„PROF EUROPE EN CHANTANT 77”

Chers Collègues, veuillez trouver ci-dessous la fiche pédagogique d’Ania GRZEGOROWSKA, Vice Présidente de la Section PROF EUROPE de Varsovie. Bonne lecture !!! Richard SORBET. [email protected]

Chanson : « PAROLE, PAROLE » - &

Fiche pédagogique élaborée par Anna GRZEGOROWSKA, Collège Universitaire de Formation des Professeurs de Français de Varsovie (Pologne)

Objectifs: 1.Fonctionnels: - Savoir décrire le caractère de quelqu’un. - Écrire une lettre d’amour. 2.Linguistiques: -Lexicaux: revoir les adjectifs servant à décrire le caractère des personnages de la chanson, introduire quelques adjectifs, noms et verbes liés à cette chanson (draguer, dragueur/allumeuse, beau parleur, naïf/naïve, averti/-e ). -Grammaticaux: rappeler les règles de la formation des adjectifs au féminin ( sourd/-e, froid/-e, amoureux/-euse, sérieux/-euse, réticent/-e, sentimental/-e, cruel/-le, expérimenté/-e, blessé/-e, méfiant/-e, beau/belle, ennuyeux/-euse, fatigué/-e, fatigant/-e, égoïste, réaliste, romantique poétique, etc). -Phonétiques: Distinguer les adjectifs au masculin et au féminin (discrimination auditive). Travailler la prononciation correcte des terminaisons des adjectifs au masculin (amoureux, ennuyeux, sérieux ) et au féminin (amoureuse, ennuyeuse, allumeuse, sérieuse). 3.Socio-culturels: Parler de Dalida et d’Alain Delon, faire connaître leurs biographies aux élèves, commenter le texte de la chanson, trouver des citations (“si tu n’existais pas..”) ou des clichés (“Écoute- moi”, “Voilà mon destin- te parler”) et des fragments romantiques et originaux ( « Tu es la seule musique qui fait danser les étoiles », “Tu es comme le vent qui fait chanter les violons…”). 4.Éducatifs: Inciter les élèves à réfléchir sur la valeur de ce qu’on dit, sur ce qui se cache derrière “les belles paroles”.

Déroulement: 1. Avant l’écoute: Demander aux élèves s’ils connaissent les chansons de Dalida et s’ils ont déjà vu un film avec Alain Delon. Montrer leurs photos. Dire aux élèves d’essayer de caractériser les deux personnes à partir des photos.

2. Première écoute: Demander aux élèves de décrire le caractère de la chanson avec la feuille coche-case ci- dessous:

1 Caractère de la chanson Agressif Optimiste Comique Paisible Fantaisiste Prosaïque Indifférent Protestaire Insignifiant Rêveur Joyeux Sentimental Lyrique Sérieux Mélancolique Spirituel Obsédant Autres...

3.Deuxième écoute: Poser les questions: - Qui chante? ( un homme, une femme). - À qui? - Pourquoi? Expliquer un peu les relations entre les deux personnages. - Comment sont-ils? Diviser le tableau en deux parties et coller les deux photos ( celle de Dalida et celle de Delon). Demander aux élèves de donner tous les adjectifs qui leur viennent à l’esprit quand ils écoutent cette chanson à propos de “Lui” et à propos d’ « Elle ». Le tableau devrait contenir des adjectifs au féminin et au masculin, p.ex. :

LUI ELLE Amoureux Belle Romantique Froide Pathétique Blessée Poétique Sourde Menteur/Franc Menteuse Beau parleur Blasée Dragueur Expérimentée Sentimental Méfiante Original Réservée Insistant Réticente Têtu Fatiguée Persévérant Ennuyée Incompris Antipathique Fatigant Réaliste Mélancolique Franche Malheureux Sévère Faux Sérieuse Cynique Insensible Authentique Incrédule Tragique Inaccessible

2 4.Exploitation grammaticale: Demander aux élèves de grouper les adjectifs par leurs terminaisons p.ex: - que ( poétique, romantique, antipathique, mélancolique). - é/ée ( blasée, expérimentée, blessée, ennuyée, fatiguée). - ant/-e ( fatigant, insistant, persévérant, méfiante). - eux/euse ( amoureux, sérieuse, malheureux) etc. Les élèves cherchent ensuite une régularité dans la formation du féminin des adjectifs ( travail en groupes).

5.Exploitation phonétique: a) Discrimination auditive: Demander aux élèves d’écouter le prof et de cocher la bonne colonne dans la grille ci-dessous: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 féminin masculin

Le professeur lit les adjectifs suivants : Sérieuse, romantique, froide, dragueur, fatigant, insensible,belle, malheureux, beau, franche. Ensuite on compare les résultats en grand groupe et on constate qu’il y a deux réponses possibles dans le cas d’adjectifs tels que: “romantique” ou “ insensible” b) Jeu de miroir: Les garçons forment un groupe, les filles –l’autre. Les garçons commencent: ils proposent un adjectif au masculin que les filles doivent vite transformer au féminin. Ensuite c’est aux filles de proposer un adjectif au féminin et les garçons cherchent sa forme masculine. Si le groupe hésite, il perd un point. Pour chaque réponse rapide et correcte le groupe gagne un point. La bonne prononciation est essentielle.

