REPUBLIQUE GABONAISE

Public Disclosure Authorized Union – Travail – Justice MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES ------COMMISSION NATIONALE DES TRAVAUX D’INTERET PUBLIC POUR LA PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT ET DE L’EMPLOI (CNTIPPEE) ------SECRETARIAT PERMANENT ------PROJET « ACCES AUX SERVICES DE BASE EN MILIEU RURAL ET RENFORCEMENT DES

Public Disclosure Authorized CAPACITES » (PASBMRC)

ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT DES PROVINCES DE L’ESTUAIRE, DU HAUT-OGOOUE, DE LA NGOUNIE ET DU - ------PROVINCE DU WOLEU-NTEM

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES) Public Disclosure Authorized

RAPPORT FINAL BRAZ03/BG/TIPPEE/EIES-WNT/RP-01-20

Juin 2020

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SOMMAIRE LISTE DES FIGURES ...... 4 LISTE DES PHOTOS ...... 5 LISTE DES TABLEAUX ...... 6 LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ...... 7 LISTE DES ANNEXES ...... 8 RESUME EXECUTIF ...... 9 EXECUTIVE SUMMARY ...... 18 INTRODUCTION ...... 26 I. Contexte et justification de l’étude ...... 27 II. Objectif général de l’étude ...... 28 III. Objectifs spécifiques :...... 28 IV. Méthodologie de l’étude ...... 29 V. Plan du rapport de l’étude ...... 30 1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET ...... 31 1.1. Contexte et justification du sous-projet ...... 32 1.2. Localisation géographique du sous-projet ...... 32 1.3. Description technique du sous-projet ...... 37 1.4. Contraintes essentielles du sous-projet ...... 44 2. ANALYSE DES ALTERNATIVES...... 45 2.1. Situation « sans sous-projet » ...... 46 2.2. Situation « sous-projet retardé » ...... 46 2.3. Situation « avec sous-projet » ...... 46 2.4. Synthèse et conclusion ...... 46 3. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL...... 47 3.1. Cadre politique ...... 48 3.2...... 51 3.3. Analyse comparative de la réglementation gabonaise et des politiques de la Banque mondiale ...... 55 3.4. Cadre institutionnel ...... 60 4. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 63 4.1. Zones d’influence ...... 64 4.2. Milieu physique ...... 65 4.3. Milieu biologique ...... 67 4.4. Milieu humain ...... 68 4.5. Enjeux environnementaux et sociaux ...... 80 5. PARTICIPATION ET CONSULTATION PUBLIQUES ...... 81 5.1. Entretiens avec les parties prenantes ...... 82

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5.2. Principales attentes des parties prenantes ...... 82 5.3. Droit à l’information ...... 83 5.4. Conclusion des consultations ...... 83 6. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS DU SOUS-PROJET ...... 84 6.1. Identification et analyse des impacts ...... 85 6.2. Evaluation des impacts ...... 94 6.3. Matrices d’identification, d’analyse et d’évaluation de l’importance des impacts potentiels du sous- projet 97 7. MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 102 7.1. Mesures de bonification des impacts positifs ...... 103 7.2. Mesures d’atténuation des impacts négatifs ...... 103 7.3. Matrices des mesures de protection de l’environnement ...... 109 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 120 8.1. Objectifs du PGES ...... 121 8.2. Organisation et responsabilités du PGES ...... 121 8.3. Principales procédures de gestion environnementale et sociale ...... 124 8.4. Plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement ...... 126 8.5. Plan de gestion des risques et accidents ...... 128 8.6. Plan de gestion des déchets ...... 134 8.7. Plan de gestion des plaintes ...... 134 8.8. Gestion des violences basées sur le genre ...... 135 8.9. Gestion du flux des travailleurs et du travail des enfants ...... 135 8.10. Plan de surveillance et de suivi environnemental et social ...... 136 8.11. Capacités institutionnelles disponibles ...... 138 8.12. Plan de renforcement des capacités, d’information et de communication ...... 138 8.13. Assistance de la DGEPN au sous-projet ASBRC ...... 139 8.14. Engagement citoyen ...... 140 8.15. Matrice du PGES ...... 142 9. ESTIMATION MONETAIRE DES MESURES DE PROTECTION ET D’ACCOMPAGNEMENT ...... 154 9.1. Coûts des mesures de surveillance et de suivi ...... 155 9.2. Coûts des mesures de renforcement des capacités et d’assistance ...... 155 9.3. Coûts des mesures d’information et de sensibilisation ...... 155 9.4. Coût d’un plan de communication sur les violences basées sur le genre ...... 155 CONCLUSION ...... 157 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 159 ANNEXES ...... 161

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation des provinces de la zone pilote du PASBRC – Composante A1...... 33 Figure 2 : Localisation du sous-projet au niveau de la Province du Woleu-Ntem ...... 33 Figure 3 : Axe Centrale thermique de Bitam – Carrefour Biyi ...... 34 Figure 4 : Axe Carrefour Biyi – Village Meyo Kyé (1) ...... 34 Figure 5 : Axe Carrefour Biyi – Village Meyo Kyé (2) ...... 35 Figure 6 : Axe Carrefour Biyi – Village Eboro (1) ...... 35 Figure 7 : Axe Carrefour Biyi – Village Eboro (2) ...... 36 Figure 8 : Axe Village Eboro – Village Meyo Kyé (1) ...... 36 Figure 9 : Axe Village Eboro – Village Meyo Kyé (2) ...... 37

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LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Vue du transformateur HTA/BT ...... 37 Photo 2 : Vue de l’éclairage public ...... 37 Photo 3 : Vue du poste de police de Mebo’ô ...... 38 Photo 4 : Vue de la ligne BT sans électricité ...... 38 Photo 5 : Vue de la Centrale thermique de Bitam ...... 39 Photo 6 : Vue du groupe électrogène en panne à Ekou Edoum...... 39 Photo 7 : Vue du carrefour Eboro ...... 40 Photo 8 : Vue du village Akam Si dépourvu de ligne HTA/BT ...... 40 Photo 9 : Vue d’une piste en terre au niveau de la traversée du village Akamsi ...... 65 Photo 10 : Vue du relief et du paysage au niveau du village Akoum Essakorane ...... 66 Photo 11 : Vue du relief et du paysage au niveau du village Nkoum Edoum ...... 66 Photo 12 : Vue d’une forêt secondaire au niveau du village Mekomo Esseng ...... 67 Photo 13 : Vue d’une forêt secondaire au niveau du village Mfeoumou Efak ...... 67 Photo 14 : Vue d’une livraison de produits du commerce achetés en Guinée Equatoriale au niveau du village d’Assok Medzeng...... 76 Photo 15 : Vue de l’achat de carburant à la frontière (Meyo Kyé) - Guinée Equatoriale (Ebebeyine) ..... 76 Photo 16 : Vue d’une machine à broyer le manioc au niveau du village d’Oveng Essandone ...... 76 Photo 17 : Vue d’une tentative d’élevage porcin dans le village d’Assok Medzeng ...... 77 Photo 18 : Vue d’un téléviseur alimenté à partir d’un groupe électrogène au niveau du village d’Oveng Essandone ...... 79 Photo 19 : Vue d’une route non bitumée au niveau du village d’Assok-Medzeng ...... 79

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Description des travaux à réaliser ...... 41 Tableau II : Recommandations du Consultant sur les travaux envisagés ...... 42 Tableau III : Organisation administrative du Woleu-Ntem ...... 69 Tableau IV : Répartition administrative de la Province du Woleu-Ntem ...... 69 Tableau V : Populations urbaines et rurales des départements du Woleu-Ntem en 2013 ...... 71 Tableau VI : Estimation des effectifs des populations des départements de la zone d’étude ...... 72 Tableau VII : Structures éducatives du Woleu-Ntem ...... 73 Tableau VIII : Situation des infrastructures scolaires de la zone d’étude ...... 73 Tableau IX : Situation des infrastructures sanitaires de la Province du Woleu-Ntem ...... 75 Tableau X : Situation des infrastructures sanitaires au niveau de certains villages de la zone d’étude ...... 75 Tableau XI : Sources d’approvisionnement en eau ...... 78 Tableau XII : Matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels en phase de préparation/installation86 Tableau XIII : Matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels en phase de construction ...... 90 Tableau XIV : Matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels en phase d’exploitation/entretien .. 92 Tableau XV : Matrice d’évaluation de l’intensité et de la sensibilité...... 96 Tableau XVI : Echelle de sévérité des impacts ...... 96 Tableau XVII : Matrice d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels en phase de préparation/installation ...... 98 Tableau XVIII : Matrice d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels en phase de construction ...... 99 Tableau XIX : Matrice d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels en phase d’exploitation/entretien ...... 101 Tableau XX : Matrice des mesures de protection en phase de préparation/installation ...... 110 Tableau XXI : Matrice des mesures de protection en phase de construction ...... 112 Tableau XXII : Matrice des mesures de protection en phase d’exploitation/entretien ...... 119 Tableau XXIV : Liste de formation pour le renforcement des capacités pour la gestion du PASBRC – Volet Electricité ...... 139 Tableau XXV : Matrice du PGES pour les phases de préparation/installation, de construction, et d’exploitation/entretien ...... 142 Tableau XXVI : Détail des coûts des mesures à provisionner par le sous-projet ...... 156

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LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

BM : Banque mondiale

BNETD : Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement

CAERD : Centre Africain d’Etudes et de la Recherche pour le Développement

CD : Conseil Départemental/ Conseils Départementaux

CGES : Cadre de Gestion Environnementales et Sociale

CN-TIPPEE : Commission Nationale des Travaux d’Intérêt Public pour la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi

CPR : Cadre Politique de Réinstallation

CV : Chef de Village

DAO : Dossier d’Appel d’Offres

DGE : Direction Générale de l’Energie

DGEPN : Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature

EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social

HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre

HSSE : Hygiène Santé Sécurité Environnement

IDA : Association International pour le Développement

MERH : Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques

MEFME : Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer et de l’Environnement

MEFSN : Ministère de l’Economie, des Finances et des Solidarités Nationales

PASBMRC : Sous-projet Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement de Capacités

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PGES-C : Plan de Gestion Environnementale et Sociale de Chantier

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PO : Politique Opérationnelle

SEEG : Société d’Energie et d’Eau du Gabon

SES : Spécialiste Environnementaliste et Social

TDR : Termes de référence

UEP : Unité d’Exécution du Sous-projet

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Termes de référence

ANNEXE II : Compte-Rendu (CR) et Liste de présence

ANNEXE III : Clauses environnementales et sociales à insérer dans le DAO

ANNEXE IV : Mesures environnementales et sociales pour DAO

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RESUME EXECUTIF

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(i) Contexte et objectif de l’EIES

Afin d’accélérer la croissance économique et de réduire la pauvreté, le Gouvernement de la République du Gabonais a élaboré en juillet 2012, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) qui décline en programmes et actions ciblés, la vision et les orientations permettant de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Ainsi, conformément aux orientations du PSGE et dans la droite ligne des Objectifs du Développement Durable (ODD), le gouvernement s'est assigné une double tâche en matière d’énergie et d’hydraulique : l'atteinte d'un taux global d'électrification rurale de 80 % à l'horizon 2025 contre 15 % actuellement et, un accès aux infrastructures d’hydraulique villageoise à hauteur de 75 % d’ici 2025.

Pour remédier au fait qu’en dépit des investissements alloués à la mise en œuvre de programmes d’électrification et d’hydraulique ayant permis d’enregistrer de nets progrès dans les grands centres urbains, de nombreuses insuffisances persistent encore en zones rurales, le PSGE prévoit un ambitieux programme de restructuration de l’ensemble du système énergétique au travers de nombreux sous-projets structurants privilégiant les énergies renouvelables. Au nombre de ces investissements, un sous-projet en partenariat avec la BM, piloté par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), dénommé « Projet Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement des Capacités » (en abrégé, PASBRC), constitue le volet rural de cette stratégie.

Etant donné que la mise en œuvre du PASBRC peut affecter de manière significative les ressources naturelles et les hommes, selon l’importance des activités et les milieux dans lesquels elles s’exercent, un processus de sélection environnementale a été initié par la Commission Nationale des Travaux d’Intérêt Public pour la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi (CN-TIPPEE), en vue d’identifier le type d’étude environnementale à réaliser avant la réalisation des travaux. Le processus s’est appuyé sur la Loi n° 007/2014 du 01 août 2014 relative à la protection de l’environnement, le Décret n° 000539/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les Etudes d’Impact sur l’Environnement en République Gabonaise et les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale (BM), en particulier la PO 4.01 relative à l’évaluation environnementale. Il a été validé par la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) et a ainsi permis de montrer que ledit projet est éligible à une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES).

L’EIES a pour objectif d’identifier, de caractériser et d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels, ainsi que les risques de pollution associés au projet, d’une part, et de développer des mesures de mitigation, un programme de surveillance et de suivi environnemental(e), afin de conformer ladite opération aux principes directeurs de préservation de l’environnement et de développement durable, d’autre part.

(ii) Description technique du sous-projet

Le sous-projet sera réalisé dans la Province du Woleu-Ntem, au Nord du Gabon (Afrique Centrale), frontière avec la Guinée-Equatoriale et le Cameroun. Elle se situe plus précisément au niveau des Départements du Woleu et du Ntem. Il portera sur :

- la construction d’une ligne moyenne tension (souterraine et aérienne) de la centrale thermique de Bitam jusqu’au Carrefour Biyi ; - la construction d’un poste de répartition au Carrefour Biyi ; - la construction des lignes moyennes tensions sur les tronçons Biyi – Eboro, Eboro – Meyo Kyé, Biyi – Mebo’ô ; - la construction de lignes basse tension dans les villages du Département de Ntem ; - la réalisation d’une interconnexion Gabon – Guinée Equatoriale, au niveau du village Assok Menzeng, dans le Département de Woleu ;

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- la réalisation d’une interconnexion Gabon – Guinée Equatoriale, au niveau du village Mebo’ô, dans le Département de Ntem ; - la réalisation d’une interconnexion Gabon – Cameroun, au niveau du village Eboro, dans le Département de Ntem.

(iii) Analyse de la sensibilité environnementale et sociale

De l’analyse de la sensibilité environnementale et sociale de la zone d’étude, il ressort un certain nombre d’enjeux auxquels il faudra accorder une attention particulière durant l’exécution du sous-projet.

- la préservation de la santé des populations des villages ; - l’entretien des installations électriques installées au niveau des villages ; - l’amélioration du cadre de vie des populations des villages ; - la préservation de l’environnement biophysique dans lequel le sous-projet est exécuté.

(iv) Impacts environnementaux et sociaux potentiels significatifs

✓ Phases d’installation/préparation et de construction

Les impacts positifs potentiels du sous-projet en phases d’installation/préparation et de construction seront l’animation de la vie sociale (avec développement de relations interpersonnelles), les opportunités pour le genre (offrir les mêmes opportunités d’emplois aux femmes qu’aux hommes lors des emplois et des opportunités d’affaires et sensibiliser les femmes à postuler pour les postes), le recrutement de la main d’œuvre locale (avec création d’emplois temporaires) et le développement d’activités génératrices de revenus.

Les impacts négatifs potentiels du sous-projet pendant ces phases consisteront en l’altération de la qualité de l’air, en nuisances sonores, en risques de pollution des sols et des ressources en eaux ( de surfaces et souterraines), en risques de perturbations des modes de vie locaux, en risques de transmission de maladies (IST et VIH-SIDA), en risques d’accidents de travail, en risques d’accidents/incidents et en risques d’atteinte à des biens archéologiques et/ou culturels.

✓ Phase d’exploitation/entretien

Comme impacts positifs potentiels en phase d’exploitation/entretien, l’on devrait observer la réduction des déséquilibres sociaux, les opportunités d’emplois et la réduction de l’exode rural, l’amélioration du cadre de vie.

En termes d’impacts négatifs potentiels, il s’agira des risques d’électrisation et d’électrocution et/ou d’incendies et des risques pour la santé et la sécurité des populations locales.

(v) Mesures de protection de l’environnement

✓ Mesures de bonification

Pour la bonification des impacts positifs potentiels du sous-projet sur l’environnement en phases de préparation/installation, de construction et d’exploitation/entretien, il est recommandé :

- l’implication véritable des autorités locales et des groupes ou associations de jeunes dans la mise en œuvre du sous-projet, en tenant compte du genre ;

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- la sensibilisation des populations à la bonne gestion des ouvrages électriques construits et installés; - l’entretien périodique des ouvrages construits ; - l’association des jeunes des villages dans les activités d’entretien des ouvrages ; - etc.

✓ Mesures d’atténuation

Les mesures d’atténuation des impacts négatifs potentiels en phases de préparation/installation et de construction devront être :

- l’arrosage périodique des plates-formes et la mise en place d’une bâche de protection sur les camions transportant les matériaux ; - la réalisation des travaux entre 08 h 00 et 18 h 00 et le respect de la quiétude des riverains par les employés (entre 18 h 00 et 7h 00); - le stockage des produits toxiques et chimiques sur des aires appropriées ; - la réhabilitation effective des zones d’emprunts et de dépôts ; - le maintien de la population loin du champ d’actions et matériels des chantiers, la mise en place d’une signalisation adéquate, etc. ; - l’information et la sensibilisation sur les IST et le VIH /SIDA, l’équipement des chantiers d’un dispositif médical ; - le port obligatoire d’équipements de protection individuelle adéquats par les employés des chantiers ; - la réglementation de la circulation des personnes et des véhicules sur les chantiers ; - etc.

En phase d’exploitation/entretien, les mesures d’atténuation suivantes seront appliquées :

- le contrôle périodique et régulier des installations construites ; - le renforcement et l’opérationnalisation des centres de santé des localités du sous-projet.

(vi) Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)

✓ Dispositif institutionnel de mise en œuvre et de suivi

L’organisation suivante est proposée pour la mise en œuvre du PGES du sous-projet :

- Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Economie et de la Prospective Finances (MEF) ; - Maîtrise d’ouvrage délégué : Secrétariat Permanent de la Commission Nationale des Travaux d’Intérêt Public Pour la Promotion de l’Entreprenariat et de l’Emploi (CN-TIPPEE) - Unité d’Exécution du Sous-projet : Sous-projet Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement des Capacités (PASBRC) ; - Tutelle technique : Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, avec la Direction Générale de l’Energie (DGE) ; - Le Comité de Pilotage du sous-projet ASBRC ; - La Maîtrise d’œuvre qui est le Bureau/Mission de Contrôle ; - Entreprises de construction, avec mise à disposition de Responsables Environnement des Entreprises de construction (REE) ; - Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) et CN-TIPPEE, pour le suivi environnemental du sous-sous-projet.

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✓ Plan de surveillance et de suivi

La surveillance et le suivi environnemental et social devront être effectués comme suit :

- supervision : elle sera assurée par le Spécialiste environnemental et social de de l’UCP du PASBRC. Les experts en sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale (BM) effectueront aussi la supervision des travaux pendant les missions d’appui et de supervision de la mise en œuvre du sous- projet ; - surveillance : la surveillance sera assurée par le Bureau/Mission de Contrôle, en collaboration avec la Direction Générale de l’Energie (DGE) du Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), pendant les travaux. En phase d’exploitation, elle sera assurée par les conseils départementaux ; - suivi : il sera assuré par les services décentralisés de la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN), qui contrôlera le respect de la réglementation nationale en vigueur en matière d’environnement et l’évolution des indicateurs environnementaux et sociaux; - évaluation/audit : un Consultant Indépendant (CI) effectuera l’évaluation/audit final(e) pour les travaux réalisés.

✓ Plan de renforcement des capacités, d’information et de communication

Le plan de renforcement des capacités, d’information et de communication portera sur :

- l’information et la sensibilisation sur le sous-sous-projet ; - la formation et la sensibilisation sur la santé et la sécurité au travail, avec pour acteur ciblé le personnel de l’Entreprise de construction ; - l’appui dans le cadre de la surveillance environnementale et sociale, avec pour acteur ciblé la les comités de suivi et surveillance du sous-sous-projet - l’appui dans le cadre du suivi environnemental et social, avec pour acteur ciblé la DGEPN ; - l’appui dans le cadre de la supervision environnementale et sociale, avec pour acteur ciblé le Spécialiste Environnemental et Social de l’UCP.

✓ Plans de gestion des déchets

Le mode de gestion des déchets (solides et liquides) s’intègrera au mode opérationnel d’exécution de chaque chantier, mais aussi de son entretien pendant son exploitation.

Les déchets seront collectés séparément dans des coffres à ordure et des fûts au niveau local. Ces coffres et fûts seront enlevés par des sous-traitants agréés pour les produits toxiques. Cependant des mesures de réduction à la source seront envisagées pour réduire la production des déchets, il s’agit de :

- mettre effectivement en œuvre le PGES-C élaboré au démarrage du chantier ; - enlever systématiquement du chantier tous les matériaux inutiles déposés et les évacuer immédiatement vers les zones de dépôts définitifs ; - procéder au tri des déchets produits par des réceptacles de couleur codée ; - envisager la réutilisation sur le chantier des rejets issus des travaux ; - collecter et transporter les déchets banals et non toxiques vers la décharge municipale ; - mettre les déchets non réutilisables à la disposition de prestataires habilités pour un recyclage ; - pourvoir la base de chaque chantier d’une quantité suffisante de réceptacles pour les déchets banals de chantier.

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✓ Plan de gestion des plaintes

Conformément à la PO 4 .12 de la Banque mondiale, le mécanisme de gestion des plaintes est conçu pour être simple, robuste et utilisable facilement par les populations affectées. Il a pour objectif de recueillir les préoccupations ou les plaintes des personnes affectées ou intéressées par les activités du sous-projet. Ce mécanisme doit pouvoir être :

- compréhensible par les populations locales, quel que soit leur niveau d’éducation ; - réactif (les plaignants doivent se voir indiquer un délai de réponse de la part du sous-projet) ; - culturellement approprié et accessible (utilisant des technologies et des méthodes comprises et appréhendables par les populations locales, y compris les illettrés) ; - non discriminant, c’est-à-dire accessible à tous les individus, hommes ou femmes personnes valides, personnes vivant avec un handicap, personnes âgé(e)s. - sans aucun coût pour les plaignants, qu’il s’agisse du coût d’un éventuel déplacement ou d’un possible recours à une tierce partie.

Le sous-projet n’aura jamais recours à la force ou à la contrainte pour résoudre une plainte. Le sous-projet mettra graduellement en œuvre trois niveaux possibles de résolution des plaintes, adossé au document de mécanisme de gestion des plaintes, à savoir :

- le règlement amiable sans médiation ; - le règlement amiable avec médiation ; - ou le traitement judiciaire.

✓ Plan de gestion des risques et accidents

❖ Mesures préventives

La classification et l’ordonnancement de tous les facteurs clés liés à un dysfonctionnement, se révèlent un outil efficace pour l’identification des causes d’une situation. Ainsi ils peuvent être utilisés pour déceler des actions correctives pertinentes.

C’est ainsi que, dans le cadre de la présente EIES, il est fait à partir de cet outil, des propositions de mesures de prévention et de contrôle des risques liés aux risques suivants : hygiène, santé et sécurité au travail et aux risques de destruction des ressources naturelles.

❖ Mesures curatives et systèmes d’urgence

Les mesures curatives et systèmes d’urgence seront : - éviter les risques ; - évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ; - combattre les risques à la source ; - adapter le travail à l'Homme, - tenir compte de l'état d'évolution de la technique ; - remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux.

Pour ce faire, au regard des typologies de risques identifiées, trois (03) grandes actions se présentent :

- mesure 1 : Un Plan d’urgence ; pour les cas d’incendies et d’explosions ; - mesure 2 : Un Plan d’urgence médicale ; pour les cas d’accidents de travail ; - mesure 3 : Des visites médicales planifiées ; pour les cas de maladies professionnelles.

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✓ Gestion des violences basées sur le genre

De nombreux traités contraignants sur les droits de la personne interdisent les violences faites aux femmes. Voici une liste des principaux traités internationaux portant sur la question :

- le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes de l’Union africaine (1993) ; - Le Gabon est signataire de plusieurs conventions internationales sur la promotion et la protection des droits de l’Homme en général et des droits de la femme en particulier. Différents instruments internationaux consacrent des principes et droits dont le respect s’avère important dans la prévention et la protection contre les VBG. - Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 (Ratifiée par le Gabon en 1960), - la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes (CEDEF) ratifiée par le Gabon en janvier 1983 - Protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo) ratifié par le Gabon en janvier 2011 - Protocole facultatif à la Convention relative aux droits des personnes handicapées ratifié par le Gabon - Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (ratifié septembre 2010) ; Au niveau national, Le Code Pénal ne punit certes pas spécifiquement les VBG, néanmoins, les actes constitutifs des violences basées sur le genre (VBG) (viol, les agressions sexuelles, les coups et blessures…) y sont punis. C’est le cas des dispositions ci-dessous qui punissent les VBG. Article 255 nouveau : « constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle ou acte de nature sexuel commis sur la personne d’autrui sans son consentement, avec violence, contrainte, menace, surprise ou tromperie ». L’article 259 Al 4 et 8 « L’acte commis par une personne qui aura abusé de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ou son rang social ». Dans le même sens, l’Article 256 nouveau quant à lui dispose : « constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit sur la personne d’autrui sans son consentement avec violence, contrainte, menace surprise ou tromperie » ; le viol est puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 2.000.000 à 10.000.000 de francs CFA. - La loi 010/2016 portant sur la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel ;

✓ Gestion des flux des travailleurs et du travail des enfants

Il est bien de retenir que les enfants ne peuvent être employés dans aucune entreprise avant l’âge de 16 ans,

La loi gabonaise en matière d’emploi fait la part belle aux nationaux tout en protégeant la femme et les enfants.

En vertu de la loi no 16/66 du 10 août 1966, l’éducation en République gabonaise est obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans. Les enfants ne peuvent être employés à des travaux qui ne sont pas appropriés à leur âge, à leur état ou à leur condition, ou qui les empêchent de recevoir l'instruction scolaire obligatoire, sauf dérogations prévues en application de la présente loi. (Article 6)

L’entreprise adjudicataire devra disposer d’un processus de vérification de l’âge permettant de s’assurer qu’aucune personne âgée de moins de 15 ans ou ayant l’âge minimum prévu par la législation nationale n’est employée.

Il en est de même pour les travaux dangereux. L’entreprise devra mettre en place un processus qui lui permette de s’assurer qu’aucun employé n’a été recruté pour faire un travail dangereux.

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ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT DES PROVINCES DE L’ESTUAIRE, DU HAUT-OGOOUE, DE LA NGOUNIE ET DU WOLEU-NTEM / PROVINCE DU WOLEU-NTEM

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Tous les travailleurs sont égaux devant la loi et bénéficient de la même protection et des mêmes garanties. Toute discrimination en matière d'emploi et de conditions de travail fondée, notamment, sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l'opinion politique, l'ascendance nationale ou l'origine sociale est interdite. (Article 8)

La femme a les mêmes droits et les mêmes obligations en matière de législation du travail, sous réserve des dispositions particulières prévues par la présente loi.

Le recrutement d'un travailleur étranger doit être précédé d'une autorisation d'emploi délivrée par le ministre chargé du travail, et faire l'objet d'un contrat de travail visé par les services compétents du ministère du Travail.

Pour être recevable, la demande d'autorisation d'emploi doit viser à pourvoir un emploi pour lequel, en raison des qualifications professionnelles requises, de la nature ou de la localisation des travaux, il n'a pu être fait appel à un travailleur gabonais disponible.

Enfin, tous les textes juridiques relatifs aux droits des travailleurs en général, notamment ceux définissant les conditions et l’environnement de travail, la santé et la sécurité au travail devront être respectés dans la mise en œuvre du présent sous-projet, afin d’optimiser la protection des travailleurs.

(vii) Engagement citoyen

L’engagement citoyen dans les départements du Woleu et du Ntem est particulièrement important, afin de permettre la fédération des populations riveraines autour du sous-sous-projet et faciliter la résolution des problèmes tout au long du sous-projet. Il va aussi favoriser la compréhension des objectifs du sous-projet et mobiliser le soutien de la population, ainsi que les opportunités d’échanges entre les parties prenantes.

Spécifiquement, l’engagement citoyen dans lesdits départements se traduira à travers :

- les Comités de Suivi (CSE) qui seront mis en place au niveau des conseils départementaux et dont les membres seront issus des communautés, ainsi que de l'exécutif des conseils départementaux. - Il pourrait s’agir de rencontres trimestrielles entre le CSE et les communautés riveraines pour des feedback en rapport avec l'exécution du sous-sous-projet. Les membres de la communauté seront sélectionnés de manière participative en tenant compte de leur disponibilité et de leurs capacités à assurer le rôle qui leur est confié. De préférence, les membres pourraient être choisis parmi ceux d’associations locales. Ce comité veillera à ce que l’engagement citoyen soit effectif dans la communauté. - la communication communale à travers le bulletin trimestriel d'information et/ou la participation aux émissions interactives de la radio communautaire ; - les Comités de Gestion des ouvrages qui devront être mis en place par les conseils départementaux, après la réception des ouvrages, avec pour mission de garantir leur maintenance et leur pérennisation (il s’agit de définir de manière consensuelle avec les communautés bénéficiaires des ouvrages le mode d’entretien et de pérennisation) ; - Les entreprises, qui tout au long de la réalisation des travaux, devront intégrer les attentes de la population et la préservation de l’environnement, les PGES-Chantier seront leurs guides.

(viii) Assistance de la DGEPN au PASBRC

En plus du suivi régalien, il est important que le sous-projet sollicite la DGEPN dans le cadre d’une assistance à l’exécution des sous-projets du PASBRC, dans les localités ciblées, surtout dans le domaine de la réalisation des documents relatifs aux dossiers d’appels d’offre.

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ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT DES PROVINCES DE L’ESTUAIRE, DU HAUT-OGOOUE, DE LA NGOUNIE ET DU WOLEU-NTEM / PROVINCE DU WOLEU-NTEM

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Cette assistance, qui fait partie aussi des missions régaliennes de la DGEPN, devra permettre dès le départ de disposer d’une situation de référence relative à la pollution des sols, des eaux, de la situation biologique et socio-économique dans la zone où le sous-projet sera réalisé, qui va constituer le tableau de bord définissant les « règles du jeu environnemental et social » avant les travaux. Pour cela, le sous-projet a sollicité un point focal au sein de la DGEPN.

(ix) Coûts des mesures environnementales et sociales

Les coûts des mesures environnementales et sociales proposées pour supprimer, réduire ou compenser les conséquences dommageables du sous-projet sur l’environnement, pendant les phases de préparation/installation, de construction et d’exploitation/entretien, relatifs à la surveillance environnementale, au suivi environnemental et au renforcement des capacités sont estimés à soixante-dix millions (70 000 000) de Francs CFA.

(x) Diffusion de l’information

En termes de diffusion publique de l’information, en conformité avec la PO 4.01 relative à l’évaluation environnementale, et dans le cadre d'une stratégie de transparence et d'amélioration continue, la présente étude (ou son résumé) sera mise à la disposition du Conseil Départemental aussi bien du Woleu que du Ntem, de sorte que les populations concernées et les organisations de la société civile locale puissent la consulter dans un lieu accessible, sous une forme et dans une langue qui leur soient compréhensible. La diffusion des informations au public passera aussi par les médias tels que les journaux, la presse, les communiqués radios diffusés en langues nationales et locales en direction de tous les acteurs.

Après l’accord de non objection tour à tour du gouvernement gabonais et de la Banque mondiale (BM), le rapport d’EIES sera publié sur les sites web de la CN-TIPPEE. Après consultation publique, il sera aussi disponible auprès de l’administration locale concernée (DGEPN au niveau national et régional). Il sera ensuite publié sur le site Web de la BM.

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ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT ASSESSMENT (ESIA)

EXECUTIVE SUMMARY

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ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT ASSESSMENT (ESIA)

(i) Background and Objective of the ESIA

In July 2012, in a bid to speed up economic growth and alleviate poverty, the Government of the Gabonese Republic devised the Emerging Gabon Strategic Plan (PSGE), whose programmes and targeted actions encapsulate the vision and guidelines to make Gabon an emerging economy by 2025. So, in line with the PSGE’s guidelines and the Sustainable Development Goals (SDGs), the Government set for itself a twofold task as concerns energy and hydraulics: achieving an overall rural electrification rate of 80 % by 2025 against 15 % today, and providing access to village water supply facilities by up to 75 % by 2025.

To address the fact that a number of deficiencies still remain in rural areas, despite the investments made for the implementation of water-supply and electrification programmes, leading to significant improvements in major urban centres, the PSGE provides for a bold restructuration programme for the entire energy system through a variety of overarching projects focusing on renewable energy. Among its investment areas is a project in partnership with the Word Bank (WB), steered by the Ministry in charge of Energy and Water Resources (MERH), named ‘‘Accessing Basic Services in Rural Areas and Capacity Building ’’ in abbreviated form PASBRC (Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement des Capacités - PASBRC), which is the rural component of the strategy.

Implementation of this project can significantly affect the natural environment and the people, depending on the types of activities and the habitats in which it will be carried out. An environment screening process was launched by the National Commission of Public Works for the Promotion of Entrepreneurship and Employment (CN-TIPPEE), in a bid to identify the type of environmental study to be conducted before starting the works. This process is based on Law n° 007/2014 of 01 August 2014 on Environmental Protection, Decree n° 000539/PR/MEFEPEPN of 15 July 2005 Regulating Environmental Impact Assessments in the Gabonese Republic and, the social and environmental conservation policies, especially the World Bank Operational Policy 4.01 on environmental assessment. The process was endorsed by the General Direction of the Environment and Nature Protection (DGEPN), and this proved that the Project is eligible for an Environmental and Social Impact Assessment (ESIA).

On the one hand, the ESIA aims at identifying, characterizing, and assessing the possible environmental and social impacts, as well as pollution risks associated with the Project; and on the other hand developing mitigation measures and an environmental surveillance and monitoring programme in order to align the operation with the guiding principles of environment conservation and sustainable development. (ii) Technical Description of the Sub-Project

The sub-project will be carried out in Woleu-Ntem Province, northern Gabon (Central Africa), at the border with Equatorial Guinea and Cameroon. It will be located, more precisely, in the departments of Woleu and Ntem, and will focus on the following:

- Constructing a Medium Voltage line (underground and overhead) from Bitam thermal plant to Carrefour Biyi; - Building a distribution substation in Carrefour Biyi; - Constructing Medium Voltage lines on the following sections: Biyi – Eboro, Eboro – Meyo Kyé, Biyi – Mebo’ô; - Constructing Low Voltage lines in the villages of the department of Ntem; - Establishing an interconnection between Gabon and Equatorial Guinea in the village of Assok Menzeng, in the department of Woleu; - Establishing an interconnection between Gabon and Equatorial Guinea in the village of Mebo'ô, in the department of Ntem; - Establishing an interconnection between Gabon and Cameroon in the village of Eboro, in the department of Ntem.

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ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT ASSESSMENT (ESIA)

(iii) Environmental and Social Considerations

Analysis of the area of study’s environmental and social considerations reveals the following challenges to be considered during the execution phase of the Project:

- Preserving the health of the village populations ; - Maintaining the electrical facilities installed in the villages ; - Improving the living environment of the village populations ; - Preserving the biophysical environment in which the Project is executed.

(iv) Possible Significant Environmental and Social Impacts

✓ Installation/ Preparation and Construction Phases

The Project’s possible positive impacts during the installation/preparation and construction phases will be: enlivening of social life (fostering interpersonal relationships), opportunities to address gender issues (giving the same job and business opportunities to both men and women as well as sensitizing women on the reasons why they should apply for the jobs), hiring local workforce (with the creation of temporary jobs), and the development of income generating activities.

Possible negative impacts of the Project during the same phases will be: change in the quality of the air, noise pollution, risk of soil pollution, risks of surface or underground water sources pollution, risk of disturbing the villagers’ way of life, risks of diseases (STIs and HIV/AIDS) transmission, risks of occupational accidents, risks of all sorts of incidents/accidents, and risks of destroying archaeological and/or cultural property.

✓ Operation/maintenance Phase

Among the possible positive impacts during the operation/maintenance phase, one should notice a reduction of social imbalances, more job opportunities, a reduction of rural-urban migration, and the improvement of the living environment.

As possible negative impacts, there will be risks of electric shocks, electrocution and/or fire as well as health and safety risks for the local population.

(v) Environmental Protection Measures

✓ Improvement Measures

In order to improve the possible positive impacts of the Project on the environment during the preparation/installation, construction and operation/maintenance phases, it is recommended to :

- effectively involve local authorities and youth associations and groups in the implementation of the Project, having regard to the gender dimension ; - raise awareness among the population on the sound use of the built and installed electrical works ; - schedule periodical maintenance of the works ; - involve the villages youth in the works maintenance activities ;

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ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT ASSESSMENT (ESIA)

- etc.

✓ Mitigation Measures

Mitigation measures for the possible negative impacts during the preparation/installation and construction phases will be:

- periodic watering of platforms and use of a protective cover on trucks carrying materials ; - employees working between 8 a.m. and 6 p.m. and respecting the peace and quiet of the local population between 6 p.m. and 7 a.m. ; - storing toxic products and chemicals in authorised areas ; - effective rehabilitation of borrow and disposal areas ; - keeping the population away from the field of work and materials of the worksite, setting up appropriate signs on the worksite, etc. ; - informing and raising awareness about STIs and HIV/AIDS, equipping the worksite with a medical kit ; - compulsory wearing of appropriate Personal Protective Equipment for the employees ; - regulating people and vehicles movement on the worksites ; - etc.

The following mitigation measures will be applied during the operation/maintenance phase:

- scheduled and regular control of the built installations ; - improvement and operationalization of health centres in the targeted villages.

(vi) Environmental and Social Mangement Plan (ESMP)

✓ Institutional Arrangement for the Implementation and monitoring

The following arrangement is suggested for the implementation of the Project ESMP:

- Project Manager : Ministry of the Economy and Finance (MEF) ; - Project Manager Delegate : Permanent Secretariat of the National Commission of Public Works for the Promotion of Entrepreneurship and Employment (CN-TIPPEE) ; - Project Execution Unit : Accessing Basic Services in Rural Areas and Capacity Building Project (PASBRC) ; - Technical Supervision : Ministry of Energy and Water Resources, with the General Direction of Energy (DGE) ; - Project Steering Committee : PASBRC ; - Project Management plays the role of the Control Bureau/Mission ; - Building Company, with provision of environment directors of the building companies ; - Environmental monitoring of the sub-Project: General Direction of the Environment and Nature Protection (DGEPN) and National Commission of Public Works for the Promotion of Entrepreneurship and Employment (CN-TIPPEE). ✓ Surveillance and Monitoring Plan

Environmental and social surveillance and monitoring will be carried out as follows:

- Supervision: this will be undertaken by the environmental and social expert of the PASBRC-Project Coordination Unit. The World Bank environmental and social conservation experts will also serve as works supervisors during the support and supervision missions on the Project implementation ;

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- Surveillance: this will be carried out by the Control Bureau/Mission in collaboration with the General Direction of Energy (Ministry of Energy and Water Resources) during the work. County councils will be responsible for surveillance during the operation phase ; - Monitoring: this will be done by the decentralized services of the General Direction of the Environment and Nature Protection (DGEPN). They will make sure that national regulations as regards the environment are observed, and will check the evolution of environmental and social indicators ; - Assessment/audit: an independent consultant will conduct the final assessment/audit at the end of all the works.

✓ Capacity Building, Information and Communication Plan

The capacity building, information and communication plan will be based on the following:

- Information and sensitization on the sub-Project ; - Training and raising awareness about health and safety at work, the targeted actors being the construction company staff ; - Support with regard to the environmental and social surveillance, the targeted stakeholders being the sub- Project surveillance and monitoring committees ; - Support as concerns the environmental and social monitoring, the targeted stakeholder being the General Direction of the Environment and Nature Protection (DGEPN) ; - Support as regards the environmental and social supervision, the targeted actor being the environmental and social expert of the Project Coordination Unit (UCP).

✓ Waste Management Plans

The liquid or solid waste management method will be integrated into the functional method of the worksite and then, into its maintenance method during the operation phase.

Wastes will be collected separately in containers and casks at the local level. The containers and casks will be cleared by authorized sub-contractors dealing with toxic products. Meanwhile the following measures are planned to reduce the production of wastes at the source:

- Effectively implement the worksite ESMP that was elaborated at the start of the Project ; - Systematically remove from the site all the strewn and useless materials, and immediately carry them to the final disposal areas ; - Undertake a selection of the wastes produced in containers of different colours ; - Consider the reuse of the works rejects on the worksite ; - Collect and transport non-toxic wastes to the municipal dump ; - Give non-reusable wastes to authorized institutions for recycling ; - Provide the site base with enough containers for non-hazardous worksite wastes.

✓ Complaints Management Plan

The complaints management mechanism was meant to be simple, robust, and user friendly for the affected populations pursuant to the World Bank OP 4.12. Its purpose is to collect the complaints or concerns of affected populations or those interested by the Project. This mechanism has to be: - comprehensible to the local populations, regardless of their level of education ; - reactive (the plaintiffs must be given a deadline for a reply from the Project) ;

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- appropriate and accessible from a cultural point of view (using technologies and methods that are understandable to local populations, including the illiterate ; - non-discriminatory, i.e. accessible to everybody, men and women; - free of charge for the plaintiffs, be it for a possible displacement or for the use of a third party.

In any event, the Project will never resort to force or constraints to deal with a complaint. It will gradually implement three possible levels to handle complaints anchored in the Complaints Management Mechanism Document, namely :

- Amicable Settlement without Mediation ; - Amicable Settlement through Mediation or ; - Judicial Treatment.

✓ Risks and Accidents Mangement Plan

❖ Precautionary Measures

Classifying and ordering all key factors relating to an operational issue is after all an efficient way of identifying the causes of a situation. In fact, this can be used to find relevant corrective measures.

Hence, in this ESIA, suggestions of preventive and control measures are made for risks in connection with the following areas: hygiene, health and safety at work, and risks of natural resources destruction.

❖ Corrective Measures and Emergency Systems

Corrective measures and emergency systems will include: - Preventing risks ; - Assessing the risks that cannot be prevented ; - Combating risks at the source ; - Adapting work to man ; - Considering the recent technical developments ; - Replacing what is dangerous with what is safe or less dangerous.

To that end, given the typology of identified risks, three (3) main actions are necessary:

- Measure 1 : an Emergency Plan, in case of fire and explosion ; - Measure 2 : a Health Emergency Plan, in case of occupational accident and ; - Measure 3: Scheduled Medical Check-ups, in case of occupational diseases.

✓ Mangement of Gender Based Violence

A great number of binding treaties on people’s rights prohibit violence against women, including the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights Relating to Women’s Rights In Africa (1993).

✓ Management of Workers Flows and Child Labour

Gabon regulations on employment favour national workforce while protecting women and children.

Law n° 16/66 of 10th August 1966 states that, in the Gabonese Republic, education is compulsory for all children aged between 6 and 16.

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It has to be noted that children cannot be hired in any company before the age of 16, except for derogations provided for by a decree, to be jointly enacted by the Minister of Labour, the Minister of Public Health, and the Minister of National Education, given the circumstances in which they can work and the tasks that they can be asked to carry out.

The winning company shall have a verification mechanism to make sure that nobody under the age of 15 or with the minimum age provided for by the national legislation is hired.

The same goes with dangerous works. The company shall create a process to make sure that nobody is hired to do a dangerous job.

A labour inspector can request the examination of women, children or teenagers up to 18 years old, in cases where the work presents high risks for their health the age goes up to the minimum of 21 years old, by an authorized doctor so as to ensure that they are not overworked. In order to have its full legal relevance, such an examination shall be requested by the concerned person.

Women and children cannot keep a job that is recognized as beyond their physical capacities, and must be transferred to a more convenient one. If this is not possible, the contract must be terminated, with the payment of a contract termination compensation.

Lastly, all provisions of the national legislation shall be applied within the framework of this sub-Project in order to prevent not only the risk of hiring a foreign worker in contravention of the law in force in Gabon, but also to avoid recruiting a teenager for the Project.

(vii) Citizen Involvement

Citizen involvement in the counties - Woleu and Ntem - is really important, so as to mobilise the village populations for the Project and facilitate problems resolution during the implementation period of the sub- Project. This will also promote the understanding of the sub-Project’s goals and garner the support of the population, as well as exchange opportunities among the stakeholders.

