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Au-delà des microscopes : COMMENT LES CANADIENS CHANGENT LE MONDE EN SAUVANT DES VIES GRÂCE À LA RECHERCHE MÉDICALE

partenairesante.ca 150 ANS … 150 PERCÉES EN RECHERCHE MÉDICALE … 150 MILLIONS DE DOLLARS AMASSÉS : Les chercheurs canadiens se démarquent ici — et autour du monde

Le Pablum pour améliorer l’alimentation des millions de personnes non seulement au sein de notre nourrissons. La capacité des cellules T de détruire vaste pays, mais bien à travers le monde. les bactéries et les virus, et de diriger le système immunitaire. La « bombe » Cobalt-60 pour tuer les Sans l’avancée permettant d’utiliser la thérapie à base cellules cancéreuses. La mutation génétique contrôlée. de cellules souches pour traiter des formes agressives Le lien entre le stress et la maladie. L’insuline pour traiter de sclérose en plaques cyclique, Jennifer Molson le diabète. Les flacons à médicaments à l’épreuve des n’aurait pas pu participer à un essai de greffe de moelle enfants. La découverte des cellules souches. osseuse, qui a pour tout dire, transformé sa vie. Sans les traitements médicamenteux révolutionnaires, le petit Malgré une population comptant moins de 40 millions Kaiden Ames, âgé de 8 ans, ne serait probablement pas d’habitants, le a donné naissance à un nombre toujours vivant aujourd’hui, et ses parents n’auraient impressionnant de scientifiques et de chercheurs pas la chance de le voir grandir et devenir parent à dont les découvertes médicales révolutionnaires — et son tour. Sans la chirurgie par stimulation cérébrale leurs contributions continues au savoir médical — ont profonde, Herb Durand ne pourrait pas réaliser un amélioré, ou ont le potentiel d’améliorer, la santé de rêve de longue date : tenir son petit-enfant dans ses bras. Et sans les percées impressionnantes dans la PartenaireSanté est fier de jouer un rôle de leadership recherche sur le diabète, Dwayne Vermette ne mènerait en faisant le lien entre les donateurs et la recherche qui certainement pas un style de vie sain après avoir reçu améliore la qualité de vie et change des vies, laquelle un diagnostic de diabète de type 2 alors qu’il était dans contribue véritablement à la santé des Canadiens. la trentaine — il n’aurait pas non plus la possibilité Puisque 9 personnes sur 10, de tous les coins du pays, de gérer son état de santé grâce à des pilules, plutôt sont touchées par une maladie grave ou une maladie qu’avec l’injection quotidienne d’insuline. chronique, la valeur de la recherche qu’appuient nos organismes membres — grâce à la générosité de nos Nos scientifiques n’ont pas seulement changé la vie de donateurs — ne doit pas être sous-estimée. milliers de Canadiens comme Jennifer, Kaiden, Herb et Dwayne; ils se sont démarqués à l’international. Ils Nos donateurs ont en effet été incroyablement ont inauguré l’ère de la médecine nucléaire moderne, généreux. Les 150 millions de dollars amassés par le ouvert le champ de la biotechnologie, élaboré la biais de PartenaireSanté, additionnés aux autres dons thérapie à base de cellules, conçu de l’équipement faits directement à nos organismes de bienfaisance, ont médical, inventé de nouvelles techniques de permis d’offrir du soutien, de la dignité, de l’espoir et chirurgie et de traitement, mis au point de nouveaux même la vie à une multitude de Canadiens. médicaments et vaccins, et plus encore — ce qui leur a valu sept prix Nobel. Au fil des pages de Au-delà des microscopes, nous avons choisi de souligner 150 réalisations qui ont fait avancer En ce qui a trait aux sommes que nous investissons en le domaine de la recherche médicale. Ces réalisations recherche, même si nous occupons le 14e rang parmi comptent parmi des centaines d’autres qui ont 31 pays occidentaux industrialisés, nous occupons le contribué à faire avancer la recherche — et ce faisant, à 6e rang pour la qualité de notre recherche. En matière améliorer des vies, à en transformer et à en sauver. de recherche qui change le monde, le Canada joue dans la cour des grands. Elles servent aussi à démontrer l’importance de la recherche menée par des chercheurs et des L’excellence en recherche témoigne d’une culture scientifiques qui ont l’appui de nos 16 organismes qui appuie l’innovation — aller là où personne n’est de bienfaisance du domaine de la santé. Leur travail encore allé. révolutionnaire et pionnier mérite d’être célébré — il témoigne concrètement de ce qui peut être accompli Dans le domaine de l’innovation médicale, les lorsque les Canadiens prêtent main-forte à la 16 organismes du domaine de la santé membres de recherche médicale. Grâce à l’appui incroyable des PartenaireSanté jouent un rôle de premier plan en donateurs envers PartenaireSanté et ses organismes de favorisant la culture de la recherche innovatrice de notre bienfaisance, 150 millions de dollars ont été amassés à pays. Au moyen d’engagements financiers annuels, nos ce jour, nous pouvons réellement accomplir de grandes organismes de bienfaisance permettent aux chercheurs choses pour aider les Canadiens à vivre en santé. d’un océan à l’autre de mettre à l’œuvre leurs talents en matière de recherche créative. En faisant preuve de curiosité scientifique et de savoir-faire intellectuel, ces chercheurs fouillent des domaines inexplorés, poussés Aux 150 prochaines années! par le désir de sauver des vies. Et ils y parviennent. Entre 2 500 et 3 000 Canadiens âgés Recherche sur la SLA de plus de 18 ans sont atteints de D’abord décrite au 19e siècle, la SLA, ou sclérose latérale amyotrophique, la SLA est une maladie qui paralyse graduellement le corps, laissant les gens Chaque année, 2 personnes sur incapables de bouger, de parler, d’avaler et, éventuellement, de respirer. La 100 000 reçoivent un diagnostic plupart en meurent dans les deux à cinq ans suivant le diagnostic, parce de SLA qu’il n’existe pas de traitement pour la maladie ou de moyen de la guérir. 80 % des personnes atteintes de la SLA mourront au cours des Cependant, la recherche sur la SLA a progressé davantage au cours des 5 2 à 5 années suivant le diagnostic à 7 dernières années que durant le dernier siècle, à tel point que plusieurs experts en recherche sur la SLA croient que la découverte de traitements effi caces n’est qu’une question de temps, et non plus une question de possibilité.

NIGEL VAN LOAN La femme de Nigel Van Loan, Patricia, est décédée de la SLA en 2007, une maladie neurodégénérative mortelle, qui a aussi entraîné le décès de sa mère et de ses trois sœurs. Bien qu’elle fût soulagée d’enfi n savoir de quoi elle souff rait, elle était envahie par la peur et éprouvait un profond sentiment d’appréhension et de panique — « Je ne savais vraiment pas comment je pourrais vivre avec la SLA sans devenir folle », avait-elle écrit sur le site Web de SLA Canada. Patricia a pu vivre à la maison jusqu’à sa mort grâce au progrès réalisé dans la recherche sur la SLA et à l’équipement prêté par la Société, qui lui a permis de se déplacer, d’être transportée dans les escaliers, de prendre une douche ou un bain et de sortir du lit. Après le décès de Patricia, Nigel s’est engagé auprès de SLA Canada et il est toujours membre de son comité de services à la clientèle, exerçant des pressions sur le gouvernement afi n d’obtenir du fi nancement pour la recherche et amassant des fonds pour la Société, dans le but de perpétuer la mémoire de sa femme — et parce que la SLA est une aff aire de famille (ses deux fi ls et ses petits-enfants pourraient être porteurs du gène). Les percées de la recherche au fil des années : les faits saillants 2008 : Stefano Stifani découvre un mécanisme clé Le Canada est considéré comme impliqué dans le développement des neurones un chef de file en recherche sur la moteurs, améliorant ainsi notre compréhension SLA — comptant toujours parmi les des éléments perturbateurs des maladies cinq pays les plus féconds en matière de neurodégénératives comme la SLA. découvertes liées à la SLA.

Nicolas Dupré fait partie de l’équipe qui découvre que le gène TDP-43 est en cause dans la SLA.

2012 : Michael Strong et son équipe découvrent un Les travaux de recherche actuels comprennent : nouveau gène responsable de la SLA héréditaire. • le remplacement de cellules de la moelle osseuse par de nouvelles cellules contenant des gènes 2014 : Michael Strong démontre qu’un grand nombre potentiellement protecteurs de gènes micro-ARN sont altérés chez les personnes • dans le cadre de la première grande étude sur atteintes de la SLA. l’imagerie à l’échelle mondiale, l’exploration de méthodes d’IRM qui peuvent être utilisées comme Chercheur en vedette biomarqueurs, rendant possible la détection de la Scientifique et neurologue à maladie plus tôt, la surveillance de la progression de Institut de recherche Robarts, la maladie et l’évaluation de nouveaux traitements Michael Strong est un chef de file • l’étude visant à déterminer si l’anomalie génétique mondial dans la recherche d’un la plus commune de la SLA, qui prend place dans le traitement curatif pour la SLA. gène C90RF72, cause la maladie ou y contribue Il répartit ses efforts entre son • l’étude du rôle, dans les premiers stades de la SLA, travail de recherche et les soins cliniques de première des interneurones, qui se connectent aux neurones ligne qu’il offre aux patients touchés par la maladie, moteurs dans le cerveau en collaboration avec l’une des plus grandes cliniques de recherche sur la SLA au Canada. Le travail soutenu du Dr Strong, allant sans cesse de l’interrogation à la connaissance, et ce, tout au long de sa carrière, a donné lieu à une série de découvertes scientifiques dans le domaine de la SLA.

SLA Canada, fondée en 1977, et ses partenaires provinciaux se consacrent au soutien des Canadiens qui vivent avec la SLA et ils investissent dans la recherche afin que la SLA devienne une maladie traitable, et non plus mortelle. Par le biais de son Programme de recherche, SLA Canada octroie des bourses de recherche jugée par les pairs, favorise la collaboration et accroît les moyens du milieu de la recherche sur la SLA au Canada, en plus de participer à de nouveaux champs de recherche. Depuis 2014, SLA Canada a investi environ 20 millions de dollars en recherche sur la SLA. Elle appuie également le « Project MinE », une initiative multinationale comptant plus de 15 pays participants, dont le but est d’établir une ressource mondiale de données humaines qui permettront aux scientifiques de comprendre la signature génétique qui fait en sorte qu’une personne développe la SLA. La composante canadienne du Project MinE rassemble quatre des plus grands généticiens en SLA du Canada — Ian Mackenzie, à Vancouver; Ekaterina Rogaeva, à ; Guy Rouleau, à Montréal; et Nicolas Dupré, à Québec — dans le cadre de leur toute première collaboration pancanadienne. Aujourd’hui, 564 000 Canadiens Recherche sur la maladie d’Alzheimer vivent avec des troubles cognitifs. D’ici 2038, plus d’un million de Canadiens souff riront de démence, principalement Chaque année, 25 000 autres parce que la génération des baby-boomers aura atteint un âge avancé. Canadiens en reçoivent le diagnostic. Nous ne comprenons toujours pas la façon dont la maladie d’Alzheimer Dans moins de 15 ans, 937 000 endommage le cerveau — les cellules sont endommagées d’une façon ou Canadiens seront atteints de troubles cognitifs. d’une autre, puis elles meurent, et ce, dans diff érentes parties du cerveau. La mort des cellules du cerveau mène à la démence, qui se caractérise Pour chaque personne atteinte de par une perte de mémoire, un jugement aff aibli et des changements troubles cognitifs, au moins un membre comportementaux. Par contre, nous savons que la maladie d’Alzheimer a de la famille fournit des soins. généralement des répercussions sur au moins deux vies : celle de la personne qui en est atteinte, et celle du conjoint ou de l’enfant, qui deviennent graduellement des aidants à temps plein, à mesure que la maladie progresse.

Le 22 juin 2017, le Canada est devenu le Comme il n’existe présentement aucun moyen de guérir la maladie e 30 pays à lancer une stratégie nationale d’Alzheimer, les traitements visent à alléger les symptômes et à maintenir la sur la démence. qualité de vie de la personne.

Les percées de la recherche au fi l des années : les faits saillants 1993 : Judes Poirier découvre que l’apolipoprotéine E est un facteur de risque génétique pour la maladie d’Alzheimer.

1995 : Peter St George-Hyslop découvre et clone deux gènes responsables de la maladie d’Alzheimer d’apparition précoce.

