Porteur de projet :

RESUME NON TECHNIQUE Société d'Exploitation Eolienne de II (SEEM II) 69 Boulevard de Reuilly

75012 PARIS ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

ROJET EOLIEN DE OMERSTROFF P M II B

Communes de et Boulay- Développeur : Département de la Moselle (57) EOLEC 69 Boulevard de Reuilly

Au titre de la Loi n°76-629 du 10/07/1976, de la Loi n°2003-8 du 03/01/2003, 75012 PARIS de la Loi n°2003-590 du 02/07/2003, de la Loi n°2005-781 du 13/07/2005, de la Loi n°2010-788 du 12/07/2010, et du Décret n°2011-2019 du 29/12/2011, Téléphone : 09.54.68.15.88

de la loi n°2016-1087 du 08/08/2016 et du Décret n° 2016-1110 du 11/08/2016. Télécopie : 09.70.61.80.22

Réalisation du dossier : Bureau d’Études JACQUEL & CHATILLON Parc Technologique du Mont Bernard 18, rue Dom Pérignon 51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE Tél. : 03.26.21.01.97

(MAI 2018) COMPLEMENTS NOVEMBRE 2019

INTERVENANTS Réalisation de l’étude paysagère et patrimoniale Contact : Mme Amandine SOIBINET (Ingénieur paysagiste – Diplômée de l’Ecole de Bureau d’études JACQUEL & CHATILLON Réalisation de l’étude d’impact sur l’environnement la Nature et du Paysage - INSA) Contact : M Adrien CHOPARD [email protected] (Ingénieur en Environnement – Diplômé de Bureau d’études JACQUEL & CHATILLON Parc Technologique du Mont Bernard Master en Géosciences et Risques) 18, rue Dom Pérignon [email protected] 51000 Châlons-en-Champagne Parc Technologique du Mont Bernard Téléphone : 03.26.21.01.97 18, rue Dom Pérignon 51000 Châlons-en-Champagne Téléphone : 03.26.21.01.97 Réalisation des études écologiques Contacts : M. Bertrand DELPRAT (Naturaliste) CALIDRIS Expertises environnementales M. Alexandre VAN DER YEUGHT (Naturaliste) Coordination et rédaction du dossier CALIDRIS Expertises environnementales 14, rue Picard, 44620 La Montagne

Téléphone : 02.51.11.35.90

Réalisation de l’étude acoustique Contact : M. Kamal BOUBKOUR (Acousticien) M. Thierry MARTIN VENATHEC Ingénierie acoustique (Acousticien) Rédaction et vérification du dossier

VENATHEC – Ingénierie acoustique Centre d’Affaires des Nations 23, boulevard de l’Europe

54503 VANDOEUVRE LES NANCY

Téléphone : 03.83.56.02.25

RESUME NON TECHNIQUE

OMMAIRE SOMMAIRE LISTE DES ANNEXES

CHAPITRE I. DESCRIPTIF DU PROJET ______7 ANNEXE I : ÉTUDE PAYSAGERE ET PATRIMONIALE ET CARNET DE PHOTOMONTAGES (BUREAU D’ETUDES CHAPITRE II. ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT ______11 JACQUEL & CHATILLON) II.1. ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ______12 ANNEXE II : ÉTUDE ECOLOGIQUE (CALIDRIS) II.1.1. MILIEU PHYSIQUE ______12 II.1.2. MILIEU NATUREL ______13 ANNEXE III : ÉTUDE ACOUSTIQUE (VENATHEC) II.1.3. MILIEU HUMAIN ______14 II.1.4. ENVIRONNEMENT PAYSAGER ET ELEMENTS DU PATRIMOINE HISTORIQUE ______16 ANNEXE IV : CONCERTATION AUTOUR DES PROJETS EOLIENS DE MOMERSTROFF II A & B (RESONNANCES II.2. PARTIS ENVISAGES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET ______17 CFP) II.2.1. SCENARIO 1 ______17 II.2.2. SCENARIO 2 ______18 ANNEXE V : COURRIERS REÇUS DES ORGANISMES ET ADMINISTRATIONS CONTACTES II.2.3. SCENARIO 3 ______18 II.3. INCIDENCES DU PROJET DE MOMERSTROFF II B ______19 II.3.1. INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE ______19 II.3.2. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS ______20 II.3.3. INCIDENCES SUR LE MILIEU HUMAIN ______20 II.3.4. INCIDENCES VISUELLES ET PAYSAGERES ______21 II.4. INCIDENCES DES PROJETS DE MOMERSTROFF II A & B ______23 II.4.1. INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE ______23 II.4.2. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS ______24 II.4.3. INCIDENCES SUR LE MILIEU HUMAIN ______24 II.4.4. INCIDENCES VISUELLES ET PAYSAGERES ______25 II.4.5. INTERACTIONS ET CUMUL DES INCIDENCES ______27 II.5. MESURES DE PRESERVATION ET D’ACCOMPAGNEMENT ______30 II.5.1. MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE ______30 II.5.2. MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL ______30 II.5.3. MESURES RELATIVES AU MILIEU HUMAIN ______31 II.5.4. MESURES RELATIVES AU PAYSAGE ______31 II.5.5. INCIDENCES RESIDUELLES, SYNTHESE ET COUTS ESTIMATIFS DES DIFFERENTES MESURES ____ 32 II.6. DEMANTELEMENT DU PARC EOLIEN ET REMISE EN ETAT DU SITE ______37 II.7. CONCLUSION GENERALE DE L’ETUDE ______38

- 5 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

TABLE DES ILLUSTRATIONS Figures Figure 1 : Organisation du scénario 1 (Source : BE JC) ...... 17 Cartes Figure 2 : Organisation du scénario 2 (Source : BE JC) ...... 18 Figure 3 : Organisation du scénario 3 (Source : BE JC) ...... 18 Carte 1 : Configuration du parc éolien projeté (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 9 Figure 4 : Bloc-diagramme avec les différents parcs et projets éoliens du territoire (Source : BE JC) ...... 28 Carte 2 : Hydrographie de l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon)...... 12 Carte 3 : Localisation des zonages règlementaires jusqu'à 20 km de la zone d’implantation potentielle (Source : Calidris) ...... 13 Carte 4 : Localisation du nid de Milan royal (Source : Calidris) ...... 13 Carte 5 : Localisation des secteurs à enjeux pour les chiroptères sur le site d’étude (Source : Calidris) ...... 14 Carte 6 : ICPE recensées à proximité du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 15 Carte 7 : Servitudes recensées autour du site d’implantation potentielle (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 15 Carte 8 : Unités paysagères du territoire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 16 Carte 9 : Éléments du patrimoine recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 16 Carte 10 : Chemins d’accès aux éoliennes du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 19 Carte 11 : Zones d’Influence Visuelle du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon)...... 22 Carte 12 : Chemins d’accès aux éoliennes du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 23 Carte 13 : Intersection des ZIV des projets de Momerstroff II A & B et des parcs éoliens accordés et en projet du territoire étudié (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 26 Carte 14 : ZIV des parcs éoliens construits du territoire étudié et intersection avec les ZIV du projet (Source : BE JC) ...... 29

Tableaux

Tableau 1 : Coordonnées des éléments du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 8 Tableau 2 : Légende de la matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010) ...... 20 Tableau 3 : Matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010) ...... 21 Tableau 4 : Légende de la matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010) ...... 24 Tableau 5 : Matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010) ...... 25 Tableau 6 : Synthèse des incidences potentielles du projet, leur intensité, les mesures envisagées et leur coût estimatif ainsi que l’intensité des incidences résiduelles attendus (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 36

Photos

Photo 1 : Chapelle du Haut Saint-Pierre (Source : www.petit-patrimoine.com)...... 16 Photo 2 : Restes de l’ossuaire de Welling à (Source : BE Jacquel et Chatillon)...... 16 Photo 3 : Carte de localisation, état initial et photomontage n°12 sur la D25, au Nord-est de Narbéfontaine, à 2 500 m du projet, angle de 90° (Source : BE Jacquel et Chatillon) ...... 22 Photo 4 : Vue illustrative et photomontage n°10 sur la D19c, en sortie Ouest de , à 1 726 m du projet, angle de 90° (Source : BE JC) ...... 26 Photo 5 : Insertion paysagère des points de livraison près de l’éolienne 5 du parc initial sur la commune de Momerstroff (Source : BE JC) ...... 32

- 6 - RESUME NON TECHNIQUE

CHAPITRE I. DESCRIPTIF DU PROJET

- 7 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

Le site est localisé sur les communes de Momerstroff, Narbéfontaine, Helstroff et Boulay-Moselle dans Le périmètre d’étude autour du site d’implantation des éoliennes a été adapté aux caractéristiques le département de la Moselle (57), en région . Il se trouve sur le plateau Lorrain, situé locales. Il intègre donc les secteurs à enjeux, tels que la vallée de la Canner à l’Ouest ainsi que les différentes approximativement à 25 km à l’Est de (57). grandes villes alentours (proche agglomération de Metz, Saint-Avold, …)

Dans le Schéma Régional Éolien de la région Lorraine (validé en 2012), le site éolien étudié ici se trouve La Carte 1 rappelle la configuration générale du projet. Le Tableau 1 précise les coordonnées dans une zone hors contraintes techniques et environnementales, c’est-à-dire dans une zone potentiellement géographiques de chacune des éoliennes envisagées ainsi que des postes de livraison. favorable pour l’implantation de projets éoliens.

Le projet est porté par la Société d’exploitation éolienne de Momerstroff II (SEEM II), maître Coordonnées Coordonnées d’ouvrage et futur exploitant, en partenariat avec la société Eolec, développeur du projet. SEEM II est une Coordonnées Altitude (NGF) Lambert 93 Lambert 2 étendu WGS84 (en m) filiale à 100% d’ecoJoule construct GmbH (deanGruppe), créée pour l’exploitation et la gestion de parcs (en m) (en m) éoliens. Eolec est une SARL créée en 2002 pour le développement, la réalisation, l’exploitation et la gestion Projet Commune En Longitude Latitude de parcs éoliens en . La variante retenue pour ce projet donne lieu à deux projets éoliens de chacun 5 X Y X Y Au sol bout Est Nord éoliennes : le projet de Momerstroff II A et le projet de Momerstroff II B. Le projet de 36 MW de de pale puissance installée maximale sera constitué de 10 éoliennes d’une puissance individuelle comprise entre 2 et 3,6MW, réparties de la manière suivante : MO2 956 721 6 899 153 905 268 2 468 431 6°31'08.9" 49°08'26.4" 352 502 Momerstroff

MO3 957 186 6 899 195 905 734 2 468 477 6°31'31.9" 49°08'27.1" 347 499 o 3 éoliennes sur la commune de Momerstroff, (57) MO5 957 689 6 899 902 906 231 2 469 190 6°31'58.3" 49°08'49.2" 357 507 o 2 éoliennes sur la commune de Narbéfontaine, NA1 957 499 6 899 035 906 048 2 468 320 6°31'47.1" 49°08'21.4" 346 495 o 3 éoliennes sur la commune de Halling-les-Boulay (Commune de Boulay-Moselle), Narbéfontaine NA2 (57) 957 762 6 898 648 906 315 2 467 935 6°31'59.1" 49°08'8.5" 336 484

o 2 éoliennes sur la commune de Helstroff, MomerstroffII A PDL 3 Momerstroff 956 271 6 899 063 904 819 2 468 337 6°30'46.6" 49°8'24.1" - - La machine la plus proche des habitations est l’éolienne Ha3, disposée à 700 m de la première (57) habitation de Halling-les-Boulay. Par ailleurs, la machine Na2 est la plus proche de l’autoroute A4 (315 m). PDL 4 956 278 6 899 065 904 826 2 468 339 6°30'46.9" 49°8'24.1" - - HA1 955 210 6 900 176 903 748 2 469 442 6°29'56.7" 49°09'01.6" 312 462 Quatre postes électriques sont également prévus : deux sur la commune de Momerstroff pour le projet Halling-lès-

HA2 955 908 6 899 744 904 450 2 469 015 6°30'30.2" 49°08'46.7" 342 492 de Momerstroff II A, deux autres sur la commune de Boulay-Moselle pour le projet de Momerstroff II B. Ils Boulay (57) seront recouverts d’un bardage bois et construits sur une plateforme installée le long des chemins d’accès aux HA3 956 538 6 899 828 905 080 2 469 105 6°31'01.4" 49°08'48.5" 361 511 éoliennes concernées. HE1 954 991 6 899 708 903 533 2 468 972 6°29'44.9" 49°08'46.8" 318 468 Helstroff (57) Le gabarit maximal de ces aérogénérateurs, sera de 150 m, comprenant un mât de 100 m de haut et un HE2 955 439 6 899 685 903 981 2 468 953 6°30'06.9" 49°08'45.4" 330 480

rotor de 131 m de diamètre. Elles seront mises en fonctionnement avec des vents compris entre 3,0 et MomerstroffII B 20,0 m/s. Elles seront recouvertes d’une peinture blanche apposée uniformément sur le fût et les pales. PDL C Halling-lès- 956 403 6 899 765 904 945 2 469 041 6°30'54.6" 49°8'46.6" - - PDL D Boulay (57) 956 402 6 899 757 904 944 2 469 033 6°30'54.5" 49°8'46.3" - - Il sera possible, dans le cadre de ce projet, de se raccorder aux postes source suivants : Tableau 1 : Coordonnées des éléments du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) o Poste ENEDIS (probablement Saint-Avold), o Poste URM de Viaud (situé à environ 15 km du projet Momerstroff II).

