COMMUNE DE KERGRIST

CARTE COMMUNALE

RAPPORT DE PRESENTATION 2

SOMMAIRE Page

Introduction 4

1ère partie : Description de la commune 5

I - Présentation de la commune 5 I-1 - Cadre historique 5 I-2 - Cadre géographique et administratif 5

II - Environnement - cadre bâti - patrimoine 6 II-1 - Etat du site, de l’environnement et de la sensibilité du milieu ou milieu physique 6 II-2 - Le patrimoine bâti 6 II-3 - Le patrimoine architectural 7 II-4 - Répartition des espaces bâtis et naturels 8 II-5 - Espaces urbanisés 8 II-5-1 - Le bourg 8 II-5-2 - Les hameaux 9

2ème partie : Analyse de la commune 10

I - Analyse démographique 10 I-1 - Une population stable 10 I-2 - Une population vieillissante 11

II - Indicateurs économiques 12 II-1 - La population active 12 II-1-1 - L’emploi 13 II-1-2 - Les migrations alternantes 13 II-2 - Le secteur primaire 14 II-3 - Le secteur secondaire 15 II-4 - Le secteur tertiaire 15

III - Les indicateurs logement / habitat 16 III-1 - Parc de logement 16 III-2 - Le statut d’occupation 17 III-3 - Le type de logement 17 III-4 - La pression foncière 17

IV - Les équipements et infrastructures 17 IV-1 - Les infrastructures routières 17 IV-2 - Les réseaux divers 18 IV-2-1 - Le réseau d’eau potable 18 IV-2-2 - Le réseau d’assainissement 18 IV-2-3 - Autres réseaux 20 IV-2-4 - Les ordures ménagères et autres déchets 20 IV-2-5 - Sources de pollution 20 IV-3 - Les équipements de superstructures 21 IV-3-1 - Equipements scolaires et parascolaires 21 3

IV-3-2 - Equipements socioculturels 21 IV-3-3 - Equipements sportifs et de loisirs 21 IV-3-4 - Equipements administratifs 21

V - La vie sociale 21 V-1 - La vie associative 21 V-2 - Services - divers 21

VI - Conclusion sur l’analyse de la commune 21

3ème partie : Les perspectives d’évolution et les objectifs d’aménagement 23

I - Les perspectives d’évolution 23

II - Les objectifs d’aménagement 23

4ème partie : Les dispositions de la Carte Communale 25

I - Les principes de base 25

II - Les dispositions des documents graphiques et annexes 25 II-1 - Le zonage 25 II 2 - Les zones constructibles 25 II-3 - Superficie des zones constructibles et naturelles 26 II-4 - Les éléments paysagers et le petit patrimoine 27 II-5 - Les servitudes d’utilité publique 27

III - Préservation et mise en valeur des milieux naturels 27 III-1 - Milieux agricoles 27 III-2 - Protection des sites et perspectives remarquables 27 III-3 - Les paysages 28

IV - Les déplacements 29

5ème partie : Compatibilité de la Carte Communale 30

I - Les lois relatives à l’aménagement et l’urbanisme 30 II - Articles L 110 et L 121-1 du Code de l’urbanisme 30 III - La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 31 IV - La loi pour la protection et la mise en valeur des paysages du 8 janvier 1993 31 V - La loi relative à l’élimination des déchets du 13 juillet 1992 32 VI - La loi d’orientation agricole 32 VII - La loi relative au renforcement de la protection de l’environnement du 2 février 1995 33 VIII - La loi sur le bruit 33 IX - Le décret du 5 février 1986 relatif au patrimoine archéologique 33 X - Conclusion 33

ANNEXE REGLEMENTAIRE 34 4

INTRODUCTION

La présente carte communale porte sur l’ensemble de la commune de KERGRIST.

Cadre juridique de la Carte Communale

L’article L 124-1 du Code de l’Urbanisme dispose que : « les communes qui ne sont pas dotées d’un plan local d’urbanisme peuvent élaborer, le cas échéant dans le cadre de groupements intercommunaux, une carte communale précisant les modalités d’application des règles générales d’urbanisme prises en application de l’article L 111-1 ».

La carte communale doit respecter les principes énoncés aux articles L 110 et L 121-1 du Code de l’Urbanisme et en particulier :

• principe d’équilibre entre le développement urbain et le développement rural, préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières ainsi que la protection des espaces naturels et des paysages ;

• principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale : équilibre entre emploi et habitat en évitant la constitution de zones monofonctionnelles et permettant la diversité de l’offre de logements (sociaux ou non) au sein d’un même espace ;

• principe de respect de l’environnement en veillant à l’utilisation économe de l’espace, à la sauvegarde du patrimoine naturel et bâti, à maîtriser l’expansion urbaine et la circulation automobile, et à prendre en compte les risques de toute nature.

Elle comprend (article R 124-1 du Code de l’Urbanisme) : • un rapport de présentation, • des documents graphiques.

Rappel de la procédure d’élaboration de la carte communale

Un GARNU (Guide d’Application des Règles Nationales d’Urbanisme) a été approuvé le 21 mai 1993 modifié le 17 janvier 1994. A compter du 18 janvier 1998, il est devenu caduc car non renouvellé au bout de 4 ans, et les dispositions de constructibilité limitée de l’article L 111-1-2 du Code de l’Urbanisme sont devenues applicables.

Le Conseil Municipal de KERGRIST a prescrit l’élaboration d’une carte communale par délibération du 31 août 2001.

Le 11 janvier 2002, le Préfet du a porté à la connaissance du maire de Kergrist les prescriptions nationales et particulières et les servitudes d’utilité publique applicables au territoire de la commune, ainsi que les projets d’intérêt général et informations utiles à l’élaboration de la carte communale. 5

1ère partie : Description de la commune

I - Présentation de la commune

I-1 - Cadre historique

Le nom de Querchrist semble être mentionné pour la première fois sur les cartulaires des abbayes au XIIè siècle, mais les celtes ont certainement occupé le pays. En 1205 Alain IV de Rohan fait don aux moines de Saint-Martin-de-Josse de l’église alors dédiée à la Sainte Croix, culte propagé par les templiers. Ces moines pourraient être les fondateurs du village. Kergrist dépend alors de l’évêché de Cornouaille et relève de la sénéchaussée de Ploërmel. Mais l’attirance naturelle exercée par l’évêché de se manifeste par certains signes comme la dédicace d’une fontaine à Saint-Patern. Huit seigneuries existent au XVè siècle. La vie y est très dure. Kergrist est érigée en commune à la révolution mais reste une commune démunie. Seul le développement des routes, l’arrivée de l’électricité et l’essor de l’enseignement au XXè siècle permettent un désenclavement sensible.

I-2 - Cadre géographique et administratif

Kergrist, commune située au nord du département du Morbihan appartient au canton de Cléguérec et à l’arrondissement de .

Kergrist est bordée : - au nord par le département des Côtes d’Armor et les communes de Mur-de-Bretagne, Saint-Connec et Hémonstoir - à l’est par les communes de (164 habitants∗) et Saint-Gérand (891 habitants∗) - au sud et à l’ouest par Neuillac (1 465 habitants∗) dont le bourg est à environ 3 km.

Le bourg de Kergrist est situé à 9 km de Pontivy (13 508 habitants∗), à 8 km de Mur-de- Bretagne (2 090 habitants*) et 18 km de Loudéac dans les Côtes d’Armor.

La commune de Kergrist fait partie du syndicat pour le transfert et le traitement des ordures ménagères du Morbihan intérieur SITTOMI, du syndicat d’électrification de Pontivy/Cléguérec, du syndicat intercommunal d’alimentation en eaux potables (traitement, distribution de l’eau) SIAEP de Noyal-Pontivy/Cléguérec, du syndicat pour l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie de la région de Cléguérec.

Kergrist est l’une des 24 communes regroupées depuis le 16 novembre 2000 au sein de la Communauté de Communes du pays de Pontivy.

La commune est traversée par deux axes routiers principaux : - la RD 191 qui relie Pontivy aux Côtes d’Armor, - la RD 32 à l’est qui relie Pontivy à Saint-Caradec.

D’une superficie de 29,66 km2 pour 659 habitants∗ en 1999, elle compte une densité de population de 22 habitants au km2.

∗ Recensement général de population de 1999 (source INSEE) 6

II - Environnement - cadre bâti - patrimoine

II-1 Le milieu physique

D’une superficie de 2966 ha, la commune s’étale sur un plateau au relief peu marqué. L’altitude moyenne est d’environ 130 m avec le point le plus élevé situé à l’est qui culmine à 167 m, alors que le point le plus bas situé à l’ouest dans la vallée du ruisseau de Perchenic est à 85 m d’altitude.

Le territoire communal forme ainsi un plateau à faible pente orienté est-ouest. Il fait partie intégrante du bassin hydrographique du Blavet. Les pentes s’accentuent néanmoins au voisinage ou en bordure des ruisseaux délimitant en partie le périmètre de la commune.

Malgré des débits d’étiage faibles, deux ruisseaux à régime permanent, classés en première catégorie de qualité piscicole, drainent le territoire communal : - Le ruisseau de Perchenic, au nord, constitue la limite départementale avec les Côtes d’Armor. Il prend sa source en amont de Perchenic et constitue un affluent du Blavet - Le ruisseau de Kergal prend sa source sur la commune et augmente en débit grâce à plusieurs apports avant de se jeter au niveau du canal de Nantes à Brest.

Le substrat géologique composant le sous-sol du territoire communal date du briovérien. D’origine sédimentaire, le faciès dominant est constitué de schistes, silites et grès divers schistosés.

