Beau in Prog

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Beau in Prog BRIAN N. MORTON BEAUMARCHAIS CORRESPONDANCE TOME II (Fevrier 1773 - Decembre 1776) EDITIONS A. - G. NIZET PARIS 1969 BIBLIOGRAPHIE DES LETTRES DEJA PUBLIEES 223. Au duc de Chaulnes1 [Début de février 1773] 2 Monsieur le Duc, Mme Ménard3 m’a donné avis qu’elle était retournée chez elle en m’invitant de la voir, comme tous ses autres amis, quand cela me ferait plaisir. J’ai jugé que les raisons qui l’avaient forcée de s’enfuir avaient cessé ; elle m’apprend qu’elle est libre, et je vous en fais à tous les deux mon compliment sincère. Je compte la voir demain dans la journée. La force des circons- tances a donc fait sur vos résolutions ce que mes représenta- tions n’avaient pu obtenir ; vous cessez de la tourmenter, j’en suis enchanté pour tous deux, et je dirais même pour tous trois, si je n’ avais résolu de faire entière abstraction de moi dans toutes les affaires où l’intérêt de cette infortunée entrera pour quelque chose. J’ai su par quels efforts pécuniaires vous aviez cherché à la remettre sous votre dépendance, et avec quelle noblesse elle avait couronné un désintéressement de six années en reportant à M. de Genlis l’argent que vous aviez emprunté pour le lui offrir. Quel cœur honnête une pareille conduite n’en- flammerait-elle pas ! Pour moi, dont elle a jusqu’à présent refusé les offres de service, je me tiendrai fort honoré, sinon aux yeux du monde entier, du moins aux miens, qu’elle veuille bien me compter au nombre de ses amis les plus dévoués. Ah ! Mon- sieur le duc, un cœur aussi généreux ne se conserve ni par des menaces, ni par des coups, ni par de l’argent. (Pardon si je me permets ces réflexions : elles ne sont point inutiles au but que je me propose en vous écrivant.) Elle vient de vous le prouver sans être inspirée de personne. Vos légèretés, le détachement où vous viviez, votre négligence pour votre santé ont pu lui faire croire que vous ne l’aimiez plus d’amour, mais à l’instant où 2 CARON DE BEAUMARCHAIS elle a cru que son éloignement vous affligeait, elle a tout sacri- fié à votre tranquillité. Au lien de lui en savoir gré vous l’avez effrayée de toutes les façons possibles. Elle a gémi de son escla- vage et s’en est enfin délivrée. Tout cela est dans l’ordre. En vous parlant d’elle, j’oublie mes injures personnelles, j’ou- blie qu’après vous avoir prévenu de toutes façons, m’être vu embrassé, caressé par vous, et chez vous et chez moi, sur des sacrifices que mon attachement seul pouvait m’inspirer4, qu’après que vous m’avez plaint en me disant d’elle des choses très désavantageuses, tout à coup vous avez, sans aucun sujet, changé de discours, de conduite ; et lui avez dit cent fois plus de mal de moi que vous ne m’en aviez dit d’elle. Je passe encore sous silence la scène horrible pour elle, et dégoûtante entre deux hommes, où vous vous êtes égaré jusqu’à me reprocher que je n’étais que le fils d’un horlorger. Moi qui m’honore de mes parents devant ceux mêmes qui se croient en droit d’outrager les leurs5, vous sentez, Monsieur le duc, quel avantage notre position respective me donnait en ce moment sur vous ; et, sans la colère injuste qui vous a toujours égaré depuis, vous m’auriez certainement su gré de la modération avec laquelle j’ai repoussé l’outrage de celui que j’avais toujours fait profession d’honorer et d’aimer de tout mon cœur ; mais, si mes égards respectueux pour vous n’ont pu aller jusqu’à craindre un homme, c’est que cela n’est pas en mon pouvoir. Est-ce une raison de m’en vou- loir ? et mes ménagements de toute nature ne doivent-ils pas, au contraire, avoir à vos yeux tout le prix que ma fermeté leur donne ? J’ai dit : il reviendra de tant d’injustices accumulées, et ma conduite honnête le fera enfin rougir de la sienne. Voilà la base de ce que j’ai fait. Vous avez eu beau faire, vous n’avez pas plus réussi à avoir mauvaise opinion de moi qu’à l’inspirer à votre amie. Elle a exigé, pour son propre intérêt, que je ne la visse pas. Comme on n’est point déshonoré d’obéir à une femme, j’ai été deux mois entiers sans la voir et sans aucune communication directe avec elle. Elle me permet aujourd’hui d’augmenter le nombre de ses amis. Si pendant ce temps vous n’avez pas repris les avantages que votre négligence et vos viva- cités vous avaient fait perdre, il faut croire que les moyens que vous avez employés n’y étaient pas propres. Eh ! croyez-moi, Monsieur le duc, revenez d’une erreur qui vous a déjà causé tant de chagrins : je n’ai jamais cherché à diminuer le tendre attachement que cette généreuse femme vous avait voué ; elle m’aurait méprisé, si je l’avais tenté. Vous n’avez eu auprès d’elle d’autre ennemi que vous-même. Le tort que vous ont fait vos CORRESPONDANCE 3 dernières violences vous indique la route qu’il faut tenir pour vous replacer à la tête de ses vrais amis... Sa mauvaise santé ne lui permet point d’admettre aucun homme à un autre titre auprès d’elle. Au lieu d’une vie d’enfer que nous lui faisons mener, joignons-nous tous pour lui procurer une société douce et une vie agréable. Rappelez-vous tout ce que j’ai eu l’honneur de vous dire à ce sujet, et rendez en sa faveur votre amitié à celui à qui vous n’avez pu ôter votre estime. Si cette lettre ne vous ouvre pas les yeux, je croirai avoir rempli tous mes devoirs envers mon ami que je n’ai pas offensé, dont j’ai oublié les injures, et au-devant duquel je vais pour la dernière fois, lui protestant qu’après cette démarche infructueuse, je m’en tien- drai au respect froid, sec et ferme, qu’on a pour un grand seigneur sur le caractère duquel on s’était lourdement trompé 6. 1. Duc de Chaulnes, né le 24 novembre 1741, mort en 1793. Gudin, l’ami fidèle de Beaumarchais, le décrit ainsi : « ... son caractère était un assemblage rare de qualités contradictoires : de l’esprit et point de jugement... de fréquents accès de colère dans lesquels il ressemblait à un sauvage inné, pour ne pas dire à une bête féroce » (Gudin, p. 81). Mlle Ménard fut sa maîtresse. 2. Compte rendu à M. le lieutenant de police de ce qui m’est arrivé jeudi 11 février. — « Jeudi dernier, sur les onze heures du matin, je me rendis chez Mme Ménard, après avoir été dans plusieurs endroits. — Il y a bien longtemps que je ne vous ai vu, me dit-elle. J’ai cru que vous n’aviez plus d’amitié pour moi. — Je la rassurai et je m’assis dans un fauteuil au bord de son lit. Elle fondit en pleurs, et, son cœur ne pouvant contenir sa peine, elle me conta combien elle avait à souffrir des violences de M. le duc de Chaulnes. Elle me parla ensuite d’un propos tenu contre M. de Beaumarchais. Le duc entre ; je me lève, je le salue, je lui cède la place que j’occupais au bord du lit. — Je pleure, lui dit Mme Ménard, je pleure, et je prie M. Gudin d’engager M. de Beaumarchais à se justifier du propos ridi- dule qu’on a tenu contre lui. — De quelle nécessité est-il, repart le duc, de justifier un coquin comme Beaumarchais ? — C’est un très honnête homme, répondit-elle en versant de nouvelles larmes. — Vous l’aimez ! s’écria le duc en se levant ; vous m’humiliez : je vous déclare