DELEMONT ET SA COURONNE PROJET DE FUSION DE COMMUNES

RAPPORT DE SYNTHESE DU GROUPE DE TRAVAIL 03 « Ecole, social, culture et sport »

NOVEMBRE 2015

Introduction Dans le cadre des travaux liés au projet de fusion, chaque groupe de travail examine les différentes thématiques pour lesquelles il a été mandaté. Les propositions du Groupe de travail 03 font l’objet du présent rapport. Ce dernier sera soumis à l’approbation du comité de pilotage puis à celle du comité de fusion.

Rappel : composition du Groupe de travail

Présidente : Walburga Baettig, maire de

Secrétaire : Norbert Chappatte

Membres : Jean—Louis Chételat (Courtételle), Gérald Marchand (Châtillon), Francis Meyrat (), Valérie Bourquin (), Esther Gelso (Delémont), Luc Schindelholz (Delémont).

Mandataire externe : Marie Vuillaume (Fiduciaire Juravenir SA)

Thématiques traitées

I. Ecoles

A. Périmètre scolaire de la nouvelle commune

1. Situation actuelle Selon l’article 107 al. 1 de la loi scolaire, le cercle scolaire est la délimitation territoriale établie pour la création et la gestion d’une école du degré primaire ou d’une école de degré secondaire.

Sur le territoire de la future entité cohabitent actuellement 9 cercles scolaires. Six ne sont composés que d’une seule commune alors que trois cercles font déjà l’objet d’un regroupement : Courrendlin- , Haut-Plateau (Bourrignon, Mettembert, ) et La Réselle (, et Soyhières).

Le périmètre scolaire inclut la commune de Soyhières. Bien que cette dernière ne fasse pas partie intégrante du projet, il en est tenu compte au vu de sa position tant géographique que démographique dans le cercle scolaire de la Réselle.

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Cercles scolaires primaires

Cercle Direction Autre-s lieu-x Commune-s scolaire-s concernée-s

Châtillon Châtillon Châtillon

Courrendlin- Courrendlin Courrendlin, Vellerat Vellerat

Courtételle Courtételle Courtételle

Delémont Delémont Delémont

Develier Develier

Haut- Bourrignon Mettembert, Bourrignon. Plateau Pleigne Mettembert, Pleigne

La Réselle Soyhières Movelier Ederswiler, Movelier, Soyhières

Rebeuvelier Rebeuvelier

Rossemaison Rossemaison Rossemaison

B. Objectifs visés Les communes parties au projet de fusion sont très différentes de par leur taille, leur situation démographique et leur localisation.

Le Groupe de travail a donc tenté de mettre chaque commune sur un pied d’égalité, afin que chacune d’elle consente à un effort dans le but de garantir à chaque localité au moins une classe d’école primaire.

En fusionnant, les treize communes n’en formeront plus qu’une. En application stricte de la loi scolaire, la nouvelle entité ne formera dès lors qu’un cercle scolaire, ce qui pourrait aboutir à la fermeture de plusieurs classes.

Le futur cercle scolaire regrouperait près d’un tiers des élèves jurassiens scolarisés à l’école primaire. Une adaptation de la loi scolaire est nécessaire afin qu’elle tienne compte des particularités de cette nouvelle commune. Le Groupe de travail a attiré l’attention du Service cantonale de l’enseignement (SEN) à ce sujet et requis une modification de l’article 107 al. 2 de la loi sur l’école obligatoire (loi scolaire) avant la votation du projet de fusion. Une refonte totale de la loi scolaire est prévue au cours de l’année 2016. Elle garantira la conformité légale de notre projet. En attendant son adoption, le SEN a donné son aval à notre projet tel qu’il est présenté ci-dessous.

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Au vu de ce qui précède, le Groupe de travail a établi, en collaboration avec le Service de l’enseignement, un projet d’organisation scolaire primaire et secondaire répondant aux objectifs suivants :

 Harmoniser et non pas uniformiser ;  Conserver au moins une classe par localité ;  Limiter les déplacements d’élèves ;  Anticiper les modifications légales à venir afin de ne pas prétériter une organisation qui vient de se mettre en place ;  Etre transparent.