L’implantation des 5 éoliennes du projet de Momerstroff II A devrait permettre une production électrique annuelle d’environ 45 000 MWh/an, en considérant qu’elles produiront pendant 2 500 heures par an à puissance nominale. L’électricité produite par ces aérogénérateurs devrait donc permettre de couvrir la consommation propre d’environ 12 857 à 18 000 ménages, soit entre 29 571 à 41 400 habitants.

Elle contribuera également à éviter le rejet annuel d’environ 15 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, et la production de plus de 150 kg de déchets nucléaires de haute activité et longue durée de vie (classes B et C).

- 8 - RESUME NON TECHNIQUE

Carte 1 : Configuration du parc éolien projeté (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 9 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

- 10 - RESUME NON TECHNIQUE

CHAPITRE II. ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

- 11 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

Le projet présenté ici entre dans la législation des ICPE, Installations Classées pour la Protection de secondaires mais significatifs d’orientation Sud-sud-ouest et Nord-nord-est. La vitesse moyenne du vent à l’Environnement, (régime d’autorisation) ; il est soumis à enquête publique et également à Autorisation 45 m du sol est mesurée entre 5,15 à 5,25 m/s. Unique. Une étude d’impact est donc requise. La présente étude d’impact sur l’environnement a été réalisée par le Bureau d’études Jacquel et Chatillon, avec la participation de plusieurs experts : paysagistes, naturalistes La qualité de l’air est bonne puisque le secteur est éloigné des sources polluantes plutôt localisées sur les et acousticiens. agglomérations alentours. L’installation d’éoliennes est donc tout à fait propice et permettra de contribuer à la production d’une énergie exempte de toutes émissions polluantes. o En premier lieu, une étude d’impact sert à caractériser l’état initial du site et de son environnement, o Elle permet, ensuite, d’évaluer les incidences potentielles du projet sur le milieu, o Elle définit, enfin, les mesures éventuelles à mettre en œuvre afin d’accompagner le projet.

II.1. ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

II.1.1. MILIEU PHYSIQUE

La zone d’étude est située dans le département de la Moselle à environ 15 km à l’Ouest de la frontière allemande. Elle concerne les communes de Boulay-Moselle, Helstroff, Momerstroff et Narbéfontaine, qui sont situées à environ 25 km à l’Est de Metz et se trouvent sur l’entité du Plateau Lorrain. Il s’agit d’un plateau à la topographie irrégulière marquée de multiples vallées plus ou moins profondes et plus ou moins larges, dont l’altitude est comprise entre 245 m et 370 m. Il est constitué d’un substrat d’âges Triasiques dont les faciès est composé de calcaire sur le plateau et de marnes. Ces matériaux offrent des sols hydromorphes et brunifiés.

La zone appartient au bassin Rhin-Meuse (et au SDAGE – District du Rhin), et précisément ici au bassin versant de la Moselle. Le réseau hydrographique du secteur d’étude est caractérisé par un grand nombre de petits cours d’eau (dont certains au caractère intermittent) tels que les ruisseaux d’Ellbach et du Kaltbach, qui viennent inciser le plateau (voir Carte 2).

L’hydrogéologie locale se caractérise par la masse d’eau souterraine du Muschelkalk, de type karstique et de productivité très variable. De par sa nature karstique et fissurée, cet aquifère est très vulnérable vis-à-vis de la pollution de surface. Ces nappes vont être drainées, dans les vallées, par les rivières telle que la Nied, ce qui limite les apports vers les nappes profondes

Le secteur est très peu exposé à l’activité sismique (niveau 1 « très faible » sur 5). Aucun séisme n’a pu Carte 2 : Hydrographie de l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) être enregistré. Néanmoins, huit séismes d’intensité variables (4,5 à 6,5) ont été ressentis sur les communes d’implantations. Concernant les autres risques naturels, le site est peu exposé aux risques inondations (risque localisé dans les vallées adjacentes), mouvements de terrains, kérauniques et incendies. Les aléas retrait – gonflement des argiles sont estimés faibles, ce qui ne présente donc pas ici un risque significatif pour les nouveaux aménagements. Néanmoins, l’historique des catastrophes naturelles démontre que plusieurs évènement de types inondations et coulées de boues se sont produits sur les communes.

La Moselle est un département soumis à un climat à la fois océanique et continental, humide est assez froid. Cela se traduit par des saisons prononcées entrecoupées de périodes intermédiaires au cours desquelles les températures et précipitations restent moyennes. Les amplitudes thermiques saisonnières sont ainsi relativement marquées (12,9°C) et la répartition des précipitations est régulière dans l’année (754,1 mm). En ce qui concerne les tempêtes, les données régionales moyennes indiquent 1 jour par an avec vent maximal dépassant les 100 km/h. L’orientation principale des vents dominants est de secteur Sud-ouest avec des vents

- 12 - RESUME NON TECHNIQUE

L’impact du projet sur la flore patrimoniale et les habitats est donc jugé très modeste au regard de la II.1.2. MILIEU NATUREL faible emprise des éoliennes au sol, et donc de leur faible atteinte aux habitats.

Le site d’étude se trouve à proximité d’un vaste réseau de milieux naturels remarquables couverts par Le principal enjeu de l’avifaune concerne la présence d’un couple de Milans royaux (voir carte 4) et d’un un grand nombre de zonages réglementaires et d’inventaires, notamment du fait de la présence de milieux couple de Milans noirs à proximité immédiate du projet avec un risque de collision. Cependant l’étude humides composés de nombreux marais, tourbières et étangs accueillant une richesse faunistique et statistique menée sur le risque de collision conclut à un risque biologiquement non significatif. Concernant les floristique importante. autres espèces nicheuses sur le site, elles pourraient subir un impact temporaire lié au dérangement du fait du bruit et de l’activité générés par les travaux si ces derniers se déroulaient en période de reproduction, ainsi Aucun zonage réglementaire n’est présent dans le périmètre immédiat (voir Carte 3). Au sein du qu’un risque de destruction de nichée et d’individus. périmètre d’étude intermédiaire, deux sites Natura 2000 sont présents dont la ZSC (Zone de Spéciale de Conservation) « Mines du Warndt » qui possède un très grand intérêt chiroptérologique. S’y trouvent également, une Réserve Naturelle Régionale, des ZNIEFF (Zones d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) de type I et II ainsi qu’une ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux). Les zones répertoriées au sein du périmètre d’étude éloigné sont notamment des sites Natura 2000, des ZNIEFF de type I et deux APB (Arrêté de Protection de Biotope).

Carte 4 : Localisation du nid de Milan royal (Source : Calidris)

Les enjeux pour les chiroptères sur le site concernent surtout les Pipistrelles (commune, de Nathusius) pour les risques de collisions (voir Carte 5). Les inventaires effectués sur ce site ont montré une activité globalement modeste, surtout au milieu des cultures. Mais des pics d’activité le long des haies sont possibles Carte 3 : Localisation des zonages règlementaires jusqu'à 20 km de la zone d’implantation potentielle (Source : Calidris) chez certaines espèces (Pipistrelle commune). Les impacts envisagés sur les chiroptères sont faibles, sauf pour la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius pour lesquelles l’impact est jugé faible à modéré, en particulier au niveau des éoliennes situées à moins de 200 m des plus proches haies. Seul un faible linéaire de haies relictuelles est susceptible d’être dégradé par les aménagements annexes aux éoliennes (voies d’accès La zone d’implantation potentielle correspond globalement à une zone agricole intensive (enjeux nuls à notamment). Par conséquent, les impacts attendus sur les chiroptères s’annoncent modestes car aucun gîte ou très faibles) et à des boisements (enjeux forts ou moyens). Localement, quelques haies et bosquets ponctuent corridor d’importance pour les chiroptères ne sera impacté par le projet. le domaine agricole avec un enjeu moyen ou fort.

- 13 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

II.1.3. MILIEU HUMAIN

La zone entourant le site est proprement rurale et les communes concernées par ce projet ou ses abords sont de taille modeste (environ 4 900 habitants à Boulay-Moselle (dont 124 habitants au hameau de Halling- lès-Boulay), 539 habitants à Helstroff (dont 230 habitants au hameau de Macker), 289 habitants à Momerstroff et 127 habitants à Narbéfontaine), bien qu’en hausse démographique légère depuis 1999 en raison d’un solde migratoire et naturel positif.

L’activité économique repose essentiellement sur l’agriculture, qui domine largement la région. Il s’agit principalement d’une agriculture intensive et mécanisée caractérisée par un système de grande culture à dominante céréalière et en oléoprotéagineux. Bien que les terres labourables soient majoritaires, l’élevage est toutefois représenté significativement sur les 4 communes. Notons enfin que les exploitations ont tendance à diminuer en nombre et à augmenter en superficie. L’affectation du sol est donc compatible avec le projet.

Il n’existe aucune installation classée Seveso (seuil haut ou seuil bas) à proximité du site du projet. Le territoire étudié comprend toutefois plusieurs ICPE Non Seveso, toutes à plusieurs centaines de mètres de la zone d’implantation potentielle (voir Carte 6). La plupart des installations classées correspondent aux activités industrielles de la région (métallurgie, industrie chimique, etc.), ou à des parcs éoliens. Notons que toutes les communes du projet sont répertoriées à risque relatif au transport de marchandises dangereuses.

La commune de Boulay-Moselle est couverte par un PLU. La zone d’implantation situé sur la commune de Boulay-Moselle est, d’après le document d’urbanisme, caractérisé comme zone naturelle de type A. Ainsi, « les constructions directement liées à l’exploitation agricole et les éoliennes y sont seules autorisées ».

Les communes de Momerstroff, Helstroff et Narbéfontaine ne sont couvertes par aucun document d’urbanisme. Dans ce cas, ce sont les règles nationales en matière d’urbanisme qui s’appliquent.

Carte 5 : Localisation des secteurs à enjeux pour les chiroptères sur le site d’étude (Source : Calidris) Par ailleurs, en ce qui concerne la maîtrise foncière, le pétitionnaire a signé des conventions avec les propriétaires des terrains sur lesquels seront construites les éoliennes et les plates-formes. La faune hors oiseaux et chiroptères n’est pas sensible aux éoliennes en fonctionnement, seule la destruction des habitats peut nuire à ces espèces. Or, le projet ne prévoit la destruction d’aucun linéaire de Les commerces sont généralement peu nombreux dans cette zone rurale. Seule la commune de Boulay- haies. Moselle dispose de l’ensemble des commerces et services, notamment en termes d’enseignements et de fonctions médicales. La commune de Momerstroff dispose d’un garagiste. Les communes d’Helstroff et Narbéfontaine sont quant à elle totalement dépourvues de commerces ou services. Par conséquent, si les communes de ce secteur proposent généralement peu de services, la population dispose toutefois à proximité d’une gamme de services complète qui ne nécessite pas le déplacement vers les villes de plus grande importance comme par exemple Saint-Avold ou Metz.

Si la région présente un attrait touristique, celui-ci ne se fait que relativement peu sentir sur les communes de la zone d’étude. Ainsi, seule la commune de Boulay-Moselle dispose de structures d’hébergement. De la même manière sur les communes environnantes plus importantes, en revanche, il existe

une offre d’accueil touristique, par exemple dans les secteurs de Saint-Avold. La valeur touristique de ce territoire est culturelle et historique ; elle est liée à son histoire mouvementée.

