UNIVERSITE D’

DOMAINES ARTS, LETTRES ET

SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

ACCROISSEMENT DEMOGRAPHIQUE ET

DIFFICULTES ENVIRONNEMENTALES DANS LA COMMUNE RURALE DE (REGION )

Mémoire pour l’obtention de Diplôme de Master Réalisé par : Rova Nasoavina Faniry Harisoa RAZAFIALIMANANA Sous la Direction de Madame Fanja Tahina RALINIRINA, Maître de conférences

Mars 2017

Date de soutenance : 27 Mars 2017 1

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ******* DOMAINES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES ******* MENTION GEOGRAPHIE Parcours : Environnement et Aménagement du Territoire *******

ACCROISSEMENT DEMOGRAPHIQUE ET DIFFICULTES ENVIRONNEMENTALES DANS LA COMMUNE RURALE DE BEMASOANDRO ITAOSY,

REGION ANALAMANGA

Mémoire pour l’obtention de Diplôme de Master Réalisé par : Rova Nasoavina Faniry Harisoa RAZAFIALIMANANA

Membres du jury :

Président : Monsieur James RAVALISON, Professeur Rapporteur : Madame Fanja Tahina RALINIRINA, Maître de conférences Juge : Monsieur Mparany ANDRIAMIHAMINA, Maître de conférences

3

SOMMAIRE Page SOMMAIRE …………………………………………………………………………….. I

REMERCIEMENT……………………………………………………………………….. II

RESUME………………………………………………………………………………….. III

LISTE DES CROQUIS…………………………………………………………………….IV

LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………..IV

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………… .…IV

LISTE DES ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES………………………………. …V

ACRONYMES…………………………………………………………………………… ..VI

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………… …1

PREMIERE PARTIE : DEMARCHE METHODOLOGIQUE…………………………… .4

Chapitre 1 : Concept et Démarche de recherche…………………………………………… .4

Chapitre 2 : Description……………………………………………………………… ……. 16

DEUXIEME PARTIE : L’IMPORTANCE DE LA PRESSION DEMOGRAPHIQUE……26

Chapitre 3 : La croissance de la population………………………………………………….26

Chapitre 4 : Urbanisation non maîtrisée de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy….36

TROISIEME PARTIE : PAUVRETE, DIFFICULTES ENVIRONNEMENTALES ET PERSPECTIVES……………………………………………………………………………..47

Chapitre 5 : Le comportement des ménages face à la pauvreté………………………………47

Chapitre 6 : Les impacts sur l’environnement………………………………………………..51

Chapitre 7 : Perspectives…………………………………………………………………… 64

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………… ..68

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………70

ANNEXES……………………………………………………………………………………75

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………82

I

REMERCIEMENT

J’exprime mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont accompagné dans la réalisation de ce mémoire de Master, et j’y tiens à apporter ma gratitude particulière :

- A Madame Fanja Tahina RALINIRINA, Maître de conférences, qui a bien voulu me diriger depuis mes premiers pas de recherches géographiques jusqu’à l’élaboration de cet ouvrage - A Monsieur James RAVALISON, Professeur, d’avoir eu l’obligeance d’accepter de présider la soutenance de ce mémoire - A Monsieur Mparany ANDRIAMIHAMINA, Maître de conférences, de bien vouloir apporter jugement de ce travail - A tous les enseignants à la mention Géographie qui ont transmis leurs savoirs et connaissances durant mon cursus - A Monsieur le Maire de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy pour son approbation m’ayant permis d’effectuer librement les recherches - A Monsieur le Secrétaire Général de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy pour ses enseignements et instructions - A toute ma famille et à tous mes amis…

II

RESUME

Madagascar figure parmi les pays riches en ressources faunistique et floristique pourtant sa population est pauvre. Vue cette situation, elle recourt à la nature, pour lui fournir les ressources pour combler leurs besoins. Bien que la population s’accroisse, l’accès à l’environnement n’est pas régularisé ni modéré.

De plus, cet accroissement démographique forge des problèmes urbains qui préoccupent autant de pays, surtout les moins développés. Un pays en difficulté économique tel que n’a guère capacité d’y remédier définitivement, d’autant plus que la carence au niveau de la citoyenneté et du savoir-vivre rend la situation très complexe.

La Commune de Bemasoandro Itaosy a été choisie pour ses situations démographique et environnementale qui démontrent l’exemple parfait pour l’étude de notre thème. Etant une banlieue, la Commune de Bemasoandro Itaosy reconnaît un certain dynamisme vers l’urbanisation dont le processus est non maîtrisé du fait de modifier l’espace à la mesure de la population. Par ailleurs, l’ampleur des quartiers pauvres dégrade le paysage urbain.

Toutefois, les gênes comme la pollution et l’insalubrité induites de la croissance de la population fragilisent l’environnement. D’autres domaines tels l’économie et la santé de la population sont aussi bouleversés mais, au final, ayant répercussion à l’environnement.

TERMES CLES : Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy, acroissement démographique, banlieue, urbanisation, problèmes urbains

III

LISTE DES CROQUIS

Page

Croquis n°1 : Carte de localisation de la zone d’étude……………………………………..8

Croquis n°2 : Carte topographique de la Commune Rurale de Bemasoandro Iatosy………17

Croquis n°3 : Carte d’occupation du sol………………………………………...... ….29

Croquis n°4 : Carte de la population de la Commune de Bemasoandro Itaosy…………….31

Croquis n°5 : Carte d’évolution de la population de 2009 à 2016………………………….34

Croquis n°6 : Carte de risque d’inondation ………………………………………………...60

Croquis n°7 : Carte de risque de glissement de terrain……………………………………...62

LISTE DES FIGURES Page Figure n°1 : Répartition des ménages enquêtés……………………………………………..14

Figure n°2 : Profil topographique de la Commune de Bemasoandro Itaosy suivant AB…...18

Figure n°3 : Diagramme ombro-thermique de Gaussen…………………………………….20

Figure n°4 : Evolution de la population d’Antananarivo Atsimondrano……………………22

Figure n°5 : Evolution de la population par fokontany dans la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy………………………………………………………………………....33

LISTE DES TABLEAUX Page Tableau n°1 : Température moyenne annuelle d’Antananarivo de 1952 à 2006……………19

Tableau n°2 : Précipitations moyennes annuelles d’Antananarivo de 1952 à 2006…………19

Tableau n°3 : Evolution de la population d’Antananarivo Atsimondrano de 1975 à 2001….22

IV

Tableau n°4 : Evolution du nombre de la population par fokontany………………………...33

Tableau n°5 : Les emplois de la population de la Commune de Bemasoandro Itaosy……....43

Tableau n°6 : L’importance de l’éducation dans la Commune de Bemasoandro Itaosy…….50

LISTE DES ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES Page Photo n°1 : Les villas dans la cité du jardin des siècles…………………………………….. 38

Photo n°2 : Les maisons traditionnelles………………………………………………………38

Photo n°3 : les maisons précaires……………………………………………………………. 40

Photo n°4 : Les taudis………………………………………………………………………...40

Photo n°5 : Ampleur des espaces agricoles…………………………………………………..42

Photo n°6 : Le marché d’Ampasika…………………………………………………………..48

Photo n°7 : Une rizière souillée………………………………………………………………49

Photo n°8 : Abattoir d’Ampasika……………………………………………………………. 52

Photo n°9 : L’ampleur de la pollution du quartier Ampasika………………………………...53

Photo n°10 : Les dépôts des ordures à Ambodiamberivatry………………………………….55

Photo n°11 : Construction en route suite au remblaiement des ordures affermies………….. 56

Photo n°12 : Des canaux d’évacuation bouchés……………………………………………...57

Photo n°13 : Les constructions illicites au-dessus des égouts………………………………..58

Photo n°14 : Danger qu’expose l’emplacement des habitats…………………………………63

V

ACRONYMES

APIPA : Autorité Pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo

CR : Commune Rurale

CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo

DGM : Direction Générale de la Météorologie

FTM : Foibe taotsarin’ Tanin’ Madagasikara

INSTAT : Institut National de la Statistique

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

PCD : Plan Communal de Développement

SIG : Système d’Information Géographique

VI

INTRODUCTION GENERALE

La croissance démographique est un phénomène connu à l’échelle internationale. En l’absence d’une planification, elle peut être un obstacle au développement humain et au bien- être des espèces végétales et animales.

Avec l’accroissement de la population, la croissance urbaine est inéluctable et provoque l’apparition de réseaux urbains autour du centre- ville. Ce dynamisme de l’espace provoque certaines difficultés comme les problèmes environnementaux dans la condition que les principes de l’urbanisme ne soient pas respectés. C’est évidemment le cas pour la plupart des villes du monde. Les villes malgaches en font partie. Le thème de notre étude a été inspiré de ce phénomène : « L’accroissement démographique et difficultés environnementales ». Effectivement, le développement des villes est souvent accompagné de quelques modifications au niveau de l’espace tant dans son agencement et sa structure, dans les activités auxquelles s’intéresse l’homme. Ces répercussions sont souvent désavantageuses, plus particulièrement pour les pays sous-développés ou en voie de développement comme Madagascar. L’enjeu se trouve au niveau de l’environnement dans les villes avec la manière dont ces villes pourraient se développer. Autrement dit, les problèmes environnementaux sont généralement sujet des villes pauvres. La pauvreté est alors aussi un facteur jouant un rôle déterminant dans le fait que l’accroissement démographique suscite des soucis environnementaux.

La Commune de Bemasoandro Itaosy est une zone périphérique de la grande ville d’Antananarivo dont elle est dotée de certains équipements et infrastructures d’aspect urbain malgré son statut rural. Dans les dernières décennies, la Commune a connu un dynamisme spatial mené par une croissance démographique dont la lourdeur est visible, et accompagné par des maux au niveau de l’environnement. Ce constat a conduit à l’étude de notre sujet : « Accroissement démographique et difficultés environnementales dans la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy ». La croissance de la population provoque des problèmes au niveau de la nature, de l’écosystème, de l’environnement. Mais pour notre cas, il s’agit de l’environnement urbain puisqu’en étant une zone périurbaine. La logique de dégradation de la nature, des ressources naturelles et des écosystèmes face au développement démographique est souvent évidente mais comment la croissance de la population pourrait-elle engendrer des problèmes au niveau de l’environnement urbain ?

1

La problématique peut être résumée comme suit : « Dans quelles mesures la pression démographique engendre-t-elle des difficultés environnementales ? »

Quelques questions secondaires se rattachent à cette question principale :

Quelle est la relation entre accroissement de la population et environnement ?

Comment la démographie peut-elle être un facteur d’urbanisme ?

Peut-on définir la Commune de Bemasoandro Itaosy de banlieue ?

L’objectif de cette recherche est d’analyser le fondement des difficultés de la Commune dans le domaine de l’environnement dont le but final d’améliorer le cadre de vie de la population.

Des hypothèses de travail sont posées pour pouvoir apporter des réponses à la problématique :

Hypothèse 1 : les difficultés environnementales ne seraient semblables qu’aux problèmes environnementaux dans un espace urbain vu le développement social et le développement économique de la banlieue.

Hypothèse 2 : l’accroissement du nombre de la population pauvre causerait des difficultés par manque de civisme et d’éducation

Hypothèse 3 : l’environnement ne se trouverait dans un état de dégradation que par les actions que lui inflige l’homme. Ainsi, les activités entretenues par la population s’ajouteraient aux facteurs de nuisances sur l’environnement.

Hypothèse 4 : les problèmes environnementaux n’auraient pas été suscités si une bonne gouvernance de la part de la Commune existait.

Pour procéder à l’examen détaillé du thème, trois centres d’idées portent l’ultime importance de l’étude et constituent les résultats de recherche. Dans la première partie de l’étude, nous entamerons particulièrement la démarche méthodologique qui consiste à déterminer les idées à éclaircir, notamment, la mise en perspective de la démarche et la présentation problématisée de l’espace étudié. Nous essayerons de comprendre ainsi le thème en l’étudiant au niveau de la zone choisie. Il est alors indispensable de concevoir et de produire la phase préliminaire de la recherche. La seconde partie constituera la réflexion sur le processus d’urbanisation de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy suscité par la pression démographique. Les motifs et manifestations de cette évolution de la population conduiront à des modifications au niveau de l’espace dont les activités et les installations inspirent la ville. Quant à la dernière partie, les difficultés environnementales seront démontrées dont celles-ci 2 sont, en général, mariées à la pauvreté. L’enchainement de la pauvreté et des problèmes de l’environnement urbain figurera d’explication en qui s’ajoutent des risques environnementaux susceptibles de menace pour l’homme. Ainsi, il est essentiel de songer à des perspectives représentant de remède à ces maux environnementaux.

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PREMIERE PARTIE : DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Danscette première partie, l’identification du sujet et les étapes établies dans la démarche de recherche seront démontrées depuis l’élaboration du sujet jusqu’à la rédaction et ensuite la représentation de la zone d’étude.

CHAPITRE 1 : CONCEPT ET DEMARCHE DE RECHERCHE

Dans ce premier chapitre, le processus d’assimilation du thème et la démarche de recherche seront abordés.

1.1. CHOIX DU SUJET

L’identification du sujet est indispensable pour la maîtrise du thème et de la zone à étudier. Sur ce, il va falloir étudier le contexte et par la suite définir la raison du choix de la zone d’étude.

1.1.1. CONTEXTE

Le monde a été paisible et harmonieux, avec le peu d’empreinte humaine, la nature dominait l’espace terrestre. Au fil du temps, l’homme se multiplie et remplit le monde. Pendant des siècles, l’humanité a connu une croissance ralentie qu’en 1820, l’homme ne comptait qu’1 milliard d’habitants. Mais suite à un fort taux d’accroissement naturel mondial et du progrès de la médecine, le nombre des décès a reculé. La population mondiale augmente très rapidement et régulièrement puisqu’en 1800, elle comptait 900millions ; en 1950, 2,5milliards et en 2000, 6milliards. Elle continue de s’accroître à un rythme de 80millions de personnes par an et aujourd’hui, nous atteignons environ les 7milliards. C’est le phénomène d’explosion démographique. Presque tous les pays du monde entier ont commencé leur transition démographique, ce qui explique l’accélération de la croissance de la population mondiale.

Cette explosion démographique menace l’humanité et la biosphère parce qu’il faudrait que toute espèce ou être vivant dispose d’une quantité de nourriture et d’espace suffisants pour survivre. La majorité des pays n’ont pas la capacité de nourrir suffisamment la totalité de leur population malgré les recherches de nouvelles terres à cultiver. Le cas le plus constaté est

4 l’accélération de l’urbanisation puisque la population a tendance à tourner vers les villes et s’entassent dans des grandes agglomérations où les infrastructures ne suffisent à leur nombre. D’où sont nés les squatters et bidonvilles qui abritent les plus vulnérables n’ayant le degré minimum nécessaire d’éducation et vivant dans l’insalubrité. La croissance démographique, avec ses besoins en espace et en ressources, provoque la destruction de l’environnement.

Madagascar figure parmi l’un des pays encore les moins peuplés par rapport à sa superficie parce que les malgaches comptent 20millions (estimation en 2008) répartis sur les 587 041km2 desuperficie. La densité globale de la population en 2008 était de 35habitants tous les Km2. Néanmoins, la croissance démographique est assez élevée avec 3% de taux d’accroissement par an. 73% (en 2005) des malgaches sont encore des ruraux et seulement les 23% vivent en ville. Etant donné que l’entassement dans les grandes villes est un fait mondial, une part importante de la population malgache se gouffre également dans la capitale Antananarivo dont les habitants comptent 1 678 000 en 2008 et dans les autres villes telles que Tamatave (137 782habitants), Majunga (106 780habitants), Tuléar (80 826 habitants) et Diégo (59 040habitants). Par suite des crises économique et sécuritaire à la campagne, les ruraux migrent vers les villes. Ainsi, il y a gonflement démographique dans ces lieux.

