REPUBLIQUE DU

Cellule de Coordination du Programme Alimentaire Commission Programme des Nations Système d’Alerte Précoce Mondial Européenne Unies pour l’Enfance

SUIVI CONJOINT DE LA SITUATION

ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE

DANS LES SITES SENTINELLES

VULNERABLES

(Résultats préliminaires 5ème passage – juin 2009)

CONTEXTE : Dans le cadre du renforcement de techniques régionales des structures techniques du la surveillance de la sécurité alimentaire et Comité National de Prévention et Gestion des crises nutritionnelle au Niger, le SAP (Système d’Alerte alimentaires au Niger (CNPGCA) en janvier Précoce) en collaboration avec les partenaires 2008. Des données sur la sécurité alimentaire des techniques et financiers a mis en place un système de ménages et la situation nutritionnelle des enfants de collecte de données auprès des ménages basé sur des moins de 5 ans seront collectées tous les deux mois sites sentinelles. Au total, 7.300 ménages sont à dans ces communes auprès des mêmes ménages et un enquêter dans 405 villages répartis dans 75 bulletin d’information sur la sécurité alimentaire et communes sélectionnées dans les 147 zones nutritionnelle sera produit. vulnérables identifiées à l’issue des rencontres

SIMA

INTRODUCTION

SIMA La collecte des données a été conduite entre le 16 et le 25 juin 2009. Au total, 7.300 ménages devraient faire l’objet d’un suivi régulier de leur situation alimentaire et nutritionnelle. Ils devraient être disséminés dans 405 villages et répartis dans 75 communes sélectionnées parmi les plus vulnérables

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identifiées en 2008. En terme de réalisation, un total de 6.703 ménages ont été enquêtés, soit 92%. Ces ménages sont répartis dans 71 communes (comme au 3ème, 4ème et 5ème passages) et 375 villages, soit 92%.

Par rapport au volet nutritionnel, un total de 8.415 enfants âgés de 6 à 59 mois ont fait l’objet des mesures anthropométriques, soit un taux de réalisation de 96% contre 8.280 enfants en décembre 2008 et 8.603 en avril 2009.

Tableau n°1 : Récapitulatif des réalisations au cours des passages d’août, octobre, décembre 2008 et avril 2009

1er passage 2ème passage 3ème passage 4ème passage 5ème passage (août 2008) (octobre 2008) (décembre 2008) (avril 2009) (juin 2009) Nombre Taux Taux Taux Nature total Taux de de Taux de Nom de Nomb de Nomb Nomb prévu réalisatio Nombre réalisa réalisation bre réalisati re réalisati re re n (%) tion (%) on (%) on (%) (%) Communes 75 67 89,3 69 92 71 95 71 95 71 95 Villages 405 345 85,2 355 87,7 374 92 374 92 375 93 Ménages 7300 6156 84,3 6326 86,7 6647 91 6694 92 6703 92 Enfants de 8 760 7702 87,9 8 031 91,7 8280 94,5 8603 98 8415 96 6- 59 mois

Les écarts entre la prévision et les réalisations s’expliquent par la réduction de 2 à 1 du nombre de communes enquêtées dans les départements de Doutchi, Loga, Gouré et Maïné-Soroa en raison d’une surcharge de travail (400 ménages répartis dans 20 villages à enquêter par équipe). Ainsi, les communes non enquêtées sont : Dogon Kiria (Doutchi), Loga (Loga), Kellé (Gouré) et (Maïné Soroa).

Par rapport au précédent passage, on constate une légère baisse du taux de réalisation au niveau des mesures anthropométriques des enfants de moins de 5 ans en raison de l’absence de plusieurs ménages partis probablement dans des hameaux de cultures avec le démarrage de la campagne agricole. Ce phénomène a été observé dans presque toutes les régions.

SITUATION ALIMENTAIRE DANS LES COMMUNES SENTINELLES

L’analyse des résultats du 5ème passage fait ressortir une situation alimentaire globalement inquiétante dans les sites sentinelles (Cf. graphique 1 ci-aprèss). En effet, selon la classification du score de diversité de consommation alimentaire dont la méthodologie est consignée en Annexe A1 : - 26,6% des ménages ont une consommation alimentaire pauvre ; - 29,2% des ménages ont une consommation alimentaire limite ; - 44,2% des ménages ont une consommation alimentaire acceptable. Ces chiffres traduisent une augmentation de l’insécurité alimentaire dans les communes sentinelles en cette période de soudure, consécutivement à une baisse de la consommation, de légumineuses, de fruits, de protéines animales, du lait et dérivés, du sucre et de l’huile par une plus grande proportion de ménages (Cf. graphique 2 ci-après). Le graphique 1 montre le niveau de la diversité du score de consommation alimentaire. Il faut rappeler qu’en avril 2009, 20% et 26% des ménages enquêtés avaient un score de diversité alimentaire respectivement pauvre et limite. Ainsi, l’accessibilité à une alimentation variée et diversifiée se réduit fortement au niveau des ménages, en cette période de soudure.

La carte 1 ci-dessous donne la représentation spatiale de la situation alimentaire des communes suivies en avril 2009

1 Carte 1

2 Graphique1 : Graphique 2

En termes d’évolution, la situation comparée des 5 passages successifs est consignée dans le graphique 3 ci-dessous.

Graphique 3

Le graphique ci-dessus montre une augmentation graduelle des proportions des ménages à score de consommation alimentaire pauvre et limite au cours des passages d’octobre 2008, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009. On constate qu’en juin 2009, dans les sites sentinelles, la proportion des ménages à score de consommation alimentaire pauvre et limite dépasse celle obtenue en août 2008 qui correspond à une période de pleine soudure. Cette situation traduit entre octobre 2008 et juin 2009, des difficultés de plus en plus croissantes d’accès des ménages à une alimentation diversifiée et équilibrée au fur et à mesure que l’on s’éloigne d’octobre correspondant au démarrage des récoltes des céréales. Cette situation d’appauvrissement de la diète a toujours des conséquences néfastes sur l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans, variable selon la durée et l’intensité des restrictions.

3 La répartition des sites sentinelles par région selon leur niveau d’insécurité alimentaire est consignée dans le tableau n°2 ci-dessous.

Tableau n°2: Répartition des zones suivies suivant leur niveau d’insécurité alimentaire par région au cours du mois de juin 2009 Nombre Nombre Situation alimentaire REGION zones zones Signe Critique Difficile prévues enquêtées d’alerte 1 1 1 0 0 4 3 1 2 0 Dosso 7 5 4 0 1 Maradi 13 13 5 8 0 15 15 5 8 2 Tillabéri 10 10 9 0 1 25 24 5 16 3 Niamey1 0 0 0 0 0 TOTAL 75 71 30 34 7

Le tableau n°2 ci-dessus fait ressortir que 30 communes (42% des communes sentinelles) ont une situation alimentaire critique, c’est-à-dire avec plus de 60% de leurs ménages en insécurité alimentaire. Les communes concernées sont consignées dans le tableau n°3 ci-dessous.

Tableau n° 3: Répartition des communes sentinelles en situation alimentaire critique par région et département

Régions Départements/Communes Communes Agadez Commune Urbaine Agadez Agadez Diffa Maïné Soroa Foularari Dosso Dosso Sakadamna Boboye Doutchi Dan Kassari Loga Maradi Safo Aguié Aguié ; Birnin Lallé Guidan Roumdji Serkin Haoussa Tahoua Communauté Urbaine Tahoua Tahoua Tahoua Keita Keita Tillabéri Filingué Abala ; Kollo Nord Karma ; ; Say Téra Kokourou ;

1 * : La région de la CU Niamey ne fait l’objet de suivi à travers les sites sentinelles

4 Régions Départements/Communes Communes Zinder Alberkaram ; ; Moa Sasoumbroum Kantché .

Il est à remarquer que 14 de ces communes (marquées en gras dans le tableau ci-dessus) étaient déjà en situation alimentaire critique en avril 2009. Il s’agit des communes de Sakadamna (Dosso), Koygolo (Boboye), Falwel (Loga), Safo (Madarounfa), Aguié (Aguié), Tchadoua (Aguié), Birnin Lallé (Dakoro), Tahoua, (Tahoua), Abala (Filingué), Nord Karma (Kollo), Tondikiwindi (Ouallam), Torodi (Say), Kokourou (Téra) et Sasoumbroum (Magaria).

Parmi ces communes, celles de Aguié (Aguié), Abala (Filingué) et Kokourou (Téra) sont en situation alimentaire critique depuis décembre 2008.

Il est à noter que seules 7 zones sur l’ensemble des 71 zones suivies sont actuellement dans un état avec signe d’alerte. Cela signifie que sur l’échantillon, 90% des zones enquêtées sont dans une situation grave, nécessitant une intervention. Sachant que les zones enquêtées représentent l’ensemble des zones vulnérables, cette information montre que la situation des zones vulnérables est globalement mauvaise et nécessite des interventions pour alléger la souffrance des ménages (Cf. tableau n°4 ci-dessous).

