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Séquences La revue de cinéma

Funny Face (analyse) Robert-Claude Bérubé

Numéro 32, février 1963

URI : https://id.erudit.org/iderudit/51956ac

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Éditeur(s) La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (imprimé) 1923-5100 (numérique)

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Citer ce compte rendu Bérubé, R.-C. (1963). Compte rendu de [ (analyse)]. Séquences, (32), 67–72.

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FUNNY FACE (Drôle de Frimousse)

*r. oDocumentatic

1. Générique et . — Int. : Fred Astaire (Dick Avery), Audrey Hep­ Film américain 1958 — Réal. : Stanley burn (Jo Stockton), Donen. — Seen. : Leonard Gershe, d'a­ (Maggie Prescott), Michel Auclair (Emi­ près sa pièce "Wedding Day". — Phot. : le Flostre), Robert Flemyng (Paul Du­ Ray June, avec les conseils de Richard val), (Lettie), Dovima (Ma­ Avedon. — Mus. : , d'a­ rion). — Prod. : , Paramount près des thèmes de . — Pictures. — Vistavision, Technicolor. — Chansons : George et , Ro­ 103 min. ger Edens et Leonard Gershe. — Chor. :

FÉVRIER 1963 2. Résumé du scénario le compte de la compagnie Paramount, Donen ne se trouvait pourtant pas tout à fait en pays inconnu puisque le pro­ Maggie Prescott, directrice de la re­ ducteur du film, Roger Edens, était vue de mode Quality, veut promouvoir lui aussi un ancien de la M.G.M. et des toilettes à l'intention des femmes que la vedette du film, Fred Astaire, qui ne s'intéressent pas à la mode. Pour avait déjà tourné sous sa direction dans ce projet, il lui faut un mannequin qui . Aux journalistes qui allie grâce, charme et intelligence. l'interrogeaient sur l'orientation de son C'est son photographe, Dick Avery, qui film, Donen confia que Funny Face se­ déniche l'oiseau rare en la personne rait une comédie musicale racontée sur de Jo Stockton, une jeune libraire un ton d'intimité, sans déploiement inu­ de aux prétentions tile de décors luxueux et de bataillons intellectuelles. Jo accepte l'offre dans de girls. Il voulait suivre par là la tra­ la perspective d'un voyage à Paris qui dition de ses films précédents, On the lui permettra de rencontrer Emile Town. Singin' in the Rain et It's Al­ Flostre, le pape de l'emphaticalisme. ways Fair Weather. A Paris, les incursions de Jo dans les caves emphaticalistes risquent de re­ tarder le travail. Dick la convainc d'y renoncer au moins jusqu'au jour de la 4. Les collaborateurs présentation de la collection. Pourtant la jeune fille ne peut résister à l'annon­ ce d'un entretien de Flostre lui-même S'il semble normal d'attribuer la pa­ et lorsque Dick vient la chercher, leur ternité d'un film à son réalisateur, on conversation s'envenime et dégénère en sait par ailleurs que chaque production querelle. Aussi, le jour de la présenta­ est le résultat d'un travail d'équipe. A tion, Jo est introuvable. Maggie et Dick Hollywood, le recrutement de l'équipe la rejoignent à l'appartement de Flos­ relève habituellement du producteur. Ro­ tre mais elle refuse de les suivre. Dépi­ ger Edens fut longtemps l'assistant té, Dick se prépare à prendre l'avion d' à la M.G.M. et, comme pour New-York mais, entre temps, Jo tel, il participa à l'élaboration de nom­ s'est aperçu que les attentions de Flos­ bre de comédies musicales, dont On the tre à son égard dépassaient le niveau Town et The Band Wagon. Il était par­ philosophique et l'a quitté pour se ren­ venu au poste de producteur avec Deep dre à la présentation. Mis au courant, in My Heart que réalisa . Dick la rejoint à l'endroit où ils se C'est donc tout naturellement qu'il son­ sont avoué leur amour. gea à lui lors de sa première aventure hors des studios familiers. D'ailleurs, le reste de l'équipe fut réuni comme s'il s'agissait d'une rencontre d'anciens 3. Le réalisateur de la M.G.M. Adolph Deutsch, le di­ recteur musical, était lui aussi de Band Funny Face est le dixième film réa­ Wagon et de Deep in My Heart et de lisé par Stanley Donen (cf. p. 50) et plus se trouvait le fier détenteur d'un le premier qu'il fit hors des studios de Oscar pour son travail dans Seven Bri­ la Metro-Goldwyn-Mayer. En entrepre­ des for Seven Brothers du même Do- nant la réalisation de Funny Face pour

