Willem Boshoff, Monographie D’Artiste Et Catalogue
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UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE UFR Sciences Humaines et Sociales Département Histoire des arts et Archéologie THÈSE Pour obtenir le grade de Docteur de l’Université de Bourgogne Histoire de l’art par Katja Gentric 2013 Willem Boshoff, Monographie d’artiste et catalogue Directeur de thèse Andrzej Turowski Jury : Alain Ricard, Directeur de Recherches émérite du CNRS, Institut d’études Politiques de Bordeaux Jean-Philippe Antoine, Professeur, Université Paris 8 Maureen Murphy, Maître de conférences, Université Paris 1 Valérie Dupont, Maître de conférences, Université de Bourgogne 1 Willem Boshoff INTRODUCTION Introduction I : “A living installation” une installation vivante p. 10 Introduction II : Vocabulaire : THE WRITING THAT FELL OFF THE WALL, “Attention, désoccidentation en cours” p. 79 PARTIE I Le Projet de 370 Jours Entre CHEAP LABOUR et LE PROJET DE 370 JOURS INTRODUCTION : Façons de “faire” : faire et être une œuvre d’art - démarche et attitude p. 129 1. Le tangible et l’intangible 1.1 Attitude : “going to great lengths, finding and doing the impossible” … se donner beaucoup de mal, trouver et faire l’impossible p. 142 1.1.1 Une souffrance personnalisée : “bloeisels is blomplante wat ‘bloei’” ... les pétales sont les saignements des plantes p. 154 1.1.2 “The pilgrim toolbox” la sacoche à outils du pèlerin - Accumulation de travail, rituel, démarche p. 187 1.1.3 The Tree in sacrificial form : TREE OF KNOWLEDGE L’arbre dans sa forme sacrificielle : l’ARBRE DE CONNAISSANCE DU BIEN ET DU MAL p. 199 1.1.4 “’n Koek kom tot volle ‘koekdom’ met die eet daarvan” Un gâteau parvient à sa pleine ‘gâteauité’ dans sa consommation - Iconoclasme, Destruction p. 215 1.1.5 “They shouldn’t feel sorry for him, because he is more than capable of walking in the middle of the night than anyone who has eyesight” Ils n’auraient pas dû sentir de la pitié, l’aveugle était davantage capable de marcher dans le noir que quiconque doté de vision. - Sacrifice - Secret - Pitié - Culpabilité - Charité p. 227 1.1.6 “Reconcile with the English” se réconcilier avec les Anglais p. 235 1.1.7 “Alles van Waarde is weerloos” Tout ce qui a de la valeur est sans défense - et aussi les Kaizer Chiefs, une bande de fanfarons véritablement épatants p. 239 2 1.2 La Matière / Les Outils 1.2.1 “Die gemoedswerkswinkel” l’atelier cérébral, l’atelier “dans la tête” p. 247 1.2.2 “Die Ashoopontploffing” L’explosion des montagnes de déchets p. 264 1.2.3 “The soil is to seed as paper is to words” la terre est aux graines ce que le papier est aux mots - Matériaux porteurs de vie p. 277 1.2.4 L’outil : “first we create the tools and then the tools create us” D’abord nous façonnons les outils et ensuite les outils nous façonnent p. 288 1.2.5 Medium et message : “Our heads are more like a tumble dryer or a computer” Nos têtes fonctionnent d’avantage comme un séchoir rotatif ou un ordinateur p. 292 1.2.6 Bois - “Die enigste ware besef van die houtkwaliteite lê by die ‘eerstehandse’ hantering daarvan tydens die kerfwerk” la seule compréhension possible des qualités du bois s’obtient par la manipulation ‘à première main’ au cours des travaux de sculpture p. 299 2. Mesure et démesure 2.1 Les Mesures du Temps et de l’espace p. 305 2.2 Listes, Énumérations, Collections p. 319 2.3 Un druide Wikipedeique ou Wikipediaque? p. 335 3. Le public et le privé 3.1 “Visuele Letterkundige verskynsels” Phénomènes visuels littéraires - Ecrire et Apprendre sont des Activités p. 338 3.2 “Disqualifying the text” la disqualification du texte - le public et le privé - L’illisible, le journal intime, méditation, fiction et conceptualisation du travail p. 377 3.3 “A periferal shitstirrer or a pacifist” - Résistances et objections p. 392 CONCLUSION : CHEAP LABOUR ou VERDWAALKAART une carte pour s’égarer p. 412 PARTIE II L’Alphabet Aveugle Notes towards a blind aesthetic - Notes préparatrices d’une esthétique aveugle p. 420 1. L’Alphabet des Aveugles ou L’Alphabet Aveugle? p. 428 1.1 Œuvre : “The Numinous Object”, L’objet Numineux p. 435 3 1.2 L’aveugle et l’hermétisme : “Blind Cryptaesthetes” les cryptesthètes aveugles p. 446 1.3 “Blind devices” les dispositifs aveugles - Ecriture cryptée, ouverture-fermeture, camouflage, le labyrinthe p. 458 2. “Kennis” Les Savoirs : “Crawling on your stomach or examining things from upside-down” ramper par terre (à plat ventrexxx) et examiner les choses par en dessous 2.1 Un druide Wikipedeique ou Wikipediaque? - version 2 p. 475 2.2 “Aesthetics of the skin. Notes toward a blind aesthetic”. p. 486 3. L’interface : 3.1 “The skin is the largest organ of the body” La peau est le plus grand organe de notre corps p. 516 3.2 “I apologise to blind people who cannot read braille” Je présente mes excuses aux aveugles qui ne savent pas lire le braille p. 521 CONCLUSION : L’Absence d’équivalence (presque un post-scriptum) p. 532 PARTIE III Jardins de Mots Imaginaire et Langage p. 541 INTRODUCTION : GARDENS OF WORDS, quelque part entre action et alchimie p. 542 1. “A fascination with creation myths” Une fascination avec les mythes de création - L’origine du langage 1.1 Récits bibliques, récits alchimiques et le grand récit de l’évolution p. 549 1.2 La lecture impossible, les dictionnaires, texte et textile p. 574 2. Babel : “Spraakverwarring” la dispersion et confusion des langues p. 603 3. L’Ecologie : “A futile hothouse at the end of time” une serre futile à la fin des temps p. 628 4. Ecrire dans le Sable - les langues en voie de disparition p. 662 4 5. Vivre dans la tête 5.1 La disparition : “attempting to clone the Dodo from splinters of egg” une tentative de cloner le Dodo à partir de quelques éclats de coquille d'œuf p. 700 5.2 La mémoire matérielle - sablage à haute pression sur granite p. 723 5.3 Le mot “Mémoire” : “the ‘clue’, the ball of string of redemption” la pelote de fil de la rédemption p. 734 5.4 “Die ruimte van die verstand” l'espace mental - une sorte d’actionnisme mental p. 741 6. “Battle with Shadows” La lutte avec les ombres 6.1 La part de fiction (ou la part de réalité qui résiste) p. 756 CONCLUSION : Traduction - œuvres dialogiques p. 811 CONCLUSION Osanyin ou le Druide p. 826 INDEX p.836 ANNEXES CATALOGUE p. 1 LES EXPOSITIONS p. 365 BIBLIOGRAPHIE p. 405 5 Préface Il pleuvait quand je suis allé voir Willem Boshoff pour la première fois. Un violent orage, comme il s’en produit sur le Highveld en fin d’été, avait éclaté lors du trajet, entre Pretoria et Johannesburg, un trajet qui m’est tellement familier. Il pleuvait tant que la vision se faisait difficile, les essuie-glaces dans de telles conditions ne servent à rien, ils ajoutent un obstacle supplémentaire à travers lequel il faut tenter de discerner la route qui défile. Arrivé devant la maison qui se tient à mi-chemin de la pente raide d’une petite colline, il fallait suivre un sentier à travers le jardin, en gravir des marches en briques et en pierres naturelles. En passant, les feuillages des arbustes et des plantes semi-tropicales ajoutent leurs gouttes d’eau à celles du déluge, l’eau ruisselant des très hauts palmiers et des larges acacias qui entourent la maison. Sous le porche en pierres devant la porte d’entrée se tenait Willem Boshoff comme derrière un rideau d’eau de pluie. J’aurais surement dû être un peu plus impressionnée par le grand artiste, qui avait déjà représenté l’Afrique du Sud dans plusieurs Biennales, mais la conversation prit immédiatement et elle ne s’est pas arrêté depuis. Je ne savais pas encore que Willem réservait la même gentillesse, la même patience à tout ceux lui rendant visite. En 2000 j’étais à la recherche d’artistes travaillant le signe, sans savoir encore très clairement comment définir l’approche que je recherchais. Il s’agissait d’une expression où la forme picturale avait très peu d’importance, car j’avais cette idée que les historiens face à l’art venant d’Afrique se compliquaient inutilement la tâche en cherchant des images, là où on avait trouvé un moyen de saisir l’essentiel sans nécessairement passer par une reproduction mimétique. Moshekwa Langa était un deuxième artiste que j’aurais voulu interroger à ce propos. Mais Langa, de plus de vingt années le cadet de Boshoff, avait temporairement disparu. Il vivait une très difficile période de transition entre l’Afrique du Sud et l’Europe, personne n’avait une adresse où il pouvait être contacté. Alors que Willem était là avec un atelier, des idées pour des œuvres, une bibliothèque, des encyclopédies de choses à dire. Boshoff a ouvert une porte sur un monde qui n’acceptait aucune limite, j’avais déjà commencé à lui poser des questions - c’était déjà trop tard pour faire marche arrière. J’étais déjà devenue “le chercheur”. Très vite au cours de la conversation Boshoff me demandait mon avis sur un choix de matériel, sur une solution à un problème technique. Avec beaucoup de naturel, la fabrication des œuvres était entrepris en commun, au cours d’une conversation le titre d’une œuvre pouvait être trouvé ou une démarche artistique abandonné. Quand vint le jour où il fallut choisir le thème de recherches pour une thèse en histoire de l’art j’ai pourtant toujours voulu trouver un moyen de formuler ce que je cherchais par un signe non-pictural.