i,Li _I UNWERSITE DE Y E UNIVERSITY OF YAOUNDE

.....$ &'+, acultb des lettres et bepartement icleslkengues Sciences Humaines Afficaines et LinguZStique

ESSAI DE ..~ DESCRlPTlON ~HONOLOGIQUEPHONOLOGlQUE DU BAMENI

-. . Memoire present6 en vue de I'obtention de la MAITRISE EN LlNGUlSTlQUE

Par NGUEYEP 3ustln Ucencie 6s Lettrem I

Sous la direction de : Madam. Jacquelino LEROY Charg6eco cow.

/ ANNEE ACADEWQUP 1BW-1911

REMERCIE~ENTS. Je ais ici ma reconnaissance a tous ceux qui n'ont &dk dans la rkalisation de ce travail et renercie tout particulibemcnt mes quatre infwmateurs : Mr. PEUTCHOU Elias, 14r. NGANDJOU Claude, Mr. WANJI Bernard et Melle NKWJQXE'P Elise I '. Au cows de la rgdaction de ce &noire, jtai kt6 con- frontE un certain nombre de difficultds et il mtaurait ktk difficile de les Gumnonter n'edt &k le concours de Madame Jacqueline LEROY qui, en tant que Directkice de mon Mdmire, m'a @id6 aussi bien dans mea travaur de recherches que d,ws me6 lectures. Je lmi adresse ici me8 sinc8rcs r ernerc i ern en t 6. Je remercie kgalement Madame Rose ZOE OBIANGA, Monsieur Jean-J~cques ESSONO pour leurs conseils prdcieux, et ma chbre Qpouse pour son souticn moral. iii

AVANT PROPOS.

-.JUS avons utilisg dans le travail qui suit des abrkviations et des signes dont nous donnons ci-dcssous la Signification :

Consonne I Voyelle premiere consonne du mot ou consonne initiale. deuxidkme consonne du mot ou consonno finale. .. . e, ...... ( . ci &. -,* -. ., -~. - .. > .~ .. ._* .. . ~ . .. - '! . -, .. -. '> tonkmo haut. tonbe bas. tonb super haut. ton modulE descendant. ton modulQ montant. ton flottant haut. ton flottant bas. form e phon o logi qu e. forme phongtique. note. collection. Qdition.

c 01; fer ...... -. .- 1: - 0- 3 NTROo UcTto~

. , ... -2-

0.1 Situation &ograp_hiuue duqarler de mgn5

Ce parler a pour nom administrat@ le ttBamenatf Lee Locutours de octte langur? la d6slgnent eous lo nom de ttmEn511 qui signific mot 2i mot mE t~amt?retl et n3 "animauxtt. mgn5 dignifie donc "r6gion giboyeu6ett et 1jLttkralemont Itla m&re des animauxtt. Un autre nom sou6 lequel ce parler est d6sigd c lest %anat'. Le m8n5 est li parler du village du m8me nom situ& dans l'arrondissement de Bamena qui appartfent au dkparte- ment du NDE qui, lui-mSme, est situ6 dans la province de l'ouest. Cetta lzngue appartient B l'aire linguistique communkmcnt appelee airc nd$l ndA7 situke a chcval sur troie departements. 9 le dkpartement du Haut-NKAM (2 llouest), le dgpartement du NDE (au Sud) et le dkpartement de la (au Nord)'. Lea parlers vnisins du mgn5 sont au Nord, le bangou, 1'0uest le bachingou, au sud le balengou, et 1'Est le bangoua. Le village Bamena, situ6 sur uno Cone de plaine, est facilement accessible aux habitants desvillages voisins. Les contacts permanents entre ces habitants et ceux de Bamena offre meintercomprkhension tellement grando que les locuteurs non Bamena ne parlont plus le m&5 que "par ostentationt' et non Itpar necessitd de transmettrele message" (NGUEPNDO, 1979, p.71).

0.2 QTnanisation Socia-economiaue du Village Bamena.I_ D'aprEs l'un de no6 informateurs, Mr. WMJI Eernard, lee habitants de Banena vivent sous 1lautorit6 dlrm chef supgrieur. Ce dernior est entourk de neuf notables qui, avec eon accord, organiecnt la socii%& at &ent leB affaires du village. Bamena est divisd en quatiers administrh par les chefs de quartiors. Avant les indkpendances, le chef Bamena Qtaitun chef trks puissant trmt sur le plan militdre que politique. Mais aujourd'hui, il a perdu de sa puissance au profit du sous-pr6fet. L'Economie du village est bas6e sur 1'Qlevage et l'agriculture. Les habitants k18vcnt la volaillo, mals sur- tout le6 chhres ct lesmoutons qu'ils vendent crLr?e machd 0 10 20 30 1 ,40 kin -4- int6rieur et ceux des villages voisins. Malgrd l'infertilite relative du sol, lee cultivateurs, tr6s dynamiques, r6ussis- sent 2 p

0.3 Histoire du Village Toujours d'aprks WANJI Bernard, Bqena est une localit6 qui, avant, n'ktait habit& que par une poignke de personnes qui, n'ayant pas de chef, vivaient librement AwSa~q~ni'- at t : car l'absence d'une autorlt6 suprgtae ontrdndt l'abscnce d'une orgaisation trnt sur le plan sociel qu'administratif. Cettr: localit( nr. portait pas de nota jusqu'au jour 03 deux chasseurs originaires de et qui s'avpeldent TCHAPTCHOP et NKWMGOU, ayant trouvk la rkgion giboyeuse, dkcidzrent de sly installer et la surnommkrent par la suite b2n3", ce qui veut dire %kgion giboyeusecl et littkralement "la mi?re des anirnauxtf.

A k Ce mot, sorti +&-e%+e de manikre spontange de la bouche de ces chasseurs, deviendra le nom du village qu'il porte jusqu'8 nofi jours et qu'il portera paut-Ztre toujours. Comment en est-on arrivO I$? Le Doyen d '.%go MENKIP NZAWAK qui ktait dgj; tr8s vicux, eut un jour la presence d'esprit et d6cida de rassembler tout le monde, Lorsquo tous furant 18, 1 leur fit part dc son idke apparement simple,' mais some oute ggniale, qui en fait Etait cello da fonder rqvillage, e le doter d'un chef et d'un nom. Tous l'approuv8rent. 1 convoqua alors toufi 10s chasseurs de la localit6 garmi &quel.s TCHAPTCHOP et NKWANGOU et promit de nommer chef .:" e~uiqui npporterait le premier un animal pour 1s. cEr6monie 'intronisation. NKWANGOU et tous ks autres chasseurs Be cipitkrent dans Ics buissons 2 la rec'herche des @,biers. 8 TCHAPTCIIOP, qui savait que la rggion devenait d&j&de oins en moins giboyeuss, alla chez IC voisin voler une ch til apporta au Doyen. Sans 't~c&%,celui-ci lo nonlma -5- RentrEs le noir, , 10s autres chasseurs s'apcrGurent qu'il y avnit d.6ji3 un chef. Tls sc soU,mirent et cortains fu.rent n%ie nommds notables. Le chef a.insi : nommk, il fallait maintenant donner gn nom au village. Cela ne fut pa6 difficile car TCHAPTCHOP mt.lntint "celui qu'il avait donnk B 12. rcJgion lorsqu 'il y arriva pour la promiere fois, c ;cst-j-dire in^En$ ltrkgion giboyeusc". Par la mgme occasion, il &signa sous:.le msme nom la langue pnrlke par les habitants. Mnis plus tard mgnd sera changk en m8n6. Le noin administratif tlBamenafl que porte ce village au jourd'hui a Et6 donn6 par lcs Allemands et signifie "les gens dc m^En&. On ignore owct:c:.c'tq-ua& le village fut fond&. Cepcndant Mr. WAIJJI affirme que la pgriode de la fondation n'cst pas tres rcculgo car celui qui ee trouve Eixc le chef du village aujourd'hui seraik le neuvibme ou IC dixi&w.

0.4 I-_--' Classification----1.- G e'n ktique-. du g-q~e~€:_,&$& ! L!une des preiiii&res questions que nous avons 6tk en droit de nous poser l~orsde no6 recherche8 a Et6 col3.e de savoir A que1 groupc linguistique appartient le m2rij. La classification qui nous a semblk gtrc la plus importante a ktE cellc trormvkedans 1'BLAC. Ici en effet, on classe IC mEn5 chns le groupe linguletique commun&ment

appelE groupe nd&? nd.?i'q%qn-end"I le bamena (mEn5), le bangou (nycp), le batcha (e;:), le balengou (lak), le (a&$), 10 baclil.tie;ou (shiDtx), IC bangoua cud), 3.0 batoufnri (twafdp), le badrefam (fid&JJp&p). Co groupe linguistique appartient lui-a&c au Eamil6lrk central qui comprend entre autres le madtimba (au Gud-Est), le gkmala (au Nord) et Le fe'fe' (2 l'0uest) et qui cst issu du groupe bantu de Gr5:ssfield-Est. Le bantu du Graesfield-Est apparticnt au groupe b:intu issu lui-m&ne du groupc. bcntofdo qui apparticnt 3 In grand famille BEnouE-Congo. Par curiosite' et surtout par souci dc voir quelle pouvait Ztre la di6tanCe linguistique ankre le parler de m&n5 et les a.utres parlers du groupe ndA* nd&P,,nous avons meA&. des onqustes auprhs des locuteurs non b2mena et nous pouvons dressi:i, dr:ns le tablenu ci-ap$&P me Usto de quelques items -6 - que nous avons tranncrits phonktiquenent. Ce'cte liste a Qtk constituke par nous..mi.n:e. ,,

-7 - .. . .. +and nous regardons attentivementll~.-thbleauci-dessus, nous constatons qu'il n'exlste pa.s, proprement parler, do_ grmi- diff&renceEentre ces neuf parlers.' Lorsqulon pose aux . i ocuteurs de chacun de ces parlers. la.'.question do savoir ~'118 omprennent ceux des autres 9arlers;. ils.disent qu'ils corn-.. , . ,.,r; rennent la plupart de mots, imais pas tous. En fait, ce qutil..faut dire, c'est que l'aire ndh3 ndA7 est une Bone de trzs hautefragmcntation linguistique. Et contrairement 5 cc qui sc passe ailleurs (le mont Mandara par exeinpls), la distance linguistique entre les diffgrents fragments

n'est paa tellement grande, tant et si bien qu'on a g&n& ~ rslement tendance ?A le6 coniid8rer plut6t come une sorte. de continuum dialectal et non commc de6 langucs diff6rentss. Cette fragment&.ion "semble plus r6sulter d'une tcndancc p socio-politicyc 5 marquer et prkservcr l'identit8 den groupes dans lcur langage (...I que d'un isolemont gbographique qui 2 nte?dstc absolamcnt pt-s dans cetto aire . Ce quion pcut noter 3t.r le tableau, c'est surtout une grande variation des voyellos. On note aussi quelqucs variations des consonnes a l'initiale et en finalz des mots. En regardant CGB variations, nous pouvons constater que certains parlers prksentent un lien de parent6 trb gtroit. C'est ainsi que d'uno part nous pouvons rapprocher le '-CLC Badrefam, le batoufm et le bangotla ; d'autre part le kwpec2-t. le ~oP~LX~~~~OL~;et enfin le bazou, le bamena, le batcha et le balengou. A partir de cc rapprochement, maie aussi gr&c h l'ALAC, nous pouvons subdiviser l'aire ndh7 nd;? en trois groupes : le nd&q nd;? sud qui comprend le bazou, le batcha, le bamena et le balengou ; le nda? ndA.7 Est qui comprcnd le bangoua, le batoufm ot le badrefam ; cnfin Is ndR2 nda? Ouest qui comprend le bangou et le bachingou. I Cettc Etude repose sur un qorpus d'environ 750 mots es mots isolks en grGud nombre et quelques mots compos& 016s aussi). Ce tra.vai1 ca. .'Et6 rcndu possible grgce & plusieurs informateurs 6'. prgsentons drns le tableau ci-dessous la fiche d'ldentit6 des principaux d'entre euxx - 10 '* Tous c e s informt eurs passen t souven t ,leurs-.vacances village. Et ceci est tr8s important dans la mesure 03 c contact avec les autochtones leur permet non seulemcnt 'acqukrir de nouvemx mots et: de nouvelles expressions, ais aussi et surtout de corkiger leurs erreurs. Nous r ccla, ?ctre Z peu prks sCtr que ICE informa-