que je vais me battre avec lui. — II y avait dans la chambre où nous étions une amie de Mme Ménard, une servante ou femme de chambre, et une jeune enfant, fille de Mme Ménard. Nous nous levons tous avec des cris. Mme Ménard saute de son lit ; je cours après le duc qui sort malgré ma résistance et en tournant sur moi la porte de l’antichambre. Je rentre dans l’appartement ; je crie à ces femmes éperdues : Je cours chez Beaumarchais, j’empêcherai ce combat. Je pars du voisinage de la Comédie-Italienne, où elle demeure, pour me rendre vis-à-vis de l’hôtel de Condé, où demeure M. de Beaumarchais. Je rencontre son équipage dans la rue Dauphine, près du carrefour de Bussy. Je me jette à la tête des chevaux, je monte à la portière. — Le duc vous cherche pour se battre avec 4 CARON DE BEAUMARCHAIS vous ; courez chez moi, je vous dirai le reste. — Je ne le puis, dit-il ; je vais à la capitainerie tenir l’audience ; quand elle sera finie, je me rendrai chez vous. — II part, je suis le carrosse des yeux et je reprends le chemin de ma maison. En montant les mar- ches du Pont-Neuf qui confinent au quai de Conti, je me sens arrêté par la basque de mon habit, et je tombe renversé dans les bras du duc de Chaulnes, qui, plus grand et plus robuste que moi, m’enlève comme un oiseau de proie, me jette, malgré ma résistance, dans un fiacre dont il était descendu, crie au cocher : Rue de Condé ! et me dit en jurant que je lui trouverai Beaumarchais.
Recommended publications
  • Catalogue Des Manuscrits Français 1-198
    BIBLIOTHEQUE DE GENÈVE CATALOGUE DES MANUSCRITS CATALOGUE DES MANUSCRITS FRANÇAIS (1-198) 5ème édition 2011 Promenade des Bastions, 1211 Genève 4, Suisse © BGE, Genève, 2011 Bibliothèque de Genève, catalogue des Manuscrits français 1-198 UN NOUVEAU CATALOGUE POUR MARQUER LE CENTENAIRE DU DEPARTEMENT DES MANUSCRITS DE LA BPU Avant-propos En 1904, dans le cadre d'une série de mesures de développement de la Bibliothèque, le Conseil administratif de la Ville de Genève désigne le premier conservateur des manuscrits, Léopold Micheli (1877-1910), qui venait de rentrer de Paris où il avait obtenu, à l’Ecole des Chartes, le diplôme d’archiviste paléographe1. La collection de manuscrits et d'archives avait pris, au fil des siècles, de l'importance, et, conscients du caractère particulier de ce type de documents par rapport aux livres imprimés, les bibliothécaires autant que les historiens membres de la commission de la Bibliothèque et les hommes politiques se rendaient compte de la nécessité de leur réserver un traitement particulier. 2004 marque donc le centenaire de ce que l'on peut considérer comme la création du Département des manuscrits. Et les anniversaires offrent de bons prétextes pour entreprendre ou mener à terme des projets auxquels l'on pense depuis longtemps. L'un de ces projets est le catalogue systématique des documents portant la cote "Manuscrits français 1 à 200" (en réalité 1 à 198, les deux derniers numéros étant non attribués). Comme l'explique dans son introduction Madame Paule Hochuli Dubuis, assistante conservatrice du département des manuscrits et elle aussi, comme Léopold Micheli, titulaire du diplôme d'archiviste-paléographe de l'Ecole des Chartes, l'histoire de cet inventaire est assez tortueuse et, à dire vrai, il est attendu depuis un siècle ! En engageant Léopold Micheli, le but était de procéder "sans retard au classement et au catalogue des collections de lettres et autres documents manuscrits, encore conservées en liasses dans des portefeuilles ou trop sommairement inventoriées".
