Musique de chambre russe Samedi 27 et dimanche 28 mars | Samedi 27 et dimanche 28 mars dimanche 28 et 27 | Samedi russe Musique de chambre samedi 27 mars – 20H

Franz Liszt Concerto pathétique pour deux pianos sergueï rachmaninov Suite pour deux pianos n° 1 « Fantaisie-Tableaux » entracte

Franz Liszt Rhapsodie hongroise n° 2 pour piano à quatre mains sergueï rachmaninov Suite pour deux pianos n° 2

Brigitte Engerer, piano Boris Berezovsky, piano

Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel.

Fin du concert vers 21h40.

22 SAmedI 27 et dImAnChe 28 mArS

Franz Liszt (1811-1886) Concerto pathétique pour deux pianos S. 258

Composition : 1849-1850 pour piano solo ; 1856 pour deux pianos. Publication : 1865, Breitkopf und härtel, Leipzig. durée : environ 19 minutes.

Il n’y a rien d’étonnant à trouver Liszt, ce « Mazeppa musical emporté à travers les steppes des triples croches par un piano sans frein » (théophile Gautier), ce virtuose éblouissant devant lequel tous ne peuvent que se prosterner, reconnaissant avec la princesse Belgiojoso (ou bien est-ce marie d’Agoult ?) qu’il est « le seul » – comprenez : pianiste –, il n’y a rien d’étonnant, donc, à trouver Liszt sur le terrain de la musique pour deux pianos. médium fait pour l’éclat de la scène, où l’on ne partage pas l’intimité d’un clavier joué à quatre mains mais où l’on se répond fièrement de la proue d’un vaisseau à l’autre, le « deux pianos » lisztien est le lieu de la brillance et du faste, une sorte de sur-piano qui gagne en complexité ce qu’il perd en confidence. Le grand nombre de transcriptions dans l’abondant catalogue lisztien accessible aux duos de pianistes témoigne d’ailleurs de cette logique : pour évoquer les couleurs orchestrales de la plupart des poèmes symphoniques, mais aussi de la Faust-Symphonie ou de la Symphonie sur la Divine Comédie de Dante, en ces temps où l’enregistrement n’existait pas, il fallait rien moins que le concours de deux claviers. dans un sens inverse, si l’on peut dire, les multiples « réminiscences » (Norma, Don Juan, Bellini…) écrites pour piano seul furent bientôt augmentées d’un second instrument.

Ce fut d’ailleurs également le cas du Concerto pathétique, né pour piano solo en 1849-1850 sous le nom de Grand Solo de concert. destiné au , le morceau de concours, virtuose comme il se doit, se vit bien vite ajouter un andante imprévu puis, un peu plus tard, un second pianiste ; il finit par adopter, après de nombreuses hésitations (Morceau de concert pour piano sans orchestre, Grand Concert), le titre de Concerto pathétique – un « concerto sans orchestre », donc, avant le Concerto pour deux pianos solo de Stravinski. Liszt y fond en une seule coulée un schéma hérité de la sonate traditionnelle et de ses quatre mouvements, anticipant par là, sans atteindre cependant à la même maîtrise, la forme révolutionnaire de la Sonate pour piano en si mineur composée peu après (1852-1853). La majeure partie du matériau thématique est exposée durant les deux premières minutes : un premier thème âpre, lancé par une brutale appoggiature de croches, tout boursouflé d’accents, s’oppose à un adouci deuxième motif noté patetico, en mi mineur lui aussi, et qui prendra bientôt presque toute la place – presque, puisqu’il sera équilibré, dans le développement, surtout, de cet andante ajouté qui joue, comme dans la Sonate en si, le rôle de mouvement lent. Voici lancé tout le jeu des transformations lisztiennes, du plus frénétique au plus apaisé, du plus exubérant au plus mélancolique ; voici les subtils changements d’éclairage, des harmonies les plus sucrées aux plus archaïsantes, des graves grondants aux aigus cristallins ; voici les octaves pressées et puissantes, les traits véloces et scintillants, les trilles champêtres et les déclamations, les strepitoso (éclatant), les pesante, les grandioso et les quasi fantasia – tous effets enthousiasmants où Liszt est chez lui.

3 sergueï rachmaninov (1873-1943) Suite pour deux pianos n° 1 op. 5 « Fantaisie-Tableaux »

Barcarolle. Allegretto La nuit… l’amour. Adagio sostenuto Les Larmes. Largo di molto Pâques. Allegro maestoso

