.QU'ILS NE SOIENT QU'UN DANS MA MAIN, (Ezéchiel 37 : 19.) Le clou a été une chasse au trésor — le trésor étant une grande boîte de bonbons et de biscuits, assez abondants pour toute la compagnie, même ceux qui n’avaient rien trouvé. Fatiguée mais joyeuse toute la bande s’est mise à chanter en revenant à Paris, rem­ plissant le train d’hymnes . Le 27 août. — Le Dr et Mme Harold L. Snow, leurs quatre enfants, Marilyn, Sally, Sandra et David, et Miss Joyce Jacobs, sont arrivés à Paris pour y rester un an. Venant de Los Angeles (Californie), frère Snow était évêque du quartier de San Pedro. Toute la famille a l’intention d’étudier à Paris, pendant son séjour. Ils s’exer­ cent déjà en de nombreuses activités dans la branche de Paris. Ils s’emploient tous activement à apprendre le fran­ çais et mettent une grande émulation à décider qui d’entre eux pourra faire le premier une allocution de deux ù% na&safd minutes et demie. BRUXELLES

Le Ier août 1951. — Au 14 de la rue Fraikin, la SAM a organisé une soirée récréative sous la direction de Walter PARIS Alini, de Mlle Augusta Blœmen et de Mme Marteaux, formant la prési­ Le 15 août. — La branche de Paris dence de la SAM. On a fait passer a organisé un pique-nique dans les trois films, dans l’intervalle desquels environs de la capitale à Gil-sur-Yvette. M. Marteaux a donné une interpré­ Le projet avait été conçu par sœur tation comique de poésies de V. Hugo, Bulbulian, et c’est frère Bird qui a et sœurs Bennion et Neflf ont inter­ tout réglé. prété avec grand succès « Ragtim e Le groupe comprenait des membres Cowboy Joe ». L’assistance a pris part de plusieurs pays : la Hongrie, l’Italie, aux jeux et aux chants, et des prix le Liban, l’Allemagne, l’Espagne, l’An­ ont été attribués aux meilleurs exécu­ gleterre, les îles Hawaï les Etats- tants. La soirée s’est terminée par des Unis et la France. rafraîchissements pour tous. On s’est exercé à des jeux auxquels ont participé les jeunes et les vieux. (Lisez EN PASSANT, page 22)

Nous sommes particulièrement heureux de signaler l'appel de frère Marion G. Romney au Conseil des Douze Apôtres. Ancien membre des Assistants des Douze, frère Romney remplacera le président Stephen L. Richards, qui a été appelé à la Première Présidence. Les frères dont les noms suivent ont été appelés comme assistants des Douze : George Q. Morris, , El Ray Chrïstiansen et John Longden. L’Etoile

Septem bre 1951 - N° 9 * Revue mensuelle de la Mission française de l'Eglise de Jésus- Christ des Saints des Derniers Jours.

Directeurs Golden L. Woolf A. Kent Christenson Sommaire

Cliché de couverture E n passant ...... 2e couverture La prophétie d’Ezéchiel Témoins de la vérité ...... 2 s’est admirablement réalisée D a v id O. M c K a y depuis la venue du Livre de Mormon. Voir l’article, p. 14. L'histoire se répète ...... 6 Artiste de couverture : Robert A. Simond Donald Rebeck, missionnaire à La Rochelle. Les temples du Seigneur ...... 8 Clarence S. Barker Numéro de novembre Le Livre de Mormon ...... 14 John A. Green Nous recommandons à nos tout jeunes l’article qui pa­ Le mariage est plus en honneur que raîtra dans notre numéro de jam ais ...... 19 Novembre 1951, qui s’intitu­ Rex A. Skidmore lera “ Comment le petit Gérard fut fait chevalier Ma conversion ...... 20 Nous sommes certains que, Marie Oswald par ailleurs, les grands s’y intéresseront grandement Que faut-il lire aux enfants ...... ? 21 aussi. Vesta P. Crawford

TARIF DES ABONNEMENTS POUR UN AN : Belgique Fr. 57,00 France ...... Fr. 400 Suisse Fr. 5,00 United States et Canada $ 1.50 TARIF MENSUEL : Belgique : Fr. 5,00 ; France : Fr. 40 ; Suisse : Fr. 0,50

Siège Social : 27, Avenue de Miremont, Genève (Suisse), ou vous pouvez adresser vos abonnements à Paul Momon, 80, rue Paul-Bert, Lyon (France), ou a Mme J.ulita Deghaye, 98, rue Bidaut, Liège (Belgique).

L'Etoile Septembre. 1951 o m m e n t pouvons-nous connaître Dieu ? Comment pouvons-nous C nous sentir près de lui ? Voilà des questions étemelles que se posent anxieusement les jeunes, et auxquelles ils désirent vivement avoir des répon­ Témoins ses. Dans le monde d’aujourd’hui, la croyance à Jésus-Christ a quelque chose de superficiel et de machinal. Il ne semble pas que les âmes aient la conviction forte de la divinité du de la Christ. Et cependant la réalité de Dieu le Père et la réalité de Jésus- Christ, le Seigneur ressuscité, sont des vérités qui devraient être fermement établies dans toutes les âmes, car Dieu est le centre de l’esprit humain aussi certainement que le soleil est le vérité centre du système solaire. Dès que nous sentons l’amour paternel de Dieu, dès que nous sentons la divinité du Seigneur, les vérités de l’Evangile de Jésus-Christ s’ensuivent naturellement comme le jour suit la nuit et la nuit le jour.

L y a trois manières, en particulier, dont nous demanderons aux jeunes I d’Israël de chercher Dieu et de con­ Christ comme un grand instructeur ; naître sa présence proche. La pre­ mais ce n’est pas par ce moyen qu’on mière est de penser, de raisonner. transforme l’âme. Le Christ est en Bien que le raisonnement ne soit à effet un grand instructeur, le plus l’âme que ce que sont « les rayons grand instructeur d’hommes qui ait réfléchis de la lune et des étoiles au existé ; mais il est aussi Jésus-Christ» voyageur solitaire, las et errant », Fils de Dieu, le divin Rédempteur cependant c’est un guide, qui peut de l’humanité, membre de la Trinité nous conduire à Dieu. On y fait appel divine — et c’est à ce titre que je trop rarement avec le désir sérieux de demande aux jeunes de désirer sa pré­ connaître la vérité. sence proche. Un autre moyen est d’accepter le Les premiers apôtres devaient être témoignage de ceux qui l’ont connu, les témoins du Christ ressuscité dans qui l’ont vu. J’ai le sentiment que toute la Judée et la Samarie, et jus­ nous donnons trop peu d’attention qu’aux confins les plus éloignés du à la valeur de ces témoignages. Le monde. Je tiens à dire que nous n’avons premier acte des Douze après l’ascen­ pas le droit de douter de la véracité sion du Christ fut de choisir un homme de ces hommes. Je crois en eux ; parmi ceux qui avaient été témoins je ne puis pas croire qu’ils aient oculaires de la résurrection du Christ. voulu tromper ; c’est impossible. En Cet homme devait se qualifier de cette termes de l’écoulement du temps, façon pour devenir l’apôtre qui pren­ nous sommes loin d’eux, je le sais. drait la place de Judas — ce devait Mais si nous étudions avec soin leur être un témoin de la résurrection vie et leurs actes, nous sommes per­ (lisez le premier chapitre des Actes). suadés que leur témoignage est sûr, Sans doute, il y a beaucoup de per­ que tout ce qu’ils ont fait a été fait sonnes aujourd’hui qui acceptent le avec une parfaite loyauté.