Citizen involvement in these counties will translate into the following:

- Follow up committees will be set up at the level of county councils and members will be selected among the communities and county councils management ; - It can be in the form of quarterly meetings gathering the Monitoring Committees and the local communities to exchange feedbacks in relation to the sub-Project implementation. The members of the community will be selected in a participative manner taking into account their availability and abilities to assume the roles assigned to them. Ideally, members could be chosen from local associations. The role of the committee is to make sure that citizen involvement is effective in the community ; - Municipal communication through a quarterly newsletter and/or participation in interactive programmes of the community radio station ; - When the works are over, the county councils will have to establish the Works Management Committees whose mission will be to ensure the maintenance and sustainability of the facilities (they will have to arrive at a consensus with the recipient communities on the method for the infrastructure sustainability and maintenance). - Companies will have to mainstream the population’s expectations and environmental conservation during the entire work phase. The worksite ESMP being the guidebook in this regard.

(viii) DGEPN Support to the PASBRC

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In addition to the sovereign monitoring, the Project must call on the DGEPN within the framework of a support agreement for the implementation of the PASBRC projects in the targeted counties, especially for the preparation of technical files such as calls for tender.

This type of support which is also part of the official missions of the DGEPN will allow for the creation, from the beginning, of a referential situation related to soil and water pollution, to the biological and socioeconomic situations in the region where the Project is executed, one that will set the rules in terms of environment and social conservation, before commencing the works.

To that end, the Project requested the appointment of a focal point within the DGEPN.

(ix) Costs of Environmental and Social Measures

The costs of the proposed environmental and social measures in order to eliminate, mitigate or compensate for the Project harmful consequences on the environment, during the preparation/installation, construction, and operation/maintenance phases, relating to environmental surveillance and monitoring, as well as capacity building, are estimated at seventy million (70,000,000) CFA Francs.

(x) Information Dissemination

As concerns the public dissemination of information, pursuant to OP 4.01 relating to environmental assessment, and with the application of a transparency strategy that is continuously improved, this study (or its summary) will be made available to the two counties, Woleu and Ntem, so that the concerned populations and local civil society organizations can read it at an accessible place, in a format and in a language that are comprehensible to them. The public dissemination of information will also be made through the media such as daily journals, the news, radio broadcasts in official and local languages for the benefits of all actors.

After the ‘‘non-objection’’ agreement between the Gabonese Republic and the World Bank, the ESIA report will be posted on the CN-TIPPEE’s website. After public consultation, it will also be available in the concerned local administration (through DGEPN at national and regional levels). Then, it will be published on the World Bank’s website.

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INTRODUCTION

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I. Contexte et justification de l’étude

Afin d’accélérer la croissance économique et de réduire la pauvreté, le Gouvernement de la République Gabonaise a élaboré en juillet 2012, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) qui décline en programmes et actions ciblés, la vision et les orientations permettant de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Ce document intègre tous les engagements pris par le Gouvernement Gabonais sur le plan national et international.

Ainsi, conformément aux orientations du PSGE et dans la droite ligne des Objectifs du Développement Durable (ODD), le gouvernement s'est assigné une double tâche en matière d’énergie et d’hydraulique : l'atteinte d'un taux global d'électrification rurale de 80 % à l'horizon 2025 contre 15 % actuellement et, un accès aux infrastructures d’hydraulique villageoise à hauteur de 75 % d’ici 2025.

Une récente étude menée par la Banque mondiale (BM) sur la compétitivité et la croissance de l’économie gabonaise a montré que le développement socio-économique du pays est fortement handicapé par le coût élevé des facteurs de production, notamment celui de l’électricité. De ce fait, l’accès aux services électriques et hydrauliques reste encore trop limité aux principaux centres urbains, au détriment du milieu rural.

Si les investissements alloués à la mise en œuvre de programmes d’électrification et d’hydraulique ont permis d’enregistrer de nets progrès dans les grands centres urbains, de nombreuses insuffisances persistent encore, et les populations en zones rurales restent très en marge de ces avancées, conséquence du manque évident d’investissements de l’Etat affectés aux zones rurales.

Pour remédier à cet état de fait, le PSGE prévoit un ambitieux programme de restructuration de l’ensemble du système énergétique au travers de nombreux projets structurants privilégiant les énergies renouvelables. Au nombre de ces investissements, un sous-projet en partenariat avec la BM, piloté par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), dénommé « Projet Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement des Capacités » (en abrégé, PASBRC) qui constitue le volet rural de cette stratégie. Le PASBRC vise à :

- équiper les zones rurales et périurbaines du pays non couvertes par les réseaux nationaux d’eau et d’électricité, de petits équipements d’électrification et de fourniture d’eau adaptée à la situation de chaque village ; - étendre les réseaux d’eau et d’électricité de la SEEG qui va en assurer la pérennisation ; - contribuer à favoriser le développement économique et d’améliorer le bien-être social dans les zones rurales.

Le PASBRC dans la phase de programmation de ses activités se subdivise en composantes et sous-composantes comprenant toutes les opérations nécessaires à la réalisation des infrastructures hydrauliques et d’électricité et des équipements associés sur les sites d’intervention du projet. Chaque site d’intervention constitue donc en soit un sous-sous-projet avec ses spécificités propres. L’on distingue :

- la Composante A : Développement de l’Accès aux Services de Base en Milieu Rural et périurbain, avec la Sous-Composante A1 – Electrification rurale par extension et renforcement des réseaux HT (électrification de localités par extension et renforcement des réseaux HTA, et électrification rurale décentralisée par hybridation par énergie renouvelable) et la Sous-Composante A2 – Alimentation en eau potable des zones rurales et des localités rurales sous-intégrées autour des grandes agglomérations (construction et réhabilitation de mini réseaux d’Adduction d’Eau Potable (AEP), extension et renforcement de réseaux de production et distribution d’eau potable, et réalisation de latrines dans les écoles primaires et secondaires et les centres de santé des localités rurales de la zone du sous-projet) ; - la Composante B : Appui à la mise en œuvre, supervision et évaluation ; - la Composante C : Renforcement de capacités et assistance technique.

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ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT ASSESSMENT (ESIA)

Etant donné que la mise en œuvre du PASBRC peut affecter de façon significative les ressources naturelles et les hommes, selon l’importance des activités et les milieux dans lesquels elles s’exercent, un processus de sélection environnementale a été initié en vue d’identifier le type d’étude environnementale à effectuer avant la réalisation des travaux.

Dans un premier temps, les impacts environnementaux et sociaux ne pouvant être déterminés lors des études préalables dans le cadre du PASBRC, il a été requis l’élaboration d’un Cadre de Gestion Environnementale et sociale (CGES), afin de permettre d’orienter les activités du projet de manière à ce que les questions environnementales et sociales soient prises en compte et gérées dans toutes les activités des sous projets qui seront mises en œuvre.

Le processus s’est appuyé sur la Loi n° 007/2014 du 01 août 2014 relative à la protection de l’environnement, le Décret n° 000539/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les Etudes d’Impact sur l’Environnement en République Gabonaise et bonnes pratiques internationales reconnues par la BM (les Politiques Opérationnelles de sauvegarde environnementale et sociale, en particulier la PO 4.01 relative à l’évaluation environnementale et la PO/PB 4.12 relative à la réinstallation involontaire). Il a été validé par la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) et a ainsi permis de classer ledit projet en Catégorie A, d’où son éligibilité à une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES).

Le présent document constitue le rapport de l’EIES des travaux d’électrification rurale et périurbaine par extension et renforcement des réseaux HTA/BT au niveau de la Province du Woleu-Ntem, relatifs à la Sous- Composante A1 du PASBRC.

II. Objectif général de l’étude

L’étude EIES vise à apporter au Ministère de l’Economie et de la prospective et des Finances (MEF)/Maître d’ouvrage, au Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH)/Ministère de tutelle technique, à la CN-TIPPEE/ Maitre d’Ouvrage Délégué Unité ,au PASBRC/Unité d’Exécution du Sous-projet (UEP), à la Banque mondiale (BM) et autres partenaires, les informations suffisantes pour justifier du point de vue environnemental et social, l’acceptation ou la modification, voire le rejet du sous-projet envisagé, ou la sélection d’une ou plusieurs alternatives en vue de leur financement et de leur exécution.

III. Objectifs spécifiques :

Cette étude vise d’une part, à identifier, caractériser et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels, ainsi que les risques de pollution associés au sous-projet, et d’autre part, à développer des mesures de mitigation, un programme de suivi et de surveillance environnementale, afin de conformer les opérations du sous-projet aux principes directeurs de préservation de l’environnement et de développement durable.

De manière spécifique, il s’agit, aussi bien en phase de travaux (préparation/installation et construction) qu’en phase d’exploitation/entretien, de :

- décrire et caractériser les principales composantes des milieux (naturel et humain) d’insertion du sous- projet ; - identifier et analyser les impacts potentiels positifs et/ou négatifs du sous-projet, puis évaluer quantitativement et/ou qualitativement l’importance de ces impacts ; - proposer des mesures correctives, afin de réparer, compenser et/ou atténuer les impacts négatifs dudit sous-projet sur l’environnement et d’en évaluer le coût ;

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- proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui permettra d’assurer le suivi et la mise en œuvre des mesures de protection de l’environnement et d’exercer une surveillance des effets des mesures de protection ; - prendre en considération les opinions, les réactions et les principales préoccupations des populations au voisinage des sites du sous-projet.

IV. Méthodologie de l’étude

a) Collecte des données

La collecte des données a été précédée de l’appropriation des Termes de référence (TDR) de l’étude (Annexe I), de l’inventaire des données à collecter, de l’identification des parties prenantes (institutions, personnes ressources, groupes d’intérêt, communautés, etc.) et de l’élaboration des outils de collecte (guides d’entretien et questionnaires).

La collecte des données (ou recueil de l’information) proprement dite, s’est articulée autour des points suivants : recherche documentaire, visites de sites, enquêtes de terrain et entretiens avec les parties prenantes.

La recherche documentaire a consisté à collecter, auprès de la CN-TIPPEE, de la Direction Générale de l’Energie (DGE), du Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), des Conseils Départementaux du Woleu et du Ntem, des Directions Provinciales de l’Agriculture, de la Santé et de l’Education, de la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) et de l’Agence Nationale de la Protection de la Nature (ANPN), et aussi à partir d’études antérieures et d’internet, les informations de base relatives à la description du sous-projet et de toutes ses composantes, à la législation et la réglementation applicables dans le cadre du sous-projet, aux caractéristiques biophysiques et humaines de la zone d’insertion du sous-projet, etc.

Les visites de sites se sont déroulées du 21 octobre au 06 novembre 2019 et ont consisté à reconnaître les axes, situer et cerner les limites de la zone du sous-projet, identifier les populations, les activités, les bâtis et les équipements susceptibles d’être affectés par le sous-projet, valider ou infirmer certaines données collectées lors de la revue documentaire et apprécier la sensibilité environnementale et sociale du site. Les visites de sites ont été couplées à des enquêtes environnementales et socio-économiques, dont les principaux résultats ont été intégrés dans ce document.

Les entretiens avec les parties prenantes ont été réalisés selon une démarche participative, à partir de séances d’information des autorités administratives et politiques de la Province du Woleu-Ntem, de séances de travail avec les structures techniques concernées par le sous-projet (CN-TIPPEE, DGEPN et DGE) et de séances d’information et de sensibilisation du public au niveau des localités de la province traversées par le sous-projet. Les différents échanges ont permis de recueillir des informations pertinentes sur la zone du sous-projet et les avis ainsi que les préoccupations des parties prenantes. En effet, au niveau politico-administratif, l’équipe-sous- projet a eu des entretiens avec le Secrétaire Général de Province (), Le Maire de la commune de Bitam et le bureau du Conseil départemental du Ntem (Bitam). Au niveau technique, l’équipe sous-projet s’est entretenue avec les responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), à Oyem.

Aussi, les séances d’information et de sensibilisation ont-elles été menées dans les départements du Woleu et du Ntem à travers 21 regroupements de villages et villages. En somme 118 personnes ont été interviewées en plus des 70 personnes réunies pour la consultation publique.

Le compte-rendu de toutes les consultations publiques, avec les listes de présence respectives, figurent en Annexes II.

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b) Synthèse de l’information

La synthèse de l’information s’est axée sur le traitement et l’analyse des données, ainsi que sur la rédaction du rapport d’EIES.

Le traitement des données a porté sur le rassemblement des informations recueillies permettant d’identifier les réponses aux différentes questions issues de la collecte des données et sur l’ordonnancement et le classement des informations identifiées par leur regroupement selon le degré de pertinence. Pour ce faire, les logiciels tels que Word, Excel, Access, Sphinx et ArcGis ont été utilisés.

L’analyse des données a consisté à identifier les impacts à travers des listes de contrôle, à les évaluer avec la grille d’évaluation de l’importance des impacts, à proposer des mesures de réduction basées sur des études similaires dans le monde entier et à proposer un PGES.

L’analyse des données a aussi consisté à identifier les risques, à les analyser et à les évaluer, de manière à proposer des dispositions sécuritaires en vue de réduire les risques et aboutir à un niveau acceptable de ces risques.

La rédaction du rapport d’EIES s’est faite conformément aux TDR de l’étude, à partir des informations qui ont résulté du traitement et de l’analyse des données.

V. Plan du rapport de l’étude

Le rapport de l’étude s’articule autour de neuf (09) sections, comme suit :

- Introduction ; - Section 1 : Description du sous-projet ; - Section 2 : Analyse des alternatives ; - Section 3 : Cadre légal et institutionnel ; - Section 4 : Description de l’état initial de l’environnement ; - Section 5 : Participation du public ; - Section 6 : Identification, analyse et évaluation de l’importance des impacts du sous-projet ; - Section 7: Mesures de protection de l’environnement ; - Section 8 : Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ; - Section 9 : Estimation monétaire des mesures de protection et d’accompagnement ; - Conclusion.

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ENVIRONMENTAL AND SOCIAL IMPACT ASSESSMENT (ESIA)

1. DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

1.1. Contexte et justification du sous-projet

Conformément aux orientations du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et dans la droite ligne des Objectifs du Développement Durable (ODD), le gouvernement s'est assigné une double tâche en matière d’énergie et d’hydraulique : l'atteinte d'un taux global d'électrification rurale de 80 % à l'horizon 2025 contre 15 % actuellement et un accès aux infrastructures d’hydraulique villageoise à hauteur de 75 % d’ici 2015.

Une récente étude menée par la Banque mondiale (BM) sur la compétitivité et la croissance de l’économie gabonaise a montré que le développement socio-économique du pays est fortement handicapé par le coût élevé des facteurs de production, notamment celui de l’électricité. De ce fait, l’accès aux services électriques et hydrauliques reste encore trop limité aux principaux centres urbains, au détriment du milieu rural.

Si les investissements alloués à la mise en œuvre de programmes d’électrification et d’hydraulique ont permis d’enregistrer de nets progrès dans les grands centres urbains, de nombreuses insuffisances persistent encore, et les populations en zones rurales restent très en marge de ces avancées, conséquences du manque évident d’investissements de l’Etat affectés aux zones rurales.

Pour remédier à cet état de fait, le PSGE prévoit un ambitieux programme de restructuration de l’ensemble du système énergétique au travers de nombreux sous-projets structurants privilégiant les énergies renouvelables. Au nombre de ces investissements, un projet en partenariat avec la BM, piloté par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), dénommé « Projet Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement des Capacités » (en abrégé, PASBRC), volet rural de cette stratégie.

1.2. Localisation géographique du sous-projet

La Sous-Composante A1 (Electrification rurale par extension et renforcement des réseaux HT) relative à la Composante A (Développement de l’Accès aux Services de Base en Milieu Rural et périurbain) du PASBRC, dans sa phase après la restructuration de la composante A du sous-projet, concerne quatre (04) provinces. L’Estuaire, le Haut-Ogooué, de la Ngounié et le Woleu-Ntem (figure 1).

La zone du sous-projet objet de la présente étude concerne la Province du Woleu-Ntem, au Nord du Gabon (Afrique Centrale), frontière avec la Guinée-Equatoriale et le Cameroun. Elle se situe plus précisément au niveau des Départements du Woleu et du Ntem (figures 2 à 9).

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Figure 1 : Localisation des provinces des travaux d‘extension des réseaux électriques du PASBRC (Source : BNETD, 2019)

Figure 2 : Localisation du sous-projet dans une partie de la Province du Woleu-Ntem (Source : BNETD, 2019)

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Figure 3 : Axe Centrale thermique de Bitam – Carrefour Biyi (Source : BNETD, 2019)

Figure 4 : Axe Carrefour Biyi – Village Meyo Kyé (1) (Source : BNETD, 2019)

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Figure 5 : Axe Carrefour Biyi – Village Meyo Kyé (2) (Source : BNETD, 2019)

Figure 6 : Axe Carrefour Biyi – Village Eboro (1) (Source : BNETD, 2019)

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Figure 7 : Axe Carrefour Biyi – Village Eboro (2) (Source : BNETD, 2019)

Figure 8 : Axe Village Eboro – Village Meyo Kyé (1) (Source : BNETD, 2019)

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Figure 9 : Axe Village Eboro – Village Meyo Kyé (2) (Source : BNETD, 2019)

1.3. Description technique du sous-projet

1.3.1. Etat des lieux des équipements et installations électriques

1.3.1.1. Village Assok-Mezeng (Département de Woleu)

Le village bénéficie d’une alimentation électrique grâce à une ligne moyenne tension provenant de la Centrale thermique d’Oyem. Un transformateur haut de poteau abaisse la moyenne tension en basse tension (photo 1). Les ménages sont branchés au réseau basse tension (photo 2). Le village est aussi le lieu futur qui abritera le poste de livraison de la première interconnexion électrique Gabon – Guinée Equatoriale.

Photo 1 : Vue du transformateur HTA/BT Photo 2 : Vue de l’éclairage public (Source : CAERD-RI, 2019) (Source : CAERD-RI, 2019)

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

1.3.1.2. Village Mebo’ô (Département de Ntem)

Le village de Mebo’ô dispose des poteaux en béton armé (PBA) dépourvus de câbles électriques. Il n’y a pas de réseau moyenne tension ni de réseau basse tension. L’éclairage public au poste de police est assuré par un groupe électrogène. Le village est le lieu futur qui abritera le poste de livraison de la deuxième interconnexion électrique Gabon – Guinée Equatoriale, à proximité de l’actuel poste de police (photo 3).

Photo 3 : Vue du poste de police de Mebo’ô (Source : CAERD-RI, 2019)

1.3.1.3. Village Meyo Kyé (Département de Ntem)

Meyo-Kyé est un district du Département du Ntem. Il y a des poteaux en béton armé et des câbles basse tension sans électricité (photo 4). Les populations utilisent des groupes électrogènes individuels pour s’alimenter en électricité. On y trouve également des modules photovoltaïques alimentant les installations de télécommunication.

Photo 4 : Vue de la ligne BT sans électricité (Source : CAERD-RI, 2019)

1.3.1.4. Axe Centrale thermique de Bitam – Carrefour Biyi

La ville de Bitam est le chef-lieu du Département de Ntem et est alimentée en électricité par une centrale thermique (photo 5). Des postes transformateurs de différents types assurent la distribution de l’énergie électrique à travers d’autres réseaux électriques Basse Tension.

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Les populations sont desservies par ce réseau avec un service continu. Ce réseau s’arrête au niveau du carrefour BIYI d’où la nécessité de l’étendre pour atteindre la zone rurale.

Photo 5 : Vue de la Centrale thermique de Bitam (Source : CAERD-RI, 2019)

1.3.1.5. Villages de l’axe Carrefour Biyi – Village Meyo-Kyé

Tous les villages situés sur le tronçon Biyi et Meyo-Kyé ne sont pas alimentés par une ligne HTA/BT. Le tronçon est une route bitumée bordée par la forêt. On note la présence des groupes électrogènes individuels et/ou quelques panneaux photovoltaïques dans certains ménages (photo 6).

Ces villages sont Oveng5, Oveng Essandone1, Oveng Essandone2, Oveng Essandone3, Ebang Essandone 1, Ebang Essandone2, Ebang Essandone3, Mokomo Essandone, Ekou Edoum, Nkol Essong.

Photo 6 : Vue du groupe électrogène en panne à Ekou Edoum (Source : CAERD-RI, 2019)

1.3.1.6. Villages de l’axe Carrefour Biyi – Village Eboro

Tous les villages situés sur le tronçon Biyi- Eboro ne sont pas alimentés par une ligne HTA/BT. Le tronçon est une route bitumée bordée par la forêt. On y note la présence des groupes électrogènes individuels et ligne Basse Tension non conventionnelle tirée depuis le carrefour BIYI où se trouvent les compteurs des abonnés du village Ewore. Les villages du tronçon sont les suivants : Ewore, Mbong-ETE, Mimbang1 et Mimbang2, Adzap- Effeck, Maâ-meni1, Maâ-meni2, Ozakang, NKPimengoua, Ewong, Melep, Engo’ô, village carrefour Eboro (photo 7).

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Photo 7 : Vue du carrefour Eboro (Source : CAERD-RI, 2019)

1.3.1.7. Villages de l’axe Village Eboro – Village Meyo Kyé

Tous les villages situés sur le tronçon carrefour Meyo-Kyé et carrefour Eboro ne sont pas alimentés par une ligne HTA/BT (photo 8). Le tronçon est une piste forestière bordée par la forêt. On y note la présence des groupes électrogènes individuels dans différents villages. Ces villages sont Nfoumou Effack, Messong Effack, Alene Efoulane, Mekome Esseng, Akam Si, Bikasse, Nyabone.

Photo 8 : Vue du village Akam Si dépourvu de ligne HTA/BT (Source : CAERD-RI, 2019)

1.3.2. Consistance des travaux à réaliser

Le sous-projet portera sur :

- la construction d’une ligne moyenne tension (souterraine et aérienne) de la centrale thermique de Bitam jusqu’au Carrefour Biyi ; - la construction d’un poste de répartition au Carrefour Biyi ; - la construction des lignes moyennes tensions sur les tronçons Biyi – Eboro, Eboro – Meyo Kyé, Biyi – Mebo’ô ; - la construction de lignes basse tension dans les villages du Département de Ntem ; - la réalisation d’une interconnexion Gabon – Guinée Equatoriale, au niveau du village Assok Menzeng, dans le Département de Woleu ;

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- la réalisation d’une interconnexion Gabon – Guinée Equatoriale, au niveau du village Mebo’ô, dans le Département de Ntem ; - la réalisation d’une interconnexion Gabon – Cameroun, au niveau du village Eboro, dans le Département de Ntem.

Le tableau I ci-contre présente les travaux qui seront réalisés au niveau de la Province du Woleu-Ntem, dans le cadre du sous-projet.

Tableau I : Description des travaux à réaliser (Source : IED, 2016)

TYPE N° LOCALITE DEPARTEMENT DESCRIPTION DES TRAVAUX D'OUVRAGE 1 Assok Woleu Poste de - Interconnexion électrique Gabon – Guinée Equatoriale Menzeng livraison - Construction d’un poste de livraison à Assok Menzeng (Frontière - Aménagement d’un espace de 10.000m² avec la Guinée - Raccordement au réseau Moyenne Tension du côté du Equatoriale / Gabon Mongomo)

2 Mebo’ô Ntem Poste de - Interconnexion électrique Gabon- Guinée Equatoriale (Frontière livraison - Construction d’un poste de livraison à Mebo’ô avec la Guinée - Aménagement d’un espace de 10.000m² Equatoriale / - Raccordement au réseau Moyenne Tension du côté du Ebebeyine) Gabon

3 Frontière Ntem Poste de - Interconnexion électrique Gabon – Cameroun Eboro – livraison - Construction d’un poste de livraison à Eboro Cameroun - Aménagement d’un espace de 10.000m² - Raccordement au réseau Moyenne Tension du côté du Gabon

4 Bitam Ntem Ligne moyenne - Raccordement de la ligne Moyenne Tension à la centrale tension thermique de Bitam - Construction d’une ligne Moyenne Tension souterraine depuis la centrale thermique de Bitam jusqu’au carrefour de la douane - Construction d’une ligne Moyenne Tension aérienne depuis le carrefour de la douane jusqu’au carrefour BIYI

5 Carrefour Biyi Ntem Poste de - Construction d’un poste de répartition au carrefour BIYI répartition - Raccordement de la ligne électrique BIYI-EBORO au poste de répartition de BIYI - Raccordement de la ligne électrique BIYI-MEBO’Ô au poste de répartition de BIYI

6 Axe Carrefour Ntem Lignes HTA/BT - Pose des poteaux en béton armé de 12m de hauteur sur l’axe Biyi – Village BIYI-EBORO Eboro - Construction d’une ligne Moyenne Tension sur l’axe BIYI- EBORO - Pose des transformateurs HTA/BT dans chaque village - Construction des réseaux Basse Tension dans chaque village, éclairage public et branchements des ménages

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

TYPE N° LOCALITE DEPARTEMENT DESCRIPTION DES TRAVAUX D'OUVRAGE 7 Axe Carrefour Ntem Lignes HTA/BT - Pose des poteaux en béton armé de 12m de hauteur sur l’axe Biyi – Mebo’ô Biyi – Mebo’ô - Construction d’une ligne Moyenne Tension sur l’axe Biyi – Mebo’ô - Pose des transformateurs HTA/BT dans chaque village - Construction des réseaux Basse Tension dans chaque village - Eclairage public et branchements des ménages

8 Axe Village Ntem Lignes HTA/BT - Pose des poteaux en béton armé de 12m de hauteur sur l’axe Eboro – Village Meyo Kyé – Eboro Meyo Kyé - Construction d’une ligne Moyenne Tension sur l’axe Meyo Kyé – Eboro - Pose des transformateurs HTA/BT dans chaque village - Construction des réseaux Basse Tension dans chaque village - Eclairage public et branchements des ménages

Par ailleurs, les recommandations suivantes sont faites par le Consultant en vue de l’amélioration de la consistance des travaux et de la pérennité des ouvrages (tableau II).

Tableau II : Recommandations du Consultant sur les travaux envisagés (Source : BNETD, 2019)

TYPE N° LOCALITE DEPARTEMENT DESCRIPTION DES TRAVAUX D'OUVRAGE 1 Tous les Ntem Postes de - Faires des mesures de résistance de terre tous les six mois villages transformateurs - Maintenance préventive des transformateurs - Lotissement des villages pour favoriser l’extension du réseau BT

2 Bitam Ntem Centrale - Former le personnel exploitant à la maintenance préventive thermique et curative - Envisager à moyen terme un système photovoltaïque/diesel pour réduire les couts de production de la centrale thermique - Promouvoir l’hydroélectricité à long terme vu le potentiel énorme du Gabon

3 Bitam Ntem Réseau - Faire des mesures de défauts de câbles souterrains pour souterrain et assurer une continuité de service aérien - Assurer l’ensoleillement des lignes aériennes pour éviter les chutes d’arbres sur celles-ci

4 Axe Carrefour Ntem Lignes HTA/BT - Assurer l’ensoleillement des lignes aériennes pour éviter les Biyi – Village chutes d’arbres sur celle-ci Eboro - Protection des personnes et des animaux contre les risques d’électrisation, d’électrocution, d’incendie et d’explosion

5 Axe Carrefour Ntem Lignes HTA/BT - Assurer l’ensoleillement des lignes aériennes pour éviter les Biyi – Mebo’ô chutes d’arbres sur celles-ci - Protection des personnes et des animaux contre les risques d’électrisation, d’électrocution, d’incendie et d’explosion

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

TYPE N° LOCALITE DEPARTEMENT DESCRIPTION DES TRAVAUX D'OUVRAGE 6 Axe Village Ntem Lignes HTA/BT - Assurer l’ensoleillement des lignes aériennes pour éviter les Eboro – Village chutes d’arbres sur celle-ci Meyo Kyé - Protection des personnes et des animaux contre les risques d’électrisation, d’électrocution, d’incendie et d’explosion

1.3.3. Phasage

Le sous-projet se déroulera en trois (03) phases : une phase de préparation/installation, une phase de construction et une phase d’exploitation/entretien.

La phase d’installation et de préparation comprendra l’installation générale des chantiers, avec le transport et la manutention des engins, la machinerie et les équipements, ainsi que la libération et la préparation des emprises.

La phase de construction concernera l’aménagement du couloir des lignes, l’excavation des tranchées pour câbles souterrains, les fouilles de terrains, la pose des poteaux en béton armé, le déroulage des câbles aériens et souterrains, la pose des isolateurs et la mise à la terre des transformateurs. La durée des activités de chantier est estimée à douze (12) mois. La date prévisionnelle de démarrage des travaux proprement dits reste à déterminer.

La phase d’exploitation/entretien consistera en l’exploitation des installations réalisées dans le cadre du sous- projet, ainsi qu’à travers leurs réparations (réparations des dégradations) et entretiens (remplacement des pièces, nettoyage des alentours, etc.).

1.3.4. Intrants et matériels

Les intrants, matériaux nécessaires à la réalisation du sous-projet, seront principalement du gasoil et/ou de l’essence, du ciment, du sable, du gravier, de l’acier, de l’huile et de la graisse.

Les engins susceptibles d’être utilisés dans le cadre des travaux seront des véhicules (camion grue, grue lève poteau, véhicule de liaison tout terrain), bétonnières 200l au minimum, des compresseurs, des câbles moyenne tension, des groupes électrogènes, des chaînes, des poulies, des cordages, des palans, des vérins, du petit outillage, du matériel de maçonnerie et du matériel d’électricité.

1.3.5. Zones d’emprunts

L’approvisionnement en matériaux de construction se fera dans les carrières existantes aux alentours des localités concernées par le sous-projet et disposant des autorisations d’exploitation de carrières en vigueur.

Ces matériaux seront transportés par des camions sur les chantiers. Il est aussi envisagé l’utilisation de certains matériaux sur site.

1.3.6. Zones de dépôts

L’Entreprise chargée d’exécuter les travaux trouvera des zones de dépôts en fonction de l’avancée des travaux.

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Elles seront temporaires, car tous les déchets seront confiés par la suite à une entreprise agréée pour leurs enlèvements et transfert à la décharge la plus proche. Ces zones de dépôts seront situées loin de tout site sensible (cours d’eau, forêts, plantations, etc.).

1.4. Contraintes essentielles du sous-projet

Les contraintes techniques inhérentes au sous-projet seront les suivantes :

- la nécessité d’utiliser des matériaux naturels de très bonne qualité ; - la nécessité de maintenir dans les meilleures conditions possibles, la circulation et les accès au niveau de la zone du sous-projet durant les travaux.

En dehors de ces contraintes techniques, il faut compter également avec les contraintes environnementales et sociales ci-après :

- la qualité de l’air, l’état acoustique et la stabilité des sols de la zone du sous-projet ; - la nécessité de ne pas entraver le fonctionnement des équipements socio-éducatifs et religieux riverains de la zone du sous-projet ; - la nécessité de prendre des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du personnel de chantier et des riverains.

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2. ANALYSE DES ALTERNATIVES

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2.1. Situation « sans sous-projet »

Au vu de l’état des lieux effectué au niveau de la zone du sous-projet, il est très probable que la situation « sans sous-projet » n’aura aucun avantage sur les milieux naturel et humain. Par contre, plusieurs inconvénients actuellement observés sont à relever. Il s’agit principalement du manque d’électricité pour les usages courants domestiques, l’exode rural des jeunes et le retard observé dans le développement des localités concernées.

2.2. Situation « sous-projet retardé »

Dans le cas de la situation « sous-projet retardé », pour quelque raison que ce soit (guerre, conflit ou révolution au niveau du pays et/ou de la région), l’exode des « bras valides » vers les centres urbains les plus proches au détriment de leurs villages d’origine, sera de plus en plus forte. Tout ceci ralentira considérablement le développement de ces villages.

2.3. Situation « avec sous-projet »

La situation « avec sous-projet » résoudrait bon nombre de problèmes, notamment l’amélioration des conditions de vie des populations et l’impulsion d’une dynamique de développement au niveau des localités. Toutefois, des désagréments tels que les risques de nuisances sonores, les risques de transmission de maladies sexuellement transmissibles ainsi que les risques de grossesses précoces et/ou de relations sexuelles tarifées. Il faut également souligner les risques d’accidents suite à l’acheminement des matériaux et matériels de chantier pendant la phase d’exécution du sous-projet.

2.4. Synthèse et conclusion

Les situations « sans sous-projet » et « sous-projet retardé » qui présentent d’importants inconvénients, écarteraient l’ensemble des impacts positifs qui résulteraient de la mise en œuvre du sous-projet. D’un autre côté, les travaux d’électrification rurale et périurbaine par extension et renforcement des réseaux HTA/BT au niveau de la Province du Woleu-Ntem répond aux orientations du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et s’inscrit dans la droite ligne des Objectifs du Développement Durable (ODD) notamment l’ODD 7 relatif à l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un cout abordable. Par conséquent, les options « sans sous-projet » et « sous-projet retardé » sont à écarter au profit de l’option « avec sous- projet ».

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3. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

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3.1. Cadre politique

3.1.1. Au plan national

Le Gabon a élaboré plusieurs documents de stratégies en relation avec les questions environnementales et sociales, au premier rang desquels on compte :

- le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), qui présente la Vision du Gabon à l’horizon 2025 avec trois (03) axes stratégiques, à savoir les fondations de l’émergence, les piliers de l’émergence et la prospérité partagée, et le dispositif de mise en œuvre indiquant notamment le cadre institutionnel de pilotage et de coordination ; - le Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE), qui présente les piliers de la durabilité environnementale et sociale en République Gabonaise que sont la restauration de l’efficacité écologique, la libération du capital de croissance économique et la réduction des vulnérabilités sociales ; - le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), qui consiste à lutter contre les maladies, promouvoir la santé mère enfant et la couverture sanitaire universelle, et dont la mise en œuvre permettra également de lutter contre les maladies transmissibles et non transmissibles non sans renforcer le système de santé ; - la Stratégie Nationale et le Plan d’Action sur la Biodiversité (SNPA), qui s’inscrivent dans le cadre du PNAE, qu’ils complètent en développant la composante « Biodiversité » et qui définissent l’état actuel de la biodiversité, les causes de sa dégradation et les mesures préconisées pour y remédier, en tenant compte des impératifs de conservation de l’environnement, de gestion durable des ressources biologiques et de partage équitable des bénéfices tirés de cette gestion durable ; - le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP), qui considère les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) comme sa cible ultime et qui est profondément ancré dans les cadres de planification nationaux, en fixant sur un horizon temporel relativement long, les grands objectifs de développement du pays ; - le Programme d’Action National de Lutte Contre la Dégradation des Terres au Gabon (PANLCDT), qui constitue le cadre conceptuel et juridique de la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) à l’échelon national et local, et qui décrit l’ensemble des politiques et les actions susceptibles de lutter contre la dégradation des terres ; - le Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE), qui adopte une approche sectorielle globale, notamment l’exploitation forestière, la pêche, la préservation et la promotion de l’environnement et de la biodiversité. - Schéma National d’Aménagement et de Développement du Territoire, ANGT (Agence Nationale des Grands Travaux) et Direction de l’aménagement du territoire 2013 - Le Document de stratégie d’investissement humain du Gabon, Décembre 2013. Il constitue le dispositif essentiel de la matérialisation du Pacte Social, qui implique un changement de paradigme dans l’approche Gouvernementale de la politique sociale du Gabon. Passage d'une politique focalisée uniquement sur les aides sociales à une politique intégrée autour de quatre volets complémentaires pour favoriser le développement humain.

Bien qu’étant partiellement mis en œuvre, ces plans, stratégies et programme trouvent leur application dans le cadre des travaux d’électrification rurale et périurbaine par extension et renforcement des réseaux HTA/BT au niveau de la Province du Woleu-Ntem.

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3.1.2. Au plan international

Le PASBRC est financé par le Gouvernement Gabonais, avec l’appui de la Banque mondiale (BM). A ce titre, les principales exigences internationales auxquelles est soumis le sous-sous-projet sont celles de la BM, en l’occurrence les politiques opérationnelles de sauvegarde environnementale et sociale, ainsi que les directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (EHS) de cette institution.

3.1.2.1. Politiques de sauvegarde environnementale et sociale

Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la BM visent à promouvoir des approches de développement socialement et écologiquement viables et à veiller à ce que l’opérationnalité des sous-projets ne porte pas préjudice aux populations et aux ressources naturelles.

Elles comprennent la politique d’évaluation environnementale (PO 4.01) et celles relatives aux habitats naturels (PO 4.04), à la foresterie (PO 4.36), à la sécurité des barrages (PO 4.37), à la lutte antiparasitaire (PO 4.09), aux biens culturels (PO 4.11), à la réinstallation involontaire (PO 4.12) et aux populations autochtones (PO 4.10).

Les politiques opérationnelles de la BM déclenchées dans le cadre du sous-sous-projet sont :

- la PO 4.01 relative à l’évaluation environnementale (sous-projet classé dans la catégorie B, compte tenu de ses impacts potentiels et des mesures préconisées) ; - la PO 4.11 relative aux biens culturels (en cas de découverte fortuite de site archéologique, paléontologique, historique et religieuse, et/ou naturel exceptionnel) ; - la PO 4.12 relative à la réinstallation involontaire (en cas de déplacement et de réinstallation de personnes affectées par le sous-projet).

La PO 4.01 constitue le cadre de référence des évaluations environnementales. En effet, elle contribue à garantir que les sous-projets de développement soient écologiquement et socialement rationnels et viables, améliorant ainsi le processus de décision de ces sous-projets. Un élément important de la PO 4.01 concerne d’ailleurs la participation du public et la transparence du processus. Les sous-projets sont classés en quatre (04) catégories (A, B, C et FI), en fonction de leurs diverses particularités : type, lieu, degré de vulnérabilité, échelle, nature et ampleur des impacts potentiels sur l’environnement.

La PO 4.11 prend en compte les sites de valeur archéologique, paléontologique, historique et religieuse, de même que les sites naturels exceptionnels.

La PO 4.12 décrit les procédures spécifiques relatives à la réinstallation involontaire des Personnes Affectées par le Sous-projet (PAP).Ce sont les personnes dont les moyens de production ou d’existence seront négativement affectés (perte de propriétés, de terres ou perte d’accès à des ressources naturelles ou à des sources de revenues…) pour cause de déplacement involontaire ou de limitation d’accès aux ressources naturelles. Ces individus peuvent être : (a - des détenteurs d’un droit légal ou formel sur les terres ,dont les droits coutumiers reconnus par les lois du pays ;(b-ceux qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres ou autres reconnus ou susceptibles de l’être par les lois du pays ;(c- les occupants irréguliers).Dans ces catégories ,on peut distinguer un groupe d’individu qui doit être traité de façon spécifique : les personnes vulnérables (femmes veuves ;personnes handicapées ;refugiés ;personnes âgées ,etc…). Elle (PO 4.12) a pour objectif d’assurer que les activités de réinstallation du sous-projet ne causent pas de difficultés d’existence sévères et durables, l’appauvrissement des populations déplacées et des dommages environnementaux, en exigeant la planification et la mise en œuvre de mesures d’atténuation adéquates.

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La présente EIES a donc été réalisée en conformité avec ces recommandations, en plus des exigences de la législation environnementale et sociale en vigueur en République Gabonaise.

3.1.2.2. Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires

Les directives environnementale, sanitaire et sécuritaire (Directives EHS) sont des documents de références techniques qui présentent des exemples de bonnes pratiques internationales, de portée générale ou concernant une branche d’activités particulières. Lorsqu’un ou plusieurs états membres participent à un projet du groupe de la Banque mondiale, les directives EHS doivent être suivies conformément aux politiques et normes de ces pays.

Les directives EHS indiquent les mesures et les niveaux de performances qui sont généralement considérées réalisables dans de nouvelles installations avec les technologies existantes à un cout raisonnable.

Si les seuils et les normes stipulés dans les règlementations du pays d’accueil diffèrent de ceux indiqués dans les directives EHS, les plus rigoureuses seront retenues pour les projets menés dans ce pays. Si des niveaux moins contraignants que ceux des directives EHS peuvent être retenus pour des raisons particulières dans le contexte du projet, une justification détaillée pour chacune de ses alternatives doit être présenté dans le cadre de l’évaluation environnementale du site considéré.

Cette justification devra montrer que les niveaux de performance proposés permettent de protéger la santé de la population humaine et l’environnement.

Les directives générales EHS se présentent comme suit :

-Environnement (émission atmosphérique et qualité de l’air ambiant, gestion des déchets...) ;

-Hygiène et sécurité au travail (conception et exploitation générale des installations, dangers physiques…) ;

-Santé, et sécurité des communautés (qualité et disponibilité de l’eau, sécurité routière …) ;

-Construction et déclassement (environnement, santé et sécurité au travail………).

En plus de ses directives générales, il existe des directives spécifiques qui portent sur les aspects suivants :

-Agroalimentaire /Production alimentaire ;

-Industrie chimique ;

-Foresterie ;

-Fabrication générale ;

-Infrastructures ;

-Exploitation Minière ;

-Gaz et Hydrocarbures ;

-Energie

Dans le cadre de se sous projet, les directives les plus pertinentes portent sur les directives générales et celles relatives à la fabrication générale (Extraction des Matériaux de Construction) et à l’Energie (Transmission de l’Énergie Électrique et Distribution).

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3.2. Cadre juridique

3.2.1. Au plan international

Le cadre juridique se fonde également sur les conventions, protocoles, Déclarations ratifiés par le Gabon, dont les plus pertinents, en relation avec le sous-projet, sont notamment :

❖ Les traités internationaux

▪ Les conventions et protocoles

- la Convention de Paris en 1972 relative à la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, ratifiée en 1986. Elle vise à établir un système efficace de protection collective du patrimoine culturel et naturel d’une valeur universelle et ce, sur une base permanente et en adoptant des méthodes scientifiques et modernes ;

- la Convention relative aux zones humides d’importance internationale, dite de Ramsar ; signature sans réserve de ratification le 30/12/1986.

- la Convention de Vienne du 22 mars 1985 pour la protection de la couche d’ozone ; ratifiée le 05/11/2004

- la Convention d’Alger sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, ratifiée en 1987 et dont l’objet est d’encourager une action à entreprendre à titre individuel et en commun pour la conservation, l’utilisation et la mise en valeur des ressources en sol, eau, flore et faune pour le bien être présent et futur de l’humanité du point de vue économique, nutritif, scientifique, éducatif, culturel et esthétique ;

- la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), ratifié en juin 1996 ;

- la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (Rio, juin 1992), ratifié en juin 1996 ;

- la Convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement, ratifiée en 1997, dont l’objet de sensibiliser le public aux préoccupations environnementales en favorisant l’accès à l’information et sa participation au processus décisionnel ;

- le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone adopté à Montréal en 1987, ajusté et/ou amendé à Londres (1990), Copenhague (1992), Vienne (1995), Montréal (1997) et Beijing (1999),ratifiée le 26 aout 1993.

- le Protocole de Kyoto, du 11 décembre 1997 ; ratifié le 12/12/2006

▪ Les déclarations

- la Déclaration de Stockholm sur l'environnement et le développement du 01 juin 1972 ; - la Déclaration de Tunis sur l'environnement pour les pays francophones du 23 avril 1991 ; - la Déclaration d'Oslo définissant les perspectives de l'Afrique sur l'environnement et le développement, du 01 septembre 1991 ; - la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement, du 01 juin 1992 ; ❖ Les Agendas internationaux

- l’Agenda 21 sur le développement durable, du 28 avril 1995 ; - COP 21 (Paris, 2016), COP 22 (Marrakech, 2017) et COP 23 (Bonn, 2018) sur changements climatiques.

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3.2.2. Au plan régional

- La Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, négociée sous les auspices de l’OUA, adoptée à Alger en 1968 et ratifié par le Gabon en Juillet 1987. Elle a pour objectif d’assurer la protection, l’utilisation et l’amélioration des ressources des sols, de l’eau et de la faune et flore conformément aux principes scientifiques et compte tenu des intérêts de la population.

