Mises à jour et alertes emails sur le Bulletin quotidien de l’ONU Centre d'actualités de l'ONU: www.un.org/french/news Numéro PPQ/5531 mardi 13 avril 2010

ACTUALITES EN BREF DU MARDI

• Ban appelle les Etats à s'engager pour un monde • Somalie : Au milieu du chaos, l'OMS continue de exempt d'armes nucléaires former du personnel de santé • L'ONU salue l'extension de la période électorale au • TPIY : Reprise du procès de Karadzic accusé de Soudan génocide • Ouganda : L'UNESCO recommande de reconstruire • RDC : Des progrès inégaux mais importants, selon un site du patrimoine mondial le chef de la MONUC • Darfour : Quatre casques bleus portés disparus • Le HCR déplore l'expulsion de réfugiés par la Zambie • Haïti : Le HCR lance un appel de fonds de 12,5 millions de dollars pour les déplacés • Une journaliste chilienne lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO • Kirghizistan : Ban appelle les parties à trouver une Haïti, trois mois après : Une crise plus grave a pu issue pacifique à la crise • être évitée, selon l'UNICEF

Ban appelle les Etats à s'engager pour un monde exempt d'armes nucléaires

13 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi tous les Etats à ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et a défini cinq axes d'actions pour établir un monde exempt d'armes nucléaires, dans un discours prononcé au Sommet de Washington sur la sécurité nucléaire.

« Je suis satisfait que les communiqués d'aujourd'hui soulignent le besoin de renforcer les normes globales », a déclaré M. Ban à ce sommet où une quarantaine de pays sont réunis pour notamment aborder les questions relatives au terrorisme nucléaire.

« Une seule attaque peut provoquer des meurtres de masses et changer le monde pour toujours », a-t-il dit, en référence au terrorisme nucléaire. « Une telle perspective doit nous obliger à renforcer nos défenses communes ».

Le Secrétaire général a ensuite décliné cinq axes d'action afin d'établir un monde exempt d'armes nucléaires : la prévention du terrorisme nucléaire, la sécurisation des matériaux fissiles qui servent à fabriquer des armes nucléaires, le renforcement du rôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique ( AIEA ), l'engagement plus important du Conseil de sécurité sur ces questions et la réalisation simultanée du désarmement et de la non-prolifération des armes nucléaires dans le monde.

Sur la prévention du terrorisme nucléaire, M. Ban s'est félicité du souhait de tous de voir renforcer les traités multilatéraux « pour prévenir les groupes terroristes et les acteurs non-étatiques de s'approprier les armes et les matériaux les plus mortels connus par l'homme ».

Cependant, il a déploré que seulement 65 pays aient ratifié la Convention internationale pour la répression des actes de

Document destiné aux médias non - officiel

Bulletin quotidien de l ’ONU 13 avril 20 10 2 terrorisme nucléaire cinq ans après son adoption. « C'est loin d'être satisfaisant », a-t-il estimé avant de proposer l'organisation d'une conférence « pour examiner sa mise en œuvre et faciliter davantage de ratifications ».

Il a également exhorté les pays à utiliser le cadre de travail fourni par la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies adoptée par les Etats membres et l'Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l'ONU pour prévenir le terrorisme nucléaire.

Sur la sécurisation des matériaux fissiles, M. Ban a appelé « la Conférence du désarmement à immédiatement commencer les négociations sur un traité interdisant la production de matériau fissile destiné à fabriquer des armes nucléaires ou d'autres dispositifs explosifs ». Sans l'existence d'un instrument international « viable et légalement contraignant » sur ces matériaux, « les autres efforts s'apparenteront à des demi-mesures », a-t-il ajouté.

« Mais la Conférence du désarmement n'a pas encore commencé un seul travail significatif. Ce n'est pas bon », a déploré M. Ban, appelant les Etats à renforcer le pouvoir de l'AIEA pour « établir un cadre de travail qui équilibre la technologie nucléaire et une stratégie de gestion des risques ».

« J'encourage le Conseil de sécurité à se réunir chaque année au niveau ministériel pour suivre les engagements sur la non- prolifération nucléaire et le désarmement », a proposé M. Ban.

