopilant à l'intensité ETHAN FROME - États- souffle. Et comme d'habitude, John dramatique. Unis/Grande-Bretagne 1992. 99 Lithgow vole la vedette en jouant son DENNIS THE MENACE (Denis, la minutes. Réal.: John Madden. Int.: Sylvester Stallone personnage avec un mélange de cran petite peste) — États-Unis 1993. 92 Liam Neeson, , Joan et lanine Turner et de désinvolture. minutes. Réal.: Nick Castle. Int.: Allen. — Voici enfin le film qui dansCliffhanger prouve qu'un mélodrame sentimental peut être une réussite. Cette histoire d'un amour impossible nous saisit à coups de regards et de non-dits qui veulent beaucoup dire. Car le miracle de ce petit film sans ambition est de transformer le mélodrame en une poignante tragédie.

LE GRAND PARDON II - France 1992. 145 minutes. Réal.: Alexandre Arcady. Int.: Roger Hanin, Richard Berry, Gérard Darmon, Christopher Walken, Jill Clayburgh, Jennifer Beals. — En transportant aux États-Unis, l'histoire des Battoun,dix ans après avoir raconté leurs déboires en France, Alexandre Arcady n'a réussi la deuxième partie qu'à moitié. Par contre, malgré une surenchère d'effets THE DARK HALF (La Part des Mason Gamble, Walter Matthau, spectaculaires, le film conserve ténèbres) — États-Unis 1993. 121 Christopher Lloyd, . — quelques atouts dont la description du minutes. Réal.: George A. Romero. D'un humour caustique et pour milieu américain, la peinture réaliste Int.: Timothy Dalton, Amy Madigan, certains d'une drôlerie irrésistible, de la ville (Miami) et la description Michael Rooker, , Robert cette satire sur la famille made in des trafics dans la région. Sans oublier Joy. — Malgré des moyens techniques America se perd malheureusement la prestation irréprochable d'un fort appréciables et des effets spéciaux dans des clichés répétitifs. Il faut tout Christopher Walken aussi glacé que impressionnants, il est difficile de de même avouer que le jeune Gamble d'habitude. En outre, les paradoxes croire que ce récit filandreux est signé s'en tire bien, même si Matthau, Lloyd qui hantent cette famille de pieds- par le même auteur du film culte et Plowright composent les noirs sont présentés avec doigté et Night of the Living Dead. personnages les plus attachants. subtilité.

No I6.S —Juillet-août I993 59 HOCUS POCUS (Abracadabra) — Lane, Bill Paxton, Elizabeth Perkins, (Vie de famille États-Unis 1993. 96 minutes. Réal.: Kevin Pollak, Vincent Spano, Julie à Yonkers) — États-Unis 1993. 110 Kenny Ortega. Int.: Bette Midler, Warner. — En Amérique, ceux qui minutes. Réal.: Martha Coolidge. Int.: Sarah Jessica Parker, Kathy Najimy, achèvent leurs années d'adolescence Mercedes Ruehl, Brad Stoll, Mike Omri Katz, Thora Birch, Vinessa ont souvent de la difficulté à assumer Damus, Richard Dreyfuss, Irene Shaw. — Devenue, pour l'occasion, leur âge adulte, constamment à la Worth, Jack Laufer. — Comme c'était sorcière de Salem, la Midler essaie par vaine recherche d'une époque qui le cas pour Rambling Rose, la tous les moyens inimaginables de n'existe plus. Et lorsque ces réalisatrice réussit à coup sûr une conserver sa supériorité de vedette. personnages sont de la génération savoureuse reconstitution d'époque. Mais, le plus souvent, ses acolytes yuppie, cela donne un film comme Par des stratégies de mise en scène, arrivent à la surpasser. Pour le reste, Indian Summer, un mélange de gags elle arrive à faire oublier les origines cette comédie des studios Walt Disney qui ne font plus effet et théâtrales du récit. Mercedes Ruehl se noie dans un océan d'effets d'insignifiances malvenues, même si s'avère une remarquable comédienne surchargés, même si, vers la fin, certaines touches sensibles essaient de dans un rôle complexe entre le drame K. Najimy, B. Midler et l'auteur de Newsies semble reprendre briser notre ennui. et la comédie. S. |. Parker dans le contrôle. Hocus Pocus LE MIRAGE — France/Canada/ Allemagne 1992. 95 minutes. Réal.: Jean-Claude Guiget. Int.: Louise Marleau, Fabienne Babe, Christophe Scarbek, Marco Hofschneider. — le regard ne voit que calme, luxe et harmonie. En fait, il n'est qu'un chemin parcouru par des corps étrangers en quête d'équilibre spirituel. Il en résulte une oeuvre d'une profondeur discrète au rythme singulièrement languissant.

