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Mises à jour et alertes emails sur le Bulletin quotidien de l’ONU Centre d'actualités de l'ONU: www.un.org/french/news Numéro PPQ/5649 mardi 17 avril 2012

ACTUALITÉS EN BREF DU MARDI

• UNESCO : un journaliste azerbaïdjanais lauréat du • RDC : des envoyés de l'ONU et de l'UA rencontrent Prix de la liberté de la presse des victimes de la LRA • Soudan et Soudan du Sud : la chef des droits de • Yémen : l'ONU inquiète de l'aggravation de la crise l'homme de l'ONU s'inquiète humanitaire • L'actrice Angelina Jolie nommée Envoyée spéciale • L'ONU organise un festival du film sur le par le chef du HCR développement durable • Le Conseil de sécurité condamne des attaques • Syrie : Ban Ki-moon juge important de consolider terroristes en Afghanistan le cessez-le-feu • FMI : les perspectives économiques mondiales • Ban Ki-moon appelle à affronter les effets en s'améliorent cascade de la crise au Sahel • Le chef de l'ONU salue la nomination du nouveau Président de la Banque mondiale

UNESCO : un journaliste azerbaïdjanais lauréat du Prix de la liberté de la presse

17 avril - Un journaliste azerbaïdjanais et militant des droits de l'homme a été désigné lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2012 par la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova.

« Il a été choisi par un jury international indépendant », a précisé l'UNESCO dans un communiqué de presse publié mardi. Le journaliste azebaïdjanais, , lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Eynulla Fatullayev, 35 ans, est l'ancien rédacteur en chef et fondateur de l'hebdomadaire Cano 2012. Photo UNESCO populaire indépendant en langue russe Realny (l'Azerbaïdjan réel) et du quotidien en langue azérie Gundalik Azarbaycan (Le quotidien d'Azerbaïdjan). Tout au long de sa carrière, il a défendu résolument et sans relâche la liberté de la presse et la liberté d'expression. Emprisonné en 2007, il a été libéré l'année dernière à la faveur d'une grâce présidentielle accordée à l'occasion du Jour de la République d'Azerbaïdjan, le 26 mai. Cette décision a été saluée par la communauté internationale. En juillet 2011, Eynulla Fatullayev a créé l'Union publique pour les droits de l'homme, une organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme.

Le Prix de la liberté de la presse UNESCO Guillermo Cano a été créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'UNESCO. Décerné chaque année à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, il a pour vocation de distinguer le travail d'une personne ou d'une organisation s'employant à défendre ou promouvoir la liberté d'expression où que ce soit dans le monde, surtout si cette activité l'a amenée à mettre sa vie en danger. Les candidats sont proposés par les Etats membres de l'UNESCO et des organisations régionales ou internationales qui défendent et promeuvent la liberté d'expression.

Document destiné aux médias non - officiel

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Depuis sa création, le prix a été décerné aux lauréats suivants : (, 2011), Mónica González Mujica (Chili, 2010), (Sri Lanka, 2009), (Mexique, 2008), (Fédération de Russie, 2007), (Liban, 2006), Cheng Yizhong, (Chine, 2005), Raúl Rivero (Cuba, 2004), (Israël, 2003), Geoffrey Nyarota (Zimbabwe, 2002), U (Myanmar, 2001), (Syrie, 2000), Jesus Blancornelas (Mexique, 1999), Christina Anyanwu (Nigéria, 1998), (Chine, 1997).

Les lauréats sont choisis par un jury dont les membres sont nommés pour un mandat de trois ans (renouvelable une fois) par la Directrice générale de l'UNESCO. Les professionnels des médias composant le jury qui a récompensé Eynulla Fatullayev sont : Diana Senghor, Présidente du jury et Directrice générale de l'Institut Panos Afrique de l'Ouest (Sénégal) ; Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef de Der Standard (Autriche) ; Bulbul Monjurul Ahsan, PDG et rédacteur en chef de Boishakhai Media Limited (Bangladesh) ; Miklos Haraszti, ancien responsable de la liberté des médias à l'OSCE (Hongrie) ; Ognian Zlatev, Directeur du Centre de développement des médias (Bulgarie) ; Daniel Santoro, rédacteur en chef de Clarín (Argentine) ; , rédacteur en chef de .com (Malaisie), Fatuma Noor (journaliste, The Star, Kenya), Rossana Fuentes-Berain (vice-présidente du groupe éditorial Expansión, Mexique), Rana Sabbagh, directrice exécutive de l'Association des reporters arabes pour le journalisme d'investigation (ARIJ), Jordanie), Gamal Eid (Directeur exécutif du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme (ANHRI), Egypte), Florence Aubenas (journaliste au Nouvel Observateur, France).