En fond de vallon, on rencontre également des formations colluvionnaires.

Les terrains schisteux sont peu perméables et donc peu aquifères. Par conséquent, il n’y a pas de réelles réserves en eau potable sur la commune.

L’approvisionnement en eau potable est assuré à partir du Blavet.

II-2 - Le patrimoine bâti

Le bâti est relativement groupé et la silhouette du bourg est bien identifiable même si celui-ci est situé sur une légère pente.

Le bourg s’est développé autour de l’église. Les constructions sont implantées le long des voies et forment un tissu de plus en plus lâche au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre historique. L’architecture est homogène avec les murs en pierre ou en crépi et les toitures en ardoises. A l’ouest du bourg, le long de la rue du presbytère, des fermes dont quelques unes sont encore en activité montrent une architecture classique en pierre. Un lotissement communal récent, dans la partie sud du bourg, présente actuellement trois terrains disponibles.

Des habitats dispersés d’origine agricole parsèment le territoire, notamment à Perchenic formant hameau, Guervihan (7 logements dont un gîte), Botcol, Lérome, Kergal (16 logements), Guillian, Saint-Mérec et Quelvehen (9 logements).

A 1,4 km au nord du bourg, à Beauséjour, une zone construite relativement récente s’étend le long de la route départementale 191. 7

Au sud du bourg au long de la même RD 191 sont positionnés : - le lotissement du Questily (lotissement communal) à 0,8 km du bourg regroupant 28 lots, et qui est totalement bâti, - une zone bâtie à la Loge de Torloray ainsi que plus au sud à 150 m environ, - des exploitations agricoles à Torloray près de la limite de la commune de Neuillac. Ces quatre zones étaient précédemment classées en zones constructibles à l’ancien GARNU.

II-3 - Le patrimoine architectural

L’histoire de Kergrist étant marquée par la vie religieuse, les églises, fontaines et calvaires en sont les témoins : - église Saint-Pierre et Saint-Paul du bourg. Mentionnée en 1205 elle a été reconstruite depuis. Si elle n’est ni inscrite ni classée, elle contient des rétables et tableaux de valeur : Saint-Claude (XVIè siècle), la mise au tombeau (bas-relief XVIè siècle), Vierge à l’enfant (XVIè siècle), le Mourant (rétable XVIIè siècle ; classement MH), l’Annonciation (XVIIIè siècle), rétable XVIIIè siècle,

- calvaire du cimetière (1719), - calvaire de Guervihan (1722), - calvaire de Perchénic (1748), - calvaire de Brohes (1762),

Façade maison à Botquelen. Source mairie.

- fontaine et chapelle de Saint-Mérec (vers 1627) restaurée en 1847 dont seul le porche intérieur date du XVè siècle, - fontaine de Saint-Gildas et son lavoir, - fontaine de Saint-Patern, 8

- monument aux morts, - monument aux morts de Perchenic.

Des maisons d’architecture traditionnelle et intéressantes peuvent être mentionnées, notamment : - manoir de Berrien (XVè - XVIè - XVIIè siècles) en très mauvais état, - manoir du Liez (1608), - maison de prêtre (1722) à Boquelen.

II-4 - Répartition des espaces bâtis et naturels

La commune a fait l’objet d’un remembrement agricole en 1976 qui a modifié le paysage rural traditionnel en particulier en réduisant fortement le bocage. Il résulte de cette opération que la majeure partie du territoire de la commune est occupée par l’espace agricole et de grandes parcelles.

Néanmoins l’espace agricole n’est pas entièrement utilisé. On y trouve ça et là des boisements soit sous forme d’arbres et de haies isolées, soit sous forme de petites surfaces boisées.

Les boisements de feuillus se situent en des lieux où les contraintes empêchent une valorisation agricole du sol : sol trop épais, caillouteux, pente très accentuée, sol à hydromorphie forte.

L’essence la plus fréquemment observée est le chêne pédonculé. Il est accompagné de châtaigniers, de bouleaux, de charmes, d’érables, de hêtres. Enfin dans les endroits très humides, le bouleau et le saule constituent l’essentiel des peuplements.

Les plantations sont peu nombreuses et peu étendues. Il s’agit de peupleraies ou de plantations de résineux.

Les rives des cours d’eau sont peu entretenues. S’y sont développés des boisements linéaires denses qui sont très marquants dans le paysage.

II-5 - Espaces urbanisés

V-5-1 - Le bourg

La partie ouest du bourg, de part et d’autre de la rue du Presbytère, est constituée en majorité d’anciens bâtiments de ferme et de hangars. Certains de ces bâtiments sont de bonne facture.

La partie centrale autour de l’église regroupe les quelques commerces existants avec, au sud, le lotissement communal Er Houérec.

La mairie, excentrée, est située dans la partie est. Le cimetière et l’école (à 550 m environ du centre bourg) à Botquelen sont en complète rupture avec les zones habitées du bourg et déséquilibrent le village.

Il n’existe pas de zone d’activités spécifique sur la commune. Le garage automobile fait partie intégrante du bourg. 9

Les zones de loisirs comprennent : - les deux terrains de football situés au sud-est du bourg, - le jeu de boules couvert et le terrain avoisinant (environ 7500 m2) au nord de l’église.

II-5-2 - Les hameaux

Les principaux hameaux dont l’activité est essentiellement agricole, sont accompagnés de bon nombre de plantations bocagères ou plus ornementales. Les vergers sont également présents à proximité des exploitations. L’ensemble de ces éléments contribue à créer un cadre végétal qui accompagne le bâti et facilite son intégration dans le site.

Aujourd’hui, suite au remembrement passé, ces masses arborées jouxtant les hameaux constituent les îlots de végétation présents dans le paysages communal. Ils jouent de ce fait un rôle prépondérant dans le site puisqu’ils sont peu nombreux. Le maintien voire le renforcement et la gestion de ces plantations sont à recommander.

Ces hameaux sont au nombre de 25 environ, et certains ne comprennent qu’une seule exploitation agricole 10

2ème partie : Analyse de la commune

I - Analyse démographique

I-1 - Une population stable

La population de Kergrist est stable sur les 25 dernières années.

Taux d’évolution Population totale en % par an Solde naturel Solde migratoire

1836 1 118

1896 1 257

1946 1 113

1962 933 - 2,5 % + 41 - 45 1968 793 - 2,4 % + 31 - 83 1975 658 - 0,28 % - 9 - 4 1982 645 + 0,4 % 0 21 1990 666 - 0,12 % 0 - 7 1999 659

Evolution de la population depuis 1968, soldes naturel et migratoire, source INSEE

Si comme la plupart des communes rurales Kergrist a eu son maximum de population à la fin du XIXè siècle, le déclin démographique a été quasi continuel jusqu’en 1975. Les années 1975-1982 enregistrent le retour vers la campagne des populations citadines. A Kergrist 4 lotissements avec un total de 47 lots ont été créés entre 1975 et 1983. La population s’est donc stabilisée avec l’arrivée des nouvelles familles s’installant dans les lotissements qui ont permis un solde migratoire positif.

Néanmoins, depuis 1990, le solde migratoire est redevenu négatif et le pic de population de 1990 est effacé. Le solde naturel est nul depuis 1982, et la population ne peut qu’augmenter que par apport extérieur.

Composé de 8 communes rurales, le canton de Cléguérec compte 8 479 habitants en 1999 et présente une démographie en légère croissance depuis 1982, malgré de fortes disparités communales. 3 communes sur 8 ont enregistré une diminution de leur population entre 1990 et 1999. 11

La population de Kergrist représente 7,77 % de la population totale du canton, ce qui la place en cinquième position ; elle fait partie de celles dont la population a diminué, au même titre que et Séglien.

1982 1990 1999 Poids / canton Taux d’évolution en % en 1999 par an entre 1990 et 1999 CLEGUEREC 2 717 2 716 2 749 32,42 % + 0,13 % KERGRIST 645 666 659 7,77 % - 0,12 % MALGUENAC 1 419 1 631 1 657 19,54 % + 0,17 % NEUILLAC 1 430 1 466 1 465 17,28 % 0 % SAINT-AIGNAN 651 612 629 7,42 % + 0,3 % SAINTE-BRIGITTE 186 141 166 1,96 % + 1,97 % SEGLIEN 804 724 709 8,36 % - 0,23 % SILFIAC 526 459 445 5,25 % - 0,33 % TOTAL CANTON 8 379 8 415 8 479 100 % + 0,08 % Population totale des communes du canton de Cléguérec aux deux derniers recensements. Poids respectifs par rapport au canton (et taux d’évolution moyen annuel au cours de la dernière période intercensitaire). Source INSEE.

I-2 - Une population vieillissante

1975 1982 1990 1999 0 - 19 ans 202 183 171 145 20 - 59 ans 311 332 327 342 60 ans et plus 145 130 168 173 Indice de jeunesse communal 1,39 1,4 1,02 0,84 Indice de jeunesse cantonal 1,27 1,20 1,01 0,87 Structure par âge de la population et indice de jeunesse . Source INSEE.

L’indice de jeunesse renseigne sur le phénomène de vieillissement ou de rajeunissement de la population. Il est de 1 lorsque le nombre d’enfants et d’adolescents est égal à celui des personnes âgées de plus de 60 ans. Il est inférieur à 1 quand les plus de 60 ans sont plus nombreux que les moins de 20 ans.

350 300 250 0 19 ans 200 20 - 59 ans 150 60 ans et plus 100 50 0 1975 1982 1990 1999 12

Si l’indice de jeunesse communal était plus élevé dans la commune entre 1975 et 1990 que l’indice cantonal, aidé en cela par l’installation de nouveaux ménages, la tendance s’est inversée depuis. La diminution de l’indice de jeunesse marque une très nette tendance au vieillissement de la population. En 1999, celui-ci est inférieur à l’indice cantonal et est très bas comparé à l’indice départemental qui est de 0,98.