MYRA CONWAY La démence n’est pas une « maladie ne concernant que les personnes âgées »; elle touche également des adultes plus jeunes. Le mari de Myra Conway, Michael, a reçu un diagnostic de la maladie d’Alzheimer à l’âge de 57 ans, alors qu’il travaillait à temps plein pour la fonction publique fédérale. Bien qu’on ne puisse guérir la maladie d’Alzheimer, les percées de la recherche sur cette maladie et sur les autres troubles cognitifs ont amélioré la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes et celle de leurs aidants. L’obtention de renseignements précieux, concernant les changements comportementaux et cognitifs auxquels s’attendre, de soutien physique et de soins et de services de santé fut d’une aide inestimable pour Myra, alors qu’elle franchissait les diff érentes étapes de la maladie avec son mari. 2000 : Peter St George-Hyslop met au point un vaccin qui à apparition précoce, ainsi que le gène SORL1, associé prévient la maladie d’Alzheimer chez les souris et améliore à la forme commune d’apparition tardive de la notre compréhension de la démence. maladie d’Alzheimer.

2001 : Fritz Lorscheider découvre que le mercure 2017 : Weihong Song montre qu’une déficience en détruit les cellules nerveuses, et pourrait mener au vitamine A, même dès la grossesse, peut avoir des effets développement de la maladie d’Alzheimer. négatifs sur le développement du cerveau et contribuer au développement de la maladie d’Alzheimer. 2005 : détermine que les AVC « silencieux » peuvent mener à la démence, dont la Chercheur en vedette maladie d’Alzheimer. est celui qui a obtenu les meilleurs résultats parmi tous 2006 : Joanne McLaurin, Peter St George-Hyslop et les scientifiques en matière de David Westaway freinent l’accumulation de plaques compréhension de la mémoire toxiques chez les souris atteintes de la maladie d’Alzheimer, humaine. Icône canadienne et ce qui permet pratiquement de guérir la maladie. figure internationale majeure en psychologie expérimentale, ses théories ont jeté les Ian Mackenzie et Howard Feldman découvrent la cause bases de l’ensemble de la recherche sur la mémoire. génétique de la démence à apparition précoce. Grâce au travail de Tulving, nous comprenons mieux les troubles neurologiques comme la maladie d’Alzheimer. 2011 : Sylvie Belleville démontre que l’entraînement En 1972, il présente et, plus tard, il élabore la théorie de de la mémoire peut aider à augmenter la plasticité la « mémoire épisodique ». Aujourd’hui généralement cérébrale et à réduire les symptômes de la maladie acceptée, sa théorie a joué un rôle important dans d’Alzheimer. l’évolution du concept de multiples systèmes de mémoire. Le Dr Tulving a été nommé officier de l’Ordre 2012 : Teresa Liu-Ambrose démontre que les exercices du Canada et il est membre du Temple de la renommée de résistance pourraient aider les personnes atteintes médicale canadienne. d’une condition connue sous le nom de « troubles cognitifs légers » à retarder l’apparition de la démence. Les travaux de recherche actuels comprennent : • l’examen du rôle des neurones Chma5 dans le 2016 : Les scientifiques identifient un nouveau syndrome traitement de la maladie d’Alzheimer qu’ils appellent « léger trouble du comportement », qu’ils • la prévention de la perte de synapses et la croient être un précurseur de la maladie d’Alzheimer et préservation des connexions synaptiques d’autres types de démence. • l’emploi de la FNDC5/irisin en tant que nouvelle démarche thérapeutique Ekaterina Rogaeva découvre deux gènes responsables de la forme la plus agressive de la maladie d’Alzheimer

Depuis ses débuts en 1978, la Société Alzheimer du Canada a alloué 53 millions de dollars à la recherche. Son programme de recherche comprend deux catégories : la science du cerveau, les changements associés à la démence et les cibles thérapeutiques cherchant à inverser, à freiner ou à guérir la maladie (recherche biomédicale); et les questions qui touchent la vie des personnes atteintes de démence et de leurs aidants (recherche sur la qualité de vie). En particulier, la recherche a permis de : • identifier de nouveaux médicaments potentiels pour soigner la maladie d’Alzheimer • mettre au point des techniques de neuroimagerie afin de distinguer différentes formes de démence • déterminer comment l’alimentation et d’autres choix de style de vie peuvent retarder la maladie • concevoir des outils technologiques afin d’améliorer la qualité de vie, les soins et la sécurité des personnes atteintes • améliorer la prestation de soins dans les collectivités et les établissements de soins de longue durée 4,6 millions de Canadiens âgés de Recherche sur l’arthrite 15 ans et plus sont atteints d’arthrite Il existe plus de 100 diff érents types d’arthrite, qui sont classés en deux 56 % d’entre eux ont moins de 65 ans groupes principaux : • l’arthrose, causée par la détérioration du cartilage des articulations, 1 enfant sur 1 000 est atteint provoque le frottement des os les uns contre les autres d’arthrite • l’arthrite infl ammatoire, se produisant lorsque le système immunitaire 1 adulte sur 10 est atteint d’arthrose attaque des articulations et des tissus sains, provoque de l’infl ammation 80 % des personnes atteintes et des lésions articulaires d’arthrite souff rent aussi d’autres problèmes de santé chroniques Bien qu’il n’y ait aucun moyen de guérir l’arthrite, les percées en recherche ont mené à : • des médicaments plus effi caces • un meilleur diagnostic du lupus et de la fi bromyalgie • un contrôle de la goutte, de la fi èvre rhumatismale et de l’arthrite infectieuse • une réduction de la durée des séjours à l’hôpital des personnes gravement malades, passant de quelques mois à quelques semaines • la création d’articulations artifi cielles pour remplacer celles complètement détruites par l’arthrite

BLAKE KNOLL Les personnes atteintes d’arthrite comptent sur un éventail de médicaments pour traiter et gérer leurs symptômes. Une catégorie de médicaments dits « biologiques » améliora considérablement la qualité de vie d’un jeune joueur de hockey, Blake Knoll, qui éprouvait chaque jour des douleurs insoutenables, jusqu’à ce qu’il reçoive des injections toutes les deux semaines. Dès la deuxième dose, il a remarqué une immense diff érence, et après la troisième et la quatrième dose, il s’est enfi n senti « bien » de nouveau. Le médicament aide aussi Blake à maintenir son poids — ce qui lui était diffi cile lorsqu’il prenait d’autres médicaments. Les percées de la recherche au fil des années : les faits saillants Le Canada est un chef de file mondial en 1925 : découvre l’hormone matière de recherche sur l’arthrite. parathyroïdienne, ce qui permet de mieux comprendre comment le corps régularise le calcium et de mettre au point de nouveaux traitements pour l’arthrose.

1961 : Harold Copp découvre la calcitonine, une hormone qui empêche la libération de calcium par le Dr Salter a démontré que le mouvement continu, les os, laquelle est utilisée pour traiter l’ostéoporose, la après une intervention chirurgicale, stimule la maladie osseuse de Paget et la polyarthrite rhumatoïde. formation de nouveau cartilage, ce qui aide les articulations à guérir correctement et réduit de 2013 : Chris Overall découvre que la protéase MMP2 manière importante les risques que le patient souffre peut enlever un blocage, permettant ainsi à d’arthrite. Cette découverte révolutionnaire a contribué l’inflammation de s’activer. Cette voie est souvent aux changements dans les traitements et les soins hyperactive chez les patients souffrant d’arthrite ou prodigués aux patients en chirurgie orthopédique et à d’autres maladies inflammatoires. la prévention de l’arthrite dégénérative causée par le traumatisme chirurgical. 2015 : Une équipe de recherche du McEwen Centre for Regenerative Medicine crée du tissu cartilagineux Les travaux de recherche actuels comprennent : à partir de cellules souches humaines, ce qui pourrait • l’investigation des marqueurs afin de prédire, avant le éventuellement rendre possible la production de début des symptômes, qui souffrira d’arthrite nouveau cartilage pour protéger les articulations. • la recherche de nouveaux traitements contre la douleur liée à l’arthrose et à l’inflammation Chercheur en vedette • l’observation du rôle que joue le système nerveux à La recherche innovatrice relative l’égard de l’arthrite au système musculosquelettique • l’amélioration de la prestation de soins prodigués à du Dr Robert Salter, leader et la population canadienne souffrant d’arthrite de la innovateur en orthopédie, a colonne vertébrale et des articulations contribué à la compréhension • l’évaluation d’un nouveau modèle de soins et à la prévention de concernant l’arthrite et d’autres formes de douleurs l’arthrite dégénérative, parmi d’autres troubles chroniques au sein des communautés des musculosquelettiques. Au moyen de sa recherche, Premières Nations

Fondée en 1948, la Société de l’arthrite a versé plus de 195 millions de dollars à des projets de recherche — qui ont mené à des percées en matière de diagnostic, de traitement et de soin des personnes atteintes d’arthrite. En plus d’offrir des bourses de recherche individuelles, la Société appuie aussi des centres pour l’arthrite, lesquels se trouvent au sein des divisions de rhumatologie universitaires des écoles de médecine du Canada, y compris les centres de rhumatologie pédiatrique agréés. Ces centres prodiguent des soins exemplaires à leurs patients, établissent des normes élevées en matière d’enseignement au premier cycle et aux cycles supérieurs et proposent d’excellentes occasions de recherche clinique et fondamentale. Le cancer n’est pas qu’une seule maladie. Il s’agit de plus de 100 maladies, beaucoup d’entre elles étant divisées en plusieurs sous-types. Au Canada, le cancer touche surtout les personnes âgées de 50 ans et plus, mais il peut se présenter à tout âge. Les cancers colorectaux, du poumon, du sein et de la prostate sont les cancers les plus souvent diagnostiqués au Canada, en excluant les cancers de la peau de type sans mélanome. Au Canada, près d’une personne sur deux pourrait recevoir un diagnostic de cancer au cours de sa vie, et une personne sur quatre mourra de la maladie. On estime qu’en 2017, 206 200 Canadiens recevront un diagnostic de cancer, et 80 800 en mourront. Il s’agit de la plus importante cause de décès au Canada — responsable de 30 % de l’ensemble des décès.

KIM GURTLER Kim Gurtler a perdu quatre êtres chers à cause du cancer. Tout d’abord, ses deux tantes, qui vivaient à l’autre bout du pays, ont reçu un diagnostic de cancer et sont décédées. Puis, deux amis proches, tous les deux dans la trentaine, sont décédés d’un cancer. Comme si cette situation n’était pas assez diffi cile sur le plan émotionnel, peu après, Kim a dû faire face à son propre diagnostic de cancer. Lors d’un examen de routine chez le médecin, cette mère de deux enfants, en santé et active, a appris qu’elle avait une forme maligne de mélanome, appelé mélanome spitzoïde. « En une fraction de seconde, mon univers a complètement basculé », dit-elle. Après les sentiments habituels d’apitoiement et d’introspection, Kim a décidé de poursuivre sa vie, soulagée d’être celle atteinte de cette maladie, plutôt que son mari et ses enfants. Elle connaît les chances de survie à un cancer de la peau avec mélanome — en moyenne, 88 % des personnes atteintes de ce type de cancer vont survivre pendant au moins 5 ans — et elle fait en sorte que chaque jour compte en aidant les autres atteints du cancer à bien vivre. Recherche sur le cancer Nous connaissons mieux les causes du cancer, les La recherche sur le cancer au Canada manières dont il se développe, les moyens les plus continue de nous rapprocher du jour où appropriés pour le traiter et les façons d’améliorer la plusieurs cancers pourront être guéris et qualité de vie de ceux qui en sont atteints. Grâce, en où les autres pourront être gérés comme grande partie, aux avancées de la recherche sur le des maladies chroniques telles que le cancer, en matière de prévention, de détection précoce et de traitement, le taux global de survie au cancer diabète et l’asthme. est passé d’environ 25 % dans les années quarante à près de 60 % de nos jours. Certains cancers, comme le cancer de la glande thyroïde ou des testicules, ont maintenant un taux de survie nette sur cinq ans de plus de 90 %. 1961 : et Ernest McCulloch découvrent des cellules souches dans la moelle osseuse, ce qui Les percées de la recherche au fil des années : les mène à la pratique de la greffe de moelle osseuse faits saillants comme traitement pour sauver des vies dans le cas de 1951 : Harold Johns met au point l’appareil pour plusieurs cancers. traitement au Cobalt-60, ou la « bombe au cobalt », qui devient le traitement contre le cancer le plus efficace et 1965 : et Samuel Freedman découvrent marque le début de l’ère moderne de la radiothérapie. l’antigène carcino-embryonnaire. Grâce à cette découverte, un test sanguin peut être utilisé pour 1956 : lance l’utilisation de la radiation dans aider à détecter le cancer tôt et à surveiller l’efficacité le traitement de la maladie de Hodgkin. d’un traitement.

1958 : La recherche financée par la Société mène Années 1970 : Anthony Miller évalue l’efficacité du à la découverte de la vinblastine par dépistage par test Pap en vue de réduire le nombre de et Charles Beer, qui est toujours utilisée pour traiter Canadiennes qui meurent du cancer du col de l’utérus. plusieurs cancers.

