UNIVERSITÉ D’ ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

------DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

CENTRE D’ÉTUDE ET DE RECHERCHE SCIENCES NATURELLES ------

MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PÉDAGOGIQUE DE L’ÉCOLE NORMALE (CAPEN)

ETUDE DES ACTIVITES ET EVALUATION DES PARAMETRES

ECOLOGIQUES DE L’HABITAT de Eulemur fulvus

(Geoffroy, 1812) dans la FORËT

de SAHAFINA

Présenté par

Mlle RIVOTSIMAHAFOY Manohisoa Fenonandrasana

09 Mai 2008

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE

------DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE

CENTRE D’ÉTUDE ET DE RECHERCHE SCIENCES NATURELLES ------

MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PÉDAGOGIQUE DE L’ÉCOLE NORMALE (CAPEN)

ETUDE DES ACTIVITES ET EVALUATION DES PARAMETRES ECOLOGIQUES DE L’HABITAT de Eulemur fulvus

(Geoffroy, 1812) dans la FORÊT de SAHAFINA

Présenté par

Mlle RIVOTSIMAHAFOY Manohisoa Fenonandrasana

09 Mai 2008

i

«…toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu…» (Romains 8 : 28)

ii

A Dada et Neny

pour les tant d’années de sacrifices pour me voir réussir,

A mes frères, mes sœurs et beaux frères

en témoignage de mon affection,

A mes neveux et ma nièce

A celui que j’aime…

… Et à tous ceux qui m’ont aidé et soutenu pendant toutes mes études

iii

LES MEMBRES DE JURY

° PRESIDENT : ANDRIANASOLO RAVOAVY Jaonarivony

Doctorat d’Etat Es- Sciences Naturelles

Professeur titulaire d’Ecologie à l’Ecole Normale

Supérieure

Université d’Antananarivo

° JUGE : RASAMIMANANA Hantanirina Rosiane

Ph.D. Spécialité Eco-Anthropologie

Maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure

Université d’Antananarivo.

° RAPPORTEUR : RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro

Maître de conférences à la Faculté des Sciences

Université d’Antananarivo

iv

REMERCIEMENTS

La présente étude n’aurait pu être réalisée sans l’aide et la collaboration de plusieurs personnes, que nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à :

‹ Monsieur ANDRIANASOLO RAVOAVY Jaonarivony, qui malgré ses lourdes

responsabilités a accepté de nous faire un grand honneur de présider le jury de notre

soutenance

‹ Madame RASAMIMANANA Hantanirina Rosiane, qui en dépit de ses nombreuses

occupations a bien veillé au bon déroulement de notre travail et en acceptant avec

amabilité de juger ce présent travail. Nous tenons à lui adresser nos sincères

reconnaissances

‹ Madame RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro qui nous a honoré de sa

confiance en acceptant de diriger le présent mémoire et malgré ses multiples

responsabilités a fait tout son possible pour nous encadrer et de nous donner

continuellement d’importants conseils dans l’élaboration du présent mémoire et pour

la bienveillance et la compréhension dont elle a toujours fait preuve à notre égard.

Qu’elle soit assurée de notre gratitude et de notre éternelle reconnaissance.

Ce travail a été effectué dans le cadre de la collaboration entre le Groupe d’Etudes et de

Recherche sur les Primates de (GERP) et Biodiversity Conservation Madagascar

(BCM). Nous tenons à exprimer nos profondes reconnaissances à :

‹ Feue Pr Berthe RAKOTOSAMIMANANA, ex Secrétaire Général du GERP, qui est

l’initiateur de ce projet et avait bien voulu tout entreprendre pour la bonne réalisation

de ce travail, que ses actions restent à jamais gravées en nos mémoires.

v

‹ Mr Aldus ANDRIAMAMONJY, Directeur exécutif de Biodiversity Conservation

Madagascar (BCM), qui a bien voulu accepter de travailler avec nous et a fourni tous

les appuis pendant l’organisation et la réalisation de ce travail.

‹ Mr Owen GRIFFITHS, Fondateur de Biodiversity Conservation Madagascar (BCM),

qui est l’initiateur de cet accord de collaboration.

‹ Mr Manitra RAPARIVO, notre cuisinier, qui nous a concocté et mijoté de bons repas

revigorants pour la bonne marche des recherches sur terrain.

‹ Tous les guides forestiers de Biodiversity Conservation Madagascar (BCM) à Sahafina

qui ont tous apportés leur soutien pendant la réalisation des travaux et la collecte des

données, et qui ont bien voulu répondre à toutes nos questions relatives à l’alimentation

des primates de la forêt.

‹ Tous les membres du Groupe d’Etudes et de Recherche sur les Primates de Madagascar

(GERP), qui nous ont soutenus tout au long de nos travaux de recherches.

Merci à tous les enseignants et au personnel administratif et technique de l’Ecole Normale

Supérieure, pour les aides qu’ils nous ont octroyées pendant la préparation de ce mémoire et durant nos cinq ans d’étude dans cet établissement.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce présent mémoire.

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude ...... 5

Figure 2: Diagramme ombrothermique de H. GAUSSEN, de la région de Maromamy BRICKAVILLE...... 8

Figure 3 : Couverture forestière à Sahafina (46) ...... 10

Figure 4: photographie de l'espece eulemur fulvus ...... 14

Figure 5 : Répartition géographique d’ Eulemur fulvus à Madagascar (12) ...... 16

Figure 6: Dispositif des plots (23) ...... 20

Figure 7 : Fréquence de rencontre selon l’effectif par groupe...... 27

Figure 8: Points de rencontre avec Eulemur fulvus...... 29

Figure 9: Répartition journalière des activités ...... 30

Figure 10: Fréquence des activités de Eulemur fulvus de 6h a 15h ...... 31

Figure 11: Répartition des activités selon le microhabitat ...... 32

Figure 12: Pourcentage des activités selon les microclimats ...... 33

Figure 13: Répartition des acticités selon la position de l’animal par rapport au sol ...... 34

Figure 14 : Pourcentage des activités selon les espèces végétales ...... 35

Figure 15 : Répartition des activités selon la distance de l’observateur ...... 36

Figure 16 : Dessins montrant des arbres et des animaux épanouis vivant en harmonie ...... 52

Figure 17 : Dessins montrant les mauvaises actions de l’homme sur la forêt...... 53

Figure 18 : Dessins montrant les conséquences des actions de l’homme...... 53

vii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Situation des moyennes de Températures mensuelles de 1976-2005 ...... 6

Tableau II : Variation des moyennes mensuelles des précipitations de 1976- 2005 ...... 7

Tableau III : Pourcentage de rencontre au mois d’octobre et novembre 2005 suivant le microclimat...... 26

Tableau IV : Effectif des individus rencontrés dans chaque secteur ...... 28

Tableau V: Nombre d’espèces recensées dans chaque site...... 37

Tableau VI: Caractéristiques biologiques des plantes recensées ...... 38

Tableau VII : Taux d’abondance des espèces consommées dans les trois sites inventoriés ...... 39

Tableau VIII: Pourcentage des plantes selon les parties consommées...... 40

Tableau IX : Proposition d’une fiche technique pour la séance de sensibilisation ...... 54

Tableau X : Proposition d’une fiche de préparation ...... 56

viii

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 1

Chapitre I SITE D’ETUDE

I.1 Cadre physique ...... 4 I.1.1 Localisation géographique ...... 4 I.1.2 Conditions climatiques ...... 6 a. Température ...... 6 b. Précipitation ...... 7 c. Courbe ombrothermique ...... 7 I.1.3 Géomorphologie et sol ...... 8 I.1.4 Hydrologie ...... 9

I.2-Cadre biologique ...... 9 I.2 .1- Flore et végétation ...... 9 I.2.2 Faune ...... 11

I.3 Cadre socio- économique ...... 12 I.3.1 Structure sociale ...... 12 I.3.2 Aspect économique ...... 12 I.3.3 Infrastructures existantes ...... 12

Chapitre II MATERIELS ET METHODES

II.1 PRESENTATION DU MATERIEL BIOLOGIQUE : Eulemur fulvus ...... 13 II.1.1 Position systématique ...... 13 II.1.2 Identification et morphologie ...... 14 II.1.3 Organisation sociale ...... 15 II.1.4 Reproduction ...... 15 II.1.5 Aire de répartition ...... 15 II.1.6 Statut de conservation ...... 16

II.2 MATERIELS DE TERRAIN ...... 17

II.3 METHODE DE COLLECTE DES DONNEES ...... 17 II.3.1 Observation directe des lémuriens ...... 17 a. Déroulement de l’observation ...... 17 b. Méthode d’observation ...... 17 c. Choix des pistes de suivi ...... 18 d. Fiche de collecte de données (annexe II) ...... 18 II.3.2 Inventaire floristique ...... 19

ix

a. Etablissement des plots ...... 19 b. Recensement floristique ...... 20 c. Fiche de collecte de données ...... 21 d. Herbier ...... 21 e. Enquête ...... 22

II.4 METHODOLOGIE D’ANALYSE DES DONNEES ...... 22 II.4.1 Cartographie ...... 22 II.4.2 Analyse statistique des données ...... 22 a. Fréquence et pourcentage ...... 23 b. moyenne arithmétique ...... 23 c. Test de corrélation de Spearman ...... 24 II.4.3 Pour les données floristiques ...... 25 a. Cortège floristique ...... 25 b. Abondance numérique ...... 25 c. Abondance relative ...... 25

Chapitre III RESULTATS ET DISCUSSIONS

III.1 RESULTATS ...... 26 III.1.1 LES VARIABLES DEPENDANTS ...... 26 a. Fréquence de rencontre selon le microclimat...... 26 b. Fréquence de rencontre selon l’effectif par groupe ...... 27 c. La quantification de Eulemur fulvus dans chaque secteur ...... 28 III.1.2 COMPORTEMENT ...... 30 a. Répartition journalière des activités ...... 30 b. Répartition journalière des activités de 6h à 15h ...... 30 c. Activités journalières selon les microhabitats ...... 31 d. Répartition des activités selon les microclimats ...... 32 e. Répartition des activités selon la position de l’animal par rapport au sol ...... 33 f. Répartition des activités selon les espèces végétales ...... 35 g. Répartition des activités selon la distance de l’observateur par rapport à l’animal ...... 36 III.1.3 RESULTATS DU RECENSEMENT FLORISTIQUE ...... 37 a. Evaluation des espèces recensées ...... 37 b. Caractéristiques biologiques ...... 38 c. Espèces consommées ...... 39 d. Résultats des enquêtes ...... 40

III.2 DISCUSSIONS ...... 42 III.2.1 Paramètres de population de Eulemur fulvus dans la forêt ...... 42 III.2.2 A propos des activités ...... 43 III.2.3 A propos des strates occupées dans la forêt ...... 45

x

III.2.4 A propos du comportement alimentaire ...... 45 III.2.5 A propos de la structure de l’habitat ...... 47

PARTIE IV SUGGESTIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES

IV.1 SUGGESTIONS ...... 48 IV.1.1 Suggestions pour la contribution à l’amélioration de la conservation ...... 48 IV.1.2 Proposition des recherches futures ...... 49

IV. 2 INTERETS PEDAGOGIQUES ...... 50 IV.2.1 Proposition d’une fiche technique pour la séance de sensibilisation ...... 50 IV.2.2 Proposition de fiche de préparation ...... 55

CONCLUSION GENERALE ...... 57

1

INTRODUCTION

Madagascar est classé parmi les trente quatre régions clés du monde abritant le plus de diversité biologique (Mittermeier et al .2004). Selon WCMC (World Conservation Monitoring

Centre), Birdlife International et Conservation International, ces régions sont qualifiées de zones rouges ou hotspots de la conservation, par leur taux d’endémisme élevé, par la menace d’extinction imminente des espèces et par la destruction des habitats. En effet, Madagascar est la première région ayant le plus de genres et familles endémiques avec 478 genres endémiques dont 310 plantes et 168 vertébrés, et 24 familles endémiques dont 8 plantes et 16 vertébrés (Mittermeier et al. 2004). Elle est à la seconde place après le Brésil si nous parlons de diversité de primates avec 71 espèces et sous espèces 100% endémiques. (20)

De ce fait, à Madagascar la protection de l’environnement devient une politique nationale faisant l’une des priorités de l’Etat. Depuis 2003, dans le programme Vision

Madagascar naturellement , l’extension du réseau des aires protégées a été officialisée par la déclaration du Président de la République Marc RAVALOMANANA lors du Congrès

Mondial sur les Parcs à Durban. En 2006, l’engagement 7 du MAP (Madagascar Action Plan) stipule qu’il faut prendre soin, aimer et protéger l’environnement par le développement du réflexe environnemental à tous les niveaux et la réduction du processus de dégradation des ressources naturelles. (20)(39)

La forêt domaniale de Sahafina dans la Province de Région ,

District de Brickaville, Commune rurale d’Anivorano Est et de Mahatsara abrite de nombreuses espèces végétales et animales méritant d’être conservées par leur endémicité, leur degré de menace et leur intérêt scientifique. Eulemur fulvus qui fait l’objet même du présent mémoire est l’une de nombreuses espèces rencontrée dans cette forêt, il a été victime de la chasse ainsi que de la destruction de l’habitat durant plusieurs années avant l’intervention du

BCM. Depuis 2003, ce dernier a apporté sa contribution dans la préservation de cette forêt en

2 aidant la population riveraine et en interdisant l’exploitation de la forêt. La présente étude entre dans le cadre d’une collaboration entre le GERP (Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar et le BCM (Biodiversity Conservation Madagascar)

La forêt de Sahafina qui est une forêt dense humide de basse altitude de l’Est, constitue une niche écologique de Eulemur fulvus , de ce fait, la question suivante se pose

« Quelles sont les informations scientifiques de base qui démontrent l’utilisation de l’habitat par l’espèce au sein de cette forêt, et qui permettront d’émettre des suggestions pour sa conservation et pour son bien être futur ?» Ainsi, on a avancé comme hypothèse que les caractéristiques de la niche écologique de la forêt de Sahafina répondent bien aux besoins vitaux de l’espèce.

Ainsi, l’objectif général de l’étude est de recueillir des données concernant le mode de vie de cette espèces et son habitat naturel ce qui contribuera à l’amélioration du plan de conservation et de gestion de la forêt et de sa biodiversité, et à identifier les futures recherches à mener sur cette espèce.

