REPUBLIQUE DE TANINDRAZANA-FAHAFAHANA-FANDROSOANA . MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE . UNIVERSITE DE . FACULTE DES SCIENCES . .

LE SAVOIR FAIRE AU SERVICE DE L’ECONOMIE UNITE DE FORMATION PROFESSIONNALISANTE (UFP) .

Mémoire pour l’obtention du diplôme de LICENCE ES SCIENCES Option: ENVIRONNEMENT Année : 2007-2008 N° 04-09/UFP ..

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA GESTION DES FEUXDANS LA REGION - CAS DES QUATRE COMMUNES

PRESENTE ET SOUTENU PUBLIQUEMENT Le 13 Août 2009 par Melle ENCHATI DAOU Promotion : RAITRA

REPUBLIQUE DE MADAGASCAR TANINDRAZANA-FAHAFAHANA-FANDROSOANA . MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE . UNIVERSITE DE MAHAJANGA . FACULTE DES SCIENCES . .

LE SAVOIR FAIRE AU SERVICE DE L’ECONOMIE UNITE DE FORMATION PROFESSIONNALISANTE (UFP) . Mémoire pour l’obtention du diplôme de LICENCE ES SCIENCES Option: ENVIRONNEMENT Année : 2007-2008 N° 04-09/UFP ..

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA GESTION DES FEUXDANS LA REGION BOENY - CAS DES QUATRE COMMUNES

PRESENTE ET SOUTENU PUBLIQUEMENT Le 13 Août 2009 par Melle ENCHATI DAOU Tel : 0341216539 E-mail : [email protected] MEMBRES DE JURY : Président : Docteur MILADERA Johnson Christian Juge : Madame RAZAFINDRAVOLA Virginie Rapporteur : Monsieur RATSIMBAZAFY

DEDICACE

Je dédie ce livre à toute ma famille qui m’a soutenue moralement, financièrement et matériellement pendant la préparation du présent mémoire.

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REMERCIEMENTS

Un grand remerciement est attribué à toutes personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail, sans oublier Dieu qui nous à donné la force nécessaire pour mener à bien et à terme notre stage.

Nos sincères remerciements s’adressent en premier lieu à:  Professeur RALISON Andrianaivo, Président de l’Université de Mahajanga  Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée, Directeur de l’UFP  Docteur RANDRIANODIASANA Julien, Doyen de la Faculté des Sciences  Docteur RANDRIAMIALY Jean Dominique, Chef d’Option Environnement • Ainsi que tous les professeurs qui enseignent à l’UFP

Nous tenons également à remercier : • Monsieur Klaus MERSMAN, Directeur de PGME • Monsieur Klaus ACKERMANN, Coordinateur de l’Antenne Nord du PGM-E • Tout le personnel du PGM-E pour leur accueil et pour toutes les aides qu’il nous a apportées. I. Monsieur le Maire de la commune d’ II. Monsieur le Maire de la commune d’ III. Monsieur le Maire de la commune de IV. Et, Monsieur l’Adjoint du maire de la commune de Katsepy, pour les aides qu’ils nous ont fournis.

Nous tenons vivement à exprimer toute notre reconnaissance, pour les entretiens que nous avons passés avec eux, les paysans de : C1. Fokontany de Katsepy et d’Antrema (Commune de Katsepy), C2. Fokontany d’Andranofasika, d’Ambongamaranitra et d’Ambalambakisiny (Commune d’Andranofasika),

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C3. Fokontany d’Ankazomborona, de et de Madiromiongana (Commune d’Ankazomborona) C4. Fokontany d’, d’Antanamifafy et d’Ankivonjy(Commune d’Ambalakida).

Nous témoignons aussi notre gratitude au personnel du MNP et PPBA sur les informations qu’ils nous ont données.

Et nous adressons également nos vifs remerciements à Monsieur RATSIMBAZAFY, notre Encadreur pédagogique, ainsi que Monsieur Randriambelona, notre Encadreur professionnels, pour leur disponibilité, leur patience et les conseils qu’ils nous prodigués et ont fait preuve tout au long de la préparation de ce mémoire.

Pour terminer, nous remercions les membres de Jury : • Docteur MILADERA Johnson Christian, Président • Madame RAZAFINDRAVOLA Virginie, Juge • Monsieur RATSIMBAZAFY, Directeur du mémoire, de nous avoir fait l’honneur de siéger à notre soutenance.

Veuillez tous recevoir le témoignage de notre reconnaissance et notre respect.

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LISTE D’ABREVIATIONS

AGP : Agent du Parc BLU : Bande Latérale Unique DEAP : Droit d’Entrée des Aires Protégées DREFT : Direction Régional des Eaux et Forets et du Tourisme GPS : Global Positioning System GREEN-Mad : Gestion Rationnelle de l’Energie et de l’Environnement à Madagascar GTZ : Deutsche Gesellschaft fur Technische Zusammenarbeit KFW : Kreditanstalt Fur Wiederaufbau MEEFT : Ministère des Eaux et Forets et du Tourisme MEFT : Ministère des Eaux et Forets MINENVEF : MINistère de l’ENVironnement, l’Eau et les Forets MINESEB : Ministère de l’Education Secondaire et de l’Education de Base MNP : Madagascar National Parc ONE : Office National pour l’Environnement PAE : Plan d’Action Environnementale PCD : Plan Communal de Développement PGDRN : Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles PGM -E : Programme Germano-Malgache pour l’Environnement PLAE : Programme de Lutte Anti-Erosive PPBA : Projet Pilote Bioculturel d’Antrema PRD : Plan Régional de Développement RVI : Reboisement Villageois Individuel SF : Station Forestier UFP : Unité de Formation Professionnalisante VNA : VomeraN’Ala (Commité de foret) VOI : Vondron’Olona Ifotony (Communauté locale de base)

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GLOSSAIRES

Ampanjaka : Roi du village

Biote : Faune et flore qui sont présentés dans un lieu

Dina : Sorte de convention décidée collectivement, définissant les règles et les sanctions à appliquer en cas de manquement dans un fokontany .

Doany : Lieu où sont conservées les reliques et où se déroule le grand rituel de sacralisation

Fokonolona : Communauté villageois définie par un territoire

Fokontany : Unité administrative des bases aussi bien en ville qu’en milieu rural, ensemble de plusieurs villages

Joro : Culture traditionnelle comportant une offrande et le sacrifice qui permet aux ancêtres de veiller à leurs descendants et de demander leur bénédiction

Raiamandreny : L’aîné de la famille ou d’un village, personnage influant et respecté à cause de son âge et pour sa sagesse. Le personnage doit réunir les qualités morales du père et de la mère à la fois.

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RESUME

Le but de cette étude est de savoir les problèmes des endroits qui sont encore sujets au feu (zone rouge) afin de généraliser la réussite à une zone dont une diminution de feu commence a être ressentie (zone orange). Des études bibliographiques, des réunions, des descentes sur terrains ont été adoptées. Des fiches d’enquêtes font partie des principaux matériels sur terrain .Les déplacements se sont effectués par des voitures, des charrettes, des bateaux et quelque fois à pied. D’après les résultats d’étude, les zones orange ont une organisation bien planifiée et des matériels élémentaires sur les activités de lutte contre le feu sauvage par rapport à celle des zones rouges. La collaboration entre les parties prenantes au niveau des zones orange est un bon exemple pour les zones rouges. De plus, l’application de Dina dans les zones orange oblige les villageois à participer dans la lutte contre les feux sauvages. La redynamisation des responsables comme les comités de feu, le VNA, le renforcement de contrôle et surveillance au niveau des zones où il y a souvent la pratique du feu, la sensibilisation sur les effets néfastes des feux incontrôlés au niveau des villageois dont les pasteurs, l’appui des matériels de lutte sont suggérés pour réduire les effets néfastes des feux. Ce qui pourrait entraîner la régénération de la biodiversité.

Mots clés : gestion-feu incontrôlé-zone rouge-zone orange-région Boeny

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ABSTRACT

The purpose of this study is to know the problems of areas that are still subject to fire (red zone) to generalize the success to areas where a reduction of fires begins to be felt (orange zone). Bibliographical studies, meetings, field visits have been adopted. Survey forms are part of the main materials. The trips were carried out by car, cart, boat and sometimes on foot. According to the study results, the orange areas have a well-planned organisation basic material about the fight against the wild fire in relation to the red zones. Collaboration between stakeholders in orange areas is a good example for the red zones. Moreover, the application of Dina in the orange zones forces the villagers to participate in the fight against wildfires. The revitalization of the people responsible such as the fire committees, the VNA, the strengthening of monitoring and watch in areas where there is often the practice of fire, the awareness raising of the harmful effects of uncontrolled fires among villagers including cattle breeders, the support of fighting materials are suggested to reduce the adverse effects of fires which could lead to the regeneration of biodiversity.