Composition : 1893. dédiée à tchaïkovski. Création : le 30 novembre 1893, à moscou, par Pavel Pabst et le compositeur. Édition : 1893, Gutheil, moscou. durée : environ 23 minutes. rares sont les compositeurs qui furent aussi intensément pianistes que rachmaninov ; un rapide coup d’œil sur la (courte) liste de ses œuvres confirme la place prépondérante accordée à l’imposant meuble noir par celui qui passera toute la seconde moitié de sa vie en virtuose itinérant sur les routes américaines. en 1893, rachmaninov a vingt ans ; formé à l’école exigeante de nikolaï Zverev (qui fut aussi le professeur d’un autre très grand compositeur-pianiste, Scriabine), tout juste sorti du Conservatoire de moscou avec les honneurs, il a déjà derrière lui, outre le Premier Concerto pour piano et le fameux Prélude en ut dièse mineur qui sera bientôt soumis à un rabâchage sans fin, une Rhapsodie russe pour deux pianos et deux Morceaux pour piano à six mains (dont la Romance préfigure le mouvement lent du Concerto pour piano n° 2…). Avec la Fantaisie-Tableaux pour deux pianos op. 5, plus connue sous le nom de Première Suite, le jeune homme affirme tout à la fois sa personnalité et son talent, dont les Danses symphoniques, qui connaissent deux versions concomitantes pour orchestre et pour deux pianos, attesteront une dernière fois en 1940. double réussite, à la fois sur le plan de la gestion de cet effectif particulier et sur celui de l’inspiration musicale (si tant est que l’on puisse opérer une distinction entre la forme et le fond…), la Suite n° 1 représente l’une des rares incursions de rachmaninov dans le domaine de la musique à programme. en cet été 1893, tchekhov lui inspire Le Rocher ; la Suite, elle, se nourrit de Lermontov, Byron, tiouttchev et Khomiakov, qu’elle place en exergue de chacun de ses quatre mouvements. À Lermontov, la Barcarolle initiale, détendue, comme suivant le fil d’une inspiration qui baguenaude, tout enveloppée de douceur aquatique, frémissante d’aigus, de trilles, de doubles croches et d’accords piqués et légers. La finesse de cette page ouvre sur un nouvel enchantement, nocturne cette fois (La nuit… l’amour, d’après Byron), au parfum modal : timbres subtils et résonances sensuelles, du plus torrentueux (basses claquées et puissants accords si typiques du pianisme virtuose de rachmaninov) au plus brumeux, agrémentés des petites notes griffées et des rythmes variables d’un chant d’oiseau. Les Larmes, avec la tristesse de ses répétitions rythmiques et mélodiques, le glas de son profil thématique obstinément descendant et ses progressions difficiles, ouvrent au rachmaninov hanté par l’idée

4 SAmedI 27 et dImAnChe 28 mArS

de la mort, le musicien désolé de l’Île des morts ou de certains passages des Cloches. Cloches encore, mais à toute volée cette fois, pour Pâques, fondé sur un quasi-ostinato échangé d’un piano à l’autre (il faut bien cela pour échapper à la crampe…), dans une orgie de puissance nourrie de quadruples forte et de sforzandi avec parfois des accents moussorgskiens.

Franz Liszt Rhapsodie hongroise n° 2 pour quatre mains S. 621

Composition pour piano solo : 1847. dédiée au comte László teleki. Publication de la version originale : 1851, Senff, Leipzig, et ricordi, milan. Arrangement pour quatre mains : 1874. durée : environ 10 minutes.

Les rhapsodies hongroises négligent les rivages du « deux pianos » pour aborder, après une première version pour un seul pianiste dans les années 1850, celui d’un unique clavier joué à quatre mains (du moins pour neuf d’entre elles). Brahms, confiant à deux claviers sa Sonate op. 34 et à quatre mains ses Danses hongroises, aura d’ailleurs la même démarche : est-ce lié au désir de ressentir, dans la proximité des instrumentistes, ce côté populaire, naturel, d’une tradition musicale grandie en dehors des cours et des salons ? « J’ai voulu donner une sorte d’épopée nationale de la musique bohémienne (...) les oreilles qui savent entendre y surprendront l’expression de certains des états de l’âme dans lesquels se résume l’idéal d’une nation », explique Liszt un peu plus tard dans son ouvrage Des Bohémiens et de leur musique en Hongrie (1859). Lassan (lent) et friska (rapide), qui forment les deux parties du traditionnel verbunkos, gamme tzigane (avec secondes augmentées) et effets pianistiques évoquant les attaques acides du cymbalum, instrument central de ces ensembles, constituent les caractéristiques de cette musique « hongroise » qui est en fait tzigane. des « éloquentes apostrophes, des lugubres épanchements, des rêveries, des effusions et des exaltations de cette muse farouche » qui plaisent tant à Liszt, la plus que fameuse Rhapsodie n° 2 en ut dièse mineur représente en quelque sorte l’archétype, avec ses appoggiatures frappées, son motif de danse tout fait d’élans et d’hésitations, sa friska virtuose et mordante : un archétype qui emporte l’adhésion.

5 sergueï rachmaninov Suite pour deux pianos n° 2 op. 17

Introduction romance Valse tarentelle

Composition : 1901. dédiée à Alexander Goldenweiser. Création : le 20 novembre 1901, à moscou, par Alexander Siloti et le compositeur. Édition : 1901, Gutheil, moscou. durée : environ 23 minutes.

1900 : rachmaninov réussit enfin à dépasser le blocage créé par la désastreuse première de la Symphonie n° 1, et met fin à ses trois ans de silence avec un Deuxième Concerto pour piano, bientôt flanqué d’une nouvelle Suite pour deux pianos et d’une Sonate pour violoncelle. Le mot d’ordre est ici enthousiasme, et ce nouveau feu d’artifice pianistique n’accepte de s’abandonner à la langueur que le temps d’une délicate Romance. Solaire, il semble nourri de la lumière du pays où il a vu le jour, cette Italie à laquelle la Tarentelle finale ne manquera pas de faire une révérence amusée. Plus proche de la conception traditionnelle de la suite, débarrassée de toute référence extra-musicale, la partition s’ouvre sur une Introduction conquérante, faite d’accords robustes et de figures ascendantes animées par le jeu des croches et des noires. Une Valse frétillante, emportée par son tourbillon de croches dont émerge parfois la crête d’une mélodie tout en hémioles, joue d’une ludique virtuosité ; la voici contrepointée d’une Romance tout aussi éloignée qu’elle des traditionnelles musiques de salon : thème dans le médium du (des) piano(s), ouaté de guirlandes de doubles croches, douces gammes omniprésentes, jeu sur les tessitures souvent restreintes, doublures en trompe-l’œil ou « trompe-l’oreille »… Une Tarentelle vive et nerveuse clôt la Suite par une course effrénée qui prend parfois des accents orchestraux ou concertants ; harmonies colorées (de sixtes napolitaines notamment), accompagnements en notes pressées, sautant de répétitions en broderies, et gestion inspirée de l’énergie cinétique donnent à ce finale une faconde quasi jubilatoire.