Le Secrétaire général a également exhorté « encore une fois l'Iran et la République populaire démocratique de Corée, à pleinement respecter les résolutions respectives du Conseil de Sécurité ».

Enfin, il a plaidé pour la réalisation simultanée du désarmement et de la non-prolifération nucléaire. « Le désarmement offre la meilleure garantie possible », affirme-t-il. Pour cela, il appelle les pays à ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires.

Il a aussi salué « la signature d'un nouveau traité START entre le Président de la Fédération de Russie, M. Medvedev et le Président des Etats-Unis, M. Obama ».

Le Secrétaire général a souligné qu'il attendait un engagement fort de la part des Etats lors de la Conférence d'examen du Traité sur la non prolifération nucléaire (TNP) qui se tiendra le mois prochain au siège de l'ONU à New York. « La communauté internationale doit utiliser cet événement pour le renforcer », a-t-il martelé.

M. Ban a déclaré compter sur la présence des personnalités « au plus haut niveau possible pour envoyer un message fort aux populations du monde que nous sommes pleinement engagés dans ce Traité et dans l'évolution vers un monde exempt d'armes nucléaires ». « Nous ne pouvons pas échouer », a-t-il conclu.

Présidé par le Président américain Barack Obama, le Sommet de Washington a réuni selon la presse 47 pays avec 38 chefs d'Etat ou de gouvernement, ainsi que les responsables de l'ONU, de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de l'Union européenne.

L'ONU salue l'extension de la période électorale au Soudan

13 avril - Les Nations Unies saluent la décision de la Commission électorale du Soudan d'étendre la période électorale, ce qui « devrait permettre de dépasser les différentes difficultés techniques rencontrées lors des deux premiers jours de scrutin », a déclaré mardi le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU.

Le scrutin a démarré dimanche 11 avril et devait initialement durer jusqu'à mardi 13 avril.

« L'ONU espère également que cela permettra à plus de Soudanais d'exprimer leur vote, particulièrement dans les zones et les circonscriptions où les erreurs techniques ont entraîné des retards dans le processus électoral ou lorsque les votants n'ont pas été en mesure de déterminer le bureau de vote où ils étaient enregistrés », a ajouté

Bulletin quotidien de l ’ONU 13 avril 20 10 3 ce porte-parole, Martin Nesirky, lors de son point-presse quotidien au Siège de des Nations Unies, à New York.

M. Nesirky a rappelé que la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) fournissait une assistance technique et un soutien logistique à la Commission électorale nationale, à la demande de cette dernière, et continuerait de le faire, dans la limite de ses capacités.

Selon des informations parues dans la presse, les élections ont été prolongées jusqu'à jeudi. Il s'agit des premières élections multipartites dans le pays depuis 1986.

Ouganda : L'UNESCO recommande de reconstruire un site du patrimoine mondial

13 avril - Des experts mandatés par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ) ont recommandé la reconstruction des Tombes des Rois Buganda, un site du Patrimoine mondial en Ouganda qui a été presque entièrement détruit par un incendie le 16 mars.

« Je suis heureuse d'annoncer qu'une mission d'experts confirme la faisabilité de la reconstruction de ce site unique du Patrimoine mondial. L'UNESCO fera tout ce qu'elle Les Tombes des Rois Buganda à Kasubi, peut pour aider les autorités ougandaises à mobiliser les ressources nécessaires afin de faire en Ouganda. revivre ce site et garantir sa protection à l'avenir. Nous avons déjà activé des fonds d'urgence », a dit mardi la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

La mission d'experts a été envoyée par l'UNESCO à la demande du gouvernement d'Ouganda. Seuls les murs et une partie de la structure du Muzibu Azaala Mpanga, la construction qui abritait les q uatre tombes royales, sont encore debout, mais ils ont été sérieusement endommagés. Situé sur la colline de Kasubi, à cinq kilomètres de la capitale ougandaise Kampala, la construction était couverte d'herbes sèches et de bois qui ont brûlé lors de l'incendie.

