Journal par et pour les personnes usagères de La Chaudronnée de l’Estrie

Bonne lecture ! Journal « Le Chaudron » décembre 2013.

Par : Sylvain Janvier ([email protected])

L’équipe du journal « Le Chaudron » : Sylvain Janvier : rédaction. Carole Drolet, adjointe à la coordination de La Chaudronnée de l’Estrie : articles, remontage, corrections. François Lemieux, Coordonnateur de La Chaudronnée : pour le soutien. Lucie Marchand, agente de bureau : pour l’assistance. Et tous ceux et celles ayant participé en écrivant des textes.

N.B : « Le Chaudron » ne sera pas sur le site web de La Chaudronnée de l’Estrie www.chaudronweb.org (Pour bientôt : Une équipe est en train de travailler là-dessus). Par contre, si vous voulez la version couleur, il me fera plaisir de vous la faire parvenir. Vous pouvez m’envoyer un courriel à : [email protected]

Remerciements :

À toutes les personnes qui ont contribué au journal « Le Chaudron » en cette année 2013 ! Ce journal a pris des couleurs différentes et n’aurait pas été le même sans vous. J’espère de tout cœur … et fais le souhait, que d’autres personnes s’y joignent pour 2014.

À M. André Bernier, journaliste au « Tour de ville » du « Journal de » pour avoir mentionné La Chaudronnée de l’Estrie mercredi le 9 octobre dernier et en d’autres occasions pendant l’année 2013.

À M. Normand Lavoie, un usager, pour la pose d’un évier dans la cave. Aussi, notre livreur tous les jeudis pour les denrées de Moisson-Estrie. Enfin, notre chauffeur lors de la « Nuit des sans-abri ».

À M. Serge Cardin, Député de Sherbrooke, pour un montant de 25.000 $ !

Enfin, à toutes les personnes bénévoles qui ont gravité autour de La Chaudronnée, pour leur aide ponctuelle en 2013 !

Au menu du « Chaudron »…

CONCOURS ! : Pour les personnes usagères de La Chaudronnée seulement. Dans ce journal s’est glissé des images représentant le temps des fêtes, dont l’une représente un film de Walt Disney. Combien y a- t-il d’images ?

Veuillez inscrire votre nom et la réponse sur une feuille que vous remettrez à vos intervenants-es. Parmi les bonnes réponses reçues, un tirage au sort aura lieu le 10 décembre prochain à 11h, à la salle à dîner Luc Péladeau. La personne gagnante se méritera une carte repas de 10 $.

Sondage maison : Comme vous l’avez constaté, l’équipe du journal a glissé un sondage maison au début de cette parution. Nous vous invitons à le remplir. Les résultats seront connus dans « Le Chaudron » de février 2014 (Pour ceux et celles qui reçoivent « Le Chaudron » par courriel, veuillez m’envoyer vos réponses par courriel. MERCI !).

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Nuit des sans-abri : Les 17 et 18 octobre dernier, La Chaudronnée était dans l’ambiance : « Souper de l’espoir » de la fondation Rock Guertin… Parc Camirand…« Déjeuner des braves »… p. 6

Témoignage : Un usager de La Chaudronnée dans le cadre de la « Nuit des sans-abri»… p. 10

Halloween : Jeudi le 31 octobre dernier : place aux déguisements et plusieurs prix… p.12

Une visite : Vendredi le 11 octobre dernier, Marie-Claude Vézina, qui était la coordonnatrice de La Chaudronnée de la mi-avril 2002 à septembre 2013, est venue manger avec les gens de l’organisme. On pourrait la revoir de tant à autres… p.30

Une bonne nouvelle ! : Visite de M. Serge Cardin… p.35

ATD-Quart-monde : Le 17 0ctobre dernier au parc Blanchard, on célébrait le 10e anniversaire de la journée du Refus de la misère… p.38

De plus :

Fréquentation la fin de semaine : Magalie, l’intervenante de fin de semaine à La Chaudronnée, indique que près de 150 personnes viennent manger à l’endroit.

Journal : Vous êtes toujours invité à apporter vos « ingrédients ». « Le Chaudron » est votre journal, il n’attend que vous ! (Poèmes, textes, dessins, bonnes adresses internet de jeux, musiques, films ou autres...tout ce qui vous passe par la tête, pouvant contribuer d’une façon positive à améliorer votre journal) vos suggestions sont les bienvenues !

N.B : Pour les gens qui consultent la version papier du journal « Le Chaudron » et qui ne veulent pas la rapporter avec soi, vous pouvez laisser votre copie sur la table à l’accueil de La Chaudronnée, d’autres personnes pourraient en profiter !

En septembre, en Roumanie, l’événement clé de la Queschefest est la préparation de la confiture au Quetsch, une tradition ancestrale : les villageois préparent leur confiture ensemble, dans un immense chaudron de cuivre, et c'est autour de ce chaudron que se déroule la fête. En 2006, les hommes devaient se relayer pour tourner les prunes toute la journée, jusqu'à la réduction complète en confiture de Questch, avec des cuillères en bois d'un mètre de long... Ce lourd exercice physique a maintenant cédé la place à la modernité : un système ingénieux, "fait maison'", permet de remuer les prunes chaudes à l'aide d'un petit moteur...

L’équipe du journal vous souhaite de très joyeuses fêtes remplies de paix (le plus possible…) !! Et une bonne année 2014.

Prochaine parution du journal « Le Chaudron » : Février 2014. Tombée des articles : Mi-janvier 2014.

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Par Carole Drolet, adjointe à la coordination de la chaudronnée de l’Estrie

Bonjour!

Je suis très heureuse de me joindre à l’équipe de la Chaudronnée. J’ai déjà eu la chance de rencontrer plusieurs d’entre vous et de discuter de plusieurs sujets. Mon rôle dans l’organisme se divise en deux parties : je suis l’adjointe de François, qui est devenu coordonnateur de la Chaudronnée, et je suis responsable de l’éducation populaire autonome (EPA).

L’éducation populaire autonome qu’est-ce que c’est que ça?

Voici la définition de la Chaudronnée :

L’ensemble des démarches d’apprentissage et de réflexion critique qui vise une prise de conscience individuelle et collective des citoyens-nes au sujet de leurs conditions de vie et qui amène à des actions personnelles et collectives.

En gros, tout le monde a des connaissances sur des sujets qui les touchent. Il s’agit de les partager, en discuter, en débattre, et ce, pour augmenter notre savoir à tous et à toutes. Au lieu d’avoir un professeur qui nous éduque, nous apprenons ensemble. Par exemple, nous cherchons à comprendre pourquoi c’est difficile de se trouver un logement abordable, pourquoi notre facture d’électricité augmente, pourquoi le coût de notre nourriture augmente et quelles conséquences cela a sur nos vies.

Ensuite, il s’agit de cheminer ensemble, de réfléchir au genre de société que nous voulons. Les groupes communautaires comme la Chaudronnée veulent une société où la justice sociale règne. Ils mettent en premier plan le bien-être des individus et des collectivités et cela passe entre autres par une redistribution de la richesse, c'est-à-dire que la richesse ne doit pas se retrouver dans les mains de quelques individus au détriment de d’autres.

L’éducation populaire autonome implique aussi une action. Il faut d’abord comprendre les choses, mais également agir pour que la société soit plus juste. Encore ici, les moyens pour agir sont nombreux et ils doivent être à l’image des groupes qui réfléchissent ensemble. Certaines personnes choisissent d’écrire des lettres, d’autres de faire des arts, de la musique, d’autres de participer à des manifestations… Ceci n’est que quelques exemples, mais il y a 1000 façons pour faire avancer une cause.

Certaines personnes s’informent beaucoup, mais ne font pas d’action pour l’amélioration des conditions de vie de la population. C’est un choix personnel qu’il faut respecter. Personnellement, mon dicton est : « La conscience sans l’action mène à la dépression ». C’est pourquoi je crois beaucoup à l’éducation populaire autonome, pour moi c’est un moyen pour qu’ensemble, nous luttions pour améliorer les conditions de vie de tous et toutes.

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Par : Mario Bérubé, usager de La Chaudronnée de l’Estrie.

Assistance : Sylvain Janvier.

S. J. : Mario me raconte son parcours dans le monde de la musique : il est batteur et percussionniste. Il a entre autres participé à la Fête du Lac des Nations.

M.B. «À la fin des années 1980 aux années 2000 j’ai joué au bar « La Maltonnière » qui était au 2e étage rue Wellington Nord (Frontenac/Well.). Au même endroit mais au 1er étage, il y avait le bar rock métal « Le Ridam ». Je me suis produit également à la boîte du « Kafar Kafé » (1988-printemps 1991) rue Albert pour un hommage à Iron Maiden. L’endroit faisait la promotion de la musique underground. Plus tard, j’accompagnais le groupe de Pierre Connely et nous avons sorti sur cassette (à l’époque) l’album « Centre-ville » en 1992, vendu chez « Musique Cité », rue King Ouest. D’autres expériences musicales, dont avec « Loulou », pour les « Décadent Cadet et dans des groupes, dont celui de notre cuisinier Sébastien de La Chaudronnée.

