L’ANP se redéploie

La carte sécuritaire du massif forestier de connaît depuis quelque jours de profonds changements. Ainsi, si l’ANP vient d’arrêter un nouveau plan de redéploiement, la menace terroriste vient de se manifeste quant à elle dans des localités jusqu’ici épargnées.

Les forces de l’ANP, après avoir fermé dans un premier temps la brigade de gendarmerie de à 10 km de collo, viennent de vider la plus importante caserne de tout le massif, soit celle de Teleza. En contrepartie elles se sont positionnées dans des points jugés, sur la base de l’évolution de la donne sécuritaire, plus stratégiques. Ainsi, des unités viennent d’être installées sur les monts de , d’El- Khemis, du Tarres et du Safsaf. Bouchtata, plus particulièrement le mont de Steha , est réputé pour être un passage entre l’ouest et l’est de la wilaya de avec des jonctions avec le maquis de Beni Hmidene entre 9193 et 1996, la route de Steha reliant Collo à Skikda était totalement fermée à la circulation. La commune de Bouchtata a vécu jusqu’au mois de Ramandhan dernier une série d’attentas qui ont ciblé des familles entières. La région d’El-Khemis offrait des passages sûrs aux terroristes qui évoluaient à l’aise et rapidement entre les wilaya de Jijel à travers les sentiers de Oued Zhor, de Skikda gâce à la proximité avec Aïn Kechfa et de Collo- ville à travers les raccourcis de la forêt de Benizid. À El-Khemis, depuis fin 1992 et jusqu’à ces derniers mois, des massacres sont périodiquement commis contre les populations locales. Le mont de Taress est un passage obligé vers les maquis de et de Zitouna. Une région que l’État n’a pas su apprivoiser après le départ des éléments de l’ex-AIS, d’où une présence de plus en plus remarquée de petits groupes de terroristes. Enfin, même constat pour la localité du Safsaf, proche des célèbres maquis de Hdjar Mafrouch, occupée par les GIA et autres GSPC après le départ de l’AIS et où deux attentats spectaculaires ont été commis ces derniers temps et en l’espace de moins d’un an et demi. On se souvient de l’énigmatique attaque contre le cantonnement de la garde commuale, le mois de mars 2002 et où 21 gardes communaux ont cédé les lieux avec armes et bagages sans la moindre résistance à une quarantaine de terroristes. On se souvient aussi du dernier massacre commis, il y a quelques mois, sur le tronçon Aïn Kercha - Hadjar Mafrouch et où plusieurs citoyens ont perdu leur vie. Face à ce redéploiement, des incursions terroristes ont été signalées ces derniers temps dans des endroits considérés auparavant comme sécurisés. Rien que ce week- end, un groupe de terroristes a effectué une descente dans la localité de Siouane, située tout près du mont de Taress, entre Ouled Attia et Zitouna.

M.B.