C. Ecole primaire Selon l’article 107 al. 2 de la loi scolaire, chaque commune forme en principe un cercle de degré primaire. Toutefois, si les effectifs sont insuffisants ou si les conditions locales le commandent, le cercle de degré primaire comprend tout ou partie du territoire d’une ou plusieurs communes.

Le projet d’arrondissements scolaires élaboré par le Service de l’enseignement est pour l’heure suspendu. Toutefois des réflexions sont poursuivies quant à la direction des écoles jurassiennes. L’idée est de professionnaliser les directeurs d’école tout en maintenant des heures d’enseignement. Une formation pourrait être exigée pour ceux et celles ayant ce statut. La direction de petits cercles scolaires est une charge pour les directeurs actuels puisque ceux-ci ne disposent que de quelques heures de décharge. Il s’agira donc de professionnaliser ce statut en regroupant la direction de plusieurs écoles. Cette réflexion a été reprise par le Groupe de travail.

1. Cercles scolaires A titre préliminaire, quelques précisions s’imposent. Un regroupement ne signifie pas automatiquement « fermeture de classes » et « déplacement d’élèves ». Le but des cercles est dans un premier temps de regrouper les directions, afin de bénéficier d’une harmonisation des pratiques. On regroupe la direction avec maintien des sites actuels. Ainsi, si le nombre d’élèves ne varie pas, le nombre de classes et la situation qui prévalent actuellement ne sont pas modifiés.

Ainsi, le Groupe de travail propose la formation des cercles suivants :

Cercles scolaires primaires après la fusion Cercle Direction Autre-s lieu-x scolaire-s Commune-s concernée-s Montchaibeux Châtillon ou Châtillon, Rossemaison Châtillon, Rossemaison Rossemaison Courrendlin Courrendlin Rebeuvelier Courrendlin, Rebeuvelier, Vellerat Courtételle Courtételle Courtételle Delémont Delémont Delémont Develier Develier Bourrignon Develier, Bourrignon La Réselle A déterminer Mettembert, Movelier, Ederswiler, Mettembert, Pleigne, Soyhières Movelier, Pleigne, Soyhières

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Le Groupe de travail a fait un pas en direction du SEN. Comme déjà expliqué ci-dessus, le SEN vise une professionnalisation du statut des directeurs de cercle. Cette tendance apparaîtra déjà à la rentrée 2015-2016. Le Groupe de travail a donc anticipé les modifications afin que l’organisation proposée ne soit modifiée peu de temps avant ou après l’entrée en vigueur de la fusion.

Les regroupements proposés permettraient de maintenir une classe par site, objectif visé par le Groupe de travail. Le SEN va toutefois encore plus loin en préconisant deux classes par site. Ceci pourrait être mis en place dans chaque cercle scolaire mis à part dans celui de la Réselle, pour lequel nous préconiserions une exception à ce principe. En effet, avec deux classes par site, une localité verrait son école fermer, ce que le Groupe de travail souhaite à tout prix éviter. Le Groupe de travail ne s’oppose pas à l’ouverture de deux classes par site. Il est néanmoins d’avis que ce principe doit bénéficier d’une certaine souplesse de manière à maintenir une classe par site.

Les rapprochements proposés sont motivés principalement par la situation géographique et la desserte ou non des localités par une ligne de transports publics.

En outre, le Groupe de travail souhaite que l’agrandissement des cercles soit propice au développement de structures d’accueil pour les écoliers, par exemple sous forme d’heures de surveillance pour la réalisation des devoirs, ou éventuellement des structures accueillant les enfants pendant les heures de midi. Il est également souhaité que des lieux d’accueil soient également mis en place sur le site même de l’école afin d’éviter que des enfants ne soient placés que pour une trentaine de minutes dans une unité d’accueil avant d’être amenés à l’école. Des contacts ont déjà été pris à cet égard. Des discussions sont menées au sein de l’administration cantonale afin de réfléchir à un tel système.