L'Etoile — 2 — Septembre 1951 Oui, dit le sceptique (en toute sincé­ rité) : Si nous avions la preuve absolue que c’est vraiment le témoignage de Pierre, cela aurait beaucoup de force. Mais l’évangéliste Luc a reçu le témoi­ gnage d’hommes qui avaient vu le Christ après sa résurrection. Nous savons, par des documents authenti­ ques que Luc était à Rome avec Marc, et que Marc était à Jérusalem à l’épo­ que où ces grands événements ont eu lieu. Nous savons que Luc habitait chez Philippe, l’évangéliste, et a passé plusieurs jours à Césarée. Nous savons qu’à cette époque il est allé à Jérusa­ lem et a conféré avec Jacques qui pré­ sidait l’Eglise de Jérusalem — Jacques, frère du Seigneur, qui avait accepté l’Evangile après la résurrection. Luc a reçu le témoignage de Jacques, et, selon toute probabilité le témoignage de Pierre, parce que Pierre était l’un des chefs à l’époque où Luc s’est rendu à Jérusalem. Il y avait plus de cinq cents personnes encore vivantes à cette époque, qui avaient vu le Sei­ gneur ressuscité. Ces témoins n’étaient- ils pas sincères ? Quel droit avait Luc de les suspecter ? Il ne l’a pas fait : il a DAVID O. McKAY accepté leur témoignage comme vala­ bles : leur témoignage de la résurrec­ Président de l’Eglise. tion du Seigneur le convainquit de la divinité de l’œuvre de Jésus-Christ Les hommes destinés à devenir des et le décida à devenir membre de témoins déclarèrent à leurs ennemis, l’Eglise du Christ. aux hommes mêmes qui avaient fait Il a entendu Paul, maintes fois, périr Jésus sur la croix, qu’ils avaient répéter son témoignage, et, s’il y avait vu le Seigneur ressuscité. Voici le aucun doute au sujet du témoignage témoignage de Pierre, donné immédia­ direct de Pierre, nous avons le témoi­ tement après la résurrection : gnage de Paul. Paul affirme qu’il a Hommes Israélites, écoutez ces paro­vu le Seigneur ressuscité. Vous con­ les ! Jésus de N azareth, cet homme à quinaissez tous ce témoignage. Il affirme Dieu a rendu témoignage devant vousaussi que le Seigneur ressuscité s’est par les miracles, les prodiges et les signes montré à Céphas (Pierre). — « ...puis qu'il a opérés par lui au milieu de vous,aux douze. Ensuite, il est apparu a comme vous le savez vous-mêmes ;plus de cinq cents frères à la fois, dont cet homme, livré selon le dessein arrêté la plupart sont encore vivants, et dont et selon la prescience de Dieu, vous quelques-uns sont morts. l'avez crucifié, vous l’avez fait mourir Ensuite, il est apparu à Jacques, par la main des impies. pins à tous les apôtres. Après eux, tous Dieu l’a ressuscité, en le délivrant il m’est aussi apparu à moi, comme à des liens de la mort, parce qu’il n’était l’avorton (I Cor. 15 : 5-8). pas possible qu’il fu t retenu par elle. Je ne puis pas douter de ce témoi­ C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ;gnage. Pourquoi le monde en doute­ nous en sommes tous témoins. (Actes rait-il ? Ce témoignage s’applique au 2 : 22-24, 32.) Seigneur ressuscité, non pas à Jésus le

L'Etoile — 3 — Septembre 1951 moraliste, non pas à Jésus de Naza­ l'a déclaré... Olivier Cowdery, David reth, mais a Jésus le Seigneur, lé Whitmer, Martin Harris. » Rédempteur de l’humanité ! A Palmyre (Etat de New-York), il J’attire maintenant votre attention y a quelques années, j’ai lu dans un sur un autre témoin, plus proche de des journaux un témoignage, un nous que les anciens apôtres — le rapport, venant d’un homme qui prophète Joseph Smith, qui est pres­ avait connu personnellement ces trois que de notre génération. Dans le témoins. Il n’était jamais devenu temps, Céphas, Paul, Luc, et les membre de l’Eglise, mais, dans ce autres sont loin de nous. Mais Joseph journal local, j’ai lu le témoignage de Smith a porté témoignage que le la véracité de l’un des témoins : Seigneur ressuscité lui est apparu, John H. Gilbert, le typographe qui présenté par le Père, qui a dit : a composé le Livre de Mormon pour « Celui-ci est mon Fils Bien-aimé ; l’impression, a dit de Martin Harris, écoute-Le. » Si ce témoignage était le 8 septembre 1892 : seul, il n’aurait pas de valeur, comme l’a dit le Christ parlant de lui-même. « Martin Harris était un fermier Mais Joseph Smith a d’autres témoins diligent possédant un domaine d’envi­ dont on ne peut nier la sincérité. Au ron cent hectares à environ un kilo­ sujet du merveilleux témoignage de mètre et demi au nord de Palmyre, Joseph Smith, je ne fais que suggérer et avait un certain capital placé à une ligne de pensée que les jeunes intérêts. Martin, comme on l’appe­ peuvent suivre, afin d’arriver à la lait, était considéré par ses voisins conviction de la divinité de Jésus- comm e un très hotinête homme. » Christ, s’ils veulent être consciencieux Martin, cet honnête fermier, a dit et sincères et ne pas « se jouer de leur au monde : « La voix de Dieu nous âme », mais être honnêtes comme a déclaré que les plaques d’après les­ l’était Joseph Smith, e comme l’étaient quelles le Livre de Mormon a été les autres hommes qui ont ajouté traduit, sont réelles. Joseph Smith leur témoignage au sien. nous les a apportées et montrées, Trois témoins ont confirmé la afin que nous voyions le premier texte merveilleuse vision de Joseph Smith, des annales. » et, par leur témoignage, ils confirment Le témoin dit : « cet honnête fer­ une autre vérité : l’immortalité de mier. » Pourquoi douterions-nous de l’homme. Car, si Jésus-Christ est son témoignage ? revenu à la vie après sa mort, et si Il y a quelques années, à Pittsburg l’ange Moroni est venu comme l’ont (Pennsylvanie), j’ai entendu le prési­ déclaré ces trois témoins, vous et dent B. H. Roberts porter témoignage moi, nous vivrons après notre mort. avec ferveur, à une réunion, disant L’homme est immortel. Oh, quelle qu’il avait entendu David Whitmer, merveilleuse révélation ! Quelle valeur un autre des trois témoins, affirmer : elle a pour ceux qui n’acceptent « Jeune homme, si ce livre ( il mon­ l’Evangile du Christ que d’une façon trait une des premières éditions du superficielle et machinale ! Ces trois Livre de Mormon) n’est pas véridi­ hommes ont affirmé : que, il n’y a pas de vérité en ce monde « Qu’il soit connu de toutes nations, créé par Dieu. » familles, langues et peuples, partout Il est impossible de mettre en doute où cette œuvre arrivera, que nous avons la sincérité de ces trois témoins. vu, par la grâce de Dieu, le Père, et de notre Seigneur Jésus-Christ, les plaques contenant ces annales, qui sont a i s il y a un témoin dont les l’histoire du peuple de Néphi et des affirmations valent plus que les Lamanites, leurs frères, et du peuple M témoignages des hommes, si im­ de Jared, venu de la Tour dont il a portants qu’ils soient. C’est le témoi­ été parlé. Nous savons aussi que ces gnage de l’Esprit. Dieu révèle aujour­ annales ont été traduites par le don d ’hui à l’âme humaine la réalité de la et le pouvoir de Dieu, car sa voix nousrésurrection du Seigneur, la vérité, la

L'Etoile — 4 — Septembre 1951 divine et éternelle vérité que Dieu vit venu sur la terre pour faire connaître non seulement comme essence, comme aux hommes la grande réalité de force (à la manière de l’électricité), l’existence de Dieu et de son Fils. Et mais comme notre Père qui est aux dans cet esprit et grâce à ce témoi­ cieux. Oh, pourquoi les hommes gnage dans mon âme, je porte témoi­ essaient-ils de faire de cette puissance, gnage aujourd’hui que Jésus-Christ reconnue partout par la science et la est le Rédempteur du monde. religion, une simple force ? Que les Que Dieu nous aide, aide tous les hommes se mettent donc à prier à hommes, à saisir la réalité que l’Evan­ genoux l’électricité ! Imaginez-vous gile de Jésus-Christ est établi parmi essayant de prier l’électricité ! Non. les hommes, et qu’en obéissant à ses Et pourtant c’est une force immense. commandements tous les fils et toutes Nous prions Dieu parce que c’est les filles d’Adam sauront que Dieu une personne, et parce qu’il est notre est notre Père et que tous les hommes Père. Dieu révèle à notre âme son sont frères. Que Dieu hâte la venue existence. Il révèle la divinité de du jour où ce témoignage prévaudra notre Seigneur Jésus-Christ, qui est dans tous les cœurs ! ♦

" Il n’est point ici ; il est ressuscité... " (Mt. 28 : 6).