La Société canadienne du cancer a vu le jour en 1938, et elle constitue le seul organisme de bienfaisance national à venir en aide à tous les Canadiens atteints de tous les types de cancers, et ce, au sein de l’ensemble des collectivités du pays, grâce à une démarche intégrée qui consiste à : • financer la recherche de grande qualité sur le cancer éduquer la population canadienne sur la prévention • le dépistage et la détection précoce du cancer • fournir des renseignements et des services de soutien aux patients et à leurs familles • prendre position sur des questions importantes relatives au cancer et inciter le gouvernement à adopter des politiques publiques visant à prévenir le cancer et à aider ceux qui en sont atteints Depuis 1947, la Société a versé plus de 1,2 milliard de dollars pour financer la recherche sur le cancer, y compris 40 millions de dollars en recherche de pointe, afin d’appuyer plus de 340 projets partout au pays, en 2016–2017. La recherche que finance l’organisme couvre un grand éventail de travaux pouvant servir à plusieurs types de cancer. Le financement est réparti comme suit : • la recherche sur la qualité de vie pour étudier certains aspects comme la survie, les soins de fin de vie et les soins d’aide — 9 % • la prévention — 16 % • la recherche de base, biomédicale et translationnelle afin de mieux comprendre comment le cancer se développe et se propage et les études sur le diagnostic, le traitement, le dépistage et la détection précoce — 75 % Chercheur en vedette : Harold Johns procéder à un test de dépistage du RB1 afin de diagnostiquer et de traiter le cancer plus tôt.

Steven Narod montre que les femmes qui héritent de certaines mutations du gène BRCA1 courent un risque plus élevé de développer le cancer du sein et des ovaires.

1994 : John Dick et son équipe isolent les cellules souches.

1995 : Patrick Lee découvre que le réovirus peut isoler, infecter et attaquer les cellules cancéreuses sans endommager les cellules normales.

À partir de cette découverte, Peter Forsyth et d’autres étudient comment les virus oncolytiques peuvent être employés pour tuer ou réduire des cellules tumorales.

Années 2000 : Un essai clinique du Groupe canadien des essais sur le cancer montre que les femmes qui prenaient du létrozole après un traitement au tamoxifène présentaient un risque considérablement 1973 : Frank Graham insère des copies supplémentaires réduit de récidive — cela a changé la façon dont le de gènes dans des cellules de mammifères — un cancer du sein est traité à travers le monde. grand pas dans l’élaboration de la thérapie génique anticancéreuse. Mick Bhatia découvre comment les cellules souches peuvent être activées pour devenir des cellules 1976 : Victor Ling découvre que la glycoprotéine P rend sanguines, ouvrant la voie à de nouvelles thérapies les cellules cancéreuses résistantes aux médicaments contre la leucémie. de chimiothérapie. Eduardo Franco et plusieurs scientifiques à 1984 : Tak Mak clone une cellule blanche connue en l’international mettent le doigt sur le virus du papillome tant que gène récepteur de cellules T, ce qui a permis humain (VPH) comme cause principale du cancer du des percées dans le domaine de l’immunothérapie et col. Le vaccin contre le VPH, approuvé en 2006, aide à des vaccins contre le cancer. prévenir des cancers reliés au VPH chez des milliers de personnes partout dans le monde. 1986 : Anthony Pawson découvre qu’une molécule de protéine particulière peut être utilisée pour transmettre 2006 : John Dick trouve un moyen de détruire les des signaux à l’intérieur des cellules cancéreuses. cellules souches leucémiques responsables de la Comprendre comment ces cellules « se parlent » aide à récidive de la maladie. établir de nouveaux champs de recherche en matière de thérapies ciblées. Années 2010 : David Malkin met au point une méthode pour la détection précoce des cancers chez Années 1990 : Helen Chan et Robert Phillips les personnes atteintes du syndrome de Li-Fraumeni, découvrent que le rétinoblastome, un cancer de l’œil, un trouble héréditaire rare qui accroît le risque de se développe chez les enfants lorsque le gène RB1 développer un cancer. La méthode de dépistage a subit une mutation. Les médecins peuvent maintenant été adoptée partout dans le monde et les personnes qui y participent ont des taux de survie au cancer Chercheur en vedette considérablement plus élevés. Harold Johns fut un pionnier dans la lutte contre le cancer. Appuyé financièrement par la Société Michael Taylor découvre que le médulloblastome, la canadienne du cancer, il a grandement contribué à forme la plus commune de cancer du cerveau chez la création des premiers tomodensitomètres et de les enfants, n’est pas une seule maladie, mais bien l’imagerie médicale. Sa machine révolutionnaire, la quatre différents sous-types de maladies présentant Cobalt-60, a eu un effet positif immédiat sur les résultats des caractéristiques moléculaires et des résultats obtenus chez les patients et a permis de traiter par cliniques différents — cette découverte aide à raffiner radiothérapie des tumeurs difficiles à atteindre. Il s’agit les traitements et à éviter aux jeunes patients des effets d’un avancement crucial dans la lutte contre le cancer. secondaires inutiles. Les réalisations du Dr Johns lui ont valu une nomination comme membre de l’Ordre du Canada. Steve Manske découvre que plusieurs jeunes consommateurs de tabac choisissent des produits Les essais cliniques aident à trouver de nouvelles aromatisés, une donnée qui incite plusieurs provinces à méthodes visant à diagnostiquer, à traiter, à gérer interdire ces produits. et à prévenir le cancer. Actuellement, des travaux de recherche sont financés dans les domaines Camilla Zimmermann découvre que l’administration de suivants : soins palliatifs plus tôt offre aux patients une meilleure • les nouveaux médicaments anticancéreux, y compris qualité de vie, permettant ainsi d’améliorer l’expérience la chimiothérapie, l’hormonothérapie, la thérapie vécue par les personnes atteintes d’un cancer et biologique et les agents d’immunothérapie leurs familles. • les nouvelles approches de prévention, de dépistage, de chirurgie et de radiothérapie liées au cancer 2015 : Les chercheurs mettent au point une sonde de • la polythérapie détection du cancer révolutionnaire qui pourrait être • les nouvelles façons d’utiliser les traitements usuels salutaire pour les patients atteints du cancer du cerveau. • les traitements anticancéreux complémentaires et parallèles 2016 : Les chirurgiens canadiens sont les premiers au monde à déplacer la glande thyroïde dans le bras des patients atteints d’un cancer.

La Société canadienne du cancer, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, Diabète Canada, la Childhood Obesity Foundation et l’Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada ont financé des travaux de recherche sur les conséquences de la consommation de boissons sucrées sur la santé. Cette étude prévoit qu’au cours des 25 prochaines années, la consommation de ces boissons entraînera : plus d’un million de cas de surpoids et plus de trois millions de cas d’obésité · environ un million de cas de diabète de type 2 · près de 300 000 de cas de cardiopathie ischémique parmi la population canadienne · plus de 100 000 cas de cancer · près de 40 000 AVC Le Canada présente l’un des plus hauts Recherche sur la maladie de taux d’incidence de la maladie de Crohn et de la colite dans le monde : Crohn et la colite On ne peut guérir la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse. La recherche 250 000 personnes vivent avec la se concentre donc sur : maladie intestinale infl ammatoire • l’élaboration de nouveaux traitements médicamenteux la maladie est généralement • l’étude du rôle de la génétique, en particulier chez les personnes diagnostiquée avant l’âge de 30 ans atteintes de la maladie de Crohn 5 900 enfants âgés de moins de • la compréhension de la façon dont les facteurs environnementaux 10 ans sont touchés infl uencent le développement de la MII

10 200 nouveaux cas sont Les percées de la recherche au fi l des années : les faits saillants diagnostiqués chaque année 2003 : Crohn et Colite Canada lance l’Institut de recherche sur la maladie intestinale infl ammatoire (MII), afi n de coordonner des initiatives de recherche étendues et innovatrices au Canada.

2005 : Les essais cliniques menés à l’Institut de recherche Robarts présentent des traitements prometteurs contre les maladies infl ammatoires de l’intestin.

ANDREA HOPKINS Andrea Hopkins avait 21 ans et étudiait à l’université lorsqu’elle a appris qu’elle souff rait d’une forme bénigne de colite ulcéreuse. La maladie intestinale infl ammatoire (MII), qui aff ecte le colon, y compris le rectum et l’anus, et n’envahit que la paroi interne des intestins, avait attaqué 10 centimètres de son rectum. Les médicaments ont agi pendant quelque temps, mais environ un an plus tard, en 2007, peu après que sa mère a reçu un diagnostic de cancer en phase terminale, la forme bénigne est devenue maligne, attaquant son gros intestin au complet en trois mois. Malgré les meilleurs médicaments, à l’âge de 25 ans, on lui a retiré le côlon et installé un sac de stomie. Heureusement, deux ans plus tard, elle a subi une chirurgie d’inversion, qui consiste à utiliser l’intestin grêle pour former une poche interne. Grâce aux percées en médecine à l’égard de la maladie de Crohn et de la colite, Andrea vit une vie plus normale, sans avoir recours à un sac de stomie. Chercheur en vedette La première greffe de moelle osseuse ayant réussi à traiter John Rioux et un consortium la maladie intestinale inflammatoire chez une jeune fille d’autres chercheurs canadiens et atteinte d’une mutation génétique de la maladie a été américains ont identifié les facteurs pratiquée à l’hôpital pour enfants malades de Toronto, en de risque génétiques associés au 2017. Seules 20 opérations de la sorte ont été pratiquées développement de la maladie de dans le monde. Crohn, à la suite d’une recherche du génome humain entier. Ces découvertes améliorent la compréhension du volet biologique de la maladie, ont un effet à long terme sur la pratique clinique et servent de cibles importantes dans l’élaboration 2013 : Les résultats de l’essai clinique de de médicaments qui pourraient améliorer les Brian Feagan montrent qu’un traitement précoce traitements — offrant ainsi un nouvel espoir de trouver d’immunosuppression peut modifier la progression de meilleurs traitements pour les patients qui souffrent naturelle de la maladie de Crohn. de la maladie de Crohn.

2014 : Dans le cadre de leurs travaux de recherche Les travaux de recherche actuels comprennent : respectifs, Herota Simon, André Buret et Wallace • l’étude sur la façon de modifier les cellules MacNaughton étudient comment le PXR garde la immunitaires, appelées « macrophages », pour paroi interne de l’intestin serrée et protège contre les réduire l’inflammation présente dans la maladie de effets dommageables de l’inflammation, comment Crohn et la colite ulcéreuse les biofilms de la flore intestinale causent des • la mise à l’essai de trois nouveaux agents maintenant poussées postinfectieuses en MII et comment le PAR2 approuvés comme solution de rechange aux réduit l’inflammation. stéroïdes, dans le but d’identifier et de cibler les voies immunitaires, permettant ainsi de mettre au point Mark Lathrop découvre de nouveaux types de facteurs des traitements personnalisés et des biomarqueurs de risque génétiques concernant la MII. pour la MII • la direction de la première étude au Canada sur la 2017 : Alexio Muise pratique à l’hôpital pour enfants transplantation fécale en pédiatrie pour le traitement malades de Toronto la première greffe de moelle de la MII et du premier essai clinique aléatoire osseuse au Canada qui traite avec succès la MII chez au monde une jeune fille présentant une mutation génétique rare de la maladie.

Crohn et Colite Canada, fondé en 1974, a investi plus de 101 millions de dollars dans de grands projets de recherche. Il est le premier organisme non gouvernemental donateur au Canada et le second à l’échelle mondiale en matière de recherche sur la maladie de Crohn et la colite. L’organisme appuie deux volets de la recherche : l’avancement des découvertes et l’amélioration de la qualité de vie. Ce soutien à la recherche a permis au Canada de se tailler une place d’acteur mondial majeur en matière de recherche sur la maladie de Crohn et la colite. Le financement a : • mené à de nouveaux traitements et à une diminution des taux d’interventions chirurgicales • permis de positionner les centres de recherche canadiens comme centres d’excellence mondiaux • permis de financer le projet GEM, une étude sans précédent visant à identifier les déclencheurs de la maladie de Crohn, laquelle étude s’est étendue à 90 centres d’étude partout dans le monde 1 enfant sur 3 600 enfants nés au Recherche sur la fi brose kystique Canada est atteint de fi brose kystique L’investissement dans la meilleure recherche a mené à des progrès Plus de 60 % des Canadiens atteints remarquables dans la lutte contre la fi brose kystique. Les chercheurs de fi brose kystique ont plus de 18 ans canadiens ont : • découvert le gène responsable de la fi brose kystique Près de 60 % des cas sont mis au point un régime révolutionnaire qui a résolu le problème de la diagnostiqués dans la première année • de vie et près de 90 % le sont avant malnutrition liée à la fi brose kystique l’âge de 12 ans • élaboré une méthode permettant de réparer les poumons des donneurs, afi n d’améliorer les résultats des greff es Note : Ces statistiques de 2016 (les plus • défi ni une nouvelle façon de traiter les infections bactériennes, laquelle a récentes disponibles) proviennent du été adoptée comme pratique exemplaire en soins cliniques rapport annuel sur les données de 2016 du Registre canadien sur la  brose kystique.