J’ai travaillé à monter et démonter des scènes, dont au Théâtre « Le Granada » et au Bar « Les Graffitti » rue Wellington sud, entre autres pour Plume Latraverse en 1990 et pour John McGale (Offenbach). En 1994, pour « Les Colocs » lors du spectacle de la tournée « Juste pour rire », sur la grande scène rue Wellington Sud. Également, pour Éric Lapointe à la fête du Lac des Nations et son patron était Larry O’Malley. Depuis quelques années au mardi soir « Jam session » au bar « Les Beaux Dimanches » rue Dufferin.

Voici quelques groupes musicaux favoris de Mario au fil du temps…

Alice Cooper : Dès 1965 avec le groupe « The Spiders & The Nazz ». Dans la catégorie Rock- théâtrale. En 1969 il entame une carrière solo jusqu’à aujourd’hui. Un « Hits »: « School out » en 1972).

Vanilla Fudge : Un groupe rock (Pesant pour l’époque) psychédélique de tendance gospel. 5 albums originaux dès 1966 à 1969. Puis séparé en 1970. Retour entre 1982-1984. 1987-1988. 1991. 1999 à aujourd’hui. Le chanteur Mark Stein (1947- ) a été avec Alice Cooper entre 1978-1979.

Lou Reed (02-03-1942-27-10-2013) avec le groupe Velvet underground (1964-1973) en 1972-1973. Puis des albums solo jusqu’en 2011. Il a collaboré avec le groupe Métallica en 2011. Chantait encore puis son décès âgé de 71 ans. Un succès : Une reprise d’avec les Velvet…: «Walk on the Wild Side ».

Queen : Groupe Rock. Aussi théâtrale-Glam. Ils ont enregistré 14 albums originaux de 1973 -1991 avec Freddy Mercury (1946-1991). Nouveau chanteur de 2005-2007 : Paul Rogers. Album « Live » entre 20011-2012.

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The Cure : Un groupe Rock alternatif-industriel. En 1976 nommée Malice, puis en 1978 Easy Cure. Albums originaux The Cure 1979-2008. Il existait encore en 2011.

The Clash: au style Rock à Billy. Premier album en février 1977. Dernier original en 1985. Plusieurs compilations. Encore en tournée aujourd’hui.

Van Halen : Glam-Rock métal formé (On cite en 1972 ou 1974). De 1978 à 1984 avec le chanteur David Lee Roth. Remplacé par Sammy Hager en 1986. Parti en 1996, D.L. Roth revient brièvement. En 2004 avec S. Hager. Depuis février 2012, D.L. Roch est de retour.

Hanoi Rocks : Glam-rock de 1979-1985. Quelques membres réunis en 2001. Terminé en 2009.

Stray Cats un groupe de Rock a Billy formé en janvier 1979. Albums originaux de 1980 à 2004. Le groupe s’était séparé en 1984, puis réuni périodiquement. Séparé en 2009. Brian Robert Zeltzer encore en tournée aujourd’hui.

Divinyls : un groupe Rock Australien. Formé en 1980. Albums originaux 1983-1996. Puis compilations. Séparé en 2009.

Ministry : Groupe métal industriel fondé en 1981. Albums originaux 1983-2013. Le groupe se produit encore aujourd’hui.

Slayer : Un groupe thrash métal formé en 1981. Albums originaux 1983-2009. Le fameux guitariste Jeffrey John « Jeff » Hanneman (31-01-1964-02-05-2013). Le groupe se produit encore aujourd’hui.

White Lion : Un groupe Hard-Rock formé en 1983. Albums originaux 1985-2008. Le groupe existait encore en 2008.

Niagara : Un groupe synthpop français 1984-1992. Albums originaux 1985-1993. Un simple en 1993 et en 2002 une compilation.

Nine Inch Nails : Groupe Rock Industriel formé en 1988. Albums originaux 1989- 2013. Le groupe se produit encore aujourd’hui.

Criptopsy : Groupe montréalais Death Metal formé en 1988. Albums originaux 1994-2012. Le groupe se produit encore aujourd’hui.

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Nuit des sans-abri 2013. Par : Sylvain Janvier

Mercredi le 16 octobre dernier, c’était la conférence de presse pour annoncer la « Nuit des sans-abri», initié par La Table Itinérance Sherbrooke. Plus d’une trentaine de personnes représentant les organismes membres, quelques usagers-ères de La Chaudronnée et des journalistes étaient présents-es. Au Québec, c’est la 24e année.

Sous le thème « Une politique en itinérance » la conférence de presse de la 12e édition annonçait le déroulement de la soirée du vendredi 18 octobre, qui se déroulait au Parc Camirand à Sherbrooke. Line Thibault de l’Auberge « La Source-Soleil » (1re à gauche sur la photo) a été nommée « coup de cœur individu » et le Tremplin 16-30 « coup de cœur organisation » pour son projet « Travail d’un jour ». Alain Léo Drapeau qui a déjà vécu 4 ans dans l’itinérance nous a livré un témoignage poignant! Aujourd’hui, il est heureux d’habiter dans la Coopérative « L’Autre Toit ».

On prépare la « bouffe »

À La Chaudronnée de l’Estrie, la veille de la « Nuit des sans-abri», des jeunes du projet « Travail d’un jour » s’étaient donné rendez-vous. Préparation des sandwichs aux œufs et jambons, coupe du fromage donné par l’Abbaye St-Benoit du Lac.

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Le 18 octobre au sous-sol de la Cathédrale St-Michel, le « Souper de l’Espoir » de la Fondation Roch Guertin.

(Photo : Carole Drolet, adjointe à la coordination de La Chaudronnée de l’Estrie. On reconnaît notre cuisinière Lise Leblanc et des bénévoles de La Chaudronnée).

Sous le chapiteau.

En soirée… À l’animation Denis Jetté et Hugues Bergeron à l’accordéon. La soirée a débuté vers 18 heures 30 pour se terminer vers 23 heures 30.

Présentation de plusieurs organismes voués à l’itinérance et aux sans-abri. Voici Magalie, notre stagiaire et intervenante de fin de semaine à la Chaudronnée et Denis Jetté à l’animation.

« Concours d’abri de fortune », un usager de La Chaudronnée.

Nos bénévoles : Denis Poirier depuis 7 ans et un ancien stagiaire de La Chaudronnée, des étudiants-es du cégep et de l’université accompagnent La Chaudronnée ! 350 cafés, 150 chocolats chauds servis en plus de la bouffe... (Autres photos le 21 octobre 2013 sur www.estrieplus.com)

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La traditionnelle soupe populaire de La Chaudronnée, servie dès 22 heures 30, par un bénévole de l’organisme L’Arche de l’Estrie et d’étudiants-es. Le « Déjeuner des braves » s’est déroulé au Tremplin 16-30. Nous sommes arrivés vers les 3h30 du matin. Plus d’une soixantaine de personnes présentes. Le tout organisé par le Comité de la nuit et des bénévoles. La nourriture était fournie par l’Hôtel Delta de Sherbrooke.

Au cours de la soirée…

Nos « voisins » de L’Arbre à Palabre offrait gratuitement du thé.

David Goudreau, slamer. Notre fierté Sherbrookoise!

Association des Locataires, Mouvement des Chômeurs-euses, maisons de jeunes, bénévoles de La Chaudronnée.

« Jam » et quelques personnes de La Chaudronnée.

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Selon le comité de la Nuit, 800 personnes sont passé lors de cette soirée. Au programme : Jeunes musiciens du monde, ressources en itinérance, Jean-Philippe Dalpé, projets Table Itinérance Sherbrooke, témoignages, Jo-Any Martel, 2 prix « coup de cœur », remise de prix concours « abri de fortune », le Groupe Vent fou, David Goudreault et ses invités, Frank Poule et Trini. Un peu de folie…et…

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Un vibrant témoignage.

Le 17 octobre au matin, Alain-Léo Drapeau, porte-parole de « La Nuit des sans-abri » et Dany Mansour, intervenant au Tremplin 16-30, ont passé à l’émission de Mathieu Beaumont « Que l’Estrie se lève » à la radio « Rouge FM Estrie 107,7.

(Résumé : Sylvain Janvier)

Alain Léo Drapeau : « Mon parcours de vie était assez stable jusqu’à la cinquantaine, mais il faut s’entendre sur le mot « stable ». Pendant 10 ans à Sherbrooke, j’ai eu le même employeur. Avant j’étais contractuel et voyageais beaucoup. Donc, je n’avais pas de logement fixe, c’était très atypique, car je déménageais souvent. J’étais un technicien professionnel, arpenteur –géomètre, dans un bureau quelconque.

À 58 ans j’ai perdu mon emploi. En attente de l’assurance-chômage, j’ai décidé d’aller à l’extérieur pour me trouver un nouvel emploi et aller voir des amis. Quand je suis revenu à mon logement, il y a eu un changement de propriétaire, dont je n’étais pas au courant. Les serrures avaient été changées, il n’y avait plus rien dans l’appartement, mes biens avaient disparu, puis je me suis retrouvé à la rue. Cela a été le cycle du commencement vers le bas.