6. Exploitation sémantique du texte de la chanson: a) Texte à trous : Le élèves remplissent le texte ci-joint en écoutant la chanson pour la troisième fois.

b) Discussion autour des deux personnages de la chanson: - Est-elle vraiment si froide et insensible? - Pourquoi? - A-t-elle été blessée par un homme? - A-t-elle peur de tomber amoureuse? - Et lui, est-il sincère quand il lui parle de son amour? - N’est-il pas un beau parleur, un dragueur? On peut diviser la classe en filles et garçons et leur demander de se mettre dans la peau de “leur” personnage et de le défendre devant l’autre groupe (les filles expliquent l’attitude de la femme, les garçons essaient d’expliquer la motivation de l’homme). c) Recherche littéraire: - Cherchez dans le texte de cette chanson toutes les citations. - Cherchez aussi des clichés, des expressions stéréotypées. - Quels sont les fragments originaux et peu communs?

3 6. Production écrite: Les élèves écrivent des lettres d’amour basées sur la chanson: les garçons se mettent à la place de l’homme et les filles à la place de la femme.

DALIDA & ALAIN DELON: “PAROLE, PAROLE” – TEXTE INTÉGRAL Paroles et Musique: Michaele, M.Chiosso, G.Ferrio 1973 © Polygram, Barclay, Orlando Production

Alain Delon: Comme j'aimerais que tu me comprennes. C'est étrange, Rien que des mots je n'sais pas ce qui m'arrive ce soir, Que tu m'écoutes au moins une fois. Je te regarde comme pour la première fois. Des mots magiques des mots tactiques Dalida: qui sonnent faux Encore des mots toujours des mots Tu es mon rêve défendu. les mêmes mots Oui, tellement faux Je n'sais plus comme te dire, Mon seul tourment et mon unique espérance. Rien que des mots Rien ne t'arrête quand tu commences Mais tu es cette belle histoire d'amour... Si tu savais comme j'ai envie que je ne cesserai jamais de lire. d'un peu de silence Des mots faciles des mots fragiles Tu es pour moi la seule musique... C'était trop beau qui fait danser les étoiles sur les dunes Tu es d'hier et de demain Caramels, bonbons et chocolats Bien trop beau Si tu n'existais pas déjà je t'inventerais. De toujours ma seule vérité. Merci, pas pour moi Mais c'est fini le temps des rêves Mais tu peux bien les offrir à une autre Les souvenirs se fanent aussi qui aime les étoiles sur les dunes quand on les oublie Moi, les mots tendres enrobés de douceur Tu es comme le vent qui fait chanter les violons se posent sur ma bouche mais jamais sur mon et emporte au loin le parfum des roses. cœur Caramels, bonbons et chocolats Encore un mot juste une parole Par moments, je ne te comprends pas. Parole, parole, parole Merci, pas pour moi Écoute-moi. Mais tu peux bien les offrir à une autre Parole, parole, parole qui aime le vent et le parfum des roses Je t'en prie. Moi, les mots tendres enrobés de douceur Parole, parole, parole se posent sur ma bouche mais jamais sur mon cœur Je te jure. Une parole encore. Parole, parole, parole, parole, parole Parole, parole, parole encore des paroles que tu sèmes au vent Écoute-moi. Que tu es belle ! Parole, parole, parole Parole, parole, parole Je t'en prie. Que tu es belle ! Parole, parole, parole Parole, parole, parole Je te jure. Que tu es belle ! Parole, parole, parole, parole, parole Parole, parole, parole encore des paroles que tu sèmes au vent Que tu es belle ! Voilà mon destin te parler.... Parole, parole, parole, parole, parole te parler comme la première fois. encore des paroles que tu sèmes au vent Encore des mots toujours des mots les mêmes mots

4 DALIDA & ALAIN DELON: “PAROLE, PAROLE” – TEXTE À TROUS LEXIQUE Paroles et Musique: Michaele, M.Chiosso, G.Ferrio 1973 © Polygram, Barclay, Orlando Production

C'est...... ,je ne sais pas ce qui m'arrive ce ...... Je ...... regarde comme pour la première ...... Encore des mots, ...... des mots, les ...... mots Rien que des mots Mais tu es cette ...... histoire d'amour que je ne cesserai jamais de ...... Des mots ...... des mots fragiles C'était trop ...... Tu es d'hier et de ...... Bien trop ...... de toujours ma seule vérité Mais c'est fini, le temps des rêves Les ...... se fânent aussi Quand on les ...... Tu es comme le ...... qui fait chanter les violons et emporte au loin le parfum des ...... Caramels, bonbons et ...... Par moments, je ne te ...... pas Merci, pas pour moi Mais tu peux bien les ...... à une autre Qui aime le ...... et le parfum des ...... Moi, les mots ...... enrobés de douceur se posent sur ma...... mais jamais sur mon...... Une parole encore Parole, parole, parole, Ecoute-...... Parole, parole, parole, Je t'en prie Parole, parole, parole, Je ...... jure Parole, parole, parole, parole, parole, encore des paroles que tu sèmes au vent Voilà mon destin: ...... parler ...... parler comme pour la première fois