Keywords : Management - uncontrolled fire - Red-Zone- Orange-Zone –Boeny region

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SOMMAIRE INTRODUCTION …………………...... 1 Chapitre I : GENERALITES………………………………………………………….. 2

I. PRESENTATION DE L’ORGANISME DE TUTELLE : PGM-E………...... 2 I.1. Historique ………………………………………………………………………2 I.2.Localisation …………………………….………………………………………..2 I.3. Organigramme ……………………….…………………………………………3 II. PRESENTATION DU SITE D’ETUDE ……………………………………………4 II.1.Situation géographique ………………………………………………………….4 II.1.1.Localisation……………………………………………………………….…4 II.1.2. Climat et pluviométrie………………….……………………………...……5 II.1.3. Relief et hydrographie……………….………………………………….…..5 II.1.4. Vent…………………………………………………………………………6 II.2. Situation écologique …………………………………………………………….6 II.2.1. Formation végétale…………………….……………………………………6 II.2.2 Flore…………………………………………………………………………7 II.3. Situation économique…………………………………………………………...7 II.3.1 . L’agriculture………………………………………………………….…….8 II.3.2 L’élevage bovin …………………………….………..…………………………….. 8 II.3.3.L’exploitation de produits forestiers ……..……………..……………………….. 9 II.4. Situation démographique ………………………………………………….….10 II.4.1. Population…………………………………………………..………....…10 II.4.2 Scolarisation………………….……………….…………………………..10 II.4.3. Us et coutumes………………………….………………………….…… 10 III.RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE………………………………………………....11

III.1. Effets de feu sur l’environnement ……………………………….……11 III.1.1. Effets sur l’atmosphère…………………………..………………..11 III.1.2. Effets sur le sol…………………...…………………………..……11 III.1.3. Effets sur l’eau……………………..…………………….….….…11 III.1.4. Effets sur l’écosystème…………….…………….....……..…...….12 II.1.5. Effets sur les êtres humains………………...... ………………...... 12 viii

III.2. Méthode adopte pour la lutte ……………………………………..…….....12 III.2.1. Lutte préventive………………………………………………….……....12 III.2.2.Lutte active…………………………………...…………………………..13 III.2.3. Lutte répressive……………………………….……………...…...... 13 Chapitre II : MATERIELS ET METHODES ……………………...... 14 I.MATERIELS DE TRAVAIL………………..…..………………………………...... 14 II. DESCRIPTIONS DES ACTIVITES………………….……………………...... 14

II.1. .Documentation ……………………………………………………...... 14 II.2.. Réunion ………………………………………………..………………….15 II.3. Enquêtes ……………………………...…………...……...……………...... 15 II.4. Echantillonnage ………...…….…..…………...………………………….....15 III.OBSERVATIONS………………………………………………………………….16 Chapitre III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS …………………...... 17 I.RESULTATS DE VISITE……………………………….………………………....17 I.1. Lieu visité …………………………………………………..………...……..…17 I.2. Personnes enquêtées ………………………………………………...... …...17 II. RESULTATS D’ENQUETE …………………………………………...……18 II.1.Cause des feux ……………………………………………...…………….…....18 II.2. Surfaces incendiées recensées ……………………………...…………...... 19 II.3. Lutte contre les feux dans les zones d’étude …………...... 20 Chapitre IV : DISCUSSION ET SUGGESTIONS………………………………….25 I.FACTEURS FAVORISANT LA PROPAGATION DES FEUX ……………...…..25 II.CAUSE DES FEUX DE BROUSSE …………………………………………....….25 II.1.Feux accidentels …………….………………………………..…………....26 II.2.Négligence ………………………………………………………..…….…..26 II.3. Feux intentionnels ………………….……..…………………………..…...26 III. INPORTANCE DES SURFACES INCENDIEES…………………………………27 V. CONSTATATION DE LUTTE CONTRE LE FEU AU NIVEAU DES ZONES D’ETUDE...... 28

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IV.1.. Action de lutte …………………………………………………………….…28 IV1.1. Education et sensibilisation …….………………………………………28 IV.1.2. Formation ………………….………………………………………..…29 IV.1. 3. Contrôle et surveillance………….…………………………………….29 IV.1. 4. Pare-feu………………….……………………………………………..30 IV.1.5. Feu précoce…………………….……………………………….………30 IV.1.6. Reboisement ……………….……………………………….………….30 IV.2. Matériel de lutte ………………………………………….………...…….….31 IV.3.Participation des villageois à la lutte ……………….……...... …………….32 V. PERSPECTIVES……………………………………………………………………..32 V.1. Participation de toute catégorie de personnes………….……..……….………….33 V.2. Aménagement du territoire……………………………..…………………………….33 V.3. Utilisation de foyer amélioré …………………………..………..………..…...... ….33 V.4. Culture du pâturage artificiel ……………………..………………………..…….…34 V.5. Mise en place de mini projet ……………………….…………..…….……..………. 34 CONCLUSION ……………………………………………………………….…...... 35 BIBLIOGRAPHIE ANNEXES

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LISTE DES FIGURES

Figure1 : Organigramme de l’Antenne Nord du PGM-E /CT…………………………..3 Figure2 : Résultats de réponses mentionnant chacune des causes de feux……………..18 Figure3 : Surface incendiées dans les zones d’étude…………………………………...19

LISTE DES ILLUSTRATIONS Illustration 1 : Lac d’Ambalarano, Antrema …….……………………………….……....6 Illustration 2 : « Bismarckia nobilis »…….……………………………………….……..7 Illustration 3 : « Heteropogon contortus »…………….………………………………...8 Illustration 4 : Elevage bovin ……………………………………………………...…...... 9 Illustration 5 : Fabrication de charbon de bois ………………………………………..9 Illustration 6 : Discussion avec les VOI de reboisement à Ankivonjy …………….….....15 Illustration 7 : Enquête individuelle et « focus groupe »……………………………....16

LISTE DES TABLEAUX Tableau I: Répartition des lieux visités……………………………………………….....17 Tableau II : Education et sensibilisation…………………………………………….…...20 Tableau III : Contrôle et surveillance………………………………………...... 21 Tableau IV : Feu précoce…….………………………………………………...... 21 Tableau V: Pare feu au niveau des zones à protégées……………………………..…....22 Tableau VI : Reboisement face au feu ……...……………………………….……....…23 Tableau VII : Surpression et extinction du feu…….…………...... …………………...... 24

LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Carte de localisation de la Région Boeny……………………………....I Annexe 2 : Fiche d’enquête …………………………...... I Annexe 3 : Superficie incendiée recensés………………………………….…….….X Annexe 4 : Liste des graminées fourragères montrées adaptés à la région Nord Ouest de Madagascar………………………...... XI Annexe 5 : Quelques types de feu et mesures à prendre …………………………XII

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INTRODUCTION

Madagascar est la quatrième plus grande île du monde. Son appartenance très ancienne à d’autres blocs continentaux, avant de s’en détacher, l’a dotée d’un biote exceptionnel par rapport à d’autres pays tropicaux (1). Elle figure parmi les hotspot qui hébergent de fort niveau d’endémisme et qui présentent, de plus, de forts taux de pertes d’habitat à cause des effets anthropiques . En 2006, l’estimation du nombre total d’espèces de plantes vasculaires y était de 14000 (1) , et environ 90% de ces espèces sont endémiques (16). Les feux de végétation et le défrichement constituent des exemples des principales causes de la destruction de ces ressources. Chaque année, à Madagascar, plus d’un million d’hectares de végétation, dont 200.000 Hectares de forêts, partent en fumée. Et en ce sens, la région Boeny est classée zone rouge par l'existence de certaines localités qui présentent un taux élevé de feux incontrôlés, occasionnant des ravages, malgré un certain nombre d'actions, notamment la sensibilisation et la mise en place de comités de feux, pour éradiquer ce fléau. Dans d’autres localités, une réduction apparente des dégâts est progressivement observée, et celles-ci sont classées zones oranges. Une gestion des feux constitue une approche incontournable pour réduire ces fléaux. Aussi, les gestions de feux comprennent toutes les activités requises pour la protection des forêts et d’autres végétations et l’utilisation du feu pour la gestion des terres (2). C’est suite à cette constatation que nous avons intitulé nos travaux de recherche « CONTRUBUTION A L' ETUDE DE LA GESTION DES FEUX DANS LA REGION BOENY-CAS DES QUATRE COMMUNES »; étude effectuée en collaboration avec l'université de Mahajanga et le PGM-E. Notre mémoire, se subdivisant en quatre chapitres, commence par les généralités et la présentation de la méthodologie. Nous enchaînons ensuite avec notre discussion et nos suggestions après avoir présenté les résultats et leurs interprétations.

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Chapitre I : GENERALITES Il sied avant de commencer de situer précisément notre étude dans toutes les dimensions de ses contextes. Ainsi sera présenté dans cette généralité en premier lieu l’organisme de tutelle au sein duquel le stage a été effectué. Cette présentation sera suivie d’un tour du lieu du site. Et enfin le rappel bibliographique terminera cette partie.

VI. PRESENTATION DE L’ORGANISME DE TUTELLE : PGM-E On précisera dans la présentation du PGM-E son historique avant de parler de ses activités et objectifs et de l’organigramme actuel.

I.1. Historique Le Programme Germano - Malgache pour l’Environnement à la Coopération Technique allemande (PGM-E/CT) est né d’un accord bilatéral entre les Gouvernements des deux pays concernés, à savoir la République Fédérale d’Allemagne et la République de Madagascar. Il a été lancé en 2005 et connu sous le nom de Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles auprès de l’agence de coopération technique allemande pour le développement ou Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (PGDRN/GTZ) A partir du 1 er janvier 2008, d’autres organismes allemands comme le groupe bancaire KFW, le Service Allemand de Développement ( DED ), le CIM se sont alignés du côté de la GTZ pour soutenir le Programme. C’est à partir de cette date que PGDRN/GTZ a entamé une deuxième phase pour une durée de quatre ans. Il a aussi changé de dénomination en PGM- E/CT.

I .2. Ses activités et objectifs PGM-E/CT est un Programme d’appui du Gouvernement Malagasy sur le secteur environnement. C’est la raison d’être des activités du programme stipulés dansl’Engagement 7 du Madagascar Action Plan. Dans la pratique, les activités du PGM-E/CT se regroupent dans une douzaine de thèmes comprenant l’appui conseil politique (Composante 1), la conservation (Composante3) et les actions sur le terrain (Composante2).

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Dans cette dernière composante figurent une dizaine de thèmes comme la Planification spatiale des utilisations du terroir, le Transfert de Gestion des Ressources Naturelles, le Reboisement villageois Individuel et la Gestion intégrée de feux. Même si le siège se trouve à Antananarivo, trois Régions constituent les zones d’actions du PGM-E/CT. La Région Atsimo Andrefana constitue l’Antenne Sud Ouest du Programme et l’Antenne Nord comprend les Régions Boeny et DIANA. Le Responsable de l’Antenne Nord dirige, en plus de l’administratif, un bureau de Coordination pour la Région DIANA et une équipe technique pour les deux Régions. Cette dernière assure la mise en œuvre des activités relatives aux thèmes qui passent aux réflexions permanentes d’une équipe stratégique plus restreinte. Le tout est fait pour appuyer la DREFT et les partenaires environnementaux de la Région.

