République Algérienne Démocratique et populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université d’Oran Faculté des Sciences Département de Biologie Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER en Biodiversité marine

Option : Cétologie

Thème :

Contribution à l’étude du régime alimentaire d’une baleine de Cuvier

échouée, Ziphius cavirostris (Cuvier, 1823) sur la côte oranaise.

Présenté par : Mr CHOUAÏB Ali

Jury:

Président : Mr. BOUTIBA Zitouni Professeur, Université d’Oran Examinateur : Mr SAHRAOUI Tewfik Professeur, Université d’Oran Examinateur : Mme BOUTIBA Amaria Maître de Conférences., Université d’Oran Encadreur : Mr. BOUDERBALA Mohamed Maître de Conférences., Université d’Oran

2012

Remerciements C’est grâce aux conseils et orientations de membres universitaires compétents que ce travail a été élaboré. A cet effet, il m’est agréable de leur présenter mes remerciements ainsi que l’expression de mon plus profond respect.

Je tiens à remercier particulièrement Monsieur le Professeur Z. BOUTIBA, Responsable du Laboratoire de Réseau de Surveillance environnementale (LRSE) du département de Biologie, Faculté des Sciences de l’Université d’Oran, pour m’avoir encouragé à poursuivre mes études de post-graduation. En outre, il m’a fait confiance et je l’assure de ma profonde reconnaissance et lui manifeste ma haute considération, Enfin Pour l’honneur qui me fait en acceptant la présidence du jury. Je lui adresse toute ma gratitude.

Je remercie vivement mon promoteur Monsieur BOUDERBALA M, qu’il a bien voulu promouvoir mon travail de recherche tout en prodiguant ses précieux conseils et orientations avec persévérance, pour sa disponibilité et pour m’avoir initié au monde des cétacés dans lequel j’ai évolué pendant ces deux années.

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur le Professeur SAHRAOUI T., vice-doyen à la Faculté des Sciences de l’Université d’Oran, pour s’être intéressé à mon travail et pour avoir accepté de l’examiner en siégeant au sein de ce jury. Qu’il me soit permis de lui exprimer ma sincère gratitude.

J’exprime également mes sincères remerciements à Madame BOUTIBA A., Maître de Conférences au Département de Biologie, Faculté des Sciences de l’Université d’Oran, pour l’honneur qu’il me fait en acceptant d’examiner ce travail. L’occasion m’est offerte pour le remercier et lui témoigner toute ma gratitude.

Je remercie chaleureusement monsieur LARBI DOUKARA, pour sa ténacité, pour son suivi, son aide inestimable, sa clairvoyance en la matière, ainsi que son soutien moral durant la réalisation de ce travail. Merci d’ouvert leur porte quand j’avais vraiment besoin de leurs précieux conseils. C’est un moment particulier qui s’offre à moi pour leur témoigner ma gratitude.

Mes remerciements les plus intenses vont à tous mes collègues du Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université d’Oran, plus particulièrement toute l’équipe du Réseau de Surveillance Environnementale (L.R.S.E.).

Enfin, mes remerciements les plus intenses vont à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail. J’espère n’avoir oublié personne, et si c’est le cas que j’en sois pardonné.

Résumé

Les échouages représentent une source de connaissance très précieuse, en effet ces animaux ne sont pas pêchés dans les eaux algériennes, car leur chair n’est pas consommée et les captures accidentelles dans les filets de pêches sont très occasionnelles. Le but de notre travail, est l’étude du régime alimentaire d’une Baleine de Cuvier Ziphius cavirostris (Cuvier, 1823), échouée sur la côte oranaise, secteur de Cap Blanc près d’Oran. On a remarqué que le contenu stomacal, renfermait des pièces osseuses de céphalopodes (becs de perroquet), ces becs de perroquet permettent d’identifier les différentes proies ingérées. Le régime alimentaire du Ziphius, était composé uniquement de céphalopodes. Ces derniers retrouvées appartiennent à l’ordre des octopodes représenté par une seule famille (octopoheuthidés) et à l’ordre des décapodes représenté par sept familles (Cyclotheuthidés, Septolidés, Ommastrephidés, Pholidotheuthidés, Histiotheuthidés, Chirotheuthidés, Néotheuthidés) dans l’estomac du même Ziphius cavirostris : cette présente étude a permis aussi de déterminer les différentes espèces consommées ( Taningia danae, Cyclotheuthis akimushkini, Stoteuthis leucoptera, Todarodes sp., Pholidotheuthis massyae, Histiotheuthis arcturi, Histiotheuthis atlantica, Histiotheuthis eltaninae, Chirotheuthis veranyi, Nototeuthis dimegacotyle). Alors, le régime alimentaire du Ziphius, est un régime teutophage, il ne se compose que de céphalopodes.

Mots clés: Régime alimentaire, Cétacés, Baleine de Cuvier, Céphalopodes, la côte oranaise.

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ح ان ر ، ر إن ه اات د اا ن آ وان ا ك ا درا . . إن اف ها ا، ودرا ام اا ن ,(Ziphius (Cuvier,1823 cavirostris ا ا أها ، آب ب وهان . . أء ا ت اة أاء ك رات ار و ه اءات ( ا ) اف اا ا ا ( ا ) ها ات . . ام اا ت آ ,Ziphius رات ار ا وت إ ام ( octopodes) واة (octopoheuthidés) وا ا رت ار , Cyclotheuthidés, Septolidés, Ommasrephidés, Pholidotheuthidés) Histiotheuthidés, Chirotheuthidés, Néotheuthidés) آ ه ارا ف ااع ا ا (Taningia danae, Cyclotheuthis akimushkini, Stoteuthis leucoptera, Todarodes sp, Pholidotheuthis massyae, Histiotheuthis arcturi, Histiotheuthis atlantica, Histiotheuthis eltaninae, Chirotheuthis veranyi, Néotheuthis dimegacoty) . ام اا ل ,toutophage Ziphius ن رات ار ات اح : ام اا ، ات ، ات ذو ار، رات ار ، ا أها Abstract

Strandigs resent an valuable source of knowledge, in fact, these are not harvested in algerian waters, because their flesh is not consumed and bycatch in net fisheries are very casual. The aim of our work is the study of the diet of a wale Cuvier Ziphius cavirostris (Cuvier,1823), Stranded on the coest of Oran, Cap Blanc area near Oran. It was noted that the stomach contents, contained bone parts of (beak of parret) these spurs can identify different prey ingested. The diet of Ziphius, was composed entirely of cephalopods the latter found belong to the order of octopods represented by seven families (Cyclotheuthidés, Septolidés, Ommasrephidés, Pholidotheuthidés, Histiotheuthidés, Chirotheuthidés, Néotheuthidés) In the stomach of the same Z iphius cavirostris: this study haz also allwed us to identify different species consumed Taningia danae, Cyclotheuthis akimushkini, Stoteuthis leucoptera, Todarodes sp, Pholidotheuthis massyae, Histiotheuthis arcturi, Histiotheuthis atlantica, Histiotheuthis eltaninae, Chirotheuthis veranyi, Néotheuthis dimegacotyle). So, the diet of Z iphius, is a toutophage diet, it consist of cephalopods only.

Key words : Diet, Cetacea, Whales, Cuvier, Cephalopods, the coast of Oran.