Angèle Leroy

6 dimancHe 28 mars – 11H

concert en famille : Souvenirs d’enfance

Piotr ilitch Tchaïkovski Album d’enfants op. 39 Souvenir d’un lieu cher pour violon et piano op. 42 dmitri chostakovitch Valse de la poupée Polka sergueï rachmaninov Polka italienne – transcription d’Alexandre Siloti alexander alabiev Le Rossignol – Arrangement pour piano de Franz Liszt

Brigitte Engerer, piano Dmitri Makhtin, violon

Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel.

À partir de 8 ans.

Fin du concert vers 12h.

7 dimancHe 28 mars – 16H

sergueï rachmaninov Trio élégiaque pour piano, violon et violoncelle n° 1 dmitri chostakovitch Trio pour piano, violon et violoncelle n° 2 entracte

Piotr ilitch Tchaïkovski Trio pour piano, violon et violoncelle « À la mémoire d’un grand artiste »

Dmitri Makhtin, violon Alexander Kniazev, violoncelle Boris Berezovsky, piano

Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel.

Ce concert est enregistré par France musique.

Fin du concert vers 18h.

88 SAmedI 27 et dImAnChe 28 mArS

Tombeaux russes en composant son Trio « À la mémoire d’un grand artiste » en 1881-1882, tchaïkovski prolongeait une tradition d’hommage en musique remontant à la renaissance et particulièrement à la mode jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, notamment en terres catholiques. mais, chez le russe, point de pompe : le compositeur choisit le vecteur de la musique de chambre, lieu privilégié de la confidence (que l’on songe au Quatuor n° 1 « De ma vie » de Smetana en 1874), et s’attela, pour honorer la mémoire de nikolaï rubinstein, à un trio avec piano. Ce faisant, il proposa un nouveau modèle dont se souvinrent aussi bien rachmaninov qu’Arenski dans les années 1890, et dont Chostakovitch sera encore tributaire, du moins dans l’esprit, quelque soixante ans plus tard.

sergueï rachmaninov (1873-1943) Trio « élégiaque » n° 1 en sol mineur

Lento lugubre – Più vivo – Con anima – Appassionato – tempo rubato – risoluto – tempo rubato – risoluto – tempo I – Più vivo – Con anima – Appassionato – Alla marcia funebre

Composition : janvier 1892. Création : le 30 janvier 1892, à moscou, par david Kreyn (violon), Anatoliy Brandukov (violoncelle) et le compositeur (piano). Édition : 1947, muzgiz, moscou. durée : environ 15 minutes.

Le jeune rachmaninov se sentait profondément porté vers tchaïkovski, qui jouissait dans les années 1880 d’une solide réputation, en russie comme à l’étranger. Alors qu’il n’avait que douze ans, il en fit la connaissance en 1885 chez le pianiste et pédagogue nikolaï Zverev. L’aîné prit le jeune homme sous son aile, lui prodiguant conseils et encouragements. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les premières œuvres de rachmaninov, durant la décennie suivante, portent la marque de l’admiration qu’il vouait au compositeur comme à l’homme. Si l’on ressent l’influence de La Dame de pique dans l’opéra Aleko, avec lequel rachmaninov obtient en 1892 son premier prix au Conservatoire de moscou, la filiation semble plus directe encore dans les deux trios « élégiaques » de 1892 et 1893. Le second, qui porte le numéro d’opus 9, empruntera même au modèle, en plus de son organisation formelle, sa dédicace « À la mémoire d’un grand artiste » : cette fois, tchaïkovski lui-même, mort le 25 octobre 1893. C’est aussi à ce Trio op. 50, et plus précisément au Pezzo elegiaco qui en forme le premier mouvement, que les deux trios de rachmaninov empruntent leur titre d’« élégiaque ». en un seul mouvement, ce premier trio, qui utilise la traditionnelle forme sonate, s’ouvre sur un sol mineur désolé : le violon et le violoncelle, en un blanc balancement de quintes, forment la toile de fond d’un thème ému de piano empli de parallélismes entre les deux mains. Ici, c’est bel et bien le clavier qui a le premier rôle, même si les mélodies sonnent

9 bien aux cordes aussi – rachmaninov n’est pas pianiste pour rien… Un pont fait d’accords aux couleurs modales (les gammes tziganes d’Aleko et leurs secondes augmentées ne sont pas loin) introduit un second thème qui prolonge le premier par son lyrisme, avant un passage plus affirmatif qui fait le lien avec un développement très contrapuntique. Une réexposition relativement symétrique mène, après un dernier climax, à une coda alla marcia funebre qui reprend une dernière fois le premier thème, comme tchaïkovski l’avait fait dans son Opus 50, avec ses quintes à vide, cette fois dans le grave du piano, et ses doublures à l’octave du violon et du violoncelle. Sorte de tombeau sans destinataire, cet émouvant Trio n° 1 est resté très longtemps dans l’ombre de son petit frère, de proportions plus amples ; il n’a d’ailleurs pas de numéro d’opus et ne fut pas publié avant 1947.

dmitri chostakovitch (1906-1975) Trio pour piano et cordes n° 2 en mi mineur op. 67

Andante – moderato – Più mosso Allegro con brio Largo Allegretto

Composition : février à août 1944. dédié à Ivan Sollertinski, ami proche du compositeur. Création : le 14 novembre 1944, à Leningrad (Saint-Pétersbourg), par dimitri tzyganov (violon), Vassili Chirinski (violoncelle) et le compositeur (piano). durée : environ 36 minutes.