Antananarivo est la capitale de Madagascar qui est située au centre-est du pays. Elle attire plus d’habitants qu’ailleurs parce que c’est le centre économique, culturel, administratif et politique du pays. La population malgache est en mauvaise répartition et c’est aussi la raison pour laquelle Antananarivo soit très densément peuplé.

Antananarivo a toujours été une ville depuis la période coloniale, c’était une ville harmonieuse et prospérée. La colonisation française avait eu peu de possession sur le monde rural mais elle avait par contre réalisé des conditions de vie nouvelles, notamment en ville. De beaux bâtiments, des routes en pavé, des infrastructures modernes y ont été installés, ce qui a permis l’évolution de la population malgache. L’amélioration progressive des conditions sanitaires de la population a engendré la diminution de la mortalité alors que la natalité restait élevée, ce qui a causé un fort accroissement démographique. La perte de valeur des équipements et organisations traditionnelles, le développement des activités urbaines, et la pression démographique favorisaient l’exode rural. La migration est l’un des facteurs expliquant la gigantesque agglomération d’Antananarivo en raison de recherche de ressources monétaires. D’autres migrants viennent s’installer dans des zones rurales proches de la ville comme Ambohimanarina, Itaosy, Ampitatafika, pour aller travailler en ville. Ces mouvements de va- et- vient de la population entraînent la croissance de l’agglomération tananarivienne depuis 1945. De ce fait, les marchés de consommation de produits agricoles 5 ont été mis en place, ce qui favorise le développement des zones rurales proches. La ville a alors tendance à s’étendre et atteint Isotry et Anosipatrana. Suite à cette pression démographique incitée par les mouvements migratoires de la population, on ne maîtrisait plus l’extension de la ville. Avec le grand effectif de la population, l’espace manque alors que l’homme cherche toujours à s’y installer. Les conséquences sont évidentes, toutes formes de constructions sont permises. Avec le peu d’espace offert, des maisons étroites à plusieurs étages détériorent l’agencement de la ville. D’autres maisons sont plutôt modernes telles que les villas, les buildings ; d’autres sont modestes et d’autres, précaires et inhabitables. Auparavant, les classes sociales ont été bien organisées dans l’espace urbain mais aujourd’hui, elles se sont mélangées.

La pauvreté a commencé à prendre ampleur vu les ruraux venus s’installer en ville mais qui épaississent le nombre des chômeurs. Avec leur peu d’argent, ils finissent par se mettre dans les rues et vagabondent ou deviennent des mendiants. De suite, ils construisent des abris, en sachet ou en carton et jettent leurs déchets organiques n’importe où. Les conséquences seront graves. Il y a également ceux qui ont les moyens mais construisent leur maison sur des zones à risques de catastrophe, sur des zones non habitables. L’évènement violent durant la saison pluvieuse 2014 - 2015 à Antananarivo est témoin du danger que peuvent exposer ces zones à risques d’inondation ou d’éboulement. L’existence de ces constructions illicites manifeste l’inconscience de la commune urbaine d’Antananarivo. De plus, il n’y a pas d’entretien des infrastructures et des équipements de base déjà insuffisants. En effet, l’insalubrité d’Antananarivo est un fait assez récent parce qu’avant, avec le peu nombre de population, tout le monde se sentait responsable de son entourage et la propreté régnait, en plus que la commune faisait bien son travail. Mais actuellement, on peut trouver des bacs à ordures mais les déchets n’y sont pas jetés.

Bref, la pression démographique apporte beaucoup de modifications dans l’espace et à l’homme. Elle ne peut qu’engendrer des conséquences négatives car on peut la maîtriser. Sinon, l’environnement se détruira et l’humanité avec lui.

1.1.2. CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE

Itaosy est une zone périphérique de la gigantesque agglomération d’Antananarivo, elle se situe à environ 5km éloignée de la ville. Elle se situe en Imerina central dans la sous- préfecture Antananarivo Atsimondrano dont la Commune Rurale de Bemasoandro fait partie. Cette banlieue est une ville dortoir puisque la majorité des habitants y viennent pour dormir et

6 repartent le lendemain matin pour aller travailler en ville ou ailleurs. Actuellement, elle est devenue une zone périurbaine.

La Commune de Bemasoandro Itaosy se situe entre 18°54’ et 18°54’52’’ de latitude Sud, et 47°28’45’’ et 47°29’44’’ de longitude Est. Elle est limitée à l’Est par la commune urbaine d’Antananarivo, à l’Ouest par la commune rurale d’Ambohidrapeto, au Sud par la commune rurale d’ et au Nord par la commune de . La Commune constitue six fokontany: Anosimasina, Bemasoandro, Amberivatry, Ambohidahy, Antanety et Ambohidahy.

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Croquis n° 1 : Carte de localisation de la zone d’étude

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur, 2016

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La Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy tient un statut de rural et pourtant, elle est en train d’évoluer et traverse une période de marche vers l’urbanisation vue les diverses structures et infrastructures donnant à la Commune l’apparence d’une ville. Cependant, celle- ci reconnaît des difficultés au niveau du domaine de l’environnement qui sont bien visibles dans l’espace à travers la pollution, l’insalubrité, et d’autres problèmes environnementaux urbains. Telles raisons ont poussé au choix de la Commune de Bemasoandro Itaosy du fait que sa situation est très appropriée au thème.

1.2. LA DEMARCHE DE RECHERCHE

Pour réaliser ce travail, l’adoption d’une méthode de recherche est nécessaire dont les essentiels sont la consultation des documents, la collecte d’informations, l’élaboration des questionnaires et le traitement informatique des données recueillies.

1.2.1. LA DEMARCHE ADOPTEE

On a adopté la démarche de recherche inductive, qui, par définition, est une recherche suivie et approfondie d’informations ou d’objets de connaissance allant du cas général vers le particulier. Ainsi, des recherches bibliographiques et de documentations ont été menées auprès des centres d’information et de documentation, de la Commune de Bemasoandro Itaosy, des différents organismes de développement pour acquérir des connaissances généraux et spécifiques sur le sujet à traiter avant d’entamer aux travaux de terrain.

1.2.2. DOCUMENTATION ET LEUR PLANIFICATION

Des ouvrages ont été consultés dans la bibliothèque de Géographie, et dans plusieurs centres de documentation d’Antananarivo (Bibliothèque nationale, INSTAT, IRD). Des informations ont été également obtenues au niveau du Ministère de l’Environnement, des recherches webographies ont complété les connaissances concernant le thème choisi.

 Analyse bibliographique

L’analyse des documents a pris environ trois mois et les résultats de la revue bibliographique se résument comme suit :

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ANALYSE MULTI- SCALAIRE  A l’échelle mondiale L’accroissement démographique est un phénomène inquiétant difficile à maîtriser. Néanmoins, les pays émergeants restent les seuls à pouvoir gérer cette situation. Avec la mondialisation, les pays du tiers monde semblent être convaincus à l’amélioration de leur situation démographique en qui ils tiennent leurs problèmes urbains. Par ailleurs, la pression démographique menace l’environnement dans les mesures où celle-ci augmente le phénomène d’effet de serre, accentue les difficultés climatiques, appauvrit les sols, détruit les couvertures végétales, bref, elle dégrade l’environnement. Alors qu’aujourd’hui, la médecine progresse et on ne peut y lutter sauf par la limitation des naissances. Cependant, le phénomène de migration est également un facteur incontestable.

 A l’échelle zonale D’une origine rurale, la population en Afrique s’urbanise à une vitesse incroyable depuis les années 1950. C’est à partir de l’accroissement naturel que l’on mesure l’intensité de la croissance urbaine. En effet, cette population connaît une forte natalité et une mortalité particulièrement faible. Le mouvement migratoire a une moindre participation à la démographie africaine. Par contre, les villes attirent, en général, nombreux immigrants. Les migrations ont des répercussions sur les structures démographique et socio-économique, ce qui explique les difficultés économique, sociale et environnementale en milieu urbain.

 A l’échelle nationale

Madagascar est encore un pays rural, d’une manière globale, mais connaît un véritable dynamisme dans sa démographie. Le pays s’urbanise rapidement sans aucune planification. Autrement dit, l’entassement et le gonflement de la population dans les agglomérations deviennent une affaire à résoudre. Les difficultés environnementales s’intensifient alors dans ces milieux urbains et se définissent par l’insalubrité, les pollutions, les éboulements et les inondations.

 A l’échelle locale

Antananarivo enregistre le plus grand nombre de la population à Madagascar tout en étant la première grande agglomération du pays. Elle attire nombreux immigrants mais d’autres préfèrent s’installer dans les banlieues. La Commune de 10

Bemasoandro Itaosy figure parmi ces banlieues. La ruralité commence à perdre aspect vu le développement économique et technologique de nos jours et modifie le paysage, les types d’activités de la population et les structures de l’habitat. Cependant, les problèmes sont identiques à ceux de l’ensemble du pays. L’environnement se trouve menacé par des mauvaises gestions des ordures, des eaux usées, des infrastructures et des constructions illicites.

ANALYSE DES OUVRAGES DE BASE :

. RAMAMONJISOA J, 1985, La bidonvilisation ou l’habitat sous- intégré dans l’espace antananarivien, Antananarivo, 13p

Cet ouvrage parle de la dégradation de la structure de la ville d’Antananarivo et de la paupérisation des habitants. Avec l’accroissement démographique, l’Etat n’arrive plus à maîtriser l’étalement urbain, ce qui entraîne un caractère sauvage de l’urbanisme (sans respect des principes de l’urbanisme). Soumise à la pauvreté, la population tananarivienne, ne voulant pas migrer ailleurs, espère gagner sa vie dans la grande agglomération alors qu’elle n’y obtient que des revenus médiocres. Et pourtant ces gens doivent s’abriter quelque part. C’est ainsi que surgissent les taudis ou les habitats précaires inhabitables. La ville d’Antananarivo manque de maintenance, il n’y a presque pas de renouvellements matériaux ou d’infrastructures alors que celles-ci ne conviennent plus au nombre de la population. Bref, c’est en général l’accroissement démographique ou le surpeuplement qui est à l’origine de ces difficultés. Cet article a permis de définir ce qu’est la bidonvilisation et comprendre son origine.

. OFFICE NATIONAL DE L’ENVIRONNEMENT, 1997, Rapport sur l’environnement urbain, cas de la zone d’Antananarivo, Ed Banque mondiale – IDA 2125 MAG, 93p

Le programme « Environnement – urbain » a proposé des opérations dont les objectifs étaient d’améliorer les conditions de vie de la population, la gestion des eaux et d’assainissement, et la réduction de la pollution de l’air. Ces opérations ont opté l’identification de la qualité de l’air, de la qualité de l’eau, de l’occupation du sol, des

11 déchets et les bruits au niveau de la ville d’Antananarivo. Les problèmes ont été généralement relevés de la pression démographique avec les difficultés environnementales qu’elle engendre, les pressions socio-économiques accentuent les problèmes d’assainissement tels que l’évacuation des eaux usées, la collecte et ramassage des déchets et ordures ménagères. Ce livre a permis de savoir que la pression démographique est la source des difficultés dans une ville.

. RAMAMONJISOA J, 1978, Antananarivo : étude géographique d’un espace urbain, Tome I : les hommes et l’organisation de l’espace, Antananarivo, 260p

Cet ouvrage présente l’organisation de l’espace urbain d’Antananarivo qui est souvent rattachée à la population, autrement dit, à la démographie. L’espace a été bien disposé au début avec le Plan Direction d’Urbanisme mais quand la population commençait à se multiplier, le phénomène de surpeuplement a complètement changé cette organisation des villes. A cause des constructions illicites, Antananarivo se trouvait confronter par divers problèmes comme les problèmes d’hygiène, environnemental et socio-économique. Il a été expliqué aussi les causes probables de l’explosion démographique d’Antananarivo dont sont mentionnés l’accroissement naturel, la fécondité, la nuptialité et le mouvement migratoire. La pression démographique ne doit pas automatiquement engendrer ces problèmes mais si on arrive à la contrôler et si on respecte les principes d’urbanisme, elle ne serait pas un obstacle d’un développement harmonieux.

. RANDRIAMBANONA R, 1981, Essai de typologie des villes malgaches selon les caractéristiques démo- économiques de leur population, 131p

Cet ouvrage explique la relation mutuelle de la pression démographique et l’urbanisation, c’est-à-dire que le fait d’avoir autant de population nous ramène automatiquement à l’urbanisation. La concentration démographique doit correspondre

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à la concentration économique et le degré d’urbanisation également à celui du développement économique. Ce qui n’est pas le cas à Madagascar. Cet ouvrage a renseigné sur le fond du problème à Madagascar sur le domaine urbain qui est la non-conformité de l’économie au nombre de la population.

1.2.3. ENQUETES SUR TERRAIN

La méthode d’enquête consiste à l’élaboration de supports portant sur des questionnaires fermés et ouverts en vue de recevoir les informations qualitatives et quantitatives. Ces fiches sont préparées préalablement aux sorties sur terrain.

 Enquête qualitative : c’est un entretien individuel avec des questions semi- directives auprès des responsables :

- Secrétaire général de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy et l’adjoint au Maire avec qui échanger des idées sur la démographie et la gestion de l’environnement

- Responsable au Ministère de l’Environnement - direction Pollution : pour l’obtention des renseignements sur les conséquences des actions de déchets sur l’environnement

 Enquête quantitative : l’entretien a pour finalité d’avoir des résultats quantifiables pour établir des données statistiques dont les questions sont posées auprès des ménages.

1.2.4. TRAITEMENTS DES DONNEES ET REDACTION

Il s’agit de classer, d’analyser et d’interpréter les données recueillies pendant la phase de documentation et la phase de travaux de terrain. L’élaboration des croquis a été réalisée à partir de la base de données de la FTM BD500 à l’aide du logiciel Arcgis et le SIG (Système d’Information Géographique). Les données chiffrées et le traitement de texte ont été traités à partir du Microsoft Office 2010.

1.3. ECHANTILLONNAGE

L’échantillonnage se définit comme sélection de plusieurs éléments par préférence à un critère ou à un étalon. 150 ménages furent enquêtés sur les 3781 toits soit 4% du taux

13 d’échantillonnage. La figure suivante orne la répartition de l’échantillonnage durant les enquêtes.

Figure n°1 : Répartition des ménages enquêtés

3781 toits

150 enquêtés

Taux d'échantillonnage 4%

50 classe aisée

50 classe moyenne

50 classe pauvre

Source : Auteur

1.4. CHOIX DU SITE

La zone d’Ampasika-Antanivory est le site choisi pour mieux représenter l’étude du thème parce qu’il renferme les facteurs permettant la résolution de la problématique.

Ampasika se situe dans le fokontany Anosimasina au Sud-Ouest de la Commune de Bemasoandro Itaosy. Il comporte 14 abattoirs, 4 lavoirs notamment à Antanivory, une usine à bois et des marchés. Ces marchés sont l’œuvre de la prolifération des activités informelles dans la Commune de Bemasoandro Itaosy.

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Les problèmes d’assainissement y trouvent leur siège. Des problèmes se produisent le long des caniveaux au bout d’Ampasika en longeant la digue à cause des constructions illicites et des remblais sauvages. En conséquence, des zones de stagnation des eaux se forment dans les points bas puisque les écoulements des eaux sont limités.

