AIX EN

ALETTE

AVESNES-AU-MONT

BECOURT

BEUSSENT

BEZINGHEM

BIMONT COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU HAUT PAYS DU MONTREUILLOIS CAMPAGNE-LES-BOULONNAIS ELABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL D'

ENQUIN-SUR-BAILLONS

ERGNY Diagnostic cadre de vie HERLY

HUCQUELIERS DOCUMENT DE TRAVAIL

HUMBERT

MANINGHEM

PARENTY

PREURES

QUILEN 23/01/2018

RUMILLY

SAINT-MICHEL-SOUS-BOIS

VERCHOCQ

WICQUINGHEM Élaboration du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal d'Hucqueliers Diagnostic Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois

Sommaire

A- Quelques éléments d'histoire 3

B- Organisation du territoire et organisation villageoise en relation avec la topographie 8

B) Réhabilitation, densification et extensions de qualité 9

C) Du privé au public : des implantations du bâti qualifiant l'espace public 12

D) Du privé au public : des espaces publics de qualité à préserver 13

F) Les clôtures : un lien important entre espaces privés et espaces publics 15

G) Des typologies du bâti varié 17

I)- Un Patrimoine protégé : 23

L’intercommunalité compte des édifices classés ou inscrits au titre des monuments historiques : 23

J) Un Patrimoine existant de qualité à accompagner 24

K)-Energie et habitat : 25

L) Consommation de territoire : vers une gestion économe 26

M) La concertation 45

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Analyse urbaine

A- Quelques éléments d'histoire

Extrait de la carte de Cassini, XVIII ème siècle

Extrait Carte d'Etat major (1820-1866)

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L'ancienne école datant, selon les encrages marqués sur la façade, de 1872 est devenue un dépôt de Aix en Ergny Minoterie et fut remplacée par de nouveaux locaux en 1965. Le territoire de était très boisé Aix-en-Ergny, qui prend son nom de acquis au ad aquas (à cause des sources de l'Aa), n'est appelé ainsi comme le prouvait encore ce vieil hêtre tellement gros que lorsqu'on l'abattit les trois bûcherons de service que depuis la révolution. Autrefois ce village se dénommait Aix l'Evêque du fait que l'Evêque de Thérouanne se demandèrent à l'un l'autre où est-ce qu'ils travaillaient, ne se voyant pas. C'est à Beussent que la y percevait des droits au XIème siècle. Baillonne rejoint la Course. L'importance de l'eau ici n'est pas négligeable. Les Ballastières, étangs creusés La rivière (l'Aa) a été détournée en 1915-1916. Au pont elle décrivait une boucle, l'eau venant se jeter sur en 1896, durant la Guerre 14 - 18 afin de récupérer des cailloux pour faire des abris, sont alimentées par les piliers le lit de la rivière fut creusé droit. de nombreuses sources, c'est une véritable réserve ornithologique interdite au public. Elles complètent Elle fut également détournée peu après 1830 afin d'augmenter le débit du moulin aujourd'hui disparu. parfaitement la pisciculture et l'étang de pêche, activité de base du tourisme local. Les cressonnières et la La Motte Féodale au lieu-dit "Le Tronquoy" est classée. Ce château pourrait dater de l'invasion des Francs fabrication d'aliments pour le bétail par le biais du moulin à eau encore en service actuellement, complètent au Vème siècle. le panorama des productions le long du cours d'eau. Aix se distinguait par la fabrication des étoffes de laine, mise en vente au marché d’Hucqueliers. A Coupigny un moulin à vent servait autrefois à la fabrication de l'huile.

Hameaux et écarts : Hameaux et écarts : La ferme Jacquant – Le marais – Le Mont Hulin – Le Tronquoy Engoudsent, Les Erables, Le Ménage de Beussent, Le Château Rouge, La Raiderie, La Bossière, le Bois Ratel, Le Chalet, Enguinehaut, Le Camp Raquet, Le Pont Terratu, Les Pleurelles, Les Hayes, Le Quesnoy, Coupigny, Les Pleurelles, Les Grandes Communes Alette s'est confondu jusqu'à la révolution avec l'histoire des Seigneurs de . Le Château de Montcavrel bâti sur une "montagne" escarpée appelée "Mont des Chèvres" est situé dans la limite du territoire. Démoli en 1813, le site accueille une ancienne bergerie nationale. La commune est située dans un cadre boisé de la vallée de la Course Hameaux et écarts : La Carnoye est la petite rivière qui prend sa source à la Folie et se jette dans la Course à Esgranges Toutendal, la Rèderie, le Moulin de Toutendal, la Hestroye Le village possède de magnifiques manoirs illustrés et décrits admirablement dans "les Vieilles Fermes du Pays de Montreuil d'Albert Leroy". Le Manoir de Beaurietz, dont les étables sont en pierres de taille et le corps de logis en torchis, a la Du latin Avena, Avoine (pouvant signifier "Terre Maigre") est relevé sous le nom de Avesnes en Boulonnais. particularité de posséder un four à pain dans la cave, chose plutôt rare dans notre contrée. Par contre lors du traité de Cambrai Paix des Dames (1529) la localité est mentionnée comme faisant partie Le Manoir du Pucelart, la Cense du Mont Quesmel possèdent également des particularités historiques tout de l'Artois. Ceci indique bien les nombreuses luttes frontalières ayant traversé la région. comme la Ferme de la Folie (aujourd'hui en ruine) qui vit naître et grandir Henri Bonaventure Denquin dit le Pauvre millionnaire de Zoteux. Bécourt Le village au sein d’un coin boisé et bordé par l’ancienne chaussée Brunehaut Hameaux et écarts : L'église serait construite à la place d'un ancien Château ; une motte féodale en face tend à confirmer ces Les Châteaux, ferme de Caumont, Esgrange, Les Granges, Grigny, Beaurietz, Gournay, Le Puchelart, La dires. La statue de St Léger (Patron de la Paroisse y est classée. Un monument à la Croix de pierre a été Folie, Le Faye élevé en souvenir du meunier de l'un des deux moulins de la commune. La mare communale appelée « le grand flot » entourée de tilleuls était un lieu de repos pour les vaches au retour des pâturages. Les nombreux effondrements de terrain laissent penser qu'une rivière souterraine pourrait traverser le Bimont est assurément l'un des villages les plus accidentés du canton, situé dans un site boisé de la village. La mairie actuelle fut bâtie sur un puits au moment de l'adduction d'eau en 1962-1963. vallée de la Bimoise. Il se compose du centre situé dans la vallée, de deux hameaux (Remortier, au Val) et de nombreuses fermes isolées sur les hauteurs. C'est là que la Bimoise prend sa Hameaux et écarts : source. Cette rivière se jetant dans la Course est souvent à sec mais dès que l'eau coule elle provoque Dignopre de nombreuses surprises. Dans la commune, demeure une ancienne seigneurie du XVIII ème siècle Beussent La commune de Beussent est celle du canton qui compte le plus de hameaux, 17 au total. Il existait Prieuré Hameaux et écarts : à Beussent dénommé Prieuré de St pierre et St Paul de Beussent où les Comtes de Boulogne y exerçaient Maninghem au Val, Remortier, Maninghem au Val, Le Plouy, La Campagnette, La Ramonière certains droits (situé sur les lieux de la ferme d'Enguinehaut). Les édifices religieux ne manquent pas. La Chapelle Notre Dame de la Délivrance, en invocation de Ste Bourthes Philomène, en faveur des petits enfants à Coupigny fut élevée en 1840. Au ménage, le Calvaire de la L'importance de la commune de Bourthes actuellement encore la plus peuplée du canton lui valut d'être Jeunesse érigé en 1845 disparut lors d'une tempête de neige en 1958. Trois autres calvaires sont visibles désignée comme le chef-lieu de l'un des douze cantons qui formèrent le district de Boulogne en 1791. actuellement : celui d'Enguinehaut érigé en 1828 restauré en 1933, celui de Zérables inauguré en 1947 et La loi du 18 Pluviose an VII (7.2.1799) réunit la commune au Canton d'Hucqueliers. où était organisé un cortège religieux et historique le 14 Septembre, et enfin celui en mémoire de la tragédie Bourthes viendrait du radical Borth sorti du flamand Geboorte, c'est à dire naissance. En effet Bourthes de Beussent. est le village où l'Aa prend sa Source. Une autre chapelle, aujourd'hui disparue, fut fondée en 1177 par les Sires de Montcavrel à Engoudsent, A la ferme du Château il existait un souterrain dans la cave. Il devait relier la Motte Féodale de Mieurles l'une des douze baronneries du Boulonnais. Il existe encore à ce hameau une motte féodale et un au Château de , de Beaumont et du galopin. souterrain dont l'accès est rebouché depuis.

