MASTER IN AGRICULTURE LAND hYDROLOGICAL APPROCHES TO A BETTER SUSTAINABLE DEVELOPMENT

Journées d’Etude Sur Terrain (JEST 1)

Circuits des régions centre et Nord

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Programme Première journée 16/03/2021  Hencha Arrêt 1 : Visite d’un terrain agricole mis en valeur dans un sol salé. (35.167026° /10.727914°). Dégradation des terres par la salinisation des sols - Adaptation et problèmes rencontrés

Sebkhet (appelé aussi El Jem) en 1956.

Extension récente de l’agriculture aux dépens des sols salés au sud de la sebkha !!!

Extension récente de l’agriculture aux dépens des sols salés au Nord de la sebkha !!!

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 Bouhlel Ali Sud Arrêt 2 : Visite d’un terrain de Bad-lands. (35.413535°/10.646562°). Dégradation des terres par l’érosion hydrique et aménagement de Conservation des Eaux et du Sol (CES) (Animation Riadh Bouaziz)

Sebkhet Sidi El-Heni

Localisation de l’arrêt 2 par rapport à la dépression fermée de Sidi El Heni

Dégradation des terres agricoles et méthode de réhabilitation ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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 Arrivée à M’saken Arrêt 3 : Visite d’un système hydraulique antique (période romaine). (35.770980°/10.536327°). Système Mesket, un aménagement caractéristique de la région du Sahel (centre tunisien

Le système M’skat (technique de gestion des ressources en eau depuis l’antiquité) sur la carte topographie de 1948 (à remarquer les parcelles agricoles isolées)

Le système M’skat (situation actuelle) à partir d’une image satellite ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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/Aïn Errahma (Agriculture intensif) Arrêts 4: Visite d’un périmètre irrigué en culture intensif. (36.247059°/ 10.438489°). (centre tunisien) Animation Radhouane Gdoura et propriétaire du périmètre).

La zone Errahma en 1954. Remarquer l’absence de l’agriculture (le blanc) de part et d’autre de la sebkhet Sidi Khalifa

Extension récente de l’agriculture irriguée intensif dans les sols de sebkha littorale menacée par l’élévation du niveau marin ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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 Barrage Oued R’mel (zone humide Ramsar) Arrêt 5 : Visite du barrage de Oued R’mel. (36.328563°/10.351043°). Aménagement du barrage et les mutations agro-pastorales qu’a connues la région.

Oued R’mel avant l’aménagement du barrage

Le barrage oued R’mel et ses environs ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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(installation hydraulique ancienne) Arrêt 6 : Visite d’un système hydraulique antique (Temple de l’eau et Aqueduc romain). (36.387893°/10.130466°). L’importance de l’eau depuis l’antiquité (le transfert de l’eau ancien et actuel) Une caractéristique historique de la zone doit d'être mentionné est le monument roman "temple des eaux", derrière la ville de Zaghouan sous la montagne du Djebel Zaghouan. Il a été construit à proximité de l'eau de source connue depuis l'antiquité. Ces en ruines sont observés, le long de la route de . Les ressources en eau du djebel Zaghouan ont été parmi les principales réserves d'eau de camionnage.

Localisation du temple de l’eau

Temple de l’eau au piémont de Jbel L’aqueduc romain qui transférait l’eau de Zaghouan Zaghouan à Tunis