Soudan et Soudan du Sud : la chef des droits de l'homme de l'ONU s'inquiète

17 avril - La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exhorté mardi les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud à arrêter la violence avant que celle-ci ne sape l'accord de paix qui a été conclu difficilement après des décennies de conflit armé entre les deux parties.

Mme Pillay a rappelé aux deux gouvernements leur obligation de protéger les civils en vertu des droits de l'homme et du droit humanitaire international, et elle a condamné les La Haut commissaire des Nations Unies attaques récentes des deux côtés qui ont fait des morts parmi les civils. aux droits de l'homme, Navi Pillay. Photo ONU/Jean-Marc Ferré « Je condamne les bombardements aériens par les forces soudanaises dans les zones habitées par des civils au Soudan du Sud, y compris à Mayom et Bentiu dans l'Etat de l'Unity, qui ont coûté la vie à au moins huit civils et blessé beaucoup d'autres depuis samedi », a indiqué Mme Pillay dans une déclaration à la presse.

« Au cours de la semaine passée, nous avons assisté à une intensification de l'usage des avions militaires Antonov et des avions de chasse pour des attaques à la bombe et à la roquette, y compris dans des zones très proches des bureaux des organisations internationales. De telles attaques déplorables doivent cesser immédiatement », a-t-elle ajouté.

Mme Pillay s'est également dite alarmée par l'occupation injustifiée par l'armée du Soudan du Sud de la région riche en pétrole de Heglig au Kordofan méridional (Soudan), ainsi que par les informations qui font état d'une mobilisation importante de milices nordistes dans la zone disputée d'Abyei au cours des derniers jours.

« Ce sont des informations inquiétantes et j'appelle toutes les parties prenantes à s'employer à éviter un dérapage vers la confrontation armée, en gardant à l'esprit les conséquences humanitaires dramatiques pour les civils. Après tant d'années de conflit interne, les Soudanais et les Sud-soudanais connaissent trop bien les conséquences de la violence à grande échelle et des déplacements », a souligné Mme Pillay.

La Haut commissaire a déclaré qu'elle soutenait l'appel du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à la convocation au plus vite d'un Sommet entre les présidents des deux pays, et elle a appelé les deux parties prenantes à renouveler les engagements qu'elles avaient pris lors de l'Accord de paix de 2005.

De son côté, la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a fait part mardi de sa préoccupation concernant la poursuite des bombardements aériens dans des zones habitées par des civils dans les Etats de l'Unity et de Warrap, au Soudan du Sud.

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« La perte de vies humaines causée par des bombardements aveugles à Bentiu et Mayom sont inacceptables. Il relève de la responsabilité des parties prenantes aux hostilités de respecter l'intégrité physique des civils et leur droit à vivre sans craindre d'être déplacés », a dit la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies au Soudan du Sud, Hilde Johnson, dans une déclaration à la presse.

La MINUSS a rappelé qu'elle était mandatée à protéger les civils qui sont sous menace d'une violence physique imminente.

Au cours des derniers jours, la MINUSS a confirmé plusieurs bombardements, dont cinq bombes qui ont été lâchées sur le village de Mayom dimanche soir et qui ont touché une base de soutien de la mission de l'ONU. Ces bombardements ont fait 8 morts et 22 blessés, tous des civils.

« J'appelle les deux parties à respecter les droits de l'homme et le droit humanitaire international, à protéger les civils et à garantir la sécurité des organisations d'aide humanitaire internationales ainsi que le personnel et les biens de l'ONU », a déclaré Mme Johnson.