Par ailleurs, ces problèmes d’assainissement découlent de l’occupation illicite de l’espace par l’insuffisance de territoire pour l’habitat. De plus, l’occupation humaine se répand de manière progressive dans les zones agricoles dont les raisons peuvent être diverses. Le cas fréquent est la préférence à s’installer sur les terres de cultures pour éviter les conflits fonciers ou les dépenses trop élevées pour l’achat de terrain. A part, ce site renferme d’importants risques d’inondation et de glissement de terrain du fait quedes maisons se sont construites dans des zones non sécurisées et non destinées à l’habitat comme sur les rives de la rivière Ikopa, dans les rizières et les champs de culture, en amont des pentes, etc.

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CHAPITRE 2 : DESCRIPTION

Dans ce deuxième chapitre, nous définirons les cadres naturels et humains de l’étude.

2.1. LE CADRE NATUREL DE L’ETUDE

Il s’agit de l’étude du relief, du climat et de l’hydrologie de la zone d’étude.

2.1.1 RELIEF

Entre 1200 et 1500m d’altitude, Antananarivo constitue l’intérieur des Hautes Terres Centrales de Madagascar. C’est une région de relief assez modéré et relativement aéré. Son relief se distingue par un paysage de collines séparées par les plaines d’Antananarivo dont l’aménagement commençait au temps de la royauté Merina.

La Commune de Bemasoandro Itaosy appartient aux plaines d’Antananarivo qui comprennent deux parties : au Sud et au Sud-Est, les vallées alluviales de l’Ikopa, d’Alasora à Tanjombato ; et de la Sisaony de Lohanosy à Ampitatafika. Elles se rejoignent au Sud- Ouest d’Antananarivo et constituent alors, avec la plaine de la Mamba inférieure plus au Nord, un ensemble de plaines beaucoup plus larges, enserrant des buttes collinaires parfois assez étendues, comme celle d’Itaosy – Ambohidrapeto, d’ et d’Ambohimanarina.

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Croquis n°2 : Carte topographique de la Commune de Bemasoandro Itaosy

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur

17

Figure n°2 : Profil topographique de la Commune de Bemasoandro Itaosy suivant AB

Conception : Auteur

Généralement, la Commune de Bemasoandro Itaosy est constituée d’un paysage collinaire dont les hauteurs plus élevées se trouvent dans la totalité de l’espace du fokontany de Bemasoandro, une partie à Ambohijafy et Anosimasina sous une forme étoilée.

La Commune de Bemasoandro Itaosy est comprise entre 1250m à l’Est, au Nord et Nord- Ouest, et 1280m d’altitude au Sud.La hauteur plus élevée à 1280m d’altitude est concentrée notamment au niveau des fokontany Bemasoandro, Antanety, Ambohidahy, Ambohijafy et Anosimasina. Le fokontany Ambodiamberivatry se trouve dans la partie Ouest de la plaine de la Commune Rural. La Commune de Bemasoandro Itaosy fait partie des collines d’Itaosy. En effet, à l’Ouest d’Antananarivo, entre l’Ikopa et la Sisaony, existe une prédominance rocheuse connue sous l’appellation de « Collines d’Itaosy ». L’ensemble des collines d’Itaosy est séparée de la ville par une plaine de 2,500km de large suive de l’Ikopa. Par ailleurs, les plaines d’Antananarivo sont parsemées de zones élevées : l’altitude est généralement de 1253m au Sud Est et 1246m au Nord-Ouest.

La dénivellation topographique est faible parce que Ikopa coule dans les plaines. La pente topographique est 0,5% et est légèrement faible.

Les roches qui constituent les hauteurs sont dominées par des roches métamorphiques telles que les granites d’anatexie, le gneiss et les migmatites. Mais les plaines sont constituées par des formations d’origine lacustre dominées par les argiles dont l’épaisseur peut atteindre plus de 15m. La plaine d’Antananarivo est le résultat d’une sédimentation dans un lac de barrage

18 tectonique de formation récente. Elle couvre une superficie de 30 000ha et comprend la plaine de Betsimitatatra qui est un vaste marécage. L’élévation de terrain de Bevomanga dû à une surélévation tectonique barre le lit de l’Ikopa et fixe le niveau de base de la plaine.

La région Analamanga se situe dans la zone intertropicale et représente les caractéristiques d’un climat tropical d’altitude.

2.1.2 CLIMAT

Il s’agit de l’étude de la température et de la pluviométrie de la région d’Antananarivo.

I- La température Pour une simple définition, la température est la valeur exprimant la chaleur ou le froid de l’atmosphère

Tableau n°1 : Température moyenne annuelle d’Antananarivo de 1952 à 2006

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc T.m.a

21.4 21.3 20.9 20.0 18.0 12.0 15.1 15.5 17.3 18.9 20.6 21.2 18.5

Source : DGM

Généralement, la température moyenne d’Antananarivo est 18.5°C. Le mois le plus chaud est le mois de janvier avec une température de 21.4°C et le mois le plus frais est le mois de juin à 12°C.

II- La pluviométrie En climatologie, c’est l’étude du volume, des caractéristiques et de la répartition des précipitations sur la surface du globe terrestre.

Tableau n°2 : Précipitations moyennes annuelles d’Antananarivo de 1952 à 2006

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc P.m.a

297.8 237.4 199.7 50.2 19.2 6.9 10.9 13.4 14.8 51.6 145.7 292.9 1340.5

Source : DGM

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Les précipitations moyennes annuelles de la région d’Antananarivo sont de 1340.5mm, avec une moyenne des maxima au mois de janvier pouvant atteindre les 297.8mm et une moyenne des minima au mois de juin de 6.9mm.

Bref, le mois de janvier est le plus chaud et le plus humide ; et le mois de juin est le plus frais mais aussi le moins humide. Les pluies sont concentrées en cinq mois : de novembre à mars. Elles sont généralement provoquées en janvier à mars par des cyclones et CIT (convergence Inter-tropicale). Des phénomènes de glissement de terrain et d’inondation se passent souvent pendant ou juste après les passages des cyclones.

Figure n°3 : Diagramme ombro-thermique de Gaussen

Source : conception de l’auteur

Ainsi, Antananarivo représente deux saisons bien distinctes :

- Une saison chaude et humide s’étalant du mois d’octobre au mois d’avril (7mois) - Une saison sèche et fraîche en mai à septembre (5mois) 20

2.1.3. HYDROGRAPHIE

Les plaines d’Antananarivo sont drainées par la rivière Ikopa et deux de ses affluents : Sisaony coulant au Sud et Ouest, et la Mamba au Nord. Ces rivières reçoivent dans la traversée des plaines, des canaux qui collectent les eaux de la bordure et qui drainent les plaines.

L’Ikopa est une rivière de Madagascar qui traverse Antananarivo et se jette dans la Betsiboka, un des fleuves les plus importants de l’île. Sa source se situe à Angavokely sous le nom de Varahina dans la sous-préfecture .

La rivière Ikopa sépare la Commune de Bemasoandro Itaosy de la grande ville d’Antananarivo. Le réseau hydrographique est dense dans le cours supérieur de la rivière. Le cours moyen est endigué avant d’entrer dans la plaine. A l’entrée de la plaine, la rivière décrit de nombreux méandres ralentissant la vitesse d’écoulement des eaux.

Les activités de la population riveraine ne favorisent pas le rôle d’évacuateur de crue, telles que le dragage des sables. La confluence Ikopa – Sisaony à dix kilomètres en aval de kely perturbe aussi le cours de la rivière en ralentissant la vitesse d’écoulement et en élevant le niveau du cours d’eau en amont. Ce phénomène constitue le problème particulier de la plaine d’Antananarivo.

En effet, pour éviter l’étalement des eaux, risquant l’inondation de la ville basse d’Antananarivo, les cours d’eaux ont été endigués. Sur la partie bordant le contour Sud de la ville d’Antananarivo, le problème persiste parce qu’au lieu d’un étalement, on a une forte surélévation du lit dû à un alluvionnement constant. L’écoulement s’effectue donc presque toujours au-dessus de la plaine et il y a risque de débordement. Cependant, deux grands problèmes s’exposent dans la plaine d’Antananarivo :

- Le problème de drainage dû à une forte urbanisation de la ville basse, à la vétusté des infrastructures, à l’insuffisance des canaux de drainage et surtout à la nature du sol puisqu’il s’agit du sol hydromorphe et alluvionnaire.

- Le risque d’inondation de la ville dû au débordement ou à la rupture de la digue.

2.2. LES DONNEES HUMAINES

Les données humaines concernent la population d’Antananarivo Atsimondrano en général dont la Commune de Bemasoandro Itaosy fait partie.

21

2.2.1. POPULATION ET DEMOGRAPHIE

La population désigne le nombre d’habitants d’un lieu et la démographie se définit par l’état quantitatif et structural de la population d’une région ou d’un pays.

2.2.1.1. EFFECTIF ET EVOLUTION

La population malgache est fortement concentrée à Antananarivo Renivohitra à 30% due au phénomène d’urbanisation qui attire la population des autres sous-préfectures. L’Antananarivo Atsimondrano représente les 10% avec une densité de 606habitants/km2. En fait, les densités présentent un grand déséquilibre au niveau des sous- préfectures, il y a une inégale répartition spatiale de la population entre les milieux urbains et ruraux et entre les limites administratives. De 1975 à 1993, le nombre de la population d’Antananarivo a fortement évolué passant de 1.491.221 à 2.391.1701.

Tableau n° 3: Evolution de la population d’Antananarivo Atsimondrano de 1975 à 2001

Année 1975 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2001 Nombre 120162 166098 195283 229597 236198 243567 251166 259002 267082 275160 499999 Source : Monographie de la région d’Antananarivo

Figure n°4 : Evolution de la population d’Antananarivo Atsimondrano

600000

500000

400000

300000

200000

100000

0 1975 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2001

Le nombre de la population a considérablement évolué de 1999 à 2001 où il passe de 275.160 habitants à 499.999habitants, soit une augmentation à environ de 220.000habitants seulement en 2ans alors que dans les années antérieures, en 1an, la population n’augmente que le 1/3 de ce chiffre, soit à environ les 30.000habitants par an comme pour les années 1992- 1993. Cet accroissement de la population est très surprenant puisque pour une durée de 16ans,

1 Monographie de la région d’Antananarivo 22 notamment entre 1991 et 1975, la population d’Antananarivo Atsimondrano n’enregistrait qu’une hausse d’environ 46.000habitants.

Parmi les 26 districts d’Atsimondrano de la région Analamanga, la Commune de Bemasoandro Itaosy figure au cinquième rang des plus peuplés mais caractérisée par le plus grand nombre de densité de la population.

En 2009, la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy comptait 48.173 habitants dont la densité était de 13.923 habitants/km2 ce qui explique une forte pression démographique.

2.2.1.2. FACTEURS DEMOGRAPHIQUES

. Natalité

Le taux de natalité moyen à Madagascar est de 43,3%0 en 1992. Le taux de natalité de la région d’Antananarivo est plutôt faible par rapport à cette moyenne nationale vu le retard des femmes pour avoir leur premier enfant. En général, le niveau de fécondité est assez élevé ayant le taux de 136,6%0.

L’Antananarivo Atsimondrano représente un taux de natalité 34,4%0 et un taux de fécondité

132,6%0 en 1993.La baisse de la fécondité peut être expliquée par la facilité d’accès aux services disponibles en ville tels que la planification familiale et l’éducation. En effet, l’éducation de la femme participe contribue au nombre de naissance, voire la baisse de la fécondité.

Le taux de natalité de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est 22,9%0.

. Mortalité

Le taux de mortalité moyen dans la région d’Antananarivo est de 5,4%0. Comparé à la moyenne nationale, ce taux est faible puisque Madagascar enregistre 15,5%0 de taux de mortalité en 1993. Quant à la Commune de Bemasoandro Itaosy, le taux de mortalité est très faible à 2,9%0.

. Accroissement naturel

La population de la région d’Antananarivo connaît un taux d’accroissement naturel de

28,7%0. Le taux d’accroissement naturel d’Antananarivo Atsimondrano est plus significatif que celui de la région entière avec 29,8%0 contre 21,9%0. Pour la Commune de Bemasoandro

Itaosy, le taux d’accroissement naturel est 20%0. 23

2.2.2. MOUVEMENTS MIGRATOIRES

Il existe deux types de mouvements migratoires : migration à l’intérieur de la région et migration à l’extérieur de la région

 A l’intérieur de la région

Il y a deux sortes de migration à l’intérieur d’Antananarivo :

Les mouvements internes constitués par les déplacements des élèves des écoles primaires des Fokontany pour rejoindre les établissements scolaires.

Les mouvements des travailleurs saisonniers ou permanents, des marchands ambulants et des travailleurs dans les petits métiers, l’exode rural.

Les mouvements des habitants vont toujours dans un double sens :

- Centrifuge vers la périphérie, c’est-à-dire s’éloigner du centre pour vivre à la périphérie car c’est l’endroit où la vie coûte moins chère et pour la disponibilité des terrains à bâtir

- Centripète, c’est-à-dire se rapprocher du centre vu l’attractivité des équipements et infrastructures de la ville.

 A l’extérieur de la région

Les principales zones de premier choix de la population tananarivienne pour migrer sont le Vakinankaratra à cause de la prolifération des activités informelles et l’importance des activités industrielles traditionnelles dans l’agglomération ; et l’Ouest à cause de ses grandes opportunités physiques telles que l’existence des baiboho dont le sol est très fertile que la population peut s’enrichir rapidement.

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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

La première partie de ce mémoire se rapporte sur la démarche méthodologique qui est nécessaire pour réussir au mieux dans la résolution de la problématique de notre sujet.

La démarche déductive a été adoptée pour mener la recherche. L’étude du concept a permis de situer le sujet et la description de la région d’Analamanga a servi de compréhension de la situation générale de la zone d’étude.

Les recherches bibliographiques ont conduit à apprendre les notions du sujet traité d’une manière globale et spécifique.

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DEUXIEME PARTIE : L’IMPORTANCE DE LA PRESSION DEMOGRAPHIQUE

La Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy constitue une périphérie urbaine du fait de sa situation à proximité du grand Antananarivo. En effet, elle se trouve à l’Ouest de la ville d’Antananarivo, limitrophe de la commune du premier arrondissement d’Antananarivo, par Andohatapenaka, de la commune d’Anosizato, séparé par la rivière Ikopa.

La périphérie urbaine est « l’aire d’extension externe d’une agglomération sur lesquels s’étend la périurbanisation, où progressent les paysages, les activités et les mutations démographiques,sociales et professionnelles de type urbain » (P. George)2. La périphérie urbaine est l’ensemble des espaces où se manifeste la croissance démographique.

Par ailleurs, étant une banlieue, la Commune Rurale connaît une pression démographique du fait que, une banlieue est un espace de déversement de l’excédent démographique de la ville s’accompagnant de changements quantitatifs socio-spatiaux, un territoire sur lequel domine la ville. Sous l’influence de la ville, par son pouvoir d’attraction via ses multiples activités et habitats, les territoires d’une banlieue s’urbanisent et dont celle-ci trouve une certaine dépendance à la ville puisque la plupart des besoins de la population ne peut convenir qu’en ville.

CHAPITRE 3 : LA CROISSANCE DE LA POPULATION

La variable démographique est souvent présentée comme étant la cause première voire unique de la pauvreté et de la dégradation de l’environnement3

Cependant, dans la relation population – environnement, trois courants d’idée sont les plus repérés : l’approche malthusienne ou néo-malthusienne, l’approche boserupienne et une approche plus récente ou complexe.