5 Encore des mots, toujours des mots, les ...... mots Comme j'aimerais que tu ...... comprennes Rien que des mots Que tu ...... écoutes au moins une fois Des mots ...... des mots ...... qui sonnent faux Tu es mon rêve défendu Oui, tellement faux Mon seul tourment et mon unique espérance Rien ne ...... arrête quand tu ...... Si tu savais comme ...... envie d'un peu de ...... Tu es pour moi la seule musique qui fait danser les ...... sur les ...... Caramels, bonbons et ...... Si tu n'existais pas déjà je ...... inventerais Merci, pas pour moi Mais tu peux bien...... offrir à une autre Qui aime les ...... sur les ...... Moi, les mots ...... enrobés de douceur se posent sur ma...... mais jamais sur mon...... Encore un mot, juste une parole Parole, parole, parole Je ...... Parole, parole, parole Je ...... Parole, parole, parole, parole, parole, encore des paroles que tu sèmes au vent Que tu es...... ! Parole, parole, parole Que tu es...... ! Parole, parole, parole Que tu es...... ! Parole, parole, parole Que tu es...... ! Parole, parole, parole, parole, parole, encore des paroles que tu sèmes au vent

6 DALIDA BIOGRAPHIE

Yolanda Gigliotti Née le 17 janvier 1933 (Le Caire)

Le Caire / , le 25 décembre 1954

Une jeune fille brune et au port de reine, vit dans cet avion, l'aventure de sa vie. A mi-distance entre les lumières de sa ville et une ville-lumière idéalisée, à vol d'oiseau entre l'Orient et l'Occident, Yolanda Gigliotti s'abandonne aux mille et un rêves qui se bousculent dans sa tête. Des rêves fous, naïfs, de gloire et de bonheur, mais aussi - et surtout - des rêves de cinéma qui justifient cet exil. Animée d'une foi et d'une détermination à faire vaciller les pyramides, Yolanda attend son heure.

Paris / Le Caire, début 1986

Dans l'avion qui la ramène vers l'Egypte, une femme s'apprête à rejoindre, enfin, son rêve d'enfant, et à boucler la boucle. Plus de trente ans la séparent de ce moment où Yolanda, Bint Choubra, la fille de Choubra, quartier du Caire qui l'a vue naître, a voulu, plus que tout au monde, briller de tous ses feux sur des écrans de fortune. Les hasards d'une vie incroyable ont, bien sûr, eu leur mot à dire : en deux temp(o)s, trois mouvements, et un millier de chansons, les écrins du music-hall ont remplacé avantageusement les écrans de cinéma dans l'irrésistible ascension de Yolanda. Et le plus beau personnage créé par celle-ci, sculpté jour après jour et au plus profond de son âme, c'est celui de Dalida, figure on ne peut plus mythique de la Chanson, toutes générations et tous continents réunis.

Dalida, personnage incontournable, magnifié par une carrière exceptionnelle, mais aussi personne fragile, timide et touchante qui, à travers ses refrains cousus à fleur de peau, construit et déconstruit le puzzle de sa vie.

Dalida, entrée dans la légende un peu comme elle savait si bien entrer en scène : à la fois royale, touchante et digne sous un tonnerre d'applaudissements. Debout et en plein soleil, madone de chair et de sang face aux feux croisés des projecteurs, c'est ainsi qu'elle choisit également de vivre sa vie. Sans rien cacher de ses fêlures, partageant tout avec son vaste public.

Première artiste à recevoir un disque d'or, elle est également la première à avoir suscité, en Europe, le phénomène de fans, l'initiatrice du mouvement en , et la première chanteuse à remplir pendant trois semaines, le Palais des Sports à Paris. Jalonné par une imposante liste de records battus, son parcours est exemplaire à plus d'un titre. De ses débuts sous la houlette conjointe de Lucien Morisse, et , à ses " années-lumière " initiées au côté de son frère Orlando, Dalida traverse et transcende son destin jusqu'à en faire un mythe.

7

Tendres, triomphales ou douloureuses, les principales étapes de sa vie se déroulent quasiment toujours à l'ombre d'un autre mythe, l', la fameuse salle où tout a commencé pour elle en 1956, lors de son passage aux Numéros uns de demain, sur . Olympia, aussi, lorsqu'à l'issue d'une redoutable cabale dirigée contre elle, Dalida retourne la salle en sa faveur pour obtenir l'un de ses plus beaux triomphes puis, quelques années plus tard lorsqu'elle célèbre son retour à la vie, huit mois après sa tentative de suicide. Olympia, encore, pour marquer la fin de ses " années d'hiver ", offrir un " rendez-vous d'amour " ou recevoir huit oscars de la chanson. Olympia, enfin, pour fêter vingt-cinq ans de carrière, et se produire pour la dernière fois sur cette scène.