L'actrice Angelina Jolie nommée Envoyée spéciale par le chef du HCR

17 avril - Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi que l'actrice Angelina Jolie allait assumer un rôle plus important pour le HCR en tant qu'Envoyée spéciale du Haut Commissaire António Guterres.

Durant une décennie d'engagement en tant qu'Ambassadrice de bonne volonté du HCR, Angelina Jolie a mené plus de 40 missions sur le terrain, à travers le monde, faisant de l'actrice américaine l'une des figures les plus reconnues dans les domaines du déplacement Angelina Jolie rencontre des écolières forcé et de la défense des réfugiés. dans un village d'Afghanistan. Photo UNHCR/J. Tanner « Dans son nouveau rôle, e lle devrait se concentrer sur les crises à grande échelle entraînant des déplacements de masse, mener des actions de sensibilisation et représenter le HCR et António Guterres au niveau diplomatique, en discutant avec les interlocuteurs pertinents sur les problèmes de déplacement », a indiqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'un point de presse à Genève.

Il a précisé qu'Angelina Jolie mettrait l'accent sur les situations d'urgence complexes et contribuerait à mettre en œuvre des solutions durables pour les personnes déracinées par les conflits.

« Le Haut Commissaire António Guterres remercie Madame Jolie d'accepter ce rôle, alors que nous traversons une période critique en terme de déplacement global. Le nouveau statut d'Angelina Jolie en tant qu'Envoyée spéciale prend effet immédiatement », a ajouté M. Edwards.

Le Conseil de sécurité condamne des attaques terroristes en Afghanistan

17 avril - Les membres du Conseil de sécurité ont condamné lundi les attaques terroristes coordonnées en Afghanistan qui ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés et ils ont fait part de leur sympathie et de leurs condoléances aux familles des victimes, au peuple et au gouvernement de l'Afghanistan.

« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné le besoin de traduire les auteurs, les organisateurs et les bailleurs de fonds de ces actes terroristes abominables devant la justice, L'Afghanistan a connu une augmentation et ils ont exhorté tous les Etats à coopérer activement avec les autorités afghanes à cet des décès de civils en 2011. égard, en accord avec leurs obligations selon le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité », ont dit les membres du Conseil dans une déclaration à la presse de la Présidence du Conseil publiée lundi soir.

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Selon la presse, des dizaines de kamikazes, la plupart armés de lance-roquettes et équipés de vestes bourrées d'explosifs, ont lancé quasi simultanément des attaques visant à Kaboul et dans trois autres provinces le Parlement, des ambassades occidentales, un vice-président de la République, des bases de la force de l'OTAN (ISAF) et la police. Les attaques suicide ont pris fin lundi après 17 heures de combats et après avoir fait 51 morts, dont 36 assaillants.

Les membres du Conseil de sécurité ont également réitéré leurs graves préoccupations concernant la menace que représentent les Talibans, Al-Qaïda et les autres groupes armés illégaux pour la population civile, les forces de sécurité afghanes, ainsi que pour la présence militaire internationale ou encore ceux qui font partie de l'effort d'assistance civile internationale dans ce pays.

Les Etats membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et toutes ses manifestations est criminel et injustifiable, et doit être combattu par tous les moyens, en accord avec la Charte des Nations Unies et les obligations du droit international, en particulier le respect des droits de l'homme, du droit humanitaire et des réfugiés.

« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné qu'aucun acte terroriste ne peut entraver la marche vers la paix, la démocratie et la reconstruction en Afghanistan, puisqu'elle est soutenue par le peuple et le gouvernement d'Afghanistan ainsi que par la communauté internationale », a souligné la déclaration de la Présidence du Conseil.

FMI : les perspectives économiques mondiales s'améliorent

17 avril - Les perspectives pour l'économie mondiale s'améliorent lentement à nouveau, mais la croissance devrait être faible, en particulier en Europe, et le chômage dans de nombreuses économies avancées restera élevé, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées mardi.