Liste des figures

Liste des figures

Figure 1: Baleine à Bec de Cuvier ( Ziphius cavirostris, Cuvier, ……………………………...…7 Figure 2 : Répartition géographique du ziphius dans le monde)………………………………...8 Figure 3 : Précipitation moyenne (mm) au niveau de 5 stations de 1995 à 2000……………....11 Figure 4 : Températures moyennes (C°) au niveau de 5 stations de 1995 à 2000 ……………..13 Figure 5: Circulation de l'eau atlantique modifiée (Millot, 1987)…………………………….. 15 Figure 6: Masses d’eau levantine intermédiaire (Millot, 1987)……………………………...... 16 Figure 7: Masses d’eaux profondes (Millot, 1987)……………………………………………...17 Figure 8: Echouage d’une baleine de Cuvier sur la côte de Cap Blanc……………………...... 24 Figure 9: la région génital de mâle et femelle (jauniaux et al ; 2001)………………………...... 25 Figure 10 : Mensurations de la baleine à bec de Cuvier………………………………………..26 Figure 11 : L'ouverture de la cavité abdominale et exposition des organes abdominaux……....27 Figure 12 : le protocole d’échantillonnage……………………………………………………....28 Figure 13: Pièces osseuses du contenu stomacal de la baleine à bec de Cuvier ………… ……...... 29 Figure 14 : Mandibules inférieure et supérieure de céphalopodes (Desportes 1985)…………....31 Figure 15 : Les différentes mensurations effectuées sur une mandibule…………………………33 Figure 16 : Les différents groupes de becs de Céphalopodes…………………………………....34 Figure 17: Taningia danae………………………………………………………………………36 Figure 18 : T. danae (Photo : Young et Roper, 1975)…………………………………………37 Figure 19: Cycloteuthis akimushkini……………………………………………………………...38 Figure 20: Stoloteuthis leucoptera (Verrill, 1878).A : vue dorsal, B : vue vetral ……………….40 Figure 21: Todarodes sp ………………………………………………………………………….41 Figure 22: Philidoteuthis massyae………… ……………………………………………………...43 Figure 23: Histioteuthis arcturi …………………………………………………………………..43 Figure 24: Histioteuthis atlantica ………………………………………………………………...44 Figure 25 : Histioteuthis eltaninae ………………………………………………………………..45 Figure 26: Chiroteuthis veranyi …………………………………………………………………..46 Figure 27 : Nototeuthis dimegacotyle ……………………………………………………………..47 Figure 28 : Répartition des espèce proies (Vallet,2009)………………………………………….49

Liste des tableaux

Tableau 1:Pourcentage de fréqences annuelles de direction de vents……………………………11 Tableau 2: Le rigime alimentaire a bec de cuvier échoués a Cap Blanc………………………….32 Résumé Abstract Table des Matières

INTRODUCTION

Revue bibliographique sur la biologie de Ziphius cavirostris

I. Définition ……………………………………………………………………………..… 03 1.1. Classification ………………………………………………………………………….04 I.1.1. Ordre de cétacés……………………………………………………………………….04 a/ Archéocètes ………………………………………………………………………………04 b/ Mysticètes ………………………………………………………………………………..04 c/ Odontocètes……………………………………………………………………………...05 I.2. les Cétacés de côte algérienne ……………………………………………………....07 II. Biologie de l’espèce …………………………………………………………………….07 II.1. Systématique ………………………………………………………………………….07 II.2. Description……………………………………………………………………………..07 II.3. Répartition géographique et habitat …………………………………………………08 II.4. Régime alimentaire ……………………………………………………………………..09 II.5. Reproduction ………………………………………………………………………….09

Caractéristiques de la zone d’étude

I. Données météorologiques……… ……………………………………………………10 I.1. Le climat……………………………………………….…………………………………10 I.2. La pluviométrie…….. ……………………………………………………………………10 I.3. Vent… ……………………………………………………………………………………11 I.4. Température ……………………………………………………………………………...12 II. Données océanographiques………………………………………………………………14 II.1. Données hydrologiques ………………………………………………………………..14 II.1.1.Masses d’eau de surface………………………………………………………………..14 II.1.2. Masses d’eau intermédiaires levantines……………………………………………..15 II.1. 3. Masses d’eau profondes …………………………………………………………….15

Matériels et Méthodes

I. Le but ………………………………………………………………………………………22 I.1.Un réseau d’échouage …………………………………………………………………….22 I.2. Equipement et organisation du site ………………………………………………………23 I.3. Matériel biologique ………………………………………………………………………23 I.4. Lieu de l’échouage et l’état de la mer ……………………………………………………24 II. Technique d’échantillonnage ……………………………………………………………...25 II.1. L’examen externe………………………………………………………………………..25 II.2. Les mensurations ………………………………………………………………………..25 II.3. Examen interne ………………………………………………………………………….26 II.4. Dissection et prélèvements ……………………………………………………………..26 III. Le protocole d’échantillonnage …………………………………………………………..28 III.1. L’étude de régime alimentaire ………………………………………………………...28 III.2. Récolte des échantillons………………………………………………………………...28 III.3. Technique de Tamisage …………….………………………………………………….29 III.4. Les pièces dures récoltées……………………………………………………………..29 III.5. Identification des proies ingérées…………………………………………………..30 Résultats et Discussion

I. Analyses des proies ……………………………………………………………………….33 II.1. Les Céphalopodes proies………………………………………………………………...33 II.1.1 . Taningia danae ……………………..….……….…………….…..………………….35 II.1.2. Cyclotheuthis akimushkini ……………………………………….…………………..38 II.1.3. Stoloteuthis leucoptera…………….. ………………………………………….39 II.1.4. Todarodes sp ……………………….…………………………….…………………..41 II.1.5. Tetronchoteuthis massaye ……………………………………….……………………42 II.1.6. Histioteuthis arcturi ………………………………………………………………….43 II.1.6. Histioteuthis atlantica ……………………………………………………………….44 II.1.6. Histioteuthis eltaninae ……………………………………………………………….44 II.1.6. chiroteuthis veranyi ………………………………………………………………….45 II.1.6. Nototeuthis dimegacotyle …………………………………………………………….47

III. Les profondeurs privilégiées de pêche …………………………………………………49 III.1. L’absence de Crustacés-proies ……………………………………………………….50 III.2. L’absence de poissons-proies …………………………………………………….50

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………..52 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ……………………………………………………54

ANNEXES

Introduction

Introduction : Les Cétacés (baleines, dauphins et marsouins) sont l’un des groupes d’animaux marins les plus intéressants que l’on rencontre en Méditerranée, il s’agit de prédateurs occupant le sommet de la chaîne trophodynamique, contrairement à l’idée encore largement répandue selon laquelle ils n’existent que dans les régions polaires et le grand large. Alors que les dauphins sont communément reconnus comme des animaux méditerranéens (Di Nathal, 1983).

Pour de nombreuses espèces de Cétacés, les eaux algériennes servent d’habitat principal pour une série d’activités primordiales, leur répartition peut être fonction de la disponibilité de nourriture, et/ou des conditions adéquates requises pour la reproduction, qui peuvent varier selon certains facteurs tels que la température de l’eau, les marées et les courants, les mouvements ou les concentrations de proies, et la topographie du fond de mer (Boutiba, 1992). La baleine de Cuvier ou Ziphius est une espèce qui fréquentent sur les côtes algériennes, en effet, le Ziphius occupe le troisième range avec une fréquence d’échouage de 14 % des cétacés échoués le long des portions côtières explorées (Bouderbala, 1997). Pour les milieux marins, le Ziphius cavirostris , mammifère marin de la famille des Delphinidés, est un super prédateur remarquable à plusieurs titres, l’espèce exploite, en effet, une très large diversité d’habitats et de proies.