Pendant cette période, j’ai été rencontrer des amis un peu partout au Québec. Entre 2011 et 2012, j’ai habité chez des amis pendant un certain temps, puis ils m’ont mis à la porte parce que je n’avais plus un sou. L’argent ne rentrait pas et ça n’allait pas très bien dans ma vie. Ils ne voulaient pas être entourés d’une personne en dépression. Puis j’ai erré dans les rues de la Ville de Québec. J’ai dormi sous les ponts, dans les parcs où je savais que les policiers-ères n’allaient pas.

Puis j’ai passé une journée chez un copain et appliqué pour un emploi dont on cherchai un technicien arpenteur pour travailler à Kuujjuaq ». Un contrat de quatre semaines. J’ai appliqué par téléphone et obtenu l’emploi. Par contre, j’étais à Québec et n’avais pas d’argent pour le transport pour monter à Val- d'Or. J’ai demandé à l’employeur de payer l’autobus et cela a fonctionné! J’ai fait le contrat puis ils m’ont engagé pendant 7 mois. Puis, je suis allé en Abitibi et, par la suite, je suis arrivé à Sherbrooke.

Ayant un peu d’argent j’ai vécu 3 à 4 mois sur l’assurance-chômage. Quand je suis tombé sur le « B.S. » le cycle de la descente a recommencé…la roue est repartie…je me promenais de chambre en chambre avec les puces de lit, cela jusqu’à la mi-juin 2013.

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Les travailleuses de rue m’ont ramassé pleurant sur un coin de rue à Sherbrooke. On a discuté. Elles m’ont fait rencontrer des gens du C.L.S.C. Une psychologue m’a dit : « Vous n’êtes pas en dépression ». Étant bien entouré pendant une période critique, j’ai commencé à avoir une certaine discipline dans ma vie. J’ai obtenu un logement de la Coopérative l’Autre Toît, pour répondre aux besoins de gens comme moi. Par contre, je n’ai pas été diagnostiqué. J’espère d’être reparti pour de bon. Par contre, j’ai peur parfois de retomber, mais je suis bien entouré.

J’ai participé à « Travail d’un jour » qui existe depuis un an et demi. Aussi, il y a des jeunes de tout âge qui ont de la difficulté à travailler pour quelques raisons que ce soit. Les lundis et mardis une cinquantaine s’assemblent au local, puis on effectue un tirage au sort, dont quatre à cinq noms en sortent pour aller travailler. Ces temps-ci, nous allons dans des fermes biologiques ».

Travail d’un jour : pour informations : www.tremplin16-30.com 819-574-4166.

Une publicité française…

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Photos : Sylvain Janvier et Roland Beaudin, usager de La Chaudronnée de l’Estrie.

Pour l’Halloween, La Chaudronnée avait préparé un évènement. D’entrée de jeu, un questionnaire sur l’origine de la fête. Ensuite, sur des enjeux politiques actuels : Assurance-emploi, hausse d’Hydro-Québec. P.P.P.S. (Partenariat Privé Public Sociaux).

Plusieurs prix ont été remis durant le jeu questionnaire et par applaudissements de costumes :

Pour les costumes : une boîte de nourriture à Yves Lambert. Une carte repas à 28 $ à Sébastien Duval. 4 repas à Patrick Gibson. Pour le jeu questionnaire : 1 carte repas 10 $ et 3 cartes cafés offertes, entre autres à Jean-Marie Breault.

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Par : David Lacharité, intervenant de la Chaudronnée de l’Estrie.

(S. Janvier : Ce texte avait été déposé pour un concours littéraire du journal « La Tribune » de Sherbrooke).

Le Phénix des eaux.

Un battement de paupières et déjà cinq longues années se sont écoulés depuis mon arrestation. Seul, comme un ange

déchu excommunié, je griffonne sur une page violée de ratures avec une hargneuse rage. Si seulement j’avais su que

mes pas me mèneraient dans les entrailles abyssales d’une prison de chair si insupportable…Tout est survenu à une

telle vitesse que je n’ai rien su voir venir. Encore à ce jour, je ressens le liquide administré par le docteur Cormier tel un

frimas intemporel dans mes veines écorchées vives. Je n’en peux plus d’être prisonnier de cette pièce aseptisée et

capitonnée. Je me sens tomber, et tomber, et tomber…encore plus haut. À chaque respiration, je révulse mon mal

de vivre et crache mon fiel à la face du monde. J’ai si peur et tellement froid… Jamais je n’ai désiré que cette étrange

réalité vienne me prendre tout entier et m’envelopper dans ce linceul ensanglanté.

Moi, Damien, recherche encore à ce jour ma douce et sadique Lilith : la dualité qui me hante et me consume de

façon perpétuelle. Dans ma tête, je revois jour après jour l’image de la femme qui s’est suicidée suite au mal que je lui ai fait par l’entremise d’internet. Si j’avais pu savoir que mes quolibets et commentaires de mauvais goût pouvaient avoir le pouvoir de la pousser dans les chaudes et profondes viscères du trépas, jamais je n’aurais posé de tels gestes.

Et pourtant, avec toutes les histoires d’intimidation que l’on entend de plus en plus parler au sein de notre quotidien, j’aurai dû…

Assis au bureau de ma prison javellisée, j’écris comme un forcené sur la page empourprée de mes nombreux souvenirs altérés et douloureusement encore trop réels. Je me revois au secondaire, étant le souffre-douleur d’un groupuscule fort influent, tentant timidement et maladroitement de faire ma place. Croulant sous les insultes et le poids des

méchancetés gratuites déversés jour après jour, je longeais les murs, le regard livide et le teint blafard. Afin de rétablir

un certain équilibre, la victime que j’étais était devenue une redoutable traqueuse. Et pour cause, à chaque soir, je

me désaltérais de la meilleure boisson que je connaisse : le mythique Jack Daniel’s. Lorsque tout commençait à tourner autour de moi, je me sentais assez fort et puissant pour faire déferler sur le net toute la haine qui m’habitait.

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Lentement, j’ai commencé à manipuler les gens au niveau affectif pour finalement les achever au niveau

Lentement, j’ai commencé à manipuler les gens au niveau affectif pour finalement les achever au niveau

psychologique. Tel une mante religieuse, je me nourrissais des gens faibles et fortement manipulables.

Suite au décès de la jeune Maévah, 24 ans, qui s’était enlevée la vie par pendaison, je me fis arrêter par la section des

policiers en charge des crimes informatiques. Je me souviendrais toujours de mon arrestation musclée dans mon loft

du centre-ville. Il a fallu trois policiers afin de venir à bout de me maîtriser. Et, je perdis conscience. En effet, la piqûre qui m’avait été donnée m’a complètement fait prisonnier du pouvoir de Morphée.

Si j’avais su qu’accumuler la colère et la haine due au rejet aurait eu de telles conséquences, j’aurais agi autrement.

Mais je ne pouvais rien y faire. La drogue que je consommais ne faisait que rendre la réalité vaporeuse et surtout plus vivable. Et aujourd’hui, où en suis-je ? Enfermé dans une aile psychiatrique, j’écris afin de ne pas mourir. L’écriture est la seule bouée à laquelle je peux m’accrocher afin de ne pas sombrer encore plus dans une folie sans nom. Un jour à la fois, je compose afin de ne pas me décomposer. Je ne suis qu’un monstre me direz-vous ?

Et bien vous avez absolument raison. Laissez-moi vous partager ma toute dernière composition afin que vous puissiez

être en mesure de voir à quel point le tourment est devenu ma nourriture quotidienne :

« Ô déglutissement extrême

asile profané par l’impureté

d’un renouveau passionnel

schizophrénia torture

muraille d’un cycle

incommensurable dualité

-fissure perpétuelle-

Brutalité acérée

Martèlement massif

Entre chair et os

La sanguinaire

S’enroule, s’enrobe

-placenta d’une matrice suspendue- »

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Si j’avais su qu’un jour je me retrouverais en psychiatrie, je serais parti par le cœur en baluchon sur ma faible charpente en sachant que je ne suis qu’une chose : le jouet de Dieu et la pute du Diable.

Demain, soit le 18 août 2013, je sortirais enfin de l’aile psychiatrique après un peu plus de cinq années de réclusion. Il ne me reste plus qu’à rencontrer le docteur Cormier pour une dernière séance. Suis-je vraiment rétabli ? Je n’en sais trop rien. La haine intérieure qui me consumait semble s’être amenuisée, mais je me sens toujours comme un traqueur attendant avec patience sa proie.

Dernière nuit à passer au château des fous ! Juste une et je pourrais reprendre le cours d’une vie normale et rangée. Du moins, c’est ce que j’espère. Dans ma tête règne un chaos bien ordonné et c’est ce qui créer en moi un profond malaise. Bientôt, je serais un animal libre, mais tout de même un animal…

Le soleil se lève timidement dans un nuage de brume, Je regarde pour une dernière fois la blancheur des murs qui ont servi de geôle durant toutes ces années et j’attends patiemment que le docteur Cormier vienne ouvrir une fois pour toutes la porte qui m’empêchait d’être dans le monde réel. Durant la rencontre, je n’écoutais presque pas les dernières recommandations du docteur. En effet, je ne pense en réalité que de retrouver mon ordinateur afin de me venger pout tout ce que j’ai vécu ici. Les contentions physiques et chimique, le mode de vie monotone et robotisé, les mêmes sons et râlements plaintifs que je me surprenais

à entendre sortir de ma propre bouche : en somme, tout ce qui peut être en mesure de rendre fou à lier toute personne considérée comme étant saine de corps et d’esprit. Fin, de la rencontre, je rapatrie mes effets personnels et j’appelle un taxi afin de retourner dans la quiétude de mon loft.