I .2. Organigramme L’organisation du PGM-E est un choix d’aménagement d’une assistance, mettant à disposition une équipe permanente ample et suffisante.

Equipe administrative Responsable de et financière l’Antenne Nord Secrétariat, comptabilité, finances, logistique Coordinateur DIANA

Equipe Technique

THEME THEME

DREFT et Equipe partenaires de la THEME stratégique THEME Région

THEME THEME

Figure 1 : Organigramme de l'Antenne Nord du PGM-E/CT

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II. PRESENTATION DU SITE D’ETUDE L'étude concerne quatre communes de la région Boeny, à savoir: Ambalakida, Katsepy, Ankazomborona et Andranofasika. Ainsi, la présentation apportera de précision sur la situation géographique, la situation écologique et économique, et pour terminer sur la situation démographique de la région Boeny ainsi que celle de quatre communes d’intervention.

II.1 Situation géographique Après la localisation, la situation géographique inclut le climat et la pluviométrie qui sont des paramètres inséparables du relief et de l'hydrographie. Une attention particulière sera accordée au vent, compte tenu du sujet traité qui est le feu.

II.1.1. Localisation ◊ ANDRANOFASIKA Couvrent une superficie de 180Km2, la commune d’Andranofasika est inscrite dans le district d’Ambato-boeni. Elle regroupe 5 fokontany. Elle se situe à 180Km, sur l’axe Est, de la ville de Mahajanga. Elle est délimitée au Nord par la commune d’Ankazomborona, à L’Est par la commune d’ et de , à l’Ouest par la commune , et au Sud par commune d’.

◊ ANKAZOMBORONA La commune rurale d’Ankazoborona est l’une des communes du District de . Elle se trouve à 88Km sur l’axe Est par rapport à la ville de Mahajanga. La commune s’étend sur une superficie de 1950Km 2 et composée de 20 fokontany. Elle est délimitée au Nord par la commune de et d’Antanambao Andranolava, à l’Est par la commune de Bekoratsaka, à l’Ouest par la commune urbaine de Marovoay, et au Sud par la commune de Marosakoa.

◊ AMBALAKIDA C’est une commune rurale située à Mahajanga II, à 30Km dans l’axe Est de la ville de Mahajanga. Elle s’entend sur une superficie totale d’environ 822Km 2. La commune est

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composée de 8 fokontany. Elle est délimitée au Nord par la commune de , à L’Est par la commune de Bekobay, à l’Ouest par la commune de Belobaka, au Sud par la commune d’Antanambao Andranolava.

◊ KATSEPY La commune de Katsepy se trouve à 11Km sur l’axe Ouest de la ville de Mahajanga. Elle est inscrite dans le district de . La mer est une voie d’entrée et de sortie. Elle s’étend sur 1193Km 2. Elle est composée de 6 fokontany. La commune est délimitée au Nord par le canal de Mozambique, à L’Est par la baie de Bombetoka, à l’Ouest par la commune Antongomenabevary, au Sud par la commune et Ankaraobato.

II.1.2. Climat et pluviométrie Le climat de la région Boeny est de type tropical sec à deux saisons bien distinctes. La saison pluvieuse est souvent courte par rapport à la saison sèche qui dure environ 7 mois. Ce qui engendre la raréfaction des points d’eau à partir du mois de septembre. La température moyenne annuelle est de 27,64°C (3) La pluviométrie annuelle, varie, en moyenne de 1000 à 1500mm, suivant la fréquence du passage des dépressions tropicales (3). Toutefois la précipitation est plus concentrée aux mois de janvier et février (17). Ce qui favorise la repousse d’herbe brûlée vers la fin de la saison sèche.

II.1.3. Relief et hydrographie La région Boeny possède un relief varié : Sur le littoral, des vastes plaines fertiles longent les grands fleuves et la cote maritime telles que les plaines d’Ambato Boeny et de Mitsinjo. Des zones sablo-greusieux, font la transition entre plateau et Baiboho (3) La région est également drainée par des réseaux hydrographiques tels que le lac d’Amboromalandy (4) et le lac de Maliolio (5). Mais sous l’effet perpétré de feux de brousse et de déforestation, certains étangs commencent à tarir.

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Illustration 1 : Lac d’Ambalarano, Antrema

II.1. 4. Vent La région Boeny fait partie de la région occidentale de Madagascar donc elle est soumise à deux vents : Alizé appelé « varatraza » et mousson dénommé « talio » (6). La mousson est un vent chaud de secteur Nord Ouest. Elle souffle à partir de Décembre jusqu'à Mars et apporte la pluie. L’alizé qui souffle presque toute l’année dans le secteur Sud Est est nettement plus fort pendant la saison sèche, ce qui favorise la propagation rapide de feu et rend difficile son extinction. Sa direction descendante favorise l’assèchement de l’atmosphère et constitue un autre facteur de déclenchement du feu.

II.2. Situation écologique La formation végétale et la flore tiennent une place importante dans la région mais elles sont constamment menacées par le feu.

II.2. 1. Formation végétale En matière de couverture végétale, la forêt est de type dense sec (4). Des vestiges des forets primaires sont encore rencontrées dans les communes d’études tels que les forêts d’Ankarafantsika, mais suite aux différentes pressions dont les principales sont la coupe illicite, les feux incontrôlés, la production de charbon et la culture sur brûlis, ces forêts sont en voie de dégradation surtout dans les zones rouges et se transforment en savane. Cette

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dernière représente 56% de la totalité de la région (7). Dans la commune d’Ambalakida, elle est plus de 70% de la superficie totale de la commune (8) .En général, elle est utilisée pour le pâturage. Mais l’incendie volontaire exécutée dans une saison mal choisie risque de dégrader le sol de savane en le rendant trop alcalin, pauvre en humus et incapable de retenir l’eau.

II.2. 2. Flore A l’instar des autres régions de Madagascar, la région Boeny abrite une flore riche et diversifiée. 180 espèces endémiques de Madagascar et 12 endémiques régionales ont été recensées dans la région. Parmi ces espèces est le Securinega antsingiensis (Natolahy) qui est très sensible au feu (7). L’enquête effectuée a montré clairement que la quasi-totalité des arbres sont vulnérables au feu. Très peu d’entre eux, comme le Bismarckia nobilis (satrana) et zizyphus jujiba (Mokonazy) résistent au feu. Par contre, les espèces herbacées comme Heteropogon contortus (paipaika) et Aristida barbicolis (Danga) facilitent le passage du feu.

Illustration 2 : Bismarckia nobilis

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Illustration 3 : Heteropogon contortus II.3. Situation économique L’agriculture, l’élevage bovin et l’exploitation forestière constituent les activités économiques de la population. II.3. 1. L’agriculture L’agriculture demeure l’activité principale de la population de la région Boeny. La culture rizicole tient la première place, viennent ensuite le manioc et le mais. L’existence de vastes plaines fertiles et la richesse en réseau hydrographique constituent un atout pour le développement du secteur (4). Pour ces cultures, pendant la saison sèche, le feu est le premier moyen de défrichement. Le principal risque est que ces feux, volontairement déclenchés échappent au contrôle de celui qui les déclenche. Ces feux incontrôlés constituent l’une des principales sources d’incendie. II.3. 2. L’élevage bovin La région Boeny est connue comme l’une des localités de la partie Nord Ouest du Pays ayant une large part de marché dans la filière bovin. Après l’agriculture, l’élevage bovin constitue la seconde activité de la population des communes étudiées même si cela reste encore extensif et contemplatif. Vu l’importance du zébu, les feux de brousse sont devenus inévitables, et sont souvent allumés vers la fin de la saison sèche afin d’avoir des herbes vertes disponibles pendant la saison de pluie. Il faut aussi noter que le feu est une stratégie utilisée par les voleurs de bétail pour détourner l’attention des éleveurs et brouiller les traces des troupeaux volés.

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Illustration 4 : Elevage bovin

II.3. 3. L’exploitation de produits forestiers Le bois est la principale source d’énergie des foyers. Toutes les plantes sont ciblées . Le bois est aussi utilisé aussi pour la construction. Cette diversité d’utilisation du bois peut entraîner une surexploitation qui aura comme conséquence la réduction de ressources naturelles. Dans une moindre mesure mais non-négligeable, l’enfumage de ruche pendant la récolte de miel et le procédé d’élimination de végétation, pour faciliter la localisation d’igname, peuvent provoquer de feu hors contrôle.

Illustration 5 : Fabrication de charbon de bois

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II.4. Situation démographique Spécifique par le brassage ethnique de sa population, la Région connaît la même situation que les autres régions sur le plan de la scolarisation, et les us et coutumes y jouent des rôles aussi prépondérants que dans n’importe quelle autre localité de Madagascar.

II.4. 1. Population La région Boeny est le centre de l’ethnie Sakalava qui représente en général plus de 40% de la population (9). Dans les quatre communes étudiées les Tsimihety, les Antandroy, les Betsimisaraka, les Antaisaka sont les principaux migrateurs. Mais les dix huit ethnies de Madagascar y sont présentes. L’existence des terrains fertiles non exploités attire la migration de différentes populations. Pourtant certaines catégories de migrateurs ne participent pas au programme de gestion de feu. La sensibilisation auprès de certaines personnes se révèle inefficace.

II.4. 2. Scolarisation Le taux de scolarisation est de l’ordre de 70% pour la Région Boeny au niveau de l’enseignement primaire. Ce taux est nettement décroissant à partir de l’enseignement secondaire et devenu alarmant au stade de lycée (3). Le manque des moyens et l’éloignement des écoles sont autant de facteurs qui découragent les parents à envoyer leurs enfants à l’école après l’école primaire. Ainsi, ils préfèrent employer leurs enfants comme bouvier. Ils deviennent ainsi des auteurs potentiels de feu allumé pour cuire le repas ou pour le renouvellement de pâturage, principale cause de feux incontrôlés.