    [Show full text]
  • Grand Conseil Et Conseil Privé
    CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES GRAND CONSEIL ET CONSEIL PRIVÉ 5 6 REPERTOIRE NUMERIQUE DES SOUS-SERIES V ET V par Émile CAMPARDON archiviste aux Archives nationales revu par Jean-Pierre BRUNTERC’H et Françoise HILDESHEIMER conservateurs en chef aux Archives nationales 2000 SOMMAIRE INTRODUCTION ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE 5 V . GRAND CONSEIL. 6 V . CONSEIL PRIVE. 78 INTRODUCTION La fausse étymologie « rex a recte » manifeste clairement le caractère essentiellement judiciaire de la monarchie : le roi est source de toute justice. Si l’exercice de la justice est très largement déléguée aux officiers (juges délégués), le souverain garde jusqu’à la fin de l’Ancien régime la prérogative de rendre personnellement la justice et ses sujets la possibilité de s’adresser directement à lui par la voie directe du placet. La tradition médiévale du jugement personnel étant devenue une survivance peu usitée, la justice retenue du roi – qui est règle et non exception – s’exerce par divers moyens qui traduisent les modes d’intervention divers dont use le pouvoir royal dans un système qui, rappelons-le, ignore la séparation des pouvoirs. Lettres royaux (lettres de cachet, lettres de grâce), jugements par commissaires, évocations générales, privilèges de juridiction sont ses moyens d’intervention qui la rendent omniprésente. Parmi ceux-ci il faut faire mention spéciale de l’intervention du Conseil du roi, organe de gouvernement, qui a toujours eu en même temps un caractère judiciaire et administratif1. Le Conseil, quelles que soient sa formation et ses interventions, est un et agit au nom du roi dont il ne peut être disjoint. Il s’était progressivement subdivisé en séances dont l’une, apparue sous le règne de Charles VII, correspondait à sa formation judiciaire chargée de juger une masse de plus en plus importante de procès privés.
    [Show full text]
  • Archivesdépartementales
    INVENTAIRE-SOMMAIRE DES ARCHIVESDÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790 RÉDIGÉ PAR M. CH. DE ROBILLARD DE BEAUREPAIRE, ARCHIVISTE ____________ SEINE-INFÉRIEURE ____________ ARCHIVES CIVILES – SÉRIE C (Nos 2215-2969) – SÉRIE D (Nos 547-564) __________ TOME DEUXIÈME ROUEN IMPRIMERIE LECERF FILS __ 1903 DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE ________________ INVENTAIRE-SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790 SÉRIE C. – SUPPLÉMENT INTENDANCE DE LA GÉNÉRALITÉ DE ROUEN C. 2215. (Liasse.) – 47 imprimés. 1642-1788. – ORDONNANCES imprimées des Intendants de la Généralité de Rouen, la première de Claude de Paris, « ordonnant que les huissiers du Parlement, Chambre des Comptes, Cour des Aides, Requêtes du Palais, Bureau des Finances et Chancellerie, feront les inventaires, prisées et ventes des biens meubles qui seront délaissés après le décès des Présidents, conseillers, juges et officiers, chacun des cours et juridictions où ils sont pourvus et établis, privativement et à l’exclusion des autres, » Rouen, 22 août 1642. – Ordonnance de Jean de Creil pour les francs-fiefs et nouveaux-acquêts, 31 janvier 1673. – Deux mandements de Jacques Barrin, marquis de la Galissonnière, et Jean de Creil, Intendants, d’un Trésorier général des finances et des présidents et lieutenants en l’Élection de Pont-de-1’Arche, aux paroissiens d’Acquigny, pour la levée de la taille, 15 novembre 1671, 8 novembre 1672 ; à la suite, écrits à la main, les noms des entrants et sortants. – Ordonnance pour surseoir le cinquantième sur les biens des ecclésiastiques, 23 juin 1726. – « Ordonnance portant règlement sur l’achat des fils de coton, de lin, et de chanvre tant dans cette ville (Rouen), faubourgs et banlieue, que dans les marchés de la campagne, et pour les qualités qu’ils doivent être, avec défenses aux marchands forains d’en faire décharger ailleurs que dans la halle dont les heures sont fixées pour l’entrée d’icelle dans chaque saison de l’année, » 26 août 1732.