Enfin, le nombre de classes et de sites ne devrait pas être modifié tant que le nombre d’élèves est stable. Le nombre de classes attribuées aux cercles actuels est garanti pendant quelques années encore selon les courriers adressés par le SEN aux communes. Toutefois, des classes restent menacées avec ou sans fusion. Les différents regroupements proposés devraient permettre le maintien d’au moins une classe par site. Si le nombre de classes par cercle scolaire est fixé par le SEN, la répartition

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desdites classes entre les sites est à la charge de la commission d’école. En insérant dans le règlement communal une clause obligeant les commissions d’école à maintenir une classe par site, toutes les petites localités disposant actuellement d’une classe auraient la possibilité de la conserver. Ceci permet également d’éviter de déplacer les élèves surtout sur les trajets où aucune ligne de transports publics n’est en place. Si une classe doit être fermée, il sera moins coûteux de regrouper deux niveaux dans une classe que de transporter les élèves dans une autre localité. Il s’agira ainsi d’intégrer dans le règlement communal les règles de répartition.

2. Organisation La présence de six cercles scolaires implique une certaine harmonisation afin d’éviter les disparités entre les différents cercles. Le Groupe de travail est toutefois conscient que chaque cercle a ces particularités et souhaite les conserver, par exemple quant à l’organisation d’un camp d’été plutôt que d’un camp de ski, etc. Pour y parvenir, il propose l’organisation suivante :

a) Commission d’école Chaque cercle dispose de sa propre commission d’école. Le nombre de sièges varie de cas en cas en fonction de la taille du cercle. Les sièges sont répartis proportionnellement à la population de chaque localité mais au minimum un siège par localité. Si une localité ne trouve aucun candidat pour la représenter, le siège reviendra à un candidat habitant une localité du cercle scolaire concerné. Les candidats s’annoncent par le biais d’un dépôt de liste. Les candidats sont ensuite élus par le Conseil général. La commission se constitue elle-même. Le chef de service et le conseiller communal en charge de l’enseignement sont intégrés à chacune des commissions d’école.

Les attributions de la commission d’école sont les mêmes qu’actuellement (cf. art. 118 de la loi scolaire).

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b) Directeur de cercle Chaque cercle dispose de son propre directeur. Les directeurs de cercles sont des enseignants auxquels des heures de décharge ont été accordées pour l’exercice de leur mandat. Ils gèrent l’organisation locale et les affaires courantes de leur cercle respectif. Ils proposent les demandes budgétaires et les horaires de leur cercle.

c) Collège de direction Le collège de direction coordonne l’organisation scolaire primaire. Il est composé des 6 directeurs de cercles primaires et du chef de service en charge de l’éducation. Ce dernier est désigné président du conseil de direction.

Cet organe a une vocation de coordination et de collaboration. Il ne s’agit pas d’un échelon hiérarchique supplémentaire mais d’un lieu de discussion.

Il permet le lien avec les autorités communales puisque le chef de service en charge de l’éducation est intégré à cette commission.

Le collège de direction a pour mission de régler l’organisation scolaire primaire, de coordonner les activités scolaires, les budgets des cercles primaires et d’élaborer le budget du périmètre scolaire primaire. Il procède en outre aux commandes de matériel.

Le collège de direction est ainsi l’interlocuteur privilégié du SEN pour le degré primaire.

D. Ecole secondaire Le cercle de degré secondaire comprend un territoire qui permet la création et le fonctionnement d’une école secondaire complète (art. 107 al. 3 de la loi scolaire). Les cercles secondaires ne sont pas modifiés en tant que tels. Le cercle secondaire de Delémont et celui de Courrendlin subsisteront. Afin d’harmoniser les pratiques, un conseil de direction chapeaute les deux cercles. Il est composé des deux directeurs de cercles secondaires et du chef de service charge de l’éducation.