Ce sont surtout les tranches d’âge adolescents et pré adolescents qui sont touchées. Il n’y a plus de renouvellement de population. Le vieillissement ne peut que s’accentuer si rien n’est fait pour y remédier. C’est le signe de départs de famille installées à la fin des années 1970 et de la baisse de l’indice de fécondité. On peut penser également au retour et à l’installation de retraités originaires de la commune, qui avaient quitté celle-ci afin de trouver un emploi extérieur.

1975 1982 1990 1999 0 - 4 ans 33 23 24 5 - 9 ans 51 45 35 10 - 14 ans 42 51 34 15 - 19 ans 57 52 52 TOTAL 202 183 171 145 Les moins de 20 ans : structure quinquennale. Source INSEE

De plus, si le nombre des ménages augmente, leur taille tend à diminuer. Il n’y aurait plus en 1999 que 14 ménages à 5 personnes ou plus.

Cependant, il est à noter la présence sur la commune de quelques habitants d’origine étrangère en particulier britannique, ce qui montre que la commune peut aussi être attractive à certains égards.

II - Indicateurs économiques

II-1 - La population active

1982 1990 1999 Nombre % Nombre % Nombre % Population active 304 47,1 284 42,6 295 44,7 totale Population active 290 95,40 266 93,67 280 94,92 ayant un emploi Population active 177 58,2 119 41,9 64 21,7 ayant un emploi dans la commune Répartition de la population active de 1982 à 1999. Source INSEE.

La population en âge de travailler est assez importante. Le taux d’activité de la population ayant un emploi semble être stable alors qu’il diminue dans de nombreuses communes. 13

II-1-1 - L’emploi

Taux global Taux masculin Taux féminin 1982 4,6 3,17 6,95 1990 6,33 4,27 9,16 1999 5,08 4,52 5,93 Taux de chômage de la population active de 1982 à 1999. Source INSEE.

Le taux de chômage est très inférieur à celui du canton qui est de 8,64 % (hommes : 6,9 %, femmes : 9,2 %), et proche de la moyenne nationale.

Le taux de chômage féminin est supérieur au taux de chômage masculin, mais le faible écart de 1999 par rapport à 1990 peut être interprété par le retour à l’emploi d’épouses après avoir élevé leurs enfants.

On peut supposer que le taux de chômage local suit les fluctuations de la moyenne nationale.

II-1-2 - Les migrations alternantes

Population active Travail hors % travail hors ayant un emploi commune commune 1982 290 113 38,96 1990 266 147 55,26 1999 280 216 77,14 évolution 82/99 - 10 + 103 Source INSEE.

En 1999, parmi les 280 actifs de la commune ayant un emploi salarié ou non salarié, 77 % d’entre eux travaillent hors de la commune, ce qui est important.

300 250 200 Population active 150 100 Travail hors 50 commune 0 1982 1990 1999

On constate un renforcement de la dépendance par rapport au bassin d’emploi et particulièrement Pontivy. 14

On peut noter également l’attractivité que représente pour les habitants du nord-est de la commune la ville de Loudéac qui est à la même distance que Pontivy.

II-2 - Le secteur primaire

La commune de Kergrist s’étend sur 2 966 hectares dont 2 467 hectares sont destinés à l’agriculture (2 450 hectares en 1979) (source : RGA 2000). 83,17 % du territoire est occupé par l’agriculture.

L’espace agricole n’est cependant pas entièrement utilisé. Des boisements perdurent ça et là : ce sont des vestiges du réseau bocager soit sous forme d’arbres ou de haies isolées soit sous forme de micro réseaux très ponctuels (autour des hameaux).

Le remembrement a détruit de nombreux boisements, et il sera difficile voire impossible de revenir à la situation antérieure.

exploitation Superficie agricole moyenne utilisée (1) 1979 1988 2000 1979 1988 2000 Exploitation professionnelles (2) 69 57 35 34 37 56 Autres exploitations 20 19 13 6 6 3 Toutes exploitations 89 76 48 28 29 42 Exploitations de 35 ha et plus 30 29 28 48 51 65 Source DDAF. (1) Les surfaces renseignées ici sont celles des exploitations ayant leur siège sur la commune quelle que soit la localisation des parcelles. Elles ne peuvent être comparées à la superficie totale de cette commune. (2) Exploitations dont le nombre d’UTA (4) est supérieur ou égal à 0,75 et la marge brute standard est supérieure ou égale à 12 ha équivalent blé. (4) Une unité de travail annuel (UTA) est la quantité de travail d’une personne à temps complet pendant une année.

Le recensement général agricole confirme la tendance des recensements de 1979 et 1988, à savoir une baisse du nombre des exploitations agricoles. Si en 1979 on recensait encore 89 exploitations, en 1988 on n’en recense plus que 76 et 48 en 2000, soit une baisse de 46 % en 21 ans. Le nombre des chefs d’exploitation et des coexploitants a baissé dans les mêmes proportions.

AGE DES CHEFS D’EXPLOITATION ET DES COEXPLOITANTS

90 80 70 60 1979 50 1988 40 30 2000 20 10 0 Moins 40 à 55 Total de 40 moins ans et ans de 55 plus ans Source DDAF. Recensement général agricole 2000. 15

Dans le même laps de temps la surface moyenne des exploitations a augmenté dans des pourcentages identiques. La surface moyenne des exploitations de plus de 35 ha est passée de 48 ha en 1979 à 65 ha en 2000 alors que leur nombre diminuait légèrement.

Si l’agriculture employait 329 personnes en 1979, leur nombre est tombé en 2000 à 162. Le secteur primaire utilise donc de moins en moins de main d’œuvre.

Les cultures et le cheptel sont variés avec une forte augmentation de la culture de maïs et de l’aviculture. On constate une stabilisation du nombre de porcins entre 1988 et 2000 et une forte diminution du nombre de vaches laitières (632 têtes en 2000 contre 1205 en 1979).

II-3 - Le secteur secondaire

L’activité artisanale est propre à un bourg rural de cette taille. On y trouve : - 1 entreprise de menuiserie, - 1 artisan couvreur, - 1 entreprise de travaux agricoles, - 1 artisan poseur de cheminées Il existe en outre un centre d’équitation à Guerlegoden qui représente un pôle d’intérêt majeur avec environ 250 personnes pratiquantes.

On y trouve également quelques entreprises commerciales : - CUMA, - 1 entreprise d’import-export : TRANSFOOD - DYNAL qui possède deux silos à grains au sud-ouest du bourg.

Ces entreprises emploient peu de personnes.

La commune ne dispose pas de zone d’activités. La gestion des zones d’activités du pays de Pontivy est effectuée par la Communauté de Communes dont Kergrist fait partie, et qui a la compétence.

II-4 - Le secteur tertiaire

L’offre commerciale est très limitée sur la commune. L’appareil commercial de Kergrist se compose aujourd’hui de : - 1 dépôt de pain-alimentation générale, - 1 bar restaurant tabac journaux, - 1 bar restaurant - 1 garage situé à l’entrée de la commune sur la VC3.

Les commerces sont situés dans le bourg, sauf le garage qui est excentré.

Les services sont représentés par : - la mairie au centre bourg, - l’école communale privée, située à Botquelen à l’écart du bourg, - 1 salle des fêtes, située dans la partie nord du bourg le long de la RD 191, - quelques équipements de loisirs.

Aucune profession de santé n’est représentée et le commerce est réduit. 16

Le tourisme

Il n’existe que peu de sources d’intérêt majeur susceptibles d’attirer le tourisme si ce n’est la randonnée à pied ou à cheval avec l’intérêt que représente le centre d’équitation.

Le village n’a pas de camping mais il existe un gîte rural (Guervihan) qui semble être bien fréquenté.

III - Les indicateurs logement / habitat

III-1 - Parc de logements

Résidences Résidences secondaires Logements vacants Total des principales Nombre taux Nombre Taux logements 1975 230 22 7,94 % 25 9,02 % 277 1982 233 57 18,32 % 21 14,8 % 311 1990 251 45 13,8% 30 9,2 % 326 1999 275 47 13,74 % 20 5,84 % 342 Evolution du parc des logements de 1975 à 1999. Source INSEE.

Les logements vacants sont en nette diminution depuis 1982 ce qui pourrait vouloir dire que dans la période 1990/1999 on a assisté à un phénomène de décohabitation à défaut d’une arrivée de personnes sur la commune (rappel : au recensement de 1999, le solde migratoire est négatif).

350 300 250 1975 200 1982 150 1990 100 1999 50 0 Résidence Résidence Logement Total des principale secondaire vacant logements

Evolution du parc de logements. Source INSEE.

La part de résidences secondaires (13,74 %) semble montrer une certaine fluctuation saisonnière de la population.

80,4 % du parc total des logements est occupé à l’année.

22,8 % des logements ont été construits avant 1949 et 24,3 % entre 1975 et 1981, ce qui correspond à une arrivée de population due à la création des lotissements. 17

Si la majorité des logements occupés à titre principal ont le minimum de confort, 36,7 % n’ont pas de chauffage central ou collectif.

III-2 - Le statut d’occupation

77,45 % des logements occupés à titre principal le sont par leur propriétaire.

Le parc locatif de logements est important.

III-3 - Le type de logements

1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 ou plus Total Nombre 9 29 49 70 118 275 % 3 11 18 25 43 100 Taille des logements principaux en 1999. Source INSEE.