 L’approche malthusienne ou néo-malthusienne

Cette approche dénonce la croissance démographique d’une calamité, un grand désastre pour l’environnement. En analysant les relations entre la démographie, la

2FALIARISOA (S.), 2009, Processus d’urbanisation d’une commune rurale : cas d’Itaosy, 100p 3SANDRON (F.), 2005, Population et environnement : le paradigme de la complexité, in Travaux et documents du programme 4D. dynamique démographique et développement durable dans les Hautes Terres malgaches, n°2, col 4D, ICM, IRD, 20p

26 nourriture, la pollution, l’industrialisation et les ressources non renouvelables, la conclusion est que seule la diminution brusque de la croissance démographique permettrait d’éviter une catastrophe écologique

 L’approche boserupienne

A l’opposé de la théorie néo-malthusienne, cette idée exprime que la croissance démographique ne représente pas un fléau pour l’environnement mais un moteur de sa préservation. Dans l’analyse des relations entre la croissance démographique et les types de système agraire, Boserup (1976) explique que la croissance démographique est un stimulant qui va motiver l’adoption d’un nouveau système agraire plus performant pour donner la possibilité de nourrir la population.

 L’approche plus récente

A partir des années 1980, lorsque les chercheurs ont porté leur attention de manière plus précise sur ces études. Il s’est révélé indiscutablement que les relations entre la démographie et de l’environnement ne pouvaient se limiter d’être appréhendé en simple terme malthusien ou boserupien. C’est ainsi qu’une nouvelle approche fut intégrée dans le concept de « développement durable » proposé en 1987 et vulgarisé par le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Le chapitre cinq (5) de l’Agenda 21 était intitulé « dynamique démographique et durabilité ». Il indique de rechercher une « meilleure compréhension des liens entre dynamique démographique, technologique, comportement culturel, ressources naturelles et système d’entretien de la vie ». Bref, les principes de cette approche sont comme suit : Refus d’accabler la croissance démographique comme facteur de dégradation de l’environnement Tenir en compte une série de variables autre que la croissance démographique pour expliquer l’impact anthropique sur l’environnement comme la technologie, les modèles de consommation, les politiques publiques, la culture, la répartition des terres et des richesses, les modes d’organisation Rendre plus précis les échelles, les questions de recherches et les concepts Essayer de réfléchir sur une méthodologie de l’interdisciplinarité qui est indispensable pour commencer à étudier la thématique population-environnement.

27

Selon une étude, la population périurbaine s’est accrue d’une façon notable depuis 1993. Au fait, dans un intervalle de dix ans, c’est –à-dire de 1993 à 2003, les communes périphériques autour du centre-ville ont retenu un taux d’accroissement démographique de 6,2% par an alors que pour celui de la CUA était de 4,7% par an.

En ce qui concerne notre étude, la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est classée deuxième catégorie par sa superficie de rizières en millier d’hectares ou 1500 ha. Sa population rurale étant dépendante de l’économie agricole représente 2,9% de la population est prise actuellement dans un processus d’appauvrissement due à l’accroissement de la population et d’où les productions ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins.

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Croquis n°3 : Carte d’occupation du sol de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur

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L’espace de la Commune de Bemasoandro Itaosy est en plus grande partie occupé par des rizières au niveau des plaines dans la partie Nord-Ouest, Nord-Est et Sud, notamment à Ambodiamberivatry, Ambohijafy, au Nord et au Sud d’Anosimasina. A l’Est et à l’Ouest de la Commune, il y a les marais d’Anosimasina, d’Ambodiamberivatry et d’Ambohidahy. Au Sud de la Commune se sont développées des cultures vivrières et divers types de cultures. Sur les zones élevées comme les fokontany Bemasoandro et Antanety, les activités agricoles n’y se développent pas.

Ikopa s’étend sur toute la partie orientale de la zone. L’étalement des habitas commence généralement le long des routes. D’autres bâtis s’étendent sur les rizières comme dans le fokontany d’Anosimasina et près de la rivière Ikopa.

3.1. REPARTITION SPATIALE DE LA POPULATION La population au niveau de la Commune a une mauvaise répartition entre les six (06) fokontany existants. Le plus peuplé est le fokontany d’Anosimasina, comptant actuellement, 28 358 habitants ; en seconde position, le fokontany d’Ambohijafy avec 13 183 habitants ; en troisième, Ambohidahy 11 393 habitants ; et enfin, les fokontany Antanety, Bemasoandro et Ambodiamberivatry, successivement peuplés de 7 251, 3 526 et 3 298 habitants.

30

Croquis n°4 : Carte de la population de la Commune de Bemasoandro Itaosy

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur

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Le fokontany d’Anosimasina est gorgé de population alors que la totalité de son espace est à environ 80% occupée par des rizières et diverses cultures. Ainsi, la densité de la population du fokontany est élevée.

3.1.1. COMPOSITION ETHNIQUE Par rapport aux autres communes du District d’Atsimondrano, de la Région Analamanga, sa composition ethnique est faible, à l’exception de quelques immigrants provenant des régions côtières et des hautes terres, ce qui fait de la Commune de Bemasoandro Itaosy un territoire à forte concentration de familles endogènes.

Par ailleurs, il existe des expatriés au niveau de la Commune qui ont quitté leur pays pour s’établir dans le nôtre. En effet, les expatriés commencent à s’installer dans la Commune de Bemasoandro Itaosy depuis la création des nouveaux lotissements résidentiels. A l’exception d’Ambohidahy, tous les autres fokontany sont tous envahis par les étrangers.

3.1.2. CARACTERISTIQUE DES MENAGES Le ménage est « l’ensemble des personnes habitant un même logement, unies par les liens familiaux ou non »4.

Généralement, un ménage regroupe cinq (5) personnes au maximum et en minimum trois (3) personnes. Au fait, les ménages à quatre (4) et à cinq (5) personnes sont très courants dans les communes périphériques. Selon l’estimation des personnels au niveau de la Commune de Bemasoandro Itaosy, celle-ci renferme 3.781 toits.

3.2. EVOLUTION DE LA POPULATION DANS LA COMMUNE La Commune de Bemasoandro Itaosy reconnaît une certaine croissance dans sa démographie dont l’explication peut se faire à partir de la caractéristique de la population elle-même et du phénomène de migration.

L’accroissement de la population de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est 2,8% par an. La population ne cesse d’augmenter, probablement en raison de l’attractivité de l’axe du projet de la grande ville ou en raison de l’immigration progressive motivant la Commune Rurale à s’urbaniser.

4FALIARISOA (S.), 2009, Processus d’urbanisation d’une commune rurale : cas d’Itaosy, 100p

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Tableau n°4 : Evolution du nombre de la population par fokontany Fokontany Effectif de la population en Effectif de la population 2009 en 2016 Bemasoandro 4 353 3 526 Ambodiamberivatry 2 950 3 298 Antanety 6 028 7 251 Ambohijafy 12 804 13 183 Anosimasina 12 045 28 358 Ambohidahy 9 993 11 393 Total 48 173 67 009 Sources : INSTAT, CR Bemasoandro, 2016

Figure n°5: Evolution de la population par fokontany dans la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy

Evolution de la population par fokontany 30000

25000

20000

15000

10000

5000

0 Effectif Effectif population 2009 population 2016

Bemasoandro Amberivatry Antanety Ambohijafy Anosimasina Ambohidahy

33

Croquis n° 5: Carte d’évolution de la population de 2009 à 2016

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur

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Le constat est que seul le fokontany de Bemasoandro s’est dépeuplé avec 4 353 habitants en 2009 pour n’avoir que 3 526 habitants aujourd’hui à cause des difficultés au frais de logement puisque les majorités sont des locataires. Le fokontany de Bemasoandro est le plus avancé en économie et plus développé socialement, la vie est plus difficile pour ceux qui sont en difficultés financières. Par contre, les cinq autres fokontany ont gagné de leur population dont celle d’Anosimasina qui a carrément doublé avec 12 045 habitants en 2009 et 28 358 habitants actuellement. Ce fokontany est proche de la CUA, ce qui facilite les déplacements. Par ailleurs, l’espace est plus spacieux et la population trouve facilement l’endroit où s’installer mais aussi, bien d’autres gens préfèrent habiter près de leur terrain agricole. Les peuplements des quatre autres fokontany (Antanety, Ambodiamberivatry, Ambohijafy et Ambohidahy) n’ont pas tellement accru puisque le fokontany d’Anosimasina a regorgé d’habitant.

3.3. MIGRATION

En démographie, la migration est le déplacement des personnes d’une région à une autre.Les zones périphériques de la ville de Tananarive sont des zones d’accueil des migrants dont les déplacements sont anciens vu les mouvements des habitants ruraux vers ces zones périphériques par l’effet de l’excédent de population des régions rurales déjà avant la colonisation. Cependant, la migration s’est accentuée depuis le développement de la capitale en technologie moderne, en médecine, en économie, en art et loisir, etc. Et pourtant, elle est apparemment la raison déterminante de la gravité des problèmes sociaux tels que des ennuis de logement, d’éducation et d’instruction des enfants, de revenu, etc.

Au niveau de la Commune de Bemasoandro Itaosy, le taux de migration est 0,8%. Des citadins viennent pour s’installer définitivement en diverses raisons comme le travail, la recherche de terrain pour logement, etc. mais aussi parce que la vie citadine est difficile.

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CHAPITRE 4 : URBANISATION NON MAITRISEE DE LA COMMUNE RURALE DE BEMASOANDRO ITAOSY

La croissance démographique est l’une des principales génératrices de l’urbanisation. Il s’agit d’un « phénomène de concentration croissante de la population dans les villes, qui induit l’effacement progressif du caractère rural d’une zone géographique. ». Le processus d’urbanisation est associé aux développements économique, social et culturel.

La périurbanisation de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est avantagée par le développement du transport. Elle « désigne à la fois la création des villes nouvelles (urbanisation satellitaire)…, et la rurbanisation en l’occurrence l’installation des citadins à la campagne, tout en gardant leur emploi urbain »5. La périurbanisation se distingue de la rurbanisation dans le niveau du territoire concerné, dans le déroulement et les résultats du processus. Sinon, elles désignent le processus d’urbanisation à la périphérie des villes6.

L’agglomération de la Commune Bemasoandro Itaosy est apparemment poussée par un double motif de développement tel le motif d’évasion ou d’extension inscrit dans le PRD de la région Analamanga, d’une part, et par l’activité de production et de service inspiré par la densité de la population d’autre part.

En effet, un projet de croissance économique à base sociale a été mentionné dans ce PRD qui tente de diversifier et améliorer la qualité de production agricole par l’extension et l’intensification du système de culture. Une fois que l’économie agricole prend son essor, les citadins viennent s’installer dans la commune.

Comme il a été dit précédemment, la Commune de Bemasoandro Itaosy est classée deuxième catégorie par ses milliers d’hectares de rizières et terres agricoles. La plupart de la population vit encore de l’agriculture et de la briqueterie, de l’élevage bovin et porcin et des volailles. Cependant, l’urbanisation de la commune apparaît par le recul progressif des activités agricoles avec le développement des commerces et des activités de services, notamment informelles, qui d’ailleurs, font subvenir aux besoins d’innombrables familles.

5 J. Ramamonjisoa, 1998 6OLISOA FelanaRaharisoa, 2012, Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : Population, Habitat et occupation du sol, 356p

36

4.1. UN ESPACE MULTI FACETTES DE QUARTIERS La population de la Commune de Bemasoandro Itaosy est pour la plus grande partie pauvre à 75%. Par l’effet de la variabilité climatique et la hausse du prix des fournitures des intrants agricoles et du coût de production, l’économie régresse. Par ailleurs, il est connu que la pauvreté à Madagascar touche le milieu rural et contribue à 77,6% de la pauvreté nationale.

Toutefois, la Commune abrite les deux autres classes sociales, celle des riches et la classe moyenne. Ce sont ceux qui ne vivent généralement du secteur d’activité primaire mais surtout du tertiaire.

En tout cas, la disparité sociale existe dans la Commune de Bemasoandro Itaosy qui s’avère être la raison de la structure complexe et désorganisée de l’espace. L’urbanisation de la Commune se fait dans l’anarchie sans planification. La manifestation se traduit par l’entassement pêle-mêle des maisons. Néanmoins, il existe des quartiers qu’on distingue par leur allure.

4.1.1. LES QUARTIERS NON PAUVRES La qualité des habitations varie selon le niveau de vie des ménages. Généralement, trois typologies d’habitat existent au niveau de la Commune de Bemasoandro Itaosy étant comme suit : l’habitat de standing, l’habitat traditionnel et l’habitat précaire.

L’habitat de standing Il n’existe qu’un seul quartier riche dans la Commune de Bemasoandro Itaosy : la cité « jardin des siècles », se trouvant à peu de distance de la mairie. C’est un quartier harmonieux où les habitations connaissent une avancée et sont disposées de manière dispersée. Seules les personnes distinguées y vivent. Chaque habitation possède des espaces verts ou jardins. L’environnement est désirable : sain et paisible.

Ces résidences de luxe nécessitent des vastes étendues dont la propriété est toujours clôturée et le bâti est dur et très solide. Ce sont des villas basses équipées d’infrastructure de confort et de viabilité.

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Photo n°1 : Les villas dans la cité du jardin des siècles

Cliché de l’auteur, 2016

L’habitat traditionnel Il s’agit des résidences présentés de la catégorie sociale moyenne qui se lotissent généralement le long de la voie de circulation et dans ses environnants les plus proches. Les maisons ne sont ni ajustées ni dispersées mais elles sont bien fondées et solides.

Ce sont des maisons de type semi-moderne, construites à partir des matériaux locaux c’est-à- dire des briques, du bois et du ciment. L’apparence traditionnelle des maisons vient surtout de son architecture et non de sa construction dont le style architectural merina, c’est-à-dire avec des toitures double pente, mais qui évolue actuellement avec le style architectural européen en forme géométrique avec des balcons et des terrasses. La hauteur du bâti varie selon le budget du propriétaire mais, en général, supérieure à celle des villas basses.

Photo n°2 : Les maisons traditionnelles

Cliché de l’auteur, 2016

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Les ménages tananariviens occupent généralement des chambres. Néanmoins, 6% de ces ménages habitent dans des appartements et 13% dans des maisons individuelles7. Quant à Bemasoandro, deux tiers de la population de classe moyenne et aisée habitent dans des maisons individuelles.

La totalité de cette catégorie de population possède des latrines mais pour ce qui est de la gestion des eaux usées, presque la moitié des gens à niveau de vie moyen n’ont pas l’infrastructure qui suit les normes idéales.

4.1.2. LES QUARTIERS PAUVRES La pauvreté se caractérise par la situation d’un individu qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour vivre dignement dans une société. C’est l’incapacité à satisfaire un ensemble de besoins essentiels : nourriture, accès à l’eau potable, vêtements, etc. Un homme est pauvre lorsqu’il est au-dessous du seuil de pauvreté défini par :

- Alimentation : il faut avoir la norme de 2100 calories par personne par jour - Besoins essentiels non alimentaires : source de revenu, accès aux soins, accès à l’eau potable, niveau de scolarisation, niveau de confort, etc. - Taille des ménages

L’habitat précaire Ce type d’habitat abrite les couches sociales à bas revenus, dont la construction est faite en terre battue, en bois ou en matériaux récupérés ou légers qui présentent facilement des signes de détérioration. Ce type de maison est dépourvu de confort et de salubrité. Il est caractérisé par le non-respect des règles de l’urbanisme et de construction à l’exemple des distances nécessaires séparant les bâtis.

7BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR et INSTAT, 1999, Revue « économie de Madagascar : Le comportement des ménages face à la pauvreté : consommation, emploi, éducation, santé », coll. Banque centrale de Madagascar n°4, Ed. INSTAT

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Photo n°3 : Les maisons précaires

Cliché de l’auteur, 2016

Les familles pauvres sont le plus souvent des familles nombreuses, excepté celles de jeunes couples. Le nombre d’enfant dépasse la moyenne dont un ménage à peu revenu doit être doté.