- la Déclaration de Brazzaville sur la conservation et l'utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers en Afrique centrale du 31 mai 1990 ;

3.2.3. Au plan national

Les textes législatifs et réglementaires qui trouvent leur application dans la mise en œuvre du sous-projet sont :

- la loi n°24/2016 du 29 décembre 2016 fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’Energie électrique et de l’Eau potable en République Gabonaise La présente loi, garantit le droit d'accès à l'énergie électrique et à l'eau potable. Ce droit est reconnu à tous dans le respect de l’égalité, de l’équité consacrée par les textes en vigueur. L’Etat est tenu de favoriser, par des mesures incitatives, le développement et la valorisation des énergies nouvelles et renouvelables par les producteurs indépendants et les délégataires de service public notamment, la biomasse, le solaire photovoltaïque, l'éolien et la petite hydraulique. - la Loi n° 005/2000 du 12 octobre 2000 portant Code Minier ; Le Code Minier régit, à l’exception des hydrocarbures liquides ou gazeux et des eaux souterraines relevant des régimes particuliers, la prospection, la recherche, l’exploitation, la transformation, la possession, la détention, le transport et la commercialisation des substances minérales utiles. - la Loi n° 012/2000 du 12 octobre 2000 portant Code du Travail ; Loi n°3/94 du 21 novembre 1994 modifiée par : La loi n°12/2000 du 12 octobre 2000 ; L’ordonnance n°018/PR/2010 du 25 février 2010, ratifiée par : La loi n°021/2010 du 27 juillet 2010 ; L’ordonnance n°000008/PR/2018 du 26 janvier 2018, ratifiée par : La loi n°025/2018 du 08 février 2019.

Le titre IV de cette Loi fixe les règles générales de base en matière de sécurité et de santé au travail sur les lieux de travail en vue de la protection la plus efficace possible de la santé des travailleurs. Aussi L’employeur est tenu de mettre à la disposition des employés des moyens individuels et collectifs de protection reconnus efficaces et d’assurer l’entretien et le renouvellement en temps utile.

- la Loi n° 002/2014 du 01 août 2014 portant Orientation du Développement Durable en République Gabonaise ; Elle fixe les principes fondamentaux du développement durable, les orientations générales, les principes, les objectifs généraux et les moyens d’actions des pouvoirs publics, des opérateurs économiques et de la société civile pour assurer un développement durable du Gabon axé sur le bien être des générations actuelles et futures.

- la Loi n° 007/2014 du 01 août 2014 portant Code de l’Environnement et les Décrets n° 000539/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les Etudes d’Impact sur l’Environnement (EIE), n° 000541/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant l’élimination des déchets, n° 000542/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant le déversement de certains produits dans les eaux superficielles, souterraines et marines, n° 000545/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant la

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récupération des huiles usagées, et n° 000653/PR/MEFEPEPN du 21 mai 2003 relatif à la préparation et à la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures et autres substances nuisibles ; La Loi dispose à son Article 30 « Les travaux, ouvrages ou aménagements industriels, urbains, ruraux, miniers ou autres, entrepris par les collectivités publiques et les entreprises publiques ou privées, qui risquent, en raison de l’importance de leur dimension ou de leurs incidences écologiques, de porter atteinte à l’environnement, doivent donner lieu à une étude d’impact préalable soumise à l’examen du ministère en charge de l’Environnement, conformément à la législation en vigueur ». - la Loi n° 0016101 portant Code Forestier. La nouvelle politique forestière inscrite dans la loi N°16/2001 portant Code Forestier en République gabonaise vise à concilier les nécessités de développement économiques et celles de pérennisation de ses ressources naturelles renouvelables, de préservation de son environnement naturel.

3.2.3.1. Loi n° 005/2000 du 12 octobre 2000 portant Code Minier

La Loi n° 005/2000 du 12 octobre 2000 portant Code Minier régit, à l’exception des hydrocarbures liquides ou gazeux et des eaux souterraines relevant des régimes particuliers, la prospection, la recherche, l’exploitation, la transformation, la possession, la détention, le transport et la commercialisation des substances minérales utiles.

La préservation des ressources minières liées au sous-projet sera réglementée par cette loi.

3.2.3.2. Loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant code du travail ,modifiée par : La loi n°12/2000 du 12 octobre 2000 ; L’ordonnance n°018/PR/2010 du 25 février 2010, ratifiée par : La loi n°021/2010 du 27 juillet 2010 ; L’ordonnance n°000008/PR/2018 du 26 janvier 2018, ratifiée par : La loi n°025/2018 du 08 février 2019.

La Loi n°3/94 du 21 novembre 1994 modifiée par : La loi n°12/2000 du 12 octobre 2000 ; L’ordonnance n°018/PR/2010 du 25 février 2010, ratifiée par : La loi n°021/2010 du 27 juillet 2010 ; L’ordonnance n°000008/PR/2018 du 26 janvier 2018, ratifiée par : La loi n°025/2018 du 08 février 2019.fixe les règles d’hygiène et de salubrité nécessaires à la santé des travailleurs et les conditions d’hygiène applicables aux chantiers qui doivent être tenus dans un état constant de propreté et de sécurité. Elle réglementera les conditions de travail pendant la mise en œuvre du sous-projet.

3.2.3.3. Loi n° 002/2014 du 01 août 2014 portant Orientation du Développement Durable en République Gabonaise

La Loi n° 002/2014 du 01 août 2014 portant Orientation du Développement Durable en République Gabonaise fixe les principes fondamentaux du Développement Durable, les orientations générales, les principes, les objectifs généraux et les moyens d'action des pouvoirs publics, des opérateurs économiques et de la société civile pour assurer un développement durable du Gabon, axé sur le bien-être des générations actuelles et futures. Elle est complétée par les dispositions sectorielles régissant les différentes composantes du développement durable.

Ce texte juridique permettra la mise en œuvre du sous-projet dans un cadre de développement durable.

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3.2.3.4. Loi n° 007/2014 du 01 août 2014 portant Code de l’Environnement

La Loi n° 007/2014 du 01 août 2014 portant Code de l’Environnement fixe les dispositions spécifiques applicables à la protection de l’environnement en République Gabonaise et constitue une des dispositions sectorielles régissant les différentes composantes du développement durable.

Elle détermine les principes généraux de la politique nationale de protection de l’environnement contribuant à la promotion du développement durable qui tendent notamment à la préservation et l'utilisation durable des ressources naturelles, la lutte contre les pollutions et nuisances, l'amélioration et la protection du cadre de vie, la promotion de nouvelles valeurs et d'activités génératrices de revenus liées à la protection de l'environnement, l'harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu naturel.

Elle est régie par :

- le Décret n° 000539/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les Etudes d’Impact sur l’Environnement (EIE), qui indique les sous-projets soumis à EIE, définit le cadre de réalisation des notices d’impact, présente la procédure de réalisation des évaluations environnementales et précise les obligations et sanctions à l’encontre des promoteurs de sous-projet, de même les dispositions transitoires, diverses et finales ;

- le Décret n° 000541/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant l’élimination des déchets, qui vise à prévenir ou à réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en réglementant les conditions de collecte, de ramassage, de traitement et d’élimination des produits, et à organiser le transport des déchets ; - le Décret n° 000542/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant le déversement de certains produits dans les eaux superficielles, souterraines et marines, notamment les huiles et lubrifiants, les détergents, les effluents d’exploitation agricole, et par extension tout autre produit ; - le Décret n° 000545/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant la récupération des huiles usagées ; - le Décret n° 000653/PR/MEFEPEPN du 21 mai 2003 relatif à la préparation et à la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures et autres substances nuisibles.

Tous ces textes juridiques réglementent la préservation de l’environnement de la zone d’insertion du sous- projet, à travers cette EIES.

3.2.3.5. Loi n°16-01 du 31 décembre 2001 portant Code Forestier

La Loi n° 0016-01 portant Code Forestier de la République Gabonaise organise les conditions d’exploitation et d’aménagement du domaine forestier au Gabon. Le code fixe les règles d’abattage et d’acquittement de la taxe liée aux produits forestiers. (Cette loi abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment celles de la loi n°1/82 du 22 juillet 1982 d’orientation en matière des Eaux et Forêts).

Les ressources forestières situées dans la région seront préservées à travers cette loi.

3.2.3.6. Loi n° 24/2016 du 29 décembre 2016 fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable en République Gabonaise

La Loi n°24/2016 du 29 décembre 2016 fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable en République Gabonaise précise que les activités de production, de transport, de commercialisation, d’importation et d’exportation de l’énergie électrique et d’eau potable relèvent du monopole de l’Etat. L’Etat peut confier la réalisation ou la gestion de ces activités à une ou plusieurs personnes morales de droit gabonais, dans les conditions et selon les modalités fixées par la présente loi et les autres textes en vigueur.

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Au travers cette loi, la Direction Générale de l’Energie (DGE) du Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH) assurera la Maîtrise d’ouvrage délégué du sous-projet et pourra sous-traiter la réalisation de certains travaux avec des PME nationales, régionales ou locales.

3.3. Analyse comparative de la réglementation gabonaise et des politiques de la Banque mondiale

Aux fins de la présente étude, nous analysons ci-après, la conformité et la cohérence des dispositions pertinentes de la réglementation nationale aux politiques de sauvegarde de la Banque mondiale (BM).

Politique de sauvegarde Instruments de gouvernance Commentaires/Observations environnementale applicable environnementale OP 4.01 Evaluation La loi n°007/2014 du 01 Aout 2014 • Conformité d’ensemble, sauf dans le environnementale : portant code de l’environnement et le processus de catégorisation des sous-projets L’OP 4.01 classifie les sous- Décret n°000539/PR/MEFEPN du 15 (3 catégories contre 2) projets comme suit : juillet 2005 règlementant les Etude • Pas de procédure de classification des • Catégorie A : impact d’Impacts sur l’Environnement (EIE) sous-projets (screening et formulaire de négatif majeur certain Deux catégories sont spécifiées : classification), mais seulement une liste par • Catégorie B : impact • Catégorie 1 : EIE catégories de sous-projets négatif potentiel • Catégorie 2 : NIE • Conformité partielle concernant la • Catégorie C : impact ❖ Existe des types de sous-projets Participation publique négatif non significatif. assujettis aux procédures d’EIE • Conformité partielle concernant la ❖ Enquête publique exigée diffusion de l’information ❖ Consultation ❖ Diffusion d’information prévue publique mais les modalités pratiques de ❖ Diffusion de conduite de la consultation l’information publique ne sont pas définies

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Tableau 3- comparatif du cadre juridique du Gabon et de l’OP 4.12 de la Banque mondiale Thème Cadre juridique national du Gabon Cadre de la PO 4.12 Conclusions

Eligibilité à une La loi N° 6/61 du 10 mai 1961 portant réglementation de La PO.4.12 par.14 ; Annexe A par.6. a) i) : Le recensement Il existe une concordance partielle entre la compensation l’expropriation pour cause d’utilité publique indique que permet d’identifier les personnes éligibles à l’aide pour politique de la Banque mondiale et la toutes les personnes affectées par la mise en œuvre du décourager l’arrivée massive de personnes inéligibles. législation Gabonaise projet ont droit à une indemnisation. Mise au point d’une procédure acceptable pour Suggestion : La politique de la Banque . déterminer les critères d’éligibilité des personnes mondiale sera appliquée déplacées en impliquant les différents acteurs. Exclure du droit à compensation et à l’aide des populations qui s’installent dans la zone après la décision de réaliser le projet et l’élaboration du recensement des populations éligibles à la réinstallation et autres compensations. Réalisation des PAR Le cadre national ne prévoit pas l’élaboration d’un PAR La PO 4.12, demande qu’un PAR soit élaboré dès que des Discordance avec la PO 4.12 biens et cultures des personnes sont touchés par le La PO 4.12 de la Banque mondiale sera projet. appliquée. Un PAR ou PSR sera élaboré. Date limite La procédure nationale prévoit le recensement et Le recensement permet d’identifier les personnes Concordance partielle entre les deux d’éligibilité l’identification des PAP dans les huit (8) jours après la éligibles à l’aide pour décourager l’arrivée massive de politiques. Toutefois, celle de la Banque déclaration d’utilité publique mais ne dispose pas sur ce qui personnes inéligibles ; de mettre au point d’une est plus explicite et plus complète en va se passer après ces exercices (admission et exclusion de procédure acceptable pour déterminer les critères matière de détermination de la date limite nouveaux arrivants) d’éligibilité des personnes déplacées en impliquant les d’éligibilité différents acteurs ; d’exclure du droit à compensation et à Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera l’aide des populations qui s’installent dans la zone après la appliquée décision de réaliser le projet et l’élaboration du recensement des populations éligibles à la réinstallation et autres compensations. Occupants La loi sur le domaine national dispose, en son article 26, que Selon la PO4.12, les personnes occupant irrégulièrement Discordance entre la PO 4.12 et la irréguliers « nul ne peut, sans autorisation délivrée par l’autorité un site reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et législation nationale car les occupants dans compétente, occuper une dépendance du domaine public place de la compensation pour les terres qu’elles irréguliers sont en infraction et n’ont droit national ou l’utiliser dans les limites excédant le droit d’usage occupent, et toute autre aide, en tant que de besoin, aux à aucune aide d’après la législation qui appartient à tous », Ainsi les personnes qui occupent fins d’atteindre les objectifs énoncés dans la présente nationale. illégalement le domaine public sont passibles de poursuites. politique, à la condition qu’elles aient occupé les terres La PO 4.12 sera appliquée. dans la zone du projet avant la date limite fixée. Si une relocalisation physique est nécessaire, les personnes déplacées doivent bénéficier d’une aide telle

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que des indemnités de déplacement durant la réinstallation.

Compensation en La compensation se fait en principe en espèce article 21. La PO 4.12 autorise un paiement en espèces d’une Concordance : La politique de la Banque espèces L’indemnisation proposée doit être suffisante pour permettre compensation pour perte de biens. Les niveaux de Mondiale et la législation gabonaise se de compenser toute perte au coût de remplacement, avant le compensation en espèces devront être suffisants pour rejoignent en matière de compensation en déplacement financer le remplacement des terrains perdus et autres espèces. actifs au coût intégral de remplacement sur les marchés Suggestion : La législation nationale sera locaux. appliquée Compensation en La législation nationale prévoit la compensation en nature en La PO 4.12 incite de privilégier les stratégies de Concordance : Il y a conformité entre les nature – Critères de précisant que l’expropriant peut se soustraire au paiement en réinstallation sur des terres en ce qui concerne des dispositions de la législation du Gabon et la qualité offrant au commerçant, à l’artisan, à l’industriel évincé un populations déplacées dont les moyens d’existence sont PO 4.12. local équivalent situé dans la même agglomération. tirés de la terre. Suggestion : la PO 4.12 ou La législation nationale sera appliquée

Compensation - Les indemnités allouées doivent couvrir l’intégralité du Remplacer ou payer la valeur au prix du marché actuel ou Concordance sur le principe de compenser, Infrastructure préjudice direct, matériel et certain, causé par à neuf. mais différence importante sur la l’expropriation. Toutefois, l’indemnité accordée par l’Etat ne détermination des valeurs à payer car l’OP tiendra compte que de la valeur des constructions au jour de 4.12 ne tient pas compte de la l’expropriation et des travaux effectués par le propriétaire et dépréciation. incorporés au sol (remblai, terrassement, assainissement…) Suggestion : LaP0 4.12 de la BM sera appliquée Alternatives de La procédure nationale dispose de « déterminer les options Selon la PO 4.12, si les personnes déplacées choisissent Concordance partielle compensation pour le remplacement des biens perdus ». La législation une autre option que l’attribution de terres, ou s’il n’y a La politique de la Banque mondiale, en nationale prévoit des sites de recasement, mais pas du travail pas suffisamment de terres disponibles à un coût matière d’alternative de compensation, (emplois) à titre d’alternatives de compensation. raisonnable, il faudra proposer des options non foncières notamment celle fondée sur des

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fondées sur des perspectives d’emploi ou de travail perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui s’ajouteront à une indemnisation en indépendant, est plus explicite que la espèces pour la terre et autres moyens de production législation nationale dont les options perdus. concernent beaucoup plus les indemnisations en espèces ou les compensations en nature. Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera appliquée Evaluation des Les conditions d’acquisition du foncier tiennent compte de la La PO. 4.12. Application du coût intégral de Concordance sur le principe d’évaluer terres qualité du sol pour des terrains en compensation remplacement. Valeur à la date du paiement de qualitativement les terres Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera l’indemnité. appliquée Lorsque la législation nationale ne prévoit pas une compensation d’un niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la compensation au titre de la législation nationale est complétée par les mesures additionnelles permettant de combler l’écart avec le coût de remplacement en vigueur. Cette aide additionnelle n’entre pas dans le cadre de l’aide à la réinstallation à fournir au titre des autres clauses. Evaluation des Remplacer selon les barèmes établis par l’arrêté 3/81sur Concordance sur le principe d’évaluer, structures l’indemnisation des bâtiments et construction ; La PO. 4.12. Application du coût intégral de mais différence importante sur les remplacement. paramètres d’évaluation. Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera Valeur à la date du paiement de l’indemnité. appliquée Lorsque la législation nationale ne prévoit pas une compensation d’un niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la compensation au titre de la législation nationale est complétée par les mesures additionnelles permettant de combler l’écart avec le coût de remplacement en vigueur. Cette aide additionnelle n’entre pas dans le cadre de l’aide à la réinstallation à fournir au titre des autres clauses du point 6. Participation La procédure nationale dispose qu’une enquête doit être Les populations déplacées devront être consultées de Discordance entre les deux textes menée pour déterminer les ayants droits à la suite de la manière constructive et avoir la possibilité de participer à

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déclaration d’utilité publique. tout le processus de réinstallation La PO 4.12 qui recommande la consultation est à appliquer. Suggestion : LaP0 4.12 de la BM sera appliquée Groupes La Procédure nationale ne reconnait pas les groupes La PO 4.12 recommande une attention particulière à Discordance entre législations Gabonaise vulnérables vulnérables et ne prévoit aucune disposition pour eux. porter aux groupes vulnérables au sein des populations et celle de la Banque Mondiale. déplacées, notamment les personnes vivant en deçà du Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les femmes appliquée et les enfants, les populations autochtones, les minorités ethniques et toutes les autres personnes déplacées qui ne font pas l’objet d’une protection particulière Litiges La procédure nationale prévoit d’abord l’accord à l’amiable La P 4.12 prévoit les procédures judiciaires avec des délais Concordance entre les deux législations. ensuite en cas de désaccord entre les deux parties la saisine raisonnables, un coût abordable et à la portée de tous en Cependant celle de la BM est plus du Tribunal de Grande Instance. favorisant les mécanismes alternatifs tels que la explicite. L’expropriant supporte seul les dépenses de première conciliation, la médiation ou le recours à certaines Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera instance. autorités coutumières. appliquée Déménagement La procédure nationale prévoit le déplacement des PAP après La PO 4.12 prévoit déménagement après le paiement et Concordance partielle entre les deux des PAP l’indemnisation avant le début des travaux. politiques. Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera appliquée Coûts de Il n’est pas précisé de coût de réinstallation dans la législation Payable par le projet sous forme de contribution Discordance entre les deux textes. l’acquisition de nationale Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera terre appliquée Réhabilitation Non mentionné dans la législation Nécessaire dans les cas où les revenus sont touchés ; les Discordance Différence importante économique mesures introduites dépendent de la sévérité de l’impact Suggestion : La PO 4.12 de la BM sera négatif appliquée Suivi et évaluation Non mentionné dans la législation Nécessaire Discordance Différence importante. Suggestion : LaP0 4.12 de la BM sera appliquée En définitive, la législation nationale du Gabon et la PO 4.12 de la Banque Mondiale ne sont toujours concordantes. Pour l’essentiel des points, il y a plus une discordance relativement nette, notamment en ce qui concerne les alternatives de compensation, les occupants informels, la gestion des plaintes, les consultations, les coûts de réinstallation etc. Lorsqu’il y a divergence entre le cadre juridique national et la PO 4.12 et que la PO.4.12 est plus explicite et est en faveur des PAP, il est recommandé l'application de la PO 4.12 de la Banque Mondiale

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Tableau 4- comparatif du cadre juridique du Gabon et de l’OP 4.11 de la Banque mondiale Politique de sauvegarde Instruments de gouvernance Commentaires/Observations environnementale applicable environnementale OP 4.11- Protection du La loi, N0 2/94 du 23 décembre 1994 Il n’y a pas de discordance sur le principe patrimoine culturel. portant protection des biens d’évaluer et de protéger les biens culturels La politique 4 .11 demande que le culturels. dans les zones de projets. patrimoine culturel dans les zones où le projet sera réalisé soit pris en compte et protégé En cas de découverte fortuite de sites archéologiques une procédure détaillée doit être mise en place pour analyser et protéger le cas échéant les artefacts inventoriés

3.4. Cadre institutionnel

3.4.1. Au plan national

Les institutions et structures nationales concernées par le sous-projet sont subdivisées telles qu’il suit : ❖ Institutions de tutelle

- Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Economie et de la Prospective des Finances (MEF) ; - Maîtrise d’ouvrage délégué : Secrétariat Permanent de la Commission Nationale des Travaux d’Intérêt Public Pour la Promotion de l’Entreprenariat et de l’Emploi (CN-TIPPEE) - Unité d’Exécution du Sous-projet : Sous-projet Accès aux Services de Base en milieu rural et Renforcement des Capacités (PASBRC) ; - Tutelle technique : Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, avec la Direction Générale de l’Energie (DGE) ;

❖ Institutions centrales

- le Ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, des Objectifs de Développement durable et du Plan d’Affectation des Terres (MEFMEPCODDPAT) avec l’Agence Nationale de la Protection de la Nature (ANPN) et la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN), qui interviendront dans la certification environnementale du sous-projet ; - le Ministère de la Promotion des Investissements, des Partenariats Publics-Prive, chargé de l’Amélioration de l’Environnement des Affaires (MPIPPPAEA), qui interviendra dans la gestion des PME devant participer au sous-projet ; - le Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle, chargé du Dialogue Social (MEFPTFPDS),, qui interviendra dans la gestion des travailleurs liés au sous-projet ; - le Ministère de la Santé (MS), qui interviendra en appui de la sensibilisation du personnel du chantier et des populations riveraines en matière d’hygiène publique et de VIH-SIDA, et en cas d’administration de soins suite à des accidents de chantier ;

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- le Ministère des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures, et de l’Habitat (MTEIH), qui veillera à la gestion du domaine rural et à la gestion technique et foncière rurale ; - le Ministère de la Promotion et de l’Intégration de la Femme au Développement, Chargé de la lutte contre les Violences faites aux Femmes, Chargé du suivi de la stratégie de l’Investissement Humain, et des Solidarités Nationales (MPIFDLVFSIMSN) ), (Il interviendra dans la formation des femmes en vue de leur autonomisation. Il initierait pour elles des activités génératrices de revenus).le M Ministère de l’Intérieur (MI), qui interviendra en tant que ministère de tutelle des Conseils Départementaux du Woleu et du Ntem et qui assurera la sécurité du personnel de chantier ;

❖ Institution locale

▪ Collectivités locales

L'organisation administrative du territoire de la République Gabonaise comprend deux niveaux d'encadrement selon la loi n° 14/96 du 15 avril 1996 :

• un niveau déconcentré constitué par l'administration territoriale divisée en provinces, départements, districts, cantons, regroupements de villages et villages ;

• un niveau décentralisé constitué par les collectivités locales : les départements, les communes et les communes rurales.

Au niveau décentralisé, à l’échelon des communes, nous aurons le conseil municipal de Bitam. Au niveau déconcentré à l’échelle de la province du Woleu-Ntem, nous aurons les préfectures des départements du Woleu et du Ntem. ▪ Autres Institution au niveau local

- la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), qui interviendra dans l’exploitation et la pérennisation des installations réalisées dans le cadre du sous-projet. - Au niveau local, la DGEPN est représentée par des services provinciaux constitués par des brigades dites brigades provinciales regroupées selon le découpage zonal ci-après : Zone nord (Estuaire, Woleu-Ntem et Ogooué-) ; zone sud (Ogooué-Maritime, Moyen- Ogooué, Ngounié, Nyanga) ; zone est (Haut-Ogooué, Ogooué-Lolo). Chargée de veiller aux respects des normes environnementales en vigueur pendant la réalisation du sous-projet. - La Direction Provinciale des Travaux Publics, qui pourra donner son avis sur le dimensionnement des couloirs mitoyens des routes existantes.

3.4.2. Au plan international

La Banque mondiale (BM) est la seule institution internationale de droit et de prêt concernée par le sous- projet.

La BM se compose de deux (02) institutions de développement uniques dont le capital est détenu par 187 États membres: la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) et l’Association Internationale de Développement (IDA). La BIRD a pour objectif de réduire la pauvreté dans les pays à revenu intermédiaire et dans des pays plus pauvres mais solvables, tandis que l’IDA cible ses efforts sur les pays les plus pauvres du monde.

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Conjointement, ces institutions accordent des prêts assortis de faibles taux d’intérêt, des crédits ne portant pas intérêt et des dons aux pays en développement à des titres très divers, notamment pour investir dans l’éducation, la santé, l’administration publique, l’infrastructure, le développement du secteur financier et du secteur privé, l’agriculture, et la gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

La BM interviendra au niveau du financement du sous-projet.

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4. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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4.1. Méthodologie

La méthodologie utilisée pour la description de l’état de l’environnement des sites du sous-projet est essentiellement la revue bibliographique complétée d’observations in situ. Les sources bibliographiques sont disponibles en annexe à cet effet. Ces observations ont consisté pour la flore, à parcourir les emprises des tracés des lignes HTA et BT sur les principaux axes retenus par le sous-projet et de décrire en cas de nécessité l’existant. Au niveau de la faune, il s’est agi de solliciter auprès de la population des informations sur les animaux observés ainsi que sur leurs relations avec les hommes. Ainsi, pour le milieu biologique spécifiquement, les observations in situ ont été complétées par des entretiens ethnobiologiques pour déterminer les interrelations entre l’homme, les plantes et la faune. Cette faune investiguée était principalement, les mammifères, les reptiles, et les oiseaux. Ces entretiens tenus dans tous les villages ou regroupements de villages ont également permis de préciser certaines informations recueillies dans la bibliographie.

En somme pour la collecte des données les méthodes suivantes ont été utilisées :

• examen des données de base existantes soit dans la bibliographie ou fournies par la CN-TIPPEE, les Administrations compétentes (cartes, données climatiques, études/rapports existants sur l'environnement) ;

• visites du site pour recueillir les données existantes par inspection visuelles des paramètres environnementaux le cas échéant ;

• consultations des différentes parties intéressées par le sous-projet : informations et recueil des avis et préoccupations des responsables des villages et des autorités administratives concernées par le sous- projet, leaders communautaires.

4.2. Zones d’influence

La zone d’étude inclut toutes les zones d’influence du sous-projet au niveau desquelles un impact, direct ou indirect, sera ressenti. En conséquence, elle dépasse largement la zone du sous-projet définie comme regroupant les sites d’implantation des ouvrages et des installations.

Les zones d’influence du sous-projet ont été délimitées de manière à couvrir l’ensemble des activités sous- projetées dans la zone du sous-projet, inclure toutes les activités connexes liées à la réalisation du sous-projet et circonscrire l’ensemble des effets directs, indirects et cumulatifs à long terme du sous-projet sur les milieux physique, biologique et humain. Il s’agit de la zone d’influence indirecte et de la zone d’influence directe.

La zone d’influence indirecte est constituée par la Province du Woleu-Ntem et les Départements du Woleu et du Ntem, avec les localités situées le long des lignes électriques envisagées.

La zone d’influence directe est constituée par les emprises mêmes des lignes HTA/BT à construire et toutes les zones d’emprunts et de dépôts à exploiter pendant la mise en œuvre du sous-projet.

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4.3. Milieu physique

4.3.1. Climat

La zone d’étude baigne dans un climat équatorial caractérisé par une chaleur élevée (entre 23 et 29 °C) et constante toute l’année, une humidité relative élevée (plus de 80 %) et des précipitations abondantes (entre 1 700 et 1 800 mm par an).

Les températures sont basses en juillet et aout et plus fortes en mars et avril (25,1 °C).

Le régime pluviométrique est bimodal. On observe deux recrudescences des précipitations ou saisons des pluies et deux fléchissements des précipitations ou saisons sèches. La première recrudescence dure 4 mois, de mars à juin, et enregistre des moyennes mensuelles entre 100 et 200 mm ; la deuxième recrudescence moins longue (3 mois), intervient de septembre à novembre avec des moyennes mensuelles plus fortes comprises entre 180 et 300 mm. Les fléchissements des pluies qui s’observent de décembre à février pour le premier et de juillet à aout pour le deuxième, enregistrent des moyennes mensuelles inférieures à 100 mm, mais demeurent toujours égales ou supérieures à 50 mm. La sécheresse climatique ou aridité pluviométrique n’est une réalité dans le Nord du Gabon.

4.3.2. Qualité de l’air

La pollution de l’air correspond à toute modification de l’atmosphère due à l’introduction de substance dangereuse pour la santé humaine, l’environnement et le patrimoine. Celles-ci résultent à la fois de phénomènes naturels et d’activités humaines diverses.

En absence de données sur la qualité de l’air des villages concernés par l’étude, des observations ont pu être faites, révélant ainsi que l’air ne serait pas pollué, en dehors du soulèvement de poussières surtout en saison sèche au niveau des pistes en terre pratiquées par certains véhicules et engins (photo 9) ou de la fumée des bois de chauffe utilisés surtout par la plupart des ménages de la zone d’étude.

Photo 9 : Vue d’une piste en terre au niveau de la traversée du village Akamsi (Source : BNETD, 2019)

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4.3.3. Bruits et vibrations

Des observations ont pu être faites pendant les investigations de terrain, en l’absence de données sur l’état acoustique des villages de la zone d’étude. Ces observations ont porté sur la reconnaissance des sources de bruits, des facteurs affectant la propagation du bruit et des différentes activités, entre autres.

L’on a pu relever ainsi que le niveau de bruit y est assez faible dans l’ensemble. Les bruits enregistrés proviennent essentiellement du passage des véhicules, des buvettes et bars.

4.3.4. Relief et paysage

La zone d’étude, comme l’ensemble des plateaux du Nord du pays, est caractérisée par des altitudes oscillant de 500 à 800 m. Il s’agit d’une surface d’aplanissement élevée dont la monotonie est rompue par des vallées encaissées et des collines convexes. Des inselbergs, comme le Mont Koum près d’Oyem sont des buttes – témoins de l’ancienne surface du plateau située à plus de 600 m d’altitude. Les vallées étroites coulent à des altitudes variant autour de 550 m.

Le paysage de la zone d’étude est de type rural (photos 10 et 11).

Photo 10 : Vue du relief et du paysage au niveau du Photo 11 : Vue du relief et du paysage au niveau du village Akoum Essakorane village Nkoum Edoum (Source : BNETD, 2019) (Source : BNETD, 2019)

4.3.5. Sols

La zone d’étude est façonnée dans le socle archéen du Nord du Gabon résultant d’un magmatisme précoce. Il est composé de gneiss andarbitiques et gneiss à pyroxène. Alors que les gneiss à pyroxène sont rencontrés dans la moitié amont de la vallée, les gneiss andarbitiques s’observent dans la partie aval de la vallée. Au niveau de l’embouchure de la Mvezè, de sa confluence avec la rivière Kyè, le socle est composé d’orthogneiss indifférenciés.

Les sols appartiennent à la classe des sols ferrallitiques typiques (jaunes, indurés, hydromorphes, localement appauvris) au niveau des collines convexes d’une part ; et de la classe des sols hydromorphes (moyennement ou peu organiques et à gley) dans le fond des vallées étroites, d’autre part. Ces sols ferrallitiques sont des ortho-apexols sur structichron et gravolite – pétrostérite et des brachy-apexols sur gravolite ; et les sols hydromorphes correspondent au gley d’ensemble à accumulation variable de matière organique.

La faible fertilité représente l’une des principales contraintes de ces sols utilisés par les villageois pour les cultures vivrières et arbustives. Ces sols demeurent inutilisables par l’agriculture moderne.

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4.3.6. Ressources en eau

La zone d’étude est drainée par le réseau hydrographique de la Mveze, plus important cours d’eau de la région qui nait à 15 km environ au Sud-Sud-Est de Bitam et se jette dans la rivière Kyè, près du village Meyo Kyé situé à 21 km environ au Nord-Ouest de Bitam. La Mveze qui parcourt une distance totale de 36 km, collecte les eaux pluviales précipitées dans un bassin versant couvrant une surface de 295 km² environ.

Le système hydrographique de la Mvezè est très dense. Il comprend de nombreux sous bassin versants dont les principaux sont :

- sur la rive gauche : Ndazou (31 km² de surface pour 10 km de long), Binene (22 km² de surface pour 10,5 km de long) et Méme (19 km² de surface pour 10 km de long) ; - sur la rive droite : Mongomo (40 km² de surface pour 12 km de long), Ntan (17 km² de surface drainée pour 9 km de long) et Mengang (14 km² de surface drainée sur 7 km de long).

Le tracé des lignes électriques ne traverse aucun véritable cours d’eau.

4.4. Milieu biologique

4.4.1. Végétation et flore

Les forêts denses humides représentent les seules formations végétales dominantes dans le Nord du Gabon. Sans okoumé, ce sont des forêts plus diversifiées où abondent des espèces comme l’Ako (Antiaris toxicaria Lesch), le Limba (Terminalia superba), le Limbali (Gilbertiodendron dewevrei), l’Ayous (Triplochiton scleroxylon), le Wengé (Millettia laurentii), le Moabi (Baillonella toxisperma), le Dabéma (Piptadeniastrum africanum), etc.

Les forêts marécageuses ou inondées sont peu étendues localisées dans les fonds plats de vallées De même, les savanes occupent très localement les sommets de quelques collines à pentes abruptes.

Au niveau de la zone d’étude, les forêts denses humides sont transformées en jachères et cultures (photos 12 et 13). Le parasolier est l’espèce la plus répandue dans les jachères qui comptent encore quelques espèces naturelles comme l’Andok (Irvingia gabonensis), l’Ehoumeu, l’Alep (Pinus halepensis) ou le Dabéma (Piptadeniastrum africanum) qui ne sont pas abattues lors des défrichements de l’agriculture villageoise.

Photo 12 : Vue d’une forêt secondaire au niveau du Photo 13 : Vue d’une forêt secondaire au niveau du village Mekomo Esseng village Mfeoumou Efak (Source : BNETD, 2019) (Source : BNETD, 2019)

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4.4.2. Faune

La zone d’étude regorge d’une exceptionnelle diversité biologique dont les Bégonia. En effet, sur les 121 espèces retrouvées en Afrique, le Gabon en compte 50, dont 16 dans le Parc National des Monts de Cristal au niveau de la Province du Woleu-Ntem. Sous cette végétation exubérante, on retrouve une faune riche et très variée, surtout dans le Parc National de Minkébé qui dispose d’une grande population d’éléphants (Loxodonta africana) et qui présente la particularité d’être l’un des massifs forestiers les plus intacts au monde. On y trouve seize (16) espèces de primates dont le gorille (Gorilla beringei), le chimpanzé (Pan troglodytes), le colobus noir (Colobus guereza) et le mandrill (Mandrillus sphinx), et une forte densité d’éléphants avec environ 30 000 individus.

4.5. Milieu humain

L’objectif de cette partie est de présenter une analyse détaillée de l’environnement socio-économique de la zone d’étude (zones d’influence indirecte et directe). Pour rappel, la zone d’influence indirecte est constituée par la Province du Woleu-Ntem et les Départements du Woleu et du Ntem, avec les localités traversées par les lignes électriques envisagées. La zone d’influence directe est constituée par les emprises mêmes des lignes HTA/BT à construire et toutes les zones d’emprunts et de dépôts à exploiter pendant la mise en œuvre du sous- projet.

Les méthodes suivantes ont été utilisées pour la collecte des données :

- examen des données de base existantes dans la bibliographie ou fournies par les administrations déconcentrées (cartes, études /rapports existants sur les études de développement local du Woleu- Ntem) ; - visite de sites pour recueillir les données existantes et faire des analyses à partir d’une enquête socio- économique ; - consultation des différentes parties intéressées par le sous-projet : information et recueil des avis sur le sous-projet et ses différentes composantes et préoccupations des responsables, des autorités administratives des départements du Woleu et du Ntem.

4.5.1. Province du Woleu-Ntem

La délimitation de la province, décidée à la veille de noël 1887 par un traité signé entre l’Allemagne et la France, s’était en effet concrétisée en 1900 sur le terrain.

La région du Woleu-Ntem fut officiellement créée en 1907. C’est le premier administrateur colonial, Weber, qui créa les postes de Bitam, Oyem, et Minvoul dans le but de rendre la présence française effective.

La Province du Woleu-Ntem est située au nord du Gabon, en Afrique centrale. D’une étendue de 38 465 km2, soit 14,4% du territoire national, elle est limitée à l’ouest par la Guinée-Equatoriale, au nord par le Cameroun, à l’est par le Congo Brazzaville, au Sud par les provinces du Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo et de l’Estuaire.

La pénétration coloniale s'est faite de manière indirecte à Bitam. En effet, partis d'Ambam, les Allemands visitent le nord du Woleu-Ntem vers 1887 et s'y installent en 1902 pour mener des activités commerciales. La fondation de Bitam remonterait à cette époque, car en 1910, lors de la création de l'A.E.F., la localité était déjà une ville frontalière, avec le Cameroun sous protectorat allemand et la Guinée Equatoriale à l'époque, Guinée Espagnole (Nguema Engo, 2007 : 124).

La Province du Woleu-Ntem est la seule province du Gabon quasi mono-ethnique, car la majorité de ses habitants est fang, en dehors de quelques groupes de pygmées (Bekui) et de la communauté Haoussa, ultra

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minoritaire venue du Cameroun. elle s’intègre progressivement dans tous les départements de la province et parle parfaitement la langue des autochtones.

Selon la Loi N° 14/96 du 15 avril 1996 portant réorganisation territoriale de la République Gabonaise, l’organisation territoriale du Gabon s’articule autour des circonscriptions que sont :

- la province ; - le département ; - le district ; - le canton ; - le regroupement de village ; - le village.

La province est l’unité administrative délimitée dans le territoire et désignée par un nom. Elle est administrée par un gouverneur dont les attributions sont définies par le décret n°00724/PR/MI du 29 juillet 1998.

Le département est une subdivision administrative et géographique de la province. Il est dirigé par un Préfet. La Province du Woleu-Ntem se subdivise en cinq (05) départements (tableau III). Ce sont :

- le Woleu ; - le Ntem ; - l’ ; - le Haut- ; - le Haut-Ntem.

Tableau V : Organisation administrative du Woleu-Ntem (Source : Situation socio-économique. Woleu-Ntem, 2012)

NOMBRE DE NOMBRE DE DÉPARTEMENTS CHEFS-LIEUX DISTRICTS CANTONS VILLAGES Woleu Oyem --- 5 235 Ntem Bitam Meyo-Kyè, Bikondom 4 115 Okano Medouneu Sam 2 32 Haut-Komo Minvoul Bolossoville 3 85 Haut-Ntem Mindzic --- 1 24

Le tableau IV présente la répartition administrative de la Province du Woleu-Ntem, sur la base des villages visités.

Tableau VI : Répartition administrative de la Province du Woleu-Ntem (Source : BNETD, 2019)

DÉPARTEMENTS CHEFS-LIEUX CANTONS VILLAGES Ntem Bitam Ntem1 Ewoung Doumassi Ntem Bitam Mveze Akam-Si Ntem Bitam Mveze Akoum Essandone Ntem Bitam Mveze Alene Efoulane Woleu Oyem Kyé Assock Medzeng Ntem Bitam Mveze Bikass Ntem Bitam Mveze Ebang Essandone

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Ntem Bitam Ntem1 Eboro Ntem Bitam Ntem1 Engo Ntem Bitam Ntem1 Eweme Ntem Bitam Ntem1 Ma'ameni Ntem Bitam Mveze Mekomo Esseng Ntem Bitam Mveze Mekomo Essandone Ntem Bitam Ntem1 Melep Ntem Bitam Mveze Meyo Kyé Ntem Bitam Ntem1 Mimbang Effack Ntem Bitam Mveze Nfoumou Effack Ntem Bitam Ntem Nkol Mengoua Ntem Bitam Mveze Nkoum Edoum Ntem Bitam Mveze Ebang Essandone Ntem Bitam Mveze Oveng Essandone

Au niveau politique, la commune et le département sont administrés respectivement par un conseil municipal et par un conseil départemental élu pour un mandat de cinq ans. Ces conseils sont des instances de gouvernance des collectivités locales au niveau desquels s’opère la politique de décentralisation de l’Etat. L’Etat délègue des pouvoirs de décision, des compétences et « des moyens » aux autorités déconcentrées.

A un échelon inférieur, le chef de canton, nommé par le gouverneur, dirige le canton qui est constitué des regroupements de villages. Ces regroupements de villages sont quant à eux sous l’autorité du chef de regroupement qui est comme le chef de village nommé par le préfet du département. Ces deux derniers incarnent l’autorité administrative dans les villages et regroupements de villages.

Les différentes unités administratives dans l’ordre hiérarchique se présentent tel qu’il suit :

• La Commune C’est une collectivité locale de droit public regroupant les habitants d’une agglomération urbanisée liés par des intérêts socio-économiques. Elle est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Les communes de grande taille sont subdivisées en arrondissements.

• Le Département Circonscription administrative subdivisée en districts, cantons, regroupements de villages et villages, le département est une collectivité territoriale de droit public dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

• Le District C’est une circonscription administrative subdivisée en cantons, regroupements de villages et villages.

• La Province La province est une circonscription administrative subdivisée en départements, districts, cantons, regroupements de villages et villages.

• Le Regroupement de villages

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C’est une entité administrative constituée d’au moins deux villages, c’est-à-dire d’au moins deux cellules administratives de base. Les villages sont des localités rurales dont les habitants, en majorité, exercent dans le secteur agricole.

4.5.2. Villages concernés par le sous-projet

4.5.2.1. Organisation sociale

Deux types d’organisation sociale coexistent dans la zone d’étude : une organisation sociale moderne apparente et une organisation sociale traditionnelle lignagère de fait. En effet, tous les villages obéissent à une organisation sociale légale moderne.

Ainsi, chaque village est dirigé par un chef administratif nommé par le Préfet du département : le chef du village.

Le chef de village est un auxiliaire de commandement qui représente l’autorité administrative donc l’Etat et ses démembrements. Il a une autorité légale. Il est le représentant officiel du village dans ses relations avec l’extérieur administratif, notamment l’Etat.

C’est le chef du village qui « devrait » gérer les conflits et litiges au niveau du village. Les litiges qui excédent ses compétences sont transmis au chef de regroupement puis au chef de Canton pour finir au tribunal si les solutions ne sont pas trouvées au niveau cantonal, seuls les meurtres n’obéissent pas à cette hiérarchisation.

Dans les départements du Woleu et du Ntem, les chefs sont des descendants des lignages fondateurs des villages. Il semble donc que les chefs de villages disposent d’un réel pouvoir et d’une certaine légitimité au sein de la communauté pour régler les conflits internes au village.

4.5.2.2. Démographie

La ville de Bitam abrite plusieurs nationalités. En effet, les étrangers vivant à Bitam, se recrutent parmi les Togolais, les Burkinabé, les Sénégalais, les Tchadiens, les Maliens, les Mauritaniens, les Marocains, les Ghanéens. Les Equato-guinéens et les Camerounais ne sont pas absents. La présence plus ou moins forte de ces nationalités est assortie d'une spécialisation sectorielle assez rigide. Les Camerounais, les Equato-guinéens et les Sénégalais sont les nationalités les plus représentatives. (Nguema Engo, 2007 : 126).

Tableau VII : Populations urbaines et rurales des départements du Woleu-Ntem en 2013 (Source : Recensement de la Population et de l’Habitat, 2013)

POPULATIONS DÉPARTEMENTS FEMMES HOMMES TOTAL Woleu 37251 37152 74403 Ntem 25240 24472 49712

N’ayant pas de données officielles actualisées, le recensement de 2013 reste la seule référence sur les données démographiques de la région. Donc, nous n’avons aucune donnée officielle sur les démographies des villes des départements étudiés.

Dans le cadre de cette étude, nous avons établi les tableaux d’effectifs des populations sur la base des informations recueillies sur le terrain, sans avoir la possibilité de pouvoir les confronter à d’autres sources.