Mais, au-delà de la femme en or au profil de déesse étrusque (disques d'or par centaines, cheveux d'or à profusion, et surtout, cur en or pur, à l'abri des compromissions), au-delà des honneurs obtenus, toutes frontières confondues, les témoignages les plus évocateurs, voire les plus émouvants en provenance de la planète Dalida, restent d'abord ses chansons. Madeleines de vinyle platinées par le temps, elles s'inscrivent résolument dans notre mémoire collective. Pièce maîtresse de tout kit de survie qui se respecte, l'intégrale des Années Orlando rassemble les enregistrements de Dalida parus en France à partir de 1970, sous le label International Show, mis en place par Orlando, son frère cadet, mais aussi son directeur artistique depuis 1966. Le mégatube "" tient lieu de rampe de lancement, mais la véritable mutation s'opère avec plusieurs morceaux de bravoure composés sur mesure par Mikis Théodorakis, le tandem Jacques Revaux / , Michel Legrand, sans oublier Gilbert Bécaud ou . Des reprises telles que "Avec le temps" de Léo Ferré, "Je suis malade" de , ou encore "Que reste-t-il de nos amours ?" de Charles Trénet (qui lui offrira, plus tard, "Le visage de l'amour") sont interprétées, voire réinventées et réappropriées par Dalida, à la grande satisfaction de leurs créateurs respectifs, qui voient ces classiques connaître une seconde vie, et annoncer la nouvelle "Dali".

Egérie lumineuse de jeunes auteurs qui constituent sa garde rapprochée (les incontournables Pascal Sevran, Michaële, Lana et Paul Sébastian, suivis plus tard de Michel Jouveaux, et notamment de Jeff Barnel), la chanteuse connaît son âge d'or avec des titres tels que "Pour ne pas vivre seul", "Paroles, paroles", légendaire duo avec Alain Delon, "Il venait d'avoir 18 ans", ou encore le dalidissime "Gigi l'amoroso", numéro un en France et dans plusieurs pays étrangers dont l'Allemagne, la Grèce, le Canada, l'Espagne ou le Japon. Peu de temps après, et à la surprise générale, Dalida s'impose en force et en beauté là où personne ne l'attend, c'est-à-dire en pleine mouvance disco. Pionnière incontestée ("J'attendrai" version 76 est le tout premier tube disco français), elle s'offre même le luxe, avec "Génération 78", qui fait l'objet du premier medley et du premier vidéoclip hexagonal, "Ca me fait rêver", et plus tard, "Monday Tuesday", de supplanter plusieurs maîtres du genre sur leur propre territoire. Show-woman de choc, vêtue de somptueuses robes pailletées fendues jusqu'à la hanche, Dalida amorce, sur la lancée de son passage au Carnegie Hall à New York, un éclatant virage. Au Palais des Sports, elle offre, dirigée par Lester Wilson, chorégraphe de John Travolta dans La fièvre du samedi soir, son premier grand show, radicalement différent de ses précédents spectacles.

8

Quelques mois plus tard, ce show est également présenté dans deux pays du Proche-Orient, très chers au cur de la chanteuse : l'Egypte et le Liban où, comme dans tous les autres pays de cette région, Dalida est une idole absolue, vénérée et acclamée par des foules en délire lors de ses prestations " live ". C'est d'ailleurs à l'intention de cette partie du monde que Dalida enregistre en égyptien "", qui lui vaut le titre de " chanteuse de la paix ", puisque la chanson est diffusée sur toutes les ondes de la région, le 19 novembre 1977, jour de la visite historique du président Sadate en Israël. En France et en 1981, Dalida fête ses vingt-cinq ans de carrière, et se produit pour la dernière fois à l'Olympia. Pour ne pas être en reste, le petit écran fait d'elle la figure préférée des shows de Maritie et Gilbert Carpentier qui lui consacrent d'innombrables émissions. Au programme : chansons, duos spéciaux, et surprenants sketches qui révèlent un véritable tempérament de comédienne. Autre rencontre cathodique d'importance, celle qui réunit Dalida et l'immense Jean-Christophe Averty, pour les besoins de Dalida idéale, véritable feu d'artifice visuel portant bien son nom. Pendant cette période, Dalida enregistre trois chansons qui tranchent avec le reste de son répertoire. Répondant en écho au titre "A ma manière", paru quelques années plus tôt, "Pour en arriver là" et "Mourir sur scène", sonnent comme autant de constats d'une lucidité et d'un détachement inhabituels, manifestes dalidéens dont l'écoute, avec le recul, prend une toute autre dimension. En écho à cette volonté de se débarrasser de toute fioriture, lui propose le rôle principal du Sixième jour, composition qui suscitera d'excellentes critiques lors de la sortie du film. Mais, du haut de leur piédestal en porcelaine, même les déesses ont du vague à l'âme et le blues au cur. Dalida n'échappe pas à la règle. Tapie depuis si longtemps au fond d'elle et perdue dans la cour des grands, la petite fille du soleil, née Yolanda Gigliotti, ne veut plus jouer. Le 3 mai 1987, elle baisse les bras et tire le rideau. Définitivement, irrémédiablement. La légende, qui se nourrit de destins tragiques exceptionnels est déjà en marche. Quinze ans, 120 millions de disques et mille chansons plus tard, Dalida est plus présente que jamais "Comme si j'étais là" et "A ma manière", les deux nouveaux CD réalisés par Antoine Angelelli et produits par Orlando, avec des accompagnements totalement réactualisés, créent l'événement et affolent les discothèques, les radios, et surtout les bacs des disquaires lors de leur sortie. Sur grand écran, les tubes de " Dali " ponctuent quelques-uns des plus gros succès du cinéma français : Mina Tannenbaum, Gazon Maudit, Pédale douce ou encore Un air de famille. Elégance suprême, voila même Dalida bien partie pour rallier le plus naturellement du monde "L'an 2005" qu'elle célébrait déjà en... 1969. Surprenant ? Absolument pas. Après tout, les étoiles ont éternellement raison. Surtout celles qui, nées sous le ciel d'Egypte, brillent forcément depuis (et pour) toujours....