KAIDEN AMES Il y a soixante ans, les enfants, comme Kaiden Ames, qui vivaient avec la fi brose kystique n’atteignaient pas l’âge scolaire. Cette maladie génétique mortelle s’attaque au système digestif et aux poumons. Les infections récurrentes des poumons fi nissent par détruire ces organes vitaux, et la mort est inévitable. Lorsque Kaiden est né, il avait une occlusion intestinale. De multiples examens et tests de dépistage néonatal ont confi rmé qu’il était atteint de fi brose kystique. Grâce au progrès réalisé par la recherche sur la fi brose kystique au cours des dernières décennies, Kaiden bénéfi cie des plus récents traitements médicamenteux — « à défaut d’un traitement curatif, c’est la meilleure option », dit son père, Jason — et il peut facilement s’attendre à vivre jusqu’à la quarantaine. 2009 : Au stade des études précliniques, la thérapie génique répare les poumons endommagés des Les Canadiens atteints de fibrose donneurs avant qu’ils ne soient greffés. kystique présentent l’un des plus hauts taux médians de survie au monde. Chercheur en vedette Lap-Chee Tsui a fait la découverte du gène de la fibrose kystique, événement que l’on décrit comme la plus importante percée en On s’attend à ce que la moitié des Canadiens atteints génétique humaine au cours des de fibrose kystique qui naissent aujourd’hui vivent au 50 dernières années. Innovateur, moins jusqu’au début de la cinquantaine, alors que dans mentor et modèle à suivre, Le Dr Tsui est vu comme les années 1960, la plupart des enfants ne vivaient pas un grand homme dans le domaine de la génétique assez longtemps pour fréquenter la maternelle. humaine, ayant fourni à la science des contributions extraordinaires, au moyen de ses découvertes. Il Les percées de la recherche au fil des années : les compte parmi les leaders dans le développement de faits saillants la génomique au Canada et à l’international, et ses 1974 : Un régime révolutionnaire pour les personnes apports offrent un nouvel espoir pour le diagnostic et vivant avec la fibrose kystique est adopté comme le traitement concernant d’innombrables personnes pratique courante à travers le monde. atteintes de la fibrose kystique. Le rD Tsui est membre du Temple de la renommée médicale canadienne. 1988 : La toute première double greffe de poumons réussie sur une personne atteinte de fibrose kystique a Les travaux de recherche actuels comprennent : lieu à Toronto. • l’examen de la protéine défectueuse à l’origine de la fibrose kystique, afin d’améliorer son fonctionnement 1989 : Les chercheurs de l’hôpital SickKids, • la culture et l’étude d’interactions bactériennes Lap-Chee Tsui, Manuel Buchwald et Jack Riordan, de en laboratoire, permettant aux chercheurs d’en concert avec Francis Collins de l’Université du Michigan, apprendre davantage sur les moyens de les découvrent le gène responsable de la fibrose kystique. combattre dans le corps humain • la réduction des effets de l’inflammation qui 1992 : Les chercheurs mettent au point une nouvelle endommage les tissus approche thérapeutique visant à traiter les infections • l’accélération de la découverte de nouveaux bactériennes, fondée sur l’utilisation en alternance de traitements et la détermination des thérapies diverses séries d’antibiotiques. personnalisées les plus efficaces, en partenariat avec la SickKids Foundation à Toronto 2005 : Les chercheurs identifient le gène modificateur ayant une incidence sur la sévérité de la fibrose kystique chez différents individus.

Fondé en 1960, Fibrose kystique Canada est l’un des trois plus importants organismes de charités au monde voués à trouver un traitement curatif contre la fibrose kystique. En tant que chef de file reconnu à l’échelle mondiale pour son financement dans l’innovation et les soins cliniques, l’organisme investit davantage dans la recherche sur la fibrose kystique susceptible de sauver des vies que tout autre organisme non gouvernemental au Canada. Son investissement de plus de 244 millions de dollars dans la recherche de premier rang, l’innovation et les soins a contribué à améliorer de manière spectaculaire les taux de survie des Canadiens atteints de la maladie. 1 Canadien sur 3 est atteint du Recherche sur le diabète diabète ou du prédiabète Le jeune Leonard Thompson, un « patient dans le besoin » du Toronto Toutes les trois minutes, un General Hospital, a été la première personne à recevoir une injection Canadian reçoit un diagnostic de d’insuline pour traiter le diabète, grâce à la découverte de l’insuline en 1921 diabète par les Drs Charles Best et . Les taux prévalence au diabète sont de 3 à 5 fois plus élevés chez les Depuis, l’étendue de la recherche sur le diabète au Canada a été vaste peuples des Premières Nations et les nombreuses études furent à la fois variées et uniques. De grands progrès et des percées clés ont été eff ectués concernant la description et la compréhension de la physiologie, de la biochimie et de la génétique du diabète.

Les percées de la recherche au fi l des années : les faits saillants 1921 : Frederick Banting, Charles Best et leurs collaborateurs James Collip et J.J.R. Macleod, découvrent l’insuline, qui a révolutionné le traitement contre le diabète et a valu à la communauté scientifi que canadienne son premier prix Nobel.

DWAYNE VERMETTE Dwayne « Bubba » Vermette a vécu une dépression profonde et a pris beaucoup de poids après avoir reçu un diagnostic de diabète de type 2, alors qu’il était dans la trentaine. Lorsque Dwayne a reçu le diagnostic, il a compris qu’il devait changer son style de vie de manière radicale s’il voulait vivre longtemps. Grâce à des médicaments lui permettant de gérer sa maladie — il prend, par voie orale, deux médicaments par jour contre le diabète, plutôt que de s’injecter l’insuline dont il a besoin — et avec l’aide de sa famille et de professionnels des soins de santé, Dwayne fait de l’exercice tous les jours et a perdu 107 livres. Aujourd’hui, il est plus en santé que jamais. 1922 : Peter Joseph Moloney élabore une méthode Le Canada est un chef de file en recherche pour concentrer et purifier l’insuline, permettant de la produire à grande échelle. sur le diabète depuis la découverte de l’insuline en 1921. 1989 : Le groupe de greffes d’îlots, établi par Ray Rajotte, en Alberta, pratique la première greffe d’îlots au Canada. Chercheur en vedette 1999 : Ray Rajotte et James Shapiro greffent des îlots Daniel Drucker, un chercheur pancréatiques de donneurs canadiens chez des patients de longue date, appuyé atteints de diabète de type 1. financièrement par l’Association canadienne du diabète et chercheur 2000 : Jacques Drouin identifie la mutation d’un chevronné de l’institut de recherche gène responsable de l’hypoglycémie sévère chez Lunenfeld-Tanenbaum de la Mount Sinai Hospital, les nourrissons. étudie les hormones produites par le pancréas, le tube digestif et le cerveau, et la façon dont elles contrôlent 2003 : Mickie Bhatia utilise les cellules souches pour l’apport alimentaire et disposent des nutriments. provoquer la croissance de cellules productrices Ses découvertes ont mené à l’élaboration de deux d’insuline dans le pancréas, réussissant à guérir le nouveaux groupes de médicaments pour traiter le diabète chez des souris. diabète de type 2. Lauréat du Prix du jeune scientifique de l’ACD en 1996, le Dr Drucker a aussi été reconnu 2006 : Hertzel Gerstein et découvrent que par l’American Diabetes Association et a remporté en la rosiglitazone réduit de 60 % le risque de développer 2014 le Manpei Suzuki International Prize for Diabetes le diabète de type 2. Research pour ses contributions importantes et révolutionnaires à plusieurs découvertes historiques, au 2007 : Rob Sladek et son équipe identifient les fil des ans. mutations sur les gènes associés à un risque accru de diabète de type 2. Les travaux de recherche actuels comprennent : • l’étude de l’efficacité des fibres solubles, des grains 2008 : Tony Lam découvre une nouvelle voie de entiers et des traitements au ginseng pour réduire le signalisation entre le l’intestin, le cerveau et le foie, risque de diabète de type 2 qui abaisse la glycémie, créant ainsi la possibilité de • l’évaluation du rôle de la vitamine D dans la nouveaux traitements pour les personnes diabétiques. prévention et le traitement des maladies associées à la résistance à l’insuline • l’utilisation de l’appui par les pairs comme modèle de transition afin d’améliorer les résultats à long terme en matière de santé liés au diabète

Diabète Canada (autrefois connue sous le nom de « Association canadienne du diabète », fondée en 1953) est active au sein de plus de 150 collectivités canadiennes et elle vient en aide aux personnes vivant avec le diabète, au moyen de la recherche, de la sensibilisation et de l’éducation et grâce aux services qu’elle offre. Depuis 1975, elle a versé plus de 135 millions de dollars pour la recherche sur le diabète. Des subventions de recherche annuelles — totalisant 5 millions de dollars — appuient la recherche dans quatre domaines clés : les services de base biomédicaux, cliniques et en santé, ainsi que la santé publique. 600 000 Canadiens souff rent Recherche sur les maladies du cœur et d’insuffi sance cardiaque les AVC Chaque année, 50 000 personnes Il y a soixante-quinze ans, environ 35 % des gens qui se présentaient à reçoivent un diagnostic d’insuffi sance l’hôpital après avoir subi une crise cardiaque ne survivaient pas. Grâce à cardiaque les maladies du cœur et les d’impressionnantes percées de la recherche, le pourcentage aujourd’hui AVC sont responsables du décès d’un est de 5 %. En fait, le taux de mortalité dû aux maladies du cœur et aux Canadien toutes les 7 minutes AVC combinés a chuté de 75 % au cours des 60 dernières années. Le 9 Canadiens sur 10 présentent au taux de succès chez les nourrissons nés avec des anomalies cardiaques moins un facteur de risque, comme complexes est tout aussi surprenant : un taux de survie de 90 % aujourd’hui, l’hypertension, l’obésité, l’usage du comparativement à 20 % il y a 60 ans. tabac, le manque d’activité physique et le diabète Une grande partie de ce succès est directement liée aux percées de la recherche en matière de prévention, de diagnostic, de traitement et de soins, dont : • l’identifi cation, le traitement et la gestion des facteurs de risque tels que l’hypertension et le cholestérol • la réduction du taux de tabagisme par beaucoup plus que 50 % • la compréhension des causes physiques des maladies du cœur • la découverte de nouvelles procédures, dont l’angioplastie

Les percées de la recherche au fi l des années : les faits saillants 1921 : Frank Schofi eld identifi e un anticoagulant puissant qui trace la voie vers la découverte des inhibiteurs de vitamine K, laquelle prévient les AVC et les crises cardiaques causés par des caillots de sang.

JACKSON BROGAN L’équipe médicale a mis du temps pour diagnostiquer le problème de santé de Jackson, le fi ls de Lisa et Ryan Brogan, dont les yeux déviaient vers la gauche. Après avoir éliminé plusieurs causes possibles, les médecins ont fait une découverte bouleversante — le petit Jackson, âgé de 15 semaines, avait subi un AVC. Cinq ans se sont écoulés depuis le diagnostic, et Jackson se porte bien — grâce, en grande partie, au traitement de réhabilitation qu’il a reçu au Janeway Children’s Health and Rehabilitation Centre à St. John’s, Terre-Neuve. Le rétablissement de Jackson a été rendu possible grâce aux progrès réalisés, au cours des décennies, en matière de recherche sur l’AVC chez les enfants, à l’aide du fi nancement accordé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada. 2009 : La première intervention chirurgicale in utero Le Canada est reconnu pour sa recherche de pointe en pour corriger des anomalies cardiaques congénitales cardiologie, comme le remplacement valvulaire aortique, est pratiquée au Canada. l’utilisation de greffes de cellules souches afin de réparer les muscles endommagés lors d’une crise cardiaque et la 2013 : Les chercheurs réalisent une bioingénierie du tout premier tissu cardiaque arythmique humain chirurgie cardiaque assistée par ordinateur. vivant tridimensionnel.