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Tableau VIII : Estimation des effectifs des populations des départements de la zone d’étude (Source : BNETD, 2019)

NOMBRE EFFECTIFS DES POPULATIONS EXPATRIÉES VILLAGES DE CLANS REPRÉSENTÉES POPULATIONS PRÉSENTES MÉNAGES Camerounais, équato- Ewoung Doumassi 1000 100 Essabeign, Effack guinéens, ivoiriens, burkinabé Akam Si 200 40 Esseng, essabeign, Effack Camerounais, nigérians Akoum Essakorane 200 23 Essakorane Alene Efoulane 500 100 Effack, Nkodjeign, Essangui Burkinabé, maliens, tchadiens, ivoiriens, Assock Medzeng 220 26 Essangui, Yengui camerounais, équato- guinéens Bikass 500 70 Effack, Nkodjeign Ebang Essandone 100 20 Essandone, Essamekou Camerounais Camerounais, équato- Eboro 300 80 Essandone, Effack guinéens, centrafricains, ghanéens, camerounais Engo 240 160 Effack Camerounais Camerounais, équato- Eweme 400 50 Effack, Essabeign guinéens Ma'ameni 400 80 Essabeign, Essatouk, Ekodjeign Mekomo Esseng 1000 150 Esseng, Essandone Esseng, Essametouk, Burkinabé, maliens, Mekomo Essandone 200 91 Essandone camerounais Camerounais, équato- Melep 150 40 Essabeign guinéens Camerounais, équato- Meyo Kye 632 Effack, Essabeign guinéens Camerounais, équato- Mimbang Effack 400 80 Effack guinéens, tchadiens Nfoumou Effack 200 50 Effack Camerounais, togolais, Nkol Mengoua 500 155 Essabeign, essatouk burkinabè, malien, équato- guinéens Esseng, effack, Essametock, Maliens, camerounais, Nkoum Edoum 80 60 essangui, Essabeign tchadiens. Ebang Essandone 200 50 Essandone Camerounais, malien, Oveng Essandone 400 100 Essandone équato-guinéens

Dans l’ensemble les populations de la zone d’étude oscillent entre 100 et 1000 personnes. Cette démographie impacte le dynamisme des villages. On ne peut pas considérer qu’il y a des petits villages, si on compare à la moyenne des villages dans l’ensemble du Gabon. La population est entièrement établie sur les voies de communication, de part et d’autre de la route.

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4.5.2.3. Habitat

Dans la province, les questions liées à l’habitat sont traitées par la Direction Provinciale de l’Habitat, de l’urbanisme et du cadastre, dont l’activité principale reste la régularisation foncière ou le règlement de nombreux litiges.

L’ensemble des villages se caractérise par un habitat regroupé, organisé de part et d’autre de la route. La plupart des habitations sont pour la plupart en matériaux durables (briques de terre, parpaings, ciment) et d’autres en bois scié avec des toitures de tôles ondulées.

4.5.2.4. Infrastructures scolaires

En son Article 8, la Constitution stipule que « l’Etat garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, la formation professionnelle et à la culture ». Outre la constitution, plusieurs autres lois encadrent le développement du système éducatif.

Dans le cas des villages visités, certains ne disposent pas d’écoles. Les enfants vont dans les villages environnants disposant d’infrastructures scolaires. La grande majorité des infrastructures scolaires est en état de délabrement avancé.

Tableau IX : Structures éducatives du Woleu-Ntem (Source : BNETD, 2019)

DEPARTEMENT PUBLIC CONFESSIONNEL LAÏC TOTAL Ntem 10 1 2 13 Woleu 1 1 Total 14

Tableau X : Situation des infrastructures scolaires de la zone d’étude (Source : BNETD, 2019)

PRÉSENCE NATURE DU VILLAGES EFFECTIFS D’UNE ÉCOLE FONCTIONNEMENT Akam Si oui Fonctionnelle 12 élèves Akoum Essakorane oui Fonctionnelle ------Alene Efoulane oui Fonctionnelle 10 Assock Medzeng oui fonctionnelle 51 Bikass oui Fonctionnelle 60 Eboro oui Fonctionnelle 75 Ma'Ameni oui Fonctionnelle 147 Mekomo Esseng oui Fonctionnelle 30 Mekomo Essandone oui Fonctionnelle 40

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Melep Oui Fonctionnelle 70 Meyo Kye Oui Fonctionnelle 96 Mimbang Effack Oui Fonctionnelle 52 Nkol Mengoua Oui Fonctionnelle 150 Oveng Essandone Oui Fonctionnelle 80

Les instituteurs des écoles publiques rurales sont pris en charge par les Conseils départementaux. Mais, à cause des restrictions budgétaires, ces conseils départementaux n’assument plus toutes charges sur la question de l’éducation. Il y a pénurie de bâtiments, absences prolongées qui ne supportent pas le manque d’électricité. Certains expliquent que le manque d’électricité les empêche de bien travailler tard, le soir ou la nuit, au moment de préparer les cours ou de corriger les copies.

Les parents d’élèves sont parfois obligés d’envoyer leurs enfants à Bitam pour espérer un bon suivi scolaire pour leurs enfants.

4.5.2.5. Infrastructures sanitaires

Les dispensaires, au niveau des villages sont tenus par un agent de santé dont la formation est assurée par l’équipe du centre médical du département. Le dispensaire est l’unité de base du service public. Ill est un bassin de desserte de plusieurs villages et est tenu par un agent de santé.

Les structures de santé du Woleu-Ntem, à l’instar de celles de toutes les autres provinces du pays, sont confrontées à des difficultés d’équipement et d’entretien, rendant toute activité de soin difficile.

Dans les villages du département du Ntem et au village Assock Medzeng, dans le département du Woleu notamment, de nombreux dispensaires sont dans un fort état de vétusté (voir photo 14 ci-dessous), doublé d’une pénurie de médicaments. Cette situation oblige de nombreux patients à traverser la frontière pour se soigner soit en Guinée-Equatoriale ou au Cameroun, où semble-t-il, la prise en charge est plus rapide et sans conditions.

Photo 14 : Vu Générale de l’état du dispensaire d’Assok Medzeng

(Source : BNETD, 2019)

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Tableau XI : Situation des infrastructures sanitaires de la Province du Woleu-Ntem (Source : Direction Régionale de Santé Nord, 2012)

STRUCTURES HAUT- HAUT- WOLEU NTEM OKANO TOTAL SANITAIRES NTEM COMO Centre Hospitalier 1 0 0 0 0 1 Régional Dispensaires 20 15 5 8 7 55 Cases de santé de 7 6 9 3 1 26 village

C’est la ville de Bitam, chef-lieu de Département du Ntem qui concentre toutes les structures et infrastructures sanitaires publiques ou privées de base nécessaires aux soins de première nécessité.

Tableau XII : Situation des infrastructures sanitaires au niveau de certains villages de la zone d’étude (Source : BNETD, 2019)

PRÉSENCE NATURE DU AFFECTIONS VILLAGES D’UN CENTRE FONCTIONNEMENT RÉCURRENTES DE SANTÉ Akoum Essakorane Oui Assock Medzeng Oui Passable Meyo Kyé Oui Passable Nkol Mengoua Oui Passable

4.5.2.6. Emplois

Dans les villages du sous-projet, ce ne sont que les activités agricoles, procurant un peu de revenus à la vente, qui peuvent être retenues Il s’agit des plantations de manioc, de banane, de canne à sucre, principalement. Les jeunes vont donc s’inscrire dans les emplois industriels dans les plantations d’Olam, par exemple.

4.5.2.7. Religions

Traditionnellement, les peuples fangs s’identifient aux rites Mevoug, pour les femmes, Melane, Nguî et Bier’e pour les hommes. Ces rites constituent le patrimoine culturel des peuples du Woleu-Ntem et principalement ceux des départements du Ntem et du Woleu.

Toutefois, même si ces rites semblent avoir pris du recul, au profit des religions occidentales, ils subsistent. C’est ainsi que dans l’ensemble des villages visités, ce sont des temples protestants et les églises catholiques qui sont omniprésentes.

4.5.2.8. Economie

Le Nord-Gabon peut être considéré, d’un point de vue économique, comme une périphérie nationale, en ce sens que ses flux commerciaux sont pour l’essentiel orientés vers les Etats voisins : la Guinée Equatoriale et, surtout, le Cameroun. De fait, si les échanges avec la Guinée Equatoriale n’ont cessé d’exister, c’est le Cameroun qui exerce une véritable emprise socioéconomique sur la province septentrionale du Woleu-Ntem. Il n’est que de visiter les marchés de Bitam et d’Oyem, les deux principales agglomérations du Nord-Gabon.

Cette abondance de produits transitant par le Cameroun, notamment, les groupes électrogènes, les machines à broyer le manioc, les moteurs de voiture, les matériaux de construction, les téléphones portables, l’eau minérale, etc. sur les étals du Woleu-Ntem tient à la conjugaison de deux facteurs : la présence dans ladite

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province d’une assez importante et entreprenante communauté originaire du Cameroun et la compétitivité des produits en provenance de ce même pays (Loungou, 2002 : 21).

Photo 15 : Vue d’une livraison de produits du Photo 16 : Vue de l’achat de carburant à la frontière commerce achetés en Guinée Equatoriale au niveau Gabon (Meyo Kyé) - Guinée Equatoriale du village d’Assok Medzeng (Ebebeyine) (Source : BNETD, 2019) (Source : BNETD, 2019)

4.5.2.9. Agriculture

Essentiellement féminine, la culture vivrière est pénalisée par l’exode rural et le vieillissement des populations dans les villages.

L'agriculture pratiquée par les populations du Woleu-Ntem et notamment dans le département du Ntem et dans le village Assock-Medzeng, dans le Woleu est une activité de subsistance, généralement pratiquée sur brûlis et dont les produits sont en partie commercialisés. D’après les informations recueillies sur le terrain, l’autoconsommation représente un peu plus de 2/3 de la production. Les vivres cultivées sont essentiellement : le manioc (principale culture vivrière), la banane plantain, le taro (qui est souvent intercalé dans les plantations de banane ou de manioc), l’igname, le maïs, le piment, l’ananas, l’arachide et la canne à sucre, etc.

Photo 17 : Vue d’une machine à broyer le manioc au niveau du village d’Oveng Essandone (Source : BNETD, 2019) La culture du café et du cacao a été introduite dans le Woleu-Ntem après la première guerre mondiale, à partir du Sud Cameroun. Elle a bénéficié de l’effet d’entraînement dégagé par l’ensemble des pays limitrophes (Congo, Guinée Equatoriale et Cameroun), producteurs de café et de cacao également. Autrefois fleuron de l’agriculture Woleu-Ntemoise, la culture du café et du cacao est aujourd’hui faible. La faiblesse actuelle de la

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production s’explique par le vieillissement des planteurs et des champs, l’exode rural et l’intéressement à l’hévéaculture.

4.5.2.10. Elevage

L’élevage est pratiqué par les populations rurales, mais l’importance du cheptel est mal appréciée faute de statistiques fiables. L’élevage est composé de bœufs importés du Cameroun et destinés à la boucherie, et de la volaille (poules, canards).

Photo 18 : Vue d’une tentative d’élevage porcin dans le village d’Assok Medzeng (Source : BNETD, 2019)

Le sous-projet de tentative d’élevage porcin à Assock-Medzeng n’a tenu qu’un an (2010-2011), à cause d’un manque de soutien de la part de la direction provinciale de l’agriculture du Woleu-Ntem..

Dans les villages visités, l'élevage apparaît comme une activité marginale. Les moutons et les volailles sont facilement observés dans les villages. Ce sont les produits d’élevage qui sont rarement vendus. Ils peuvent toutefois servir dans les traitements en médecine traditionnelle ou encore pour le troc en cas de manifestations culturelles.

4.5.2.11. Pêche et aquaculture

Bien que ne disposant pas de côte maritime, la province du Woleu-Ntem offre des prédispositions favorables à l’activité de la pêche en raison de nombreux cours d’eau dont elle dispose. la pêche y est effectuée de manière artisanale.

Noms scientifiques des poissons Noms des poissons en langue fang Noms des poissons en français

Malapterurus electricus Agneng Poisson corant

Tilapia Awone Carpe

Parauchenoglanis Mvong

Clarias sp Ngole Silure

Schilbe grenfelli Mvole ou Ossop Yara

Ces poissons sont destinés à la consommation familiale, la plupart du temps. Le surplus est exposé au fumoir, en attentant la possibilité de le vendre sur les marchés à Bitam. Le paradoxe de cette situation est que les restaurants de la ville de Bitam ne servent pas les poissons pêchés dans les eaux des villages alentours. La plupart du temps, les touristes ont droit aux poissons importés.

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4.5.2.12. Eau

Étymologiquement Bitam signifie, ''les puits (d'eau)'', en langue Fang. On considère donc que les puits ne se limitent pas à la périphérie de la ville. C’est toute la zone du Ntem qui se caractérise par les étangs et puits d’eau. D’où la facilité des habitants de se procurer l’eau des étangs pour leurs besoins, malgré l’arrivée des pompes hydrauliques.

Désormais, les eaux de surface et l’hydraulique villageoise constituent les sources d’alimentation en eau dans les villages du sous-projet.

Tableau XIII : Sources d’approvisionnement en eau (Source : BNETD, 2019)

DEPARTEMENTS VILLAGES SOURCES Ntem Ewoung Doumassi Ruisseaux, rivières et puits Ntem Akam Si Rivières et ruisseaux Ntem Akam Essakorane Puits aux alentours du village. Ntem Alene Efoulane Rivières et ruisseaux (Etam) Woleu Assock Medzeng 1 Pompe hydraulique 3 pompes hydrauliques dont 2 sont Ntem Bikass fonctionnelles Ntem Ebang Essandone Hydraulique villageoise Ntem Eboro Puits Ekoko et Zankien Ntem Engo Ruisseaux et puits Ntem Eweme Cours d'eau Ndzomo Ntem Ma'Ameni Rivière Beme Ntem Mekomo Esseng Rivières et ruisseaux Mem et Bom Pompe hydraulique, rivière Kye et Ntem Mekomo Essandone Mveze Ntem Melep 2 pompes hydrauliques Ntem Meyo Kye Rivières Kye et Mveze Ntem Mimbang Effack Puits aux alentours Rivières et ruisseaux Etam Akom, Ntem Nfoumou Effack Etam Koss et Etam Yenvene Ruisseaux, rivières et puits Nda Ntem Nkol Mengoua Melo'o, Otoung Oka'a Ruisseaux, rivières, puits (Mezui, Ntem Ebang Essandone Mveze) Hydraulique villageoise, Ntem Oveng Essandone 3 pompes hydrauliques mais une seule est fonctionnelle.

4.5.2.13. Electricité

En dehors du chef-lieu du Département du Ntem, c’est-à-dire Bitam, et des villages très proches comme Billy et Ewémé dont les villageois se connectent sur le réseau électrique de Bitam, à travers l’achat de câbles et des poteaux en bois. Les autres villages, plus éloignés, ne bénéficient pas du réseau d’électricité.

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Les populations des villages du sous-projet s’éclairent et font fonctionner leurs installations aux groupes électrogènes, pour les nantis. Certaines familles se mettent ensemble pour s’en procurer. Les lampes à pétrole sont réservées aux moins nantis dans les villages visités.

Photo 19 : Vue d’un téléviseur alimenté à partir d’un groupe électrogène au niveau du village d’Oveng Essandone (Source : BNETD, 2019)

4.5.2.14. Transport

Le transport routier est très développé dans les villages du département du Ntem, grâce à une route bien bitumée. Et ce contrairement à celle d’Oyem-Assock Medzeng (village frontalier de Mongomo, en Guinée Equatoriale) qui connait aussi un important trafic, mais qui n’est pas bitumée.

Trajet à partir de Bitam Coût du transport en Francs CFA Billy 400 Ewené 400 Mimbang 400 Nkolayop 500 Akom 500 Ma’Ameni 800 Eboro 1000 Mondial 1500

Photo 20 : Vue d’une route non bitumée au niveau du village d’Assok-Medzeng (Source : BNETD, 2019)

Le secteur du transport est très actif dans les routes du département du Ntem, au point qu’il est considéré comme l’un des secteurs économiques les plus dynamiques au vu de la progression de cette activité. C’est ainsi

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

que le tronçon Bitam-Eboro ou Bitam-Meyo-Kyé bitumé, favorise une circulation confortable dans tout le département du Ntem.

Trajet à partir de Bitam Coût du transport en Francs CFA Meyo-Kye 1500 Alene Efoulane 1500 Mekome Asseng 2000 Akam-Si 2500-3000 Akom 500

4.5.2.15. Communications

La qualité des communications reste appréciable dans l’ensemble et tous les réseaux de communication GSM sont présents dans toute la province du Woleu-Ntem. C’est ainsi que l’ensemble du département de la zone d’étude bénéficie d’au moins un réseau de téléphonie mobile sur les deux en activité au Gabon, y compris ceux des pays frontaliers. Malgré la présence de ces moyens de communication, les villageois se plaignent toujours de ne pas bien suivre les matchs de football. C’est dire que si certaines maisons disposent de groupes électrogènes favorisant des chaînes câblées, ce n’est pas le cas pour le plus grand nombre.

4.6. Enjeux environnementaux et sociaux

L’analyse de l’état initial de l’environnement de la zone d’étude fait ressortir les enjeux environnementaux et sociaux suivants :

- la préservation de la santé des populations des villages ; - l’entretien des installations électriques installées au niveau des villages ; - l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations des villages.

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5. PARTICIPATION ET CONSULTATION PUBLIQUES

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

La consultation publique obéit à la Loi n° 007/2014, relative à la protection de l'environnement en République gabonaise, prise en application des dispositions de l’Article 47 de la Constitution. Celle-ci fixe les dispositions spécifiques applicables à la protection de l’environnement en République Gabonaise. Elle comprend principalement deux phases et des actions préalables. Au niveau des actions préalables, on distingue les séances de travail avec les personnes ressources et les populations affectées par le sous-projet, d’une part, et les réunions d’information des autorités administratives et coutumières, d’autre part.

La présente EIES a été réalisée sur la base de cette approche méthodologique participative qui s'est appuyée sur la consultation et la concertation avec les acteurs sociaux directement concernés par la réalisation du sous- projet.

5.1. Entretiens avec les parties prenantes

Les entretiens avec les parties prenantes ont été réalisés selon une démarche participative, à partir de séances d’information des autorités administratives et politiques de la Province du Woleu-Ntem, sur la période du 21 octobre au 01 novembre 2019, de séances de travail avec les structures techniques concernées par le sous- projet et de séances d’information et de sensibilisation du public au niveau des villages traversés par le sous- projet. Ces différents échanges ont permis de recueillir des informations pertinentes sur la zone du sous-projet et les avis et préoccupations des parties prenantes.

A l’occasion de ces rencontres, toutes les parties prenantes ont été instruites de façon générale sur le sous- projet et ses objectifs, d’une part, et sur la procédure d’EIES, d’autre part. Il a par ailleurs été demandé aux autorités administratives locales leur adhésion et leur participation pour le bon déroulement de l’étude.

Au terme des séances d’information et d’entretien participatif dans les villages bénéficiaires du sous-projet dans la Province du Woleu-Ntem, le résultat des catégories de personnes rencontrées et celui des préoccupations et attentes recueillies sont ci-après présentés. Toutes les personnes rencontrées sont favorables au sous-projet et souhaite sa réalisation effective et rapide, tout en tenant compte de leurs préoccupations et attentes dans le point ci-dessous.

5.2. Principales attentes des parties prenantes

Au nombre de 21, les villages ou groupements de villages visités dans la Province du Woleu-Ntem (Akamsi, Akoum-Essakorane, Alene Efoulane, Assok-Medzeng, Bikass, Ebang Essandone 1, Ebang Essandone 3, Eboro, Engo, Eweme, Ewoung Doumassi, Ma’Ameni, Mekomo Essandone, Mekomo-Esseng, Melep, Meyo Kye, Mfoumou Effack, Mibang Effack, Nkolmengoua, Nkoum Edoum et Oveng Essandone) ont présenté diverses préoccupations et attentes dans le cadre de la réalisation du présent sous-projet. Il s’agit notamment de :

- la réalisation effective et urgente du sous-projet ; - l’électrification des villages avec des équipements adaptés et durables ; - la construction d’établissements scolaires ; - la construction d’établissements sanitaires ; - le bitumage et le reprofilage de certaines voies ; - la mise en œuvre par l’Etat Gabonais de solutions efficaces et durables de lutte contre la destruction des cultures agricoles par les animaux légalement protégés ; - etc.

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5.3. Droit à l’information

En respect à la Norme Environnementale et Sociale N°10 de la Banque mondiale (BM) sur l’Engagement des Parties Prenantes et la Diffusion de l’Information, la CN-TIPPEE est obligée de communiquer suffisamment d’informations sur les risques et effets potentiels du sous-projet dans le cadre de ses consultations en termes claires et simples donc compréhensibles par toutes les parties prenantes.

5.4. Conclusion des consultations

Les consultations publiques révèlent une très forte adhésion des populations bénéficiaires du sous-projet. Autrement dit, le sous-projet de construction de lignes électriques est très apprécié. Toutefois, la grande préoccupation de ces populations reste le démarrage effectif des travaux.

Sur l’ensemble des regroupements de villages et villages du département du Ntem et du village Assog- Medzeng, dans le département du Woleu, les listes de présence font état de 118 personnes présentes lors des discussions dans les villages. La consultation publique tenue à Bitam a permis de rassembler l’ensemble chefs de villages et de regroupements pour un total d’environ soixante-dix personnes à la consultation publique tenue à la salle polyvalente de la mairie de Bitam.

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6. IDENTIFICATION, CARACTERISATION, ANALYSE ET EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS POTENTIELS DU SOUS-PROJET

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Les impacts potentiels générés par le sous-projet sur l'environnement sont pris en compte dans le cadre de la présente étude à travers deux (02) grandes étapes. La première concerne l’identification, la caractérisation et l'analyse des impacts environnementaux et sociaux. La deuxième traite de l'évaluation de l'importance des impacts environnementaux et sociaux identifiés.

6.1. Identification, caractérisation et analyse des impacts

L’identification et l’analyse des impacts se sont effectuées en suivant une méthode basée sur une approche matricielle d’interrelations entre les activités ou composantes du sous-projet (sources d’impact) et les composantes pertinentes de l’environnement (air, sols, eaux, flore, faune, populations, activités économiques, etc.), pendant les phases de préparation/installation, de construction et d’exploitation/entretien.

Après avoir ciblé les différentes activités du sous-projet, il a donc été question d’identifier les impacts probables qu’elles pourraient avoir sur chaque composante des milieux physique, biologique et humain.

Un impact peut être positif ou négatif ; un impact positif engendre une amélioration de la composante du milieu touché par le sous-projet, alors qu’un impact négatif contribue à sa détérioration.

6.1.1. Impacts en phase de préparation/installation

Les principales activités liées à la phase de préparation/installation du sous-projet seront liées à l’installation générale de chantier, avec le transport et la manutention des engins, la machinerie et les équipements, ainsi que la libération et la préparation des emprises.

6.1.1.1. Impacts positifs potentiels en phase de préparation/installation

Les impacts positifs du sous-projet en phase de préparation/installation concerneront uniquement le milieu humain. En effet, le recrutement de la main-d’œuvre locale pour des activités ne nécessitant pas de qualification particulière telles que l’aide au transport de matériel, le débroussaillage et l’enlèvement des ordures, constituera le principal impact positif à ce stade du sous-projet.

6.1.1.2. Impacts négatifs potentiels en phase de préparation/installation

L’augmentation de matières particulaires, les nuisances sonores et vibrations, les risques d’accidents sur les routes constitueront les principaux impacts négatifs potentiels en phase de préparation/installation du sous- projet.

6.1.1.2.1. Augmentation de matières particulaires / Nuisances sonores et vibrations L’installation générale de chantier et la libération et la préparation des emprises provoqueront inévitablement une augmentation de matières particulaires (poussières) dans l’air et des nuisances sonores et vibrations auprès des riverains.

6.1.1.2.2. Risques d’accidents sur les routes Les populations riveraines et les employés des Entreprises chargées d’exécuter les travaux seront sujets à des risques d’accidents sur les routes, pendant le transport et la manutention des engins, de la machinerie et des équipements.

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6.1.1.2.3. Risques d’accidents de travail Des risques d’accidents de travail au sein du personnel des Entreprises chargées d’exécuter les travaux préparatoires existeront au moment de l’installation générale de chantier et de la libération et préparation des emprises. Ces risques seront liés à l’utilisation d’engins et matériels de chantier.

6.1.1.3. Matrice d’identification, de caractérisation et d’analyse des impacts en phase de préparation/installation

Le tableau XII présente la matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels du sous-projet en phase de préparation/installation.

Tableau XIV : Matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels en phase de préparation/installation

ACTIVITÉ(S) SOURCE D’IMPACT COMPOSANTE DU MILIEU CARACTÉRISATION DE L’IMPACT IMPACT(S) POSITIF(S) Installation générale de chantier Libération et préparation des Economie locale Recrutement de la main d’œuvre locale emprises IMPACT(S) NEGATIF(S) Installation générale de chantier Augmentation de matières particulaires Air Libération et préparation des (poussières) emprises Installation générale de chantier Libération et préparation des Etat acoustique Nuisances sonores emprises Installation générale de chantier Sécurité et santé Risques d’accidents sur les routes Installation générale de chantier Libération et préparation des Sécurité et santé Risques d’accidents de travail emprises

6.1.2. Impacts potentiels en phase de construction

La phase de construction aura pour principales activités l’aménagement du couloir de lignes, l’excavation des tranchées pour câbles souterrains, les fouilles de terrains, la pose des poteaux en béton armé, le déroulage des câbles aériens et souterrains, la pose des isolateurs et la mise à la terre des transformateurs.

6.1.2.1. Impacts positifs potentiels en phase de construction

Les impacts positifs potentiels en phase de construction porteront sur l’animation de la vie sociale, les opportunités pour le genre, les opportunités d’affaires pour les opérateurs économiques privés, le recrutement de la main d’œuvre locale, la création d’emplois temporaires et le développement d’activités génératrices de revenus. Ils ne concerneront ainsi que l’environnement humain.

6.1.2.1.1. Animation de la vie sociale Le déploiement sur les sites du sous-projet du personnel des Entreprises chargées d’exécuter les travaux et l’arrivée éventuelle de populations étrangères aux sites en quête d’emplois ou d’opportunités d’affaires,

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constitueront un apport humain significatif qui affectera positivement l’équilibre social, si des dispositions sont prises pour faciliter une bonne cohabitation.

Cette présence contribuera à l’animation de la vie sociale des villages concernés par le sous-projet et se traduira par un développement des relations interpersonnelles, aussi bien affectives qu’économiques, à partir de la mise en contact directe des populations locales et étrangères et des employés.

6.1.2.1.2. Opportunités pour le genre La mise en œuvre du sous-projet favorisera des opportunités pour le genre, dans ce sens que les travaux de transformation agricole (tubercules en bâtons de manioc, l’arachide et le concombre en pate, etc.) ne seront plus exclusivement réservés aux femmes. En effet, les tâches manuelles jusque-là réservées aux femmes dans le cadre traditionnel pourront désormais être exercées par les deux sexes d’autant qu’à la faveur de l’électricité et d’acquisition de machines de transformation de produits agricoles, les comportements pourront être modifiés et les hommes seraient désormais disposer à exercer ces différentes activités de transformation agricole

Les femmes représentent une bonne partie de la population des zones d’insertion du sous-projet. Les femmes au foyer se consacrent généralement aux tâches ménagères, et ce sont les mêmes qui s’adonnent au commerce de produits divers. C’est le constat qui ressort des discussions avec les populations de la zone du sous-projet.

Il est important que le sous-projet optimise les impacts positifs les concernant. En effet, la phase de construction va générer des opportunités d’emplois directs et indirects pour ces femmes.

Les emplois directs seront, par exemple, relatifs aux équipes d’entretien et aux postes de chantier ne faisant pas appel à la force et au portage d’objets lourds. Les emplois indirects qui seront générés porteront principalement sur les petits commerces à proximité du chantier.

En outre, le recrutement des travailleurs locaux devra être ouvert de façon identique aux hommes et aux femmes Les femmes devront, au même titre que les hommes, pouvoir bénéficier de formations qualifiantes dans le cadre du sous-projet.

6.1.2.1.3. Opportunités d’affaires pour les opérateurs économiques locaux Les investissements prévus prennent en compte les achats de matériaux de construction et des équipements à installer, ainsi que les opérations de construction de certains ouvrages et d’installation d’équipements. Ainsi, le démarrage du sous-projet demeure une opportunité d’affaires pour les entreprises privées exerçant dans les domaines concernés.

6.1.2.1.4. Renforcement de capacité des acteurs Il s’agira de mettre en œuvre un plan de formation des élus locaux et des autres parties prenantes, mais pour les entreprises de construction, d’approfondir son expertise en matière de construction de lignes électriques et autres ouvrages annexes.

6.1.2.1.5. Recrutement de la main d’œuvre locale Les activités liées à la phase de construction du sous-sous-projet ne nécessitant pas de qualification particulière telles que le débroussaillage, l’enlèvement des ordures, le nettoyage et le gardiennage devraient donner lieu au recrutement d’une main d’œuvre au niveau de la population active des villages bénéficiaires du sous-sous- projet (jeunes hommes et jeunes femmes).

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6.1.2.1.6. Création d’emplois temporaires Les travaux de construction seront source de création de quelques emplois directs et indirects dans la zone du sous-sous-projet, car ils nécessiteront l'emploi de main d'œuvre en recourant à la méthode HIMO. Ainsi, le sous-projet va créer des emplois à plusieurs niveaux dont le nombre et les qualifications seront fixés par l’Entreprise de construction en fonction de ses besoins pendant les travaux.

6.1.2.1.7. Développement d’activités génératrices de revenus L’on pourrait noter le développement des activités génératrices de revenus, avec l'installation de petits commerces (vente de nourriture et de biens de consommations divers) par les femmes par exemple, à proximité des chantiers, pour satisfaire les besoins du personnel des Entreprises.

Aussi, une partie du personnel pourrait séjourner dans les villages. Cette situation entraînera probablement une augmentation relative du chiffre d’affaires des propriétaires de maisons à louer.

6.1.2.2. Impacts négatifs potentiels en phase de construction

L’altération de la qualité de l’air, les nuisances sonores, la modification de la structure et de la texture des sols, la modification du paysage environnant, les risques de pollution des sols et des eaux, les risques de perturbations des modes de vie locaux, les risques de transmission de maladies, les risques d’accidents de travail, les risques de dégradation du cadre de vie et les risques d’atteinte à des biens archéologiques et/ou culturels constitueront les principaux impacts négatifs en phase de travaux du Sous-Sous-projet.

6.1.2.2.1. Altération de la qualité de l’air Les émissions atmosphériques seront liées aux échappements résultant de la combustion du gasoil utilisé par les véhicules et les équipements de chantier et au transport des matériaux dédiés à la construction.

L’on notera que dans ces cas, les quantités de gaz et surtout de poussières libérées seront plus élevées que celles observées au cours de la phase de préparation/installation.

Cela dit, la population riveraine de chaque chantier, pourrait se voir sujette à quelques nuisances olfactives.

6.1.2.2.2. Nuisances sonores Le déplacement des engins sur les sites et en dehors sera consécutif à l’opération de ravitaillement au cours des voyages fréquents qui permettront d’acheminer le matériel vers les sites.

Le personnel des Entreprises sur sites et la population riveraine seront ainsi confrontés à des nuisances sonores. Ces nuisances devraient avoir une importance significative comparée à celle observée en phase de préparation/installation.

6.1.2.2.3. Modification du paysage Les travaux de construction entraîneront une modification des vues habituelles au niveau du paysage de la zone d’insertion du sous-projet, surtout avec la présence des matériels et engins de l’Entreprise chargée d’exécuter les travaux.

6.1.2.2.4. Modification de la structure et de la texture des sols Pendant les travaux de construction, les sols seront découverts et remaniés ; ce qui serait à l’origine de la modification de la structure et de la texture de ces sols entraînant une perturbation du système de drainage naturel des eaux pluviales et une fragilisation des sols.

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6.1.2.2.5. Risques de pollution des sols et des eaux Des risques de pollution des sols, des eaux de surface et des eaux souterraines existeront pendant les travaux, au cas où les huiles et carburants des engins utilisés y sont accidentellement déversés ou en cas de mauvaise gestion des déchets de chantier produits sur les sites d’opérations. On pourra également noter l’ensablement des cours d’eaux dans les bas-fonds et l’augmentation de la turbidité des eaux de surface suite à l’érosion des sols.

6.1.2.2.6. Risques de chasse illégale La proximité de forêts (même secondaires) le long des itinéraires prévus pour l’implantation des lignes électriques, pourrait inciter les travailleurs en phase de construction à des pratiques de chasse. Il convient de prendre des mesures appropriées pour éviter cette forme de braconnage.

6.1.2.2.7. Risques de perturbation des modes de vie locaux Si aucune disposition n’est prise pour faciliter une bonne cohabitation, les relations entre les travailleurs du chantier et les populations locales pourront engendrer des désagréments et des conflits, en intervenant sur les modes de vie locaux (alcool, stupéfiants, prostitution, violences, etc.). Ceci constitue un risque de troubles sociaux au niveau des villages et des quartiers, surtout de Bitam.

6.1.2.2.8. Risques de transmission de maladies ou d’augmentation de la prévalence du VIH/Sida et grossesses précoces La présence dans les villages des employés des Entreprises dont le pouvoir d’achat sera relativement élevé, pourrait contribuer à faciliter la multiplication des rapports sexuels non protégés et entraîner la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH-SIDA, ainsi que celle de grossesses non désirées qui déstabilisent les jeunes filles et grossesses précoces. . Il faut également noter la possibilité de transmission d’autres maladies contagieuses telles que la tuberculose, etc.

6.1.2.2.9. Risque d’abus sexuels sur les personnes vulnérables (filles mineures, jeunes filles mères) L’arrivée de la main d’œuvre « étrangère » et d’un pouvoir d’achat élevé peut constituer un risque pour les personnes vulnérables ou en situation de vulnérabilité en termes d’abus sexuels sur des filles mineures et les jeunes filles mères. Des dispositions doivent être prises en termes sensibilisations et d’éducation en faveur de ces personnes vulnérables.

6.1.2.2.10. Risque de survenance des violences basées sur le genre Les femmes et les hommes auront à interagir au quotidien dans les différentes phases du sous-projet (rapports sociaux de sexe). Ce qui peut engendrer des conflits et déboucher sur des risques de survenance de violences sexo-spécifiques ou violences basées sur le genre.

La survenance des cas d’agressions sexuelles ou viols est aussi à envisager. Des dispositions doivent être prises en vue de sensibiliser les travailleurs et les populations sur la question, et prévoir un dispositif efficace de gestion de survenance des cas.

6.1.2.2.11. Risque de dépravation des mœurs Le brassage entre la main d’œuvre et les populations hôtes peut accroitre le commerce sexuel dans certaines localités.

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6.1.2.2.12. Risques d’accidents de travail Des risques d’accidents de travail au sein du personnel des Entreprises de construction pourront survenir pendant la réalisation des travaux de construction. Il s’agira, par exemple, de blessures liées à l’utilisation des engins et matériels de chantier et à une éventuelle imperfection technique des ouvrages réalisés, pouvant survenir à l’issue d’écrasements, de chocs, de gestes répétitifs, de mauvaises postures, etc. Des chutes de personnes ou d’objets pourraient être occasionnées lors des travaux en hauteur.

Les bruits des engins lourds au cours des travaux de construction seront des sources de nuisances sonores. Une exposition aux bruits sur une période relativement longue pourrait provoquer des troubles auditifs au sein des employés des chantiers des Entreprises.

Il existera également des risques d’accidents au niveau des populations riveraines. Ces accidents seront surtout liés au déplacement des engins sur les chantiers et aux alentours.

6.1.2.2.13. Risques de dégradation du cadre de vie Le cadre de vie au niveau des villages se verrait dégradé par les déchets produits sur les chantiers, en cas de mauvaise gestion de ceux-ci, étant donné que les activités qui y seront réalisées constitueront une source de production de déchets.

6.1.2.2.14. Risques d’atteinte à des biens archéologiques et/ou culturels Les activités des chantiers sont susceptibles d’atteinte à des biens archéologiques et/ou culturels non encore identifiés à ce jour au niveau des sites d’opérations. Effectivement, des vestiges qui n’ont pas pu être inventoriés au cours des investigations préliminaires sont susceptibles d’être découverts lors des fouilles et des fondations.

6.1.2.3. Matrice d’identification, de caractérisation et d’analyse des impacts en phase de construction

Le tableau XIII présente la matrice d’identification, de caractérisation et d’analyse des impacts potentiels du sous-projet en phase de construction.

Tableau XV : Matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels en phase de construction

ACTIVITÉ(S) SOURCE D’IMPACT COMPOSANTE DU MILIEU CARACTÉRISATION DE L’IMPACT IMPACT(S) POSITIF(S) Animation de la vie sociale, avec Travaux de construction Vie sociale développement de relations interpersonnelles Opportunités pour le genre (Renforcement du pouvoir économique des femmes à travers Travaux de construction Genre des AGR.)

Opportunités d’affaires pour les opérateurs Travaux de construction Economie économiques privés Renforcement des capacités des acteurs, dont Travaux de construction Economie celles de l’Entreprise de construction Travaux de construction Economie locale Recrutement de la main d’œuvre locale Travaux de construction Economie locale Création d’emplois temporaires

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Développement d’activités génératrices de Travaux de construction Economie locale revenus IMPACT(S) NEGATIF(S) Altération de la qualité de l’air, Travaux de construction Air Nuisances olfactives

Travaux de construction Etat acoustique Nuisances sonores Modification de la structure et de la texture Travaux de construction Sols des sols Travaux de construction Sols Risques de pollution des sols Travaux de construction Eaux de surface Risques de pollution des eaux de surface Travaux de construction Eaux souterraines Risques de pollution des eaux souterraines Travaux de construction Faune Risques de chasse illégale Risques de perturbations des modes de vie locaux Risque de survenance de violences basees sur Travaux de construction Vie sociale le genre Risque d’abus et d’exploitation sexuelle Risque de prostitution Risques de dépravation des meours Risques de transmission de maladies Travaux de construction Santé Risque d’accroissement de la prévalence des grossesses et du VIH/Sida dans les localités Travaux de construction Sécurité et santé Risques d’accidents de travail Travaux de construction Cadre de vie Risques de dégradation du cadre de vie Risques d’atteinte à des biens archéologiques Travaux de construction Patrimoine culturel et/ou culturels

6.1.3. Impacts potentiels en phase d’exploitation/entretien

La phase d’exploitation/entretien concernera l’exploitation des installations réalisées dans le cadre du sous- sous-projet et les opérations de réparations et d’entretiens périodiques.

6.1.3.1. Impacts positifs potentiels en phase d’exploitation/entretien

Comme impacts positifs potentiels en phase d’exploitation/entretien, l’on pourra relever les opportunités d’emplois et pour le genre, la réduction des déséquilibres sociaux et de l’insécurité, l’amélioration du niveau d’insertion des fonctionnaires de l’Etat et la réduction de l’exode rural.

6.1.3.1.1. Opportunités d’emplois et rrenforcement du pouvoir économique des femmes

Les réparations et entretiens périodiques des différents ouvrages contribueront à la création d’emplois stables. En effet, il pourrait être question de recrutement d’une main d’œuvre gabonaise, surtout pour les jeunes filles et femmes des villages concernés par le sous-projet et de leurs environs. Ces emplois pourraient porter sur des

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

postes de nettoyage, de gardiennage, etc. Cela va non seulement réduire le nombre de chômeurs d’une certaine manière, mais également procurer des revenus stables aux familles de ces employés.

Alléger la tâche aux femmes qui confectionnent le manioc et qui faute d’électricité pour utiliser les moulins à broyer n’ont pas autres alternatives que de le piler ou le râper (localité de Mbong-Eté, Anizock…). Le sous- projet aura pour impact positif non seulement de réduire la charge de travail mais également accroître leur production.

6.1.3.1.2. Réduction des déséquilibres sociaux

La réalisation du sous-projet aura pour avantage de contribuer au bien-être social des populations locales et à la réduction des déséquilibres sociaux et de l’insécurité au niveau même des départements et de la province, grâce à une offre d’électricité élargie à tous.

6.1.3.1.3. Amélioration du niveau d’insertion des fonctionnaires de l’Etat

L’approvisionnement régulier en électricité des villages permettra de maintenir les fonctionnaires de l’Etat (enseignants, infirmiers, sages-femmes, etc.) en poste au niveau des localités rurales.

6.1.3.1.4. Réduction de l’exode rural

L’on notera une réduction progressive de l’exode rural, avec le fait que les jeunes des villages auraient accès à de l’électricité pouvant leur permettre non seulement de vaquer à leurs activités quotidiennes sainement, mais en plus de prendre des initiatives allant dans le sens du développement de leurs localités.

6.1.3.2. Impacts négatifs potentiels en phase d’exploitation/entretien

Le sous-sous-projet, dans sa phase d’exploitation/entretien, aura pour principal impact négatif potentiels des risques d’électrisation et d’électrocution et/ou d’incendies. En effet, les lignes électriques et autres ouvrages connexes pourraient faire l’objet de détérioration volontaire (actes de sabotage) ou involontaire (défaillance technique). Cette situation impactera fortement la santé et la sécurité des populations locales.

6.1.3.3. Matrice d’identification, de caractérisation et d’analyse des impacts en phase d’exploitation/entretien

Le tableau XIV présente la matrice d’identification, de caractérisation et d’analyse des impacts potentiels du sous-projet en phase d’exploitation/entretien.

Tableau XVI : Matrice d’identification et d’analyse des impacts potentiels en phase d’exploitation/entretien

ACTIVITÉ(S) SOURCE D’IMPACT COMPOSANTE DU MILIEU CARACTÉRISATION DE L’IMPACT IMPACT(S) POSITIF(S) Exploitation des installations électriques Opportunités d’emplois et renforcement du Economie / Genre Opérations de réparations et pouvoir économique des femmes d’entretiens périodiques

Exploitation des installations Développement local Réduction des déséquilibres sociaux et de

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électriques l’insécurité Opérations de réparations et d’entretiens périodiques Exploitation des installations électriques Amélioration du niveau d’insertion des Développement local fonctionnaires de l’Etat et de leur qualité de Opérations de réparations et vie. d’entretiens périodiques Exploitation des installations électriques Développement local Réduction de l’exode rural Opérations de réparations et d’entretiens périodiques IMPACT(S) NEGATIF(S) Exploitation des installations Risques d’électrisation et d’électrocution Population électriques et/ou d’incendies Exploitation des installations Risques pour la santé et la sécurité des Santé et sécurité électriques populations

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6.2. Evaluation des impacts

Une cotation affectée à chaque risque ou impact permettra de les hiérarchiser et de définir leur niveau de sévérité individuel sur l’environnement selon une échelle qui va de « Négligeable » à « Majeur ». Il a été utilisé pour ce faire la « Matrice type Léopold simplifiée », laquelle prend en compte les paramètres suivants dans son évaluation qualitative :

- l’intensité de l’impact sur l’environnement ; - la sensibilité de la composante environnementale sollicitée.

6.2.1. Intensité

L’évaluation de l’intensité de l’impact prend en compte les critères suivants : la nature, l’étendue, la durée et la fréquence.

6.2.2. Nature

La nature de l'impact réfère aux modifications subies par une composante de l'environnement causées par les activités résultant de la construction, de l'exploitation ou de la présence du sous-sous-projet. Un impact potentiel peut être qualifié de positif ou de négatif. Un impact positif (1) aura des incidences positives sur la composante environnementale alors qu’un impact négatif (2) affectera négativement, réduira ou éliminera la composante. Lorsque cela n’est pas explicitement mentionné dans le texte, un impact est considéré comme négatif.

6.2.3. Etendue

L’étendue de l’impact correspond à l’ampleur spatiale de la modification de l’élément environnemental affecté. On distingue trois niveaux d’étendue :

- l’étendue régionale (3) se rapporte généralement à un vaste territoire ayant une structure géographique et/ou administrative. Ce territoire peut être défini et perceptible par une population donnée ou par la présence de composantes naturelles du milieu comme, par exemple, un district écologique qui regroupe de grandes caractéristiques physiographiques similaires ;

- l’étendue locale (2) renvoie à une portion de territoire plus restreinte, à un écosystème particulier, à une entité municipale donnée (municipalité locale) ou encore à une dimension environnementale qui n’est perceptible que par une partie d’une population régionale ;

- l’étendue ponctuelle (1) correspond à une perturbation bien circonscrite, touchant une faible superficie utilisée ou perceptible par seulement un groupe restreint d’individus.