"rv-

L'Etoile Septembre 19&1 L’histoire se répète ROBERT A. SIMOND

Premier conseiller dans la Présidence de la Mission française.

i nous avions vécu au temps de nous agissons. Quel est cet imposteur Jésus-Christ, nous ne l’aurions ni qui se dit fils de Dieu ? Quel blas­ persécuté ni crucifié, et nous ne phémateur ! et pour comble un Gali- pouvons pas comprendre les Juifs de léen ! Et ces hommes qu’il choisit n’avoir pu discerner le Christ comme parmi le basse classe, à quoi peuvent- fils de Dieu, alors qu’il était au milieu ils être bons ? » d’eux faisant des miracles. » Nous Malgré que les apôtres furent choi­ entendons dire ceci par beaucoup de sis parmi les pauvres et les humbles, monde, aujourd’hui. chacun des chrétiens de nos jours les reconnaissent comme des serviteurs Portons-nous deux mille ans en de Dieu. L’Eglise qu’ils fondèrent arrière — que se passait-il alors ? sous la direction du Christ était la Le Christ et ses apôtres rencontrèrent vraie Eglise du Christ, malgré le nom­ de l’opposition partout. Les Juifs bre restreint de ses adeptes. adoraient le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et de Moïse, et ils ne voulu­ o s e p h S m i t h , de nos jours, n’était-il rent point entendre parler de Jean- pas un prophète de Dieu ? « Impos­ Baptiste, ni de Jésus, ni des apôtres. J sible », dit le monde. « Comment Ils possédaient déjà la loi et n’avaient Dieu aurait-il pu considérer ce fils pas besoin de cette nouvelle doctrine. de paysan — au nom commun de Jésus et ses apôtres étaient issus de « Smith » — un jeune homme pauvre familles pauvres, et c’est suitout à et sans éducation ? » Mais le monde cause de cela que les chefs des sectes ne se contenta pas de ces arguments. d’autrefois ne voulurent pas accepter Il le massacra, tout comme les anciens le message qu’ils portaient, et enveni­ massacrèrent ceux qui se disaient mèrent les Juifs contre eux pour les serviteurs de Dieu. m assacrer. Les personnes qui connaissent l’œu­ Que disaient les Pharisiens : « Nous vre accomplie par Joseph Smith avons Moïse et c’est par Moïse que restent perplexes et se demandent

L'Etoile Septembre 1951 comment fut-il possible à un jeune Testament concernant nos jours : homme sans éducation spéciale d’ac­ Qu’un livre serait ajouté à celui de complir un si grand travail. Les Pha­ Juda (la Bible) ; qu’un prophète risiens se demandaient le même chose viendrait, mais qu’une apostasie précé­ et se trouvaient tout autant perplexes derait sa venue ; et qu’un ange vien­ devant Jésus. drait, portant l’Evangile éternel. Comme les Pharisiens d’autrefois, Ce prophète est venu, ainsi que le monde actuel dit : « Il n’y { plus l’ange qui a apporté cet Evangile de prophètes. Nous avons la Bible éternel — pas une nouvelle doctrine et que nous faut-il de plus ? » Il comme croient les gens d’aujourd’hui n’admet pas que Dieu ait suscité des et comme croyaient les Pharisiens, hommes contemporains, et alors, puis­ mais l’Evangile du Christ dans sa qu’ils n’étaient point de Dieu, ils pureté et dans sa simplicité. devaient sûrement être du diable. Le prophète était Joseph Smith, qui Mais le monde oublie toutes les fut martyrisé en 1844. L’histoire ne prophéties de l’Ancien et du Nouveau fait que se répéter. ♦

Le prophète Joseph Smith. m il

Le temple de Kirtland. Le temple de Nauvoo.

Les temples du Seigneur

CLARENCE S. BARKER

’E g l i s e de Jésus-Christ des Saints qui suivirent la consécration (comme des Derniers Jours a érigé dix on les trouve consignés dans L a L splendides demeures du Seigneui. Doctrine et les Alliances et dans Ces édifices ont été conçus selon L'Histoire, de l'Eglise) font battre le les plans les plus heureux, et cons­ cœur de tous les croyants. Cet édifice truits, à l’extérieur et à l’intérieur, dut être abandonné lorsque les saints des matériaux les plus solides ou les furent chassés et obligés d’émigrer plus précieux qu’on ait pu mettre en plus loin vers l’Ouest. Il est aujour­ œuvre. Comme du temps d’Israël d’hui en d’autres mains. dans l’antiquité, ou du temps où fut Puis fut érigé le temple de N au voo composé le Livre de Mormon, ces (Illinois), dominant des centaines de édifices sont littéralement les demeures kilomètres carrés de terres fertiles, de Dieu sur la terre. Ils ne sont sur les bords du Mississipi, qui ouverts aux membres de l’Eglise que auraient pu continuer a être cultivées pour les ordonnances les plus sacrées, paisiblement. Alors que l’édifice avait en de rares occasions. atteint la hauteur du premier étage, une populace sanguinaire assassina Chaque temple se présente dans le le prophète Joseph Smith et son frère, genre d’architecture propre à la région le patriarche Hyrum Smith. Cepen­ où il est érigé. Chaque temple est dant les membres de l’Eglise persé­ aussi la preuve que règne dans le pays vérèrent dans la résolution d’achever la liberté du culte, laquelle n’est pas le temple, pour obéir à l’ordre du reconnue par toutes les nations. Seigneur. Une partie de l’édifice fut Le beau temple de K irtla n d (Ohio) consacrée le 5 octobre 1845, et les n’appartient plus à l’Eglise. Il avait premières dotations pour les vivants été construit, au prix de grands sacri­ y furent données le 10 décembre fices, à l’époque des pénibles persécu­ 1845. La consécration définitive eut tions de 1832-1836. Construit dans le lieu le Ier mai 1846, par le ministère « style colonial » de la Nouvelle Angle­ de l’ancien Orson Hyde du Conseil terre, il fut consacré le 27 mars 1836 des Douze. Un grand nombre de par le président Joseph Smith. Il se saints reçurent leur dotation dans ce trouve près de Cleveland (Ohio). Les temple, avant l’exode vers les monta­ signes augustes de la faveur divine gnes Rocheuses, sous la violence de

L'Etoile Septembre 1951 la populace. Ce temple fut détruit partie de cet emplacement appartient par les émeutiers après que la plus à l’Eglise. grande partie des saints eussent quitté Une révélation désigna l’emplace­ la ville. Aujourd’hui, l’Eglise a racheté ment d’un temple à Far West (Mis­ l’emplacement du temple. souri). Le 4 juillet 1838 la première Un grand emplacement à Indépen­ pierre fut posée, malgré la menace dance (Missouri), destiné à un temple d’émeutes. Aujourd’hui l’Eglise pos­ au centre de la Nouvelle Jérusalem, sède cet emplacement. qui devait être le centre de ralliement Dès que le premier groupe de des saints, fut consacré le 3 août pionniers arriva dans la vallée du 1831. Des émeutes et des attaques à la c S a lé (Sait Lake), le président main armée empêchèrent que le temple Brigham Young choisit remplace­ ne fût construit. Aujourd’hui, une ment sur lequel devait être érigé la

Le temple de Sait Lake City.

L'Etoile Septembre 1951 Le te m p le de St. George,

Le te m p le d e L ogan. demeure du Seigneur. On fit les pre­ Etats-Unis. Ce fut le temple des miers terrassements en 1853. Qua­ îles Hawaï, à Laie. La cérémonie rante années de travail incessant et eut lieu le 27 novembre 1919. Puis de constants sacrifices ont abouti à il consacra le temple du C an ad a, l’érection de l’édifice de granit à six à Cardston (Alberta), le 26 août 1923. flèches, qui fut consacré le 6 avril Enfin le temple de l’A rizo n a , à 1893 par le président Wilford Wood- Mésa, en octobre 1927. ruff. Le président Young était mort Le président George Albert Smith le 29 août 1877. consacra le temple de l’Id ah o, à D’autres temples de pierre de taille Idaho Falls, le 23 septembre 1945. furent projetés et entrepris en . Le premier, à St. George, fu t consa­ Les plans d’un temple pour Los cré par l’ancien Daniel H. Wells, le Angeles (Californie) ont été approuvés. 6 avril 1877. Puis vint le temple de La construction va commencer, dès L ogan, en face de la vallée de la que tous les desseins seront achevés. Cache, consacré le 17 mai 1884 par L’architecture de ce temple s’inspire le président John Taylor. des anciennes constructions des Indiens Maya (v. couverture de L’ETOILE Le temple de M an ti, sur une émi­ d ’Avril). nence qui domine la vallée de San- L’Eglise a acheté l’emplacement pete, fut consacré le 21 mai 1888 par d’un temple sur une colline qui le président Snow. Il fallut onze ans domine Oakland, sur la baie de San- pour l’achever. Francisco (aussi en Californie). Ce C’est le président Heber J. Grant temple, projeté par l’initiative du qui eut l’honneur de consacrer le président Grant, sera bientôt com­ premier temple érigé en dehors des m encé. * Le temple de Manti.