- 14 - RESUME NON TECHNIQUE

Carte 6 : ICPE recensées à proximité du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) Carte 7 : Servitudes recensées autour du site d’implantation potentielle (Source : BE Jacquel et Chatillon)

Les servitudes liées au site où sont envisagées les éoliennes concernent notamment les distances à respecter vis-à-vis des habitations, des réseaux de communication ou de transport d’énergie, et des faisceaux hertziens (voir Carte 7). La zone d’implantation potentielle n’est concernée par aucun périmètre de protection de captage AEP. En termes de circulation aéronautique le secteur est concerné par un plafond à 150 m de hauteur (zone militaire de vol à basse altitude), et par la double zone de coordination des radars militaires de Rohrbach-lès- et de Leipzig qui impose de respecter des radiales de 1.5° dans lesquelles s’implanter. D’autre part, le site se trouve hors zones réglementées par rapport au radar météorologique le plus proche, et en tout état de cause à plus de 500 m de toute habitation.

Enfin, la campagne de mesure acoustique sur les 9 points retenus a permis une évaluation des niveaux de bruit en fonction de la vitesse de vent satisfaisante bien qu’à une période de l’année (automne) où la végétation est déjà amoindrie et l’activité humaine et animale (avifaune notamment) diminue.

- 15 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

Dans l’aire d’étude éloignée seuls 5 sites protégés sont recensés. Il s’agit des sites de l’Orme devant II.1.4. ENVIRONNEMENT PAYSAGER ET ELEMENTS DU PATRIMOINE l’église à , du parc du château d’Urville, de la chapelle du Haut Saint-Pierre et des arbres qui HISTORIQUE l’encadrent, de la vallée de la Canner et des hauteurs de Saint-Julien. Les monuments historiques inscrits et classés sont en nombre modéré à élevé dans l’aire d’étude : 51 au total. Il s’agit essentiellement d’églises, de Les enjeux majeurs des paysages sur le site du projet éolien de Momerstroff II B sont principalement châteaux, de monuments liés au passé industriel du secteur, d’ossuaires. Ces monuments et sites liés aux villages de proximité, aux ouvertures variées des paysages de plateaux avec les ruptures de pentes inscrits/classés admettent déjà la composante éolienne dans leur panorama. successives et surtout à l’articulation de ce nouveau projet vis-à-vis des éoliennes existantes. Les enjeux secondaires sont liés aux axes de découverte situés à proximité et permettant des vues sur les nombreux parcs éoliens du territoire. Entre agriculture intensive et forêts, la perception de l’artificialisation du territoire est contrastée. La taille des parcelles sur le site du projet et le caractère relativement plan de ce territoire offrent de larges perspectives alors qu’à proximité des espaces occupés par la forêt les perspectives deviennent plus courtes et qu’à l’intérieur des bois les vues sont tout de suite bloquées par les sujets arborés. Au cœur de l’unité paysagère du plateau Lorrain, on se trouve sur un site densément occupé par la composante éolienne qui pourrait alors s’accorder avec de nouvelles implantations d’ouvrages éoliens. L’insertion de nouveaux éléments au caractère moderne et aux grandes dimensions est facilitée par cette évolution récente des paysages de plateau vers des paysages où la composante éolienne marque de plus en plus les champs ouverts. On note que les unités paysagère voisines urbaines ainsi que l’unité de la vallée de la Canner ne présentent pas de sensibilité particulière puisqu’elles ne sont pas directement affectées par des intervisibilités avec les éoliennes actuelles à proximité de la zone étudiée pour l'implantation du projet. Seuls les espaces qui marquent les transitions entre ces différentes unités seront concernés.

Carte 9 : Éléments du patrimoine recensés dans l’aire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon)

Carte 8 : Unités paysagères du territoire d’étude (Source : BE Jacquel et Chatillon) Photo 1 : Chapelle du Haut Saint-Pierre Photo 2 : Restes de l’ossuaire de Welling à Denting (Source : www.petit-patrimoine.com) (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 16 - RESUME NON TECHNIQUE

La zone étudiée pour le projet de Momerstroff II B semble avoir un potentiel pour un nouveau développement éolien et possède certains avantages pour accueillir des aérogénérateurs. On peut citer comme II.2. PARTIS ENVISAGES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET exemples principaux :  La possibilité de densifier les aérogénérateurs sur un même site, A partir du gisement éolien et en fonction des servitudes et contraintes identifiées précédemment, plusieurs possibilités d’aménagements ont été étudiées pour aboutir à l’agencement du projet retenu.  Les structures paysagères favorables à l’accueil de projets éoliens (dimensions et ouvertures),  Des impacts attendus relativement limités sur les grands espaces urbains et la vallée de la II.2.1. SCENARIO 1 Canner,  Peu d’enjeux touristiques sur le plateau Lorrain, les enjeux touristiques du territoire étudié étant au niveau des espaces urbanisés ou des vallées (Canner) non confrontées à la zone du projet.

Avec les objectifs actuels du développement éolien régional, les enjeux paysagers locaux sont à relativiser par rapport aux enjeux paysagers à l’échelle d’une région. Ainsi, en respectant les grands principes paysagers du développement de l’éolien, il est avéré que ces terrains supporteraient bien l’accueil d’éoliennes supplémentaires.

Figure 1 : Organisation du scénario 1 (Source : BE JC)

Le premier scénario d’implantation est composé de 16 éoliennes. Ces machines sont disposées autour du parc éolien construit de Momerstroff.

Sur cette variante, l’espace de la zone d’implantation est maximisé puisque les machines se rapprochent au maximum de l’autoroute A4 au Sud, et du bourg de Momerstroff au Nord. Le plus grand nombre de machines rend l’implantation assez dense, même si visuellement, quelques lignes peuvent se détacher.

Cette variante propose une implantation à 16 éoliennes en utilisant au maximum l’espace de la zone d’implantation potentielle. Depuis l’autoroute et le bourg de Momerstroff, les éoliennes de la variante 1 sont les plus proches et donc les plus prégnantes.

- 17 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

II.2.2. SCENARIO 2 II.2.3. SCENARIO 3

Figure 2 : Organisation du scénario 2 (Source : BE JC) Figure 3 : Organisation du scénario 3 (Source : BE JC)

Le deuxième scénario est moins dense et propose 12 machines. En effet par rapport au premier Le troisième scénario est le moins dense et propose 10 machines. Par rapport au deuxième scénario, scénario, quatre machines sont supprimées au total : deux au centre de l’implantation générale et deux autour deux machines sont supprimées au Sud-ouest de l'implantation générale, à proximité de l'Autoroute A4. de la commune de Narbéfontaine. Cela permet ainsi de proposer une implantation avec un plus petit nombre Visuellement en plan, sans considérer le parc éolien existant, deux lignes fortes se dessinent avec pour de machines. Visuellement, avec le parc existant, quelques lignes d’implantation peuvent se dégager, mais il chacune, une ou deux éoliennes satellites. Avec le parc existant, l’implantation du projet continue de dessiner n’est pas évident que cela soit perceptible sur le terrain. plusieurs lignes fortes, mais il n’est pas évident que cela soit perceptible sur le terrain.

Ce scénario d’implantation possède un nombre moins important avec 12 machines et propose Ce scénario d’implantation est celui qui possède le plus petit nombre de machines avec 10 donc un schéma d'implantation général moins dense. aérogénérateurs et propose donc le schéma d’implantation général le moins dense.

- 18 - RESUME NON TECHNIQUE

II.3. INCIDENCES DU PROJET DE MOMERSTROFF II B

Les principaux enjeux qui ont été étudiés concernent :

o Le milieu physique (sécurité du site et des installations, conservation de la qualité des sols et des eaux de surface et souterraines…), o Le milieu naturel (préservation de la flore et de la faune…), o L’environnement humain (préservation de la quiétude des riverains…), o Les paysages et le patrimoine (protection du cadre de vie…).

Les impacts du projet sur son environnement ont ensuite été étudiés pour chacune des incidences du projet. Ces incidences sont celle liées à la présence et à l’exploitation des éoliennes (emprise au sol des installations permanentes, obstacles que constituent les éoliennes, bruit et visibilité des aérogénérateurs), et celles liés au chantier (construction et démantèlement).

Les incidences peuvent être temporaires (phase chantier) ou permanentes (phase exploitation). Elles peuvent également être directes ou indirectes. Enfin, certaines peuvent se cumuler. Les principales incidences du projet sont résumées ci-après.

II.3.1. INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE

II.3.1.1. Incidences sur le sol

L’emprise au sol d’une éolienne pourra atteindre 2 410 m² (hors chemins d’accès) ; cela correspond à Carte 10 : Chemins d’accès aux éoliennes du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) l’emprise de la plate-forme et du socle. Les pistes d’accès aux sites et les aires de chantier doivent posséder certaines caractéristiques : une Les éoliennes seront ancrées sur des fondations en béton armé de 20 m de diamètre et de plusieurs largeur de piste de 5,00 m minimum pour une largeur de passage de 6,80 m minimum et une hauteur de mètres de profondeur, reposant si besoin sur un réseau de colonnes de béton. Ces fondations seront passage de 5,50 m minimum. recouvertes de terre de manière à recoller au terrain naturel et ainsi permettre l'exploitation agricole au plus près des éoliennes. Enfin, les postes de transformation électrique n’auront aucun impact puisqu’ils seront intégrés à chaque éolienne. Dans le cadre de ce projet, certaines pistes existantes seront renforcées (5 216 m) et il sera nécessaire de créer environ 504 m de nouveaux chemins d’accès (voir Carte 10). II.3.1.2. Gestion des déchets et des pollutions accidentelles

La création des voies d’accès et des plateformes pour le projet aura un impact faible sur Les risques temporaires sont classés de nuls à faibles. En effet, la pollution visuelle et physique liée aux l’imperméabilisation et le tassement des sols, puisque la grave compactée utilisée pour les aménagements déchets générés par le chantier est restreinte puisque la gestion et le tri des déchets sont prévus tout au long n'est pas imperméable et laisse s'infiltrer les eaux superficielles. de la période de travaux.

La mise en suspension des poussières du sol du site, par le passage des engins sera réduite par Concernant la présence d’engins de chantiers et de camions, il est nécessaire de prendre en compte le l’utilisation préférentielle des pistes portantes en gravier compacté et une éventuelle humidification des pistes risque de pollution accidentelle par les hydrocarbures. Dans l’éventualité où un tel accident surviendrait, bien en surface par aspersion diffuse. Les incidences liées à la création de poussières seront donc très faibles. que la quantité en jeu soit très faible, les moyens présents sur le chantier permettront de tout mettre en œuvre pour atténuer ou annuler les effets de l'accident (enlèvement des matériaux souillés et mise en décharge contrôlée).

Les seuls déchets issus de l’exploitation du parc seront les huiles de vidange du système hydraulique des éoliennes (une éolienne produit tous les 3 à 5 ans environ 600 l d’huile usagée). Celles-ci seront collectées et retraitées.