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Deuxième journée 17/03/2021  Korba Arrêt 7 : Recharge naturelle et artificielle des aquifères superficielles et les problèmes environnementaux à Korba (36.658375°/11.063892°). Effet d'une recharge artificielle par des eaux usées traitées sur la qualité des eaux de la nappe côtière de Korba, Cap-Bon, Tunisie Lise Cary Joël Casanova Amira Mekni Catherine Guerrot Noureddine Gaaloul La qualité des eaux de nappe est fréquemment dégradée par différents processus : l'intrusion salée, l'infiltration des eaux d'irrigation, les pollutions diffuses... Dans ce contexte, la nappe de Korba-Mida de la côte orientale du Cap-Bon de Tunisie subit une surexploitation illustrée par l'accroissement du nombre de puits: de 270 puits en 1962 (Ennabli, 1980) à 9239 puits en 2004 (CRDA, 2005). Depuis les années 60, un suivi spatio-temporel qualitatif et quantitatif des eaux souterraines à l'aide de différentes méthodes géochimiques et géophysiques a mis en évidence une inversion du gradient hydraulique et une intrusion saline (Ennabli, 1980 ; Kouzana et al., 2009a ; 2009b ; Kouzana et al., 2010. Cruciale pour l'agriculture locale, l'amélioration de la qualité de la nappe, dépendante d'une gestion rationnelle de la ressource, a conduit à la mise en place d'une recharge artificielle de la nappe par des eaux usées traitées de la station d'épuration de Korba fin 2008. Depuis, trois campagnes de prélèvements annuels en juillet ont permis de suivre l'évolution ponctuelle de la qualité de l'eau de nappe et l'efficacité de la recharge artificielle, notamment avec l'utilisation des isotopes du Bore. A terme, les conséquences en termes qualitatifs pourraient n'être aucunement favorables à l'agriculture et causer une dégradation importante des sols.

Localisation de la station de traitement des eaux usées

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 Klibia Arrêt 8 : Les sols agricoles de la Plaine de Klibia face aux problèmes de la salinisation par les eaux d’irrigation (suite à la surexploitation des nappes) et l’intrusion marine (36.826338°/ 11.063892°).

La submersion marine est l’une des principales menaces qui pèsent sur les zones humides littorales de la péninsule du Cap Bon. Or, cette menace est amenée à se renforcer en raison du réchauffement climatique qui entraînera une élévation du niveau marin et vraisemblablement un renforcement de l’intensité des tempêtes et des cyclones tropicaux d’ici à l’horizon 2100. L’objectif a donc été d’évaluer la vulnérabilité de la lagune face à la submersion. Dans cette optique, après avoir identifié les enjeux liés à l’élévation du niveau de la mer pour la lagune, nous avons dressé une cartographie prévisionnelle des risques de submersion par l’intermédiaire d’une application cartographique basée sur une modélisation numérique de terrain et analysé les impacts potentiels de ce phénomène. La cartographie est donc amenée à devenir centrale pour l’étude de l’impact du risque de la submersion marine sur les lagunes côtières et la gestion de ces espaces dans les décennies à venir. La cartographie de l’aléa submersion marine a montré que l’ouverture épisodique de brèches lors des tempêtes pourrait entraîner la submersion de l’ensemble du domaine lagunaire et aurait un impact morphogénique essentiel. En effet, le phénomène d’une accélération de l’élévation du niveau marin et d’un renforcement des tempêtes génère le morcellement du cordon littoral qui sépare la lagune de la mer. Par ailleurs, les pertes de matériel sédimentaire pour la plage augmenteront, dans la mesure où, lors d’une tempête, une grande partie des matériaux déplacés par les vagues dans les étangs par submersion ou par ouverture d’une brèche, ne peut être récupérée par la suite. Tout ceci constitue un facteur d’accélération du recul ou de disparition de la plage déjà très érodée. Les impacts de cette submersion pourraient être importants en absence de mesures préventives. Elle aurait ainsi des répercussions profondes sur les systèmes naturels et environnementaux et sur la qualité de vie de la population locale.

Noura BRAHMI

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Arrêt 9 : L’agriculture familiale dans le secteur de Takelsa (36°47'20.29"N/ 10°37'15.17"E). Jmail El Hajri (enseignant chercheur et propriétaire)

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Arrêt 10 : Visites des champs des agrumes de Menzel Bouzelfa + discussion des problèmes liés aux maladies des plantes (36°41'51.52"N/ 10°35'32.22"E)