Bien que les mesures prises par les décideurs politiques en Europe et ailleurs ont contribué à réduire les vulnérabilités, les risques d'un retour de la crise en Europe continuent de peser Des travailleurs de la mine de Greenside lourdement, ainsi que les incertitudes géopolitiques qui affectent le marché du pétrole. Colliery en Afrique du Sud en 2010. La croissance du PIB réel devrait s'accélérer progressivement au cours de la période 2012-13 après un creux au premier trimestre de 2012, avec des signes d'amélioration aux États-Unis et des économies émergentes restant favorables. Le FMI a relevé sa prévision pour les États-Unis à 2,1% cette année et à 2,4% l'an prochain contre 1,7% en 2011. Il a également légèrement amélior é sa prévision pour la zone euro par rapport à janvier. Mais il prévoit toujours une légère contraction dans la zone euro, où les préoccupations au sujet de la dette souveraine et de l'assainissement budgétaire pèsent, même si l'Allemagne et la France pourraient connaître une croissance positive.

Le Japon, qui se relève du tremblement de terre et du tsunami destructeurs de l'an dernier, connaîtra une reprise de 2%.

Globalement, la croissance mondiale devrait baisser, passant de près de 4% en 2011 à environ 3,5% cette année, avant de remonter à 4,1% l'an prochain, a déclaré le FMI dans ses « Perspectives économiques mondiales », publiées avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

« Pour les six derniers mois, nous avons connu les montagnes russes », a déclaré l'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard. « La croissance va être lente dans les économies avancées; soutenue, mais pas élevée, dans les pays émergents et en développement. Mais le risque que les choses tournent mal à nouveau en Europe est élevé. »

La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a déclaré dans un discours devant un centre de réflexion de Washington la semaine dernière que les récentes mesures européennes avaient contribué à améliorer le climat économique, mais que les perspectives étaient encore fragiles.

Le FMI insiste sur la nécessité de ressources supplémentaires pour lui permettre de limiter la contagion économique dans le cas d'une nouvelle crise. Le Japon a promis une somme additionnelle de 60 milliards de dollars au Fonds.

« La construction de pare-feux, quand cela sera terminé, représentera un progrès majeur », a dit M. Blanchard dans l'avant-

Bulletin quotidien de l ’ONU 17 avril 2012 5 propos du rapport. Mais il a averti que les pare-feux ne résoudraient pas, par eux-mêmes, les questions difficiles de croissance, de compétitivité et de fiscalité que connaissent certains pays en difficulté.

Le rapport affirme que les gouvernements devraient renforcer les politiques permettant de renforcer une reprise économique faible et de contenir les risques potentiels qui peuvent peser sur la confiance des consommateurs et des investisseurs.

Les économies avancées devraient mettre en œuvre à moyen terme des économies budgétaires, mais pas d'une manière qui pourrait compromettre la reprise. Dans les pays en développement et émergents, les politiques devraient viser à assurer un atterrissage en douceur pour les économies qui ont connu une très forte croissance du crédit.

Le chef de l'ONU salue la nomination du nouveau Président de la Banque mondiale

17 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a félicité mardi Dr. Jim Yong Kim pour sa nomination à la tête de la Banque mondiale, en remplacement de Robert Zoellick qui a occupé ce poste pendant cinq ans.

« Dr. Kim apporte à la Banque un mélange d'expertise professionnelle en matière de développement et d'engagement personnel nécessaire pour faire avancer les questions de développement dans le monde à un moment difficile », a souligné le porte-parole du Siège de la Banque mondiale à Secrétaire général dans une déclaration à la presse. Washington, Etats-Unis. Photo: Banque mondiale/Deborah Campos « Ban Ki-moon attend avec impatience de travailler étroitement avec le nouveau Président de la Banque mondiale afin de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement et promouvoir le développement durable, et l'assure de l'entier soutien du système des Nations Unies », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général de l'ONU a remercié Robert Zoellick pour son travail à la tête de la Banque mondiale. « A un moment de crise pour l'économie mondiale, M. Zoellick a forgé des partenariats forts avec les pays en développement et d'autres institutions multilatérales pour répondre aux défis communs », a souligné le porte-parole de M. Ban.