    [Show full text]
  • Fonds Maurepas (Xvie-Xxe Siècles)
    Fonds Maurepas (XVIe-XXe siècles) Répertoire numérique détaillé et inventaire analytique de la sous-série 257AP (257AP/1-257AP/42) établi par Henri Brincard et Guillemette de Bauffremont-Blanchard (1965), revu par Isabelle Aristide-Hastir (2015) et Alexis Douchin (2018) Deuxième édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2018 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_000689 Cet instrument de recherche a été encodé en 2010 par l’entreprise Diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales sur la base d’une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales. 2 Archives nationales (France) Préface Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas (1701-1781), malgré la place importante qu’il occupe dans l’histoire du XVIIIe siècle, n’a fait l’objet d’aucune biographie sérieuse . La carrière de ce ministre est pourtant étonnante ; héritier d’un nom illustre : le nom patronymique de Maurepas était Phélypeaux, le grand père de Maurepas, Louis de Pontchartrain, fut Grand Chancelier de France, tandis que son père, Jérôme de Pontchartrain fut secrétaire d’État. Maurepas y fit honneur dès son plus jeune âge. À dix huit ans, en effet, il dirigeait le département de la Marine et celui de la Maison du Roi, Jérôme de Pontchartrain fort impopulaire, ayant résigné sa charge de secrétaire d’État en faveur de son fils unique à la mort de Louis XIV. Il fut, de ce fait, mêlé aussitôt à toutes les affaires importantes de son époque.
    [Show full text]
  • Le Conseil Du Roi, De Louis XII À La Révolution
    LE CONSEIL DU ROI DE LOUIS XII A LA RÉVOLUTION ONT PARTICIPÉ A L'ÉLABORATION DE CE LIVRE DANS LE SÉMINAIRE DE RECHERCHES DU PR ROLAND MOUSNIER AU CENTRE DE RECHERCHES SUR LA CIVILISATION DE L'EUROPE MODERNE, EN SORBONNE M. ANTOINE (Conseil au xvme siècle). M. BÉRANGER (Conseil en 1665 et en 1694 : Colbert de Croissy). M. BERCE (Offices en 1515 : Artus Gouffier, sieur de Boisy). M. BOURGEON (Offices en 1515, en 1714, en 1716 : Balthasar Phély- peaux, marquis de Châteauneuf). M. COUTURIER (Conseil en 1758 et en 1789). M. DUBE (Offices en 1515). M. DURAND (Philippe Hurault de Cheverny). Mlle FOISIL (Offices en 1665 : Guillaume Budé). M. HEURTEBISE (Offices en 1515 : Charles-Étienne Maignart de Ber- nières). Mme JOUANNA (André Guillart). M. LABATUT (Conseil en 1658 et en 1663 : Boucherat). M. MOUSNIER (Questionnaires, organisation et direction de la recher- che. Offices en 1515, en 1665 : maître des requêtes de 1661 à 1677, de 1688 à 1704. Composition du livre). M. PILLORGET (Conseil en 1773, en 1777 : Pussort). Mlle POSTEL (Conseil sous François IER). M. ROTH (Conseil en 1694-1695 : Torcy). Mlle SAIVE (Maître des requêtes sous François IER). PUBLICATIONS DE LA FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DE PARIS-SORBONNE Série « Recherches », tome 56 TRAVAUX DU CENTRE DE RECHERCHES SUR LA CIVILISATION DE L'EUROPE MODERNE Fascicule 6 ROLAND MOUSNIER , et ses collaborateurs LE CONSEIL DU ROI DE LOUIS XII A LA RÉVOLUTION.". PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE 108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS .. > 1970 Dépôt légal. — lre édition : 1er trimestre 1970 Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays (Ç) 1970, Presses Universitaires de France RECHERCHES SUR LA COMPOSITION SOCIALE DU CONSEIL DU ROI de Louis XH à la Révolution INTRODUCTION LE CONSEIL DU ROI Le Conseil d'État est le grand instrument du roi pour gouverner son royaume.