6.2.4. Durée

La durée de l’impact permet d’évaluer la portée temporelle de l’impact anticipé. Elle peut être longue, moyenne ou courte selon les critères suivants :

- longue durée (3) : impact dont l’effet est ressenti de façon continue ou permanente ou de façon intermittente mais régulière, pendant toute la durée de vie du Sous-Sous-projet et même au-delà. Un impact dit de longue durée comporte souvent une notion d’irréversibilité, ce qui n’est pas le cas pour les impacts de moyenne ou de courte durée ;

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- moyenne durée (2) : impact dont l’effet est ressenti de façon continue, ou de façon intermittente mais régulière, pendant une période inférieure à la durée de vie du Sous-Sous-projet, soit une saison à moins de deux ans ;

- courte durée (1) : impact dont l’effet est ressenti à un certain moment et au plus quelques mois.

6.2.5. Fréquence

La fréquence de l’impact indique la probabilité avec laquelle l’impact est susceptible de se réaliser et d’affecter une composante de l'environnement par les activités résultant de la construction, de l'exploitation ou de la présence du Sous-Sous-projet.

Elle peut être :

- permanente ou continue (5) ;

- occasionnelle à fréquente (4) ;

- peu fréquente (3) ;

- rare (2) ;

- impossible (1).

L’évaluation de l’intensité des impacts se fait par le calcul de la moyenne pondérée des différents indicateurs décrits ci-dessus, selon la formule suivante :

Intensité = (Nature + Etendue + Durée + Fréquence) / 4

6.2.6. Sensibilité

La sensibilité correspond à la nature et au degré de perturbation des éléments environnementaux touchés par le Sous-Sous-projet. Ces éléments peuvent être des ressources telles que des composantes de la flore ou de la faune, une utilisation particulière du sol, des sous-projets de développement ou encore la population (tableau XV) :

- sensibilité forte (3) : elle est liée à des modifications très importantes d’une composante. Pour le milieu biologique, une forte sensibilité correspond à la destruction ou l’altération d’une population entière ou d’un habitat d’une espèce donnée. À la limite, un impact de sensibilité forte se traduit par un déclin de l’abondance de cette espèce ou un changement d’envergure dans sa répartition géographique. Pour le milieu humain, la sensibilité est considérée forte dans l’hypothèse où la perturbation affecte ou limite de manière irréversible l’utilisation d’une composante par une communauté ou une population, ou encore si son usage fonctionnel et sécuritaire est sérieusement compromis ;

- sensibilité moyenne (2) : un impact est dit de sensibilité moyenne lorsqu’il engendre des perturbations tangibles sur l’utilisation d’une composante ou de ses caractéristiques, mais pas de manière à les réduire complètement et irréversiblement. Pour la flore et la faune, la sensibilité est jugée moyenne si les perturbations affectent une proportion moyenne des effectifs ou des habitats, sans toutefois compromettre l’intégrité des populations touchées. Cependant, les perturbations peuvent tout de même entraîner une diminution dans l’abondance ou un changement dans la répartition des espèces affectées. En ce qui concerne le milieu humain, les perturbations d’une composante doivent affecter un segment significatif d’une population ou d’une communauté pour être considérées de sensibilité moyenne ;

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- sensibilité faible (1) : une faible sensibilité est associée à un impact ne provoquant que de faibles modifications à la composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation ou ses caractéristiques. Pour les composantes du milieu biologique, un impact de faible sensibilité implique que seulement une faible proportion des populations végétales ou animales ou de leurs habitats sera affectée par le Sous- Sous-projet. Une faible sensibilité signifie aussi que le Sous-Sous-projet ne remet pas en cause l’intégrité des populations visées et n’affecte pas l’abondance et la répartition des espèces végétales et animales touchées. Pour le milieu humain, un impact est jugé de sensibilité faible si la perturbation n’affecte qu’une petite proportion d’une communauté ou d’une population, ou encore si elle ne réduit que légèrement ou partiellement l’utilisation ou l’intégrité d’une composante sans pour autant remettre en cause la vocation, l’usage ou le caractère fonctionnel et sécuritaire du milieu de vie.

Tableau XVII : Matrice d’évaluation de l’intensité et de la sensibilité

Sensibilité du milieu

Intensité de l’impact Faible (1) Moyenne (2) Importante (3)

Très faible (1) Négligeable Négligeable Mineure

Faible (2) Négligeable Mineure Modérée

Moyenne (3) Mineure Modérée Majeure

Importante (4) Mineure Majeure Majeure

6.2.7. Sévérité

Le calcul de la sévérité de l’impact se fait selon la formule suivante :

Sévérité = Intensité x Sensibilité

L’impact est jugé sévère lorsque le produit de l’intensité et de la sensibilité est supérieur à un seuil préalablement défini. Cette approche conduit à classer la sévérité des impacts selon quatre (04) catégories présentées dans le tableau XVI ci-après.

Tableau XVIII : Echelle de sévérité des impacts

Sévérité = Intensité × Sensibilité

Score Sévérité

1-2 Négligeable

3-4 Mineure

5-9 Modérée

> 9 Majeure

6.2.8. Cotation et hiérarchisation des impacts

Les impacts sont évalués sur la base des critères d’intensité et de sensibilité. Ces derniers sont évalués sur une échelle de 1 à 4.

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Les impacts sont hiérarchisés sur la base des valeurs de cotation des critères d’intensité et de sensibilité. Cette hiérarchisation s’est faite selon une échelle qui va du « Négligeable » à « Majeur ».

6.3. Matrices d’identification, d’analyse et d’évaluation de l’importance des impacts potentiels du sous-projet

Les tableaux XVII, XVIII et XIX ci-contre présentent les matrices d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels du sous-projet, respectivement en phases de préparation/installation, de construction et d’exploitation/entretien.

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Tableau XIX : Matrice d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels en phase de préparation/installation

ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU MILIEU CARACTERISATION DE L’IMPACT NATURE ETENDUE DUREE FREQUENCE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE D’IMPACT IMPACTS POSITIFS Installation générale de chantier Economie locale Recrutement de la main d’œuvre locale 1 2 1 4 Faible Moyenne Mineure Libération et préparation des emprises IMPACTS NEGATIFS Installation générale de chantier Augmentation de matières particulaires Air 2 1 1 4 Faible Faible Négligeable Libération et préparation (poussières) des emprises Installation générale de chantier Etat acoustique Nuisances sonores 2 1 1 4 Faible Faible Négligeable Libération et préparation des emprises Installation générale de Sécurité et santé Risques d’accidents sur les routes 2 2 1 3 Faible Moyenne Mineure chantier Installation générale de chantier Sécurité et santé Risques d’accidents de travail 2 1 1 2 Faible Moyenne Mineure Libération et préparation des emprises

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Tableau XX : Matrice d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels en phase de construction

ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU MILIEU CARACTERISATION DE L’IMPACT NATURE ETENDUE DUREE FREQUENCE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE D’IMPACT IMPACTS POSITIFS Animation de la vie sociale, avec Travaux de construction Vie sociale développement de relations 1 2 1 4 Faible Moyenne Mineure interpersonnelles

Travaux de construction Genre Opportunités pour le genre 1 2 1 3 Faible Importante Modérée

Opportunités d’affaires pour les opérateurs Travaux de construction Economie 1 3 1 4 Moyenne Importante Majeure économiques privés Renforcement de capacité des acteurs, dont Travaux de construction Economie 1 3 1 3 Faible Importante Modérée l’Entreprise de construction

Travaux de construction Economie locale Recrutement de la main d’oeuvre locale 1 2 1 4 Faible Importante Modéré

Travaux de construction Economie locale Création d’emplois temporaires 1 2 1 4 Faible Moyenne Mineure

Développement d’activités génératrices de Travaux de construction Economie locale 1 2 1 4 Faible Moyenne Mineure revenus IMPACTS NEGATIFS

Travaux de construction Air Altération de la qualité de l’air 2 2 1 4 Moyenne Faible Mineure

Travaux de construction Etat acoustique Nuisances sonores 2 2 1 5 Moyenne Faible Mineure

Modification de la structure et de la texture Travaux de construction Sols 2 1 1 3 Faible Moyenne Mineure des sols

Travaux de construction Sols Risques de pollution des sols 2 1 1 2 Faible Moyenne Mineure

Travaux de construction Eaux de surface Risques de pollution des eaux de surface 2 1 1 2 Faible Moyenne Mineure

Travaux de construction Eaux souterraines Risques de pollution des eaux souterraines 2 1 1 2 Faible Moyenne Mineure

Travaux de construction Faune Risques de chasse illégale 2 1 1 3 Faible Moyenne Mineure

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ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU MILIEU CARACTERISATION DE L’IMPACT NATURE ETENDUE DUREE FREQUENCE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE D’IMPACT Risques de perturbations des modes de vie Travaux de construction Vie sociale 2 2 1 3 Faible Moyenne Mineure locaux

Travaux de construction Santé Risques de transmission de maladies 2 2 1 3 Faible Moyenne Mineure

Travaux de construction Sécurité et santé Risques d’accidents de travail 2 1 1 4 Faible Moyenne Mineure

Travaux de construction Cadre de vie Risques de dégradation du cadre de vie 2 1 1 3 Faible Moyenne Mineure

Risques d’atteinte à des biens archéologiques Travaux de construction Patrimoine culturel 2 1 1 2 Faible Moyenne Mineure et/ou culturels

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Tableau XXI : Matrice d’identification, d’analyse et d’évaluation des impacts potentiels en phase d’exploitation/entretien

ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU MILIEU CARACTERISATION DE L’IMPACT NATURE ETENDUE DUREE FREQUENCE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE D’IMPACT IMPACTS POSITIFS Exploitation des installations électriques Opérations de Economie / Genre Opportunités d’emplois et pour le genre 1 2 3 4 Moyenne Importante Majeure réparations et d’entretiens périodiques Exploitation des installations électriques Opérations de Développement local Réduction des déséquilibres sociaux 1 3 3 4 Moyenne Importante Majeure réparations et d’entretiens périodiques Exploitation des installations électriques Amélioration du niveau d’insertion des Développement local 1 2 3 5 Moyenne Moyenne Modérée Opérations de fonctionnaires de l’Etat réparations et d’entretiens périodiques Exploitation des installations électriques Opérations de Développement local Réduction de l’exode rural 1 2 3 4 Moyenne Importante Majeure réparations et d’entretiens périodiques IMPACTS NEGATIFS Exploitation des ouvrages Population Risques d’électrocution et/ou d’incendies 2 2 3 2 Moyenne Moyenne Modérée réhabilités Exploitation des ouvrages Risques pour la santé et la sécurité des Santé et sécurité 2 2 3 2 Moyenne Moyenne Modérée réhabilités populations

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7. MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

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7.1. Mesures de bonification des impacts positifs

En vue de la bonification des impacts positifs du sous-projet sur l’environnement, il est recommandé :

➢ En phases de préparation/installation et de construction

- la prise en compte des recommandations faites par le Consultant dans le tableau II plus haut ; - la prise en compte lors des appels d’offres de la qualité des dossiers proposés par les entreprises et à qualité égale la préférence doit se porter sur un cabinet de droit gabonais ; - l’implication effective des parties prenantes au sous-sous-projet (Préfets, responsables des Conseils Départementaux, chefs de village, responsables d’associations ou de groupes de jeunes et de femmes, etc.) ; - la sensibilisation des populations et surtout des jeunes sur les risques de maladies et de grossesses ; - le choix d’entreprises locales autant que possible ;

➢ En phase d’exploitation/entretien

- la sensibilisation des populations locales à la bonne gestion des ouvrages électriques ; - l’entretien périodique des installations réalisées dans le cadre du sous-projet ; - l’association des jeunes des localités rurales concernées par le sous-projet à l’entretien des installations ; - l’égalité de chances et de traitement entre hommes et femmes dans les divers recrutements.

7.2. Mesures d’atténuation des impacts négatifs

7.2.1. Mesures d’atténuation en phase de préparation/installation

7.2.1.1. Mesures d’atténuation de l’augmentation de matières particulaires

L’augmentation de poussières suite à l’installation générale de chantier et à la libération et à la préparation des emprises sera fortement atténuée par l’arrosage périodique des plates-formes et la mise en place d’une bâche de protection sur les camions transportant les matériaux. Les employés devront porter des masques anti- poussières.

7.2.1.2. Mesures d’atténuation des nuisances sonores

Les mesures à mettre en œuvre pour réduire les impacts du sous-projet au niveau des bruits et vibrations durant cette phase consisteront à faire en sorte de commencer les activités par les Entreprises de construction à partir de 08 h le matin et de les cesser à 18 h en fin d’après-midi, avec une pause entre 12 h et 14 h.

Les Entreprises devront aussi observer des dispositions et des mesures de sécurité et les employés devront porter des bouchons d’oreilles et faire le moins de bruit possible après les heures de travail, de manière à ne pas déranger la quiétude habituelle des riverains. Eviter de mener les travaux pendant les heures nocturnes (entre 18 h 00 et 6 h 00).

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7.2.1.3. Mesures d’atténuation des risques d’accidents sur les routes

Afin d’éviter au maximum les accidents sur les routes pendant cette phase, il est préconisé la sensibilisation et l’information des riverains et des usagers sur les risques d’accidents liés à la circulation des engins et au transport des matériaux et l’établissement de dispositifs sécuritaires le long des axes empruntés. Prendre des dispositions de placement du personnel avec drapeau pour régler la circulation/passage dans les zones à forte concentration humaine.

7.2.1.4. Mesures d’atténuation des risques d’accidents de travail

Les risques d’accidents de travail seront atténués avec l’information des populations riveraines sur le planning d’exécution des travaux et les mesures de sécurité à respecter, ainsi que sur le port obligatoire d’équipements de protection individuelle (EPI) adéquats de chantier par chaque employé et la réglementation de la circulation des personnes et des véhicules sur le chantier.

7.2.2. Mesures d’atténuation en phase de construction

7.2.2.1. Mesures d’atténuation de l’altération de la qualité de l’air

L’Entreprise veillera à entretenir et contrôler les véhicules pour les émissions des gaz d’échappements et les émissions de poussières seront en parties atténuées par l'arrosage périodique et régulier des plates-formes, d’un composé liquide et sans conséquences pour l’environnement (eau, par exemple). Les bâches seront obligatoires pour le transport et le stockage de matériaux volatiles. Les employés devront porter des masques anti-poussières.

7.2.2.2. Mesures d’atténuation des nuisances sonores

L’Entreprise veillera à entretenir et contrôler la circulation des véhicules pour les bruits des moteurs des différents engins. Le plan d’approvisionnement du chantier limitera les horaires de passages de véhicules de 08 h 00 (le matin) à 18 h 00 (le soir), avec une pause entre 12 h 00 et 14 h 00. L’utilisation d’engins bruyants et de tous travaux sera interdite entre 18 h 00 (le soir) et 06 h 00 (le matin).

Les employés devront disposer et utiliser effectivement des équipements de protection individuelle (notamment, des bouchons auriculaires). Ils devront faire le moins de bruit possible après les heures de travail, de manière à ne pas déranger la quiétude habituelle des riverains. Les populations environnantes devront être informées régulièrement des activités des chantiers.

7.2.2.3. Mesures d’atténuation de la modification du paysage

Comme principale mesure pour atténuer la modification du paysage, il faudra éviter le stockage des produits de déblais et autres déchets tout au long de la voie à traiter. Ces produits devraient normalement être transportés vers une zone de dépôt prévue à cet effet.

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7.2.2.4. Mesures d’atténuation de la modification de la structure et de la texture des sols

En vue de limiter la modification de la structure et de la texture des sols, les Entreprises de construction devront limiter les travaux d’excavation à l’essentiel et revêtir les surfaces vulnérables de pierres ou de béton. Elles pourraient même procéder à la stabilisation des talus à risques par des perrés maçonnés, afin d’éviter les éboulements et envisager un engazonnement.

7.2.2.5. Mesures d’atténuation des risques de pollution des sols

Les Entreprises surveilleront les mouvements des différents engins et autres matériels de chantier et sensibiliseront les conducteurs de ces engins sur les bonnes pratiques de conduite.

Elles identifieront les sites de stockage d'hydrocarbures et d’huiles, et organiseront la gestion des stocks sur des plateformes dédiées sécurisées. Les produits chimiques seront stockés sur des aires appropriées et l’on devra s’assurer de leur compatibilité d’entreposage (information sur la toxicité et fiches signalétiques disponibles pour les travailleurs).

L'entretien des engins sera limité à des aires définies pour cet usage, équipées d'une dalle béton et d'un drainage périphérique évacuant les eaux de ruissellement à travers un déshuileur. L’on définira des procédures strictes pour le remplissage des réservoirs des engins (type d’équipement, zones dédiées).

Les Entreprises devront s’assurer également de la collecte, du stockage temporaire et de l’élimination dans des conditions acceptables pour l’environnement, des huiles à moteurs usagées. Des bassins de sédimentation seront mis en place pour la récupération des eaux de lavage, avec réajustement du pH (tamponnage à l'acide) avant rejet dans le milieu.

Les Entreprises mettront en place et veilleront à appliquer un programme de sensibilisation et de formation des employés sur tous ces aspects.

7.2.2.6. Mesures d’atténuation des risques de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines

Les mesures d’atténuation des risques de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines seront identiques à celles proposées pour l’atténuation des risques de pollution des sols. . En plus, éviter le lavage des véhicules et engins de chantier dans les environs (au moins à 50 m) des cours d’eaux.

7.2.2.7. Mesures d’atténuation des risques de chasse illégale

Des mesures simples seront imposées par les Entreprises à leurs employés (à travers le code de conduite) afin de limiter toute dérive relative au braconnage. Ces mesures consisteront, entre autres, à interdire à tous les employés la chasse dans la zone du sous-sous-projet, à interdire formellement les armes et les pièges dans l'enceinte de la base-vie et sur les chantiers, à interdire formellement la consommation de gibier dans l'enceinte de la base-vie et à mettre en place un programme de sensibilisation et d'information des employés sur les mesures de protection de la biodiversité.

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7.2.2.8. Mesures d’atténuation des risques de perturbations des modes de vie locaux

Afin d’éviter les risques de conflits et de bouleversements de rapports sociaux au niveau de la zone du sous- sous-projet, il est préconisé l’implication effective des parties prenantes au sous-sous-projet : responsables des Conseils Départementaux, chefs de villages, responsables d’associations ou de groupes de jeunes et de femmes, etc.

7.2.2.9. Mesures d’atténuation des risques de transmission de maladies

Pour éviter la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH-SIDA ainsi que les grossesses non désirées, il est préconisé l’information et la sensibilisation du personnel des Entreprises et de la population riveraine. Le programme de sensibilisation portera entre autres sur des projections de films sur les IST et VIH SIDA suivi d’échanges avec les participants, des séances de dépistage volontaire et une distribution de préservatifs au personnel des entreprises et aux riverains. (Selon le journal en ligne Gabon Media Time (GMT), du 9 décembre 2019, l’étude scientifique de l’enquête démographique et de santé du Gabon (EDSG) pour le compte de l’année 2019 a révélé qu’en plus d’avoir été décuplés par 4 chez les jeunes de 15-24 ans, le taux de prévalence VIH/ Sida est plus élevé dans la province du Woleu-Ntem 7,2%).

Le caractère Alarmant du fléau dans le Woleu-Ntem par rapport aux autres provinces du pays peut être constaté dans le tableau ci-dessous.

Tableau des taux de prévalence national selon les provinces du Gabon

Provinces Taux de prévalence

Estuaire 3,7

Haut-Ogooué 4,2

Moyen-Ogooué 5,8

Ngounié 4,9

Nyanga 4,2

Ogooué-Ivindo 2,5

Ogooué -Lolo ---

Ogooué -Maritime 4

Woleu-Ntem 7,2

Source : Enquête démographique et de Santé du Gabon (EDSG), 2019

Selon la revue en ligne, Gabonreview, du 17 novembre 2017, il ressort qu’au «jeu» des grossesses précoces, la province du Woleu-Ntem sort vainqueur avec 97% de jeunes filles scolarisées concernées. Elle est suivie par la Nyanga (93%), l’Ogooué-Ivindo (80%), l’Estuaire (79%), le Moyen-Ogooué et la Ngounié (77), l’Ogooué-Lolo (76%), l’Ogooué-Maritime (74%) et le Haut-Ogooué (70%). Ci-dessous le tableau des valeurs par province.

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Tableau du classement des grossesses précoces province, chez jeunes filles scolarisées

Provinces Pourcentages

Estuaire 79%

Haut-Ogooué 70%

Moyen- Ogooué 77%

Ngounié 77%

Nyanga 93%

Ogooué-Ivindo 80%

Ogooué-Lolo 76%

Ogooué-Maritime 74%

Woleu-Ntem 97%

Source : Unicef, Unesco, UNFPA.

En l’absence de comités locaux dédiés à cette question, le Ministère de la santé publique et les ONGs au Gabon devraient favoriser la mise sur pieds des campagnes de sensibilisation de proximité sur la question du VIH/Sida et les grossesses précoces sur l’ensemble de la zone d’influence du sous-projet. Chaque comité produira des rapports de suivi périodiques (avant chaque campagne prochaine) et un rapport de suivi final (à la fin du chantier).

7.2.2.10. Mesures d’atténuation des risques d’accidents de travail

Les risques d’accidents de travail seront atténués par l’information des employés sur le planning d’exécution des travaux et les mesures de sécurité à respecter, la réglementation de la circulation des personnes et des véhicules sur le chantier, l’équipement du chantier d’une boîte à pharmacie pour les premiers soins, un dispositif médical pour l’évacuation des malades et/ou des blessés graves vers le centre hospitalier le plus proche et le port obligatoire d’équipements de protection individuelle (EPI) adéquats de chantier par chaque employé des Entreprises de construction.

7.2.2.11. Mesures d’atténuation des risques d’accidents de la circulation

Les risques d’accidents de la circulation devraient fortement être atténués avec la mise en œuvre effective des mesures telles que la sensibilisation et l’information des riverains et des usagers sur les risques d’accidents liés à la circulation des engins et au transport des matériaux, et la réglementation de la circulation des personnes et des véhicules sur le chantier.

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7.2.2.12. Mesures d’atténuation des risques de dégradation du cadre de vie

Les risques de dégradation du cadre de vie seront atténués par l’application de mesures telles que la mise en œuvre effective des Plans de Gestion Environnementale et Sociale des Chantiers (PGES-C) élaborés au démarrage des chantiers, l’enlèvement systématique des chantiers de tous les matériaux inutiles déposés et leur évacuation immédiate vers des zones de dépôts définitives, le stockage au fur et à mesure des sacs vides de ciment qui seront produits afin de pouvoir les brûler sur des sites appropriés, le tri des déchets produits, la réutilisation si possible sur les chantiers des rejets issus des travaux, la collecte et le transport des déchets banals non-dangereux vers les décharges les plus proches, la mise à disposition des déchets non réutilisables à des prestataires habilités pour un recyclage et l’installation d’une quantité suffisante de réceptacles pour les déchets banals au niveau de la base de chaque chantier.

7.2.2.13. Mesures d’atténuation des risques d’atteinte aux biens archéologiques et/ou culturels

Il sera question ici d’appliquer la procédure de découverte fortuite établie dans le cadre du PASBRC. Cette procédure devra viser l’arrêt immédiat de toute activité menaçant une partie du site (ou même tout le site) à valeur culturelle importante pour la communauté locale qui n’aurait pas été identifié préalablement et l’engagement d’une discussion rapide avec les parties concernées, afin de limiter au maximum la durée de suspension de travaux. Les Entreprises devront s’approprier cette procédure avant l’entame des travaux. Tous les travailleurs seront sensibilisés au contenu de la procédure d’arrêt en cas de menace sur tout site du sous- projet, d’un point de vue archéologique ou d’importance culturelle.

7.2.2.14. Mesures d’atténuation des risques d’abus et d’exploitation sexuelles

Il sera question, ici d’élaborer un code d’éthique et de déontologie afin que les riverains et les employés de la zone du sous-projet s’imprègnent des devoirs qui seront les leurs afin d’éviter des comportements déviants. Les populations de la zone du sous-projet devraient aussi être sensibilisées sur les conséquences liées aux abus et exploitations sexuelles en République gabonaise.

Par ailleurs, il y aura nécessité de vulgariser des comportements et gestes « interdits » à l’aide de pictogrammes affichés dans les espaces communs et intensifier un plan de communication sur les risques de maladies sexuellement transmissibles.

7.2.2.15. Mesures d’atténuation des risques de dépravation des mœurs

Il y a nécessité de communiquer sur ce qu’il convient de désigner par « un code vestimentaire décent ». Ce première étape pourra être appuyée par l’élaboration d’un règlement intérieur pour les travailleurs sur la zone du sous-projet. Interdire les débits de boissons à proximité de la zone du sous-projet. Cette contrainte évitera des comportements indécents. ; En Somme, élaborer un règlement intérieur pour les travailleurs sur la zone du sous-projet.

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7.2.2.16. Mesures d’atténuation des risques de survenance de VBG

Comme mesures, nous pouvons proposer (1)-Signature d’un partenariat avec le service provincial du ministère de l’intégration de la femme et la lutte contre les violences basées sur le genre, ainsi que les organisations de la société civile travaillant sur ces questions dans le Woleu-Ntem; (2)-Elaboration d’un plan de communication participatif en vue d’une sensibilisation continue des parties prenantes ; (3)-Elaboration d’un code de conduite avec des mesures dissuasives ; (4)-Sensibilisation de tous les acteurs à l'importance de la prise en compte des VBG dans le sous-projet ;(5)-Renforcement de la capacité des principaux acteurs à prévenir la violence liée au sexe et à y répondre.

7.2.3. Mesures d’atténuation en phase d’exploitation/entretien

7.2.3.1. Mesures d’atténuation des risques d’électrisation et d’électrocution et/ou d’incendies

Le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), à travers la Direction Générale de l’Energie (DGE), devra effectuer des contrôles périodiques et réguliers de toutes les installations électriques et autres ouvrages connexes construits dans le cadre du sous-projet.

7.2.3.2. Mesures d’atténuation des risques pour la santé et la sécurité des populations

Les centres de santé des différents villages seront renforcés, et rendus opérationnels de manière à pouvoir faire face le plus rapidement possible aux cas d’électrisation et d’électrocution et/ou d’incendies au sein des populations locales.

7.3. Matrices des mesures de protection de l’environnement

Les tableaux XX, XXI et XXII ci-contre présentent les matrices des mesures de protection, respectivement en phases de préparation/installation, de construction et d’exploitation/entretien du sous-projet.

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Tableau XXII : Matrice des mesures de protection en phase de préparation/installation

EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Arrosage périodique et Installation générale régulier des plates-formes de chantier - Port de masques anti Augmentation de matières Très Air Faible Faible Négligeable poussières Faible Négligeable Libération et particulaires (poussières) Faible préparation des - Mise en place d’une bâche de emprises protection sur les camions de transport de matériaux - Réalisation des travaux entre Installation générale 08 h et 18 h de chantier - Port de bouchons d’oreilles Très Etat acoustique Nuisances sonores Faible Faible Négligeable Faible Négligeable Libération et Faible préparation des - Obligation pour les employés emprises de faire le moins de bruit possible - Sensibilisation et information des riverains et des usagers Installation générale Risques d’accidents sur les sur les risques d’accidents Très Sécurité et santé Faible Moyenne Mineure Moyenne Négligeable de chantier routes - Etablissement de dispositifs Faible sécuritaires le long des axes empruntés

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Information des populations riveraines sur le planning d’exécution des travaux et les Installation générale mesures de sécurité à de chantier respecter Très Sécurité et santé Risques d’accidents de travail Faible Moyenne Mineure - Port obligatoire d’EPI Moyenne Négligeable Libération et faible préparation des adéquat de chantier par emprises chaque employé - Réglementation de la circulation des personnes et des véhicules sur le chantier

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Tableau XXIII : Matrice des mesures de protection en phase de construction

EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Entretien et contrôle des véhicules - Port de masques anti poussières Travaux de Altération de la qualité de Air Moyenne Faible Mineure Faible Faible Négligeable construction l’air - Arrosage périodique et régulier des plates-formes - Mise en place d’une bâche de protection sur les camions de transport de matériaux - Entretien et contrôle des véhicules - Plan d’approvisionnement du chantier entre 08 h 00 et 18 h 00 - Interdiction d’utiliser des engins bruyants entre 18 h 00 le soir et 06 h 00 le matin Travaux de Etat acoustique Nuisances sonores Moyenne Faible Mineure Faible Faible Négligeable construction - Port obligatoire d’EPI adéquats de chantier par chaque employé - Obligation pour les employés de faire le moins de bruit possible - Information régulière des populations riveraines sur les activités de chantier

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Limitation des travaux d’excavation à l’essentiel - Revêtement des surfaces vulnérables de pierres ou de Travaux de Modification de la structure Très Sols Faible Moyenne Mineure béton Moyenne Négligeable construction et de la texture des sols Faible - Stabilisation des talus à risques par des perrés maçonnés - Engazonnement - Stockage des produits chimiques sur des aires appropriées - Entretien des engins limité à des aires définies pour cet usage Travaux de Très Sols Risques de pollution des sols Faible Moyenne Mineure - Collecte, stockage temporaire Moyenne Négligeable construction et élimination dans les Faible conditions acceptables pour l’environnement des huiles usagées - Programme de sensibilisation et de formation des employés aux bonnes pratiques

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Stockage des produits chimiques sur des aires appropriées - Entretien des engins limité à des aires définies pour cet usage Travaux de Risques de pollution des eaux Très Eaux de surface Faible Moyenne Mineure - Collecte, stockage temporaire Moyenne Négligeable construction de surface et élimination dans les Faible conditions acceptables pour l’environnement des huiles usagées - Programme de sensibilisation et de formation des employés aux bonnes pratiques - Stockage des produits chimiques sur des aires appropriées - Entretien des engins limité à des aires définies pour cet usage Travaux de Risques de pollution des eaux Très Eaux souterraines Faible Moyenne Mineure - Collecte, stockage temporaire Moyenne Négligeable construction souterraines et élimination dans les Faible conditions acceptables pour l’environnement des huiles usagées - Programme de sensibilisation et de formation des employés aux bonnes pratiques

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Interdiction à tous les employés de chasser dans la zone du sous-projet - Interdiction formelle des armes et des pièges dans l'enceinte de la base-vie et sur les chantiers Travaux de Très Faune Risques de chasse illégale Faible Moyenne Mineure Moyenne Négligeable construction - Interdiction formelle de Faible consommer du gibier dans l'enceinte de la base-vie - Mise en place d’un programme de sensibilisation et d'information des employés sur les mesures de protection de la biodiversité Implication effective des parties prenantes au sous-projet (responsables des Conseils Travaux de Risques de perturbations des Très Vie sociale Faible Moyenne Mineure Départementaux, chefs de Moyenne Négligeable construction modes de vie locaux Faible village, responsables d’associations ou de groupes de jeunes et de femmes) Information et sensibilisation sur Travaux de Risques de transmission de le VIH SIDA du personnel de Très Santé Faible Moyenne Mineure Moyenne Négligeable construction maladies l’Entreprise et des populations Faible riveraines

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Information des populations riveraines sur le planning d’exécution des travaux et les mesures de sécurité à respecter - Réglementation de la circulation des personnes et des véhicules sur le chantier - Equipement du chantier Travaux de d’une boîte à pharmacie pour Très Sécurité et santé Risques d’accidents de travail Faible Moyenne Mineure Moyenne Négligeable construction les premiers soins Faible - Dispositif médical pour l’évacuation des malades et/ou des blessés graves vers le centre hospitalier le plus proche - Port obligatoire EPI adéquat de chantier par chaque employé de l’Entreprise de construction

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

- Mise en œuvre effective du PGES-C - Enlèvement systématique du chantier de tous les matériaux inutiles déposés et leur évacuation immédiate vers des zones de dépôts définitives - Stockage au fur et à mesure des sacs vides de ciment qui seront produits afin de pouvoir les brûler sur un site approprié Travaux de Risques de dégradation du - Tri des déchets produits Très Cadre de vie Faible Moyenne Mineure Moyenne Négligeable construction cadre de vie - Réutilisation (si possible) sur Faible le chantier des rejets issus des travaux - Collecte et transport des déchets vers la décharge municipale - Mise à disposition des déchets non réutilisables à des prestataires habilités pour un recyclage - Installation d’une quantité suffisante de réceptacles pour les déchets banals au niveau de la base de chantier

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EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

Application de la procédure de Risques d’atteinte à des biens découverte fortuite établie dans Travaux de Très Patrimoine culturel archéologiques et/ou Faible Moyenne Mineure le cadre du PASBRC par Moyenne Négligeable construction Faible culturels l’Entreprise qui devra au préalable se l’approprier

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Tableau XXIV : Matrice des mesures de protection en phase d’exploitation/entretien

EVALUATION DE L’IMPACT EVALUATION DE L’IMPACT RESIDUEL ACTIVITE SOURCE COMPOSANTE DU CARACTERISATION DE MESURE(S) DE PROTECTION D’IMPACT MILIEU L’IMPACT INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE INTENSITE SENSIBILITE SEVERITE

Contrôle périodique et régulier Exploitation des Risques d’électrocution et/ou Population Moyenne Moyenne Modérée des installations électriques et Faible Moyenne Mineure ouvrages réhabilités d’incendies autres ouvrages construits Renforcement des centres de Exploitation des Risques pour la santé et la Santé et sécurité Moyenne Moyenne Modérée santé des localités du sous- Faible Moyenne Mineure ouvrages réhabilités sécurité des populations projet

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8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

8.1. Objectifs du PGES

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) constitue le but même de l’évaluation environnementale, en ce sens qu’il met en relation les éléments suivants :

- les activités source d’impact du sous-projet ; - les impacts potentiels générés ; - les mesures de protection de l’environnement ; - les acteurs responsables de l’exécution et du suivi de l’exécution de ces mesures.

Le PGES sert donc de guide aux utilisateurs, à :

- identifier des impacts potentiels en rapport avec les activités du sous-projet et des mesures d’atténuation appropriées ; - disposer d’un plan de responsabilisation des acteurs dans la mise en œuvre et le suivi des mesures d’atténuation ; - effectuer la surveillance environnementale et le suivi environnemental des activités du sous-projet.

Afin d’être effectif, le PGES doit être pleinement intégré à la gestion globale du sous-projet pendant toutes ses phases. Son cadre opérationnel se résume dans les activités de surveillance environnementale (pendant la phase de construction) et de suivi environnemental (pendant la phase d’exploitation).

Le présent PGES aborde donc et décrit le cadre dans lequel toutes les mesures correctives proposées doivent être mises en œuvre, sous l’angle :

- de l’organisation à établir afin d’assurer la mise en place effective des mesures correctives, la surveillance environnementale et le suivi environnemental ; - du rôle et des responsabilités des diverses parties impliquées dans le sous-projet ; - des principales tâches à engager pendant les phases de construction et d'exploitation du sous-projet ; - des études complémentaires jugées nécessaires ; - des moyens financiers à mobiliser et leur source.

Les divers programmes de gestion proposés dans ce PGES sont élaborés en fonction de l’état actuel de l’ingénierie du sous-projet. Un processus de modification graduelle de ces programmes est donc à prévoir au fur et à mesure que les études vont progresser, tout particulièrement pour l’organisation des chantiers qui est du ressort des Entreprises. Ce processus sera inclus dans le suivi et fera intervenir, le cas échéant, les administrations compétentes.

8.2. Organisation et responsabilités du PGES

L’organisation suivante est proposée pour la mise en œuvre du PGES pour la réhabilitation des ouvrages d’hydraulique villageoise au niveau de la zone du sous-projet. Elle pourra ultérieurement faire l’objet de modifications par les responsables du sous-projet.

8.2.1. Maîtrise d’ouvrage / Maîtrise d’ouvrage délégué (MO/MOD)

La Maîtrise d’ouvrage et la Maîtrise d’ouvrage déléguée seront assurées respectivement par le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et le Secrétariat Permanent de la Commission Nationale des Travaux d’Intérêt Public Pour la Promotion de l’Entreprenariat et de l’Emploi (CN-TIPPEE). Le PASBRC constituera l’Unité d’Exécution du Sous-projet (UEP).

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

A ce jour, l’UEP dispose d’un Spécialistes Environnemental et Social. Le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH) assurera la tutelle technique du sous-projet. Le MEF, le MERH et la CN-TIPPEE (à travers l’UEP-PASBRC) veilleront au respect des mesures environnementales et sociales prévues dans la présente étude.

8.2.2. Maîtrise d’œuvre

Le Bureau de Contrôle /Mission de Contrôle (BC/MdC) assurera la maîtrise d’œuvre des travaux c’est-à-dire la surveillance de l’exécution des différentes tâches imparties aux Entreprises. Au sein du BC/MdC, un Responsable Environnemental et Social (HSE) sera désigné. Il aura pour principale tâche de contrôler et surveiller la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale du Chantier (PGES-C) élaboré par chaque Entreprise.

Le Responsable Environnemental et Social (HSE) doit avoir une compétence avérée en matière de gestion de l’environnement. Cette spécificité lui permettra de comprendre l’EIES élaborée dans le cadre de ce sous-projet et d’assurer la mise en œuvre des mesures préconisées dans le rapport.

Les activités du HSE (RE-BC/MdC) seront :

- d’initier des réunions d’information, de sensibilisation et de consultation avec les populations riveraines pour les impliquer et prendre en compte leurs préoccupations par rapport aux travaux qui vont se faire ; - d’établir une plateforme de coopération avec les structures décentralisées des ministères impliqués dans la mise en œuvre du sous-projet ; - de contrôler et surveiller tous les aspects du chantier liés à l’environnement et au social, et touchant de façon spécifique les aspects de la santé et de la sécurité des populations et du chantier ; - d’élaborer des rapports mensuels sur ses activités de surveillance environnementale et sociale du chantier, en y ajoutant les différents indicateurs de surveillance définies dans le rapport d’EIES du sous- projet.

8.2.3. Spécialiste Environnemental et Social de la CN-TIPPEE

Le Spécialiste Environnemental et Social de la CN-TIPPEE (SES de UEP-PABSMRC) assurera la supervision des activités sur les chantiers dans les villages, pour le compte du sous-projet ABSMRC (CN-TIPPEE). Il travaillera conjointement avec la DGE, afin de contrôler et surveiller la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale de chaque Chantier (PGES-C) élaboré par les Entreprise.

8.2.4. Entreprises

Les Entreprises chargées des travaux doivent obligatoirement se conformer aux clauses du marché sur tous les aspects des travaux de réhabilitation.

En ce qui concerne le volet environnement des travaux, il est recommandé à chaque Entreprise d’avoir en son sein un Responsable Environnement, qui sera identifié et connu de toutes les parties impliquées dans le sous- projet.

Le RE de l’Entreprise (REE) doit avoir une bonne compréhension des préoccupations environnementales, en général et une compétence avérée en Evaluation Environnementale, en particulier. Cela lui permettra de comprendre le rapport d’EIES et le PGES avant de suivre leur application sur le terrain. Le rôle du REE est de faire le suivi au quotidien de l’application des différentes mesures environnementales et sociales sur le terrain. Il est le premier interlocuteur du BC/MdC.

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Les activités dévolues au REE seront :

- d’élaborer le Plan de Gestion de Environnemental et Social du Chantier (PGES-C) que l’Entreprise s’engage à respecter, en mettant un accent particulier sur la gestion des hydrocarbures, la gestion des déchets solides, la protection des populations riveraines, le respect des milieux naturel et humain, la protection de la santé et la sécurité du personnel, la gestion de la période du repli du matériel et la réhabilitation des sites après exploitation ; - d’élaborer les Plans de Protection de l’Environnement de Site (PPES) pour les zones les plus sensibles du chantier ; - d’élaborer un protocole pour la prévention du COVID-19 pour les membres du personnel.

8.2.5. Comité de Suivi et d’Evaluation

Un Comité de Suivi et d’Evaluation (CSE) sera mis en place au niveau de chacun des deux (02) Conseils Départementaux du Woleu et du Ntem. Ce comité, présidé par le plus haut responsable du conseil et comprenant les associations locales, aura pour principale rôle de gérer tous les litiges pouvant intervenir avant, pendant et après la réalisation des installations. Ce comité comprendra également les différents chefs de village concernés par le sous-projet et d’éventuelles autres parties prenantes.

8.2.6. Suivi

Le suivi environnemental et social, conformément aux dispositions applicables en République Gabonaise, sera effectué par la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN) qui est habilitée à vérifier l’application sur le terrain des dispositions prévues par la réglementation nationale et insérées dans l’EIES. En plus de la DGEPN, le suivi devra aussi être effectué par la CN-TIPPEE.

8.2.7. Supervision

La supervision sera assurée par le Spécialiste Environnemental et Social de l’UEP du PASBRC. Les experts en sauvegardes environnementale et sociale de la Banque mondiale (BM) effectueront aussi la supervision des travaux lors des missions de supervision du sous-projet.

8.2.8. Gestion des changements

La gestion des changements constitue un élément fondamental du processus de contrôle des risques et d’un sous-projet. Un changement désigne une modification de première importance pouvant survenir de façon inattendue ou, à tout le moins, non planifiée durant la phase de réalisation du sous-projet. Un changement peut avoir diverses origines (le maître d’ouvrage, le maître d’ouvrage délégué, le maître d’œuvre d’exécution, l’entreprise ou les circonstances de la réalisation du sous-projet) et peut être lié soit au contenu, par des modifications de l’étendue du travail ou des améliorations apportées au produit, soit à la mise en œuvre des plans de substitution, qui entraînent à leur tour des modifications de l’échéancier et du budget, soit aux propositions de l’entreprise afin d’améliorer le sous-projet.

Dans le cadre de l’extension des réseaux HTA/BT, les Entreprises devront gérer et contrôler les changements qui surviennent durant les travaux de construction et s’assurer également de présenter aux Maitre d’ouvrage et Maître d’ouvrage délégué, par l’intermédiaire du BC/MdC et dans les meilleurs délais, les résultats de leurs analyses à la suite d’une demande de changement, ainsi que les recommandations d’usage. Quelle que soit la

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

décision prise, les Entreprises devront l’officialiser par un document émanant du BC BC/MdC et approuvé par le Maître d’Ouvrage Délégué.

.

Il est recommandé aux Entreprises de tenir à jour un registre des changements demandés, autorisés et refusés durant la réalisation des travaux relatifs à l’extension des réseaux HTA/BT, ainsi qu’une copie numérique du document officialisant un changement.

Les Entreprises devront surtout évaluer les répercussions de tout changement sur le sous-projet d’extension de réseaux HTA/BT et notamment s’assurer des effets sur le plan environnemental et social.

8.3. Principales procédures de gestion environnementale et sociale

8.3.1. Procédure de communication

L'efficacité de la gestion environnementale et sociale repose sur une organisation claire de la communication entre les parties prenantes. En particulier, un cheminement clair du traitement des événements environnementaux et sociaux est essentiel pour assurer une mise en œuvre rapide et efficace des actions nécessaires, surtout dans les situations d'urgence.

La procédure de communication interne s’articulera autour d’échanges périodiques (journalier, hebdomadaire, mensuel ou trimestriel) entre les Maître d’ouvrage délégué, Maître d’œuvre et les Entreprises.

Cette procédure devra être développée en plus grand détail avant l'engagement du sous-projet en fonction du respect de l'organisation définitive du sous-projet et des procédures Hygiène Santé Sécurité Environnement (HSSE). Aussi, les échanges porteront, entre autres objets, sur la mise à jour du programme d’extension des réseaux HTA/BT, les problèmes particuliers demandant une aide technique, les observations d'activités de renforcement des capacités, la liste des formations effectuées et du personnel concerné, etc.

La procédure de communication externe restera la prérogative du Maître d’ouvrage délégué (CN-TIPPEEE), assisté du responsable communication du groupe. Cette communication concernera essentiellement les échanges d'informations avec les médias, les ONGs et les représentants de l'Etat. Le BC/MdC et les Entreprises n'interviendront dans ces échanges qu'à la demande de la CN-TIPPEE.

8.3.2. Procédure de traitement des non-conformités

Un élément important du processus de communication entre les parties concerne la hiérarchisation des évènements qui ne satisfont pas les obligations et objectifs environnementaux et sociaux assignés au sous- projet. Ces situations détectées sur les sites doivent être alors transmises à un niveau supérieur, mais selon des procédures qui doivent varier selon l'importance du risque et l'urgence à y remédier. Ces évènements environnementaux et sociaux peuvent être soit classés selon le système d’assurance qualité appliqué aux opérations de construction, auquel cas leur subdivision peut être variable selon les subdivisions retenues pour les non-conformités techniques.