nous ont prodigukes sont .& q,ualitE,,. ,. I, ... i i i i Une partie do notre enquzto a ktb non6e 5 Douala ! endant les grandes vacances de l'annke 1987 grace & notre reinter informateur Mr. PEUTCHOU. La,deuxisme partic a i Et6 aenke 5 Yaound6 avec notamment Mr. NQANWOU Et Male WANKEP qui nous ont pormis de v8rifior lcs donnkcs repis i nformatcur ; et Mr. WANJI qui nous a fourni -. l'histoire sur le village et sur la langue, et qui nou6 a iI ~16aussi de la situation gkographique ainsi quc dc "? i llorgmisation iMcio-Economique de Bamena. .6 Justification du choix du sujet 1 En vue d'obtcn3.r unc mdtrise en linguistique-, nous ons choisi de fnircl de la phonologie, Notrc sujet s'inti- i IC ainsi qu'il suit : "Es~aide description phonologique i i bamena". Pourquoi avons nous choisi de faire la phono- t ogie d'une langue de notre pays? Si apparemhent la rdponse .I cette question est difficile 3 trouver, lorsque nous y i kflkchissons un peu plus profondgment, nous now rendons mpte qu'en fait elle ne l'est pas. Ainsi donc, les 1 aisons qui nous ont ameng 2 faire ce choix vont de la i ison de la connaissance des langues nationales Z? celle f dkveloppement, en passant par les raisons scientifique I I 1 Le bamena, parler qui 'fait 'l'objet de notre description, I 'a fait jusqu'ici l'objet d'aucune &tude sur quelque plan e ce soit. Si nous avons donc choisi de travailler sin? i ettc langue, c'est parce que nous avons estimE quo notre f avail apporterait une conkfibution 3 Ea conndssance et i plus .% la connaissance des llangues nationales du cameroun. i8 - 11 * Or pour connagtre une langue, il Taut d'aborc! fdre sa phonol.ogie. Mais pourquol la phonologie d'abord? ~ouspensons quo sur le plan linguistique (scientifique), la, phonoldgie est le prgalablc a toute description scienti- fique dlune langue. Autrement dit, pour faire une bonne morphologie, we syntaxe valable et un diEtionnairo correct d'un parler, le chercheur linguiste a absolument besoin d'avoir uno grille phonoligique de base qui lui permette de transcrire les donnkes de manikre consistante. Mais 2 quoi peut bien servir la phonologie d'une langue Sur le plan purement pratique, la description phono- logique d'un parler constitue un premier: pas vers la. mise par kcrit de celui-ci. Elle permet dlorganiser IC systkme propre une langue. Si nous avons choisi de faire la phonologie du bamena, c'est que nous espgrons quielle nous permettra de mettre par kcrit cette langue. La mise par hit diun parler est dlune importance capitale pour quelque peuple que ce soit. Et pour un pays sous-dkveloppk domnie le eameroun, cette importance est d'au- tant plus capitale que les lin$uistes, avec llaide des autorites publiques, ne devraient m6nagcr aucun effort pour la promotion de nos langues nationales. La langue et le d6veloppement sont $eux choses qui devraient aller ou deux qui vont tou3ours ensemble. Pour preuve, la plupart si non tous les grads pays dkveloppks du monde se sont d6veloppks dans leur 1,ulgue. Clest lo cas de l'bllernagno, de l'llngleterre, de la France, des U.S.A., de l'U.R.S.S., dU Japon et mgme de la Chine, pays dhgTiers-monde qui est en train de faire une montke vertigheuse et Qtonnante sur le plan industriel. L'expkrionce montre ainsi qu'on se a6veloppe mieux dans sg propre 1adgue:quc dans celle d'autrui. ~~:UIOSlaneues sont donc kcrites et enseignkes, nous avons lus de chance de mieux asseoir et #Iaccdl&rer notre ddve- oppement sur tous les plans. Car l'enseignement sera fait on plus seulement pour une partie de la population (comme., 'est le cas actuellenent), mais pour tout le monde, m&ne our les PaYSanS qui sont & la base de 1'8conomie nationale ; t sera mieuux aesiuild que ne l'est l'enseignembnt fait ctuellement en frangais et en anglais. - li - 0.7 MAt'bodoloaie La ne'thode de travail que nous avons adoptee est celle de la linguistique struc.turalo et foncticnnelle de Martinet et de Troubetzkoy. Ce travail sc divise en deux grandes parties : la phonologie paraagmatique et la phonolog-ie syn- tagmatique. La premi6re partic prgsente et dkfinit les unitks distinctives de la langue. La deuld8me partie 6tabl.i.t quant elle les differentes combinaisons possibles des unit66 identifikes par la phonologie paraditgnatique. Ce'.travail est fait partir d'un corpus d'environ 7% mots. Dans ce corpus, nms avons considgrk d'abord les mots isolks, et dans des cas rares, nous avons utilis6 des syntagmes (mots compoce's isolgs auosi). Dans tout notre avail, avons pris les verbaux come exprimant LUI ordre direct, sauf dans la pr6sentation des tonzmes oil nous avons les verbaux dans cadre de l'infinitif pour montror rfs 16 ,.. a pertinenco :du ton super haut, Neque ce ton nE se trOUVe que dans ce cadre l&. Notre intention, dans le choix de no6 paires minimales, Qtaitd'opposer lcs unitks de la m8me catggorie, c'est-A-dire les nominaux aux nominaux et les verbaux aux vcrbaux. a%s,celan'a pas tou3ours 6t6 possible. C'est aind que dans ccrtains cas (rarcs bien entcndu) nous avons opposk les verbaux aux ngrninaux et vis-versa. LEN sir;ncs que nou$%f?lisks dans notre travail sont ceux de 1'A.P.I. (l'alphabet de phone'tique international). - 13 -

-1-

PARADIGMATIQUE - 14 - 1.1 Presentation- des unites distinctivis Nous prksentcrons successivement ici les consonnes, les voyelles et les tonbmcs.

1.1.1 Les consose Nous prksenterons dlabord le systkme des consonnes 2 l'initiale qui conporte vingt cinq phonkmes, puis le systkme des consonnes en finale qui comporte six phonzmes (qui apparaissdnnt dkji & l'initiale $ l'exception de l'occlu- sion glottale). Etant donne la forme monosyllabique des. il n'y a pas lieu d'envisager une position intervocalique.fi

1.1.1.1. Le sgstzme-. consonanticpe B ltinij.12 Le phonkme /p/ L'identitg phonologique de ce phoneme ressort des rapprochement& suivnnts : p/ph pif "le monstre, emb&elt/ phif "la rnainlt pb6 flsois foufl / p% 111s snc~~ h pft ttgard(: un cadeau pour quelqu'unff/ p f "le couteautl pi( "emba.lle, le moistrelt / tfi "percett p6f Itla paquet, la forGt, bats" / td7 "la bosse, puise"

pap llBOi stnrbulentll / tap llsors1( p5h "aies peur" / t5h "passett pit fl&irdo*-uiicadeau pour quclqu'un'l / tf ltre joins11 pfh %teindslr / tfh ttretiret1 p/f p5k Yta peur, aies" / Fdh flsoufflo, le froid" pg? "le bouton, rends" / C&? "10 tsrvail, travail]- pE "colle'l, / fE flvole, les confkkres"

ptdp "le cauris" / vdp Ill?. chmsel! pit flgarde up cadoau pour quelqu'un" / vft %5clS..tlt p&h tlsois faiblelf / v& "sois court, l'os~~

th pd "le monstre, emballe'c / thd Itla tgte" pfE ~~1~avocat~~ / thiE *lie coussinll p&5 llsois foul1 / th&6 tkhauffe (le pinent

/ m& 111. Igtro hurnaintt / mk "la rnkrelf / m&? lancet^ nktiqucment, ce phoneme so r6alise [pJ occlusif, abie.1, sourd, oral en l'absence de nnsalo prgcgdonte.

Apres nasale, il 5e rkalise [bJ occlusif, bilabial,

-L'identitk phonologiqua de ce phoneme rossort des prochements suivants :

t $6 1% rnain~~ /tfi I1lc bastt phi 'lperds, le couteau" /tf Itrejoinst1 / thd fl1a t3te / t% khauffe" f phi "le foie, pourris't / fi "la tombelt phi "perds, le couteau" / Ff llrefroidistl

/ d5 ttla maladie" phi cvpourris, le foie" / mi "avalett

Le phoneme /ph/ se rkalise bhJ occlusif, bilabial, d, oral, aapird en l'absonce de naGalo pr6c6dentc. Aprhn nasale, il so r6nlisc 0-7 ncclusif, sonore, - 16 - me distribution rostreinte, On ne Owe que devant le6 voyelles hnuter: /i/, /I?/ et /u/. h endant, dans cette positioe, /p / stoppose B /p/. . Le phoneme /m/ Son existence phonologique appara't dans lee oppositions

f fk tiles confrbres, vole" / mE Itla mkrolt ff ttrefroidis" / mi ttavaletl f& "le chef't / m& "ll8tre humaintt fB? tttravaille, Le travailtt / mB7 %mcetl

/n md? ttremplis ta bouche de nouriture" / n67 ttefiipile18 id. ttavalett / pi tkWkque" Le phoneme /m/ se r6alise ZmJ occlusif, sonore,

Le phonBme /f/ wiStenCe PhonologWe apparait dans Les oppositions

f27 "le travail, travaille" /s&? tt1' kpervier , prends de force

bk "la blessure" /s& 111 Ioiseau, racontett 6 ttvolc, les confr8rcelt / SB ttQpluchelt / sE tfurinetl

3 Itla cQcitbI1 / vi% Itla maladiett

/ vjp ttlc vcntre"

h Itla cobpouse, blanchistt / v&h 111t06, SOIScourt"

- -~ . ;; - 17 - 15p "sois asphixikft / dp 1lff.appetI

Mp l'f iasque / vdp Itla chcsse"

Le p'honeme /f/ 80 rdalise CfJ fricatif, labia-dental, d, non-nasal . Le phonhe /vf Son identitk phonologique re66ort des rapprochements oants : cf. p/v

I cf, ph/v

v& *Q~OS, sois court11 / z& "1'oeil"

v3p "le ventre" / zap Itla prune11

v476 "neuftl / mQt6 "le lac", v& t'fouettc" / n& ~llaisse~~

e phoneme /v/ so r6alise CV~fricatif, labio-dental,

. Le phon&mme /t/ il identitk phonologique ressort des rapprochements

tit "le bas" / t% "la tgte" tap %ors1( / d5p %~ords~~ td llpercelt / dd "quTI.1 pleuve" t6h lIpassott / dah flprendstt tA? "puise, la boBetf / nd? %mpile'l ti% hnarchande" / n& "prdparell tbp "le buissonr' / nap "la soleilct

- 19 - Ce phon8me a une distrlbution restreinte. On ne le owe que devant les voyelles haute6 /i/, /e/ et /U/. ependant dans cette position, il sloppose & /t/. . Le phonhne /d/ Son existence phonologique apparait dans les oppositions

d' 46 ttqulil peuve" / -dhti3 We rnarflt / d3Ap "pose, dkpose"

6 dif ltqutil pleuven / sb f%hl?cle, la houe, ltamiIt d& tldistf / s& %oircislt d? t~trernpel~ / sf %udte-toin d8.p "supplie" / &I %iminue"

d6 Oqu'il pleuve" / nd "bois, le serpentlf

Le phanamme /d/ 88 r6alise [dJ occlusif, apico-alvdo- entgrl, sonore, oral aprh nasale. En l'absence de nasale prdckdente c'est-;-dire 'initiale absolus de mot, ce phoname 8e r6alise fl2 ricatif, apico-alv6olaire, sonore, non-nasal , d.e telle s -8orte que par exemple : /dah/, 'fprends", /db/ "qu 'il pleuven, '/dap/ %upplie" se rkalisen &$g,Dg, ~T&J$'respectioe-

. Le phoneme /dh/ Son identit6 phonologique ressort des rapprochements

dh/d cf. d/dh ah@ cf. thh /a dh/n -dh6 1CI.e mari" / n6 "le serpent, bois" dh/s -dhb "le marill / sb "la houe, llami, sarcleft -20- Ce phoneme no se rencontre que devmt les voyelles tes /i/, /e/, /u/. Mais dans cette position, il s10ppo6e & . Le phon8me /n/ L'identit6 phonologique de ce phon&me ressort des rochements suiv,mts :

nf "le corps / pl "10 coupe-coupe"

nb "le cerpeiit, bois" / d 111.3 houe, l'ami, sarclef1 n5k 1fsucelf / sS:.r "fals le noeud" nd ~leupllel~ / su' "pile, la nuit" n&? "la saucell / 'SA? "1. I kpeuvier" nap fffabrique, rdparcl( / ESP :fdiminuerl Le phonbrne /n/ se rkalise [IIJ occlusif, sonore, apico- do-dental, nasal. . Le phoneme /E/ Son identit6 phonologique apparait dans xes opposi- O~Ssuivantes : s/t cf. t/s

8/z a3h "le savonll / z3h Itla vielt sb7 "la nuit, pileft / zd? "la hanchett zap "bats" / &p ~~diminue" sa "le visage" / Z$ If1-a remarquell - 21 - si ltarr 8 t e-toi" / ff "Dieu, le solt! sd Itla houe, ltani1, sarclott / fa ' Itla bouchetl Le phoneme /s/ ,se rkalise c.3 fricatif, apico-alvko- &re, sourd, non-nasal. Ce phonkme a me variante individuelle qui estLt4. n'y a pas dtopposition phonologique s/ts. A c6t8' de par exemple, on a tlarrGte-toitt.

.. La phonkme /z/ Li existence phonologique de ce phon8me apparait dans es oppositions suivantes :

.. zii ftvieillis, la vieillesselt / 36 fttue, quelque c'ho sell ziEp tlla fossett /3iEp Itla grossesseat zi Itmarche, la marchett / 3f t'mktamorphose-toi"

Le phoneme /z/ se rgalise 122fricatif, apico-alvko- re, sonore, non-nasal. . Le phon&nie /tj/ Son identit&phonologlq'de ressort des rapprochcrnents

/li: "87 tbrrachett / ?$57 thontett t$ak t'cherche" / k&c Itasseuible, acoureft message, le6 nouvelles" / kak "la lance, al tJh7 Itinspecte, Batchall / k&7 ttenvisage" tJ2p ttcogne" / kkp ttprovoque" Le phoiiime /tj/ se r6alise [YJ rui-occlusif, somd,

, Le phonkme /d3/ Son existence phonslbgique apparait dans lee opposi- suivantes :

a36? ItEcouteft / g6? "grassis" a337 Itkcoutel1 / gha "aies, fais" d32? l1trancheft / pg? ltguettelf d3f? Ittraverse , apprendstl / %-ff?Ildgtache" "achBtef1 / 36 Ittue, quelque chose" Le phongme /d3/ se rkalise Bd mi-occlusil, sonore, pr&mlatal, oral aprks nasal. Ea 1'aBsence de nasale prkcddente, c'est-2-dl.re a ltinitiale absolue, il se r6alise f-j-7, de telle sorte que /d38?/ ll&oute", /d3a?/ "tranchelt, /d$?/ lttraverself

. Le phongme /p/ Llidentitd phonologlque de ce phonhne ressort des rapprochement 6 suivants . : - 23 -

ftguette, epie" / TJ@ "porte"

nf coupe-coupe" / j.€ Ilnicu, le SOI~~ pl tldEf&querl / 31 thEts>ior.phose-toil' Le phon6me /'/ Be r6alise L'P-7 occlusif, sonore,

e Le phonzme //I Son identitk phonologique ressort des rapprochements

ucheff / h& tlempruntett

jigp Ifla foist1 / fip ttla grossesse't jij? "le chapeautt / 3i6? Ye pikge" Le phon&ne /i/ se rkalise TJJ fricatif, sourd, pala-

Le phonkne /3/ Son existence phonologique-;dst ap.yarue dans lefi appositionti suivantes :

Le paonbe /3/ se rkalise rofricatlf, sonore, palatal., non-nasal. . Le phoneme /k/ Ltidentitd phonologique de ce phoneme ressort des rapprochements suivanta :

- 26 - gk? "porte** / M.7 "rccolte (IC mars)". Le phoname /Q/ ee rgalise y;JJ occlusif, sonore,

. Le phonsme /h/ L'existence phonologique de ce phonkme est apparue dans les oppositions suiv,utcs : h/k cf. k/h

h/g cf. dh

Le phoii8me /h/ pr6sente lcs r&.c?.Lisatloiissuivantes : .cx-9 fricatif, sourd, vdlaire, nonqasal, qui nl8-p- parait que devmt la voyelle /a/. DJ, fricatif, sourd, glottal, non-nasal, qui apparaft devant les autrcs voyelles c'est-8-dirc /i/, /e/, /u/, /D/,

. Le phonane /kp/ Son existence phonolo@que appardt dans les OppOSitiOnS BuXvantes :

+pa ftla lutte" / -gb& 1% cordel' +p& ltle dos" / -gb& l*le c'hampll

I Le phon6me /kp/ se realise 0;E;I' occlusif, sourd, cabiw&laire, oral : . LQ phon&me /gb/ Son identit&phhonologique est apparue dans les oppoSi- Le phonkme /gb/ se rdalise [& occlusif, sonore, abio-vklaife, oral apd8 nasale. En l'absence de nasale prkddentc, c'estd-dire & initiale absolue, 11 sc r6alise L-wJ de telle sortey b3p/ lIarrGte, attrapell, /gbft/ "sois rassasikll se sent L;;;E7, [GtJ respectivement.