Le gouvernorat de détient 80% de la production nationale d’agrumes. Les champs d’agrumes au Cap Bon couvrent une superficie de 14 mille hectares et comptent quelque 5 millions d’arbres. Durant les dernières années, la production d’agrumes dans ce gouvernorat a enregistré une baisse de plus de 20. La récolte s’est diminuée d’environ 220 mille tonnes en 2019 contre 380 mille tonnes au cours de la saison précédente. Les facteurs naturels figurent parmi les principales raisons de cette baisse liée notamment au manque d’eau d’irrigation. En effet, l’alimentation en eau d’irrigation interrompue par le Commissariat Régional de Développement Agricole (CRDA) dans la région a coïncidé avec le démarrage de la saison d’irrigation des champs d’agrumes. Ce qui a eu un impact direct sur le rendement et la qualité de la production.

Un autre facteur lié à la propagation de la maladie des tâches noires qui a affecté environ 20% des champs d’agrumes dans la région de Menzel Bouzelfa. Une maladie fongique qui constitue une sérieuse menace pour les productions d’agrumes. Source : https://www.webmanagercenter.com/ ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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Troisième journée 18/03/2021  Plaine de Madjerda Arrêt 11: Ecologie des zones humides (37°12'0.70"N - 9°38'2.00"E). Evolution de la plaine dans un contexte de changement climatique (Animation Sami Charfi et Riadh Bouaziz)

L’évolution de la plaine de Majerda, actuellement totalement exploitée en agriculture.

Vue des terrains agricoles de la plaine de Majerda, actuellement sévèrement menacée par les impacts de changement climatique ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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 Ghar Rl Melh (Porto-farina) Arrêt 12 : Techniques de culture au potager dans le lac de Ghar El Melh ; première expérience au méditerranéen (37°10'1.57"N- 10°13'45.30"E) (Animation Sami Charfi et Riadh Bouaziz)

Surface du site :200 ha (culture Ramli/Guettayas) Caractéristiques topographiques : lagunes bordées par la mer et par une montagne au nord Caractéristiques climatiques : Etage subhumide (variante à hiver chaud) Pluviométrie : zone située entre les isohyètes de 500 et 600 mm par an Les températures n’atteignent pas des valeurs élevées, puisque les températures moyennes du mois le plus chaud, en l’occurrence Août, ne dépassent pas 30 °C. Cela n’exclut pas que des chaleurs extrêmes de plus de 40 °C soient enregistrées.

Les gattayas et autres cultures ramli dans et autour de la sebkha de Sidi Ali el Mekki Les Gattayas sont des îlots qui se situent dans la lagune de Sidi Ali El Mekki. Ils sont irrigués naturellement par l’eau de pluie emmagasinée et surnageant la surface de l’eau de mer à travers les mouvements des marées. En effet, par marée haute, les racines des plantes peuvent être touchées par l’eau douce de la nappe hypodermique à condition que le niveau de la surface cultivable ne sera ni très bas (risque de salinisation) ni très élevé (l’eau douce n’atteint pas les racines). Plusieurs Gattayas sont remblayés de sable rapporté du cordon lagunaire, et grâce à des apports en fumier, la texture sableuse évolue à son tour en sol très favorable aux cultures maraîchères, notamment la culture de pomme de terre. La fermeture des passes entre la lagune et la mer a tendance à perturber l’équilibre de ce système d’irrigation naturel, originaire de la lagune de Sidi Ali El Mekki et de ses environs (CHERIF A., 1993 ; OUESLATI, 1993).

Jaugeage au niveau de la nappe pour définir le niveau de la Mode d’irrigation passive des plantations parcelle ramli ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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 Bureau de l’Association Tunisienne de Géographie Arrêt 13: Après-midi animé par M. Fayçal BEN DAKHLIA sur le stress hydrique et agrométéorologie spatiale. Présentations et Discussion. ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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Quatrième journée 19/03/2020  Barrage Sidi Salem. Arrêt 14 : Visite du plus grand barrage en Tunisie. (36.705146°/8.779524°). L’impact du barrage du l’évolution du secteur agricole dans la région. Le barrage de Sidi Salem est le plus grand barrage de Tunisie. Construit au niveau de la ville de , à 8 kilomètres au nord-ouest de cette dernière, il se trouve sur le cours de la Medjerda.

