Descrlptlon ~Honologiquephonologlque DU BAMENI
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i,Li _I UNWERSITE DE Y E UNIVERSITY OF YAOUNDE .....$ &'+, acultb des lettres et bepartement icleslkengues Sciences Humaines Afficaines et LinguZStique ESSAI DE ..~ DESCRlPTlON ~HONOLOGIQUEPHONOLOGlQUE DU BAMENI -. Memoire present6 en vue de I'obtention de la MAITRISE EN LlNGUlSTlQUE Par NGUEYEP 3ustln Ucencie 6s Lettrem I Sous la direction de : Madam. Jacquelino LEROY Charg6eco cow. / ANNEE ACADEWQUP 1BW-1911 REMERCIE~ENTS. Je ais ici ma reconnaissance a tous ceux qui n'ont &dk dans la rkalisation de ce travail et renercie tout particulibemcnt mes quatre infwmateurs : Mr. PEUTCHOU Elias, 14r. NGANDJOU Claude, Mr. WANJI Bernard et Melle NKWJQXE'P Elise I '. Au cows de la rgdaction de ce &noire, jtai kt6 con- frontE un certain nombre de difficultds et il mtaurait ktk difficile de les Gumnonter n'edt &k le concours de Madame Jacqueline LEROY qui, en tant que Directkice de mon Mdmire, m'a @id6 aussi bien dans mea travaur de recherches que d,ws me6 lectures. Je lmi adresse ici me8 sinc8rcs r ernerc i ern en t 6. Je remercie kgalement Madame Rose ZOE OBIANGA, Monsieur Jean-J~cques ESSONO pour leurs conseils prdcieux, et ma chbre Qpouse pour son souticn moral. iii AVANT PROPOS. -.JUS avons utilisg dans le travail qui suit des abrkviations et des signes dont nous donnons ci-dcssous la Signification : Consonne I Voyelle premiere consonne du mot ou consonne initiale. deuxidkme consonne du mot ou consonno finale. .. e, .. .. .... ( . ci &. -,* -. ., -~. - .. > .~ .. ._* .. ~ . .. - '! . -, .. -. '> tonkmo haut. tonbe bas. tonb super haut. ton modulE descendant. ton modulQ montant. ton flottant haut. ton flottant bas. form e phon o logi qu e. forme phongtique. note. collection. Qdition. c 01; fer .. .. .-. .- 1: - 0- 3 NTROo UcTto~ . , ... -2- 0.1 Situation &ograp_hiuue duqarler de mgn5 Ce parler a pour nom administrat@ le ttBamenatf Lee Locutours de octte langur? la d6slgnent eous lo nom de ttmEn511 qui signific mot 2i mot mE t~amt?retl et n3 "animauxtt. mgn5 dignifie donc "r6gion giboyeu6ett et 1jLttkralemont Itla m&re des animauxtt. Un autre nom sou6 lequel ce parler est d6sigd c lest %anat'. Le m8n5 est li parler du village du m8me nom situ& dans l'arrondissement de Bamena qui appartfent au dkparte- ment du NDE qui, lui-mSme, est situ6 dans la province de l'ouest. Cetta lzngue appartient B l'aire linguistique communkmcnt appelee airc nd$l ndA7 situke a chcval sur troie departements. 9 le dkpartement du Haut-NKAM (2 llouest), le dgpartement du NDE (au Sud) et le dkpartement de la MIFI (au Nord)'. Lea parlers vnisins du mgn5 sont au Nord, le bangou, 1'0uest le bachingou, au sud le balengou, et 1'Est le bangoua. Le village Bamena, situ6 sur uno Cone de plaine, est facilement accessible aux habitants desvillages voisins. Les contacts permanents entre ces habitants et ceux de Bamena offre meintercomprkhension tellement grando que les locuteurs non Bamena ne parlont plus le m&5 que "par ostentationt' et non Itpar necessitd de transmettrele message" (NGUEPNDO, 1979, p.71). 0.2 QTnanisation Socia-economiaue du Village Bamena.I_ D'aprEs l'un de no6 informateurs, Mr. WMJI Eernard, lee habitants de Banena vivent sous 1lautorit6 dlrm chef supgrieur. Ce dernior est entourk de neuf notables qui, avec eon accord, organiecnt la socii%& at &ent leB affaires du village. Bamena est divisd en quatiers administrh par les chefs de quartiors. Avant les indkpendances, le chef Bamena Qtaitun chef trks puissant trmt sur le plan militdre que politique. Mais aujourd'hui, il a perdu de sa puissance au profit du sous-pr6fet. L'Economie du village est bas6e sur 1'Qlevage et l'agriculture. Les habitants k18vcnt la volaillo, mals sur- tout le6 chhres ct lesmoutons qu'ils vendent crLr?e machd 0 10 20 30 1 ,40 kin -4- int6rieur et ceux des villages voisins. Malgrd l'infertilite relative du sol, lee cultivateurs, tr6s dynamiques, r6ussis- sent 2 p<Jddtrk lcs vivres dont unc partie est vendue et me autre rgservge pour la consommation familiale. La sol ktant en grande partio sablonneux a les principales denrEes culti- vkes sont : l'arachlde, le harirot et l'ignmmo. 0.3 Histoire du Village Toujours d'aprks WANJI Bernard, Bqena est une localit6 qui, avant, n'ktait habit& que par une poignke de personnes qui, n'ayant pas de chef, vivaient librement AwSa~q~ni'- at t : car l'absence d'une autorlt6 suprgtae ontrdndt l'abscnce d'une orgaisation trnt sur le plan sociel qu'administratif. Cettr: localit( nr. portait pas de nota jusqu'au jour 03 deux chasseurs originaires de Dschang et qui s'avpeldent TCHAPTCHOP et NKWMGOU, ayant trouvk la rkgion giboyeuse, dkcidzrent de sly installer et la surnommkrent par la suite b2n3", ce qui veut dire %kgion giboyeusecl et littkralement "la mi?re des anirnauxtf. A k Ce mot, sorti +&-e%+e de manikre spontange de la bouche de ces chasseurs, deviendra le nom du village qu'il porte jusqu'8 nofi jours et qu'il portera paut-Ztre toujours. Comment en est-on arrivO I$? Le Doyen d '.