01 1.2 Le sys t amme consonanti que-&-.kfi-. . Le phon&me /p/ Son identitk phonologique apparait dans les oppositions

/t pTp "ascepte".. '1 pft "garge un cadeau pour .~ ... . -:. I: quelqu untt p pfp "acceptefl / pf7 'tcroise" ' f! "empoieoiine, le poison" / tJz? Wnspecte, Batchall tlap "le ~ouplf / tJ3 3 "1.a cr*etefl /m nEp "le soleil" / nEm l'sois avareo Le phongme /p/, en pcsltion finale, se realise IpJ Cclusif, sour&, bilabial, oral. 11 se rkalise soit fricgtif, sonore, bilabial and lcs mots de forme CVP pronnent uno voyelle kpenthk- xemples : fiEpEJ, /kEp/,kouvrell; .&g$U, -&/ "le crochetllr Le phan6mme /m/ Scn identit6 phonologique ressort des rapproche:oents

Q& ttadh&relf / 03 7 "par tell Le phoneme &/, en finale, so rgalise TmJ occlusif, nore, bilabial, nasal

.- __ . - 28 - h.phoneme /t/ Son existence phonologique L.!;?~yiiraftdans les opposi-,, -t ns suivantes : cf. P/t pit "garde un cadeau pour qiizlqu'untt /pa "cme (verbe cDser)l' /? pit "garde un cadeau pour cpelqu'untt /pi? ttcroise" Le phon6me /t/, en finale, se r6alise [t -7occlusif, ourd, spico-alveo-dental, oral. Le phonhe /k/ Son existence phonologique i ;:raft dans les opposi- ions suivantes : cft t/k phk "le troupetlu, Is bnnde" /i)i~? "l'esclive, le charmsun"

t ;k ti le nombril" /ti? fllv petit"

h;k "1& taureau" /ti;? li ~n vmue, vieas" n;k "couche-toil' /n;7 -::~puie , pre sse 'I k;k "la lance, ahett /k;? "le t;.bduret" t~';k "le message" .it/j 7 "la Crete" 54 Le phri.l&me /k/, en position finale ,,.realise [k-7 cclusif, sourd, vblaire, oral. 11 se r6alise [v-, soit friccltif, sonore, vjlaire, on nasal qumd les mots de forme cvk prennent une voyelle penthetique finale. Exemples : fig d;J, /k&/ "le gfaaier"; i7, /k5k/ "racle" . Le phoneme 1 ? 1 L ax-. - L'identitB phonologique de cu phon&me ressort des rap- rochements suivants : cf. K/? /h pi7 "cruise" / pfh tt8teindst1 sii? Itla nuit., pile" /s6h "le ;,i.:ient" z;7 "la hanche" /zhh "la v1c" t37 ttcoiamence, 13 caisse" /t4i ttpasse" - 29 - Le phoname /?/ se rkaliso occlusif, glottal. . Le phon&me /h/ Son identi6 phonologique ressort des rapprochements

ottal, non-nasal.

.2 ---Les voyelles.-I_ me vocalique dans les

.'Le phonzrne /i/ L'eldstence phonologique de ce phoneme apparait dm8 1es sitions. suivates:

zf? Itla poitrinelt / z$? We hibour' tJf %&olte (les arachides)It / $6 Itla pgriode , de disette!'

si "arrtte%oift / sb tl1tkl8phant"

phf "le couteault / p'h~ ltls. maintt

tJf ftrkcolte (les arachides)tt / $if ttentretf nf "le corps11 / nd "le serpent, boist1 zfl "la poitrine" / d?"la hanche" sf ttarr^eteLtoitt / & "sarcle, ltami, la houe"

ff ttrefroidistl / fk "vole, les confr&restt zi "la marchet marche" / ZE fU.front, la chancett sf "arrtte-toitl / sk W5pluche (la bananeIft -30- sf "arrtte-toift /s& ttnoircislf ti ttrejoinstt / t& Itcite, le clou"

Le phon8me /i/ se rdalise @J form&, antkrieur, non- mrondi, qupd-il apparaft dans lec mots de forme CV, CW h (vlfl,) et CVC. exemples : ff ItDieutt, d i& ttlenwgett, pfh

Mais lorsque ces mots ont la fornie CWC, le p.tion8rne /i/ se rQalise CjJ semi-voyelle, antkrieure, ferde, h h. btirke. exemples: La j3g, /d ID?/ It rianett; b'hjE~J

. Le phongme /E/ L'identitk phonologique de ce phonkme ressort des rapprochements Buivants :

E/a p& ttrentrett / pg "hais, la 'haineft

kt "le pdnis, tranfiporte" / kz Itla loi, refuse" e/~ k8 Wransporte, le p&nis" / kj tfm6chett pE tlcollett / pj ttsoistt e/ce fE "les confrbes, volett / f& "le cheftt

mE Itla mere11 / m& fll'gtre humain"

Le phoneme /E/ se rkalise [&J mi-ouvert, antgrieur,

. Le phoneme /e/ L'existence phonologique de ce phonkme apparait dans ea oppositions suivantes: - 31 - f&h Itla cokpouse, blanchis" / f6h "le froid, souffle'l pdeh trsoisfelblett / pSh %ies peur'l ce/a p& "le seinff/ pA llle taro" t6e "le clou, cite" / tFi "le p8re" pdeh Ifsois faible" / p6h Ifsois fade" Le phoname /a?/ fie rkalise Ce-7 mi-ouvert, ant&rieur, arrondi. . Le phoneme /u/ Son identit6 phonologique ressort des rapprochements suivants: u/i cf. i/u

sd? Ifla nuit, pile" / &? lll'association de tr avai1 I. e urB .It d tfl'ami, la houe, sarcle" / sb ltltklEphantlr.

U/P p?l? V'esclave, le charanson'! / pj? "le

u/a

nd? "le vin" / n;? "le boeuf" sb? "la nuit, pile" /d? fllfQpervier,prends de force' Le phoneme /u/ se r&lise ru3ferm6, pos46rieur, ar- rondi, quad il appardt dans le6 mots de forme CV, CW (vlfV,> et CVC. exemple : tJ6 l~entre~~,fila "la cEcit@, piik "le troupeau".

Mais lorsque cee mots sont dc forme CWC, IC phoneme /u/ se i4alise ~IVJsemi-voyelle, post&ieun, fermke, non- EtirEe. Exemples: fiw59, /pu8?/ "brise, casoe"; chdfl, /fij?/ "la ruesure". - 32 - Le plionkme /3/ Son existence ghonologique app,v&t dans les opposi- tions suivzntes :

3/ce cf. 43

3/E cf. &/a 3/u cf. u/3 3/a &k Itla dentti / s& ttl'ktoile, d6trUisI'

kjk Itla lance, aimell / k& 1% magic" 11Sk "swell / nak !*prdppardll t5k frsifTle, creusetI / t& ftmarchande, discute" tJ8p *!le loup" / tJAp "le poison, empoisoone" -g3k "le monde" / -&I ."la racine" Le phon8me /3/ se rgalise 1.2 mi-ouvert, pgst6- rieur , arrondi, . Le phon8me /u/ La pertinence de ce phoneme appetrait dans les ouposi- tions suivantex : eh cf. u/tk */% cf. i/.t

B/a sb t!lf&&phantft / sz "le vinaple, assieds-toi" kh& ttbrGlett / kh8 "le picdtt

B/a phh "poudre rouge utilis6e par los oogantestT/p&h le cGt6, fends'! sb? ttltassociation de travailleurs'f / s&? "1' &pervier, prcnds de force" de d&;cc.lr Le phonkme /w/ ferm6, central, 6tfrE quand il appardt X dans lcs mots de forme CV, CW (v1fi2) et CVC. exeniples : sc( ~t1'Xl.kphantlf; p%8 "le sac"; 267 "1c hiboutt

Kxis lorsque ces mots ont la forme CWC, le phoneme /rt/ fie rkalise &J, semi-voyelle, centrole, fermge, btirke. Exemple: fivg, /p&p/ "le csuris!'. - 33 - Le phonkme /a/

Son existence phonologique appnrait a: UlS les opposi- tions suivantes :

.z

plus centralis& quo /e/), non-arrondi. . Le phonkme /a/ L'identitg phonologique de ce phon8me est -, s les oppositions suivantes : cf. e/a cf. a/a cf. a/a cf. w/a

11 BO rEalisc [aJ ouvert, ceii.trell.

I - 34 -

1.1.3 Ill--Les ton&mes. Le rnh8 est une langue ?I tons5 . A partiPde I'8tude des noms et des verbes, nous mons relev6 trois nivoaux pertinents avec ~esquelsla langue distingue trois tonames6 ponctuels. ais ces trois tonsmes ne se trouvent pas dans UII mcme paradigme. En effet, les tonhues lexicauA. haut et bas sont trouves 2 l'int6rieur des verbes dans le czxde de l'imp6ratif et 2 l'lntkrieur des noms (ces verbes et ces noms sont sous 1eUT forme de citation). A l'intkrieur de Verbes d,ms le cadre de l'infinitif, on trouve un ton8me haut et un toneme super haut. Ce toneme super hmit (qu'on ne trouve que dais les verbes 2 l'infinitif) correspond au tonkme bas des verbes d,ms le cadre de l'impkratif. Les trois ton&mes ponCtuels relevks dans la langue sont done? Le tonsme bas (TB), le toneme haut (TII) et le tonkme super aut (Tsr). Les tons moduI6s que nous n'avons rencontres quc--dans certains riots composks, certains mots formes par reduplica- tion et dans les constructions associatives (tous sou6 leur formr de citation), ont 6tk anal.ys& comme Etant form6s d'un ton ponctuel lexical et d'un ton flottant. Chaque syllabe porte un toneme dont le support le plus souvent est une voyelle ou me diphtongue. LE nasale syllnbique porte Qgalement un ton6rne. En revanche, le6 autres nasales (notamment pr&nitiales) ne portent pas de tankme. Malgr6 cela, nous avons opt6 pour In non existence des mi-nasales dans le mEn5 (cf discussion). ~ousavons symbolis6 : \ , Le toneme super haut par /e'/ comnie dans /m-gt&/, ,&tg npartir" . Le tonsme haut par / */ come dans /N7-g6/, && "le fusll"

Le tonsme bas par /*'/ comme dans /N-E;&/,figv Ye piquet . fourchutl

- 36 - - 37 -

2 DISCUSSION --I- Avant de dkfinir et de classer les unitks distinctives e nous avons identifikes par l'opkration de la commutation, Us estimons qu'il est important si non ngcessaire de din- ter certains problhes que nous n'avons pas mis & jour dans presentation des phon6mes. Nous pensons qu'en f,-.isant ci, nous n'anticipons rien, et que ces discussions n'empie- t pas sur la syatagmatique qui viendra plus loin, puis- 'elles portent sur la segmentation ou sur l'opposition. e2.1 . ---Existe-t-il des mi-nasales-.-.-..- dms le- m2n5 ? Nous avons distinguk dans le parler de mEn5 deux types % nasale .mivie d'une consonne. I1 s'agit de NC qu'on ne ouve que dans les vcrbes ?il'infinitif, et de-NC qu'on trouve que dms les noms. Ces deux tyges de skquences pr6sententrellee des mi-nasales ? Avant toute opkration, certaines prgcautions doivent 8tre prises : aucundes::sons des segments envisagEs (hc et NC) ne doit Stre IR variante combinntoire d'un autre phon&me d'une part. D'autre part, aucune "frontiere morpho- logique'l (Trov.bet!&koy,1967) ne dolt pouvoir diviser le son

Cette deuxi&me condition exclut d'office la sgquenca Gc. 11 nous reste alors la sdquence NC. Cette dernikre reprksente-t-ellc un phoneme unique ou me sequence de deux phonkmes soit N + C 1 Autreliient dit, les sgquences telles que mb, mv, ns, nz, nt, na, n , n3, ny, nd3, rJk, rJg sont- elles des mi-nasales ? J Avant de rksoudre ce probikzme, disons que l'analyse des phonemes ayant montrk que [bJ ne figure jamais l'initiale absolue, mais aprks me nasale, nous sommesen'idroit de dire qu'il est unc variate combinatoire de /p/. C'est donc sur /mp/ qu'5.l faudra effectuer In commutrtfon et non sur[mqoi\ cette commutation se revelerait impossible. - 38 - Ceci dit, revenons aux sequencer: €E. Dam cos sQquences, 6 constat6 que la commutation est possible en deux ints. Autrement dit, chaque 616ment commute a.vec zEro. est ainsi qu'j c6t6 de :

p&/, fib&J Ifla mnrmitoft en a m& llcolorell /p& ltch,lrge, case''

e6 YLa distancett

pomme de terretl .ndJ "le sacrifice" IIlo panier" "le bcsoin, la faim"

8k "le voleur" nd33ip "le Ikgume"

gk57 1flfEchelle, 18. mont6e~l 7 "la termite" n'zd :illle dehors11 '