L’étude de régime alimentaire d’une espèce permet généralement de mieux définir certaines grandes lignes de son milieu, en effet, la connaissance du régime, en identifiant les espèces servant de ressource vivant, des relations prédateurs proies, et l’état de l’habitat.

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Introduction

Notre étude comporte les chapitres suivants :

La Première partie, est une revue bibliographique sur la biologie du Ziphius cavirostris, on va entamer les différentes causes de mortalité, qui conduisent à l’échouage de ces mammifères marins.

La Deuxième partie, c’est l’identification et la caractérisation de la zone d’étude.

La troisième partie englobe le matériel et méthode, un protocole d’étude du régime alimentaire du Ziphius cavirostris qui s’échoue sur la côte oranaise.

La quatrième partie représentant les résultats et discussions, cette dernière : correspond à l’interprétation des résultats qui ont conduit à l’identification de régime alimentaire du Ziphius à partir des analyses du contenu stomacal de cet animal, d’une part, et d’autre part à la détermination des espèces qui fréquentent le littoral oranais. Enfin, notre travail s’achèvera par une conclusion synthétique des principaux résultats.

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Partie 1 Biologie du Ziphius

I. Définition

Les Cétacés souvent appelés ‘Grand poisson’, par les gens de la mer, sont des mammifères marins, les femelles ont des mamelles et allaitent leurs petits à l’image de toutes les espèces de mammifères terrestres (Muller et Wilke, 1999). Les Cétacés forment un ordre de mammifères marins, à fécondation et gestation internes (Boudarelle et Grasse, 1965). Leurs petits sont semblables aux adultes dés la naissance et sont allaités jusqu’au sevrage. Ils ont des poumons et remontent à la surface pour respirer à l’aide d’évents disposés au sommet de leur tête (Boue et a l, 1975 ; Ndao, 2006). Contrairement aux poissons, qui ont leur nageoire caudale disposée verticalement, les cétacés, a une forme hydrodynamique, sont dotés d‘une nageoire caudale orientée dans le sens horizontale. La nage rapide de ces mammifères aquatiques s’effectue uniquement par le déplacement de bas en haut de la nageoire caudale (Boutiba, 2003), Ils sont particulièrement bien adaptés à la vie marine, d’ailleurs, ce sont les seuls mammifères à passer toute leur vie dans l’eau, ils vivent et meurent dans l’eau (Boutiba, 1992, 2003).

Les Cétacés, sont des animaux à sang chaud, ils doivent maintenir leur chaleur corporelle entre 35 et 38°C (Mantello et Cousteau, 2009), par une épaisse couche de graisse sous leur peau, qui conserve la chaleur à l’intérieur du corps, et joue le rôle d’isolant thermique (Tornero et a.l, 2004 ; Clerc, 2005). Le comportement de plongée des mammifères marins, leur permet de se nourrir, mais également d’éviter leurs prédateurs, la profondeur et la durée maximale des plongées varie énormément selon les espèces (Audrey, 2003). Leur position systématique est la suivante :

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Partie 1 Biologie du Ziphius

Taxonomie des Cétacés

Règne : Animal Embranchement : Chordés Sous-embranchement : Vertèbres Classe : Mammifères Ordre : Cétacés

1.1. Classification

I.1.1. Ordre de Cétacés Les Cétacés appartiennent au sous-embranchement des Vertébrés et à la classe des Mammifères, cet ordre est comprend trois sous ordres (Grassé et Devillers, 1965). a/ Archéocètes Ce groupe a disparu, il n’existe actuellement que sous la forme fossile. Leurs descendants sont les Mysticètes (Cétacés à fanons) et les Odontocètes (Cétacés à dents) (De Muizon, 2008). b/ Mysticètes Venant du grec « mustax » (lèvre supérieure) et « kêtos » (baleine), le mot « mysticète » désigne des Cétacés qui ont, en lieu des dents, des fanons, qui peuvent atteindre jusqu’à 800 fanons, ces derniers constituent un filtre qui retient la nourriture (Grassé et Devillers, 1965).

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Partie 1 Biologie du Ziphius c/ Odontocètes Venant des termes grecs « odontos » (dent) et « kêtos » (baleine), le mot « odontocète » désigne des Baleines à dents, se caractérisent par la présence après la naissance, des dents généralement coniques et en nombre variable de 2 à plus de 250 à l’exception de quelques espèces chez lesquelles les dents restent incluses dans la gencive (Di Nathal, 1983 ; De Muizon, 2008).

I.2. Les Cétacés de côte algérienne Les Cétacés fréquentant des eaux algériennes, ont été signalés pour la première fois par Loche en 1840 et 1860, Les publications qui traitent les Cétacés d’Algérie ont été pendant une longue période très peu nombreuses et très éparses ; la plus part d’entre elle ne sont que de simple note mentionnant l’échouage (ou le harponnage) d’une espèce sur le (ou prés du) littoral. En 1918, Doumergue entama un début de recensement des échouages des Cétacés sur le littoral oranais et parvient en 1930 à rassembler une petite collection de pièces ostéologiques, depuis cette date et jusqu’ à une période toute récente, la connaissance des mammifères marins d’Algérie n’a guère progressée. Santa en 1961, se borne à les mentionner de nouveau dans sa « classification de la faune et la flore de l’oranais » ( in Boutiba, 1992). Sur environ 20 espèces de Cétacés recensées en Méditerranée occidentale, dix espèces fréquentent dans le bassin algérien. Sur la base des informations recueillis ces dernières années, seulement huit espèces peuvent être considérées comme faisant partie du patrimoine faunistique algérien (Boutiba et al , 2004). Sept Odontocètes et un Mysticète ont pu être déterminées : Delphinus delphis, Tursiops truncatus, Stenella coeruleoalba, Globicephala melas, Grampus griseus, Ziphius cavirostris, Physeter macrocephalus et Balaenoptera physalus. Les ¾ du nombre des échouages, captures et observations sont représentés par les Delphinidés (Boutiba, 1992 ; Boutiba et al. , 2004).

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Partie 1 Biologie du Ziphius

A partir de 1973, un programme de recherche sur ces Cétacés fut entamé par l’équipe du Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale du département de Biologie l’Université d’Oran, les résultats ainsi recueillis révèles une fréquentation régulière sur littoral algérien par une faune cétologique nombreuses et diversifiée (Boutiba, 1976, 1979, 1992 ; Boutiba et al. , 1996 ; 2003 ; Boutiba et al, 2004).

Ce programme de recherche sur les Cétacés des eaux algériennes consiste en un recensement systématique des échouages et des captures accidentelles par les filets de pêche d’une part, et d’autre part des observations à la mer de Cétacés vivants (Boutiba, 2003).

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II. Biologie de l’espèce

La baleine de Cuvier Ziphius cavirostris (CUVIER, 1823)

Environ 6 m Figure 1: Baleine à Bec de Cuvier (Ziphius cavirostris, Cuvier, 1823) (Bouderbala, 2007)

1. Taxonomie :

LE ZIPHIUS OU BALEINE DE CUVIER BALEINE A BEC DE CUVIER Classe : Mammifères marins CUVIER’S BEAKED WHALE Ordre : Cétacés (Ziphius cavirostris ) Sous ordre : Odontocètes (4,50-7m) (2-3 t) Super-famille : Ziphoïdes Famille : Ziphiidés Espèce : Ziphius cavirostris

Nom (s) commun: Anglais: Cuvier’s beaked whale Français : Ziphius ou Baleine à Bec de Cuvier زس : Arabe

2. Description : Selon (Duguy et Robineau, 1982), la taille des adultes comprise entre 5.50 et 6.50 m ; les mâles étant un peu plus petits que les femelles. Le poids corporel varie de 2600 à 5000 Kg.