Les objectifs spécifiques consistent à :

- étudier la répartition journalière et l’horaire des activités de l’espèce.

- étudier la répartition des activités selon les différents paramètres du milieu et de son entourage

- comprendre le comportement alimentaire de l’animal

- étudier la disponibilité des ressources alimentaires

- décrire la structure de leur habitat

- proposer des suggestions pour la conservation de la forêt et de sa biodiversité et connaître les intérêts de ce travail dans le domaine de l’éducation.

Le travail inclura donc quatre parties, dans la première sera présenté le site d’étude, la seconde comportera les matériels et méthodologie adoptée, la troisième partie exposera les

3 résultats, interprétations et les discussions, enfin la quatrième partie présentera les suggestions et les intérêts pédagogiques.

Chapitre I

SITE D’ETUDE

4

La forêt de Sahafina constitue un bloc résiduel d’environ 2500Ha constitué en général d’une formation végétale sempervirente de basse altitude. (35) (45) (46)

C’est une forêt domaniale appartenant au cantonnement forestier de Brickaville et dont la gestion est transféré depuis 2003 à BCM par le contrat de gestion Réf. N° 161

MINN.ENN.EF/SG/DIREEF.5 signé avec le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêt pour une durée de 25 ans.

I.1 Cadre physique

I.1.1 Localisation géographique

Elle se localise dans la partie Est de la grande Ile, dans la Région Antsinanana, dans le

District de Brickaville, une partie de cette forêt est incluse dans la Commune rurale Mahatsara et la majeure partie appartient à la commune rurale d’Anivorano- Est, à califourchon sur les

Fokontany Ambalatenina et Antseranambe. Comme montre la Figure 1

Elle se situe entre les latitudes Sud 18°46’ 25,26’’ et 18° 50’ 10,26’’ et les longitudes Est

48°56’ 30.06 ‘’ et 48° 59’ 12.18’’.l’altitude moyenne enregistré est de 200m. (35) (46)

5

Figure 1 : Localisation de la zone d’étude (46)

6

I.1.2 Conditions climatiques

Le bioclimat régional est du type perhumide chaud. Grâce à sa position géographique proche de la zone côtière, elle est soumise aux influences de l’Alizé (vent du secteur Est) qui lui apporte son humidité et favorise ainsi l’abondance des précipitations annuelles

a. Température

Les données climatiques utilisées ont été enregistrées de 1976 à 2005 dans la station de l’usine SIRAMA Maromamy Brickaville située environ à 10km du site d’étude.

Tableau I : Situation des moyennes de Températures mensuelles de 1976-2005

Mois Juil Août Sep Oct Nov Déc Jan Fev Mar Avr Mai Juin Moyenne

Minima mensuels 16.7 16.8 17.3 18.8 20.5 21.8 22.4 22.4 22.0 21.1 19.6 17.8 19.8 (°C) Maxima mensuels 25.9 26.2 27.0 28.3 29.7 30.7 31.3 30.9 30.4 29.6 28.5 26.9 28.8 (°C) Moyennes mensuelles 21.3 21.5 22.2 23.6 25.1 26.3 26.8 26.6 26.2 25.3 24.0 22.3 24.3 (°C)

Source : Société SIRAMA MAROMAMY BRICKAVILLE (1976-2005)

La température moyenne annuelle est de 24°.3 C. Les températures mensuelles les plus élevées sont enregistrées au mois de Janvier et Février (26°.8C et 26°.6C), les mois les plus frais sont Juillet et Août (21°.3C et 21°.5C)

7

b. Précipitation

Tableau II : Variation des moyennes mensuelles des précipitations de 1976- 2005

Mois Juil Août Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Total

Moyennes mensuelles 198.7 161.8 97.4 93.3 96.1 199.4 307.4 435.7 372.1 244.8 206.5 199.2 2612.3 (mm)

Nombre de jours 20 18 14 13 11 16 18 18 20 16 16 17 197 de pluie

Source : Société SIRAMA MAROMAMY BRICKAVILLE (1976-2005)

Le régime pluviométrique est très important car la pluie persiste presque toute l’année, elle est très abondante du mois de Décembre au mois de Février où la moyenne peut atteindre

381.9mm. Le nombre de jours de pluie par mois varie de 11 jours au mois de Novembre à 20 jours au mois de Mars et Juillet.

c. Courbe ombrothermique

Le diagramme a été établi par la méthode de GAUSSEN (P = 2T) à partir des valeurs moyennes mensuelles des températures et précipitations des tableaux I et II. Un mois est

écologiquement sec si la pluviométrie est inférieure au double de la température (P< 2T), il est humide ou pluvieux si la précipitation est supérieure au double de la valeur de la température (P > 2T).

8

250 500

2T P

200 400

150 300 P (mm) T (°C) 100 200

50 100

0 0 JASONDJFMAMJ Mois

Figure 2: Diagramme ombrothermique de H. GAUSSEN, de la région de Maromamy BRICKAVILLE

I.1.3 Géomorphologie et sol

La géomorphologie de cette zone est caractérisée par un relief forestier multiface

(R.BATTISTINI et M. PETIT ,1969) reposant sur socle cristallin. Le sol est du type ferralitique à faciès humifère sous forêt naturelle et ferralitique à structure plus ou moins dégradée dans la partie défrichée du site. (46)

9

I.1.4 Hydrologie

La forêt de Sahafina possède de nombreux réseaux intérieurs de cours d’eau, telle que la rivière Sananto, la rivière Sahafina et d’autres qui délimitent le site : la rivière

Sandranaola à l’Est, Sahamitsindra au Nord et la rivière Sahalafika sur le bord Ouest du site.

Ce sont des rivières pérennes. (46)

I.2-Cadre biologique

I.2 .1- Flore et végétation

La forêt de Sahafina est une forêt dense humide sempervirente de basse altitude appartenant au domaine de l’Est .Elle présente différentes formations végétales :

-La forêt primaire, dense et sempervirente qui présente une morphologie différente par la variation de la canopée : plus ferme au niveau du noyau et de plus en plus ouverte à la périphérie

- le savoka dominé par Ravinala madagascariensis sur sols limoneux ; et associé à Pandanus dans les zones marécageuses.

- la savane herbeuse poussant sur des sables blancs composé de Phillipia et quelques fougères couvrant la vallée au milieu du site.

- La végétation des sols sablonneux humides à proximité des ruisseaux et dans les petites dépressions marécageuses où l’eau s’accumule en petites quantités suivant la précipitation, peuplées de Pandanus sp . (46)

10

Figure 3 : Couverture forestière à Sahafina (46)

11

I.2.2 Faune

L’inventaire mené par les chercheurs qui ont travaillé dans la forêt de Sahafina et l’observation faite par nous- mêmes sur terrain montre la grande diversité faunistique de ce site. (46)

-Invertébrés et mollusques ( exemple : Helicophanta souverbiana )

-Poissons (exemple : Anguilla marmorata )

-Amphibiens (exemple : Mantidactylus sp. , Boophis sp. , Mantella sp.)

-Reptiles (exemple : Lioheterodon madagascariensis, Boa sanzinia, Brookesia sp. ,

Uroplatus sp.)

-Oiseaux (exemple : Polyboroïdes radiatus, Milvus migrans, Lophotibis cristata, Coua

sp. , Numida meleagris )

-Mammifères autres que les lémuriens

° Rongeurs (exemple : Eliurus sp.) ° Insectivores (exemple : Tenrec ecaudatus, Setifer setosus ) ° Chiroptères (exemple : Myzopoda sp.) ° Artiodactyle (exemple : Potamochoeurus larvatus ) ° Carnivores (exemple : Cryptoprocta ferox, Vivericula indica, Galidia elegans ) -Lémuriens

La Forêt de Sahafina abrite 8 espèces de lémuriens.

o INDRIIDAE : Indri indri ; Avahi laniger o LEMURIDAE : Hapalemur griseus ; Eulemur fulvus ; Eulemur rubriventer o CHEIROGALIDAE : Microcebus rufus ; Cheirogaleus major o DAUBENTONIIDAE : Daubentonia madagascariensis

12

I.3 Cadre socio- économique

. Les populations des fokontany Ambalantenina Sud et d’Antseranambe sont surtout les plus concernées par la forêt de Sahafina. La densité de la population atteint 20 habitants au

Km 2., et elle représente les 17,67% de la population totale de la Commune d’Anivorano Est.

(40) (46)

I.3.1 Structure sociale

Cette contrée, est constituée par des autochtones formés en majorité de Betsimisaraka.

Ce groupe ethnique étant un noyau social, impose ses us et coutumes au niveau des autres groupes. Cette société de betsimisaraka est régie par une autorité bipolaire : les agents de l’Etat et les « Tangalamena ». Bien structurés et organisés, les Betsimisaraka dictent la tradition à suivre selon leur base ancestrale. Dans ce même ordre d’idée, les immigrants sont composés par des Betsileo, Merina, Bezanozano, Antandroy. Etant des arrivants, ils doivent respecter la tradition des autochtones. (23) (38) (40) (46)

I.3.2 Aspect économique

Du point de vue économique, le secteur primaire à base d’agriculture et d’élevage est dominant par rapport aux deux autres secteurs. L’agriculture est essentiellement constituée par des cultures vivrières : riz, manioc, maïs, légumes, …. L’élevage bovin est extensif et contemplatif avec une faible économie de marché.( observation directe) (40)

I.3.3 Infrastructures existantes

Dans la majorité des cas, les infrastructures sont généralement des bâtiments et des travaux publics .Les bâtiments publics sont des CSB (Centre de Santé de Base), EPP (Ecole

Primaire Publique), CEG (Collège d’Enseignement Général) ,…; les travaux publics sont des voies d’accès tels que les RIC (route d’intérêt communal) non goudronnées. A cela s’ajoutent les infrastructures privées (bureau des mutualistes, grossistes et épiceries, établissements confessionnels…etc.) (46) cf. annexe I

Chapitre II

MATERIELS ET METHODES

13

II.1 PRESENTATION DU MATERIEL BIOLOGIQUE : Eulemur fulvus

II.1.1 Position systématique

La classification présentée ci-dessous est celle de Schwartz et Tattersall, 1985 pour tous les niveaux au- dessus du genre, et pour le genre, la classification de Simons et Rumpler,

1988 est adoptée.

Jusqu' à la fin des années 1980, le genre Lemur a été considéré incluant six espèces et

étroitement lié au genre Vareci a. Cependant, Simons et Rumpler(1988) et Groves et

Eaglen(1988) ont suggéré que Lemur catta a des affinités plus étroites avec Hapalemur, et devrait donc être distingué des autres membres de la famille. En conséquence, les autres espèces ont été placées dans le genre Eulemur. (11) (12) (31) Par ailleurs, Groves en 2001 a

élevé au rang d’espèces les 6 sous-espèces de Eulemur fulvus, à savoir albifrons, albocollaris, collaris, fulvus, rufus et sanfordi. Ainsi, l’ancienne sous-espèce Eulemur fulvus fulvus devient l’espèce Eulemur fulvus.

Règne ANIMAL

Embranchement VERTEBRES

Classe MAMMIFERES

Ordre PRIMATES Linnaeus, 1758

Sous-ordre PROSIMIENS Pocock, 1918

Infra- ordre LEMURIFORMES Gregory, 1915

Famille LEMURIDAE Gray, 1821

Sous- famille LEMURINAE Gray, 1821

Genre Eulemur Simons et Rumpler, 1988 espèce fulvus E. Geoffroy, 1812

14

Eulemur fulvus a de nombreuses appellations vernaculaires selon le pays et la région :

Malagasy : varika, varikosy, varikamava (Est) ; dredrika, gidro( nord-Ouest), komba ; boromitoko .

Francais : lémur brun

Anglais : common brown lemur

Allemand : brauner maki (12) (47) (48)

II.1.2 Identification et morphologie

C’est la seule espèce d’ Eulemur ne présentant pas de dimorphisme sexuel marqué.

C’est un lémur de taille moyenne dont le corps est généralement de position horizontale et le déplacement s’effectue selon un mode quadrupède.

La longueur totale de l’animal varie de 84 à 101cm dont de 43 à 50cm pour la longueur du corps et de 41 à 51cm pour celle de la queue : l’animal adulte pèse environ 2.0 à 3.0kg.

Le pelage est court mais dense. Le dos présente une coloration brune à brun gris, alors que le ventre est pâle et légèrement plus gris. Le visage et le museau sont gris sombre à noir. Les oreilles sont proéminentes. La queue est longue et légèrement touffue à son extrémité. Les yeux sont rouge- orange. (6) (12) (18) (47)

Figure 4 : Photographie de l’espèce Eulemur fulvus (47)

15

II.1.3 Organisation sociale

Eulemur fulvus se rencontre généralement en groupe de 3 à 12 individus et ne présente aucune hiérarchie de dominance perceptible. Les territoires sont de superficie variable selon l’habitat, plus restreintes dans les forêts sèches occidentales et plus grande jusqu’à 20ha dans les forêts tropicales humides, et ils sont délimités par des marquages olfactifs effectués par l’animal.

Outre ces signaux olfactifs, ils se communiquent par des vocalisations différentes selon la situation, pendant l’observation on a entendu très souvent des grognements très bruyants.

Ils sont actifs le jour, et passent pratiquement tout leur temps sous l’auvent des forêts, et aux premières heures de la nuit leur activité est sans doute dépendante du cycle lunaire.

Eulemur fulvus marque son territoire à l'aide de glandes positionnées sur la main, à la base de la queue et sur la tête, glandes qu'il frotte sur la plante. Il constitue le lémurien le plus commun de Madagascar. (6) (12) (47)

II.1.4 Reproduction

Les accouplements, chez Eulemur fulvus , ont lieu en Mai et juin, et après une période de gestation d’environ 120jours, les naissances surviennent en Septembre et Octobre, au début de la saison de pluie. Habituellement il n’y a qu’un seul petit par portée. Les jeunes sont sevrés entre 4 et 5mois et ils atteignent leur maturité sexuelle vers 18 mois. (6) (12) (47)

II.1.5 Aire de répartition

La Figure 5 illustre la répartition géographique de Eulemur fulvus à Madagascar.