La comutation 6tant ainsi possible en deux points, apparte un argument decisif pour le biphonematime des skquences NC. Nous pouvons donc concluro & llinexistence d'une skrie de prknasalis6e~dans IC systkme phonologique du mb8, et 5 l'eldstence d'une succession de nasales + COnSOIUXe6. Ces nasales seraient l'indice d'un ancien prkfixo qui n'est plus perp cornme tel et qui est en cours d'assimil5,tion au radical. C'est ce phenomane d'assimilaMon en cours qui sans doute rend souvent difficilo le trdternent de ces - 39 - .2. . -Leproblbme de tfet dx On trouve en man5 deux consonnes de prononciation

'friqukei au sens strict du terme. I1 stagit notamment IS palatales t et d3. La question que nous nous posone kt 6elle de savoirI si nous devons les considkrer comme ophonkmatiques ou comme biphonematiques. Ces palatales appaaissent devcut toutes les voyelles I syst&ne. Mais devant ces voyelles, les indications lakes par la commutation donnent des commutations limi- 186, comme noufi le voyons dans les exemples suivants: -d,ft "la graisselt, dit Ittraverse, trempett / 3f %ktmor phose-to

-d$ t'la dette", dd ltqutil pleuve" / 36 tttuetf -d3&? "le condombretl db? %omist7 / 337 Itgarde racunett

~* .a33p 1tpB Le" , clap %ords" / 33 IVhitert' -d3bp "le derrihre", d&p tlpUen / -d3& Ti. Epinetl , d5k Itfermett / -d38p YLe 16gumetf, dap llsupplielt /

d3& tVoistt, d& Irdittt tJit ltcassett, ti "re joins" / /f ttDieult

tJ'd "entre", til Ve bas" /ffi 1% bouche" i$b "la pgriode de disette", yak tkherchott, tak "enternelf /

tJEp "cognett, tap 1% buissonfl / yb: ttd6gagelt, tde "le clou" tfjk "le message1t, tjk "le nombriltt /

5j'ah tl1l e stomact1 , t& flmaudislt / Les commute.tions &tatdonc limitEefi, nous sommcs en olt de consid6rer /tJ / et /d3/ comme monophon6matLquee. '40 - 1.2.3 . --~es consonnLsAe,pirkoo On trouve dans le systEme consonantique cinq consortnee qu'on peut nommer d'un point de vue phonktique comae 1taspir6estt ou comae llconsonnes suivies d'un souffle (J. Hurault, 196E, p.3). I1 stagit de : th, dh, kh, g h P? . *La langue ayant tendance 2 utiliser des articulations complexes oii me occlusivc est suivie par unc autre consonne plus faiblLd!udlaucuns seraient tent66 de croire que ce tlmuffle" nfest pas une aspiration, mais pzutat une spiran- tisation quj cst la coractEristique den nffriqukes, et transcriraient par consequent cefi cansonnes de la manikre suivrnte : p&, te, da, &, gp Mais, aprks avair fait rea- liser ces consonnes plusieurs fois de suite par no6 informa- teurs, nous nous fiommoE: rtndu comptc quc cc qui suit les occlusives c'est bien unc aspiration. C'est pour cele que nous avons mzintenu llorthographe avec h. Ces consonnes sont-elles mono ou biphon6matiques ? Elles apparaissent devmt lert. voyelles /i/, /a/, /u/ /a/ et /a/. Mais la commutrtion n'est possible que devant /i/, /w/, /u/ et /3/. Elle est donc limit6e pour que nous puissions conclure au statut biphonkmatique des consonnes aspir6es. Le exemplos suivants illustrent cette limitation de commutation : phf YLe couteautt, pft "garde quelquechose pour quelquluntt /hi's trhuen phLf Itla main", pf tlemballc, le monstreft /ha tlpr6telt phha "le seclt, pb5 Itsois foutt / hb t%-essemble" thf tts~met~, tf Yrejoinstt / hfd Ithuett

$6 Itla t&te", tti ttpercelt / ha "ernpruntett kha *~brfil,et~M? Iltords, penche" / hb ttressemble" k%S "meurs", k?t3 Ilgrattelt / hila ttdkcouvrew khf6 f1r6c?lamet1, kfE ttvagabond6ff/ hfg trhue" kha "le pied", ka tmon&me de n8gation) / - 41 - . k'a? "le coqtt, kj? "le tabourettt / h,? 'Wens, la venue ti -ghfa "le jeuft, -&E lhme espkce de plante marett / hf'Q "huett

-ghBb "la fillell, -&; ttigname blanc" / ha5 tldkcouvrett gh& "fais, aiestt, $67 %antett / hdi tlressemblett h -g 81 Itla peine", -g5? Ifla termite" / ha? Itla venue, viens" -gha "le cadis" -g8p "la pouleff /

Le s consonnee aspirkes sont donc mono@hongmatiques . 1.2.4 . Mono ou bimkmatisme--- de kp et gb ? Llabsence dtun phonkme /b/ dans le systzme phonologique nous oblige a considkrer /gb/ come un phonkme unique, car il ne peut gtre g + b. Mais cela veut-il dire que 1telr;istence dtun phonkme /p/ donne droit de conclure au statut biphonkmatique de /kP/? /kp/ n'appardt que devant les voyelles /i/, /e/, /m/, /D/ et /a/. Et devant ces voyelles, les indications donnees par la commutation montrent des commutations limitkea, come nous le voyons etas les exemples suivants: kpft ttatitachett, kf6 ttv@gabondelt / pit 'tgarde un cadeau pour quelqutuntt kpg ttmange", k& lttransporte, le pknis" / pt %entrett kp& %upportett, p& "le seintt /

kpah Ittouche", kzh Itla corbeilletl / pah "le c6t6, fondstt

kp6p t'pklelt, k6 %&he" / p5 ttsoistt. A cause de ces commutations limitkes, nous concluons que /kp/ est un phonene unique.

1.2.5 . Le problkme_I- des glottales ? et h Dans ce paragraphe, la question que nous nous posons- est celle de savoir si nous devons considkrer l'occlusion glottale 3 et la fricative glottale h come de6 phonkmes ou come des traits d6marcatSfs. .

- 42- Le problbe en fait ne devrait plus se poser puisque nous avons dkjj Qtabli llidentit.6 phonologique de '2 et de h, et les avons considkr$es, un peu gretuitement il est vrai, comme appartenant au syetQme des consonnes en finale. Ce qui nous amhe en effet & poser ce problame, c'est que nous rencontrons ces glottales non seulement en finale absolue de mot, mais Bgalenent devant une conssnne suivie d'une voyel.le come par example dans m&?sa "la coti6ationI1, tf$?sa, TLa salut&t;h , kQ?s8 "la vantardisert'J rf?ss %-assenible" (pour le cas de ?>; p&hsa "fends un & unti, kahsa "sarcle soigneusemcnt" (pour le cas de h). On les trouve kgalement entre deux voyelles come par exemple dans trd?Q2 Itla terre", p2?& "la maison", v5?5 %eufll, m5?5 "le lac" (pour le cafi de ?) ; t.&h& t1accompagne", pR1d l'abaisse1t, kzh& tlgrondell (pour le cas de h) Comment interprkter donc ces glottales ? Dane Le premier cas en effet, la sdquence- -sa est un suffixe tan!ki.s que dans le deuxikme, la voyelle qui suit l'occlusion glottale ou la fricative glottale est une redu- plication de la voyelle du radical, qui rksulte du phknombe de l'kcho vocalique (8.6. Anderson, 1977, p.197). Les glottales ? et h ne peuvent donc stre des traits dkmarcatifs. Ell96 sont des phonkmes. 1.2.6 . Existe-t-il- une opposition i/i_&wxJ_.l NOUS avons voulu ici attirer llattention particulizre- ment sur les sons j,? et W. Nous voulons sa?oir s'ils sont des phonkmes et de ce fait slopposent 2 i, B et 11 respectivement. Dans une analyse phonologique, "deux sons (.. .) ne re- prksentent avec certitude deux phonkmes distincts que 13'ils sont tous deux commutables, clest-?i-dire si lion peut, en les remplagant mccessivement par un autre son, obtenir chaque fois un mot diffgrent" (A. Martinet, 196.5, p.109) -43 - Or nulle part dans le corpus que nous utilisk, nous n'avons trouvk une paire de signifiants O?I la prksence de i dans l'un et de j dans llautre entraine une diff6rence de sens. I1 en est de m&e de par rapport a g et de u par rapport B W. L'ktude des contextes dlapparition de j, 3 et w dtme part et celle de i, t~ et u d'autre part nous montre qulil existe un phonkme /i/, un phoneme /tt/ et un phonlme /u/ susceptibles cham de rkalisations particulikres. En effet, nous rencontrons les phonemes /i/, /rr/ et /u/ dans les syllabes de formes CV, CW (v, # v2) et CVC. Exemples : phf "le couteau", p6 ltprometstI, pi! Itemballe, le monstrecl; dh%&"le nuage", $33 "le sactt, fa3 Itla ckcitktt; pfh %?teindstI, kd? I1tordstt, pfi? Itla for8tI1. I4ais lorsquc la syllabe est de forme CWC, nous axons plutat LjJ, [qJ et [w-7 comme par exemple dans BhjEpJ, /thiEp/ "le coeurlf, ,&qapJ, /ptdp/ file cauris", fii;.8g4 /pus?/ "brir;et1 CjJ,[7 -7, -7 sont aonc 100 variantes cornhina- toires de /i/, /R/, /u/ respectivement, et confinlent ainei llexidstence, dans la langue, de la skrie des neuf diphtongues qui sont: ie, io, ia, m, ue, u3, ua, ua, ui. Nous pouvons alor6 dkduire que les groupes Cj, Cq, Cw ne sont pas des phonemes, mais plut8t des. skquences de sons successifs, c'est-&-dire C + j, C +t~,C.+ w 03 [jJ, 172 et Cw-7 sont les re'alisations particulieres de /%/, /e/ et /u/ respectivement. Nous parlerons beaucoup plus er. dktail des diffkrents contextes dlapparition de 1 par rapport j, ' par rapport 9 et u part rapport vi dans la syntagmatique. 1.2.7 . sste-t-il une opposition vomlle br&ve/voyelle longue ? Cette question trouverait rapidement une r6ponse si nous avions une s6rie de paires minimales affrant des oppositions de type cw / cvv (oa v1 = v2). si nous nlavons pas fait mention, lors de la pr6sentation des phonemes vocaliques, -@ - des st5quences de voyelles isotimbres, c'est pace que nous avons remarque qu'en syllabe ouverte, xes voyelles ont ten- dance A s'allonger quad les mots sont e::kcutJs sous leur forme cite'e. En revanche, ces voyclles sont brkves lorsqu'on utilise ces mots dans la chaine parlOe, mais kgalement lorsqu'elles se trouvent en syllabe fermee. Les exemples mivants montrent le comportement des voyelles en syllabe fermde : fa l~blanchis", 6th "lc piment", Ibh I1prendst1, pah "le cStk, fends". Dans tous ces mots, la voyelle se rkafise brkve, alors qulen syllave ouverte : /fw "le chef11 est rkalise oh47 sous la forme citko /p&/ "le sein" est realis6 /j&~sous la forme citke /ts/ bas" est rkalise sous la forme citke /N-gd/ "le f~sil"est rkalisg L;jg&J sous la forme citke /pi!/ "le taro" est realis6 DAJ sou8 la forme citEc

/s&/ "la saison des pluies" est rkalis6 @&' SOW la forme citee

/~-t5/ Itla pome de terre" est rkalisk fit6g sous la forme citke

/N-g5/ Itla migale" est rkalisk &g5g sous la forme citke /n€/ "le corps" est rkalisk JidfJ sous la forme citke /z3/ "la vieillesse, vieillis11 est rkalisk Ffi3.J sous la forme citge

/la/ Itla forge" est rkalisg ,!€?jgsous la forme citke

/n5/ IQIanimal" est rkalise fi3y sous la forme citke

/d/ 1~ front" est rka1isQ fiEg sous la forme citge

i - 45 - NQUS avons remarquk cependant qu'; la fin de certains mots (toujours de structure CV), la voyelle 6e rkalise brkve aussi bien iorsquems.mots sont utiliskn Ptans la chaine parlde que lorsqu'ils sont exkcutks sous leur forme citke. 11 s-fagit en effet de if lQieutl, sb "le visage" et fa Itla plunell. Nous Xes avons considkrks tout simplement come des exceptTons, Par ailleurs, un de nos informateurs nous a donne quel- ques mots offrant apparemment une opposition de type CV/c;vV. En effet, lorsqu'il les exdcute sous leur forme de citation, cet informateur fait la diffkrence entre k& %efusetr et kA& "la loilt, sb Itla houe, sarcle" et ,338 "l'amitt, h& Ifsois f- enfaute" et h5B %ifaute", mais les autres informateurs (trois) ne le font par; du tout. Par contre, loraque cet informateur utilise les msmes mots dans la ahafne parlke, .. la diffkrence de longueur vocalique ne se fait plus sentir. uorfi, ceci nous a anen6 & remettre en cau~cla pertinence de la longueur vocalique et interprkter ces termes come des hoiuonymes. D'aucuiie croiralont qu'on les lnterprhtant de aette manikre, on risquerait de les confondre dars la chdne parlee. Mais une telle confusion slavere impossible puisque chacun de ces mots a une classe d'accord propre. Par exemple, on dira : m6 ps & z8 Dgb& I8J1ailaid mes houes au c'hamp" mais, m6pa sd p& ggb& IIJ1ailaifis8 me6 amis au champ11 Nous faisons donc table rase d'une quelconque opposition phonologique voyelle brhe/voyelle longue dans le systbe votaldque du m"En8.

- ..

..