Tableau n°4: Situation comparée des zones suivant leur niveau d’insécurité alimentaire au cours des passages d’août, octobre, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009

Situation Août 2008 Octobre 2008 Décembre 2008 Avril 2009 Juin 2009 alimentaire des ménages Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre dans les zones % zones % zones % zones % zones % zones Critique 19 28 4 6 5 8 22 31 30 42 Difficile 41 61 40 58 41 53 34 48 34 48 Signe d'alerte 7 11 25 36 25 39 15 21 7 10 Total zones 67 100 69 100 71 100 71 100 71 100 enquêtées

L’analyse de la situation alimentaire des ménages dans les zones vulnérables suivies montre qu’entre avril 2009 et juin 2009, le nombre de zones en situation alimentaire critique est passé de 22 à 30, celui de zones en situation alimentaire difficile est resté stable et égal à 34 tandis que le nombre de zones en signe d’alerte est passé de 15 à 7. Cela traduit une détérioration de la situation alimentaire des ménages au cours de la période. Cette situation s’expliquerait par une probable raréfaction des stocks paysans conjuguée à des difficultés d’accès aux céréales de base que les ménages éprouvent compte tenu d’une hausse des prix des céréales de base sur les marchés (voir infra) cumulée à un amenuisement de leurs capacités de résilience. Par ailleurs, la comparaison avec la situation d’août 2008 qui correspond à un pic de soudure, montre une augmentation (de 1,5 fois plus) de la proportion des communes en situation alimentaire critique en juin 2009. Il en résulte une situation alimentaire plus tendue que celle de la période de soudure d’août 2008 et que cette situation doit être prise en compte pour accélérer les interventions et réponses nécessaires.

La situation détaillée au niveau des communes est consignée dans le tableau A2.a. en Annexe A2. De façon résumée, l’analyse du tableau A2.a en annexe montre que, par rapport à la situation de d’avril 2009, sur les 71 communes sentinelles suivies en juin 2009 :

5 - 35 communes (49%) ont une situation alimentaire stable contre 40 communes (56%) en avril 2009 ; - 9 communes (13%) ont vu leur situation alimentaire s’améliorer : il s’agit des communes de (Abalak), Chétimari (Diffa), Mokko (Dosso), Safo (Madarounfa), (Mayahi), (Mirriah), (Mirriah), () et (Tillabéri) contre 3 communes (4%) en avril 2009 ; - 27 communes (38%) ont une situation alimentaire dégradée contre 28 communes (40%) en avril 2009.

SITUATION DES MARCHES DANS LES COMMUNES VULNERABLES2

Au cours du mois de juin 2009. L’offre du mil sur les marchés des zones vulnérables se caractérise par : - une augmentation sur 15% des marchés contre 19% au cours du mois précédent ; - une diminution sur 14% des marchés ; - une stabilité sur 71% des marchés suivis. Cette offre a été assurée à 86% par les commerçants nigériens, à 10% par les producteurs locaux et à 4% par les commerçants étrangers. Il se dégage un faible niveau des stocks de mil commercialisés par les producteurs, les 9/10 des quantités présentées sont à mettre à l’actif des opérateurs économiques. Cette situation peut avoir deux raisons : - une éventuelle rétention des stocks par les ménages du fait d’une mauvaise allure de la campagne agricole ; - un probable épuisement des stocks paysans. Dans les zones vulnérables, c’est surtout cette dernière hypothèse qu’il faut privilégier.

Quant à la demande du mil, sur les marchés des zones vulnérables, elle a été : - en augmentation sur 30% des marchés contre 26% au cours du mois précédent ; - en baisse sur 11% des marchés ; - stable sur 59% des marchés suivis. Cette demande concerne essentiellement les consommateurs locaux dans une proportion de 74%. Les commerçants nigériens et étrangers ont contribué pour respectivement 23% et 3% de la demande globale du mil. En conclusion, il ressort que les ¾ des quantités de mil vendues sur les marchés des zones vulnérables ont été achetés par les ménages qui rencontrent donc une forte pression de l’insécurité alimentaire en ce début la période de soudure. Il y a une propension à la reconstitution des stocks paysans de la part des ménages en perspective d’un éventuel renchérissement du prix de cette denrée à mesure que la soudure avance et que le mois de Ramadan qui connaît une forte consommation de mil (préparation de bouillie pour la rupture du jeûne) approche.

Le prix moyen du mil au cours du mois de juin 2009 se situe à 200 F CFA le kg contre 199 F CFA/kg au cours du mois précédent. Par rapport au même mois de la campagne de commercialisation précédente, ce prix moyen présente une augmentation de 4 %. De même, comparé à la moyenne des cinq dernières années (2004-2008), ce prix est à un niveau plus élevé de 12 %.

Concernant le maïs, l’offre sur les marchés des zones vulnérables au cours du mois de juin 2009 se caractérise par : - une augmentation sur 9% des marchés contre 13% le mois précédent ;

2 Données secondaires fournies par le SIMA, avril 2009

6 - une baisse sur 18% des marchés ; - une stabilité sur 73% des marchés suivis. Cette offre est assurée à 93% par les commerçants nigériens, à 6% par les commerçants étrangers et 1% par les producteurs de Chétimari (département de Diffa) et Guidimouni (département de Mirriah). Ainsi, les ménages des zones vulnérables sont des demandeurs nets de maïs dont l’offre est presque exclusivement assurée par les opérateurs économiques.

Quant à la demande du maïs, elle a été marquée par : - une augmentation sur 12% des marchés contre 21% le mois précédent ; - une diminution sur 15% des marchés ; - une stabilité sur 73% des marchés suivis. Cette demande concerne les consommateurs locaux à hauteur de 72%, suivis des commerçants nigériens, 27% et enfin par quelques commerçants étrangers représentant 1% intéressés par le maïs de Chétimari et Guidimouni. Ainsi donc, près des ¾ des quantités de maïs vendues sur les marchés des zones vulnérables ont été achetés par les ménages obligés de reconstituer leurs stocks pour pouvoir faire face à la soudure qui commence.

S’agissant du prix moyen du maïs en juin 2009, il enregistre une quasi-stabilité par rapport au mois passé. Ce prix s’établit à 230 F CFA/kg contre 227 F CFA/kg le mois précédent. Comparé au même mois de la campagne de commercialisation précédente, ce prix est à un niveau plus bas de 5% tandis que par rapport à la moyenne des cinq dernières années, il est en hausse de 19%.

Pour le riz, au cours du mois de juin 2009, son offre sur les marchés des zones vulnérables se caractérise par : - une augmentation sur 11% des marchés ; - une baisse sur 6% ; - une stabilité sur 83% des marchés suivis. Cette offre est assurée à 85% par les commerçants nigériens, à 14% par les producteurs locaux et 1% par les commerçants étrangers. Il en résulte que les quantités de riz présentées sur les marchés des zones vulnérables proviennent d’opérateurs à plus de 8 parts sur 10.

Quant à la demande de riz, elle a été : - en augmentation sur 26% des marchés ; - en diminution sur 5% des marchés ; - stable sur 69% des marchés suivis. Cette demande est faite par les consommateurs locaux dans une proportion de 67%, par les commerçants nigériens à hauteur de 29% et enfin par les commerçants étrangers pour les 4%. restants. Ainsi, les ménages ont acheté les 2/3 des quantités de riz vendues sur les marchés des zones vulnérables. Cela traduit une certaine une certaine substitution de mil par le riz probablement en raison du niveau du prix de plus en plus prohibitif atteint par le mil comparativement à leur niveau de revenu. En effet, en milieu rural, le riz n’est pas un aliment préféré des ménages ruraux.

S’agissant du prix moyen du riz importé sur l’ensemble des marchés suivis, sa moyenne s’établit à 477 F CFA/kg au cours du mois de juin 2009. Par rapport au même mois de la campagne de commercialisation précédente, le prix moyen du riz importé est en hausse de 15 %.

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SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS DANS LES SITES SENTINELLES

En juin 2009, le taux de la sous nutrition aiguë globale des enfants de 6-59 mois dans les zones vulnérables est établi à 10,1% contre 10,2% en avril 2009, 10,4% en décembre 2008, 13,8% en octobre 2008 et 14,6% en août 2008. Il en résulte que la situation nutritionnelle des enfants de 6-59 mois demeure mauvaise du fait que la prévalence reste comprise dans l’intervalle (>=5% et <10%) (Cf. annexe A2).

Ainsi, la situation nutritionnelle des enfants dans les communes sentinelles est globalement restée stable entre avril et juin 2009. Cette situation montre que la détérioration du score de diversité alimentaire des ménages observée ne s’est pas à ce jour répercutée sur l’alimentation des enfants de moins de cinq ans.

Le tableau ci-dessous montre la situation nutritionnelle comparée dans les zones sentinelles suivies au cours des mois d’août, octobre, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009.

Ce tableau fait ressortir une amélioration graduelle de la situation nutritionnelle des enfants de 6-59 mois au cours des 4 premiers passages effectués entre août 2008 et avril 2009 et sa stagnation entre avril et juin 2009. Au cours de toute la période de collecte, le taux de sous nutrition aiguë sévère a très peu varié passant de 1,7% en août 2008 à 1,4% en juin 2009. Tableau n°5 : Situation nutritionnelle des enfants de 6 – 59 mois comparée dans les sites sentinelles au cours des mois de août, octobre, décembre 2008 et avril 2009

Taux en Taux en Taux en Taux en Taux en Type de malnutrition août 2008 octobre décembre juin 2009 avril 2009 2008 2008 Sous nutrition aiguë globale 14,6% 1 3,8% 10,4% 10,2% (P/T) 10,1%

Sous nutrition aiguë sévère 1,6% 1,5% 1,6% 1,7% 1,4%

Sous nutrition aiguë modérée 12,2% 8,9% 8,6% 12,9% 8,6% Sous nutrition chronique 44,0% 46,3% 44,3% 45,7% globale (T/A) 49,0% Insuffisance pondérale 48,5% 48,6% 41,7% 40,2% globale (P/A) 41,7%

En juin 2009, la sous nutrition chronique s’établit à 49,0% dans les sites sentinelles contre 45,7% en avril 2009 dont 19,5% de sous nutrition sévère et 44,3% dont 17,7% de sous nutrition sévère en décembre 2008. Il y a donc une augmentation de 4,3 points par rapport au mois d’avril 2009.