L'Etoile — 11 — Septembre 1951 Le temple des îles Hawaï,

Le temple du Canada,

L'Etoile ■ ' • . '

Le temple de l’Arizona,

Le temple de l’Idaho,

Ë F S I Nous croyons... Le Livre de Mormon

Le Livre de Mormon annonce la Bible ; la Bible annonce le Livre de Mormon.

o u t livre de l’Ecriture se suffit à JOHN A. GREEN lui-même. Par exemple, l’Evangile Missionnaire président de Jean est livre divin ; l’Esprit T du district suisse. en porte témoignage, bien que ni les prophètes ni le Christ n’aient prédit sa venue. D’autre part, si un livre de l’Ecri­ article de montrer comment la Bible ture en annonce un autre, et si, à son tour, ce second livre affirme la aivinité et le Livre de Mormon se complètent. Nous ne chercherons pas à prouver la du premier, cela ne peut manquer de renforcer l’importance de l’un et de nature divine des révélations données à Joseph Smith avant la publication l’autre, et en même temps de faire du Livre de Mormon. Nous tiendrons disparaître les interprétations non autorisées de l’un et de l’autre livre pour acquise aux yeux de nos lecteurs pris séparément. Moïse, le Christ et la réponse faite, il y a 130 ans, à Paul affirment la solidité d’un juge­ l’humble prière d’un jeune garçon, ainsi que les visitations qui ont suivi ment basé sur la déposition de plu­ et l’intervention surnaturelle de l’ange sieurs tém oins (v. D eut. 17 : 6 ; 19 : 15 ; Moroni, par laquelle certains écrits M t. 1 8 :1 6 ; II Cor. 13 : 1). anciens ont été donnés au monde, Nous nous proposons dans cet destinés à être traduits « par le don et le pouvoir de Dieu... pour convaincre Juifs et Gentils que Jésus est le C hrist. » Cet article est le premier d’une série Le monde a ces écrits sous les yeux consacrée à la présentation de l’Evangile, depuis plus d’un siècle, et, bien qu’ils tel qu’il nous a été révélé par la restaura­ ne soient pas beaucoup lus, même tion de l’Eglise de Christ. Ses leçons dans leur pays d’origine, ils ont s’inspirent du Plan pour une Œuvre misôon- contribué, si humble que fût leur njire efficacei par Richard L. Anderson. commencement, à changer le cours de

L'Etoile — 14 — Septembre 1951 l’histoire de l’une des grandes nations une puissante civilisation. Parmi les du monde d’aujourd’hui. Cela, parce groupes qui se forment, des prophètes que « Juifs et Gentils » ont été con­ annoncent la venue du Christ, qui fait vaincu « que Jésus est le Christ », son apparition parmi cette partie et que le Livre a été traduit « par le d’une tribu de la maison d’Israël don et le pouvoir de Dieu. » après sa vie mortelle et sa résurrection L ’affirmation qu’il y a eu révélation en Palestine. Il prêche, parmi « ces autres brebis » le même Evangile donne lieu à des critiques irrévérentes. Cependant Jésus lui-même n’a-t-il annoncé aux Juifs sur l’autre conti­ pas dit, s’adressant à une des tribus nent. d’Israël qui n’avait pas été obligée de Avons-nous aucun autre document se disperser sous les coups de ses que le Livre de Mormon établissant ennemis : « J’ai encore d’autres brebis que le Christ est apparu à un autre qui ne sont pas de cette bergerie ; peuple que les Juifs ? Sa visite sur le celles-là, il faut que je les amène ; continent américain, ne réalise-t-elle elles entendront ma voix, et il y aura pas la prophétie des « autres brebis » un seul troupeau, un seul berger. » qu’on lit dans la Bible ? Aux gens sur Où étaient ces « autres brebis » qui le continent américain, Jésus dit : devaient entendre la voix du Christ ? « Vous êtes ceux de qui j’ai dit : J’ai Ce n’étaient pas alors les nations d’autres brebis, qui ne sont pas de païennes auxquelles le Fils de Dieu cette bergerie ; elles aussi, je les amè­ faisait allusion (Mt. 15 : 24). Ces nerai, et elles entendront ma voix ; nations ont seulement lu certains et il n’y aura qu’un seul berger et documents contenant ses paroles, ou qu’une seule bergerie... Et ils suppo­ ont seulement entendu certains de ses saient que c’étaient les Gentils ; or disciples les mentionner. ils n’ont pas compris que les Gentils C’est le Livre de Mormon auquel seraient convertis au moyen de leurs s’applique la prophétie du Seigneur. prédications. Et ils ne m ’ont pas com­ Six cents ans avant le Christ, un pro­ pris quand je disais : Elles entendront phète reçut l’avertissement de fuir ma voix ; et ils n’ont pas compris avec sa famille et des voisins dans le que les Gentils n’entendraient en ' déseit, afin d’échapper à la destruction aucun temps ma voix ; et que je ne me de Jérusalem. Les deux familles sont manifesterais pas à eux, si ce n’est conduites par le Seigneur jusqu’au par le Saint-Esprit. Mais voici, vous continent américain, où elles fondent m’avez vu et entendu ; et vous êtes

La colline de Cumorah.

L'Etoile — 15 — Septembre 1951 mes brebis, et vous êtes comptés du peuple élu du Seigneur qui vécut parmi ceux que le Père m’a donnés » en Palestine, de la postérité de Juda. (III Néphi 15 : 21-24). Où se trouve le récit de l’accomplis­ Le Livre de Mormon nous con­ sement de la promesse faite par le Sei­ seille : « Recevez l’Evangile du Christ, gneur à Joseph ? Où est le pays des qui vous sera donné, non seulement « collines étemelles », où la postérité de dans ces annales, mais aussi dans les Joseph devait recevoir la merveilleuse annales qui viendront des Juifs aux bénédiction ? La Bible prédit seule­ Gentils » car « celles-ci sont écrites ment que Joseph devait être ainsi béni. pour que vous croyiez à celles-là. » Mais les prophètes du Livre de Mor­ Nous y trouvons en plus que les mon (qui nous font savoir que leur Ecritures juives « contenaient l’Evan­ peuple était la descendance de Joseph, gile dans sa simplicité et sa clarté », et que, sous la direction du Seigneur, mais que « à cause du retranchement ils devaient être conduits vers une d’un grand nombre de passages clairs terre de choix) déclarent clairement et précieux, faciles à être compris... que la prophétie de Jacob fut accom­ un grand nombre d’hommes exces­ plie et que, véritablement, les « bran­ sivement grand trébucha. » Mais le ches » — ou la postérité de Joseph — livre affirme que ses écritures « établi­ « s’élevèrent au-dessus des murailles. » ront la vérité des autres, et qu’ils Si les Juifs ne connurent pas le sort feront connaître les passages clairs et immédiat de leurs compatriotes qui précieux qui en ont été retranchés » avaient été capturés et dispersés par (Mormon 7 : 8, 9 ; I Néphi 13 : 24, les Assyriens, les prophètes juifs 25, 29, 40). Est-ce un haut dessein ? étaient sûrs d’une chose : que les Pourrait-on croire au Livre de Mor­ alliances de Dieu sont étemelles, et mon sans croire à la Bible ? qu’un jour le peuple d’Israël se ras­ Considérons maintenant le 49 e cha­ semblera des quatre coins de l’univers. pitre de la Genèse, dans la Bible, où Ainsi Ezéchiel (ch. 37 : 15-20) parle Jacob bénit ses 12 fils. Rappelons- d u « bois » de Juda et du « bois » de nous que les aïeux de Jacob — Isaac Joseph (les Ecritures de ces deux tribus et Abraham — avaient reçu du Sei­ respectives) qui seraient promulgués gneur de grandes promesses pour leur un jour dans un livre (v. la couverture postérité. Le Seigneur leur avait pro­ de ce numéro de L’ETOILE). Ce mis la Palestine en héritage ; mais l’un jour-là, les Juifs reconnaîtraient un des fils de Jacob, Joseph (que le peu­ prophète et lui demanderaient d’expli­ ple du Livre de Mormon considère quer la réunion de ces deux Ecritures. comme son ancêtre) avait reçu la Les Juifs (le peuple qui porte ce nom) promesse d’un héritage s’étendant n’ont jamais posé cette question à au-delà des limites de la Palestine. aucun prophète ; mais quand ils le « Ses branches » devaient « s’élever feront, le livre (ou le « bois ») de au-dessus de la muraille. » Il allait Joseph sera déjà connu du monde. devenir « le berger, le rocher d’Is­ Le prophète Esaïe (ch. 29) décrit la raël », et Moïse, 400 ans plus tard, destruction d’un peuple qu’il compare promet à Joseph, « le prince de ses à la destruction d’Ariel (Jérusalem). Ce frères... les meilleurs dons du ciel peuple serait « abaissé » et « leur parole et de la terre » (Deut. 33). viendrait de la terre. » L ’histoire de la La postérité de Joseph, d’après destruction du peuple du Livre de Jacob et Moïse, devait recevoir même Mormon en raison de son iniquité, et de plus grandes bénédictions que les le fait que les plaques furent tirées de enfants de son frère Juda (qui devaient la colline de Cumorah, ne sont-ils pas devenir les Juifs). Le Livre des Chro­ l’accomplissement de cette prophétie ? niques confirme ce point : « Juda fut, Leur voix ne sort-elle pas littéralement à la vérité, puissant parmi ses frères, « de la terre, comme celle d’un spec­ et de lui est issu un prince ( Jésus- tre » ? Tout le chapitre 29 s’accomplit Christ) ; mais le droit d’aînesse est à dans les événements et les circonstan­ Joseph » (I Chroniques 5 : 2). ces qui entourent la publication du La Bible est l’histoire de la partie Livre de Mormon.