« Les mots ne sauraient exprimer le malheur qui m’a frappé lorsque j’ai appris la mort d’Ivan Ivanovitch. C’était mon meilleur ami, le plus cher de tous. Je lui dois d’être devenu ce que je suis. Il va m’être incroyablement difficile de vivre sans lui », confie Chostakovitch à la veuve d’Ivan Sollertinski, musicologue et grand érudit, en février 1944. tout comme rachmaninov s’était plongé dans la composition de son Trio n° 2 juste après la mort de tchaïkovski, Chostakovitch s’attelle immédiatement à un trio avec piano – un effectif auquel il pensait depuis l’année précédente, et qui avait été l’occasion de discussions avec Sollertinski. Ce Second Trio op. 67, écrit à la mémoire de l’ami cher, sera joué aux funérailles… de Chostakovitch lui-même. L’œuvre, qui renoue avec le genre du trio après vingt ans (le Trio op. 8 date de 1923), partage avec la Huitième Symphonie, antérieure de quelques mois, un fort sentiment de tragique, reflet d’un pessimisme encore accentué par la guerre qui lui confère des accents anxieux ou déchirants.

Le début du premier mouvement est un véritable mirage auditif, construisant un lointain canon entre un violoncelle en harmoniques con sordino, un violon dans le grave de sa tessiture, lui aussi avec sourdine, et un piano en octaves profondes. La pièce s’anime peu à peu au fur et à mesure qu’apparaissent des accompagnements plus motoriques ou de nouvelles mélodies. Le deuxième mouvement, qui remplace mi mineur par fa dièse majeur pour se lancer dans

10 SAmedI 27 et dImAnChe 28 mArS

un scherzo pesante aux allures de course inquiétante, mène à une sombre passacaille (une forme qu’affectionne Chostakovitch et que l’on trouve notamment dans le mouvement lent de la Huitième Symphonie). Sur la structure harmonique obstinée du piano, le dialogue entre violon et violoncelle est une véritable déploration, un déchirant chant d’adieux. L’Allegretto final, une réussite aussi bien formelle que thématique et instrumentale, semble une danse macabre qui fait tournoyer motifs et mélodies dans un rythme parfois gauchi. Il convoque le thème du premier mouvement ainsi que la cellule d’accords du largo qui clôt l’œuvre dans une atmosphère recueillie où subsistent cependant quelques lambeaux d’inquiétude.

Angèle Leroy

Piotr ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Trio op. 50 « à la mémoire d’un grand artiste »

Pezzo elegiaco – moderato assai – Allegro giusto tema con variazioni. A. Andante con moto. B. Variazione finale e coda : Allegro risoluto e con fuoco. Andante con moto

Composition : 1881-1882. dédicace : à la mémoire de nikolaï rubinstein (« À la mémoire d’un grand artiste »). Création : le 2 mars 1882 au Conservatoire de moscou par le pianiste Serge taneiev, le violoniste Ivan hrimaly et le violoncelliste Wilhelm Fitzenhagen, pour le premier anniversaire de la mort de nikolaï rubinstein. durée : environ 45 minutes.

Le Trio en la mineur de tchaïkovski est rédigé sous le coup d’une émotion intense. en voyage à nice au mois de mars 1881, le musicien apprend le décès à Paris de son ami nikolaï rubinstein, pianiste virtuose et fondateur du Conservatoire de moscou. Profondément troublé par la nouvelle, il décide d’écrire un tombeau musical à sa mémoire. L’œuvre est achevée en quelques semaines, ce qui peut paraître étonnant : tchaïkovski a régulièrement confié son aversion pour la formation du trio. Quelques semaines plus tôt, au mois d’octobre 1880, il écrivait encore à nadejda von meck : « L’organisation de mon appareil acoustique fait que je ne supporte absolument pas la combinaison du piano avec un violon ou un violoncelle. Pour moi, les timbres différents de ces instruments se combattent et ce m’est, je vous l’assure, une véritable torture que d’écouter un trio ou une sonate avec violon ou violoncelle ». est-ce par esprit de défi ou par volonté de repousser ses propres limites quet chaïkovski a dépassé son sentiment premier ? Ou est-ce la nature symbolique de la formation en trio qui l’a inspiré ? Selon une légende apocryphe, les trois instruments réuniraient en effet nikolaï rubinstein, tchaïkovski lui-même et madame von meck, leur amie commune et bienfaitrice… « Malgré mon antipathie, j’ai décidé d’essayer mes forces dans ce type de musique encore vierge pour moi. (…) Je ne vous cache pas que je dois faire des efforts sur moi-même pour adapter mes idées musicales dans une forme nouvelle et inhabituelle pour moi », confie-t-il au mois de décembre 1881. Il n’a pas tort de déclarer que la forme est nouvelle : sa production

11 de chambre ne comprend jusque-là que deux œuvres avec piano – un Allegro conçu en 1863 pour sextuor à cordes et clavier et le Souvenir d’un lieu cher pour violon et piano (1878). Le mariage du clavier avec d’autres instruments ne lui est pas naturel : « J’ai achevé mon trio et me suis mis avec ardeur à le recopier au propre. Maintenant que l’oeuvre est écrite, je puis dire avec certitude qu’elle n’est en tout cas pas mauvaise. Je crains seulement que, m’étant mis sur le tard à pratiquer un genre nouveau de musique de chambre, et ayant écrit toute ma vie pour orchestre, j’ai pu mal adapter l’effectif choisi à ma musique. Bref, je me demande si ce n’est pas simplement de la musique symphonique arrangée, et non écrite pour trio », écrit-il au mois de janvier 1882.