II.4. 3. Us et coutumes La religion traditionnelle est encore très présente. Les Us et coutume, comme le « joro » qui est encore fréquent. Par exemple dans la commune de Katsepy, plus de 90% de la population s’attache à la religion ancestrale (10). D’après l’enquête effectuée, pour bon nombre de personnes, il est interdit de travailler le mardi et le jeudi. Des lieux de culte des ancêtres comme les Doany sont encore visibles comme dans le fokontany d’Antrema et d’Ambalakida .Ce sont les seuls lieux qui sont à l’abri des feux, parce qu’ils sont bien gardés.

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Par ailleurs, sur le plan social, les Ampanjaka et Les Raiamandreny qui sont respectés et écoutés facilitent la conscientisation et la responsabilisation de toute la population dans la gestion de feu, vu l’autorité et l’influence qu’ils exercent auprès des villageois par leurs héritage de pouvoir attribués par la société malgache.

III. RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE Pour bien comprendre l’ampleur du problème des feux de brousse, il importe de connaître de connaître les effets causés par le passage du feu sur l’environnement ainsi que les méthodes adoptées pour réduire ces fléaux.

III.1. Les Effets de feu sur l’environnement Le feu n’épargne aucune partie de l’environnement dans son oeuvre destructrice. Le feu porte préjudice aussi bien à l’atmosphère qu’au sol ainsi qu’à l’eau .Il touche tout l’écosystème et ceci n’est pas sans conséquence pour l’être humain.

III.1. 1. Effet sur l’atmosphère Le feu contribue à augmenter le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère. Ce qui entraîne le réchauffement climatique (11). Il perturbe aussi la formation des nuages et entraîne ainsi la rareté des pluies. Parmi les principales causes de l’absence de pluie des mois de février 1989 ,1990 ,1991 et 1992 figurent les feux de brousse (12).

III.1. 2. Effet sur le sol Suite à la destruction de la texture et de la structure du sol, le feu réduit la capacité de ce dernier à retenir l’eau. D’autant plus que le choc thermique altère les éléments nutritifs. La chaleur peut aussi entraîner une diminution considérable des populations de décomposeurs microbiens présents dans le sol, ce qui ralentit la formation de l’humus (17).

III.1. 3. Effet sur l’eau Dans les zones du passage régulier de l’incendie, la qualité et la quantité de l’eau diminuent. Elle contient plus de sédiments. De plus, la réduction da la capacité de rétention d’eau du sol favorise le tarissement des sources et des petits ruisseaux.

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Les forets dévastées ne sont plus en mesure de dégager suffisamment de vapeur d’eau pour la formation des nuages. III.1.4. Effet sur l’écosystème Un incendie a des conséquences immédiates sur la végétation notamment sur la reconstitution des biotopes, à long terme. Il modifie le paysage soit par la dégénérescence de la végétation soit par le spectacle de nombreux arbres calcinés. Certains groupes zoologiques sont très vulnérables au passage de feux comme les reptiles, qui ne sont pas assez rapides pour fuir les flammes et qui dépendent du milieu très restreint pour se nourrir.

III.1 .5. Effet sur les êtres humains Les feux provoquent diverses maladies dont les principales sont les maladies respiratoires. En effet, le feu consomme le dioxygène de l'air, qui est indispensable à la vie des

êtres vivants et l’insuffisance de l’O 2, qui peut entraîner une asphyxie chez l’homme. En outre, le feu dégage des fines particules (communément appelées fumées) qui peuvent entraîner la maladie des poumons. La destruction d’habitation, et même des pertes en vie humaine est aussi l’impact dramatique des feux. D’après l’enquête effectuée dans le fokontany Antanamifafy (commune d’Ambalakida), plus de 50 maisons ont été dévastées en 2005.

III.2. Méthode adoptée pour la lutte Au niveau national, le gouvernement a opté pour une politique de gestion de feu à travers l’autorisation de pratique de « feu de contre saison » et de « feu précoce » (2) Dans la région Boeny, quelques actions ont été entreprises. Elles peuvent être classées en trois axes de lutte, d’après la présentation faite par le responsable de feu au niveau de la région le mois de Janvier 2009 : la lutte préventive, la lutte active et la lutte répressive.

III.2 1. Lutte préventive La lutte préventive, comme son nom l’indique, consiste à agir en « amont » pour

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faire en sorte que le feu ne se déclare pas. C’est une action à prendre pour éviter le déclenchement ou la propagation des feux incontrôlés. Elle repose essentiellement sur les points suivants : • la sensibilisation et l’éducation dans les fokontany • la réalisation des pare-feux • l’utilisation des feux précoces • la création des VNA • la création des comités de feu ou CLFB • la formation des autorités locales, comité des feux, VNA, • l’élaboration de Dina

III.2.2. Lutte active C’est une stratégie qui consiste à maîtriser le feu déjà déclaré. Les premiers responsables qui doivent diriger et coordonner la lutte sont les agents des eaux et forets mais à défaut, les autorités locales doivent les remplacer. Et parallèlement, tous les hommes valides doivent obligatoirement s’entraider à éteindre le feu qui se déclenche dans leur territoire (13).

III.2.3. Lutte répressive La lutte répressive est une sorte de mesure qui a un caractère coercitif et dont le but est d’impliquer toutes les parties prenantes dans l’application da la réglementation en vigueur. Normalement, La lutte répressive doit être reliée à la lutte préventive et la lutte active. Parmi les stratégies de répression, il y a :  la responsabilisation de la population dans la mise en œuvre du Dina.  l’opération mater le feu : C’est une méthode qui consiste à inciter les villageois à dénoncer les auteurs des feux. Des enquêtes et des convocations sont réalisées par des responsables de la région, au moment des faits.

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Chapitre2 : MATERIELS ET METHODES

Le résultat de tout travail de recherche ne peut être mené à bien sans matériels adéquats et un procédé conforme aux objectifs fixés. Ainsi, ce chapitre présentera les matériels de travail auxquels nous avons eu recours durant notre recherche ainsi que la description des activités que nous avons entreprises.

I. MATERIELS DE TRAVAIL Les matériels de travail concernent les outils de collecte de données auprès de la population cible, ainsi que différents moyens de déplacement pour y accéder.

Lors des visites, des fiches ont été utilisées pour faciliter la réalisation des enquêtes dans les zones d’intervention. Les questions sont principalement orientées sur : les activités principales de la population, les ressources naturelles existantes, les superficies brûlées, les organisations existantes, les matériels utilisés, les problèmes existants et les suggestions proposés. Divers moyens de déplacement comme vedette, Bac, taxi- brousse, bus, charrettes ont été mobilisés pour accéder aux zones d’intervention. Le moment propice pour effectuer les enquêtes ne doit pas coïncider avec la saison de pluie suite au mauvais état de la route. Parfois, la marche à pied était le seul moyen pour atteindre certaines localités comme celui du fokontany d’Antrema à Katsepy. La numérisation des informations obtenues nécessite l’utilisation de l’appareil photo numérique et d’ordinateur.

II. DESCRIPTIONS DES ACTIVITES Les activités se sont faites autour de différents axes et se sont effectuées en différentes phases. La première phase que l’on peut considérer comme une préparation était la documentation. Sur le terrain, différents procédés ont été utilisés, allant de la réunion en groupe aux enquêtes individuelles. Et ce contact s’est fait selon un échantillonnage préalable.

II.1 .Documentation La documentation a été l’une des principales méthodes à recourir, allant de la documentation physique à la documentation en ligne. Des livres comme PRD, PCD,

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mémoires, éditions, des affichages, appuyés par les cours théoriques, ont été consultés durant le stage.

II. 2. Réunions La participation à des réunions nous a permis d’obtenir des informations indispensables à la réalisation de l’étude.

Illustration 6 : Discussion avec les VOI de reboisement à Ankivonjy

II.3 . Enquêtes Pour connaitre les réalités du terrain sur la gestion des feux, des autorités locales ont été interviewées, dans les zones d’étude, durant trois semaines. Des visites étaient effectuées au niveau de projets environnementaux. Des villageois et les VOI, les VNA et les membres de comités de feu ont été rencontrés.

II. 4 . Echantillonnage Les enquêtes ont été menées aussi bien individuellement qu’en groupe. Le choix des personnes enquêtées est orienté surtout vers les hommes et les femmes âgées de plus de 18 ans, pour avoir plus d’informations sur les organisations de lutte et la réalité au moment de l’extinction de feu.

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Pour éviter la répétition d’idées, une seule personne est enquêtée dans une même demeure.

Illustration 7 : Enquête individuelle et « focus groupe »

III OBSERVATIONS Afin d’évaluer l’importance des feux, des attentions particulières ont été portées sur: • les superficies brûlées • les organisations existantes dans la gestion de feu • la connaissance des conséquences et l’importance du feu chez les villageois.

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Chapitre 3: RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Malgré l’insuffisance des données suite au facteur temps, des résultats d’étude sont quand même constatés. Ils se subdivisent en deux : les résultats de visites et les résultas d’enquêtes.

I RESULTATS DE VISITE

Les résultats de visite reposent sur le lieu visité et les personnes enquêtées.

I.1. Lieu visité Le tableau ci -après représente les Fokontany visités durant la descente sur terrain d’étude.

Tableau I: Répartition de lieu visité Distance par Axe par rapport à rapport au chef la ville de Commune Fokontany lieu de la Mahajanga commune Katsepy 0 Km Ouest Katsepy Antrema 7 Km Andranofasika 0 Km Andranofasika Ambalambakisiny 2Km Ambongamaranitra 4Km Ankazomboraona 0 Km Est Ankazomborona Madirovalo 2 Km Madiromiongana 4 Km Ambalakia 0 Km Ambalakida Antanamifafy 3 Km Ankivonjy 7 Km

I. 2.Personnes enquêtées Le nombre de personnes enquêtées est de 137 dont : • 3 maires et 1 adjoint au maire,

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• 11 chefs fokontany, • 4 agents des projets environnementaux • 110 villageois • 8 personnes faisant partie des : VOI, VNA et un membre du comité de feu

II RESULTATS D’ENQUETE L’étude des données récoltées lors des différentes activités permet de présenter un certain nombre de résultats. Ainsi, différentes causes des feux et le recensement de l’étendue des superficies incendiées ont été établis. L’interprétation respective de ces résultats permet d’évaluer les différentes formes de luttes contre les feux.