Le plus grand nombre de la population dépourvue s’abrite dans des chambres dont la taille est moindre, non compatible au nombre des personnes qu’y vivent. Le mode prédominant d’acquisition de logement est l’auto-construction une fois que le terrain existe. Cela a pour conséquence la prépondérance des constructions illégales, n’empêche l’existence des logements mis en location même étant précaires, par défaut budgétaire. Ce type de logement est souvent caractéristique du non-respect de l’hygiène, de la salubrité et de la sécurité.

Les quartiers les plus démunis se localisent dans le fokontany Anosimasina, plus particulièrement, le quartier d’Ampasika. La pauvreté se manifeste par une taudification au niveau de l’habitation : occupation illicite et construction précaire, notamment sur des zones à risque d’inondation et d’écroulement, pollution de l’environnement et morbidité des lieux.

Photo n° 4 : Les taudis

Cliché de l’auteur, 2016

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Face à l’incompétence de la gouvernance locale, les logements illicites prennent ampleur pour la raison que le nombre de permis de construire délivré au niveau de la Commune ne reflète pas la réalité dans les nouvelles constructions. Sur ce point, la gouvernance locale est l’une des principales causes de la pauvreté dans la Commune de Bemasoandro Itaosy hormis l’excédent démographique, l’insuffisance de biens et l’incapacité dans la production agricole. En effet, des difficultés y en imposent :

 Sur le plan politique, la culture politique des compétiteurs par rapport à la succession des forces politiques à la gouvernance est basée sur le conflit d’intérêt et non sur la compétition franche bâtie sur la croyance de pouvoir mieux faire que les autres. Ce qui défigure, par moments, certaines dispositions administratives sur le champ d’application.

 Les lois et les règlements cadrent les activités des agents communaux. Les arrêtés et les décisions configurent le pouvoir local du Maire dans sa circonscription. Les décisions et arrêtés communaux doivent s’appliquer au même titre que les lois parmi les administrés pour lesquels ils ont été rendus. En cas de non-exécution, la gouvernance locale doit faire recours aux forces exécutoires qui se trouvent dans sa circonscription. Ce qui n’est pas le cas en pratique.

 En administration, le lien avec le District aurait dû être instructif et professionnalisant au lieu d’être un lien de rivalité permanente. La Commune doit encore renforcer le levier formation parmi son personnel et ses élus, pour renforcer l’attitude administrative des uns et des autres dans leur manière de faire les choses.

 Sur le plan structurel, la fonction du conseil municipal est une fonction consultative dans la mesure où, en dehors de la session ordinaire, le conseil n’est convoqué pour une session extraordinaire que dans le nombre de fois fixé par la loi. Or, le conseil de Bemasoandro demande à être saisie, à tout moment, pour les problèmes quotidiens de la commune, un peu comme un obstacle permanent à la prise de décision.

 Sur le plan économique, par la présence des ennemis politiques dans la structure, les recettes journalières et mensuelles baissent considérablement. Ainsi, par exemple, les grossistes de viandes d’Ampasika s’offrent l’opportunité de refuser l’application d’une ordonnance du tribunal pour sommation de paiement des taxes d’abattage qu’ils doivent à la Commune.

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 Sur le plan social, du temps où la gouvernance locale n’avait pas encore été placée, une partie de la population est formée par une vague d’immigrants qui s’installait dans les bas-fonds d’une manière illicite. Maintenant, lorsque la Commune s’est mise en place, ces gens ont du mal à s’intégrer dans la logique de la volonté générale selon laquelle tout doit être établi selon la loi. Les défauts graves du non-respect de la loi ont envahi la société par contamination de cette bande de la population. Actuellement, il est difficile de conduire la population dans le cadre de la loi.

4.2. ECONOMIE : LES ACTIVITES OCCUPANT LA POPULATION

L’urbanisation d’un espace rural est accompagnée d’évolution des activités économiques. La population active de la Commune a connu des évolutions conformes à celles du centre-ville. Autrement dit, il y a abandon progressif des activités du secteur primaire.

Cependant, cette situation peut engendrer la prolifération de l’informel au cas où le peuple n’est guère prêt au changement ou qu’elle n’est en mesure de posséder les moyens pour financer la mise en place des sociétés œuvrant dans le service.

Photo n° 5: Ampleur des espaces agricoles

Cliché de l’auteur, 2016

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Dans la Commune de Bemasoandro Itaosy, les activités de la population se diffèrent par le niveau de vie. Etant une commune rurale, les espaces agricoles envahissent encore le paysage dont des centaines d’hectares sur les 4km2 de superficie mais la majorité de la population ne vivent plus dans le secteur agricole.

Tableau n°5: Les emplois de la population de la Commune de Bemasoandro Itaosy

Emplois Effectif Pourcentage Fonctionnaires 5 502 9,5% Salariés privés 2 481 4,3% Commerçants et professions 17 126 29,6% libérales Agriculteurs 9 980 17,3% Artisans 1 576 2,7% Employés zone franche 8 651 15% Ménagère 12 434 21,5% Total 57 750 100% Source : Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy et auteur, 2016

D’après le tableau n°6, l’activité dominante dans la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est le commerce et profession libérale à 29,6% de la population active. Les agriculteurs forment les 17,3%. Il est évident que la population s’est évoluée dans le fait que la Commune est attirée par les activités urbaines en abandonnant les activités agricoles et exerçant des activités privées et libérales telles la Zone franche et le commerce.

4.2.1. LES ACTIVITES DU SECTEUR PRIMAIRE

Seuls les paysans, représentés généralement par les gens pauvres, qui occupent le secteur agricole. Il s’agit de l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat et la briqueterie.

Le secteur productif principal est l’agriculture, dominée par les cultures vivrières dont le type de spéculation dépend de la demande de la ville d’Antananarivo ; et par la riziculture dont le type est le « vary aloha ». La période rizicole, étant de Septembre à Janvier, se passe donc pendant la saison humide mais avec la variabilité climatique marquée par le prolongement de la saison sèche, la période rizicole recule.

Les activités agricoles, autrefois dominantes, perdent de l’ampleur face à l’urbanisation via l’évolution grandissante de l’habitat et les différentes activités de la ville. D’ailleurs,

43 l’extension urbaine a engendré une compétition entre les activités urbaines et les activités rurales. Ainsi, les paysans agriculteurs doivent changer de stratégies pour survivre.

A part, la briqueterie est aussi l’activité de survie pour les agriculteurs en saison sèche dont les produits sont destinés à la vente. Elle se trouve dans le cadre artisanal. Elle fournit une part importante des matériaux nécessaires pour des nouvelles constructions. Cependant, le risque de l’abandon de l’activité rizicole en est la conséquence vue la perte de fertilité du sol qu’elle entraîne.

Des entreprises privées ont été installées à Bemasoandro pour des motifs marketing. 173 entreprises s’établissent alors dans la Commune dont 123 unités d’artisanat se trouvent à Ambodiamberivatry. Quelques-unes sont réparties dans différents secteurs d’activités.

Malgré les objectifs présentés par le PRD, les paysans sont confrontés par des problèmes de sécheresse, d’insuffisance de fournitures et de biens, d’insuffisance d’appui par la Commune, de pollution par les dépôts des ordures sur les terrains agricoles et les rejets des eaux usées dans les rizières. Par conséquent, cette catégorie sociale se trouve dans une situation de misère qui est loin d’être résolue.

4.2.2. LES OCCUPATIONS URBAINES DANS LA COMMUNE

Il s’agit des activités du secteur tertiaire telles que la banque, le commerce et les services. Ce secteur connaît une progression rapide et importante, notamment au niveau du commerce de gros et de détails et au niveau des services. Beaucoup de ménages vivent de ces formes de commerce à l’exemple des épiceries, des boulangeries et pâtisseries, des boucheries, des salons de coiffure et d’esthétique, des cybercafés, des magasins vestimentaires, etc. Par ailleurs, des grands centres de supermarchés comme l’horizon , shop Liantsoa et plus récemment, Score, ont été installés au niveau du fokontany Bemasoandro. Ces centres de commerce et de service ont été aménagés le long des voies de communication. A part, dans le domaine de la banque et finance, deux banques ont été emménagées dans la Commune récemment dans les dix dernières années, la BFV et la BOA notamment dans le fokontany Ambohidahy. Tous ces emménagements reflètent la grande ville d’Antananarivo.

La majeure partie de la population riche et de catégorie moyenne travaillent en ville ce qui explique les mouvements de la population.

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4.2.3. L’INFORMEL PESANT

L’informel est ce qui n’est pas officiel. Donc, les activités informelles ne sont pas inscrites dans l’économie de l’Etat. Elles ne participent pas au développement de la Communeparce qu’elles ne contribuent pas aux ressources financières de la Commune de Bemasoandro Itaosy. Elles se traduisent par le commerce illicite. D’ailleurs, la Commune de Bemasoandro Itaosy n’a pas de marché légal.

La prolifération de ce type d’activité s’explique par la demande d’emploi élevée ne répondant à l’appel d’offre. Ces activités se présentent généralement par différents types de commerce comme la vente des produits agricoles et alimentaires, des produits vestimentaires et des besoins quotidiens, les taxiphones, etc. Les revenus tirés sont insignifiants mais elles œuvrent de garantie à la survie de la population démunie. Par ailleurs, la pauvreté se révèle par la précarité des installations comme les petits étalages en bois, les misérables cabanes, etc.

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

La Commune de Bemasoandro Itaosy est dans une période d’évolution où sa démographie ne cesse de s’accroître, expliqué par le nombre d’habitant du fokontany d’Anosimasina doublé en seulement 6ans.

Le fait est reconnu, la Commune s’urbanise. Cependant, la Commune n’est encore mise en disposition pour s’urbaniser dans les normes, vu sa difficulté liée à la non-assimilation de la gouvernance locale. Celle-ci n’est pas effective et les activités urbaines présentesbouleversent l’occupation de l’espace et des structures et de la forme d’habitation. En outre, « s’urbaniser » sollicite d’énormes investissements alors que la Commune n’en est pas en mesure.

En conséquence, des déséquilibres dans l’espace s’affichent à travers la morphologie des habitats, l’occupation illicite et la morbidité de l’environnement. Ces désordres constituent des gênes pour l’environnement dont leur ampleur met ceci dans un état vulnérable.

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TROISIEME PARTIE : PAUVRETE, DIFFICULTES ENVIRONNEMENTALES ET PERSPECTIVES

Dans la plupart des cas, l’excès démographique dans un espace suscite la pauvreté et des problèmes sur l’environnement. Alors que, d’après des études, la pression démographique ne devrait pas être automatiquement à l’origine des maux.8

La situation démographique de la Commune de Bemasoandro Itaosy est le fort taux d’immigrants qui s’ajoute à l’accroissement naturel de la population. De plus, son emplacement en tant que périphérie urbaine est une opportunité pour la plupart des commerçants en ville. D’ailleurs, les terrains sont acquis plus facilement dus à l’incapacité de la gouvernance locale et aussi aux systèmes d’accès au logement, notamment par vente et location des espaces publics grâce à l’appropriation coutumière. Des constructions illicites en sont les corollaires. En fait, les périphéries urbaines offrent des lieux qui attirent des occupations illégales.

Face à des conditions de pauvreté, le maintien dans un état exempt de saleté et de pollution ne figure dans les préoccupations de la population.

CHAPITRE 5 : LE COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA PAUVRETE

Dans une large proportion, la population, notamment les plus démunies, ne se soucie de leur environnement. Les gens ne s’occupent que de leur travail quotidien, ne manifeste de sollicitude inquiète que pour leur nourriture et de ce que qu’ils pourraient survivre. Serait-ce par l’effet de l’ignorance ou du manque d’éducation ?

5.1.EMPLOI ET REVENU DE LA CLASSE PAUVRE

La population active de la Commune de Bemasoandro Itaosy représente 86,2% de la totalité de la population. Les 13,8% restantes sont alors au chômage ou encore à la recherche de travail. Précédemment, il a été identifié que l’activité informelle reste l’occupation de la population démunie au niveau de la Commune hormis l’agriculture et les autres occupations des paysans. D’ailleurs, c’est une manie de tous les pays pauvres dans le monde entier. L’informel reste l’unique solution pour la population pour ne pas se trouver au chômage.

8RAMAMONJISOA (J.), 1978, Antananarivo : étude géographique d’un espace urbain, Antananarivo, Tome 1 : les hommes et l’organisation de l’espace, 260p

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Cependant, les activités informelles s’éparpillent partout dans tous les fokontany de la Commune, alors que les revenus ne sont guère satisfaisants mais comme on dit « sitrany ahay vazana mihetsika » ce qui signifie que mieux vaux le faire plutôt que mourir de faim. Ainsi, ces gens travaillent pour leur survie et non pour vivre.

Par ailleurs, la Commune de Bemasoandro Itaosy n’a pas de marché légal sauf celui d’Ampasika qui a été placé très récemment pour faire déguerpir les marchands du pont d’Ampasika. Mais son emplacement est impropre à un marché puisqu’il a été créé à partir de remblaiement de tonnes d’ordures dont leur déversement est dans la rivière Ikopa. Par suite, les marchands ne veulent pas s’y installer pour cause de saleté n’attirant pas les acheteurs. D’autant plus que les marchandises sont étalées par terre malgré l’installation des étalages à quantité insuffisante. En dépit de ce marché d’Ampasika, les commerçants, notamment les commerçants de viande, tapissent le long de la route et parfois nuisent la circulation.

Photo n° 6: Le marché d’Ampasika nommé « Le marché de la Commune de Bemasoandro »

Cliché de l’auteur, 2016

La photo n°6 montre le contour bleu exprimant le refus des marchands à s’installer sur les étalages. Seulement quelques dizaines d’étalages sont occupés. Le contour rouge désigne la manière dont le marché a été aménagé : des sacs d’ordures servent de soutènement dont le but est de soutenir les déchets accumulés après avoir été remblayés d’où la pollution et l’insalubrité. Au fait, ces commerçants ne réalisent pas les conséquences de leur action en laissant des débris au sol.

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5.2.LA SANTE EN PERIL : UN TRACAS NEGLIGE

Normalement, la santé est pour l’homme l’une de ses préoccupations. Comment être en bonne santé alors qu’on vit dans la pollution ? Le problème se trouve dans la mentalité des gens qui ne se soucient des conséquences graves susceptibles d’atteindre leur santé causées par la pollution. Des raisons peuvent être à l’origine de cette ignorance :

- Pour ceux qui ont toujours vécu dans la pollution et l’insalubrité, ils ne connaissent pas ce qu’est une vie saine et propre. En plus, il paraît que la saleté ne représente pas de nuisance pour leur santé. En s’adaptant, ils sont rarement malades. - D’autres sont conscients du danger que représente la pollution mais due à la pauvreté, ils ne peuvent faire autrement que de se résigner en ne cherchant d’autres endroits plus vivables. - Par manque de civisme et d’éducation, ces gens n’ont pas la qualité de savoir vivre : ne respectent pas leur voisinage, ni la société ni l’environnement

Photo n°7 : Une rizière souillée

Cliché de l’auteur, 2016

La présence des jacinthes d’eau est un indice manifestant la pollution dans la rizière à environ 1/3 de la superficie agricole. Effectivement, les zones agricoles sont malheureusement contaminées par la pollution de diverses sources. Pourtant, 2,9% de la population dépendent de l’agriculture dont une partie des produits sont tournés vers le marché. Les produits agricoles infecterontpar la suite la santé de l’homme. Par ailleurs, il se pourrait que ces espaces agricoles finissent par ne plus assurer une production de bonne qualité et dont le rendement serait médiocre. L’insécurité alimentaire en découlera.