    [Show full text]
  • Caste, Class and Profession in Old Regime France: the French Army and the Ségur Reform of 1781
    View metadata, citation and similar papers at core.ac.uk brought to you by CORE provided by St Andrews Research Repository CCaassttee,, CCllaassss aanndd PPrrooffeessssiioonn iinn OOlldd RReeggiimmee FFrraannccee:: tthhee FFrreenncchh AArrmmyy aanndd tthhee SSéégguurr RReeffoorrmm ooff 11778811 David D. Bien with Jay M. Smith and Rafe Blaufarb St Andrews Studies in French History and Culture ST ANDREWS STUDIES IN FRENCH HISTORY AND CULTURE The history and historical culture of the French-speaking world is a major field of interest among English-speaking scholars. The purpose of this series is to publish a range of shorter monographs and studies, between 25,000 and 50,000 words long, which illuminate the history of this community of peoples between the end of the Middle Ages and the late twentieth century. The series covers the full span of historical themes relating to France: from political history, through military/naval, diplomatic, religious, social, financial, cultural and intellectual history, art and architectural history, to literary culture. Titles in the series are rigorously peer-reviewed through the editorial board and external assessors, and are published as both e-books and paperbacks. Editorial Board Dr Guy Rowlands, University of St Andrews (Editor-in-Chief) Professor Andrew Pettegree, University of St Andrews Professor Andrew Williams, University of St Andrews Dr David Culpin, University of St Andrews Dr David Evans, University of St Andrews Dr Justine Firnhaber-Baker, University of St Andrews Dr Linda Goddard, University
    [Show full text]
  • Power and Politics in Old Regime France 1720-1745
    The cardinal de Fleury, after a portrait by Rigaud POWER AND POLITICS IN OLD REGIME FRANCE 1720–1745 ‘A sophisticated and highly interpretive study of politics in the Age of Louis XV [that] will interest not only historians of ancien régime France, but all students of political life in Europe prior to the nineteenth century. By redirecting our attention to the crucial role that the King’s court played…and by demonstrating how politics at the highest levels actually worked in practice, Campbell has rendered a valuable service to readers interested in the nature of the early modern state.’ Albert N.Hamscher, Kansas State University Power and Politics in Old Regime France is a major history of the politics of the first half of the reign of Louis XV. It is based on exhaustive archival research and offers the first comprehensive analysis of the neglected ministries of the duc de Bourbon and the cardinal de Fleury. Peter R.Campbell deals first with court, faction and policy. A second section offers new interpretations of the crises provoked by Jansenism and the Paris parlement. By contrasting the methods and practices of political management in this period of successful government with the crisis of the old regime in the 1780s, he illuminates the underlying character of politics in the old regime and raises new questions about its collapse. An unusually substantial bibliography represents an invaluable resource to the researcher. Peter R.Campbell is a Lecturer in History in the School of European Studies, University of Sussex. His other publications include The Ancien Régime in France (Oxford, 1988) and Louis XIV (London, 1993).