- 19 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

II.3.1.3. Incidences sur le climat o Des risques d’impact faibles à modérés par collisions directes avec les pales ou par barotraumatisme vis-à-vis des populations de la Pipistrelle commune et de la Pipistrelle de En phase chantier, la réalisation des travaux du parc éolien générera une augmentation temporaire du Nathusius en période de mise-bas et période des transits automnaux, tout particulièrement au niveau des éoliennes situées en boisement. rejet de gaz polluants (CO2, CO, oxydes d’azote…) dans l’atmosphère, liée essentiellement à la rotation des engins de chantier. Au vu de la courte durée des travaux de réalisation du parc éolien, les effets de la construction des éoliennes projetées sur le climat seront donc négligeables. II.3.2.5. Incidences potentielles sur l’autre faune

Durant l’exploitation du parc, la production d’électricité par une technologie non polluante et La faune hors oiseaux et chiroptères n’est pas sensible aux éoliennes en fonctionnement, seule la n’utilisant pas de ressources fossiles limitées permettra d’éviter l’émission gaz et particules polluants tels que destruction des habitats peut nuire à ces espèces. Or, le projet ne prévoit la destruction d'aucune haie ni le CO2 principalement, mais aussi de monoxyde de carbone, oxyde d’azote, de soufre… Pour exemple, la boisement. substitution de l’énergie éolienne aux énergies fossiles devrait permettre d’éviter l’émission annuelle d’environ 31 000 tonnes de CO , impliquant une incidence positive induite sur la préservation du climat. 2 II.3.3. INCIDENCES SUR LE MILIEU HUMAIN II.3.2. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS II.3.3.1. Incidences temporaires dues au chantier II.3.2.1. Incidences sur les espaces naturels remarquables La majorité des impacts du chantier sont soit négligeables, soit faibles. Les seuls impacts temporaires notables recensés concernent principalement la faune et spécialement l’avifaune (dérangement lié à une Aucune implantation d’éolienne dans le projet retenu n’est envisagée au sein de milieux naturels présence humaine accrue) et l’environnement humain (bruit et circulation des poids lourds). inventoriés ou protégés. L’impact sur ces espaces naturels remarquables sera donc nul. La perturbation du trafic routier durant la période de travaux est restreinte puisque le site est bien II.3.2.2. Incidence Natura 2000 desservi. Les travaux se dérouleront en journée, période où la population active est généralement hors de son foyer ; les nuisances sonores en seront d’autant réduites. L’évaluation de l’incidence du projet de parc éolien sur les objectifs de conservation des sites montre que les effets du projet ne sont pas susceptibles de les affecter de façon significative. De ce fait, aucune II.3.3.2. Incidences sur la sécurité mesure de réduction ou suppression ne se justifie. Les éléments électroniques de l’éolienne sont protégés et les éoliennes s’arrêtent dès que le vent II.3.2.3. Incidences sur l’avifaune dépasse 22 m/s. D’autre part, les éoliennes projetées sont suffisamment éloignées des habitations (700 m de l’habitat le plus proche) et des axes de circulation importants pour limiter tous risques directs. Les impacts potentiels en phase de travaux sont liés à : « L’étude de dangers », dont le Tableau 3 est issu, permet donc d’identifier les principaux risques o Un risque de destruction d’individus, jugé nul à faible en fonction des espèces, d’accidents concernant les éoliennes, celle-ci a été réalisée dans le cadre de la demande au titre des installations classées (dossier de demande d’Autorisation Unique). Le détail de la méthodologie de calcul est o Un risque de dérangement, jugé nul à fort. consultable au sein de « L’étude de dangers » du projet.

Les impacts potentiels en phase d’exploitation sont liés : « L’étude de dangers » conclut ainsi sur un niveau de risque acceptable pour toutes les éoliennes du projet de Momerstroff II B et pour tous les scénarios retenus, conformément à la o A la perte d’habitat, au dérangement d’une surface plus vaste (effets du bruit, des travaux puis matrice de criticité reprise dans la circulaire du 10 mai 2010 (Tableau 2 et Tableau 3). des manœuvres d’entretien, ouverture de nouveaux accès, etc.). Cet impact est qualifié de nul à faible, o A l’effet de barrière, provoquant la modification des voies de migrations ou de trajectoires entre les différents habitats. Cette incidence est jugée nulle à faible, Niveau de risque Acceptabilité o A la collision, qui varie en fonction des espèces. Elle est jugée de nulle à modérée. Une attention Risque très faible Acceptable particulière sera portée sur les Milans royaux et Milans noirs. Risque faible Acceptable II.3.2.4. Incidences sur les chiroptères Risque important Non acceptable

Les principaux impacts estimés sur les chiroptères avant application des mesures de réduction sont : Tableau 2 : Légende de la matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010)

o Des risques nuls de destruction de gîtes,

- 20 - RESUME NON TECHNIQUE

fonctionnement des éoliennes respectant les gabarits sonores préconisés grâce à des aménagements conditionnels, ne dépasseront pas les valeurs autorisées sur le site projeté.

Classe de probabilité Concernant l’impact potentiel sur la réception du signal hertzien, dans l’éventualité où il y ait des Gravité perturbations des réceptions radiophoniques et télévisuelles, le maître d’ouvrage aura l’obligation de restituer la qualité initiale de réception par d’autres procédés, conformément à la réglementation en vigueur. E D C B A II.3.3.5. Incidences sur l’économie

Désastreux Au niveau local, le projet aura des impacts positifs puisqu’il fournit une ressource économique pour les communes concernées (Contribution Économique Territoriale et notamment IFER) par l’implantation des éoliennes. Projection de pale ou Catastrophique de fragment de pale (NA2) Il est aussi à noter que la phase de construction du parc aura des retombées économiques positives pour les communes voisines disposant de commerces, restaurants, et hôtels.

Important D’autre part, la construction, l’entretien et l’exploitation du parc engendreront le maintien ou la création d’emplois directs et indirects. Les principaux emplois créés localement concerneront la maintenance du parc.

Chute d’élément de Sérieux l’éolienne II.3.4. INCIDENCES VISUELLES ET PAYSAGERES

Projection de pale ou Les impacts visuels temporaires se rapportent à la création des plates-formes et à l’enfouissement des Modéré de fragment de pale Projection de glace Chute de glace (9 éoliennes) lignes électriques durant la phase de travaux. Les impacts permanents se rapportent principalement aux aérogénérateurs, et à la vision des éoliennes à partir des lieux de vie autour du site (et dans une moindre Tableau 3 : Matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010) mesures aux éléments annexes du parc en exploitation : pistes, postes de livraison…).

La visualisation des photomontages permet de répondre à l’appréciation de cet impact (exemple Photo 3, p22). L’emplacement des prises de vues et la totalité des photomontages qui ont été réalisés à partir de celles-ci sont présentés dans l’étude paysagère. Concernant les incidences sur le paysage, ceux-ci II.3.3.3. Incidences sur la santé concerneront principalement les usagers du territoire local et les riverains des villages proches. C’est essentiellement à partir des abords des villages autour de la zone de projet (Helstroff, Narbéfontaine, Brouck, Les niveaux de bruit des infrasons autour de parcs éoliens sont bien inférieurs au seuil de perception Halling-lès-Boulay et Momerstroff) que l’influence visuelle de projet est la plus importante. de l’oreille humaine. Il n’y a aucun risque sanitaire lié aux émissions sonores de parcs éoliens. En étant au cœur de l’unité paysagère, les impacts du projet se confondent avec ceux des parcs D’autre part, concernant l’impact des ombres portées par les éoliennes de ce parc en fonctionnement existants lorsque l’on s’écarte des éoliennes. Ainsi, l’intégration au parc initial de Momerstroff permet sur les habitations les plus proches, la réglementation est respectée puisqu’aucun bâtiment n’est à recenser à d’obtenir un pôle de développement de l’éolien. L’évaluation de l’incidence sur le patrimoine n’a pas relevé moins de 500 m des éoliennes, puisque, a fortiori, éloignées au minimum de 700 m. d’impact notable. Car la plupart des sites et monuments inscrits/classés, admettent déjà la composante II.3.3.4. Nuisances occasionnées aux riverains éolienne dans leurs panoramas.

Les perturbations pour les riverains liées aux vibrations, aux odeurs et aux émissions lumineuses sont limitées à la phase de travaux et négligeables en raison de la localisation du chantier en zone agricole à l’écart des premières habitations.

Pour les conditions étudiées de jour, aucun ajustement des courbes de puissance acoustique par rapport aux niveaux garantis ne sera nécessaire afin d’obtenir les gabarits sonores testés dans la simulation. Toutes les émergences sont donc conformes dans ce cas. Pour les conditions étudiées de nuit, certains ajustements des courbes de puissance acoustique par rapport aux niveaux garantis sont nécessaires afin d’obtenir les gabarits sonores testés dans la simulation. Les émergences sonores nocturnes, résultant du

- 21 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

Photo 3 : Carte de localisation, état initial et photomontage n°12 sur la D25, au Nord-est de Narbéfontaine, à 2 500 m du projet, angle de 90° (Source : BE Jacquel et Chatillon)

Au final, l’étude des impacts paysagers a permis de mettre en évidence la bonne adéquation de l’orientation du projet par rapport aux principales lignes structurantes du paysage. Au regard du paysage de proximité, le projet de Momerstroff II B produit des impacts cumulés plus significatifs que le projet II A, notamment vis-à-vis du hameau de Halling-lès-Boulay qui présente des panoramas larges en direction du projet II B. En circulant sur le territoire, ce sont 5 nouvelles éoliennes qui viennent renforcer la présence du parc initial de Momerstroff et qui peuvent potentiellement perturber une lecture auparavant plus facile de cet espace, notamment depuis l'autoroute A4. Toutefois, les angles visuels depuis les communes situées au Nord et à l'Est du projet de Momerstroff II B, communes les plus impactées, seront peu augmentés par rapport aux angles visuels du parc initial de Momerstroff puisque les éoliennes du projet intègrent en majorité les éoliennes existantes. Aucun impact n’est jugé suffisamment prononcé pour induire une mutation paysagère Carte 11 : Zones d’Influence Visuelle du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) franche.

Par ailleurs, l’impact de ce projet sur les zones d’influence visuelle (Carte 11) peut être caractérisé de faible à modéré puisque les résultats montrent que les espaces qui considèrent des zones d’influence visuelle du projet considèrent également des ZIV des parcs éoliens construits du territoire étudié. Le plateau Lorrain où le relief est peu marqué, concentre la majeure proportion de la ZIV du projet. Avec la distance et sur ce territoire plan, les boisements et quelques variations du relief sont néanmoins en mesure de masquer le projet éolien. Dans le périmètre d’étude éloigné, les unités paysagères de la vallée de la Canner et de la Warndt sont peut impactées par les ZIV du projet de Momerstroff II B.

- 22 - RESUME NON TECHNIQUE

II.4. INCIDENCES DES PROJETS DE MOMERSTROFF II A & B

II.4.1. INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE

II.4.1.1. Incidences sur le sol

L’emprise au sol d’une éolienne pourra atteindre 2 410 m² (hors chemins d’accès) ; cela correspond à l’emprise de la plate-forme et du socle.

Les éoliennes seront ancrées sur des fondations en béton armé de 20 m de diamètre et de plusieurs mètres de profondeur, reposant si besoin sur un réseau de colonnes de béton. Ces fondations seront recouvertes de terre de manière à recoller au terrain naturel et ainsi permettre l'exploitation agricole au plus près des éoliennes.

Dans le cadre de ce projet, certaines pistes existantes seront renforcées (environ 10 700 m) et il sera nécessaire de créer environ 1 680 m de nouveaux chemins d’accès (voir Carte 12)..

La création des voies d’accès et des plateformes pour le projet aura un impact faible sur l’imperméabilisation et le tassement des sols, puisque la grave compactée utilisée pour les aménagements n'est pas imperméable et laisse s'infiltrer les eaux superficielles.

La mise en suspension des poussières du sol du site, par le passage des engins sera réduite par l’utilisation préférentielle des pistes portantes en gravier compacté et une éventuelle humidification des pistes en surface par aspersion diffuse. Les incidences liées à la création de poussières seront donc très faibles.

Les pistes d’accès aux sites et les aires de chantier doivent posséder certaines caractéristiques : une Carte 12 : Chemins d’accès aux éoliennes du projet (Source : BE Jacquel et Chatillon) largeur de piste de 5,00 m minimum pour une largeur de passage de 6,80 m minimum et une hauteur de passage de 5,50 m minimum. II.4.1.2. Incidences sur le climat Enfin, les postes de transformation électrique n’auront aucun impact puisqu’ils seront intégrés à chaque éolienne. En phase chantier, la réalisation des travaux du parc éolien générera une augmentation temporaire du rejet de gaz polluants (CO2, CO, oxydes d’azote…) dans l’atmosphère, liée essentiellement à la rotation des II.4.1.1. Gestion des déchets et des pollutions accidentelles engins de chantier. Au vu de la courte durée des travaux de réalisation du parc éolien, les effets de la construction des éoliennes projetées sur le climat seront donc négligeables. Les risques temporaires sont classés de nuls à faibles. En effet, la pollution visuelle et physique liée aux Durant l’exploitation du parc, la production d’électricité par une technologie non polluante et déchets générés par le chantier est restreinte puisque la gestion et le tri des déchets sont prévus tout au long n’utilisant pas de ressources fossiles limitées permettra d’éviter l’émission de gaz et particules polluants tels de la période de travaux. que le CO2 principalement, mais aussi de monoxyde de carbone, oxyde d’azote, de soufre… Le projet éolien permettra donc d’éviter l’émission annuelle de près de 15 000 tonnes de CO , impliquant un effet Concernant la présence d’engins de chantiers et de camions, il est nécessaire de prendre en compte le 2 risque de pollution accidentelle par les hydrocarbures. Dans l’éventualité où un tel accident surviendrait, bien positif induit sur la préservation du climat. que la quantité en jeu soit très faible, les moyens présents sur le chantier permettront de tout mettre en

œuvre pour atténuer ou annuler les effets de l'accident (enlèvement des matériaux souillés et mise en décharge contrôlée).