II.1 . Cause des feux

Nombre des réponses

25

20

15

10

5

0 Cause des C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10 C11 C12 C13 feux Ambalakida Katsepy Andranofasika Ankazomborona

Figure 2 : Résultats de réponses mentionnant chacune des causes de feux incontrôlés.

C1. Feu provoqué par le choc de genre Grevea entre eux ou avec d’autres arbres

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C2. Feu utilise pendant le vol de raphia C3. Feu allumé par les propriétaires de bovidé dans le but de récupérer le bœuf sauvage et le caprin C4. Feu d’origine inconnu C5. Feu venant d’autres communes C6. Feu précoce incontrôlé C7. Feu de défrichement dans le but de cultiver du riz, du manioc, du maïs e C8. Feu de carbonisation C9. Feu de nettoiement C10. Feu de mécontentement C11. Feu produit par la collecte d’igname et de miel C12. Mégot jeté inconsciemment C13. Feu allumé par le bouvier pour cuire le repas ou pour le renouvellement du pâturage. Les réponses sur les causes des feux sont présentées par ordre d’importance croissante. Elles sont plus diversifiées à Andranofasika que dans les autres communes. Dans les zones rouges, les paysans insistent sur le rôle prépondérant des feux de pâturage et des jets inconscients de feu. II.2. Surfaces incendiées recensées

Surface incendiée en Ha

500 417

400

300 162,5 160,5 200

100 4

0 Katsepy Ambalakida Ankazomborona Andranofasika

Figure 3 : Surfaces incendiées dans les zones d’étude Localité Source : Rapport annuel DREFT Boeny et enquête au niveau de Maire pour la commune d’Andranofasika, 2008

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D’ après cette figure, la commune d’Ambalakida subit le plus d’incendie et la commune d’Andranofasuka le moins. La surface brûlée est presque égale dans la commune d’Ankazomborona et d’Ambalakida. En termes de pourcentage de territoire incendié, les feux font plus de ravages à Ambalakida, Katsepy, Ankazomborona et Andranofasika, selon un tri décroisant en dégât. Ce qui nous permet d’affirmer que les communes de Katsepy et d’Ambalakida sont classées zones rouges et celles d’Ankazombororna et d’Andranofasika font partie des zones oranges.

II.3. Lutte contre le feu dans les zones d’étude Les tableaux suivants présentent la réalité sur la lutte contre le feu dans les zones d’étude d’après l’enquête effectuée.

Tableau II : Education et sensibilisation Localité Organisateur Période Lieu Katsepy Service Pas défini Suivant leur & des eaux et forêts organisation Ambalakida - Service des Eaux et Chaque réunion de Au niveau du Ankazomborona Forêts Fokontany et surtout Fokontany et & - MNP avant la période de particulièrement pour Andranofasika - Autorités locales feu les riverains de forêt. - Comité de feu

Dans la commune de Katsepy et d’Ambalakida, les animateurs de lutte contre les feux sont insuffisants et l’organisation présente beaucoup de défaillances par rapport aux communes d’Ankazomborona et Andranofasika.

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Tableau III : Contrôle et surveillance

Localité Réalisateur Période Lieu Suivant leur Katsepy VNA Forêt organisation Suivant leur Ambalakida VNA et VOI Forêt organisation

Ankazomborona - VNA Zone protégée, - AGP Suivant le plan & - Communauté locale surtout les zones mensuel du parc Andranofasika - Militaire à haut risque - Autorité locale

D’après le tableau IV, dans les deux premières communes, le contrôle et la surveillance sont insuffisants contrairement a celles d’Ankazomborona et d’Andranofasika.

Tableau IV : Feu précoce

Localité Organisateur Période Lieu

Katsepy & Non pratiqué Ambalakida Ankazomborona -Avant d’entrer dans la MNP, Eleveur et & saison sèche Savane comité de feu Andranofasika -Suivant l’état de la savane

Dans les zones rouges de Katsepy et d’Ambalakida, le feu précoce est non organisé alors que dans les zones orange d’Ankazomborrona et d’Andranofasika, c’est le MNP et les comités de feu qui l’organisent avec les éleveurs.

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Tableau V: Pare feu au niveau des zones à protéger

Localité Organisateur Période Lieu Motivation Réalisation Katsepy Non pratiqué Suivant la -Autour de Pas toujours conscientisation Avant la foret réalisé Ambalakida Communauté locale période de - terrain de feu reboisement à Ankavonjy -Comité de feu Obligation Toujours - Autour du Ankazomborona -Chef Fokontany Avant la réalisé parc & - AGP période de - Terrain de Andranofasika -Comité de feu reboisement reboisement

Dans la commune de Katsepy, les villageois estiment que c’est un travail difficile à faire. Les VOI et la communauté villageoise de la commune d’Ambalakida le réalisent au niveau de forêt et du terrain de reboisement à Ankivonjy. Même prévu, le travail n’est pas toujours réalisé dans les zones « rouge » ; par contre dans les zones « orange », il est toujours mené à terme. Dans les communes d’Ankazomborona et d’Andranofasika, c’est au niveau de terrain de reboisement et du parc et il est toujours réalisé.

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Tableau VI : Recensement de la réussite du reboisement face au feu Localité Organisme Motivation Fokontany d’Appui Ambalakida PGM-E Acquisition Ankivonjy foncière Ankazomborona MNP et PLAE Loi interne Ankazomborona « Dina » Andranofasika PGM-E et MNP Loi interne Ambongamaranitra « Dina » et Amblambakisiny Acquisition foncière

La réussite du reboisement face au feu dépend des actions entreprises par les ONG MNP, PLAE et PGME avec les villageois. Au niveau de fokontany visités, le fokontany d'Ankivonjy, d'Ankazomborona, d'Ambongamaranitra et d'Ambalambakisiny sont sur la bonne voie vers ce renouvellement floristique.

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Tableau VII : Mobilisation dans l'extinction des feux Matériel Moyen de Matériel Localité Animateur Motivation d’alarme déplacement d’extinction Katsepy - VNA Suivant la & Cloche pied Branche verte -Autorité locale conscientisation Ambalakida - MNP Tous les Cloche, pied, Moto, Branches vertes - Autorité locale hommes valides Radio, Voiture, Botte Ankazomborona -Comité de feu BLU, Jerrycan d’eau & - VNA Sifflet Bêche Anndranofasika - Militaire Hache et GPS

Dans les zones orange, les animateurs de lutte sont actifs et c’est une obligation pour les participants, alors que dans les zones rouges, l’action dépend de la conscientisation de chacun. Même de quantité et de qualité insuffisante, les matériels existent dans les zones orange .

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Chapitre 4: DISCUSSION ET SUGGESTIONS

Parmi les réflexions à apporter sur la gestion de feux, les facteurs favorisant la propagation de feu, les causes de feu seront soulignées dans un premier temps. Vu l’importance des superficies incendiées, les perceptions de lutte contre le feu méritent d’être abordés dans le présent mémoire afin de pouvoir envisager les différentes perspectives possibles.

I FACTEURS FAVORISANT LA PROPAGATION DES FEUX La région occidentale de Madagascar connaît une saison sèche de plus de sept mois à partir du mois de mai, ce qui cause la raréfaction des points d’eau à partir du mois de septembre ; et la lutte active contre les feux sont rendus plus difficile. De plus, la disparition des formations végétales ligneuses, qui cèdent leur place aux savanes herbeuses, entraîne un dépôt de chaume asséché qui alimente les feux. En outre, l’importance de dégâts occasionnés par les feux est fonction de l’intensité du vent. La région Boeny est soumise à deux régimes de vent : mousson et alizé. Ce dernier est un vecteur très important de la propagation de feux de brousse dans la région pendant la saison sèche. Par ailleurs, l’incompréhension de certaines mesures de conservation peut constituer un facteur de propagation des feux. C’est ainsi que des paysans sont réticents à déployer beaucoup d’efforts pour lutter contre les feux survenus dans les Stations Forestières (SF). Certains paysans avancent même l’hypothèse de mise à feu volontaire des SF pour démontrer non seulement leur incompréhension mais aussi leur mécontentement face à l’interdiction de ces terrains par l’Etat. A part les facteurs de feux, il est nécessaire aussi d’aborder ses causes.

II CAUSES DES FEUX DE BROUSSE Nombreuses sont les causes des feux de brousse, elles peuvent aller d’un simple accident au crime volontaire en passant par la négligence, mais ils sont toujours du fait de l’homme.

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II.1. Feux accidentels Les feux autorisés peuvent se transformer accidentellement en feux sauvages. Pour ces feux, parmi les dispositifs pris à l’avance : une demande est formulée par l’intéressé auprès du chef cantonnement forestier et du président du membre exécutif du fokontany. Ensuite, une réalisation de pare feu et une surveillance par les propriétaires aidés du fokonolona de la localité sont mises en œuvre. Cet aspect est développé dans l’annexe 5. Mais sous l’effet du vent, les feux autorisés peuvent se propager en feux de brousse. Sur notre lieu de stage, d’après les informations obtenues auprès des personnes enquêtées, les feux autorisés sont : les feux de nettoiement, les feux de carbonisation, les feux de défrichement et les feux de pâturage. Ce dernier est le plus mentionné par les personnes enquêtées. Alors que le règlement en vigueur prévoit que ces feux ne doivent pas être utilisés que pendant une saison bien fixée où ils représentent le moins de danger. Dans la région Boeny, ils sont autorisés du 01 Décembre au 15 Mars (14). Or les éleveurs préfèrent brûler le pâturage pendant la saison sèche surtout avant les premières pluies pour avoir plus de pâturage.