Les travaux, qui s'ouvraient le 2 juin 1977 et s'achevaient le 30 novembre 1981, avaient été réalisés avec l'aide financière de la République fédérale d'Allemagne et de la Banque mondiale. Ils avaient été menés par la société yougoslave Hidrotehnika. Avec une hauteur de 57 mètres, une longueur en crête de 340 mètres et une capacité à retenue normale de 555 millions de mètres cubes pour une surface de réservoir de 4 300 hectares, il constitue le plus grand barrage du pays.

Il est équipé d'un évacuateur de surface en béton pour les crues exceptionnelles d'une capacité d'évacuation d'environ 4 200 mètres cubes par seconde (par deux portes). L'évacuateur des crues courantes (bénéficiant d'un débit maximal d'environ 760 mètres cubes par seconde) et la prise d'irrigation se trouvent à côté du barrage. Le barrage abrite aussi une centrale hydroélectrique d'une capacité de 20 MW.

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 Barrage Bouhertma Arrêt 15 : Visite du barrage Bouhertma. (36.672116°/ 8.779524°). Visite des travaux d'agrandissement de la capacité du retenu du barrage de Bouhertma. Animation Ingénieur du Commissariat Régional de Développement Agricole (CRDA) de .

Démarrage du projet d’augmentation de la capacité du barrage Bouhertma à Jendouba La construction du barrage Bouhertma date depuis 1976 Objectif du projet : augmentation de la capacité du barrage Bouhertma de 33 millions de m3 pour atteindre une capacité totale de 145 millions de m3. Le projet, d’un coût global de 67,672 millions de dinars, consiste à augmenter la hauteur de la barrière d’évacuation des crues de 3,5 mètres.

Ce projet permettra de garantir l’approvisionnement des périmètres irrigués (30 mille hectares dans le gouvernorat de Jendouba) et de fournir l’eau potable pour les régions du nord à l’horizon 2030/2050. Ce projet soutiendra, également, le système de gestion des inondations dans le bassin versant de l’Oued Medjerda et permettra d’optimiser la protection de la ville de Boussalem contre le risque d’inondations. Il favorisera l’amélioration de la qualité des eaux dans les périmètres irrigués et de la gestion des ressources hydrauliques dans les situations extrêmes. Taieb a également rappelé que et que sa structure est encore solide, affirmant que la stratégie nationale consiste à mobiliser les ressources pour faire face à la rareté de l’eau.

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 Bouselem Arrêt 16 : Visite d’une station de pompage (36.548747°/8.905380°). Animation Ingénieur CRDA Les périmètres publics irrigués de Jendouba ont été réalisés à la fin des années 70 ; ils sont irrigués à partir des eaux du barrage Bouhertma, de l’Oued Medjerdah et de forages. Ces PPI couvrent une superficie de 26400 ha et comportent les infrastructures hydrauliques suivantes : • 222 km de conduites en fretté béton (FB) ; • 488 km en acier ciment (AC) ; • 490 unités de commande sur conduite ; • 1000 appareils de protection ; • 2130 appareils de vidange ; • 3500 bornes d’irrigation ; • 6 réservoirs de capacité allant de 70 000 m3 à 400 000 m3 ; • 880 km de pistes agricoles

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 Arrêt 17 : Visite d'une société SMADEA pour voir les différentes techniques d'irrigation et d'exploitation (36.535987°/ 8.892475°). Lien site web ; STE MARJA DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE ET DE L’AGRICULTURE SMADEA (made-in-.net)

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Cinquième journée 20/03/2020  9h 00 mn: Arrivée aux Bassins Aghlabides Arrêt 18 : Visite du système hydraulique ancien (les bassins Aghlabides) : (35°41'12.30"N, 10° 5'47.43"E). Erigée dans une zone steppique semi-aride, la ville de ne disposait, à sa création, que de très maigres ressources en eau potable. Ainsi, dès les débuts, la ville était-elle hantée par les préoccupations découlant de ce déficit. Et l’histoire a retenu un témoignage remontant aux années 734-741 dans lequel le calife de Damas ordonnait à son gouverneur à Kairouan l’aménagement d’une quinzaine de réservoirs d’eau dans les environs pour l’approvisionnement de la population en eau potable.