Les syndicats scolaires de la communauté du Collège de Delémont et celui du Collège de Courrendlin et environ devront être dissous ou adaptés en fonction des localités concernées. En effet, avec la fusion, les parties au projet ne formeront qu’une entité communale. Les syndicats devront être adaptés ou dissous en fonction des communes qui auront fusionné (ex : Soyhières).

Concernant l’organisation du cercle en tant que telle, elle correspond à celle décrite pour les cercles primaires. Ainsi, chaque cercle dispose d’une commission d’école propre ainsi qu’un directeur. La coordination entre les cercles sera permise grâce au collège de direction composé des deux directeurs d’école secondaire ainsi que du chef de service en charge de ce dossier. La répartition des tâches entre les différents organes est la même que dans les cercles primaires. Il y est renvoyé pour le surplus.

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II. Structure d’accueil pour l’enfance

A. Situation actuelle Sur le périmètre de la nouvelle commune, quatre localités (Courrendlin, Courtételle, Delémont et Develier) disposent de structures d’accueil communales.

Commune Nombre de sites Nombre de sites Capacité Capacité Besoins Besoins d’accueil d’accueil Crèches UAPE Crèches UAPE Crèches UAPE

Courrendlin 1 1 26 14 14 10

Courtételle 1 1 26 34 0 0

Delémont 4 5 82 86 30 20

Develier 1 0 14 0 0

Total 6 8 134 148 44 30

Le taux d’occupation des différentes structures est maximal. Les communes de Delémont et de Courrendlin visent même des agrandissements afin d’accueillir davantage d’enfants tant au sein des unités d’accueil pour écoliers que dans les crèches.

B. Impact de la fusion

1. Localisation Le Groupe de travail propose le maintien des sites dans les localités actuelles. La création de nouvelles institutions dans d’autres localités n’est pas exclue. Cette décision revient toutefois aux nouvelles autorités.

Une réorganisation, qui fait déjà l’objet d’une réflexion, aura toutefois lieu dans la commune de Delémont afin de ne disposer que de deux grands sites et non plus d’une multitude de petites structures.

Le Groupe de travail propose toutefois un regroupement des enfants sur un nombre restreint de sites en période de vacances. De cette manière, l’ouverture des institutions pourrait être garantie également pendant les vacances et les vacances du personnel seraient assurées.

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2. Statuts Actuellement, les structures de Courrendlin, Delémont et Develier sont des entités communales à part entière. L’accueil des enfants sur le site de Courtételle est géré en revanche par une association.

Afin d’éviter que ces institutions publiques disposent de statuts différents, l’association de Courtételle devrait être dissoute et revenir entièrement en main communale.

Le Groupe de travail s’est essentiellement penché sur les structures publiques. Les initiatives privées ne sont bien entendu pas exclues et pourront voir le jour sur le territoire de la nouvelle commune avec l’accord des nouvelles autorités.

3. Organisation Dans ce domaine également, il n’est pas souhaité de bouleverser une organisation qui fonctionne. La présence de plusieurs institutions sur le territoire de la nouvelle entité permettrait de regrouper la partie administrative. Le Groupe de travail propose de créer un pool administratif chargé de la facturation, des inscriptions, et de la gestion des contrats. Ce centre administratif pourrait avoir son siège dans une autre localité que celle de Delémont.

Sur les sites-mêmes, un directeur doit être maintenu. Celui-ci est indispensable à la direction pédagogique, à l’encadrement des équipes et à l’accueil des parents.

4. Propositions supplémentaires Comme déjà mentionné ci-dessus, une collaboration doit également être mise en place avec les écoles afin de permettre l’accueil des enfants scolarisés sur le site même de l’école. En effet, certains enfants ne fréquentent les UAPE que durant un laps de temps très court (30 min) avant de rejoindre les classes d’école. Des réflexions sont menées à ce sujet par le biais d’un groupe de travail mis en place par le canton. Il s’agit pour notre Groupe de travail de suivre l’avancement de cette étude.