Selon lui, M. Zoellick a apporté une plus grande transparence à la Banque et, sous sa direction, l'institution a contribué de manière significative au débat sur le développement.

RDC : des envoyés de l'ONU et de l'UA rencontrent des victimes de la LRA

17 avril - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique centrale, Abou Moussa, et l'Envoyé spécial de l'Union africaine pour la question de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), Francisco Madeira, ont rencontré récemment des victimes de ce groupe rebelle armé en République démocratique du Congo.

Vendredi 13 avril, MM. Moussa et Madeira se sont entretenus avec des victimes de la LRA ayant fui leurs villages pour s'installer sur le site de Linakoyo, près d'une base de la Mission Des civils déplacés par des attaques de la de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) à Dungu, dans la Province LRA. Photo ONU/Tim McKulka orientale, a précisé le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) dans un communiqué de presse.

« Nous sommes venus vous dire que nous sommes préoccupés par la situation difficile que vous vivez. Nous tenons surtout à vous rassurer que l'Union africaine et les Nations Unies, ainsi que tous nos partenaires, sommes mobilisés afin de mettre fin aux atrocités de la LRA », a résumé M. Madeira. Il a saisi cette opportunité pour expliquer aux victimes les initiatives conjointes entreprises depuis plusieurs mois par l'UA et l'ONU.

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Il a aussi évoqué l'importance de la Force régionale d'intervention (FRI) autorisée par l'UA pour traquer Joseph Kony, le leader de la LRA, et ses hommes. M. Madeira a officiellement présenté aux populations le commandant de ladite Force, le Colonel ougandais, Dick Prit Olum.

« Je vous encourage à apporter au colonel Olum l'appui nécessaire pour la réussite de sa mission. Il a été désigné pour mettre toute son expérience et son expertise militaire à contribution pour neutraliser tous les criminels qui menacent votre vie », a dit l'Envoyé spécial de l'UA pour la question de la LRA, sous les applaudissements de la foule.

M. Abou Moussa n'a pas caché son émotion face aux problèmes humanitaires auxquels sont conf rontés les déplacés. « Notre vœu le plus cher est que vous retourniez chez vous et que vous continuiez à vaquer à vos occupations habituelles. Nous allons tous continuer à travailler pour que cet objectif soit atteint », a souligné le chef de l'UNOCA.

Les représentants des populations ont mis l'accent sur l'absence d'eau potable, les difficultés d'envoyer les enfants à l'école ou de se faire soigner et, de façon générale, « les conditions de vie intenables » dans le site, où vivent 168 familles (selon les ONG), dont une femme qui, il y a trois mois, a dû abandonner ses deux enfants de 4 et 6 ans à Durba, un village situé à 225 kilomètres de Dungu.

« Nous sommes conscients de tous vos problèmes. Nous allons intensifier la sensibilisation auprès des différentes parties prenantes afin qu'une solution durable soit trouvée. L'idéal étant qu'on puisse créer un environnement propice pour que vous rentrez chez vous », a noté M. Moussa, saluant le travail des agences des Nations Unies et de plusieurs ONG présentes s ur le terrain. Une séance de travail avec ces entités a permis d'échanger des points de vue sur la façon de renforcer la coopération et la coordination avec les Forces que l'Union africaine s'apprête à déployer à Dungu, où se trouvent déjà les troupes congolaises et celles de la MONUSCO.

Après Dungu, MM. Moussa et Madeira se sont rendus samedi 14 avril à Obo, dans le sud-est de la République centrafricaine.

Les deux responsables s'étaient rendus fin mars à Yambio et à Nzara, au sud-ouest du Soudan du Sud, où est basé le quartier général de la Force régionale d'intervention mise en place par l'Union africaine (UA) dans le cadre de son Initiative de coopération régionale contre la LRA instituée en novembre 2011 par le Conseil de paix et de sécurité.

Yémen : l'ONU inquiète de l'aggravation de la crise humanitaire

17 avril - A l'issue d'une visite de deux jours au Yémen, la Sous Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Catherine Bragg, a souligné mardi le besoin d'un engagement solide de la communauté internationale pour soutenir les millions de personnes dans le pays qui font face à une crise humanitaire qui s'aggrave.

