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dossier de presse (gb)

MUSIQUE expo

Le live Un miraculé sauvé par le rock’n’roll. L’Ecossais Edwyn Collins, terrassé en 2005 par une attaque cérébrale, est lentement revenu à la vie grâce à trois albums thérapeutiques. L’élégant crooner de , dont la chanson A Girl Like You a fait le tour de la planète au mitan des années 90, compte parmi les figures du pop-rock britannique. De son premier groupe emblématique Orange Juice à son parcours solo jalonné de huit albums, Collins a inventé un son pop romantique original qui mêle le Velvet Underground à Curtis Mayfield ou les Byrds à Chic. Gorgés de soul et de rock vintage, ses derniers enregis- trements témoignent d’une inspiration majestueusement ravivée, à l’image du récent et éblouissant Understated. Retour au sommet.

Expo en collaboration avec les Bi- L’expo bliothèques municipales Délicats, fragiles, simples et complexes à la fois, les dessins d’oiseaux d’Ed- wyn Collins dénotent de la lente et progressive récupération de l’artiste écos- sais. Il aura fallu six ans au chanteur pour se remettre de sa double attaque cérébrale. Six années de rééducation où le dessin a pris une place primor- diale, Collins étudiant et recopiant méticuleusement des représentations de la faune de son Ecosse natale. Des dessins comme l’illustration d’un combat, d’une victoire sur la maladie. Nature Punk, une exposition bien nommée à la beauté saisissante.

www.edwyncollins.com

live lu 2 sept 20h00 théâtre pitoëff

expo ve 30.08 - sa 14.09 (ma au ve 10h à 19h, sa 10h à 17h (relâche di, lu et je 05.09)’) bibliothèque de la cité Ma 3 sept 12h30, visite de l’exposition et rencontre avec Edwyn Collins. Modérateur : Nicolas Julliard biographie

Edwyn Collins operation. Incredibly, through a combination of sur- Not Falling, But Laughing gical brilliance, the heroic support of his family and his own seemingly invincible will power, Edwyn pulled The first the world heard of Edwyn Collins was in through. Six months after his stroke, he was back at February 1980 with the release of Falling And Lau- home. But more phenomenal still was his determina- ghing. The debut single by his band, Orange Juice, tion to overcome the physical after-effects hindering it was also the first offering from Postcard Records, his movement and speech so he could return to the the independent label Edwyn co-founded with Alan studio and finish the album he’d already begun. Horne, run from the latter’s sock drawer in a former Red Light district in Glasgow’s West End. As a record, The result was Home Again, a testament not only to was a cacophony of shrill gui- Edwyn Collins the , but Edwyn the man tars. As a song, it was a sublime celebration of unful- and his resolute spirit. «This is hard for me,» admits filled ardour to a tune that aimed to bridge the chasm Edwyn. «I’m learning to live again after my stroke. But between The Velvet Underground and Chic. In the I am happy and contented also. I’m very pleased with age of New Romantics, Edwyn arrived as a Real Ro- the album and with the songs. I’m getting there and I mantic, one unafraid to simultaneously embrace «the feel grateful at last.» pleasure with the pain». Finishing Home Again has been a Herculean struggle, but Edwyn’s perseverance has more than paid off. As- After ten more records, including three increasingly ked to rate it against his entire body of work, Orange inventive Orange Juice singles, Postcard closed its Juice included, Edwyn ponders for a few seconds. sock drawer in late 1981. It would be another two de- «Home Again,» he finally says, «it’s perfect. These cades before Edwyn and Horne’s endeavours would songs are me. This is who I am.» be belatedly recognised as a key foundation stone for indie music, particularly in where Primal Since the release of Home Again, Edwyn has conti- Scream, Belle And Sebastian and Franz Ferdinand nued to renew himself, one step at a time. In Novem- would all follow, and acknowledge, Orange Juice’s ber 2007, he took to the stage again, having pains- trailblazing example. takingly relearned the lyrics to his songs. Our hearts were in our mouths, but of course, he pulled the per- In the interim, Edwyn took Orange Juice into the Top formance off with aplomb. He has continued to tour 10 with 1983’s Rip It Up, perhaps the epitome of their ever since, increasing in confidence with each show. Velvets/Chic punk-funk hybrid, complete with Buzz- cocks-homage guitar solo. In October 2008, he quite suddenly reconnected with the songwriter inside him, and has since recorded Edwyn immediately embarked on a solo career, a whole raft of new songs for an album released in though it would be ten years before he found himself 2010 called Losing Sleep. He has regained control of back on Top Of The Pops with 1995’s A Girl Like You. his precious studio and is swamped with production Better still, the song’s northern soul groove and Isley work for others, alongside his collaborator of sixteen Brothers guitar frills rewarded Edwyn with a genuine years, Sebastian Lewsley. worldwide smash. Life, suddenly, was all pleasure. In May 2009, Edwyn was honoured by the British Aca- Fast forward another decade to February 2005, when demy of , Composers and Authors, when Edwyn had just finished recording songs for his sixth he was awarded the Ivor Novello Inspiration Award. solo album. Among the rough mixes in the can was a track called One Is A Lonely Number. Exactly 25 Spring 2010 saw the US release of Losing Sleep. Fea- years after Falling And Laughing, it saw the Old Ro- turing collaborations with his friends and supporters mantic still embracing life’s pleasure with its pain: «If Franz Ferdinand, , and The Ma- life breaks your heart, you needn’t fall apart.» Little gic Numbers, not to mention and Roddy could he have realised how profoundly prophetic Frame, the album has already been hailed by many these words would become in the months that fol- as the best of his life and is already enjoying success lowed. in the UK and Europe. No special pleading required.