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Connu sous le nom de Ferme du Colonnel (du nom d'un ancien propriétaire), le Manoir du lot devait être par sa configuration un ancien fief noble. La tour (démolie depuis), qui flanquait la façade aux 2/3 de sa Ergny longueur était à usage de Colombier et ses meurtrières permettaient d'assurer la défense de sa cour contre les visiteurs indésirables. Ergny était du nombre des villages isolés au milieu du bois et de ce fait resta donc longtemps ignoré. A A proximité de la route, se dressent les ruines de la chapelle Sainte-Marthe qui fut transformée en prison. peine retrouve-t-on le souvenir de son existence au Moyen Age dans les titres de l'Abbaye de Il ne reste aujourd’hui que des murs en ruine. qui y partageait la dime avec les templiers. Dans les premières années du XIIIème siècle, les Templiers s'installèrent à Combermont ou Combremont Hameaux et écarts : au milieu de la plaine entre Ergny et Campagne-les-Boulonnais. Cette commanderie possédait 300 Mieurles, les Trois Marquets, le Catelet, le Bois de journaux de terre et 40 journaux de bois (un journal était la quantité de terrain qu'un homme pouvait labourer en un jour). Le commandeur de Combermont Jehan d'Epaigny fut choisi en Juin 1279 comme arbitre d'un Campagne les Boulonnais litige entre Guillaume de et l'Abbaye St André au bois. Campagne-les-Boulonnais, voulant dire d'après L. Ricouart « succession de champs », a été jusque 1659 À l'époque de la suppression des Templiers par Philippe IV le Bel, les biens de Combremont furent réunis une enclave de l’Artois dans le Boulonnais et dépendait du Marquis de . à la Commanderie de Loison et comme celle-ci, attribués aux Chevaliers de St Jean de Jérusalem. Les En dehors de la motte féodale, un manoir est d'une histoire intéressante. guerres du XIVème s. la ruinèrent et en 1640 la maison et la chapelle furent incendiées ne laissant Le Château bâti au XVIIIème siècle a été racheté par des religieux qui en ont fait « la Maison du Bon absolument rien des bâtiments sauf le puits au fonds duquel on retrouva en 1822 une vieille cloche Pasteur ». Il est maintenant les locaux de la Maison Familiale, centre d'Apprentissage Agricole du Haut- dénommée "la Templière" que l'on refondit en 1884 sans hélas y reproduire les inscriptions d'origine et qui Pays depuis 1958. On peut encore admirer le Colombier datant de 1785 ainsi que la porte de l'ancienne se trouve actuellement dans le campanard de l'église. L'église aurait, au dire de certain, été construite en Avenue, flanquée de deux pilastres au millésime 1807. deux fois, la paroisse étant très pauvre (ce que pourrait attester le mélange de briques et pierres pour sa La commune compte quelques carrières de marne, pour l’amendement des terres construction, les ouvertures différentes de la Nef et du Chœur) et pourrait dater du XIIIème siècle. A l'intérieur les tableaux du Chemin de Croix sont classés. Hameaux et écarts : Le presbytère aurait appartenu à un certain M. De Beaupré, probablement le Seigneur, propriétaire du Happe Château qui d'après certains dires était édifié assez près de la Ferme de Combremont. Le Presbytère, offert en donation à l'Évêché à la condition expresse qu'il y ait toujours un curé dans la Paroisse, abrita une Clenleu École Privée qui cessa de fonctionner à la fin du XIXème siècle. On peut encore y admirer les fenêtres à Dans le cadre verdoyant de la Vallée de la Course, Clenleu était jadis environné d'épaisses forêts. Il ne reste barreaux ainsi qu'un remarquable colombier. comme souvenir de cette époque que la motte féodale et les lieux-dits dénommés : « Camp du Gibet » et Cette commune était aussi desservie deux à trois fois par jour par le petit train de la ligne d'Aire sur la Lys les « Ramparts ». à . La gare avait une certaine importance au moment de la récolte des betteraves à sucre. L'Eglise St Gilles datant du XIVème siècle fut classée Monument Historique le 1er Février 1930. De nombreuses particularités font de cette église un élément architectural remarquable : le chœur éclairé de Hameaux et écarts : neuf fenêtres, Statue St Adrien du XVIème siècle, Confessionnal du XVIème siècle sur lequel figure le Quéhen, Combremont blason de la Famille d'Ostove, vitraux remarquablement mis en valeur en grande partie grâce au concours de l'Abbé Pérard. Herly Quelques fermes seigneuriales sont encore visibles comme la ferme de "l'Hôtel Dieu" sur le plateau. Cette commune est à la limite de la séparation des eaux de la Manche et de la Mer du Nord, mais son territoire s'incline vers l'Aa. Hameaux et écarts : L'Abbaye de Luxeuil (Haute-Saône) y possédait le Prieuré, actuellement transformé en ferme, et dont il La Motte, L'Hôtel-Dieu ne reste que le logis des Prieurs. Rodière date ce logis, aux murs d'une extraordinaire épaisseur, du XVIIème siècle. La légende disait que les Prieurs donnaient des bals à l'étage. Comme il s'agissait d'un Enquin sur Baillons lieu d'église, il fut confisqué pendant la Révolution et vendu le 10 Septembre 1792 pour 3500 livres. Il Sur la rive gauche de la Course, le village est au débouché de la Baillonne ou rivière des Baillons appartenu longtemps à la Famille Godefroy d'Herly dont l'un des membres fut capitaine et Maire de cette L’activité économique outre agricole reposait essentiellement sur "l'eau". La rivière permettait, il y a 40 ans commune. Un souterrain pourrait relier le Monastère à une autre grande ferme des environs. aux agriculteurs d'irriguer leurs prés pour la culture du foin par le biais de barrage le long des cours de la A proximité du Prieuré, une curieuse petite chapelle attire l'attention, elle fut détruite en 1969 puis Baillonne. Trois moulins à eau fonctionnaient en 1907, le dernier arrêta en 1955 et l'un d'eux fut transformé restaurée. Elle avait été construite au XVIIème siècle par un cavalier de l'Armée Royale nommé Valois en Pisciculture. natif d'Herly, à la suite d'un vœu fait lors de son passage au col du Mont Genèvre d'où le nom de Chapelle A la veille de la deuxième guerre mondiale, Enquin vivait du cresson. Chaque jardin avait sa cressonnière Cavalier. et pratiquement toutes les familles s'adonnaient à la production du cresson pendant les mois d'hiver. En 1970 on comptait à Enquin 24 parcelles en cressonnières, pour une surface totale de 3 ha 20 a. Hameaux et écarts : On peut y noter le manoir du Val d'Enquin construit en 1680 ainsi que l'église rurale Saint-Silvestre des Petit Herly, Verdure, Le Prieuré, Bellevue, Hénoville XVè et XVIème siècles. D'anciennes ballastières sont désormais des étangs pour la pêche ou la pisciculture. Hucqueliers Hucqueliers, chef-lieu de canton, est construit entre deux coteaux abrupts, sur un massif de collines séparant les bassins de l'Aa et de la Canche. Hameaux et écarts : La forteresse construite en 1231 par le comte de Boulogne‚ Philippe Hurepel‚ fut la véritable cause du La Fontaine des Baillons, Le Val d'Enquin, développement d’Hucqueliers. Une charmante habitation gothique‚ récemment élevée par M. Moitier‚