Le constat est lucide. Le Trio surprend aujourd’hui encore par sa durée, comparable à celle des Cinquième et Sixième Symphonies, sa forme originale en deux mouvements, son allure symphonique et ses parties instrumentales virtuoses. Il ne faut pourtant y voir nul défaut : l’opus est l’une des plus grandes œuvres de la musique de chambre russe rédigées à l’époque. Les humeurs ne cessent de se renouveler tout au long des deux mouvements, le tissu instable traduisant quelque nervosité de nature émotionnelle ou psychologique. Le premier mouvement, une « pièce élégiaque » fondée sur quatre groupes thématiques, commence ainsi sous le signe de la plainte : une mélodie longue, exposée par le violoncelle puis relayée par le violon, se développe dans les tons mineurs et laisse deviner une mélancolie profonde. On songe aux œuvres les plus pessimistes de tchaïkovski, celles marquées par une vision angoissée de la mort, telles La Dame de Pique, la Symphonie « Pathétique » ou le Troisième Quatuor à cordes. Après une confrontation avec une seconde idée au caractère plus combatif puis un long développement, la mélodie revient dans des teintes assombries afin de refermer le mouvement. elle est également reprise de façon tragique à la fin du Trio comme si les différentes émotions traversées tout du long n’avaient pu faire taire l’impression initiale et dissiper le sentiment de deuil instauré dès le début.

Une légende longtemps ancrée a voulu faire du Finale une illustration de la vie de rubinstein : les douze variations enrichissant le thème – une mélodie proche du choral et exposée par le piano seul – retraceraient chacune un épisode de l’existence du musicien ou dessineraient un trait de sa personnalité. La variation 10, en forme de mazurka, reflèterait son admiration pour Chopin ; les variations 4 et 8 – une invention à deux voix et une fugue – évoqueraient son érudition tandis que les 9e et 11e peindraient les derniers instants. Il n’en est pourtant rien. tchaïkovski lui-même a démenti toute interprétation de ce type, dont le premier propagateur fut le critique musical Flerov : « Je ne puis croire que quelqu’un parmi les musiciens ait pu lui dire que les variations sont une illustration de la vie de Rubinstein. Je pense que cette brillante idée lui appartient à lui-même. Mais que c’est drôle d’avoir écrit une musique sans la moindre intention de raconter quoi que ce soit, et d’apprendre ensuite qu’elle raconte ceci ou cela ! C’est la même sensation que celle du Bourgeois gentilhomme lorsqu’il a appris qu’il faisait de la prose. » Peut-être doit-on y voir seulement le travail romantique du temps et de l’instant : éterniser le thème par une série de variations tout en en tirant une suite de moments distincts, fondés sur des humeurs différentes. montrer, en d’autres mots, l’unicité de chaque instant et définir ainsi ce que sont l’âme et la vie.