L’insuffisance pondérale, quant à elle, touche 41,7% des enfants dans les sites sentinelles en juin 2009 contre 40,2% en avril 2009 et 41,7% en décembre 2008. L’on se situe donc au même niveau qu’en décembre 2009.

Afin d’améliorer la situation nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans, des actions appropriées doivent se poursuivre et/ou se renforcer au niveau des différents acteurs concernés par la question de la nutrition afin de ramener le taux de sous nutrition aiguë globale à un seuil acceptable, c’est-à-dire en dessous de 5%. Les actions de prise en charge de la sous-nutrition aiguë doivent donc se poursuivre. Par ailleurs, des actions permettant de prévenir une éventuelle détérioration de l’état nutritionnel,

8 généralement attendu en période de soudure doivent être mises en place dès à présent, la sous-nutrition aiguë subissant une forte évolution saisonnière et donc s’aggravant généralement pendant la période de soudure.

Appréciation de la situation nutritionnelle dans les sites sentinelles suivis

La situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois au niveau des communes suivies se présente comme suit (Cf. tableaux n°6 et n°10 ci-dessous).

Tableau n°6 : Répartition des zones suivies suivant l’appréciation de l’état de sous-nutrition aiguë globale, par région en juin 2009 Appréciation de la situation nutritionnelle Nombre Nombre des enfants de 6 à 59 mois (en nombre de REGION de zones de zones zones) prévues enquêtées Critique Sérieuse Mauvaise Acceptable Agadez 1 1 0 0 1 0 Diffa 4 3 2 0 1 0 Dosso 8 5 0 3 1 1 Maradi 12 13 4 3 3 3 Tahoua 15 15 8 2 2 3 Tillabéri 10 10 2 2 3 3 Zinder 25 24 4 6 6 8 Niamey* 0 0 0 0 0 0 TOTAL 75 71 20 16 17 18 * : Le suivi des zones vulnérables n’inclut pas la CU Niamey

Carte 2

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Au cinquième passage (juin 2009), on constate que 20 zones vulnérables sont en situation «critique », 16 en situation « sérieuse », 17 en situation « mauvaise » et 18 autres en situation « acceptable » (cf. tableau ci-dessous). Les zones en situation nutritionnelle « critique » sont consignées dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 7: Répartition des communes sentinelles en situation nutritionnelle critique par région et département

Régions Départements/Communes Communes Diffa Diffa Chétimari Diffa Maïné Soroa Foularari Maradi Tessaoua Korgom ; Aguié Tchadaoua Dakoro Birnin Lallé Mayahi Guidan Amoumoune Tahoua Illéla Tajaé Tchintabaraden ; Kao ; Abalak Azzèye ; Tabalak Keita Ibohamane Madaoua Ourno Tillabéri Filingué Abala ; Tondikandia

10 Régions Départements/Communes Communes Zinder Mirriah ; Magaria Magaria ;

L’on constate que six de ces communes (marquées en gras) sont aussi dans une situation alimentaire critique. Ce sont celles de (Maïné Soroa), Tchadaoua (Aguié), Birni Lallé (Dakoro), Ourno (Madaoua), Abala et Tondikandia (Filingué).

Quant aux communes sentinelles en situation nutritionnelle acceptable, elles se répartissent dans les régions et départements comme consigné dans le tableau n°8 ci-dessous.

Tableau n°8 : Répartition des communes sentinelles à situation nutritionnelle acceptable par région et département

Régions Départements/Communes Communes Dosso Loga Falwel Maradi Madarounfa Gabi ; Dan Issa Mayahi Maïreyreye Tahoua CU Tahoua Tahoua Tahoua Affala Konni Tillabéri Ouallam Tondikiwindi ; Simiri Téra Dargol Zinder Belbedji Mirriah Mazamni ; Moa ; Damagaram Takaya ; Guidimouni ; Wamé et Hamdara Magaria Bandé

Tableau n°9 : Evolution de la situation nutritionnelle dans les sites sentinelles au cours de passages d’août, octobre, décembre 2008 et avril 2009

décembre août 2008 octobre 2008 2008 avril 2009 juin 2009 Appréciation % % % % % n n zones zones n zones n zones n zones Acceptable 1 1,5 5 7,2 16 22,5 15 21,1 18 25,4 Mauvaise 7 10,4 14 20,3 16 22,5 21 29,6 17 23,9 Sérieuse 31 46,3 20 29,0 24 33,8 22 31,0 16 22,5 Critique 28 41,8 30 21,2 15 21,2 13 18,3 20 28,2 Total 67 100 69 100 71 100 71 100 71 100 Légende : n = nombre de zones

En juin 2009, la situation nutritionnelle au niveau des 71 zones sentinelles s’est dégradée par rapport à celle du passage d’avril 2009. En effet, le nombre de zones en situation « critique » est passé de 13 en avril 2009 à 20 en juin 2009. Ainsi donc, l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans s’est détérioré du fait d’une dégradation continue du score de diversité de consommation alimentaire avec un accroissement du nombre des ménages à score de diversité pauvre ou limite.

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Sur les 20 zones à situation nutritionnelle critique enregistrées au cours du mois de juin 2009, 11 étaient déjà dans la même situation en avril 2009. Il s’agit des communes de Chétimari (Diffa), Foulatari (Maïné Soroa), Birni N’Lallé (Dakoro), Ourafane (Tessaoua), Ibohamane (Keita), Tchintabaraden, Kao et Tillia (Tchintabaraden), Tabalak (Abalak), Abala (Filingué) et Magaria (Magaria).

Parmi ces zones, 7 sont dans la même situation depuis décembre 2008. Ce sont : Azzèye (Abalak), Birni N’Lallé (Dakoro), Abala (Filingué), Ibohamane (Keita), Magaria (Magaria), Kao et Tchintabaraden (Tchintabaraden).

Sur les 18 zones à situation nutritionnelle acceptable enregistrées au cours du mois de juin 2009, 11 étaient déjà dans la même situation en avril 2009. Il s’agit des communes de Falwel (Loga), Gabi et Dan Issa (Madarounfa), Tahoua, Tondikiwindi et Simiri (Ouallam), Mazamni, Damagaram Takaya, Guidimouni et Hamdara (Mirriah), et Belbedji (Tanout).

Au total, entre avril 2009 et juin 2009, sur les 71 communes sentinelles suivies, l’on constate que : - 40 communes (56,3%) ont une situation nutritionnelle stable ; - 14 communes (19,7%) ont une situation nutritionnelle améliorée ; - 17 communes (23,9%) ont une situation nutritionnelle dégradée.

La situation détaillée est consignée dans le tableau A2.b en Annexe A2.

Graphique 5 : Evolution de la situation nutritionnelle au cours des 5 passages successifs

12 Tableau n°10 : Proportion et nombre des communes selon leur niveau d’appréciation de la sous-nutrition aiguë, chronique, et l’insuffisance pondérale en avril 2009

Nombre d’enfant pris en Appréciation Type de compte dans l’analyse de Acceptable Mauvais Sérieuse Critique sous-nutrition l’enquête Sous-nutrition aiguë Sous-nutrition aiguë Sous-nutrition aiguë Sous-nutrition aiguë globale < 5% * globale 5-9%* globale 10-14% * globale >15% *

8415 Sous Nutrition Aiguë 25,35%(18) 22,53% (16) 23,94% (17) 28,16% (20)

Sous-nutrition chronique Sous-nutrition Sous-nutrition Sous-nutrition globale <20%* chronique chronique globale chronique globale globale 20-29% * 30-39% * >40% * Sous Nutrition chronique 2202

16,90% (12) 9,85% (7) 7,04% (5) 66,19% (47)

Insuffisance Pondérale Insuffisance Insuffisance Insuffisance Pondérale globale<10% * Pondérale Pondérale globale globale >30% * globale10-19% * 20-29% * Insuffisance pondérale 2202

11,26% (8) 5 ,6% (4) 9,85% (7) 73,23% (52)

*Source: OMS (Organisation mondiale de la santé). 1966. Appréciation de l’état nutritionnel des populations, par D.B. Jelliffe. Série de monographies OMS n° 53. Genève. Institut du Sahel (INSAH). 2008. Analyse des causes de la malnutrition dans trois pays du Sahel : Burkina Faso, Mali et Tchad. Légende : * uniquement sur la base des enfants ayant une pièce d’état civil.