Enfin libre !!! Chaque individu devrait comprendre et accepter le fait que ce que l’on nomme liberté n’est qu’en fait une prison plus vaste. En effet, il s’agit ici de la toute première pensée qui me traverse l’esprit.

En marchant dans les rues de Montréal, je me rends bien compte à quel point chaque personne est prisonnière de sa propre image factice.

Afin de bien boucler la boucle, il y a un endroit où je dois aller sans faute afin que je puisse retrouvé un semblant de sérénité. D’un geste lent, mais très protocolaire, j’ouvre la porte du cimetière et je me dirige en

16 prenant quelques pauses d’air bien frais afin de ne pas vomir. Encore quelques pas, justes quelques pas de plus…..J’y arrive enfin. Devant le monument de granit froid qui se trouve devant moi, je m’agenouille et prie en silence. Ouvrant mes yeux, je peux lire sur le monument : « Ici repose notre très chère Maévah Collin

1989-2008 ».

Si j’avais su, moi, Damien Collin, que nymphomane [email protected] était en réalité ma propre sœur, jamais je ne l’aurais autant harcelée. Je suis le seul et unique responsable de son suicide. Si seulement je pouvais revenir en arrière et prendre mon envol avec elle…Elle sera toujours dans mon cœur ce phénix qui a renaît de ces cendres. Moi, je ne suis qu’un phénix des eaux, ce phénix qui ne pourra jamais prendre son envol, car ses cendres humaines le retiennent solitaire sur cette terre…Si j’avais su…

Quelques pensées.

« L’opposition entre deux éléments est la source de toute (s) création (s). »

« Le regard d’un enfant est constellation d’étoiles dans le jardin du monde. » (Pour le baptême de ma fille)

« L’amour est comme une pétale de rose au vent (Composé pour mon mariage) parfois frêle et fragile, parfois forte et sublime, mais toujours présent dans le cœur, de celle et celui qui aime ».

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LES ENTRE-CROISÉS DE LA CUISINE Par : Sylvain Janvier Assistance : Lucie Marchand Un truc : Débuter par le mot le plus long. Lorsque vous aurez entré tous les mots, il vous indice: Une saine alimentation en restera qu'un seul.

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Fini le temps des « peanuts » ! Nous voulons un financement adéquat de la défense collective des droits !

Lettre collective : Mylène Boisvert, ConcertAction Femmes Estrie. Manon Brunelle, Illusion Emploi de l’Estrie. Line Marcoux, Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie. Alexandre Lavallée, Table ronde des OVEP de l’Estrie. Denis Poudrier, Mouvement des chômeurs et chômeuses de l’Estrie. Alain Roy, Association des locataires de Sherbrooke. Pour le Comité élargi Reconnaissance et Financement de la TROVEPE.

Depuis 2 ans, nous avons mené différentes actions de visibilité et de sensibilisation auprès du milieu politique pour faire part du sous-financement chronique et de l’iniquité dont sont victimes les groupes de défense collective des droits (DCD). Afin de permettre à la population de mieux nous connaître et de nous donner son appui, nous avons entamé depuis le 2 mai dernier la campagne Fini le temps des « peanuts » ! Cette campagne, mise sur pied par le Comité élargi de la Table ronde des OVEP de l’Estrie (TROVEPE), vise la reconnaissance et l’amélioration du financement des groupes en défense collective des droits (DCD).

Le Comité est heureux de la réponse positive de la population jusqu’à maintenant et remercie toutes les personnes qui ont déjà signifié leur appui. Par milliers, les gens nous ont fait la démonstration de cet appui en signant la pétition. La réponse obtenue nous démontre la sensibilité des gens à la réalité des groupes en DCD et la reconnaissance de l’apport essentiel qu’ils ont dans la communauté. Nous souhaitons que la population continue de nous appuyer dans cette démarche afin de démontrer au gouvernement l’importance de soutenir financièrement la défense collective des droits, et ce, de façon adéquate pour sa contribution essentielle à la société (tiré de la politique de l’action communautaire). La campagne se poursuivra donc jusqu’au 14 février 2013 et d’ici là, nous serons présents un peu partout en Estrie afin d’informer la population sur les groupes en défense collective des droits. Il est possible d’imprimer la pétition papier sur notre page facebook : https://www.facebook.com/pages/Fini-le-temps-des-peanuts/101029120097043.

N’oublions pas que pour les 25 organismes en DCD de l’Estrie, la moyenne du financement gouvernemental est de 45 866 $ par année. Or, la moyenne de tous les organismes communautaires autonomes du Québec était déjà de plus de 122 000 $ en 2010-2011, faisant des groupes en DCD, les parents pauvres du communautaire. Le 30 octobre, la Ministre Marois a fait l’annonce de différentes mesures dans son plan de solidarité. Parmi ces mesures, il y a eu l’octroi d’argent en avril 2014 pour le milieu communautaire. Dans le communiqué de presse, il est mentionné «Les organismes qui disaient souffrir de sous- financement recevront 54 millions $ de plus par année sur trois ans. Ces organismes œuvrent dans les domaines de la santé et services sociaux (40 millions), de la famille (5 millions) de l’emploi (4, 5 millions) de l’éducation (4 millions) et de l’habitation (500,000 $)». Nous nous réjouissons pour ces groupes, mais nous sommes inquiets. Des demandes de précision auprès des instances gouvernementales ne nous ont toujours pas permis d’être rassurés et de connaître notre sort. Cela nous laisse présager soit le pire (rien) ou des écales de peanuts qui ne règleront pas notre problème de sous-financement chronique. Nous allons à nouveau interpeler le milieu politique lors d’une mobilisation à Québec le 13 novembre prochain.

Les différents gouvernements qui se sont succédé au Québec ont refusé d’offrir un soutien financier adéquat pour la mission globale des organismes en DCD. Pourtant, ces derniers œuvrent aux quatre coins de la région, s’impliquent au sein des communautés et notamment auprès des populations les plus vulnérables. Les groupes en défense collective des droits œuvrent dans différents domaines des droits fondamentaux : travail, logement, égalité, éducation, revenu décent, santé, etc. Notre mission de transformation sociale consiste à faire de l’éducation populaire, des représentations, de l’action politique non partisane et des mobilisations. C’est d’ailleurs en fonction de ces quatre critères que le gouvernement nous accorde du financement. Il faut savoir aussi que les organismes de DCD ont contribué à plusieurs gains significatifs en matière de droits humains. Nous demandons au gouvernement de rehausser notre financement afin que nous puissions continuer notre travail de chien de garde des droits collectifs pour le mieux-être de toutes et de tous.

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MUSIQUE Par : Sylvain Janvier

Jérémie Fauteux a déjà eu recours au service de Fiducie volontaire « Tout compte fait » à La Chaudronnée de l’Estrie.

Le voici le 20 avril 2013, lors du « Record Store Day » chez « Musique Cité » à Sherbrooke.

« La Nouvelle » de Sherbrooke du 12 au 18 novembre 2003. Matthieu Lippé lors de la 2e « Nuit des sans-abri» qui s’était déroulé à La Chaudronnée de l’Estrie.

Le 27 septembre 2013, Mathieu avec « Le Voyage », était en spectacle à la Salle du Parvis, rue Conseil à Sherbrooke.

À la « Nuit des sans-abri» de l’édition 2013, on pouvait entendre, entre autres, Trini et Frank Poule en duo. Tous deux ont déjà participé à quelques « Nuits… »… On les retrouve sur FACEBOOK.

Joël Savard alias « Trini » - avec « TRINILAND » lançait un album de pièces originales en 2007. On peut le visionner sur YOUTUBE. Blues, « be-bop », reggae, etc. Il se produit au Bar Le Duplessis de tant à autres et au mardi « Jam session ». « Trini » m’annonçait qu’un nouvel album verra le jour fin 2013 début 2014…c’est à suivre…

Frank Poule

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Le groupe de musique traditionnelle « Jaune » d’un élan festif, lors de la « Nuit des sans-abri» de Sherbrooke en 2012.

Voici leur 5e mini-album en 2013, composé de 6 pièces. N’ayant pas de batterie, « plus épuré, mais toujours aussi rassembleur ».

(Journal de Sherbrooke, 16 octobre 2013). Pour informations : www.jaune.mu.

En septembre 2007, La Chaudronnée de l’Estrie célébrait son 25e anniversaire de fondation. Pour souligner l’évènement, le groupe a cappella « Musique à bouche » était venu agrémenter la soirée.