Il est donné la préférence dans ce PGES, en l’absence d’information sur le futur plan d’assurance qualité du sous-projet, à un système d’évaluation propre aux aspects environnementaux et sociaux, mieux adapté aux problématiques rencontrées et qui constitue un système éprouvé et fiable, fonctionnel même en l’absence d’un système d’assurance qualité efficace.

Les événements environnementaux et sociaux correspondent à des non-conformités et sont subdivisés en trois (03) niveaux. Les procédures de communication et de traitement dépendront du niveau de non-conformité. Le

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niveau III représente les incidents les plus graves, tandis que le niveau I représente les incidents les moins graves.

Les incidents sont évalués selon quatre (04) critères : l’impact environnemental potentiel ou observé, l’attention médiatique, les sanctions juridiques et l’impact sur la communauté. Le critère ayant les plus lourdes conséquences détermine la note et la classification de l’incident.

Les situations de Niveau I (incident mineur) sont adressées de façon normale lors des visites de sites et de réunions de routines ; les mesures préconisées sont généralement discutées sur place avec les équipes de réhabilitation concernées.

Les évènements environnementaux et sociaux de Niveau II (incident modéré) sont communiqués par le BC/MdC et à l’Entreprise de construction le jour même où la situation est constatée et dans les trois (03) jours au Maître d’ouvrage. Le Maître d’ouvrage délégué informe sa hiérarchie ainsi que la BM de cette situation et des mesures correctives proposées qui doivent être mises en œuvre le plus rapidement possible.

Lorsqu’un incident survient, l’entreprise de réhabilitation informe le BC/MdC qui à son tour informe le MOD qui va enfin informer sa hiérarchie et la BM le jour même de l’incident.

Pour le Niveau III (incident majeur), les mesures correctives doivent être mises en œuvre dans les trois (03) jours. Dans le cas où une mesure corrective nécessite plus de temps pour sa mise en œuvre ou si le risque est imminent, le BC/MdC peut demander une suspension des travaux concernés jusqu'à ce que la situation observée redevienne conforme.

Ce processus est souvent mis en œuvre sur des chantiers complexes et donne généralement des résultats satisfaisants. Il apporte également trois (03) avantages qu'il convient de noter :

- le processus inclut un mécanisme permettant d'arrêter les travaux si la situation est jugée préoccupante ; - le processus inclut un feed-back dans lequel se fait un suivi rapproché de la mise en œuvre des mesures demandées et de l’assurance, accompagné d’un rapport que la correction est faite ; - le processus inclut une possibilité d'initier une enquête d'incident, afin de déterminer les causes profondes de l'incident et d'évaluer si des changements dans les spécifications, les exigences ou les méthodes sont justifiés pour prévenir la répétition d'une telle situation dans le futur.

8.3.3. Procédure de recrutement

Il est recommandé d'ouvrir un centre de recrutement au niveau de chaque village concerné par le sous-projet.

Les Entreprises de construction des réseaux électriques assureront le recrutement de la main d'œuvre non ou peu qualifiée, avec l’aide des autorités locales (chefs de villages ou de quartiers). Chaque Entreprise de construction de réseaux électriques sera sollicitée pour fournir dans le cadre de son offre sa prévision de main d'œuvre pour chaque étape des travaux, afin que les autorités (notamment les chefs de village) puissent anticiper les besoins qui seront exprimés.

Chaque Entreprise de construction sera responsable du respect de la procédure de recrutement par chacun de ses sous-traitants éventuels. Le BC/MdC sera chargé de veiller au respect de cette procédure.

Le recrutement inclura un examen médical systématique de chaque employé portant sur l'état général du candidat et ses capacités auditives et visuelles. Afin de ne pas être discriminatoires, les examens relatifs aux infections à risques (tuberculose, IST/MST, SIDA) ne seront effectués qu'une fois le candidat recruté, dans un centre de santé approprié.

Les procédures précises à mettre en place seront définies préalablement à l'engagement de la réhabilitation et en coordination entre le Maître d’ouvrage délégué et les administrations nationales concernées. Ces procédures incluront les aspects liés au recrutement (critères), aux responsabilités et à l'organisation, aux

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conditions de contrat, aux salaires minimums à respecter, aux procédures de doléances et de suivi qui s'y rapporteront.

8.3.4. Procédure de découverte fortuite

Une procédure de découverte fortuite au cours des travaux est décrite dans le CGES et intégrera les mesures suivantes :

- mesure immédiate d'arrêt des travaux au droit du site concerné et de balisage de la zone ; - information de la CN-TIPPEE, des Conseils départementaux, de la DGE et du SES, par l’entreprise à travers le BC/MdC ; - information du Ministère en charge de la Culture par la CN-TIPPEE qui recevra les consignes à suivre selon la règlementation gabonaise sur les découvertes fortuites des vestiges à caractère culturel, religieux et/ou historique ; - approbation des mesures décidées par le Ministère en charge de la Culture à travers la CN-TIPPEE (les Conseils Départementaux, la DGE et le SES); - organisation du déplacement de la ressource (si physique) ou autre (compensation) telle que déterminée par l’autorité compétente; - clôture de l'incident et reprise des travaux.

8.4. Plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement

Un plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement (HSSE) sera élaboré et mis en œuvre par chaque Entreprise de construction (dans le cadre du PGES-C) pour la protection des milieux naturels contre les sources de pollution issues des activités de chantiers, pour assurer des conditions de travail sûres et saines aux travailleurs, prévenir, éviter ou réduire les risques et les impacts sur la santé et la sécurité des ouvriers et des riverains.

Le plan HSSE est un document produit par chaque Entreprise avant le début du chantier, soumis à l'approbation du BC/MdC du Maître d’ouvrage (avec notification à la BM) et qui décrit l'ensemble des mesures qui seront appliquées par l’Entreprise (et ses sous-traitants) dans le cadre du PGES-C pour assurer la bonne gestion des questions d’hygiène, de sécurité et d’environnement.

Dans le cadre de la construction de réseaux électriques au niveau de la zone du sous-projet, le plan HSSE inclura :

• une description des moyens humains et matériels de l'Entreprise pour la protection environnementale et sociale, conformément au PGES, ainsi que la liste des règles HSSE appliquées au personnel et aux sous- traitants ;

• sécurité sur le chantier, aussi bien des ouvriers que des visiteurs du chantier ;

• un plan de formation et de sensibilisation du personnel aux obligations HSSE du chantier, incluant en particulier, un programme de formation à tous les employés et aux sous-traitants concernant les règles HSSE ;

• la description de la prise en charge de la problématique santé liée au chantier. Les moyens mis en œuvre par l’Entreprise dans le domaine de la santé devront couvrir ses propres besoins mais également les besoins de ses sous-traitants.

L’Entreprise devra prendre en charge les tierces personnes victimes d’accidents conséquences au chantier. La gestion de la santé inclue notamment :

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- des cessions de formation pour les employés sur les problématiques sanitaires locales éventuelles ; - le suivi préventif des travailleurs (visites médicales) ; - la mise à disposition des services de santé et de première urgence ; - des assurances et la disponibilité de moyens de transports médicalisés d’urgence pour les accidents graves ; - un programme de sensibilisation et de dépistage précoce du personnel pour les maladies suivantes : VIH/SIDA, MST, paludisme, tuberculose ;

• la description des points suivants :

- l’installation de chantier ; - les voies de circulation propres au chantier (entre les lieux de construction, de stockage, de remblais et de déblais) qui doivent être organisées de façon à ne pas empiéter sur les voies de circulation publiques ; - le planning des approvisionnements du chantier ; - les lieux de stockage temporaire des matériaux et des matériels ; - les mesures de protection et de confinement mises en œuvre pour le stockage et la manipulation des produits chimiques, des équipements (transformateurs) contenant des produits dangereux et des liquides polluants ; - les zones de remblais et de déblais, et les mesures mises en œuvre pour limiter l'érosion pendant les travaux et végétaliser en fin de chantier ;

• une description des modes de collecte et de traitement des déchets liquides et solides du chantier ;

• les règles de circulations et d’approvisionnement du chantier :

- définition d’horaires d’approvisionnement (interdits avant 06 h et après 18 h, ainsi que les samedis et dimanches) ; - limitation des vitesses à 40 km/h sur les routes bitumées et 30 km/h sur les pistes, et d'autres mesures seront mises en œuvre pour contrôler et limiter la vitesse des véhicules ; - entretien des véhicules et contrôle des émissions des bruits des véhicules (inférieur à 70 dB mesurés à 1 m de la source sonore) ; - entretien des véhicules et contrôle des émissions de gaz d’échappements, par vérification de la conformité des moteurs et véhicules ; - aménagements de plateformes pour le nettoyage des véhicules.

• Le protocole des mesures de prévention du COVID-19.

- Maintenez une bonne hygiène au travail, y compris les pratiques de lavage des mains et l'étiquette de la toux / éternuement. - Maintenez une distance d'au moins un mètre des autres travailleurs lorsque cela est possible, à moins que la tâche ne le justifie autrement (par exemple, lors d'un levage d'équipe). Limitez les interactions avec les grands groupes. Suivez ces mêmes pratiques hors du travail. - Signalez immédiatement les symptômes de COVID-19. Si vous êtes malade, restez à la maison. Si vous vous sentez malade et êtes au travail, parlez-en à votre superviseur. - Coopérez avec les mesures d'intervention mises en place par votre employeur et celles recommandées par les autorités sanitaires au niveau fédéral, étatique et local. - Ne partagez pas les téléphones, EPI ou autres outils et équipements de travail des autres travailleurs. - Les espaces clos (par exemple les remorques, les toilettes), les espaces clos et tout espace contenant de l'air recyclé présentent un risque d'exposition supplémentaire et doivent être évités autant que possible.

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Les conseils suivants sont conçus pour aider les employeurs de la construction à mettre en œuvre ces actions recommandées. Ces informations sont basées sur notre compréhension actuelle du virus et peuvent nécessiter une mise à jour à mesure que cette situation évolue.

Tous les éléments ci-dessus ne pouvant être déterminés en début de chantier, le plan HSSE doit être considéré comme un document évolutif que l'Entreprise mettra à jour en fonction de l'avancée des chantiers et du programme des travaux. Chaque mise à jour sera soumise à l'approbation du BC/MdC.

8.5. Plan de gestion des risques et accidents

8.5.1. Mesures générales d’installation de la base-vie

Chaque entreprise organisera l’exécution des travaux de façon à ne pas avoir de base-vie dans les différents villages. En effet, tout le matériel et matériaux de chantier nécessaire à la bonne exécution des travaux et au bon fonctionnement des installations seront basés soit à Oyem, soit à Bitam. L’entreprise pourra alors effectuer un déplacement inter sites pour alimenter le chantier qui est prévu durer 12 mois (12) mois.

En tout état de cause, l’ensemble de stockage de produits polluants et dangereux sera réalisé à l’abri des intempéries, dans les règles de l’art garantissant l’absence de risque de rupture des conditionnements et de risque de déversement. La sensibilité des sols, des milieux biologiques et des plans d’eau vis-à-vis des produits traités ou transportés et des impératifs de maintenance et d’entretien des engins et autres véhicules de chantier, impose l’approbation préalable du plan d’installation par le BC/MdC et la DGRH.

L’aire d’implantation de la base de chantier sera matérialisée dès le démarrage du chantier par un Plan d’Installation du Chantier (PIC) qui sera fourni par chaque entreprise et approuvé par le BC/MdC et dans lequel seront précisés les aménagements spécifiques pour le cantonnement du personnel, des matériels, des véhicules. L’organisation définitive des installations sera conforme aux exigences suivantes :

- locaux pour les magasins et les entrepôts de l’entreprise ; - aires de stockage de divers matériaux de construction ; - aire de parcage du ciment ; - atelier de ferraillage ; - point d’eau pour les besoins des travaux et de consommation ; - etc.

8.5.2. Identification des risques potentiels

8.5.2.1. Mesures générales d’installation de la base-vie

Les lieux de travail permanents et récurrents doivent être conçus et équipés pour la protection de la santé et la sécurité sur le lieu de travail.

Tout le matériel et matériaux de chantier nécessaire à la bonne exécution des travaux et au bon fonctionnement des installations électriques seront basés dans les trois communes cibles. Les entreprises devront choisir des sites tenant lieux de bases vie dans le strict respect des règles fixés dans le PGES-C.

• Les surfaces, structures et installations doivent être faciles à nettoyer et à entretenir, et ne pas permettre l’accumulation de composés dangereux ;

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• Les bâtiments doivent être structurellement sans danger et présenter des caractéristiques acceptables sur le plan de la lumière et du bruit ;

• les équipements oscillants, rotatifs ou alternatifs lourds doivent être placés dans les bâtiments ou des aires structurellement isolées ;

• les voies de passage menant aux issues de secours doivent être dégagées en permanence ;

• équiper les installations avec des détecteurs d’incendie, des systèmes d’alarmes et des dispositifs pour la lutte contre l’incendie.

• Munir les installations d’équipements manuels pour la lutte contre l’incendie, à la fois facilement accessibles et simples d’utilisation ;

• Prévoir un apport d’air frais suffisant dans les locaux de travail à l’intérieur

• Prévoir un nombre de toilettes (WC et salles d’eau) suffisant pour le nombre de personnes travaillant dans l’installation, ainsi que la séparation homme/femmes et des indicateurs « libre/occupé ». En outre, prévoir pour la toilette, un débit d’eau suffisant, du savon et du papier hygiéniques et sèche-mains.

En tout état de cause, l’ensemble de stockage de produits polluants et dangereux sera réalisé à l’abri des intempéries, dans les règles de l’art garantissant l’absence de risque de rupture des conditionnements et de risque de déversement. La sensibilité des sols, des milieux biologiques et des plans d’eau vis-à-vis des produits traités ou transportés et des impératifs de maintenance et d’entretien des engins et autres véhicules de chantier, impose l’approbation préalable du plan d’installation par la DGE.

L’aire d’implantation de la base de chantier sera matérialisée dès le démarrage du chantier par un Plan d’Installation du Chantier (PIC) qui sera fourni par l’entrepreneur et dans lequel seront précisés les aménagements spécifiques pour le cantonnement du personnel, des matériels, des véhicules. L’organisation définitive des installations sera conforme aux exigences suivantes :

- locaux pour les magasins et les entrepôts de l’entreprise ; - aires de stockage de divers matériaux de construction ; - aire de parcage du ciment ; - atelier de ferraillage ; - point de fourniture d’eau potable à volume approprié, assuré par une fontaine à jet vertical ou tout autre dispositif sanitaire de collecte d’eau pour boire ; - aires de repas propres ; - etc.

8.5.2.2. Risques de blessures

Ce sont des risques de blessures causées par la chute de plain-pied ou de hauteur d’une personne. Les blessures peuvent résulter de la chute elle-même ou du heurt d’une partie de machine ou de mobilier.

Les risques de chute sont liés à :

- un sol glissant, du fait par exemple d’un produit répandu ou de l’humidité du sol ; - encombrement des espaces de circulation ; - un lieu mal éclairé (surtout pendant le travail de nuit, si indispensable) ; - une utilisation de dispositifs mobiles ; - un accès à des parties hautes.

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Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées au niveau des chantiers.

Ces risques constituent un évènement probable, très grave et donc d’un niveau très élevé.

8.5.2.3. Risques d’incendie, d’électrisation et d’électrocution

Le personnel de l’Entreprise chargé d’exécuter les travaux sera exposé à des risques d’électrisation, d’électrocution et d’incendie au niveau du chantier, à partir des installations électriques.

Ces risques constituent un évènement probable, grave et donc d’un niveau élevé.

8.5.2.4. Risques liés à la circulation et au déplacement

Les risques d’accidents lors de l’utilisation des engins de chargement et de déchargement peuvent survenir lors des différents mouvements de ces engins. A cela s’ajoutent les risques liés à la méconnaissance ou au non- respect des signalisations et déviations au cours des travaux.

Des risques d’accidents pourraient avoir lieu, tant sur le chantier qu’au niveau de zones en dehors des chantiers.

Ces risques constituent un évènement probable, grave et donc d’un niveau élevé.

8.5.2.5. Risques de bruits et vibrations

Les risques de bruits et de vibrations seront liés aux travaux de génie civil.

Ces risques constituent un évènement probable, de gravité moyenne et donc d’un niveau moyen.

8.5.2.6. Risques liés au manque d’hygiène

Suite à un manque d’hygiène sur le chantier (toilettes, eau potable, lieu de repos, etc.), des risques de maladies hydriques pourraient survenir au sein du personnel des Entreprises de construction et même des populations riveraines.

Ces risques constituent un évènement probable, de gravité moyenne et donc d’un niveau moyen.

8.5.2.7. Risques de pollution des ressources naturelles

Les risques environnementaux seront liés pour l’essentiel au soulèvement de poussières, aux déversements accidentels d’hydrocarbures, des transformateurs défectueux et d’autres substances et à la circulation de véhicules mal entretenus, pendant les travaux de chantier.

Ces risques constituent un évènement probable, de gravité moyenne et donc d’un niveau moyen.

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8.5.3. Prévention des risques

8.5.3.1. Protection des sites de chantier

Le périmètre de chaque chantier sera bien délimité, à l’aide de panneaux indiquant « Chantier interdit au public » sur les chemins d’accès. Les voies d’accès seront bien déterminées et les chargements bien protégés, afin d’éviter tout risque de déversement accidentel des matériaux transportés. Il faudra également prévoir un plan de circulation pour l’entrée et la sortie des sites du sous-projet en prévoyant deux (02) voies ; une, uniquement pour entrer à vide ou avec les matériaux transportés, et l’autre pour en sortir avec un panneau de sens interdit.

Le responsable HSE résident veillera au respect des limitations de vitesse par tous les véhicules du chantier, de manière à circonscrire les risques liés à la circulation.

Les autres mesures comprennent la déviation routière et l’utilisation de dispositifs rétro réfléchissants pour protéger la vie des personnes. Aussi, chaque Entreprise devra-t-il veiller au bon entretien de l’ensemble des véhicules et équipements, de sorte à réduire le bruit et les émissions de particules et de gaz toxiques (CO2, SOx, NOx, etc.).

8.5.3.2. Hygiène, santé et sécurité du personnel

Chaque Entreprise adjudicataire du marché devra, dans le cadre des travaux, adhérer à un service médical du travail interentreprises qui assurera les visites d’embauche et les visites périodiques de contrôle.

Il disposera également sur chaque chantier d’une boîte pharmaceutique (trousse de secours régulièrement vérifiée et approvisionnée sera mise à la disposition du personnel) de premiers secours. Des consignes d’exploitation et de sécurité seront remises et commentées à chaque ouvrier lors de l’embauche, qui doit en observer strictement les dispositions. Ces consignes ainsi que le plan de circulation et de transport du personnel sur le chantier seront affichées et accessibles à tout le personnel.

8.5.3.3. Secours

La liste des numéros de téléphone d’urgence sera affichée, ainsi que la structure du texte à lire en cas d’accident (lieu, numéro de téléphone des pompiers ou des services de transport médicalisé, etc.). Une trousse de secours régulièrement vérifiée et approvisionnée sera mise à la disposition du personnel. Des extincteurs faisant l’objet de maintenance seront installés sur chaque chantier au cours des travaux.

8.5.3.4. Protection des ressources naturelles

Les mesures techniques concernent l’aménagement d’aires d’entretien sécurisées pour les camions et pour le stockage des produits polluants, afin d’éviter tout déversement accidentel susceptible de polluer les sols, les eaux et l’air au niveau du chantier, des carrières et autres zones d’emprunts.

Des mesures sur les sites seront prises afin de s’assurer d’une bonne rétention autour des réservoirs de stockage du carburant et d’huile, et aussi recueillir les huiles, graisses et autres liquides polluants provenant des ateliers d’entretien, des installations de lavage de véhicules et d’équipements et des zones de chargement. Tous ces déchets seront confiés à une entreprise agréée pour le traitement.

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Spécifiquement, vous trouverez ci-dessous les ressources naturelles identifiées ainsi que les mesures pour leur protection :

❖ Mesures pour la protection de la qualité de l’air

Les mesures pour la protection de la qualité de l’air consisteront à :

- utiliser des engins et des véhicules justifiant d’un certificat d’entretien à jour ; - procéder régulièrement à l’entretien des véhicules et machines ; - humidifier le sol par temps sec afin d’éviter l’envol de particules poussiéreuses.

❖ Mesures pour réduire l’exposition des sols aux effets de l’érosion et la pollution par les produits chimiques

Les mesures pour réduire l’exposition des sols aux effets de l’érosion consistent à limiter strictement le décapage des sols aux emprises des travaux. Pour ce qui concerne la protection des sols contre d’éventuels risques de pollution par les produits d’hydrocarbures, les mesures suivantes seront prises en compte : - imperméabiliser les zones de stockage et de manipulation des hydrocarbures ; - collecter et évacuer les terres polluées, dans le cas d’un grand épandage d’hydrocarbures ; - disposer de produits absorbants (kit anti-pollution) dans chaque engin afin de limiter toute expansion/propagation d’une pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbure).

❖ Mesures de protection de l’eau Les actions visant la diminution des impacts sur les eaux aussi bien de surface que souterraines sont les suivantes : recueillir les huiles usées et les déchets pour recyclage ou élimination, par des méthodes appropriées, afin d’éviter qu’elles soient entrainées vers les eaux des bas-fonds par ruissellement diffus des eaux pluviales ou dans le sous-sol par infiltration des eaux pluviales contaminées. Procéder de chantier au nettoyage/lavage de véhicules à une distance au moins égale à 50 mètres des cours d’eau.

❖ Mesure de protection de l’état acoustique Les travaux d’aménagement de la base de chantier vont générer des bruits qui vont porter atteinte à la qualité du climat sonore. Pour y remédier, l’entreprise devra utiliser des machines en bon état technique émettant peu de bruits et éviter de procéder à l’exécution des travaux pendant les heures de repos (18 heures et 6 heures).

❖ Mesures pour la gestion du couvert végétal Pour assurer la bonne gestion du couvert végétal, l’entreprise des travaux devra :

- limiter le décapage du couvert végétal aux emprises des travaux et autres zones d’emprunts - ne pas couper ou élaguer la végétation en dehors de l’emprise des travaux ; morceler les éléments ligneux grossiers.

8.5.4. Mesures d’urgence

8.5.4.1. Elaboration d’un plan d’intervention en cas d’urgence

Un plan d’intervention en cas d’urgence doit être élaboré par chaque entreprise pour intervenir d’une façon sûre, rapide et efficace en cas d’incidents/accidents éventuels pouvant être le résultat des activités du sous- projet. Des activités d’intervention en cas d’urgence sont conçues pour traiter directement toutes les situations d’urgence et leurs conséquences ainsi que pour établir le commandement et le contrôle des lieux de

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l’incident/accident, assurer la sécurité des intervenants, élaborer des plans d’action et faciliter les communications. Un Plan d’Opération Interne (POI) sera préparé par chaque entreprise pour l’activité et sera spécifique au sous- projet, et inclus dans le PGES-E.

Les situations d’urgence abordées dans le plan comprendront :

- l’approvisionnement du chantier ; - les incendies ; - le transport du personnel ou de l’équipement ; - le déversement accidentel de produits dangereux ; - les accidents du personnel (blessures, décès, etc.) ; - la population environnante (blessures, dommages quelconques, etc.) ; - les évacuations (raison médicale, etc.) ; - la sûreté ; - etc.

8.5.4.2. Organisation du plan d’intervention en cas d’urgence

Pour organiser et gérer les activités d’intervention en cas d’urgence, il est important de mettre en œuvre un système de gestion d’incidents/accidents dont l’objectif principal est l’établissement et le maintien du commandement de la maîtrise de l’incident/accident et des activités d’intervention en cas d’urgence.

Une équipe de gestion d’incidents/accidents ainsi que la logistique adéquate devraient être disponibles dans chaque entreprise à tout moment pour assurer la mobilisation des moyens d’intervention en cas d’urgence.

8.5.4.3. Circulation ou déplacement sur les chantiers

Le personnel et les véhicules ne doivent stationner ou circuler que sur les voies aménagées dans le cadre des travaux. Ils ne doivent jamais pénétrer dans une zone quelconque du chantier dont l’entrée est interdite et signalée par un barrage ou une pancarte « DANGER ».

8.5.4.4. Matériel de protection individuel

Les matériels qui seront mis à la disposition du personnel seront composés de :

- masques à poussière, pour toute personne exposée aux poussières ; - casques, pour toute personne travaillant autour d’un engin élévateur, d’une pelle mécanique en service ou d’un engin de chargement ; - bouchons souples, pour protéger les oreilles du bruit ; - lunettes qui abritent les yeux des projections ; - chaussures de sécurité renforcées sur la pointe du pied et le talon et qui sont parfois résistantes aux tensions électriques, elles doivent être distribuées à tout le personnel ; - gants ; - gilets rétro-réfléchissants pour les personnes qui interviennent de jour (ou de nuit, si indispensable) ; - tenues de travail.

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8.5.4.5. Consignes relatives à l’emploi et à la circulation des engins

Les engins seront conformes à la réglementation. Ils seront équipés d’une direction de secours, d’un avertisseur de recul, d’un système de frein comportant un frein principal, un frein de secours, un frein de parking, d’une cabine anti-versement, d’un compteur de vitesse. Avant la mise en marche, le conducteur fera les vérifications d’usage (niveau, freins, avertisseur). Il s’assurera que personne ne se trouve à proximité et signale toute anomalie qu’il pourra constater.

L’entretien des véhicules sera effectué périodiquement (vidange et graissage). A chaque véhicule, sera affecté un document d‘entretien (livre de bord) sur lequel seront notés : la date, les heures de marches, le kilométrage, les opérations effectuées et la qualité des intervenants.

Le personnel respectera les règles de circulation élémentaires sur toutes les voies empruntées, il se conformera à la signalisation existante sur le chantier et ses environs. Il informera le responsable des dégradations ou anomalies constatées sur les voies d’accès aux chantiers. La circulation à l’intérieur du chantier se fera à vitesse limitée (moins de 20 km/h) et la priorité est donnée aux véhicules chargés.

Lors de la mise à l’arrêt, l’engin sera placé de manière que sa présence ne gêne pas, de préférence adossé à un obstacle. La clé de contact sera retirée, le réservoir d’air sera purgé et le coupe batterie sera enclenchée.

8.6. Plan de gestion des déchets

Un programme de gestion des déchets sera mis en place et s’imposera à chaque Entreprise et à ses sous- traitants. Le programme inclura deux plans de gestion des déchets qui seront préparés et mis en place suivant les directives communes fixées par le Maître d’ouvrage. Le premier est relatif aux déchets de type domestique (essentiellement produits au niveau de la base-vie) et aux déchets non dangereux produits sur les sites de construction, tandis que le second est lié aux déchets (solides et liquides) dangereux. Les objectifs du programme sont de :

- minimiser la génération de déchets par une utilisation réfléchie des matières premières ; - trier et traiter les déchets afin de limiter l'impact sur l’environnement ; - sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques de gestion des déchets.

Les plans comprendront des procédures, en accord avec la réglementation nationale ou avec les bonnes pratiques internationales, en matière de manutention, de transport, de stockage, de traitement et d’élimination des déchets (solides et liquides), selon leur catégorie d'appartenance :

- déchets peu-non dangereux : déchets putrescibles issus de la base-vie, papier, cartons, plastiques, bois, végétation, déchets inertes de construction ou démolition (béton, ferraille, briques, parpaings, etc.) ; - déchets dangereux : déchets corrosifs, explosifs, toxiques, constituant un degré de danger pour l'homme ou pour l'écosystème. Ceux liquides seront principalement, dans le cadre du sous-projet, les huiles de moteurs et liquides usagés, les résidus de peinture, les solvants et résines, les fluides de transformateurs, etc.

8.7. Plan de gestion des plaintes

Chaque entreprise doit prévoir développer une procédure de règlement des doléances, adossée sur le Mécanisme de Gestion des Plaintes produit du sous-projet ASBMIRC qui servira de base, permettra à l'ensemble de la population concernée par des nuisances possibles résultant des activités de construction de résoudre leurs griefs et doléances de façon amiable au niveau local ou, le cas échéant de non résolution de les faire remonter au niveau de la direction du sous-projet les problèmes rencontrés au quotidien.

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Les doléances auxquelles on peut s'attendre le plus fréquemment concernent :

- la poussière et le bruit à proximité des activités de chantier et sur le parcours des camions de livraison ; - des contestations liées aux procédures de recrutement ; - des plaintes relatives à des biens endommagés par les activités de construction (endommagement de clôtures ou d’équipements, etc.).

Les doléances enregistrées et les solutions apportées seront présentées dans le rapport d'activité mensuel établi selon le PGES-C. Une communication des résultats sera réalisée auprès des plaignants.

Le Mécanisme de Gestion des Plaintes produit par l’UCP doit servir de document de base.

8.8. Gestion des violences basées sur le genre

L’afflux des populations peut s’accompagner d’une augmentation de l’insécurité. En effet, l’arrivée des travailleurs des régions autres que celles de la zone du sous-projet, peut entrainer plusieurs maux, notamment :

▪ La violence physique : Agression sexuelle (milieu de travail) ; ▪ Les violences affectives ou morales ou psychologiques : mauvais traitements/ humiliation ; ▪ La violence sexuelle : Viol (en milieu de travail), abus sexuel, harcèlement sexuel (de la part des collègues ou des chefs d’équipe), exploitation sexuelle (liée particulièrement à la situation de pauvreté dans la zone du sous-projet) ; ▪ Les violences économiques : discrimination et/ou refus de certaines possibilités ou services, exclusion sociale/ostracisme basés sur l’orientation sexuelle. Le Gabon dispose de lois et d’accords internationaux pour lutter contre ces formes de violence envers les femmes et les filles qui devront être respectées dans le cadre de ce sous-projet.

En matière de Genre, le Gabon a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’Homme notamment, la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983. Aussi l’état Gabonais a fait des ODD ainsi que la résolution 65/189 des Nations Unies instituant la Journée Internationale des Veuves en 2011 une appropriation.

Au niveau continental, le Gabon est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique, de la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique.

Au niveau national le Gabon dispose de la Loi fondamentale gabonaise qui consacre, en son Article 2, le principe d’égalité entre les sexes. Par ailleurs nous avons la loi 010/2016 portant sur la lutte contre le harcèlement en milieu professionnel ; La création par arrêté n°00080 du 06 février 2007 d’une cellule d’écoute au sein du Ministère en charge de la Famille, qui a pour mission de recevoir, d’écouter, de conseiller et d’orienter les femmes en situation de détresse ; Le décret no 253/PR/MJGSDHRIC du 19 juin 2012 portant organisation et fonctionnement des bureaux de l’assistance judiciaire qui institue les bureaux d’assistance judiciaire au niveau de toutes les juridictions de l’ordre judiciaire administratif et d’exception ;

Chaque entreprise adjudicataire doit s’engager à respecter la règlementation en rapport avec la gestion des violences basées sur le genre.

8.9. Gestion du flux des travailleurs et du travail des enfants

Le cadre juridique en rapport avec le travail et l’emploi au Gabon, se fonde sur les principaux textes suivants :

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- Loi no 3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du travail. Modifiée par la Loi n°12/2000 du 12 Octobre 2000 - Décret N° 000024/PR/MTE Fixant les conditions des contrôles, enquêtes et perquisitions relatives à la prévention et à la lutte contre le trafic des enfants en République Gabonaise ; - Décret N° 000031/PR/MTEFP relatif à la lutte contre le travail des mineurs ; - Décret N° 00277/PR/MT Règlementant l’emploi des travailleurs étrangers au Gabon ; - Décret N° 00663/PR/MTPS Complétant le Décret n°00277/PR-MT du 31/5/1968 règlementant l’emploi des travailleurs étrangers ; - Décret N° 000729/PR Portant promulgation de la loi n°09/ 2004 relative à la prévention et à la lutte contre le trafic des enfants en République Gabonaise ;

Le besoin direct en main d’œuvre du sous-projet, est une opportunité significative pour les populations des villages concernés par le sous-projet, d'une part en termes de gain direct (revenus) mais aussi du point de vue de l'expérience qu'acquerront les personnes employées en travaillant sur un grand chantier organisé d’autre part.

Pour les postes d’ingénieurs le sous-projet va solliciter des experts nationaux mais aussi étrangers, à ce titre il serait bien de gérer ce flux de cette catégorie de travailleurs.

Tous les textes juridiques devront être respectés à travers ce sous-projet afin d’éviter tout risque d’emploi des personnes de nationalité étrangère de manière irrégulières et non conforme à la réglementation en vigueur au Gabon mais aussi éviter de faire travailler un mineur sur le sous-projet.

Le sous-projet devra veiller à respecter scrupuleusement la législation relative au travail des enfants de moins de 16 ans sur les chantiers.

8.10. Plan de surveillance et de suivi environnemental et social

8.10.1. Supervision

La supervision sera assurée par le Spécialiste Environnemental et social de l’Unité de Coordination du PASBRC.

Les experts en sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale (BM) effectueront aussi la supervision des travaux lors des missions d’appui et de supervision de la mise en œuvre du sous-projet.

8.10.2. Surveillance

Les mesures de protection de l’environnement proposées dans le cadre de l’EIES feront l’objet d’une surveillance, afin de s’assurer qu’elles sont bien mises en place et respectées au cours de la réalisation du sous- projet suivant un calendrier adéquat. La surveillance environnementale et sociale a ainsi pour objectif premier de contrôler la bonne exécution des activités et des travaux pendant toute la durée du sous-projet et ce, au regard du respect des engagements environnementaux pris par le Maître d’ouvrage et, de façon plus générale, du respect et de la protection de l’environnement.

L’expression "engagement" se réfère principalement aux mesures environnementales et sociales qui sont proposées dans l’EIES, aux lois, règlements, certificats d’autorisation délivrés par les autorités gouvernementales, ainsi qu’à tous les autres engagements pris par les Entreprises chargées d’exécuter les travaux.

Cette surveillance permettra également, le cas échéant, d’identifier les impacts imprévus, et, si requis, d’ajuster les mesures pour les éliminer ou les atténuer.

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Les indicateurs et paramètres qui serviront au programme de surveillance, devront se conformer aux normes nationales en vigueur et se référer aux normes internationales généralement acceptées.

La surveillance des travaux s’effectuera durant toute la période de réalisation du sous-projet. Il va sans dire que la surveillance des travaux aura une très grande importance pendant la réhabilitation des ouvrages hydrauliques nécessaires au sous-projet. Les activités de gestion environnementale et sociale seront mises en place au cours de la mise en œuvre du sous-projet.

Les principaux points sur lesquels doit porter la surveillance de ce sous-projet sont :

- la sécurité et la santé des employés et des visiteurs du chantier ; - l’information des populations riveraines du sous-projet ; - l’état de conformité et/ou d’adéquation des équipements de chantier ; - la mise en place de dispositifs de la signalisation des chantiers ; - l’octroi d’équipements de protection individuelle conformes et leur usage effectifs par le personnel ; - le respect des horaires de travail ; - l’élaboration effective et l’application des consignes et procédures relatives à l’environnement, la sécurité et la santé ; - la gestion des déchets ; - le recrutement du personnel local ; - le maintien de la qualité de l’air ; - la stabilisation des sols.

La surveillance sera assurée par la Direction Générale de l’Energie (DGE) /le BdC (MdC) au quotidien, pendant les travaux.

8.10.3. Contrôle des travaux

Le Bureau de Contrôle (BC) s’occupera du contrôle des travaux. Il pourra être accompagné par la DGE pour ce faire.

Au sein du BC, sera présent un expert, professionnel HSE. Celui-ci s’assurera en permanence que l’entreprise titulaire du marché des travaux respecte toutes les exigences en matière de protection de l’environnement et veille à ce que tous les risques de pollution ou de nuisance sont éliminés à la source, conformément au cahier des clauses environnementales.

Le BC procèdera à la réception environnementale du chantier conformément aux engagements contractuels.

Il veillera aussi à ce que le plan de limitation des impacts environnementaux soit respecté et que toutes les mesures compensatoires prévues soient effectivement appliquées.

8.10.4. Suivi

Le suivi environnemental et social est une opération à caractère scientifique servant à mesurer les impacts réels de la réalisation d’un sous-projet, et à évaluer la justesse des mesures d’atténuation proposées. Il s’agit donc de l’examen et de l’observation continue d’une ou de plusieurs composantes environnementales et sociales (indicateurs) pertinentes durant les périodes de mise en œuvre et d’exploitation du sous-projet.

Le suivi environnemental a pour objectif d’apprécier régulièrement le degré de mise en œuvre ou d’exécution des mesures d’atténuation préconisées par les études EIES, afin de permettre au Maître d‘ouvrage de préciser, d’ajuster, de réorienter ou d’adapter éventuellement certaines mesures au regard des caractéristiques des

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composantes du milieu récepteur du sous-projet. Les indicateurs, les rôles et les responsabilités sont donc clairement définis.

L’approche retenue pour l’élaboration du programme de suivi tient compte des divers milieux qui seront touchés et des différents enjeux identifiés. La présentation du programme de suivi des éléments du milieu suit l’ordre de présentation des éléments dans le rapport d’EIES.

Il sera soumis au contrôle des autorités compétentes suivant la réglementation en vigueur pour leur permettre de vérifier que les mesures dans l’EIES sont correctement mises en œuvre.

Le suivi sera assuré principalement par les services de la Direction Générale de l’Environnement de et de la Protection de la Nature (DGEPN), qui contrôlera le respect de la réglementation nationale en vigueur en matière d’environnement

8.10.5. Evaluation/Audit

Un Consultant Indépendant (CI) effectuera l’évaluation/audit finale pour les travaux.

8.11. Capacités institutionnelles disponibles

Au niveau des villages et des Conseils Départementaux du Woleu et du Ntem, le renforcement de capacité portera sur les personnes chargées de la gestion du sous-projet en termes de capacités environnementales et sociales de suivi de proximité des travaux.

La Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de l’Environnement (DGEPN) dispose d’experts en matière de sauvegarde environnementale et sociale, mais les moyens matériels de suivi des sous-projets en matière environnementale et sociale n’existent pas.

Le sous-projet devra appuyer cette direction qui devra l’assister à deux niveaux :

- appui à l’UCP ; - suivi des travaux pendant l’exécution et pendant l’exploitation (au moins pendant une année).

Au niveau de l’UCP du PASBMRC, l’on note la présence d’un Spécialiste Environnemental et Social qui devra être davantage renforcé en capacités pour la supervision environnementale et sociale des travaux.

8.12. Plan de renforcement des capacités, d’information et de communication

Afin d’assurer une bonne mise en œuvre des recommandations de cette EIES, il est important de renforcer les capacités du personnel de chaque entreprise ainsi que de l’Unité de Coordination du Sous-projet, mais aussi de procéder à la sensibilisation de la population villageoise et autres organisations sociales locales. Ce dernier point du programme de sensibilisation pourrait être conduit par des ONG de proximité, spécialisées dans les domaines de l’électricité et de l’environnement communautaire, ayant un programme d'actions ainsi qu’une expérience avérée. Pour les besoins de planification on suppose que 2 séances de sensibilisation pourront être réalisées.

Quant au renforcement des capacités, Il s’agit de sessions sur la gestion environnementale et sociale des investissements du PASBMRC dans son volet infrastructures électriques. Les sujets seront centrés autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des travaux d’infrastructures et les procédures d’évaluation environnementale ; (ii) de l’hygiène et de la sécurité des travaux de construction ; et (iii) de la pérennisation des infrastructures installées dans les villages.

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En sus, il s'agira d'ateliers d'information qui permettront aux chefs de villages mais aussi aux services techniques des conseils départementaux et à la Direction Générale de l’Energie, en charge des équipements électriques, de s'imprégner des dispositions des PGES des travaux des villages du Woleu-Ntem.

Des formateurs qualifiés devront être recrutés par le PASBRC qui pourra aussi recourir à l'assistance de la DGEPN. Pour les besoins de planification, on suppose que 3 ateliers au total seront réalisés au cours de la mise en œuvre du sous-projet.

Pour ce faire, les thèmes de formation et de sensibilisation présentés dans le tableau XXIV ci-contre devront être exécutés.

Tableau XXV : Liste de formation pour le renforcement des capacités pour la gestion du PASBMRC – Volet Electricité

THEME PUBLIC CIBLE Entreprises Déploiement du Plan d’urgence Ensemble du personnel Sensibilisation au port des équipements de protection Personnel de maintenance individuelle Formation et sensibilisation à la Gestion de Ensemble du personnel l’environnement UCP Normes d’hygiène et de sécurité des travaux de Point focal DGE et CN-TIPPEE construction - Sélection de mesures d’atténuation simplifiées dans les Point focal DGE, DGEPN, CN-TIPPEE listes de contrôle (check-lists)

- Suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales Point focal DGE, DGEPN et CN-TIPPEE

- Formation en Evaluation Environnementale et Sociale Coordonnateur PASBRC (EES) (screening et classification des sous-sous-projets ; SES du PASBRC conduite, identification des impacts, élaboration des Point focal DGEPN mesures d’atténuation, élaboration et suivi des indicateurs, etc.) Thèmes de campagnes de sensibilisation et d’information - Campagnes d’information et de sensibilisation sur la - Populations villageoises, Communes, Conseils nature des investissements, l’implication des acteurs locaux Départementaux, ONG. et les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux

8.13. Assistance de la DGEPN au sous-projet ASBMRC

En plus du suivi régalien, il est important que le sous-projet sollicite la DGEPN dans le cadre d’assistance à l’exécution des travaux du PASBMRC, dans les villages ciblés. Cette assistance, qui fait partie aussi des missions régaliennes de la DGEPN, devra permettre de disposer d’une situation de référence qui va constituer le tableau de bord qui définit les « règles du jeu environnemental et social » avant les travaux.

Pour cela, le sous-projet a sollicité un point focal au sein de la DGEPN.

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8.14. Engagement citoyen

L’exécution des activités dans le cadre général du sous-projet ASBMRC dans les villages des Départements du woleu et du Ntem doit prévoir un ensemble de mécanismes à travers lesquels les citoyens pourront donner au quotidien ou à des périodes particulières, leurs contributions à l’exécution du sous-projet.

Le bon fonctionnement de ce mécanisme sous-tend un excellent dispositif d’échanges d'informations à deux niveaux, l’un entre le citoyen et le Comité de Suivi et d’Evaluation (CSE) et l’autre entre le citoyen et l’Unité d’Exécution du Sous-projet (UEP).

1. Description du dispositif d'engagement citoyen au niveau départemental

La réalisation du sous-projet doit intégrer à toutes les étapes de la collaboration entre le sous-projet ASBRC et les départements concernés, la participation des citoyens.

i. Réunion d’invitation à la collaboration

La collaboration entre le sous-projet et les départements démarre avec une réunion d’invitation à la collaboration, au cours d'une cérémonie solennelle au Conseil départemental à laquelle prennent part, les chefs de villages et leurs administrés (populations), les élus et les acteurs intervenant dans la structure de gouvernabilité du sous-projet ainsi que les entreprises adjudicataires. Les populations à ce stade sont informées des termes de la collaboration portant sur l’engagement citoyen.

ii. Contenu de la collaboration

En des termes simples et clairs et adaptés aux cultures locales, les animateurs de la rencontre devront expliquer les défis et les opportunités de l’engagement citoyen en mettant en exergue des expériences et des cas concrets de contributions à la bonne réalisation du sous-projet en respectant les mesures environnementales et sociales préconisées, exemples :

• Camion de transport de sable ou gravier non bâché qui doit être signalé par le citoyen ;

• Dénonciation de violence faite aux femmes par les travailleurs dans le cadre du sous-projet ;

• Utilisation d’enfants mineurs sur le chantier de l’entreprise à signaler par le citoyen ;

• Vol de matériaux de chantier par la population riveraine à dénoncer

• Acte de vandalisme sur le chantier par un quelconque riverain à dénoncer ;

iii. Mise en œuvre de l’engagement citoyen

La mise en œuvre de l’engagement citoyen se fait le long du sous-projet et même au-delà. Pendant la réalisation du sous-projet il peut se faire à travers, le financement des investissements dans des petits matériels d’entretien et d’assainissement au profit de la population riveraine, voire par des activités contribuant à améliorer le fonctionnement du village en tant qu’institution. Les citoyens sont engagés à toutes les étapes à travers

• Le Comité de Suivi (CSE) mis en place au niveau départemental et dont les membres sont issus des communautés, de l'exécutif départemental. Il peut s’agir de rencontres trimestrielles entre le CSE et les communautés riveraines pour des feedback en rapport avec l'exécution du sous-projet. Les membres de la communauté seront sélectionnés de manière participative en tenant compte de leur disponibilité et de leurs capacités à assurer le rôle qui leur est confié. De préférence, les membres pourraient être choisis dans les associations locales. Ce comité veille à ce que l’engagement citoyen soit effectif dans la communauté.