2015 : L’essai ESCAPE transforme les traitements contre 1951 : John Alexander Hopps met au point le premier les AVC : le retrait des caillots sanguins responsables d’AVC stimulateur cardiaque externe. graves, en passant par les vaisseaux sanguins, réduit la mortalité de 50 % et écourte grandement l’invalidité 1954 : Wilfred Bigelow réussit la première intervention chirurgicale à cœur ouvert au Canada. Chercheur en vedette La découverte clé de Wilfred Bigelow, en 1950, fut de 1968 : On pratique l’une des premières greffes de coeur reconnaître comment réduire les besoins en oxygène au Canada. du corps tout en réduisant sa température interne au point où il est possible et sécuritaire de pratiquer une 1972 : observe la capacité anticoagulante de intervention chirurgicale à cœur ouvert. La première l’héparine pour traiter les caillots dans les veines, une application humaine réussie de sa recherche sur découverte qui trouve immédiatement une multitude l’hypothermie concernant les interventions chirurgicales d’applications cliniques. à cœur ouvert a eu lieu en 1953. Pendant ce temps, une autre percée majeure dans la gestion des maladies 1976 : Henry Barnett démontre que l’acide du cœur dont il a été le pionnier — le stimulateur acétylsalicylique (aspirine) peut prévenir les AVC. cardiaque — a évolué de manière surprenante grâce à ses travaux de recherche sur l’hypothermie. Ensemble, ces 1980 : Adolfo de Bold découvre l’hormone qui découvertes ont révolutionné les chirurgies cardiaques contrôle l’hypertension. et ont grandement changé la vie de plusieurs millions de personnes souffrant de maladies du cœur. Il est un lauréat 1989 : devient le premier chirurgien du Temple de la renommée médicale canadienne. cardiologue canadien à pratiquer une greffe cardiaque néonatale. Les travaux de recherche actuels comprennent : • la mise à l’essai d’une technique d’ingénierie de tissus 1999 : Douglas Boyd pratique le premier pontage pour remplacer les tissus endommagés à la suite coronarien à thorax fermé assisté par la robotique. d’une crise cardiaque • la mesure de l’innocuité d’un médicament qui active 2000 : Les inhibiteurs de l’ECA se montrent très certains gènes pour améliorer le fonctionnement du efficaces pour réduire les risques de crise cardiaque cœur après une crise cardiaque ou d’AVC. • l’accent sur les AVC silencieux — de petits AVC au cerveau qui causent des symptômes subtils — 2003 : La Stratégie canadienne de l’AVC révolutionne la maintenant considérés comme très fréquents chez gestion des AVC. les Canadiens

Depuis plus de 60 ans, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canadan se consacre à la lutte contre les maladies du cœur et les AVC — à ce jour, l’organisme a investi 1,45 milliard de dollars en recherche qui sauve des vies. Cette recherche a mené à des percées comme les greffes de cœur et un traitement révolutionnaire contre les AVC qui réduit de moitié le taux de mortalité. 1 Canadien sur 7 000 souff re de la Recherche sur la maladie de Huntington (MH) maladie de Huntington (MH). Héréditaire et neurodégénérative, la maladie de Huntington se caractérise 1 personne sur 5500 est à risque de par des symptômes physiques, cognitifs et aff ectifs. Elle est causée par une la MH. mutation du gène qui produit une protéine appelée huntingtine. Chez les personnes atteintes, la séquence CAG est répétée de trop nombreuses fois au début du gène. Par conséquent, les cellules produisent une protéine nuisible, la huntingtine mutée. Sous l’eff et de cette protéine, certaines parties du cerveau cessent de fonctionner : le noyau caudé et le putamen, puis le cortex cérébral. À mesure que les cellules du cerveau meurent, les trois types de symptômes (physiques, cognitifs et aff ectifs) commencent à se manifester.

La recherche concernant cette maladie génétique — pour laquelle il n’existe toujours pas de remède — avance à petits pas. Ce sera par le moyen d’essais cliniques que les nouvelles percées en recherche passeront de l’étape de la découverte à celle de l’application à la communauté touchée par la MH. Pour qu’un essai clinique soit fructueux, il faut compter sur un taux de participation élevé afi n d’obtenir des résultats signifi catifs. La Société Huntington du Canada (SHC) joue un rôle clé en établissant un lien entre les chercheurs et les individus par l’éducation des Canadiens sur l’importance du processus d’essais cliniques, sur la façon de contribuer et sur les raisons

HANK PATTERSON Le risque que les personnes porteuses du gène de la MH le transmettent à leur enfant s’élève à 50 %. La mère de Hank Patterson en a souff ert, et Hank a découvert qu’il portait le gène peu après s’être marié. Lorsque sa femme est tombée enceinte, ils ont demandé à ce que leur bébé subisse des analyses in vitro — heureusement, l’enfant n’est pas porteur. Ce fut le plus beau jour de la vie de Hank. La MH est une terrible maladie qui altère progressivement la capacité des gens de contrôler leurs mouvements. « Elle les dépouille de leur essence, de leur personnalité et de leur capacité de communiquer avec les autres », dit Hank, qui garde espoir que d’ici 10 à 15 ans, les chercheurs trouveront un moyen de retarder l’apparition de la maladie, de l’empêcher de progresser et peut-être même de la guérir. pour lesquelles leur participation est si cruciale. Par exemple, en 2015, cinq essais cliniques ont été lancés Le Canada est en voie de compter le afin de s’attaquer à la cause principale de la maladie de plus grand nombre de participants Huntington. par habitant à se joindre à des essais cliniques sur la MH, à l’échelle mondiale. Les percées de la recherche au fil des années : les faits saillants 1984 : Un centre de dépistage présymptomatique (l’un 2015 : On lance cinq essais cliniques, les premiers visant des trois centres du genre au monde) ouvre ses portes l’origine de la maladie auxquels participent des êtres à Vancouver. humains.

1993 : Le gène à l’origine de la maladie de Huntington Chercheur en vedette est découvert. Grâce au dépistage direct, toute Les travaux du Dr Blair Leavitt personne à risque peut désormais savoir si elle et de son équipe portent sur développera la maladie. le silençage de l’expression génique. Cette thérapie 2006 : Des chercheurs arrêtent la progression de la visant à réduire la quantité de maladie de Huntington chez une souris. huntingtine pourrait permettre de ralentir ou d’arrêter le 2009 : L’étude PREDICT-HD est renouvelée. Menée dans développement de la maladie de Huntington. Dans 32 endroits dans le monde, dont quatre au Canada, le cadre de ce projet, trois chercheurs de renommée c’est la plus vaste étude sur les signes précurseurs de la mondiale, venus de trois établissements différents, maladie de Huntington à ce jour. sont réunis autour d’un objectif commun : rendre une thérapie prometteuse encore plus efficace. 2011 : On découvre un lien entre la maladie d’Alzheimer et la maladie de Huntington, ce qui Les travaux de recherche actuels comprennent : encourage la collaboration entre chercheurs. • la mise au point de nouvelles façons de mesurer la huntingtine, la protéine responsable de la perte 2012 : Des chercheurs arrivent à inverser les de neurones symptômes moteurs de la maladie de Huntington chez • les tests sur un nouveau médicament de silençage une souris. génétique conçu pour freiner la production d’une protéine toxique qui cause la dégénération 2013 : On découvre que la huntingtine se replie du cerveau différemment des protéines produites par un gène sain, • l’élaboration de thérapeutiques et qu’il est possible de lui redonner une forme normale.

La Société Huntington du Canada, fondée en 1973, finance des projets de recherche visant à inverser, à ralentir ou à prévenir la progression de la MH. Depuis sa fondation, la Société a investi plus de 30 millions de dollars dans la recherche et les services de soutien. L’un des modes de prestation clés est le « Navigator Program », lancé en 1998, dans le cadre duquel du financement est mis à la disposition des scientifiques partout au Canada. Le conseil de recherche de la Société examine des candidatures et octroie des bourses de recherche, en plus de donner leurs avis sur des projets et des propositions de recherche pouvant être financés en lien avec d’autres organismes de financement nationaux et internationaux. Afin d’accélérer la découverte de traitements visant à ralentir et à prévenir la MH, la Société a formé, en 2016, un partenariat conjoint avec Brain Canada pour une somme s’élevant à 2 millions de dollars. Des fonds de recherche ont aussi été attribués au « silençage génétique », une thérapie diminuant la huntingtine qui cible la maladie à ses racines. 2 500 Canadiens sont touchés par Recherche sur les troubles héréditaires l’hémophilie de type A de la coagulation 600 Canadiens sont touchés par On peut retrouver des traces de l’hémophilie au Xe siècle, mais les percées l’hémophilie de type B dans les traitements et les soins n’ont pas commencé avant la moitié du Entre 30 000 et 35 000 Canadiens XXe siècle. Au cours des années 1950, les traitements effi caces contre souff rent de la maladie de von l’hémophilie commençaient dans certains des centres les plus avancés, Willebrand mais l’avancement le plus important en soins s’est fait dans les années 1 Canadien sur 100 est porteur 1960, par la découverte du cryoprécipité. L’accès aux concentrés dans les d’un gène de trouble héréditaire de années 1970 a mené aux soins à domicile et à l’élaboration du concept des la coagulation centres de soins. Découlant de la tragédie du VIH et de l’isolation du virus de l’hépatite C dans les années 1980, plusieurs percées dans la sûreté du sang ont été réalisées. Par exemple, les premiers essais cliniques utilisant le facteur VIII recombinant ont été eff ectués sur des humains et le Canada est devenu le premier pays au monde à adopter exclusivement ce recombinant en 1993.

Aujourd’hui, nous mettons à l’essai plusieurs traitements par les gènes, et les traitements actuels, tels que les concentrés de facteurs de coagulation à demi-vie prolongée, continuent de s’améliorer grâce à la recherche sur des protéines au facteur coagulant modifi é.

Percées au fi l des années : les faits saillants 1975 : Raymond Lemieux synthétise la molécule du sucre trouvée sur la surface des cellules sanguines de type B, menant à l’amélioration des traitements pour l’hémophilie et la leucémie ainsi que de nouveaux antibiotiques et médicaments antirejet.

2015 : Le Canada approuve les premiers produits à action prolongée.

CALEN VAN DE VEEN Calen a reçu son diagnostic d’hémophilie à neuf ans. Il ne pouvait plus faire de sports et d’autres activités physiques en raison du risque de blessures et de saignement des articulations. Quatre ans plus tard, il a commencé des traitements prophylactiques à la Saskatchewan Bleeding Disorders Clinic, un partenaire du chapitre de la Saskatchewan pour la Société canadienne de l’hémophilie. Les traitements changèrent sa vie : il a appris à se piquer lui-même — essentiel pour les personnes qui vivent loin d’un centre de traitement pour l’hémophilie. Calen a aussi appris à identifi er les signes qu’il avait besoin d’un traitement. La Société canadienne de l’hémophilie a aidé à refaire de recherche Basmajian de la Faculté des sciences de la le système d’approvisionnement en sang au Canada à santé de l’Université Queen’s, ainsi que du Prix Dr Cecil- la suite de la contamination de l’approvisionnement en Harris pour la recherche de la Société canadienne de l’hémophilie. sang dans les années 1970 et 1980, et de l’infection des receveurs d’une transfusion avec le virus de l’hépatite C. Les études de recherche en 2017 comprennent : • l’étude du facteur von Willebrand dans les mégakaryocytes et le rôle des plaquettes VWF dans 2016 : Le facteur antihémophilique (recombinant) la maladie de von Willebrand peut dorénavant être utilisé chez les enfants et les • la recherche des causes possibles du risque accru du adultes atteints d’hémophilie de type A au Canada — le développement de l’inhibiteur du facteur VIII premier pays à recevoir l’approbation. • la compréhension du gène Gfi1b et de la façon dont il régularise la formation de plaquettes afin de 2017 : L’hôpital St. Michael’s à Toronto participe à un mieux comprendre comment traiter les patients essai clinique de traitement par les gènes prometteur, souffrant de troubles hémorragiques et d’insuffisance qui consiste à utiliser un gène modifié, conçu pour plaquettaire remplacer le gène défectueux chez les personnes • la mise au point d’un programme de formation fondé hémophiles. Ce gène est introduit dans un virus sur les preuves pour les mentors d’un programme de inactivé, puis dans le foie, où il aide le corps à produire mentorat sur l’hémophilie virtuel par les pairs pour le facteur coagulant qui empêche les saignements. les adolescents • l’aide aux médecins, au personnel infirmier et autres Chercheuse en vedette professionnels de la santé qui participent aux soins La Dre Paula James est vue comme une vedette de bébés atteints de troubles hémorragiques, afin internationale dans la communauté des troubles de mettre au point des moyens plus efficaces et héréditaires de la coagulation. Elle est souvent appelée normalisés d’offrir ces soins à donner des conseils sur la gestion des patients • l’identification des indicateurs de résultat d’une atteints de la maladie de von Willebrand de partout transition efficace les plus importants et praticables au Canada. La Dre James sera l’auteure principale des en clinique et fournis par les patients prochaines lignes directrices cliniques dans le cadre • la détermination à savoir si la desmopressine d’un projet parrainé par la Fédération mondiale de (DDAVP) est meilleure que l’exercice chez les l’hémophilie, l’American Society of Hematology et patients atteints d’hémophilie légère de type A l’International Society on Thrombosis and Haemostasis. et s’ils fonctionnent en synergie afin d’améliorer Elle dirige un programme de recherche fructueux qui l’hémostase a recueilli de l’information novatrice importante. Elle • la compréhension du rôle des points d’intervention est récipiendaire du prix du chercheur de l’année de la d’échographie des articulations dans la gestion National Hemophilia Foundation des États-Unis, du prix de l’hémophilie