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Élaboration du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal d'Hucqueliers Diagnostic Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois maire d'Hucqueliers‚ succède à l’antique château fort qui concourait à la défense du Boulonnais‚ avec ceux Le Petit , Thubeauville, Hodicq, Hérimetz, La Mutelette, Campaliame, La Houssye, Le Bois Gaillard, de Belle‚ de Fiennes‚ de Longvilliers et de . C’était un vaste massif de maçonnerie‚ flanqué de quatre La Vallée, Le Moulin d'Hérimetz. tours en saillie à chacun des angles‚ protégé à l’est par des bois considérables‚ et à l'ouest par l’escarpement qui aboutissait au marais qui forme maintenant la place. La principale porte ouvrait sur le chemin qui conduit au hameau du Catelet ; c'est la Rue du château. Preures Autrefois annexe de Preures, Hucqueliers est devenu paroisse et chef-lieu du décanat à l'époque du Preures est assurément l'un des premiers villages habités de la région comme en témoigne la découverte Concordat. d'un cimetière Mérovingien. De 1930 à 1933, plus de 75 tombes ont été fouillées : armes, vases et bijoux Le bourg et la région furent occupés par une armée Espagnole de 1596 à 1598. y abondaient. La plus remarquable découverte fut bien sûr "le cheval de Preures" fibule en bronze, L'église, dédiée à saint André, a trois nefs mais le plafond qui a été substitué aux voûtes en pierre lui enlève, témoignant de l'attachement de nos ancêtres à cet animal. le caractère architectural qu'elle pouvait avoir autrefois. La chapelle castrale fut transférée dans l'église après Au lieu-dit "les Châteaux", à quelques pas d'une vieille tour, s'élève la motte féodale sur laquelle était bâtie la destruction du château. l'antique forteresse des Sires de Preures. En Avril 1285 Henri de Preures ratifia un abandon de terre à Au début du XIX ème siècle, sur le site et à flanc de coteau, on construisit une grande demeure bourgeoise. l'Abbaye de Valloires. Jean de Preures, Chevalier, épousa au XIVème siècle Marie de Mailly. Leur fils fut le dernier de sa race. Est-ce par une alliance que Preures fut réuni à la Baronnerie de Thiembronne ?. Le Hameaux et écarts : fait est qu'à daté du XVème siècle Preures ne cessa pas d'appartenir aux illustres Barons de Thiembronne. La Longeville, La Solitude Le Château Fort fut détruit en 1554 par le Duc de Norfol après l'avoir assiégé. En 1820 le Hameau de Séhen tenta de conquérir son indépendance sur le plan paroissial. Ils avaient, à cet Humbert effet, fait construire une chapelle qui fut frappée d'interdit en 1885. Le Bras de Brosne prend sa source au hameau Etreuille de Saint-Michel-sous-Bois et longe la route La remarquable église de Preures domine la place du village. La tour du clocher, déjà endommagée lors principale de la commune. Elle constituait une des frontières naturelles entre l'Artois et le Boulonnais. d'un incendie, s'effondra en 1808. Le prêtre venait juste de finir le cathéchisme. On dut descendre la cloche La commune compte 3 chapelles. "Elisabeth" de 4 mètres pour l'adapter au nouveau clocher. A l'intérieur de l'église, de nombreuses plaques Les anges d'Humbert, deux statues classées Monument Historiques du XVIIIème siècle ont disparu en témoignent d'un lointain passé. La statue St Adrien symbolise la vénération de ce Saint dont la neuvaine 1928 et en 1977. Une seule a été retrouvée et exposée au palais Saint-Vaast à . était organisée chaque année début Mars. L'eau ici aussi avait une place importante. À certains endroits, la nappe phréatique était à niveau du terrain, Hameaux et écarts : à tel point que lorsqu'on allait à Hucqueliers, on passait dans l'eau de Sources. Bien que située dans la Pottier Vallée de la Baillonne, aux dires de certains, la rivière serait la "Baulge" qui venant d'Hucqueliers se jette dans la Baillonne à proximité de sa Source. Maninghem au Mont Maninghem est situé sur une hauteur d'où l'on découvre une grande étendue de pays : la mer, vers Étaples; Hameaux et écarts : la forêt de , au nord et les plaines de Buires-le-Sec, au midi. Maninghem n'était, avant le Le Clivet, Le Petit Preures, Le Mont Roland, Le Fayel de Preures, l'Epinette, Le Marais Pourri, Les Rietz, Le XVIIIe siècle, qu'un hameau perdu au milieu des bois et ne se rattachant à aucune paroisse voisine. Les Cailleuez, Séhen, La Roque, le Bottier habitants obtinrent de l'abbé de , leur décimateur, l’autorisation de bâtir à leurs frais une église et un presbytère. Saint Kilien, compagnon de saint Wulgan, débarqué avec lui à en 569, se fixa au milieu des Hameaux et écarts : forêts qui recouvraient alors la Morinie. Il éleva un oratoire autour duquel se groupèrent les cellules de Les Gringalettes ses nombreux disciples ; cet ermitage, bâti à l'entrée d'un ravin profond, serait l'origine, très problématique suivant nous, du village de Quilen. Parenty On peut encore admirer l'une des dernières mares communales qui par temps de pluie déborde et Parenty, c'est la haute Vallée de la Course, des paysages contrastés que l'on découvre mieux à partir des alimente le cours du Bras de Brosne. nombreux chemins ruraux qui montent à l'assaut des deux versants opposés. Parenty c'est aussi un passé très riche, presque toutes les époques de l'histoire y sont présentes. En creusant les fondations d'une Hameaux et écarts : maison à la Secqueville, on a découvert auprès d'un squelette des poteries analogues à celles du Musée Le Mesnil de Preures, preuve de son existence en tant qu'agglomération au moment des invasions barbares. La Chapelle Notre Dame de Foy à Hodicq en torchis date du VIIIème siècle. On y conduisait les enfants Rumilly afin qu'ils puissent marcher, on y laisse un objet leur appartenant (lacet...). Celle de St Eloy à Hérimetz Le village déjà existant au VIème siècle fut acquis par l'Abbaye Saint Bertin en 690. Rumilly était divisée daterait du Moyen-Age. Une anecdote signale qu'un jour on voulut transférer les Saints de cette chapelle en 2 sections : Rumilly-le-Comte et Rumilly-Beaussart. à Longvilliers. On chargea les statues dans un chariot mais les chevaux n'ont jamais voulu avancer... St Les anciennes voies ferrées traversant le village ralliaient Aire sur la Lys à Berck et à . Eloi resta donc là. Au XIème, une forteresse s'élevait sans doute au lieu-dit "La Motte" sur un tumulus situé face à l'école Hameaux et écarts : actuelle dans une pâture. Le Houvoy, Beaussart, Le Prieuré, Le bout des Rues.