L’aire de répartition s’étend dans la forêt humide caducifoliée de la région de Sambirano et aussi dans la réserve spéciale d’Ambohitantely.

On le rencontre aussi dans la partie orientale de l’Ile, dans la forêt tropicale au Nord de la rivière Mangoro et dans la partie Nord-Ouest de l’Ile dans la forêt sèche au Nord de la rivière

Betsiboka. (12) (47)

16

Figure 5 : Répartition géographique d’ Eulemur fulvus à Madagascar (12)

II.1.6 Statut de conservation

La destruction de l’habitat naturel et la chasse pour l’alimentation humaine sont les principales menaces pesant sur cette espèce qui est la moins menacée des lémurs bruns. Ils

17 sont classés dans la catégorie « vulnérable » de l’I. U .C .N. (International Union for

Conservation of Nature). A Madagascar il est présent dans au moins huit aires protégées. (12)

II.2 MATERIELS DE TERRAIN

Pour les observations directes des lémuriens, on a utilisé une paire de jumelles, un

GPS pour déterminer les positions géographiques des lieux de rencontre, une montre avec chronomètre, et des rubans en plastique pour marquer les lieux de rencontre.

Pour le recensement floristique, on a utilisé un mètre ruban à DHP (diamètre à hauteur de poitrine), des rubans, stylo feutre pour marquer les plantes pour l’herbier.

II.3 METHODE DE COLLECTE DES DONNEES

II.3.1 Observation directe des lémuriens

a. Déroulement de l’observation

L’étude a été menée au mois d’octobre et novembre 2005. On a effectué des observations diurnes. Le départ pour l’observation varie de 7h à 9h du matin et cela à cause des averses ou quelques fois du retard de l’arrivée des guides. L’observation dure de 5 heures

à 7heures par jour.

b. Méthode d’observation

On a utilisé la méthode d’observation « scan sampling » (1) qui consiste à observer un groupe en notant à chaque tranche de temps bien déterminée (pour notre cas, toutes les 2 minutes), l’activité de la majorité des membres du groupe. Ceci permet de quantifier la fréquence de chaque activité journalière des groupes rencontrés.

Les activités identifiées sont :

-Repos : quand l’animal est inactif, avec les yeux fermés ou ouverts.

-Déplacement : quand l’animal est en mouvement d’un arbre à l’autre ou par terre

-Alimentation : comprenant la cueillette et la prise de l’aliment proprement dite ou mastication

18

c. Choix des pistes de suivi

Les pistes sont les trajets pris pour le suivi des animaux. Trois pistes ont été établies de manière à couvrir tous les points cardinaux de la forêt :

- la première part du SW du campement, tourne vers l’W pour revenir au campement

- la deuxième part du campement, suit le secteur S, tourne vers le SE pour revenir au campement

- la dernière prend départ à l’E du campement, continue au NE pour revenir au campement.

d. Fiche de collecte de données (annexe II)

La fiche a été réalisée pour enregistrer les informations concernant chaque jour d’observation et les individus rencontrés. Ainsi sur la fiche on a noté :

-la date d’observation

-l’heure de départ et d’arrivée au campement

-l’heure de rencontre avec le groupe

- la piste suivie

- le microclimat (ensoleillé- nuageux- pluvieux)

-le microhabitat (sommet - flanc - vallée)

-la position géographique et altitude du lieu de rencontre

-l’ effectif du groupe

-l’activité de la majorité du groupe à chaque tranche d’heure de 2minutes

-la position de l’animal par rapport au sol

-la distance séparant le groupe et l’observateur

19

II.3.2 Inventaire floristique

La détermination des espèces végétales et la structure de la végétation sont importantes pour connaître les conditions de vie de Eulemur fulvus au sein de son habitat naturel. Pour cela, nous avons établi des plots, à l’intérieur desquels les plantes sont identifiées, mesurées et inventoriées.

a. Etablissement des plots

Des plots ont été établis dans trois sites choisis en fonction de la première rencontre avec l’une des trois espèces de lémuriens (Eulemur fulvus, Eulemur rubriventer et Indri indri ) et sont situés au Sud Ouest (SW) et Nord Est (NE) du campement.

Chaque site s’étend sur une surface de 100m x 100m, et renferme 9 plots de 10m x 10m dont la disposition est illustrée par la Figure 6. Les plots sont établis sur trois rangées dans une aire de 1ha et sont distants les uns des autres de 35m et se sont reparties dans la vallée, le flanc et le sommet. On a délimité chaque plot à l’aide des fils et des « flags » portant un numéro pour chaque plot et noués autour d’un arbre à environ 1.5m du sol. Un petit plot de 2m x 2m est aménagé à l’intérieur de chaque plot pour le recensement floristique.

20

2 m² 2 m² 2 m²

2 m² 2 m² 2 m²

2 m² 2 m² 2 m²

Figure 6: Dispositif des plots (23)

b. Recensement floristique

Le recensement floristique consiste à compter et identifier toutes les plantes d’une surface considérée. Dans cette étude il a été réalisé en deux temps :

Sur les petits plots de 4m², on a recensé les plantes herbacées, les lianes, et les plantes ligneuses inférieures à 1m de haut.

Sur le 96m² restant de chaque plot, on a inventorié seulement les arbres ligneux à diamètre à hauteur de poitrine ou DBH supérieur ou égal à 10cm pour étudier la structure et la nature de la forêt

21

c. Fiche de collecte de données

A chaque inventaire, on a établi une fiche de relevé (annexe III ) sur laquelle on a noté les informations suivantes

- l’orientation des plots

- le nom vernaculaire de chaque plante (fourni par les guides)

- le type biologique définitif de chaque individu (arbre- arbuste- herbacée- liane- épiphyte)

- sa hauteur

- son diamètre à hauteur de poitrine ou DBH (pour les grands arbres)

- l’ouverture de la canopée (pour les grands arbres)

d. Herbier

Après le recensement botanique, un spécimen fertile de l’espèce végétale est mis à sécher sous presse herbier pour une identification scientifique ultérieure. La procédure de confection des herbiers suit les étapes suivantes (3) :

-récolte de spécimen : on choisit un échantillon botanique en bon état, et autant que possible représentant feuilles, fleurs et fruits. On remplit une fiche botanique par échantillon tout en précisant le nom vernaculaire donné par les guides locaux, la date et le lieu de récolte.

- préparation sur papier journal et pressage : consiste à étaler chaque échantillon dans les papiers journaux en y montrant les deux faces des feuilles et puis serrer le paquet à l’aide d’un presse- herbier

-séchage : s’effectue dans un endroit bien sec et aéré et la durée de séchage varie d’une semaine à un mois selon l’espèce et les conditions du milieu

-montage : lorsque les plantes sont parfaitement sèches, on fixe l’échantillon botanique sur une feuille de papier cartonné et on colle la fiche botanique de l’échantillon en bas de l’échantillon

-conservation : on garde l’herbier dans un endroit à l’abri de l’humidité et des insectes

22

Les herbiers ont été apportés à l’herbarium du Parc Botanique et Zoologique de

Tsimbazaza (PBZT) pour l’identification des noms scientifiques non déterminés.

e. Enquête

Comme les données obtenues par observation sur le régime alimentaire de Eulemur fulvus sont insuffisantes, des enquêtes sous forme de dialogue ont été entreprises auprès des guides forestiers pour connaître les variétés d’essences végétales constituant son alimentation.

L’enquête a été faite par discussion ouverte, qui consiste à poser des questions canalisées sur les variétés d’essences végétales consommées par Eulemur fulvus .

Les guides sont des anciens chasseurs qui ont vécu dans la forêt avant l’arrivée de BCM, et connaissent bien la forêt. Ils sont interrogés un à un et les réponses fournies sont notées sur une fiche d’enquête préétablie, ensuite arrangées et codées avant d’être traitées sur logiciel

Excel.

II.4 METHODOLOGIE D’ANALYSE DES DONNEES

II.4.1 Cartographie

Les points de rencontre avec Eulemur fulvus positionnés par GPS dans la forêt de

Sahafina (Annexe V) sont transformés en coordonnées Laborde puis traité par le logiciel

Arcview GIS 3.2 afin d’être cartographiés. Les points des limites de la forêt sont recueillis par d’autres membres du GERP ayant effectué des études dans l’année 2004.

II.4.2 Analyse statistique des données

Pour étudier les comportements de l’espèce dans la forêt ainsi que la structure de leur habitat, on a eu recours à diverses statistiques descriptives

23

a. Fréquence et pourcentage

La fréquence absolue est la valeur x i du paramètre rencontré n i fois. La fréquence relative est le rapport de la fréquence absolue de x i = n i, à l’effectif total N où N= Σ n i . On

écrit :

-Le pourcentage s’écrit : ni p = *100 N

L’effectif total N est la somme des n éléments constituant l’échantillon étudié (36). On distingue ainsi :

-La somme du nombre de jours de suivi,

-La somme des fréquences de chaque activité selon les paramètres étudiées (heures de

rencontre, lieux de rencontre, espèces végétales exploitées, strates fréquentées, micro-

habitat),

-La somme des espèces végétales inventoriées

-La somme des variétés de famille et d’espèces de chaque site

-La somme des réponses des guides.

b. moyenne arithmétique

La moyenne arithmétique x ou m est le quotient d’une série statistique (x i, n i). (36)

On note : ∑ ni .xi x === i === m ∑ ni i

24

c. Test de corrélation de Spearman

Le test de corrélation de Spearman est du type non- paramétrique (Spearman, 1904).

Ce test est utilisé pour définir le degré de liaison entre deux variables indépendantes : fréquence de rencontre et taille des groupes rencontrés. Le degré de corrélation entre les deux variables est estimé par la valeur du coefficient de corrélation de Spearman r s. D’après

Kendall (1962), r s est donné par la formule :

n ∑d 2 r = =1i s n(n 2 − )1

rs = coefficient de corrélation de Spearman

d = Différence arithmétique entre les rangs des deux variables

n = Nombre d’observations de l’échantillon

Le logiciel EXCEL STAT donne les valeurs du coefficient de Spearman observée (r s), le degré de liberté ddl qui correspond au n dans la table du coefficient des rangs de

Spearman et du seuil de signification αs. Le niveau de signification du coefficient de

Spearman se fait en se référant au tableau de comparaison de Spearman (Fowler et al , 1985).

La valeur de rs calculée est comparée à la valeur de r s lue dans la table. Si la valeur r s calculée est supérieure à la valeur de r s lue dans la table, alors la corrélation est significative, l’hypothèse nulle H o est rejetée. Par contre, la corrélation n’est pas significative et on accepte

Ho si la valeur de r s calculée est inférieure à celle de r s lue sur la table.

25

L’hypothèse nulle H o à vérifier par ce test est : la fréquence des rencontres ne dépend pas de la taille du groupe

II.4.3 Pour les données floristiques

a. Cortège floristique

C’est une liste de l’ensemble des espèces inventoriées dans les différents plots d’étude et qui représente les espèces végétales de la zone avoisinante du campement, zone qui constitue l’essentiel de la forêt de Sahafina.

b. Abondance numérique

C’est le nombre total des individus de l’espèce étudiée présente dans la surface relevée. (GOUNOT, 1969) (8).

c. Abondance relative

C’est le rapport entre le nombre d’individus de l’espèce (ni) et le nombre total d’individus présent dans l’ensemble des relevés. L’abondance permet de faire l’analyse quantitative de la distribution d’une famille ou d’une espèce. (GOUNOT, 1969) (8)

Chapitre III

RESULTATS ET DISCUSSIONS

26

III.1 RESULTATS

Dans cette partie, les résultats seront présentés sous forme de figures ou de tableaux.

Ils sont divisés en trois paragraphes : les variables dépendants, les comportements et la composition de l’habitat

III.1.1 LES VARIABLES DEPENDANTS

Trois facteurs ont été considérés lors des suivis: les conditions climatiques, l’effectif des groupes rencontrés et les secteurs visités

a. Fréquence de rencontre selon le microclimat

Le microclimat, est la condition météorologique lors du jour de suivi. Ainsi, on a considéré trois types, ensoleillé quand le soleil brille et le ciel bien dégagé, nuageux quand le ciel est couvert de nuages ou il se prépare à pleuvoir et enfin pluvieux quand il pleut. En effet le tableau ci-dessous montre le pourcentage de succès et d’échec de rencontre selon les microclimats.

Tableau III : Pourcentage de rencontre au mois d’octobre et novembre 2005 suivant le microclimat

Mois Microclimat Nombre de Nombre total Succès Echec

jours de jours (rencontre) (non rencontre) Ensoleillé 5

Nuageux 2 19 32% 68%

Pluvieux 12 Octobre 2005Octobre Ensoleillé 14

Nuageux 0 16 75% 25%

Pluvieux 2 Novembre Novembre 2005

27

Selon le Tableau III, le - de rencontre au mois de novembre est largement supérieur à celui d’octobre. En fait, cela est conditionné par le microclimat qui montre que le beau temps favorise cette rencontre : 12 succès de rencontre (75%) pour 14 jours ensoleillés au mois de novembre contre 6 succès de rencontre (32%) pour 5 jours ensoleillés au mois d’octobre.

Bref, les conditions météorologiques agissent sur la probabilité de rencontre.

b. Fréquence de rencontre selon l’effectif par groupe

Comme les animaux sont dans leur habitat naturel, la rencontre avec les différents groupes est aléatoire. La Figure 7 expose la fréquence des rencontres selon la taille du groupe

30%

25%

20% pourcentage de 15% rencontre 10%

5%

Pourcentage de rencontre de Pourcentage 0%

2 6 7 8 e 1 e e4 e 5 e e e d d d d d e de3 e e e gpe gpe d gp gp gpe gpe d gp gp e de 10 gp Taille du groupe

Figure 7 : Fréquence de rencontre selon l’effectif par groupe.

En général, la taille moyenne des groupes souvent rencontrés durant la période d’observation est de 5. Le nombre d’individus recensés dans chaque groupe varie de 1 à 10 mais le groupe de 2 et 4 individus sont les plus souvent rencontrés c'est-à-dire les 25% du temps. Les groupes constitués de plus de 6 individus sont plus rares. Il faut noter qu’il nous est arrivé de croiser 2 à 3 groupes dans une même journée .