68 SÉQUENCES Si ces membres de l'équipe techni­ geante ; ainsi le numéro de toréador que représentaient une certaine tradi­ dans Funny Face, qui ressemble à tion de qualité, Donen voulut y ajou­ une brillante improvisation demanda ter l'originalité en s'assurant les con­ un mois de répétitions. seils de , jeune photo­ (cf. Séquences no graphe dont la réputation allait gran­ 28, p. 32) avait étudié la danse clas­ dissante. Avedon contribua à donner sique avant d'être découverte par le à l'ensemble un certain ton sophistiqué cinéma; elle tint même le rôle d'une qui l'apparentait à des revues comme ballerine dans un film britannique The Vogue ou Harper's Bazaar. Secret People, qu'elle tourna avant Ro­ man Holiday. Funny Face demeure la S. Les interprètes seule comédie musicale à laquelle elle participa. Fred Astaire fait lui aussi partie de la tradition de la comédie musicale. 6. Les sources Agé de cinquante-sept ans lors du tour­ nage, il dansait depuis l'âge de cinq En 1926, le compositeur américain ans. Il avait d'abord eu comme parte­ George Gershwin fit jouer, sur le naire sa soeur Adèle avec qui il avait Broadway, une comédie musicale inti­ fait de nombreuses tournées. Ensemble tulée Funny Face dont les vedettes ils furent les vedettes de nombreux étaient Fred et Adèle Astaire. Gershwin, succès sur le Broadway; pourtant quand alors âgé de vingt-huit ans, était con­ Fred Astaire accéda au cinéma, sa sidéré comme l'un des musiciens les soeur ne l'y suivit pas. Elégant et racé, plus prometteurs des Etats-Unis. Il pou­ malgré des origines modestes, Fred As­ vait aussi bien un refrain po­ taire est le type du gentleman désin­ pulaire que des oeuvres plus élaborées volte conscient des usages; il allie la comme Rhapsody in Blue, An Ame­ discrétion vestimentaire au raffinement rican in Paris. Il fit beaucoup pour des gestes. Funny Face était son vingt- que le jazz fût enfin accepté comme neuvième film et en même temps la forme musicale. Il devait mourir à vingt-neuvième comédie musicale à la­ trente-neuf ans. quelle il participait. Après le trentième, De l'oeuvre originale, on n'a con­ Silk Stockings, il devait abandonner la servé que le titre et cinq chansons : danse du moins au cinéma car depuis 'S Wonderful, Let's Kiss and Make Up, il donne un récital annuel d'une heure How Long Hat This Been Going On, He à la télévision américaine. Il se con­ Loves and She Loves et, naturellement, sacre à des rôles plus sérieux (On the Funny Face. A cela, on a ajouté une Beach) ou à des comédies sans mu­ autre de ses compositions, tirée d'une sique (The Pleasure of His Compa­ oeuvre postérieure, Clap Yo' Hands. ny, The Notorious Landlady). Fred As­ Les trois autres chansons du film taire a toujours réglé lui-même ses pas sont le fruit de la collaboration du de danse dans ses films musicaux, ap­ producteur, Roger Edens, et du scéna­ portant une part de création qui en riste, Leonard Gershe : Think Pink, est le cachet personnel ; on lui réserve Bonjour Paris, How to Be Lovely. Leo­ toujours un solo où l'expression cor­ nard Gershe a tiré le scénario d'une porelle a autant de part que le rythme. pièce qu'il avait écrite d'après sa pro­ Malgré leur apparente facilité ces nu­ pre expérience de photographe pour u- méros demandent une préparation exi­ ne revue de mode.