L'Etoile — 16 — Septembre 1951 La venue de ce livre par l’interven­ niers Jours, témoignons au monde tion d’un ange n’accomplit-elle pas que ces choses sont vraies, et que qui­ la prophétie contenue dans l’Apoca­ conque, en quelque endroit que ce lypse (14 : 6) où Jean « vit un autre soit, peut les mettre à l’épreuve : ange qui volait par le milieu du ciel, Et quand vous recevrez ces choses, je ayant un Evangile étemel pour l’an­ vous exhorte à demander à Dieu, le Père noncer aux habitants de la terre, à Eternel, au nom du Christ, si ces choses toute nation, à toute tribu, à toute ne sont pas vraies ; et si vous le deman­ langue, et à tout peuple. » C’est par dez avec un cœur sincère et avec une l’intermédiaire d’un ange que Joseph intention réelle, ayant foi en Christ, il Smith reçut les plaques qu’il traduisit vous en manifestera la vérité par le « par le don et le pouvoir de Dieu », pouvoir du Saint-Esprit (Moroni 10:4). et ce livre, contenant « l’Evangile étemel », est annoncé à toutes les Dans le prochain numéro, nous nations de la terre. discuterons la valeur de ce témoi­ Nous, les missionnaires de l’Eglise gnage par rapport aux témoins du de Jésus-Christ des Saints des Der­ Livre de Mormon. + LES DEUX BOIS

Bois de Judo Bois d'Ephraïm

LE L IV R E MORMON

L'Etoile — 17 — Septembre 1951 Le mariage est plus en

Connaissez-vous bien mutuellement. On a remarqué que les couples qui se fréquentent pendant deux ans ou plus s’accordent mieux que ceux qui ne se sont connus que pendant une période plus courte. Lorsque les cou­ ples font ensemble certaines expé­ riences et font face à certaines situa­ tions, leur personnalité se développe ; plus ils pénètrent mutuellement leur personnalité, plus ils ont de chances de s’entendre une fois mariés. Il faut ontrairem ent à ce que croient pénétrer au-delà du placage d’enthou­ certaines gens, le mariage est plus siasme romanesque et d’illusions, afin C en honneur que jamais. Une des d’atteindre le fond du caractère. raisons de ce fait semble être la difficulté Comprenez ce qu'est l'amour. L ’am our et l’incertitude de la vie, aujourd’hui. est une émotion qui, se fixant sur une Le mariage tend à assurer la sécurité, certaine personne, donne de la joie. à donner des garanties de la stabilité Souvent les jeunes confondent l’atti­ de la vie. Il sauve l’individu de la rance physique avec l’amour profond solitude que nous redoutons dans et durable, l’amour conjugal, qu’est notre monde où dominent l'indiffé­ essentiel pour qu’un mariage dure. Un rence et l’esprit d’affaires. Une autre mariage établi seulement sur l’illu­ raison est la constatation que le sion romanesque devient souvent ins­ mariage et la famille sont encore table et s’effondre. Le mariage qui aujourd’hui la base de la société, et dure est celui qui s’appuie à la fois sur que c’est par ces institutions essen­ le sentiment romanesque et sur l’amour tielles que les besoins fondamentaux profond, l’amour conjugal. L’amour des hommes et des femmes peuvent le conjugal est le choix d’une personne mieux être satisfaits. La vie de famille qu’on désire comme associée perma­ et l’enseignement des écoles jouent nente et qu’on accepte telle qu’elle aussi un rôle pour encourager les est. L’amour durable ne consiste jeunes à se lier par l’engagement du pas à se regarder l’un l’autre, mais m ariage. à regarder des mêmes yeux l’avenir Bien que la plupart des mariages qu’ouvre la vie. durent et donnent aux conjoints la Ne vous mariez que lorsque vous sécurité, l’affection et le soutien, il y aurez acquis la maturité d’esprit. Les en a beaucoup qui se dissolvent et mariages qui se dissolvent sont sou­ beaucoup qui sont incertains et vacil­ vent ceux de personnes sans maturité. lants. Une personne mûre est celle qui sait OMMENT Marie et Jean et des cen­ donner à une autre personne quelque taines de jeunes qui pensent au chose d’elle-même, prendre des déci­ C mariage pourront-ils assurer le sions, faire effort pour prendre la vie succès de leur union ? Les sociologues, telle qu’elle est dans le présent et les psychologues et d’autres, qui ont envisager l’avenir avec courage et étudié la période préliminaire au avec confiance. Pour trouver le bonheur mariage ont établi que certains fac­ dans le mariage, il faut savoir faire teurs conduisent à un mariage heu­ des concessions et des sacrifices, au reux. Les jeunes qui vont contracter lieu de se concentrer sur soi. mariage feront bien de tenir compte A y e z des intérêts communs et les des considérations suivantes : mêmes idées fondamentales en ce qui

L'Etoile — 18 — Septembre 1951 en honneur que jamais

REX A. SKIDMORE Professeur de sociologie et d'entraide sociale à l'Université de l'Utah.

concerne la vie d'au-delà. Deux indi­ vidualités ne sont jamais indentiques ; mais plus elles ont de points com­ muns, plus elles ont de chances de partager mutuellement leurs vues et leurs désirs et de s’entendre. Ayez une conception réaliste du mariage. Ne vous attendez pas à trouver chez une autre personne la L’habitude d’échanger des idées et de perfection. Beaucoup d’unions péri­ former des plans communs rapproche clitent parce que l’un des conjoints le mari et la femme. Partagez vos ou les deux sont idéalistes à l’excès à efforts et vos joies. l’égard du mariage, et, ne pouvant Les enfants consolident le mariage. atteindre le but qu’ils convoitaient, se Les enfants fournissent un but et laissent aller à la désillusion et à l’amer­ contribuent à grandir l’affection, à tume. Les couples qui s’entendent faire mûrir l’esprit, à donner des joies sur un but à atteindre, mais savent dans la vie. que des différences d’opinions sont inévitables, ont une idée plus réaliste L est bon de se préparer à la du jnariage. grande expérience du mariage en Reconnaissez que le mariage n'estI s’instruisant de ce qu’il signifie. En pas un fait brut mais un fait en devenir.Utah, les écoles prennent en main Les couples qui se tirent le mieux cette préparation. A l’Université de d’affaire sont ceux qui comprennent l’Utah, un étudiant (ou étudiante) que le mariage doit être un effort de sur trois suit les cours sur les fian­ s’adapter l’un à l’autre, d’apprendre, çailles et le mariage, sur la prépara­ et de faire des compromis, au cours de tion à la responsabilité de père ou de toute la vie. mère, sur les soins à donner aux en­ Acceptez-vous l'un l'autre tels quefants et sur les relations familiales. De vous êtes. D’incessantes querelles sont plus, plusieurs centaines d’étudiants un fléau dans le mariage. Ce n’est pas et d’étudiantes (fiancés ou jeunes ma­ ainsi qu’on change le caractère de son riés) viennent demander des conseils conjoint. Il se corrige mieux s’il se au Bureau d’informations prémari­ sent sûr de bonnes relations en tout tales. La plupart déclarent qu’ils en temps et s’il est sûr d’être aimé pour tirent beaucoup de profit. Il y a des ce qu’il est. cours et des bureaux d’informations Sachez sortir de vous-même. Cela du même genre au Collège d’Agricul- signifie que vous pratiquerez l’amour ture, à l’Université Brigham Young qui se donne à un autre au lieu de et à d’autres collèges de la région. s’appesantir sur soi. Cela signifie que Le mariage, avons-nous dit, est votre désir sera de rendre l’autre per­ plus en honneur que jamais. On com­ sonne heureuse et d’établir la famille prend aussi de plus en plus qu’il faut sur une base solide, au lieu de satis­ se préparer à cet acte capital de la vie. faire égoïstement et exclusivement vos Si le mari et la femme s’entendent, vœux et vos désirs propres. la famille sera établie de plus en plus Ayez confiance l'un en l'autre sur ; les bases de la sécurité et de la sta­ faites des plans d’un commun accord.bilité. +