Le logiciel EXCEL STAT donne une valeur de r s de -0,48 avec ddl= 7 et un seuil de risque αs=2,50%. La valeur de r s lue dans la table correspondant au n= 9 est de 0,7. Puisque r s

28

calculé est inférieure à r s lu sur la table, l’hypothèse nulle Ho est donc acceptée c'est-à-dire qu’il n’y a pas de corrélation statistiquement significative entre la fréquence de rencontre et la taille de groupe.

c. Effectif de Eulemur fulvus dans chaque secteur

Les lieux d’observation ont été catégorisés en trois secteurs : SSE, WSW, SSW.

Tableau IV : Effectif des individus rencontrés dans chaque secteur

Secteur Nombre d'individus rencontrés Pourcentage

SSE 18 13%

WSW 119 84%

SSW 5 4%

total 142

Le Tableau IV donne le nombre d’individus rencontrés dans chaque secteur au cours des 34 jours d’observation. 84% du nombre total des individus sont rencontrés dans le secteur du WSW.

Les points de rencontre sont présentés sur la Figure 8, les coordonnées géographiques et les coordonnées Laborde de chaque point représenté sont données en Annexe IV

29

Figure 8 : Points de rencontre avec Eulemur fulvus avec référence chiffré des coordonnées géographiques de chaque point (cf . Annexe IV)

Selon la Figure 8, l’occupation spatiale de la forêt par Eulemur fulvus n’est pas

équilibrée: la majorité des points de rencontre enregistrés sont localisés dans la partie W-SW de la forêt.

30

III.1.2 COMPORTEMENT

Les comportements considérés dans cette étude correspondent aux activités principales à savoir le déplacement, l’alimentation et le repos.

a. Répartition journalière des activités

La Figure 9 montre la distribution en pourcentage des activités dans la journée

11%

49% alimentation repos déplacement 40%

Figure 9: Répartition journalière des activités

Selon la Figure 9, Eulemur fulvus passe 49% de son temps à se déplacer ce qui constitue presque la moitié de la totalité de son activité, le temps réservé à l’alimentation est de 11%. En effet, l’animal prend la fuite dès qu’il nous aperçoit et ceci, même en mangeant.

Néanmoins, on a pu l’observer au repos 40% de son temps.

b. Répartition journalière des activités de 6h à 15h

L’observation durant la journée a été faite de 6h du matin à 15h de l’après midi, la répartition des activités pendant cette intervalle de temps est consigné dans la Figure 10.

31

140% 120% 100% déplacement 80% repos 60% alimentation 40% 20% Pourcentage d'activités 0%

h h h h 8 9h 0h 1 2 3h 4 à à 1 1 1 1 1 h à à à 6h à 7h 7 8h h à h h 9 0 2h à 3 1 11h 1 1 14h à 15h Plage horaire

Figure 10: Fréquence des activités de Eulemur fulvus de 6h a 15h

La fréquence de chaque activité varie considérablement de 6h à 15h :

- la probabilité de rencontrer les animaux est la plus élevée de 6h à 9h, dans cette intervalle de temps la fréquence de déplacement est la plus élevée ensuite le repos et enfin l’alimentation.

C’est pendant cette période de la journée que la fréquence de leur rencontre est la plus élevée, et qu’elle est très active.

- 9h à 12h, soit il se repose, soit il se déplace c’est seulement vers 13h qu’il se nourrit de nouveau il n’arrête plus de se déplacer jusqu’à 15h.

A partir de 15h, il s’enfuit et ne réapparaît plus.

c. Activités journalières selon les microhabitats

On entend par microhabitat l’emplacement de l’habitat en fonction du relief et de l’altitude. On a considéré le sommet, le flanc et la vallée.

32

100%

80%

60% déplacement repos 40% alimentation

20% Pourcentage d'activités Pourcentage

0% Sommet Flanc Vallée Microhabitats

Figure 11: Répartition des activités selon le microhabitat

Selon la Figure 11 , les trois micro habitats sont occupés pour les trois activités étudiés mais à des pourcentages différents : l’animal mange très rarement au sommet et sur le flanc, c’est dans la vallée qu’on l’a vu manger le plus souvent, cette différence pourrait s’expliquer par l’abondance des fruits et des essences comestibles dans la vallée plutôt que dans les deux autres microhabitats. Il se déplace beaucoup plus sur les flancs

d. Répartition des activités selon les microclimats

La répartition des activités varie considérablement avec les conditions météorologiques du site. La Figure 12 montre le pourcentage de chaque activité selon les microclimats.

33

120% 100%

80% déplacement 60% repos 40% alimentation 20%

Pourcentage d'activités 0%

x llé ux lei eu ie so ag uv u Pl En N Microclimats

Figure 12: Pourcentage des activités selon les microclimats

Selon la Figure12, Eulemur fulvus s’adonne aux trois activités considérées quand il fait beau ou nuageux, et il ne fait que se déplacer quand il pleut.

Pendant une journée ensoleillée, on a la prédominance du déplacement avec 55,38%, ensuite le repos (29,23%) et enfin l’alimentation avec 15,38% qui est encore largement plus grande que le pourcentage de l’alimentation pendant une journée nuageuse.

Pendant une journée nuageuse , Eulemur fulvus se repose très souvent (63,33) et mange très peu, le déplacement est réduit de moitié par rapport à une journée ensoleillée.

e. Répartition des activités selon la position de l’animal par rapport au sol

La Figure 13 montre la répartition des activités suivant les strates occupées par l’animal

34

100% 90% 80% 70% 60% déplacement 50% repos 40% alimentation 30% 20% Pourcentage d'activités Pourcentage 10% 0%

m m m 7 8 10m 15 Strates

Figure 13 : Répartition des activités selon la position de l’animal par rapport au sol

Selon la Figure 13, la hauteur de strate exploitée pour les trois activités étudiées est de

10m, à cette hauteur Eulemur fulvus se repose, se déplace et mange aussi. A 7m, on l’a vu seulement se déplacer à 8m se reposer. A 15m, Eulemur fulvus a été vu se déplacer et se reposer.

L’alimentation se fait seulement à 10m, ce qui s’expliquent par l’abondance des aliments à cette strate ; les jeunes feuilles, les fruits, ou aussi des bourgeons.

Pour le repos, il se fait surtout à 8m et rarement à 15m. Cela pourrait s’expliquer par l’abondance des touffes de feuilles et des branches à cette hauteur, où il pourrait se réfugier.

Enfin, le déplacement il s’effectue presque à tous les niveaux.

35

f. Répartition des activités selon les espèces végétales

Les espèces d’arbres occupées par Eulemur fulvus varient considérablement selon les activités, cela est montré dans la Figure 14

160% 140% 120% 100% déplacement 80% repos 60% alimentation 40% 20% Pourcentage d'activités Pourcentage 0%

. ; p p p. na lis s s ta a nta entifiée ca s sta an e d pa culli le ar id a e t U phyllum sp.r s Dypsis sp. o T gascariensis u occ non i nthoc da Rh Call A llina ma di a Me

Polysci Espèces végétales

Figure 14 : Pourcentage des activités selon les espèces végétales

Pendant nos observations, huit espèces végétales ont été visitées par Eulemur fulvus .

Trois espèces sont exploitées pour l’alimentation, une pour le déplacement et sept pour le repos. En plus de ces 8 espèces, d’autres espèces non déterminées ont été exploitées pour le repos et le déplacement.

Pour l’alimentation, l’espèce Dipsys est la plus utilisée (63,64 %), ensuite Uapacca sp avec

27,27% et la moins consommée est Medinilla occidentalis avec 9,09%. Chez les espèces habituées à être étudiées et qui n’ont plus peur des hommes, le déplacement est supérieur à l’alimentation lorsqu’il mange des fruits, le taux élevé de déplacement est donc en relation du manque de nourriture.

36

Pour le repos, toutes les 8 espèces sont utilisées mais surtout Trecullia (23,68%) et Rhus tarantana (10,53%). 50% des espèces utilisées sont non identifiées. Donc, Eulemur fulvus peut se reposer sur n’importe quelle espèce végétale.

A cause de la hauteur et la vitesse de déplacement de l’animal , Anthoclesta est la seule espèce d’arbres identifiée sur laquelle l’animal s’est déplacé.

g. Répartition des activités selon la distance de l’observateur par rapport à l’animal

On a pu observer l’animal à différentes distances variant de 2 à 15m, la figure 15 expose la variation des activités selon la distance de l’observateur

100% 90% 80% 70% 60% Déplacement 50% Repos 40% Alimentation 30% 20%

Pourcentage d'activités Pourcentage 10% 0%

m m m 2 3 5 7m 8m 10m 15m Distance de l'observateur

Figure 15 : Répartition des activités selon la distance de l’observateur

En général, Eulemur fulvus de Sahafina est très craintif et fuit immédiatement à une présence humaine. A une distance de 10m, on a pu observer l’animal se reposer, manger et se déplacer, il semble que notre présence à cette distance n’a pas perturbé ses activités. Pour une distance supérieure à 15m, nous sommes persuadés que notre présence n’a aucun effet sur l’animal mais le pourcentage élevé de déplacement est dû au fait qu’il était déjà entrain de se

37 déplacer lors des enregistrements. Entre 3m et 8m, on a pu le voir se reposer plus longtemps mais la fuite s’en suit toujours après.

Ces résultats sur les activités de Eulemur fulvus décrivent le mode de vie de l’espèce dans son milieu de vie. Mais pour connaître si les caractéristiques de la niche écologique répondent bien aux besoins vitaux de l’espèce, l’étude de la structure de l’habitat et la disponibilité des ressources alimentaires est indispensable ce qui nécessite un recensement floristique de la forêt.

III.1.3 RESULTATS DU RECENSEMENT FLORISTIQUE

a. Evaluation des espèces recensées

Le décompte des espèces recensées dans les sites étudiés est exposé dans le tableau V.

Tableau V: Nombre d’espèces recensées dans chaque site.

Dénomination Nombre Nombre de familles Nombre d’espèces du site total d’individus

Site de l’W 896 48 79

Site du SW 372 51 91

Site du NE 682 46 75

Selon le tableau V, le site de l’Ouest renferme le plus d’individus que les deux autres sites. Pourtant, dans le site du Sud Ouest on a dénombré beaucoup plus d’espèces, et les trois sites renferment à peu près le même nombre de familles. Les familles les plus représentées sont : PALMACEAE, DRACAENACEAE, EUPHORBIACEAE, RUBIACEAE

D’ailleurs ce sont des familles caractéristiques des forêts denses humides sempervirentes de basse altitude sauf les PALMACEAE et LILLIACEAE qui caractérisent les forêts littorales, ce qui confirme le fait que la forêt de Sahafina est considérée comme une zone de transition entre les zones côtières et la grande terre (30)

38

b. Caractéristiques biologiques

Les caractéristiques biologiques considérées dans cette étude floristique sont le type

biologique, le diamètre à hauteur de poitrine (DPH), le diamètre de la canopée et la hauteur de

la plante. Ces caractéristiques sont importantes pour connaître la structure de la forêt qui

constitue l’habitat naturel de l’animal mais aussi pour évaluer la disponibilité des ressources

alimentaires de l’animal dans cet habitat.

Tableau VI: Caractéristiques biologiques des plantes recensées

Nombre Type biologique DPH ( pour les grands arbres ) Canopée (pour les Hauteur total des grands arbres) plantes recensées arbre arbuste herbacée liane [10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ 0-2 2-4 4-6 <1m 110m

1657 55% 17% 14% 13% 63% 27% 9% 1% 47% 36% 17% 77% 12% 11%

Le Tableau VI montre que les trois sites sont formés surtout de plantes ligneuses

(55%), c'est-à-dire des espèces de grands arbres. Et les arbustes, herbacées et lianes

constituent dans l’ensemble 45% des plantes inventoriées. Par ailleurs, 77% des plantes

inventoriées sont des jeunes plants d’arbres inférieurs à 1 mètre de haut, et 11% seulement

dépassent les 10 mètres. Les arbres à DHP> 10cm constituent les 13% des plantes recensées,

les diamètres sont réguliers car 63% de ces arbres ont un DHP de 10 à 20cm, le DHP entre

40 et 50cm est très rare. La canopée est un peu ouverte car le 83% des grands arbres

supérieurs à 10 mètres de haut ont une canopée de 2à 4 mètres, alors que, 17% de ces grands

arbres ont une couronne de 4 à 6 mètres de diamètre.

39

c. Espèces consommées

Le Tableau V récapitule l’abondance des trois espèces consommées par Eulemur

fulvus lors de l’observation

Tableau VII : Taux d’abondance des espèces consommées dans les trois sites inventoriés

Plantes Site consommées W SW NE

Uapacca sp. 6,5% <1m= 75% 3,5% <1m= 77% 8,5% <1m= 87% 110m= 23% 110m= 18% >10m= 7%

DHP<10cm=82% DHP<10cm=77% DHP<10cm=93% DHP>10cm=18% DHP>10cm= 23% DHP>10cm= 7%

Dypsis sp. 0% 2% <1m= 100% 1% <1m= 66% 110m= 17%

DHP<10cm=100% DHP<10cm=83% DHP>10cm=17%

Medillina 1,50% <1m= 94% 0% 0% 1

Selon le tableau VII, les espèces vues consommées par Eulemur fulvus ont un taux

d’abondance très bas et cela dans les trois sites étudiés. Encore, ces espèces ne sont pas

encore en fructification, ce qui pourrait expliquer le déplacement fréquent des animaux pour

la recherche de nourriture.

Vu que les données recueillies sur les régimes alimentaires de l’animal sont

insuffisantes, des enquêtes ont été menées auprès des guides pour compléter les résultats

obtenus au cours de l’observation directe.

40

d. Résultats des enquêtes

13 guides ont été interrogés sur le régime alimentaire de Eulemur fulvus . Ils habitent tous dans les villages environnants de la forêt

-Les variétés alimentaires

Lors des enquêtes, les guides ont cité 97 plantes (annexe XI) réparties dans 41 familles. Les plantes sont catégorisées selon le pourcentage des guides qui les ont mentionnées:

Ainsi 5% des plantes sont reconnues, par tous les guides enquêtés (100%), comme étant consommées par Eulemur fulvus à savoir Uapacca thouarsii , deux espèces de Dypsis

(menavozona et monimony) et Psydium cattleyanum , 23% ont été citées par [50%-100%

[des guides , les 72% sont citées par moins de 50% des guides. Parmi les plantes reconnues par tous les guides enquêtés, seulement Uapacca et Dypsis (menavozona) ont été vus consommés par Eulemur fulvus lors des observations directes, tandis que Medillina occidentallis n’a jamais été mentionné. Les informations fournies par les guides sont très variées et ne sont pas toutes fiables ce qui nécessite des études plus approfondies et surtout des formations pour les guides.