Le parc des petits logements est faible et les personnes seules, jeunes adultes ou jeunes ménages sont peu enclins à rester sur la commune.

5 maisons individuelles HLM ont été construites dans le lotissement Er Houérec. 6 logements collectifs sont disponibles rue du Presbytère. La demande est assez soutenue et les logements sont occupés.

III-4 - La pression foncière

Les demandes de permis de construire sur les 10 dernières années concernent en très grande majorité des bâtiments agricoles ou des rénovations et extensions de bâtiments existants. Les constructions d’habitations nouvelles sont en petit nombre, ce que confirme le solde migratoire négatif entre 1990 et 1999.

Le lotissement Le Questely est entièrement construit (28 constructions). Il reste 3 parcelles constructibles dans le lotissement Er Houérec, terrains qui ne sont pas demandés.

IV - Les équipements et infrastructures

IV-1 - Les infrastructures routières

La commune est traversée par deux routes départementales : - la RD 191 qui traverse la commune du nord au sud et assure la liaison Pontivy/Mur- de-Bretagne dans les Côtes d’Armor. Les marges de recul par rapport à l’axe de la chaussée sont de 35 m hors agglomération, et de 20 m dans les zones constructibles hors agglomération ; - la RD 32 reliant Pontivy à Saint-Caradec puis Loudéac dans les Côtes d’Armor est inscrite au schéma routier départemental, et la marge de recul par rapport à l’axe de la chaussée est de 50 m hors agglomération.

Ces routes ne sont pas classées à grande circulation. 18

IV-2 - Les réseaux divers

IV-2-1 - Le réseau d’eau potable

Il n’y a pas de réserve en eau potable sur la commune.

La qualité des eaux du ruisseau du Perchenic, cours d’eau le plus important de la commune qui alimente le Blavet, correspond à la classe 1A (très bonne qualité) sauf en période de lessivage potentiel des terres où une altération est notée sur le phosphore et sur les nitrates.

L’approvisionnement en eau potable est assuré par le syndicat de Noyal Pontivy-Cléguérec à partir de l’usine MANGOËR alimentée à partir du Blavet.

La commune est desservie en totalité par un réseau d’eau potable.

IV-2-2 - Le réseau d’assainissement

La commune de Kergrist dispose aujourd’hui d’un réseau d’assainissement collectif réalisé partiellement au bourg. L’assainissement est constitué en grande majorité d’installations individuelles ; mais une étude a été réalisée au niveau du bourg et sur certains hameaux. a) Etude de zonage d’assainissement d’août 1997 (en application de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992)

Cette étude de zonage a permis de caractériser les filières d’assainissement autonome existant sur la commune et d’étudier l’aptitude des sols à l’assainissement individuel. Elle a été approuvée par le Conseil Municipal le 22 juillet 1997.

Il ressort de cette étude que :

<< Les dispositifs de prétraitements sont variés et bien que la filière la plus couramment employée est la filière séparative avec d’une part une fosse septique (1000 à 2000 l) pour les eaux vannes et un bac dégraisseur pour les eaux ménagères, 25 % des logements sont équipés d’une fosse septique toutes eaux. 10 % des logements du bourg ne disposent d’aucun dispositif de prétraitement. L’étape de traitement, et plus précisément le traitement des eaux ménagères est bien souvent inexistante pour les dispositifs installés avant l’arrêté de mars 1982. 60 % des logements n’ont aucun dispositif de traitement de leurs eaux usées, et cette proportion atteint 75 % dans le bourg. 6 % seulement des logements sont équipés de tranchées d’épandage à faible profondeur, dispositifs de traitement moderne. Il apparaît que 80 % de la pollution du bourg retourne au milieu naturel sans traitement, ce qui explique les nuisances olfactives évoquées par de nombreuses personnes.>> (extrait de l’étude de zonage d’assainissement AETEQ août 1997 p.10, 11, 12) b) Les sols

Les sols rencontrés sur la commune se sont développés sur des schistes tendres. 19

Secteurs du centre bourg, Porhméno, Boquelen et Corn Er Parc

L’horizon structural est de texture limono-argileuse (12 à 15 % d’argile). Les perméabilités mesurées varient de faibles à moyennes en fonction de la teneur en argile. La perméabilité est d’autant plus importante que le sol est profond.

Secteur du ru du Lavoir

Les sols sont de type pseudogley, profonds, humides et fortement hydromorphes dès la surface, avec des teneurs en argiles supérieurs à 18 %. Les valeurs de perméabilité sont insuffisantes pour permettre la dispersion des effluents dans le sol.

Hauteurs de Linhouedec

Le secteur de Linhouedec présente globalement des caractéristiques de sol satisfaisantes à l’assainissement, bien que localement, un terrain est défavorable à l’infiltration des eaux.

Secteur du lotissement de Questily

Il est à noter la présence de plusieurs filons de quartzite au nord et à l’est. La perméabilité de ce type de sol est faible mais permet néanmoins la dispersion des effluents par le sol.

Secteur de la Loge de Torloray

Les contraintes de sol sont importantes et liées à des teneurs en argile de l’ordre de 15 à 18 %. Un terrain est cependant satisfaisant côté ouest de la RD 191.

Autres secteurs

Les autres secteurs (Perchenic, Kergal, Guervihan, Quelvehen) présentent en règle générale de fortes contraintes pour des assainissements individuels. c) Zonage d’assainissement retenu

• Assainissement collectif :

Les nuisances au niveau du centre bourg (nuisances olfactives, dispositifs colmatés) et dans le milieu récepteur (eaux usées dans le ruisseau en relais d’eaux pluviales) ont amené les élus à souhaiter dresser un état des lieux. L’étude de zonage d’assainissement a permis au Conseil Municipal de retenir le scénario n° 3 correspondant à la réalisation d’un système de traitement par lagunage de 400 équivalents-habitants en sachant que la population agglomérée du bourg est d’environ 300 habitants.

La station de lagunage est implantée sur une parcelle située au nord-ouest du bourg au lieu dit Kerlefrêne. Le rejet des eaux issues du lagunage se fait dans le ru du Lavoir. Ce ruisseau reçoit la majeure partie des eaux pluviales du bourg.

Les zones d’habitat le long de la RD 191, du bourg jusqu'à la Loge de Torloray seront toutes desservies en assainissement collectif, et en particulier le lotissement de Questily.

De nouveaux terrains actuellement non construits et en zone inconstructible à l’ancien GARNU, en particulier à Botquelen et Linhouedec, seront également desservis en assainissement collectif, ce qui peut permettre de les ouvrir à l’urbanisation. 20

Le réseau est actuellement en cours d’extension, la première tranche ayant été réalisée en 2001. 50 foyers sont raccordables. Une deuxième tranche pour 35 foyers est programmée pour 2002 afin d’équiper entièrement le centre bourg.

• Assainissement individuel :

Chaque hameau présente des contraintes particulières. L’étude de zonage réalisée en 1997 préconise diverses solutions pour la réhabilitation de l’existant ou pour d’éventuelles constructions neuves. Mis à part le long de la RD 191 (Porhméno, Le Questily, La Loge de Torloray) ou près du bourg (Corn Er Parc, Botquelen, Linhouedec) aucun hameau ne sera relié à l’assainissement collectif.

Le contrôle de conformité des installations d’assainissement individuel est effectué par la SAUR.

IV-2-3 - Autres réseaux

L’ensemble de la commune est desservi par les réseaux d’électricité moyenne et basse tension, de téléphone et d’eau potable.

La commune ne dispose pas d’un réseau de gaz.

IV-2-4 - Les ordures ménagères et autres déchets

La collecte des ordures ménagères est hebdomadaire et est réalisée sur l’ensemble de la commune. Des conteneurs de 700 litres sont disposés à cet effet sur tout le territoire de la commune. Elles sont ensuite acheminées à l’usine d’incinération du SITTOMI (Syndicat pour le Transfert et le Traitement des Ordures Ménagères du Morbihan Intérieur) située sur la commune de Pontivy. Le ramassage est géré par le Syndicat intercommunal de Noyal-Pontivy regroupant 9 communes.

Neuillac dispose d’une écostation communale et Cléguérec d’une déchetterie, toutes deux utilisables par les communes du canton.

IV-2-5 - Sources de pollution

La pollution due aux activités humaines n’est pas négligeable en particulier les rejets d’eaux vannes et d’eaux ménagères non traitées, comme vu plus haut au paragraphe IV-2-2. Avec la mise en place du réseau d’assainissement collectif la pollution devrait diminuer fortement dans le ruisseau de Kergal et dans le ru du Lavoir.

Dans certaines exploitations les eaux blanches issues de l’entretien des salles de traite ne sont pas collectées et sont rejetées au fossé. Néanmoins ces rejets devront être progressivement supprimés. 21

IV-3 - Les équipements de superstructures

IV-3-1 - Equipements scolaires et parascolaires

Kergrist possède une école communale primaire privée composée de 2 classes. 28 élèves sont scolarisés pour l’année scolaire 2001-2002. L’école est gérée par les associations APEL-OGEC et AEP. Si le nombre d’enfants de l’école de Kergrist semble être assez stable, et malgré la possibilité de les scolariser sur place, on peut noter que quelques familles déposent néanmoins leurs enfants à l’école primaire à Pontivy en allant travailler.

IV-3-2 - Equipements socioculturels

Kergrist possède une salle des fêtes de 200 places assises qui est très utilisée, notamment les fins de semaine, pour des manifestations culturelles ou des fêtes.