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Appréciation de la mortalité des enfants des moins de 5ans dans les zones vulnérables suivies : Les données du cinquième passage en juin 2009 montre que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 0,5 décès/10.000/ jour contre 0,09 décès en avril 2009 ; 0,10 décès/10.000/ jour en décembre 2008, ce qui est en deçà du seuil d’alerte de 2 décès/10 000/ jour. Tableau n°11 : Taux de mortalité de moins de 5ans

* Calcul du taux de mortalité des 0-5 ans

Population totale zones vulnérables enquêtées 501 065 Population de moins de 5ans (*20% de la population 100 213 totale) Nombre d’enfants dénombrés au 5ème passage 9 281 Nombre de décès déclarés au 5ème passage 29 Période de rappel 2 mois, soit 60 derniers jours *Taux de mortalité de moins de 5ans (TMM5) 0,5 décès pour 10000 enfants/j Nombre de décès d'enfant de 0-5 ans Taux 0-5 DR = = Décès/10.000/jour Population 0-5 ans x Intervalle de temps ()10 000 * : Taux défini par la méthodologie SMART lorsque la population des moins de 5 ans n’est pas exactement connue

SITUATION DES INDICATEURS D’ALERTE

L’examen du tableau n°9 ci-dessous montre que les principales stratégies d’adaptation et de survie développées par les ménages des zones vulnérables au cours du mois de juin 2009 ont été surtout des stratégies du premier niveau, c’est-à-dire celles que les ménages appliquent pendant les chocs/crises de faibles ampleurs. Il s’agit notamment de : - la consommation d’aliments moins préférés par 48% des ménages, soit près d’un ménage sur 2 ; - la diminution de la ration journalière par 46% des ménages ; près de 1 sur 2 - l’achat de la nourriture à crédit par 30% des ménages, soit près d’un ménage sur 3 ; - la diminution de la ration journalière des adultes au profit des enfants par 28% des ménages ; plus de 1 sur 4 ; - la diminution du nombre de repas pris par jour par 28% des ménages ; plus de 1 sur 4 ; - l’emprunt de la nourriture par 24% des ménages ; près de 1 sur 4 ; - le recours inhabituel à la consommation des feuilles et fruits sauvages par 20% des ménages ;1 ménage sur 5.

Ces stratégies ont été appliquées par 20 à 48% des ménages des zones sentinelles. D’autres stratégies du niveau 1 ont été appliquées dans une moindre mesure par les ménages. Il s’agit de :

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- la demande à d’autres ménages de la nourriture pour les enfants par 13% des ménages ; - le renoncement au paiement de dettes par 13% des ménages ; - l’achat des repas pour des raisons d’économie par 13% des ménages.

Des stratégies du niveau 2 c’est-à-dire, celles qui sont développées par les ménages pendant les chocs/crises d’ampleur moyenne ont également été mises en oeuvre par les ménages, mais pour un nombre plus limité entre 13% et 19% des ménages. Il s’agit notamment de : - la vente d’animaux reproducteurs pour raison d’insécurité alimentaire par 19% des ménages ; près de 1 ménage sur 5 ; - la consommation de semences destinées au semis par 14% des ménages ; - le départ d’actifs en exode plus que d’habitude dans 13% des ménages. Ainsi, toutes les stratégies de catégorie 1 et la plupart de celles de catégorie 2 sont en forte augmentation par rapport au passage précédent (Cf. tableau ci-dessous). Tableau n°12 : Situation comparée des stratégies des ménages en avril et juin 2009 % de % de % de Stratégies adoptées par les ménages au cours des deux ménages ménages ménages derniers mois : % de ménages qui ont : décembre juin 2009 Ecart juin avril 2009 2008 09 – avril 09 consommé des aliments moins préférés 20 36 48 12 diminué la ration journalière 13 30 46 16 eu des moments où pas assez de vivres ou d’argent pour en acheter 8 20 33 13 acheté de la nourriture à crédit 8 19 30 11 dû diminuer la ration journalière pour les adultes au profit des enfants 9 18 28 10 diminué le nombre de repas pris par jour 6 15 28 13 emprunté de la nourriture 8 14 24 10 recours inhabituel à la consommation des feuilles et fruits sauvages 4 12 20 8 vendu des animaux reproducteurs pour des raisons d’insécurité alimentaire 8 15 19 4 consommé des semences destinées aux semis 1 4 14 10 dû renoncer au paiement des dettes 4 7 13 6 dû demander à d'autres ménages de la nourriture pour les enfants 6 9 13 4 dû acheter des repas pour des raison d’économie 9 12 13 1 enregistré des départs d'actifs plus que d'habitude 15 19 13 - 6 vendu des biens non productifs pour des besoins alimentaires 3 7 8 1 dû dépendre de l'aide alimentaire 3 4 7 3 dû passer toute une journée sans manger 1 3 4 1 eu recours à la mendicité 1 1 2 1 vendu des biens productifs pour des besoins alimentaires 1 1 1 0 vendu des terres pour des raisons d'insécurités alimentaire 0 0 1 1 retiré les enfants de l'école pour d’insécurité alimentaire 0 0 0 0

Légende Stratégies pratiquées par près de 1 ménage sur 2 Stratégies pratiquées par près de 1 ménage /5 à 1 ménage /3 Stratégies pratiquées par un peu plus de 1 ménage sur 10 Stratégies pratiquées par moins de 1 ménage sur 10

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Le tableau n°12 fait ressortir, par ailleurs, que les stratégies du niveau 3, c’est-à-dire celles qui sont développées par les ménages pendant les chocs/crises aiguës connaissent un début d’utilisation. Elles se traduisent par la décapitalisation des moyens de production ou des principales ressources de base telles que la vente des terres, par 1% des ménages, ce qui peut avoir des conséquences de long terme sur le niveau de vie des ménages.

Le tableau n°9 laisse également apparaître que globalement, la proportion des ménages qui ont eu recours à des stratégies d’adaptation en juin 2009 a connu une forte augmentation comparativement à celle d’avril 2009, période de pré soudure. En effet, elle a augmenté dans une fourchette de 10 à 16 points en pourcentage pour toutes les stratégies de niveau 1, ci- dessous :

Stratégies de niveau 1 - la diminution de la ration journalière (+16%) ; - la consommation d’aliments moins préférés (+12%) ; - la survenue des moments où pas assez de vivres ou d’argent pour en acheter (+13%) ; - l’achat de la nourriture à crédit (+ 11%) ; - la diminution du nombre de repas pris par jour (+ 13%) - la diminution de la ration journalière des adultes au profit des enfants (+ 10%); - l’emprunt de la nourriture (+10%) ;

Ces résultats montrent que par rapport à cet indicateur, la situation d’insécurité alimentaire au niveau des ménages est plus difficile que l’année passée et que la pression exercée sur les ménages est plus forte puisque plus de ménages sont contraints à mettre en place plus de stratégies d’adaptation, et ce beaucoup plus tôt dans la période de soudure. On peut donc craindre que les stratégies des autres niveaux qui ont des conséquences de long terme soient aussi mobilisées par les ménages d’ici la fin de la soudure.

Dans une moindre mesure, les stratégies de niveau 2 ont également subi une augmentation :

Stratégies de niveau 2 - le recours inhabituel à la consommation des feuilles et fruits sauvages (+8%) ; - la vente d’animaux reproducteurs pour des raisons d’insécurité alimentaire (+ 4%).

D’autres stratégies du niveau 2 ont par contre diminué tel que le départ d’actifs en exode plus que d’habitude (- 6%). Il s’agit d’une situation normale pour la saison puisque avec l’approche de l’hivernage, il est plutôt attendu un retour massif des exodants dans leurs villages respectifs afin de s’adonner aux travaux champêtres.

Stratégies de niveau 3 La vente des terres pour des raisons d’insécurité alimentaire a connu un début d’application par 1% des ménages au cours de la période de collecte. . Ceci montre que les ménages commencent à utiliser des stratégies qui mettent en péril leur niveau de vie.

On constate que les écarts les plus importants se rapportent aux stratégies du premier niveau. Cette situation traduit, en cette entrée dans la période de soudure, l’accentuation de la tension et des difficultés d’accès des ménages à la nourriture au niveau des zones sentinelles. Cela s’explique en partie par le besoin d’une consommation accrue d’aliments au niveau des ménages en cette période de durs travaux champêtres.

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Le graphique 6 ci-dessous rend mieux compte de la situation.

Graphique 6 : Evolution des stratégies d’adaptation au niveau des ménages des zones sentinelles entre août, octobre, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009

Le tableau n°13 ci-dessous donne l’évolution du Coping Strategy Index (CSI) par classe de score de diversité de consommation alimentaire des ménages au cours de ce 5ème passage en comparaison avec celui des passages précédents. Tableau n°13 : Coping Strategy Index des ménages par classe de score de diversité de consommation alimentaire des ménages en août, octobre, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009

Diversité de Moyenne CSI Ecart juin - consommation août octobre décembre avril 2009 juin 2009 avril 09 alimentaire 2008 (a) 2008 2008 Pauvre 53,6 + 10,1 10,3 24,0 34,1 8,1 (-19,5) Limite 38,0 5,6 8,6 19,1 31,5 + 12,4 (- 6,5) Acceptable 32,4 3,9 4,8 10,9 18,4 + 7,5 (-14) + 11,1 Ensemble 38,5 4,4 6,1 15,6 26,7 (- 11,8)

Légende :

(a) : Sur la base de la même méthodologie que les 4 passages qui suivent

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Les chiffres entre parenthèses représentent l’écart par rapport au mois d’août 2008

Le CSI est plus élevé pour les ménages ayant développé un plus grand nombre de stratégies d’adaptation et de survie. Ainsi, le CSI calculé au cours du cinquième passage de juin 2009 confirme la classification du score de diversité de consommation alimentaire des ménages du tableau n°10. On constate une corrélation entre les deux indicateurs; les ménages présentant un score de diversité de consommation alimentaire pauvre ou limite sont ceux qui ont le CSI le plus élevé en raison du fait qu’ils ont mis en place un plus grand nombre de stratégies d’adaptation pour compenser la détérioration de leur niveau d’accessibilité et diversité alimentaire.