Des réflexions devront être menées par les autorités afin d’encourager les mamans de jour dans les localités où aucune structure d’accueil communale n’est présente. Ceci permettrait peut-être de

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suppléer au manque de place dans les crèches et UAPE et éviter que des enfants soient scolarisés dans d’autres localités assurant l’accueil des enfants.

5. Remarques Des changements sont à prévoir quant au mode de subventionnement des crèches et UAPE. Il est envisagé de redistribuer les subventions sur la base de l’accueil effectif des enfants. Cette modification pourrait entrer en vigueur au 1er janvier 2016. Le Groupe de travail va suivre l’avancement de ces réflexions.

III. Affaires sociales

A. Aide sociale Les communes n’ont plus de compétences propres en matière d’aide. La fusion n’entraînera pas de changement dans ce domaine. La nouvelle entité se chargera des préavis et assurera l’information et l’orientation sociale des requérants en redirigeant ces derniers vers les services concernées (SSRJ, LAVI, etc.).

Le Groupe de travail est d’avis que, tout comme l’administration, le pôle de l’aide sociale doit être fixé à Delémont.

B. Agences AVS et demandeurs d’emploi Les agences AVS ont pour but principal de maintenir une proximité avec leurs différents assurés. Afin de maintenir ce principe, une agence communale AVS pourra se tenir dans chaque bureau de proximité, tel que proposé par le Groupe de travail 01. Les prestations assurées actuellement par les communes pour l’inscription des demandeurs d’emploi pourront également être assurés dans les bureaux de proximité.

C. Logements à vocation sociale Trois communes comptent actuellement des logements dits à vocation sociale : Courrendlin dispose de 22 appartements, Courtételle de 18 logements et Delémont de 22 studios. Ils sont adaptées aux personnes âgées ou à l’AI.

Des critères d’attribution sont appliqués par chacune des communes. Toutefois seule Delémont mène une politique active dans le domaine du logement. Un règlement est en cours d’élaboration. Il s’agira de vérifier que celui-ci puisse s’appliquer à tous les logements sociaux de la nouvelle commune.

A noter encore que seule Courrendlin dispose d’un logement de secours. En effet, en cas d’incendie ou de catastrophe analogue, la commune a la possibilité de reloger une famille dans un grand studio.

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D. Prestations sociales – Impact de la fusion Le Groupe de travail s’est approché de toutes les communes parties au projet afin de connaître les différentes prestations accordées à certaines catégories de personnes. Les contributions sont riches et variées. Elles sont propres à la vie locale et constituent le tissu social de la population locale. Le Groupe de travail souhaite éviter que les prestations actuellement accordées n’entachent la cohésion sociale et l’âme même de leur localité. Afin d’éviter que les activités proposées ne soient supprimées ou remplacées par des contributions financières, le Groupe de travail propose la mise sur pied de commissions locales ou régionales auxquelles pourraient être attribuées des contributions annuelles afin qu’elles puissent maintenir les activités propres à leur localité ou à leur région.

1. En faveur des personnes âgées Actuellement chaque commune octroie des prestations pour les personnes âgées. Ces prestations varient d’une commune à l’autre.

Certaines communes offrent chaque année une sortie et/ou un repas. D’autres organisent un apéritif ou rendent visite à leurs retraités lors d’anniversaire ou à l’occasion d’autres fêtes. Les personnes souffrant d’incontinence sont également soutenues par le biais de sacs poubelle. Enfin, les prestations communales prennent également la forme d’allocations annuelles ou de soutien à des associations telles que l’AVIVO.

Les prestations sont riches et variées. Les bénéficiaires y sont attachés d’autant plus que cela leur permet en général de garder un contact et de sortir de chez eux. Le Groupe de travail est d’avis que ces prestations ne doivent pas être supprimées. Il propose qu’un montant soit accordé par bénéficiaire. Cette somme serait gérée par une commission. Cette dernière, ou un délégué présent dans la localité, tel qu’une association, serait chargée d’organiser et de faire perdurer les différentes prestations liées aux personnes âgées.