Jean-François Boukobza

12 SAmedI 27 et dImAnChe 28 mArS

Brigitte engerer dans les grands festivals tels que Vienne, Académie d’été de nice, etc.). depuis 1992, Brigitte engerer commence ses études Berlin, La-roque-d’Anthéron, elle enseigne au Conservatoire de Paris musicales à l’âge de 5 ans et donne Aix-en- Provence, Colmar, Lockenhaus, (CnSmdP). Le gouvernement français a un premier concert dès l’année suivante. monte- Carlo. Parmi ses partenaires de nommé Brigitte engerer Chevalier de la elle entre au Conservatoire de Paris musique de chambre, mentionnons Légion d’honneur, Officier du mérite et dans la classe de et , hélène mercier, Commandeur dans l’Ordre des Arts et obtient, à 15 ans, un premier prix de david Geringas, dmitry Sitkovetsky, des Lettres. elle est également membre piano, première nommée à l’unanimité. , Boris Berezovsky, correspondant de l’Institut de France, À 16 ans, elle est lauréate du Concours Alexandre Kniaziev, ou Académie des Beaux-arts. marguerite-Long. C’est alors qu’elle Gérard Caussé. elle se produit également accepte l’invitation du Conservatoire régulièrement avec Laurence equilbey et Boris Berezovsky de musique de moscou où elle le chœur accentus. Brigitte engerer né à moscou, Boris Berezovsky étudie suivra pendant cinq ans les cours de obtient le Grand Prix du disque pour au Conservatoire avec elisso Virsaladze perfectionnement de Stanislav neuhaus. son enregistrement chez Philips du et prend des cours particuliers avec elle est lauréate du Concours tchaïkovski op. 9 et du Carnaval de Vienne Alexander Satz. Il fait ses débuts en 1988 et du Concours reine Élisabeth de de . elle a enregistré à Londres au Wigmore hall. deux ans Belgique. La carrière internationale pour denon le Concerto n° 1 de tchaïkovski plus tard, il remporte la médaille d’or de Brigitte engerer démarre en 1980 et le Concerto en la mineur de Schumann du Concours International tchaïkovski à lorsque l’invite à avec le royal Philharmonic Orchestra moscou. Boris Berezovsky joue en soliste jouer avec les Berliner Philharmoniker, de Londres sous la direction d’emmanuel avec les plus prestigieux orchestres puis à participer aux Fêtes du Centenaire Krivine, et pour harmonia mundi, actuels : le Philharmonia Orchestra de de la Philharmonie de Berlin en 1982. l’intégrale des Nocturnes de Chopin, Londres, l’Orchestre Philharmonique lui propose alors de ainsi que des sonates de Beethoven, de new York, l’Orchestre national jouer avec l’ ; elle Grieg, Schumann avec Olivier Charlier ; Symphonique de la radio danoise, se produit ensuite sous la direction citons également l’intégrale de l’œuvre à l’Orchestre Symphonique de la radio de avec le new York deux pianos de rachmaninov avec Oleg de Francfort, l’Orchestre de la ndr de Philharmonic au Lincoln Center de new maisenberg. elle a enregistré chez mirare hambourg, l’Orchestre Philharmonique York. depuis, Brigitte engerer se produit des pièces pour piano seul, les concertos de La haye, les orchestres symphoniques dans le monde entier avec les orchestres de Clara et robert Schumann avec de Birmingham, de dallas et de la BBC, les plus renommés tels que le royal l’Orchestre de Cannes et l’Orchestre national de France ou encore Philharmonic Orchestra de Londres, pour l’empreinte digitale, l’intégrale de le deutsches Symphonie-Orchester de le Los Angeles Philharmonic Orchestra, la musique de chambre de Chopin avec Berlin avec marek Janowski. le Chicago Symphonic Orchestra, le violoncelliste henri demarquette pour Boris Berezovsky se consacre le London Symphony Orchestra, le label Intrada, Un requiem allemand de également à la musique de chambre. Ses les orchestres symphoniques de Vienne, Brahms avec Boris Berezovsky, le chœur partenaires de prédilection sont Brigitte montréal, toronto, Saint-Pétersbourg, accentus et Laurence equilbey, ainsi que engerer, Vadim repin, dmitri makhtin, le tokyo nhK, l’Orchestre de la radio le Via Crucis de Liszt, également avec Alexander Kniazev, avec lesquels il se télé-Luxembourg, l’Orchestre national accentus. Ces deux enregistrements sont produit dans de nombreux festivals de madrid, sous la baguette des chefs les parus chez naïve. elle a également européens, dont les festivals de Verbier, plus réputés : emmanuel Krivine, mistlav gravé, avec henri demarquette, un Salzbourg ou de La roque-d’Anthéron. rostropovitch, Seiji Ozawa, ricardo recueil de pièces de musique française Il est aussi régulièrement invité dans Chailly, Lawrence Foster, Jesus Lopez- chez Warner. Brigitte engerer donne les séries internationales de récitals Cobos, michel Plasson, James Judd, régulièrement des master-classes les plus renommées, comme la Série esa Pekka-Salonen… elle joue également (École Supérieure de musique de Berlin, Piano de la Philharmonie de Berlin ou