Source officielle: Universal Music France

9 Qui est Eddie Barclay ?

Barclay, un label aux couleurs vives, un logo unique et fascinant, fort populaire dans de la musique en France pendant plus de quatre décennies. La plus grande compagnie de disque que la France ait connue. Mais qui est l'homme derrière le logo, et cette grande compagnie de disques ? Voici un petit résumé de sa vie...

Édouard Ruault est né a Paris le 21 janvier 1921. Son père, originaire d'Auvergne, est gérant de la Brasserie de la Poste, créée au début du siècle. Son frère Paul, aîné de 7 ans, est premier de classe. Il deviendra préfet de police de Paris après la guerre. Durant son enfance, le petit Édouard aime la chanson, il écoute beaucoup la radio. Il a en horreur la scolarité, mais il a une mémoire prodigieuse pour les choses apparament sans intérêt, comme de reproduire des chansons. Il adore le cinéma américain aussi. Il joue au piano des airs de jazz, de façon instinctive, sans connaître une seule note, car il ne comprend rien à la musique écrite. Il possède une bonne mémoire musicale qui lui vient dans les doigts. La musique américaine le fascine énormément.

Durant l'adolescence, il travaille pour papa à la Brasserie, ramasse les pourboires et se fait de l'argent. C'est un garçon qui aime beaucoup la fête, les soirées, et il en organise fréquemment avec ses amis. En 1939, il improvise un orchestre avec les copains, on y retrouve parmi eux Henri Salvador, qui est à la fois guitariste - chanteur - compositeur - fantaisiste. Pendant la guerre, c'est la création du premier Barclay-Club. On y joue du jazz, qui est interdit à l'époque, durant les soirées "underground" organisées chez lui. Il crée aussi un club de Danse à la même époque, les samedis, dimanches et jeudis après-midi, où les gens se battent pour y entrer, à tel point qu'il crée la notion de carte de membre, pour limiter le nombre d'adhérents.

Il est maintenant devenu un beau jeune homme qui plaît aux filles, avec son look et son attitude Hollywoodienne, il agit comme un milliardaire, il a l'air d'une star, un peu à la Clark Gable, qu'il aime beaucoup. Il sait vraiment comment faire de chaque soirée qu'il organise une grande fête. En 1943, il rencontre dans une de ses soirées une fille, appelée Michèle, avec laquelle une idylle commence lentement, la première relation sérieuse qui se terminera par un mariage au printemps, une autre belle occasion de faire la fête !!

Les années passent, et Édouard court les boîtes de nuit avec ses amis, et il joue du piano avec les grands noms du jazz, qui sont ses amis. Il décide à cette époque de former un orchestre, et de changer son nom, afin de faire plus "américain". Il emprunte le nom Barclay d'un marchand de l'avenue de l’Opéra, où il achetait ses chemises. Il s'invente un look à la Clark Gable, avec une petite moustache et la chevelure abondante. Il a tout maintenant pour entrer officiellement dans le "show-biz": un beau nom, une belle allure, et de la musique à la mode.

Un soir, dans un club de danse, Eddie rencontre une jeune femme avec laquelle il flirte durant la soirée. Vite en affaire, il décide de l'engager comme chanteuse officielle de son orchestre, et ensuite comme associée. Celle-ci deviendra plus tard sa deuxième épouse, elle s'appelle Nicole. C'est d'ailleurs elle qui aura la brillante idée de génie de suggérer à Eddie de faire des disques. On assiste donc aux débuts phonographiques de l'orchestre Barclay, en 1949, sur étiquette Blue Star. On pense ensuite à donner dans la variété ...