Sorti en septembre 2013, leur 2e album « Première partie » : est composé de 6 pièces. www.musiqueabouches.com

Olivier Brousseau (aussi de « Musique a bouche » (chapeau et guitare à la main) a déjà chanté lors d’une « Nuit des sans-abri » à Sherbrooke. Le voici avec le groupe traditionnel « Le Bal à l’Huile » qui vient de sortir un nouvel album en octobre 2013. (www.lebalalhuile.com)

David Goudreault était dans son « Shack à poésies » lors de la « Nuit des sans-abri» 2013. David, accompagné de Jipé Dalpé (aussi de « La Nuit 2013) et Gaële, enregistrait un 3e album (La Nouvelle, 30-10-2013)

21 Lancement de l’année internationale du quinoa.

(Source : http://www.fao.org/news/story/fr/item/170292/icode/).

Les Nations Unies exaltent le rôle de ce "super aliment"

  New York, 20 février 2013 - Le quinoa peut jouer un rôle important pour éliminer la faim, la malnutrition et la pauvreté. M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a insisté sur cet aspect lors du lancement officiel, au palais des Nations Unies à New York, de l'Année internationale du quinoa.

Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, le Président de Bolivie, M. Evo Morales, et la Première Dame du Pérou, Mme Nadine Heredia Alarcón de Humala, figuraient parmi les personnalités invitées aux événements organisés au fil de la journée pour célébrer le «super aliment» andin, une pseudo-céréale que distinguent sa haute valeur nutritive et sa richesse en protéines et micronutriments. «Nous sommes ici aujourd'hui pour nous faire un nouvel allié dans la lutte contre la faim et l'insécurité alimentaire: le quinoa», a déclaré M. Graziano da Silva en rappelant les propriétés nutritionnelles exceptionnelles et la capacité d'adaptation unique de cette culture.

Le quinoa.

Le quinoa est le seul aliment végétal qui renferme à la fois tous les acides aminés essentiels, ainsi que des oligo-éléments et des vitamines. Cette plante s'adapte en outre à différents climats et environnements écologiques. Résistante à la sécheresse, à la pauvreté des sols et à une salinité élevée, elle se cultive au niveau de la mer comme à 4 000 mètres d'altitude et résiste à des températures comprises entre -8 et 38 degrés Celsius.

Alors que le monde doit relever le défi de produire plus d'aliments de qualité pour nourrir une population croissante dans un contexte de changements climatiques, le quinoa offre une source de nourriture alternative pour les pays souffrant d'insécurité alimentaire. Le Directeur général a précisé qu'au Kenya et au Mali, les rendements sont d'ores et déjà élevés. Et d'après de premières études de la FAO, la production de quinoa pourrait être développée dans l'Himalaya, dans les plaines au nord de l'Inde, au Sahel, au Yémen et dans d'autres régions arides.

Un don des Andes

«Cette graine extraordinaire, symbole culturel par excellence, constitue la base de l'alimentation de millions de personnes à travers les Andes depuis des milliers d'années», a poursuivi M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU. Et d'ajouter: «Le quinoa est aujourd'hui à l'aube d'une reconnaissance mondiale.» Le Secrétaire général a également souligné le rôle potentiel du quinoa pour réussir le défi Faim Zéro. En raison de sa valeur nutritive, mais aussi parce que l'essentiel de la production est actuellement réalisé par de petits agriculteurs. «Cette plante promet un accroissement des revenus - une priorité du défi Faim Zéro», a ajouté M. Ban Ki-moon.

22 Le Secrétaire général a fait remarquer que de nombreux pays d'Amérique du Sud accomplissent des progrès considérables au titre de l'objectif du Millénaire pour le développement visant à réduire de moitié la faim dans le monde: ils augmentent la production, réduisent la pauvreté et renforcent l'accès à des aliments nutritifs comme le quinoa.

Le quinoa pour les civilisations précolombiennes des Andes, avait une grande importance nutritionnelle. Il venait en deuxième position après la pomme de terre. Traditionnellement, les graines de quinoa sont torréfiées puis transformées en farine pour la fabrication du pain. Le quinoa peut également être cuit, ajouté aux soupes, consommé comme une céréale, transformé en pâtes, et même fermenté pour produire une boisson similaire à la bière appelée chicha, la boisson traditionnelle des Andes.

Aujourd'hui, le quinoa a trouvé ses marques dans la cuisine gastronomique et un rôle dans l'industrie pharmaceutique et d'autres industries. Désormais, sa culture s'étend au-delà de la région andine: outre en Bolivie, au Pérou, en Équateur, au Chili, en Colombie et en Argentine, il est également cultivé aux États-Unis, au , en France, au Royaume-Uni, en Suède, au Danemark, en Italie, au Kenya et en Inde.

«Le quinoa est un don ancestral de la population andine», s'est félicité le Président Morales, en insistant sur le rôle déterminant des indigènes, qui ont été les gardiens de cette culture pendant plus de 7 000 ans. La promotion du quinoa s'inscrit dans une stratégie plus générale de la FAO qui consiste à faire connaître les cultures traditionnelles ou oubliées pour lutter contre la faim et encourager une alimentation saine.

«L'Année internationale du quinoa servira non seulement à stimuler le développement de cette culture sur toute la planète, mais aussi à montrer qu'il est possible de relever les défis du monde moderne en faisant appel au savoir accumulé par nos ancêtres et en se tournant vers les petits agriculteurs qui sont aujourd'hui les principaux producteurs de cette plante», a commenté M. Graziano da Silva.

Cette journée organisée à New York donne le coup d'envoi à plusieurs manifestations culturelles, artistiques et universitaires qui se succèderont tout au long de l'année. Elle marque aussi une intensification de la recherche scientifique qui, espère-t-on à la FAO, contribuera au bien-être de milliers de petits agriculteurs et de consommateurs dans le monde.

Des Ambassadeurs spéciaux

Hommage a été rendu au cours d'une cérémonie spéciale au Président de Bolivie, M. Evo Morales, et à la Première Dame du Pérou, Mme Nadine Heredia Alarcón de Humala, en leur qualité d'Ambassadeurs spéciaux de la FAO pour l'Année internationale du quinoa.

Mme Nadine Heredia Alarcón de Humal a fait valoir combien le quinoa constitue «une solution viable et efficace pour lutter contre la faim et la malnutrition». La Première Dame a tenu à rappeler le rôle fondamental des femmes, des agricultrices dans la production de cette culture.

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Au front pour les Chômeurs-euses ! Par : Sylvain Janvier.

Suite au mécontentement quant à la nouvelle réforme de l’assurance-emploi du gouvernement fédéral de Stephan Harper, le gouvernement du Québec cré la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi. Du 26 août au 10 octobre dernier, celle-ci était en tournée au Québec.

De passage à Sherbrooke, cette consultation publique a eu lieu le lundi 7 octobre en après-midi à l’Hôtel Le Président. Il s’est réuni près d’une soixantaine d’intervenants-es d’organismes : Le M.C.C.E. - Mouvement des Chômeurs-euses de l’Estrie (www.lemcce.org). Conférence des Élu-es, Pro-Gestion Estrie, syndicats, entreprises, politiciens et témoignages.

Dans un article du journal « Le Chaudron » d’avril 2013, on avait expliqué cette réforme, lors d’une manifestation à Sherbrooke. Le M.C.C.E. est membre du M.A.S.S.E. –Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi. Cette organisation avait déposé un mémoire au début de cette Commission… (Disponible sur le site du M.A.S.S.E.) (www.lemasse.org).

Un rappel de la carte pétition 2012. .. Parce que la réforme conservatrice de l’assurance-chômage :

- Oblige les travailleurs-euses à accepter n’importe quel emploi, sans considérer leur formation, expérience et intérêts; - - Force les chômeurs-euses à accepter des emplois sous-payés et éloignés de leur domicile; - - Accentue la stigmatisation, la surveillance et le contrôle des personnes sans emploi; - - Restreint l’accès à la justice par la création d’un nouveau tribunal beaucoup moins accessible et transparent; - - Crée une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail de l’ensemble des travailleurs-euses canadiens; - - Occasionne des pertes économiques importantes particulièrement dans les régions ressources;

Je dis non au saccage de l’assurance-chômage et exige le recul immédiat du gouvernement conservateur.

La Déclaration universelle des droits de l’homme garantit que « toute personne à droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage ».

(Photo : Denis Poudrier, coordonnateur du MCCE. Témoignage d’une travailleuse de la restauration, congédiée…M. Gilles Duceppe prenait le dossier du M.C.C.E.).

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Les nouveaux arrivants sur le marché du travail : femmes, jeunes, personnes immigrantes, anciens-es prestataire de l’aide sociale. Ceux-ci ont d’abord tendance à avoir de bas salaire et à occuper des emplois précaires et souvent à temps partiel. Ainsi, ils et elles risquent de ne pas avoir cotisés un montant suffisant pour être considérés travailleurs- euses de longue date.

Mylène Boisvert, du Regroupement Concert’Action femmes Estrie.

Les paresseux-euses…

La Commission de l’assurance-emploi exercera un contrôle accru et plus soutenu envers les prestataires, faisant ainsi planer l’idée que les chômeurs-euses sont des fraudeurs-euses paresseux-euses qui aiment vivre au crochet de l’État. À force de les surveiller et d’exiger qu’ils rendent des comptes, c’est toute l’idée du droit à des prestations qui est mise en doute. L’assurance-chômage ne sera plus un droit conféré par le paiement de cotisations, mais deviendra un privilège.