.. . j'*.,x ' ' ...,. .;a . .. . - 46 - 1.3 -----.----^.-.IDEfinition et Classernent des @on2?mes-.- ---* 1.3.1 &%-gygt$me cons_o_nantique NOUE dgfinirons ler; consonnes sui.v.ant les traits de mode et les tdts d'ordre. Le travail que nous avons effectuk ci-dessus nous permet d'ktablir l'existence & l'initialc de quatre ordres de con- sonnes qui sont: h labiales : p, p , f, V, m. h dcntales : t, th, d, d , s, z, n. palatales : t/, d3, f , 3, n. , h 2orsales : k, k , g, g", kp, gh, h, TJ. et de deux series quf sont : h h h h occlusives : p, p , t, t , d, dh, k, k , g, (s , tj-, d3r kP, $b, m, n, n, ?I* fricatives : f, v, s, Z,f , 3, 11. Dans 1lordre des consonnes, nous appelons tQabia1.e~~~ toutes les consonnes portant le trait labial, ftdentalestl toutes les consonnes portant le trait dental, ttpalatalestl toutes lec consonnee portant le trait pdatal, et ~klorr,aled~ toutes les consonnes qui viennent aprgs cclles de l'ordre palatal. Dans la skrie des occlusiveo, nous distinguons les Dcclusives orales et 1.e~occlusives nasales. A l'int6rie~1.r des occlusives orales, il exidate une opposition de sonorite'. NOUS mettone kgalement en Evidence un6 opposition de noritk & l'intgrieur dcs fricatives. On pourrait alors proposer la hikrarchisation suivante: ,sourdes orales occlusives< <-sonores / nasales sourdes

\fricatives< onores On note aussi l'existence d'une opposition entre sonnes aspirkes et consonnes non-aspirkes B l'intkrieur &3,ee occlusives orales. I - - 47 - I.,3.1.1 . ~~~i.s.~ip~-e t claskent de 6 con&o;F.!iis-$-2 inittale En fonction des remgrques faites ci-dessus, nous pouvons dgfinir de la maniere suivante les conso&Ies a l'initiale : /p/ occlusif (P/f $P/V) /m/. pcclusif (m/f> oral (p/m> nasal (m/p,m/p") h non-aspirk (p/p labial (m/n) labial (p/t,p/th) /t/ occlusif (t/s, t/z)

/ph/ occlu6i.f (Ph /f,Ph/V) oral (t/n) oral (ph/m> sourd (t/d) aspirk (ph/p> dental (t/p, t/tJ) labial (ph/th, ph/t)

/f 1 fricatif (f/p, f/ph, f/m> /th/ occlusif (th/s,th /z) sourd (f/v) oral (th/n) labial .( f/s) aspirk ( th/t) dental (th/p, t hh/p ) hh /v/ fricatif (v/p, v/ph, v/m ,v/n> murd (t /d ) sonore (v/f) /d/ occlusif (d/s, d/z) labial (v/d oral (d/n> sonore (d/t> /dh/ occlusif (ahla, dh/z) non-aspirk (d/dh) oral (dh/n) dental (d/d3) aspirk (dh/d) 'h h sonore (d /t ) /p/ occlusif p'3) h $0, /e/ fricatif (s/t, s/d,s/d , nasal ip/%f, s/n 1 palatal (p/n, JI/T$ EOUrd (s/Z) /k/ ocalusif (k/h) dental (sg, s/f) oral (k/rJ) Bourd (k,gl /z/ fricatif (z/t,z/t h ,z/d h , non-aspire' (k/kh) dn1 dorsal (k/tj' ) sonore (s/z) velaire (k/kp) dental (z/3, z/v> /kh/ occluaif (kh/h) /n/ occlusif (n/s, n/z) oral (kh/g) h nasal (n$t, n/a, n/t 1 sourd (khh /g ) dental (n@, n/rn) aspirg (kh/k) dorsal (kh/tf) - 48 -

fricatif (3/tf ,3/d3,3/P) sonore <3/J! palatal (3/~) occlusif (g/h) nasal (g~,u/g, g/gh, o/lrh) dorsal (TI/’) labio-v&laire (kp/k) sourd (kp/gb 1 occlusif (gb/h) sonore (gb/kp) labioy&Zaire (gb/g, gb/g h ) La definition ainsi faite, nous pouvons dresser le tableau suivant des donsonnes $ l’initiala : - 49 - r-

X M s

rn N

PI

m rn ul rn W a, W ko k d 80 30 i2 rn z1 rn rn

ul 5k 0 -50 - 1.3.1.2 Dkfinition et classement des consonnes en finale . _.--- _-.--- -IC_ I_-- -I.-- Les consonnes en finale sont p, t, k, ?, h, m, que no~~ dkfinissons de la maniere mivante : /p/ labial (p/t, P/?> oral (p/m> Itl dental (t/p, t/k, t/?) I kl velaire (k/?) dorsal (k/t) t?/ glotCal (?/Id occlusif ( ?/h) I h) fricatif (h/?) /v nasal (m/p, m/?> Le classement des consonnes en finale est : P t k ? m h 1.3.2 Le syst6me vocalique. . -- I-- Le systgme vocalique du m%nd est un systkme 5 : - quatre degrks d'aperture: aperture ferde, aperture mi-fernke, aperture mi-ouverte et aperture ouverte. - trois classes de localisation: antgrieure, centrale et po stkrieure, Les voyelles quali fides d %n tdrieures" sont dgfinies par un trait d'ant&ioritk, d'wrondissement ou 6' Etirement, les "postQrieures" par un trait concomitant de postkriorit6 et d'arrondissement, et les 1kentrales" par un trait de postkrioritk et dlktirement. D'd le tableau rmivant : - 51 -

c Ant6rieur e s Cen- Post6rieures trales

non arrondie arrondie s 1 Fermkes . i w u Mi-fermge a

Mi-ouver t es E 3 ouverte a

I) - 52 -

-2-

S YNTAGMAT I QUE - 53 -

Dans la premiere partie, nous avons proc6dd & l'inventaire des phonemes et des tonemes. Ce sont ces unit& non significa- tives que la langue combine pour former lee unites simifi- catives. Dans l'etude syntagmatique que nous allons entamer maintenant, il s'agit pour nous, d'examiner l'ordre d'appari- tion de ces unites et de presenter les diffdrentes combinaisone que la langue permet ou non. Nous examinerons dgalement, pour chaque phoneme quels Bldments sont susceptibles de le prdddder et/ou de le suivre.

2-0-1. Ddfinition syntamatiaue des consonnea et des vo'velles YLa distinctionfaitedans la prdsentation des phonemes entre consonnes (symbole C), voyellee (aymbole V) se juatifie d'un point de vue syntagmatique par deux crithes, l'un de position, l'autre tonematique qui permettent ensemble de #I*r) divlser les phonemes de la langue en deux classes : - La premiere apparait B l'initiale des monemes poly- phonkmatiques et, dans cette position, n'est jamais intonde : il slagit des conso&es. - La deuxisme n'appaxalt jamais B l'initiale des monemes mais en revanche porte toujours un ton : c'est les voyellee. 3c.ucas speciaux appellent des remarques : - L'occlusion glottale n'apparait jamais B l'initiale mais seulement B la finale des monemes. Cependant elle n'est jamais inton4e. C'est donc une consonne. - 54 -

- ~esnasales vglirient la ahfinition des consonnes quand elles apparaissent B l'initiale des monbrnes polyphon6matiques. Dans ce cas elles ne portent pas de ton. I1 en va de m8me h la finale. Exemples : [g&J, /g&/ ttadh&relt;[nTiJy /n6/ "le serpent, boistt La nasde apparait aussi en position prkinitiale dans la categoric nominale. Dans ce cas qu'elle soit homorganique ou morphbme pluralisatenr, elle ne porte pas de ton. Exemplea : [q&J, A+&/ "le fusil" f-nt6-7 &tS/ "le marchk" EbdJ, ,h.'pc&/ "les seins" ,fjjkjkJ, &3k/ tiles lancesv1 En revanche, dans les verbee A l'infinitif, la nasale homorganique (morphbme aspectuel des verbes) porte un ton bas. Exemples : rjkpCJ, /jkpE/ ltmangerll L-htd-7, /hW llpercerll Cette nasale est un archiphoneme /N/ dont le point d'articu- lation se conforme 3. celui de la consonne qui suit. Les phonemes se combinent dtabord dans le cadre de syllabe pour former hes unites significatives (monhmes). Nais qu'est-ce que la syllabe ?

2-02. La syllabe La Byllabe peut se d6finir aome "un ensemble de sons pouvant se prononcer en une seule emission de la voirfl (S. PLATIEL, 1971). D'une maniere gknkrale, on peut la d6fLnlr come une sequence de phonemes presentant un centre de syllabe qui peuti . atre *soitme 1 voye3let.simp3.e '~owunedkphtbngue.; :BO&% un phonhrde consonantiqu8 i (L*arohfphQnbme./N/). .'"J!oute syllabe com- : .. :-. :,: :.;- portela dono iau :minimum une;voyelle oa nne.-nabaz&6 - i. . 7 * .. -. .*.: . , I .. #. . - . .: : 7 . :-.--: 3 ~< .,.. . .. L . . .. .*: -.:. - 55 -

De fait, on trouve des syllabes monnphon8rnatiques de type V ou N. Cependant, il faut dire qu'on ne trouve jarnais des lexbmes de forme V, mais seulement des pronoms substitutifs et des modalitds nominales : B "mon, me", 15 "ton, te, toil', f "son, le, lui" Les rnodalit6s nominales reqoivent souvent un pr6fixe d'accord selon la classe du nom auquel elles se rapaortent : p--8 llmesll, p-ii "tesIt,p-i l'sesllquand l'objet possddd est un &re humain. e-d '*mes",a-6 f1test8,5-f t,sesll quand l'objet possddd eat una chose. Les s llabes polyphon6matiques peuvent avoir les formes euivantes4 . cv M CU cw- H cuv c\TC M CUC cvvc CI CYVC Ces diffgrents types de syllabes se combinent ou restent inchangees pour former les unit68 significatives. Mais toutes les combinaisons ne sont pas possibles. C'est ce que nous allons dtudier aprks avoir ddfini le "mot phonologique".

2-05. Le mot Dhonologique Le mot phonologique, cadre dans lequel nous analyserons les faits de combinaisons des phonhmes, est %ne unit6 si&- ficative phonologiquernent homogene, c'est-A-dire sans fron- tibre morphologique. C'eet un segment limit6 B son origine par un phonema en position initiale, et B son extdrnitd par un phoneme en position finale, les autres phonemes &ant en position interne. I1 peut &tre r6duit B un seul phoneme..." (E. SADXICBOUO, 1976). - 56 -

2-1. us co~~INAIso€r~ 2-1-1. Les monosvllabes La plupart des mots de la langue sont monosyllabiques. Rsppelons qu'on doit compter parmi lee monosyllabes lee mots de forme apparente EVCV, en realite dn forme CVC, dcnt la voyelle ultime est l'kcho de la voyelle du radical ("vowel echo") (S.C. ANDERSON, 1977, p.197), ou encore Wne voyelle 6penthBtique" (G. NISSIM, 1981, p.74). Exemples : t/a?6 '*laterre" p&7& "la maison"

k&& 'I gronde It p6h4 "abaisse" khrh "le grenier" kEg6 "coume

2-1-1-1. Les tmes de monosyllabes Dans le mb5, le mot phonologique apparaft sous la forme de l'un des types suivants : V : 4 %on, me", d "ton, toi, tell, € %on, lui, le" N : morpheme aspectuel des verbes. CV : sd l*l'ami, houe, sarcle", nfi '*le serpent, bois" phi "le couteau*f cw : "le nuage", $5 "l'enfant", v?t3 "la maladie" CVC : p3p "1*oeuf",SI& "le piment", pip "acceptell cvvc : thiEp '*le coeur~~,p~p "le cauris", fi37 "la mesure" Les monosyllabes de type V et N ne feront pas l'objet d'une ktude de combinaison de phon8mes. Lee exemples ci- dessus nous montrent qu'il existe des cas oh le mot phonolo- &que est r6duit ?iun phoneme.

2-1-1-1-1. Combinaisons dans les monosyllabes de tmes

Le8 combinaisons C*V ne sont pas toutes rdalisables. Toue les phonemes consonantiques (a l'exception de lvocclusion glottde) apparaissent ici dans la position C (type Cv) et dana - 57 - la position Ci (type ClVC2). Par contre, le paradigme des voyelles pouvant apparaitre dans la pusitian V n'est pas iden- tique d'une consonne B l'autre. Les combinaisons syntagmatiques attest6ed entre consonne et voyelle dans les monosyllabes de types CV et ClVC2 sont donnees dans le tableau ci-aprhs :

c - v-r i E a U 3 a .I I P + + + + + + + + Ph + + + m + + + + + + + f + + + + + + + + V + + + + + + + + t + + + + + + i d + + + + + + + -t th + + + dh + + + n + + + + + + +

G + + + + $. + + + Z + + + + + + + + tJ + 4- + + + + + + + + + + + + + + I d3 P f + + + _I + + 3 + + + k + + + + + + f g + + + + + + + + kh + + + + + 'e? + + + + + 9 + + + + + h + + + + + + -+ + + + + + + + + + + -58 -

Dans ce tableau qui ee lit do baa en haut, correspond B ahaque consonne atteetde & l'initiale de monosyllabe CV ou ClVC2 une eerie de croix verticale qui reprdsente le paradigme des voyelles pouvant se combiner B cette consonne. Quelques exemples pouvant illustrer ce tableau sont le8 suivente :

kE "le penis, porte" 3i "m6tamorphe- tOi" -kit "la 18pre" g3.t "pends-toi" $7 "d6colleft h6 "ressemble p3p "1 oeuf mS?Q "le lac" f3 "la plume** Va "la poudre" t5p %ore" - 59 - d5P "mords 'I l*achbte" lllance n37 "reme It "la bouche" travaille le travailn Sc5 "le visage" I*tue It ZQ "accouche, "le lit" trouble sache "grass is "le pbrell tJ a 7 "agitell llemprunte'l "lamente, pleure" -a33 p "pi?le It "so is 11 Pa "le sillon" tlltautre" "la sauce" k3 (monhme de "la saletk" "1' Bpervier" n6gation) "le ventre" "bat s 'I "le cuir" t3k "le nombril" "le poison, empoisonne" "le pied" d3h Ilpr end s

"le cadis" n3 "1I animal" tldkpose, pose" "raidis" s3k "la dent" "le monstre, zap "la prune" "guette, Bpie" emballe It tJ3p **lelouprf

"la main" d33p ltchant e If "18 loi, refuse" "remplis ta k3? "le tabouret" bouche de nourriture &'? %erase. I' pars

"perce" kM? "le coqlt 'I transporte"

"le serpent, -gh5? Itla peine" 'Is 6pare It bois" ~$75 "courbe , plie" "1I anneau" ltltami, la h3 7 "viens II jett e houe , sancle" kp5p ltphlelt "allongetv gb3p "attrape , arr6t e It - 60

Remaraues : I1 ressort du tableau dress6 ci-dessus et illustrk par les exenples , que 1% fricative. pa1atale;fet les consonnes zspirkes ne se combinent qulavec les voyelles hautes dans le cadre des monosyllabes de types CV et ClVC.2 (h l'exception des consonnes kh et gh qui se combinent en plus avec les voyelles 3 et a). On pourrait, pour le cas des consonnes aspir6es se demander si elles ne sont pas les variantes combinatoires de leurs correspondantes non-aspir6es. La r6ponse c'est non, i puisque nous avona eu des paires minimales (cf lere partie) qui nous ont permis atinterpreter /&/, /th/, /ah/, /@/, /&/ come des unitf?s distinctives s'opposant & /p/, /t/, /d/, /k/, /g/ respectivement . 11 apparait ainsi que lee consonnes aspides ne se com- binent principalement qulavec lea voyelles i, Y, u et que exceptionnellement /kh/ et /&/, en plus de ces voyelles hautee, peuvent aussi se combiner avec les voyelles 3 et a. I1 est difficile de tirer une conclusion sur le comporte- ment des voyelles derriere consonnes, tant les combinaisons sont irr6guliSres. Si tous les phonkmes consonantiques (a l'exception de l'occluaion glottale) peuvent apparattre en c1 dans la mono- syllabe de type ClVC2, il n'en est pas de meme en C2, position finale oa les phonemes consonantiques se limitent B p, t, k, 7, h, m. Les possibilit6s combinatoires entre V et C2 sont r6sumkea dans le tableau suivant qui se lit de bas en haut : - 61 -

V-C2+ J P t k ? h m

i + + f +

E + + + + oe + a + + a + + +

U + f + +I 3 + + + + I a I+I ms le tableau de combinaisons entre C et V (type' &) ou C1 et V (type ClVC,), nous avms d6 jS donnt! quelques exemples pouvant illustrer le tableau ci-dessus des combinaisons entre V et C2. N6anmoins voici d'autres exemples : plp ttaccepteff tap ITe buissont* -d?it Itla graisse" pa "le troupeau" sit "projette la s3p 'lpoignardeft salive

Bemaraue : I1 ressort du tableau ci-dessua que la voyelle /a/ne peut se combiner qu'avec la fricative glottale /h/ dans le

-fire iio combinaisons entre V st: P- nlnrp ~1-10- --T-ll.e=! - 62 ..

