Beaucoup D'espoir Mais Autant D'imperfections
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Sport / Dossiers sportifs Une petite victoire en attendant les grandes réussites Beaucoup d’espoir mais autant d’imperfections Pour sa troisième rencontre à la tête de la sélection nationale algérienne, Vahid Halilhodzic a aligné sa deuxième victoire de rang. Un bilan comptable plus qu’éloquent qui semble bercer d’optimisme le large public des Verts qui snobait et boudait encore son EN au début de l’automne. Grâce à un nouvel état d’esprit qui transparaît à cette combativité retrouvée et cette hargne recouvrée des coéquipiers du teigneux Soudani, l’EN a de nouveau donné du plaisir à ses inconditionnels, en attendant de lui donner entière satisfaction.L’unique but de cette joute amicale face à une Tunisie amoindrie est, ainsi, venu dessiner les contours d’un succès certes mérité mais qui ne devrait pas non plus cacher les imperfections avérées et les carences encore nombreuses dans l’embryonnaire projet de jeu initié par Halilhodzic.De la frilosité et du manque d’assurance dont a fait preuve Mohamed Amine Zemmamouche pour sa titularisation dans les bois et qui devraient renforcer encore plus les certitudes de Raïs M’Bolhi et sa confiance dans la pérennité de son règne dans la cage des Verts jusqu’à l’absence toujours handicapante d’un vrai chef d’orchestre dans l’entrejeu à même de guider et de mener les quelques manœuvres offensives à leur terme, l’énorme chantier que le Franco-bosnien s’était engagé à terminer risque de s’avérer encore plus engageant qu’il n’y paraissait à première vue. Toujours à ce propos, Ryad Boudebouz a certes retrouvé sous le maillot vert de la sélection un brin de cette efficacité qui le caractérise tant à Sochaux, mais son influence sur le jeu de l’EN est encore loin des attentes qu’il suscitait. Le fait d’avoir aligné trois milieux de terrain récupérateurs avec des consignes purement défensives ne serait, sur ce point précis, guère étranger à ce manque d’emprise de Boudebouz sur les offensives algériennes. Toujours dans le registre “ratages”, le retour en sélection de l’attaquant Kamel Fethi Ghilas n’a pas franchement été une réussite. Placé à une place où il n’a visiblement pas spécialement de repères, l’actuel buteur du Stade de Reims ne s’est jamais montré en sa faveur, ne réussissant presque aucun geste d’utilité offensive pour l’EN. Bien qu’ayant eu moins de temps de jeu à se mettre sous la dent, son remplaçant Hameur Bouazza a, d’ailleurs, montré davantage d’aptitudes à décadenasser le verrou défensif tunisien et s’est procuré plus d’occasions, notamment à la 80e minute de jeu lorsque sa puissante frappe a été difficilement repoussée par le gardien de but tunisien Rami Jeridi. Et si la réapparition dans le onze titulaire du latéral-gauche champion d’Asie des clubs, Nadir Belhadj n’a pas non plus été suivie d’un quelconque effet supersonique puisque l’ancien Sedanais a juste fait le boulot, il faut également bien souligner que l’absence d’une menaçante avant-garde de niveau internationale dans l’équipe alignée par Sami Trabelsi n’a pas permis au nombreux public du stade Mustapha Tchaker d’être véritablement fixé sur la réelle forme du moment de l’arrière-central et capitaine Anthar Yahia, lequel a passé une première partie de soirée vraiment tranquille. Outre le succès, somme toute doublement bénéfique aussi bien au niveau mental qu’au niveau comptable dans la perspective du classement mensuel qu’établit la FIFA, cette sortie amicale des Verts a aussi et surtout permis aux joueurs locaux de se faire la belle. Sur les dix-sept éléments qui ont pris part à la rencontre face aux Tunisiens, pas moins de sept évoluent, en effet, en Ligue 1 au moment où un huitième, l’attaquant Hilel Soudani en l’occurrence, vient à peine de passer de l’autre côté de la Méditerranée mais demeure un pur produit du championnat national. Zemmamouche, Doukha, Meftah, Lemmouchia, Tedjar, Hachoud et Aoudia ont, ainsi, traduit sur le terrain de la vérité internationale la volonté de Vahid Halilhodzic de tenir ses engagements et ses promesses faites aux joueurs locaux de les mettre sur le même piédestal que leurs alter ego évoluant dans les championnats professionnels européens et moyen-orientaux. Ce retour aux sources constitue, pour l’heure, une petite victoire pour coach Vahid tout comme l’aura été celle remportée sur gazon face à une petite équipe de la Tunisie. En attendant, peut-être dès demain face au remodelé Cameroun, d’engranger encore d’autres petits succès qui nourriront les attendues grandes réussites qui remettront les Verts sur le chemin de la gloire. R. B..