Le 3 août 1951: création de la "Compagnie Phonographique Française", qui sera la première compagnie de production française. Eddie s'associe avec la firme américaine Mercury, en distribuant leurs produits en France. Il se retrouve avec trois labels: Blue Star, Riviera et Mercury.

10 Sa manière de fonctionner pour la distribution de disques est très personnelle, et permet un contact direct avec le public. En effet, il livre lui-même ses produits, qui sont entassés chez lui dans sa salle de bain. Un début modeste, mais qui grandira très rapidement.

Eddie Constantine, qui est né à Los Angeles, a fait ses études classiques à Vienne, et est devenu professeur à Hollywood. Il a fait des doublures de films, et ensuite est allé tenter sa chance à New York, où il fut engagé comme choriste. Au Radio City Music Hall, parmi les danseuses, il rencontra une jeune fille qui est devenu sa femme. Elle signe un contrat pour danser les Ballets de Monte-Carlo, et celui-ci la suit en France, où il tente sa chance. Il rencontre Eddie Barclay un jour, et lui demande de lui faire faire des disques. Il lui raconte son parcours professionnel, ce qui épate Eddie Barclay, en entendant les mots "Hollywood", "New York", "Radio City", et ce dernier lui fait signer un contrat.

Les caisses se remplissent. Les séances d'enregistrements de l'époque sont laborieuses, la technique précaire. On fait les disques dans les conditions du direct. Eddie continue de courir les clubs en quête de nouveaux talents, il tisse sa toile... tout ce qui sera quelque chose dans le monde du show-biz francais sera l'intime de Barclay.

À la fin des années 40, Columbia lance le microsillon 33 tours aux États-Unis, et RCA met en marche le 45 tours. Eddie Barclay se rend à New-York pour connaître davantage cette nouvelle technologie, et se propose afin de représenter le procédé en France. C'est le début de l'importation et de la vente des lecteurs 33 tours et 45 tours en France.

Autre élément important qui garantit la vente de disques en France, c'est la diffusion de ceux-ci, qui est assurée en fait grâce à deux personnages fascinants de l'époque. Le premier se nomme Bruno Coquatrix, directeur artistique d'un vieux cinéma transforme en grande salle de spectacle, le fameux Olympia de Paris, le temple de la musique populaire. Le deuxième, c'est Lucien Morisse, un fanatique de musique, qui devient le grand patron de la programmation de la plus grande station radiophonique de France de l'époque: Europe No. 1. On y trouve beaucoup de disques de la maison Barclay qui y tournent. Tous deux sont de grands amis d'Eddie Barclay.

Un soir de 1956, au Bar Romain, situe à côté de l'Olympia, Eddie et Lucien prennent un verre en attendant d'aller faire un tour aux éliminatoires d'une émission d'Europe No. 1 qui donne la chance à de nouveaux talents: "Les Numéros Un de demain". Ils ont plus ou moins envie d'y asssister, préférant plutôt aller voir un film. Mais Eddie se raisonne en disant qu'il faut être sérieux, car le boulot, c'est le boulot. Ils décident donc de jouer une partie de 421, pour décider du sort de leur soirée. Eddie gagne la partie, donc les deux compères se retrouvent peu de temps après dans la salle de l'Olympia.

Une jouvencelle arrive gauchement sur la scène, un peu mal habillée, avec une coiffure étonnante, et un peu trop maquillée. Elle commence sa chanson, " Étrangère au paradis", chanson empruntée à Gloria Lasso, grande vedette espagnole de l'époque, tirée du répertoire d'Amalia Rodriguez. La voix est chaude, cuivrée, mélodieuse, agrémentée d'un accent italien à couper au couteau, donnant une couleur intéressante à l'interprétation. Après sa prestation, Eddie et Lucien se rendent en coulisses pour rencontrer la jeune fille. C'est une jeune Calabraise, née en Égypte de parents italiens, qui était débarquée à Paris depuis un an, en quête d'une carrière au cinéma, et qui chantait depuis quelques temps à la Villa d'Este, boîte chic de la rive droite de Paris. Elle se nomme Yolanda Gigliotti, mais elle se fait déjà appeler Dalida. Le lendemain, Eddie "signe" Dalida chez Barclay, pour 4 ans. Une aventure qui en durera quatorze, faisant la fortune de la maison, d'Ici Paris, de France Dimanche et du prêt-à-porter féminin. Toutes les jeunes filles veulent et adoptent le "style Dalida", avec coiffure gonflante et cheveux longs tombants, jupes près du corps et talons Louis XV. Ce sera le début d'une carrière fulgurante et internationale