-Les parties consommées

Le Tableau VII récapitule les réponses des guides sur les parties consommées par l’animal

Tableau VIII: Pourcentage des plantes selon les parties consommées.

Parties consommées Pourcentage des plantes

Cladodes (C) 1%

Feuilles seules (F) 8%

Fruits mûrs seuls (FM) 33%

Feuilles et fruits mûrs 58%

41

Selon le Tableau VIII, les réponses fournies par les guides enquêtés montrent que les lémurs bruns de Sahafina sont surtout frugivores et folivores. En effet, la majorité de ces plantes sont consommées aussi bien pour leurs feuilles que pour leurs fruits mûrs et seule

Musa paradisiaca a été reconnue être consommée pour ses cladodes.

42

III.2 DISCUSSIONS

Tout d’abord, il faut noter que les études effectuées sur Eulemur fulvus sont rares, c’est pour cela que dans les paragraphes qui suivent les références concernent surtout les autres espèces de Eulemur

III.2.1 Paramètres de population de Eulemur fulvus dans la forêt

- Comparaison de la situation de Eulemur fulvus dans la forêt de Sahafina en 2004 et 2005

Etendue de la présence de Eulemur Points de rencontre avec Eulemur fulvus fulvus en Octobre 2004 (46) en Octobre et Novembre 2005

Selon la première figure, en 2004, Eulemur fulvus est rencontré presque dans tous les huits transects établis par les chercheurs, le nombre de rencontre dans les transects du Sud

Est, celui du Sud milieu et dans le Nord –Est sont les plus élevés. Pendant 10 jours d’affilés

43 de suivis, ils ont trouvé une densité moyenne de 29.44 individus/ Km 2 et une taille moyenne des groupes de 3.56 (46)

Pour cette étude, on a fait 35 jours de suivis et trois pistes ont été établies. Selon la deuxième figure, la rencontre avec Eulemur fulvus est beaucoup plus rare, les groupes sont vus très souvent dans la partie W et SW de la forêt et se rencontrent très rarement dans les autres pistes. La taille moyenne du groupe est de 4.17 Si la fréquence de la rencontre diminue au cours des deux années, la taille moyenne du groupe augmente, ce qui démontre que les animaux se reproduisent bien que la politique de conservation de la BCM est réussi, ce qui est

à confirmer les resultats des autres recherches qui suivent.

III.2.2 A propos des activités

Eulemur fulvus de Sahafina est active dans la journée en ce sens que le déplacement et l’alimentation constituent 60% de ses activités journalières avec 40% de repos.

- Rasmussen a affirmé que Eulemur fulvus à Ampijoroa effectue une activité journalière continue et cela pendant toute l’année , elle a observé que l’animal s’active de 7h à 9h le matin et ne reprend ses activités que vers 15h. (26)

Dans notre étude, les activités s’observent aussi entre 6h et 9h du matin et de 12h à 15h de l’après midi. Si le groupe observé par Rasmussen ne s’active qu’à 15h l’après midi, il se peut qu’il en est de même pour l’espèce de Sahafina mais le déplacement fréquent observé de 12h

à 15h pourrait être dû à notre présence, mais comme le pourcentage de temps passé au déplacement n’est pas fonction de la distance par rapport à l’observateur, la raison de ce taux

élevé déplacement pourrait être la recherche d’aliments.

Concernant les autres espèces :

-Eulemur rufus de Ranomafana passe 60% des temps d’activités journalières au sommeil ou à se reposer selon Rasolofonirina, 2001 (56) et 70% selon Rakotoniaina, 1992. (24)

44

- Rakotobe en 2006, a trouvé lors de son étude sur Eulemur rubriventer de Sahafina que cette espèce se repose 70% de son temps. (23)

-Razafindrakoto, 2006 dans la forêt sèche de Kirindy, a remarqué aussi que l’espèce Eulemur rufus s’active très tôt le matin vers 5h de septembre à janvier. (29)

-Ravoahangy, 2003 dans la région de Tolagnaro, a trouvé que chez Eulemur collaris les pics d’activités s’observent au début de la journée et à la fin de la journée. (2)

La présente étude montre aussi que le déplacement domine le temps d’activités journalières, ce qui pourrait s’expliquer par leur état craintif mais aussi par la rareté des espèces d’arbres consommées qui les oblige à se déplacer fréquemment. Birkin Shaw et al,

2000 ont affirmé que Eulemur fulvus est plus sensible à la chasse.

-Zaonarivelo, 1999 à Manombo en analysant les modalités d’adaptation de Varecia variegata variegata, a avancé que le déplacement dépend de la fréquence des arbres en fructification c'est-à-dire qu’à la saison des fruits, l’animal se déplace peu, et vice versa (34). Ceci pourrait

être aussi la cause du pourcentage élevé de déplacement de notre Eulemur fulvus parce que les espèces consommées en fructification sont très rares et dispersés dans différents lieux

éloignées les uns des autres. Zaonarivelo, 1999 a aussi avancé que le déplacement et l’activité dépendent du nombre d’individus par groupe : si le nombre d’individus du groupe est élevé, le groupe se déplace très souvent et vice versa ; pour notre étude la taille moyenne du groupe observé est de 4 ce qui est encore faible pour Eulemur fulvus qui peut atteindre jusqu’à 12 individus par groupe.

Les activités s’effectuent dans tous les microhabitats considérés mais on a remarqué que l’alimentation s’effectue le plus souvent dans la vallée, peut-être parce qu’il y a plus de nourritures à cet endroit.

Pour conclure, les activités de Eulemur fulvus sont liées d’une part à la présence des arbres à fruits dans la forêt de Sahafina, arbres qu’il utilise aussi bien pour l’alimentation que

45 comme refuge, et d’autre part à son comportement très sauvage qui consiste à fuir à chaque présence d’intrus. Elle se déplace très souvent pour trouver de la nourriture ou par crainte d’être attaqué. Ces activités s’observent surtout dans les deux premières heures de la matinée et en début d’après midi, et s’effectuent aussi bien dans les sommets, les flancs de colline que dans les vallées.

III.2.3 A propos des strates occupées dans la forêt

Concernant le niveau de déroulement des activités, Eulemur fulvus se livre à ses activités dans la haute strate de la forêt, plus précisément entre 7 et 15 mètres, dans un couvert continu. Ceci est en relation avec l’absence des prédateurs et des facteurs de perturbation car les prédateurs de l’espèce sont surtout arboricole alors il est à l’abri à ce niveau et aussi en raison de la nourriture qui est abondant à ce niveau, comme les fruits et les jeunes feuilles. Ce résultat est conforme à celui relatif aux autres espèces de Eulemur .

En effet, Rakotoniaina, 1993 à Ranomafana a observé que Eulemur rufus et Eulemur rubriventer se déplacent toujours à un niveau élevé de 15 à 20m. (24)

Andriahelijaona (2005) à Berenty a observé que Eulemur fulvus ssp. occupe la plupart du temps pour ses activités le niveau 10 à 15 m du sol (4). Enfin, Overdorff, 1987 a montré que

Eulemur rubriventer reste 15m au dessus du sol dans une canopée dense (15).

Les niveaux occupés par Eulemur fulvus semblent être les mêmes que ceux des autres espèces de Eulemur , néanmoins, on n’a pas encore vu ces animaux en dessous de 7m ni se déplacer à terre, alors que les autres espèces se déplacent ou mangent à ce niveau de temps en temps. Ce qui prouve que l’activité des animaux dépend de la structure de leurs habitats et de la présence de leurs aliments.

III.2.4 A propos du comportement alimentaire

Tout d’abord, il est indispensable de préciser que dans cette étude, Eulemur fulvus ne s’alimente que pour 11,45% de son activité journalière.

46

Durant l’observation, 3 espèces végétales sont vues consommées dont Uapaca thouarsii

(voapaka), Dypsis sp. (menavozona) et Medinilla occidentalis ; les parties consommées n’ont pu être identifiées en raison de la hauteur et la vitesse de l’alimentation, il prend la fuite. Il a

été cependant établi par Rasmussen (1999) que son régime alimentaire est à dominance frugivore et folivore. Il a été également prouvé qu’il se nourrit de fleurs, de bourgeons et de pousses d’arbres. Dans la partie orientale de l’île, Eulemur fulvus se nourrirait même dans des plantations de fleurs, pins et eucalyptus. (6) (47)

Rakotobe, 2006 affirme que Eulemur rubriventer de Sahafina, s’alimente de fruits d’ Uapaca thouarsii et de Dypsis (23). Il serait donc fort probable que Eulemur fulvus se nourrisse

également de ces fruits, d’ailleurs les fruits sont encore présents, quoique rares, durant cette période tandis que les feuilles leurs servent d’aliments de lest.

Selon le tableau VII, les pourcentages des espèces consommées par observation directe sont très bas et ce sont encore en majorité des jeunes plants et des arbustes, ce qui pourrait expliquer le déplacement très fréquent des animaux pour la recherche de nourriture.

- Régime alimentaire selon les enquêtes auprès des guides

Parmi les espèces végétales répertoriées dans le site d’étude, celles consommées (par observation directe) par Eulemur fulvus sont très limitées, ce qui nous a amené à mener une enquête sur son alimentation auprès des guides.

Lors des enquêtes, les guides ont ressorti 97 plantes reconnues consommées par cette espèce, les espèces mentionnées par 100% des guides enquêtés sont Uapaca thouarsii , les deux espèces de Dypsis, menavozona et monimony et Psidium catleyanum . Cette diversité de réponses est quand même fiable en ce sens que ces guides travaillent par groupe de trois en une semaine, chaque groupe ne travaillant donc qu’une semaine par mois. Sachant que le régime alimentaire des Eulemur pourrait varier selon le mois (4) (24) (27), il y a des fortes

47 chances que des plantes mentionnées par certains guides comme étant consommées par l’animal n’ont pas été vues par d’autres.

Concernant les catégories alimentaires, l’enquête a montré que ces plantes sont surtout exploitées aussi bien pour leurs fruits mûrs que leurs feuilles, il y a celles qui sont utilisées uniquement pour leurs fruits mûrs ou seulement pour leurs feuilles, Musa paradisiaca est la seule plante utilisée par son cladode. Ce résultat est similaire à la catégorie alimentaire de

Eulemur rufus trouvées dans la forêt dense humide de Ranomafana (27), la consommation des différentes catégories alimentaires dépend également de la disponibilité des ressources alimentaires.

Bref, Eulemur fulvus de Sahafina dispose d’une large variété d’espèces pour son alimentation mais ces espèces ont un taux d’abondance très bas. L’observation de l’alimentation est très brève et pour pouvoir aboutir à un résultat satisfaisant sur son régime alimentaire, il faudrait mener une étude s’étalant sur une année entière au minimum.

III.2.5 A propos de la structure de l’habitat

La composition floristique de la forêt a été évaluée par l’étude des trois sites. Ainsi, au total on a recensé 1657 plantes, avec 147espèces se répartissant dans 61 familles. Ces familles sont caractéristiques des formations denses humides sempervirentes de basse altitude, mais on a remarqué la présence des familles caractéristiques des forêts littorales. Ce qui confirme la qualité de la forêt de Sahafina comme étant une zone de transition entre les zones côtières et la grande terre (13). La forêt est constituée en majorité d’espèces de grands arbres

(comme type biologique), ce qui détermine la structure future de la forêt.

Les grands arbres interviennent à la survie des animaux en tant que lieux de refuge mais aussi de support pour les activités et le déplacement (Petter et al. 1977) (25)

Pour cette étude, les grands arbres de plus de 10 mètres constituent 11% des espèces inventoriées, le 37% de ces arbres ont de DHP de 20 à 50 centimètres, on peut dire que le site

48 n’a pas assez d’arbres à fruits pour l’alimentation des espèces, parce que selon Chapman et al. (1994), Stevenson et al. (1998) (25), le DHP qui définit la taille des arbres, est utilisé dans l’étude de l’alimentation des primates. Il fournit aussi un indice sur le nombre des arbres d’alimentation (Newton-Fischer et al. , 2000) (25)

Concernant la structure de la canopée, 53% des arbres ont une canopée de 2 à 6 mètres de diamètre, ce qui pourrait constituer une source de nourriture : Ganzhorn et al. (1999) a trouvé que les nourritures sont abondantes chez les arbres à grand houppier. En outre, la canopée dense constitue un bon refuge pour les animaux et réduit le risque de prédation, mais elle constitue aussi une protection contre la forte insolation. Les 47% d’arbres à canopée plus ouverte se trouvent surtout sur la périphérie.

On peut conclure que globalement, les caractéristiques tant en qualité telles que l’équilibre écologique et la capacité de charge et en quantité en terme de surface, de la forêt de Sahafina répondent bien aux besoins de Eulemur fulvus , quoi que les ressources alimentaires semblent être insuffisantes, en effet selon le Tableau VII, les taux d’abondance des espèces consommées sont très faibles, 0 à 8%. Néanmoins, les enquêtes auprès des guides ont donnés 97 espèces de plantes consommées dont 5% sont reconnues par tous les guides.

Toutefois, la sauvegarde et l’amélioration de cet habitat sont souhaitables pour éviter la compétition intra et intergroupe et la consanguinité, vu que c’est une forêt fragmentée.

Par ailleurs, Eulemur fulvus adopte un rythme d’activités différent des autres espèces de

Eulemur de Sahafina et des autres sites.