/E/ et /a/ ne peuvent se oombiner avec cette fricative. Pour- tant en finale absolue, dam le cadre de la monoeyllabe d.e type CV, /a/ s'oppose B /E/ et B /a/. Exemple : fs Ye chef", . fE "attioe", f3 "la plume" Nous concluons dono que l'opposition =/E, oj'a est neutralisde en position interne devant consonne, puisque ici, /oe/ n'apparait plus que devant /h/; /E/ et /a/ devant le8 autres consnnnea.

, 2-1-1-1-2. Combinaisons dans les monosyllabes de t.mepes CV~V~et c~WC~ Ces types de monosyllabes constituent le cas oh nous avons une succession de deux voyelles, la premiere &ant l'une des trois voyelles i, u et u qui apparaissent et se r6aliaent telles dano la position V1 (type CV~V~),mais qui se rdalisent [jJ, LyJ,LwJ respectivement dans la position s (type CIWC2) Voici le moment de prdsenter beaucoup plus en detail les contextes fitapparition de Ci-7 par rapport & CjJ,de ruJ par rapport B C't_7 et ae ru-7par rapport B Lw-7 que nous avons dvoqu6s dans la premiere partie (cf discussion);

a) Ci-7 apparaflt en position finale derriere toutes lea consonnes dans le cadre de la monosyllabe de type CV. b) [iJapparait Bgalement en position interne aevant lea consonnes p, t, 7, h dans le cadre de la monosyllabe de type CVC.

e) Ci.3 appaxatt devant lea voyelles E, 3, a dans la monosyllabe de type CW. a) [jJ n'apparart qu'apres consonne et devant voyene dane le cadre de la monosyllabe de type avo. Exemples : Cyj~pJ "la grossesse~~,C3j37-7 "le pikge~~,rJ6k-7 ftcomptetl C. c.c C.V c.vc . Ci-7 I D-7 L-1-7 i rj-7 - 64 -

C. c. c c.v c.vc

rU3 fX.7 fv I '-~VJ i

Les contextes a'apparition de ru-7 et ae r.3 sont les suivants : a) L-uJ appara€t en position finale derriere toutes xes consonnes (sauf les labio-v&laires et la nasale palatale) dana la monosyllabe de type CV. b) f-u-7 apparaft en position interne devant les consonnes k, 7 et h, dans le cadre de la monosyllabe de type CVC.

c) fuJ apparait devant les voyelles E, 3, a, a, i dana ' le cadre de la monosyllabe de type CW. d) [wJ apparatt aprbs consonne et devmt les voyelles E, 3, a dans le cadre de la monosyllabe de forme WC. I1 apparatt aussi en cette position devant i, mais se r6alise CiJ.

Lxemples : -ry I?"1 'homonyme" , 3 y i? "goQteIt Le tableau suivant recapitule ces observations. - 65 -

Conclusion : il existe un phonkme /u/ qui se r6alise :

CwJ devant les voyelles E, 3, a dans la monosyllabe de type CWC. [YJ devant la voyelle i dans la monosyllabe de m&me forme. f-uJ en position finale dam la monosyllabe de dome CV, entre consonnes dans la monosyllabe de type CVC, et enfin entre consonne et les voyelles E, 3, a, a dans la monosyllabe de type CW. Aprka avoir ainsi prdsent6 les contextes d'apparition de i, Y et u, nous pouvons B present Btudier les combinaisone dana les monosyllabee qui contiennent deux voyelles Consdcutives, c'est-&-dire CW et CWC. La premikre voyelle dans tous lea cas est soit i, soit Y, soit U. Cette voyelle appardt dans la position Vl (type CVlV2) et est inton6e.. Dans la monosyllabe de type CmC, elle - apparaft dans la position vet n'est pas intonee. Ces deux types de monosyllabes presentent en C ou en C1, les m&mes con- sonnes qu'en C dans les types CV et CVC. I1 s'agit ici et lA des phon&mes consonantiques en position initiale. En position finale, c'est-bdire en C2 (type CIWC~), le paxadigme de8 con- sonnes reste le meme. Voici les tableaux offrant la repartition : a) de C devant Vl dans le type CVlV2 b) de Vi devant V2 dans le type CVlV2 c) de C1 devant dam le type C1VJC2 d) de w devant V dans le type C1WC2 - 66 - Lee tableaux (a) et (c) se lixont de haut en baa et lee tableaux (b) et (a) de bas en haut, Tableau (a) : Rdpartition de C devant V1 dans le type CV1V2

v1-c -b p f v th dh s li J3 k g kh @ r) h & ph I

i i +++ +++++ + + Y ++ ++

U + +++ 4- +++++++ + ++ 1 1 Remarque : lee combinaisons entre C et Vl (type CVlV2) sont limitdes par rapport aux combinaiaons entre C et V (types et WC). cv. Tableau (b) : Rdpartition de PI devant V2 dana le type CVlV2 Le paxadigme de8 voyelles msceptibles d'apparaftre en V2 est constitu6 de E, 3, a, a, i. Lee possibilitds combinatoiree entre Vi et V2 amf r6eum6es dans le tableau qui suit :

r

! Voici les exem& pour illuetxer ces faits : - 67 -

"aies l'air" "la maladie" "la chambre" tlbrQle "le raphia" "qu6mande" "le jeu" Itgrat te "hue'I "ig-name blanc" "le sac" "meure It "soia fou" "la filleqt chauff e It Wd6c oume "le vaginal "18 panthkre" "soit cuit, les choses" '*passe devant" "mousse, le pus" "circoncis

quatre It

Remarque : il ressort du tableau ci-dessus que la voyelle a ne se combine qu'avec la voyelle a dans la monosyllabe de type CVlV2. On pourrait alors se demander si u n'est pas une variante combinatoire de U. I1 n'en est rien et les opposi- j tions suivantes nous permettent de trancher : d? "le hibou", %6? "la hanche", sa? "l'association des travailleurs", sb? "la nuit, pile". 1 Tableau (c) : RBpartition de fi devant S dans le type qWC2 P r w-'?L-* p dh z J .L f v th 3 kh gh TJ i + + ++++ +

bl +++

U ++ +* +

I - 68 -

Tableau (d) : RBpartition de w devant V dans le type C1WC2 Le paradigme des voyellea susceptibles d'apparaftre en V est constitud de E, 3, a, a, A. Les combinaisons syntagmatiques attestdes entre wet V daw la monosyllabo de type %lfVC2 sont r6sum6es dans le tableau quivant :

I I

voici e8 exemplea illustrant ces faits : "le coeur" p5p "le caurisBv "le sangt1 faap "fiasque" "la fosseIt vdp "la chasse" "le b&ton" pus? llbrisets "la grosaesse" f~3? "mesure, la mesure" "la patatel' rjuud? "1 'abeille u "le fouetll rju& "brille, luia" "le chapeau" suf? ttllhomonyme, pr8te" "le pi&get8 Suih *Itousse "oompteIt Jufp "change" yui? rfgoQteit

La m&me observation faite sur le tableau (b) 86 fait sur le tableau (a) h savoir que Is voyelle u ne se combine qu'ave a. Nous pouvons, 5 partir de lh, dire que dans cette langue, u ne peut Be combiner avec une voyelle autre que a. - 69 -

2-1-1-1-3. aconsonnes finales La rkpartition des phonemes dans les types de monosyllabes (C1WC2 et *VC~ particulierement) nous permet B prdsent de conclure sur les consonnes en finale. Au regard des differentea combinaisons faites ci-dessua dans lea monosyllabes de types eVC2 et i5wVC2, il peut &re 6tabli qu'en position finale : - Le phoneme /p/ admet devant lui toutes les voyelles sauf Y, u et a. - Le phoneme /k/ n'admet devant lui que les voyelles u, a, 3, a. - Le phonkme /?/ admet devant lui toutee les voyelles sauf ce. - Le phoneme /t/ n'admet devant lui que les voyelles i et E.

- /h/ admet devant lui toutes les voyelles sauf E et a. - /m/ n'admet devant lui que les voyelles a) e, 8.

2-1-2. Les dissyllabes On distinye dans la langue plusieurs types de dissyllabes : lee dissyllabes qui sont des mots compos&, les dissyllabes h suffixes, les dissyllabes par redoublement, et autres dissyl- labes .

2-1-2-1. Lee dlssvllabes mots compos& Les dissyllabes qui sont des mots compos& sont segmen- tables en deux Blements dont chacun est plus ou moins aia4ment reconnaissable pour un mot autonome. Exemples : - 70 -

"bbraisett,littdralement "le morceau de feu" "le bdbd", litteralement "l'enfant frais"

Ifla honte", littdralement "la t&te de plumes" Itla peau" , litteralement , "le cuiri du corpstt "le forgeron", litteralement "le p&re de la forge" Itla cendre", littdralement "la poudre du feu" "18 branchell, litt6ralement Ifla main de l'arbre" "la larme", litteralement tfltea.ude 1' oeil" Ye fruit", littdralement Itla pome de l'arbre" atlacour", litteralement "la bouche de la chambre

Adjectif -+ nom : s& hthjgp "le couragett, litteralement "dur coeur" fMnc6 h I~ltaveuglef~,litteralement "faux yeux" I nom + adjectif : naQmbClk "le sang*', litteralement "l'eau rouge" ou dh@P nom + verbe : nalsk "le cheval**,littdralement "1' animal qui aaute" kb?sCt trl*ar~tt,litt6ralement "le b&on qui pro jettell nebs& nl*urinet*,litt6ralement "l'eau qu'on urine"

Quasi-nominal iadverbe : n~l3mbihl *'l'?d.ndtt, litteralement "celui qui passe dewnttt. - 71 -

2-1-2-2. Les dissyllabes B suffixa Les dissyllabds a suffixe sont des mots dbrives par adjonction d'un suffixe grammatical. Chi releve l'existence de quatre suffixes : -sa, -s3. , -pi, - p".. Le suffixe -sa est employ6 aprEs Les radicsux verbaux, et signifie "un a un" ou "avec soin" ou "fr6quement" ou emore "doucementn. Le ton de la voyelle quiua contient ce suffixe AI depend du tonpadicalnerbal. I1 6di hut quand le ton du ra- dical verbal est haut et bas quad le ton du radical verbal est bas. menple : fi "ref ro idis" fis6 "re froitii s douc ement (repose toi) I' ji? "d6tnche" Ji7s5 "d6tache doucement, r,?.ssemble" p&h "fends" p&h$ "fendille (fends ULI a UIL)" 1; k "saute" \ l.$ksa "sautille (ssute fr6qu(:mnent) Le suffixe -sg s'z~joutequmt a lui aux radicwx vex+ baux pour foraer les noms. Examples : "inspe cte "la salutation"

"envisage 'I

"1 a vant ardise I' "re froidis" tllo paix, le repos"

"ressemble 'I "la ressemblsnce" 18colle" "la flatterie" "d6tactie" "le rassemblement " "pense" "la pens6e" "vigne "la tentation" - 72 -

Le suffixe -pi est employ6 aprh lea radicaux verbaux et signifie une action mutuelle. Le ton de ce suffixe depend du ton du radical verbal. I1 est haut lorsque le ton du radical verbal est haut, et bas lorsque le ton du radical est bas. Exemples : ls3k Ilaime @pi ttltamourmutueltl P6h "soia fade" p6hpir "soyee agites (agitez-vous) 11 Le suffixe -PIest employ6 aprh lea nominaux et quali- fie les jumeaux ou les personnes qui ont rapport avec eux. Exemples : Itlea enfantsqt tiles enfants jumaux" "la mbre" "18 mere des jumaux" "le pare" "le pBre des jwnauxtt &lune partie" tfun jumeau (une partie des jumaux)"

2-1-2-3. Les dies yllabes par redoublement On trouve dans la langue les dissyllabes par redouble- ment total et lea dissyllabes par redoublement partiel. Dane lee dissyllabes par redoublement total du radical, l'homophonie des voyelles et des coneomes est totale c'est- &-dire Vi = V2, C1 = C2 . Exemples : nz3m3 l'la rnouohett f*f& "les chefs", litteralement "chef chef It sapsap "lea garGons", litteralement "garpon garGon" Ilghwl&Q~ I'les filles" , litteralement "fille fille" 3131 "l'oiseau gendarmet1 JIfI (nnfh) "le charbon de bois" - 73 - fiff "sois timidett faf3 %ne pluie 16gi3ret7 s5s.d "le noirtt P&P& lele rougee7 tE?tE? tttellement, beaucoup" Dana Ips dissyllabes pax redoublement partiel, on peut avoix lea voyellea diffdrentes et les consonnes identiques ou aJors lea voyellea identiques et lea consonnes diffgrentes. Mais lea consonnes initiales des deux syllebes sont toujours identiques. f3fE Yle ventt7 17896 7e11hy8nt)*t Itl1herbe" gkald ttla fougke" p5n6 ella v6rit6It k3k& "le crachat m3m37 Itla ros6ete