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Partie 1 Biologie du Ziphius

La pigmentation est généralement gris brun, à la lumière du soleil. Elle paraît rougeâtre et quelquefo is orangé, marquée de petites tâches ou de cicatrices (Duguy et Robineau, 1982). La tête présente une courbure frontale, à faible convexité entre le bec et l’évent. Deux sillons en forme de « V » se trouvent sous la tête (Cf. Fig. 1).

3. Répartition géogr aphique et habitat :

Figure 2 : Répartition géographique d u ziphius dans le monde (Girondot, 2006, IUCN 2008) (La couleur verte représente la répartition du Ziphius)

Le Ziphius est le plus cosmopolite de la famille de Ziphiidae. Ce dauphin serait présent dans toutes les eaux froides, tempérées et tropicales du globe, sauf les pôles (Cf. fig. 2), (IUCN, 2008).

Cette espèce est rarement observée dans le bassin algérien où elle se déplace en petit groupes d’une vingta ine d’individus (Boutiba, 2003).

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Partie 1 Biologie du Ziphius

Le Ziphius est une espèce océanique est plus fréquente le long de la pente continentale, il est marqué par une préférence des canyons et des escarpements sous-marin (D’Amico et al , 2006; Mac Leod 2006; Podestá et al, 2006).

4. Biologie : 4.1. Régime alimentaire : L’examen du contenu stomacal du Ziphius a révélé un mélange de proies d'eau profonde, mésopélagiques et bentho-pélagique, incluant principalement des Céphalopodes et des Poissons, mais également des Crustacés (Santos et al , 2007).

Selon Boutiba (1992), le régime alimentaire du Ziphius cavirostris , indique qu’il est essentiellement teuthophage.

4.2. Reproduction : En Méditerranée, le Ziphius atteint sa maturité vers une taille de 5,5 m (Nishiwaki et Oguro, 1972 ; Duguy et Robineau, 1982) . La durée de gestation est estimée à un an alors que l’allaitement dure plus longtemps (Gannier, 1997).

Duguy et Robineau (1982) indiquent que le nouveau-né mesure 2.5 à 3 m.

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Introduction : Le choix du littoral occidental algérien pour cette étude est inspiré du fait qu’il présente la particularité d’être plus représentatif par rapport à celui du centre dans la répartition saisonnière du nombre d’échouage et d’observations à la mer de Cétacés (Boutiba, 1992). En effet , cet auteur note que le facteur principal mis en cause est d’ordre trophique, caractérisé par l’abondance d’une biomasse nutritive des eaux les plus occidentales du bassin algérien , ainsi que leur proximité du détroit de Gibraltar, zone de passage prospère et de transit permanent des Cétacés de l’Atlantique vers la Méditerranée et vice-versa. 1. Données météorologiques : 1.1. Le climat : Selon (Saada, 1997), le climat du littoral algérien est soumis à un été chaud et sec, un hiver doux et humide dû à l’alternance de brise de mer fraîche et de brise de terre chaude et sèche.

1.2. La pluviométrie (Fig. 3) : Sur le territoire algérien, les précipitations sont surtout d’origine orographique, la pluviométrie moyenne annuelle le long du littoral algérien est basse; elle atteint 6776mm. Une très nette augmentation des averses s’observe d’Ouest en Est (Oranie = 405mm; Algérois = 702mm; Constantinois = 1151mm) (Kadik, 1980). Sur l’Oranie, la pluviométrie moyenne est évaluée à 339.14mm lors des dix dernières années (O.N.M., 1996).

A l’Ouest le décalage de la côte vers le sud et la situation climatique à l’abri de l’Atlas Marocain rend cette zone ouest aride (600 mm/an) avec des périodes de sécheresse plus longues (Saada, 1997).

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Des données météorologiques représentées dans la figure 3 découlent une homogénéité de la quantité moyenne des précipitations relevées des 05 stations implantées de notre zone d’étude de 1995 à 2000.

Figure 3 : Précipitation moyenne (mm) au niveau de 5 stations de 1995 à 2000 (O.N.M.1995- 2000). 1.3. Vent : Considéré comme un facteur important dans le transport des polluants vers la mer à des distances dépassant 500 Km, le vent est une des forces physiques présentant un fort impact sur les courants et les houles (PNUE, 1989).

Les pourcentages de fréquences annuelles de direction de vents selon Seltzer (1946) et Kadik (1980) sont donnés dans le tableau 1.

Tableau 1 : Pourcentages de fréquences annuelles de direction de vents. Direction N N.E E S.E S S.W W N.W % 7.5 21.43 9.68 6.09 7.5 13 18.28 16.43

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Les valeurs de ce dernier tableau laissent apparaître une parfaite dominance de deux grands régimes: les vents d’Ouest à Nord-Ouest (35 %) et les vents d’Est à Nord-Est (30 %), formant ainsi un grand secteur de vent d’Ouest à Nord-Est (75 %).

D’après Tinthoin (1952), les vents du Sud (Sirocco), soufflant lors de courtes périodes et crée une sensation pénible alors que les vents provenant du Nord-Ouest sont humides et pluvieux.

Selon Ghodbani (2001), les mois de sécheresse coïncident avec les mois à prédominance des vents Nord-Est. Il existe, par ailleurs, des vents chauds et secs (Sirocco) de courte durée (09 à 16 jours par an) provenant du Sud et Sud-Ouest.

La moyenne du vent relevée au niveau du littoral occidental algérien de 1995 à 2000 se traduit par une prédominance des vents d’Ouest en Est. On observe une augmentation d’Ouest en Est de la vitesse moyenne du vent (24 Km /h Ghazaouet, 11 Km /h Beni saf, 33 Km /h Oran, 43 Km /h Arzew, 20 Km /h Mostaganem) (O.N.M., 2005) .

1.4. Température : La température de l’eau est un facteur prépondérant dans la vie des organismes marins, et contribue de façon importante, à la distribution géographique des espèces marines .Elle détermine les périodes de migrations et de reproduction et bien d’autres facteurs éthologiques et physiologiques.

L’eau du courant algérien se caractérise par des écarts de température entre les couches superficielles et les couches profondes relativement peu accentuées, en effet, la température moyenne de l’eau atlantique longeant les côtes Algériennes est de 20,5°C (entre 14,4°C et 5,6°C en hiver ; entre 23°C et

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

25°C en été dans le golfe d’Arzew) ( in Millot, 1985). Les températures maximales des niveaux 50 et 100m varient entre 15,50°C et 16,27°C. Vers les profondeurs 300m à 500m où l’influence de l’eau levantine intermédiaire se fait mieux sentir, la température décroit à 13°C puis atteint 12,7°C à niveau inférieur à 500m caractérisant l’eau profonde (in Boutiba, 2004).