PARTIE IV

SUGGESTIONS ET INTERETS

PEDAGOGIQUES

48

IV.1 SUGGESTIONS

Au terme de cette étude sur le rythme d’activités de Eulemur fulvus, voici quelques suggestions pour contribuer à l’amélioration des stratégies de conservation de l’espèce, ainsi que celle de la forêt de Sahafina et de sa biodiversité. Elles portent sur deux principaux points, le premier concerne la conservation proprement dite, le second est relatif aux recherches futures

IV.1.1 Suggestions pour la contribution à l’amélioration de la conservation

Au niveau local, les efforts de conservation de la biodiversité peuvent être améliorés et renforcés par la coopération entre toutes les parties prenantes et la participation de la population riveraine aussi bien dans la recherche de solutions que dans les activités de conservation. Les programmes de conservation devraient être élaborés de manière à motiver la population locale : Conscientiser la population sur les impacts sociaux et environnementaux de la dégradation de la nature, sensibiliser et éduquer la population à protéger les ressources naturelles et les espèces présentes dans la forêt de Sahafina mais en contre partie renforcer et améliorer l’action de développement pour réduire la pauvreté et améliorer leur qualité de vie pour qu’elle ne soit plus tenté d’exploiter illicitement la forêt.

A ce propos BCM a déjà initié la population riveraine à différentes techniques agricoles et il a distribué des semences pour améliorer la production, et il a aussi pris des mesures de conservation pour éviter le braconnage et l’exploitation illicite de la forêt.

La protection de l’habitat représente la stratégie la plus efficace pour préserver l’espèce et la diversité biologique de la forêt. Vu le taux d’abondance des espèces consommées très bas, l’introduction de ces espèces et l’augmentation de la surface forestière seraient indispensables par le biais du reboisement et de la reforestation.

49

IV.1.2 Proposition des recherches futures

En raison de sa richesse en biodiversité faunistique et floristique, la forêt de Sahafina pourrait servir de site de recherche et d’applications écologiques. Aussi, la collecte des données sur l’état actuel de toutes les composantes significatives de cet écosystème peut fournir des informations pour orienter progressivement les pratiques de conservation.

Pour Eulemur fulvus plusieurs études restent encore à effectuer. On peut citer entre autres :

-l’étude de l’interaction écologique c’est-à-dire la compétition, la prédation, la mutualisme de l’espèce avec les autres espèces de lémuriens de Sahafina

-l’étude de la distribution de leur habitat dans la forêt

- l’étude le taux de reproduction de l’espèce par le recensement et suivi régulier de la densité dans la forêt.

-l’étude des impacts de la conservation sur l’espèce après les 5 années (2003-2008)) de gestion de la forêt de Sahafina par le BCM.

-l’étude des différents caractères d’adaptation de l’espèce dans la forêt de Sahafina.

-l’inventaire des impacts des catastrophes naturelles fréquentes sur leur croissance démographique

- l’étude génétique approfondie sur l’espèce permettra la découverte d’éventuelles nouvelles sous espèce.

- la recherche sur les plantes médicinales utilisées par Eulemur fulvus

-l’étude des menaces extérieures pesant sur l’espèce et son habitat en vue de l’élaboration des recommandations pour leur conservation

50

IV. 2 INTERETS PEDAGOGIQUES

Des études ont prouvé qu’il existe une relation étroite entre le niveau d’éducation de l’Homme et la dégradation de l’environnement et que la conservation de la biodiversité exige l’implication de la population environnante. L’efficacité de la conservation et de gestion des ressources naturelles se fondent donc sur une éducation environnementale adéquate tant formelle (au niveau des écoles) que non formelle (au niveau de la communauté) (20) (37)

Il est indispensable d’initier les enfants, dont l’éducation est fondamentale, à la protection de l’environnement car ils hériteront la responsabilité de protéger la nature. Ainsi, pour la conservation de la forêt de Sahafina, nous suggérons une séance d’Education Relative

à l’Environnement pour les élèves des Ecoles Primaires des villages périphériques de la forêt.

L’Education Environnementale peut se définir comme l’ensemble des actions développant les connaissances de la population sur l’environnement pour qu’elle adopte des comportements respectueux envers ce dernier (Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, Rio de Janeiro, Brésil, 1992) (37)

Pour les séances de sensibilisation, l’animateur devrait se munir d’une fiche technique qui comportera les activités à réaliser, les objectifs à atteindre pour chaque activité ainsi que les résultats attendus. Cette fiche porte le contenu de ce que l’animateur va transmettre aux

élèves et lui sert de repère.

IV.2.1 Proposition d’une fiche technique pour la séance de sensibilisation

Pour une séance de sensibilisation, l’animateur devrait se munir d’une fiche technique qui comportera les activités à faire pour la séance :

Thème : sensibilisation sur la protection de la forêt et sa biodiversité

51

Groupe cible : élèves des écoles primaires périphériques de la forêt de la forêt

Durée : une séance de 1heure par classe

Objectif général : Elève conscient de l’importance de la forêt et de sa biodiversité.

Objectifs spécifiques : -Elève capable d’évaluer les bienfaits et les avantages d’une forêt bien conservée.

- Elève capable de rappeler les actions et les différentes menaces qui

risquent de détruire la forêt, surtout celles qui viennent de l’homme.

- Elève capable de citer les comportements à adopter pour mieux

protéger et conserver la forêt et sa biodiversité.

Suggestion d’une histoire

Il était une fois dans la forêt de Sahafina une grande famille constituée par les arbres, toutes les arbres et tous les animaux qui vivaient ensemble en toute sérénité et très heureux.

Ils vivaient en paix et en harmonie et s’entraidaient mutuellement.

Un jour, les hommes sont arrivés dans la forêt. Ils commencèrent à détruire, abuser et perturber la grande famille de la forêt. Ils brûlaient et coupaient les arbres pour construire des maisons et avoir des surfaces à cultiver, ils chassaient également les animaux et polluaient les sources d’eaux de la forêt.

Les arbres devinrent de plus en plus rares et la pluie ne tomba plus régulièrement, les animaux rescapés de la chasse s’enfuirent.

Outils didactiques : -des planches didactiques pour l’explication des interactions du milieu naturel -des dessins attrayants pour concrétiser l’histoire

Documentation : (33) (37) (41) (42

52

Proposition de dessins pour concrétiser l’histoire

Figure 16 : Dessins montrant des arbres et des animaux épanouis vivant en harmonie (Dessins : Nananja- Feno- Tsiky)

53

Figure 17 : Dessins montrant les mauvaises actions de l’homme sur la forêt. (Dessins : Nananja- Feno- Tsiky)

Figure 18 : Dessins montrant les conséquences des actions de l’homme. (Dessins : Nananja- Feno- Tsiky)

54

Tableau IX : Proposition d’une fiche technique pour la séance de sensibilisation

Objectifs spécifiques Activité Résultats attendus Indicateurs des valeurs

observables

-Elève capable Explication -Connaissance des -Donner un exemple dans d’expliquer quelques composants et les la forêt de Sahafina notions simples sur rôles de la forêt -Expliquer un exemple l’écologie -Compréhension d’interrelation entre deux

des interrelations composants proposés.

entre ces

composants

Elève capable d’évaluer Narration de Prise de conscience -Décrire les différentes les menaces pesant sur la l’histoire sur les problèmes menaces pour la forêt de forêt actuels de la forêt Sahafina

Elève capable d’évoquer les conséquences de la destruction de la forêt

Elève capable de citer les mesures à prendre pour conserver la forêt

55

Elève capable de prendre Discussion -Déduction des Avancer des suggestions la responsabilité dans la et exercice mesures à prendre pour diminuer la conservation en apportant d’évaluation et les destruction de la forêt et sa ses expériences et comportements à biodiversité découvertes personnelles adopter pour

protéger la forêt

IV.2.2 Proposition de fiche de préparation

La fiche de préparation rapporte tous les détails du déroulement de la séance et va servir de repère pour l’animateur.

Date :

Heure :

Lieu :

Cible: Elèves des Ecoles Primaires des villages périphériques de la forêt

Activités: narration de l’histoire, séance de discussion

Objectif général:

-Enfant responsable de la conservation de la forêt et de son environnement.

Objectifs spécifiques :

-Elève capable d’évoquer les problèmes qui se rattachent à l’environnement

-Elève capable de citer les différentes menaces pesant sur la forêt surtout de celles qui viennent de l’homme.

-Elève capable d’adopter dans le temps les comportements plus protecteur et plus conservateur vis-à-vis de l’environnement.

Documentation : (37) (41) (42)

56

Tableau X : Proposition d’une fiche de préparation

Durée Déroulement Observations 15mn Mise en train : - l’animateur peut demander aux élèves leurs connaissances sur - Présentation sous forme de jeux pour faire l’écologie participer l’élève Narration de l’histoire : - donner quelques notions très simples sur le milieu naturel 20mn Présentation des dessins : - Première partie : -Présentation des dessins montrant Présentation de la forêt vivant en plein des arbres et des animaux bien épanouissement en toute sérénité. épanouis - Deuxième partie : -Présentation des dessins montrant Exposition des facteurs et dangers perturbant la les actions des hommes sur la vie dans la forêt. forêt - Troisième partie : -Présentation des dessins montrant Exposition des conséquences de l’abus et la les conséquences des actions de destruction de la forêt par les hommes l’homme

15mn Séance de discussion : -Répartition des élèves par groupe - questionner les élèves sur la compréhension de l’histoire -recommander les élèves sur les -Les élèves apportent ses expériences et découvertes conduites durant la discussion : se personnelles sur les problèmes de l’environnement, respecter, savoir écouter les uns la solution à avancer des autres - Les élèves déduisent lui même des leçons pour la -L’animateur maintient le thème protection de la nature. principal au centre de la discussion. 10mn Séance d’évaluation : -L’animateur demande aux Récapitulation de l’histoire et les mesures à prendre groupes de récapituler l’histoire, pour protéger l’environnement citer les mauvaises actions de l’homme sur l’environnement et les solutions avancées

57

CONCLUSION GENERALE

Les nouvelles connaissances obtenues de cette étude nous ont permis de conclure que :

-L’espèce Eulemur fulvus fulvus de Sahafina se rencontre surtout pendant une journée ensoleillée. Elle s’observe souvent en groupe de 4 et se rencontre la plupart des temps dans la partie Ouest Sud Ouest de la forêt.

- en comparaison avec l’espèce Eulemur rubriventer qui lui est sympatrique, elle en diffère par le rythme d’activité : le temps consacré au repos est plus faible que le temps alloué au déplacement et l’alimentation, ce qui est pratiquement l’inverse de celui de Eulemur rubriventer du même site. Elle est aussi très active par rapport aux autres espèces d’ Eulemur dans les autres sites comme ceux de Eulemur rufus de Ranomafana, de Eulemur collaris et

Eulemur fulvus ssp. de Berenty où le repos occupe en moyenne le 2/3 de l’ensemble des activités journalières. Elle se déplace très souvent non seulement à cause de l’approche des observateurs mais aussi à cause de la nature de son habitat et de la disponibilité des ressources alimentaires dans la forêt.

- elle s’active très tôt dans la matinée comme Eulemur fulvus fulvus d’Ampijoroa, et comme Eulemur fulvus rufus de Kirindy. Dans l’après-midi, elle reprend ses activités plus tôt que les espèces de même genre qui ne s’activent que vers la fin de la journée tels Eulemur fulvus fulvus d’Ampijoroa, Eulemur rufus de Kirindy, Eulemu r collaris de la region de

Tolagnaro

- elle s’adonne au déplacement, à l’alimentation et au repos en temps ensoleillé, se repose beaucoup en temps nuageux et ne fait que se déplacer en temps pluvieux. Elle visite très souvent la vallée pour se nourrir mais n’a pas de préférence de micro habitat remarquable pour se reposer ou se déplacer. Vivant dans cette forêt dense humide de basse altitude, elle se livre à ses activités principales à 10m au dessus du sol et dans les canopées

58 fermées ce qui ne nous a pas permis d’identifier la composition des groupes, elle occupe la strate la plus haute quand elle se déplace ou se repose. On ne l’a jamais vu en dessous de 7m.

- en outre, bien que la durée d’observation de son alimentation a été très brève, on a pu constater qu’elle présente des similarités avec les autres espèces de Eulemur en ce qui concerne le régime alimentaire et la catégorie alimentaire. Elle a été observée en train de manger les fruits de Uapacca, de Dypsis et les feuilles de Medinilla occidentalis . De plus, les enquêtes entretenues auprès des guides et l’observation ont montré qu’elle se nourrit de 79 variétés de plantes, mais son régime alimentaire change selon la saison et la disponibilité des ressources dans la forêt.

- la forêt est constituée de 33% de grands arbres, dont 63% ont une canopée de

2 à 6m de diamètre. Cet habitat offre à l’animal une plus grande disponibilité en ressources alimentaires et des meilleures conditions d’adaptation. Toutefois, l’amélioration et la préservation de cet habitat seraient toujours indispensables pour éviter toutes formes de compétition.

Enfin, nous suggérons une approche pédagogique qui consiste à raconter une histoire aux élèves pour attirer leur attention, les faire réfléchir aux problèmes provoqués par les actions de l’homme et en tirer les solutions et les comportements nécessaires pour y remédier.

Une fiche technique et une fiche de préparation ont été proposées à cette fin pour l’animateur.

Le présent travail est une source d’informations pédagogiques importantes en ce sens qu’il fournit un document pour les chercheurs et les étudiants qui veulent obtenir des informations sur les rythmes d’activités et l’adaptation d’une espèce dans son habitat. Les travaux sur terrain et l’analyse des données sont importants pour les étudiants dans leurs recherches ultérieures dans le même domaine. Cet ouvrage constitue aussi une illustration dans l’enseignement des disciplines biologiques, exemple : la biologie animale, l’écologie,

…ect.

59

Cette étude n’a pas la prétention d’apporter toutes les informations pour contribuer à l’amélioration du plan de conservation de la forêt de Sahafina. Néanmoins, nous espérons qu’elle contribuera à la conservation grâce aux informations obtenues sur Eulemur fulvus fulvus et aux quelques suggestions ressorties au terme de cette étude.