II.2. Négligence La négligence des passants ou des fumeurs par le jet inconscient est parmi les causes de feu de brousse d’après les personnes enquêtées. Beaucoup de fumeurs de passage dans la forêt ou dans une savane jettent leurs mégots sans souci du danger qui peut être provoqué. Les mégots tombant dans les herbes asséchées et en présence de vent peuvent provoquer des feux incontrôlés. Certains promeneurs ou gardiens de troupeaux qui préparent leur repas peuvent aussi mal éteindre leurs foyers et peuvent provoquer des feux.

II. 3. Feux intentionnels Les feux intentionnellement allumés sont ceux qui causent les dégâts les plus importants. Alors que l’auteur reste inconnu. Or l’article 38 de l’ordonnance 60-127 du 03 Octobre 1960 prévoit que lorsque l’auteur de feu demeure inconnu, c’est la collectivité rurale qui est déclarée responsable des délits sur leurs terrains. Elle sera condamnée suivant

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le nombre de contribuables qu’elle comporte, soit à une amende de 3000 à 60 000 ariary, soit à fournir à l’administration un nombre de journées de travail correspondant à l’amende. Les causes sont nombreuses parmi cela : extension de pâturage et le vol.

D'abord, le feu facilite le dégagement des épaisses couvertures végétales et le travail est vite fait. C’est pour cette raison qu’avant de mettre le feu, le paysan observe bien la direction du vent afin de le diriger vers la parcelle qu’il désire nettoyer. Or ces feux peuvent se propager en incendie. Ensuite, l’igname est un produit très prisé par la population mais difficile à localiser. Bon nombre de gens enquêtés utilisent le feu pour aider à l'extraire de la terre. D’autant plus qu'il peut être cuit et consommé sur place. Le foyer qui n’est pas toujours complètement éteint, est un risque supplémentaire d’incendie. Pour la récolte de miel, beaucoup ont recours au feu pour l’enfumage des ruches. Enfin, les feux de brousse sont employés par le malfaiteur pour faciliter leurs actes. En effet, les voleurs de bétail peuvent provoquer des incendies volontaires pour détourner l’attention de la population. Quelques unes des personnes que nous avons interviewées nous ont affirmé que cette stratégie est de plus en plus adoptée par des voleurs de raphia.

III. IMPORTANCE DES SURFACES INCENDIEES Les résultats obtenus et le graphe II présentés justifient le classement de Communes d’Ambalakida et de Katsepy dans la zone « rouge ». Par contre, les deux autres communes en l'occurrence Andranofasika et Ankazomomborona sont des zones « orange ». Cette différence de classification pourrait s’expliquer par le degré de conscientisation de la population, la nature de relation et de collaboration entre les différentes parties responsables de la gestion du feu. Mais nous ne pouvons pas exclure que l’explication vient d’un facteur climatique notamment le vent. Ces différents facteurs seront approfondis dans la partie qui suit. Toutefois, il faut signaler que l’insuffisance de données statistiques recueillies n’a pas permis de dresser une comparaison exhaustive du problème de feu. Cette insuffisance

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de données ne concerne pas seulement les communes, elle peut se rencontrer au niveau des Districts (cf. Annexe 3) Une redynamisation, voire un renouvellement des responsables du feu s’impose pour une meilleure collecte de données. Evidemment, ces responsables doivent être dotés de matériels nécessaires, comme le GPS par exemple, pour effectuer leur travail.

IV. CONSTATION DE LUTTE CONTRE LE FEU AU NIVEAU DES ZONES D’ETUDE La lutte contre le feu se déploie autour de plusieurs axes. Elle nécessite primordialement des actions. L’efficacité de ces actions est en fonction des matériels disponibles et de la participation des villageois.

IV. 1. Action de lutte Pour lutter contre le feu, au niveau de la population le contrôle et la surveillance est importante sans oublier la formation et la sensibilisation. Sur le terrain, cette lutte se traduit par la mise en oeuvre de pare-feu et du reboisement.

IV. 1. 1. Education et sensibilisation A part la sensibilisation qui peut être organisée par le Service des Eaux et Forêts à l’intention des responsables de feux de brousse, dans les zones orange, il y a des sensibilisations réalisées lors des réunions de fokontany par le MNP et aussi par le Maire pour la commune d’Andranofasika. Quelquefois la sensibilisation est aussi réalisée au niveau des communs surtouts les communes soupçonnées d’être à l’origine de feu, d’après des informations obtenues auprès du Maire d’ Andranofasika. Par exemple, en 2007, le maire d’Andranofasika a organisé une campagne de sensibilisation dans la commune d’Anjiajia: il a tenu une réunion de fokonolona pour les responsabiliser contre l'usage des feux. Par contre dans les zones rouges, on constate une carence de sensibilisation, surtout dans la commune de Katsepy. Cela s’explique par l’absence de comités de feu sur le lieu. Etant donné que l’inertie de la population s’explique souvent par le manque d’informations

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et de compétences en la matière, des séances d’informations et de formations techniques sur les feux devraient être organisées à l’intention de la population des zones rouges. L’explication des textes réglementaires aux paysans est aussi fortement suggérée. IV.1. 2. Formation Dans les zones orange, les acteurs concernés par la gestion des feux bénéficient de formation préalable. De part leur situation géographique, leur proximité à la route nationale et l'appartenance de certains Fokontany au parc, la formation dispensée par les ONG- partenaires tels que le MNP, PGM-E et PLAE est importante pour la gestion des feux dans le milieu. Par contre, il n’y a guère de recyclage sur la formation dans les zones rouges. Dans la commune de Katsepy, le comité de lutte contre le feu (CLFB) est absent. La formation sur la gestion des feux est très importante afin de maîtriser les actions sur la lutte contre les feux incontrôlés. Leur recyclage est proposé pour toute partie prenante dans la région Boeny et surtout dans les zones rouges. Quoi qu’il en soit, pour être efficace, il est essentiel de faire un contrôle et une surveillance.

IV.1. 3. Contrôle et surveillance La coupe illicite dans les zones rouges et le vol de miel dans les zones orange sont courants. Les gens négligent la demande d’autorisation pour la pratique du feu. La surveillance n’est pas suffisante. Cela pourrait s’expliquer par le non responsabilisation des comités de feu. Par exemple, dans la commune de Katsepy, l’insuffisance voire l’absence de contrôle et de surveillance est due à l’inexistence de comité de feu sur le lieu. Tandis qu’au niveau des zones oranges, par l’existence du parc, l’obtention du 50% DEAP par les communes, la rémunération du VNA et la conscientisation de la communauté locale, c’est le contraire qui se produit car différentes types de contrôles sont réalisés : Contrôle et surveillances par les AGP, les VNA, avec les patrouilles constituées par les communautés locales de façon bénévole. Les patrouilles sont effectuées soit avec les militaires, soit avec les autorités locales. Il serait nécessaire de dynamiser où de renouveler les responsables de feu au niveau des zones rouge car beaucoup n’effectuent plus leur travail.

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Il serait mieux aussi de rémunérer les responsables avant la période de feu pour les motiver à réaliser le contrôle et la surveillance. Mais la sensibilisation ne remplace pas l’action, le pare –feu et le feu précoce sont des mesures phare de cette action.

IV.1.4. Pare-feu Le pare-feu reste au niveau des cultures pour certaines populations des zones rouges. Aux alentours des zones à protéger, il est perçu comme un travail difficile à réaliser. Alors que dans les zones orange, la pratique du pare-feu aux alentours de la zone à protéger est une obligation dans tous les fokontany. Les AGP, les VNA, le chef Fokontany ou le comité de feu sont les premiers responsables de l’organisation. L’existence du pare-feu limite les dégâts causés par les feux. Il serait nécessaire de le pratiquer dans toute la région surtout dans les zones rouges afin de diminuer les feux incontrôlés.

IV.1.5. Feu précoce Dans la zone rouge, il n’y a pas d’organisation spéciale pour le feu précoce. Par contre, dans les zones orange, l’organisation est faite par le MNP, comité de feu et les éleveurs. Dans les zones rouges nous pouvons dire que c’est un des facteurs qui favorisent le feu intentionnel. Cette méthode de lutte est nécessaire afin d’assurer la survie du bétail. Si les dégâts sont limités, il est essentiel de reconstruire aussi et ce notamment par le reboisement.

IV.1.6. Reboisement Dans le contexte actuel, le reboisement effectué dans la région Boeny tombe souvent en échec. Les plants meurent ou sont ravagés par le feu. Cependant durant ces trois dernières années, le reboisement effectué dans les fokontany d’Ankivonjy (commune d'Ambalakida),fokontany d'Ambongamaranitra et d'Ambalambakisiny (commune d’Andranofasika) et fokontany d'Ankazomborona (commune d'Ankazomborona ) ont connu un relatif succès, grâce à la réalisation de pare feu aux alentours de terrains de reboisement, des contrôles et des entretiens des jeunes plants de reboisement.

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Spécialement pour le PGM-E, le reboisement est effectué selon une technique rigoureuse stipulée par l’approche RVI ou Reboisement villageois individuel, importé de la région Diana d’après sa réussite (15). C’est le PGM-E qui assure le labour et l’appui technique d’un terrain occupé par plus d’une dizaine de personnes, dont chacune possède un hectare de terrain. Le terrain reboisé sera propriété du planteur. Il est probable que le bois va continuer d’être une source importante de combustibles pour les usages domestiques aussi bien dans les zones rurales que urbaines de la région Boeny. L’essentiel du bois de chauffe provient encore des forêts qui sont abattues et détruites à des rythmes alarmants. Le RVI, en plus de son importance pour faire disparaître le feu sauvage dans la surface planté, permet de réduire l’extraction de combustions dans les vestiges de forets naturels. Une lutte qui ne se fait pas que par la bonne volonté des acteurs mais aussi par un besoin matériel adéquat.