On Sunday, February 20, 2005, Edwyn was admit- Edwyn Collins is back. ted to hospital after collapsing at home. He was later diagnosed with having suffered two cerebral hae- morrhages and underwent a precarious neurological

2 la presse

Edwyn Collins, le miraculé En février 2005, Edwyn Collins s’effondrait, terrassé par une attaque cérébrale. Donné pour mort, il revient pourtant avec un nouvel album et explique comment sa vie a été sauvée par le rock’n’roll. En France, on le connaît surtout pour son tube A Girl Like You. Au Royaume-Uni et même parmi les jeunes groupes américains nourris aux blogs, Edwyn Collins, qui sort cette semaine son septième album solo, est de- puis trente ans, en solo ou avec son groupe Orange Juice, une influence constante. En mélangeant naïvement à Glasgow le Velvet Underground et Curtis Mayfield, les Byrds et Chic, il inventait un son qui allait servir de tuteur légal à toute une pop romantique et frénétique.

Ce n’est pas un hasard si les Drums mais aussi Johnny Marr des Smiths se pressent au chevet de ce nouvel al- bum. C’était précisément pour parler de cette influence alors évidente, digérée et assumée en tête des charts anglais – notamment sous la houlette de Franz Ferdinand – qu’Edwyn Collins avait été invité, le 18 février 2005 sur les ondes de la BBC. Il sortit du studio nauséeux.

Deux jours plus tard, sa femme le retrouvait, en petit tas disloqué, sur le parquet de leur salon : il venait d’être victime d’une hémorragie cérébrale carabinée. Après cinq jours entre la vie et la mort, une seconde hémorra- gie encore plus violente le terrasse. Les médecins annoncent à sa femme Grace qu’il ne lui reste que quelques heures à vivre. “Je ne voyais pas comment il pouvait remonter. Pour moi, il était déjà légume, en coma dépassé.”

Moins d’un an plus tard, Edwyn Collins émerge pourtant de l’hôpital, le flanc droit paralysé, privé de l’usage de la parole, de ses jambes, partiellement amnésique, une plaque de titane vissée sur la boîte crânienne. Mais il a défié la médecine, il est vivant. Résumant cette lente odyssée vers la lumière, Edwyn Collins dira : “Je suis mort. Et puis j’ai ressuscité.”