« La reconstruction des tombes est faisable. Le savoir-faire et les matériaux utilisés pour la construction de l'édifice original à la fin du 19e siècle et début du 20e siècle sont encore disponibles localement », a déclaré Lazare Eloundou, chef de l'unité Afrique au Centre pour le Patrimoine mondial de l'UNESCO, qui a dirigé la mission. « La principale priorité avant même la reconstruction doit être la construction d'abris temporaires pour les tombes royales, afin que les cérémonies et pratiques rituelles puissent être poursuivies, et la collecte de toutes les données documentaires disponibles concernant le site ».

La mission d'experts comprenait également Fumiko Ohinata, spécialiste du programme culture au bureau de l'UNESCO à Nairobi (Kenya), Sébastien Moriset, expert du centre international de recherche français CRATerre-ENSAG, et Donatius Kamamba, conseiller auprès du conseil d'administration du Fonds africain pour le patrimoine mondial (AWHF).

Le rapport de la mission sera examiné par le Comité du patrimoine mondial lors de sa prochaine session qui aura lieu au Brésil (juillet-août 2010). Le Comité devrait mobiliser un soutien international à la reconstruction. La mission de l'UNESCO a encouragé les autorités ougandaises à attendre l'aide internationale, à la fois matérielle et technique, avant de commencer la reconstruction.

Les Tombes des Rois Buganda à Kasubi ont été inscrites sur la Liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2001.

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Darfour : Quatre casques bleus portés disparus

13 avril - Quatre soldats de la paix de la Mission conjointe de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD) ont disparu depuis le 11 avril, alors qu'ils se rendaient sur leur lieu de logement non loin de Nyala, au sud du Darfour.

« Personne ne les a vus et nous sommes profondément préoccupés pour leur bien-être », a confié le Représentant spécial conjoint de la MINUAD, Ibrahim Gambari, qui est en contact direct avec les autorités soudanaises sur ce sujet. Des casques bleus de la MINUAD. Les quatre Casques bleus sont des conseillers de police au sein de la MINUAD. Il s'agit de deux hommes et de deux femmes originaires d'Afrique du Sud.

La MINUAD a mobilisé ses ressources dans la région et travaille étroitement avec le gouvernement du Soudan et les autorités locales pour retrouver les casques bleus.

Haïti : Le HCR lance un appel de fonds de 12,5 millions de dollars pour les déplacés

13 avril - Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( UNHCR ) a publié mardi un appel de 12,5 millions de dollars afin d'aider les personnes vivant en dehors des camps officiels en Haïti ainsi que celles ayant fui vers la République dominicaine voisine.

Le HCR a déjà soutenu activement les programmes mis en œuvre pour la protection et la gestion des camps. L'organisation a envoyé des membres de l'équipe d'urgence spécialisée dans les domaines de la protection, de la logistique, de l'enregistrement et du profilage pour Une mère protège ses enfants du soleil aider à l'effort humanitaire, a précisé une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un dans le quartier de Cité Soleil, à Port-au- point de presse à Genève. Prince. Du matériel d'hébergement avait été rapidement envoyé sur place pour aider environ 100.000 bénéficiaires. En République dominicaine voisine, le HCR est l'agence chef de file pour les efforts de protection et l'organisation a déployé une équipe d'urgence pour travailler avec les autorités dominicaines afin d'aider les Haïtiens évacués dans ce pays.

Le HCR a procédé à des évaluations pour identifier les besoins des personnes déplacées à l'extérieur de Port-au-Prince et dans des camps répertoriés. « Grâce à ce nouvel appel, le HCR a pour objectif de continuer à aider la population vivant hors des camps, évitant ainsi de nouveaux déplacements ou des retours prématurés avant que ne soient réunies des conditions appropriées et sécuritaires », a dit la porte-parole.

En 2010, le HCR et ses partenaires vont mettre en œuvre 85 projets à impact rapide qui concerneront les personnes déplacées ayant bénéficié du plus bas niveau de l'aide humanitaire en comparaison de celle reçue par la population vivant dans des camps et à Port-au-Prince.