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BROCHURES

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36. Centre de Télé-Enseignement de Madagascar. 2004. Cours de Méthode quantitative de gestion, 1 ère année et 2 ème année. 37. Ecole Normale Supérieure. Département Formation Initiale Scientifique. CER Sciences

Naturelles. Stratégie d’intégration de l’éducation environnementale par la pratique de voyage

d’étude dans les zones des aires protégés : PN Andasibe, PN Ankarafantsika, PN Isalo.16 p

38. MAEP ; UPDR (Unité politique de développement rural) Monographie de la région de Toamasina, Juin 2003. 158p. 39. MAP ; Plan d’ Action Madagascar ; 2002- 2007 « Un plan Audacieux pour le développement rapide 40. Ministère de l'environnement ONE et PNUD, 2001. Plan communal de développement, Commune Rurale d’ Anivorano-Est, sous-préfecture de Brickaville, Région Atsinana. Province autonome de Toamasina. 46p. avec Annexe. 41. Ministère de l'enseignement et de la recherche scientifique, Ministère de l'environnement et de l'eau et forêt, édition 2004. Ny Voaary. Fomba sy tetika enti-manabe ho amin'ny tontolo iainana eo anivon'ny sekoly ambaratonga voalohany. Toro-lalana ho an'ny mpanabe. 113p. 42. Ministère de l'enseignement et de la recherche scientifique, Ministère de l'environnement et de l'eau et forêt, édition 2004. Ny Voaary. L’éducation à l’environnement dans les établissements du secondaire. Guide pour l’enseignant ; 113p 43. PNUE et UNESCO, 1978. Conférence Internationale sur l'Education Relative à l'Environnement, Tbilissi, URSS, 5-30p. 44. PNUE et UNESCO, Colloque sur l'Education Relative à l'Environnement, Belgrade, Yougoslavie, 18-15p. 45. RAKOTONDRAPARANY, F, 2004. Note sur les lémuriens de Sahafina, In Ganzhorn, J.U.; Kennet, G.; Rakotosamimanana, B.; Scwibbe, M., eds. Lemur News 9 : 26-28. 46. RASOLOFOHARIVELO, M.T., RASOLOFOSON, R.D.W., RAKOTONIRAINY, E.O., et RAKOTOSAMIMANANA, B. 2004. Rapport de recherche : Elaboration des priorités en matière de conservation des lémuriens dans la forêt de Sahafina. GERP/BCM. 43p.

WEB BIOGRAPHIE 47. http://www.premiumorange.com/lemurs/lemuriens/lemuridae/eulemurfulvus.htm

48. http://www.3dmadagascar.com/salon800/info.unique.Asp?stand=1117

49. http://www.planet.simiesque.free.fr

50. http://www/lemurspark.com

ANNEXE I

Infrastructures et services publics existants à la Commune Anivorano Est Brickaville.

Ambalantenina Antseranambe Reste de la Distance Infrastructures Autre lieu Sud Commune (km) 1 Hopital (CSB, CHD,…) 0 0 1 2 Poste sanitaire 0 0 1 3 Banque/caisse d'éparne CEM 0 0 0 Brickaville 18 4 Mutuelle d’épargne (OTIV, …) 0 0 1 5 Bureau, de poste 0 0 1 6 Ecole primaire 1 1 4 7 Ecole secondaire 1er cycle 0 0 1 8 Lycée secondaire 2nd cycle 0 0 0 Brickaville 20 9 Ecole Supérieure/Université 0 0 0 Toamasina 145 (public/privée) 10 Route Nationale 0 0 0 Brickaville 15 11 Route Provinciale 1 1 1 12 Route communale 0 1 2 13 Eau et/ou Electricité 0 0 1 14 Tribunal Permanent 0 0 0 Toamasina 145 15 Point de vente d'intrants agricoles 0 0 0 Brickaville 18 16 Service public de vulgarisation 0 0 0 Brickaville 18

agricole 17 Centre vétérinaire sanitaire 0 0 1 18 Station service (essence, gas- 0 0 0 Brickaville 15 oil…) 19 Distributeur, de gaz 0 0 0 Brickaville 15 20 Marché qotidien/journalier 0 0 1 21 Marché hebdomadaire 0 0 0 Brickaville 18 22 Marché saisonnier 0 0 0 23 Marché de bovins 0 0 0 Fetraomby 15 24 Epicerie 0 1 4 25 Grossiste 0 0 0 Brickaville 18 26 Décortiquerie/Rizerie 0 0 0 Maromamy 12 27 GCV ou autre type de stockage 0 0 0 ? communautaire 28 Abattoir (bâtiment avec 0 0 0 ? infrastructure) 29 Couloir de vaccination 0 0 0 ? 30 Hôtels 0 0 0 Brickaville 18 31 Cinéma/sales vidéo 0 1 2 32 Couverture radio régionale oui oui oui 33 Couverture TV régionale non non oui 34 Terrain de sport (communale non non 2 privée)

35 Arrêt taxi-brousse/gare ferroviaire 0 0 1 36 Aéroport/Terrain d'attérissage 0 0 0 Toamasina 145 37 Port fluvial /maritime 0 1 1 38 Service voirie 0 0 1 39 Base de l’armée (autre que 0 0 0 Toamasina 18 gendarme) 40 Bibliothèque publique, ou d'accès 0 0 2 publique 41 Eglise FFKM 0 1 3 42 Eglise d'une autre confession que 1 1 1 FFKM 43 Mosquée 0 1 0 44 Aire protégée ou Forêt classée 1 1 1 45 Autre attraction touristique 0 0 0 Brickaville 20

ANNEXE II Fiche d’observation au cours du suivi de Eulemur fulvus

Distan de ce l’obser vateur

microh abitat

micro climat

Partie conso m-mée

Espèce Espèce Végétale

Hauteu r

Trajet suiviou transect Eulemur fulvus

Code GPS

sexe sexe

Activité Fiche d’observationFiche de

individu

Effectif Effectif rencontré

Heure

Date

ANNEXE III

Fiche de recensement des espèces végétales par plot

PLOT 10 x 10 m ; N° :

Surface 2 x 2 m

Hauteur Type Nom vernaculaire 1m< biologique

Surface 96m 2

Nom vernaculaire Hauteur DHP

H (m) : Hauteur en mètre (m) ; DHP : diamètre à hauteur de poitrine

ANNEXE IV

Coordonnées géographiques des points de rencontre aves Eulemur fulvus

Code Dist/camp Altitude Latitude S Longitude E Coordonnées Laborde 1 853 169 18° 48' 47,0" 048° 57' 28,0" X : 665.624 Y : 807.757

2 1240 74 18° 49' 22,1" 048° 58' 09,2" X : 666.810 Y : 806.663 3 1210 64 18° 49' 22;4" 048° 58' 03,3" X : 666.644 Y : 807.342 4 2310 84 18° 49' 00,4" 048° 56' 39,9" X : 664.184 Y : 807.377 5 1530 228 18° 48' 59,5" 048° 57' 07,2" X : 665.004 Y : 807.377 6 1710 191 18° 49' 25,1" 048° 57' 17,7" X : 665.286 Y : 806.592 7 1160 132 18° 48' 55,3" 048° 58' 58,0" X : 668.257 Y : 807.474 8 198 226 18° 49' 17,0" 048° 56' 59,1" X : 664.176 Y : 806.854 9 2700 84 18° 49' 34,5" 048° 56' 49,7" X : 664.462 Y : 806.327 10 978 186 18° 49' 00,4" 048° 57' 28,5" X : 665.619 Y : 807.357 11 988 197 18° 49' 00,3" 048° 57' 28,1" X : 665.619 Y : 807.357 12 1260 207 18° 49' 02,5" 048° 57' 18,5" X : 665.325 Y : 807.299 13 1160 194 18° 49' 00,2" 048° 59' 21,2" X : 668.928 Y : 806.876 14 1940 211 18° 49' 16,4" 048° 57' 00,4" X : 664.792 Y : 806.876 15 1980 226 18° 49' 17,0" 048° 56' 39,1" X : 664.176 Y : 806.854 16 669 161 18° 48' 55,8" 048° 57' 38,0" X : 665.914 Y : 807.506 17 2200 175 18° 49' 22,2" 048° 56' 53,6" X : 664.584 Y : 806.694 18 1170 121 18° 48' 37,9" 048° 28' 36,3" X : 614.918 Y : 808.704 19 1830 871 18° 48' 39,5" 048° 57' 32,3" X : 665.745 Y : 808.007 20 42,4 83 18° 48' 43,3" 048° 57' 55,6" X : 666.417 Y : 807.869

ANNEXE V

Quantification des individus rencontrés selon la taille du groupe

Taille du Nombre de Effectifs groupe rencontre rencontrés 1 2 2 2 8 16 3 5 15 4 8 32 5 1 5 6 5 30 7 2 14 8 1 8 10 2 20 Total 34 142

ANNEXE VI

Horaire 6h à 7h 7h à 8h 8h à 9h 9h à 10h 10h à 11h 11h à 12h 12h à 13h 13h à 14h 14h à 15h Activiés Alimentation 18,18% 54,55% 9,09% 0,00% 0,00% 0,00% 18,18% 0,00% 0,00%

Repos 5,26% 31,58% 5,26% 28,95% 7,89% 0,00% 7,89% 13,16% 0,00%

Déplacement 10,64% 31,91% 17,02% 4,26% 14,89% 2,13% 4,26% 10,64% 4,26%

ANNEXE VII Tableau de répartition des activités journalières selon le micro-habitat

Activités alimentation repos déplacement

Habitats

2,78% 41,67% 55,56% Sommet

6,25% 25,00% 68,75% Flanc

20,45% 43,18% 36,36% Vallée

ANNEXE VIII

Tableau de répartition des activités journalières selon le micro-climat

Activités

Déplacement Repos Alimentation Climats

Ensoleillé 55% 29% 15%

Nuageux 33% 63% 3%

Pluvieux 100% 0 0

ANNEXE IX

Tableau de répartition des activités journalières selon la strate

Activités

Déplacement Repos Alimentation

Hauteur

7m 2% 0 0

8m 0 37% 0

10m 94% 61% 100%

15m 0 3% 0

ANNEXE X

Tableau de répartition des activités journalières selon les espèces végétales

Espèces végétales Alimentation Repos Déplacement non identifiée 0,00 50,00 97,87 Uapaca sp. 27,27 5,26 0,00 Callophyllum sp. 0,00 2,63 0,00 Trecullia sp; 0,00 23,68 0,00 Polyscia madagascariensis 0,00 2,63 0,00 Anthoclesta sp. 0,00 0,00 2,13 Rhus tarantana 0,00 10,53 0,00 Dypsis sp. 63,64 5,26 0,00 Medillina occidentalis 9,09 0,00 0,00

ANNEXE XI

Cortège floristique des espèces végétales recensés dans les trois sites

Nom vernaculaire Famille Genre et espèce Nature future Tsilavindalana FABACEAE Abrus precatorius sp. liane Vahimintina CONNARACEAE Agelaea pentagyna liane Vahivy APOCYNACEAE Alafia Perrieri liane Vahiampy APOCYNACEAE Alafia thouarsii liane Volomborona MIMOSACEAE Albizzia adian.thifolia arbuste Valasira RHIZOPHORACEAE Anisophyllea fallox arbre Hazomamy RHIZOPHORACEAE Anisophyllea fallox arbre Lendemy CUNONIACEAE Anthocleista madagascariensis arbre Lendemy GENTIANACEAE Anthoclesta longifolia arbre Fandramanana FLACOURTIACEAE Aphloia theaeformis arbuste Voambolo ASPLENIACEAE Asplenium nidus herbacée Molompangady RUBIACEAE Breonia madagascariensis arbre Kabokala APOCYNACEAE Cabucala erytrocarpa arbre Ambalazona MIMOSACEAE Calliandra alternans arbre Kijy CLUSIACEAE Callophyllum sp. arbre Vintanina CLUSIACEAE Calophyllum milvum arbre Menahy OCHNACEAE Campylospirmum sp. arbre Menahy OCHNACEAE Campylospirmum sp. arbre Ramy BURSERACEAE Canarium madagascariensis arbre Taolankorovana RUBIACEAE Canephora madagascariensis arbuste Pitsikahitra RUBIACEAE Canthium sp. arbre Hazomalany RHIZOPHORACEAE Cassipourea myriocarpa arbuste Hazomboahangy RHIZOPHORACEAE Cassipourea sp. arbre Familina SAPOTACEAE Chrysomalum boivivianum arbre Sakaiala CANNELACEAE Cinnamosma madagascariensis arbuste Anivo ARECACEAE Clerodendron aucubifolium arbre Antamba VERBENACEAE Clerodendron aucubifolium arbuste Mazambody TILIACEAE Clidenia hirta herbacée Ambalazona MIMOSACEAE Clliandra alternans arbre Sefana non identifiée Cnestis spatculata arbuste Heliravina ASTERACEAE Conyza aegyptiaca arbuste Hazonto RUBIACEAE Craterispermum sp. arbuste Fotsiavadika EUPHORBIACEAE Croton gyrodaphne herbacée Lazalaza HYPERICACEAE Croton nobilis arbuste Fontsy STERLITZIACEAE Croton sp. arbre Ilondraharaha LAURACEAE Cryptocarya acuminata arbre Longotra LAURACEAE Cryptocarya perrieri arbre Longobato LAURACEAE Cryptocarya scintillans arbre

Vendrana CYPERACEAE Cyperus latifolius herbacée Rangazaha LILIACEAE Dianiella herbacée Vahindavenona DICHAPETALACEAE Dichapetalum leucosia liane Hazomintina EBENACEAE Diospryros sp. arbre Hazomintina EBENACEAE Diospryros sp. arbre Hazomintina EBENACEAE Diospryros sp. arbre Hazomafana EBENACEAE Diospyros ferrea arbre Afopotsy STERCULIACEAE Dombeya humblotii arbre Afotra STERCULIACEAE Dombeya lucida arbre afotra STERCULIACEAE Dombeya sp. arbuste Hasimbe DRACAENACEAE Dracaena madagascariensis herbacée Hasina DRACAENACEAE Dracaena reflexa arbre Hasina DRACAENACEAE Dracaena sp. herbacée Hazomintina EBENACEAE Dyospiros sp. arbre Tsirika PALMACEAE Dypsis hildbrandtii arbre Vonitra PALMACEAE Dypsis sp. arbre Tsirika ARECACEAE Dypsis utilis arbuste Menahy ERYTHROXYLACEAE Erythroxylon buxifolium arbre Talatakantsidy ANACARDIACEAE espèce inconnue arbre Tsirampina non identifiée espèce inconnue arbre Rotra MYRTACEAE Eugenia emirnensis arbre Mandresy MORACEAE Ficus pyrifolia arbre Dipaty MORACEAE Ficus sp. arbre Hazomananjara SAPINDACEAE Filicium sp. arbre Vioka FLAGELLARIACEAE Flagellaria sp. herbacée Amalomanta EUPHORBIACEAE Gelonium sp. arbre Havoa THYMELEACEAE Gridia danguyana arbre Hazombato MYRTACEAE Haematodendron glabrum arbre Hazombato SALICACEAE Homalium axillare arbre Hazombato SALICACEAE Homalium axillare arbre Hazombato FLACOURTIACEAE Homalium nutidifolium arbuste hazombato SALICACEAE Homalium oppositifolium arbuste Tendrofony SALICACEAE Homalium sp. arbre Vahifisaka ICACINACEAE Iodes madagascariensis liane Vohihy APOCYNACEAE Landolphia perrieri liane Famalotr'akanga PTERIDOPHYTAE Lygodium laceolatum liane Mokaranana EUPHORBIACEAE Macaranga alnifolia arbuste Mantrambody CHRYSOBALANACEAE Magnistipula tamenaka arbre Amalomanta RUBIACEAE Mapouria richardiana arbre Vahifingotra APOCYNACEAE Mascarenhasia rubra liane Babona APOCYNACEAE Mascarhenazia tampinensis arbre Tsimbolovolo BAMBUSACEAE Mastus sp. herbacée Tavia STERCULIACEAE Mesogordonia sp. arbre