L'Etoile — 19 — Septembre 1951 Ma conversion

Témoignage de sœur Marie Oswald, remis à la réunion 24du août 1951, à Bordeaux.

y a n t relu l’exposé de sœur Jeanne et me défendait contre l’hypocrisie Rambaud dans L’ETOILE de et contre le « Qu’en dira-t-on ? » A novembre'!950, et celui de sœur Cécile Landsvreugt dans L’ETOILE J’ai écouté les missionnaires, je les de janvier 1951, je déclare qu’ils sont ai encouragés à revenir pour m ’expli­ écrits dans l’esprit et les termes qui quer ce qu’ils voulaient que je sache seraient les miens aujourd’hui et avec du mormonisme. Je les ai très peu la progression identique dans la marche questionnés ; j’ai cru tout de suite, de ma conversion. avec une confiance absolue, dans les révélations de la Bible, celle du pro­ Mais je dois ajouter que chez moi phète Joseph Smith, La Doctrine et la foi dans l’Eglise de Jésus-Christ les Alliances. Du fait que j’admettais des Saints des Derniers Jours a été la toute puissance de Dieu, pourquoi plus brutale. Car, avec sœur Lands­ aurais-je douté des moyens qu’il vreugt, je dis : « Le mormonisme ? employait pour nous faire connaître Mais je l’attendais depuis longtemps sa volonté. au plus profond de mon être, seule­ ment, je l’ignorais. Dieu m’avait-il Et je suis toujours prête à accepter réservée, éprouvée fait chercher si les révélations qu’il voudra faire longtemps si consciencieusement pour encore à ses enfants. me permettre de mieux juger et de De quelque côté qu’on envisage le sentir toute la luminosité de l’ensei­ mormonisme, il répond favorablement gnement mormon ? » à toutes nos aspirations de paix, de En 1927, à Besançon (Doubs) bonheur sur cette terre, d’espérance, quand frère Coppe et son compagnon de sécurité heureuse pour notre âme se sont présentés chez moi par erreur, immortelle, si nous avons agi selon ses j’étais en très bonne santé quoique préceptes ici-bas. Je tiens à affirmer âgée de 58 ans. Je les ai accueillis que les découvertes archéologiques sans arrière-pensée avec un joyeux confirment le rôle évangélique de intérêt. Pourquoi ? Joseph Smith ; que le témoignage admirable de sœur Landsvreugt est Depuis toujours, même enfant, la celui que j’aurais voulu exprimer, si religion catholique de mes parents ne j’en avais eu le talent. m’intéressait pas. Le protestantisme de mon mari et de ses parents ne m’a A la fin de ma 81e année, j’ai le pas davantage touchée. Il en est privilège encore une fois d’assister à résulté que ma fille et mon fils ont la réunion de témoignage du district été élevés dans une ignorance absolue de Bordeaux et de prier avec eux notre de toute religion. Père Eternel pour qu’il nous aide à J’avais cependant la connaissance faire prospérer sa vraie Eglise dans du Dieu Créateur de toutes choses le monde et établir ainsi la paix géné­ dans l’univers, et j’admirais son œuvre rale sans effusion de sang ni destruc­ tions. dans le peu que je pouvais en décou­ vrir sans me soucier, d’ailleurs, de Humblement, je prie notre Sei­ lui en être reconnaissante. En outre, gneur Jésus-Christ de bien vouloir ma conscience honnête et très énergi­ intercéder auprès du Père en notre que m ’ordonnait la tolérance religieuse faveur. Amen. ♦

L'Etoile — 20 - Septembre 1951 Que faut-il lire aux enfants ?

Et vous ne permettrez pas que la VESTA P. CRAWFORD faim et la nudité atteignent vos enfants ; vous ne souffrirez point qu'ils trans­ gressent les lois de Dieu, qu'ils se livrent aux dissensions et aux querelles, qu'ilsradio. Beaucoup de mères oublient servent le diable, maître du péché, quiqu’il est difficile de faire un choix est cet esprit malin dont nos pères ontparmi ces distractions, parce qu’on ne parlé comme l'ennemi de toute justicepeut ; les juger qu’après — quand il est Mais vous leur enseignerez à marcher trop tard pour éliminer les mauvaises. dans la voie de la vérité et de la sobriété, Il en est autrement des livres. On peut à s'entr'aimer et à s'entraider. en connaître et en juger le contenu (M osiah 4 : 14, 15). avant de les faire connaître aux en­ fants, et de nombreux livres, qu’il est facile de se procurer, ont l’approbation du passé et sont considérés comme u v r e z aux enfants le trésor des des trésors durables. bons livres, de ceux qui con­ Il arrive que les mères désireuses O tiennent de la beauté et de la de faire des lectures à leurs enfants vérité. Ils ont besoin d’inspiration, de se trouvent embarrassées pour faire distraction, de compagnie — ce que un choix parmi le grand nombre et donnent les livres. Leur esprit mal­ l’infinie variété des livres. Elles ne léable doit être dirigé vers des lignes savent pas quelles histoires, quelles de pensée qui enrichiront leur vie et poésies, quels recueils d’images inté­ éléveront leur âme. Bien qu’il faille resseront leurs enfants. Elles peuvent du temps et de la maturité d’esprit d’abord faire fonds sur les classiques pour concevoir toute la valeur des et les anthologies pour la jeunesse. Il grandes idées et des vérités éternelles y a aussi un nombre imposant de bons (que révèlent les grands livres), les livres modernes pour les enfants de premières lumières cependant peuvent différents âges. On en trouvera sans commencer à luire dans l’esprit du difficulté de nombreux en français jeune enfant et y préparer l’avenir. — sans compter les magazines pour La mère, l’enfant et un livre, quel les enfants. beau tableau de famille ! Heureux l’enfant qui a entendu sa mère lire Il faut enseigner de bonne heure des paroles de beauté et d’émerveille­ aux enfants que les livres sont pré­ ment à l’âge où son jeune esprit aspi­ cieux et qu’il ne faut ni les salir ni rait à apprendre et à explorer les belles les déchirer. Vers six ou sept ans on avenues de la vie qui s'ouvraient à lui. peut donner à l’enfant sa petite biblio­ Cependant, trop de mères aujourd’hui thèque à lui. Il y mettra les livres négligent de donner cette instruction d’histoires et de poésies qu’il aime ; et cette joie ; trop d’enfants ignorent sa mère veillera à ce que les autres la communion de sentiments avec enfants ne viennent pas déranger ni leurs parents que leur donnerait la détériorer son petit trésor de livres. lecture en commun de bons livres. Dès deux ou trois ans, les enfants Il est tellement plus facile de mener aiment à ce qu’on leur lise des poésies, un enfaftt au cinéma ou de le laisser surtout celles qui ont un rythme mar­ regarder la télévision ou écouter la qué, des rimes riches et une harmonie d’ensemble. Il est établi que les enfants ne se lassent pas d’entendre répéter Sœur Crawford est directeur adjoint de les histoires ou les poésies qui leur The Relief Society Magazine, organe officiel de plaisent et qu’ils les redemandent la Société de Secours. sans cesse. Ce n’est pas la quantité