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5.3.LA PAUVRETE, UN OBSTACLE APPARENT DE L’EDUCATION

L’éducation est la base de l’aptitude physique et intellectuelle d’une personne. Effectivement, c’est l’enseignement des règles de conduite sociale et formation des facultés physiques, morales et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité. Ainsi, pour une bonne personnalité, il a fallu une bonne éducation.

Par défaut d’argent, les gens pauvres n’ont pas été éduqués convenablement, et ne peuvent à leur tour éduquer leurs enfants. Certes, ils font de leur possibilité pour qu’ils y aillent mais la plupart des enfants quittent l’école juste quelques années plus tard. Rares sont ceux qui arrivent à bout de leur formation. Il serait évident que le comportement d’un homme ayant une bonne éducation est totalement différent de celui qui n’a jamais été allé à l’école.

La pollution ne doit pas être mesurée par la pauvreté mais on peut vivre dans la salubrité même étant pauvre tant qu’on respecte l’environnement, fruit d’une bonne éducation.

Tableau n° 6: L’importance de l’éducation dans la Commune de Bemasoandro Itaosy Ecole Nombre Nombre de classe Nombre d’inscrits Primaire 33 64 8 749 Secondaire 11 47 4 204 Secondaire 8 16 474 technique Source : INSTAT, 2008

Le tableau n°6 illustre la régression du nombre des écoliers passant au stade supérieur. Autrement dit, ils ne sont que la moitié de leur effectif pour étudier en classe de secondaire, c’est-à-dire de 8 749 à 4 204.

Néanmoins, des efforts ont été reconnus par la Commune en attribuant de la place à des établissements scolaires publics et privés. Ceux des privés commencent à pousser dans les fokontany de Bemasoandro. Il compte pour l’ensemble du territoire une dizaine d’écoles privées qui est inégalement répartie entre les fokontany. Les établissements scolaires publics sont plus nombreux que ceux des écoles libres. Ils comptent actuellement pour toute la commune 31 dont la répartition spatiale est proportionnelle à la densité de la population du fokontany. Pour le fokontany d’Anosimasina, on compte huit (08) établissements, à Ambohidahy, huit (08), à Bemasoandro six (06), à Ambohijafy et Ambodiamberivatry pour chacun, quatre (04) et à Antanety, seulement un (01).

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CHAPITRE 6 : LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT

L’accroissement démographique est source de dégradation de l’environnement dans la Commune de Bemasoandro Itaosy. Il s’agit de la détérioration progressive de la qualité de l’environnement. En fait, plus les hommes se multiplient, plus ils influent l’espace dans la mesure où ceci peut changer complètement en fonction des actions anthropiques. Les impacts sur l’environnement paraissent sous plusieurs aspects.

6.1. POLLUTION ET INSALUBRITE

La pollution est la dégradation nocive de l’environnement, c’est-à-dire le milieu naturel dans lequel nous vivons ; c’est la contamination de l’air, de l’eau et du sol par des substances chimiques, organiques ou radioactives, détériorant la santé de l’homme et la qualité de la vie. Pour le cas de la Commune de Bemasoandro Itaosy, il s’agit plutôt de la pollution de l’eau.

La pollution de l’eau est la contamination de l’eau par des corps étrangers tels que des micro- organismes, des produits chimiques, des déchets industriels ou autres. Ces substances et corps étrangers dégradent la qualité de l’eau et la rendent impropre aux usages souhaités. Cette pollution touche les eaux de surface (océans, rivières, lacs) et les eaux souterraines qui circulent dans le sol. Les polluants peuvent ainsi atteindre les nappes phréatiques et ensuite contaminer d’autres éléments de l’écosystème. La pollution est presque toujours due aux activités humaines. Il existe quatre types de pollution de l’eau : la pollution agricole, la pollution industrielle, la pollution domestique et la pollution par des hydrocarbures. A Bemasoandro, il convient aux pollutions agricole et domestique.

6.1.1. LA POLLUTION AGRICOLE

Elle contamine l’eau par le biais des déjections animales comme les porcs et les vaches, des nitrates et des phosphates contenus dans les engrais, ainsi que les pesticides (insecticides). Ce type de pollution touche à environ les 95% du fokontany Anosimasina, notamment dans le quartier d’Ampasika. En effet, les magasins d’abattoir y sont installés. De plus, tous les ménages ont quasiment des bétails. Cette situation dégage de la puanteur qui infecte l’atmosphère et nuit la santé respiratoire de l’homme.

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Photo n°8 : Abattoir d’Ampasika

Cliché de l’auteur, 2016

Ce camion était en plein déchargement des zébus. Les défécations de ces animaux obstruent souvent les réseaux d’égout dont l’odeur est insupportable.

Pourtant, les gens continuent encore à peupler le territoire. En fait, l’accroissement de la population non agricole dans le milieu périphérique de la ville conduit à l’augmentation des demandes en produits vivriers issus de l’agriculture et de l’élevage. Une grande partie du fokontany d’Anosimasina est occupée par des terrains agricoles utilisant des intrants, engrais chimiques et pesticides.

6.1.2. LA POLLUTION DOMESTIQUE

Le facteur de pollution est le ménage par les eaux usées contenant d’éléments chimiques et par les ordures.

On appelle « eau usée » toute eau ayant servie à un usage quelconque. Elle peut provenir autant des égouts domestiques que des procédés industriels. Les eaux usées peuvent provenir de trois sources : les résidences (eaux usées en provenance des résidences, soit des toilettes (eau noire), soit des éviers, bains ou électroménagers (eau grise), les industries et la pluie.Les eaux usées rejetées ne sont pas épurées en totalité, et transportent ainsi des germes

52 pathogènes. L’inexistence des infrastructures destinées aux rejets des eaux usées est problématique. La rivière Ikopa sert de déversement. En effet, des habitations peuplent le long des rives de la rivière, y jettent des déchets organiques. Pourtant beaucoup sont les activités exercées par les gens sur cette rivière, notamment la lessive, la capture du sable, et l’irrigation. On y lave aussi des zébus, des matériaux tels que les bidons et d’autres y prennent leur bain.

Photo n°9 : L’ampleur de la pollution du quartier Ampasika

a b

Cliché de l’auteur, 2016

La photo n°9 (a) montre un homme en train d’emporter un seau rempli d’eau usée dont le but est de le déverser dans la rivière. En fait, les 95% de la population, notamment celles qui ont été enquêtées, y jettent leurs eaux usées. Quant aux ordures ménagères, ce sont les collecteurs des ordures ménagères qui font stocker les déchets sur ce site d’où la contamination de la rivière (photo n°9- b). Pourtant, cela n’empêche ces activités de la population. La moitié de la population de ce même fokontany s’entassent tout près des rizières. Du fait de l’accroissement de la population, les constructions humaines commencent à occuper les espaces agricoles. Le principe de contamination est le même, c’est-à-dire le rejet direct des eaux usées dans les rizières et les terrains de culture.

Ces différents aspects de la pollution au niveau de la Commune marquent un fort degré de l’insalubrité. Au fait, l’insalubrité désigne un danger pour la santé. Pourtant, la majorité de la population semble ne pas être infectée par ces polluants du fait qu’elle n’est encore apparemment atteinte de grave maladie. En outre, les ménages démunis s’avèrent être dans une situation d’insalubrité, autrement dit, ils sont déplorables présentant des risques pour la

53 santé. Au fait, l’insalubrité d’un logement est évaluée suivant les critères d’hygiène et de la santé tels :

 La superficie totale du logement au moins de 9m2 et d'une hauteur sous plafond inférieure à 2m 20 est jugé insalubre  l’état du bâti : murs fissurés, escaliers ou sols instables, humidité importante  les installations sanitaires comme l’absence d'arrivée d'eau potable, d'eau chaude ou de siphon d'évacuation des eaux, absence de douche et de toilettes séparées de la cuisine et de la pièce principale,  l'installation électrique pas aux normes ou ne fonctionne pas  les matériaux (présence d'amiante ou de plomb)

D’après ces critères de jugement, les 90% des logements dans le fokontany Anosimasina sont insalubres, pareillement pour les autres fokontany tels que : Ambodiamberivatry, Antanety et Ambohijafy.

6.2. DISPERSION DES ORDURES

La gestion des ordures est encore une des incapacités de la Commune de Bemasoandro Itaosy. En fait, les déchets s’éparpillent partout, surtout dans les quartiers les plus négligés. En effet, il existe des secteurs dont les responsables au niveau de la commune n’accordent suffisamment d’intérêt. D’après les plaintes de certains ménages, les employés municipaux responsables de la collecte hebdomadaire des ordures n’arrivent pas chez eux. Ceux-ci ne font que recueillir les ordures des ménages plus proches. C’est la raison pour laquelle il existe des lieux où les déchets occupent une lourde partie de l’espace.

Certes, la collecte des ordures ménagères se fait une fois par semaine mais c’est loin d’être réalisée convenablement. Effectivement, en plus de l’incompétence des collecteurs dans leur tâche, la Commune et les fokontany ne font pas ouvrage de contrôle ni de suivi. Autrement dit, les collecteurs déposent les déchets dans des endroits non-destinés à cela, notamment à Ambodiamberivatry au niveau des rizières à Ampasika au-dessus du pont et sur les rives de la rivière d’Ikopa. Alors que ces ordures doivent être stockées à Ankadibe au niveau du fokontany Ambohijafy. En fait, les responsables de la Commune sont tout à fait conscients de cette situation encombrante mais se trouvent incapables dans la prise de mesures.

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Photo n°10 : Les dépôts des ordures à Ambodiamberivatry

a b

Cliché de l’auteur, 2016

Les enquêtés ont affirmé que c’est la Commune qui est la responsable de ces dépôts d’ordure sur les rizières d’Ambodiamberivatry que montre la photo n°10 (a –b). En fait, ce sont les ordures des ménages d’Ambodiamberivatry collectées par les employés au sein de la commune. Ici, elles commencent à s’affermir.

La population, confrontée à ces différends, est obligée à y remédier dont les actions sont les suivantes :

 Remblayer les ordures qui s’entassent sur les bords des terres de culture, comme celles d’Ambodiamberivatry. Par la suite, les ordures remblayées finissent pour construire des maisons ou d’autres occupations comme le marché d’Ampasika dont autrefois était occupé par des tas de déchets.

 Brûler les déchets dont les débris calcinés serviront d’engrais pour l’agriculture, alors que cette action pollue

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Photo n° 11: Construction en route suite au remblaiement des ordures affermies

Cliché de l’auteur, 2016

La photo n°11 montre un site qui avait été autrefois un site de dépôts des ordures d’Ambodiamberivatry. Actuellement, il est devenu une surface remblayée utilisée pour une construction.

Par contre, il y a des zones où les ordures ne sont jamais prélever alors que la population n’a pas suffisamment d’outil ni de matériaux nécessaires pour le ramassage. Ensuite, les déchets y s’accumulent pour devenir des zones non-fréquentables dont personne ne se sent responsable sauf les propriétaires du terrain, qui essaient d’en débarrasser. En outre, malgré les effets néfastes sur la santé et sur l’environnement, dont la population est sans doute consciente, de nombreuses personnes continuent à jeter dans la nature leurs déchets. Bien que certains produits soient biodégradables, la plupart d’entre eux mettent de nombreuses années avant d’être biodégradée et certains ne le sont pas du tout. Il est donc indispensable que chacun fasse l’effort de ramener ses déchets et de les jeter chez soi.

Il est utile de connaître qu’une substance biodégradable est une substance qui peut, sous l'action d'organismes vivants, se décomposer en éléments divers dépourvus d'effet dommageable sur le milieu naturel. La biodégradabilité s'apprécie en prenant en compte à la fois le degré de décomposition d'une substance et le temps nécessaire pour obtenir cette décomposition.

D’après le tableau n°7, 22 sur les 31 substances mettent des années pour être décomposées. Les sacs et bouteilles plastiques restent des principaux déchets qui s’éparpillent dans tous les coins des quartiers alors que ceux-ci mettent 400 ans pour de se détériorer.

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6.3.LE DYSFONCTIONNEMENT DES CANAUX D’EVACUATION

Il s’agit d’un des problèmes le plus fréquent dans la Commune de Bemasoandro Itaosy. Il se trouve que la plupart des canaux, notamment au niveau des bas quartiers, ne fonctionnent plus convenablement. Au fait, les canaux sont bouchés par des déchets qui s’accumulent dans les réseaux de conduite d'évacuation des eaux usées. Ainsi, ces eaux usées se répandent par- dessus bord et contaminent le sol et elles dégagent des odeurs qui polluent l’atmosphère. Cependant, les canaux d’évacuation pourraient être les premiers responsables d’inondation.

Photo n°12 : Des canaux d’évacuation bouchés

A B C A Cliché de l’auteur, 2016R TT La photo n°12 (A) estA une conduite d’évacuation dont les eaux stagnent et commencent à se répandre par-dessus bord.A La photo (B) est un égout bouché par des excréments de zébu qui y ont été volontairement jeté. La photo (C) illustre le bouchage des canaux par des ordures en matières plastique comme les bouteilles et les sachets.

Le principal fond du problème est l’inconscience de la population dans sescomportements soutenue par la pauvreté. C’est un des facteurs du problème d’assainissement. Les déchets qui bouchent les égouts ne viennent que d’elle-même dans la mesure où les habitants jettent partout leurs ordures. Ce sont des bouteilles plastiques qui débouchent la majorité des canaux d’évacuation. Mais la plupart des enquêtés ont donné explication que ces déchets sont apportés par le vent et se déposent dans les égouts et par la suite bouchent les réseaux d’évacuation. Autrement dit, les habitants n’admettent pas leur responsabilité envers ces difficultés et ne se sentent pas coupables de ces ennuis. En outre, les constructions illégales sur les réseaux d’égout figurent également une des causes de leur dysfonctionnement. Enfin, le nettoyage et l’entretien de ces canaux ne sont pas faits régulièrement. La culture d’hygiène et le respect des équipements collectifs ne sont pas gravés dans l’esprit de la population.

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Photo n°13 : Les constructions illicites au-dessus des égouts

Cliché de l’auteur, 2016

Par suite, les habitants se trouvent obligés de jeter les eaux usées n’importe où d’autant plus que 70% des ménages n’ont pas d’infrastructure d’équipement pour le rejet des eaux usées. Ainsi, celles-ci atteignent les rues et les couloirs à l’extérieur des maisons. Pour le cas des parties basses comme Ampasika, Ambodiamberivatry et Ambohijafy, les gens jettent leurs eaux usées, respectivement, dans la rivière Ikopa, les rizières et les terrains de culture. Pour ceux qui se trouvent dans les zones élevées, c’est-à-dire loin des terrains agricoles, ils se construisent de grand trou destiné de lieu de stockage de ces eaux. Ou sinon, ils les versent le long des rues.

6.4.LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX

Par définition, un risque est un danger plus ou moins prévisible. C’est « une probabilité pour les communautés et les populations d’être exposées aux aléas, de subir des dommages humains, économiques et socio-culturels, des destructions de leurs biens et de leur environnement. » En outre, un aléa désigne une menace qui est « un phénomène ou un évènement d’origine naturelle ou anthropique, potentiellement dommageable en terme de perte de vie naturelle et humaine, de santé, susceptible d’interrompre les activités économiques et socio-culturelles et de détruire l’environnement et les biens. » Nombreux sont les possibilités de risques mais deux sont les aléas plus fréquents dans l’étude du cas dans la Commune de Bemasoandro Itaosy : l’inondation et le glissement de terrain.

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6.4.1. VULNERABILITES ENVIRONNEMENTALES PAR RISQUE D’INONDATION

L’inondation est l’envahissement de terre par les eaux, invasion d’un territoire due à une crue des cours d’eau ou à l’avancée de la mer. Pour notre cas, il s’agit du risque de la montée des eaux de la rivière d’autant plus qu’une grande partie des habitats au niveau de la Commune de Bemasoandro Itaosy se trouvent à proximité des rizières et terres agricoles, notamment dans les bas quartiers, et même d’autres se placent au beau milieu de ces endroits. Aussi, la population risquera d’être vulnérable.