De plus, avec cette nouvelle notion « d’emploi convenable » et les exigences en matière de recherche d’emploi, on dirait qu’on veut punir les chômeurs-euses de demander les prestations auxquelles ils et elles ont droit et pour lesquelles ils et elles ont cotisé; comme si le fait de perdre son emploi n’était pas assez éprouvant.

Le tribunal de la sécurité sociale

Le projet de loi C-38, crée le Tribunal…, remplaçant les instances des conseils arbitral et le juge arbitre. Avant le 1er avril dernier, si une personne n’était pas d’accord avec une décision de la Commission de l’assurance-emploi, elle pouvait contester en faisant appel au conseil-arbitral composé de 3 personnes. Le ou la chômeur-euse qui n’avait pas eu droit à des prestations pouvait défendre sa cause, puis on lui donnait raison ou non.

Alexandre Lavallée, TROVEPE - Table ronde des organismes volontaire d’éducation populaire de l’Estrie).

Avec le tribuna,l on remet le sort des chômeurs-euses entre les mains d’une seule et unique personne nommée par le gouvernement. Avec les conseils arbitraux, les décisions étaient prises par trois personnes, ce qui permettait une décision plus éclairée et argumentée.

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D’autres combats sont en marche… À La Chaudronnée, près d’une quarantaine d’usagers-ères ont signé cette pétition (Source : Carole Drolet, adjointe à la coordination de La Chaudronnée de l’Estrie).

Le 13 novembre dernier, c’était la Vaccination annuelle à La Chaudronnée.

Avant la vaccination on informe les gens. Par la suite, on vaccine. Le bureau des intervenants-es et la salle du 2e étage étaient fort occupés. 65 vaccins fluvial et 8 pneumovax ont été administrés par trois infirmières de l’Équipe Itinérance du CSSS IUGS (Centre de Santé et des Services Sociaux de l’Institut Universitaire de Gériatrie de Sherbrooke). En 2012 il y avait eu : 60 fluvial et 15 pneumovax.

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Sucre à la crème facile

Dans le temps des fêtes… Une sucrerie traditionnelle du Québec !

Ingrédients pour 25 portions : 1 tasse de sucre. 1 tasse de cassonade. 1 tasse de crème 35%.

Préparation : 5 minutes |Cuisson : 10 minutes | Temps extra : 1 heure, réfrigération. Prêt en : 1 heure 15 minutes.

1-Dans un grand bol allant au micro-onde, combiner tous les ingrédients. Cuire à puissance maximale pendant 10 minutes, en remuant à deux reprises. Laisser reposer 5 minutes.

2- Battre le mélange au batteur électrique, à basse vitesse, pendant 4 minutes. Verser dans un plat carré de 8 pouces. Réfrigérer pendant 1 heure ou jusqu’à ce que le mélange soit ferme. Couper en petits carrés et servir.

Recette de CDIBERT. Fournie par : All recipes. Dernière mise à jour : 11 oct. 2013. Droits réservés à 2013 Allrecipes.com, Inc.

Blagues…

1-Comment s’appelle le journal publié chaque semaine au Sahara ?

2-Que fait une vache quand elle a les yeux fermés ?

3-Quelle est la plante qu’on n’arrose jamais et qu’on écrase sans qu’elle ne s’abîme ?

(Réponse : Page 43)

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Par : Snoute – Michel Craig, usager, à l’occasion, de la Chaudronnée de l’Estrie.

(S.J. : Pour souligner le temps des fêtes qui approche, Snoute se souvient de ses parents…)

Dès l’aurore debout pour son monde : 1 papa et 4 enfants. Jamais elle ne pensait à sa personne, elle était ma mère. Femme charmante comme pas possible, advenant à nos moindres soucis. Présente à chacun de nos échecs ou exploits, là se retrouvait ma mère, une personne dévouée. Elle s’occupait des animaux : chiens, chats, perruches, 4 ou 5 sortes d’animaux, avec en prime morceaux de lard sur la corde à linge, le gras, pour l’hiver en devenir.

L’artisanat : pas de problème du coup qu’elle avait compris, aussitôt elle se mettait à la tâche - d’une habileté remarquable. Tous les jours, 2 desserts différents, fallait le faire. À chaque occasion elle enfilait sa robe qu’elle disait encore à la mode. Le vêtement n’avait que 20 ans. Elle n’était jamais maquillée; sauf pour le dimanche et encore là, très peu.

Chez nous rien ne se perdait, un restant de sauce congelé pour la prochaine fois. La lecture des journaux, des magazines, cela occupait une bonne partie de la semaine. La stérilisation d’une centaine de pots se faisait le samedi avant-midi : les conserves, le coupage, le vinaigre, l’odeur, c’était spécial. Les betteraves, les cornichons, choux-fleurs en provenance du jardin.

La moindre petite chose qu’on lui offrait, elle s’en habillait le cœur. L’épicerie, elle faisait cela sans note, ne se fiait qu’à son flair. Plus âgée, la famille s’est dispersée. Lors de nos visites, on revenait les bras pleins : pains, bananes, conserves, etc.

À chaque fois que l’un d’entre nous se produisait soit par le théâtre, la danse, etc : bonne critique, cela nous servait pour la fois d’après. Fébrilement, elle ramassait les timbres « Gold Star » pour se permettre quelques peccadilles. Une radio lui suffisait, c’était son ambiance. J’ai été élevé selon la méthode de libre enfant de Summerhill, pour mon développement personnel, rien de trop beau.

Les samedis, il y avait toujours quelques chose en préparation, la journée du pain ça sentait bon, mais beaucoup d’ouvrage. Elle était officiante pour la « Messe de minuit », elle tenait à ce que chacun soit impeccable et chaudement habillé; le lundi, le lavage à faire, couvrir les livres, les leçons et devoirs, etc.

À chaque année, le temps de ma turbulente adolescence, un chalet se louait pour 4 à 5 semaines au grand Lac Brompton, échelonné sur 5 ou 6 ans.

28 Un jour, la mauvaise nouvelle : eh bien, ma mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer. C’est plus dur pour ceux qui restent; le décès comme une évidence. La vie continue, mais qu’est-ce que l’on se rappelle de cette grande dame ?

Toujours de la place pour dîner. À chaque année, elle en prenait un, soit une cousine ou un cousin. On habitait à côté de l’école; ce qui évitait un long trajet à l’un d’entre eux. Elle achetait les œufs, le lait, la viande pour les nécessités de la vie quotidienne, chez les cultivateurs. Mon père, en bon commissionnaire, nous faisions « le tour » en arrière en négociant pour des bœufs, le cochon, les poules, etc.

Parfois, ma mère partait faire de la raquette avec la tante d’en haut. Elle s’occupait de la Tombola, des tirages pour les organismes, son club de tricot, présente tout le temps pour aider. Dans ces moments libres, comme si elle en avait, un livre « Harlequin », un tricot sur les genoux et le chat près d’elle, en écoutant les miniséries.

Bonne directrice pour les plates-bandes, les vitres, la peinture intérieur, tous pour faire l’enfance ! Mais on peut dire qu’on n’a pas manqué de quoi que ce soit. Elle pensait même à l’anniversaire de nos professeurs-eures. Lorsque la maladie nous fixait au lit, un bouillon de poulet frais et pour souper du poulet comme seule elle savait le faire.

Elle ne sortait pas souvent : parfois le magasinage à Sherbrooke, la tournée de la parenté le dimanche. Alors, on avait une petite fille qui nous accompagnait et c’était charmant. Chaque fois qu’elle en avait la chance, elle aimait se déguiser. Elle aimait prendre une marche avec la voisine. On faisait la cueillette des fruits sauvages à coup de chaudière.

Elle valorisait l’apport de la « viande de bois » et le poisson. Donc, armé du bâton de baseball et d’une lampe de poche puissante, mon père et moi allions cueillir 2 oies, une pour l’immédiat, l’autre pour le congélateur. Canards, perdrix, lièvres, chevreuils, etc, pour la sauce du dimanche. Donc, on allait à la pêche et à la chasse pour la survie de ce petit peuple.

Un fanal pour nous diriger plus loin.

(Source de l’image : Pinterest est un tableau virtuel).

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Par : Sylvain Janvier Une visite surprise ! Lise : «nous nous sommes rencontrées pour la première fois lors de son premier repas à la Chaudronnée».

Ce vendredi 11 octobre, Marie-Claude Vézina, coordonnatrice de La Chaudronnée de la mi-avril 2002 à septembre 2013, est venue nous rendre une p’tite visite. Pour l’occasion, Lise Leblanc, notre cuisinière en cheffe, avait préparé avec son équipe un bon pâté chinois ! Marie-Claude reviendra à l’occasion manger à La Chaudronnée. Pour le moment, un autre boulot l’attend…

Marie-Claude : « Mon dernier repas en tant que salariée ».

Rachel Lahaie, usagère de La Chaudronnée, a lu un beau texte pour saluer le travail accompli de Marie-Claude. Il était rempli de bons mots et Marie-Claude était pleine d’émotions…

30 Manif au Cimetière St-Michel. Par : Sylvain Janvier.

Vendredi le 8 novembre dernier avait lieu une manifestation au Cimetière St-Michel.