2-1-24, Autres dissyllabes On trouve dans le mEn5, des dissyllabes que ltonne peut andyeer ni come des mots cemposds ni come des mots affect68 d'un suffixe. 11s cnt pour caractdristique g6ndrale d'avoir we syllabe initiale de forme CV oil V=a. Exemples : k6khwEt "1 I beII k6t5? chausaurete k3l3k "le plantaintt k3 ah j3 3 "le jougt7 kapw "le mortier" k5tJa.l "le cancertt k4p& "le cynoc6ph8ilett kambd? ttle6paule" Doit-on peneer B une classe apeciale des noms caract6ride par un pr6fixe ka- ? - 74 -

2-1-3. L& trisvllabe Nous avons not6 dans le m&d, l'existence dlun mot form6 par trois syllabes. I1 slagit de nbihh? "le 16sard" qui signifie litteralement "celui qui boit celui qui boit du vin". Dane ce mot forme par reduplication, l'homophonie des voyelles est totale : Vl E V2 z Vy, mais celle des cmsonnes est par- tieue : Cl=~y$fC4. Nous avons aussi rencontrk dans la langue un mot form6 par redoublement, de forme apparente CVcVcVm, en r6alitk de forme c?Tcwc, dont la voyelle ultime (celle qui suit la frica- tive v6laire) est wevoyelle Bpenthktique dont la fonction est de supporter la deuxihme more du ton modulk. I1 slagit de gg583qg5~3 "le mille-pattea" qui en realit6 aurait la forme de ggSkqg5k. Nous pouvons conclure qu' en mens, Ln raoino est normalement monos yllabique. On reconnaft les d6riv6s lexicaux par la presence de -sa ou -pi en finale de syllabe. Lee autres dissyllabes 8e recon- naissent (compte non-tenu des mots compos6s et des mots formes pax redoublement) B leu syllabe initiale de forme : CV1 o~ Vi est a

2-1-4. Les seauences de tonbmes Lee ton&mee ponctuels ayant dejh Btt? identifiks dana le cadre des monoeyllabes, cleat dans les autres types de syllabes que nous etudierons les sequences de tonbmes. Rappelone aussi que le toneme superhaut ne se trouvant que dans les verbes B l'infinitif, ne fera pas l'objet de oombinaieons. Ce tonemes super linut correspond au tonbme bas k int6rieur des verbes dans le cadre de l'imp6ratif. - 75 -

2-1-61. Succession de tonhmes dans les dissyllabes - Succession de TH - TH Exemples : &m& "la cendre" Mtdh l%ranchett r(t3tdh "le fruit" k6khwCt Irlt&ne"

- Succession de TB - TB Exemples : gk3~@ tql*amourmutuel" n!ii~ma I'la mouche" l3ka3 "la tent at ion" f3fZ "le vent"

- Succession de TB - TH Exemples : rjk3ld "la fou&re It 3Q.tjd "1 I hyhe kB?sCt "1 1 II n3 16k "le cheval" nsambek "le sang" ?l&ff *!le mats" ns3z6eh "la lamelt - Succession de TH - TB Exemples : the& "la honte" t613 "le forgeron" fiS3 "la paix, le repos" MS3 "la ressemblance" pEs3 "la flatterie"

2-1-4-2. Succession de tonbmes dans la trisyllabe Nous avona ici un eeul mot qui est niinbil? "le ld5a.rd" oil on note une succession de TH-TH-TI) (la deuxibme more du ton moduld n'4tant qu'un ton flottant aeeociatif qui eleat fix6 sur le ton ponctuel lexical hut).

.I 9 .

- -U1--2* - 76 -

Nous nvons consider6 les tons nudulbs come Btant l'asso- ciation d'un ton pontuel lexical et d'un flottant hiut ou bas. Un ton flottant est un ton qui n'a pas habituellement de support segmental mais qui apparalt dans certains environne- ments et se porte sw me syllabe de& pourme d'un ton qu'il modifie. Ces tons nodules sont analyses de la manikre suivante : - niInbW "le ~dzardtlest analyse nd x10 n6 na?, ce qui signifie litteralement "celvi qui boit celui qui boit du vin". - ~SIXIWItla famillell est analyse +A &n&@, ce qui sig- nifie litteralement "la fondation de la chambre". - f%f& "lee chefs" est analyse f& 5 f&, ce qui signifie litt6ralement "chef chef It. - sQ p6 "mes amis" est analye6 sfi S p6. Come on le voit, dans tous les exemples ci-dessus, le ton flottant n'ayant pas de support segmental, va se fixer sur le ton de la syllabe prdcddente qu'il modifie. - 77 - 3. PROPOSITION POUR UN ALPHABET 3.1. G6n6ralitBs "Un alphabet est l'ensemble des graph8mes utilisds pour dcrire une langue" (M. TADADJEU et E. SADEPIEOUO, 1984, pp.4-5). Au temne de cette description phonologique, il est int6res- sant de faire une proposition pour un alphabet du parler mtn5. Mais avant que d'en arriver lb, disons qu'un alphabet destind b la.3 et ZI la lecture de texte par de nombreux locuteurs ne peut suivre purement et eimplement lea resultate de la phonologie car unydcrittrctphonologique suppose une connaissance precise du foncti&nement du systbme phono- logique et de see variantes. D'aukre part, we transcription purement phonetique n'est pas plus utilisable car elle prdsente le d6tai3 des phones de la langue dont on n'a pas besoin dam une transcription. simple, aboutissant ainsi b multiplier inutilement les aignes alphabf?tiques. . Etant donne que le but d'une transcription est celui de pemnettre l'alphabdtiaation dans la langue considdrde, de telle sorte qulelle puisse Btre lue et Bcrite par tout un chaw ; de conserver les richesses d'un patrimoine culture1 pour que le plus grand nombre d'infdress6s y ait acc&s, il faudrait pour nous linguistes : - Bviter une transcription purement phon4tique ou me transcription purement phonologique qui seraient difficilement utilisablee par les profanes (non linguistes) - s'appuyer cependant de pres sur les rdsultats de 1'Btude phonologique, la base de l'alphabet devant &re fournie par la phonologie. - introduire suasi dans l'alphabet les variantes phon&- tiques jugBes n6ceesaires. - Bviter d'introduire lee r8gles compliqu6es de lecture ou d'Bcriture par rapport 8. ?.a prononciatien. 'I

-7s -

- viser In simplicii&pw Cvi-tor les confusions OS- siblesl'l ~... 3.2. ,Transcription des consonnes Ne posent aucun problgme les signes graphiques :

P, m, f, v, t, n, 5, k, he Bien que [lJ, CJJ,CrJ et CwJ soient les variantea combinatoires de /a/, /a?/, /g/ /&/ et /&/ respectivencnt, et plut8t que d'Bcrire: a ?a pronohcer 11-7 a3 h prononcer ~JJ g et gh h prononcer ruJ gb €L prononcer rg-7, nous pensons qu'il est preferable de ,transcrir& purement et simplement 1, j,v), v, din d'Bviter les rhgles compliqudes de lecture par rapport B la prononciation. Afin d'kviter le8 rkgles compliqukes d'kcriture, nous propoeons 6s trmscrire la nasale n devant toutes lea consonnee qui peuvent admettre une nasale preinitiale. Par exemple, transcrire nb, nd, nd3, ng, ngh, ngb au lieu de mb, nd, nd3, 943, ugh, ?I@. Nous mons choisi de transcrire les consonnes aspirdes avec la transcription simple : ph (I.A.1 [ph_;l ) ; th (I.A.1 f-thJ ) ; dh (I.A.1

Nous avons choisi Bgalement : tp, (I.A.I [cJ ) ; a3 (I.A.I 13-7 1. f' (I.A.1 c8-7 ) ; 3 (1.A.I rg-7 parce que en choisiesant j, il y aurait possibilit6 de confusion entre ce signe et la variante de d3 qui est j Qgalement. D'autre part, en choisisaant 8 et a, on risquerait de confondre lea signee diacritiques que portent cesconconnes avea les tons rnodulks. De plus, il est plua simple de transcrire Jet 3 que de transcrire 8 et 8. - 79 -

Mous avons adopt6 13, kp et '?* Pour l'ecolusion glottale, il aurait BtB plus simple d'utiliser," le eigne "apostrophe", mais il pr6sente l'inconvihient dkne confusion. par rapport '1. B.- la marque d'6lieion. I Nous avone choisi p'i plut8t que ny (1.A.T) parce que ce deuxibme signe prBsente l'inconv6nient d'une oonfusion par rapport B une nasde palatalie6e. Q .

3-3. Transcription des voyelles A 1 Nous avons adopt6 le8 aignes graphiques i, u, E, ce, a, 3 et a. Enfin, pour la voyelle centrale fermee, nous avons utilisd le eigne diacritique de barre horizontale traversant le graphe : U.

3-4. Transcri~tiondes tonernee ~ousavons adopt6 le toneme baa p/. Par contre, nous pensons qu'il aerait plus simple de transcrire le tonbme super haut comme un toname haut et le toneme haut comme un toneme moyen :

/ / au lieu de / ~$9 / - / au lieu de / /. - 80-

,.. .. . 4. -,..-e CONCLUSION Nous now proposons, dans les lignes qui suivent, de r6capituler lee principales observations faites au coum de notre &#de. Mais avant que d'en arriver lb, il convient de faire une classification typologique des differentea opposi- tions envisagdes dam la paradigmatique ; d'envisager lea neutralisations de ces oppositione que nous avons ddjh Bvoqueee dans 1'Btude des combinaisons des phonemes ; et de parler de8 problbmes d'harmonie entre les phonkmes.

4-1. Classification t.molo&aue des oppositions Parmi les types &'oppositions existants, six se r6v8lent pertinents pour notre Btude. 11 s'agit de :

4-1-1. Les oDuositions bilatdrales une opposition est bilat6rale quand lea deux termes de l'opposition sont lee seuls B prdsenter en connnun les traits qu'ils ont en commun. Exemples : th/ ah, kh/ 8, kp/gb.

De tous les phonemes du sgstbme, /th/ et /ah/ ecnt les sedes ?iprksenter lea traits com- ~~AUSdental et aspir6, /kh/ et /gh/ sont lee seule & prdsenter lee traits communs vglaire et aspir6. /kp/ et /gb/ sont lbS seua B presenter les traits communs labio-v6laire et oral.

4-1-2. Les omdsitions urouortionnelles Deux ou plus de deux oppositions sont proportionnelles quand le rapport entre les termes de chacune de ces oppositions est le m8me :

-,t -9k kh, lrrrtf:, 89 -5 d gh gb v z 3 - 81 -

Le rapport entre lea termes de chacune de ces oppositions est I opposition som/sonore.

4-1-3. Les opuositions isoleee Une opposition est isolge quand elle est la seule B preeentei le >rapport qui la d6fi&itr . Dancs. le spt&me colasonanhique'*&Imbn5 les yhon8mes '/h/-et;)/7/, bdeh *4u*klssoien+ des Consonnes' come Xes autre8 phonhee &onsonaaC&qaesq' sont -lea>aeui& & presenter le txait glottal. . ' &e $hofi&me /hl .avec.ce +rai+ e *oppoee & tous lee aut;ees phon~mes?du,syrj~treme'consonana~queB 1'ircLtiaeb et le phoneme /?/ B tous les autres phonemes du systeme consonantique el nr 4-14. Lee oppositions privatives Si dans une opposition, l'un des termes est caracteris6 - par la presence dbtrait appel6 marque et llautre par l'ab- sence defPtrait, on dit que cette opposition est privative : p , t , d , k , g sont non marquds 9, th, dh, kh, gh sont marques parce que aspirds.

4-1-5. Lea OpDOsit~OnSaraduelles Dans une opposition graduelle, les termes sont caract& rises par diffgrents degr6s d'une m6me particularit6 : Le trait de force par exemple appaxtient B t, t1 et 1, mais des degr4s different8 : /t/ est plus fort /J/ est noins fort / q/ est intermddiaire 11 en est ae rnbe de /d/, /31 et /as/.

4-1-6. Lee ODD esitions neutralisees Dans le parler dlJ, les voyelles /&/et /a/, B la f de la monosyllaba de forme CY, s'opposent : Faemple : fa "le chef", f3 "la plume" - a2 -

Mais en position interne devant consonne, l'epposition ne fonc- ' tiorme plus. /ad n'apparatt plus que devant /h/ et /a/ devant lea autres consonnes (& l'exception de /t/). On dira donc que l'opposition =/a est neutralisees en position interne devant consonne. Ceci nous amane B parler justement des neutrali- sations. .

4-2. Ler neutralisations "On appelle neutralisation la perte d'un trait pertinent diffkrenciant deux phonbmea l'un de l'autre, deux phonemes pouvant ne plus slopposer dans certaines positions ou dans certains contextes phoniques ...'I (G. CANU et P. RENAUD, 1971, p.86). 11 r6sulte souvent de cette neutralisation, un archi- phoneme qui est l'ensemble des traits pertinent6 communs aux deux phonemes en rapport exclusif. On ne dira donc pas qu'un phbnbme en neutralise un autre, mais que telle opposition phonologique est neutralisee et que l'archiphonbme se realise de telle manibre dam telle position.

4-2-1. Neutralisations entre consonnea - Entre consonnes asoirees et non aspirees /p/ et /phi, /t/ et /th/, /d/ et /dh/ ne s'opposent que devant les voyelles haute5 i, t~ et U. La neutralieation qe fait au profit de /p/, /t/ et /d/ devant E, e, a, 3, a. /g/ et /&/, /k/ et /kh/ ne s'opposent que devant lea voyelles i, w, u, a, 3. La neutralisation se Pait au profit de /g/ et /k/ devant E, e,a. par ailleure, l'opposition entre /p/ et /ph/ est neutra- lide aprbs nasale. pfi? "le paquet, for&", $6 "la main" (au singulier) mb~? Yes paquets, le8 for&ts", mbfi "les mains (au pluriel) - 83 -

I1 en rdsulte un archiphoneme /P/ C7_179.GrkhJ JI cb-7 aprb nasale. L'opposition entre /g/ et /gh/ est neutraliske B 1fini- tiale absolue, oJest-Ldire en l'absence de nasale prkckdente. jg6.k "nier , ref'uaer'l ' 3g~1~5"8tre malade" x'Bk lrrefueuee Ya3 llsoiamaladc"

I1 en rgsulte un archiphodme /G/ 9 rgJ en l'absence de nasale prdcgaente.