En effet, le tableau n°10 ci-dessus révèle qu’en juin 2009, les ménages des zones vulnérables appartenant aux classes de « consommation alimentaire pauvre » et « limite » ont en moyenne développé près de 2 fois plus de stratégies de vie que ceux de la classe « consommation alimentaire » acceptable.

Par ailleurs, en juin 2009, les ménages des zones vulnérables, quelque que soit leur classe de consommation alimentaire, ont en moyenne développé près de 1,5 fois plus de stratégies de vie qu’en avril 2009.

Cette situation traduit non seulement une baisse des disponibilités alimentaires au niveau des ménages mais encore et surtout des difficultés d’accès des ménages à la diversité de la diète au niveau des sites sentinelles à l’entrée de cette période de soudure. Ceci montre donc que la situation d’insécurité alimentaire exerce la même pression sur tous les ménages.

Le tableau fait également ressortir que le CSI, en ce mois de juin 2009, tend vers celui enregistré en août 2008 qui correspond au pic de la soudure, ce qui montre une situation très difficile car apparaissant très tôt dans la soudure. .

SOURCES DE REVENU DES MENAGES

Au cours du mois de juin 2009, la première source de revenu des ménages au niveau des sites sentinelles est la vente des produits agricoles qui est pratiquée par plus de 4 ménages sur 10 (40,7%). Viennent ensuite, loin derrière, le petit commerce, la vente de bétail/embouche, le travail journalier et les transferts qui procurent respectivement à 12,2%, 12,2%, 10,9% et 10,0% des ménages des zones vulnérables leurs principaux revenus (Cf. tableau n°12 ci- dessous).

En termes d’évolution de la proportion des ménages par source de revenu dans les sites sentinelles entre les périodes d’avril 2009 et juin 2009, on constate que la vente des produits agricoles reste toujours la 1ère source de revenu des ménages des zones vulnérables. Quant à la proportion des ménages concernés, le tableau consigné ci-dessous montre une baisse de 3,2 points en juin 2009 par rapport aux données d’avril 2009. Ce fléchissement continu qui va crescendo au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la période post-récolte traduit une baisse graduelle des stocks des produits agricoles commercialisables au niveau des ménages. En revanche, au cours de la même période l’on constate une légère augmentation du travail journalier (+2,1%) et de la vente de bétail/ embouche et (+1,2%).

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L’accroissement de la vente de bétail/ embouche en cette période d’entrée de soudure peut s’expliquer par deux raisons : - un probable ravitaillement en céréales à l’orée de la période de lourd labeur pour les producteurs agricoles ; - un recours à la liquidité pour financer d’éventuels intrants agricoles (semences, engrais, pesticides) et/ou la main d’œuvre pour les travaux champêtres.

L’augmentation du travail journalier s’explique par la vente de la main d’œuvre par les ménages vulnérables qui partent travailler dans les champs des plus nantis.

En revanche, l’on constate un fléchissement des transferts dont une importante hausse a été constatée au cours du passage précédent (-1,0%). Cette situation s’expliquerait par le fait que la plupart d’exodants qui voudraient regagner ou envoyer de l’argent dans leurs villages respectifs l’ont probablement déjà fait au cours des mois précédents.

Pour toutes les autres sources de revenu, il se dégage une certaine stabilité de la proportion des ménages concernés par l’activité génératrice du revenu au cours de la période considérée, sauf pour le petit commerce et la vente de bois et de la paille qui ont respectivement légèrement baissé ou augmenté de 0,5% chacun.

Tableau n°14 : Evolution de la proportion des ménages par 1ère source de revenu dans les sites sentinelles entre décembre 2008, avril 2009 et juin 2009

Ecart avr.09- Sources de revenu Pourcentage déc. 2008 (en %) Décembre 2008 Avril 2009 Juin 2009 Vente de produits 40,5 agricoles 45,2 43,7 -3,2 Vente de bétail/ 9,1 10,9 Embouche 9,7 1,2 Petit commerce 12,8 12,7 12,2 -0,5 Travail journalier 6,8 7,9 10,0 2,1 Vente bois et paille 3,8 4,1 4,6 0,5 Artisanat 3,3 2,9 2,7 -0,2 Salaire 0,9 0,9 0,8 -0,1 Commerce / Entreprise 0,2 0,2 0,2 0,0 Transfert 8,3 9,5 8,5 -1,0 Emprunt 0,4 0,5 0,4 -0,1 Autres 9,3 7,9 9,2 1,7

L’examen de la diversité de consommation alimentaire des ménages par source de revenu (Cf. tableau n°15 ci-dessous) fait apparaître que les sources de revenu des ménages sont similaires quelque soit leur niveau de diversité de consommation alimentaire. Ainsi, la vente de produits agricoles et des produits de l’élevage, le petit commerce, le travail journalier et la vente de bois et de paille constituent l’essentiel des revenus des ménages des zones vulnérables. On note toutefois que les parts qu’occupent les revenus tirés de la vente du bétail/embouche et du petit commerce sont beaucoup plus importantes pour les ménages ayant une consommation alimentaire acceptable (13,3% et 12,7% respectivement) contre

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respectivement 9,6% et 12,0% pour les ménages à diversité de consommation alimentaire limite ; 9,2% et 11,6% respectivement pour les ménages à diversité de consommation alimentaire pauvre.

De la même manière, les parts des revenus tirés du travail journalier et de la vente de bois et de paille sont plus importantes pour les catégories des ménages à diversité de consommation alimentaire pauvre et limite. Il est de même pour la part des revenus tirés de l’artisanat. Ces trois sources de revenu procurent respectivement 11,9%, 8,0% et 3,7% des revenus aux ménages à consommation alimentaire pauvre ; 9,2%, 4,2% et 2,5% des revenus aux ménages à consommation alimentaire limite, beaucoup moins encore pour les ménages à consommation alimentaire acceptable. Cette situation reflète bien la précarité des moyens de subsistance de ces deux premières catégories de ménages. Pour les transferts, la situation est mitigée. On note en revanche que la part des revenus tirés du salaire est beaucoup plus élevée pour les ménages à diversité de consommation alimentaire acceptable.

Le tableau et le graphique ci-dessous donnent la contribution de ces différentes sources de revenu selon la diversité de consommation alimentaire des ménages dans les sites sentinelles en avril 2009.

Tableau n°15 : Contribution des différentes sources de revenu selon le niveau de diversité de consommation alimentaire des ménages dans les sites sentinelles en avril 2009 (en %).

Diversité de Consommation alimentaire (%) Sources de revenu Pauvre Limite Acceptable Vente de produits agricoles 33,3 43,4 43,6 Vente de bétail/ Embouche 9,2 9,6 13,3 Petit commerce 11,6 12,0 12,7 Travail journalier 11,9 9,7 7,1 Vente bois et paille 8,0 4,2 2,5 Artisanat 3,7 2,5 2,0 Salaire 0,1 0,3 1,6 Commerce / Entreprise 0,1 0,1 0,4 Transferts 9,1 9,3 8,3 Emprunt 0,7 0,5 0,2 Autres 12,3 8,4 8,4 Total 100 100 100

Graphique 7 : Apport des différentes sources de revenu au revenu global en cash des ménages au cours du mois de juin 2009

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Le tableau n°15 et le graphique ci-dessous donnent la situation alimentaire suivant les différentes sources de revenu. Ils montrent que les ménages à score de diversité alimentaire acceptable diffèrent des 2 autres catégories de ménages par les parts de revenu que leur procurent la vente d’animaux /embouche et le salaire qui sont beaucoup plus importantes. CONCLUSION

La situation alimentaire continue à se détériorer au niveau des ménages des zones vulnérables et environ 93% de ces zones ont un score de consommation limite à critique. Pus d’un ménage sur deux (55,8%) a une alimentation ne correspondant plus à ses besoins ce qui peut mettre en péril l’état nutritionnel de ces ménages sur le long terme.

L’insécurité alimentaire progresse avec un grand nombre de zones en situation alimentaire critique. Cette détérioration est progressive et intervient plus tôt que l’année passée puisqu’en juin 2009, les zones se trouvent dans une situation qui tend vers celle enregistrée en août 2008, c'est-à-dire une situation de fin de soudure. En effet, en raison de l’amenuisement de leurs capacités de résilience, leur copying strategy index (CSI), calculé pour le mois de juin 2009, tend vers celui d’août 2008. On peut donc s’attendre, au vu de l’évolution des derniers mois, à une situation très difficile en fin de soudure. Aussi, il est recommandé d’accélérer les interventions prévues ou en cours, notamment dans les zones jugées critiques.