11 pour Dalida avec son premier succès, mais non le moindre, le fameux "Bambino", dont le disque sera plusieurs fois millionnaire. Le succès de Dalida chez Barclay permettra au fil des années suivantes de signer chez la maison, qui s'installera dans un immeuble de la rue Neuilly, les plus grands noms de la chanson française. On n’a qu'à penser entre autres à , Léo Ferré, ... viendront dans le milieu des annees 60 d'autres grands noms tels que Hugues Aufray, Jean Ferrat, Michel Delpech et , entre autres. La plus grande maison de disques en France, dirigée par celui que l'on peut qualifier de "Barbe-bleue de la chanson française", avec ses nombreuses conquêtes amoureuses et mariages au fil des années, ou défilèrent les Marie-Christine, Bianca, Béatrice, Michèle, Danièle et Cathy, les Madames Barclay du grand homme (car il faut le mentionner, être l'épouse du grand Barclay est un titre honorifique, un emploi à temps plein !), trouve encore aujourdhui sa place dans le monde de la chanson, depuis plus de 40 ans. Toujours à l'affût de nouveaux talents, Eddie Barclay a su, au cours des années, trouver et signer les plus grands noms de la chanson, en donnant aussi leur envol à certains autres artistes qui continuèrent leur carrière ailleurs (on n’a qu'à penser à Michel Sardou par exemple). Il a su prendre les risques nécessaires au fil des ans, en suivant les mouvements musicaux tels que le "twist", le "yé-yé", le "rock 'n roll", créant de nouvelles vedettes pour avoir des groupes du genre propre à la France (Les Chaussettes Noires et par exemple). Les artistes ayant signés chez Barclay sont tous unanimes: la maison apportait artistiquement ce qu'aucune autre maison ne pouvait apporter a l’époque. Une firme 100% francaise, dirigée par son propre patron, qui avait sous son aile les meilleurs arrangeurs, la meilleure qualité d'enregistrements, la meilleure promotion, et les meilleures pochettes. Ce qui a donné droit à de merveilleux albums d'artistes talentueux, où chaque 45 tours de l'époque était à lui seul un genre de "mini-album", avec des photos percutantes et très "tape-à-l'œil", ne passant pas inaperçues. De jolis petits trésors ... Une grande maison de disques, avec un grand patron, accueillant de grands artistes, les Aznavour, Ferré, Ferrat, Delpech, Brel, Salvador, Trénet, ainsi que de grandes Dames de la chanson, telles que Nicoletta, Sophia Loren (qui a fait une brève apparition chez Barclay avec deux titres), Melina Mercouri, , sans oublier bien entendu cette chère Dalida, connue mondialement, et aimée de tous encore aujourd'hui, près de 15 ans après sa triste disparition. On la retrouve encore aujourd'hui avec des titres remixés, qui sont co-distribués par Orlando et par la compagnie qui lui a donnée sa chance dans le monde du show-biz. C'est un retour aux sources, un bel hommage pour cette grande Dame de la chanson française. Dates à retenir: - 1978: vente volontaire de la maison Barclay à Phonogram, où Eddie Barclay s'occupe de la production seulement, et signe un contrat de 5 ans pour rester président chez Barclay. - 1983: création de Eddie Barclay Productions après la fin du contrat, qui est distribué par Phonogram. - 1997: Pour Dalida, fusion des catalogues Barclay (1956-70) avec Orlando (de 1970 à aujourd'hui) distribué par Polygram qui quelques mois plus tard deviendra une division de la multinationale Universal.

Texte Par: Natchko Alexandrov Todorov Spécialiste en Disques Barclay.

12 ALAIN DELON Biographie

Né le 8 novembre 1935 à Sceaux, Alain Delon voit ses parents, Edith et Fabien, se séparer lorsqu'il a 4 ans. Il est alors confié à une famille d'accueil, les Néreau, à Fresnes, avant d'être mis en pension dans un institut catholique.

À 17 ans, il s'engage dans la marine, et part pour l'Indochine. En 1956, de retour en France, il fait plusieurs "petits métiers" avant d'être remarqué en 1957 par Yves Allégret qui lui propose un rôle dans "Quand la femme s'en mêle".

C'est le début d'une carrière longue de 82 films, tournés avec les plus grands metteurs en scène, d'Antonioni à Melville, en passant par Visconti, Clément, Verneuil, Malle, Losey pour n'en citer que quelques-uns.

En 1958, lors du tournage de "Christine", Alain Delon fait la connaissance de Romy Schneider. Deux ans plus tard, c'est avec elle et sous la direction de Visconti, qu'il joue pour la première fois sur une scène de théâtre. La pièce, "Dommage qu'elle soit une putain", écrite par John Ford, connaît un franc succès à Paris, tenant l'affiche pendant plus de 8 mois.

Il devient une star de cinéma en 1960, sous la direction de René Clément, avec "Plein Soleil", adapté du roman "Monsieur Ripley" de Patricia Highsmith, suivi en 1961 de "Rocco et ses frères", de Visconti qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise.

Entre 1962 et 1963 trois des films dans lesquels il tourne connaissent les plus hautes récompenses: "L'Eclipse" d'Antonioni remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes, l'année suivante, "Le Guépard" de Visconti obtient la Palme d'Or de ce même festival, enfin, "Mélodie en sous-sol", sous la direction de Verneuil, est récompensé aux Etats Unis par le "Golden Globe" du meilleur film en langue étrangère. C'est durant le tournage de ce grand classique policier qu'Alain Delon fait la connaissance de Jean Gabin.