Tour à tour plusieurs représentants-es de la Coalition contre les coupures à l’aide sociale,

ont dénoncé la hausse de 20 $ pour 2014, « Ce qui est nettement insuffisant

pour les personnes aptes au travail. Pour ceux et celles qui demeurent dans un HLM et

logements subventionnés, elles n’auront pas droit à l’augmentation ». On réclame 918 $

par mois pour toutes les personnes assistées sociales.

Pauline Marois considère « les organismes communautaires comme des partenaires essentiels. Ceux qui disaient souffrir de sous- financement recevront 54 millions $ de plus par année sur trois ans ».

La Coalition dénonce « Les miettes d’argent qui seront investies et partagées pour les organismes en action communautaires autonomes» qui font de la défense des droits collectifs. En Estrie, la moyenne de soutien gouvernemental est de 45.866 $ annuellement, comparativement à une moyenne de 122.000 $ au national. « Une pétition électronique a été déposée à l’Assemblée

Nationale et nous prolongerons la pétition papier ». Une manifestation avait lieu le 13 novembre à Québec. Manon

Brunelle « Nous nous en allons vers une mort lente… »

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Hugues Mailloux était présent à la manifestation du Cimetière St-Michel du 8 novembre dernier.

Celui-ci était bénévole lors de l’Halloween et Noël 2002 à La Chaudronnée de l’Estrie.

Programme Allocation-logement

(Source : Gouvernement du Québec.)

Vous pouvez bénéficier du programme Allocation-logement si vous consacrez une part trop importante de votre budget à vous loger et que vous êtes dans l'une des situations suivantes :

 vous êtes une personne seule âgée de 52 ans ou plus;  vous êtes en couple et vous ou votre conjoint êtes âgé de 52 ans ou plus;  vous faites partie d'un ménage à faible revenu (composé, par exemple, de travailleurs, d'étudiants ou de prestataires de l'assistance sociale) comptant au moins un enfant à charge.

Lorsque nous calculons le montant de l'allocation qui vous est accordée, nous tenons compte du nombre de personnes dans votre ménage, du type de ménage, de vos revenus et de votre loyer mensuel.

L'allocation, qui peut atteindre 80 $ par mois, vous est versée mensuellement par chèque ou par dépôt direct. Vous pouvez habituellement la recevoir un mois après que nous ayons reçu votre demande. Notez que nous révisons une fois l'an le montant de l'allocation accordée.

Toutefois, vous n'êtes pas admissible au programme Allocation-logement si

 vous résidez dans une habitation à loyer modique (HLM) ou un établissement de santé et de services sociaux financé par l'État;  vous bénéficiez d'un supplément au loyer ou recevez une autre subvention directe pour vous loger; vous et votre conjoint, s'il y a lieu, possédez des biens ou des liquidités dont la valeur dépasse 50 000 $ (excluant la valeur de votre résidence, de votre terrain, de vos meubles et de votre voiture).

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Élections montréalaises - Les itinérants-es pourront exercer leur droit de vote.

(Source : Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal- RAPSIM) Parue dans le journal « Le Devoir » 19 septembre 2013 | Jeanne Corriveau | Montréal. Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir.

Un bureau de vote sera installé à la Maison du Père afin de rejoindre les électeurs itinérants. Même s’ils n’ont pas de domicile fixe, les itinérants pourront exercer leur droit de vote lors des élections municipales du 3 novembre prochain à Montréal. Ils seront en mesure d’obtenir des refuges et des organismes qu’ils fréquentent une attestation leur permettant d’utiliser ces lieux comme un domicile, ce qui n’était pas possible en 2009.

Le président d’élection et greffier de la Ville, Me Yves Saindon, a présenté mercredi aux membres du comité exécutif les mesures mises en place pour inciter davantage de Montréalais à se rendre aux urnes lors du scrutin municipal. Rappelons qu’en 2009, le taux de participation avait été de 39,4 %. En partenariat avec le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), le Bureau des élections s’est penché sur le cas des personnes itinérantes. « L’une des difficultés majeures pour les personnes itinérantes, c’est leur inscription à la liste électorale en fonction d’un domicile », a indiqué M. Saindon.

Enfin, on a pensé à nous autres …

Il a relaté avoir obtenu l’an dernier la collaboration du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) afin que les refuges pour itinérants et les organismes œuvrant auprès d’eux puissent délivrer une « attestation de fréquentation d’un établissement ». « La personne en situation d’itinérance qui, par exemple, fréquente la Maison du Père ou un autre refuge pourra identifier ce lieu comme étant son domicile. Ça facilitera grandement les choses », a expliqué Me Saindon. La présentation d’un document d’identification, tel qu’un acte de naissance, une carte d’assurance-maladie ou une carte d’hôpital, sera toutefois requise. Le Bureau des élections a également embauché trois agents de relations communautaires - alors qu’il n’y en avait qu’un seul en 2009 - pour rejoindre les itinérants et un bureau de vote sera installé à la Maison du Père, a dit Me Saindon.

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Des progrès

Bernard St-Jacques, organisateur communautaire au RAPSIM – Réseau d’Aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal, salue le travail accompli par la Ville pour permettre aux itinérants de voter. « Mais on est loin de la panacée.

Déjà en partant, exercer son droit de vote pour une personne itinérante, ce n’est pas simple », a-t-il reconnu. Un sans-abri qui demande et obtient son attestation de fréquentation devra se rendre dans un bureau de révision pour s’inscrire à la liste électorale, puis aller voter le jour du scrutin, a-t-il rappelé.

Le RAPSIM souhaite que, aux élections subséquentes, les règles plus souples qui régissent le système fédéral soient appliquées à Montréal. « Certains vont dire que ça augmente le risque de fraude, mais selon moi, ce ne sera pas le cas si c’est encadré par les attestations de fréquentation », soutient Bernard St-Jacques. M. St-Jacques qualifie de « variable » l’intérêt des itinérants pour la course à la mairie. « Dans les refuges, ils regardent la télé et suivent l’actualité et ils ont une connaissance des enjeux de la ville. Mais le sentiment d’injustice souvent ressenti par les populations qui circulent dans l’espace public fait en sorte qu’ils n’ont pas toujours une très bonne opinion des politiciens en place. Ils sont très loin des enjeux comme la corruption », explique-t-il.

Mobilité réduite

Me Saindon a par ailleurs fait savoir que 527 des 530 bureaux de vote, soit 99,4 %, seront accessibles aux personnes à mobilité réduite le jour du scrutin. En 2009, ce taux atteignait 82 %. Lundi dernier, des manifestants ont d’ailleurs forcé l’interruption de la séance du conseil municipal pour réclamer que l’ensemble des bureaux de vote soit accessible aux personnes handicapées le 3 novembre.

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Une bonne nouvelle ! Par : Sylvain Janvier.

Lundi matin, le 4 novembre dernier, M. Serge Cardin, Député de Sherbrooke, accompagné de Ève Bonin, remettait à La Chaudronnée de l’Estrie une somme de 25.000 $ qu’il avait amassé dans différents budgets du gouvernement. Ce montant comble le déficit du budget de fonctionnement de la dernière année financière de notre organisme, qui a pris fin le 31 mars dernier.

Entrevue de François Lemieux à la radio Rouge fm, 107,7 (www.fm1077.ca/regional/nouvelles/25-000-dollars-pour-la- chaudronnee) et à l’émission matinale « Sans tambour ni trompette » de CFLX fm 95.5. De plus, on annonçait la bonne nouvelle dans un article sur la webtv de www.estrieplus.com et dans le Journal de Sherbrooke! (Photos : La Tribune, Sylvain Janvier, www.estriesplus.com)

François Lemieux, coordonnateur : « Le geste est précieux. Les besoins sont nombreux et en constante augmentation. Ouverte 7 jours sur 7 depuis avril dernier. Seul 20% de notre financement est assuré au fil des ans. Nous sommes constamment à la recherche de financement quant au 80 % restant ».

M.Cardin : « Ils viennent en aide à

beaucoup de personnes dans le besoin. Ils font des interventions de qualité qui permettent aux gens de se reprendre en main. »

M. Cardin a tenu des soupers de

Noël pendant plusieurs années lorsqu’il était à la Chambre des communes, à Ottawa.

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Par Carole Drolet, adjointe à la coordination

Jeudi le 24 octobre avait lieu une manifestation à Québec pour le rehaussement du financement à la mission des organismes communautaires autonomes. Les organismes communautaires tels que la Chaudronnée de l’Estrie trouvent important d’être bien financés pour la mission.

La Chaudronnée c'est...

 Une soupe populaire

 un lieu de rencontre et de discussion permettant de briser l'isolement, de créer des liens et des rapports d'entraide.   Un lieu d'éducation populaire : lieu de formation et d'éducation populaire autonome visant la prise en charge individuelle et collective par les personnes usagères du service (cafés-rencontres, de comités de travail, participation des membres aux décisions qui les concernent)

Être bien financé pour la mission de base veut dire avoir l’argent nécessaire pour répondre aux besoins pour la soupe populaire, garder nos deux intervenants pour soutenir les personnes qui en ont besoin, faire les cafés-rencontres, réaliser le journal « le Chaudron », conscientiser le gouvernement sur la réalité des personnes qui fréquentent l’organisme.