Hameaux et écarts :

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Saint-Michel-Sous-Bois Ce petit village, entre deux coteaux escarpés et boisés, doit son origine au IXème siècle. Le concile de Ce village boisé et fleuri est traversé par l'Aa. Mayence rendit la Fête de St Michel obligatoire dans tout l'empire de Charlemagne à la suite d'une brillante L'église de Wicquinghem est comprise dans la donation faite au Chapitre de Thérouanne par l'Evêque victoire sur les Saxons. Lorsque Louis XI fit établir le Service des Postes dans le Royaume, on installa un Dreux, en 1069. Après le démembrement de ce diocèse, le droit de jouissance fut attribué au Chapitre relais à Hénoville. d'Ypres. L'Église St Sylvain actuelle possède l'inscription "1682", la particularité du clocher situé au centre L'église de St Michel contient de curieux panneaux sculptés. Ils ont constitué autrefois les pans d'une belle de l'édifice, laisse supposer un allongement du bâtiment. Les fonds baptismaux sont évalués du XIVème chaire en chêne de la seconde moitié du XVIème siècle. Celle-ci fut vendue irrégulièrement puis réintégrée siècle. L'enquête de l'année 1239 fixant les limites de l'Artois attribue Winkingehen à cette Province comme par les soins de l’administration préfectorale. Hélas dans l'intervalle les panneaux furent démontés et dépendance de la Seigneurerie d’ ; à ce titre le village payait l'impôt du centième, contribution fort adaptés à un bahut. Un curé d'Humbert les réemploya pour faire l'autel. modeste car au terme du procès-verbal "les Manoirs de Wicquinghem ne sont guère bons estant la plus Une statue de St Michel, en bois, est classée. saine partie inculte pleins de fresquerres (fougères) et autres mauvaises herbes et de terres infructueuses Durant la guerre 14-18, un champ d'aviation anglais fut installé au bout des bois. et de petits profits". La ferme "La Bouloy", adossée au bois à la limite des communes d'Hucqueliers et de Wicquinghem, ne laisse guère désigner sa présence. À proximité de cet endroit, se trouvait autrefois une Hameaux et écarts : Abbaye située exactement aux limites de l'Artois. Le corps de logis actuel n'est cependant pas antérieur Etreuille, Hénoville, Haute-Feuille au XVIIIème siècle. Des effondrements de terrain laissent penser qu'il existait un souterrain entre cette ferme et la motte féodale située sur la commune. Verchocq voudrait dire Vert Bois ; le village de Verchocq dépendait par moitié du Boulonnais et de l'Artois. Hameaux et écarts : On montre encore aujourd'hui la maison construite à l'extrême frontière possédant une cave en Boulonnais La Bouloye, Frenel, Les Prés des Moines et une en Artois, c'était un lieu privilégié pour la fraude. Verchocq comprend deux parties distinctes, la Bassure située dans la Vallée de l'Aa et les Hautures Zoteux formées des Hameaux de Gournay, Rollez et Val du Fresne. L'église St Pierre, d'après Rodière, est un édifice du XVème siècle. Deux clefs de voûte sont ornées L'ancien château, démoli en 1805 par le Marquis de Compigny, était environné de larges fonds inondés d'écusson dont l'un est aux armes de la gruthuse Jean de Bruges, Gouverneur et Lieutenant Général du par les eaux de l'Aa et fut la demeure des Seigneurs de Verchocq (Jean de Verchocq, Jeanne de Verchocq, roi de Picardie décédé à Abbeville en 1512. Ce blason n'aurait-il pas été gravé du fait de la participation de ...). On y remarquait encore des souterrains qui s'étendaient au loin dans la campagne en passant à 1m50 cette famille à la construction du chœur ? Sur les bénitiers on relève les inscriptions de François Delastre, sous le lit de l'Aa. L'un des derniers propriétaires de ce château fut Pierre Antoine de la Pasture qui est Seigneur d'Escau Capitaine de Cavalerie des Troupes du Boulonnais (1698). Quant aux cloches, l'une enterré à Montreuil où une colonne commémore sa mort. Son successeur, le, Baron Compigny fit construire dénommée Marie-Françoise date de 1824 et fut offerte par la famille Denquin De la Folly dont nous aurons au début du XIXe le château actuel. l'occasion de reparler. La seconde, bénie le 2 Juillet 1972, fut achetée grâce au bénéfice d'une fête Une motte féodale existe à Gournay, dont le château a abrité une famille noble les De Gournay. Au moment intervillages. Elle remplace Périne, cloche datant de 1514, classée Monument Historique qui décore du siège de Thérouanne en 1553, une Demoiselle Gisèle de Gournay prit part au combat. Avant de partir, actuellement la place du village. elle consulta une gypsie (voyante d'après les lignes de la main) qui lui prédit que son sacrifice aurait pu Les deux mottes féodales aux mortiers et aux correaux n'ont rien de bien significatif tout comme le Château sauver la ville. Au moment où tout espoir était perdu, elle n'hésita pas à s'empoisonner, mais rien n'y fit. La en construction inachevé, du fait de la Révolution. Le lieu-dit des carrefours des sept voies romaines divise date de destruction de ce château nous est inconnue mais antérieure à 1834 lors de l'établissement du 1er encore les grands historiens. S'agit-il de voies très anciennes antérieures aux chaussées romaines Plan Cadastral. utilisées par les premiers missionnaires qui prédirent l'Evangile dans le Boulonnais ? N'est-ce pas plutôt L'une des particularités de Verchocq est due à ses deux églises et deux écoles. Dédiée à St Martin, l'église des chemins utilisés par les romains en dehors des routes militaires construites avec des cailloux et des de Verchocq (Centre) fut relevée après sa destruction lors des batailles de Renty (environ 1554). Des pierres et appelaient « VIAS-TERREWAS » ? Un calvaire érigé en 1824, rétabli en 1856, indique encore armoiries y figurent encore, relatant l'existence des grandes familles de Verchocq : Les Framezelles, les les directions des 7 voies utilisées autrefois. Pippemont et l'Etandar. Par ailleurs des statues sont classées et en particulier la barque de St Julien le Pauvre. Hameaux et écarts : Au cadastre figurent certains lieux-dits qui ont laissé certains souvenirs : Les Correaux, Les Mortiers, Fauchelles, Bout de Dessous, les Echards • Payelleville : signifiait Paye ville car il fallait acquitter des droits pour aller de Rollez à Payelleville. • Le sentier du Curé vient du chemin emprunté par le Curé de Gournay pour venir dire la messe à Verchocq • Le camp de Gauche était l'endroit où campèrent les armées impériales lors du siège de Renty • La sécheresse, lieu-dit au carrefour des routes de Montreuil – Aire et Hesdin – St Omer rappellerait le passage de Napoléon 1er qui voulant s’arrêter ne put trouver l’eau suffisante au ravitaillement de sa cavalerie et dénomma ainsi cet endroit. Il existait un arrêt de train également à Gournay, utilisé pour aller aux marchés de , Fauquembergues et Hucqueliers, les deux lignes se rejoignaient à Rimeux, gare de triage.

Hameaux et écarts : Gournay, Rollez, le Val du Frêne, Fasque

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B- Organisation du territoire et organisation villageoise en relation avec la topographie

Le site géographique est un élément particulier qui détermine le développement urbain d’une commune, ses Structure morcelée potentiels et la qualité de son urbanisation. Il s’agit du cadre physique, de sa morphologie. La configuration Exemple de communes : Bezinghem, Zoteux d’un village est ainsi différente selon qu’il se situe en plaine, en clairière, sur une butte, à flanc ou sur le front d’un coteau. Sa structure est aussi déterminée par la morphologie générale et l’organisation des trames parcellaires, bâtie et viaire. Elle peut être ainsi lâche, éclatée ou groupée, organisée linéairement sur rue, en étoile, …

Zoteux

Structure linéaire Exemple de communes : Beussent, Clenleu, Alette

Alette

Structure en étoile Exemple de communes : Maninghem, Campagne les Boulonnais, Hucqueliers, Bourthes

Hucqueliers

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B) Réhabilitation, densification et extensions de qualité Le risque des « extensions isolées » Contraires à la réglementation, les extensions isolées se construisent en marge La réhabilitation et la restructuration de l’existant du village, sans continuité avec la trame viaire et le tissu urbain existants. Les opérations de réhabilitation permettent de réutiliser et/ou de Très enclavés, ces développements déstructurent le village et ne facilitent pas compléter le cadre bâti existant, voire d’accompagner les constructions l’intégration de leurs habitants : mobilité, accessibilité à certains services ou neuves qui peuvent participer à la diversification de l’offre de logements. équipements, coûts de gestion des espaces publics plus importants pour la collectivité (notamment routiers). Le comblement des espaces libres Dans l'enveloppe du bourg, ces espaces libres sont des espaces dont la vocation agricole a été abandonnée ou des espaces en friche. Leur revalorisation et les nouvelles opérations permettent une légère densification tout en s’inscrivant dans la trame villageoise existante. Exemple à Parenty Ces opérations, à proximité des centres, participent de la diversification de l’offre de logement et sont ainsi l’occasion d’offrir une alternative à la réhabilitation où le changement d’affectation est souvent plus contraint.