Hoditrovy ANACARDIACEAE Micronichia tsiramiramy arbre Voambolo PTERIDOPHYTAE Microsorum sp. herbacée Nanto SAPOTACEAE Mimusops commensonii arbre Ramiringitra SAPINDACEAE Molinea sp. arbuste Taolambito SAPINDACEAE Molinea tolambitou arbre ampanga PTERIDOPHYTAE Nephrolepis sp. herbacée Tsilaitra OLEACEAE Noronhia emarginata arbre Tsilaitra OLEACEAE Noronhia sp. arbre Tanteliravina OLEACEAE Noronhia sp. arbre Valanirana LOGANIACEAE Nuxia capitata arbre Menahy OCHNACEAE Ochna sp. arbre Varongy mainty LAURACEAE Ocotea cymosa arbre Varongy LAURACEAE Ocotea faucheri arbre Hazombarorana LAURACEAE Ocotea laevis arbre Varongy LAURACEAE Ocotea sp. arbre Tsintsoraka OLEACEAE Olea ambrensis sp. arbuste Fandrana PANDANACEAE Pandanus concretus arbuste Aravana PANDANACEAE Pandanus sp. arbre Vakona PANDANACEAE Pandanus sp. arbre Vakona PANDANACEAE Pandanus sp. arbre Rasaonjo SALICACEAE Paropsia sp. arbre Zahana BIGNONIACEAE Phyllarthron arbre Zahana BIGNONIACEAE Phyllarthron articulum arbre Malemiravina PITTOSPORACEAE Pittosporum sp. arbre Voantsilana ARALIACEAE Polyscias madagascariensis arbre Masinambatsy BURSERACEAE Protium beandu arbre Sefana ANACARDIACEAE Protorhus viguieri arbuste Dingadingana ASTERACEAE Psiadia altissima arbuste Goavindrangaha MYRTACEAE Psidium cattleyanum arbuste Gavoala MYRTACEAE Psidium goyava arbre Fontsy STERLITZIACEAE Ravenala madagascariensis arbre Anivo ARECACEAE Ravenea robustior arbre Tavoloala LAURACEAE Ravensara acuminata arbre Tavoloala LAURACEAE Ravensara sp. arbre Hitsika CHLAENACEAE Rhodocolea telfairiae arbre Manasavilona CHLAENACEAE Rhodolaena acutifolia arbre Taranta ANACARDIACEAE Rhus tarantana arbre Vendrampotsy POACEAE Rhynchospora sp. herbacée Rohindambo ROSACEAE Rubus camolaris liane Voaseva RUBIACEAE Sabece diversifolia herbacée Ela CHLAENACEAE Sarcolaena grandiflora herbacée Tsikafokafe RUBIACEAE Schismatoclada sp. arbuste Arina CHLAENACEAE Schizolaena Cauliflora arbre

Vahizato ASCLEPIADACEAE Secamone aff. Marsupiata liane Vahimbohihy ASCLEPIADACEAE Secamone sp. liane Dingadingan'ala ASTERACEAE Senecio herbacée Tsikasikasaka POACEAE Setaria chevalieri arbre Hazomalany ANACARDIACEAE Soreindea sp arbre Sovondrano ANACARDIACEAE Soreindia madagascariensis arbre Vahy FABACEAE Strogilodon sp. liane Vahivahy LOGANIACEAE Strychnos sp. liane Rotra MYRTACEAE Sygizium danguyana arbre Kijy CLUSIACEAE Symphonia clusoides arbre Azina CLUSIACEAE Symphonia fasciculata arbre Kijimboalavo CLUSIACEAE Symphonia verrucosa arbre Amborabe MONIMIACEAE Tambourissa capuronii arbre Amborabe MONIMIACEAE Tambourissa capuronii arbre Ambora MONIMIACEAE Tambourissa sp. arbre Ambora MONIMIACEAE Tambourissa tricophylla arbre Vahimarana CAPPARIDACEAE Tetracera madagascariensis liane Voatsirindrina SAPINDACEAE Tina sp. arbuste Ramiandafa SAPINDACEAE Tina striata arbre Marodona SAPINDACEAE Tinopsis sp. arbre Rohindambo RUTACEAE Toddalia asiatica liane Vahibe BORRAGINACEAE Tournefortia puberula liane Babona MORACEAE Treculia arbre Voatrotrokala MELASTOMACEAE Tristenima virusanum arbuste Voapaka EUPHORBIACEAE Uapaca densifolia arbre Voapaka EUPHORBIACEAE Uapaca sp. arbre Longotra LAMIACEAE Vitex sp. arbre Lalona CUNONIACEAE Wenmannia rutenbergiana arbre Hazoambo ANNONACEAE Xylopia buxifolia arbre

ANNEXE XII

Cortège floristique des plantes consommées par Eulemur fulvus selon les guides

Nom vernaculaire Famille Genre et espèce Partie consommée Afotra STERCULIACEAE Dombeya sp. F Ambora MONIMIACEAE Tambourissa sp. F+FM Amborabe MONIMIACEAE Tambourissa purpurea F+FM Amboza PALMACEAE Dypsis sp. FM Anivo PALMACEAE Dypsis sp. FM Antendrofony FLACOURTIACEAE Homalium sp. FM Aravana PANDANACEAE Pandanus sp. FM Babona MORACEAE Treculia sp . FM Bomo (Ovybôla) PALMACEAE Dypsis sp. FM Dipaty MORACEAE Pachytrophe dimepate FM Familina SAPOTACEAE Chrysophyllum boivinianum F+FM Fandramanana APHLOIACEAE Aphloia theiformis FM Fandrana PANDANACEAE Pandanus concretus FM Fontsy MUSACEAE Musa paradisiaca C Fotsiavadika ASTERACEAE Senecio sp. F+FM Goavindrangaha MYRTACEAE Psidium cattleyanum FM Goavy ala MYRTACEAE Psidium goyava F+FM Hafatrena RUBIACEAE Breonia chinensis F Hasimbe LILIACEAE Draceana sp. FM Hasimpilo LILIACEAE Dracaena reflexa F+FM Hasina LILIACEAE Dracaena sp. FM Havoa THYMELEACEAE Gnidia danguyana FM Hazoambo ANNONACEAE Xylopia buxifolia FM Hazomafana EBENACEAE Diospyros sp. FM Hazomamy RHIZOPHORACEAE Anisophyllea fallax FM Hazombarorana LAURACEAE Ocotea laevis FM Hazombato FLACOURTIACEAE Homalium axillare FM Hazomboahangy RHIZOPHORACEAE Cassipourea sp. F+FM Hazomintina EBENACEAE Diospyros sp. FM Hazonto RUBIACEAE Craterispermum sp. F+FM Hoditr’ovy 1 ERYTHROXYLACEAE Erythroxylum corymbosum FM Ilondraraha LAURACEAE Cryptocarya sp. F+FM Kabokala APOCYNACEAE Pandaca crassifolia FM Kijy CLUSIACEAE Callophyllum sp. F+FM Lafa PALMACEAE Dypsis sp. FM Lalona CUNONIACEAE Weinmannia sp. FM Lendeny 1 GENTIANACEAE Anthocleista amplexicaulis F+FM Longotra VERBENACEAE Vitex sp. FM

Malemiravina PITTOSPORACEAE Pittosporum sp. F Mandresy MORACEAE Ficus pyrifolia F+FM Mantrambody CHRYSOBALANACEAE Magnistipula tamenaka FM Maroampototra PALMACEAE Dypsis sp. F+FM Mazambody MELASTOMATACEAE Clidemia hirta FM Menahy OCHNACEAE Ochna sp. F+FM Menavozona PALMACEAE Dypsis sp. FM Molom-pangady RUBIACEA Breonia madagascariensis F Monimony PALMACEAE Dypsis sp. FM Ramiandafa 1 SAPINDACEAE Plagiosciphus louvelii FM Ramiringitra 1 MORACEAE Ficus torrentium FM Ramy BURSERACEAE Canarium madagascariensis F+FM Rangazaha LILIACEAE Dianella sp. FM Rasaonjo 1 MONIMIACEAE Decarydendron lamii FM Rotra 2 MYRTACEAE Sygizium danguyana F+FM Sadoka RUBIACEAE Gaertnera sp. FM Sefana ANACARDIACEAE Protorhus viguieri FM Tavia STERCULIACEAE Nesogordonia sp. FM Tavoloala LAURACEAE Ravensara sp. F+FM Tsiarinarina SARCOLAENACEAE Eremolaena humblotiana FM Tsikafokafe RUBIACEAE Gaertnera sp. F+FM Tsilaitra 1 OLEACEAE Noronhia sp. F Tsimbolovolo BAMBUSACEAE Mastus sp. F Tsirika PALMACEAE Dypsis hildenbrandtii FM Vahifingotra APOCYNACEAE Mascarenhasia rubra FM Vahifisaka 1 ICACINACEAE Iodes madagascariensis FM Vahimintina APOCYNACEAE Alafia thouarsii FM Vahindavenona 1 DICHAPETALACEAE Dichapetalum leucosia F+FM Vahindronono ASCLEPIADACEAE Secamone sp. FM Valasira RHIZOPHORACEAE Macarisia sp. FM Varongy LAURACEAE Ocotea faucheri F+FM Varongy mainty LAURACEAE Ocotea cymosa F+FM Vintanina RUBIACEA Gaertnera sp. F+FM Vioka FLAGELLARIACEAE Flagellaria sp(indica) FM Voakotrok’ala MELASTOMATACEAE Dichaetanthera longifolia FM voapaka EUPHORBIACEAE Uapaca thouarsii F+FM Voaseva 1 VIOLACEAE Rinorea arborea F+FM Voatsirindrina SAPINDACEAE Tina sp. F+FM Vohihy APOCYNACEAE Landolphia perrieri FM Vonitra PALMACEAE Dypsis sp. FM Zahana BIGNONIACEAE Phyllarthron sp. F+FM

ANNEXE XIII

Liste des guides forestiers avec leurs niveaux scolaires et leurs années de naissances

Noms et Prénoms Dernière classe suivie Année de naissance

LEMAMY Berthin 8ème 1963

NDALANA Gilbert 9ème 1962

SAMPY François 10ème 1959

SAMPIALINA Rémi 9ème 1968

GILSON 4ème 1965

LEZOMA Felix 0 1962

KAMBANA Norbert 8ème 1966

LEONARD Bertrand 9ème 1979

KAMISY Jules 10ème 1977

RASOLONARIVO Leste Gilbert 0 1974

RALEKASON Richard Terminal 1963

NTSATROKA Maurice 9ème 1978

SAMPILAHY Pierre 5ème 1956

Nom : RIVOTSIMAHAFOY Prénoms : Manohisoa Fenonandrasana Adresse : Bloc 28 porte 4 Cité Universitaire Ankatso II E-ma il: tsimafoy@ yahoo.fr Directeur : RALAIARISON RAHARI ZELINA Raobivelonoro Titre : Etude des activités et évaluation des paramètres écologiques l'habitat de Eulemur de fulvus dans la forêt de Sahafina Brickaville Nombre de pages : 58 Nombre de tableaux : 10 Nombre de figures : 18 Nombre d'Annexé : 13

RESUME

La présente étude a été menée dans la forêt de basse altitude de Sahafina dans la Commune rurale d Anivorano- Est, District de Brickaville en Octobre et Novembre 2005. Elle a pour but de connaître les activités journalières de Eulemur fulvus et d'évaluer la potentialité de la forêt en tant qu'habitat et en terme d'alimentation, afin de contribuer à l'amélioration du plan de conservation de l'espèce dans la forêt. La méthode de Scan Sampling est utilisée pour la récolte des données sur les activités des animaux. Les données sur l'habitat sont recueillies par l'inventaire des plots préétablis et par des enquêtes menées auprès des guides. Les groupes de Eulemur fulvus sont composés en moyenne de 4 individus et se rencontrent surtout dans la partie Sud Ouest de la Forêt. Les résultats obtenus ont montré que, Eulemur fiilvus de Sahafina passe presque la moitié de son temps à se déplacer, le reste étant consacré aux autres activités. L'habitat est constitué de 55% d'espèces de grands arbres dont 11% dépassent les 10 mètres. Trois espèces ont été vues consommées lors des observations directes dont Uapacca sp., Dypsis sp.et Medillina occidentalis, mais le taux d'abondance de ces espèces est très bas. Cependant, les guides, au cours des enquêtes ont énoncé que Eulemur fulvus dispose de 97 espèces végétales pour son alimentation. En général, les caractéristiques de la forêt répondent aux besoins vitaux de l'espèce, néanmoins la rareté des espèces végétales essentielles pour l'animal nécessite un projet de reforestation. Pour assurer une meilleure conservation de la forêt et de sa biodiversité, l'éducation et la sensibilisation de la population sont nécessaires, c'est pourquoi nous proposons des séances d'Education Relative à l'Environnement dans les établissements scolaires environnant la forêt de Sahafina.

Mots clés : Eulemur fulvus, activités, habitat, éducation relative à l'environnement, forêt de Sahafina.