FÉVRIER 1963 69 1. Approche du sujet l'outrance dans l'inélégance ; c'est le règne du débraillé, de l'impudence, du a) Le milieu vague à l'âme, tout ce qu'on baptise Pour éviter la sempiternelle histoi­ du beau nom de liberté. Ce monde-là, re de coulisses, on a situé l'action c'est avec une férocité joyeuse que Do­ dans le monde des ordonnateurs de la nen s'y attaque et en dénonce le fac­ mode féminine : milieu assez réaliste tice. Pour ce faire, il ajoute lui-même pour qu'on puisse croire à la vraisem­ une note d'exagération dans le tableau blance de l'histoire et pourtant assez ir­ qu'il en fait, utilisant les couleurs vio­ réel en lui-même pour permettre la lentes et contrastées, les iets de lumière fantaisie. C'est une approche quelque crue, tamisés par un brouillard per­ peu satirique qui permet de mêler ces manent. deux aspects sans verser outre mesure ni dans l'un, ni dans l'autre. b) Les personnages Il est bon de noter que chacun des Le monde qui nous est présenté ces trois personnages est présenté d'a­ dans le film est un monde de revue de bord dans son milieu de travail et dans luxe, au papier glacé, aux couleurs plus l'exercice de son métier; le décor qui éclatantes que nature, un monde où la l'entoure nous le fait connaître aussi lumière que l'on jette sur les choses et bien que ses paroles ou ses actes. sur les gens fait disparaître les pous­ Maggie est l'incarnation même de sières, les imperfections, les ombres. A sa revue, précise, glacée, avec une lé­ preuve, le bureau aseptisé de Maggie gère exagération dans le maquillage mais Prescott, où tout est bien poli, bien en d'une distinction vestimentaire impecca­ place, tellement que la présence sou­ ble. Dick est dégagé, sûr de lui, con­ daine de Jo avec son costume de laina­ scient des exigences de son métier, cul­ ge sombre fait tache sur les couleurs tivé sans affectation et admirateur de claires qui y régnent. la beauté sous toutes ses formes. Jo se Non que Donen condamne ce milieu, complaît dans des termes obscurs de il est sensible à la beauté de l'élégance philosophie, se vêt de costumes som­ puisque sa carrière personnelle s'est bres et cache des trésors de charme et orientée dans le sens de la gratuité ap­ d'esprit sous une apparence sévère. parente du geste et de la couleur par La personnalité de chacun transparaît la comédie musicale. Il en signale pour­ aussi dans les numéros musicaux qu'ils tant le manque de simplicité, les ou­ exécutent en solo. L'autoritarisme et trances fréquentes et l'irréalité parfois l'excentricité de Maggie lui font trans­ inhumaine. former le monde en rose (Think Pink), S'il y a beaucoup de pose et de po­ selon sa volonté du moment. La désin­ seurs dans le monde de la mode fé­ volture et l'élégance de Dick se font voir minine, l'équivalent se rencontre dans dans la danse improvisée où il mime un autre monde où l'engouement joue le matador. Jo a droit à deux solos : aussi son rôle, celui des faux intellec­ dans l'un, la mélancolie et le romanes­ tuels. Là encore, l'exagération et le que qui sont le fond de son caractère se manque de réalisme sont de mise. A manifestent avec l'apport d'éclaircies de l'outrance dans l'élégance correspond douces teintes de jaune et de vert au

70 SÉQUENCES milieu d'un décor sombre (How Long b) La couleur Has This Been Going On); dans l'autre, Unie à la musique, romanesque ou elle donne libre cours à ses conceptions ironique, la couleur crée l'ambiance, baroques et pseudo-intellectuelles dans plante le décor, anime les personnages. une danse soit-disant interprétative mais Notons d'ailleurs que le film est do­ en réalité furieusement caricaturale avec miné par deux teintes. Dès le moment grand renfort de musique atonale et où Maggie Prescott décrète que le rose syncopée, où ses thèmes personnels sera la couleur à la mode, après une (How Long, Funny Face) sont défor­ orgie momentanée où tout devient més à plaisir. rose aux accents de la chanson Think 2. La réalisation Pink, on trouve au long des scènes une touche de cette couleur qui revient com­ a) La musique me un leitmotiv. Au contraire, dès que Le fait que l'on ait choisi pour le Jo et Dick se sont avoué leur amour, film des chansons déjà connues parce le bleu devient la couleur dominante. que mises en circulation depuis trente ans permet de faire chanter sans trop Disciple de Minnelli, Donen accor­ d'invraisemblance des personnages qui de beaucoup d'attention au dosage des ne sont pas des chanteurs, non plus que teintes et à leur utilisation dans les leurs interprètes. décors intérieurs. Mais sa propension S'il y a six chansons de Gershwin personnelle le pousse à s'aventurer en utilisées, deux thèmes prédominent ce­ plein air, dans les mes et les décors pendant au long du film : Funny Face naturels. Ses vues sur Paris offrent un et 'S Wonderful. Dès le générique, leur alliage harmonieux de gris et de vert principale phrase musicale tranche sur qui se fondent en une douceur con­ les variations multiples qui accompa­ centrée dans les deux séquences près gnent les premières images. Deux mé­ de l'église. lodies, l'une sur un ton joyeux et l'autre sur un ton méditatif, expriment c) La photographie un même amour qui passe de la dé­ couverte à la contemplation. Toutes les L'intrigue étant centrée sur un pho­ mélodies de Gershwin empruntées à tographe, Donen en a profité, et c'est l'opérette Funny Face sont d'ailleurs là la grande originalité du film, pour des variations sur le même thème : tenter divers essais inspirés par cet art. Let's Kiss and Make Up, He Loves and Déjà, au générique, l'accent est mis sur She Loves, et How Long Has This Been les divers éléments de la photographie Going On. Malicieux, invitant, mélan­ et le style du film est défini. Une sé­ colique, l'amour s'affirme sur des mo­ quence entière se déroule dans une des divers. chambre noire éclairée au rouge ; seul Si la part du romanesque a été lais­ un gros plan du visage d'Audrey sée à Gershwin, la part de satire est drey Hepburn apparaît en lumière na­ réservée à des chansons originales con­ turelle, avec à propos, puisque c'est le çues directement en vue d'une utilisa­ moment où Astaire chante Funny Face. tion cinématographique. Think Pink Mais le clou du film est la séquen­ n'épate pas par son invention musicale, ce de photographies dans Paris : au non plus que How to Be Lovely, mais gré des toilettes endossées par Audrey Bonjour Paris impressionne par son Hepburn, divers sentiments sont ex­ exubérance. primés où la couleur a un rôle impor-