Les extensions urbaines Dans les territoires ruraux, les extensions urbaines concernent en majorité de nouvelles opérations de constructions de logements. Du fait de son poids relatif par rapport à l’échelle du village, ce mode de développement nécessite de porter une attention particulière à la greffe au bâti existant, sur la consommation d’espace induite, sur la programmation et sur la qualité urbaine des opérations. Ces projets ont dans le temps un impact très important, aussi bien sur la forme urbaine que sur le Le «mitage» des espaces agricoles et naturels fonctionnement et la gestion de la commune. L’investissement, qui au départ paraît limité pour les Contraire à la réglementation, le « mitage » des espaces agricoles et naturels par collectivités, peut s’avérer très lourd suite à une mauvaise conception, un impact non pressenti sur le des opérations ponctuelles porte naturellement préjudice au développement fonctionnement villageois, des coûts supplémentaires en cas de rétrocession, etc. durable du territoire, dans sa dimension rurale. Ces extensions sont l’enjeu principal de l’objectif de modération du développement urbain.

Le risque des extensions linéaires Contraires à la réglementation, les extensions linéaires, qui s’inscrivent le long des voies, ont pour effet un étalement urbain consommateur d’espaces, voire de «mitage» des espaces agricoles ou naturels voisins du village. Elles peuvent provoquer des coupures dans les continuités écologiques. Elles ont aussi comme conséquence d’éloigner les nouveaux secteurs construits du centre et ainsi générer des difficultés de transports et d’accessibilité. Quand l’extension s’étend jusqu’à une entité urbaine voisine, elle génère un effet d’agrégation des villages Exemple à Bezinghem ou des hameaux qui rend difficile la lisibilité des espaces et du territoire.

Extension urbaine à Wicquighem

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Les extensions bien intégrées À l’inverse, les extensions intégrées se réalisent dans un mouvement de continuité en entretenant un fort contact avec le tissu villageois existant. Elles permettent de compléter l’enveloppe et la structure urbaine du village. Elles redéfinissent son rapport au paysage et à la campagne, en s’articulant avec le centre ancien et la trame viaire (voiries). En s’inscrivant étroitement dans leur site, elles respectent la structure urbaine en place, tout en lui permettant de se développer pour s’adapter aux nouveaux besoins. Aujourd’hui, les opérations en extension à vocation résidentielle, habituellement orientées vers la maison individuelle et l’acquisition, se diversifient de plus en plus dans leur offre. Elles peuvent proposer ainsi du locatif social et des programmes complémentaires de logements accolés par exemple, voire d’accompagnement en activités et commerces : autant d’atouts pour une meilleure intégration de ces nouvelles opérations et de leurs habitants.

Espace publique

Espace semi Espaces "jour" publique Espace semi Espaces "nuit" Dans le cadre d’un projet urbain, il faut bien décliner toutes les échelles de l’espace public vers publique l’espace semi public puis enfin vers l’espace privé. Il s’agit, conformément aux principes constitutifs de la commune, de mettre en place ces stratifications nécessaires (notamment par des épaisseurs de croûte bâtie) qui font qu’un logement, une habitation, appartiennent à une entité agglomérée, elle-même organisée en îlots, par des voiries de bouclage. Espace privé

Espace privé CONFLIT Espaces "jour" donnant sur les espaces "nuit" des constructions en vis-à-vis Espace semi publique Espaces "nuit"

Espace privé

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Tissu "ancien" Extensions récentes :

- densité bâtie plus faible - L’espace public ne se compose pas à partir de l’espace privé mais par le biais de la clôture : bâti en retrait - densité, minéralité d’alignement, - l’espace public se forme à partir de l’espace privé - en rupture d'identité - alignement : le bâti se construit de mitoyen à mitoyen créant une façade urbaine, la clôture est minérale - peu de hiérarchie dans le viaire - extension : lecture d’un temps long dans le plan, renouvellement de la ville - équipements et commerces

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C) Du privé au public : des implantations du bâti qualifiant l'espace public Implantation des maisons de bourg Dans les espaces urbanisés, la gestion de l'interface entre espace privé et espace public (clôture) a un rôle prépondérant dans la qualification de l'espace public. Sans parler de la qualité architecturale qui n'est pas simplement un critère esthétique mais qui a, à voir avec l'identité communale (couleur, hauteur, lucarnes, type de toiture, matériaux…). L'implantation des constructions doit participer à la révélation du caractère identitaire commun et non particulier. La typologie du bâti présente sur le territoire est représentative des mutations urbaines et architecturales au cours de l'histoire. Aussi, si on examine la relation entre espace privé et espace public, on remarque que le type de constructions comme l'implantation de celles-ci sont représentatifs de la façon dont on conçoit la vie collective et la vie privée. Pour les constructions situées en retrait d'alignement, la cour assure ainsi le rôle de transition offrant un lieu semi-public. La clôture joue alors un rôle fondamental dans la qualification de l'espace public. L'implantation des constructions sur la parcelle définissent ainsi le rapport entre espace privé et espace Hucqueliers public : Rumilly

Implantation des maisons bourgeoises

Implantation des bâtiments agricoles

Beussent Enquin sur Baillons

Zoteux Quilen

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D) Du privé au public : des espaces publics de qualité à préserver Campagne les Boulonnais Humbert Les espaces publics sont souvent marqués par un traitement paysager de qualité : arbres en alignement, arbres isolés. Ces espaces sont à considérer comme un atout fort qui doivent être préservés. Ils participent à l'attractivité du territoire en proposant des lieux de vie de qualité.

Hucqueliers Parenty

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E) La présence de l'eau à préserver ou à valoriser Alette Rumilly

Une partie des communes est implantée au bord de rivières. Le rapport à l'eau est bien présent soit par le traitement qualitatif des abords ou par la présence de moulin.

On notera la présence de quelques mares qui permettent la récupération des eaux pluviales sur un territoire où les ruissellements sont importants.

L'ensemble de ces éléments participent à une identité qualitative du territoire. Des prescriptions pourraient être apportées pour les franchissements permettant d'accéder aux parcelles privées dans un but de confortement de la qualité de ces espaces mais aussi dans le cadre d'une maîtrise de la gestion hydraulique.

Quilen

Gestion qualitative des franchissements à Alette

Beussent Erquin

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F) Les clôtures : un lien important entre espaces privés et espaces publics

Dans la Communauté de Communes du Haut Pays du Montreuillois, l’organisation villageoise consiste en une implantation du bâti avec le faîtage parallèle ou perpendiculaire à la rue. Le bâti (construction et clôture minérale) définit l’espace public : la continuité bâtie à l’alignement sur rue est concrétisée soit par des habitations, soit par des dépendances, soit par des murs.

Cette structuration traditionnelle de l’espace privé et public traduit une continuité visuelle de l’alignement sur rue et la forte minéralité du centre villageois.

Dans les espaces urbanisés, la gestion de l'interface entre espace privé et espace public (la clôture) a un rôle prépondérant dans la qualification de l'espace public (ambiance de la rue). Réciproquement, les clôtures sont la première représentation de l’habitation sur la rue, elles ont un impact visuel important sur l’espace urbain.

Ainsi de façon identitaire, les clôtures récurrentes sont : - Le bâti - Le mur

En revanche les extensions récentes se traduisent par des implantations en retrait d’alignement avec des clôtures parfois disparates. Cette question des clôtures pour la commune est un enjeu important notamment dans le cadre des mutations du bâti : une dégradation de l'identité en est la conséquence

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Les clôtures du centre « ancien » Les clôtures des extensions urbaines Les clôtures du bâti en mutation

(Verchocq) (Quilen) (Zoteux) Les clôtures sont plutôt végétales Les clôtures sont constituées soit par : A certains endroits, la cohérence pourrait être assurée par le A certains endroits, la cohérence pourrait être assurée par le - du bâti végétal végétal - un mur ou un mur bahut (La question est posée de la mutation du bâti ancien) (Wicquinghem)

(Preures) (Bimont)

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G) Des typologies du bâti varié Caractéristiques principales des constructions traditionnelles1

L'ensemble des typologies identitaires utilise les matériaux du territoire environnant : brique rouge, bois, torchis, silex et tuile/ardoise. Bien que le bâti soit relativement hétérogène, on peut tout de même procéder à des sériations qui traduisent entre autres la mutation économique et historique de la commune.