Depuis sa fondation en 1953, la Société canadienne de l’hémophilie appuie la recherche visant l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des personnes atteintes de troubles héréditaires de la coagulation et souhaite y trouver un traitement. La Société a aidé à bâtir un réseau de centres de traitement pour l’hémophilie partout au Canada afin de fournir des soins et des traitements. Chaque année, elle investit près de 500 000 $ dans des projets de recherche visant à améliorer les traitements et à trouver un remède. Par l’intermédiaire du programme de recherche « Le rêve de guérison », la Société a financé plus de 60 projets de recherche, appuyé 50 chercheurs canadiens et investi près de 3 millions de dollars. Des subventions sont accordées pour la recherche scientifique fondamentale, ainsi que sous forme de bourses, la recherche clinique dans des domaines pertinents qui ont pour but d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’hémophilie ou d’autres troubles héréditaires de la coagulation, aux personnes atteintes de conditions connexes, telles que le VIH, l’hépatite C, et celles qui sont porteuses d’un trouble héréditaire de la coagulation. La Société permet aussi aux chercheurs canadiens de mener de la recherche sur les aspects psychosociaux des troubles de la coagulation, y compris l’évaluation du résultat. 1 Canadien sur 10 souff re d’une maladie du rein Recherche sur la maladie du rein 36 251 Canadiens reçoivent des traitements liés à Dans les années 1960, les personnes souff rant d’insuffi sance rénale avait l’insuffi sance rénale peu d’espoir de survivre. La dialyse était considérée comme un traitement d’exception réservé à très peu de personnes. Les greff es étaient encore à Le nombre de Canadiens qui souff rent d’une maladie l’étape expérimentale. du rein en phase terminale a augmenté de 36 % depuis 2006 47 % des nouveaux patients sont âgés de moins de 65 ans 46,5 % des greff es de reins proviennent de donneurs vivants 58,5 % des Canadiens atteints d’une maladie du rein reçoivent des traitements de dialyse 41,5 % vivent avec un greff on rénal fonctionnel

MARIE-ÈVE CHAINEY Marie-Ève Chainey, athlète de haut calibre en saut en hauteur, quitte sa ville natale de Kapuskasing à 18 ans pour aller s’entraîner en Espagne dans le cadre d’un échange étudiant. C’est peu de temps après son arrivée en Espagne qu’elle commence à prendre du poids et se montre sujette aux ecchymoses et aux étourdissements. Ses reins avaient cessé de fonctionner. Marie-Ève revient alors au Canada. Au cours des deux années suivantes, elle reçoit plus de 800 transfusions et se soumet régulièrement à des traitements de dialyse. Voyant son état se stabiliser, Marie-Ève décide de retourner aux études et de s’inscrire au programme de sciences infi rmières de l’Université d’Ottawa. Après avoir subi quatre rechutes, Marie-Ève apprend qu’elle souff re du syndrome hémolytique et urémique atypique. À cette époque, la transplantation rénale ne pouvait être envisagée, mais grâce à Soliris, un médicament miraculeux, son état se stabilise et permet de nouveaux espoirs. Aujourd’hui, après avoir participé à sa dernière compétition à 34 ans, Marie- Ève fait ses adieux au saut en hauteur pour recevoir la précieuse transplantation à l’Hôpital d’Ottawa grâce au don salutaire de sa tante. Après 20 longues années d’épreuves, Marie-Ève a enfi n retrouvé son autonomie et sa joie de vivre. La recherche sur la maladie du rein au cours des 50 dernières années a : Certains des meilleurs chercheurs au • mené à la mise au point et au perfectionnement du monde dans le domaine de la maladie du traitement par dialyse • fait des greffes une option de choix pour un nombre rein se trouvent au Canada. grandissant de personnes • mené à l’élaboration de médicaments antirejet

Les percées de la recherche au fil des années : les faits saillants rein. La cyclosporine s’est avérée être un médicament 1958 : Le Dr John Dossetor a coordonné une greffe de antirejet efficace non seulement pour les greffes de rein, rein réussie entre des jumelles identiques, à l’Hôpital mais également pour les greffes de cœur, d’intestin, de Royal Victoria de Montréal, soit la première greffe de rein poumon et de moelle osseuse. Le Dr Stiller est membre au sein du Commonwealth. du Temple de la renommée médicale canadienne et il est officier de l’Ordre du Canada. 1970 : confirme l’efficacité d’un médicament, la cyclosporine, pour les greffes de rein. Les travaux de recherche actuels comprennent : • la conduite du premier essai clinique mondial Chercheur en vedette sur la thérapie par les gènes pour la maladie de Au Canada, Calvin Stiller fut l’un des Fabry, lequel comprend l’extraction de cellules principaux promoteurs de la greffe souches du sang d’un patient, l’insertion d’une d’organes dans les années 1970, copie fonctionnelle d’un nouveau gène à l’intérieur 1980 et 1990, alors que ces de ces cellules souches, en se servant d’un virus opérations se transformaient spécialement conçu à cet effet, puis la greffe de ces d’entreprises expérimentales cellules souches au même patient donneur risquées en interventions fiables et réussies. En 1970, • la compréhension du rôle des gènes Sox4 et Sox11 il a obtenu un nouveau médicament prometteur, la dans le développement des reins cyclosporine, et a organisé son premier essai clinique • la transformation des cellules souches en un de greffe de rein multi-centres, en Amérique du traitement « offert au grand public » contre la Nord, visant à étudier l’efficacité du médicament maladie du rein immunosuppresseur, la cyclosporine, pour les greffes de

La Fondation canadienne du rein, fondée en 1964, est le principal organisme de financement de la recherche sur le rein, qui a permis de si bien réussir les greffes de rein. Ces avancées ainsi qu’un nombre important d’autres percées ont été rendus possibles grâce aux milliers d’heures et aux millions de dollars d’abord consacrés à la recherche fondamentale et à la recherche clinique et médicale. Le programme national de recherchee de la Fondation est l’une des plus importantes sources de financement pour les scientifiques qui mènent des travaux de recherche sur le rein. 1 Canadien sur 4 — c.-à-d., Recherche sur la maladie du foie 7 millions — peut souff rir d’une Les décès liés à des problèmes au foie ont augmenté de près de 30 % sur maladie du foie une période de huit ans. En outre, parallèlement à ces décès, une forte Au Canada, le cancer du foie est augmentation des cas de cirrhose et de cancer du foie a été observée. l’un des cancers qui augmentent le Jusqu’à 2013, lorsque la Fondation canadienne du foie a publié ces données plus rapidement et qui sont les plus et d’autres découvertes dans son rapport marquant intitulé Les maladies du mortels foie au Canada : une crise en devenir, on en savait peu sur la maladie du foie. Les décès liés à la maladie du foie ont augmenté de 30 % au cours des huit dernières années, les cas étant plus répandus en Alberta, en Colombie- Britannique, en Ontario et au Québec

ANNETTE MARTIN Il y a seulement 30 ans, plusieurs enfants nés avec de l’atrésie des voies biliaires, une maladie rare du foie et des voies biliaires qui touche les nourrissons, ne survivaient pas. Le fi ls d’Annette, Craig, fut l’un d’eux. À sa naissance, il avait des problèmes au foie. Deux mois plus tard, on lui diagnostiquait une maladie rare du foie qui touche un nourrisson sur 10 000 ou 20 000, peu après la naissance. On a procédé à une intervention chirurgicale pour débloquer les voies biliaires, mais sa seule chance de survie était une greff e de foie, technique qui n’était pas encore pratiquée au Canada. À neuf mois, Craig a été transporté à Pittsburgh en avion pour qu’il puisse recevoir une greff e. Il est décédé 10 jours plus tard. Si Craig naissait aujourd’hui, il recevrait une greff e au Canada — et il y survivrait sans doute. Cela s’explique par le fait qu’aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine en matière de greff e du foie, le taux de survie est de 90 %. En 2014, dans le but de faire avancer la recherche, la Fondation a contribué au lancement du programme La maladie du foie constitue une national de recherche en transplantation du Canada, crise croissante dans le secteur de la en plus d’y investir 500 000 $. Le programme, qui compte des équipes de recherche de 18 centres de santé — au Canada et dans le monde. transplantation et de 15 universités et centres de recherche à travers le monde, vise à améliorer les résultats obtenus chez les patients ayant reçu une greffe et à trouver des moyens d’augmenter l’accès aux permis de constater que la Lamivudine (3TC) réduit dons d’organes. considérablement la réplication du VHB. Il s’agit du premier médicament employé pour traiter le VHB, Les percées de la recherche au fil des années : les et il a permis de rétablir les programmes de greffe faits saillants du foie pour les porteurs de l’hépatite B. En ce qui 2010 : Diana Mager examine les façons de contrer la concerne l’hépatite C, le Dr Tyrrell et deux collègues malnutrition protéino-énergétique chez les nourrissons ont développé un modèle murin immunodéficient en augmentant les acides aminés que les bébés atteints avec un foie humanisé. Il devint ainsi possible de tester d’atrésie biliaire reçoivent avant une greffe du foie. des centaines de composés comme médicaments potentiels contre l’hépatite C. Le Dr Tyrrell est membre 2014 : Gregory Steinberg étudie comment la du Temple de la renommée médicale canadienne. metformine, un médicament pour les diabétiques, réduit les risques de développer le cancer du foie. Les travaux de recherche actuels comprennent : • la compréhension de la façon dont les 2015 : Binita Kamath utilise des cellules souches pour nanoparticules ciblent et détruisent les cellules répliquer la maladie du foie d’un nourrisson afin de immunitaires, ce qui qui contribue à la propagation tester des traitements. du cancer et nuit au dépistage • l’étude de la façon dont l’obésité modifie les Chercheur en vedette fonctions du foie, entraînant une production trop Les travaux de Lorne Tyrrell élevée de cholestérol ont permis au Canada de se • la rééducation du système immunitaire afin qu’il positionner comme chef de accepte un organe nouvellement greffé, au lieu de file mondial dans le domaine l’attaquer comme s’il était un envahisseur étranger de la recherche sur l’hépatite. • la mise à l’essai d’une machine appelée la Sa recherche révolutionnaire, « OrganOx metra® » pour déterminer le degré de qui consiste à employer des cellules du foie des fonctionnement de foies endommagés et si ces canards comme système modèle de remplacement derniers peuvent être réparés puis greffés pour tester les inhibiteurs du virus de l’hépatite B, a

Fondée en 1969, la Fondation canadienne du foie investit dans la recherche qui sauve des vies, appuie les avancements et les percées et contribue à l’amélioration de la vie des Canadiens atteints d’une maladie du foie. Par le biais de son programme de subventions de recherche, la Fondation a appuyé le travail des plus grands chercheurs et scientifiques du Canada — en plus d’avoir joué un rôle majeur dans de nombreuses découvertes scientifiques importantes. Celles-ci comprennent la découverte des gènes responsables de la maladie de Wilson et de l’hémochromatose, ainsi que de nombreux nouveaux traitements contre l’hépatite C et d’autres formes de la maladie du foie. 1 Canadien sur 5 est atteint d’une maladie Recherche sur les maladies pulmonaires pulmonaire Bien que les spécialistes du pays en sachent beaucoup plus aujourd’hui sur les maladies pulmonaires et leurs traitements, les diffi cultés respiratoires 13 % des enfants canadiens font de l’asthme continuent de coûter extrêmement cher en vies humaines et à l’économie. Le cancer du poumon prend plus de vies que Un Canadien sur cinq a de la diffi culté à respirer; il s’agit d’un combat les cancers du sein, des ovaires et de la prostate continu qui touche presque tous les aspects de leur vie quotidienne. combinés L’asthme et la MPOC, ensemble, touchent près de Dans les hôpitaux et laboratoires universitaires, certains des esprits les 15 % des Canadiens plus curieux du pays recherchent les secrets d’une meilleure respiration. Les chercheurs se posent le type de questions suivantes : Le lait maternel La MPOC est la cause la plus commune contient-il de « bonnes bactéries » qui pourraient prévenir l’asthme? d’hospitalisation Pourquoi un certain groupe ethnique est-il plus susceptible de développer une maladie? Une molécule pourrait-elle être le chaînon manquant?