Parmi ces projets, 25 d'entre eux seront axés sur les populations déplacées vivant près de la frontière de la République dominicaine. De plus, le HCR aidera Haïti avec la fourniture d'articles non alimentaires pour quelque 60.000 personnes déplacées dans la région frontalière ainsi que dans les régions de l'Ouest, du centre et de l'Artibonite.

Le HCR continuera à soutenir le retour en Haïti de patients sortis de l'hôpital en République dominicaine et à aider les personnes vulnérables ayant besoin d'y rester. À Saint-Domingue, un appui sera apporté aux églises, aux familles d'accueil et aux refuges qui s'occupent de patients sortis de l'hôpital et aux Haïtiens vulnérables, y compris des enfants non accompagnés, des orphelins, des femmes vulnérables et des personnes handicapées.

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Le HCR et ses partenaires apporteront un soutien aux ressortissants de pays tiers en situation de vulnérabilité, y compris des réfugiés et des migrants sans papiers qui vivaient en Haïti au moment du tremblement de terre, ces personnes ayant fui vers la République dominicaine ou étant déplacées en Haïti. En plus de l'assistance humanitaire à court terme, ces personnes seront informées en matière de retour volontaire dans leur pays d'origine ou d'autres solutions durables.

Kirghizistan : Ban appelle les parties à trouver une issue pacifique à la crise

13 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi les parties concernées au Kirghizistan à trouver une solution pacifique à la crise actuelle afin d'éviter une nouvelle escalade de violences et une plus grande déstabilisation du pays.

« Le Secrétaire général suit avec préoccupation l'impasse constitutionnelle au Kirghizistan et les menaces d'usage de la force », a dit son porte-parole dans un communiqué.

Le siège du gouvernement kirghiz à Le Secrétaire général a demandé à son Envoyé spécial, Jan Kubis, chef de la Commission Bichkek. économique des Nations Unies pour l'Europe, arrivé au Kirghizistan au cours du week-end, de continuer à travailler pour trouver une issue pacifique à la crise.

M. Kubis, « a rencontré toutes les parties, travaillant étroitement avec les envoyés de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et d'autres organisations, afin de maintenir et restaurer l'ordre constitutionnel tout en respectant les souhaits du peuple kirghiz », avait déclaré lundi Ban Ki-moon, lors d'un point de presse à New York.

M. Kubis doit faire des recommandations au Secrétaire général à son retour à New York jeudi.

Selon la presse, l'opposition kirghize a annoncé la semaine dernière avoir formé un gouvernement intérimaire pour six mois après des affrontements meurtriers qui auraient fait 83 morts et plus de 1.600 blessés.

Le Président kirghiz, Kurmanbek Bakiev, qui a fui la capitale Bichkek pour se réfugier dans son fief de Jalal-Abad, au sud du pays, s'est dit prêt mardi à démissionner si sa sécurité et celle de sa famille étaient assurées. Quelques heures avant, il avait réuni quelques 5.000 partisans dans son fief, faisant peser une menace de rébellion, selon le nouveau gouvernement.

Somalie : Au milieu du chaos, l'OMS continue de former du personnel de santé

13 avril - Malgré la violence qui continue de sévir à Mogadiscio, l'Organisation mondiale de la santé ( OMS ) a récemment envoyé un chirurgien spécialisé en traumatologie dans la capitale somalienne afin de former des dizaines de personnels de santé en traumatologie et en obstétrique d'urgence.

« Cette formation est essentielle car elle augmente les niveaux d'aptitude des personnels de santé qui traitent de manière quasi-quotidienne des victimes du conflit et des femmes Un travailleur humanitaire lors d'une enceintes réclamant des soins obstétriques d'urgence », a souligné le Dr Omar Saleh, campagne de vaccination contre la polio chirurgien de l'OMS et responsable de la préparation aux situations d'urgence et à en Somalie. l'intervention humanitaire de l'Organisation pour la Somalie.

« Elle montre que malgré des défis énormes, la communauté internationale humanitaire continue de faire une différence pour les Somaliens », a-t-il dit.

En tout, 33 docteurs, infirmières et sages-femmes ont été formés alors que pour le seul mois de mars 2010, au moins 900 personnes ont du être traitées pour des blessures graves liées aux combats dans les trois principaux hôpitaux de Mogadiscio.