Les constructions traditionnelles

Sur l'ensemble du territoire intercommunal demeurent encore un patrimoine traditionnel de fermes, ou de constructions traditionnelles, isolées de type longère ou en ensemble mitoyens regroupant des bâtiments à Rez-de-chaussée + Combles (grenier sur les bâtiments spécifiquement agricoles), organisés autour d’une cour. Ces ensembles, en torchis, en maçonnerie de craie ou en brique, comportent des constructions relativement homogènes. La hauteur assez uniforme des bâtiments et leur faible épaisseur contrastent avec leur longueur importante. Les percements sont étroits. Les toitures sont à deux pentes, assez raides (45 à 50°) avec des coyaux et, parfois, des croupes. Elles sont couvertes en tuiles traditionnelles, parfois également en ardoises. Il n’y a pas en principe de percements en toiture, excepté des lucarnes présentant encore souvent de belles portes de grenier en bois. Ces constructions proposent, selon leur orientation et exposition, des murs en torchis ou en briques. On trouve traditionnellement un soubassement marqué. Autour de la cour, qui peut parfois présenter plusieurs espaces, on observe de nombreux bâtiments aux fonctions diverses, en cohérence avec les activités de la ferme. Chaque dépendance revêtait une fonction précise. Son architecture, son agencement, ses ouvertures étaient conçues pour y répondre au mieux. Ils sont donc autant de témoins de l’histoire et des pratiques agricoles d’une ferme.

Cette typologie est encore présente dans le tissu mais aussi ponctuellement dans le paysage agricole. Cette typologie est aussi sujette à mutation. Bezinghem Alette L'ensemble de ces constructions qui constitue une grande partie du patrimoine intercommunal présente bien souvent des mutations et des mutilations architecturales importantes : ce sont des détails fragiles qui - nécessitent une prise en charge consciencieuse.

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1 Guide de l’éco rénovation en Caps et Marais d’Opale, PNR Caps et Marais d'Opale, juin 2014

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- Bâti industriel Saint Michel sous Bois Maninghem

Bien que l'économie rurale soit clairement identifiable dans le type de construction recensée, il faut aussi insister sur la présence d'un bâti qui traduit une présence industrielle ou artisanale. Les caractéristiques architecturales sont variées dépendant de l'époque à laquelle la construction est édifiée. Le plus souvent inscrit dans le tissu traditionnel, il est clairement identifiable par la présence de constructions en bardage métallique souvent en retrait d'alignement. Cette typologie est source de mutation : la difficulté réside dans le maintien d'une certaine identité villageoise (accroche sur la voirie, gabarits, …)

Parenty Humbert

- Le bâti pavillonnaire/récent

Les constructions sont implantées au centre de la parcelle développant une architecture typique. Cette typologie tend à banaliser le paysage naturel et urbain. Les choix de l’implantation, des matériaux, des couleurs, des clôtures ne prennent pas en considération l’identité communale.

Les styles, couleurs, matériaux, implantation et volumétries, sont éloignés de tout souci d'identité territoriale et concourent à une banalisation du territoire.

Bimont Herly

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- Les demeures

Les demeures regroupent sous cette appellation des constructions de typologies différentes. Elle se caractérisent néanmoins par une implantation le plus souvent au cœur d'un parc arboré donnant à voir sur le paysage : axe perspectif, implantation sur une butte, …. L'entrée est marquée par une grille ouvragée et parfois par un alignement d'arbres

Enquin sur Baillons Beussent

Alette Quilen Parenty

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H) La mutation du bâti traditionnel vers une perte d'identité Aix en Ergny

Mutation du type

Le bâti traditionnel est sujet à mutation qui entraine sa disparition progressive. Le schéma ci-joint montre bien comment ce patrimoine rural tend à disparaitre.

Campagne les Boulonnais

Exemple de mutation à St Michel-sous-Bois

Mutation du système constructif Les principaux désordres constatés au niveau des constructions à pans de bois et torchis proviennent le plus souvent de la méconnaissance des matériaux et de leurs caractéristiques ; Des transformations irréfléchies peuvent mettre en péril ces bâtiments : • Déstabilisations de la structure porteuse du bâtiment occasionnées par des percements ou des agrandissements d’ouvertures (sectionnement des sablières et des poteaux d’appuis) • Mauvaise gestion des eaux de pluie (fuites de toitures, de gouttières, stagnation de l’eau près des bâtiments) qui provoquent des infiltrations dans les murs gouttereaux et donc le pourrissement des pièces de bois et une désagrégation du torchis • Exhaussement des sols qui entraîne un enfouissement et une dégradation des Bécourt soubassements et des sablières basses • Pose d’enduits imperméables (ciment) qui retiennent l’humidité et qui provoquent le pourrissement du bois et une détérioration du torchis. • Absence de badigeon qui occasionne une érosion et un farinage de l’enduit

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I)- Un Patrimoine protégé : Communes concernées par des constructions protégées au titre des Monuments Historiques

L’intercommunalité compte des édifices classés ou inscrits au titre des monuments historiques :

- Les façades et les toitures du château de Parenty, les murs de clôtures en silex - La motte féodale de Parenty, inscrite à l’inventaire supplémentaire par arrêté du 11 décembre 1978 - Le clocher de l’église d’Alette, inscrit à l’inventaire supplémentaire par arrêté du 10 juin 1926 - L’église Saint-Gilles à Clenleu, classée par arrêté du 18 février 1930

Considérant que la valeur patrimoniale et l'aménité d'un monument c’est aussi « l’impression » que procurent ses abords, la loi impose une forme de vigilance à l’égard des projets de travaux dans le « champ de visibilité » des monuments historiques.

Protéger la relation entre un édifice et son environnement consiste, selon les cas, à veiller à la qualité des interventions (façades, toitures, matériaux), à prendre soin du traitement des sols, du mobilier urbain et de l'éclairage, voire à prohiber toute construction nouvelle aux abords du monument. La servitude de protection des abords intervient automatiquement dès qu'un édifice est classé ou inscrit. Toutes les modifications de l'aspect extérieur des immeubles, les constructions neuves, mais aussi les interventions sur les espaces extérieurs doivent recevoir l'autorisation de l'Architecte des bâtiments de (ABF). La publicité et les enseignes sont également sous son contrôle.

Est réputé être situé en abord de monument historique tout immeuble situé dans le champ de covisibilité de celui-ci (qu'il soit classé ou inscrit).

Lorsqu’un immeuble est situé dans le champ de visibilité d’un immeuble protégé au titre des monuments historiques, il ne peut faire l’objet, tant de la part des propriétaires privés que des collectivités et des établissements publics, d’aucune construction nouvelle, d’aucune démolition, d’aucun déboisement, d’aucune transformation ou modification de nature à en affecter l’aspect, sans une autorisation préalable.

La covisibilité signifie que la construction est visible du monument, ou que d'un point de vue, les deux édifices sont visibles conjointement, ce dans un rayon de 500 mètres, à compter de la base de l’élément protégé. Depuis la loi SRU, le périmètre de protection peut être modifié (élargi ou rétréci), sur proposition de l'architecte des bâtiments de France, avec l'accord du conseil municipal. C’est ainsi que tout paysage ou édifice situé dans ce champ est soumis à des réglementations spécifiques en cas de modification. Toute construction, restauration, destruction projetée dans ce champ de visibilité doit obtenir l’accord préalable de l’architecte des bâtiments de France (avis conforme, c'est-à-dire que le maire est lié à l'avis de l'architecte des bâtiments de France), ou d'un avis simple s'il n'y a pas de covisibilité (l'autorisation du maire n'est pas liée à celui de l'architecte des bâtiments de France).