« Je suis très préoccupée par la situation humanitaire au Yémen, malgré les améliorations politiques récentes dans le pays. Des millions de personnes vulnérables ont besoin d'aide Des enfants dans le camp de déplacés dans le domaine de la santé, de l'accès à l'eau potable, de l'assainissement, de l'alimentation d'Al-Mazrak à Haradh, dans le nord du et de la nutrition », a déclaré Mme Bragg dans un communiqué de presse. Yémen. Photo OCHA Mme Bragg s'est rendue au Yémen afin d'évaluer l'évolution dans le pays depuis sa dernière visite en novembre 2011 et pour identifier des façons de renforcer l'assistance humanitaire avec les partenaires, dont le gouvernement et les bailleurs de fonds, malgré des contraintes sécuritaires.

Des nouvelles données montrent que l'insécurité alimentaire au Yémen s'est considérablement aggravée depuis deux ans. Cinq millions de personnes, soit près du quart de la population, font face à une insécurité alimentaire sévère, ce qui veut di re qu'elles sont incapables de cultiver ou d'acheter suffisamment de nourriture pour leurs familles et ont besoin d'une assistance urgente. Au moins 800.000 enfants souffrent d'une malnutrition aigüe et la dégradation des systèmes de santé, d'eau et d'assainissement pose un problème de long terme pour la reprise au Yémen.

« Les plus vulnérables auront besoin de toute l'aide possible jusqu'à ce que les développements politiques commencent à

Bulletin quotidien de l ’ONU 17 avril 2012 7 porter leurs fruits », a expliqué Mme Bragg.

Lors de réunions avec les agences onusiennes et d'autres partenaires au Yémen, Mme Bragg a examiné les possibilités d'une sortie de la crise. « Je suis encouragée de voir que la capacité de la communauté humanitaire au Yémen s'est renforcée depuis ma dernière visite », a-t-elle indiqué, en se félicitant que de nouvelles organisations internationales ont commencé à travailler au Yémen.

En 2012, les partenaires humanitaires de l'ONU ont élargi leurs programmes au Yémen et au total, 447 millions de dollars ont été demandés pour couvrir les besoins humanitaires. Cependant ce besoin est financé à 20% seulement à ce jour.

L'ONU organise un festival du film sur le développement durable

17 avril - Le Département de l'information de l'ONU, la Fondation Ford et le Projet des réalisateurs indépendants [Independent Filmmaker Project] (IFP) ont organisé la quatrième édition du festival du film « Envision » qui a eu lieu lundi et mardi à New York.

Le thème de l'édition 2012 de « Envision » était intitulé « Des histoires pour un avenir durable » et les films s'inscrivaient tous dans le cadre des préparatifs de la Conférence de l'ONU sur le développement durable « Rio+20 » qui aura lieu en juin au Brésil.

« Les documentaires sont des outils puissants. Plus qu'auparavant, ils attirent des fortes audiences, pas seulement dans les cinémas, mais aussi à travers les médias sociaux. Leur impact devient de plus en plus grand. A l'ONU, nous nous réjouissons du potentiel des documentaires pour faire avancer les objectifs et les idéaux des Nations Unies », a déclaré la Vice-secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro, lors de son discours d'ouverture de l'évènement.

Le festival est l'occasion de créer des liens entre les experts des Nations Unies et des organisations non gouvernementales et les réalisateurs de films ainsi que les spécialistes des nouveaux médias afin de renforcer la dynamique internationale en vue de la conférence « Rio+20 ».

Syrie : Ban Ki-moon juge important de consolider le cessez-le- feu

17 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé mardi qu'il était important à l'heure actuelle de consolider le cessez-le-feu en Syrie, officiellement entré en vigueur le 12 avril.