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Au moins 3,2 millions de Somaliens sont affectés par le conflit qui perdure dans le pays depuis près de vingt ans, où l'on estime que 1.400 femmes sur 100.000 meurent en couche et qu'au moins 86 enfants sur 1.000 ne voient jamais leur premier anniversaire.

La situation a également des conséquences sur les personnels de santé qui figurent parmi les personnes tuées ou blessées, ou ont trouvé refuge hors de Somalie. Environ 250 docteurs, 860 infirmières et seulement 116 sages-femmes travaillent actuellement dans le pays, l'un des plus faibles taux de personnels de santé dans l'Est de l'Afrique.

L'OMS souligne qu'avec un taux de 0.11 travailleurs de santé pour 1.000 habitants, le système de santé somalien est bien en- deçà du seuil de 0.23 nécessaire pour la fourniture de services de santé. A population équivalente, la Tunisie dispose de 13.300 docteurs et plus de 28.500 infirmières.

L'année dernière, 100 travailleurs de santé ont pu être formés par l'OMS qui a besoin de 46 millions de dollars pour soutenir ce programme, fournir des équipements médicaux et continuer d'évaluer la situation sur le terrain.

Dans la capitale somalienne, les combats se poursuivent actuellement avec au moins 19 morts et 55 blessés hier dans des bombardements. « Ces derniers incidents surviennent dans le prolongement des mois les plus préjudiciables aux habit ants de Mogadiscio », a déploré le Coordonnateur humanitaire pour la Somalie, Mark Bowden. Les Nations Unies estiment que près de 100.000 d'entre eux ont été déplacés depuis le début de l'année.

TPIY : Reprise du procès de Karadzic accusé de génocide

13 avril - Le procès de l'ancien leader serbe bosniaque, Radovan Karadzic, accusé de génocide et crimes de guerre en Bosnie-Herzégovine, a repris mardi au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) après avoir été ajourné pour la seconde fois en mars.

M. Karadzic avait demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense et interjeté appel lors du début du procès le 1er mars. Le procès avait déjà été ajourné en octobre 2009 Radovan Karadzic. à la demande de M. Karadzic.

La Chambre d'appel a rejeté au début du mois d'avril l'appel de M. Karadzic et fixé la reprise du procès au 13 avril. Les audiences auront lieu trois jours par semaine jusqu'à la fin du mois d'avril.

Radovan Karadzic, ancien Président de l'entité serbe autoproclamée Republika Srpska, avait été arrêté à Belgrade en 2008 après 13 ans de cavale et immédiatement transféré au TPIY. Il est accusé de génocide et autres crimes contre les Musulmans, Croates et autres civils non-serbes de Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 1995. On lui reproche notamment d'avoir orchestré le massacre de plus de 7.000 hommes et adolescents bosniaques musulmans à Srebrenica en juillet 1995.

Il est l'un des plus hauts responsables à être jugé par le TPIY, qui a été établi par le Conseil de sécurité de l'ONU pour juger les crimes commis dans les Balkans dans les années 1990. Le procès devrait durer jusqu'au début de l'année 2012.

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RDC : Des progrès inégaux mais importants, selon le chef de la MONUC

13 avril - Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC) et chef de la Mission de l'Organisation des Nations Unies dans le pays (MONUC ), Alan Doss, a assuré mardi au Conseil de sécurité que des progrès inégaux mais importants ont été réalisés, notamment dans la lutte contre les groupes armés.

« La MONUC a renforcé sa présence dans les zones les plus vulnérables et travaillé avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour voir améliorer Alan Doss, chef de la Mission des Nations leur discipline », a-t-il expliqué. Unies en République démocratique du Congo (RDC). Il a notamment mentionné une multiplication des équipes de protection conjointe et l'établissement de bases militaires supplémentaires dans les provinces du Kivu et dans les zones de la province Orientale affectées par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

En outre, la MONUC apporte maintenant son appui aux 18 bataillons chargés de mener des opérations contre les Force démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dans le contexte de l'opération Amani Leo et uniquement lorsque ces opérations incluent la protection des civils.