L'Etoile — 21 — Septembre 1951 ni la variété des lectures qui importent, de bonne poésie aux enfants et leur mais leur qualité. faire apprendre ces morceaux, c’est On peut lire à de très jeunes enfants leur donner connaissance d’un voca­ certains passages de la Bible. La mère bulaire choisi, de nobles pensées, leur peut raconter une histoire tirée de suggérer d’écrire, et ajouter de la l’Ecriture et montrer des images qui valeur et de l’influence à la parole et s’y rapportent ; elle choisira ensuite à l’action. Et il y a dans les bons livres certains versets de la Bible d’où est tirée l’histoire, pour les lire directe­ ment. Par exemple, racontant l’histoire de la venue de Jésus sur la terre, ce passage (ou d’autres) pourra être lu : « Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’au­ jourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2 : 10-11). Il n’y a peut-être pas d’histoire qui soit plus belle et qui ait plus de valeur le trésor inappréciable et durable des que le récit, dans le Livre de Mormon, grands sentiments et des grandes de la visite de Jésus à l’hémisphère vérités, qui donnent de la joie pour occidental : toute la vie, qu’on aime évoquer sou­ vent, et qui ont une grande influence E t il ordonna qu’on lui amenât les petitssur le développement intellectuel et enfants. E t ils furent prendre leurs petits enfants moral. et les posèrent à terre autour de lui, et Jésus se tint au milieu... et il prit les petits enfants unQue les mères veillent à instruire à un, et il les bénit et pria pour eux le Père...leurs enfants par la lecture dès leur Et, parlant à la foule, il leur dit : Voici jeune vos âge, alors que leur esprit a toute petits enfants (III Néphi, chapitre 17). sa fraîcheur pour recevoir la beauté et la vérité — héritage qui sera le leur Raconter ou lire de bonne prose ou toute leur vie. $

(EN PASSANT, suite de la 2* couverture) sœ ur C iais, Mlle Hélène B u zzy et M . B a u m e essayèrent de faire revivre NICE l’âme des poètes de la musique ; puis un tableau vivant d’une famille de Le 25 août, la soirée organisée par gitans, prélude à la danse gitane, la SAM de la branche de Nice a été exécutée avec brio par Mlle B a u m e charmante et s’est déroulée dans une qui a prêté déjà plusieurs fois son atmosphère toute d’amitié. concours. Un programme éclectique compre­ Ce fut au tour des missionnaires, nant musique, chant et danse, a été sœ ur L arsen et frère R on n eb u rg de présenté par les missionnaires, les charmer les yeux en dansant la valse membres et amis de l’Eglise. Il a été Alice bluegown, exécutée au piano par très goûté par l’assistance (environ frère M atkins, avec grâce, souplesse, 90 personnes) qui n’a pas ménagé ses ensemble parfait. Mentionnons dans applaudissements. On entendit suc­ le chant frère Marcel Jardon, sœ ur cessivement au piano : la Valse de G eorgette G aston et notre ­ l’Adieu de Chopin, le Prélude de Rach- naire le noir A sa y , à la voix puissante maninoff, un impromptu de Chopin et et nuancée, et au talent si difficile la Valse en la mineur, où les exécutants, d’accompagnateur.

L'Etoile — 22 — Septembre 1951 Enfin, pour clôturer, un petit ballet Rosalie, la seconde, par Liège, ayant où « Etoile » (MlleB a u m é) e t C ory­ pour titre Idée à vendre, qui furent phées (frères G a m el et sa femme, très applaudies — ce fut un beau sœur Marcelle C ervele, sœur Fran- succès. Les deux pièces furent dirigées cine F arop a, sœ ur G aston , R oland par M . B ia . Jardon) évoluèrent avec grâce et Il y eut une audition radiophonique, firent un ensemble charmant. présentée et dirigée par M. B ia , direc­ Le missionnaire de Cannes, frère teur du groupe dramatique de la SAM. M atk in s, ainsi que frère A sa y , ne Pour terminer, on a fait une vente aux ménagèrent pas leur peine pour tenir enchères américaines, au profit de la le piano et accompagner chanteurs et Société de Secours. danseurs, assurant ainsi le succès de cette soirée. BORDEAUX. La branche de Bordeaux a célébré SERAING. la date du « Poisson d’Avril » (31 mars) Le district de Liège a organisé une par une fête récréative dans son nou­ « Veillée au Coin du Feu » pour les veau local, 5, rue Combes. Il y avait membres de la branche de Seraing, le au programme trois « sketches », en 7 juillet. Le programme, fort intéres­ particulier une « farce » par Mme C e- sant, consistait en biographies des la y et frère R o u ch é, des récitations présidents de l’Eglise, de Joseph par Kathie G riesel, une parodie d’une Smith à David O. McKay. Il y a eu opération chirurgicale subie par M. des exécutions musicales par quatre S ta b li, des chants de cowboys par artistes présentés par des membres ou frère R o u ch é, et La Comédie d'un par les missionnaires. C’est sœur petit homme par M. et Mme B ita rd . S n ow , missionnaire à Serain, qui avait La soirée s’est terminée par une distri­ composé le programme. C’est frère bution de rafraîchissements. A lexandre S e c r e tin qui présidait. AIX-EN-PROVENCE. NANCY. La Primaire d’Aix-en-Provence a offert une séance amusante très réussie Le 28 avril à 9 heures, la branche de à un auditoire de 52 personnes, le Nancy a présenté une pièce en 3 actes, 15 mars. Deux contes, Le Chat botté Les Jours heureux, devant un auditoire et Le Petit Chaperon rouge ont été de 94 personnes. La troupe se compo­ présentés en «ombres chinoises». Tan­ sait des personnes suivantes : Mme dis que sœur Jacqueline P é ta t, prési­ Paulette B o d o t, Mlle Linette D é ­ dente de la Primaire d’Aix-en-Pro- m a n g é, sœur Odette F a u tret, frère vence, disait les contes, les enfants L ucien G rob , frère Brian L eese, manœuvraient des cartons découpés frère Robert A rb on , II y a eu une pour représenter les scènes. Puis les exécution musicale par Mme Suzanne enfants chantèrent : « Brillant pour A rn a u d , frère A rb o n e t O dette lui » et « Donne, petit Ruisseau ». Les F a u tret ; et frères H o lla n d et A rb on artistes paraissant au programme ont fait une lecture comique. étaient Pierre et Liliane T h irou x, On a organisé un pique-nique à Danielle et Raymonde O llier, Colette Liverdun le 3 mai 1951. Du canotage, R o ch a n et M ichel P elâ t. des jeux et un repas sur l’herbe ont composé les réjouissances, qui ont été PARIS. très goûtées par les 39 membres et La branche de Paris a fêté le 14 juil­ amis présents. let par un pique-nique dans la forêt de HERSTAL. Saint-Germain. Malgré la pluie on a fait une partie de voleyball et on a Samedi 7 avril, s’est tenue à Herstal, organisé d’autres jeux. Les quarante la « fancy-fair » de la Société de Se­ participants se sont si bien dépensés cours. Il y eut au programme deux toute la journée que plusieurs d’entre pièces de théâtre en un acte, la pre­ eux, trop fatigués le soir, renoncèrent mière jouée par Herstal, intitulée à aller voir le feu d’artifice de Paris.

L'Etoile —- 23 — Septembre 1951. Le 28 avril a eu lieu la soirée pré­ A cette conférence assistaient le prési­ cédant la conférence de district qui dent Golden L. W o o lf et sœ ur W oolf, devait s'ouvrir à Paris, où vinrent se ainsi que frère John A. G reen. Elle joindre les branches de Reims, d’Or­ eut lieu sous la direction de la Prési­ léans, du Mans et de Tours. Celles-ci dence du district : frère Charles présentèrent environ une douzaine de D ev ig n ez, président du district, assisté numéros dont trois principaux : la de ses deux conseillers : frère B ro u n s branche de Paris présenta le IVe acte et frère A. D ev ig n ez. du Barbier de Séville de Beaumarchais ; C’est la première conférence du la branche d’Orléans présenta un district de Liège, car il y a à peine six extrait de Mon père avait raison de mois, il n’existait qu’un seul district, Sacha Guitry ; et pour terminer la de district belge, pour toute la Wal­ partie théâtrale, frère et sœur W o o lf lonie. L’ancien district est maintenant ont fait un duo qui laissa une impres­ divisé en deux : le district de Liège et sion de veillée en famille pour notre le district de Bruxelles. Cependant, le soirée récréative. Puis un excellent petit nombre de personnes présentes enre­ goûter a réuni les 130 membres et amis, gistré lors de la conférence du 15 avril, qui purent échanger des idées. à Liège, s’élevait officiellement à 201, Aux deux sessions de dimanche le alors que l’on a compté 187 personnes nombre des personnes présentes s’est lorsque les deux districts étaient maintenu à 80. A la fin de la deuxième réunis. session, sœur Henriette P e r r ie r a Les chœurs missionnaires et les donné un témoignage vraiment émou­ chœurs du district, qui nous ont donné vant, à la suite duquel elle nous a de magnifiques interprétations, ont été annoncé son départ pour Sait Lake organisés et dirigés par frère Kenneth City (qui a eu lieu le mercredi 2 mai). P erry , missionnaire de YerViers. En août, les réunions de la SAM ont eu lieu en plein air dans le parc Après cette belle journée, eut lieu un privé de la famille Legzinska. « Franklin » spécial où la SAM a pré­ senté un programme inédit auquel le LIEGE. Président et sœur W o o lf ont bien Le dimanche 15 avril eut lieu la voulu participer. Ce programme retra­ grande conférence du district de Liège. çait une « soirée familiale ».