D’après Sellem (1990), la température de l’’eau est liée à la température atmosphérique. La température du mois le plus froid ne descend guère au dessous de 0° C, (Ghazaouet = 10° C, Mostaganem = 11° C, Alger = 09° C); alors que le mois le plus chaud ne franchit jamais les 40° C, (Ghazaouet = 30° C, Mostaganem = 30° C, Alger = 33° C) sur le long du littoral algérien (Kadik, 1980).

La Figure 4 présente les températures moyennes notées au niveau de notre zone d’étude de 1995 à 2000.

Figure 4 : Températures moyennes (C°) au niveau de 5 stations de 1995 à 2000 (O.N.M.1995- 2000).

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

2. Données océanographiques : 2.1. Données hydrologiques : En Méditerranée, la circulation de la mer est soumise à l’influence de plusieurs courants, jets et méandres et aux tourbillons qui sont des courants circulaires fermés ou quasi fermés présentant différents diamètres (Lascaratos, 1998). Les données de Millot (1987) fondées sur le caractère dominant de l’hydrodynamisme ont démontré l’existence de trois masses d’eau qui se superposent dans le bassin algérien :

2.1.1. Masses d’eau de surface (Cf. Fig. 5): Ces eaux d’origine atlantique pénètrent en surface par le détroit de Gibraltar quittant les côtes espagnoles pour rejoindre les côtes algériennes (Boutiba, 1992).

Ce courant à caractère instable forme un puissant gyre anticyclonique et rejoint les côtes pour former le courant algérien.

Selon (Lascaratos, 1998), des anticyclones formés dans certaines conditions, détachent du courant et se déplacent jusqu’aux côtes françaises, espagnoles où ils prennent la dénomination du courant liguro-provençal. La quantité de ce flux est estimée à environ 1 S.V (s verdrup = 1 million de m3/seconde).

Ces masses d’eau provoquent des résurgences d’eaux côtières ou upwelling et quittent la côte vers le bassin algérien qui devient le réservoir d’eau Atlantique et reviennent parfois vers la côte pour interagir avec le courant (Letage et Millot, 1988).

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Figure 5: Circulation de l'eau atlantique modifiée (M illot , 1987).

2.1.2 Masses d’eaux intermédiaires levantines ( Cf. Fig. 6) : Les eaux de surface du bassin méditerranéen subissent un refroidissement, en hiver engendrant accroi ssement de leur densité et provoqu ant leur plongée formant une couche intermédiaire relativement chaude de 50 à 100 m (Boutiba, 1992).

Selon Taupier-Letage et Millot (1988), il n’existe pas de circulation propre d’Est en Ouest de l’eau intermédiaire dans le bassin algérien .

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Figure 6: Masses d’eau levantine intermédiaire (Millot, 1987).

2.1.3. Masses d’eaux profondes ( Cf. Fig. 7): Le refroidissement intense des eaux superficielles entraîne l’augmentation de leur densité ainsi que celle des eaux intermédiaires et permet à l’eau profonde de plonger et occuper ainsi les fonds sous l’action des phénomènes atmosphériques (Millot, 1987).

Dans tout le bassin méditerranéen, ces eaux très homogènes sont assez salées 38,40‰, avec une température 12,7°C et une densité 29,11 (Boutiba, 1992).

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Figure 7: Masses d’eaux profondes (Millot, 1987).

2.2. Salinité : Sur le littoral occidental algérien, la salinité des eaux de surface est de 37 ‰ et diminue à 36,38 ‰ à 20 m. Ceci est dû au courant atlantique (Sellem, 1990; Boutiba, 1992).

A différents niveaux, la salinité entre les masses d’eaux est variable (Millot, 1985) , mais selon Berenger (1955) , elle augmente du détroit de Gibraltar au bassin oriental.

2.3. Houles : Au niveau des côtes algériennes, les houles agissent activement au niveau des baies et des golfes favorisant la sédimentation et la dispersion des différentes substances polluantes.

En étudiant l’effet des houles le long du littoral Algérien, Leclaire (1972), a pu caractériser le régime saisonnier en 2 directions : -Direction WNW (3000), produisent pendant l’été 80 % des houles.

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

-Direction NNE (20-40°) pendant l’hiver ou la majorité des houles se produisent.

3. Géomorphologie, Sédimentologie et Peuplement benthiques : 3.1. Géomorphologie du littoral algérien : La formation géologique du littoral algérien a débuté par le plissement alpin; Ce dernier a repoussé sur le plateau africain des matériaux déposés durant le Secondaire et le Tertiaire dans les dépressions de la Mésogée (Boutiba, 1992). Au contact de la plate-forme saharienne, une chaîne de montagne s’étendant d’Est en Ouest s’est dressée sous l’effet des forces tectoniques: c’est l’Atlas saharien.

Plus tard, une gigantesque ride s’installe au nord de l’Atlas saharien sous l’effet de la poussée provenant de l’Europe, formant ainsi l’Atlas Tellien. A cet édifice fait suite un soulèvement de massifs locaux mettant à découvert les parties profondes édifiées par la tectonie des plaques (Caire, 1971).

70 % des 1200km de côtes algériennes sont des falaises de grès argileux ou calcaires jurassiques, entrecoupées de promontoires rocheux. La hauteur de ces falaises varie de 8 à 100m à l’exception de celles de la wilaya d’Ain- Temouchent qui atteignent 200m de haut et descendent à -50m au dessous du niveau de la mer. La partie restante des côtes est formée de plages sablonneuses dont certaines se sont encadrées par des affleurements de roches éruptives et de cordons dunaires (Boutiba, 1992).

Les plages sont constituées soit de sable, soit d’un mélange de gravier, de cailloux et de galets, soit de galets (Laurent, 1990).

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

La longueur moyenne des plages de sable est de 4,7 km avec des longueurs maximales de 27 km pour les plages de Jijel et 28km pour celles d’Annaba.

La majeure partie des côtes algériennes laisse apparaître une morphologie très accidentée, le plus souvent inaccessible par voie de terre. Cet aspect tourmenté des côtes algériennes présente un énorme obstacle qu’il faut franchir lorsqu’on veut recueillir des animaux échoués (Boutiba, 1992, 2003).

3.2. Morphologie des fonds marins de la bordure côtière algérienne : Les caractéristiques morphologiques, sédimentologiques et benthiques des fonds marins de la bordure côtière algérienne ont été établit à partir des travaux de Rosfelder (1955), Maurin (1969) et Leclaire (1972).

3.2.1. Morphologie de la marge continentale et du plateau continental algériens : La bordure côtière sous-marine algérienne est d’une extension très variable; Au large de Cap Falcon et de Collo, elle ne dépasse guère les 10 km, alors qu’elle atteint 55 km devant la baie de Bou-Ismaïl et 48 km dans le golfe d’Annaba. Cette extension atteint 90 km dans le golfe de Ghazaouet et 65 km au large d’El-Kala.

Le talus continental algérien est très étroit avec des profondeurs atteignant rapidement plus de 200 m à 10 – 20 km de la côte (Leclaire, 1972); Cependant à l’intérieur du bassin, elles ne dépassent guère les 3000 m. La largeur moyenne de ce plateau est de 7km. Parfois, ce plateau est presque complètement absent entre 1 °E et 8 °E, Leclaire (1972). A la latitude d’Alger, la pente du talus est parmi les plus importantes de l’ensemble du bassin occidental de la Méditerranée.

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

Les fonds marins du littoral est se caractérisent par des sédiments et un benthos légèrement différents de ceux des littoraux ouest et centre. Par contre, le sédiment siliceux est à peine présent (Leclaire, 1972).