La situation humanitaire dans les régions du Kivu et dans la province Orientale demeure très préoccupante, a ensuite signalé Alan Doss, qui a cité notamment les nombreux cas de violences sexuelles à l'égard des femmes et les attaques contre le personnel humanitaire. Mais la situation sécuritaire et économique s'améliore un peu dans les Kivus, avec près d'un million de personnes déplacées qui ont pu revenir dans leurs régions d'origine.

L'appui de la MONUC dans la lutte contre les groupes armés s'est concentré sur les FDLR qui constituent actuellement la principale source de violence et d'instabilité dans les provinces du Kivu. Malgré une réduction de ses effectifs, ce groupe continue à mener des opérations de représailles contre des civils et des enlèvements.

Le Représentant spécial a aussi parlé de structures administratives parallèles que maintiennent des éléments du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ainsi que le recouvrement d'impôts qu'ils pratiquent dans les territoires Masisi. Cela a provoqué des tensions graves avec les communautés locales, a-t-il regretté.

Les attaques menées par la LRA dans la province Orientale restent une source de préoccupation, a poursuivi M. Doss. Mais les efforts de la MONUC visant à sensibiliser les membres de ce groupe ont abouti à la reddition de 53 personnes depuis le début de l'année dernière.

En outre, dans le sud du district de l'Ituri, récemment, plus de 2.000 villageois ont pu rentrer chez eux après avoir fui les opérations militaires. La MONUC doit être prête à offrir un appui logistique pour lutter contre des menaces armées à l'encontre de l'ordre constitutionnel ou pour contenir des conflits éventuels, a conclu sur ce sujet le chef de cette mission.

S'agissant de la réforme du secteur de la sécurité, M. Doss a mentionné un ensemble de lois sur la défense, l'armée et la police qui a été présenté au Parlement. Les FARDC ont pris des mesures importantes pour combattre l'indiscipline et lutter contre l'impunité dans leurs rangs. Les tribunaux militaires ont condamné au moins 25 officiers et soldats l'année dernière, a- t-il indiqué.

En outre, des décisions importantes ont été prises concernant l'établissement de garnisons dans l'est de la RDC, dans le Sud Kivu et prochainement au Nord Kivu. Cela permettra de renforcer la capacité du gouvernement à protéger la population.

« Alors que la RDC se prépare à célébrer les cinquante ans de son indépendance, je suis sûr que la relation de partenariat des Nations Unies avec ce pays continuera lorsque celui-ci entrera dans une nouvelle ère de son indépendance souveraine », a

Bulletin quotidien de l ’ONU 13 avril 20 10 8 dit Alan Doss.

Après cet exposé, le Représentant permanent du Japon, Yukio Takasu, qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'avril, a rappelé qu'une mission du Conseil se rendrait ce vendredi dans le pays.

L'objectif de cette mission sera d'entretenir « des discussions constructives et d'intensives consultations avec le président Kabila et les autorités gouvernementales sur le renforcement de la MONUC et les meilleures options p our l'ONU de soutenir la RDC », a-t-il précisé.

Le HCR déplore l'expulsion de réfugiés par la Zambie

13 avril - Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( UNHCR ) a fait part de ses protestations au gouvernement zambien après une série d'expulsions de réfugiés vers la République démocratique du Congo (RDC) survenues récemment.

Par une note verbale adressée mardi aux autorités zambiennes, l'organisation a fait part de son inquiétude suite à ces événements ayant affecté quelque 36 personnes vivant sur le site de Meheba au nord-ouest du pays. Les réfugiés, qui ont été refoulés jusqu'au point de Des réfugiés congolais en Zambie. passage de la frontière de Kasumbalesa, n'ont reçu aucune explication sur les raisons de leur expulsion et ils n'ont pas pu contester la décision, en vertu de la législation zambienne, a indiqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d'un point de presse à Genève.