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J) Un Patrimoine existant de qualité à accompagner

Bezinghem

Herly

Humbert

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K)-Energie et habitat : ➢ Les principes bioclimatiques Ils sont fondés sur un choix judicieux de la forme du bâtiment, de son Dans le cadre d'une approche environnementale de l'urbanisme, il pourrait être intéressant de se implantation, de la disposition des espaces et de l’orientation en fonction des préoccuper de l'incidence de l'implantation des constructions au regard des principes énergétiques et climatiques.

Approche passive 2

L'approche passive de l'énergie vise à réduire les besoins énergétiques des constructions en travaillant d'une part sur la conception du bâtiment d'autre part sur son positionnement par rapport à l'environnement extérieur, donc sur l'aménagement de la zone d'étude.

Pour concrétiser l’objectif d’une utilisation rationnelle de l’énergie, une des quatre priorités du plan d’action pour l’environnement mis en place en janvier 2001 par l’Union Européenne, il convient de favoriser les économies d’énergie par des mesures passives et actives et d’encourager l’emploi de sources d’énergie renouvelables.

particularités du site : climats, vents dominants, qualité du sol, topographie, ensoleillement et les vues. Ces principes doivent aussi se conjuguer avec la morphologie urbaine et paysagère du lieu dans lequel on s’implante.

Pour limiter la déperdition thermique, les volumes doivent être compacts, opaques au Nord (l’accès et pièces de service) et largement ouverts au Sud.

- Optimisation des apports solaires

La valorisation de l’énergie solaire passive accroît l’autonomie du bâtiment et réduit la consommation d’énergie sans surcoût significatif : - Un bâtiment qui s’étire face au Sud avec une profondeur de 10 à 12m présente des conditions idéales. - capter l’énergie solaire en fonction de l’orientation : 40 à 60% de surface vitrée sur la façade Sud et 10 à 15% sur la façade Nord, moins de 20% sur les façades Est et Ouest. - stocker le rayonnement solaire grâce à des matériaux accumulateurs à forte inertie : béton, pierre, terre, … - Restituer par convection et par rayonnement avec un étalement dans le temps - limiter les échanges avec l’extérieur en réduisant la surface de l’enveloppe et en renforçant l’isolation thermique - maîtriser le confort d’été : protection solaire, ventilation naturelle

Edward Mazria, Le guide de la maison solaire, Clamecy, 2009, éd. Parenthèse

2 L’Architecture écologique, de Dominique Gauzin-Müller, Le Moniteur, 2001

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L) Consommation de territoire : vers une gestion économe d’offrir une alternative à la réhabilitation où le changement d’affectation est souvent plus contraint. Les opérations de réhabilitation et de comblement des espaces libres nécessitent une politique foncière Les lois ne font pas directement référence aux notions de villages ou de hameaux, mais vont dans le sens volontariste et la recherche d’aides et de subventions en termes d’investissement et de gestion. d’une prise en considération croissante des objectifs de lutte contre le mitage et de développement durable qui s’exprime notamment dans le principe d’utilisation économe de l’espace (article L. 101-2 du code de Les extensions urbaines l’urbanisme). Dans les territoires ruraux, les extensions urbaines concernent en majorité de nouvelles opérations de En pratique, la mise en œuvre des dispositions des lois successives se traduit par l’interdiction de toute constructions de logements individuels. Du fait de son poids relatif par rapport à l’échelle du village, ce extension de l’urbanisation autour des hameaux, seules pouvant éventuellement être admises des mode de développement nécessite de porter une attention particulière à la greffe au bâti existant, sur la constructions venant densifier le tissu bâti existant, à l’intérieur de son « enveloppe », et en restant dans consommation d’espace induite, sur la programmation et sur la qualité urbaine des opérations. des « secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées ». Ces projets, souvent d’initiative privée, ont dans le temps un impact très important, aussi bien sur la forme urbaine que sur le fonctionnement et la gestion de la commune. L’investissement, qui au départ paraît Le hameau est un ensemble d’habitations principalement rurales, une dizaine ou une quinzaine de limité pour les collectivités, peut s’avérer très lourd suite à une mauvaise conception, un impact non constructions au maximum, groupées à l’origine autour d’une exploitation de production agricole. Il se pressenti sur le fonctionnement urbain de la commune, des coûts supplémentaires en cas de rétrocession, caractérise par une taille relativement modeste et son organisation dépend largement des traditions etc. locales. Il est isolé et administrativement rattaché à une commune. Ces extensions sont l’enjeu principal de l’objectif de modération du développement urbain en milieu rural.

Le village est un ensemble d’habitations organisées autour d’un noyau traditionnel (mairie, école, église), Les différents types de développement en extension font apparaître des situations variées qui méritent suffisamment important pour former ou avoir formé une unité administrative ou religieuse. Il a une vie d’être repérées par la collectivité afin d’être maîtrisées. propre avec commerces et équipements de base, même si, dans certains cas, ses équipements ne sont plus en service, compte-tenu de l’évolution des modes de vie. Le risque des extensions linéaires Les extensions linéaires, qui s’inscrivent le long des voies, ont pour effet un étalement urbain Le bourg est un ensemble urbain moins important qu’une ville (mais plus important qu’un village) organisé consommateur d’espaces, voire de « mitage » des espaces agricoles ou naturels voisins du village. Elles autour d’un noyau traditionnel. Il dispose d’un habitat pas exclusivement rural, d’équipements, de services peuvent provoquer des coupures dans les continuités écologiques. Elles ont aussi comme conséquence et de commerces de niveau communal, dont le dynamisme et les potentialités en font généralement une d’éloigner les nouveaux secteurs construits du centre et ainsi générer des difficultés de transports et polarité rurale de référence d’accessibilité. Quand l’extension s’étend jusqu’à une entité urbaine voisine, elle génère un effet (Les définitions respectives de bourg, village et hameau ont été relativement bien éclairées dans le cadre d’agrégation des villages ou des hameaux qui rend difficile la lisibilité des espaces et du territoire. de l’application de la Loi littoral du 3 janvier 1986) Le risque des « extensions isolées » Les extensions isolées se construisent en marge du village, sans continuité avec la trame viaire et le tissu Dans un souci de gestion économe de l’espace et de protection des paysages, les communes rurales urbain existants. doivent trouver un juste équilibre entre renouvellement urbain (réhabilitation et intensification de l’existant) Très enclavés, ces développements déstructurent le village et ne facilitent pas l’intégration de leurs et extension urbaine. habitants : mobilité, accessibilité à certains services ou équipements, coûts de gestion des espaces Tendre vers un développement urbain en priorité dans les tissus existants, en cohérence avec des objectifs publics plus importants pour la commune ou l’intercommunalité (notamment routiers). de densification, favorisera la compacité et limitera le morcellement de l’espace naturel et agricole. Le « mitage » des espaces agricoles et naturels Le « mitage » des espaces agricoles et naturels par des opérations ponctuelles porte naturellement Trois processus, loin de s’opposer, peuvent se compléter pour préjudice au développement durable du territoire, dans sa dimension urbaine comme dans sa dimension participer à une urbanisation équilibrée et maîtrisée. rurale. La réhabilitation et la restructuration de l’existant Les extensions bien intégrées Les opérations de réhabilitation permettent de réutiliser et/ou de À l’inverse, les extensions intégrées se réalisent dans un mouvement de continuité urbaine en compléter le cadre bâti existant, voire d’accompagner les entretenant un fort contact avec le tissu urbain existant. Elles permettent de compléter l’enveloppe et la constructions neuves. Avec généralement du logement à structure urbaine du village. Elles redéfinissent son rapport au paysage et à la campagne, en s’articulant caractère social, le plus souvent en locatif, elles participent à la avec le centre ancien et la trame viaire. En s’inscrivant étroitement dans leur site, elles respectent la diversification de l’offre de logements. structure urbaine en place, tout en lui permettant de se développer pour s’adapter aux nouveaux besoins. Aujourd’hui, les opérations en extension à vocation résidentielle, habituellement orientées vers la maison Le comblement des espaces libres individuelle et l’acquisition, se diversifient de plus en plus dans leur offre. Elles proposent ainsi du locatif Au centre ou à proximité du bourg, ces espaces libres sont des social et des programmes complémentaires d’équipements, voire d’accompagnement en activités et espaces dont la vocation agricole a été abandonnée ou des commerces : autant d’atouts pour une meilleure intégration de ces nouvelles opérations et de leurs espaces en friche. Leur revalorisation et les nouvelles opérations habitants. permettent une légère densification tout en s’inscrivant dans la trame urbaine existante. Ces opérations, à proximité des centres, participent à la diversification de l’offre de logements et sont ainsi l’occasion