%go MENKIP NZAWAK qui ktait dgj; tr8s vicux, eut un jour la presence d'esprit et d6cida de rassembler tout le monde, Lorsquo tous furant 18, 1 leur fit part dc son idke apparement simple,' mais some oute ggniale, qui en fait Etait cello da fonder rqvillage, e le doter d'un chef et d'un nom. Tous l'approuv8rent. 1 convoqua alors toufi 10s chasseurs de la localit6 garmi &quel.s TCHAPTCHOP et NKWANGOU et promit de nommer chef .:" e~uiqui npporterait le premier un animal pour 1s. cEr6monie 'intronisation. NKWANGOU et tous ks autres chasseurs Be cipitkrent dans Ics buissons 2 la rec'herche des @,biers. 8 TCHAPTCIIOP, qui savait que la rggion devenait d&j&de oins en moins giboyeuss, alla chez IC voisin voler une ch til apporta au Doyen. Sans 't~c&%,celui-ci lo nonlma -5- RentrEs le noir, , 10s autres chasseurs s'apcrGurent qu'il y avnit d.6ji3 un chef. Tls sc soU,mirent et cortains fu.rent n%ie nommds notables. Le chef a.insi : nommk, il fallait maintenant donner gn nom au village. Cela ne fut pa6 difficile car TCHAPTCHOP mt.lntint "celui qu'il avait donnk B 12. rcJgion lorsqu 'il y arriva pour la promiere fois, c ;cst-j-dire in^En$ ltrkgion giboyeusc". Par la mgme occasion, il &signa sous:.le msme nom la langue pnrlke par les habitants. Mnis plus tard mgnd sera changk en m8n6. Le noin administratif tlBamenafl que porte ce village au jourd'hui a Et6 donn6 par lcs Allemands et signifie "les gens dc m^En&. On ignore owct:c:.c'tq-ua& le village fut fond&. Cepcndant Mr. WAIJJI affirme que la pgriode de la fondation n'cst pas tres rcculgo car celui qui ee trouve Eixc le chef du village aujourd'hui seraik le neuvibme ou IC dixi&w. 0.4 I-_--' Classification----1.- G e'n ktique-. du g-q~e~€:_,&$& ! L!une des preiiii&res questions que nous avons 6tk en droit de nous poser l~orsde no6 recherche8 a Et6 col3.e de savoir A que1 groupc linguistique appartient le m2rij. La classification qui nous a semblk gtrc la plus importante a ktE cellc trormvkedans 1'BLAC. Ici en effet, on classe IC mEn5 chns le groupe linguletique commun&ment appelE groupe nd&? nd.?i'q%qn-end"I le bamena (mEn5), le bangou (nycp), le batcha (e;:), le balengou (lak), le bazou (a&$), 10 baclil.tie;ou (shiDtx), IC bangoua cud), 3.0 batoufnri (twafdp), le badrefam (fid&JJp&p). Co groupe linguistique appartient lui-a&c au Eamil6lrk central qui comprend entre autres le madtimba (au Gud-Est), le gkmala (au Nord) et Le fe'fe' (2 l'0uest) et qui cst issu du groupe bantu de Gr5:ssfield-Est. Le bantu du Graesfield-Est apparticnt au groupe b:intu issu lui-m&ne du groupc. bcntofdo qui apparticnt 3 In grand famille BEnouE-Congo. Par curiosite' et surtout par souci dc voir quelle pouvait Ztre la di6tanCe linguistique ankre le parler de m&n5 et les a.utres parlers du groupe ndA* nd&P,,nous avons meA&. des onqustes auprhs des locuteurs non b2mena et nous pouvons dressi:i, dr:ns le tablenu ci-ap$&P me Usto de quelques items -6 - que nous avons tranncrits phonktiquenent. Ce'cte liste a Qtk constituke par nous..mi.n:e. ,, -7 - .. .. +and nous regardons attentivementll~.-thbleauci-dessus, nous constatons qu'il n'exlste pa.s, proprement parler, do_ grmi- diff&renceEentre ces neuf parlers.' Lorsqulon pose aux . i ocuteurs de chacun de ces parlers. la.'.question do savoir ~'118 omprennent ceux des autres 9arlers;. ils.disent qu'ils corn-.. , . ,.,r; rennent la plupart de mots, imais pas tous. En fait, ce qutil..faut dire, c'est que l'aire ndh3 ndA7 est une Bone de trzs hautefragmcntation linguistique. Et contrairement 5 cc qui sc passe ailleurs (le mont Mandara par exeinpls), la distance linguistique entre les diffgrents fragments n'est paa tellement grande, tant et si bien qu'on a g&n& ~ rslement tendance ?A le6 coniid8rer plut6t come une sorte. de continuum dialectal et non commc de6 langucs diff6rentss. Cette fragment&.ion "semble plus r6sulter d'une tcndancc p socio-politicyc 5 marquer et prkservcr l'identit8 den groupes dans lcur langage (...I que d'un isolemont gbographique qui 2 nte?dstc absolamcnt pt-s dans cetto aire . Ce quion pcut noter 3t.r le tableau, c'est surtout une grande variation des voyellos. On note aussi quelqucs variations des consonnes a l'initiale et en finalz des mots.