IV. 2. Matériel de lutte En réalité la région Boeny ne possède pas de matériel approprié à la gestion de feu. Dans les zones rouges étudiées, le matériel d’extinction de l’incendie reste les branches feuillées et l’eau. Dans la zone éloignée du point d’eau, le travail est réalisé seulement avec les branches vertes dans la zone rouge. D’où, parfois, les gens n’arrivent pas à éteindre les feux qui continuent à brûler plusieurs hectares. Alors que dans les communes d’Ankazomborona et d’Andranofasika, un BLU et une radio équipée d’un GPS reste en contact avec les bases afin d’accélérer les actions de lutte. Des moyens de déplacement comme automobiles, moto et des matériels de lutte tels que jerricanes d’eau, bottes à feux sont aussi présents au niveau des bases. L’implantation des points d’eau est déjà signalée dans quelques zones. Toutefois, la réussite de la lutte contre les feux dépend étroitement de la rapidité d’intervention et des moyens et matériels mis en disposition. Les appuis matériels tels qu’extincteurs, bottes, casques, pompiers, jerrycan sont suggérés au niveau de la région et surtout dans les zones rouges.

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IV .3. Participation des villageois à la lutte La participation des villageois aux actions de lutte, dans les zones rouges, dépend de leur prise de conscience personnelle. Pendant la lutte active, leur réaction dépend de la localisation de feux, d’après l’information obtenue auprès de quelques personnes enquêtées. Les paysans n’interviennent pas dans la lutte contre le feu que si ce dernier menace directement le champ de culture ou leur village. Certains feux qui ne présentent pas ces risques immédiats restent allumés sans intervention. Cela montre que beaucoup de gens ne sont pas encore convaincus des effets néfastes de feu incontrôlé. Au niveau de Dina, les sanctions sont peu appliquées suite à la peur d’une vengeance et au lien de parenté. Aussi l’absence de matériel d’alarme, la dispersion des hameaux et l’insuffisance des moyens de déplacements qui se font à pied, ne motivent pas les paysans à participer à la lutte. Par contre, dans les zones orange, la participation des villageois aux actions de lutte est une obligation. Au moment de la lutte active, chaque fokontany doit envoyer des représentants. C’est le chef de Fokontany qui s’occupe de l’organisation et les militaires sont sollicités pour la répression. Un pointage de carnet et la tenue d’une fiche de présence sont nécessaires pendant les travaux. Une amende est prévue à l’encontre des absents, et les sanctions prévoient, des mesures coercitives qui rendent difficile l’obtention de document administratif comme le certificat de résidence, l’autorisation de pratique de feu surtout pour ceux qui ne s'adhérent pas à la lutte. Pour éteindre un incendie, la réussite dépend fortement de la participation et de la rapidité d’intervention. Alors il serait nécessaire que les responsables du feu tels que les comités du feu obtiennent des matériels d’alerte comme : les téléphones portables, les sifflets et les mégaphones dans tous les villages de la région Boeny, et surtout dans les zones rouges.

V PERSPECTIVES

Plusieurs perspectives sont envisageables pour lutter efficacement contre le feu et mieux le maîtriser. D’abord la participation de tous et de toutes est requise. Le territoire doit être aménagé de façon à mieux gérer le feu. Certaines actions doivent être entreprises

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pour diminuer le recours au feu, on peut citer l’utilisation de foyer amélioré, la culture de pâturage artificiel et la mise en place de mini-projet.

V.1. Participation de toute catégorie de personnes D’après l’enquête effectuée, ce sont les hommes qui participent activement au programme de gestion de feu par rapport à la femme. Alors qu’elle est la première utilisatrice des bois et de charbon pour la cuisson, et aussi des produits de cueillette comme l’igname et le miel que ce soit pour l’autoconsommation que pour la vente. Leur participation à la gestion de feu est donc essentielle. Pour cela, il est suggéré de faire une réunion de femmes, sans homme afin de recueillir leurs avis. Au niveau des autorités traditionnelles, l’Ampanjaka ou Raiamandreny a une place importante dans la société rurale. Garant de droits coutumiers, ayant le droit sur l’aménagement de l’espace, il est important d’avoir une concertation avec eux. Il est nécessaire de leur expliquer l’objectif de la gestion de feux et la démarche à suivre afin de faciliter la gestion. Mais il faut veiller à ce que ces autorités traditionnelles ne deviennent pas des bénéficiaires d’un projet pour éviter leurs dépendances à l’argent.

V .2. Aménagement du territoire Dans les communes visitées, les droits fonciers des espaces pastoraux sont encore de nature traditionnelle. En réalité, des pratiques telles que les pâturages sont surtout d’usage libre et communautaire pour les éleveurs. Cet état de non sécurité dans la propriété de sol, est un facteur qui maintient la savane dans une exploitation extensive. Cela rend difficile la gestion de feu. Pour cela, l’aménagement de territoire est une bonne solution afin de cibler les zones à protéger, la savane et les terrains de culture. Ce zonage permet de faciliter le travail de contrôle et de surveillance.

V .3. Utilisation de foyer amélioré La plupart des charbons de bois produits des communes visitées sont destinés à la ville de Mahajanga. Pour diminuer le feu de carbonisation dans la région Boeny, il serait nécessaire d’inciter les gens à utiliser les foyers améliorés. De plus, le prix de certaines

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sources d’énergie comme VITOGAZ doit être subventionné pour que la masse populaire puisse les utiliser.

V .4. Culture du pâturage artificiel Vu l’importance de bovins et les problèmes de pâturage, surtout pendant la saison sèche, qui sont l’une des plus importantes causes de feu sauvage, la culture de pâturage artificielle fait partie des actions importantes pour diminuer les fléaux dans la région Boeny. D’après l’observation et les expériences faites par différentes institutions de recherche comme FIFAMANOR, plusieurs graminées fourragères se sont vraiment montrées adaptées à la région Nord Ouest de Madagascar, dont la région Boeny en fait partie (17). L’annexe 4 présente certains d’entre eux.

V .5. Mise en place de mini projets La meilleure façon d’amener les gens à respecter l’environnement en général, et la forêt en particulier c’est de contribuer à l’amélioration de leur niveau de vie. Leurs activités quotidiennes étant limitées et tributaires de l’exploitation directe de la forêt, il faut leur trouver de nouvelles ressources ; les minis projets et les micros financements sont tout indiqués pour cette perspective.

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CONCLUSION

Durant le stage au PGM-E, nous sommes intervenus au niveau de quatre communes de la région pour savoir la réalité sur la gestion de feu dans le milieu:Katsepy,Ambalakida,Andranofasika et Ankazomborona. Des fiches d’enquête font partie de principaux matériels d’étude. Différentes activités comme études bibliographiques, réunions ainsi que des descentes ont été réalisées Pour les communes d’Andranofasika et d’Ankazomborona, il y a une prise de responsabilité au niveau des autorités locales, les responsables de lutte contre feu sont mis en place et travaillent en étroite avec les collaborations avec les organismes environnementaux existants. Le VOI dans la commune d’Ambalakida montre déjà quelques efforts, comme la réalisation de reboisement et le contrôle. La commune de Katsepy nécessite encore des efforts considérables. L’appui aux matériels de lutte, la formation technique, la redynamisation ou renouvellement de comité de feu, l’effort sur la sensibilisation devrait être réalisés pour généraliser les actions, aussi bien dans les zones rouges, que dans les zones orange. La perspective proposée se base aussi sur la motivation de certaines personnes, l’aménagement du territoire, l’utilisation de foyer amélioré et l’espace fourragère. La conscientisation de tout le monde est préconisée car la protection de l’environnement n’est pas seulement une affaire de l’Etat ou d’un organisme mais de tout le monde. Cette étude mérite d'être élargie au niveau de toutes les communes de la région Boeny pour éradiquer complètement ce fléau, et c’est dans cette recommandation qu'elle devra être poursuivie et affinée.

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BIBLIOGRAPHIE

• DECRETS ET ORDONNANCES - Ordonnance n°60-127 du 03 Octobre 1960, fixant le régime des défrichements et des feux de végétation - Décret n°87 -143 du 28 Avril 1987, fixant, les modalités des défrichements et des feux de végétation.

• OUVRAGES ET RAPPORTS 1- M. Goodman, 2008, Paysage naturels et biodiversité de Madagascar, 97p. 2-MEEFT, 2008, Programme sectoriel de gestion durable des ressources naturelles, 8p. 3-PRD Région Boeny, 2005,16p, 17p, 34p, 45p 4-PCD ’Ankazomborona, 2005, 1 8p, 27p. 5-PCD de la commune rurale d’Andranofasika, 2000, 2p. 6-PCD Commune rurale Belobaka, 2004, 8p. 7-ONE, 2006, Tableau de bord environnemental, 5p. 6p 8-PCD Commune rurale Ambalakida, 2001, 3p. 9-ONE, 2003, Tableau de bord environnemental, 3p. 10-PCD Commune rurale de Katsepy, 2001, 3p. 11-Colonel RANDRIANANTENAINA, 2007, Lutte contre les feux de brousse, 12p. 12- Vintsy n°8, 1994, 6p. 13- MINESB- WWF, 1989, Ny voary, 103p. 14-MINENVEF, 2007, Torolalana ho fitantanana ny afon-javamaniry, 12p. 15- GREEN-Mad, 2007, Le Reboisement villageois individuel, 8p, 111p

• WEBOGRAPHIE 16-http://amis.univreunion.fr/Conference/Complement/51_madagascar/index.MADAGASCAR html 17-http://ww.fire.uni.freiburg.de/iffn/counytry/mg/

ANNEXES

Annexe 1 : Carte de localisation de la région Boeny

Source : http : //www.pnae.mg, 21 Juillet 2009

Source :: http : //www.pnae.mg, 21 Juillet 2009

Annexe 2: Fiche d’enquête • Date :…………………………………………………………………………. • Commune : Ambalakida Katsepy Andranofasika Ankazomborona

• Zone : Rouge Orange

I

A Localisation 1) District : Ambato-boeni MahajangaII Mitsinjo Marovoay 2) Superficie :…………………………………………………………………… 3) Délimitation : o Nord : ……………………………….. o Ouest :………………………………. o Est :………………………………….. o Sud : 4) Distance par rapport à la ville de Mahajanga :…………………………………… Km 5) Nombre de villages : ……………………………………………………………… 6) Nombre d’habitants : ………………………………………………….……... 7) Ethnies dominantes :………………………………………………………………

B Fiche d’observation

8) Formations végétales o Climax……………………………………….. o Formations secondaires……………………. o Evolution régressive……………………… ;  en fonction du passage de feux  en fonction d’autres facteurs o Evolution progressive  en fonction du passage de feux  en fonction d’autres facteurs 9) Flore o Espèces caractéristiques o Espèces indicatrices 10) Hydrographie……………………………………… 11) Existe-t-il un ensablement ? Oui Non 12) Existe t-il de lavaka? Oui Non

II

C Population 13) Quelles sont les activités principales de la population ? : ………………………………………………………………………………… 14) Quel est le pourcentage de population sachant lire et écrire ? : ………….. % 15) Quel est le nombre moyen de cheptel bovin par famille ? : …………………………………………………………………………………. 16) Quel est le nombre de cheptel total ? ………………………………………………………………………………..