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• La communication départementale à travers un bulletin trimestriel d'information et/ou la participation aux émissions interactives de la radio communautaire ;

• Le conseil départemental devra mettre en place dans chaque village concerné, un Comité de Gestion des ouvrages, après leur réception, avec pour mission de garantir leur maintenance et leur pérennisation (il s’agit de définir de manière consensuelle avec la communauté bénéficiaire des ouvrages le mode d’entretien et de pérennisation) ;

• pour les entreprises tout au long de la réalisation des travaux, chacune devra intégrer les attentes de la population et la préservation de l’environnement, le PGES-Chantier sera son guide.

iv. Evaluations

Les activités d'évaluation concernent, les feedbacks faits par le Comité d’Evaluation et de Suivi de la mise en œuvre du sous-projet.

Au cours de ceux -ci, leur perception sur leur niveau d’engagement citoyen au sein du département est obtenue.

2. Description du dispositif d'engagement citoyen au niveau du Sous-projet

Parallèlement à l'engagement des citoyens au niveau des départements du Woleu et du Ntem, ceux-ci pourront participer à la vie du sous-projet à travers :

• Le mécanisme de gestion des plaintes, qui offre la possibilité au citoyen de présenter ses plaintes ou d’obtenir des éclairages sur la mise en œuvre du sous-projet. Le Plan de Communication du sous- projet à travers lequel l’UCP s’engage à informer le citoyen sur ses activités afin de l’amener à s’y intéresser ;

• L’évaluation d’impact environnemental et social dans le cadre duquel les citoyens se prononcent sur les changements qui vont être opérés dans leurs vies et imputables spécifiquement aux activités qui seront mises en œuvre par le sous-projet sur une période donnée.

8.15. DIFFUSION DE L’INFORMATION

En termes de diffusion publique de l’information, en conformité avec la PO 4.01 relative à l’évaluation environnementale, et dans le cadre d'une stratégie de transparence et d'amélioration continue, la présente étude (ou son résumé) sera mise à la disposition du Conseil Départemental aussi been du Woleu que du Ntem, de sorte que les populations concernées et les organisations de la société civile locales puissent la consulter dans un lieu accessible, sous une forme et dans une langue qui leur soient compréhensible. La diffusion des informations au public passera aussi par les médias tels que les journaux, la presse, les communiqués radios diffusés en langues nationales et locales en direction de tous les acteurs.

Après l’accord de non objection tour à tour du gouvernement gabonais et de la Banque mondiale (BM), le rapport d’EIES sera publié sur les sites web de la CN-TIPPEE. Après consultation publique, il sera aussi disponible auprès de l’administration locale concernée (DGEPN au niveau national et régional). Il sera ensuite publié sur le site web de la BM.

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8.16. Matrice du PGES

Le tableau XXV présente la matrice du PGES pour les phases de préparation et d’installation, de construction, et d’exploitation et d’entretien pour la réhabilitation des ouvrages électriques au niveau de la zone du sous-projet.

Tableau XXVI : Matrice du PGES pour les phases de préparation/installation, de construction, et d’exploitation/entretien

Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

PHASE DE PREPARATION/INSTALLATION

Nombre Rapport de - Arrosage périodique et d’arrosages surveillance Installation régulier des plates-formes Nombre générale de Enquête auprès Inclus dans Augmentation de - Port de masques anti d’employés chantier des riverains CN- le marché Air matières particulaires poussières portant les Entreprise DGE/ MdC DGEPN / Mensuelle Observation de Libération et (poussières) dans l’air masques anti TIPPEE/BM préparation - Mise en place d’une bâche visuelle de l’Entreprise de protection sur les camions poussières des emprises poussière sur de transport de matériaux Nombre de camions bâchés les plantes

Nombre de id plaintes Installation - Réalisation des travaux entre enregistrées générale de 08 h et 18 h Rapport de Inclus dans chantier Air (Etat - Port de bouchons d’oreilles Nombre surveillance le marché Nuisances sonores Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle Libération et acoustique) - Obligation pour les employés d’employés Enquête auprès de préparation de faire le moins de bruit portant les des riverains l’Entreprise des emprises possible bouchons d’oreilles

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

Existence de id dispositifs sécuritaires sur le chantier Existence de panneaux de - Sensibilisation et signalisation de information des riverains et chantiers Rapport de Inclus dans Installation des usagers sur les risques surveillance Sécurité et Risques d’accidents Nombre le marché générale de d’accidents Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle santé sur les routes d’accidents Enquête auprès de chantier des populations - Etablissement de dispositifs Niveau l’Entreprise riveraines sécuritaires le long des axes d’information des empruntés populations riveraines sur les risques routiers Nombre de plaintes enregistrées

- Information des populations id Niveau riveraines sur le planning d’exécution des travaux et d’information des Installation les mesures de sécurité à populations Rapport de générale de respecter riveraines sur le surveillance Inclus dans chantier Sécurité et Risques d’accidents le marché - Port obligatoire d’EPI planning des Enquête auprès Entreprise DGE/MdC DGEPN / / CD Mensuelle Libération et santé de travail de adéquat de chantier par travaux des populations préparation l’Entreprise chaque employé riveraines des emprises Nombre - Réglementation de la d’employés avec circulation des personnes et des EPI des véhicules sur le chantier

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

- -Obligation d’appliquer les Nombre de Rapport HSE de Entreprise/ Ministere en charge id mesures barrières (lavages contamination au chantier de la santé Installation MdC des mains, distanciation de 1 générale de COVID19 Inclus dans Risques de ports obligatoires des /CNTIPPEE chantier Sécurité et le marché contamination de masques, rédaction de DGEPN / / CD Mensuelle santé de Libération et COVID19 protocole de lutte contre le l’Entreprise préparation Covid19 à faire connaitre à des emprises tout le personnel et les responsables)

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

PHASE DE CONSTRUCTION

Etat des véhicules id Nombre - Entretien et contrôle des d’arrosages véhicules Nombre - Arrosage périodique et d’employés Rapport de régulier des plates-formes portant des Inclus dans surveillance Travaux de Altération de la masques anti le marché Air - Port de masques anti Entreprise DGE/MdC DGEPN / - Mensuelle construction qualité de l’air poussières Enquête auprès de poussières des riverains l’Entreprise Nombre de - Mise en place d’une bâche camions bâchés de protection sur les camions de transport de matériaux Nombre de plaintes enregistrées

- Entretien et contrôle des id véhicules - Plan d’approvisionnement du chantier entre 08 h 00 et 18 h 00 Etat des véhicules - Interdiction d’utiliser des engins bruyants entre 18 h Nombre Rapport de 00 le soir et 06 h 00 le matin d’employés avec Inclus dans Travaux de Air (Etat surveillance le marché Nuisances sonores - Port obligatoire d’EPI des EPI Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle construction acoustique) Enquête auprès de adéquat de chantier par Nombre de des riverains l’Entreprise chaque employé plaintes - Obligation pour les employés enregistrées de faire le moins de bruit possible - Information régulière des populations riveraines sur les activités de chantier

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

- Limitation des travaux id d’excavation à l’essentiel - Revêtement des surfaces Inclus dans Modification de la vulnérables de pierres ou de Travaux de Rapport de le marché Sols structure et de la béton Etat des sols Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle construction surveillance de texture des sols - Stabilisation des talus à l’Entreprise risques par des perrés maçonnés - Engazonnement

- Stockage des produits id chimiques et équipements Localisation des avec produits polluants sites de stockage, (transformateurs) sur des aires appropriées de manipulation et d’entretien - Entretien des engins limité à des aires définies pour cet Etat de propreté usage du chantier Inclus dans Travaux de Risques de pollution Rapport de le marché Sols - Collecte, stockage Mode de gestion Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle construction des sols surveillance de temporaire et élimination des déchets dans les conditions l’Entreprise liquides acceptables pour l’environnement des huiles Niveau de usagées sensibilisation des employés sur les - Programme de bonnes pratiques sensibilisation et de de chantier formation des employés aux bonnes pratiques

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

- Stockage des produits id chimiques et équipements avec produits polluants Localisation des (transformateurs) sur des sites de stockage, aires appropriées de manipulation - Entretien des engins limité à et d’entretien des aires définies pour cet Mode de gestion usage Inclus dans des huiles usagées Travaux de Risques de pollution Rapport de le marché Eaux de surface - Collecte, stockage Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle construction des eaux de surface temporaire et élimination Etat de propreté surveillance de dans les conditions du chantier l’Entreprise acceptables pour Niveau de l’environnement des huiles sensibilisation des usagées employés sur les - Programme de bonnes pratiques sensibilisation et de de chantier formation des employés aux bonnes pratiques

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

- Stockage des produits id chimiques et équipements avec produits polluants Localisation des (transformateurs) sur des sites de stockage, aires appropriées de manipulation - Entretien des engins limité à et d’entretien des aires définies pour cet Mode de gestion usage Inclus dans des huiles usagées Travaux de Eaux Risques de pollution Rapport de le marché - Collecte, stockage Entreprise DGE/MdC DGEPN Mensuelle construction souterraines des eaux souterraines temporaire et élimination Etat de propreté surveillance de dans les conditions du chantier l’Entreprise acceptables pour Niveau de l’environnement des huiles sensibilisation des usagées employés sur les - Programme de bonnes pratiques sensibilisation et de de chantier formation des employés aux bonnes pratiques

- Interdiction à tous les id employés de chasser dans la zone du sous-projet - Interdiction formelle des armes à feu et des pièges à proximité de l'enceinte de la Niveau de base-vie et sur les chantiers sensibilisation des Inclus dans Travaux de Risques de chasse Rapport de DGEPN / le marché Faune - Interdiction formelle de employés sur la Entreprise DGE/MdC Mensuelle construction illégale surveillance DNEF de consommer du gibier dans protection de la l'enceinte de la base-vie l’Entreprise biodiversité - Mise en place d’un programme de sensibilisation et d'information des employés sur les mesures de protection de la biodiversité

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

Implication effective des parties Niveau id Rapport de prenantes au sous-projet d’implication des Risques de Inclus dans (responsables des Conseils surveillance Travaux de perturbations des parties prenantes DGEPN / / le marché Vie sociale Départementaux, chefs de Enquête auprès Entreprise DGE/MdC Mensuelle construction modes de vie locaux Nombre de CD/ONG/CV de village, responsables des parties (us et coutumes) plaintes l’Entreprise d’associations ou de groupes de prenantes jeunes et de femmes) enregistrées

Nombre de id séances de Information et sensibilisation Rapport de Inclus dans Risques de sensibilisation Travaux de sur le VIH SIDA du personnel de surveillance DGEPN / le marché Santé transmission de Niveau Entreprise DGEMdC Mensuelle construction l’Entreprise et des populations Enquête auprès /CD/CV/ONG de maladies d’information sur riveraines des riverains l’Entreprise le VIH SIDA et les IST

- -Obligation d’appliquer les Nombre de Rapport HSE de Entreprise/ Ministere en charge id mesures barrières (lavages contamination au chantier de la santé Installation MdC des mains, distanciation de 1 générale de COVID19 Inclus dans Risques de ports obligatoires des /CNTIPPEE chantier Sécurité et le marché contamination de masques, rédaction de DGEPN / / CD Mensuelle santé de Libération et COVID19 protocole de lutte contre le l’Entreprise préparation Covid19 à faire connaitre à des emprises tout le personnel et les responsables)

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- Information des populations id riveraines sur le planning Existence d’un d’exécution des travaux et dispositif médical les mesures de sécurité à sur le chantier respecter Nombre - Réglementation de la d’employés avec circulation des personnes et des véhicules sur le chantier EPI - Equipement du chantier Existence de Inclus dans Travaux de Sécurité et Risques d’accidents d’une boîte à pharmacie dispositifs Rapport de DGEPN / le marché Entreprise DGE/MdC Mensuelle construction santé de travail pour les premiers soins sécuritaires sur le surveillance /CD/ONG/CV de - Dispositif médical pour chantier et aux l’Entreprise l’évacuation des malades alentours et/ou des blessés graves vers Nombre le centre hospitalier le plus d’accidents proche - Port obligatoire EPI adéquat Nombre de de chantier par chaque panneaux de employé de l’Entreprise de signalisation construction

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Supervision ACTIVITE ORGANISME DE COMPOSANTE CARACTERISATION DE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE ORGANISME DE ORGANISME FREQUENCE DE de la mise COÛT SOURCE MESURE(S) CORRECTIVE(S) CONTRÔLE DU MILIEU L’IMPACT DE SUIVI VERIFICATION MISE EN OEUVRE DE SUIVI SUIVI en œuvre (F CFA) D’IMPACT (SURVEILLANCE) du PGES

- Mise en œuvre effective du id PGES-C - Enlèvement systématique du chantier de tous les matériaux inutiles déposés et leur évacuation immédiate vers des zones de dépôts définitifs - Stockage au fur et à mesure des sacs vides de ciment qui seront produits afin de pouvoir les brûler sur un site Etat de propreté approprié Inclus dans Risques de du site Travaux de - Tri des déchets produits Rapport de le marché Cadre de vie dégradation du cadre Présence de Entreprise DGE/MdC DGEPN / Mensuelle construction - Réutilisation (si possible) sur surveillance de de vie réceptacles pour le chantier des rejets issus l’Entreprise des travaux déchets banals - Collecte et transport des déchets vers la décharge municipale - Mise à disposition des déchets non réutilisables à des prestataires habilités pour un recyclage - Installation d’une quantité suffisante de réceptacles pour les déchets banals au niveau de la base de chantier

Application de la procédure de id Risques d’atteinte à Inclus dans découverte fortuite établie dans Nombre de Travaux de Patrimoine des biens Rapport de le marché le cadre du sous-projet ASBMIR plaintes Entreprise DGE/MdC DGEPN Mensuelle construction culturel archéologiques et/ou surveillance de par l’Entreprise qui devra au enregistrées culturels l’Entreprise préalable se l’approprier

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PHASE D’EXPLOITATION/ENTRETIEN

id Exploitation Risques Inclus dans Contrôle périodique et régulier des d’électrisation, les charges Population des installations électriques et Etat des ouvrages Rapport de suivi MERH SEEG DGEPN Trimestrielle installations d’électrocution et/ou du autres ouvrages annexes électriques d’incendies MEEVIRM

Rapport de suivi id Exploitation Enquête auprès Risques pour la santé Renforcement des centres de Niveau Inclus dans des Santé et des et la sécurité des santé des localités du sous- d’équipement des MEFSN MS DGEPN Trimestrielle les charges installations sécurité responsables populations projet centres de santé du MEFSN électriques des centres de santé

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MESURES DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI

ORGANISME DE ACTIVITE INDICATEUR(S) SOURCE(S) DE VERIFICATION FREQUENCE COUT MISE EN OEUVRE

Séances d’information et de Sur toute la Prise en Nombre de personnes Rapport de suivi/ Enquête auprès CN-TIPPEE sensibilisation des période du charge par la sensibilisées des populations riveraines populations sous-projet CN-TIPPEE riveraines

Pendant les Mesures de suivi et travaux et Nombre d’interventions de surveillance des Rapport de suivi CD pendant 1 an 7 000 000 des CD CD après les travaux

Assistance et Mesures de Nombre de missions Rapport de suivi DGEPN Chaque mois 3 000 000 surveillance de la DGEPN

Mesures de renforcement des capacités Nombre de Formation Rapport de formation CN-TIPPEE 40 000 000 d’assistance des acteurs (DGEPN, CD )

Recrutement du Consultant Nombre d’intervention Rapport de mission CN-TIPPEE 10 000 000 Indépendant

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9. ESTIMATION MONETAIRE DES MESURES DE PROTECTION ET D’ACCOMPAGNEMENT

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Cette provision correspond au montant que le PASBRC devra prévoir pour l’information et la sensibilisation des populations riveraines, le suivi et la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales, le renforcement des capacités des différents acteurs (DGEPN, CD, associations locales) et l’assistance de la DGEPN (tableau XXVI).

9.1. Coûts des mesures de surveillance et de suivi

Les différents organes désignés doivent disposer de moyens pour assurer convenablement leur rôle de suivi et de surveillance du PGES. Il s’agit de la DGEPN et des CD. Pour ce faire, une somme de 10 000 000 F CFA est prévue tout le long des travaux, ainsi que pendant une année entière après réception provisoire des travaux. Pendant et à la fin des travaux, un Consultant Indépendant fera l’évaluation de la gestion environnementale et sociale du sous-sous-projet dans le cadre d’une opération d’audit pour un coût total de 10 000 000 F CFA.

9.2. Coûts des mesures de renforcement des capacités et d’assistance

Les Conseils Départementaux, jouent un rôle important. Afin de permettre à ces acteurs de remplir correctement leur mission dans la mise en œuvre du PGES mais aussi de solliciter une approche inclusive en intégrant les associations locales dans la gestion environnementale et sociale du sous-projet, il est suggéré des séances de formations et de renforcement des capacités avec distribution de petits matériels d’entretien et de nettoyage, une provision de 35 000 000 F CFA est proposée à cet effet. Aussi, il est suggéré une assistance de la DGEPN dans l’exécution et le contrôle, avec un montant estimé à 5 000 000 F CFA.

9.3. Coûts des mesures d’information et de sensibilisation

Il s’agit de campagne d’information et de sensibilisation des populations sur la nature et l’ampleur des travaux et comment prendre et traiter les préoccupations des riverains. Cette activité est d’ores et déjà réalisée par la CN-TIPPEE (à travers l’UCP-PASBMRC). Ainsi, elle ne va pas engendrer de coûts supplémentaires, d’où sa non prise en compte dans les tableaux xxvi ci-après. Aussi, il est suggéré une assistance de la DGEPN dans l’exécution et le contrôle, avec un montant estimé à 5 000 000 F CFA.

9.4. Coût d’un plan de communication sur les violences basées sur le genre

Il s’agit de campagne d’information et de sensibilisation des populations et du personnel de chantier sur les différentes formes de violences basées sur le genre ainsi que la divulgations de mesures de prévention et de coercition .Cette activité sera réalisée par l’entreprise (sur le chantier) , son coût devra être inclus dans ceux de l’entreprise. La CN-TIPPEE aura quant à elle pour cible la population et son coût devra émargé sur son budget de mise en œuvre du PGES, une ONG pourrait être sollicitée à cet effet avec un montant estimé à 5 000 000 Fcfa.

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Tableau XXVII : Détail des coûts des mesures à provisionner par le sous-projet

COÛT UNITAIRE COÛT TOTAL DESIGNATION QUANTITE (F CFA) (F CFA) 1. Mesures de surveillance du PGES par les CD 2 500 000 1 000 000 pendant les travaux 2. Appui CD pour le suivi pendant une (01) année 12 500 000 6 000 000 après les travaux

3. Mesures de suivi de la DGEPN 2 4 000 000 8 000 000

4. Mesures de renforcement des capacités d’assistance des acteurs (DGEPN, CD, associations Forfait 35 000 000 locales) 5. Couts d’un plan de communication sur les violences Forfait 5000 000 basées sur le genre 6. Recrutement du Consultant Indépendant pour Forfait 10 000 000 évaluation/audit environnemental(e) et social(e)

TOTAL COÛT DES MESURES 70 000 000

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CONCLUSION

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Les principaux résultats de l’EIES des travaux d’électrification rurale et périurbaine par extension et renforcement des réseaux HTA/BT au niveau de la Province du Woleu-Ntem sont relatifs aux impacts potentiels dudit sous-projet sur les milieux naturel (physique et biologique) et humain, et aux mesures proposées pour leur protection.

Les impacts positifs portent essentiellement sur la réduction des déséquilibres sociaux, la réduction de l’exode rural, les opportunités économiques pour les femmes, les opportunités d’affaires pour les opérateurs économiques privés, le renforcement des capacités des acteurs et parties prenantes, dont l’Entreprise de construction et le recrutement de la main d’œuvre locale.

Les principaux impacts négatifs du sous-projet pourraient être les risques d’accidents sur les routes, les risques d’accidents de travail, l’augmentation de poussières, les nuisances sonores et vibrations, les risques de pollution des sols et des eaux, les risques de transmission ou d’accroissance de la prévalences des maladies et infections sexuellement transmissibles, les risques de grossesses précoces et d’abus sexuels sur mineur, les risques de survenance de violences basées sur le genre etc.

Notons que tous ces impacts négatifs ont été jugés d’importance mineure. Toutefois, des mesures de protection ont été proposées dans le cadre de cette étude. Il s’agit, entre autres, de l’arrosage de manière régulière des plates-formes, de la planification et la restriction des travaux entre 08 h 00 et 18 h 00, du respect de la quiétude des riverains par les employés, de la stabilisation des talus à risques par des perrés maçonnés ou leur engazonnement, de l’installation d’une signalisation adéquate au niveau des chantiers, du renforcement des moyens de sécurité pendant les travaux, de la sensibilisation et de la formation du personnel, de la sensibilisation des populations riveraines aux risques liés aux travaux de construction, etc.

Par ailleurs, au vu du réel intérêt et de la réaction positive manifestés par les parties prenantes (autorités administratives, populations bénéficiaires), et pour une meilleure faisabilité environnementale et sociale du sous-projet, il convient de prendre en compte ces mesures et recommandations proposées dans le cadre de la présente EIES, dont les coûts de suivi et de surveillance du PGES sont estimés à soixante-dix millions de francs CFA (70 000 000 F CFA).

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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• Décret n°539/PR/MEFEPN du 15 juillet 2005 réglementant les études d’impacts sur l’environnement. • Décret n°000541/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant l’élimination des déchets. • Décret n°000542/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les déversements dans les eaux superficielles, souterraines et marines. • Décret n°000543/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 fixant le régime juridique des installations classées. • Décret n°000545/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant la récupération des huiles usagées. • Décret n° 653/PR/ MEFEPEPN du 21 mai 2003 relatif à la préparation et à la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures et autres substances nuisibles, • Décret n° 925/PR/ MEFEPEPN du 18 octobre 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale du développement durable. - Loi n° 14/63 du 8 mai 1963 fixant la composition du Domaine de l’Etat et les règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation pour la Réglementation domaniale, - Loi n° 3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du travail, pour la Réglementation du travail, - Loi n°6/75 du 25 novembre 1975 portant code de la sécurité sociale pour la Réglementation sur la sécurité sociale, • OP 4.01 Évaluation Environnementale, y compris la Participation du Public • OP 4.04 Habitats Naturels • OP 4.10 Populations Autochtones • OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques • OP 4.12 Réinstallation involontaire des populations

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ANNEXES

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ANNEXE I : TERMES DE REFERENCE (TDR)

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MINISTERE DE L’ECONOMIE, DE LA PROSPECTIVE ET DE LA PROGRAMMATION DU DEVELOPPEMENT

COMMISSION NATIONALE DES TIPPEE

SECRETARIAT PERMANENT

Termes de Référence des Etudes d’Impact Environnemental et Social et du Plan de Réinstallation pour la réhabilitation des équipements existants d’électricité rurale et/ou d’hydrauliques villageoises et d’installation ou construction de nouveaux équipements dans le cadre du sous- projet Accès aux Services de Base en Milieu Rural et Renforcement de Capacités - République Gabonaise

VERSION 2

Mars 2017

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION, CONTEXTE ET OBJECTIFS DU SOUS-PROJET ...... 165

II. OBJECTIFS DE LA MISSION ...... 166

III. OBJECTIFS DE L’ETUDE ET DESCRIPTION DES TACHES ATTENDUES DU CONSULTANT POUR L’EIES ET LE PGES 167

IV. OBJECTIFS DE L’ETUDE ET DESCRIPTION DES TACHES ATTENDUES DU CONSULTANT POUR LE PAR OU LE PSR 176

IV.1 OBJECTIFS DE L’ETUDE DU PAR/PSR ...... 176

IV.2 DESCRPTION DES TACHES ATTENDUES ...... 177

IV.3 PRESENTATION DES RAPPORTS ...... 178

IV.4 METHODOLOGIE ...... 179

V. CALENDRIER DE REMISE DES RAPPORTS ...... 185

VI. LES LIVRABLES ...... 185

VII. INTERFACE, ET PROFIL DES CONSULTANTS ...... 186

VIII. DOCUMENTS A CONSULTER ...... 187

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

I. INTRODUCTION, CONTEXTE ET OBJECTIFS DU SOUS-PROJET

I.1 INTRODUCTION ET CONTEXTE

Afin d’accélérer la croissance économique et de réduire la pauvreté, le Gouvernement de la République gabonaise a élaboré en juillet 2012, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) qui décline en programmes et actions ciblés, la vision et les orientations permettant de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Ce document intègre tous les engagements pris par le Gouvernement gabonais sur le plan national et international.

Ainsi, conformément aux orientations du PSGE et dans la droite ligne des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le gouvernement s'est assigné une double tâche en matière d’énergie et d’hydraulique : l'atteinte d'un taux global d'électrification rurale de 80% à l'horizon 2025 contre 15% actuellement et, un accès aux infrastructures d’hydraulique villageoise à hauteur de 75% d’ici 2025.

Une récente étude menée par la Banque mondiale sur la compétitivité et la croissance de l’économie gabonaise a montré que le développement socio-économique du pays est fortement handicapé par le coût élevé des facteurs de production, notamment celui de l’électricité. De ce fait, l’accès aux services électriques et hydrauliques reste encore trop limité aux principaux centres urbains, au détriment du milieu rural.

Si les investissements alloués à la mise en œuvre de programmes d’électrification et d’hydraulique ont permis d’enregistrer de nets progrès dans les grands centres urbains, de nombreuses insuffisances persistent encore, et les populations en zones rurales restent très en marge de ces avancées, conséquence du manque évident d’investissements de l’Etat affectés aux zones rurales.

Pour remédier à cet état de fait, le PSGE prévoit un ambitieux programme de restructuration de l’ensemble du système énergétique au travers de nombreux sous-projets structurants privilégiant les énergies renouvelables.

Au nombre de ces investissements, un sous-projet en partenariat avec la Banque Mondiale, piloté par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MERH), dénommé « Accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités », constitue le volet rural de cette stratégie.

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ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT DES PROVINCES DE L’ESTUAIRE, DU HAUT-OGOOUE, DE LA NGOUNIE ET DU WOLEU-NTEM / PROVINCE DU WOLEU-NTEM

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Dans le cadre de ce sous-projet, les présents termes de référence permettent de décrire les missions qui sont attendues du Consultant. Les services du consultant seront financés dans le cadre du prêt mis en place par la Banque mondiale.

I.2 OBJECTIFS DU SOUS-PROJET

Les objectifs du sous-projet « Accès aux Services de Base en Milieu Rural et Renforcement de Capacités » sont d’élargir l’accès aux services de l’eau et de l’électricité en milieu rural et de mettre en place des mécanismes assurant la pérennisation des services fournis.

Le sous-projet accès aux services de Base est exécuté en deux phases. Pour les deux premières années de sa mise en œuvre une zone pilote a été retenue. Cette zone comprend 44villages situés dans trois provinces du Gabon. Il s’agit des provinces de le Moyen Ogooué, de l’Ogooué- Maritime et du Moyen-Ogooué. Dans ces villages, le sous-projet prévoit de réhabiliter les équipements existants d’électricité rurale et/ou d’hydrauliques villageoises et d’installer ou construire de nouveaux équipements.

II. OBJECTIFS DE LA MISSION

Afin de répondre aux exigences législatives et réglementaires du Gabon, ainsi qu’aux dispositions du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), le sous-projet doit s’arrimer respectivement à la Politique Opérationnelle PO 4.01 et à la Politique Opérationnelle 4.12 qui exigent la préparation d’instruments appropriés pour bonifier les impacts positifs, éviter, réduire, minimiser, atténuer, gérer ou compenser les éventuels impacts négatifs. A cet effet, la Commission Nationale des Travaux d’Intérêt Public pour la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi (CN-TIPPEE) se propose de s’attacher les services d’un Cabinet d’experts pour l’élaboration :

(i) d’une Etude d’Impact Environnemental et Social et (EIES) ; (ii) d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) intégrant les sites archéologiques et les habitats naturels éventuels. Le PGES devra ressortir les clauses environnementales et sociales à intégrer dans les Dossiers d’Appel d’Offre ; (iii) d’un Plan de Succinct de Réinstallation (PSR) ou un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) en tenant compte du fait que le nombre de villages est connu et défini.

Pour le 3ème document, le choix entre PSR et PAR sera effectué sur la base de l’EIES et en tenant compte des recommandations de l’équipe de la Banque mondiale qui sont notamment fonction du nombre de personnes touchées (nécessité de préparer un PAR si le nombre de personnes touchées dépasse 200.

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III. OBJECTIFS DE L’ETUDE ET DESCRIPTION DES TACHES ATTENDUES DU CONSULTANT POUR L’EIES ET LE PGES

II.1 OBJECTIFS DE L’ETUDE de l’EIES/PGES

En qui concerne l’EIES, les présents Termes de Référence ont pour but de guider non seulement l’étude d’impact environnemental et social préalable aux travaux de construction des ouvrages sus cités mais aussi l’élaboration d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) associés à la réhabilitation, la construction et l’exploitation des équipements existants d’électricité rurale et/ou d’hydrauliques villageoises et d’installation ou construction de nouveaux équipement. L’étude quant à elle vise à proposer :

EIES

• la localisation optimale des nouveaux équipements • l’évaluation des impacts des ouvrages existants • l’évaluation des incidences directes ou indirectes des activités du sous-projet sur la cohésion sociale rurale, l’équilibre écologique de la zone d’implantation, le cadre et la qualité de vie des populations l’environnement en général afin d’assurer son insertion harmonieuse dans son milieu d’accueil; • identification et analyse systématique des différentes activités et de l’environnement des ouvrages, en vue d’inventorier les risques/dangers internes/externes qu’ils peuvent présenter et de prévoir des mesures propres à en réduire leur probabilité d’apparition et les effets ; PGES

• les mesures afin que la gestion des potentiels impacts environnementaux et sociaux directs et indirects identifiés lors de l’EIES demeure conforme aux normes et pratiques gabonaises et internationales, notamment aux politiques de sauvegarde de la Banque mondiale. Il contient les clauses environnementales et sociales annexées aux Dossiers d’appel d’offres pour le recrutement des entreprises chargées de la réalisation des travaux de réhabilitation et/ou construction des équipements.

II.2 DESCRPTION DES TACHES ATTENDUES

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Les tâches proposées au consultant dans le cadre de cette mission sont les suivantes :

1. Délimitation de la zone d’étude

Le consultant devra avec la contribution du Maître d’ouvrage définir une délimitation de la zone d’étude ainsi que tous les alentours pouvant être touchés par le sous-projet dans son ensemble. Cette délimitation devra être justifiée et distinguée la zone d’influence directe de la zone d’influence indirecte.

2. Définition du Cadre juridique et institutionnel, Le Consultant devra décrire le cadre politique de la gestion environnementale. Il s’agit de Déterminer les textes législatifs et réglementaires régissant l’EIES ainsi que les normes et règlements pertinents applicables au sous-projet étudié. Considérer aussi toutes autres conventions gérant la zone d’étude et/ou toute entité et la population locale concernée. Décrire par la suite les différentes exigences stipulées dans ces textes et conventions et voir leur application dans le sous-projet. Présenter le tableau des concordances et discordances entre la législation environnementale et sociale au Gabon et les politiques de la Banque mondiale. De plus, le consultant devra identifier les différents textes nationaux et internationaux les plus pertinents régulant l’exécution du sous-projet, leurs implications sur sa mise en œuvre.

o Règlementation nationale La préservation et la protection de l’environnement au Gabon sont régies principalement par le Code de l’Environnement qui fixe les grands principes en matière de protection de l’environnement. La loi N°007/2014du 1er août 2014 relative à la protection et à l’amélioration de l’environnement en remplacement de la loi N°16/93 du 26 Août 1993 détermine les principes généraux de la politique gabonaise en matière de protection de l’environnement.

o Politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (OP) et les Procédures de la Banque (PB). Le consultant devra aussi mettre l’étude en conformité avec les Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale applicables au sous-projet :

• OP 4.01 Évaluation Environnementale, y compris la Participation du Public • OP 4.04 Habitats Naturels • OP 4.10 Populations Autochtones

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• OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques • OP 4.12 Réinstallation involontaire des populations • OP 4.36 Forêts

A ce titre, le consultant devra se familiariser autant avec les documents relatifs aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de Banque mondiale, qu’avec les lois, directives et réglementation en vigueur au Gabon en matière d’évaluation environnementale et sociale et/ou convention internationale touchée et devra s'assurer que le travail soit effectué conformément à toutes les dispositions sus-indiquées.

• Cadre institutionnel : Su plan institutionnel, le Consultant devra faire une analyse institutionnelle visant à décrire les acteurs majeurs impliqués et leurs capacités. Les rôles respectifs des intervenants du sous-projet devront être décrits, les capacités évaluées et les besoins en renforcements des capacités identifiés. Le consultant devra consacrer un aspect au cadre institutionnel du secteur de l’électricité et de gestion des ressources en eau.

3. Description détaillée du sous-projet et analyse des variantes

3.1 Description détaillée du sous-projet

Le consultant décrira les éléments essentiels des aménagements techniques prévus en bien précisant les intrants utilisés (type, caractéristiques, sources, quantités, utilités, mode de transport), les extrants (type, caractéristiques, quantité, transport…), le mode de fonctionnement du sous-projet, le calendrier de réalisation et les ressources humaines correspondantes.

Il devra fournir ainsi le plan d’ensemble du sous-projet, sa taille, les emplacements et les descriptifs techniques de tous les équipements, de tous les services et de toutes les infrastructures prévues, leur fonctionnement et entretien ainsi que les travaux à réaliser par phase (phase préparatoire, phase de réalisation, d’exploitation et de maintenance). Préciser également l’emplacement de tout équipement/infrastructure technique. Il devra aussi identifier le nombre, les types (qualifiés, semi- qualifiés et non qualifiés) et la provenance de la main d’œuvre requise ainsi que les procédures de recrutement.

De façon plus spécifique, cette description détaillée comprendra (i) une Présentation du sous-projet

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dans laquelle le consultant prendra le soin de rappeler la structuration du sous-projet Accès aux Services de Base en Milieu Rural et Renforcement de Capacités, (ii) Une définition des limites géographiques du sous-projet, (iii) une description des activités liées à l’installation des équipements d’électricité en milieu rural et à la construction et l’installation d’équipements hydrauliques sachant que toutes les prescriptions techniques seront défiEIES dans le Dossier d’Appel d’Offre, (iv) une Présentation des objectifs et des résultats attendus du sous-projet, (v) Une Description des emplois générés par la réalisation des travaux et (vi) une définition des modes de gestion des ressources en eau et en électricité et des modes de gestion des déchets. Sur ce dernier point la politique de gestion des ressources en eau et en électricité et la politique de gestion des déchets sera décrite par l’opérateur choisi, conformément à la réglementation en vigueur.

3.2 Analyse des variantes

Le Consultant en tenant compte des activités du sous-projet, présentera et discutera entre autres :

▪ les principales options possibles, les critères qui ont conduit au choix des options retenues et la méthodologie de mise en œuvre ; ▪ les enjeux environnementaux et sociaux à tous les niveaux ; ▪ les différentes variantes d’un point de vue socio-environnemental et technique. L’option « sans sous-projet » sera d’abord examinée ; il s’agira de dresser un portrait de la situation future sans la construction des ouvrages envisagés. Conformément aux exigences de la Banque mondiale, il ne s’agira pas d’évaluer les solutions stratégiques (par exemple, les autres modes d’électrification rurale ou d’hydraulique villageoise), mais seulement les options techniques s’appliquant à la solution retenue. L’analyse des options se basera sur l’information fournie par les études techniques de faisabilité. Ainsi, toutes préoccupations ou enjeux importants identifiés au cours des analyses, enquêtes ou consultations effectuées dans le cadre de l’étude d’impact environnemental et social, et les APD seront considérés dans les études techniques et vice et versa.

4. Analyse de l’état initial et de son environnement

Sur la base de la délimitation de la zone d’influence de l’étude, le consultant devra faire une description de l'état initial du milieu récepteur. Il devra ainsi rassembler, présenter et analyser les données de base afférentes aux éléments pertinents caractérisant l’état de l’environnement tel qu’il se présente dans la zone d’étude.

Les éléments de l’environnement à prendre en compte sont listés ci-dessous sans être exhaustifs et seront ajustés en fonction des réalités du milieu et des préoccupations liées au sous-projet :

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- Environnement physique : le milieu terrestre d’implantation (sol, pente topographie dont l’état d'érosion du milieu, hydrologie, climat, le vent…). L’occupation du sol dans la zone du sous-projet sera caractérisée et cartographiée à l’aide des cartes topographiques aux échelles 1/200 000 et 1/50 000 et une reconnaissance de terrain. - Environnement biologique : recensement de la faune et flore aux alentours, espèces rares ou menacés, habitats sensibles, etc avec une considération particulière sur les espèces rares, les espèces endémiques, les habitats sensibles et autres sites naturels d’intérêt particulier - Environnement socioéconomique et humain : activités socioéconomiques dans la zone du sous-projet, utilisation des terres, l’occupation des sols et droit foncier, sites historiques et culturels, coutumes, habitat, situation épidémiologique, les revenus et conditions d’existence ; les emplois et marché du travail ; les infrastructures sociales (adduction d’eau, écoles, centres de santé, réseau routier…) pouvant être affectées par le sous-projet.

Le consultant devra spécifier les problématiques environnementales, les éléments sensibles de l’environnement et les préoccupations majeures de la population ou autres entités concernées par le sous-projet.

5. Analyse des impacts environnementaux et sociaux du sous-projet

a) Identification, caractérisation et l’évaluation des impacts potentiels sur les milieux récepteurs

Le consultant devra entreprendre une analyse des degrés de sensibilité des éléments environnementaux et sociaux à l’implantation des équipements électriques et hydrauliques. A titre indicatif, le consultant devra identifier les éléments touchés, caractériser l’impact appréhendé (fort, faible, moyen), donner la valeur (légale/absolue, forte, moyenne ou faible) de l’élément touché et déterminer le degré de sensibilité d’ordre environnemental et d’ordre technique (contrainte, très fort, fort ou moindre). L’étude examinera les impacts liés à la localisation de toutes les composantes du sous-projet et notamment :

• Impacts sur l’utilisation du sol, détaillant pour chaque type d’occupation du sol permanente ou temporaire, la proportion affectée: forêt, pâturage, arbustes, sol nu, terre cultivée (et le type de culture), plantation, etc. • Acquisition des terres nécessaires pour le sous-projet. Pour cet élément, les principes et les critères de compensation seront clairement établis ; • Impacts sur la réinstallation involontaire pour les ménages dont les habitations devront être relocalisées, que ce soit de manière permanente ou temporaire, ou pour ceux qui perdront leur terre. Les critères de compensation et d’assistance à la réinstallation seront développés dans le cadre d’un plan d’action ; • Les impacts sur les infrastructures (routes, ponts, bâtiments publics, lignes électriques et téléphoniques) seront aussi identifiés et s’ils s’avèrent incontournables, les coûts de compensation seront estimés ;

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• Impact sur la faune, la flore et les habitats naturels ; • Impacts sur les habitats particulièrement importants pour la biodiversité. • Impacts sur les ressources physiques, culturelles et historiques • Impacts sur le personnel (santé et sécurité au travail) • Impacts directs et indirects sur la main d’œuvre locale • Impacts du sous-projet sur les émissions de gaz à effet de serre et des changements climatiques sur le sous-projet. Cet aspect de l’EIES portera sur les impacts de nature climatique.

b) Évaluation des effets cumulatifs

Les effets cumulatifs correspondent aux changements subis par l’environnement en raison d’une action combinée à d’autres actions humaines passées, présentes et à venir. La portée de l’évaluation des effets cumulatifs, les composantes valorisées de l’écosystème ou les composantes socialement valorisées, les actions, événements ou sous-projets les plus importants auxquels sont superposés les effets du sous-projet seront identifiés et analysés.

Evaluation des risques/dangers internes et externes

Cette partie devra porter sur l’identification des dangers, l’analyse des risques et proposition des mesures d’atténuation regroupées dans un mini plan d’urgence. L’Évaluation de ces risques consistera à définir et à évaluer systématiquement les causes et les conséquences des risques de toute nature, liés aux équipements électriques et hydrauliques ainsi que l’appréciation des niveaux d’exposition par type de risque. Les principales actions envisagées pour faire face à la situation d'incident/accident devront être proposées. Il devra aussi décrire le lien avec les autorités locales et les mécanismes de transmission de l'alerte.

Inventaire et évaluation préliminaire des biens susceptibles d’être endommagés ou affectés

Une revue de littérature, des enquêtes sur le terrain et des consultations seront menées afin d’identifier les éléments socio-économiques susceptibles d’être impacts. Ces données permettront ultérieurement de bien évaluer les impacts sociaux du sous-projet dans le cadre d’un PAR ou d’un Plan Succinct de Réinstallation.

En définitive, il s’agit pour le consultant sur la base d’une méthode rationnelle, d’évaluer les impacts et les risques, de déterminer et évaluer les impacts probables (positifs et négatifs) sur l’environnement en mettant l’accent sur les problématiques environnementales et sociales

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spécifiques au sous-projet. Statuer sur la qualité des données disponibles et utilisées, en précisant les raisons de manquement éventuel de données importants ou les incertitudes correspondantes. Donner une description des variantes du sous-projet « avec ou sans sous- projet ». Il devra ainsi décrire les impacts négatifs et positifs de la « situation sans sous-projet » ainsi que les impacts de la « situation avec le sous-projet».

6. Organisation de consultations publiques

Le consultant devra organiser une série de consultations publiques avec les parties prenantes y compris les sous-projets existants dans la zone du sous-projet, les autorités locales, les personnes et/ou groupement professionnel, les ONG et les populations susceptibles d’être affectées.

La consultation du public permettra la prise en compte des perceptions, attentes et préoccupations des parties prenantes du sous-projet dans le processus d’élaboration des études environnementales et sociales. Elle s’inscrit dans une logique d’implication des principaux bénéficiaires et acteurs locaux dans la conception du sous-projet afin de mettre en exergue les enjeux sociaux et contribuer efficacement à la durabilité du sous-projet. Les PV de consultations publiques devront être annexés au rapport.

7. Mesures d’atténuation, de compensation, de valorisation et des coûts

Pour les impacts significatifs, le consultant identifiera des mesures techniquement et économiquement réalisables pour prévenir, corriger, atténuer ou compenser les impacts négatifs et bonifier les impacts positifs. Celles-ci pourront consister en des mesures directes de prévention, d’atténuation totale ou partielle, de restauration, de réhabilitation ou de compensation. Les impacts seront examinés séparément selon les phases de construction et d’exploitation des aménagements. Les mesures comprendront les mesures générales et les mesures spécifiques à chaque milieu.

a) Description des mesures générales

Le consultant devra proposer des alternatives et/ou des mesures d'atténuation avant, pendant et après l'exécution du sous-sous-projet qui recommandera spécifiquement les mesures appropriées afin de limiter :

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• les impacts sur les ressources naturelles, les activités économiques et sociales ainsi que, • les conséquences de l’implantation et l’exploitation des sites concernés par l’infrastructure ou l’équipement dans son ensemble.

Il devra également faire une estimation de leurs coûts, pour supprimer, réduire ou compenser les impacts négatifs engendrés par les travaux d’aménagement.

Ces mesures pourront être des actions, des ouvrages, des dispositifs correctifs ou modes de gestion entreprises par l’opérateur chargé de l’installation et de la construction des équipements électriques et hydrauliques. Le consultant prévoira également la compensation des impacts négatifs qu’on ne pourra pas atténuer. Par ailleurs, il devra déterminer et évaluer les impacts résiduels, le cas échéant, et proposer des indicateurs de suivi environnemental.

L’application de ces mesures aura pour objectif d’éviter ou de minimiser les effets négatifs et d’optimiser les retombées positives des activités ou des ouvrages du sous-projet sur le milieu et sur le milieu humain.

b) Description des mesures propres à chaque milieu

Le consultant fera en outre une description des mesures potentielles propres à chaque milieu récepteur. Ces mesures porteront comme pour le point précédent sur le milieu physique, sur le milieu biologique et sur le milieu humain.