Les seuls déchets issus de l’exploitation du parc seront les huiles de vidange du système hydraulique des éoliennes (une éolienne produit tous les 3 à 5 ans environ 600 l d’huile usagée). Celles-ci seront collectées et retraitées.

- 23 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

II.4.2. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS II.4.3. INCIDENCES SUR LE MILIEU HUMAIN

II.4.2.1. Incidences sur les espaces naturels remarquables II.4.3.1. Incidences temporaires dues au chantier

Aucune implantation d’éolienne dans les projets A & B retenus n’est envisagée au sein de milieux La majorité des impacts du chantier sont soit négligeables, soit faibles. Les seuls impacts temporaires naturels inventoriés ou protégés. L’impact sur ces espaces naturels remarquables sera donc nul. notables recensés concernent principalement la faune et spécialement l’avifaune (dérangement lié à une présence humaine accrue) et l’environnement humain (bruit et circulation des poids lourds). II.4.2.2. Incidence Natura 2000 La perturbation du trafic routier durant la période de travaux est restreinte puisque le site est bien L’évaluation de l’incidence du projet de parc éolien sur les objectifs de conservation des sites montre desservi. Les travaux se dérouleront en journée, période où la population active est généralement hors de son que les effets du projet ne sont pas susceptibles de les affecter de façon significative. De ce fait, aucune foyer ; les nuisances sonores en seront d’autant réduites. mesure de réduction ou suppression ne se justifie. II.4.3.2. Incidences sur la sécurité II.4.2.3. Incidences sur l’avifaune Les éléments électroniques de l’éolienne sont protégés et les éoliennes s’arrêtent dès que le vent En ce qui concerne l’avifaune, hors Milan royal, les impacts potentiels en phase d’exploitation sont liés dépasse 22 m/s. D’autre part, les éoliennes projetées sont suffisamment éloignées des habitations (700 m de à plusieurs paramètres. Pour ce qui est de la question de la perte d’habitat, le cumul d’effet des deux projets l’habitat le plus proche) et des axes de circulation importants pour limiter tous risques directs. apparait non significatif puisque les espèces présentes sur la ZIP ont des domaines vitaux de petite taille et une sensibilité à l’éolien des plus marginale. D’autre part, aucun cumul d’effet significatif n’est attendu en « L’étude de dangers », dont le Tableau 3 est issu, permet donc d’identifier les principaux risques termes de mortalité par collision. En ce qui concerne l’effet barrière sur les migrations et la dépense d’accidents concernant les éoliennes, celle-ci a été réalisée dans le cadre de la demande au titre des énergétique supplémentaire des oiseaux en migration, si la dépense existe, en l’absence de flux migratoire installations classées (dossier de demande d’Autorisation Unique). Le détail de la méthodologie de calcul est spécifiquement centré sur la ZIP ou ses marges et du fait que la migration se déroule au-dessus de terres consultable au sein de « L’étude de dangers » du projet. arables, la dépense énergétique liée au contournement des parcs apparait biologiquement non significative. « L’étude de dangers » conclut ainsi sur un niveau de risque acceptable pour toutes les Quant à la problématique de conservation du Milan royal sur le site, elle tient au risque de collision et éoliennes du projet de Momerstroff II A & B et pour tous les scénarios retenus, conformément à la ce d’autant plus qu’un couple est connu nicheur en marge de la ZIP. La mise en perspective des résultats matrice de criticité reprise dans la circulaire du 10 mai 2010 (Tableau 4 et Tableau 5). issus du modèle de risque de collision développé dans le cadre de l’étude des projets Momerstroff II A et B montre que les projets ne généreraient pas de risque biologiquement significatif, sauf dans le cas d’un taux Niveau de risque Acceptabilité d’évitement de 98%.Cette potentielle mortalité additionnelle constituant une réduction marginale du taux de Risque très faible Acceptable survie des adultes ou des jeunes de 1ère année, elle n’est pas susceptible de remettre en cause la dynamique naturelle de l’espèce. Cependant, des mesures seront proposées par souci de prise en compte optimisée des Risque faible Acceptable enjeux liés à la biodiversité. Risque important Non acceptable

II.4.2.4. Incidences sur les chiroptères Tableau 4 : Légende de la matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010)

Les projets de parc éolien Momerstroff II-A et B auront un impact globalement faible sur les chauves- souris de par les implantations envisagées en milieu de cultures intensives peu favorables aux chiroptères. En outre, les espèces migratrices, les plus susceptibles de traverser les deux parcs (Pipistrelle de Nathusius, Noctule de Leisler), ont des niveaux d’activité faibles, ce qui témoigne d’un passage migratoire très modeste sur la zone d’étude et de stationnement marginaux. Par conséquent, il n’y a pas d’effets cumulés significatifs sur les chiroptères.

II.4.2.5. Incidences potentielles sur l’autre faune

Il n’y a pas d’effet cumulé pour la flore ni pour la faune hors chiroptères et oiseaux compte tenu du fait que les implantations sont toutes en zone de culture et indépendantes d’un projet à l’autre.

- 24 - RESUME NON TECHNIQUE

Concernant l’impact potentiel sur la réception du signal hertzien, dans l’éventualité où il y ait des Classe de probabilité perturbations des réceptions radiophoniques et télévisuelles, le maître d’ouvrage aura l’obligation de restituer Gravité la qualité initiale de réception par d’autres procédés, conformément à la réglementation en vigueur. E D C B A II.4.3.5. Incidences sur l’économie

Au niveau local, le projet aura des impacts positifs puisqu’il fournit une ressource économique pour les Désastreux communes concernées (Contribution Économique Territoriale et notamment IFER) par l’implantation des éoliennes.

Projection de pale ou Il est aussi à noter que la phase de construction du parc aura des retombées économiques positives Catastrophique de fragment de pale (NA2) pour les communes voisines disposant de commerces, restaurants, et hôtels.

D’autre part, la construction, l’entretien et l’exploitation du parc engendreront le maintien ou la Important création d’emplois directs et indirects. Les principaux emplois créés localement concerneront la maintenance du parc.

Chute d’élément de II.4.4. INCIDENCES VISUELLES ET PAYSAGERES Sérieux l’éolienne

Les impacts visuels temporaires se rapportent à la création des plates-formes et à l’enfouissement des Projection de pale ou lignes électriques durant la phase de travaux. Les impacts permanents se rapportent principalement aux Modéré de fragment de pale Projection de glace Chute de glace (9 éoliennes) aérogénérateurs, et à la vision des éoliennes à partir des lieux de vie autour du site (et dans une moindre mesures aux éléments annexes du parc en exploitation : pistes, postes de livraison…). Tableau 5 : Matrice de criticité (Source : BE Jacquel et Chatillon d’après Circulaire du 10 mai 2010) La visualisation des photomontages permet de répondre à l’appréciation de cet impact. L’emplacement des prises de vues et la totalité des photomontages qui ont été réalisés à partir de celles-ci sont présentés dans II.4.3.3. Incidences sur la santé l’étude paysagère. Concernant les incidences sur le paysage, ceux-ci concerneront principalement les usagers du territoire local et les riverains des villages proches. C’est essentiellement à partir des abords des villages Les niveaux de bruit des infrasons autour de parcs éoliens sont bien inférieurs au seuil de perception autour de la zone de projet (Helstroff, Narbéfontaine, Brouck, Halling-lès-Boulay et Momerstroff) que de l’oreille humaine. Il n’y a aucun risque sanitaire lié aux émissions sonores de parcs éoliens. l’influence visuelle de projet est la plus importante.

D’autre part, concernant l’impact des ombres portées par les éoliennes de ce parc en fonctionnement En étant au cœur de l’unité paysagère, les impacts du projet se confondent avec ceux des parcs sur les habitations les plus proches, la réglementation est respectée puisqu’aucun bâtiment n’est à recenser à existants lorsque l’on s’écarte des éoliennes. Ainsi, l’intégration au parc initial de Momerstroff permet moins de 500 m des éoliennes, puisque, a fortiori, éloignées au minimum de 700 m. d’obtenir un pôle de développement de l’éolien. L’évaluation de l’incidence sur le patrimoine n’a pas relevé d’impact notable. Car la plupart des sites et monuments inscrits/classés, admettent déjà la composante II.4.3.4. Nuisances occasionnées aux riverains éolienne dans leurs panoramas.

Les perturbations pour les riverains liées aux vibrations, aux odeurs et aux émissions lumineuses sont limitées à la phase de travaux et négligeables en raison de la localisation du chantier en zone agricole à l’écart des premières habitations.

Pour les conditions étudiées de jour, aucun ajustement des courbes de puissance acoustique par rapport aux niveaux garantis ne sera nécessaire afin d’obtenir les gabarits sonores testés dans la simulation. Toutes les émergences sont donc conformes dans ce cas. Pour les conditions étudiées de nuit, certains ajustements des courbes de puissance acoustique par rapport aux niveaux garantis sont nécessaires afin d’obtenir les gabarits sonores testés dans la simulation. Les émergences sonores nocturnes, résultant du fonctionnement des éoliennes respectant les gabarits sonores préconisés grâce à des aménagements conditionnels, ne dépasseront pas les valeurs autorisées sur le site projeté.

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Photo 4 : Vue illustrative et photomontage n°10 sur la D19c, en sortie Ouest de Brouck, à 1 726 m du projet, angle de 90° (Source : BE JC)

Au final, l’étude des impacts paysagers a permis de mettre en évidence la bonne adéquation de l’orientation du projet par rapport aux principales lignes structurantes du paysage. Les covisibilités avec la silhouette des bourgs sont favorisées par le relief certes vallonné mais peu mouvementé du Plateau Lorrain qui permet de larges panoramas en direction de la zone du projet. Dans cette unité paysagère, les impacts des projets de Momerstroff II A & B sont similaires sur l'ensemble du territoire d'étude mais décroissants Carte 13 : Intersection des ZIV des projets de Momerstroff II A & B et des parcs éoliens accordés et en projet du territoire étudié (Source : lorsque l’on s'éloigne des éoliennes. Au vu de la distance qui sépare la Vallée de la Canner de la zone BE Jacquel et Chatillon) d’implantation et des non visibilités dans cette direction, les projets ne constituent pas un impact supplémentaire majeur sur cette vallée. Il en est de même avec l’unité paysagère de la Warndt. Les seuls espaces possédant des visibilités en direction des projets sont les espaces en transition avec le Plateau Lorrain mais dont les points de vue qui en découlent peuvent s’apparenter à des vues ouvertes et lointaines depuis le plateau en lui-même. L’évaluation de l’incidence sur le patrimoine n’a relevé que peu d’impacts notoires pour les projets de Momerstroff II A & B. En effet, les monuments historiques, sites inscrits et classés, sont peu nombreux, et s’ils sont impactés par les projets, la plupart d'entre eux intègre déjà la composante éolienne dans leurs panoramas.

Par ailleurs, l’impact de ce projet sur les zones d’influence visuelle (Carte 11) peut être caractérisé de faible à modéré puisque les résultats montrent que les espaces qui considèrent des zones d’influence visuelle du projet considèrent également des ZIV des parcs éoliens construits du territoire étudié. Le plateau Lorrain où le relief est peu marqué, concentre la majeure proportion de la ZIV du projet. Avec la distance et sur ce territoire plan, les boisements et quelques variations du relief sont néanmoins en mesure de masquer le projet éolien. Dans le périmètre d’étude éloigné, les unités paysagères de la vallée de la Canner et de la Warndt sont peut impactées par les ZIV du projet de Momerstroff II A&B.

- 26 - RESUME NON TECHNIQUE

effectifs sont faibles à très faibles, et leur sensibilité à l’éolien est globalement très limitée en phase II.4.5. INTERACTIONS ET CUMUL DES INCIDENCES d’hivernage. De fait, il n’y aura pas d’effet cumulé.

Plusieurs effets générés par un ou plusieurs projets dans le temps et l’espace, additionnés ou en II.4.5.2.2. INCIDENCES CUMULEES SUR LA CHIROPTEROFAUNE interaction, peuvent conduire à des changements brusques ou progressifs des milieux. Il peut s’agir : Les projets de parcs éolien Momerstroff II A&B auront un impact globalement faible sur les chauves- o D’effets ponctuels répétés ne pouvant plus être assimilés par le milieu, souris de par leur implantation envisagée en milieu de culture intensive peu favorable aux chiroptères. En outre, les espèces migratrices, les plus susceptibles de traverser les différents parcs présents sur le secteur o D’effets combinés de deux activités agissant en synergie, d’étude (Pipistrelle de Nathusius, Noctule de Leisler), ont offert des niveaux d’activité assez faibles, ce qui o Du cumul d’actions en chaîne sur un compartiment du milieu. témoigne d’un passage migratoire très modeste sur la zone d’étude.