Enfin, concernant les personnes souffrant d’incontinence, celles-ci doivent continuer de recevoir à titre d’aide communale un nombre à définir de sacs poubelle.

2. En faveur de la jeunesse Actuellement, les jeunes sont soutenus de différentes manières par les communes : les groupes jeunesses occupent gratuitement les locaux de certaines communes, d’autres sociétés locales reçoivent des subsides communaux car elles forment des jeunes. D’autres communes participent à l’abonnement vagabond des jeunes ou paient encore les abonnements du bibliobus.

Le Groupe de travail est d’avis que le soutien aux jeunes doit être maintenu. Il privilégie les contributions à l’abonnement Vagabond ou au bibliobus.

En outre, certaines communes mettent à disposition des lieux de rencontre pour les jeunes de leur localité. Cette pratique devrait être soutenue et même étendue.

Enfin, les prestations offertes par la ville de Delémont, telles que l’Espaces-Jeunes pour les enfants de 12 à 16 ans, le Centre de la Jeunesse et de la culture pour les jeunes dès 16 ans, la bibliothèque municipale, la ludothèque, le Creux-des-biches et le Conseil delémontain des jeunes devront après la fusion être garanties à tous les jeunes de la nouvelle entité.

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3. En faveur des familles L’octroi de sacs poubelles est accordé aux familles pour les enfants en bas âge dans toutes les communes. Ce principe doit perdurer après la fusion.

Les frais dentaires seront pris en charge selon les normes en vigueur, comme actuellement.

Les allocations de naissance accordées par une minorité de communes seront abandonnées au profit de contributions favorisant les jeunes et les écoliers, pouvant prendre la forme de contributions aux abonnements vagabond etc.

4. En faveur des écoliers et des étudiants Les prestations en faveur des écoliers et des étudiants sont également accordées de manière très différente d’une commune à l’autre. Ainsi, certaines communes octroient des bourses de CHF 50.- à CHF 2'340.-. D’autres accordent des contributions aux écoliers entrant en 3ème et 9ème années harmos ou aux jeunes de moins de 25 ans à l’obtention de leur diplôme.

Comme mentionné au chapitre précédant, les jeunes devraient être favorisés par le biais de contributions à l’abonnement vagabond ou par des allocations accordées à certains stades de leur formation.

5. En faveur des demandeurs d’emploi Peu de communes (2) ont mis en place des prestations en faveur des demandeurs d’emploi.

Le Groupe de travail propose que l’Office de l’emploi de la ville de Delémont soit ouvert à tous les demandeurs d’emploi de la nouvelle entité. En outre, chaque citoyen, en quête d’un emploi, pourra bénéficier de l’allocation d’incitation à la formation proposée actuellement par la ville de Delémont.

6. En faveur des familles des défunts Actuellement les familles des défunts sont aidées dans seulement 6 communes. Une d’entre elles accordent la gratuité de l’ensevelissement. Une autre encore verse une allocation.

Il revient aux autorités de la nouvelle entité d’uniformiser les prestations accordées, en fonction de ses moyens, de manière à ce que chaque citoyen soit sur un pied d’égalité.

7. En faveur d’autres bénéficiaires. La ville de Delémont soutient différents projets que le Groupe de travail propose de maintenir en fonction des moyens financiers de la commune fusionnée, à savoir :

 Mise sur pied de cours de français ;  Soutien au CAFF (Centre d'animation et de formation pour femmes migrantes) ;  Soutien à LARC (Lieu d'accueil et de rencontres Caritas) ;  Soutien à la FICD (Fédération interjurassienne de coopération et de développement) ;  Pro Juventute.