IV-3-3 - Equipements sportifs et de loisirs

Kergrist possède deux terrains de football équipés de vestiaires situés au sud-est du bourg et un jeu de boules couvert. Le terrain municipal situé au nord-ouest du bourg où se trouve le jeu de boules, d’une superficie de 0,65 ha, est conservé pour des équipements futurs de loisirs.

IV-3-4 - Equipements administratifs

La mairie est le seul équipement administratif de Kergrist.

V - La vie sociale

V-1 - La vie associative

Une dizaine d’associations participent à la vie associative sur la commune dont le comité des fêtes, les joueurs de palet, les chasseurs, les anciens combattants, les cyclotouristes, le club de football.

V-2 - Services - divers

- Un service de transport scolaire est réalisé sur l’ensemble de la commune par un transporteur privé de Pontivy. Il est à noter également un service de transport scolaire vers Mur-de-Bretagne. - Une fois par mois, le jour de marché, une navette est dirigée par le même transporteur privé vers Pontivy (transport dit de’’ marché’’) - La garderie scolaire est gérée par l’école. - Deux aide-ménagères assurent un service à domicile.

VI - Conclusion sur l’analyse de la commune

Kergrist est une commune qui se situe dans l’aire d’attraction directe de Pontivy dont le bourg n’en est distant que de 9 km. Elle appartient à l’îlot démographique dynamique du secteur de Pontivy émergeant de cette partie des confins du Morbihan plutôt marquée par la crise démographique. 22

Kergrist est une commune à tissu économique faible et l’agriculture y occupe une place prépondérante. Le nombre d’emplois liés à ce secteur est en constante diminution depuis de nombreuses années, et ce, à l’image du pays tout entier.

Mis à part les rejets dus à l’élevage agricole (en particulier porcin et bovin) les sources de pollution sont humaines et surtout domestiques. Elles sont d’un niveau faible et diminueront encore avec la mise en place du réseau d’assainissement collectif au niveau du bourg et des zones habitées le long de la RD 191.

Si la population tend à se stabiliser, le vieillissement est net (plus de 26 % de la population a plus de 60 ans) non compensé par l’arrivée de jeunes ménages.

On peut penser que la proximité de Pontivy, et une offre de terrains suffisante à des prix raisonnables, pourront permettre l’installation de jeunes ménages afin d’y amener une population dynamique et d’y maintenir l’activité économique existante.

Manoir du Liez. Source mairie. 23

3ème partie : Les perspectives d’évolution et les objectifs d’aménagement

I - Les perspectives d’évolution

La commune de Kergrist appartient au bassin d’emploi dynamique du secteur de Pontivy. La population y est stable et vieillissante. Néanmoins, sa proximité avec la 4ème ville et sous- préfecture du Morbihan, peut lui permettre d’attirer une population intéressée par les perspectives d’emploi offertes par les nombreuses zones d’activité du secteur, mais désireuse de calme et cherchant une intégration définitive sur la commune.

Afin d’estimer les besoins en terrains constructibles, l’hypothèse de travail retenue est une stabilisation, voire une légère augmentation de la population. Cette hypothèse de travail amène à considérer que la population de Kergrist sera en 2012 (les projections sont faites à 10 ans, car passé ce délai un document d’urbanisme est souvent à revoir compte tenu notamment de l’évolution tant des besoins que des lois) au même niveau que celui de 1999, soit environ 660.

Pour Kergrist, le niveau de référence de la construction qui correspond à une stabilisation de la population, est de 1,5 logement par an (depuis 1991, le rythme annuel est de 1,5 logement individuel par an).

Ainsi, l’effort de construction, sur la période 2002-2012, consommerait une superficie de 1,5 hectare. Il est toutefois nécessaire d’adopter un coefficient multiplicateur entre les besoins à satisfaire et les possibilités offertes et cela pour plusieurs raisons :

• La commune de Kergrist peut se révéler attrayante pour des jeunes ménages travaillant à l’extérieur de la commune, en particulier à Pontivy, et désirant s’installer hors agglomération ;

• Les besoins calculés ne concernent que les seuls logements et n’incluent pas les équipements d’accompagnement (commerces, ....) ni les équipements publics, ni les voiries et espaces publics ;

• Il existe traditionnellement une rétention des terrains pratiquée par certains propriétaires, qui pour des raisons diverses ne souhaitent pas vendre leurs terrains dans l’immédiat (terrains agricoles exploités par exemple) ;

• Les terrains entourant le bourg sont constitués de grandes parcelles actuellement cultivées et difficilement urbanisables sans la volonté des propriétaires ;

• Afin de limiter la spéculation, il est important d’avoir une offre de terrains supérieure à la demande.

Dans le cas de Kergrist, le coefficient de marché retenu est de 2,5 ce qui revient à mettre sur le marché 3,75 hectares.

Cette superficie résulte d’une hypothèse théorique qui ne doit en aucun cas être prise comme donnée absolue, la construction dépendant de multiples autres facteurs échappant aux logiques urbaines ou politiques. 24

II - Les objectifs d’aménagement

Ne disposant pas de document d’urbanisme, par délibération du Conseil Municipal du 31 août 2001 la commune de Kergrist a prescrit l’élaboration d’une carte communale conforme aux objectifs de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (loi SRU) du 13 décembre 2000 afin de remplacer son GARNU devenu caduc le 18 janvier 1998.

Les objectifs de la commune sont divers :

- proposer une offre à la fois limitée et suffisamment importante de terrains constructibles à des prix raisonnables pouvant être urbanisés rapidement, - trouver des terrains hors zone humide, - maintenir les commerces existants, - préserver l‘espace rural, l’agriculture étant l’activité principale et essentielle de la commune. 25

4ème partie : Les dispositions de la Carte Communale

I - Les principes de base

L’article L 124-2 du Code de l’urbanisme dispose que « Les cartes communales respectent les principes énoncés aux articles L 110 et L 121-1 de ce même code. Elles délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et les secteurs où les constructions ne sont pas admises, à l’exception de l’adaptation, la réfection ou l’extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles. Les cartes communales sont approuvées, après enquête publique, par le conseil municipal et le préfet. Les cartes communales approuvées sont tenues à la disposition du public. Elles doivent être compatibles, s’il y a lieu, avec les dispositions du schéma de cohérence territoriale, du schéma de secteur, du schéma de mise en valeur de la mer, de la charte du parc naturel régional, ainsi que du plan de déplacements urbains et du programme local de l’habitat ».

La carte communale de Kergrist délimite précisément les terrains constructibles et les secteurs à protéger, et respecte les principes définis aux articles L 110 et L 121-1 du code de l’Urbanisme.

Kergrist ne fait pas partie d’un périmètre de Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et il n’existe pas de projet d’intérêt général connu sur son territoire. De plus la commune n’est pas concernée par un plan de déplacements urbains (PDU) ni par un programme local de l’habitat (PLH).

II - Les dispositions des documents graphiques

II-1 - Le zonage

Les documents graphiques respectent les dispositions énoncées à l’article R 124-3 du code de l’urbanisme.

Le territoire est divisé en zones constructibles et en zones destinées à l’activité agricole ou à rester à l’état naturel.

Aucune zone n’est destinée à l’implantation d’activités incompatibles avec le voisinage de zones habitées. L’activité représentée par l’entreprise DYNAL au niveau du stockage de grains temporaire dans deux silos, ne présente pas de danger pour la population et les habitations proches. Cette entreprise semble concentrer son activité sur la commune de Cléguérec.

II-2 - Les zones constructibles

Hors bourg, il n’y a pas d’extension des secteurs où les constructions étaient déjà autorisées à l’ancien GARNU. 26

• Proposer une offre suffisante de terrains constructibles

Afin de satisfaire les besoins futurs et de préserver l’environnement, les nouveaux secteurs ouverts à l’urbanisation sont tous situés à l’est du bourg. Les parcelles concernées sont ou seront à très bref délai desservies par un réseau collectif d’assainissement conformément au schéma approuvé par la commune.

La surface de ces nouveaux secteurs actuellement cultivés est de 2,25 hectares et correspondent à une offre d’environ 20 logements supplémentaires.

Ces terrains font partie de trois grandes parcelles. S’ils rééquilibrent le bourg à l’est ils ont néanmoins l’inconvénient de ne pouvoir être urbanisés sans la bonne volonté de leur propriétaire. A terme l’école, d’autant plus isolée qu’elle se trouve en surplomb du village, pourra être reliée aux habitations existantes par une urbanisation cohérente. La mairie occupera ainsi une position centrale au cœur du bourg. Dans l’avenir, la commune pourrait avoir l’opportunité d’effectuer un aménagement foncier en particulier au sud de la mairie.

Il a été tenu compte de la nature des sols, en particulier au sud de la fontaine de Saint- Gildas où le terrain n’est rendu constructible que sur une profondeur de 60 mètres à partir de la voie communale car il est en pente et humide plus au nord. Le site du ru du lavoir est ainsi protégé.

• Préserver l’espace rural

L’agriculture est la principale activité de la commune. Les hameaux sont les sièges des principales exploitations agricoles. Pour cette raison les possibilités de construction y seront limitées.

Afin de respecter la loi SRU, les documents graphiques ne font apparaître aucun périmètre constructible dans les hameaux, hormis ceux qui existaient déjà dans le GARNU à proximité du bourg, en particulier le long de la RD 191, et où l’activité agricole est en déclin ou inexistante. Néanmoins les constructions à usage agricole y sont admises.