Edwyn Collins, érudit de toutes choses liées au Velvet Underground, n’a jamais oublié une vieille chanson de Lou Reed. Elle disait : “Her life was saved by rock’n’roll.” Sa vie sera donc sauvée par le rock’n’roll. “Je n’oublie- rai jamais la première chanson que j’ai entendu en sortant du coma. Grace m’avait emmené un CD, le premier titre était Promised Land de Johnnie Allan et je me suis mis à pleurer, submergé par l’émotion. Dans mon cer- veau, tout était flou, en miettes, mais la musique était restée. Ça a été un déclic.”

Il décide alors de narguer la mort, d’estomaquer la médecine. Il a perdu l’usage de la main droite ? Qu’importe, il écrira de la gauche. Il ne peut plus jouer de guitare ? Tant pis, il demandera à un musicien de jouer le rythme, réservant les accords sur le manche à sa main valide. Il lui faut aussi retrouver sa voix. Si la diction d’Edwyn Collins demeure incertaine, voire douloureuse, son chant, lui, n’a rien perdu de sa profondeur de crooner, de sa sensualité.

Sur l’album, il chante : “Maintenant, je sais ce qui m’a vraiment manqué, ce que je chéris, ce dont j’ai besoin, ce qui mérite ma confiance…” Et le confirme : “Je n’ai plus le temps de faire le malin avec les tournures de phrases, les métaphores, les sons. Je veux que tout soit clair, simple, franc, honnête. Pendant l’enregistrement, je disais aux musiciens : je veux que ça sonne comme une version punk de la northern soul.” Et ce qui frappe, d’entrée, est justement l’allégresse, l’optimisme et la vigueur des mélodies : un antidote sans doute nécessaire aux doutes, à la confusion et au chaos.

Soulagement : on écoute cet album par passion, jamais par compassion – comme ça avait été le cas avec son prédécesseur, enregistré avant son attaque cérébrale, mais achevé en 2007, comme une forme de rééducation. Il s’appelait Home Again (“De retour à la maison”). “La maison”, dans le quartier londonien de Kilburn, c’est aujourd’hui un studio où s’entassent en un savant bordel instruments, effets et gadgets vintage.

3 Grace confirme : “En sortant de l’hôpital, il ne se rappelait de rien : la maison, le quartier… Mais tout de suite, il a reconnu le studio.” Soit un repère immuable, aux rituels réconfortants pour un homme qui a perdu des tronçons entiers de mémoire, qui a dû tout réapprendre, y compris la technologie. C’est aussi un lieu de pas- sage pour groupes établis et jeunes pousses venus enregistrer à l’ancienne chez cet artisan du son – de Divine Comedy aux Cribs. “Ces jeunes groupes, comme The Drums, me traitent avec respect et ça me sidère. Je ne regarde jamais en arrière, Orange Juice et tout ça, c’est sans importance : j’ignore tout de la nostalgie. Je veux juste me sentir vivant.”

Avant de le quitter, épuisé mais jovial, on évoque une dernière fois les longs mois de privation, de frustrations et de ce qui lui manquait le plus alors. “Un des trucs les plus affreux est que sur mon lit d’hôpital, je ne pouvais plus rire : j’avais oublié. Il m’a fallu réapprendre à rire, physiquement…” Son rire part alors aussi franc, fluide et transperçant que son chant. Il est tombé, mais peut aujourd’hui en rire. C’était le titre d’un des singles my- thiques d’Orange Juice : Falling & Laughing. JD Beauvallet, Les Inrockuptibles, octobre 2010

INFOS PRATIQUES

théâtre pitoëff CHF 33 (tarifs réduits CHF 22 / CHF 15) Rue de Carouge 52 expo : entrée libre 1205 Genève Billetterie bibliothèque de la cité www.batie.ch - [email protected] Place des Trois-Perdrix 5 Dès le 21 août : 1204 Genève Maison Communale de Plainpalais Rue de Carouge 52 sur www.batie.ch/presse 1205 Genève des photos libres de droit, pour publication médias sont à télécharger sur www.batie.ch/presse

sur www.batie.ch Contact presse photos, vidéos et autres informations en lien Sarah Margot Calame / Camille Dubois avec le spectacle [email protected] +4122 908 69 52 +4177 423 36 30

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