    [Show full text]
  • The Role of the Intendants in Administrative Centralization During
    THE ROLE OF THE INTENDANTS DURING THE MINISTRY OF RICHELIEU THE ROLE OF THE INTENDANTS IN ADMINISTRATIVE CENTRALIZATION DURING THE MINISTRY OF THE CARDINAL DE RICHELIEU By CONSUELA GERRITY, B.A. A Thesis Submitted to the Facu1ty of Graduate Studies in Parti.al Fulfi.1ment of the Requi.rements for the Degree Master of Arts McMaster University September 1966 MASTER OF ARTS (1966) McMASTER UNIVERSITY (His tory) Hamilton, Ontario. TITLE: The Role of the Intendants in Adulinistrative Centralization during the Ministry of the Cardinal de Richelieu AUTHOR: Consuela Gerrity, B.A. (Saskatchewan University) SUPERVISOR: Dr. E. M. Beame NUMBER OF PAGES: iv, 101 ii ACKNOWLEDGMENTS The author wishes ta thank Dr. E. M. Beame for his advice and encouragement in writing this thesis and also ta her husband for his patience in typing the preliminary draughts and Mrs. H. D. Gerrity for typing the offset masters. Hi TABLE OF CONTENTS Chapter l 1 Chapter II 21 Chapter III 35 ChÇl.pter IV 47 Chapter V 90 Bibliography 97 Books 97 Periodicq1s and Essays 100 iv CB..APTER l The administratibe history of France before 1789 is char acter- ized by a growing centraHzation of institutions against the resistance of adamant! provincialism. In general, there was a relentless progress toward the centralization of justice and administration which began with Hugh Capet and was achieved only after the Revolution. But the immense size of the realm and the haphazard process by which it was incorporated made unitary administration virtually impossible: The diversity of laws and privileges of the various provinces became part of the royal inheri- tance when the provinces became part of the realm, and this diversity placed severe limitations on royal efforts ta unify administration.
    [Show full text]
  • The Opposition to Cardinal Richelieu's Ministériat
    Religions 2013, 4, 529–549; doi:10.3390/rel4040529 OPEN ACCESS religions ISSN 2077-1444 www.mdpi.com/journal/religions Article Towards A New Reading of the Political Thought of the Dévot Faction: The Opposition to Cardinal Richelieu’s Ministériat Caroline Maillet-Rao Campus Saint-Jean, University of Alberta, 8406, rue Marie-Anne Gaboury (91 St) Edmonton, AB T6C 4G9, Canada; E-Mail: [email protected]; Tel.: +1-780-435-2102 Received: 27 September 2013; in revised form: 23 October 2013 / Accepted: 25 October 2013 / Published: 31 October 2013 Abstract: For a long time, historiography has considered the political thought of the dévot party, led by Mathieu de Morgues and Michel de Marillac, to be supportive of a traditional monarchy, Catholicism and the extermination of Protestants, while being opposed to the Thirty Years War. This faction’s political thought has been looked upon as being in contrast to that of Cardinal Richelieu, which was comparatively regarded as profoundly absolutist and modern. Such an understanding of the dévots’ political thought, albeit disputed, continues to prevail. The present article intends to demonstrate that the dévots were in fact on the side of the absolutists, which explains their opposition to Richelieu. Indeed, they never criticized absolutism, but rather, the illegitimate leadership of the government by an all-powerful premier ministre, namely, Richelieu. According to the dévots, the ministériat actually betrayed the very essence of absolute monarchy. Before proposing a new perspective on its political thought, it is important to reflect upon the definition of the dévot party. This will be followed by an overview of the lives and work of the principal representatives of this faction, Mathieu de Morgues (1582–1670) and Michel de Marillac (1560–1632).
    [Show full text]
  • University Microfilms International 300 North Zeeb Road Ann Arbor, Michigan 48106 USA St
    INFORMATION TO USERS This material was produced from a microfilm copy of the original document. While the most advanced technological means to photograph and reproduce this document have been used, the quality is heavily dependent upon the quality of the original submitted. The following explanation of techniques is provided to help you understand markings or patterns which may appear on this reproduction. 1. The sign or "target" for pages apparently lacking from the document photographed is "Missing Page(s)". If it was possible to obtain the missing page(s) or section, they are spliced into the film along with adjacent pages. This may have necessitated cutting thru an image and duplicating adjacent pages to insure you complete continuity. 2. When an image on the film is obliterated with a large round black mark, it is an indication that the photographer suspected that the copy may have moved during exposure and thus cause a blurred image. You will find a good image of the page in the adjacent frame. 3. When a map, drawing or chart, etc., was part of the material being photographed the photographer followed a definite method in "sectioning" the material. It is customary to begin photoing at the upper left hand corner of a large sheet and to continue photoing from left to right in equal sections with a small overlap. If necessary, sectioning is continued again — beginning below the first row and continuing on until complete. 4. The majority of users indicate that the textual content is of greatest value, however, a somewhat higher quality reproduction could be made from "photographs" if essential to the understanding of the dissertation.