13 la Série Internationale de Piano du l’Orchestre Philharmonique de l’Oural lors, il est invité par de nombreux Concertgebouw d’Amsterdam. Il joue sous la direction de dmitri Liss, ainsi orchestres : le residentie Orkest, sur les plus grandes scènes de concert : qu’un programme rachmaninov pour l’Orchestre Philharmonique de radio théâtre des Champs-Élysées à Paris, deux pianos avec Brigitte engerer France, l’Orchestre Philharmonique royal Festival hall à Londres, Palais des unanimement acclamé. Le dernier disque de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre Beaux-Arts de Bruxelles, Konzerthaus de de Boris Berezovsky est paru en janvier de la radio télévision de Sydney, Vienne ou megaron d’Athènes. en janvier 2010 sur le label mirare. enregistré en l’Orchestre Philharmonique de monte- 2007, une importante carte blanche public au royal Festival hall de Londres Carlo, l’Orchestre Philharmonique lui a été consacrée à l’Auditorium du et à la Grange de meslay de tours, de montpellier, la new Sinfonietta Louvre. Il a été nommé « meilleur il est entièrement consacré à Liszt. d’Amsterdam, l’Orchestre de Chambre instrumentiste de l’année 2006 » par de Genève, l’Orchestre de Chambre de le BBC Music Magazine. en août 2004, dmitri makhtin la radio hollandaise, la Philharmonie le trio qu’il forme avec dmitri makhtin né à Saint-Pétersbourg en 1975, dmitri de Prague, les Solistes européens du et Alexander Kniazev enregistre un makhtin commence son éducation Luxembourg ou encore l’Orchestre dVd consacré à tchaïkovski (pièces musicale à l’âge de 4 ans avec Symphonique de la radio de Suède, pour piano, violon et violoncelle et Trio ses parents, tous deux violonistes l’Orchestre Symphonique de Singapour élégiaque « À la mémoire d’un grand professionnels. en 1981, il entre au ou la Sinfonietta de hong Kong… Il joue artiste »), qui obtient un diapason d’or. Conservatoire de musique pour enfants sous la direction de chefs prestigieux Il est notamment présenté sur les surdoués. en 1989, il remporte le premier comme evgueni Svetlanov, Leonard chaînes de télévisions Arte et nhK prix du Concours national pour Jeunes Slatkin, James de Priest, Sakari Oramo, au Japon. Pour Warner Classics, Violonistes à novossibirsk en russie. Alexander dmitriev, Jirí Belohlávek, il enregistre le Trio n° 2 de Chostakovitch Il est alors invité à donner des récitals nikolai Alexeev, Jerzy Semkow, ainsi que le Trio élégiaque n° 2 de et joue en soliste avec les orchestres Yuri temirkanov. Il est l’invité régulier rachmaninov. de nombreux prix lui philharmoniques de Saint-Pétersbourg de festivals renommés comme Arts sont décernés. Boris Berezovsky a et de novossibirsk. en 1990, ayant Square à Saint-Pétersbourg, le Festival une importante discographie. Chez obtenu une bourse de la Young de Lisbonne, les Folles Journées teldec, il a enregistré l’intégrale des musicians Foundation aux États-Unis, de nantes, le Festival de La roque- concertos de Beethoven avec l’Orchestre il donne des récitals à new York, San d’Anthéron, musique en Côte Basque, de Chambre de Suède et thomas Francisco, Los Angeles et dallas, et le Festival de Saint-denis, le Festival de dausgaard, plusieurs sonates, études apparaît à plusieurs reprises à la Salzbourg, Automne en normandie, ainsi et pièces solistes de Chopin, Schumann, télévision américaine. de 1992 à 1995, que de l’Auditorium du Louvre. dmitri rachmaninov, moussorgski, Balakirev, il poursuit son éducation musicale avec makhtin se produit sur les plus grandes medtner, ravel, ainsi que les Études les professeurs Philip hirshhorn et scènes internationales : Palais des d’exécution transcendante de Liszt. herman Krebbers. entre 1993 et 1996, Beaux-Arts de Bruxelles, Lincoln Center Son interprétation de la Sonate n° 1 il est lauréat de nombreux concours de new York, Philharmonie de Saint- de rachmaninov a reçu le Prix de la internationaux : Paganini, Louis Spohr, Pétersbourg, Salle Pleyel… en musique Critique de disque Allemande, et son tibor Varga, Jean Sibelius, concours de chambre, il joue régulièrement avec récital ravel a été recommandé par de Kloster Schöntal, de montréal et de Boris Berezovsky, Alexander Kniazev, Le Monde de la Musique, Diapason, le Pretoria. Ses débuts sur scène l’amènent Alexandre Paley, Brigitte engerer, le BBC Music Magazine et The Independent en 1997 à Paris avec evgueni Svetlanov Quatuor Ysaÿe et renaud Capuçon. on Sunday. Il a également gravé chez et l’Orchestre Symphonique d’État de Avec ses partenaires Boris Berezovsky mirare harmonia mundi les préludes russie, puis en 1998 aux États-Unis et Alexander Kniazev, dmitri makhtin (parus en mai 2005) et l’intégrale avec Leonard Slatkin et l’Orchestre parcourt le monde, se produisant des concertos de rachmaninov, avec Symphonique de Cleveland. depuis au Concertgebouw d’Amsterdam,