Au fait, beaucoup ont été sinistrés pendant les périodes cycloniques. Par ailleurs, Bemasoandro figure toujours parmi la liste des communes, énoncée par l’APIPA (Autorité pour la protection contre les inondations de la Plaine d’Antananarivo), menacées d’inondationà chaque passage de cyclone. Les habitants des fokontany Ambodiamberivatry, Anosimasina, Ambohidahy et Ambohijafy ont connu des moments difficiles durant les cyclones géralda en 1994, chedza et fundi en 2015.

Les effets de l’inondation ne se limitent pas aux dommages matériels et humains directs mais aussi aux épidémies provoquées par le manque d’eau potable.Les eaux de ruissellement rapide entraînent l’érosion du sol ainsi que des problèmes de dépôts de sédiments, surtout en aval. Les habitats précaires sont souvent détruits. Lorsque l’inondation se prolonge, elle retarde la circulation, endommage le système de drainage et détruit les rizières.

Pourtant la plupart des gens ayant été enquêtés ne pensent être exposés à de telles catastrophes alors qu’ils habitent dans des endroits à risque d’inondation. Certes, d’autres sont conscients des menaces mais ne peuvent que de se résigner à leur sort. Les raisons en sont : l’insuffisance des ressources monétaires pour le frais de déplacement et du logement d’accueil. D’autres cas se produisent comme l’abandon du logement durant les périodes de montée des eaux et lorsquel’eau se retire, les gens reviennent occuper leur maison. Il arrivequelque fois que les dépenses ne sont pas lourdes puisqu’ils n’ont pas d’objets valeureux, de plus que leur logement d’accueil est loin d’être confortable. C’est souvent le cas des marchands venus de la campagne pour s’installer dans la Commune dans l’espoir d’y gagner leur vie. En outre, des gens continuent encore à occuper des endroits à risque d’inondation, apparemment à cause de la valeur du terrain bon marché, et de l’appropriation par héritage.

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Croquis n°6 : Carte de risque d’inondation

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur

Les quartiers d’Ambodiamberivatry, Ambohijafy, Ambohidahy et Ampasika sont souvent exposés aux risques d’inondation vue leur situation géographique à basse altitude.

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Néanmoins, ces risques peuvent être évités dans la mesure où les habitants ne s’installent pas trop près des rizières ni des cours d’eau. Cependant, l’emplacement n’est pas l’unique problème mais aussi, les réseaux d’évacuation des eaux ne fonctionnent plus. Autrement dit, les eaux stagnent durant les périodes pluvieuses et la population se trouve en situation de vulnérabilité.

6.4.2. LE RISQUE DE GLISSEMENT DE TERRAIN

Le glissement de terrain est la chute d’une masse de terre ou de roches le long d’un versant. Les termes glissement et éboulement sont souvent confondus mais en fait, leur différence se trouve dans les matières qui glissent. En effet, en glissement de terrain, c’est la terre ou la boue qui glisse mais en notion d’éboulement, ce sont des grosses roches et rochers qui glissent. Donc, il s’agit de glissement de terrain pour le cas de la Commune de Bemasoandro Itaosy.

En d’autres termes, le glissement est un déplacement généralement lent (quelques millimètres par jour à quelques mètres par an) sur une pente, le long d'une surface de rupture (surface de cisaillement) identifiable, d'une masse de terre cohérente, de volume et d'épaisseur variables. Cette surface est généralement courbe (glissement circulaire), mais elle peut aussi se développer à la faveur d'une discontinuité préexistante telle qu'un joint de stratification (glissement plan). Les profondeurs des surfaces de glissement sont très variables : de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, voire la centaine de mètres pour certains glissements de versant. Ce phénomène de glissement arrive plus souvent dans les régions où l'on trouve un sol mou, comme l'argile. Il est généralement produit par un excès d'eau dans le sol. L'eau ramollit la terre et elle glisse rapidement vers le bas de la pente.

Plus précisément, le glissement de terrain est dû à plusieurs facteurs :

 la diminution des résistances du sol et sous-sol dont le cas le plus fréquent est la diminution de l'angle de frottement interne des argiles sous l'effet de l'eau  l’augmentation des charges en amont, comme la construction d'un ouvrage  la diminution des appuis en pied de pente, comme un terrassement mal pensé et trop raide  le facteur déclenchant anthropique peut intervenir, comme une vibration de machine, une explosion, la déforestation de pente

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 l’augmentation de la chaleur : le sol d'une pente desséchée peut se réduire progressivement en fins fragments ou en poussière, ce qui peut provoquer un « glissement sec », ou ensuite provoqué par de fortes pluies

Croquis n°7 : Carte de risque de glissement de terrain

Source : BD 500 FTM, Conception : Auteur 62

Les fokontany Ambohijafy, Ambodiamberivatry et Anosimasina sont ceux qui représentent le risque élevé de glissement de terrain. Antanety, Bemasoandro et Ambohidahy présentent des risques modéré et faible de glissement de terrain. L’étendue des zones à risque est largement importante où plusieurs ménages sont menacés de danger. Face à la pression démographique, la population ne se soucie pas de leur sécurité.

Leur implantation sur ces zones à risque aggrave la situation menaçante dans la mesure que le sol pourrait ne plus résister sous l’effet de l’eau à l’exemple de l’infiltration des eaux usées ou par les différents aménagements en amont. Des dégâts énormes peuvent en être le corollaire tels les destructions massives d’habitat, de matériaux et d’infrastructures, parfois les inondations quand les terres bloquent des étendues d’eau, et même la perte de vie.

Photo n°14 : Danger qu’expose l’emplacement des habitats

a b

Cliché de l’auteur, 2016

Pour la photo n°14 (a), le contour montre la fragilité du sol qui maintient la maison en amont. Des parties du sol ont été déjà écroulées. Pour la photo n°14 (b), le contour rouge montre la place de la maison en amont trop près de la pente et le contour jaune désigne les maisons vulnérables exposées au danger.

Face à ces menaces, les habitants restent immobiles pourtant ils sont conscients du danger encouru. Malgré ce risque, ils ne veulent pas abandonner leur maison.

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CHAPITRE 7 : PERSPECTIVES

Les chapitres précédents montrent l’ampleur de la pauvreté dans la Commune de Bemasoandro Itaosy, incitant la population à vivre une manière déplorable sans respect des normativités et d’hygiène. Ces comportements leur entraînent davantage dans une situation très désagréable, d’insalubrité et d’insécurité. Non seulement, les habitants n’ont de ressources monétaires suffisantes mais aussi plongent dans un environnement malsain et impropre. C’est une figure da la pauvreté absolue.

Cependant, il est d’une extrême importance d’améliorer le sort de la Commune et quelques réflexions seront développées.

7.1. LES DEFIS QUE LA COMMUNE DE BEMASOANDRO ITAOSY DOIT RELEVER

La Commune a énormément de responsabilités envers son territoire et ses habitants. Elle est la seule ayant pouvoir de décision et d’exécution des grands travaux d’aménagement. En effet, la Commune doit être aménagée vus les déséquilibres au niveau de l’espace. Cependant, la gouvernance locale reconnaît de lourde responsabilité dont les tâches sont parfois difficiles. Au fait, la Commune se trouve incapable pour faire appliquer les lois parce que les structures ne sont pas encore en place comme la structure locale de concertation.

. Elaboration d’un Plan Communal de Développement ou PCD C’est un programme d’action au sein d’une commune dont la Commune de Bemasoandro Itaosy n’en possède pas alors qu’il est indispensable pour le développement. Du fait du défaut budgétaire, l’élaboration d’un PCD est compromise. Or, il devrait être le guide de tout projet d’action. C’est la raison pour laquelle la Commune doit absolument établir un PCD

. Suivi des lotissements privés et des constructions Madagascar a récemment mis à jour des règles sur le lotissement. En définition, c’est le fractionnement des parcelles d’un terrain pour la vente. Les règles précisent que tout type de lotissement tel que le lotissement résidentiel, commercial ou industriel est soumis à un

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plan d’aménagement, à un cahier des charges et à la constitution d’une association syndicale des futurs propriétaires des lots.

 Le plan d’aménagement définit la répartition des lots, délimite les espaces libres, les espaces verts, les aires de stationnement, la voirie, l’alimentation en eau et électricité, l’évacuation des eaux et tous les ouvrages collectifs avec leurs raccordements aux réseaux existants ou à créer.  Le cahier des charges contient les règlementations internes et énonce les obligations du lotisseur Le suivi des constructions consiste à faire le contrôle des projets à venir dont l’initiateur du projet doit respecter les règles qui assurent la gestion et l’administration du territoire.

. Création et bonne gestion de marché L’existence d’un marché permettrait de réduire les activités informelles dans la Commune, d’ailleurs cela fait bénéficier la Commune de ressources financières par les impôts des marchands. Aussi, le nouveau marché d’Ampasika devrait obtenir l’avantage d’amélioration et d’entretien.

. Prendre des mesures d’assainissement régulières La collecte des ordures, le nettoyage et entretien des égouts sont les principales bases d’assainissement dont la Commune devrait faire fréquemment pour avoir un environnement sain. Le contrôle et le suivi du dépôt des déchets doivent figurer dans les tâches des responsables. En outre, des équipements et matériaux de travail motiveront les fokontany à nettoyer leur environnement proche.

7.2. EDUCATION ENVIRONNEMENTALE

L’homme, pour vivre en totale harmonie avec son environnement, doit le protéger et le sauvegarder. Ce qui nécessite l’information, l’éducation, la formation de la population sur les problèmes de l’environnement et leurs conséquences. D’ailleurs, d’après BABA Dioum, un forestier sénégalais, « nous conserverons seulement ce que nous aimons, nous aimerons seulement ce que nous comprenons, nous comprendrons seulement ce qu’’on nous a enseigné »

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Le but de la protection et conservation de l’environnement est le développement de l’homme. Pour cela, une attention toute particulière doit être accordée à l’éducation à l’environnement. Or, une éducation véritable, pour le plein épanouissement, devrait commencer dès l’enfance, avec comme étapes : la compréhension, l’amour, la conservation et la protection de l’environnement.

Les objectifs de l’éducation environnementale sont :

 La prise de conscience sur les problèmes de l’environnement. La population doit avoir la connaissance des maux environnementaux qu’elle inflige via son comportement et ses activités  Acquisition de savoir sur les causes, les manifestations, les conséquences et les impacts de ces problèmes.  Changement de comportement par la participation et la prise de responsabilité

Le point de départ de la conservation et la protection est la lutte contre les causes de la dégradation. A Bemasoandro, les agissements de la population rendent l’environnement en péril. La participation ne serait effective sans une connaissance des répercussions des activités humaines. Il est évident alors que la protection de l’environnement peut se faire en évitant toute action qui pourrait le nuire.

L’éducation environnementale doit viser le plus large public possible : la famille, la communauté, les associations, les organisations mais surtout l’individu dès son jeune âge. Elle devra affirmer son originalité en puisant sa substance dans l’identité culturelle du peuple malgache. Autrement dit, l’éducation environnementale sera véritable en l’intégrant dans la civilisation malgache.

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CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE

Le développement des logements illicites et le manque de civisme sont les principales causes des problèmes au niveau de l’environnement.

Certes, la pauvreté est présente mais si on arrive à respecter les normes d’habitation et la propreté, il n’y aurait pas de difficultés. Pourtant, la réalité est plutôt le fait contraire puisque l’ampleur de la pauvreté marie avec l’importance de la pollution. La Commune se trouve alors dans une situation vulnérable.

Le changement de comportement de la population vis-à-vis de l’environnement est l’objectif final qui servira d’outil pour pallier le désordre dans l’espace.

La gouvernance locale est le principal acteur de la rénovation de la Commune. Ainsi, il faudra au mieux régler les obstacles du bon fonctionnement au niveau de la gouvernance locale. Ensuite, l’éducation environnementale évitera les différents dégâts que puissent infliger les risques encourus par la population et incitera les gens à participer à la conservation et protection de l’environnement.

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CONCLUSION GENERALE

L’explosion démographique est un phénomène inéluctable, partout dans le monde mais particulièrement en milieu urbain. Ceci s’accompagne de plusieurs modifications au niveau de l’espace dans la mesure que les populations aménagent leur territoire afin de pouvoir s’y installer. Cependant, cet engagement envers l’espace nécessite une bonne réflexion sur le plan d’aménagement dans le but d’éviter le désordre spatial. Or, le fait est contraire. Les villes tananariviennes sont désordonnées.

En tenant compte de l’ampleur démographique, les villes sont obligées de s’élargir vers les périphéries d’où l’urbanisation des zones périphériques. La Commune de Bemasoandro Itaosy figure parmi les zones à proximité du centre-ville. Les villes périphériques s’inspirent de la ville centre Antananarivo, une ville-mère. L’attraction éprouvée par les banlieues pour la grande ville s’exprime à travers la ressemblance des activités économiques, des bâtis, de mode de vie…Cependant, ces espaces ne sont guère prête pour certains changements, notamment pour le cas de la Commune de Bemasoandro Itaosy. Le passage de commune rurale à commune urbaine exige de plusieurs conditions.

Ayant encore un statut de « commune rurale », la Commune de Bemasoandro Itaosy débute son processus d’urbanisation. Pourtant, en tenant compte des différents ennuis au niveau local, la Commune de Bemasoandro Itaosy n’est pas encore dans un stade où les conditions d’urbanisation soient remplies. Mais les problèmes sur l’environnement de la Commune sont semblables à ceux d’une ville.

L’entassement des bâtis dans les localités populaires fragilise l’environnement du fait que le territoire dépourvu d’infrastructures reçoit un excédent de population. La dégradation de l’environnement en milieu urbain se manifeste généralement par la pollution, l’insalubrité et plus particulièrement les risques catastrophiques venant des installations incertaines et dénuées de plan d’urbanisme. En fait, l’excès démographique n’est automatiquement à l’origine des problèmes environnementaux mais ce sont le mode d’occupation de l’espace et le mode de vie qui façonnent un environnement malsain.

La pauvreté n’est qu’un élément s’ajoutant à l’accroissement de la population. Ces deux éléments en interaction compromettent l’environnement. La Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy est à 75% pauvre. La pauvreté s’affiche dans l’espace sur un paysage de discordance et de pollution. Ainsi, les quartiers vulnérables accentuent le pourcentage des

68 problèmes environnementaux. Or, si la population avait une moralité, l’espace garderait un aspect propre même en étant pauvre.

Le cas de la Commune de Bemasoandro Itaosy est délicat par la mauvaise gouvernance locale dont la Commune n’est pas encore en mesure de pallier de façon durable à ces différentes difficultés environnementales. D’autant plus que des gens se plaignent de l’incompétence des fokontany et de la Commune de Bemasoandro Itaosy surtout au niveau du domaine de l’environnement.

Il est alors indispensable que la Commune agisse au plus vite puisqu’elle est la première responsable et garant de la protection de l’environnement dans la Commune de Bemasoandro Itaosy. Mais, pour une bonne gestion de l’environnement, la population doit y contribuer. En fait, l’éducation environnementale est l’unique solution pour que la population massive sache la valeur et l’importance d’un environnement sain et par la suite, elle participera à la préservation de l’environnement.