Les effets qui, en interaction ou cumulés, peuvent conduire à de nouveaux impacts ou à des Par conséquent, il ne peut pas y avoir d’effet cumulé significatif sur les chiroptères. changements inopportuns des milieux, sont, dans le cadre d’un projet éolien comme celui-ci, principalement liés aux milieux naturels (et spécialement à l’avifaune) et au paysage (visibilité cumulée des projets dans le II.4.5.3. Interactions et cumul des incidences sur le milieu humain grand paysage). Les effets sur le milieu humain, et spécifiquement les effets sur la sécurité des biens et des personnes, II.4.5.1. Interactions et cumul des incidences sur le milieu physique sur la santé des populations à proximité du parc, sur les nuisances occasionnés aux riverains (niveau sonore, vibrations, odeurs, émissions lumineuses, battements d’ombre, réception télévisée), sur le trafic routier, sont Les effets sur le milieu physique, et spécifiquement les effets du chantier, liés à la création de chemins, limités au site d’implantation ou à sa proximité immédiate. de fondations, de tranchées, sont limités au site d’implantation ou à sa proximité immédiate. Du fait de leur caractère minime et de la situation en espace agricole, ces effets ne peuvent se cumuler de manière II.4.5.4. Interactions et cumul des incidences sur l’environnement préjudiciable. paysager

II.4.5.2. Interactions et cumul des incidences sur le milieu naturel Dans un rayon de 10 km autour de la zone d’implantation du projet de Momerstroff II A&B, on trouve plusieurs parcs construits : le parc éolien des Moulins de Boulay, le parc éolien de , ainsi II.4.5.2.1. INCIDENCES CUMULEES SUR L’AVIFAUNE que le parc de Momerstroff (au total 21 éoliennes construites). Les projets éoliens qui sont accordés mais pas encore construits, ou les projets qui sont en cours de développement se doivent d’être considérés pour L’enjeu principal relatif à l’avifaune consiste en la présence d’un couple nicheur de Milans royaux à envisager le développement de l’éolien à venir. Plusieurs projets ont donc été accordés notamment le parc proximité de la ZIP. Or, cette espèce étant sensible au risque de collision avec des éoliennes, il est nécessaire éolien du Mottenberg au Sud de la zone d’implantation et les parcs de Morlange et Zondrange. Par ailleurs, de considérer l’effet que pourrait avoir l’ajout d’éoliennes sur un secteur géographique occupé par le Milan un parc est encore au stade de projet, le parc du Ban Saint-Jean, au Nord de la zone d’implantation. Les royal. Néanmoins, d'après une étude menée en 2012 (Schaub) avec un échantillonnage de 50 éoliennes, une cartes précédentes présentent l’ensemble de ces parcs. population de Milan royal peut continuer d’augmenter malgré la présence de 50 éoliennes si ces dernières sont disposées de façon agrégée. La grande majorité des parcs éoliens périphériques sont très proches de Le bloc-diagramme montre l’implantation des éoliennes en considérant l’ensemble des parcs et projets l'actuel parc de Momerstroff et des projets de Momerstroff II A et B. Ainsi, ces parcs constituent un seul du territoire autour du projet éolien de Momerstroff II A&B. On constate la densité de ce pôle de grand parc au sein duquel le projet éolien Momerstroff II-A & B contribue à renforcer l’agrégation. En développement de l’éolien et la capacité des éoliennes à occuper des angles visuels importants de par leur outre, la présence de ce couple sur un territoire déjà caractérisé par la présence de plusieurs parcs éoliens nombre et leur dispersion. indique une accoutumance des oiseaux à la proximité avec les machines, voire un effet d’apprentissage pour les éviter au cours des phases de chasse. Enfin, le couple observé semblait fréquenter préférentiellement les secteurs situés en dehors d’une grande partie de la ZIP, à l’est de cette dernière. La mise en perspective des La majeure partie du territoire étudié où le projet induit des zones d’influence visuelle admet déjà la résultats issus du modèle de risque de collision développé dans le cadre de l'étude des projets Momerstroff II composante éolienne car elle est déjà concernée par des zones d’influence visuelle des parcs éoliens A et B, montre que le risque de mortalité cumulé des deux projets n'est pas biologiquement significatif, et construits ou accordés. Selon cette modélisation, il n’y a pas de secteur concerné uniquement par la ZIV du donc non susceptible de remettre en cause la dynamique de l'espèce. projet. Le projet apporte en revanche un impact visuel sur les ZIV étudiées ; en revanche, cet impact est à relativiser avec le fait que ce modèle tend aussi à indiquer que lorsque le projet est visible, Concernant l’avifaune migratrice, les flux observés sur le site d’étude sont globalement faibles et diffus, d’autres éoliennes le seront également. Etant donné la position du parc de Momerstroff II A & B entre que ce soit au printemps ou à l’automne. De ce fait, aucun effet cumulé significatif n’est attendu concernant plusieurs parcs construits, accordés et en projet, cela est tout à fait compréhensible. les oiseaux migrateurs.

Enfin, pour l’avifaune hivernante, il n’y a pas de risque d’impact significatif identifié pour le projet de parc éolien Momerstroff II-A & B car peu d’espèces patrimoniales ont été recensées pour ce cortège, leurs

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Figure 4 : Bloc-diagramme avec les différents parcs et projets éoliens du territoire (Source : BE JC)

- 28 - RESUME NON TECHNIQUE

Carte 14 : ZIV des parcs éoliens construits du territoire étudié et intersection avec les ZIV du projet (Source : BE JC)

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II.5.2. MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL II.5. MESURES DE PRESERVATION ET D’ACCOMPAGNEMENT II.5.2.1. Mesures relatives à l’avifaune Ces mesures ont pour objectifs d’assurer l’équilibre environnemental du projet et l’absence de perte globale de biodiversité. Elles sont proportionnées aux incidences identifiées. Pour éviter le risque de dérangement lié aux travaux, il est proposé que ces derniers se déroulent préférentiellement en dehors de la période de reproduction des oiseaux. Idéalement, cette période s’étale Les différents types de mesures de préservation de l’environnement sont les suivantes : de mars à fin aout. Toutefois, le calendrier de mise en place du projet n'étant pas toujours compatible avec o Les mesures de suppression permettent d’éviter l’impact dès la conception du projet (par exemple le respect de la phénologie des espèces, un écologue pourra, le cas échéant, mettre en place un suivi préalable le changement d’implantation pour éviter un milieu sensible). Elles reflètent les choix du maître ou parallèle au chantier. d’ouvrage dans la conception d’un projet de moindre impact, Afin de réduire le risque de collision pour le Milan royal en période de reproduction, une action de suivi o Les mesures de réduction visent à réduire l’impact : il s’agit par exemple de la diminution ou de en temps réel avec observateur humain dédié sera mise en œuvre quotidiennement sur le site, de 10h00 à l’augmentation du nombre d’éoliennes, de la modification de l’espacement entre éoliennes, de la 17h00, de la mi-mars à fin septembre. En cas de présence d’oiseau(x) avec un comportement à risque (chasse création d’ouvertures dans la ligne d’éoliennes, de l’éloignement des habitations, de la régulation ou transit à hauteur de pale) un signal d’alarme sera déclenché et en cas d’absence de réaction d’évitement, la du fonctionnement des éoliennes, etc., ou les éoliennes seront arrêtées grâce à une télécommande (ou logiciel de contrôle à distance) à disposition du o Les mesures de compensation visent à conserver globalement la valeur initiale des milieux, par personnel observateur. Les observations seront réalisées en fonction des contraintes liées au paysage (haie, exemple en reboisant des parcelles pour maintenir la qualité du boisement lorsque des relief). En cas de besoin, une tour d’observation pourra être érigée. L’observateur aura ainsi à sa disposition défrichements sont nécessaires, en achetant des parcelles pour assurer une gestion du patrimoine toutes les données lui permettant de mesurer la distance des oiseaux dans un plan horizontal, d’estimer leur naturel, en mettant en œuvre des mesures de sauvegarde d’espèces ou de milieux naturels, etc. proximité aux éoliennes et le risque de collision et, si nécessaire, d’arrêter une ou plusieurs éoliennes. De plus, Elles interviennent sur l’impact résiduel une fois les autres types de mesures mis en œuvre. Une lorsque l’observateur humain notera la présence, entre fin avril et mi-juillet, de travaux agricoles (labourage, mesure de compensation doit être en relation avec la nature de l’impact. Elle est mise en œuvre fauche et moisson) dans un périmètre de 400 m autour des éoliennes, il arrêtera les éoliennes concernées en dehors du site du projet. durant la première journée des travaux et les deux jours suivants.

Ces différents types de mesures de préservation, clairement identifiées par la réglementation, doivent Compte tenu que les éoliennes Na1 et Na2 sont localisées à proximité d’un nid de Milan royal, et que le être distingués des mesures d’accompagnement du projet, souvent d’ordre économique ou contractuel, visant risque de collision est lié très essentiellement à celles-ci, elles seront mises à l’arrêt lors des phases d’activité à faciliter son acceptation ou son insertion telle que la mise en œuvre d’un projet touristique ou d’un projet majeures de l’espèce durant la période de reproduction des oiseaux (depuis la période de parade à d’information sur les énergies. Elles visent aussi à apprécier les impacts réels du projet (suivis naturalistes, l’émancipation des jeunes) soit de la mi-mars à fin-septembre, de 10h à 17h. On notera que la mise en œuvre suivis sociaux, etc.) et l’efficacité des mesures de préservation. de cette mesure influe de manière mécanique sur le risque de mortalité. Enfin, afin d’offrir des habitats d’alimentation favorables au Milan royal hors du parc éolien (cf. carte II.5.1. MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE ci-après), il sera mis en œuvre une mesure de gestion concertée de 2 ha de prairie/jachère (et/ou luzerne), avec une rotation triennale sur tout ou partie. Une partie de la surface sera réservée à de la jachère, l’autre ensemencée d’herbe ou de luzerne. Ces parcelles seront fauchées par bandes sur un cycle de 3 semaines Le chantier sera respectueux de l’environnement naturel et humain. Ainsi, le matériel nécessaire pour environ pour correspondre autant que possible au développement « de l’herbe ». Les fauches seront réalisées parer à toutes pollutions accidentelles sera mis à disposition durant toute la phase de travaux. à partir de la mi-avril jusqu’à fin aout à minima. Ces activités soulevant des poussières lorsque le sol est sec, ce dernier pourra être arrosé afin de réduire l’envol de ces poussières. II.5.2.2. Mesures relatives aux chiroptères

Une fois ces installations terminées, les aires de chantier et les chemins d’accès seront restaurés dans Pour les chiroptères, les écologues proposent de réduire l’éclairage nocturne. L’absence d’éclairage leur état initial. nocturne représente donc le meilleur moyen d’éviter d’attirer les chauves-souris au pied des éoliennes. Le porteur de projet n'a pas l'intention d'installer un éclairage nocturne. Si néanmoins cela s'avérait nécessaire au Enfin, des systèmes de récupération et de décantation des eaux devront être prévus pour éviter tous cours de l'exploitation, il s'engage à mettre en place le système présentant le moins de risque pour les chauves- risques de contamination du sol et du sous-sol. La collecte et le tri des déchets, selon qu’ils sont des déchets souris. dits courants, inertes ou spéciaux, seront effectués durant la période des travaux. Une fois ces derniers achevés, le pétitionnaire s’engage à maintenir le site propre durant la période de fonctionnement du parc. Certaines éoliennes sont situées à moins de 200m de linéaires de haies susceptibles d'attirer les chauves- souris. Un arrêt de ces machines, dans certaines conditions (saison, température, vitesse de vent) a été proposé par le porteur de projet. Pour répondre à une demande du service biodiversité de la DREAL lors de la première phase d’examen du dossier, le bridage sera mis en place d’avril à octobre, du crépuscule (1 heure avant le coucher du soleil) à l’aube (1 heure après le lever du soleil), lorsque la vitesse du vent sera inférieure à 6m/s et la température supérieure à 10°C. Il sera étendu à l’ensemble des éoliennes.