Les bassins aghlabides pour la collecte des eaux Deux bassins monumentaux ainsi que quelques citernes ont traversé les siècles pour nous offrir aujourd’hui l’image d’installations hydrauliques majestueuses, considérées comme les plus importantes du Moyen-Age. Édifiés vers 860-862, sous le règne du souverain aghlabide Abou Ibrahim Ahmed Ibn Mohamed Ibn Al Aghlab (856-863), ils font alors partie d'une quinzaine de bassins extra-muros destinés à alimenter la ville en eau. L'ampleur et l'ingéniosité de cette réalisation ont de tout temps forcé l'admiration des voyageurs et ont valu à Kairouan le nom de « ville des citernes ». À l'origine, l'alimentation des bassins est assurée par un astucieux système de drainage amenant les eaux de pluie ainsi que celles des affluents de l'oued Merguellil captées par l'intermédiaire de petits barrages. Par la suite, la construction par le souverain fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah d'un aqueduc (vers 961), amène les eaux des sources de Cherichira, localité située à 40 kilomètres de Kairouan. Cet ensemble couvre une superficie de 11.000m² et dispose d’une contenance de 53.000m3. Au milieu du grand bassin, de forme circulaire avec un diamètre de 127,7m et de 4,8m de profondeur, s’élevait une tour octogonale où l’Emir venait se reposer. Aujourd’hui, cet ensemble, récemment enrichi de nouveaux ouvrages dégagés lors de travaux de terrassement, a été aménagé en parc et son accès a été doté de commodités pour le confort des visiteurs.

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 Barrage Houareb. Arrêt 19 : Barrage Houareb (Gestion des ressources en eau et les problèmes rencontrés. Le Centre de la Tunisie est situé en milieu semi-aride (module pluviométrique annuel compris entre 200 et 400 mm) et fait actuellement l’objet d’une forte mise en valeur. Les écoulements les plus importants du bassin versant du Merguellil alimentaient un réservoir naturel endoréique à l’aval, la Sebkhet Kelbia, dont les déversements vers la mer restaient exceptionnels. Au sein du bassin versant, l’agriculture était en majorité pluviale, avec des prélèvements d’eau dans les fonds d’oueds ou dans des nappes très localisées. Dans les années 1960, un projet américain finance les premiers aménagements de conservation des eaux et des sols dans le bassin du Merguellil. Puis les crues Localisation du barrage (en jaune) exceptionnelles de 1969 vont être à l’origine d’un changement dans la politique d’aménagement du bassin. Ayant un débit dépassant les 3000 m3/s, l’oued Merguellil, est barré en 1989 par un grand barrage, construit (en fonction des débits de 1969) dans un but d’écrêtement des crues et de protection de la ville. Le barrage alimente en permanence la nappe aval par une recharge non contrôlée. Dans cette zone de plaine, l’irrigation, l’agriculture intensive à forte valeur ajoutée et la gestion collective ont été encouragées Des aménagements de conservation des eaux et des sols ont été intensifiés au sein du bassin accompagnée d’une valorisation agricole de ces aménagements. On distingue quatre types d’aménagements, deux en versants et deux dans l’axe de l’oued : 1) des banquettes à rétention totale ou

partielle et des cordons de pierre sèche, Lacs collinaires en amont du bassin 2) des plantations pastorales, 3) des retenues collinaires et des lacs collinaires (dont la vocation initiale était de stocker du transport solide pour limiter l’envasement du grand barrage), 4) des ouvrages locaux d’infiltration et de dissipation d’énergie (seuils dans les ravines, épis dans les oueds). Es banquette en courbe de niveau