14 SAmedI 27 et dImAnChe 28 mArS

au Wigmore hall de Londres ou au en Afrique du Sud. Alexander Kniazev Symphonique d’État de russie, a Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. a joué sous la direction de chefs été acclamé par la presse musicale en 2008, le trio s’est produit au Festival d’orchestre tels qu’evgueni Svetlanov, internationale. Son disque consacré à de Salzbourg, à la Philharmonie de Yuri temirkanov, mstislav rostropovitch, max reger a été primé par le magazine Saint-Pétersbourg et à Bratislava. Les Yuri Bashmet, Vladimir Fedoseyev, Répertoire. Chez Warner Classics trois musiciens ont enregistré un dVd maxim Chostakovitch, neeme Järvi International, il signe un disque consacré consacré à tchaïkovski (pièces pour ou Kurt masur. Il a également joué aux Suites pour violoncelle seul de piano, violon et violoncelle et Trio avec l’Orchestre royal Philharmonique Bach et, en octobre 2004, il enregistre élégiaque « À la mémoire d’un grand de Londres, l’Orchestre de la radio sous le même label le Trio n° 2 de artiste »), qui obtient un diapason Bavaroise, l’Orchestre Symphonique Chostakovitch et le Trio élégiaque n° 2 d’or. Il est notamment présenté sur les de Göteborg, l’Orchestre Symphonique de rachmaninov avec Boris Berezovsky chaînes de télévisions Arte et nhK au d’État de russie, l’Orchestre et dmitri makhtin, enregistrement qui Japon. Pour Warner Classics, ils gravent Philharmonique de Saint-Pétersbourg, reçoit un diapason d’or ainsi que le Prix le Trio n° 2 de Chostakovitch ainsi que l’Orchestre Philharmonique de La echo. en trio avec Boris Berezovsky le Trio élégiaque n° 2 de rachmaninov. haye, l’Orchestre national de France, et dmitri makhtin, il enregistre par de nombreux prix leur sont décernés. l’Orchestre Philharmonique de Prague… ailleurs un dVd consacré à tchaïkovski Leur dernier Cd, consacré aux trios Il est régulièrement invité au Festival (pièces pour piano, violon et violoncelle de mendelssohn, a reçu le Prix echo. « Les Soirées de décembre » de moscou, et Trio élégiaque « À la mémoire d’un dmitri makhtin a par ailleurs enregistré organisé par Sviatoslav richter, ce grand artiste »). Ce dVd a obtenu un le Concerto n° 1 de Prokofiev avec les dernier l’ayant très fortement influencé. diapason d’or. Il enregistre également Solistes européens du Luxembourg. Ses partenaires de musique de chambre avec l’Orchestre de Chambre de Son dernier disque, consacré aux Sonates sont evgueni Kissin, Vadim repin, moscou sous la direction de Constantin et Partitas de Bach, est paru en avril Plamena mangova, Brigitte engerer, Orbelian un disque réunissant les 2008. en 2010, dmitri makhtin se produit Boris Berezovsky, dmitri makhtin et Variations Rococo, l’Andante Cantabile en tournée en France avec l’Orchestre nikolaï Lugansky. Il se produit également et des romances de tchaïkovski. Philharmonique de l’Oural, au Festival en trio avec Boris Berezovsky et dmitri Les deux trios de mendelssohn avec de montpellier-radio France, au Festival makhtin sur les prestigieuses scènes dmitri makhtin et Boris Berezovsky de menton en compagnie d’Alexander du Concertgebouw d’Amsterdam, du sont parus à l’automne 2007. Kniazev et maxim rysanov, ainsi qu’en Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et Cet enregistrement, acclamé par la Belgique, aux côtés de Gérard Caussé, du Wigmore hall de Londres, ainsi qu’au presse, a reçu le Prix echo. Le Concerto ou encore en tournée en France et en Festival de Salzbourg et, prochainement, pour violoncelle de dvořák avec Belgique avec Jean-Claude Casadesus au Lincoln Center de new York. Il a l’Orchestre Symphonique tchaïkovski et l’Orchestre national de Lille. joué en mars 2009 au musikverein de de moscou et Vladimir Fedoseyev sort Vienne avec Vladimir Fedoseyev, donné en mars 2009 sous le label Lontano / alexander Kniazev le Concerto de dvořák à la Salle Pleyel, Warner Classics International. Alexander Kniazev étudie le violoncelle et s’est produit au Festival de montpellier À cette occasion, Alexander Kniazev au Conservatoire de moscou avec en juillet 2009 avec evgueni Kissin effectue une tournée européenne Alexander Fedorchenko et l’orgue et Silvia marcovici. Lors de la saison avec ce même programme. avec Galina Kozlova. Il remporte de 2010, Alexander Kniazev donne les six nombreux prix, notamment au Concours Suites pour violoncelle seul de Bach à International de Violoncelle Gaspar la Philharmonie de Saint-Pétersbourg. Cassadó, au Concours International Son enregistrement de Schelomo de musique de Chambre de trapani et d’ernest Bloch, sous la direction Le concert du 28/03 à 16h est au Concours International de Pretoria d’evgueni Svetlanov avec l’Orchestre enregistré par France musique

15 salle Pleyel | musique de chambre dU merCredI 31 mArS AU JeUdI 24 JUIn

mercredi 31 mars, 20H mardi 4 mai, 20H LUndi 14 JUin, 20H récital stephen Kovacevich récital nelson Freire récital rafał Blechacz

Toru Takemitsu robert schumann Johann sebastian Bach Pause ininterrompue (Uninterrupted Rest) Arabesque op. 18 Partita n° 1 Franz schubert Nachtstück op. 23 n° 4 Wolfgang amadeus mozart Sonate pour piano D. 960 Études Symphoniques op. 13 Sonate K. 570 Frédéric chopin claude debussy Variations sur une valse de Diabelli Barcarolle op. 60 Pour le piano Mazurka op. 56 n° 3 Frédéric chopin Production Piano****. Mazurka op. 17 n° 4 Barcarolle op. 60 Mazurka op. 56 n° 2 Scherzo n° 1 op. 20 Ballade n° 3 op. 47 Trois Mazurkas op. 50 Nocturne op. 27 n° 1 Polonaise op. 53 mercredi 7 avriL, 20H Nocturne op. 27 n° 2 Polonaise op. 53 Production Piano****. récital murray Perahia Production Piano****. Johann sebastian Bach Partita n° 6 BWV 830 JeUdi 24 JUin, 20H Ludwig van Beethoven Sonate op. 109 LUndi 10 mai, 20H anne-sophie mutter, violon robert schumann Lambert Orkis, piano Kinderszenen Joshua Bell, violon Frédéric chopin sam Haywood, piano claude debussy Étude op. 25 n° 1 Sonate Mazurka op. 59 n° 2 Œuvres pour violon et piano de Felix mendelssohn Mazurkas op. 50 n° 3 et KK II b/5 Johann sebastian Bach, Sonate en fa majeur Mazurka op. 59 n° 3 Ludwig van Beethoven, Scherzo n° 3 op. 39 maurice ravel, Sonate n° 3 Pablo de sarasate Pablo de sarasate Production Piano****. et Fritz Kreisler Fantaisie sur des airs de Carmen op. 25

Production Céleste Production – Les Grands Solistes.

Salle Pleyel Président : Laurent Bayle

Notes de programme Éditeur : hugues de Saint Simon rédacteur en chef : Pascal huynh rédactrice : Gaëlle Plasseraud Correctrice : Angèle Leroy maquettiste : elza Gibus

Stagiaires : Laure Lalo et nicolas deshoulières 1027393 1027392, : 1027391, | Licences repro | Imprimeur France Imprimeur FOt

Les partenaires média de la salle Pleyel