Peu avant "La tulipe noire", Alain Delon rencontre Nathalie Canovas qu'il épouse et avec laquelle, en 1964, il aura un fils, Anthony. En 1967 le couple Delon tourne ensemble "Le Samouraï", de Melville, avant de divorcer en 1968.

Toujours en 1968 Alain Delon fait une nouvelle apparition très remarquée au théâtre avec la pièce de son ami Jean Cau "Les yeux crevés". Mais les événements de mai font que ce succès ne dure que 22 représentations avant que le théâtre ne ferme ses portes.

Après s'être essayé une première fois à la production en 1964, avec "L'insoumis", Alain Delon s'engage dès 1968 de manière intensive dans cette activité, produisant 26 films jusqu'en 1990.

Le premier, "Jeff", fin 1968, lui permet de rencontrer durant le tournage Mireille Darc qui va partager sa vie pendant 15 ans.

Ce film est suivi en 1969 par "Borsalino", dans lequel joue également Jean Paul Belmondo, puis par "Madly" en 1970, "Doucement les basses" en 1971, "Le Professeur" en 1972, "Big Guns" et "Deux hommes dans la ville" en 1973.

Passionné de sport, Alain Delon trouve le temps et l'énergie, entre deux tournages, d'organiser les championnats du monde de boxe "Bouttier / Monzon" puis "Monzon / Napolès" avant de constituer une écurie de chevaux de course avec laquelle il gagne toutes les grandes courses de trot, à l'exception du Prix d'Amérique. Son cheval "Equileo" obtient le titre de champion du monde des trotteurs.

13 En 1974 il produit "Borsalino and Co" puis, en 1975, "Le Gitan" réalisé par J. Giovanni ainsi que "Flic Story" adapté du livre de Roger Borniche.

En 1976, Alain Delon confie à J. Losey la réalisation de "M. Klein", récompensée en 1977 par trois César (film, réalisateur, décors). La même année il produit coup sur coup 3 films, "Comme un boomerang" dont il co-écrit le scénario avec J. Giovanni, "Le Gang" et "Armaguedon". Il récidive l'année suivante avec "L'homme pressé", "Mort d'un pourri" et "Attention les enfants regardent".

Il crée en 1978 sa propre marque et constitue à Genève la société "Alain Delon Diffusion SA". Son premier parfum, "AD", connaît immédiatement un grand succès commercial. Il est suivi en 1981 d'une fragrance pour femme "Le Temps d'Aimer". Le champagne, le cognac, les montres, les lunettes, le vestimentaire et les accessoires viennent progressivement compléter sa griffe .

Alain Delon revient à la production en 1979 avec "Le Toubib" puis, en 1980, avec "Trois hommes à abattre". En 1981, il ajoute à sa charge de producteur celle de réalisateur pour le film "Pour la peau d'un flic" puis pour "Le Battant" en 1982.

En 1984, il produit "Notre Histoire", réalisé par Bertrand Blier. Alain Delon reçoit le César 1985 du meilleur acteur qui salue sa prestation dans ce film.

"Parole de flic" en 1985, "Le passage" en 1986, "Ne réveillez pas un flic qui dort" en 1988 et "Dancing machine" en 1990 sont les quatre derniers films produits par Alain Delon.

En 1987 Alain Delon interprète la chanson "Comme au Cinéma" qui fait l'objet d'un clip vidéo et d'une tournée promotionnelle durant laquelle apparaît Rosalie van Breemen. Elle devient sa compagne et lui donne deux enfants, Anouchka et Alain-Fabien. Dès lors il décide de privilégier sa famille tout en se consacrant également de plus en plus à sa collection de peintures et de sculptures. Par coups de coeur et par intuition, il réunit diverses oeuvres de grande qualité en une collection exceptionnelle.

En 1996, près de trente ans après "Les yeux crevés", il décide de remonter sur scène avec "Variations énigmatiques" d'Eric-Emmanuel Schmitt au Théâtre Marigny à Paris.

Il jouera également la pièce à Genève et à Bruxelles.

En 1998, il retrouve son ami de toujours, Jean Paul Belmondo, pour un film de Patrice Leconte, "Une chance sur deux", avec la ravissante et talentueuse Vanessa Paradis.

En 1999, bien qu’ayant annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière cinématographique, il accepte exceptionnellement de figurer dans le film de Bertrand Blier, "Les Acteurs", où, au cours d’une scène de deux minutes, il rend hommage à ses pairs Gabin, Ventura, Bourvil, Montand, Signoret et de Funès.

Début 2001, dix ans après "Cinéma" avec Edwige Feuillère, il renoue avec la télévision et tourne la trilogie marseillaise de Jean Claude Izzo, "Fabio Montale", pour la première chaîne française.

© 1999 - 2002 Alain Delon Diffusion SA, tous droits réservés • Tél.: +41 22 702 11 08 e-mail : [email protected]

14