Un mauvais financement veut dire précarité, beaucoup de temps à chercher de l’argent pour faire fonctionner l’organisme, des coupures dans des activités, etc… C’est en faire plus avec moins, ce qui mène souvent à l’épuisement.

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Daniel Marineau du Mouvement Atd Quart Monde.

Est-ce qu'il y a de la misère autour de chez vous ? Il y a certainement de la pauvreté, mais de la misère, en voyez-vous ? En vivez-vous ?

Le 17 octobre dernier, nous avons souligné la journée mondiale du refus de la misère. C'est bien vrai qu'il y a des gens qui refusent de reconnaître la présence de misère autour d'eux et qu'ils s'enferment dans leur bulle pour ne pas la voir. Mais cette journée ne célèbre pas ceux qui se mettent la tête dans le sable, au contraire, nous célébrons ceux qui vivent la pauvreté et qui, avec dignité, refusent la misère comme un combat de chaque jour.

En ayant une journée mondiale du refus de la misère, nous tous reconnaissons que la misère existe, qu'elle est présente autour de nous et pas seulement en Afrique. Récemment, des centaines de migrants africains ont sombré au large de l'Italie quand leur bateau a fait naufrage. Tous ces gens fuyaient la pauvreté et l'insécurité de leur pays. Ils étaient animés de l'espoir d'une vie meilleure – peut-être sans se douter qu'il y a de la misère en Occident aussi.

Chez nous aussi il y a de la pauvreté et ceux qui la vivent refusent la misère. Un père de famille a décidé de rester à la maison pour le bien de ses enfants. Il pourrait gagner plus d'argent, obtenir un statut social correct ou au moins reconnu. Non, il veut être près de ses enfants, voir à leur éducation. Sa famille passe avant sa réalisation personnelle. Il refuse la misère en étant présent et actif dans son foyer et autour. Une mère monoparentale que je côtoie s'implique à gauche et à droite bénévolement dans des organismes communautaires et dans les écoles pour s'occuper tout en restant présente pour ses enfants. Aucun employeur, pour son niveau d'étude et de formation, ne pourrait lui offrir une telle conciliation travail – famille.

Des exemples, ça ne manque pas. Y a-t-il quelques fraudeurs parmi les gens qui vivent la pauvreté ? Y en aurait-il aussi parmi ceux qui vivent la grande richesse ? Au lieu de faire une chasse aux sorcières, allions-nous plutôt pour reconnaître et pour écouter nos amis, les membres de nos familles et nos voisins qui refusent la misère chaque jour?

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RefusER la misère… Par : Sylvain Janvier.

Jeudi le 17 octobre dernier, c’était la « Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté ». L’organisme ATD-Quart-monde avait convié de nombreux organismes et personnes à témoigner et souligner le 10e anniversaire de la mise en terre du monument dédié aux plus appauvris de la planète. (Près de la « Maison de l’eau » au Parc Blanchard).

La soupe populaire de la Chaudronnée de l’Estrie préparée par Lise Leblanc et son équipe. Servie par Carole Drolet, adjointe à la coordination, Françoise Gosselin, bénévole, Marie-Ève Vaillancourt, Intervenante pour la Fiducie volontaire « Tout compte-fait ».

ATD-Quart-monde de Sherbrooke et Montréal.

Marche silencieuse, témoignages et chants.

À souligner également : le 16 octobre est la Journée mondiale de l’alimentation. « 840 millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim ». Source : RDI. (Réseau de l’information)

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Journée des locataires. Par : Sylvain Janvier.

Le 3 novembre 2013 était jour d’élection à Sherbrooke. Le 1er octobre, la « Journée nationale de l’Habitat », l’Association des Locataires, appuyé d’organismes et de coalitions telles que la Table Itinérance Sherbrooke, en profitait pour interpeller les candidats-es municipaux concernant plusieurs revendications (ex : 150 logements sociaux échelonnés sur 5 ans). Il faut savoir que la ville avait annoncé, en avril dernier, la mise en œuvre de 500 logements sociaux d’ici 5 ans.

On demande que la Ville de Sherbrooke travaille avec les partenaires du milieu à l’élaboration d’une politique en habitation, favorisant l’accès à toutes et à tous à un logement décent, de qualité. La Ville s’est dotée, en 2010, d’un code du logement afin d’améliorer la salubrité des logements.

L’Association demande à la Ville qu’une évaluation soit faite avec les partenaires du logement afin d’améliorer ce code et ce, pour répondre adéquatement aux besoins. Enfin, l’Association demande une augmentation de ses revenus afin de pouvoir répondre adéquatement aux besoins des ménages locataires.

Entre juin 2012 et juin 2013, l’organisme recevait 750 demandes de ménages locataires vivant des difficultés majeures d’accessibilité à un logement décent. De plus, le gouvernement demande une hausse des frais d’hydroélectricité d’environ 6 % pour 2014, ce qui n’améliora pas la situation.

Hôtel de Ville

39 Déjà 10 ans… Journal « La Tribune », Journaliste : Luc Larochelle.

Cette expulsion avait fait couler beaucoup d’encres à l’époque…

Jean-Marie Brault, un usager de La Chaudronnée, veut que l’on se souvienne….

Solution: Les Entre-croisés de la cuisine MV AN DCISEAUPOIS DO H R S VP L SON APPRETER B E NOUS E ETETER CHAUD U NON LA RESTES D AI ECOLO A C I TRONS TA ON G AL E CE VAI SSEL L ES FER SE S ES E AS R

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25 ans de travail de rue à Sherbrooke!

(Source : Steve Lenneville, intervenant pour la Fiducie volontaire « Tout compte fait », La Chaudronnée de l’Estrie).

Informations : www.travailderuesherbrooke.org Facebook : Coalition sherbrookoise pour le travail de rue.

Ce vendredi 25 octobre 2013 marque le 25e anniversaire de la Coalition sherbrookoise pour le travail de rue. 25 années d’intervention quotidienne auprès de jeunes en situation de rupture ou en marge des structures sociales. En allant rejoindre jeunes et moins jeunes directement dans leurs milieux, les travailleurs et les travailleuses de rue établissent des relations significatives fondées sur la confiance, le non jugement, le respect et la confidentialité. Le travail de rue, c’est bien plus qu’une simple relation d’aide… c’est une relation d’être!

Cet anniversaire est une très belle occasion de constater le chemin parcouru depuis la fondation de l’organisme en octobre 1988. Au départ, seulement deux travailleurs de rue assuraient une présence sociale auprès des jeunes de Sherbrooke, essentiellement en période estivale. Le travail de rue est alors peu connu et reconnu. En 1994, une série de reportages réalisée par Marcel Gagnon et diffusée par Télé-7 lève le voile sur une réalité qu’on croit réservée aux grandes villes : les jeunes qui trouvent refuge dans la rue. Quelques mois plus tard, l’Archevêque de Sherbrooke, Mgr Jean-Marie Fortier, réunit plusieurs décideurs locaux dans le but d’assurer la présence des travailleuses et des travailleurs de rue, qu’il surnomme les « anges de la rue ».

Chemin faisant, la Coalition a mis sur pied de nombreux projets proposant des espaces sécuritaires et positifs permettant de briser l’isolement, de développer des compétences diverses, de rebâtir l’estime de soi ainsi que de faire connaître le travail de rue. Au fil des ans, l’organisme à but non lucratif a su faire vivre la pratique du travail de rue à Sherbrooke. Hélas, force est de constater que les problématiques sociales sont toujours nombreuses et que le travail de rue est, encore aujourd’hui, une approche pertinente, adaptée et nécessaire.

La Coalition tient également à profiter de l’occasion pour remercier sincèrement la population et les entreprises sherbrookoises. Depuis 25 ans, nombreuses sont les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, au maintien, à la stabilité et au développement de la ressource. Que ce soit un 10$ donné annuellement ou une entente majeure établie avec un partenaire, chaque geste compte et permet de faire une différence dans la communauté. Merci! Mentionnons aussi qu’une soirée de retrouvailles se tiendra le 5 novembre prochain pour toutes les personnes qui ont contribué à l’essor du travail de rue, que ce soit en tant que bénévoles, membres du C.A. et des comités de financement, employés, ou encore en tant que partenaires ou donateurs importants. 25 ans, ça se fête ensemble! N’hésitez pas à contacter la Coalition pour obtenir davantage de détails.

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Comité « Party » de Noel 2013.

41 D’après « Le Culinart- dans l’eau chaude » de La Chaudronnée... p. 90, Michel Lemieux, bénévole, 2006.

Gratin de pâtes et légumes.

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Réponses aux 3 blagues de la page 27 :

Réponse 1 : L’Hebdromadaire.

Réponse 2 : Elle fabrique du lait concentré.

Réponse 3 : La plante des pieds.

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470 Bowen Sud Sherbrooke, Qc, J1G 2C7 819-821-2311 [email protected] www.chaudronweb.org

Prochaine parution FÉVRIER 2014

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