La faune benthique est très abondante et diversifiée; par la présence de Bryozoaires ( F.quadrangularis ); de Spongiaires ( T. miracata ); d’Annélides polychètes (A . pallida ); de Crustacés ( X. couchi ) ainsi que huit espèces de Cnidaires, six espèces de Mollusques et six autres d’Echinodermes (Boutiba, 1992).

3.2.2. Sédiments et peuplement benthique : Les différents domaines morphologiques de la marge algérienne sont le siège d’une sédimentation plus ou moins importante et différenciée tant dans l’espace que dans le temps au cours du Quaternaire (Bouras, 2007). Le long de la côte Ouest algérienne, les fonds marins compris entre Oued- Isser et Cap Noé sont constitués de boues argilo-calcaires, alors ceux situés entre Cap Noé et les Iles Habibas sont de nature argilo-siliceuse. De Ghazaouet à Rachgoun, les fonds entre 250 et 350m sont des formations volcaniques ayant l’apparence de chandeliers dont leurs sommets sont recouverts par des touffes de coraux à Dendrophyllum, Maurin (1962). Le peuplement benthique sur ces fonds est très abondant et très diversifié: On note la présence du Bryozoaire F. quadrangularis, du Spongiaire T. muricata, de l’Annelide polychète A. pallida, le Crustacé X.couchi ainsi que huit espèces de Cnidaires, six espèces de Mollusques et six espèces d’Echinodermes.

Le substratum des fonds marins du golfe d’Arzew est identique à celui du golfe de Ghazaouet. De Cap Ferrat jusqu’à la hauteur de Mostaganem, il se caractérise par des boues argilo-siliceuses. La faune benthique fréquentant ces fonds est similaire à celle du golfe de Ghazaouet.

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Partie II : Caractéristiques de la zone d’étude

L’étude faite précédemment sur la climatologie, l’hydrodynamique des eaux marines, la géomorphologie et la sédimentologie du littoral Algérien va nous servir de support pour l’examen des ressources marines rencontrées dans le bassin algérien.

Notons, par ailleurs que dans ce même bassin les investigations biologiques n’ont pas été de grande envergure en comparaison avec les travaux hydrologiques (Nielsen, 1912; Miller et al. , 1970; Katz, 1972; Lacombe et Tchernia, 1972; Gascard et Richez, 1985; Millot, 1985; Guibout, 1987; Taupier- Letage, 1989; Picco, 1990; Benzohra, 1993).

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Partie III : Matériels et Méthodes

I. Le but Le suivi d’un échouage des Cétacés est une méthode utile qui permet l’acquisition d’un grand nombre de données scientifiques, non seulement sur les animaux eux- même, mais aussi sur l’état des populations de différentes espèces, et sur le milieu marin qu’ils fréquentent.

L’échouage de Cétacés est considéré comme la seule méthode pour l’étude de régime alimentaire puisque le suivi de nourriture d’un dauphin dans leur milieu étant très difficile, alors que l’échouage permet d’augmenter les connaissances éco-éthologiques de ces animaux : en réalisant des analyses leurs contenus stomacaux, et déterminant les espèces qui été déjà consommé ou alors les nouvelles espèces proies identifiées dans le régime alimentaire :  Pour identification des nouvelles espèces : permet de connaître de nouvelles espèces en Méditerranée et qui n’ont jamais été observées vivantes.  Pour connaître la répartition géographique des différentes espèces communes : le suivi des échouages a permis de comparer le nombre d’échouage de chaque espèce avec les observations en mer des populations des différentes espèces.  La connaître de bathymétrie préférée par le Cétacés.

I.1. Un réseau d’échouage L’équipe du laboratoire de Réseau de Surveillance Environnementale a mis en place un réseau bénévole de correspondance, disposé à nous fournir toutes informations requises sur ces mammifères marins (observation à la mer, échouages, etc.…..).

Depuis sa création, en 1973, ce réseau « LRSE », réalise des études détaillées sur les mammifères marins (échouages, observation, études toxicologiques, analyses des causes de mortalités, squeletto-chronologie, et de

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Partie III : Matériels et Méthodes déterminer des régimes des différentes mammifères marins etc.…) du littoral algérien.

Dès qu’un Cétacé s’échoue sur une zone accessible, on est rapidement averti par le réseau d’informateurs, si le cadavre n’est pas trop volumineux, s’il est relativement en bon état de conservation, et si la localité d’échouage n’est pas éloigné ; il est ramène au laboratoire pour l’autopsie, dans le cas contraire, il est autopsie sur place, l’identification de l’espèce se fait grâce à une fiche signalétique des Cétacés.

I.2. Equipement et organisation du site Il est primordial de pouvoir disposer sur le site d'examen, de tout matériel nécessaire pour l'autopsie et prélèvements, l’équipement qui doit pouvoir résister aux conditions externes parfois rudes (pluie, sable,...). Seules les personnes autorisées (les coordinateurs technique, administratif, scientifique, les volontaires associés et les autorités ou leurs représentants) peuvent avoir un accès direct à proximité de la carcasse.

I.3. Matériel biologique Selon Viale, 1977, une donnée cétologique, est toujours unique non reproductible dans son détail, non prévisible.

Lors d’une enquête cétologique, il est difficile de prélever des échantillons ni même d’observer, ces mammifères dans leur biotope, par la suite tout événement tel qu’une observation d’un Cétacé, un échouage individuel ou collectif, une capture accidentelle, un braconnage, une destruction malveillante est à prendre en compte, ces événement sont pratiquement les seules sources de renseignements sur les espèces non exploitées.

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Partie III : Matériels et Méthodes

Figure 8: Echouage d’une baleine de Cuvier sur la côte de Cap Blanc.

Le choix d’une telle stratégie d’échantillonnage repose essentiellement sur les données recueillies par Boutiba (1989, 1992, 1993, 1994), faisant mention d’une part de la fréquentation régulière de 10 espèces de Cétacés dans les eaux algériennes, et d’autre part, des échouages fréquents de ces espèces sur le littoral tout au long de l’année.

Sur la côte d’Oran, une baleine à bec de Cuvier s’est échouée (Cf. Fig. 8), le 19/02/2011 à la plage de Cap Blanc. Le corps de l’animal était enveloppé dans un filet de pêche et présentait des blessures il était dans un l’état de décomposition légère, permet sur exploitation.

I.4. Lieu de l’échouage et l’état de la mer En présence de la Gendarmerie sur le lieu d’échouage (la plage de Cap Blanc), l’autopsie à été réalisée et a duré 3 heures et demie dans des conditions climatiques très difficiles.

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Partie III : Matériels et Méthodes

II. Technique d’échantillonnage

II.1. L’examen externe

La procédure standard consiste à déterminer l'identité de l'espèce, l’allure générale du corps et etc., sans oublier de prendre des photographies. La détermination de sexe peut être en examinant la région génitale externe située en avant de l’anus (Fig. 9). Pour toutes les Cétacés, la distance entre la fente génitale et l’anus est nettement plus grande chez les mâles que chez les femelles. Les mamelles, au nombre de deux, sont cachées sous des replis de la peau (Duguy et Robineau, 1982).

Figure 9: la région génital de mâle et femelle (jauniaux et al ; 2001).

II.2. Les mensurations Les premières opérations que l'on doit effectuer sur un Cétacé mort consistent à prendre les mensurations corporelles (ces mesures sont prises entre les perpendiculaires conformément aux indications de la fiche). Une fiche d'observations a donc été établie, porte des informations à remplir sur l'état de l'animal, et le recto de cette fiche présente les principales mensurations ( ANNEXE I).