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48- RAISON (J.P.), 1972, Paysage rural et démographie : Leimavo. Nord de Betsileo, coll. EPHE, Mouton et Cie, Paris, pp 345 – 377 49- RAKOTOPARE (D.), 1962, La démographie et ses conséquences – L’impératif du développement, Journées Malgaches du développement, 6p 50- RAMAMONJISOA (J.), 1974, Tananarive : étude de croissance urbaine, mémoire de maîtrise, 170p 51- RAMAMONJISOA (J.), 1978, Antananarivo : étude géographique d’un espace urbain, Antananarivo, Tome 1 : les hommes et l’organisation de l’espace, 260p 52- RAMAMONJISOA (J.), 1985, La bidonvilisation ou l’habitat sous-intégré antananarivien, Antananarivo, 13p 53- RAVELOSOA (R.) et ROUBAUD (F.), 1998, La dynamique de la consommation des ménages dans l’agglomération d’Antananarivo 1965 – 1995, coll. Variations, pp 63 – 88 54- RAZAFIMANJATO (J.Y.) et al, 2001, La situation démographique de Madagascar, in Population, coll. Revue Population, Ed. Institut National d’Etudes Démographiques 55- SANDRON (F.), 2005, Population et environnement : le paradigme de la complexité, in Travaux et documents du programme 4D. dynamique démographique et développement durable dans les Hautes Terres malgaches n°2, Ed. IRD, 20p 56- SOCIETE CENTRALE POUR L’EQUIPEMENT DU TERRITOIRE, 1961, Enquête urbaine partie générale, Tome I, Tananarive, 97p 57- SOCIETE CENTRALE POUR L’EQUIPEMENT DU TERRITOIRE, 1961, Etude de la potentialité des sites, Tome III, Tananarive, 93p 58- SOCIETE CENTRALE POUR L’EQUIPEMENT DU TERRITOIRE, 1961, Propositions d’aménagements urbains dans le cadre des études d’urbanisme, Tome IV, Tananarive, pp 35 – 36 59- TANANARIVE, Question d’hygiène d’urbanisme, 25p

B- Rapport

60- OFFICE NATIONAL DE L’ENVIRONNEMENT, 1971, Rapport sur l’environnement urbain, cas de la zone d’Antananarivo, 385p

C- Mémoires

61- ANDRIAMARO (R.), Août 2012, La périurbanisation de la localité d’Itaosy, un enjeu intercommunal entre les communes rurales de Bemasoandro, Andranonahoatra et Itaosy, 130p 73

62- FALIARISOA (S.), 2009, Processus d’urbanisation d’une commune rurale : cas d’Itaosy, 100p

63- OLISOA Felana Raharisoa, 2012, Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : Population, Habitat et occupation du sol, 356p 64- RAKOTONANDRASANA (M.), 1983, Problèmes de santé publique posés par l’urbanisation dans la ville de Tananarive, 120p 65- RANDRIAMBANONA (R.), 1981, Essai de typologie des villes malgaches selon les caractéristiques démo-économique de leur population, thèse pour l’obtention du grade du Maître en Démographie, 131p

WEBOGRAPHIE

Economie rurale > https://economierurale.revues.org/925 Pollution > https://www.vedura.fr/environnement/pollution https://www.notrefamille.com/dictionnaire/définition/insalubrité Hydrologie > http://www.cosmovisions.com/confluent.htm

74

ANNEXES

ANNEXES 1 : FICHE QUESTIONNAIRE

 Ménages

Objectifs :

Définir l’état de la qualité de l’environnement Déterminer le niveau social de la population majoritaire Connaître l’intensité des impacts de la dégradation de l’environnement sur la population Fiche n°….

Nombre de personnes dans la famille : …….

Fokontany :…….

1- Origine ethnique : autochtone ou autre ……………

Migrant temporaire ou définitif ……………..

2- Si vous êtes migrant, pourquoi avez-vous choisi de vivre ici ?

3- Revenu du ménage : …………..

Activité principale : …………….

Activité secondaire : …………….

4- Nombre d’enfant à charge et âge respectif : ……………

Etudiant : ……….

Travailleur : ……….

Chômeur : ………….

5- Où travaillez- vous ?

6- Type d’habitat :

Logement privé ?

Logement social 75

Autre

7- Comment avez-vous eu ce logement ?

Par les parents ?

Vous louez ?

Vous l’avez construit ?

Vous l’avez achetez ?

8- Pourquoi vous avez choisi de vivre sur cette zone ?

9- Est-ce-que vous avez eu de la difficulté à trouver un logement ?

10- Si oui, pourquoi ?

11- Où est-ce-que vous jetez vos eaux usées ?

12- Avez-vous des latrines ? type des latrines ?

13- Ne pensez-vous pas que la pollution dont vous vivez pourrait vous affecter ?

14- Si non, pourquoi ?

15- Avez-vous déjà été malade à cause de l’insalubrité de votre environnement ?

16- Etes-vous abonné à la collecte générale des ordures ménagères ?

17- Participez- vous aux travaux d’assainissement collectifs au niveau de la commune ou du fokontany ?

18- Si oui, pourquoi ? si non, Pourquoi ?

19- A votre avis, quelles pourraient être les causes de ces insalubrités ?

20- Les responsables dans le fokontany ou dans la commune ont-ils déjà pris des mesures pour résoudre ces problèmes ?

21- Si oui, lesquelles ? si non, pourquoi ?

22- Ces mesures étaient-elles efficaces ou pas ?

23- Si non, pourquoi ? si oui, alors pourquoi vivez-vous encore dans cette situation d’insalubrité ? 76

24- Avez-vous des difficultés dans l’assainissement de votre environnement d’habitation ?

25- Avez-vous déjà subi des problèmes d’inondation ou d’éboulement ?

26- Si non, étiez-vous déjà exposé au danger de tel phénomène ?

27- Selon vous, habitez-vous sur une zone sûre ou une zone à risque ?

28- Si oui, pourquoi ? si non, pourquoi ?

29- Etes-vous satisfait ou fière de la qualité de votre milieu de vie ?

30- Si oui, pourquoi ? si non, pourquoi ?

31- Comment se comportent les gens de votre voisinage vis-à-vis de leur milieu environnant ?

32- A votre avis, que devrait-on faire pour avoir un environnement sain et propre ?

 Commune rurale de Bemasoandro Itaosy

Objectifs :

Déterminer les forces et faiblesses de la commune Déterminer les structures démographiques dans la commune

1- Quel est l’effectif de la population au niveau de la commune ?

2- Quels sont les pourcentages de la natalité ? de la mortalité ? de la nuptialité ?

3- Pouvez-vous expliquer l’historique de l’évolution démographique dans la commune ?

4- Combien est le taux d’immigration et d’émigration de la population ?

5- Quelles sont les principales activités de la population ?

6- Quel est le pourcentage des chômeurs ?

7- Quel est le pourcentage du taux de scolarisation ?

8- Pouvez-vous donner le nombre des personnes sans- abri ?

77

9- Quelle responsabilité avez-vous pris concernant ces personnes ?

10- Combien sont les étrangers ici dans la commune ?

11- Quel est l’effectif des demandes de constructions d’habitat par an ?

12- Comment gérez-vous le marché ?

13- Combien de plaintes recevez-vous concernant la qualité de l’environnement ?

14- Y avait-il déjà un cas d’éboulement ou d’inondation ?

15- Si oui, combien étaient les sinistrés et dans quelle zone se passait le phénomène ?

16- Comment expliquez-vous l’existence de constructions illicites dans la commune ?

17- Avez-vous déjà pris des mesures concernant celles-ci ?

18- Si oui, lesquelles ? si non, pourquoi ?

19- Existe-t-il des sanctions contre les infractions de ce genre ?

20- Si oui, lesquelles ? si non, pourquoi ?

21- Les matériaux et outils d’assainissement sont-ils suffisants ?

22- Si oui, combien sont-ils ? si non, pourquoi ?

23- Quelles mesures avez-vous pris concernant les travaux d’assainissement?

24- Connaissez-vous l’effectif du taux des zones à risques au niveau de la commune ?

25- Pouvez-vous les identifier ?

26- Comment gérez-vous l’occupation de l’espace ?

27- Que pensez-vous de l’attitude de la population vis-à-vis de leur environnement ?

28- A quel pourcentage est la participation de la population aux activités d’assainissement au niveau des fokontany ou dans la commune ?

29- Quels sont les contenus du Plan Communal de Développement ?

30- Rencontrez-vous des difficultés dans son application ?

31- Si oui, quelles sont les stratégies adoptées pour y remédier ?

78

32- Pensez-vous que le Plan Communal de Développement pourrait bien apporter des solutions concernant les difficultés environnementales dans la commune ?

 Ministère de l’aménagement

Objectif : essayer de résoudre les problèmes de l’aménagement urbain dans la commune

1- Comment entretenir la structure de la ville face à la pression démographique ?

2- Comment contrôler l’urbanisation pour qu’il n’y ait plus de construction illicite ?

 Ministère de l’environnement- direction Pollution

Objectif : définir les réactions ou effets des polluants sur l’environnement

1- En quelles mesures les déchets et les ordures dégradent-ils l’environnement ?

2- Quelles sont les différents types de polluants ayant rapport à la démographie ?

ANNEXE 2 : POPULATION AU NIVEAU DU DISTRICT D’ATSIMONDRANO, REGION ANALAMANGA

Commune Nombre de population Densité (hab/km2) Ampitatafika 52.382 2.638 AnosizatoAndrefana 19.054 10.888 Andranonahoatra 49.535 12.933 Ambohidrapeto 24.733 6.214 Bemasoandro 48.173 13.923 Fiombonana 8.992 1.951 Itaosy 15.730 2.850 30.899 4.984 Tanjombato 50.128 10.969 49.181 6.664 Ankaraobato 33.431 12.069 9.617 704

79

Antanetikely 12.083 245 AlatsinainyAmbazaha 5.125 568 Ampanefy 12.902 1.190 Ankadimanga 8.101 2.904 Fenoarivo 25.505 1.485 AlakamisyFenoarivo 15.810 1.259 14.149 3.434 13.781 492 4.529 477 17.805 699 Androhibe 11.140 338 13.626 232 Ambalavao 9.726 217 Ambatofahavalo 5.598 144 Source : Instat, 2009

ANNEXE 3 : LE TEMPS DE DECOMPOSITION DES SUBSTANCES Substances Temps de dégradation Sac en amidon de maïs 2 semaines à 2 mois Pelures d'orange ou trognon de pomme 1 mois Morceaux de coton 1 à 5 mois Papier 2 à 5 mois Mouchoirs en papier 3 mois Corde 3 à 14 mois Journal 3 à 12 mois Fruits et légumes 3 mois à 2 ans Allumette 6 mois Chaussette en laine 1 à 5 ans Mégot de cigarette (avec filtre) 1 à 2 ans Ticket de bus ou de métro 1 an Brique de lait (plastique + carton) 5 ans Chewing-gum 5 ans Papier de bonbon 5 ans Chaussures en cuir 25 à 40 ans

80

Tissu en nylon 30 à 40 ans Boîte de conserve 50 à 100 ans Briquet en plastique 100 ans Textiles 100 à 500 ans Canette en aluminium 200 ans Sac plastique 450 ans Emballage plastique d'un pack de 6 400 ans bouteilles Bouteilles en plastique 400 ans Couches jetables 500 ans Carte téléphonique 1000 ans Polystyrène 1000 ans Bouteilles Verre 4000 ans Pile 7869 ans Pneus Non biodégradables Résidus domestiques dangereux Non biodégradables

81

TABLE DES MATIERES

Page SOMMAIRE …………………………………………………………………………….. I

REMERCIEMENT……………………………………………………………………….. II

RESUME………………………………………………………………………………….. III

LISTE DES CROQUIS…………………………………………………………………….IV

LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………..IV

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………… .…IV

LISTE DES ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES………………………………. …V

ACRONYMES…………………………………………………………………………… ..VI

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………… …1

PREMIERE PARTIE : DEMARCHE METHODOLOGIQUE…………………………… .4

Chapitre 1 : Concept et Démarche de recherche…………………………………………… .4

1.1 Choix du sujet…………………………………………………………………………….4 1.1.1 Contexte………………………………………………………………………… .…..4 1.1.2 Choix de la zone d’étude……………………………………………………………..6 1.2 La démarche de recherche………………………………………………………………...9 1.2.1 La démarche adoptée…………………………………………………………… … 9 1.2.2 Documentation et leur planification………………………………………………… .9 1.2.3 Enquêtes sur terrain…………………………………………………………………..13 1.2.4 Traitements des données et rédaction………………………………………………..13 1.3 Echantillonnage…………………………………………………………………………..13 1.4 Choix du site……………………………………………………………………………..14

Chapitre 2 : Description……………………………………………………………… ……. 16

2.1 Le cadre naturel de l’étude……………………………………………………………….16

2.1.1 Relief…………………………………………………………………………………....16

2.1.2 Climat………………………………………………………………………………..….19

82

I- La température…………………………………………………………………………… 19

II- La pluviométrie……………………………………..…………………………………….19

2.1.3 Hydrographie……………..……………………………………………….…………...21

2.2 Les données humaines……………………………………………………………………21

2.2.1 Population et démographie……………………………………………………………..22

2.2.1.1 Effectif et évolution…………………………………………………………………..22

2.2.1.2 Facteurs démographiques…………………………………………………………….23

2.2.2 Mouvements migratoires……………………………………………………………….24

Conclusion de la première partie……………………………………………………………..25

DEUXIEME PARTIE : L’IMPORTANCE DE LA PRESSION DEMOGRAPHIQUE……26

Chapitre 3 : La croissance de la population………………………………………………….26

3.1 Répartition spatiale de la population………………………………………………….….30

3.1.1 Composition ethnique………………………………………………………….………32

3.1.2 Caractéristique des ménages…………………………………………………/….……..32

3.2 Evolution de la population dans la Commune……………………………………………32

3.3 Migration……………………………………………………………………………….....35

Chapitre 4 : Urbanisation non maîtrisée de la Commune Rurale de Bemasoandro Itaosy…...36

4.1 Un espace multi facettes de quartiers ……………………..……………………………...37

4.1.1 Les quartiers non pauvres………………………………………………………………37

4.1.2 Les quartiers pauvres……………………………………………………………….. …39

4.2 Economie : les activités occupant la population………………………………………….42

4.2.1 Les activités du secteur primaire………………………………………………………..43

4.2.2 Les occupations urbaines dans la Commune…………………………………………...44

4.2.3 L’informel pesant……………………………………………………………………….45

Conclusion de la deuxième partie…………………………………………………………….46

83

TROISIEME PARTIE : PAUVRETE, DIFFICULTES ENVIRONNEMENTALES ET PERSPECTIVES……………………………………………………………………………..47

Chapitre 5 : Le comportement des ménages face à la pauvreté………………………………47

5.1 Emploi et revenu de la classe pauvre……………………………………………………..47

5.2 La santé en péril : un tracas négligé………………………………………………………49

5.3 La pauvreté, un obstacle apparent de l’éducation………………………………………...50

Chapitre 6 : Les impacts sur l’environnement………………………………………………..51

6.1 Pollution et insalubrité……………………………………………………………………51

6.1.1 La pollution agricole……………………………………………………………………51

6.1.2 La pollution domestique………………………………………………………………..52

6.2 Dispersion des ordures……………………………………………………………………54

6.3 Le dysfonctionnement des canaux d’évacuation………………………………………….57

6.4 Les risques environnementaux……………………………………………………………58

6.4.1 Vulnérabilités environnementales par risque d’inondation…………………………….59

6.4.2 Le risque de glissement de terrain………………………………………………………61

Chapitre 7 : Perspectives…………………………………………………………………… 64

7.1 Les défis que la Commune de Bemasoandro Itaosy doit relever………………….……...64

7.2 Education environnementale………………………………….…………………………..65

Conclusion de la troisième partie…………………………………………………………….67

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………… ..68

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………70

ANNEXES……………………………………………………………………………………75

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………82

84