Les six premières personnes refoulées ont été expulsées en février avec, parmi elles, une femme enceinte. Le dernier groupe, composé de 30 personnes, a été expulsé au cours du week-end des 3 et 4 avril, laissant des conjoints et des enfants à Meheba. Les expulsions font suite à une opération de sécurité et de police à Meheba le 24 février, qui a mis fin à une manifestation de longue durée orchestrée par des réfugiés. Durant l'opération, une femme réfugiée a été tuée par balles, plusieurs autres réfugiés ont été blessés et quelque 150 personnes ont été arrêtées.

« Le HCR partage pleinement avec le gouvernement l'intérêt de la Zambie à assurer la sécurité et l'ordre dans les camps et les sites de réfugiés. De plus, les réfugiés et les demandeurs d'asile sont tenus de se conformer aux lois et aux dispositions de la Zambie. Leur non-respect ne devrait cependant leur valoir que des poursuites en vertu de la législation nationale et non une expulsion forcée dans leur pays d'origine », a dit la porte-parole.

Depuis plus de 30 ans, la Zambie est une terre d'asile pour des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui la guerre et les troubles civils. Les 15.000 personne s vivant sur le site de Meheba sont originaires de l'Angola, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, de la Somalie et de l'Ouganda. Au total, la Zambie accueille actuellement environ 57.000 réfugiés.

Le HCR exhorte le gouvernement de la Zambie à cesser l'expulsion de réfugiés et de demandeurs d'asile vers la RDC et à assumer ses responsabilités de protection des réfugiés en vertu des principes du droit international.

Une journaliste chilienne lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO

13 avril - La journaliste chilienne, Mónica González Mujica, héroïne de la lutte contre la dictature dans son pays, a été nommée lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2010, a annoncé mardi l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ).

« Dans sa vie professionnelle, Mónica González Mujica a fait preuve de courage en éclairant la partie sombre du Chili », a déclaré le Président du jury, Joe Thloloe, médiateur pour la presse au Conseil de la presse d'Afrique du Sud. « Elle incarne l'esprit même de cette récompense. Elle a été emprisonnée, torturée, traînée en justice mais elle a tenu bon ».

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« Mónica González fait aujourd'hui bénéficier les jeunes générations de son expérience à travers son travail au Centre de journalisme et d'investigation et ses ateliers sur le journalisme d'investigation dans plusieurs pays », a ajouté Joe Thloloe.

En nommant cette lauréate, la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a entériné la recommandation d'un jury international composé de 12 journalistes professionnels venus du monde entier. « Mónica González Mujica a traversé des années très difficiles en défendant la liberté d'expression, une des valeurs fondamentales pour lesquelles l'UNESCO a été créée. Elle fait preuve aujourd'hui d'un engagement comparable en faveur de l'éducation, qui est une autre priorité de l'Organisation », a déclaré Mme Bokova.

Elle remettra le Prix à Mónica González Mujica au cours d'une cérémonie qui aura lieu le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, que l'UNESCO célébrera cette année à Brisbane (Australie).

Née en 1949, Mónica González Mujica a passé quatre années en exil après le coup d'Etat de 1973. Elle est retournée au Chili en 1978, où le harcèlement des services secrets lui a fait perdre son travail à plusieurs reprises. En tant que journaliste, elle a enquêté sur des violations des droits de l'homme ainsi que sur les activités financières du général Pinochet et de sa famille.

Elle a été emprisonnée et torturée de 1984 à 1985 pour son travail. Pourtant, dès sa libération elle a repris son travail d'investigation, publiant des articles et des livres à propos des violations commis pendant la dictature militaire. Elle a été de nouveau emprisonnée et des poursuites judiciaires ont été lancées contre elle.

Depuis le retour de la démocratie au Chili en 1990, Mónica González Mujica a été rédactrice en chef d'un journal et journaliste . Elle dirige le Centre de journalisme et d'investigation (Santiago du Chili) depuis 2007 tout en animant des ateliers sur le journalisme d'investigation au Chili et à l'étranger et en travaillant comme reporter.

Créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO, le Prix mondial de la liberté de la presse distingue tous les ans une personne, une organisation ou une institution qui a contribué d'une manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté de la presse où que ce soit dans le monde, surtout si, pour cela, elle a pris des risques. Les candidats sont proposés par les Etats membres de l'UNESCO et par des organisations régionales ou internationales qui défendent et promeuvent la liberté d'expression.