II-3 - Superficie des zones constructibles et naturelles

ANCIEN GARNU DEVENU CADUC Zone Surface (ha) Affectation principale Capacité totale d’accueil (logements nouveaux) Naturelle 2 930,82 Agriculture Urbaine 31,90 Habitations + services 50/60 Loisirs 3,28 activités de sport et loisirs Total 2 966 50/60

CARTE COMMUNALE Zone Surface (ha) Affectation principale Capacité totale d’accueil (logements nouveaux) Naturelle 2 928,572 Agriculture Constructible 34,148 Habitations + services 70/80 Loisirs 3,28 Activités de sport et loisirs Total 2 966 70/80 27

II-4 - Les éléments paysagers et le petit patrimoine

Le petit patrimoine répertorié tel que fours à pains, fontaines, ou des bâtiments présentant un certain intérêt sont indiqués sur les documents graphiques.

Il en est de même pour certains talus et haies à conserver dans toute la mesure du possible.

II-5 - Les servitudes d’utilité publique

La commune est concernée par la servitude relative au transport et à la distribution d’énergie électrique ; deux lignes à 1 circuit de 63000 volts : - Mur-de-Bretagne - La Rabine - Mur-de-bretagne - Pontivy

Cette servitude figure sur la planche ouest des documents graphiques de la carte communale.

III - Préservation et mise en valeur des milieux naturels

III-1 - Milieux agricoles

La Carte Communale, par la disposition des terrains classés en zone constructible protège et maintient le cadre de vie et le paysage. Aucune zone constructible n’a été créée dans les hameaux dans lesquels se trouvent de nombreux sièges d’exploitations, ceci afin de ne pas nuire à leur fonctionnement et à leur développement.

De même, aucun périmètre constructible n’a été instauré autour des constructions isolées.

Ainsi, mis à part dans le bourg et le long de la RD 191 où se trouvent les zones constructibles, la dominante agricole perdure.

A Porhméno où existe un ancien habitat agricole avec des constructions en pierre, il a été décidé de ne pas rendre la zone constructible afin de protéger la zone du ru du lavoir au nord du bourg.

III-2 - Protection des sites, éléments et perspectives remarquables

Aucune extension de zone constructible n’ayant été décidée ailleurs qu’au bourg, le caractère naturel de la majorité du territoire de la commune n’est pas affecté et son identité demeure.

Aucune zone constructible n’empiète sur les cinq sites d’intérêt archéologique répertoriés.

Aucun monument ni site n’est inscrit ou classé, mais quelques bâtiments anciens de qualité et du petit patrimoine (fours à pains, fontaines, calvaires) méritent d’être conservés et entretenus.

Les talus et zones boisées restant après remembrement doivent absolument être conservés. 28

• ZNIEFF

Sur la commune l’inventaire ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) a répertorié la tourbière de Kérandy comme zone à préserver (cf carte ci- contre). Des espèces protégées telles que Drosera rotundifolia et Drosera intermedia cohabitent avec des plantes d’intérêt régional comme le Rhyncospore blanc, la Grassette du Portugal et la Narthécie des marais. Le site n’est pas en périmètre constructible.

• ZICO

La tourbière de Kérandy est également repérée comme ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux).

Cette zone de type 1 devra faire l’objet d’une attention toute particulière lors de l’élaboration de tout projet d’aménagement ou de gestion.

Puits. Source mairie.

III-3 - Les paysages

La protection des espaces boisés, des lieux humides situés en général près des ruisseaux et des talus bocagers est maintenue. Ces milieux sont entièrement hors des périmètres constructibles.

Les zones constructibles non bâties sont actuellement exemptes de bois ou d’arbres remarquables. 29

La municipalité prévoit l’aménagement d’un sentier piétonnier au niveau du ru du Lavoir d’une longueur d’environ 500 m entre la RD 191 et la VC 3 au nord du Bourg. Ce sentier figure aux documents graphiques à titre d’intention et d’information.

IV - Les déplacements

Les perspectives d’évolution de la population ne permettent pas de penser qu’une hausse significative du trafic puisse intervenir dans les prochaines années.

La RD 191 constituera le principal axe de circulation et la sous-préfecture de Pontivy sera le pôle d’attraction majeur de Kergrist et de toutes les communes du centre et du nord du département du Morbihan.

Un faible pourcentage de la population, en particulier au nord-est de la commune est intéressé par la zone d’intérêt que représente Loudéac. La RD 32 ne verra pas une augmentation significative de son trafic à destination de Loudéac en provenance de Kergrist dans les prochaines années. 30

5ème partie : Compatibilité de la Carte Communale avec les lois nationales relatives à l’aménagement et l’urbanisme et les contraintes supracommunales

I - Les lois relatives à l’aménagement et l’urbanisme

La carte communale de Kergrist a été étudiée avec le souci de satisfaire les besoins et les désirs de la commune, en tenant compte des dispositions législatives et réglementaires. Elle respecte les principes énoncés aux articles L 110 et L 121-1 du Code de l’Urbanisme mais aussi les lois importantes en la matière que sont la loi sur l’eau, la loi paysage et la loi sur l’élimination des déchets.

II - Article L 121-1 du Code de l’urbanisme

Cet article détermine les obligations pour la carte communale . Elle doit permettre d’assurer : • L’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable ; • La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et l’habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, notamment commerciales, d’activités sportives ou culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics, en tenant compte en particulier de l’équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transports et de la gestion des eaux ; • Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins en déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Sur Kergrist, commune à dominante rurale, les espaces naturels et agricoles représentent 83,17 % de la superficie totale, ce qui est important. Ces espaces sont préservés pour les exploitants de la commune et des communes voisines.

Des superficies suffisantes sont créées afin de couvrir des besoins prévisibles limités dans les années à venir pour la construction et les activités diverses. Les nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation ne représentent que 0,075 % de la superficie totale de la commune et augmentent le périmètre constructible de 7 % par rapport à l’ancien GARNU.

Une forte proportion de la population travaillant hors de la commune, la stabilisation ou l’augmentation modérée du nombre d’habitants ne générera pas un flux plus important sur les axes routiers, en particulier sur l’axe Pontivy/Mur de Bretagne (RD 191), sur lequel est situé le bourg et la totalité des zones agglomérées.

La commune n’envisage pas dans un proche avenir la création de logements sociaux, ni d’un terrain d’accueil pour les gens du voyage. 31

III - La loi sur l’eau du 3 janvier 1992

La loi sur l’eau (loi n° 92-3 du 3 janvier 1992) affirme le principe selon lequel l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels sont d’intérêt général. Ainsi, l’eau constitue une valeur patrimoniale dont l’intérêt collectif se voit confirmé. Cet intérêt collectif impose l’institution d’une police administrative unique et générale de contrôle de la qualité des eaux et du niveau de la ressource.

- La commune de Kergrist est alimentée en eau potable par la station du Mangoër située sur le Blavet. La distribution est assurée par le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de Noyal-Pontivy/Cléguérec dont Kergrist fait partie.

- Prise en compte du SDAGE : Le SDAGE est le premier outil d’orientation mis en place par la loi du 3 janvier 1992 pour protéger et gérer l’eau dans l’intérêt général, en tenant compte des intérêts économiques. Le SDAGE vise la gestion équilibrée de la ressource en eau définie dans l’article 2 de la loi.

Le SDAGE ‘’Loire-Bretagne’’ est applicable depuis le 1er décembre 1996. C’est le cadre de cohérence pour les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) préconisés par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992.

Les dispositions de la Carte Communale de Kergrist sont compatibles avec les orientations fondamentales du SDAGE ‘’Loire-Bretagne’’ notamment en ce qui concerne : • l’approvisionnement en eau potable, • les terrains inaptes à l’assainissement individuel sont exclus des zones constructibles, • les fonds de vallée, les abords des ruisseaux, les prairies humides sont protégées par leur classement en zones inconstructibles.

- Assainissement : La commune dispose pas d’un réseau d’assainissement réalisé partiellement. Achevé ce réseau aura une capacité de 400 équivalents-habitants pour le bourg et ses environs immédiats. Préalablement une étude de zonage d’assainissement avait été réalisée. L’exécution de ce réseau a débuté et son achèvement est prévu pour 2005. Les nouveaux terrains constructibles sont ou seront desservis avant 2005 par le réseau d’assainissement collectif.

La commune est également concernée par le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) du Blavet en cours d’élaboration (arrêté interdépartemental des 29 avril et 11 mai 1998). Celle-ci limitant ses rejets polluants, la présente carte communale ne compromet pas les objectifs fixés par ce document.

IV - La loi pour la protection et la mise en valeur des paysages du 8 janvier 1993

L’objectif de cette loi est de renforcer la prise en compte du paysage dans la gestion de l’espace.

Quelques éléments du paysage ont été identifiés : - haies ou talus plantés de beaux feuillus, 32

- du petit patrimoine tel que four à pains, fontaines, - du bâti ancien de qualité.

Ces éléments paysagers et éléments de patrimoine sont indiqués sur les documents graphiques ; ils doivent être protégés et mis en valeur dans toute la mesure du possible.

V - La loi relative à l’élimination des déchets du 13 juillet 1992

Les principales dispositions de la loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets et aux installations classées pour la protection de l’environnement ont pour objet : - d’organiser le transport des déchets et de le limiter en distance et en volume ; - de valoriser les déchets par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des déchets des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

Elle dispose, en outre, qu’au delà d’un délai maximal de 10 ans après sa promulgation, seuls les déchets ultimes pourront être stockés dans des centres d’enfouissement techniques agréés, ce qui suppose l’abandon des décharges actuelles non conformes.

Elle prévoit, par ailleurs, que chaque département doit être couvert par un plan départemental ou interdépartemental d’élimination des déchets ménagers ou assimilés.