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IV. Sociétés locales

A. Situation actuelle La nouvelle entité compte une centaine de sociétés sportives et près de 130 sociétés culturelles. La ville de Delémont compte à elle seule une soixantaine de sociétés sportives et environs 75 associations culturelles. Les sociétés culturelles et sportives sont répertoriées dans l’annexe « sociétés locales ».

Le soutien des communes actuelles envers leurs sociétés varie considérablement d’une localité à l’autre. Certaines communes soutiennent leurs sociétés en mettant gratuitement à disposition les infrastructures communales. D’autres en revanche garantissent des subventions qui peuvent aller jusqu’à CHF 6'400.-.

B. Impact de la fusion A titre préliminaire, il est nécessaire de relever que la fusion politique ne conduit pas à la fusion des sociétés locales. Il se peut que certaines sociétés locales sont déjà réunies et couvrent une partie ou l’ensemble du périmètre ou, au contraire, que plusieurs sociétés de même type perdurent. Les expériences sont nombreuses.

Selon le Groupe de travail, les sociétés locales sont le tissu social d’une commune. La nouvelle commune veillera donc à apporter un soutien optimal aux sociétés locales de manière à assurer le maintien de ces sociétés, qui ont un rôle social très important. Au vu des très grandes disparités existantes quant aux soutiens accordés, la fusion doit entraîner l’uniformisation des prestations et des tarifs pour l’ensemble des sociétés locales.

Le Groupe de travail propose également que la nouvelle entité maintienne les enveloppes allouées aux grandes institutions, telles que par exemple le CCRD, le Musée jurassien d’art et d’histoire, le SAS, et le Musée de la BD.

Enfin, le Groupe de travail est d’avis que les autorités de la nouvelle commune doivent s’engager à ne pas revendre les installations sportives aussi longtemps que les sociétés en auront l’usage, de manière à conserver une activité culturelle et sportive au sein des localités.

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V. Organigrammes A. Département « Enfance, Jeunesse et Cohésion sociale » Le Groupe de travail propose un département englobant trois offices traitant respectivement de l’enfance (0-12 ans), de la jeunesse (12-25 ans) ainsi que de la cohésion sociale. Il reprend les grandes lignes de l’organigramme actuel de Delémont tout en étant adapté à notre projet.

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B. Département « Tourisme, Culture, Sport et Informatique » Le Groupe de travail propose un Département ayant trait aux affaires culturelles et sportives. A celles- ci s’ajoute le Service informatique de la ville. Une section « tourisme » est ajoutée, cette dernière faisant défaut actuellement.

VI. Conclusion Le projet de fusion comprend treize communes très différentes de par leur taille, leur capacité financière et leur situation démographique. Etablir un projet répondant aux attentes de chacune des parties n’est pas aisé. Tout au long de ses discussions, les membres du Groupe de travail ont eu pour maîtres mots « transparence », « harmonisation » et « anticipation ».

Transparence dans le domaine des écoles, en mentionnant les risques réels de la fusion. Anticipation de manière à ne pas revenir sur des promesses données et enfin, harmonisation, de manière à donner des principes communs tout en permettant aux localités de conserver les particularités qui font d’elles ce qu’elles sont.

Les propositions qui ont trait aux écoles ont été émises en tentant de répondre aux attentes de chaque localité tout en tenant compte des différences considérables entre les différentes parties au projet.

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Elles ne seront toutefois réalisables que dans le cas où le processus législatif portant sur la modification de la loi scolaire a abouti.

En matière sociale, les différents thèmes sont déjà régis par les mêmes principes. Par la fusion, il s’agira toutefois de les harmoniser sans les uniformiser afin que chaque localité puisse garder les particularités qui la caractérisent.

Enfin, concernant les sociétés locales, il s’agira de les traiter sur un pied d’égalité tout en leur permettant de maintenir leurs activités indispensables à la vie locale.

La mise en place des propositions discutées dans le présent rapport nécessite une période transitoire d’adaptation au cours de la première législature. Une fois sur pied, le Groupe de travail est sûr que les propositions répondront aux attentes de tout en chacun.

Annexe : Sociétés locales.

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