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Partie III : Matériels et Méthodes

De prendre des photos avec un étalon de mesure (mètre-ruban, règle,..) en prenant le soin de faire quelques gros plans de la tête, de la denture, des nageoires et de la région génito-anale.

Figure 10 : Mensurations de la baleine à bec de Cuvier

II.3. Examen interne On peut procéder ensuite, à l’examen interne du corps. Si son état le permet, une autopsie totale est effectuée, l’état des différents organes internes est noté (recherches des lésions pathologiques, des parasites), la réalisation d’une série de prélèvements pour d’autres études s’avère toujours nécessaires.

II.4. Dissection et prélèvements

L’examen de tous les organes du corps est basé sur le niveau d’intervention qui en relation avec la disponibilité de l’équipement, le nombre et l’état des animaux et l’accès au site . L’animal (Figs. 10 et 11) sera placé de préférence sur le côté droit, l'ouverture de la cavité abdominale est réalisée par la découpe d'une fenêtre

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Partie III : Matériels et Méthodes

dans la paroi abdominale, la peau et les muscles sont relativement faciles à découper, la graisse sous-cutanée et du muscle dorsal seront collectés pour les examens toxicologiques. L'incision part en avant de la nageoire pectorale, remonte au-dessus de l'omoplate, l'incision ventrale s'étend de l'anus vers milieu entre les nageoires pectorales.

Figure 11 : L'ouverture de la cavité abdominale et exposition des organes abdominaux.

D’une manière générale, tous les organes doivent être examinés in situ et après extraction .

En plus, des différents organes et tissus (peau, graisse, muscle, dents) prélevés lors de l’étude post-mortem, le contenu stomacal a été retenu en totalité dans le but de déterminer le régime alimentaire de l’animal, (Cf. fig. 12).

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Partie III : Matériels et Méthodes

III. Le protocole d’échantillonnage Le matériel biologique (Ziphius cavirostris)

Prélèvement de contenu stomacal

Régime alimentaire

(Statut biologique)

Figure 12 : le protocole d’échantillonnage

III.1. L’étude de régime alimentaire Connaître la nourriture des Cétacés Odontocètes présente un grand intérêt si l’on considère que ces mammifères évoluent dans un milieu qui reste encore difficilement accessible et finalement très mal connu.

III.2. Récolte des échantillons L’étude de l’alimentation et du régime alimentaire a porté sur le contenu stomacal du Ziphius échoué le 19/02/2011sur la côte de Cap blanc. Après l’autopsie du spécimen, nous avons prélevé soigneusement le tractus digestif qui a été examiné à part pour y déceler toute pathologie ou anomalie congénitale. L’estomac est débarrassé de son mésentère puis séparé de l’intestin et de glandes annexes (rate, pancréas, foie).

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Partie III : Matériels et Méthodes

Ensuite, les trois portions stomacales sont successivement ouvertes et les restes alimentaires sont recueillis, dans une cuvette, pour être trié.

III.3. Technique de Tamisage Toutes les portions stomacales ont été soigneusement lavées à l’eau courant au dessus d’un tamis pour recueillir tous les résidus retenu entre les replis muqueux de la paroi intestinale.

Les échantillons sont triés les uns après les autres. Les pièces osseuses caractéristiques permettant l'identification, sont mises de côté.

Après cela, un recensement approfondi est effectué pour déterminer le contenu qui constitue le seul moyen de connaître le régime alimentaire des Cétacés.

III.4. Les pièces dures récoltées Les résultats obtenus lors de l’identification de contenu stomacal présentent des pièces dures pouvant déterminer les espèces proies. Il s’agit d’une quantité impressionnable de bec de céphalopodes (cf. fig. 13).

Figure 13: Pièces osseuses du contenu stomacal de la baleine à bec de Cuvier .

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Partie III : Matériels et Méthodes

L'identification s’est faite alors à l'œil nu et/ou sous une loupe binoculaire selon la taille de l'élément.

III.5. Identification des proies ingérées L’identification des proies ingérées issus des contenus stomacaux est faite par examen des pièces dures récoltées (mandibules inférieurs et supérieurs). Ces dernières sont des parties dures situées dans une masse musculaire insérée à la base des tentacules. Les becs, ou mandibules, sont constitués de chitine, une substance remarquablement résistante aux sucs digestifs de la plupart des prédateurs, et ont des caractéristiques propres à leur espèce. Il est ainsi possible d’identifier des restes de céphalopodes au niveau du genre, de la famille ou de l’espèce en étudiant leurs détails morphologiques, (Xavier et al ., 1999).

L’identification des becs de céphalopodes a été effectuée grâce aux clés de détermination établis par Clarke, 1962 et Xavier et al ., 1999.

L’identification de becs est basée sur les critères suivants (Cf. fig. 14) : 1- La forme générale du rostre, de l’aile, des parois latérales, de l’angle mandibulaire. 2- La présence ou absence d’épaulement, de crête sur la paroi latérale, de repli alaire. 3- Les proportions relatives. 4- La couleur générale ou ponctuelle.

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Partie III : Matériels et Méthodes

Figure 14 : Mandibules inférieure et supérieure de céphalopodes (d’après Desportes 1985).

Les mandibules inférieures et supérieures sont séparées et comptées, le nombre total de céphalopodes retenu correspond au nombre le plus élevé de l’un de ces deux groupes.

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Partie IV : Résultats et discussion

Résultats et discussion Durant cette présente étude, nous avons récoltés à partir du contenu stomacal de la baleine à bec de Cuvier échouée le 19/02/2011 sur la plage de Cap Blanc de sexe indéterminé et dont la longueur totale était de5,70m, des pièces squelettiques appartenant aux proies ingérées et qui étaient très bien conservée.

Tableau 2 : Le régime alimentaire de la baleine à bec de Cuvier échoués à Cap Blanc

Ordre Famille Genre et Espèce Nombre de bec % Octopodes Octopoheuthidés Taningia danae 25 2,73 Cyclotheuthidés Cyclotheuthis akimushkini 29 3,16 Septolidés Stoteuthis leucoptera 10 1,10 Ommastrephidés Todarodes sp. 25 2,73 Pholidotheuthidés Pholidotheuthis massyae 305 33,26 Décapodes Histiotheuthis arcturi 331 36,10 Histiotheuthidés Histiotheuthis atlantica 01 0,12 Histiotheuthis eltaninae 156 17,06 Chirotheuthidés Chirotheuthis veranyi 08 0,80 Néotheuthidés Nototeuthis dimegacotyle 27 2,94 Total 917 100

Les pièces osseuses n’étaient constituées que de mandibules (bec de perroquet). Un total de 917 mandibules était recueilli (Cf. Tab. 2). Nous n’avons trouvés aucune autre pièce squelettique qui pouvait appartenir aux Poissons (os crânien, épines, vertèbres, otolithes) ou alors à celles de Crustacés (pinces, antennes, carapaces, etc….). Nous avons établi des mensurations de chaque mandibule (Cf. Fig. 15).

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Partie IV : Résultats et discussion

II. Analyses des proies

Après étude minutieuse, nous avons compris que ces becs n’appartenaient pas à une même espèce.

La détermination spécifique de ces proies a été ; en grande partie facilitée grâce aux critères d’identification des becs de céphalopodes a été effectuée grâce aux clés de détermination établis par Clarke, 1962 et Xavier et al ., 1999.