L’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans semble encore épargné par la détérioration générale de la situation d’insécurité alimentaire au niveau des ménages. Cependant, en termes de stratégies, au vu de celles engagées telles que la vente d’animaux reproducteurs ou de terres, la situation peut avoir des conséquences négatives à long terme sur la capacité des ménages à faire face si des interventions ne sont pas en cours dans les zones les plus affectées.

Il convient donc que les comités sous-régionaux de prévention et de gestion des crises alimentaires (CS/R/PGCA) concernés en particulier et le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires (DNPGCA) en général prennent des dispositions appropriées pour mettre en œuvre des actions d’atténuation (cash for work, banques céréalières, distribution gratuites ciblées de vivres, appui à la production, etc.) dans le but d’alléger la souffrance des populations de ces zones. Il s’avère aussi nécessaire que les principaux acteurs intervenant dans le domaine de la nutrition y accélèrent et y renforcent leurs interventions.

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ANNEXES A1 : Méthodologie

A titre de rappel, le suivi des sites sentinelles porte sur un échantillon de 80 communes sélectionnées dans les zones les plus vulnérables telles que identifiées à l’issue de la réunion annuelle du Comité National de Prévention et Gestion des Crises alimentaires au Niger (CNPGCA) en mars 2007 à Zinder. Pour calculer la taille de l’échantillon, nous avons utilisé les taux de malnutrition aiguë et les taux d’insécurité alimentaire sévère fournis par région ou département lors des dernières enquêtes y relatives réalisées en octobre et novembre 2006. Pour chaque zone vulnérable ou non, les taux de leur région respective leur ont été affectés sauf pour celles des départements test du SAP (Ouallam, Dosso, Keita, Madaoua, Gouré et Maïné Soroa) et de Madarounfa pour lesquels l’on dispose des taux de malnutrition par département. Deux tailles d’échantillon ont été ainsi calculées parmi lesquelles celle qui fournit le plus grand échantillon a été retenue. Une marge d’erreur de 10% et un effet plan de sondage de 2 ont été considérés uniformément pour toutes les communes en conformité avec les enquêtes précédentes. A l’intérieur de chaque commune vulnérable sélectionnée, 5 ou 10 villages ont été tirés aléatoirement avec une probabilité proportionnelle à leur taille. A l’intérieur de chaque village choisi, 10 ou 20 ménages échantillons ont été choisis aléatoirement et sans remise avec une probabilité égale. Le nombre de villages tirés dans une zone et le nombre de ménages tirés dans un village sont déterminés à partir de la taille de l’échantillon. La démarche consiste à collecter des données tous les deux mois auprès des mêmes ménages échantillons au niveau des mêmes villages des communes sentinelles pendant tout le reste de l’année 2007 soit 4 passages. Ce mécanisme de suivi permet de suivre l’évolution de la situation alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables au moyen d’un panel d’indicateurs prédéfinis. Ces indicateurs sont le score de consommation alimentaire, l’indice de stratégie de survie, les termes de l’échange bouc/mil, les prix des céréales, le taux de sous nutrition aiguë global, le taux de sous nutrition chronique global.

Index Consommation Alimentaire

La sécurité alimentaire courante des ménages a été appréciée par l’indicateur de consommation alimentaire. Au total 8 groupes d’aliments ont été crées. 1) Céréales et tubercule (coefficient de pondération = 2), 2) Légumineuses (coef. de pond = 3), 3) Feuilles et légumes (coef. de pond = 1), 4) Fruit (coef. de pond = 1), 5) Protéine animale (coef. de pond = 4) 6) Lait et produits laitiers (coef. de pond = 4), 7) Sucre (coef. de pond = 0.5), 8) Huile (coef. de pond = 0.5). Le nombre de jours où un groupe donné a été consommé (maximum = 7) est multiplié par le coefficient de pondération du groupe. La somme des groupes pondérés constituent le score de consommation alimentaire. Le score maximum ainsi calculé correspond à 112. Un ménage a une consommation alimentaire jugée comme Pauvre si son score de consommation alimentaire inférieur à 28 Limite si son score compris entre 28 et 42. Acceptable si son score supérieur a 42. Cet indicateur est souvent utilisé comme un indicateur proxy de la sécurité alimentaire courante des ménages dans les systèmes de suivi.

A2 : Classification des communes par rapport à la sous nutrition aiguë globale des enfants de moins de 5 ans et à l’insécurité alimentaire des ménages.

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A2.1 Seuils de classification de la situation alimentaire • Situation alimentaire critique (plus de 60 % des ménages sont en insécurité alimentaire) ; • Situation alimentaire difficile (20 à 60% des ménages sont en insécurité alimentaire) ; • Situation alimentaire en signe d’alerte (moins de 20% des ménages en insécurité alimentaire).

A2.2 : Seuils de classification de la situation nutritionnelle • Situation critique : taux de sous nutrition aiguë globale > = 15% ; • Situation sérieuse : taux de sous nutrition aiguë globale >=10% et < 15% ; • Situation mauvaise : taux de sous nutrition aiguë globale >= 5% et <10% ; • Situation acceptable : taux de sous nutrition aiguë globale < 5%

A3 : Définition des indicateurs de nutrition

L’état nutritionnel d’un enfant résulte de son passé nutritionnel (ancien et récent) et des maladies ou infections l’ayant affecté. Le risque qu’a l’enfant de contracter certaines maladies dépend lui aussi de cet état nutritionnel. Il est évalué au moyen d’indicateurs anthropométriques calculés à partir de l’âge et des mesures de la taille et du poids. Avec l’âge, la taille et le poids, il est possible de déterminer les indicateurs, poids/taille (poids pour taille), taille/âge (taille pour âge) et poids/âge (poids pour âge). En raison de la rareté des cas d’œdème au Niger, cette mesure n'a pas fait l’objet de collecte

Ainsi, les mensurations des enfants des ménages échantillons sont comparées à celles des enfants de la population de référence ayant les mêmes caractéristiques d’âge (pour les rapport poids/âge et taille/âge) ou taille (pour le rapport p/t), puis des indices nutritionnels sont calculés. On détermine ainsi, les différentes formes de sous-nutrition selon une déviation par rapport à la médiane de –2 écarts –type ou Z--score:

L’émaciation (sous-nutrition aiguë) est exprimée par un rapport « Poids/taille ».Cet indicateur mesure le retard de poids ou émaciation qui traduit la sous-nutrition aiguë c'est-à-dire une situation conjoncturelle et actuelle (sous-nutrition aiguë). Il est l’indicateur le plus couramment utilisé (en Afrique) pour l’évaluation de la situation alimentaire en raison des difficultés liées à la connaissance de l’âge et parce que c’est réactif dans un période court donc on peut comprendre le situation actuelle. Cette facilité permet le poids /taille d’être est un bon indicateur de sécurité alimentaire.

Le retard de croissance ou sous-nutrition chronique est exprimé par un rapport « Taille/Age ». Il exprime le passé nutritionnel d’un enfant au-delà même de sa naissance. Il constitue un bon indice d’analyse du développement socioéconomique d’une communauté (une situation structurelle).

L’insuffisance pondérale est exprimée par un rapport « Poids/Age ».Il exprime le poids de l’enfant par rapport à son âge.

Pour les indices nutritionnels, les enfants seront classés en fonction de leur statut nutritionnel selon l’écart-type : - Enfants modérément sous-nutris correspondant à ceux dont les indices nutritionnels sont <-2 Ecarts type et ≥-3. - Enfants sévèrement sous-nutris correspondant à ceux dont les indices nutritionnels sont <-3 Ecart-type (ET).

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- A partir de ces deux catégories précédentes, on calcule le taux de sous-nutrition globale en faisant la somme de leur taux c'est-à-dire <-2 Ecart-type

A. La sous-nutrition aiguë évaluée par le rapport poids/taille :

Le rapport « poids/taille » est l’indicateur qui reflète le mieux l’état nutritionnel actuel c’est-à- dire au moment de l’enquête. Il est évalué par la mesure de la masse du corps en relation avec sa taille. Il est très sensible aux modifications des conditions alimentaires de la période d’enquête (déficit ou excédent alimentaire, habitude alimentaire…). Cette sous-nutrition est la conséquence d’une insuffisance alimentaire durant les mois qui ont précédé l’observation et/ou d’une perte de poids en raison d’une maladie par exemple. Un enfant atteint de cette forme de sous-nutrition est maigre ou émacié. Ce qui revient à dire que tout taux de sous- nutrition doit être analysé en tenant compte de la tendance des données socioéconomiques

B. Le retard de croissance (sous-nutrition chronique, rapport « taille/âge ») :

Le rapport « taille/âge » ou (taille pour âge) évalue la sous-nutrition chronique c’est-à-dire les enfants dont les tailles sont jugées petites pour leurs âges. Il traduit le retard de croissance dans une population. Cette sous-nutrition est liée au niveau de développement socio- économique de la population et à la qualité de son environnement.