FÉVRIER 1963 71 tant à jouer, puis l'image se fige brus­ ployée lorsque Audrey Hepburn chan­ quement, passe du positif au négatif, te How Long. C'est d'ailleurs dans ce et soudain une transformation se pro­ solo que les plans sont les plus variés, duit : des couleurs se fixent sur un si l'on exclut les deux précédents. Lors­ point particulier, disparaissent, se trans­ que Astaire danse, le découpage est ré­ forment, comme si, sous nos yeux, un duit au minimum ; le rythme est créé choix s'opérait. uniquement par la musique et la danse. A la suite de cette séquence se pla­ ce une scène où la photographie est 3. Jugement d'ensemble volontairement diffuse. Ce flou artis­ On n'en finirait pas d'examiner les tique, uni aux teintes douces de gris, de détails intéressants de ce film riche en vert, de bleu et de blanc, harmonise invention. Contentons-nous de signaler les décors et les costumes et favorise que le but visé par l'auteur a été at­ une ambiance romanesque propice à teint. Il s'agit bien là d'un musical in­ l'échange des sentiments. Certains trou­ timiste, où le show disparaît et l'atten­ veront mièvre cette séquence ; pourtant tion se concentre sur trois personnages elle participe d'une poésie diffuse à la­ seulement.il en résulte que les chansons quelle tous les éléments (musique, dé­ font vraiment corps avec l'histoire et ne cors, couleur, chanson et danse) con­ constituent pas un élément à part. Sou­ courent dans une fluidité exemplaire. lignons aussi qu'on a rarement vu à d) Découpage et montage l'écran un aussi heureux mélange d'é­ légance, de poésie, d'humour et de ro­ Si, tout au long de l'intrigue, le dé­ manesque. coupage est plutôt fonctionnel, au ser­ vice d'une observation quelque peu dé­ Certains ont accusé le film d'être tachée (les gros plans sont rares de anti-intellectuel et de ne s'attacher même que les mouvements d'appareil), qu'au superficiel. Bien sûr, Funny Fa­ par contre, dans les numéros musicaux, ce est un divertissement, un exercice l'inspiration du réalisateur est à son de style. Pourtant ne pourrait-on pas meilleur. Parfois même, pour rempla­ déceler, sous cette gratuité apparente, cer les corps de ballet à peu près inexis­ un esprit qui l'anime et qui en vaut tants (brèves apparitions de danseurs à bien d'autres : l'enthousiasme pour la deux occasions), ce sont les images qui beauté et la satisfaction du travail bien dansent à un rythme rapide au son d'un fait ? Quand le talent s'allie à l'amour air entraînant. Ainsi, pour Bonjour du beau comme c'est le cas ici, le ré­ Paris, les vues traditionnelles se succè­ sultat est admirable. dent entre-coupées de plans des trois Thèmes de réflexion protagonistes qui déambulent séparé­ ment dans les rues de Paris ; avant mê­ 1. En quoi ce film diffère-t-il de l'en­ me de se retrouver ensemble à la tour semble des comédies musicales ? Eiffel, ils partagent souvent la même 2. Donnez des exemples d'un emploi image grâce au procédé de l'écran divi­ judicieux de la couleur. sé, ou encore un lent panoramique les 3. Comment la réalisation de la plu­ unit dans un même mouvement sinon part des numéros musicaux est-elle dans un même lieu. Pour illustrer la proprement cinématographique ? chanson Think Pink, les images se bous­ 4. Faut-il accorder une valeur d'obser­ culent, se mêlent, s'entrecroisent pour vation sociale aux aperçus du film former un véritable ballet rose. sur des milieux divers ? La plongée est judicieusement em- Robert-Claude Bérubé

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