D Ressource naturelle 17) Quelles sont les ressources naturelles les plus marquante s? a-...... c-...... b-...... d- ......

18) Quels sont les avantages de CES ressources naturelles? a-...... c- ...... b-...... d- ......

19) Qu’est ce qu’on cherche dans la forêt? a-...... c-...... b-...... d-...... e- ...... f -...... 20) Le feu de forêt est il nécessaire? Oui Non 21) Quelles sont les activités d’exploitation de ressources naturelles: a-...... c-...... b-...... d-...... 22) Combien de foyers a besoin d’ignames? ...... 23) Combien de foyers fabrique le charbon? ...... 24) Quels sont les bois les plus utilisés pour la fabrication du charbon? ......

III

25) Comment sont ces arbres actuellement? ...... 26) Combien de foyers utilisent le charbon comme source d’énergie?...... 27) Combien de foyers exploitent le Raphia?...... II28) Combien de foyers ont un permis de coupe?...... 29) En quoi les arbres sont-ils utilisés? ...... 30) Combien de foyers réalisent la culture sur brulis?...... 31) Pour quelles cultures? a-...... c-...... b-...... d-......

33° En quoi les feuilles des arbres sont-ils utilisés? a-...... c-...... b-...... d-...... 32) Apres le passage du feu, lesquels des produits exploités : o disparaisent? 1-...... 2-...... 3-...... 4-...... o diminuent? 1-...... 2-...... 3-...... 4-...... o restent stables? 1-...... 2-...... 3-...... 4-...... o augmentent?

IV

1-...... 2-...... 3-...... 4...... E Le feu et son origine 33) Quel type de feu est autorisé et en quel période ? a)……………...... période……………….lieu:……………...... b)……………...... période: …………… lieu:………………… c)……………...... période: …………… lieu: ......

d)…………...... Période :...... lieu :......

34) Comment faîtes-vous pour avoir l’autorisation? ...... 35) Est ce que tout le monde demande une autorisation? Oui Non 36) Avez vous déjà participé à une formation sur le feu autorisé? Oui Non 37) Si oui. Quand? ...... 38) Qui vous a organisé cette formation ? ...... 39) Cette entité existe t- elle toujours? Oui Non

40) Le feu non autorisé et sa fréquence a)……………...... période………………..lieu:……………...... b)……………...... période: …………… lieu:……………………… c)……………...... période: …………… lieu: ...... d)…………...... Période :...... lieu :......

41) Origine de feu: a)……………...... période………………..lieu:……………...... b)……………...... période: …………… lieu:……………………… c)……………...... période: …………… lieu: ...... V

d)…………...... Période :...... lieu :...... 42) Superficie incendié recenses? 2005:...... 2006:...... 2007: ...... 2008:...... 43) Est ce que vous avez déjà vu ou entendu un incendie provoquée par la foudre par ici? Oui Non

44) Si oui, c’était où et quand? ......

F Gestions des feux 45) Education environnementale a) Avez vous déjà assisté à une éducation environnementale Oui Non b) Qui vous l’a organisée? ...... c) Avez vous déjà dispensé une sensibilisation? Oui Non d) Combien de fois? ...... e) Quand?...... 46) Formation a)Avez vous déjà participé a une formation concernant le feu ? Oui Non b) C’était combien de fois? ...... c) Qui a organisé cette formation?...... d) Cette entité existe toujours? Oui Non 47) VNA a)Existe t-il un VNA ici? Oui Non b) Combien? ...... c) Ce VNA fonctionne toujours?...... 48) comité de feu a)Il ya un comité de feu ici? Oui Non 49) Autres organisations pour lutter contre le feu...... 50) ONG environnementales

VI

a)Il y a des ONG environnementales ici? Oui Non b) Lesquels ? -...... -...... 51) Dinam-pokonona a) Il y t-il un "Dinam-pokonona”du feu ici? Oui Non

b) Lesquels? -...... -...... -...... -...... 52) Est ce que le Dina du feu est il respecté? Oui Non 53) Si non quelles sont les contraintes? -...... -...... -...... -...... -...... -......

54) Connaissez vous de loi en vigueur à propos du feu? Oui Non a)Lesquelles? -...... -...... -...... 55) Comment est l’application de cette loi ici? ...... 56) Avant le feu a) pare-feu • Réalisez-vous de pare-feu? Oui Non

VII

• Quand? ...... • Combien de km? ...... • Est ce qu’il est toujours réalisé? ...... b) feux precoces • Réalisez-vous de feux précoces? • Quand? ...... • Combien de ha? ...... • L’objectif est toujours atteint? ...... c) Contrôle et surveillances • Réaliser vous de contrôle te de surveillances? Oui Non • Comment et votre organisation face a cela? 57) Pendant le feu a) Si vous entendez un incendie qui déclenche que faite vous ? ……………………………………………………………………………….. b) Qui participe à l’extinction du feu ? …………………………………………………………………………………. c) Pourquoi ? ………………………………………………………………………………….. d) Quels sont les matériels que vous utiliser ? ………………………………………………………………………………….. e) Si ces matériels sont performant, comment avez avez-vous eu ces matériels ? …………………………………………………………………………………… f) Est-ce que ces matériels sont suffisants face à la réalité ? ………………………………………………………………………………….. g) L’incendie peut atteindre combien de ha? …………………………………………………………………………………… h) Et ça peut durer combien du temps? ……………………………………………………………………………………. j) Pourquoi? ……………………………………………………………………………………. 58) Après le feu

VIII

a)Qu’est ce vous faites? ……………………………………………………………………………………. b) Qui vous punissez? …………………………………………………………………………………… c) Qui va punir? …………………………………………………………………………………… d) Est ce que vous avez déjà attrapé quelqu’un qui a mis du feu? Oui Non ……………………………………………………………………………………. e) Qu’est ce que vous avez fait a cette personne? ……………………………………………………………………………………. f) Est ce que vous faite de rapport après l’extinction du feu? …………………………………………………………………………………. g) Qui rédige ce rapport? …………………………………………………………………………………. h) Vous écrivez quoi dans ce rapport? …………………………………………………………………………………. i) Comment connaissez-vous la superficie incendiée? ………………………………………………………………………………….. j) Où envoyez-vous ce rapport? …………………………………………………………………………………... k) Est ce que après cela il y a une réaction de la part de l’autorité? Oui Non

G Suggestion 59) Quels est votre suggestion: a)Pour protéger contre le feu -……………………………………………………….. --……………………………………………………….. b) Pendant le feu --……………………………………………………….. --……………………………………………………….. c) Apres le feu --……………………………………………………….. --……………………………………………………….. IX

d) Autres suggestions? --……………………………………………………….. --………………………………………………………..

A propos des personnes interviewées Sexe: Age: Fonction : Situation familiale : Nombre d’enfant :

Annexe 3 : Superficie incendiée recensés

DISTRICT 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 MahajangaI 1743 - - 608 - 355 2295 - 417 Marovoay 321 - - 241 - - 28 - 439,8 Mitsinjo 350 ------269 Ambato- 1900 5480 - - - - 948 - 288 boeni - 270 155 - - 675,09 - - 2508 TOTAL 4314 5750 155 849 - 103O, 09 3271 3302,08 3922

Source : Rapport annuel DREFT Boeny

X

Annexe 4 : Liste des graminées fourragères montrées adaptées à la région Nord Ouest de Madagascar

Nom scientifique famille Andropogon gayanus Graminée

Sorghum bicolor Poaceae

Brachiaria brizantha Poaceae

Brachiaria mutica Poaceae Cenchrus ciliaris Poaceae Cenchrus setigerus Poaceae Andropogon gayanus Graminée Sorghum bicolor Poaceae

Brachiaria brizantha Poaceae

Brachiaria mutica Poaceae Cenchrus ciliaris Poaceae Cenchrus setigerus Poaceae

XI

Annexe 5 : Quelques types de feu et mesures à prendre

Types de feu Les mesures à prendre avant de faire du feu

- Prévenir le comité du feu - en présence de quelques personnes

- Muni des branches vertes Feu de nettoiement -Ouvrir un pare-feu de dix mètres autour du terrain

accordé - En temps calme et de jour

- Ouvrir un pare-feu de dix mètres - Assisté par tous les habitants

- En temps calme et le jour Feu de défrichement - Tous matériels utilitaires doivent être prêts :

branches vertes, bêche, sable - Tout est autorisé par le chef Fonkontany et chef

cantonnement - S’effectue du 1 e décembre jusqu’au 15 mars

- Hors de ce période, les clauses sont : • pare- feu de 30 m de large

Feu de pâturage • assisté de tous les habitants surtout les hommes

• en temps calme et le jour

• touts matériels utilitaires doivent être prêts

-Le chef Fonkontany et chef de cantonnement doivent

êtres obligatoirement avertis

- Pare-feu 50m

- Assisté par tous les habitants surtout les Feu de carbonisation les hommes

- en temps calme et le jour

- touts matériels utilitaires doivent être prêts

XII