C. Insuffisance pondérale, sous-nutrition en fonction du rapport « poids/âge » :

Tableau A1: Situation alimentaire des ménages et nutritionnelle des enfants de 6- 59 mois dans les sites sentinelles en avril 2009

SITUATION SECURITE SITUATION N° DEPARTEMENT ZONES ALIMENTAIRE NUTRITIONNELLE 1 CU AGADEZ C.U AGADEZ CRITIQUE MAUVAISE 2 DIFFA DIFFICILE CRITIQUE 3 MAÏNE SOROA FOULATARI CRITIQUE CRITIQUE 4 N’GUIGMI NGUIGMI DIFFICILE MAUVAISE 5 DOSSO MOKKO SIGNE D'ALERTE SERIEUSE 6 DOSSO SAKADAMNA CRITIQUE SERIEUSE 7 BOBOYE KOYGOLO CRITIQUE MAUVAISE 8 DOUTCHI DANKASSARI CRITIQUE SERIEUSE 9 LOGA FALWEL CRITIQUE ACCEPTABLE 10 MADAROUNFA DAN ISSA DIFFICILE MAUVAISE

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SITUATION SECURITE SITUATION N° DEPARTEMENT ZONES ALIMENTAIRE NUTRITIONNELLE 11 MADAROUNFA GABI DIFFICILE ACCEPTABLE 12 MADAROUNFA SAFO DIFFICILE ACCEPTABLE 13 AGUIE CRITIQUE MAUVAISE 14 AGUIE TCHADOUA CRITIQUE MAUVAISE 15 DAKORO BIRNIN LALLE CRITIQUE CRITIQUE 16 G. ROUMDJI CHADAKORI CRITIQUE SERIEUSE 17 MAYAHI MAIREYREYE DIFFICILE ACCEPTABLE 18 MAYAHI G. AMOUMOUNE DIFFICILE CRITIQUE 19 MAYAHI SERKIN HAOUASSA CRITIQUE SERIEUSE 20 TESSAOUA KORGOM DIFFICILE CRITIQUE 21 TESSAOUA MAIJIRGUI DIFFICILE SERIEUSE 22 TESSAOUA OURAFANE DIFFICILE CRITIQUE 23 TAHOUA AFFALA CRITIQUE ACCEPTABLE 24 CU TAHOUA TAHOUA CRITIQUE ACCEPTABLE 25 ABALAK AKOUBOUNOU CRITIQUE SERIEUSE 26 ABALAK AZZEYE DIFFICILE CRITIQUE 27 ABALAK TABALAK DIFFICILE CRITIQUE 28 KONNI MALBAZA DIFFICILE ACCEPTABLE 29 BABAN KATAMI SIGNE D'ALERTE SERIEUSE 30 ILLELA SIGNE D'ALERTE CRITIQUE 31 KEITA IBOHAMANE DIFFICILE CRITIQUE 32 KEITA KEITA CRITIQUE MAUVAISE 33 MADAOUA OURNO CRITIQUE CRITIQUE 34 TCHITABARADEN KAO DIFFICILE CRITIQUE 35 TCHINTABARADEN DIFFICILE MAUVAISE 36 TCHINTABARADEN TCHINTABARADEN DIFFICILE CRITIQUE 37 TCHINTABARADEN TILLIA DIFFICILE CRITIQUE 38 TILLABERI ANZOUROU SIGNE D'ALERTE SERIEUSE 39 ABALA CRITIQUE CRITIQUE 40 FILINGUE TONDIKANDIA CRITIQUE CRITIQUE 41 KOLLO NORD KARMA CRITIQUE MAUVAISE 42 OUALLAM BANIBANGOU CRITIQUE SERIEUSE 43 OUALLAM SIMIRI CRITIQUE ACCEPTABLE 44 OUALLAM TONDIKIWINDI CRITIQUE ACCEPTABLE 45 SAY TORODI CRITIQUE MAUVAISE 46 TERA DARGOL CRITIQUE ACCEPTABLE 47 TERA CRITIQUE MAUVAISE 48 MIRRIAH ALBERKARAM CRITIQUE MAUVAISE 49 MIRRIAH DAKOUSSA DIFFICILE CRITIQUE 50 MIRRIAH D. TAKAYA SIGNE D'ALERTE ACCEPTABLE 51 MIRRIAH DIFFICILE SERIEUSE 52 MIRRIAH GUIDIMOUNI DIFFICILE ACCEPTABLE 53 MIRRIAH HAMDARA CRITIQUE ACCEPTABLE

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SITUATION SECURITE SITUATION N° DEPARTEMENT ZONES ALIMENTAIRE NUTRITIONNELLE 54 MIRRIAH MA ZAMNI DIFFICILE ACCEPTABLE 55 MIRRIAH MOA CRITIQUE ACCEPTABLE 56 MIRRIAH TIRMINI DIFFICILE CRITIQUE 57 MIRRIAH WAME DIFFICILE ACCEPTABLE 58 C.U ZINDER C.U SIGNE D'ALERTE SERIEUSE 59 SIGNE D'ALERTE SERIEUSE 60 MAGARIA BANDE DIFFICILE ACCEPTABLE 61 MAGARIA DOGO-DOGO DIFFICILE MAUVAISE 62 MAGARIA DIFFICILE SERIEUSE 63 MAGARIA MAGARIA DIFFICILE CRITIQUE 64 MAGARIA SASSOUMBROUM CRITIQUE CRITIQUE 65 MAGARIA ICHIRNAWA CRITIQUE MAUVAISE 66 KANTCHE DIFFICILE SERIEUSE 67 KANTCHE DIFFICILE MAUVAISE 68 TANOUT GANGARA DIFFICILE MAUVAISE 69 TANOUT DIFFICILE MAUVAISE 70 TANOUT TANOUT DIFFICILE SERIEUSE 71 TANOUT BELBEJI DIFFICILE ACCEPTABLE

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Tableau A2a : Situation alimentaire des ménages dans les villages suivis des communes sentinelles par département au cours des 5 passages Classification DEPARTEMEN COMMUNE Classificatio Classification décembre Classificatio Classificatio T S n août 2008 octobre 2008 Appréciation 2008 Appréciation n avril 2009 Appréciation n juin 2009 Appréciation ABALAK Akoubounou Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée ABALAK Azzeye Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable ABALAK Tabalak Difficile Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée Difficile Améliorée AGADEZ C.U Agadez Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée AGUIE Aguié Critique Critique Stable Critique Stable Critique Stable Critique Stable AGUIE Tchadoua Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable BOBOYE Koygolo Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable BOUZA Difficile Signe D'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable DAKORO Birnin Lalle Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable DIFFA Chetimari Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Critique Dégradée Difficile Améliorée DOSSO Moko Critique Difficile Améliorée Critique Dégradée Critique Stable Signe d'alerte Améliorée DOSSO Sakadamna Critique Difficile Améliorée Signe d'alerte Améliorée Critique Dégradée Critique Stable DOUTCHI Dan Kassari Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée FILINGUE Abala Difficile Difficile Améliorée Critique Dégradée Critique Stable Critique Stable FILINGUE Tondikandia Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée GOURE Gamou Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable G.ROUMDJI Chadakori Critique Difficile Dégradée Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée B.N’KONNI Malbaza Critique Difficile Améliorée Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée ILLELA Tajae Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable KANTCHE Ichirnawa Difficile Difficile Stable Difficile Stable Signe d'alerte Améliorée Critique Dégradée KANTCHE Kantché Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable KANTCHE Matameye Difficile Critique Dégradée Difficile Améliorée Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée KEITA Keita - Difficile - Difficile Stable Signe d'alerte Améliorée Critique Dégradée KEITA Ibohamane - Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable KOLLO Nord Karma Difficile Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable

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Classification DEPARTEMEN COMMUNE Classificatio Classification décembre Classificatio Classificatio T S n août 2008 octobre 2008 Appréciation 2008 Appréciation n avril 2009 Appréciation n juin 2009 Appréciation LOGA Falwel Difficile Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable MADAOUA Ourno Critique Critique Stable Difficile Améliorée Difficile Stable Critique Dégradée MADAROUNFA Dan Issa Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable MADAROUNFA Gabi Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable MADAROUNFA Safo Difficile Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée Difficile Améliorée MAGARIA Bande Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable MAGARIA Dogo-Dogo Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable MAGARIA Dungass Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Difficile Stable MAGARIA Magaria Critique Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Critique Dégradée Difficile Dégradée Sassoumbouro Signe d'alerte Critique Dégradée Critique Stable MAGARIA um Critique Améliorée Difficile Dégradée MAINE SOROA Foulatari Signe d'alerte Difficile Dégradée Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Critique Dégradée MAYAHI G.Amoumoun Difficile Signe d'alerte Améliorée Critique Dégradée Critique Stable Difficile Améliorée MAYAHI Maireyrey Difficile Difficile Stable Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Difficile Stable MAYAHI Serkin Haoussa Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée MIRRIAH Alberkaram Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Critique Dégradée MIRRIAH C.U Zinder Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable MIRRIAH D. Takaya Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Signe d'alerte Améliorée MIRRIAH Dakoussa Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée MIRRIAH Garagoumsa Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable MIRRIAH Guidimouni Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Critique Dégradée Difficile Améliorée MIRRIAH Hamdara Difficile Difficile Stable Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Critique Dégradée MIRRIAH Mazamni Difficile Signe d'alerte Améliorée Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable MIRRIAH Moa Difficile Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Difficile Stable Critique Dégradée MIRRIAH Tirmini Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable MIRRIAH Wame Difficile Critique Dégradée Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée

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Classification DEPARTEMEN COMMUNE Classificatio Classification décembre Classificatio Classificatio T S n août 2008 octobre 2008 Appréciation 2008 Appréciation n avril 2009 Appréciation n juin 2009 Appréciation NGUIGMI N’Guigmi Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée OUALLAM Banibangou - - - Difficile - Difficile Stable Critique Dégradée OUALLAM Simiri Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée OUALLAM Tondikiwindi Difficile Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Critique Dégradée Critique Stable SAY Torodi Difficile Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable TAHOUA Affala Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée TAHOUA Tahoua Difficile Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Critique Dégradée Critique Stable TANOUT Belbedji Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Difficile Stable TANOUT Gangara Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Difficile Stable TANOUT Ollelewa Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Difficile Stable TANOUT Tanout Difficile Difficile Stable Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Difficile Stable TCHINTA Kao Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée TCHINTA Tassara Difficile Difficile Stable Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée Tchintabarade Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée TCHINTA n Signe d'alerte Signe d'alerte Stable Stable TCHINTA Tillia Difficile Signe d'alerte Améliorée Signe d'alerte Stable Signe d'alerte Stable Difficile Dégradée TERA Dargol Difficile Difficile Stable Difficile Stable Difficile Stable Critique Dégradée TERA Kokorou Difficile Difficile Stable Critique Dégradée Critique Stable Critique Stable TESSAOUA Korgom Critique Difficile Améliorée Difficile Stable Critique Dégradée Difficile Améliorée TESSAOUA Maijirgui Critique Difficile Améliorée Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Difficile Stable TESSAOUA Ourafane Difficile Signe d'alerte Améliorée Difficile Dégradée Difficile Stable Difficile Stable TILLABRRI Anzourou - - - Difficile - Critique Dégradée Signe d'alerte Améliorée

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Tableau A2b : Situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois dans les villages suivis des communes sentinelles par département au cours des 5 passages

Classification Classification Classification Classification Classification DEPARTEMENT COMMUNES Appréciation décembre Appréciation Appréciation Appréciation août 2008 octobre 2008 Avril 2009 juin 2009 2008

ABALAK Akoubounou Sérieuse Sérieuse Stable Sérieuse Stable Sérieuse Stable Sérieuse Stable ABALAK Azzeye Critique Critique Stable Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Critique Dégradée ABALAK Tabalak Sérieuse Critique Dégradée Critique Stable Critique Stable Critique Stable AGADEZ C.U Agadez Sérieuse Sérieuse Stable Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable AGUIE Aguié Sérieuse Critique Dégradée Acceptable Améliorée Mauvaise Dégradée Mauvaise Stable AGUIE Tchadoua Critique Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée BOBOYE Koygolo Sérieuse Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Critique Dégradée Mauvaise Améliorée BOUZA Babankatami Mauvaise Sérieuse Dégradée Sérieuse Stable Sérieuse Stable Sérieuse Stable DAKORO Birni Lale Sérieuse Critique Dégradée Critique Stable Critique Stable Critique Stable DIFFA Chetimari Critique Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Critique Dégradée Critique Stable DOSSO Moko Critique Critique Stable Mauvaise Améliorée Sérieuse Dégradée Sérieuse Stable DOSSO Sakadamna Critique Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Mauvaise Stable Sérieuse Dégradée DOUTCHI Dan Kassari Sérieuse Critique Dégradée Critique Stable Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable FILINGUE Abala Critique Mauvaise Améliorée Critique Dégradée Critique Stable Critique Stable FILINGUE Tondikandia Critique Sérieuse Améliorée Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Critique Dégradée GOURE Gamou Critique Sérieuse Améliorée Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Sérieuse Dégradée G.ROUMDJI Chadakori Sérieuse Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Sérieuse Stable B.N’KONNI Malbaza Mauvaise Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Mauvaise Améliorée Acceptable Améliorée ILLELA Tajaé Critique Critique Stable Sérieuse Améliorée Mauvaise Améliorée Critique Dégradée KANTCHE Ichirnawa Sérieuse Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Mauvaise Stable KANTCHE Kantché Critique Critique Stable Critique Stable Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable KANTCHE Matameye Sérieuse Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable KEITA Keita - Critique - Mauvaise Améliorée Sérieuse Dégradée Mauvaise Améliorée

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Classification Classification Classification Classification Classification DEPARTEMENT COMMUNES Appréciation décembre Appréciation Appréciation Appréciation août 2008 octobre 2008 Avril 2009 juin 2009 2008 KEITA Ibohamane - Critique - Critique Stable Critique Stable Critique Stable KOLLO Nord Karma Sérieuse Sérieuse Stable Sérieuse Stable Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée LOGA Falwel Sérieuse Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Acceptable Améliorée MADAOUA Ourno Sérieuse Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Critique Dégradée MADAROUNFA Dan Issa Critique Mauvaise Améliorée Acceptable Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable MADAROUNFA Gabi Sérieuse Critique Dégradée Acceptable Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable MADAROUNFA Safo Critique Mauvaise Améliorée Sérieuse Dégradée Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée MAGARIA Bandé Sérieuse Critique Dégradée Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Acceptable Améliorée MAGARIA Dogo-Dogo Critique Sérieuse Améliorée Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Mauvaise Stable MAGARIA Dungass Sérieuse Acceptable Améliorée Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Sérieuse Dégradée MAGARIA Magaria Critique Critique Stable Critique Stable Critique Stable Critique Stable MAGARIA Sassoumbouroum Critique Sérieuse Améliorée Acceptable Améliorée Mauvaise Dégradée Critique Dégradée MAINE SOROA Foulatari Mauvaise Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Critique Dégradée Critique Stable MAYAHI Gidan Amoumoune Critique Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Sérieuse Dégradée Critique Dégradée MAYAHI Maireyrey Acceptable Mauvaise Dégradée Acceptable Améliorée Mauvaise Dégradée Acceptable Améliorée MAYAHI Serkin Haoussa Sérieuse Acceptable Améliorée Acceptable Stable Mauvaise Dégradée Sérieuse Dégradée MIRRIAH Alberkaram Critique Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Acceptable Améliorée Mauvaise Dégradée MIRRIAH C.U Zinder Critique Critique Stable Critique Stable Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable MIRRIAH D. Takaya Mauvaise Sérieuse Dégradée Acceptable Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable MIRRIAH Dakoussa Sérieuse Critique Dégradée Critique Stable Sérieuse Améliorée Critique Dégradée MIRRIAH Garagoumsa Critique Critique Stable Sérieuse Améliorée Acceptable Améliorée Sérieuse Dégradée MIRRIAH Guidimouni Sérieuse Acceptable Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable Acceptable Stable MIRRIAH Hamdara Critique Sérieuse Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable Acceptable Stable MIRRIAH Mazamni Critique Mauvaise Améliorée Sérieuse Améliorée Acceptable Améliorée Acceptable Stable MIRRIAH Moa Mauvaise Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Acceptable Améliorée Acceptable Stable MIRRIAH Tirmini Sérieuse Critique Dégradée Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Critique Dégradée

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Classification Classification Classification Classification Classification DEPARTEMENT COMMUNES Appréciation décembre Appréciation Appréciation Appréciation août 2008 octobre 2008 Avril 2009 juin 2009 2008 MIRRIAH Wamé Critique Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée Acceptable Améliorée NGUIGMI N’Guigmi Sérieuse Acceptable Améliorée Acceptable Améliorée Mauvaise Dégradée Mauvaise Stable OUALLAM Banibangou - - - Sérieuse - Sérieuse Stable Sérieuse Stable OUALLAM Simiri Critique Acceptable Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable Acceptable Stable OUALLAM Tondikiwindi Critique Mauvaise Améliorée Acceptable Améliorée Acceptable Stable Acceptable Stable SAY Torodi Critique Critique Stable Sérieuse Améliorée Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable TAHOUA Affala Sérieuse Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Acceptable Améliorée Acceptable Stable TAHOUA Tahoua CU Sérieuse Critique Dégradée Critique Stable Acceptable Améliorée Acceptable Stable TANOUT Belbedji Sérieuse Mauvaise Améliorée Acceptable Améliorée Sérieuse Dégradée Acceptable Améliorée TANOUT Gangara Sérieuse Critique Dégradée Acceptable Améliorée Acceptable Stable Mauvaise Dégradée TANOUT Ollelewa Sérieuse Sérieuse Stable Acceptable Améliorée Sérieuse Dégradée Mauvaise Améliorée TANOUT Tanout Critique Sérieuse Améliorée Sérieuse Stable Critique Dégradée Sérieuse Améliorée TCHINTA Kao Critique Critique Stable Critique Stable Critique Stable Critique Stable TCHINTA Tassara Critique Mauvaise Améliorée Sérieuse Dégradée Critique Dégradée Mauvaise Améliorée TCHINTA Tchintabaraden Critique Sérieuse Améliorée Critique Dégradée Critique Stable Critique Stable TCHINTA Tillia Sérieuse Critique Dégradée Critique Stable Sérieuse Améliorée Critique Dégradée TERA Dargol Mauvaise Critique Dégradée Mauvaise Améliorée Acceptable Améliorée Acceptable Stable TERA Kokorou Sérieuse Sérieuse Stable Mauvaise Améliorée Mauvaise Stable Mauvaise Stable TESSAOUA Korgom Sérieuse Sérieuse Stable Critique Dégradée Mauvaise Améliorée Critique Dégradée TESSAOUA Maijirgui Mauvaise Mauvaise Stable Acceptable Améliorée Sérieuse Dégradée Sérieuse Stable TESSAOUA Ourafane Sérieuse Mauvaise Améliorée Sérieuse Dégradée Critique Dégradée Critique Stable TILLABRRI Anzourou - - - Mauvaise - Sérieuse Dégradée Sérieuse Stable

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