DOUG COOPER Il y a plus de 30 ans, Doug Cooper a commencé à avoir de la diffi culté à respirer. Il était essouffl é, même lorsqu’il essayait de monter les escaliers deux marches à la fois. Lorsqu’il s’est trouvé complètement à bout de souffl e après avoir monté seulement trois marches, il savait que ce n’était pas simplement dû à l’âge. Au départ, on croyait que Doug était atteint d’asthme, mais cette hypothèse a été exclue lorsque ses problèmes de respiration persistaient malgré l’essai de diff érents médicaments contre l’asthme. Des examens subséquents ont confi rmé que Doug était atteint de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), une maladie pulmonaire qui comprend la bronchite chronique et l’emphysème. La MPOC endommage les voies respiratoires qui transportent l’air à l’intérieur et à l’extérieur des poumons, ainsi que les petits sacs d’air au bout des voies respiratoires. Doug s’est aperçu que la MPOC n’était pas une mince aff aire : il n’existe pas de remède et on peut en mourir si on n’entreprend aucune démarche pour traiter la maladie. Avec l’aide de l’Association pulmonaire, Doug s’est joint à un cours d’exercice régulier conçu pour les personnes atteintes de MPOC et a pris des médicaments. Une fois que son état a commencé à s’améliorer, il a pu cesser de prendre des stéroïdes. 2009 : Amy Plint découvre qu’un traitement combiné Lancé en février 2014, le Réseau canadien en recherche de dexaméthasone et d’épinéphrine réduirait respiratoire est un réseau de recherche national qui considérablement le nombre d’hospitalisations de nourrissons en raison d’une bronchite. rassemble des chercheurs de partout au Canada afin d’améliorer la compréhension et les traitements de 2014 : Paul O’Byrne et Gail Gauvreau ont testé avec succès l’asthme et de la MPOC qui, ensemble, touchent près de un anticorps qui pourrait mener à une amélioration de 15 % des Canadiens. L’Association s’est engagée à investir la qualité de vie des patients asthmatiques en réduisant 1,08 million de dollars envers le Réseau sur une période l’inflammation dans les poumons. de cinq ans. Chercheur en vedette L’un des plus grands pneumologues, cliniciens- scientifiques et penseurs du Canada, le rD a changé à jamais le visage de la médecine respiratoire Percées au fil des années : les faits saillants en étant le premier à étudier la physiologie des petites 1914 : Le domaine de la chirurgie thoracique voit voies respiratoires et à identifier les dommages précoces le jour. causés par l’usage du tabac. Il est reconnu partout dans le monde en tant qu’expert de la médecine respiratoire. Le 1940 : Un diagnostic précoce de la tuberculose est Dr Macklem a aussi aidé à établir le concept de la fatigue effectué à l’aide d’une radiographie du thorax. musculaire, qui a eu une incidence directe sur la gestion des patients dans l’unité des soins intensifs et a aidé à On identifie les dommages pulmonaires causés par mieux comprendre le rôle des muscles respiratoires dans l’usage du tabac. les maladies pulmonaires. Il est membre du Temple de la renommée médicale canadienne. 1970 : Les premiers essais réussis d’un médicament antirejet, la cyclosporine, sont utilisés en Les travaux de recherche actuels comprennent : transplantations pulmonaires. • l’utilisation d’imagerie par microradiographie pour découvrir comment les voies respiratoires sont 1983 : Joel Cooper pratique la première transplantation endommagées par l’usage du tabac pulmonaire réussie au monde. • l’étude de la façon dont les polluants atmosphériques endommagent les cellules pulmonaires 2003 : Les chercheurs au Genome • l’examen des causes du souffle court lors de l’exercice Sciences Centre démystifient la séquence génétique physique chez les personnes atteintes de MPOC du virus considéré comme étant la cause du syndrome légère respiratoire aigu sévère (SRAS). • la recherche de nouveaux traitements thérapeutiques pour les patients atteints d’asthme 2007 : Marcelo Cypel, Dirk Van Raemdonck et lorsque leurs voies respiratoires enflent à cause d’un Shaf Keshavjee introduisent le premier concept de agent provocant l’asthme, comme la moisissure, le perfusion pulmonaire ex vivo prolongée. pollen et la poussière

Depuis plus de 100 ans, l’Association pulmonaire canadienne cherche à promouvoir et à améliorer la santé pulmonaire des Canadiens. Sa mission : mener des initiatives de santé pulmonaire à l’échelle nationale et internationale, prévenir les maladies pulmonaires, aider les gens à gérer leurs maladies pulmonaires et promouvoir la santé pulmonaire. Pour ce faire, l’Association appuie la recherche cruciale de classe mondiale, qui a une incidence importante, et finance tout : de la recherche de base en laboratoire, aux essais cliniques, aux études sur la prévention des maladies pulmonaires. De 2012 à 2016, elle a financé 300 projets, comptabilisant un investissement total de 11,8 millions de dollars. Le Canada présente le plus haut taux Recherche sur la sclérose en plaques de cas de sclérose en plaques au Reconnue pour la première fois comme une maladie distincte en 1868 monde par le neurologue français Jean-Martin Charcot, la sclérose en plaques (SP) 100 000 Canadiens vivent avec la continue de déconcerter les scientifi ques et la communauté médicale. sclérose en plaques Il s’agit du trouble auto-immun le plus commun qui touche le système nerveux central. Au Canada, les femmes courent trois fois plus de risque que les hommes de développer la sclérose en plaques Bien que nous ne connaissions toujours pas la cause de la SP ou comment la guérir, les chercheurs sont plus près que jamais de trouver des réponses. Grâce à la recherche minutieuse en immunologie, nous en savons beaucoup plus qu’il y a 15 ans sur le rôle que joue le système immunitaire dans la sclérose en plaques.

JENNIFER MOLSON Jennifer Molson a reçu un diagnostic de sclérose en plaques à l’âge de 21 ans. Après avoir combattu les eff ets de la maladie pendant des années, elle a eu l’occasion de participer à un essai clinique fi nancé par un membre affi lié de la Société, la Fondation pour la recherche scientifi que sur la sclérose en plaques. L’essai canadien de greff e de moelle osseuse fut un succès et il a donné à Jennifer une deuxième chance de vivre. Mais ce fut diffi cile. Pendant trois ans, entre 2002 et 2005, Jennifer avait l’impression de vivre dans le corps de quelqu’un d’autre. Il y a eu une période où elle prenait 129 pilules par jour, et la paroi de son estomac était aff aiblie au point de vomir tout ce qu’elle mangeait, et ce, pendant un an. Comme Jennifer est très vulnérable aux infections, après le traitement elle a développé une infection du sang, le zona et des infections de la vessie, elle a pourtant retrouvé la capacité de marcher, de skier et de faire du kayak. Elle a même pu danser à son mariage. Elle est aussi de retour au travail à temps plein. 2017 : Luanne Metz démontre que la minocycline, un Les découvertes de l’essai du Groupe canadien en antibiotique sécuritaire communément utilisé pour transplantation de moelle osseuse — le seul en traiter l’acné classique, a des bienfaits importants sur le son genre au Canada — représentent une percée traitement et le ralentissement de la progression de la importante de la recherche qui explore les thérapies SP précoce. à base de cellules pour les formes agressives de SP cyclique. Des chercheurs de l’Université de l’Alberta, en collaboration avec une équipe internationale, découvrent une anomalie sous-jacente des cellules du cerveau qui pourrait causer la SP. Les percées de la recherche au fil des années : les faits saillants L’étude de Jacqueline Quandt sur les souris indique 2007 : Alexandre Prat découvre le mécanisme utilisé qu’un composé simple ralentit la progression de la SP. par les globules blancs pour attaquer le cerveau et la colonne vertébrale chez les personnes atteintes de SP. Chercheur en vedette Le plus grand héritage légué par 2010 : Allison Kraus découvre qu’un gène défectueux, Thomas Murray se trouve dans le appelé « calnexine », semble contribuer à la SP et à domaine de la sclérose en plaques. un trouble connexe appelé la « maladie de Charcot- En plus d’avoir fondé et dirigé la Marie-Tooth ». Dalhousie Multiple Sclerosis Research Unit pendant plus de 20 ans, il a fondé le Consortium of 2013 : Des chercheurs contestent une théorie Multiple Sclerosis Centres international et a contribué à controversée sur la cause de la SP, ce qui a pour effet la recherche et à l’éducation sur cette maladie, au pays et de changer le diagnostic et les soins. L’étude menée dans le monde. Le Dr Murray est membre du Temple de en Colombie-Britannique permet de découvrir que le la renommée médicale canadienne. rétrécissement des veines qui vont du cerveau au cœur est tout aussi fréquent chez les personnes qui ne sont Les travaux de recherche actuels comprennent : pas atteintes de la maladie. • l’établissement d’un biomarqueur d’imagerie afin de pouvoir suivre la progression de la maladie 2016 : Des scientifiques de la Colombie-Britannique • l’évaluation de l’emploi de thérapies modificatrices découvrent un lien génétique à la SP, ce qui constitue de la maladie dans la SP pédiatrique une percée qui pourrait un jour permettre aux • la compréhension des causes et des conséquences médecins de traiter la maladie avant l’apparition de la SP pédiatrique des symptômes.

Fondée en 1948, la Société canadienne de la SP a versé plus de 150 millions de dollars dans la recherche sur la SP, qui permet d’améliorer notre compréhension de la maladie, de chercher de nouveaux traitements et un remède. En 2016 seulement, elle a investi 10 millions de dollars en recherche au moyen de subventions, de bourses, et d’investissements par le biais de la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques. Elle a aussi versé 8 millions de dollars en programmes et services, dont un appui financier pour soutenir les activités de la vie quotidienne et les besoins en équipement. La Société a fondé la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques en 1973, au moyen d’un investissement de 1 000 $. Aujourd’hui, elle s’avère la plus importante fondation du monde vouée exclusivement à la recherche sur la SP. Elle soutient la recherche innovatrice et transformative au-delà de l’étendue du programme de financement habituel de la Société de la SP. La Fondation se penche en particulier sur la recherche interdisciplinaire qui promeut la collaboration entre les sites et accélère les avancements fondamentaux dans la compréhension et le traitement de la SP. L’essai sur les cellules souches récemment annoncé par la FRSSP, la recherche sur la SP progressive et la recherche continue sur la SP pédiatrique sont des exemples de ce type de recherche. Plus de 50 000 Canadiens sont touchés par un Recherche sur la dystrophie musculaire trouble neuromusculaire La dystrophie musculaire (DM) et les troubles neuromusculaires connexes Il existe plus de 150 types de troubles sont des maladies génétiques causées par des anomalies des gènes neuromusculaires associés aux muscles. D’abord décrite dans les années 1830 par Charles Bell, la maladie est causée par de l’information génétique incorrecte ou Environ 800 jeunes canadiens de 0 à 24 ans ont manquante qui empêche le corps de produire les protéines nécessaires reçu le diagnostic de myopathie de Duchenne pour maintenir des muscles en santé. Dans certains cas, la DM commence à causer des problèmes musculaires dès l’enfance; dans d’autres cas, les premiers symptômes n’apparaîtront pas avant l’âge adulte.

Bien qu’il n’existe pas de guérison complète, les chercheurs en apprennent davantage sur la façon de la traiter. Un traitement physique, les appareils orthopédiques, la chirurgie correctrice et la ventilation assistée peuvent

JEAN-PIERRE BÉLAND Jean-Pierre Béland n’avait que 30 ans lorsqu’il a commencé à éprouver de la diffi culté à marcher; 31 ans quand il a dû cesser de travailler. C’était en 1985. À cette époque, les médecins ne pouvaient mettre le doigt sur le problème : ils savaient seulement que c’était une maladie liée aux muscles. Ça a pris huit ans avant d’obtenir un diagnostic des spécialistes de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal. Jean-Pierre souff rait de myopathie mitochondriale, une maladie qui fait partie de la famille de la dystrophie musculaire. La maladie touche les mitochondries, de minuscules structures productives d’énergie, qui servent aux cellules de « centrales électriques ». Une anomalie d’un gène mitochondrial ou d’un gène dans le noyau cellulaire qui nuit aux mitochondries. Dans le cas de Jean-Pierre, cette anomalie provenait du côté de sa mère. Pendant les 33 années au cours desquelles Jean- Pierre a vécu avec la myopathie mitochondriale, il a craint pour sa santé lorsque les médecins ont trouvé un anévrisme dans son abdomen et qu’ils ont dû l’opérer. Il aurait pu s’agir d’une situation de vie ou de mort. Afi n d’améliorer sa santé respiratoire, Jean-Pierre a cessé de fumer et mène un style de vie sain, heureux que ses symptômes ne se soient pas beaucoup détériorés. Bien que ses muscles se soient aff aiblis, il est toujours capable de monter des escaliers et d’opérer un véhicule moteur. Il possède aussi un triporteur électrique, qu’il a acquis par l’intermédiaire du programme d’équipement de Dystrophie musculaire Canada. Entre 2000 et 2012, un partenariat avec la Société Chercheur en vedette canadienne de la SLA et les IRSC a permis un Une étude novatrice de l’Université investissement de plus de 43 millions de dollars d’Ottawa a été la première à dans 177 subventions de recherche neuromusculaire démontrer que la myopathie de Duchenne touche directement les canadiennes de base, précise ou appliquée. cellules souches musculaires. Au départ, on croyait que la faiblesse des muscles était due principalement à des problèmes de fibres musculaires, mais la recherche menée par le Dr Michael Rudnicki aider à gérer les symptômes. Parmi les médicaments, on démontre qu’elle est aussi causée par des anomalies retrouve les stéroïdes visant à ralentir la dégénération intrinsèques des cellules souches musculaires. musculaire, des anticonvulsifs pour contrôler les Cette découverte, qui change complètement notre convulsions et certaines activités musculaires, ainsi que compréhension de la myopathie de Duchenne, pourrait les immunosuppresseurs pour retarder les dommages un jour mener à des traitements beaucoup plus aux cellules musculaires mourantes. efficaces. Ler D Rudnicki est directeur du programme de médecine régénératrice de l’Hôpital d’Ottawa Percées au fil des années : les faits saillants et détient la Chaire de recherche du Canada en 2010 : Jacques Tremblay et son équipe conçoivent génétique moléculaire. des enzymes capables de corriger la protéine de la dystrophine — rendant possible un jour de modifier le Les travaux de recherche actuels, parmi les gène défectueux qui cause la myopathie de Duchenne. récipiendaires 2017–2018 du Programme de subventions de démarrage, comprennent : 2015 : Michael Rudnicki et son équipe montrent pour • l’emploi de technologie de pointe pour analyser la première fois que la myopathie de Duchenne agit les mécanismes moléculaires impliqués dans la directement sur les cellules souches musculaires. Cette réparation des membranes musculaires découverte a non seulement changé la compréhension • la validation de moniteurs portables pour la maison de la maladie au sein du monde médical et scientifique, afin de diagnostiquer des troubles de respiration lors mais elle pourrait mener à un traitement plus efficace. du sommeil chez les adolescents et adultes atteints de troubles neuromusculaires Les chercheurs de l’Hôpital pour enfants malades se • la promotion d’un poids santé pour aider à la servent de l’outil d’édition des gènes (CRISPR) pour respiration des enfants atteints de myopathie enlever un gène dédoublé d’un génome. de Duchenne