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Extrait du SCoT du Montreuillois

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Densité : quelques exemples

Hucqueliers Preures Herly Densité : 17 logt/ha Densité : 5 logt/ha Densité : 7.3 logt/ha Hauteur du bâti : R+C à R+1+C Hauteur du bâti : R+C Hauteur du bâti : R+C

Bourthes Quilen Aix en Ergny Densité : 3 logt/ha Densité : 5 logt/ha Densité : 2 logt/ha Hauteur du bâti : R+C Hauteur du bâti : R+C à R+1 Hauteur du bâti : R+C

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Entre 1990 et 1998, sur les 11.35 ha d’espaces agricoles artificialisés, 3.22 ha correspondent à des Répartition des usages du sol en 2015 (source SAFER) emprises commerciales ou industrielles et 6,77 ha correspondent à des emprises résidentielles. Entre 1998 et 2009, parmi les 172.17 ha d’espaces agricoles artificialisés, 24.17 ha correspondent à des Ce diagramme présente, pour l'année choisie, la répartition des différents modes d'usage du sol sur votre emprises commerciales et ou industrielles et 144.60 ha correspondent à des emprises résidentielles. territoire : - les surfaces non cadastrées ou non renseignées - les surfaces urbanisées cadastrées : sols (bâtis, revêtus), chemins de fer, terrains d'agrément, terrains à bâtir, jardins, carrières - les surfaces agricoles cadastrées : terres, prés, vergers, vignes - les autres surfaces naturelles cadastrées : bois, landes et friches, étendues et cours d'eau cadastrés en hectares et en pourcentage d'après les natures renseignées au cadastre.

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Évolution des surfaces suivant leur usage entre 2007 et 2015 (source : Safer) Progression annuelle des surfaces urbanisées cadastrées rapportée aux surfaces naturelles et agricoles

Ce tableau présente en 2015 : Cette carte présente, entre 2007 et 2015, la surface agricole et naturelle consommée annuellement par - l'évolution nette en hectares des surfaces des différents modes d'usage du sol sur votre territoire l'urbanisation (évolution des surfaces urbanisées rapportée à la surface cadastrée naturelle et agricole (surfaces cadastrées agricoles, naturelles, urbanisées et surfaces non cadastrées) initiale en m²/ha/an), par commune sur le territoire intercommunal. - leurs taux d'évolution en % - leur évolution moyenne annuelle en ha/an d'après les natures renseignées au cadastre.

Note : En règle générale, l'extension de la surface non cadastrée correspond à une extension du domaine public non cadastré urbain (voirie, etc.). On peut donc compléter l'estimation de l'évolution des surfaces urbanisées dans leur ensemble en ajoutant l'évolution des surfaces non cadastrées à celle des surfaces urbanisées cadastrées. Source : DGFiP : cadastre, fichier MAJIC des propriétés non bâties, groupes de natures de culture.

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Taux d'évolution moyen annuel de la surface urbanisée 2007-2015 Taux d’évolution moyen annuel de la surface agricole 2007-2015 (Source Taux d’évolution moyen annuel de la surface naturelle 2007-2015 (Source (Source : Safer) : Safer) : Safer)

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Surface urbanisée et surface agricole par habitant (source : Safer) Évolution relative de la population et des surfaces cadastrées urbanisées et agricoles (source : Safer)

Ce tableau donne entre 2007 et 2015, lorsque la donnée est disponible : Ce graphique permet, pour la période choisie, de comparer l'évolution relative de la population, des - la surface urbanisée cadastrée par habitant surfaces cadastrées urbanisées et des surfaces cadastrées agricoles sur votre territoire. En indice : base 100 à l'année initiale de la période choisie. - son taux d'évolution par rapport à l'année précédente Source : INSEE : Populations légales municipales ; DGFiP : cadastre, fichier MAJIC des propriétés non - la surface urbanisée supplémentaire par habitant supplémentaire (rapport entre l'évolution des bâties, groupes de natures de culture. surfaces urbanisées cadastrées en hectares et celle de la population, si celle-ci a augmenté) - la surface agricole cadastrée par habitant - son taux d'évolution par rapport à l'année précédente Source : INSEE : Populations légales municipales ; DGFiP : cadastre, fichier MAJIC des propriétés non bâties, groupes de natures de culture .

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Communes Nb Nb Surf. Densité Surf. % surf. Nb Nb Surf. constr. constr. Parcelles en Totale En + constr. constr. Parcelles Résid. Eco. Extension Extension Parcelles / tissu Résid. Eco. Ext Extension Extension (Ha) Construite urbain Extension Extension (Ha) (Ha) 1998 2010- 2010- 2010- 2016 2016 2016 Aix en E 14 1 2,16 6,94 4,76 18,7 3 0 0,56 Alette 37 1 7,83 4,85 9,43 22,31 6 1 0,83 Avesnes au M 0 0 0 0,00 0,12 0 0 0 0 Bécourt 9 1 3,93 2,54 4,53 77,65 3 1 1,84 Beussent 38 2 8,47 4,72 10,39 20,53 13 1 2,31 Bezinghem 22 2 16,85 1,42 19,68 34,52 4 2 13,71 Bimont 7 3 2,37 4,22 2,83 20,426 2 0 0,33 Bourthes 68 1 20,62 3,35 24,45 44,59 30 1 8,84 Campagne les B 38 1 15,54 2,51 16,37 33,63 11 0 3,42 Clenleu 8 1 3,82 2,36 5,06 22,52 6 0 0,95 Enquin s B 11 1 2,95 4,07 3,88 11,17 1 1 1,63 Ergny 13 1 2,13 6,57 2,76 67,27 10 0 1,77 Herly 11 3 5,99 2,34 7,98 96,07 7 3 4,3 Hucqueliers 10 4 9,76 1,43 10,98 51,03 2 2 2,72 Humbert 11 1 1,99 6,03 2,89 43,07 6 1 1,64 Maninghem 8 4 4,51 2,66 6,45 58,48 3 1 1,98 Parenty 47 2 11,23 4,36 11,9 1,11 15 2 5,75 Preures 36 5 10,22 4,01 14,32 54,64 16 3 6,15 Quilen 1 1 0,32 6,25 1,03 45,07 1 1 0,32 Rumilly 11 1 3,54 3,39 3,83 10,06 2 0 0,54 St Michel ss B 11 2 3,83 3,39 4,22 54,02 3 1 1,29 Verchocq 47 4 12,53 4,07 14,51 29,09 22 1 4,34 Wicquinghem 14 0 2,45 5,71 3,24 6,58 2 0 0,59 Zoteux 64 1 15,84 4,10 18,63 56,69 29 0 5,62

TOTAL 536 43 168,88 91,32 204,24 879,226 197 22 71,43

Entre 2010 et 2016, la consommation de territoire s'élève à 204.24 ha soit environ 0.88% de la surface totale (23 171ha)

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M) La concertation

Dans la cadre de la réalisation du PLUi d’Hucqueliers et des enquêtes de terrains, un questionnaire a été soumis aux communes afin de comprendre aux mieux leurs territoires ainsi que leurs attentes. Les résultats ont été analysés par thématiques et traduits au travers du document suivant.

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