- Entre nasalea En position preinitiale, an trouve les nasales homorga- niques Tm-J, Tn-J, [TJ-~. Etant donnk leur hornorganicit6 avec la consonne initiale qu'elles pr6c&dent, ces trois nasales sont & considgrer comme des realisations d'un archiphoneme /N-/. Dans cette position, il y a aonc neutralisation des opposi- tions entre /m/, /n/, /q/. /~-bhp/, [inbhpJ "la vianael* /N-thp/, f-ntgp-7 "la hutte" /~-&p/, rqg&pJ "la semaine"

// 4-2-2. Neutralisation entre voyelles En paxlant aes oppsitions neutraliskes, nous avons donne un exemple pouvant &6j& illustrer les neutralisations entre voyelles. NBanmoins voici d'autres exemples : Dans la monosyUabe de forme CVC, - L'oppositfon entre /E/ et /3/ est neutraU.de au profit de /E/ devant t et au profit de /J/ devant h et k. - L'opposition entre /i/ et /u/ est neutraliske au profit de /i/ devant p, t de /u/ devant k. - L'opposit et /u/ est neutralide au profit de /a/ devant p, m et au profit de /u/ devant h.

$&at-: pcxayp..pkQ U-0- c -( COW&A tc& 9- chi Ja pap q.',-&tbw -o&-wMlrk ~+tl;o\~: .....,' u:.& .. . * ~--c+L .. - 04 -

- L'opposition entre /i/ et /E/ est neutraliske au profit de i devant h.

- L'opposition entre /tl/ et /E/ est neutralisde au profit de /x/ devant h et au profit de /E/ devant p et t.

4-3. LroblBmes d'harmonie entre les phonemes 4-3-1. L'harmonie vocalique Les problbmes d'harmonie vocalique sont trBs r6duits puis- que les dissyllabes sont : - soit Xes mots compos& 03 l'on peut trouver n'importe quelle voyelle en Vi come en V2. - soit les syllabes radicales suivies du suffixo -sa ou -91. La voyelle des syllabes radicales peuvent etre n'importe quelle voyelle du eysteme. -soit enfin lea syllabes radicales prkc6deesd'une syllabe non-radicale. Dans ce cas la voyelle radicale V2 peut &re n'importe quelle voyelle du systbme. La voyelle Vi de la syllabe non-radicale est [aJ. On peut donc dire, sauf excep tion, que la voyelle de la syllabe non-radicale, en mens, est raJ dlors que la voyelle de la syllabe radicale peut atre n'importe quelle voyel.le du systkme.

4-3-2. L'harmonie consonantique L'harmonie consonantique peut &tre considerde dans deux domaines : a) Dans les dissyllabes, entre lcs consonnes initiales des deux syllabes : - %ant il s'agit d'une syllabe initiale produite par redoublement du radical, presque toutps les consonnes sont concelntQes sauf : - les occlusives ph, d, th, tj , dj, g, kp et gb. - la fricative glottale h. Rsns np cas, lea deux consonnes initi-les sont irlentiques. .. 85 -

- &and il s'agit du cas 06 la syllabe initiale est de forme ka-, on voit qu'apres la syllabe initiale produite par redoublement, cette forme est la plus frequente. I1 faut peut- &re voir la la trace d'une classe nominale. b) Dans les monosyllabes dp formes CVC et CYVC, entre la consonne initiale Cl et la consonne finale C2 : Nous avons vu plus haut qu'en position C2, on trouve seulement p, t, k, h, 7, rn. Nous pouvons nous demander alors : - s'il existe une correspondance privilegike entre Cl et c2. - s'il existe % l'inverse des incompatibilit6s. Pour la premiere question, aucune tendance nette ne se ddgage. Sur la deuxieme question, on relkve les incompatibilitds suivantes : -aucune consonne sauf3or;n R'apparait en C1 lorsque C2 = m - kh et gh n'apparaissent jamais en C1 lorsque C2 = k -aucune consonne sauf p, 8, v, tJ , d3, k, g, kp, gb7 n'apparait en C1 lorsque C2 = t. Lorsque C1 = h, aucune consonne sauf p, k, h, '? ne peut apparaftre en C2.

4-4. Bkcapitulation des principales observations faites au cours de la description Au cours de notre analyse, nous avons et6 confront6 B un certain nombre de problbmes, entre autres le problhe de longuear vocalique. 11 n'a pas BtB facile pour nous de le r&oudre, B f cause des differentee realisations des voyelles en syl.labe ouverte et en syllabe fermee. Nous avons cependant fait une observation gdnerale % savoir qu'en syllabe ouverte, les voyelles ont tendance B s'allonger, ce qui n'est pas le cas - 86 - en syllabe fermee. Nous avons, pour cela, conclu que l'allonge- ment vocalique est dd au contexte. Les glottales h et ? ne nous ont pas pose rnfiins de pro- bl8me.s. 31 wo-e- wo-e- z::"p 4- 4- 'fs. La solution B laquelle nous sommes arrive nous a rnontrk quleelles ne peuvent &tre des traits d6ma.r- catifs puisque la skquence -- qui les suit est interpret6e comme un suffixe ; et les voyelles interpretem soit come des voyelles Bpenthetiques so2't come 1l6cho des voyelles radi- cales. Le problbme des sequences de nasale suivie de consonne (ITC) a Bgalement constitud pour nous un obstacle. Cependant, l'analyse nous ayarit montr6 qge chaque 6lBment de ces sdquences commute avec d, nous avons conclu B llinexistence des pr6na- saliskes dans le rnen5. iiu terme de notre Btude, now nlavons pas la prdtention d'avoir perqu tous les BlBmments phonologiques du parler mEn5, car "toute description ne peut retenir que certains aspects de la chose ddcrite" (A. PlARTINET, 1368, p.53). iTBanmoins, nous esp6rons que notre travail contribuera 2 l'avancement des recherches sur le parler mgn5 en particulier et sur les autres parlors du groupe ndZi?nd&? en gkn6ral. - 87 -

_.TEXTE ,.- D'ILLUS"j?ATION--I rJg6 p5 m6?6 dhf? f$ 2. lei? mEn5 BB? il est certain jour chef de village mSn5 envisage h jjjksj lfh glcp2 1D p8qk 5 &p&p q.gha5~ghfi$ fgte appelle tout village enfants garpons filles p@& p&n3Iff mb& nza PG homies ferimes mhie vieilles gens nzii pb3 B 1Gp 287 fj&ks$ nd&?& vieilles gens d'abord arrivks place fgte coiiiie-cela mbE n8 Tjg% 237 &z5 Pit pour particubd'al>pui. avoir place savoir que ils d 23 tE nib6 55~66 tdeh k$ p& dkja vieux jusqu'j itisme reste clehout ne plus &b5 pi%; p&sa ph36f s3psap rJghii5r3g"i\3 qgh5 Ctre lioniiiies suiverit femmes garpons fillCL et

p~rJl2'~ jgp nd3EP enfants mettent derri8re nsgp qlrp; qgjl; p5 6 fEe 3 mEn5 quand tout monde est terre dkj: chef de m&5

1?l if s6k ta? kzp tj 81, se Gve terre raconte une courte histoire. Ph Pfi? inb6 gens tapefit mains

f& S5 chef s'aaseoit terre.Jf pti kp6 mb?ip Il?d? ugh5 mbgp nd5 on uange viande boeuf et viande chevye . pff 116 nai on boit vin raphia

pti nak 36 on danxe quelquechose. rnba fde kpE mbjp nb nh? n& -+f mgme chef uange viande boit vin danse quelquechose. - 88 -

--Traduction libre Un jour, le chef du village Bamena organisa me f6te. I1 imvita tout le village : Les enfants, les jeunes gens, les jeunes filles, les homes, les femmes et mgme les vieil- lards. Les vieillards arriverent les premiers au lieu de I fste, afin d'avoir unc place assise, puisqU?fls 6taieut d&j&**r deux et ne pouv& tenir longtamps debout. Les homiies arriverent ensuite suivis des femmes, des jeunes gens, des jeunes filles et des enfants. Lorsque tout le monde fut la, le chef de Bamena se leva, raconts une petite histoire,

Le8 gens applaudirent. Le chef s'a8si-n mangca de la -* viande de boeuf et de la viande de chevre. On but du vin de raphia. On dansa. Le chef mangea de la viande, but du vin et dansa aussi. - 89 - Noms Note 1. La situation gkographique de l'airet nd;? nd&? noufi est donnee dans 1'Atlas linpui~t~e-d~-.l'AfriqueCeE- tral, Inventaire pr&&@mire. Le Cameroun, p.125 Note.2. Cette explication nous est donnke dans 1'Atlas Linmistique de llgfrique Centrale. Inventaire p~~~limlnaire. -Le Cameroun, p.75 Note 3, Le tiret (-) indique la plade de la namle homorganique. Chaqe fois donc quton verra ce ti.ret devant un phonkme, on prononcera ce phonkme avec la nasale homorgenique. Note 1.. Cette interpretation nous est donnke pain Xissim dans -_-_Le Bamilkkk__----_ Ghoma'lz?.- Nous expliquerons davantage ce ph8nom8ne dane la discussion et deils la syntagjiatiqne. Note 5. Une kngue 2 ton est une :e.nsw 03. 13. difference de hauteur de la voix entrdne la diffkrence de signification. Note 6. '!le tonkme indique llunitk distinctive supra- segmentale identifike & partir d lune opposition de trait phonique de hauteur" (E. Sadembouo, 1976). Autreinent dit We toneme est au Lon, ce que le phonkme est au sonll .; (P. Renaud, 1975, p.109). Note 7. Dans la catkgorie nominale, la nasale prk- initiale ne porte pas de ton (cf disdussion). Note 8. La presence du phoneme /M dans le systsme vocalique nous a surpris au point m6me de nous amener B douter de son existence effective. Comment se fait-il qu'il soit ainsi isolk dans le systkme? On pourrait expliquer cela en ayant recours la dia- chronic. En effet, soit dans un ktat antkrieur de la langue toutes les voyelles antkrieures non-arrondies auraient eu chacune me correspondante arrondie quia disparu au cour8 de l'kvolution de la langue sauf /ce/ qui s'est rnaintenu soit ce /e/s'est introduit dans le systeme vocalique au cours de l'evolution de la langue. Note 9. Le6 espaces vides dans les tableaux indiquent les combinaisons non attestkes voire irrgalisables.

, ... - 90 "

Note 10. Le aignexviauallee la prhence dlun ton flottant. - 91 -

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0 INTRODUCTION Pages 0.1 Situation ggographique du parler de mgn8 0.2 Organisation socio-kconomique du village Bamena 0-3 Histoire du' village 0.4 Classification gknktique du parler de ah5 0.5 EnquGte I 0.6 Justification du choix du sujet 0-7 Mkthodologie 1

1. PBRBDIGNATI QUE 1.1 Prksentation des unites distinctives 1.1.1 'Les consonnes 1.1.1.1 Systkme consonantique A l'initiale 1 I 1.1.1.2 SystZiae consonantique en finale C 1.1.2 Les voyelles 1.1.3 Les tongmes 1.2 DiscusEion 1.2.1 hdste-t-il des mi-nasales dans le mEn8 ? 1.2.2 Le problkme de tl et d3 1.2.3 Les consonnes aspirkes

1.2.4 Mono 011 biphonifmatieme de kp et gb ? 1.2.5 Le problame des glottales ? et he 1.2.6 Existe-t-il me opposition i/d, "/q, U/W? 1.2.7 Wste-t-il me oppoeition voyellc brave/ voyelle longue ?

1.3 Definition et classelpent de 8 phonkme s ' 1.3.1 Le systErne consonantique i 1.3.1.1 Dkfinition et classement des consonnes J lfinitiale 1.3.3.2 Dkfinition et classement des consonnes en I t finale ? eystkme vocalique c 1.3.2 Le - 94 -

2. SYNTACXNATI QIJE 52 2.0.1 Dkfinition syntagmatique des consonnes et 6es 53 voyelles 2.0.2 La syllabe 54 2.0.3 Le mot plionologique 55 2.1 Les Combinaisons 56 I 2.1.1 Les monosyllabes 56 2.1.1.1 Les types de monosyllabes 56 2.1.1.1.1 Combinaisons dans les monosyllabes de types 56 .. CV et CiVC2. i 2.1.1.1.2 Combinaisons dans les monosyllabes 62 de types CVEV2 e,t Cl!#VC2 2.1.1.1.3 Les consonlies finales 69 2.1.2 Les dissyllabss 69 2.1.2.1 Les dissyllabes mots composks 69 2.1.2.2 Les dissyllabes 3 suffixe '71 2.1.2.3 Les dissyllabes par redoublement 72 2.1.2.4 Autres dissyllabes 73 2.1.3 La trissyllabe 74 2.1 .LI- Les skquences de tonsmcs 75 2.1.4.. 1 Succession de tonkmes drns les dissyllabes 75 2.1.4.2 Succession de tonimes dans la trissyllabe 75 3 PROPOSITION POUR UN ALPHABET 77 3.1 GQnkralit 6s 77 3.2 Transcriptj.on des consonnes 78 3.3 Tr--nscri;-!,ion des voyelles 79 3.4 Transcription des ton 6m es 79

COI\TCLUSION 80 Classification typologique des oppositions 80 Les oppositions bilatgrales 80 Les oppositions proportionnelles 80 Les oppofiitions isoldes 81 Les oppositions privative6 81 Les oppositions graduelles 81 Les oppositions neutralisbws 81 - 95 -

4.2 Le s Neutralisations 82 4.2.1 Neutralisations entre le6 consonncs 82 4.2.2 Neutralisalitions entre lesvoyelles 83 4.3 Problktges dlharmonie entro les phonkmcs 84 493.1 L'harmonie vacalique 84 4.3-2 L harmonie consonantique 84

4.4 Rkcapitulation des principalos observations 35 faites au cours de la description

TEXTE D ILLUSTRATION 87 NOTES 89 BIBLIOGRAPHIE 91 TABLE DES- MATIERES 93-95