LA MISSION (Mai-Juillet 1951) Ces documents sont empruntés aux archives officielles de la Mission. On sera reconnaissant aux lecteurs de rectifier toute erreur éventuelle en écrivant au bureau de la Mission, 27, avenue de Miremont, Genève (Suisse).

B a p t ê m e s : R o u sset, Hortense-Charlotte-Esther ; le 26 mai, à Lyon, par Henry D. Moyle, jr. ; confirmée par David Parkinson. T rev isa n , Giovanni ; le 26 mai, à Limoges, par Charles Hillier ; confirme par Ronald D. Bitton. M ani, Mauricette-Henriette-Renée ; le 23 juin, a Besançon, par Byron D. Young ; confirmée par Glen K. Lund. W ill, Simone-Arthaud ; le 23 juin, à Besançon, par Byron D. Young ; confirmée par Charles A. Bonny. T_ , Guardiola, Roger-Louis ; le 3° juin, a Cannes, par E. Frank Koller ; confirme par E. Frank Koller. S a lzm a n n , Emma-Mélanie-Guiza ; le 30 juin, à Cannes, par E. Frank Koller ; confirmée par Jack H. Matkin. M ath ieu , Diana-Marie ; le 30 juin, à Bruxelles (Belgique), par Vernon R. Waltman ; confirmée par Paul S. Woolston. B r ie s, Raimondi-Elvire ; le 30 juin, à Charleroi (Belgique), par Paul S. Woolston ; confirmée par Charles W. Hillier.

L'Etoile — 24 — Septembre 1951 B ries, Joseph ; le 30 juin, à Charleroi, par Cari L. Lamoreaux ; confirmé par Vernon R. Waltman. T ab au lt, Marie-Adrienne-Pic ; le 30 juin, à Bordeaux, par William Y. Farns- worth ; confirmée par Earl J. Roueché. T ab au lt, Jeanne-Lucienne-Delhomme ; le 30 juin, à Bordeaux, par Garth Harris ; confirmée par Earl J. Roueché. T ab au lt, Louis-Pierre ; le 30 juin, à Bordeaux, par Earl J. Roueché ; confirmé par Earl J. Roueché. P ie tte , Michel ; le 30 juin, à Liège (Belgique), par James M. Paramore ; confirmé par James M. Paramore. G o ffin , Marie-Josée-Charlotte ; le 30 juin, à Liège, par Merlin Ray Williams ; confirmée par Richard Hinckley. C orvers, Louis-Alexis-Laurent ; le 30 juin, à Liège, par son père Charles Corvers ; confirmé par son père. Mertzenich, Paul-L.-M.-J. ; le 30 juin, à Liège, par Richard Asay ; confirmé par James M. Paramore. C h apeau, Henri ; le 30 juin, à Liège, par Robert Mercer ; confirmé par Richard Hinckley. Jelinek, Ariette ; le 30 juin, à Liège, par James M. Paramore ; confirmée par James M. Paramore. L evêque, Germain-Ghislain ; le 30 juin, à Mons (Belgique), par David A. Taylor ; confirmé par Kendall Cowley. Mouillard, Marie-Hubertine ; le 30 juin, à Herstal (Belgique), par Dean Cook ; confirmée par Joseph Frédérick. W alter, Elizabeth-Kolb ; le 30 juin, à Mulhouse, par Ernest Wells ; confirmée par Vance Holland. T u sseau , Léontine-Victorine, le I er juillet, au Mans, par Richard Oveson ; confirmée par Dean Bitter. G u en th er, Elizabeth-Hedwige ; le 7 juillet, à Colombier (Suisse), par Wilhelm Guenther ; confirmée par Robert A. Simond. A rn au d , Jeannine-Elise-Solange ; le 9 juillet, à Nancy, par Brian M. Leese ; confirmée par Thor E. Leifson. A rnaud, Suzanne-Geneviève-Lucienne-Reveillaud ; le 9 juillet, à Nancy, par Brian M. Leese ; confirmée par Brian M. Leese. G eorge, Claude-Victor-Marcel ; le 9 juillet, à Nancy, par Thor E. Leifson ; confirmé par Richard O. Eves. Karaguitcheff, Maria-Thérèse ; le 10 juillet, à Grenoble, par Norman Turner ; confirmée par Dean Robinson. T rev isa n , Lino-Jean ; le 29 juillet, à Valence, par Léon Fargier ; confirmé par le président Golden L. Woolf.

O r d i n a t i o n s :

C orvers, Charles ; ordonné ancien le 5 mai, à Liège (Belgique), par Jacques Demal. G igan d et, Antoine-Alcide ; ordonné prêtre le 27 mai, à La Chaux-de-Fonds, par Cari J. Christenson. G uen th er, Wilhelm-Otto ; ordonné prêtre le 27 mai, à La Chaux-de-Fonds, par Grant Neibaur. G obin, Clément-Julien ; ordonné diacre le 3 juin, à Liège (Belgique), par Jacques Demal. G o ffin , Albert-Achille ; ordonné diacre le 3 juin, à Liège, par Joseph Devignez. C ovias, Jules-Albert-Marie ; ordonné prêtre le 24 juin, à Bruxelles (Belgique), par Vernon R. Waltman. N ogu et, Gaston-Jean-Mari us ; ordonné instructeur le Ier juillet, à Toulon, par Spencer Papworth. B énédictions d ’e n f a n t s

Quievreux, 1 hierry (fils de frère Victor et sœur Andrée Quievreux) • né le A* ; béni le S avril, à Lille, par Robert G. Harker. M a r tin , Jean-Paul (fils de frere Alfred et sœur Lucienne Martin) ; né le x i octobre r* 5 béni le 27 mai à Lausanne (Suisse), par André Jaquier, ( j o it in , Daniel-Alphonse (fils de frère Albert et sœur Marie-Josée Goffin) • ne le 16 octobre 1945 ; béni le juillet, ^ Liège, par Robert Mercer. '

D é c è s : g3(S & ^ ége <■<*■* Jelinek,pip; Stella ; décédée le 9 juin, à Liège. Meilasson, Marie-Louise-Dorel ; décédée le 15 juin, à Genève (Suisse).

M issionnaires • Arrivés (ville assignée) :

(Te xo;m% y -Patrea Egbert, Nice :Marvyn William Hogenson. Marseille : Merwin Léonard Waite, Aix-en Provence.

Mission terminée :

(Juillet) H elen B itn er — Lyon, bureau de la Mission, Genève, Liège • Louis Lessey B ro ssa rd — Paris, Lyon, Strasbourg, Genève, Herstal ; W ilAm X- m Farnsworth — Pans, Bordeaux, La Rochelle, Bordeaux, Tours ; Darrell G raft H a fen — Pans, Herstal, Charleroi, Herstal, Charleroi, Mons, Neuchâtel • Robert Greene H ark er — Perigueux, Paris, Nice, Lille ; Garth Merrill H arris — Marseille, Bordeaux, Grenoble ; Ralph O. Hickenlooper — Angoulême Mont­ pellier Angouleme, Namur, Seraing, Bruxelles ; Vance M. H ollan d — A ngou- leme^ Strasbourg, Lausanne, Mulhouse ; Agatha Jeen H y er — Liège, Seraing La Chaux-de-Fonds: Ernst Frank K oller — Mulhouse, Limoges, Cannes ; Ronald Dee L aw - La Rochelle, Bordeaux, Paris, Bruxelles, Liège, Herstal ; Bryce William O b ray — Cannes, bureau de la Mission (Genève), Verviers Bruxelles i K^nneth I. P e r r y — Namur Paris, Liège, Verviers .- Jeannine-Marié S o rria u x (de la branche de Nice) — Nice ; David Allen T a y lo r — Genève ans Namur, Seraing, Mons ; Vernon Rex W altm an — Seraing, Charleroi! Bruxelles ; Ernest Stewart W ells — Seraing, Bruxelles, Mulhouse ; Paul S W oolston — Besançon, Namur, Bruxelles, Charleroi.

Le G érant : Golden L. WOOLF

lmp. Réunies de Lyon 33 - 35, rue Rachats LYON ------Dépôt légal no 1056 3-1951