« Le processus de cessation de la violence est très fragile et il doit donc être consolidé », a dit M. Ban lors d'un point de presse au Luxembourg, où il se trouvait en visite. « Par conséquent, cela nécessite un soutien et une coopération de toutes les parties concernées, La ville de Homs en Syrie a été les autorités syriennes et les forces de l'opposition. » lourdement bombardée par les forces gouvernementales. Photo OCHA/Jutta Hinkannen S'agissant du premier groupe d'observateurs militaires des Nations Unies qui est arrivé dimanche soir à Damas, le chef de l'ONU a estimé que la première tâche de ces six observateurs était d'entrer en contact avec les autorités syriennes et les forces de s écurité, ainsi qu'avec l'opposition, pour s'assurer que leur mandat et leur rôle sur le terrain sont compris et soutenus par le gouvernement syrien.

Les autres membres de l'équipe avancée d'observateurs devaient arriver mardi et mercredi, a-t-il précisé. Cette équipe avancée peut compter jusqu'à 30 observateurs, comme le prévoit la résolution du Conseil de sécurité.

« Le gouvernement syrien a la responsabilité de garantir la liberté d'accès et la liberté de mouvement de ces observateurs à travers le pays », a dit Ban Ki-moon. « Ils doivent être autorisés à se déplacer librement partout où ils peuvent observer la

Bulletin quotidien de l ’ONU 17 avril 2012 8 cessation de la violence. »

Le Secrétaire général de l'ONU a dit qu'il présenterait mercredi 18 avril une proposition formelle au Conseil de sécurité sur une Mission de supervision des Nations Unies en Syrie. Le Conseil de sécurité devrait adopter une résolution pour autoriser le déploiement de cette Mission.

Dans le domaine humanitaire, Ban Ki-moon a rappelé qu'un million de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire. « Il est de la responsabilité des autorités syriennes de protéger la liberté et la sécurité des travailleurs humanitaires dont l'impartialité et l'indépendance doivent être respectées », a-t-il dit.

« Nous n'envisageons pas d e protection militaire des Nations Unies actuellement. Les équipes humanitaires doivent voir leur liberté de mouvement garantie par les autorités syriennes », a-t-il ajouté.

Ban Ki-moon appelle à affronter les effets en cascade de la crise au Sahel

17 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi la communauté internationale à agir rapidement pour répondre à ce qu'il a décrit comme « les effets en cascade » de la crise qui frappe la région du Sahel, en Afrique de l'Ouest, où 15 millions de personnes sont affectées par la sécheresse et les conflits.

« J'appelle le monde à réagir. Dis simplement, nous devons faire plus et le faire rapidement », a dit M. Ban dans un discours devant le Parlement du Luxembourg, où il se trouvait en La sécheresse frappe le Sahel. Photo visite. « A travers la région, nous voyons des troubles croissants, davantage de gens FAO/Giulio Napolitano déplacés, la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant et une sécheresse sévère. »

« Les statistiques sont claires : 15 millions de personnes sont directement affectées. Plus de 200.000 enfants sont morts de malnutrition l'an dernier, et un million d'autres sont menacés maintenant », a-t-il ajouté.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la crise alimentaire et nutritionnelle à laquelle sont confrontés les pays de la région du Sahel continue de s'aggraver à un rythme alarmant cette année malgré les efforts louables des gouvernements et des agences internationales d'aide. L'aggravation des pénuries alimentaires et de la malnutrition est exacerbée par les conflits et l'insécurité.

Dans son discours, le chef de l'ONU a noté que les événements en Libye ont aggravé une situation sécuritaire et humanitaire déjà difficile.

« Des milliers de personnes sont retournées chez elles au Sahel. Certaines étaient des travailleurs migrants mais d'autres étaient des combattants armés, des criminels, apportant avec eux de grandes quantités d'armes légères, d'armes lourdes et de munitions », a-t-il relevé, ajoutant qu'au Mali, la rébellion touareg dans le nord avait déplacé au moins 200.000 personnes.

« Une crise multi-facettes nécessite une réponse multi-facettes », a déclaré M. Ban, ajoutant que la réponse internationale n'était financée qu'à moins de 40%. « Et la crise n'a pas atteint son pic. »

Bulletin quotidien de l'ONU est préparé par la Section des services de l’information sur Internet du Département de l’information de l’ONU