- 30 - RESUME NON TECHNIQUE

II.5.2.3. Mesures de suivis

Un protocole de suivi ICPE est basé sur le document en vigueur au jour de la rédaction du présent II.5.3. MESURES RELATIVES AU MILIEU HUMAIN dossier. La réglementation ICPE impose de mettre en place un suivi post-implantation des parcs éoliens, au moins une fois au cours des trois premières années suivant la mise en service, puis au moins une fois tous les 10 ans. En ce qui concerne les émergences acoustiques des éoliennes, de façon à respecter les gabarits sonores détaillés, l’exploitant devra choisir les modes de fonctionnement adaptés de nuit pour les éoliennes. Certains II.5.2.3.1. SUIVI MORTALITE ajustements des courbes de puissance acoustique, par rapport aux niveaux garantis, sont nécessaires afin d’obtenir les gabarits sonores testés dans la simulation acoustique. Sour réserve d’un choix de mode de Pour les chiroptères, le guide méthodologique pour la mise en œuvre des suivis post implantation fonctionnement adapté, toutes les émergences seront donc conformes. Quoi qu’il en soit, une réception dispose que le suivi de mortalité doit se dérouler des semaines 20 à 43 qui correspondent aux périodes acoustique sera réalisée post-implantation afin de s’assurer du respect de la réglementation. d’activité maximale des chiroptères à raison d’une sortie par semaine. Par ailleurs, dans l’éventualité où une perturbation de la réception télévisée ou radioélectrique serait Un suivi de la mortalité des oiseaux sera réalisé de manière conjointe à celui réalisé pour les chiroptères. constatée par les riverains (création d’une zone "d’ombre artificielle"), le porteur du projet aura l’obligation de Soit un passage par semaine entre les semaines 20 à 43. restituer les signaux perturbés dans leur qualité équivalente à la situation initiale, soit par réorientation des appareils de réception chez les particuliers, soit par pose de nouveaux moyens de réception, toujours à la Les cas de mortalité seront recherchés au pied des éoliennes 1x par semaine en réalisant des transects charge du gêneur (article L. 112-12 DU Code de la Construction et de l’Habitation). parallèles centrés sur les éoliennes et espacés de 5 m sur une surface d’1 ha ou selon des transects concentriques réalisés sur un rayon de 50 m centré sur l’éolienne. Enfin, les porteurs de projet abandonnent les feux à éclats moyenne intensité au xénon au profit de ceux à LED dont l’intensité lumineuse est moins importante. Les flashs de l’ensemble des éoliennes seront II.5.2.3.2. SUIVIS D’ACTIVITE également synchronisés (conformément à la législation en vigueur) pour éviter un effet désordonné.

Pour les chiroptères, le protocole de suivi des parcs éoliens terrestres dispose que soit réalisé un suivi II.5.4. MESURES RELATIVES AU PAYSAGE des chiroptères à hauteur de nacelle. Ce suivi sera mené sur un cycle écologique en parallèle du suivi de mortalité afin de permettre d’étudier les inférences statistiques entre l’éventuelle mortalité qui serait constatée, le niveau d’activité et les conditions environnementales. L’aspect paysager est souvent un élément important, en particulier pour la population riveraine.

Les enjeux liés à l’avifaune tiennent au risque de collision, de ce fait aucun suivi d’activité n’est proposé. On utilisera également au maximum les chemins existants pour en faire des chemins d’accès aux éoliennes (6 233 m). Ainsi, dans le cadre de ce projet il sera nécessaire de créer environ 1 175 m de nouveaux II.5.2.4. Mesures liée à la loi sur la biodiversité chemins pour accéder aux sites d’implantation.

Sur la zone du projet et ses alentours, les enjeux sont liés à la déstructuration du paysage qui a abouti à Ces éléments de grande taille ne peuvent être dissimulés, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif. C’est éroder de manière importante la fonctionnalité de l'écosystème. C'est pourquoi il est proposé de replanter des pourquoi il n’y aura pas d’insertion végétale aux pieds des éoliennes. haies jusqu'à 6km de distance de la ZIP. Les haies constituées d’essences indigènes seront plantées à au moins 200 m des éoliennes projetée ou exploitées. Un linéaire de 600 m de haie sera ainsi replanté. Cette mesure Par ailleurs, les éoliennes seront intégralement recouvertes d’une peinture blanche, pour faciliter leur viendra en addition de la mesure de compensation MC1 (400 m de haie replantés) portant au final le linéaire insertion paysagère d’une part, mais également pour répondre aux recommandations en termes de circulation replanté à 1000 m. aéronautique d’autre part.

De cette manière, en assurant la replantation de 600m de haie supplémentaires, on peut Les postes électriques de transformation seront, quant à eux, intégrés aux aérogénérateurs. De cette attester que tout en restant proportionné aux enjeux et impacts, le projet permettra d’atteindre une manière, il n’y aura pas de surcharge supplémentaire du paysage liée à la multiplication de petites structures absence de perte nette de biodiversité respectant ainsi les attendus de la loi sur la biodiversité de annexes. 2016. Le raccordement au réseau se fera au moyen de câbles entièrement enterrés afin d’éviter toute incidence paysagère, selon un tracé suivant le plus souvent les voies d’accès. En ce qui concerne les postes de livraison créés pour ce projet, un bardage bois permettra de garder une certaine homogénéité avec le poste de livraison existant sur le site d’implantation du parc de Momerstroff.

- 31 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

II.5.5. INCIDENCES RESIDUELLES, SYNTHESE ET COUTS ESTIMATIFS DES DIFFERENTES MESURES

Une distinction a été faite en fonction du type de mesures apportées :

o Les mesures de suppression, de réduction ou de compensation : ce sont les mesures qui permettent de préserver et de valoriser les sites d’implantations des éoliennes tant sur les plans humain et paysager que sur le milieu naturel, o Les mesures d’accompagnement : ce sont des mesures qui encadrent le projet et qui assurent une parfaite réalisation lors de la phase de travaux et une parfaite intégration lors de la phase d’exploitation.

Le Tableau 6 synthétise l’ensemble des incidences potentielles du projet en fonction des enjeux et de la thématique, leur intensité, les mesures envisagées et leur coût estimatif (hors coûts intégrés à la conception du projet) ainsi que l’intensité des incidences résiduelles attendus suite à l’application de ces mesures. Photo 5 : Insertion paysagère des points de livraison près de l’éolienne 5 du parc initial sur la commune de Momerstroff (Source : BE JC) Remarque : A noter que si les mesures de compensation et d’accompagnement sont précisées dans le tableau suivant, elles interviennent sur la base des impacts résiduels et ne sont donc pas prises en compte lors de l’évaluation de l’intensité de

ceux-ci. Les éoliennes ne pouvant être dissimulées, les mesures concernant les échelles rapprochée et lointaines Les différents types de mesure sont désignés comme suit : du paysage sont limitées et ne sont pas toujours nécessaires. Malgré les suppressions et le choix d’un parti pris paysager en fonction de la réduction des impacts, il est indéniable que certaines mutations paysagères o E : Mesure d’évitement, accompagnent ce projet éolien. Des mesures d’accompagnement peuvent alors être développées pour permettre de concilier au mieux l’opportunité du projet avec la préservation de l’environnement paysager et o R : Mesure de réduction, ainsi, l’amélioration du cadre de vie des habitants. De l’efficience et la justesse de cet accompagnement o C : Mesure de compensation, paysager dépendra la bonne intégration du processus de changement. Ce dernier doit entretenir une bonne relation entre l’activité humaine et les structures du paysage. o A : Mesure d’accompagnement, o P : Mesure permanente, Pour chaque éolienne du projet, un budget sera alloué à la commune qui la reçoit. Ces budgets pourront alors servir à financer divers projets communaux, discutés dans un second temps avec le porteur de o T : Mesure temporaire. projet. Ces projets, de nature à embellir ou améliorer les communes, pourront être variés comme par exemple : participer au budget de fleurissement de la commune, rénover ou restaurer un bâtiment patrimonial Le symbole « I » désigne les coûts intégrés à la conception du projet. cher à la commune, installer des panneaux indicateurs sur les chemins de randonnée du secteur, proposer une bourse aux arbres au riverains souhaitant masquer les visibilités en direction de la zone de projet, etc. Les communes de Momerstroff, Narbéfontaine, Helstroff-Macker et le hameau de Halling-lès-Boulay sont concernés par ces propositions.

- 32 - RESUME NON TECHNIQUE

Intensité des Enjeu Intensité de Type de Thématique Nature de l’effet Mesure proposée en phase chantier Mesure proposée en phase d’exploitation Coût estimatif incidences concerné l’effet mesure résiduelles R T Utilisation de kits anti-pollution le cas échéant / E T Système de rétention et de collecte des produits dangereux / Pollution des sols Faible I Très faible Collecte des déchets et évacuation pour traitement selon les filières E P / agréées

Érosion des sols Très faible / / / / Très faible Sols et sous- sols Déblaiements pour le Faible / / / / Faible creusement des tranchées

Défrichements Nulle / / / / Nulle

Pertes de terres agricoles Faible / / / / Faible

E T Vidange régulière des installations sanitaires mobiles /

Pollution par les Collecte et évacuation des eaux usées pour traitement et système de Milieu Très faible E T / I Très faible physique déchets du chantier récupération et de décantation des eaux de laitance de béton Collecte des déchets et évacuation pour traitement selon les filières E T / Eaux agréées Pollution par les déchets de Collecte des déchets (et notamment des huiles) et évacuation pour Très faible E P / I Très faible l’exploitation traitement selon les filières agréées Mise en œuvre des moyens nécessaires à l’atténuation ou Pollution accidentelle par les Très faible R T l’annulation des effets de l’accident le cas échéant : enlèvement des / I Très faible hydrocarbures matériaux souillés et mise en décharge contrôlée

Arrosage des pistes afin d’éviter des envols de poussières le cas Création de poussières Très faible R T / I Très faible échéant

Effets sur le climat en phase de Très faible / / / / Très faible Air travaux Effets Effets sur le climat en phase Effets positifs positifs / / / / d’exploitation induits induits

Collision Négligeable A P / Suivis de la mortalité et de l’activité de l’avifaune 17 500€ Nulle à faible (Hors Milan Royal) à faible

Nulle à Dérangement / perte d’habitat E P Phasage des travaux hors période de reproduction des espèces / De 0 à 3 000€ Nulle à faible faible Milieu naturel Avifaune Nulle à Effet de barrière / / / / Nulle à faible faible

Dérangement Nulle à forte E T Phasage des travaux hors période de reproduction des espèces / De 0 à 3 000€ Nulle à faible

- 33 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

Intensité des Enjeu Intensité de Type de Thématique Nature de l’effet Mesure proposée en phase chantier Mesure proposée en phase d’exploitation Coût estimatif incidences concerné l’effet mesure résiduelles Nulle à Destruction d’individus A P / Suivis de la mortalité et de l’activité de l’avifaune 17 500€ Nulle à faible faible Nulle à Perte d’habitat / / / / Nulle à faible faible Avifaune R P / Mise en place d’un système de pilotage en temps réel des éoliennes 126 000 € Risque de collision Perte de Moyenne R P / Mise en place d’un bridage lors des travaux agricoles Négligeable du Milan royal productible Milieu naturel R P / Mise en place d’une gestion concertée des parcelles avoisinantes 3 800 €

Risque de destruction de gîte Nulle / / / / / Nulle

Perte de R P / Bridage des éoliennes à risque Chiroptère productible Nulle à Risque de collision Négligeable modérée R P / Eclairage nocturne du parc compatible avec les chiroptères / A P / Suivis de la mortalité et de l’activité des chiroptères 17 500€ Signalisation du passage d’engins, balisage du chantier et limitation R T / d’accès R T Information de prévention des risques pour le personnel / Risques accidentels Faible I Faible R T Information des riverains / R P / Accès aux éoliennes limité au personnel R P / Mesures de prévention des incendies et mise en place d’extincteurs

Sécurité Dysfonctionnements, pannes, R P / Accès aux éoliennes limité au personnel Très faible I Très faible chutes d’éléments des éoliennes R P / Mesures de prévention des incendies et mise en place d’extincteurs Arrêt des éoliennes lorsque la vitesse du vent devient trop R P / Sécurité lors de situations importante Milieu humain Très faible I Très faible / Santé climatiques exceptionnelles R P / Mise en place de parafoudres Présence de produits et Collecte des déchets et évacuation pour traitement selon les filières Très faible R T / Très faible substances dangereux agréées

Champs électromagnétiques Négligeable / / / / Négligeable

Effets Site de production d’électricité Effets positifs positifs / / / / d’origine renouvelable induits Nuisances induits