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 Barrage Sidi Sâad. Arrêt 20 : Barrage du Sidi Sâad et les mutations spatiales de la plaine de Menzel M’Hiri et Zafarana. Le barrage du Sidi Sâad a été conçu en 1981 pour lutter contre les crues de l’oued Zeroud (suite aux inondations de 1969 et 1973) qui constitue le plus grand cours d’eau au centre de la Tunisie. Le lac de barrage s’étend sur les deux affluents amont de l’oued Zeroud (Oued ElHatob et oued Hajel) sur 1800 ha et emmagasine un volume d’eau de 209 millions m3 . Ce barrage a fait l’objet de suivi d’envasement afin d’évaluer les quantités de sédiments déposées. Le pourcentage d’envasement obtenu alors était de 14,9%. Il fait l’objet de pêche et de pisciculture permettant la production annuelle de 84 T/an de poissons.

Barrage sidi Sâad alimenté par deux principaux affluents (Oued Htob et Oued Hajel) Le gouvernement tunisien, par l’entremise du Ministère de l’Agriculture a décidé d’effectuer les études détaillées en vue de réaliser le projet d’interconnexion des barrages Sidi Saad et El Houareb dans le gouvernorat de Kairouan. L’objectif du projet est d’améliorer la situation hydraulique de la plaine de Kairouan (Tunisie centrale) par l’interconnexion des deux barrages. Le transfert des eaux entre Sidi Saad et El Houareb est effectué par l’intermédiaire d’une conduite en béton fretté DN1100 mm d’une longueur de 25 km, gravitairement dans le sens Sidi Saad-El Houareb et par pompage et refoulement dans l’autre sens avec un débit de 1000 l/s. Une nouvelle station de pompage assurant le transfert des eaux d’El Houareb vers Sidi Saad à partir d’un piquage situé en amont de la station de pompage existante, moyennant la mise en place de deux vannes d’alternance de transfert, sera implantée sur la même plateforme au pied aval du barrage à la cote 198 mNGT. Au départ de Sidi Saad, la conduite d’adduction est connectée par un piquage sur la conduite d’alimentation des périmètres irrigués rive gauche (f1000 mm) en amont de la station de pompage. La station de pompage comportera 5 groupes électropompes du type pompes centrifuges à axe vertical monocellulaires, dont un de secours de puissance chacun 370 kW et de débit unitaire de 250 l/s. La HMT varie dans la plage comprise entre 93 m et 101 m, la HMT nominale sera de 96 m lorsque 4 groupes sont en service.

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 Plaine de Bouhajla. Arrêt 21 : Bassins spontanés et épandage anarchique des margines et leurs impacts sur le sol et l’agriculture. Animation Riadh Bouaziz et Radhouane Gdoura. L’olivier : de richesse naturelle aux violations environnementales

Épandage des margines de manière anarchique menaçant ainsi le sol et les plantes La délégation de Bouhajla du gouvernorat de Kairouan a connu ces dernières années divers problèmes en lien avec les margines (déchets liquides issus de l’extraction d’huile dans les huileries, composés de l’eau des olives et de l’eau utilisée pour nettoyer les olives avant leur pression). La margine est une matière polluante en raison de sa grande acidité (ph 5.5) et des polyphénols qu’elle contient. Les matières organiques et minérales qu’elle renferme ont une forte demande chimique d’oxygène ce qui explique l’odeur nauséabonde qu’elle émet pendant son stockage.

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 Henchir Ettaous Arrêt 22 : Visite du site expérimental de l’institut de l’olivier (34°56'5.19"N/ 10°36'59.54"E).

Unité d'Expérimentation "Taous"

Henchir Taous ; Site expérimentale de l’institut de l’olivier

1- Vergers expérimentaux (Olivier, Amandier, Pistachier): . Comportement des variétés locales et étrangères d’oliviers . Oliviers issus de semis . Oliviers issus de culture in vitro . Collections variétales d’oliviers et d’amandiers . Parc à bois d’oliviers . Oliviers conduits en intensif et hyper intensif . Arrachage / replantation

2- Huilerie expérimentale pilotée par 3- Station de compostage ordinateur ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………...... ……………………………………………......

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