Dans le Morbihan, un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés a été approuvé en 1997. Le plan prévoit : • la mise en place d ‘équipements pour le tri et la valorisation des déchets (écostations, déchetteries, centres de tri) et le transport des déchets vers les unités de traitement (centres de transfert) ; • la réalisation d’un nombre limité d’unités de traitement afin de réduire les coûts de traitement en favorisant la valorisation énergétique. La filière de compostage ne présentant qu’un faible intérêt dans le cas du Morbihan en raison du manque de débouchés pour le compost, la principale filière retenue est l’incinération avec valorisation énergétique ; • l’information du public.

Kergrist fait partie du SITTOMI (Syndicat pour le transfert et le traitement des ordures ménagères du Morbihan intérieur) et à ce titre entre dans le plan départemental.

Conformément au plan, le transport des déchets est effectué vers l’usine d’incinération de Pontivy.

De plus, une déchetterie intercommunale a été réalisée sur la commune de Cléguérec, utilisable par les communes du canton.

VI - La loi d’orientation agricole

La Loi d’orientation Agricole (L.O.A.) est d’application immédiate depuis sa parution au journal officiel du 10 juillet 1999.

L’article 105 de la L.O.A. consacre la règle de ‘’réciprocité’’ en imposant aux projets de constructions à usage d’habitation ou professionnel situés à proximité de bâtiments agricoles existants et soumis à une autorisation de construire, la même exigence d’éloignement que celle prévue pour l’implantation ou l’extension de ces bâtiments par des dispositions réglementaires. 33

Les dispositions de la Carte Communale de Kergrist sont conformes à l’article 105 de la L.O.A. La délimitation des secteurs constructibles et naturels a été réalisée en étroite collaboration avec la Chambre d’Agriculture après vérification sur le terrain que le zonage n’apportait pas de gêne excessive à la profession, et que les règles de distance étaient respectées.

VII - La loi relative au renforcement de la protection de l’environnement du 2 février 1995

La commune de Kergrist n’est pas répertoriée comme commune à risque dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) et ne figure pas dans le périmètre d’un plan de prévention des risques d’inondation.

VIII - La loi sur le bruit

L’article R 111-3-1 du Code de l’Urbanisme dispose que le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de prescriptions spéciales si les constructions sont susceptibles, en raison de leur localisation, d’être exposées à des nuisances graves, dues notamment au bruit.

La commune n’est traversée par aucune voie classée à grande circulation et ne dispose pas d’aéroport.

IX - Le décret du 5 février 1986 relatif au patrimoine archéologique

Les sites archéologiques, recensés par les soins du Service Régional d’Archéologie, sont situés en zone naturelle.

La liste des sites archéologiques répertoriés comprenant 5 sites est incluse dans le présent rapport.

Les sites recensés bénéficient du degré de protection 1, le moins élevé.

X - Conclusion

Petite commune du centre Bretagne, Kergrist n’est pas pour l’instant soumise à une pression foncière importante. Néanmoins il est nécessaire de lui assurer un avenir dans le cadre d’un développement durable équilibré en pérennisant son agriculture, en protégeant ses espaces naturels, et en conservant ses activités.

Dans ce cadre, la Carte Communale de Kergrist respecte les lois d’aménagement et d’urbanisme en vigueur, en limitant au maximum les zones constructibles, tout en permettant l’installation d’une population recherchant la tranquillité et la proximité du pôle d’attraction qu’est Pontivy. 34

ANNEXE REGLEMENTAIRE

DISPOSITIONS DU CODE DE L’URBANISME APPLICABLES A L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE COMMUNAL

Localisation et desserte des constructions R 111-2 R111-3-1 Accès et voirie : R 111-4 Desserte par les réseaux : R 111-8 R 111-9 R 111-10 R 111-11 R 111-12

Caractéristiques des terrains : Sans objet

Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques : R 111-18

Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives : R 111-19

Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété R 111-16 R 111-17

Emprise au sol Sans objet

Hauteur maximum des constructions R 111-22

Aspect extérieur R 111-21 R 111-23 R 111-24

Stationnement R 111-4

Espaces libres et plantations R 111-7

Réalisation et financement des équipements propres à une opération L 332-15

Délivrance des permis de construire L 421-2-1 35

REGLES APPLICABLES

Le Règlement National d’Urbanisme s’applique au travers des articles R 111-1 à R 111-27 du Code de l’Urbanisme.

Article R 111-1

Les dispositions du présent chapitre ne sont pas applicables dans les territoires dotés d’un plan local d’urbanisme rendu public ou approuvé, ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu, à l’exception des articles R 111-2, R 111-3, R 111-3-2, R 111-4, R 111-14-2, R 111 15 et R 111-21.

I - Localisation et desserte des constructions Article R 111-2

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation ou leurs dimensions, sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique.

Article R 111-3-1

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de prescriptions spéciales si les constructions sont susceptibles, en raison de leur localisation, d’être exposées à des nuisances graves, dues notamment au bruit.

Article R 111-3-2

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescription spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un site ou de vestiges archéologiques.

Article R 111-4

Le permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à l’importance ou à la destination de l’immeuble ou de l’ensemble d’immeubles envisagé, et notamment si les caractéristiques de ces voies rendent difficile la circulation ou l’utilisation des engins de lutte contre l’incendie. Il peut également être refusé si les accès présentent un risque pour la sécurité des usagers des voies publiques ou pour celle des personnes utilisant ces accès. Cette sécurité doit être appréciée compte tenu, notamment de la position des accès, de leur configuration ainsi que de la nature et de l’intensité du trafic. La délivrance du permis de construire peut être subordonnée : a) A la réalisation d’installations propres à assurer le stationnement hors des voies publiques des véhicules correspondant aux besoins de l’immeuble à construire ; b) A la réalisation de voies privées ou de tous autres aménagements particuliers nécessaires au respect des conditions de sécurité mentionnées au deuxième alinéa ci-dessus. Il ne peut être exigé la réalisation de plus d’une aire de stationnement par logements lors de la construction de logements locatifs financés par des prêts aidés par l’Etat. 36

L’obligation de réaliser des aires de stationnement n’est pas applicable aux travaux de transformation ou d’amélioration de bâtiments affectés à des logements locatifs financés avec un prêt financé par l’Etat, y compris dans le cas où ces travaux s’accompagnent de la création de surface hors œuvre nette, dans la limite d’un plafond de 50 % de la surface hors œuvre nette existante avant le commencement des travaux. Le nombre des accès sur les voies publiques peut être limité dans l’intérêt de la sécurité. En particulier, lorsque le terrain est desservi par plusieurs voie, les constructions peuvent n’être autorisées que sous réserve que l’accès soit établi sur la voie où la gêne pour la circulation sera la moindre.

Article R 111-5

A Sous réserve de ce qui est prévu à l’alinéa C ci-après, le permis de construire ne peut être accordé pour une construction destinée à l’habitation si elle doit être édifiée à moins de : - cinquante mètres de part et d’autre de l’axe des autoroutes ; - trente-cinq mètres de part et d’autre de l’axe des grands itinéraires ainsi que de l’axe des routes assimilées ou des voies inscrites sur une liste publiée par décret à l’initiative conjointe du ministre chargé de l’urbanisme et du ministre chargé de l’équipement, s’il s’agit de routes nationales, du ministre de l’intérieur et du ministre chargé de l’urbanisme s’il s’agit d’autres voies. B Ces dispositions cessent de s’appliquer à l’intérieur de parties agglomérée, des villes et bourgs. Sera retenue comme limite des parties agglomérées la limite de l’agglomération telle qu’elle est déterminée et matérialisée en application du Code de la route. C Des dérogations aux règles de recul définies ci-dessus peuvent être autorisées, en raison notamment d’une topographie particulière, par le préfet, sur proposition du directeur départemental de l’équipement.

Article R 111-6

Les constructions destinées à un autre usage que l’habitation sont assujetties aux règles d’édification édictées à l’article précédent, les distances de 50 mètres et 35 mètres étant réduites respectivement à 40 mètres et 25 mètres.

Article R 111-7

Le permis de construire peut être subordonné au maintien ou à la création d’espaces verts correspondant à l’importance de l’immeuble à construire. En cas de construction à usage d’habitation, l’autorité qui délivre le permis de construire peut exiger la réalisation par le constructeur, au profit notamment des enfants et des adolescents, d’une aire de jeux et de loisirs située à proximité de ces logements et correspondant à leur importance.

Article R 111-8

L’alimentation en eau potable et l’assainissement de toute construction à usage d’habitation et de tout local pouvant servir de ou de nuit au travail, au repos ou à l’agrément, ainsi que l’évacuation, l’épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles, doivent être assurées dans des conditions conformes aux règlements en vigueur, aux prévisions des projets d’alimentation 37 en eau potable et d’assainissement et aux prescriptions particulières prévues aux articles R 111-9 à R 111-12.

Article R 111-9

Les lotissements et les ensembles d’habitations doivent être desservis par un réseau de distribution d’eau potable sous pression et par un réseau d’égouts évacuant directement et sans aucune stagnation les eaux usées de toute nature. Ces réseaux sont raccordés aux réseaux publics du quartier où est établi le lotissement ou l’ensemble d’habitations.

Article R 111-10

En l’absence de réseaux publics et sous réserve que l’hygiène générale et la protection sanitaire soient assurées, le réseau de distribution d’eau potable est alimenté par un seul point d’eau ou, en cas d’impossibilité, par le plus petit nombre possible de points d’eau ; le réseau d’égouts aboutit à un seul dispositif d’épuration et de rejet en milieu naturel ou, en cas d’impossibilité, au plus petit nombre possible de ces dispositifs. En outre, ces installations collectives sont établies de manière à pouvoir se raccorder ultérieurement aux réseaux publics prévus dans les projets d’alimentation en eau et d’assainissement.