Infrasons Négligeable / / / / Négligeable

Niveau sonore du chantier Très faible R T Travaux en journée / I Très faible Niveau sonore du chantier Très faible R T Homologation des engins de chantier et entretien des silencieux / Milieu humain Nuisances Effets sonores de jour du parc / Santé Faible / / / / Faible en fonctionnement

- 34 - RESUME NON TECHNIQUE

Intensité des Enjeu Intensité de Type de Thématique Nature de l’effet Mesure proposée en phase chantier Mesure proposée en phase d’exploitation Coût estimatif incidences concerné l’effet mesure résiduelles Effets sonores de jour du parc Faible A T / Étude de réception acoustique du parc en activité I / en fonctionnement Mode de fonctionnement adapté de nuit pour ajuster la courbe de Perte de R P / Faible Effets sonores de nuit du parc puissance acoustique des éoliennes productible Modérée en fonctionnement A T / Étude de réception acoustique du parc en activité I / Vibrations et odeurs Faible / / / / Faible Faible à Nuisances Emissions lumineuses R P / Installation de feux à LED dédiés au balisage lumineux I Faible Modérée Battements d’ombre Nulle / / / / Nulle Perturbation du signal télévisé Restitution du signal télévisé ou radioélectrique en cas de Négligeable R P / I Négligeable et radioélectrique perturbation avérée Perturbation du trafic routier Faible R T Nettoyage des voiries le cas échéant / I Faible Milieu humain Balisage intermittent diurne (blanc) et nocturne (rouge) des Perturbation du trafic aérien Très faible R P / I Très faible / Santé éoliennes Effets Effets positifs Retombées économiques locales positifs / / / / induits induits Effets Effets positifs Retombées fiscales locales positifs / / / / induits induits Retombées globales Effets Economie Effets positifs (diversification de la production positifs / / / / induits énergétique) induits Non Non Tourisme / / / / quantifiable quantifiable

Effets cumulés sur le milieu Très faible / / / / Très faible humain

Présence d’éléments liés au Faible / / / / Faible chantier R T Chemins d’accès créés minimisés et non enrobés / I Modification des chemins Très faible Entretien des plates-formes non végétalisées et des chemins d’accès Très faible d’accès R P / et participation à l’entretien des voies communales utilisées dans le I cadre du projet

Paysage / Cadre de vie R P / Traitement architectural des postes de livraison : bardage bois I Patrimoine

Visibilité des structures annexes Très faible R P / Postes de transformation intégrés à des tumulus ou aux éoliennes I Très faible

R P Enfouissement des câbles de raccordement électrique I

Faible à Paysage quotidien Modérée R P / / / modérée

- 35 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

Intensité des Enjeu Intensité de Type de Thématique Nature de l’effet Mesure proposée en phase chantier Mesure proposée en phase d’exploitation Coût estimatif incidences concerné l’effet mesure résiduelles

Faible à Faible à Macro-paysage / / / / modérée modérée

Patrimoine Modérée / / / / Modérée

Paysage / Cadre de vie Faible à Faible à Patrimoine Effets visuels cumulés / / / / modérée modérée Participation à des projets environnementaux sur les communes concernées : proposition de végétalisation pour les riverains, Mis en place d’un rénovation du patrimoine communal, aménagements paysagers des budget par éolienne Amélioration du cadre de vie / A P / / abords des bâtiments publics, entrées et sorties des communes, … construite sur Elles seront identifiées ultérieurement en accord avec les chaque commune communes. Tableau 6 : Synthèse des incidences potentielles du projet, leur intensité, les mesures envisagées et leur coût estimatif ainsi que l’intensité des incidences résiduelles attendus (Source : BE Jacquel et Chatillon)

- 36 - RESUME NON TECHNIQUE

II.6. DEMANTELEMENT DU PARC EOLIEN ET REMISE EN ETAT DU SITE

Le Décret n°2011-985 du 23 août 2011 pris pour l’application de l’article L. 553-3 du Code de l’Environnement, ainsi que les arrêtés du 31 mai 2012 pris pour application du Décret n°2012-633 du 03 mai 2012 et du 06 novembre 2014, définissant les garanties financières nécessaires à la mise en service d’une installation d’éoliennes et des modalités de remise en état d’un site après exploitation, définissent ainsi les conditions de constitution et de mobilisation de ces garanties financières, et précisent les modalités de cessation d’activité d’un site regroupant des éoliennes.

La remise en état du site consiste à réaliser des travaux destinés à effacer les traces de l’exploitation, à favoriser la réinsertion des terrains dans leur environnement (démantèlement des installations de production, des postes de livraison, excavation des fondations, remise en état des terrains…) et à excaver les câbles, dans un rayon de 10 m autour des aérogénérateurs et des postes de livraison, qui pourront gêner les usages futurs.

Cette remise en état doit proposer une nouvelle vocation des terrains qui corresponde à des besoins réels, le plus souvent locaux, que cet espace réhabilité pourra alors satisfaire.

Pour ce faire, l’exploitant ou la société propriétaire devra mettre en place la garantie bancaire avant la mise en service et le début de la production du parc éolien.

L’exploitant réactualise tous les 5 ans le montant de la garantie financière. L’Arrêté d’autorisation fixe les modalités de constitution de cette garantie. Un montant forfaitaire de 50 000 € est défini par aérogénérateur et le nombre d’aérogénérateurs est pris en compte dans les modalités de calculs.

Dans le cadre du développement du projet Momerstroff II-B, le porteur de projet a souhaité aller au-delà de ses obligations réglementaires et s’est engagé auprès des communes à excaver l'ensemble du socle en béton armé de structures métalliques composant les fondations de chaque éolienne. Une copie des courriers d'engagement est jointe au dossier de demande d'autorisation environnementale.

- 37 - Étude d’Impact sur l’Environnement – Projet éolien de Momerstroff II B Bureau d’Études Jacquel & Chatillon

chiroptères sont donc faibles, sauf pour la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius pour lesquelles II.7. CONCLUSION GENERALE DE L’ETUDE l’impact est jugé faible à modéré, en particulier au niveau des éoliennes situées à moins de 200 m des plus proches haies, ce qui a justifié la mise en œuvre de mesures « ERC » spécifiques (bridage) aboutissant à un impact résiduel négligeable toutes espèces confondues. Concernant l’autre faune, aucun impact n’est envisagé, Le site choisi pour l’implantation des aérogénérateurs de ce projet, espace ouvert à vocation agricole et le projet étant implanté en zone agricole intensive. Concernant la flore et les habitats, deux espèces forestière, a des caractéristiques très propices à cette activité, aussi bien du point de vue technique que remarquables sont présentes sur un secteur épargné d’éolienne et donc de travaux ; deux habitats d’intérêt réglementaire. En effet, il s’agit d’un site venteux et qui répond à la majorité des préconisations et servitudes communautaire sont présents au sein de la ZIP. Quelques éoliennes sont envisagées sur l’habitat des prairies rencontrées. Les différents schémas de programmation territoriale de l’éolien, réalisés aux échelles régionale, de fauche, mais sur des parcelles de faible superficie. L’impact du projet sur la flore patrimoniale et les départementale, appuient ce constat favorable et apportent des éléments sur l’organisation des nouveaux habitats est donc jugé très faible au regard de la faible emprise des éoliennes au sol, et donc de leur faible aménagements. Une attention particulière a notamment été portée sur l’avis des habitants et des élus atteinte aux habitats. Une mesure complémentaire en faveur de la biodiversité est prévue (plantation de 600m concernant le projet de Momerstroff II B, à travers de nombreux échanges, réunions d’informations et de de haies supplémentaires jusqu'à 6km de la zone d'implantation), ce qui permettra d'atteindre une absence de concertation, permettant de répondre aux différentes interrogations des riverains sur les différentes perte nette de biodiversité, respectant ainsi les attendus de la Loi de 2016 sur la biodiversité. thématiques liées au projet. Concernant les impacts sur le paysage, ceux-ci concerneront principalement les usagers du territoire Les incidences de ce projet ont été identifiées au travers de cette étude et des mesures de préservation local et les habitants des villages à proximité du projet. Ces villages pourront en effet, pour les premières et d’accompagnement ont été proposées lorsque cela s’avérait utile. lignes d’habitations exposées en direction du site, disposer de vues directes sur le projet éolien ; les Les incidences sur le milieu physique sont essentiellement liés à l’emprise des aménagements du projet automobilistes auront des vues sur le parc en circulant sur le territoire, notamment pour les automobilistes de (plateformes, fondations, pistes d’accès, postes de livraison, tranchées de raccordement…), les pertes de l’autoroute A4. L’évaluation de l’incidence sur le patrimoine n’a pas relevé d’impacts notoires. terres agricoles sont ainsi estimées faibles dans le cas de ce projet. Les incidences des pistes d’accès du projet Le projet éolien de Momerstroff II B répond ainsi au souhait des acteurs locaux de participer au sur le milieu physique sont estimées de très faibles (création de poussière, érosion des sols…) à faible développement des énergies renouvelables sur leur territoire, dans le cadre d’impacts appréhendés et (imperméabilisation et tassement des sols), l’utilisation des pistes d’accès existantes ayant été privilégiée par le maîtrisés. En effet, le projet proposé tient compte de plusieurs années de développement, études et porteur du projet. Concernant la gestion des déchets et donc des pollutions qu’ils peuvent engendrer sur le concertation qui ont permis de concevoir un projet cohérent avec son environnement paysager, naturel et milieu physique (sol et eau), ces incidences sont considérées comme globalement faibles. Enfin, les incidences humain. du projet sur le climat sont considérées comme négligeables durant la phase de chantier (circulation des véhicules) et positives en phase d’exploitation, le projet éolien permettant d’éviter l’émission annuelle Enfin, outre les bénéfices environnementaux liés au développement d’une énergie exempte d’émissions d’environ 15 000 tonnes de CO2, impliquant une incidence positive induite sur la préservation du climat. polluantes, le projet de Momerstroff II B, conçu dans une démarche de développement durable mais aussi d’aménagement du territoire, aura également un impact positif sur le milieu humain. En effet, ce projet Les incidences sur le milieu humain (sécurité, santé, circulation et nuisances) sont globalement estimées permet la mise en place d’un moyen de production décentralisé, lequel devrait permettre de produire environ négligeables à faible, en raison notamment de l’éloignement du projet aux habitations (plus de 500 m) et des 45 000 MWh/an au maximum. Le projet contribuera également au développement rural des communes différentes précautions de sécurité mises en place durant la réalisation des travaux. Cependant les incidences concernées, via les retombées économiques qu’il générera, et permettra la création d’emplois directs et liées au balisage lumineux du projet sont estimés faibles à modérées, le porteur du projet veillera cependant à indirects au niveau régional. synchroniser les éoliennes du parc entre elles afin de limiter cet impact. Les incidences économiques du projet (emploi, retombées fiscales…) sont quant à elles considérées comme positives. L’étude acoustique menée par un expert indépendant a montré que le projet respectera la réglementation. Afin de confirmer le respect de la réglementation, le porteur de projet s’engage à réaliser une campagne de mesures de réceptions acoustiques après mise en service du parc de Momerstroff II-B pour confirmer le respect de la réglementation et, le cas échéant, adapter son plan de fonctionnement optimisé.

Les incidences relatives aux milieux naturels sont globalement faibles à modérées. Concernant l’avifaune, le principal enjeu concerne la présence d’un couple de Milans royaux nicheur en marge de la ZIP et d’un couple de Milans noirs (non localisé). La mise en perspective des résultats issus du modèle de risque de collision développé dans le cadre de l'étude du projet démontre qu'un risque de collision biologiquement négligeable est envisagé pour ces espèces du fait par ailleurs de leur activité réduite sur la ZIP. Par précaution ce risque sera encore diminué par la mise en œuvre des mesures « ERC ». Concernant les autres espèces nicheuses sur le site, elles pourraient subir un impact temporaire lié au dérangement du fait du bruit et de l’activité générés par les travaux si ces derniers se déroulaient en période de reproduction, ainsi qu’un risque de destruction de nichée et d’individus. Concernant les chiroptères, les enjeux concernent surtout les Pipistrelles (commune, de Nathusius) pour le risque de mortalité. Les inventaires effectués sur ce site ont montré une activité globalement limitée, surtout en zone de cultures. Cependant, des pics d’activité le long des haies sont possibles chez certaines espèces comme la Pipistrelle commune. Les impacts envisagés sur les

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