NORTH OF PITTSBURGH — Canada 1991. 98 minutes. Réal.: Richard Martin. Int.: Viveca Lindfors, Jeff Schultz, Bryan Lucas, John Cassini. — Le charme de ce road movie est dû à deux facteurs déterminants: d'une part l'émotion dégagée par les personnages; de l'autre, la relation imprévue entre deux êtres diamétralement opposés l'un à l'autre. Viveca Lindfors et Jeff Schultz HOT SHOTS! PART DEUX (Des FREE WILLY (Mon ami Willy) — composent des personnages pilotes en l'air - deux) — États-Unis États-Unis 1993. 110 minutes. Réal.: savoureux avec une sincère 1993. 88 minutes. Réal.: Jim Abrams. Simon Wincer. Int.: Jason James conviction. Int.: Charlie Sheen, Valeria Golino, Richter, Lori Petty, Jayne Atkinson, Lloyd Bridges, Richard Crenna. — August Schellenberg, Michael LA PETITE AMIE D'ANTONIO — C'est lourd, ringard, vulgaire, très Madsen. — L'intégrité et la France 1992. 105 minutes. Réal.: slapstick, en somme cette deuxième compétence du jeune James Jason Manuel Poirier. Int.: Hélène Foubert, partie contient tous les ingrédients Richter et l'admirable mise en images Sergi Lopez, Florence Giorgetti. — À d'un film de seconde zone. Mais, de Robbie Greenberg contribuent à première vue, il semble que rien ne se paradoxalement, on prend un malin rendre ce récit d'une amitié entre un passe dans ce film. Mais très vite on plaisir à digérer cette satire d'une adolescent et une baleine, un s'aperçoit que la caméra de Poirier se Amérique qui croit encore aux héros. passionnant et attendrissant petit film fait tour à tour caressante et INDIAN SUMMER — États-Unis qu'on ne peut apprécier à sa juste inquisitrice pour nous livrer de très 1993. 98 minutes. Réal.: Mike Binder. valeur que si on le voit en famille. beaux portraits d'adolescents à la Int.: Alan Arkin, Matt Craven, Diane dérive.

60 Séquences MADE IN AMERICA (100% SUPER MARIO BROS. — Etats- dénudant en les obligeant de voir la américain) — États-Unis 1993. 110 Unis 1993. 101 minutes. Réal.: Rocky réalité en face. Cet effet miroir a pour minutes. Réal.: Richard Benjamin. Morton, Annabel Jankel. Int.: Bob conséquence de modifier la surface Int.: , Ted Danson, Hoskins, John Leguizamo, Dennis lisse du film. Nathalie Baye incarne Nia Long, Will Smith, Jennifer Tilly. — Hopper, Samantha Mathis. — Curieux avec justesse et retenue le personnage Le seul attribut de cette comédie est le amalgame de Star Wars et de Blade d'une femme désemparée devant message positif qu'il transmet sur les Runner, cette adaptation d'un jeu l'inexorable. relations interraciales. Le reste est un vidéo possède un rythme, un humour mélange, pas toujours adroit, de particulier et une vitalité croissante. scènes savoureuses et de Mais dans l'ensemble, il n'y a rien TOXIC AFFAIR - France 1993. 88 développements prévisibles. Quant à pour enthousiasmer même les plus minutes. Réal.: Philomène Esposito. la Goldberg, elle déploie son allure inconditionnels. Un film qu'on oublie Int.: Isabelle Adjani, Clémentine décontractée même dans les situations très vite. Célarié, Sergio Castellito, Hippolyte les plus saugrenues. MENSONGE — France 1993. 90 Girardot, Michel Blanc, Fabrice LIFE WITH MIKEY (L'Enfance de minutes. Réal.: François Margolin. Luchini. — Après l'inoubliable l'art) — États-Unis 1993. 91 minutes. Int.: Nathalie Baye, Didier Sandre, Camille Claudel, on se demande Réal.: James Lapine. Int.: Michael J. Hélène Lapiower, Marc Citti, quelle idée a pu traverser la tête Fox, Christina Vidal, Nathan Lane, Dominique Besnehard. — La réussite d'Isabelle Adjani pour accepter de Cyndi Lauper. — Malgré un recours à du film réside dans sa structure tourner dans un film faussement des éléments narratifs manquant narrative. À partir du thème du sida, le surréaliste qui prend ses nombreux d'imagination, la mise en scène principal ressort dramatique se défauts pour des qualités. En somme, demeure constamment alerte. Les transforme en une enquête quasi un piège narcissique démarrant avec interprètes, d'une spontanéité policière. Une fois arrivés au une gêne certaine la carrière d'une inattendue, sont toujours charmants et dénouement, nous aurons découvert réalisatrice qui avait tout de même attachants, en particulier la petite des vérités basculant les personnages une bonne idée de départ, Christina Vidal. de leur tour d'ivoire, les révélant, les malheureusement mal développée. >

c. Vidal, c. Lauper et M. J. Fox dans Life with Mikey

No 165 —Juillet-août 1993 61