    [Show full text]
  • Louis XIV and the Parlements of France, the of ROYAL AUTHORITY Parlement of Paris and All the Provincial Tribunals
    hurt.cov 29/9/03 3:22 pm Page 1 THIS is a thoroughly researched book, which deals with a major subject in a more accessible way than previous accounts, and which commands respect because of its impressive archival foundations. OUIS XIV L L Professor Joseph Bergin, University of Manchester OUIS XIV and the AN impressive range of source material has been examined with meticulous care, which in itself will make this a very useful book. FRONT COVER David Parker, University of Leeds PARLE M E NTS — The palaisdejustice oftheparlementRennes THE ASSERTION HIS is the first scholarly study of the political and economic Trelationship between Louis XIV and the parlements of France, the OF ROYAL AUTHORITY Parlement of Paris and all the provincial tribunals. The author and the explains how the king managed to overcome the century-old opposition of the parlements to new legislation, and to impose upon them the strict political discipline for which this reign, and only this reign, is known. Hurt shows that the king built upon that discipline to extract large sums of money from the judges in the parlements, notably in the form of forced loans and office sales, thus damaging . Reproduced bykindpermissionof the MuséedeBretagne, France PARLE M E NTS their economic interests. When the king died in 1715, the regent, Philippe d’Orléans, after a brief attempt to befriend the parlements through compromise, resorted to the authoritarian methods of Louis XIV and perpetuated the Sun King’s political and economic legacy. This study calls into question the current revisionist understanding of the reign of Louis XIV and insists that, after all, absolute government had a harsh reality at its core.
    [Show full text]
  • Ceremonial Entries, Municipal Liberties and the Negotiation of Power in Valois France, 1328–1589 Rulers & Elites Comparative Studies in Governance
    Ceremonial Entries, Municipal Liberties and the Negotiation of Power in Valois France, 1328–1589 Rulers & Elites Comparative Studies in Governance Series Editor Jeroen Duindam (Leiden University) Editorial Board Maaike van Berkel (University of Amsterdam) Yingcong Dai (William Paterson University) Jean-Pascal Daloz (Maison Française, Oxford) Jos Gommans (Leiden University) Jérome Kerlouégan (University of Oxford) Dariusz Kołodziejczyk (Warsaw University) Metin Kunt (Sabanci University) VOLUME 7 The titles published in this series are listed at brill.com/rule Ceremonial Entries, Municipal Liberties and the Negotiation of Power in Valois France, 1328–1589 By Neil Murphy LEIDEN | BOSTON This is an open access title distributed under the terms of the CC-BY-NC-ND License, which permits any noncommercial use, and distribution, provided no alterations are made and the original author(s) and source are credited. Cover image: Charles VI greeted on horseback by the municipal council at his inaugural entry into Paris in 1380. Bibliothèque Nationale de France 138, FOL. 260V. Library of Congress Cataloging-in-Publication Data Names: Murphy, Neil, 1980- author. Title: Ceremonial entries, municipal liberties and the negotiation of power in Valois France, 1328-1589 / by Neil Murphy. Description: Leiden ; Boston : Brill, [2016] | Series: Rulers & elites : comparative studies in governance, ISSN 2211-4610 ; volume 7 | Includes bibliographical references and index. Identifiers: LCCN 2016023849 (print) | LCCN 2016024753 (ebook) | ISBN 9789004313569 (hardback : acid-free paper) | ISBN 9789004313712 (e-book) | ISBN 9789004313712 (E-book) Subjects: LCSH: France—Politics and government—1328-1589. | France—History—House of Valois, 1328-1589. | Ceremonial entries—France—History—To 1500. | Ceremonial entries—France— History—16th century. | France—Kings and rulers—History.
    [Show full text]