La recherche neuromusculaire a été derrière la formation de Dystrophie musculaire Canada en 1954. En ce temps, peu de recherche était effectuée au Canada et ailleurs dans le monde. Depuis, plus de 64 millions de dollars ont été investis dans la recherche. Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique appuie la recherche génétique et cellulaire liée à la dystrophie myotonique (1,5 million de dollars depuis 2005), alors que les subventions en soins respiratoires appuient la recherche visant à améliorer les soins respiratoires pour les personnes vivant avec une maladie neuromusculaire. Les objectifs sont : • découvrir de nouveaux traitements et thérapies • aider les personnes atteintes de troubles neuromusculaires à vivre plus longtemps et en meilleure santé Des partenariats avec d’autres organismes et individus aident aussi Dystrophie musculaire Canada à obtenir plus d’investissements dans la recherche. Par exemple, l’organisme a investi 700 000 $ afin d’appuyer des projets de recherche collaborative sur plusieurs troubles neuromusculaires par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Trouble neurodégénératif le plus Recherche sur la maladie de Parkinson commun, après l’Alzheimer Il y a 200 ans, le Dr James Parkinson, d’Angleterre, était le premier à décrire Plus de 100 000 Canadiens sont cette maladie cérébrale qui porte son nom. Depuis 1817, des percées atteints du Parkinson majeures ont été faites dans la recherche sur le Parkinson, dont l’élaboration de divers médicaments et traitements pour traiter les symptômes de la 25 diagnostics de la maladie sont faits maladie. Nous ne savons toujours pas ce qui cause la maladie de Parkinson, chaque jour et il n’existe pas de moyen de la guérir. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 60 ans Percées au fi l des années : les faits saillants 2001 : Ivar Mendez greff e des cellules cérébrales d’un tissu foetal aux cerveaux de 10 patients atteints du Parkinson qui ne répondaient pas à d’autres traitements.

HERB DURAND Autrefois policier, Herb Durand a vécu avec le Parkinson pendant plus de 15 ans. Ayant dû faire face à des années de dégénération et de tremblements presque constants — il ne pouvait plus marcher, s’asseoir sans aide, ni même se nourrir —, il a décidé d’essayer la chirurgie par stimulation cérébrale profonde (SCP). Un appareil est implanté et envoie des signaux électriques aux sections du cerveau responsables des mouvements du corps. Des électrodes sont placées profondément dans le cerveau et connectées par un appareil stimulateur dans la poitrine. Un peu comme un stimulateur cardiaque, l’appareil se sert de pulsations électriques pour régulariser l’activité cérébrale. Au cours de trois visites à Toronto, Herb a dû passer des examens sévères pour mesurer sa personnalité et son admissibilité à subir la chirurgie, qui a fi nalement eu lieu vers la fi n de 2014. Les résultats ont changé sa vie. Herb a l’impression d’avoir regagné 10 années de vie qui lui avaient été dérobées, et il peut maintenant tenir son petit-fi ls sans trembler. Pour Herb et sa femme, Anna, la recherche sur le Parkinson a rendu possible la mise au point et l’amélioration de la chirurgie par SCP. Elle a de plus amélioré la vie de ceux qui en sont atteints et de leur famille. 2007 : Frederic Calon et Francesca Cicchetti découvrent que les acides gras oméga-3 protègent le cerveau Parkinson Canada est le plus important contre le Parkinson. bailleur de fonds non gouvernemental pour la recherche sur le Parkinson 2012 : Matthew Farrer dirige une équipe internationale au Canada. qui identifie le tout dernier gène associé au développement tardif typique de Parkinson de la démence à corps de Lewy. professeur associé à l’Université McGill et directeur du 2013 : Edward Fon et Kalle Gehring découvrent la programme sur la maladie de Parkinson de McGill, un structure tridimensionnelle de la protéine Parkin, Centre d’excellence de la National Foundation. Il est une découverte qui pourrait mener à de nouveaux particulièrement intéressé par la fonction et la biologie médicaments pour ralentir la progression du Parkinson. cellulaire des gènes de la maladie de Parkinson. Ces travaux pourraient potentiellement mener à des 2015 : Louis-Éric Trudeau découvre que les cellules stratégies de traitement novatrices. Président du Comité cérébrales le plus à risque du Parkinson consomment consultatif scientifique de Parkinson Canada, le Dr Fon une quantité particulièrement élevée d’énergie et se a reçu plusieurs prix pour ses travaux, dont le prix du fatiguent graduellement, pour ensuite mourir. clinicien-scientifique des Instituts de recherche en santé du Canada, le Prix de Jeune Chercheur Blaise Pascal, Les neuroscientifiques du Centre des sciences de la une bourse de recherche de la Fondation EJLB et une santé Sunnybrook se servent de l’échographie ciblée bourse nationale de chercheur du Fonds de recherche pour traverser l’une des barrières les plus protégées du Santé du Québec. corps — la barrière hémato-encéphalique — ouvrant la porte à de meilleurs traitements. Les travaux de recherche actuels comprennent : • l’emploi de cannabinoïdes contre la douleur causée 2016 : Michel Desjardins et Heidi McBride découvrent par le Parkinson que deux gènes associés à la maladie de Parkinson • la découverte de nouveaux composés qui pourraient sont des régulateurs clés du système immunitaire, être utilisés comme traceurs radioactifs pour fournissant ainsi des preuves qui font le lien entre le permettre aux chercheurs et cliniciens d’examiner Parkinson et les maladies auto-immunes. les cerveaux des personnes atteintes du Parkinson afin de mesurer l’activité d’une protéine qui pourrait Jeremy Lee et Ed Krol mettent au point deux composés signaler la présence de la maladie chimiques à base de caféine qui pourraient aider à • l’examen du rôle que les champignons dans l’intestin contrer le Parkinson. pourraient jouer par rapport au Parkinson • la cartographie des formes mutées de la protéine Chercheur en vedette Parkin, laquelle peut être à l’origine du Parkinson à Le Dr Edward Fon est neurologue et chercheur apparition précoce, afin d’aider à prévenir ou à traiter à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, la maladie

Depuis sa fondation en 1965, Parkinson Canada a fortement financé la recherche innovatrice pour trouver de meilleurs traitements et un remède. Étant le seul organisme au pays à financer uniquement la recherche sur le Parkinson, Parkinson Canada investit dans la recherche au moyen de son programme national de recherche. Plusieurs projets visent le stade de la découverte, qui mènent à d’autres occasions de financement et de nouveaux traitements relatifs à la maladie de Parkinson. Depuis 1981, le programme de recherche a financé 528 prix de recherche, bourses et subventions, totalisant plus de 27 millions de dollars. Autres percées médicales canadiennes au cours des 150 dernières années

L’Université de Toronto entame la James Collip découvre l’hormone première production d’antitoxine parathyroïdienne, laquelle a contribué 1925 diphtérique au Canada. 1914 à mieux comprendre comment le corps régularise les concentrations de calcium et a mené, éventuellement, à de nouveaux traitements pour l’ostéoporose.

Wilder Penfield met au point une méthode chirurgicale pour traiter l’épilepsie,

appelée « technique de Montréal ». 1934 Hans Seyle invente le terme « syndrome de stress » afin d’identifier le mécanisme par

1936 lequel le corps combat le stress — faisant ainsi le lien entre le stress et la maladie. Herbert Henri Jasper fut un pionnier dans la conception de l’électroencéphalogramme

(EEG), employé pour étudier l’activité 1940 électrique du cerveau. pratique la première séparation de protéines par électrophorèse,

1944 qui, de nos jours, est toujours un outil de recherche utilisé en génétique et dans Raymond Parker découvre un nutriment d’autres sciences biologiques. chimique dans lequel les cellules

peuvent croître et se répliquer, apport 1945 contribuant à la découverte du vaccin contre la polio. Le Canada a joué un rôle clé dans la recherche et la production à grande échelle

1955 du vaccin contre le virus de la polio — grâce à l’utilisation d’un procédé d’incubation baptisé « la méthode de Toronto », lequel procédé a permis d’accroître les quantités Thomas Chang, étudiant de premier du virus destinées à l’essai. cycle, invente la première cellule

artificielle au monde. 1957

Tommy Douglas est appelé « le père de l’assurance-maladie » en raison de sa

1966 contribution au débat sur l’assurance-maladie, qui mena éventuellement au système de soins de santé dont le Canada dispose maintenant. Le vaccin antivariolique lyophilisé canadien, mis au point par les

laboratoires Connaught, sert de norme 1967 internationale dans le programme fait breveter l’immunoglobine d’éradication de la variole. Rh, éliminant pratiquement la maladie

1968 hémolytique du groupe Rh, qui a coûté la vie à de nombreux nouveau-nés.

Kelvin Kenneth Ogilvie met au point le synthétiseur de gène automatisé —

appelé « la machine à gènes » — 1980 Bruce Chown et Jack Bowman créent le permettant ainsi aux scientifiques Rhogam, qui résout le problème de l’allo-

de fabriquer des séquences d’ADN 1980 immunisation Rh. Le Rhogam contient en quelques heures, au lieu de des antigènes qui se sont avérés capables quelques mois. de contrer les antigènes présents chez une mère Rh négatif, protégeant ainsi le fœtus en développement. Cette découverte a sauvé des milliers de vies à travers le monde. met au point la lamivudine, un puissant médicament

antiviral qui deviendra une composante 1989 importante du traitement contre le VIH/SIDA. Sam Weiss découvre les cellules souches neuronales humaines — une découverte

1992 révolutionnaire, puisque les scientifiques croyaient que le cerveau était incapable de se régénérer. Cela mena à de Michael Smith gagne le prix Nobel nouvelles approches dans la réparation en chimie pour sa découverte d’un des cellules du cerveau.

processus en chimie appelé « la 1993 mutagénèse dirigée », qui permet aux chercheurs d’introduire des mutations particulières dans les gènes. Harry Jennings élabore un vaccin synthétique très efficace, le NeisVac-C,

2002 qui protège les personnes de tous âges de la méningite à méningocoques, une maladie portée par la bactérie Neisseria meningitidis. Le vaccin est même efficace chez les bébés âgés de deux mois seulement. Des chercheurs canadiens séquencent le génome du SRAS en seulement

11 semaines, puis, en quelques mois, ils 2003 mettent au point trois vaccins potentiels Un vaccin contre l’E. coli chez le bétail, et un traitement. élaboré par et Andy Potter,

2004 s’avère efficace et il est commercialisé à travers le monde.

Susan Bryson et Lonnie Zwaigenbaum mettent au point la première échelle

d’observation de l’autisme pour les 2005 La recherche dirigée par Lakshmi Kotra nourrissons, permettant de diagnostiquer mène à la découverte d’un composé l’autisme chez des enfants de seulement 2007 synthétique qui inhibe, en se fixant à six mois. celle-ci, une enzyme importante dont les parasites du paludisme ont besoin pour se reproduire et survivre.

Michel Desjardins et une équipe de chercheurs canadiens et américains

découvrent le mécanisme par lequel 2009 le système immunitaire reconnaît et attaque le virus de l’herpès simplex de type I. Mick Bhatia et ses collègues découvrent comment convertir les cellules humaines

2010 cutanées en cellules sanguines.

Les scientifiques identifient une nouvelle structure cellulaire qui semble Le travail de Lewis Kay dans le domaine être responsable des rejets d’organes 2015 jusqu’alors inexpliqués. de la spectroscopie à résonnance

2017 magnétique biomoléculaire nucléaire a permis d’élucider comment les molécules impliquées dans la neurodégénérescence peuvent former des structures anormales qui finissent par mener à des maladies.