A ne pas oublier également de décrire ici les mesures spécifiques liées aux habitats naturels et aux sites culturels éventuels.

8. Proposition d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale

a) Plan de suivi

L’objectif global du PGES est de décrire l’ensemble du contexte en termes d’enjeux et des mesures qui seront prises pour assurer la conformité aux exigences légales nationales applicables en matière environnementale et sociale ainsi qu’aux exigences du système de sauvegardes intègre de la Banque mondiale.

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Le Consultant préparera sous forme d’un document détachable, un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du sous-projet comprenant les actions environnementales et sociales à mettre en œuvre, les estimations budgétaires, le calendrier de mise en œuvre, les besoins en termes de personnel, et tout autre soutien requis pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation ou de compensation. Seront décrites par ailleurs les mesures d’accompagnement préconisées et qui n’auraient pas rencontrés l’approbation des requérants. Les raisons pour lesquelles ces mesures n’auront pas été retenues seront exposées et justifiées. Les effets secondaires de ces mesures sur l’environnement seront évalués. Le consultant devra aussi analyser les mandats et les institutions au niveau local, départemental, provincial et central et prescrira les étapes requises pour renforcer ou étendre les capacités pour permettre la mise en œuvre des plans de gestion et de suivi.

b) Programme de mise en œuvre des mesures d’atténuation et de bonification

Ce programme définira la façon concrète dont les mesures seront mises en œuvre. A cet effet, le Consultant devra identifier et caractériser les acteurs et les institutions capables de mettre en œuvre les actions proposées. Les phases nécessaires pour le renforcement des capacités des acteurs ou des institutions appelées à intervenir dans la mise en œuvre des mesures seront définies au besoin.

Ce programme de mise en œuvre des mesures devra inclure des plans technique sectoriels : Plan de contrôle du bruit ; Plan de gestion du déboisement ; Plan de gestion des produits dangereux ; drainage ; Eau potable au personnel et l’eau pour les travaux ; Plan de gestion des excavations et terrassements ; Franchissement de cours d’eau ; Plan de gestion de la circulation ; Plan de gestion des chantiers en milieux agricoles ; Plan de gestion de ressources culturelles physiques (RCP) ; Qualité de l’air ; plan de démobilisation des sites ; Gestion du recrutement et de la main d’œuvre ; Gestion des déchets ; plan de gestion de la santé et sécurité au travail ; mécanisme générique de gestion des conflits, etc.

c) Programme de surveillance et de suivi

L’étude indiquera les paramètres pouvant faire l’objet de surveillance ainsi que ceux pouvant faire l’objet de suivi. Les acteurs et les indicateurs objectivement vérifiables devront être définis dans chaque cas. Les coûts liés à ces opérations devront également être spécifiés. Le consultant définira la surveillance environnementale et sociale à mettre en place et qui permettra de s’assurer du respect des :

• mesures proposées dans l’étude d’impact, notamment les mesures d’atténuation, • conditions fixées dans le Code de l’environnement ; le décret d’application et les arrêtés relatifs aux EIES,

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• engagements par rapport aux collectivités locales et autorités ministérielles, • exigences relatives aux autres lois et règlements en matière d’hygiène et de santé publique, de gestion du cadre de vie des populations, de protection de l’environnement, des sites archéologiques et des ressources naturelles.

d) Programme de participation du public

Ce programme devra proposer comment le public en particulier les populations des villages bénéficiaires devront être associées dans la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale. Il devra par exemple prévoir le mode de circulation.

e) Arrangements institutionnels et coûts de la mise en œuvre du PGES

Le consultant identifiera les rôles et responsabilités de chaque acteur dans la mise en œuvre des plans ainsi que le budget nécessaire.

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) devra comprendre deux catégories de mesures : les mesures à insérer dans les dossiers d’appel d’offres et d’exécution comme mesures contractuelles et dont l’évaluation financière sera prise en compte par les entreprises soumissionnaires lors de l’établissement de leur prix unitaires et forfaitaires (le consultant devra proposer les clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO) ; les mesures environnementales (reboisement compensatoire, sensibilisation, surveillance et suivi, etc.) et qui feront l’objet d’une estimation financière.

f) Programmation de la mise en œuvre du PGES

La programmation de la mise en œuvre du PGES devra être conforme aux phases du sous-projet.

IV. OBJECTIFS DE L’ETUDE ET DESCRIPTION DES TACHES ATTENDUES DU CONSULTANT POUR LE PAR OU LE PSR

IV.1 OBJECTIFS DE L’ETUDE DU PAR/PSR

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L’étude a pour objectif l’élaboration d’un Plan Succinct de Réinstallation (PSR) ou d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) pour les villages -- identifiés dans le cadre de l’étude d’impact environnementale et sociale -- dont les infrastructures à construire ou réhabiliter auront des impacts sur les biens et personnes.

Ceci permettra de répondre aux exigences législatives et réglementaires du Gabon, ainsi qu’aux directives de la Banque mondiale en matière de protection sociale. Le choix de l’élaboration d’un PSR ou d’un PAR sera effectué sur la base des informations fourEIES par l’EIES, conformément aux exigences de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale portant sur la réinstallation involontaire.

Les objectifs spécifiques de l’étude sont de :

(i) Identifier l’ampleur des impacts sur les biens et personnes et de minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition de terres, en étudiant toutes les alternatives viables dans la conception du sous-projet ;

(ii) Évaluer les biens impactés conformément à la politique opérationnelle 4.12 et à la réglementation nationale applicable ;

(iii) Identifier les personnes affectées et s’assurer qu’elles soient consultées effectivement en toute liberté et dans la plus grande transparence et aient l’opportunité de participer à toutes les étapes du processus d’élaboration (identification et évaluation des biens impactés) et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation ;

(iv) S’assurer que les indemnisations, s’il y a lieu, soient déterminées de manière participative avec les personnes en rapport avec les impacts subis, afin de s’assurer qu’aucune personne affectée par le sous-projet ne soit pénalisée de façon disproportionnée ;

(v) S’assurer que les personnes affectées, incluant les groupes pauvres et vulnérables, soient assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau et cadre de vie.

(vi) Mettre en place des mécanismes de gestion des plaintes

IV.2 DESCRPTION DES TACHES ATTENDUES

Toute en tenant compte des éléments contenus dans le CPR du Sous-projet Accès aux Services de Base en Milieu Rural, il est attendu du consultant les prestations suivantes :

• Faire la collecte des informations relatives aux personnes et biens impactés sur le terrain en

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collaboration avec les autorités administratives (Commission mise en place par la Direction Générale de l’Environnement) ;

• Faire une évaluation des biens impactés et proposer le cas échéant des alternatives de compensation pour le remplacement des biens impactés conformément à la politique opérationnelle 4.12 ;

• Identifier les cas de réinstallation et proposer, en collaboration avec les personnes impactées et les autorités administratives (Commission mise en place par la Direction Générale de l’Environnement), des options de réinstallation équitables ;

• Mettre en place les mécanismes de gestion des plaintes dans les différentes zones d’intervention du sous-projet

• Rédiger le/les rapports du PAR/PSR et les soumettre à l’Unité de Gestion du Sous-projet.

IV.3 PRESENTATION DES RAPPORTS

Le consultant produira le rapport final du PAR après la prise en compte des observations du l’Unité de Gestion du Sous-projet et de la Banque Mondiale.

De façon générale, le rapport comportera les parties suivantes et pourra être adapté selon qu’il s’agit d’un PAR ou d’un PSR :

Description du sous-projet

A. Objectifs et méthodologie du PAR

Le Consultant définira le contexte et les objectifs du Sous-projet ;

B. Études socio-économiques et recensement des biens et personnes

Le consultant définira

- les objectifs du Plan Succinct de Réinstallation(PSR) ou du Plan d’Actions de Réinstallation (PAR)

- la méthodologie d’élaboration du PSR/PAR ainsi que

- la structuration du rapport du PSR/PAR

Le Consultant fera une description des activités du Sous-projet dans laquelle il présentera la nature des travaux ainsi que leur consistance ; puis il présentera le mode de collaboration avec

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

l’administration (Commission mise en place par la Direction Générale de l’Environnement) pour s’assurer que son évaluation et identification des biens impactés est conforme aux procédures administratives et y préciser le processus de validation par l’administration gabonaise ainsi que le mode de prise en compte de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale, déclenchée dans le cadre de ce sous-projet.

C. Cadre juridique

D. Participation communautaire

Le Consultant fera une analyse du cadre légal de la réinstallation à travers la législation et règlementation nationale, les politiques opérationnelles de la Banque mondiale en matière d’indemnisation tout en mettant en exergue les points de concordance et de non concordance. Il précisera par ailleurs le cadre institutionnel de la réinstallation.

E. Procédure de recours : mécanisme de gestion des plaintes

F. Responsabilités de mise en œuvre du PAR

G. Programme de mise en œuvre du PAR

H. Suivi et évaluation

I. Coût et budget de mise en œuvre

J. Annexes

IV.4 METHODOLOGIE

Pour effectuer l’analyse, l’inventaire du consultant s’appuiera non seulement sur les résultats des EIES qui détermineront les impacts sur les biens et les personnes touchées, mais aussi part sur les statistiques des localités et les témoignages des autorités administratives et décider pour une proposition d’un Plan Succinct de Réinstallation (PSR) ou Plan d’Action de Réinstallation (PAR). Le choix entre un PSR et un PAR sera effectué sur la base du CGES et de l’EIES et en tenant compte des recommandations du Cadre de Politique de Réinstallation (CRP) et des Directives de la Banque Mondiale qui sont notamment fonction du nombre de personnes touchées (nécessité de préparer un PAR si le nombre de personnes touchées dépasse 200).

De façon plus spécifique, les canevas de rapportage se déclineront de cette manière :

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Scénario 1 : Proposition d’un Plan Succinct de Réinstallation (PSR)

Selon l’ampleur du déplacement/des impacts sur les biens et personnes, c’est-à-dire moins de 200 personnes, un PSR devrait comprendre entre 10 et 25 pages y compris les annexes. La méthodologie d’approche sera la même. Il y aura toutefois une différence sur le plan d’élaboration du document. Son plan comprendra :

1. Description sommaire de sous-sous-projets

1.1. Besoin en terrains

1.2. Justification et minimisation des besoins en terrain

2. Recensement des biens et personnes affectés

2.1. Méthodologie

2.2. Résultats

3. Biens affectés

4. Caractéristiques socio-économiques et moyens d’existence de la population affectée

5. Description des indemnisations proposées et des autres mesures d’assistance à la Réinstallation

6. Consultation avec les personnes affectées (PAP) par le Sous-projet (mettre en annexe les noms et autres renseignements sur les PAP et les PV des consultations en cas d’indemnisation éventuelle)

7. Mécanismes de gestion de traitement des plaintes et conflits

8. Suivi et évaluation

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

9. Responsabilités institutionnelles et organisation de la mise en œuvre

10. Calendrier, budget et mécanismes de financement

1. Annexes incluant au moins les noms des personnes affectées, les divers procès-verbaux, l’évaluation des pertes et compensation par individus…

Les PSR constituant les deuxième, troisième et quatrième parties du rapport, devraient comprendre, selon l’ampleur du déplacement, entre 10 et 25 pages y compris les annexes et contenir au moins les éléments suivants :

Scénario 2. Plan d’Action de Réinstallation (PAR)

Le PAR sera obligatoire si le nombre des personnes affectées dépasse le nombre 200. Le PAR devra comprendre entre 40 et 50 pages y compris les annexes. Le plan de présentation d’un PAR est établi comme suit :

1. Description du Sous-Sous-projet et de ses impacts éventuels sur les terres

1.1 Description générale du Sous-projet et identification de la zone d’intervention

1.2 Impacts. Identification de :

1.2.1 La composante ou les actions du sous-projet qui vont occasionner le déplacement

1.2.2 La zone d’impact de ces composantes ou actions

1.2.3 Les alternatives envisagées pour éviter ou minimiser le déplacement

1.2.4 Les mécanismes mis en place au cours de la mise en œuvre pour minimiser dans la mesure du possible le déplacement

2. Objectifs. Principaux objectifs du programme de Réinstallation

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

3. Etudes socio-économiques et recensement des personnes, des biens et des moyens d’existence affectés. Les conclusions des études et du recensement doivent comprendre les points suivants :

3.1 Résultats d’un recensement couvrant les occupants actuels de la zone affectée, pour établir la base de la conception du programme de Réinstallation et pour exclure les personnes qui arriveraient après le recensement de l’éligibilité aux bénéfices du programme de Réinstallation

3.2 Caractéristiques des ménages déplacés : description des systèmes de production, de l’organisation des ménages, comprenant les niveaux de production et de revenues issus des activités formelles et informelles, et les niveaux de vie (notamment sur le plan de la santé) de la population déplacée

3.3 Ampleur des pertes — totales ou partielles — de biens, et ampleur du déplacement physique et économique

3.4 Information sur les groupes ou personnes vulnérables comme prévu par OP 4.12, paragraphe 8, pour lesquels des dispositions spécifiques doivent être prises

3.5 Dispositions relatives à l’actualisation de l’information sur les personnes déplacées, notamment leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, de sorte à ce que des informations actuelles soient disponibles lors du déplacement

3.6 Autres études décrivant les points suivants :

3.6.1 Système foncier et transactions foncières, comprenant notamment l’inventaire des ressources naturelles communautaires utilisées par les personnes affectées, les droits d’usage ne faisant pas l’objet de titres écrits (notamment la pêche, le pâturage, ou l’utilisation de la forêt) et gouvernés par des systèmes traditionnels, et toute autre question relative au système foncier dans la zone

3.6.2 Interaction sociale dans les communautés affectées, comprenant les réseaux sociaux et de solidarité, et comment ils seront affectés par le déplacement

3.6.3 Infrastructure et services publics susceptibles d’être affectés

3.6.4 Caractéristiques sociales et culturelles des communautés déplacées, dont la description des institutions formelles et informelles (organisations communautaires, groupes religieux, ONGs), qui peuvent être associés à la stratégie de consultation et de participation à la conception des actions de Réinstallation

4. Contexte légal et institutionnel

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

4.1 Résumé des informations continues dans le présent Cadre de Politique de Réinstallation

4.2 Particularités locales éventuelles

4.3 Spécificités locales en matière institutionnelle et organisationnelle

4.3.1 Identification des organismes responsables du Réinstallation, et des ONGs qui pourraient avoir un rôle dans la mise en œuvre

4.3.2 Évaluation de la capacité institutionnelle de ces organismes et ONGs

5. Éligibilité et droits à indemnisation / Réinstallation. Sur la base des définitions et des catégories présentées dans ce Cadre de Politique de Réinstallation, définition des personnes déplacées éligibles, et règles de détermination de l’éligibilité à l’indemnisation ou autre assistance au Réinstallation, dont notamment la règle de fixation de la date limite

6. Évaluation et compensation des pertes. Méthodologies d’évaluation destinées à déterminer le coût intégral de remplacement, description des méthodes et niveaux de compensation prévus par la législation locale, et mesures nécessaires pour parvenir à l’indemnisation au coût intégral de remplacement. Préciser également le mode de collaboration avec les instances administratives en charge de l’identification et de l’évaluation des biens

7. Mesures de Réinstallation :

7.1 Description des mesures prévues (indemnisation et/ou Réinstallation) pour assister chacune des catégories de personnes affectées

7.2 Sélection des sites de Réinstallation, préparation des sites, et Réinstallation, en incluant la description des alternatives

7.3 Mécanismes légaux d’attribution et de régularisation foncière pour les réinstallés

7.4 Habitat, infrastructure, et services sociaux

7.5 Protection et gestion de l’environnement

7.6 Participation communautaire, participation des déplacés, participation des communautés hôtes

7.7 Intégration des réinstallés avec les populations hôtes. Mesures destinées à alléger l’impact du

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Réinstallation sur les communautés hôtes

7.8 Mesures spécifiques d’assistance destinées aux personnes et groupes vulnérables

8. Procédures mécanismes de gestion des plaintes et conflits. Sur la base des principes présentés dans le Cadre de Politique de Réinstallation, description de mécanismes simples et abordables pour l’arbitrage et le règlement par des tierces parties des litiges et conflits relatifs au Réinstallation. Ces mécanismes doivent prendre en compte les recours judiciaires effectivement possibles et les mécanismes traditionnels existants de règlement des conflits.

9. Responsabilités organisationnelles. Le cadre organisationnel pour la mise en œuvre du Réinstallation, notamment l’identification des organismes responsables des mesures de Réinstallation, les mécanismes de coordination des actions, et les mesures de renforcement de capacités, ainsi que les dispositions relatives au transfert aux autorités locales ou aux réinstallés eux-mêmes de la responsabilité des équipements ou services créés par le Sous- projet, etc.

10. Élaboration d’un budget pour la mise en œuvre du PAR

11. Calendrier de mise en œuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu’à la fin de la mise en œuvre, y compris les dates pour la délivrance aux réinstallés des actions du sous-projet et des diverses formes d’assistance prévues. Le calendrier doit indiquer comment les actions de Réinstallation sont liées au calendrier d’exécution de l’ensemble du sous-projet.

12. Annexes incluant entre autres les noms des personnes affectées, les actes d’acceptation et/ou divers procès-verbaux, Communiqués des consultations et recensement, l’évaluation des pertes et compensation par individus.

NB : La mission vise l’élaboration d’un rapport unique. Toutefois, l’identisation et l’évaluation des biens impactés se feront par village. Les données seront en outre classées par village tout en précisant le département ainsi que la province auxquels le(s) village(s) appartient (appartiennent). En clair, les données seront classées par village, département et province.

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ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

V. CALENDRIER DE REMISE DES RAPPORTS

La langue de travail sera le Français. Les livrables devront être préparés en Français. La prestation durera au plus 8 semaines calendaires à compter de la date de signature du contrat. Cette durée ne prend pas en compte les délais de validation des rapports par les parties prenantes au sous-projet.

VI. LES LIVRABLES

Les livrables seront définis ci-après :

• Livrable : EIES avec PGES qui incluront en cas de besoin un chapitre sur les sites archéologiques et les habitats naturels. • Livrable #2 : PSR ou PAR • Le cahier des clauses environnementales et sociales à insérer dans le contrat des travaux avec des prescriptions spécifiques pour la mission de contrôle. Les rapports proposeront clairement les clauses/prescriptions environnementales et sociales à considérer dans le contrat.

Le processus de livraison des rapports est défini comme suit :

Une version provisoire des trois rapports des EIES comprenant chacun un PGES avec les annexes et une en dix (10) exemplaires chacun en version papier et en version électronique six (6) semaines après le démarrage des prestations. Elle devra être soumise au préalable au client pour revue selon la procédure nationale et commentaires. Cette version fera l’objet d’un Avis de Publication pour consultation dans un journal officiel pendant dix (10) jours afin de permettre ainsi à tous ceux qui le souhaitent de venir la consulter et d’émettre des éventuels avis. Une séance de travail (atelier) sera organisée entre le consultant et la commission mise en place par la Direction Générale de l’Environnement en présence du sous-projet (Représentants du Comité de Direction et de l’Unité de Gestion du Sous-projet) et de représentants d’ONG et d’Associations environnementales. La version revue sera transmise à la Banque mondiale pour information au cours de la 7ème semaine après le démarrage des prestations.

Le Consultant aura (1) semaine pour intégrer les commentaires et suggestions de la Banque.

Les versions finales des différents rapports EIES comprenant les PGES et PAR/PSR devront être disponibles au cours de la 8ièmesemaine en version papier en dix (10) exemplaires et en version électronique après une prise en compte effective des observations du client et de la Banque mondiale. Chaque version devra comporter un sommaire exécutif en anglais et un autre en français.

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1. Publication

Les rapports une fois approuvés feront l’objet d’un avis d’information dans un journal local et dans les zones concernées du sous-projet. Ils seront également publiés dans le site de la Banque Mondiale.

VII. INTERFACE, ET PROFIL DES CONSULTANTS

1. Interface

Le Consultant sera en contact avec l’Unité de Gestion du sous-projet, la Direction Générale de l’Environnement et les Directions Techniques du Ministère de l’Eau et de l’Energie. Ces entités mettront à la disposition du Consultant les documents utiles et apporteront leur concours pour lui assurer les contacts nécessaires auprès des divers acteurs concernés par la réalisation de l’étude.

2. Profil du consultant Le Consultant firme devra justifier des qualifications et expériences suivantes :

- Avoir réalisé au moins trois (5) missions similaires dans le cadre de sous-projets et programmes financés par la BIRD ou d’autres partenaires au développement. La conduite de missions similaires dans des pays aux conditions similaires, notamment en matière d’évaluation environnementale et sociale constitue un atout ;

- Avoir une expérience avérée dans la réalisation des EIES, PGES. Les références sont obligatoires (au moins cinq (5) références).

De plus, le consultant devra constituer une équipe pluridisciplinaire composée au minimum du personnel ci-dessous.

- Deux environnementalistes ou similaire, titulaire au moins d’une maîtrise de niveau minimum BAC+5 dont un sera chef de mission.

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- Deux socio-économistes ou similaire, spécialiste en Plan d’Action de Réinstallation et/ou Plan Succinct de Réinstallation de niveau BAC+5 et ayant au moins 5 ans d’expériences dans les missions similaires

- Un ingénieur en électricité - Un ingénieur en hydraulique rurale - - Un cartographe ou spécialiste de SIG, - Deux animateurs locaux

La composition de l’équipe et la méthodologie proposées par le Consultant firme doivent justifier la présence au sein de l’équipe des capacités suffisantes permettant au consultant firme de bien mener son mandat, et de respecter les délais.

La charge de travail sera de :

- Pour le chef de mission : 50 hommes/jours. - Pour les autres Experts : 35 hommes/jours.

NB : Deux des quatre (4) Experts doivent disposer de bonnes connaissances relatives à la structure et au fonctionnement des lois et règlements en vigueur au Gabon en matière d’évaluation environnementale sociale et en matière de réinstallation des populations. Ils doivent en outre s’être familiarisés avec les Politiques Opérationnelles OP/BP de la Banque Mondiale.

VIII. DOCUMENTS A CONSULTER

Les politiques de sauvegardes sont conçues pour protéger l’environnement et la société contre les effets négatifs potentiels des sous-projets, plans, programmes et politiques. Dans le cadre de cette mission les documents à consulter pourrait suivants :

Sur le plan national:

Outre la Loi sur l’environnement au Gabon, plusieurs textes (décrets) d’application, notamment :

• le décret n°539/PR/MEFEPN du 15 juillet 2005 réglementant les études d’impacts sur l’environnement. • Le décret n°000541/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant l’élimination des déchets.

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• le décret n°000542/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les déversements dans les eaux superficielles, souterraines et marines. • le décret n°000543/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 fixant le régime juridique des installations classées. • le décret n°000545/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant la récupération des huiles usagées.

• le décret n° 653/PR/ MEFEPEPN du 21 mai 2003 relatif à la préparation et à la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures et autres substances nuisibles, • le décret n° 925/PR/ MEFEPEPN du 18 octobre 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale du développement durable.

Nous pouvons également citer :

- la Loi n° 14/63 du 8 mai 1963 fixant la composition du Domaine de l’Etat et les règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation pour la Réglementation domaniale, - la Loi n° 3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du travail, pour la Réglementation du travail, - la Loi n°6/75 du 25 novembre 1975 portant code de la sécurité sociale pour la Réglementation sur la sécurité sociale,

Le sous-projet Accès aux Services de Base en Milieu Rural est classé dans la catégorie B. dans ce sens les politiques de sauvegarde environnementale et sociale les plus courantes sont

• OP 4.01 Évaluation Environnementale, y compris la Participation du Public • OP 4.04 Habitats Naturels • OP 4.10 Populations Autochtones • OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques • OP 4.12 Réinstallation involontaire des populations

Liste non exhaustive de documents à consulter pour la préparation des différentes études: - Textes législatifs nationaux notamment ceux relatifs aux indemnisations et déplacements pour nécessité publique - Directives de la Banque Mondiale - Divers rapports sur les peuples autochtones du Gabon - Document de sous-projets ayant rapport avec le concernés par le - Documents de recherche sur les coutumes et us locaux. - Inventaire sur la population - Les documents sur le foncier - Documents de recherche sur les peuples autochtones, les sites archéologiques - Les documents sectoriels su l’agriculture, l’élevage, les forêts, le transport - Autres documents sectoriels - Rapports de CGES, CPR et CPPA réalises pour le sous-projet

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- Rapports d’études techniques (APS et APD) pour les sous-projets à réaliser.

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ANNEXE II : COMPTE-RENDU (CR) ET LISTE(S) DE PRESENCE

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RESOUS-PROJET D’ACCES AUX SERVICES DE BASE EN MILIEU RURAL ET RENFORCEMENT DES CAPACITES (PASBRC)

FORAGES ET MINI ------REALISATION DES EIES ET PAR/PSR DES TRAVAUX D’ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT DES PROVINCES DE L’ESTUAIRE, DU HAUT-OGOOUE, DE LA NGOUNIE ET DU WOLEU-NTEM ------PROVINCE DU WOLEU-NTEM

COMPTE RENDU DES SEANCES DE TRAVAIL ET/OU VISITES DE SITE

INTRODUCTION

Dans le cadre des objectifs du Sous-projet d’Accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités, (en abrégé, PASBRC) et la prise en compte des aspects socio-économiques lors de la mise en œuvre du sous-projet, une mission d’experts socio-économistes s’est rendu dans les villages du Woleu-Ntem et la commune rurale de Mandji, du 21 octobre au 06 novembre 2019. A cet effet, l’équipe sous-projet, a eu des séances de travail et de visites de site avec les responsables des administrations décentralisées, les autorités politico-administratives, les chefs de villages et les populations des villages concernés. Il s’est agi notamment de :

- Secrétaire général de la Province du Woleu-Ntem, à Oyem ;

- Président du Conseil Départemental du Ntem ;

- Maire de Bitam ;

- Chefs de village et regroupements des villages du Woleu-Ntem.

Les échanges avec ces institutions ont porté sur divers aspects concernant le Sous-projet d’Accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités, (en abrégé, PASBRC). Les interventions ont porté sur la prise en compte des aspects socio-économiques lors de la mise en œuvre du sous-projet.

En effet, il a été donné au consultant d’exposer sur les enjeux du sous-projet d’électrification des villages du département du Ntem et du village Assock-Medzeng, dans le département du Woleu et son impact sur les populations des villages concernés par le sous-projet.

Les résultats des différentes séances de travail et/ou visites de site sont ci-après présentés.

1. Séance de travail avec le Secrétaire Général de la Province du Woleu-Ntem (Oyem)

Après avoir décliné les objectifs de la mission au Secrétaire Général de Province, celui-ci a sollicité la prise en compte, dans les sous-projets financés par la Cn-Tippee, des villages du département du Ntem dont les voies d’accès ne sont pas bitumées.

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Séance de travail avec le Secrétaire Général de la Province du Woleu-Ntem.

2. Séance de travail avec le Président du Conseil départemental du Ntem (Bitam)

La séance de travail dans le bureau du Président du Conseil départemental du Ntem a permis à l’équipe sous- projet de rappeler l’objet la mission et procéder à l’identification des sites retenus par le sous-projet.

Dans son intervention, le Président du Conseil départemental du Ntem a salué la mission qui se déroule dans sa zone de commandement. Il a tenir à informer la mission que le dossier leur tient à cœur et qu’il ne faut pas s’arrêter aux 21 villages retenues sur la voie bitumée. Le département du Ntem compte 200 villages, à travers 528 km de routes départementales et 88 km de voies bitumées.

Par ailleurs, dans l’enquête d’opinion menée auprès des populations de son département, l’électrification est la troisième priorité après la route et l’eau potable. A ce sujet, l’équipe-sous-projet a décliné les orientations données par les services techniques et de la CN-TIPPEE sur ce sous-projet, afin de mieux édifier sur les objectifs de la mission.

Réunion avec le bureu du Conseil départemental du Ntem à Bitam

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3. Séance de travail avec le Maire de commune de Bitam

Après les présentations d’usage, l’équipe sous-projet a décliné sa mission dans le département du Ntem, dont la ville de Bitam fait partie. Le Maire a apprécié l’initiative, tout en déplorant que les villages enclavés ne soient pas concernées par le sous-projet. Il est espère que ces derniers villages feront l’objet de l’attention des pouvoirs publics afin de donner la chance à toutes les populations du département du Ntem.

5. Séance de travail avec les chefs de regroupements de villages dans le Woleu-Ntem

Des visites ont été effectuées auprès des de village et de regroupements de villages du Woleu-Ntem. Ces entretiens ont eu lieu avec les 21 chefs de village et regroupements de villages. Tout a commencé au village Assock-Medzeng (Woleu) pour continuer dans les villages du département du Ntem. Pour chaque village, il était question de présenter le sous-projet, de l’expliquer et enfin d’avoir des échanges avec les chefs et leurs populations afin de s’assurer la bonne compréhension du sous-projet et de son assimilation par les populations concernées. Les entretiens se concluaient par les attentes des populations vis-à vis du sous-projet. C’est à ces occasions que l’équipe sous-projet a échangé avec les populations concernées par le sous-projet. De ces discussions ont été énoncées leurs attentes vis-à-vis du PASRC.

Vues de l’assistance lors de la consultation publique de Bitam

Conclusion A la fin de la mission, l’équipe-sous-projet a entrepris d’organiser une consultation publique dans la ville de Bitam (Woleu-Ntem). Cette réunion a permis de prendre en compte des préoccupations des populations, afin de porter leurs recommandations dans le rapport qui sera soumis au client. Aussi, établissons-nous le tableau issu des échanges de la consultation publique entre l’équipe sous-projet et les populations :

Noms et Qualité Questions Réponses du chef de Prénoms sous-projet M. N’Na Chef du de D’où viendra le courant ? C’est la CEMAC qui a regroupement signé un accord au niveau de MA’Ameni des Etats de l’Afrique centrale pour que le

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courant vienne de Guinée Equatoriale. M. Edzo Edzo Chef du village A quand le début des travaux ? Combien Les travaux pourront Samson Alène Effoulane de jeunes seront recrutés par village. démarrer à l’échelle d’un an, mais ce n’est pas précis ; Il faut respecter tout le processus de validation du sous-projet avant le début des travaux. M Zang Ebane Mêmes questions ------Abessolo Essandone Patrick M. Zué Messa Oveng Vous revenez nous parler de courant. Ce ------Moïse Essandone n’est pas la première fois, mais on ne voit toujours rien. Ce courant-là va passer quand ? Abbé Vicaire de la La mission catholique Sacré-Cœur de Mewourou mission Mimbeng a un titre foncier. L’Etat viole Emmanuel catholique son serment. Sacré-Cœur. En effet, la haute tension passe dans la concession habitée par les prêtres. Il arrive qu’il ait du feu sur les fils de courant électrique. Il ya beaucoup d’impacts. Il faut rappeler que l’Etat viole la loi cadre cadre signée e, 1997 par le Ministère des Affaires Etrangères et le Vatican. Le poteau, installé à l’intérieur de la mission est autorisée par l’église. M. Obiang Chef du village Comment on peut faire les économies sur L’électricité permettra de Ndong Engo le pétrole ? dépenser moins si on regarde sur la base de l’économie d’échelle. Ondo Edzang Chef du village Nous voulons disposer des résultats de Les résultats de l’enquête Thierry Mekome Esseng l’enquête pour la confronter lors des seront envoyés à la Cn- travaux. Tippee. C’est elle qui se chargera de l’exécution du sous-projet.

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ANNEXE III : CLAUSES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES A INSERER DANS LE DAO

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COMMISSION NATIONALE DES TIPPEE

SOUS-PROJET ACCES AUX SERVICES DE BASE EN MILIEU RURAL ET RENFORCEMENT DE CAPACITES (PASBMIR)

TRAVAUX D’ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT AU NIVEAU DE LA PROVINCE DU WOLEU-NTEM ------CLAUSES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES A INSERER DANS LE DAO

Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de Dossiers d’Appels d’Offres (DAO) et des marchés d’exécution des travaux (cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Les clauses sont spécifiques à toutes les activités de chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales. Elles devront être annexées aux DAO ou de marchés d’exécution des travaux dont elles constituent une partie intégrante.

1. Dispositions préalables pour l’exécution des travaux

1.1. Respect des lois et réglementations nationales

L’Entrepreneur et ses sous-traitants doivent :

- connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur en République Gabonaise et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc. ; - prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; - assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement.

1.2. Permis et autorisations avant les travaux

Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives.

Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat du sous-projet routier. Il s’agira, entre autres, des autorisations délivrées par les Mairies, les services miniers (en cas d’exploitation de carrières et de sites d’emprunts), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points d’eau publics), de l'inspection du travail et les gestionnaires de réseaux.

Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.

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1.3. Réunions de démarrage des travaux

Avant le démarrage des travaux, l'Entrepreneur et le Maître d’œuvre (Bureau de Contrôle), sous la supervision de la CN-TIPPEE, doivent organiser des réunions avec les autorités locales, les représentants des populations situées dans la zone du sous-projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, ainsi que des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra à la CN-TIPPEE de recueillir les avis et observations des populations sur le sous-projet, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux, et sur leurs relations avec les ouvriers.

1.4. Programme de gestion environnementale et sociale

L’Entrepreneur doit établir et soumettre à l'approbation du Maître d’œuvre, un Programme détaillé de Gestion Environnementale et Sociale du Chantier (PGES-C) qui comprend :

- un plan d’occupation du sol indiquant l’emplacement de la base-vie et les différentes zones du chantier selon les composantes du sous-projet, les implantations prévues et une description des aménagements ; - un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; - le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les thèmes et le mode de consultation retenu ; - un plan de gestion des accidents et de préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence.

2. Installations de chantier et préparation

2.1. Normes de localisation

L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger le moins possible l’environnement et respecter la quiétude des riverains.

2.2. Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel

L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement :

- le respect des us et coutumes locales ; - la protection contre les IST/VIH/SIDA ; - les règles d’hygiène et les mesures de sécurité ; - les bonnes pratiques, en termes de gestion environnementale et sociale.

2.3. Emploi de la main d’œuvre locale

L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique), le plus de main d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés, d’autant plus que c’est l’un des objectifs des TIPPEE. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone de travail.

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2.4. Respect des horaires de travail

L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre. Dans la mesure du possible (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre), l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.

2.5. Protection du personnel de chantier

L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes, réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (tenues, casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des Equipements de Protection Individuelle (EPI) sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.

2.6. Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement

L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE) qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population riveraine et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.

2.7. Mesures contre les entraves à la circulation

L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux.

L’Entrepreneur veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller aussi à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger.

3. Repli de chantier et réaménagement

3.1. Règles générales

A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs.

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Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit :

- retirer les bâtiments temporaires, le matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; - rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; - nettoyer et détruire les fosses de vidange.

S'il est de l'intérêt de la CN-TIPPEE de récupérer les installations fixes pour une utilisation future, l'Entrepreneur doit les céder sans dédommagements lors du repli.

En cas de défaillance de l'Entrepreneur pour l'exécution des travaux de remise en état, ceux-ci sont effectués par une entreprise du choix de la CN-TIPPEE, en rapport avec les services concernés et aux frais du défaillant.

Après le repli de tout le matériel, un PV constatant la remise en état du site doit être dressé et joint au PV de réception des travaux. La non-remise en état des lieux doit entraîner le refus de réception des travaux. Dans ce cas, le pourcentage non encore libéré du montant du poste « Installation de chantier » sera retenu pour servir à assurer le repli de chantier.

3.2. Protection des zones instables

Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, l’Entrepreneur doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité des sols :

- éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité; - conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.

3.3. Carrières et sites d’emprunts

L’Entrepreneur est tenu de disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation des carrières et sites d’emprunts (temporaires et permanents), en se conformant à la législation nationale en la matière. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser de préférence un site existant.

Tous les sites doivent être approuvés par le superviseur des travaux et répondre aux normes environnementales en vigueur.

A la fin de l'exploitation d’un site permanent, l’Entrepreneur doit :

- rétablir les écoulements naturels antérieurs, par régalage des matériaux de découverte non utilisés ; - supprimer l'aspect délabré du site, en répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux.

A la fin de l’exploitation, un PV de l'état des lieux est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre et les services compétents.

3.4. Gestion des hydrocarbures et autres contaminants

L’Entrepreneur doit nettoyer l’aire de travail ou de stockage, où il y a eu de la manipulation et/ou de l’utilisation d’hydrocarbures et autres contaminants.

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3.5. Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales

Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit comprendre un Expert Environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de contrôle des travaux.

3.6. Notification

Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non- respect des clauses sont à la charge de l’Entrepreneur.

3.7. Sanction

En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non-application des clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner pour une période déterminée par la CN- TIPPEE, avec une réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.

3.8. Réception des travaux

Le non-respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les services compétents concernés.

3.9. Obligations au titre de la garantie

Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat.

4. Clauses environnementales et sociales spécifiques

4.1. Signalisation des travaux

L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture du chantier et chaque fois que de besoin, une pré- signalisation et une signalisation du chantier à longue distance (sortie de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et règlements en vigueur.

4.2. Mesures pour les travaux de terrassement

L’Entrepreneur doit limiter au strict minimum le décapage, le déblaiement, le remblayage et le nivellement des aires de travail, afin de respecter la topographie naturelle et de prévenir l’érosion. Après le décapage de la couche de sol arable, l’Entrepreneur doit conserver la terre végétale et l’utiliser pour le réaménagement des talus et autres surfaces perturbées.

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L’Entrepreneur doit déposer les déblais non réutilisés dans des aires d’entreposage, s’il est prévu de les utiliser plus tard ; sinon il doit les transporter dans des zones de remblais préalablement autorisées.

4.3. Mesures pour le transport et le stockage des matériaux

Lors de l’exécution des travaux, l’Entrepreneur doit :

- limiter la vitesse des véhicules sur le chantier, par l’installation de panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux ; - arroser régulièrement les voies de circulation dans les zones habitées ; - prévoir des déviations par des pistes et routes existantes, dans la mesure du possible.

Dans les zones d'habitation, l’Entrepreneur doit établir l'horaire et l'itinéraire des véhicules lourds qui doivent circuler à l'extérieur des chantiers, de façon à réduire les nuisances (bruit, poussières et congestion de la circulation) et le porter à l’approbation du Maître d’œuvre.

Pour assurer l'ordre dans le trafic et la sécurité sur les routes, le sable, le ciment et les autres matériaux fins doivent être contenus hermétiquement durant le transport, afin d'éviter l’envol de poussière et le déversement en cours de transport. Les matériaux contenant des particules fines doivent être recouverts d'une bâche fixée solidement. L’Entrepreneur doit prendre des protections spéciales (filets, bâches) contre les risques de projections, émanations et chutes d’objets.

L’Entrepreneur peut aménager des zones secondaires pour le stationnement des engins qui ne sont pas autorisés à stationner sur la voie publique en dehors des heures de travail et de l’emprise du chantier.

Ces zones peuvent comporter également un espace permettant les travaux de soudure, d’assemblage, de petit usinage et de petit entretien d’engins. Ces zones ne pourront pas stocker des hydrocarbures.

Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit dans l’environnement immédiat, en dehors des emprises du chantier et des zones prédéfiEIES.

4.4. Mesures pour la circulation des engins de chantier

Seuls les matériels strictement indispensables sont tolérés sur le chantier. En dehors des accès, des lieux de passage désignés et des aires de travail, il est interdit de circuler avec des engins de chantier.

L’Entrepreneur doit s’assurer de la limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur la voie publique, avec un maximum de 60 km/h en rase campagne et 40 km/h au niveau des quartiers traversés. Les conducteurs dépassant ces limites doivent faire l’objet de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement. La pose de ralentisseurs aux entrées des quartiers sera préconisée.

Les véhicules de l’Entrepreneur doivent en toute circonstance se conformer aux prescriptions du Code de la Route en vigueur, notamment en ce qui concerne le poids des véhicules en charge. Ils doivent être entretenus et contrôlés à bonne fréquence.

L’Entrepreneur devra, en période sèche et en fonction des disponibilités en eau, arroser régulièrement les pistes empruntées par ses engins de transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau des zones habitées.

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4.5. Approvisionnement en eau du chantier

La recherche et l’exploitation des points d’eau sont à la charge de l’Entrepreneur. L’Entrepreneur doit s’assurer que les besoins en eau du chantier ne portent pas préjudice aux sources d’eau utilisées par les communautés locales pour leur alimentation en eau potable. Il est recommandé à l’Entrepreneur d’utiliser les services publics d’eau potable autant que possible, en cas de disponibilité.

4.6. Gestion des déchets liquides

Les bureaux et les logements doivent être pourvus d'installations sanitaires en nombre suffisant (latrines, fosses septiques, lavabos et douches). L’Entrepreneur doit respecter les règlements sanitaires en vigueur. Les installations sanitaires sont établies en accord avec le Maître d’œuvre. Il est interdit à l’Entrepreneur de rejeter les effluents liquides pouvant entraîner des stagnations et incommodités pour le voisinage, ou des pollutions des eaux de surface ou souterraines.

4.7. Gestion des déchets solides

L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets.

Pour des raisons d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs de maladies, une collecte quotidienne est recommandée, surtout durant les périodes de chaleur. L’Entrepreneur doit éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle. L’Entrepreneur doit acheminer les déchets, si possible, vers les lieux d’élimination existants.

4.8. Protection contre la pollution sonore

L’Entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour et 40 décibels la nuit.

4.9. Services publics et secours

L’Entrepreneur doit impérativement maintenir l’accès des services publics et de secours en tous lieux. Lorsqu’une rue est barrée, l’Entrepreneur doit étudier avec le Maître d'Œuvre les dispositions pour le maintien des accès des véhicules de pompiers et ambulances.

4.10. Journal de chantier

L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. L’Entrepreneur doit informer le public en général, et les riverains en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.

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ANNEXE IV : MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES POUR DAO

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COMMISSION NATIONALE DES TIPPEE

SOUS-PROJET ACCES AUX SERVICES DE BASE EN MILIEU RURAL ET RENFORCEMENT DE CAPACITES (PASBMIR)

TRAVAUX D’ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT AU NIVEAU DE LA PROVINCE DU WOLEU-NTEM ------MESURES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES POUR DAO

Les prescriptions environnementales et sociales à intégrer dans le bordereau des prix de l’Entreprise en charge d’exécuter les travaux sont indiquées ci-après.

DESIGNATION QUANTITE COÛT UNITAIRE (F CFA) COÛT TOTAL (F CFA)

Préparation et libération de l’emprise de la voie à aménager : débroussaillage, enlèvement d’ordures Forfait _ ménagères, etc.

Installation du chantier : base-vie, atelier Forfait _ mécanique, etc.

Séances de sensibilisation des travailleurs sur les 3 risques d’IST/VIH/SIDA

Séances de sensibilisation et de formation des travailleurs du chantier sur les bonnes pratiques 5 environnementales et sociales

Equipements de Protection Individuelle (EPI) : 30 • tenues 30 • casques 30 • bottes 30 • ceintures 30 • masques 30 • gants 30 • lunettes

Kits pour les premiers soins, en cas d’accident 15 (boîte à pharmacie)

Panneaux de signalisation du chantier 20

Mesures pour les travaux de terrassement : réaménagement des talus et autres surfaces Forfait _ perturbées

RAPPORT PROVISOIRE – JANVIER 2020

ELECTRIFICATION RURALE ET PERIURBAINE PAR EXTENSION ET RENFORCEMENT DES RESEAUX HTA/BT DES PROVINCES DE L’ESTUAIRE, DU HAUT-OGOOUE, DE LA NGOUNIE ET DU WOLEU-NTEM / PROVINCE DU WOLEU-NTEM

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

DESIGNATION QUANTITE COÛT UNITAIRE (F CFA) COÛT TOTAL (F CFA)

Mesures pour le transport et le stockage des matériaux : arrosage régulier des plates-formes, Forfait _ utilisation de filets et de bâches, etc.

Mesures pour la circulation des engins du chantier : entretien et contrôle des engins de Forfait _ chantiers, etc.

Approvisionnement en eau du chantier Forfait _

Gestion des déchets (liquides et solides) de Forfait _ chantier

Repli de chantier et réaménagement : réhabilitation des sites d’installation de chantier et Forfait _ des sites d’emprunts, protection des zones instables, etc.

RAPPORT PROVISOIRE – JANVIER 2020