Depuis sa création, le prix - d'un montant de 25.000 dollars, financé par la Fondation Guillermo Cano, la Nicholas B. Ottaway Foundation et JP/Politiken Newspaper LTD - a été attribué aux lauréats suivants : (Sri Lanka, 2009), (Mexique, 2008), (Fédération de Russie, 2007), May Chidiac (Liban, 2006), Cheng Yizhong, (Chine, 2005), Raúl Rivero (Cuba, 2004), (Israël, 2003), Geoffrey Nyarota (Zimbabwe, 2002), U (Myanmar, 2001), (Syrie 2000), Jesus Blancornelas (Mexique, 1999), Christina Anyanwu (Nigéria, 1998) et (Chine, 1997).

Haïti, trois mois après : Une crise plus grave a pu être évitée, selon l'UNICEF

13 avril - Trois mois après le tremblement de terre en Haïti, une crise plus grave a pu être évitée pour les enfants, même si des défis majeurs persistent à l'approche de la saison des pluies, estime le Fonds des Nations Unies pour l'enfance ( UNICEF ) dans un rapport publié mardi.

L'UNICEF note notamment qu'en dépit des destructions massives, il n'y a pas eu d'épidémies notables dans le pays, ni d'augmentation significative des taux de malnutrition Un garçon haïtien est soigné dans une chez les enfants. clinique improvisée de la MINUSTAH. « Plus d'un million de personnes reçoivent de l'eau potable, 200.000 femmes et enfants bénéficient de programmes alimentaires et des campagnes de vaccination massives ont permis d'immuniser plus de 100.000 enfants », indique

Bulletin quotidien de l ’ONU 13 avril 20 10 10 notamment le rapport d'activités de l'agence.

En outre, « des centres spécialisés accueillent plus de 25.000 enfants et des écoles ont pu reprendre leurs activités dans des structures provisoires avec la fourniture de milliers de tentes et de centaines de kits éducatifs et matériels pédagogiques », est-il ajouté.

Le rapport souligne toutefois que des défis énormes persistent dans les domaines de l'assainissement et de la violence contre les femmes et les enfants dans les camps de déplacés, insistant sur « la question plus large des capacités réduites du gouvernement et de la société civile ».

L'UNICEF a identifié plusieurs priorités urgentes, notamment la fourniture d'abris d'urgence pour les familles déplacées, un plus large accès aux services de base pour la population sinistrée et une meilleure sécurité.

Le rapport appelle à établir un « agenda transformatif » pour les enfants haïtiens qui les placent au cœur des efforts de reconstruction et de relèvement. L'UNICEF pointe particulièrement les questions de la malnutrition chronique, d'un environnement protégé pour les enfants et de la garantie d'une éducation pour chaque enfant.

« Ces priorités sont à la fois urgentes sur le court et sur le long terme, et essentielles pour la réalisation progressive et entière des droits des enfants », est-il souligné.

Une porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires ( OCHA ), Elizabeth Byrs, a également insisté depuis Genève sur les résultats atteints ces trois derniers mois en Haïti, soulignant que 90% des Haïtiens touchés ont reçu une assistance en matière de logement ou d'abri.

« Les Nations Unies devraient être en mesure d'atteindre leur objectif de fournir un abri à 1,3 million de personnes au 1er mai, avant le début de la saison des pluies », a-t-elle annoncé. Concernant la protection des femmes, elle a indiqué que 300 tentes avaient été dressées pour leur permettre d'être logées en sécurité.

Finissant une visite de deux jours en Haïti, la Vice-secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, a elle aussi insisté sur la nécessité de mieux sécuriser les camps de déplacés.

Mme Migiro a rencontré lundi soir des habitants d'un camp de Port-au-Prince, la capitale haïtienne, notamment des femmes qui lui ont confié leur crainte d'être volées ou agressées sexuellement.

Elle s'est également rendue à Léogâne, l'épicentre du séisme du 12 janvier, et a rencontré les responsables des agences de l'ONU sur le terrain, ainsi que la ministre haïtienne à la condition féminine et aux droits des femmes.

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