Article R 111-11

Les eaux résiduaires industrielles et autres eaux usées de toute nature, à épurer, ne doivent pas être mélangées aux eaux pluviales et eaux résiduaires industrielles qui peuvent être rejetées en milieu naturel sans traitement. Cependant, ce mélange est autorisé si la dilution qui en résulte n’entraine aucune difficulté d’épuration. L’évacuation des eaux résiduaires industrielles dans le réseau public d’assainissement, si elle est autorisée, peut être subordonnée notamment à un prétraitement approprié.

Article R 111-12

Les eaux résiduaires industrielles et autres eaux usées de toute nature, à épurer, ne doivent pas être mélangées aux eaux pluviales et eaux résiduaires industrielles qui peuvent être rejetées en milieu naturel sans traitement, ce mélange est autorisé si la dilution qui en résulte n’entraine aucune difficulté d’épuration. L’évacuation des eaux résiduaires industrielles dans le réseau public d’assainissement, si elle est autorisée, peut être subordonnée notamment à un prétraitement approprié. L’autorisation d’un lotissement industriel ou la construction d’établissements industriels groupés peuvent être subordonnées à leur desserte par un réseau d’égouts recueillent les eaux résiduaires industriels, après qu’elles ont subi éventuellement un prétraitement approprié, et les conduisants soit au réseau public d’assainissement, si ce mode peut être autorisé compte tenu notamment des prétraitements, soit à un dispositif commun d’épuration et de rejet en milieu naturel.

Article R 111-13

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation ou leur importance imposent, soit la réalisation par la commune d’équipements publics nouveaux hors de 38 proportion avec ses ressources actuelles, soit un surcroit important des dépenses de fonctionnement des services publics.

Article R 111-14-1

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation ou leur destination : a) à favoriser une urbanisation dispersée incompatible avec la vocation des espaces naturels environnants, en particulier lorsque ceux-ci sont peu équipés ; b) à remettre en cause l’aménagement des périmètres d’action forestière et des zones dégradées visées aux 2° et 3° de l’article 52-1 du Code rural ; c) à compromettre les activités agricoles ou forestières, notamment en raison de la valeur agronomique des sols, des structures agricoles, de l’existence de terrains produisant des denrées de qualité supérieure ou comportant des équipements spéciaux importants ; d) à compromettre la mise en valeur des substances visées à l’article 2 du Code minier ou des matériaux de carrières inclus dans les zones définies aux articles 109 et suivants du même code.

Article R 111-14-2

Le permis de construire est délivré dans le respect des préoccupations d’environnement définies à l’article 1er de la loi n. 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, il peut n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales, si leur situation, leur destination ou leurs dimensions, sont de nature à avoir des conséquences dommageables pour l’environnement.

Article R 111-15

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales lorsque, par leur importance, leur situation, et leur affectation, des constructions contrarieraient l’action d’aménagement du territoire et d’urbanisme telle qu’elle résulte de directives d’aménagement national approuvées par décret, et notamment des dispositions des schémas de cohérence territoriale intéressant les agglomérations nouvelles approuvées avant le 1er octobre 1983 ou, postérieurement à cette date, dans les conditions prévues au b du deuxième alinéa de l’article R 122-22.

II - Implantation et volume des constructions Article R 111-16

Les bâtiments situés sur un terrain appartenant au même propriétaire doivent être implantés de telle manière que les baies éclairant les pièces principales ne soient masquées par aucune partie d’immeuble qui, à l’appui de ces baies, serait vue sous un angle de plus de 45° au-dessus du plan horizontal. Toutefois, pour la façade la moins ensoleillée, cet angle peut être porté à 60°, à condition que la moitié au plus des pièces principales prennent jour sur cette façade. 39

Une distance d’au moins quatre mètres peut être imposée entre deux bâtiments contigus.

Article R 111-17

Lorsqu’il s’agit de créer un ensemble de bâtiments à usage d’habitation comprenant au moins quinze logements, chaque bâtiment doit, sauf impossibilité tenant à la situation et à l’état des lieux, satisfaire aux conditions suivantes : La moitié des façades percées de baies, servant à l’éclairage des pièces principales, doit bénéficier d’un ensoleillement de deux heures par jour pendant au moins deux cents jours par année. Chaque logement doit être disposé de telle sorte que la moitié au moins de ses pièces principales prennent jour sur les façades répondant au moins à ces conditions. Les baies éclairant les autres pièces principales ne doivent être masquées par aucune partie d’immeuble, qui, à l’appui de ces baies, serait vue sous un angle de plus de 60° au-dessus du plan horizontal. Une distance d’au moins quatre mètres peut être exigée entre deux bâtiments non contigus. Les modalités techniques d’application du présent article sont définies par arrêté du ministre chargé de l’urbanisme.

Article R 111-18

Lorsque le bâtiment est édifié en bordure d’un voie publique, la distance comptée horizontalement de tout point de l’immeuble au point le plus proche de l’alignement opposé doit être au moins égale à la différence d’altitude entre les deux points. Lorsqu’il existe une obligation de construire en retrait de l’alignement, la limite de ce retrait se substitue à l’alignement. Il en sera de même pour les constructions élevées en bordure des voies privées, la largeur effective pour les constructions élevées en bordure des voies privées, la largeur effective de la voie privée étant assimilée à la largeur réglementaire des voies publiques. L’implantation de la construction à la limite de l’alignement ou dans le prolongement des constructions existantes peut être imposée.

Article R 111-19

A moins que le bâtiment à construire ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée horizontalement de tout point de ce bâtiment au point de la limite parcellaire qui en est le plus rapproché doit être au moins égale à la différence d’altitude entre ces deux points, sans pouvoir être inférieure à trois mètres. Lorsque par son gabarit ou son implantation, un immeuble bâti existant n’est pas conforme aux prescriptions de l’alinéa ci-dessus, le permis de construire ne peut être accordé que pour des travaux qui ont pour objet d’améliorer la conformité de l’implantation ou du gabarit de cet immeuble avec ces prescriptions, ou pour des travaux qui sont sans effet sur l’implantation ou le gabarit de l’immeuble.

Article R 111-20

Des dérogations aux règles édictées dans la présente section peuvent être accordées par décision motivée de l’autorité compétente, après avis dans chaque cas particulier du maire de la commune, lorsque celui-ci n’est pas l’autorité compétente. D’autre part, le préfet peut, après avis du maire, apporter des aménagements aux règles prescrite par les articles R 111-18 et R 111-19, sur les territoires ou l’établissement de plans d’occupation 40 des sols a été prescrit, mais où ces plans n’ont pas encore été rendus publics.

III - Aspect des constructions Article R 111-21

Le permis de construire peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales.

Article R 111-22

Dans les secteurs déjà partiellement bâtis, présentant une unité d’aspect et non compris dans des programmes de rénovation, l’autorisation de construire à une hauteur supérieure à la hauteur moyenne des constructions avoisinantes peut être refusée ou subordonnées à des conditions particulières.

Article R 111-23

Les murs séparatifs et les murs aveugles apparentés d’un bâtiment doivent, lorsqu’ils ne sont pas construits avec les mêmes matériaux que les murs de façades principales, avoir un aspect qui s’harmonise avec celui des façades.

Article R 111-24

La création ou l’extension d’installations ou de bâtiments à caractère industriel ainsi que de constructions légères ou provisoires peut être subordonnée à des conditions spéciales, notamment à l’aménagement d’écrans de verdure ou à l’observation d’une marge de reculement.

IV - Dispositions diverses Article R 111-25

Les dispositions des articles R 111-1 à R 111-24 prises pour l’application de l’article L 111-1 ne peuvent être modifiées que par décret en Conseil d’Etat pris sur le rapport du ministre chargé de l’urbanisme. Lorsque leur département est intéressé, le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de l’intérieur, le ministre chargé des armées, le ministre chargé du commerce, le ministre de l’agriculture, le ministre chargé des monuments historiques et des sites, le ministre de l’éducation nationale, le ministre des transports, le ministre des postes et télécommunications et le ministre de la santé publique sont consultés.

Article R 111-26

La liste des voies prévues aux articles R 111-4 (2°) et R 111-5 A comprend l’ensemble des voies « à grande circulation » classées 41 comme telles par décrets pris en application du Code de la route, et notamment son article R 26

Article R 111-26-1

La décision de prise en considération de la mise à l’étude d’un projet de travaux publics ou d’une opération d’aménagement fait l’objet d’une mention en caractères apparents dans deux journaux régionaux ou locaux diffusés dans tout le département. Lorsque la décision relève du préfet, elle est en outre publiée au Recueil des actes administratifs du département.

Article R 111-26-2

La décision de sursis à statuer prise dans les cas prévus à l’article L 111-7 fait l’objet d’un arrêté motivé de l’autorité compétente pour autoriser les travaux, constructions ou installations faisant l’objet de la demande. Cet arrêté mentionne la durée du sursis. Il indique également le délai dans lequel le demandeur pourra, en application du quatrième alinéa de l’article L 111-8, confirmer sa demande ; en l’absence d’une telle indication, aucun délai n’est opposable au demandeur.

V - Directives territoriales d’aménagement et prescriptions particulières de massif Article R 111-27

Le projet de directive territoriale d’aménagement mentionnée à l’article L 111-1-1 ou de prescriptions particulières de massif mentionnées au III de l’article L 145-7 est soumis à enquête publique dans les formes prévues par les articles 7 à 21 du décret modifié n° 85-453 du 23 avril 1985 pris pour l’application de la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l’environnement.