Les becs trouvés dans l’estomac du Ziphius étaient de différentes tailles. Leurs longueurs totales étaient comprises entre 6.5 et 44,7mm.

Longueur du rostre = R

Longueur de ‘la crête =CR Longueur du capuchon=C Figure 15 : Les différentes mensurations effectuées sur une mandibule

L’analyse et l’identification de l’ensemble des becs récoltés a permis de distinguer des différences évidentes dans la forme générale du rostre, de l’aile, des parois latérales, de l’angle mandibulaire, de la présence ou l’absence d’épaulement, de crête sur la paroi latérale, de repli alaire, ainsi que la couleur générale ou ponctuelle. Ceci nous a permis de séparer l’ensemble des becs en 10 groupes distincts (Cf. Fig. 16).

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Partie IV : Résultats et discussion

Figure 16 : Les différents groupes de becs de Céphalopodes

Le régime alimentaire du Ziphius est réputé presque exclusivement teuthophage (Cf. fig. 16). Les contenus stomacaux analysés montraient la prédominance de calmars de la famille des histioteuthidés (53,28%). Les familles restantes sont , les Octopopheuthidés (2,73%), les Cyclotheuthidés (3,16%), les Septolidés (1,10%), les Ommastrephidés (2,73%), les Pholidotheuthidés (33,26%), les Chirotheuthidés (0,80%) et les Néotheuthidés (2,94%). Comme toutes les baleines à becs, et à l’instar du cachalot, le ziphius chasse de jour comme de nuit.

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Partie IV : Résultats et discussion

II.1. Les Céphalopodes proies

1- Taningia danae (Joubin, 1931)

Taningia danae est une espèce de calmar dans la famille Octopoteuthidae. Elle est la seule espèce du genre Taningia. C'est l'une des plus grandes espèces connues de calmars. La taille de son manteau peut atteindre 1,7 m de long pour un poids de 61,4 kg. Son manteau épais et sa musculature est fine, (Joubin, 1931, Nesis, 1982, 1987) (Cf. fig. 17).

En plus de sa taille impressionnante, Taningia présente des caractéristiques distinctives. Les calmars adultes de ce genre ont huit bras (Cf. fig. 18). Ils ont perdu leurs deux tentacules au cours du développement. Deux de ces bras sont terminés par de grands photophores, (Young, 1972) ..

Ces organes émettant de la lumière ont des couvercles musculaires, ce qui donne à ce calamar la capacité de produire flashs intenses de lumière quand il attaque sa proie (Roper et Vecchione, 1993 ; Kubodera et. al ; 2007) .

Chez cette espèce de céphalopode, les nageoires sont musculaires et exceptionnellement grandes. Elles sont fusionnés sur la ligne médiane dorsale et sont à peu près la longueur de l'enveloppe, (Nesis, 1982, 1987).

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Partie IV : Résultats et discussion

Vue ventrale Vue dorsale

Figure 17: Taningia danae La distribution de cette espèce est circumglobale. Ce céphalopode est présent dans les eaux tropicales et subtropicales. Il se rencontre à partir de 50 ° N à 55 ° N à 40 ° S à 45 ° S dans l'océan Atlantique, dans l'océan Pacifique, y compris Hawaï, les eaux japonaises et celles de la Nouvelle Zélande, et à travers l'océan Indien ( Young, 1972) .

Cette espèce a été capturé pour la première temps dans la mer Méditerranée en 2006, lors d'une enquête au chalut au large de la côte algérienne, à 385 à 395 m (Quetglas et al ., 2006).

Taningia danae est une espèce océanique. Les larves et les juvéniles de cette espèce sont épipélagique. Ils sont ensuite soumis à la descente dans les zones moins mésopélagiques, bathypélagiques et bathyal. Les a dultes subissent une migration nycthémérale verticale pour remonter dans la zone épipélagique.

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Partie IV : Résultats et discussion

Figure 18 : T. danae (Photo : Young et Roper, 1975). juvéniles ont été capturés dans la nuit dans les 175 m de la surface, tandis que les restes d'un grand spécimen (50 kg) ont été recueillis à partir de l'estomac du requin vivant dans les fonds, Centroscymnus coelolepis , pris sur une palangre de fond à 1 24 6 m. Ce céphalopode est excellent nageur. Il atteint des vitesses de 7,2 à 9 kilomètres par heure quand il a attaqué, (Kubodera et. al ; 2006) .

Taningia danae est la proie de nombreuses espèces de poissons pélagiques, y compris les lanciers ( Aleposauris ferox ), les thons, les espadons (Xiphias gladius ), marteau, le tigre et le requin bleu, ainsi que les cétacés odontocètes et plus particulièrement, les cachalots dans tous les océans, (Kubodera et al ., 2007)

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Partie IV : Résultats et discussion

2- Cycloteuthis akimushkini ( Filippova, 1968) La tête est étroite et allongée. Les tentacules sont longues, la 4ème paire de tentacules est généralement beaucoup plus longue que et plus épaisse que les autres. Les tentacules sont inhabituellement longues et minces avec deux rangées de ventouses. Cette espèce porte des photophores le long des tentacules ventraux, sur la face ventrale des globes oculaires et sur la poche d'encre (Cf. fig. 19).

Figure 19: Cycloteuthis akimushkini

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Partie IV : Résultats et discussion

Le manteau chez ce Mollusque est en forme d'entonnoir; fortement conique sur le bord avant de la nageoire. Ce bord est doté de nageoire ronde ou ovale, dont la longueur et la largeur sont d'environ la moitié de la longueur de manteau qui peut atteindre 47 cm. La bouche est large et la nageoire postérieure forme une queue plutôt massive terminée par une tige en forme d’aiguille. Une double crête longitudinale traverse le manteau sur sa face dorsale. Cette crête est de nature musculaire.

Les eaux tropicales et subtropicales de l'océan Indien et du Pacifique occidental. Les eaux subtropicales de l'océan Atlantique. Les espèces rares, mais souvent présent dans les aliments cachalots, probablement dans les horizons inférieurs de la pente continentale.

3- Stoloteuthis leucoptera (Verrill, 1878)

Le manteau de ce céphalopode présente un renflement médian marqué dorsalement. Il est fusionné à la tête du côté dorsal. Cette jonction est beaucoup plus dorsalement est se localise à la hauteur des yeux. cette fusion du manteau et de tête est large, est représente 40 à 50% de la largeur de la tête. Nesis (1987),

Du côté ventral, le manteau largement aplati, est de couleur noire (Cf. fig. 20).

Les nageoires positionnées à mi-chemin le long du manteau, sont longues. Les yeux sont petits. Les tentacules sont courtes et épaisses, Nesis (1987).

La longueur du manteau chez les mâles est de 17 mm alors quelle est de 18 mm chez les femelles, Orsi Relini et Massi (1991), Guerra, (1992).

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Partie IV : Résultats et discussion

Figure 20: Stoloteuthis leucoptera (Verrill, 1878). A : vue dorsale, B : Vue ventrale

Cette espèce colonise l’Atlantique et la mer Méditerranée: du golfe du Saint-Laurent au détroit de Floride dans l'Atlantique Ouest et dans le golfe de Gascogne dans l'Atlantique Est; mer Méditerranée, y compris le nord de et le sud de la mer Tyrrhénienne, la mer ligurienne et île de Gorg ona. Il a éga lement été observé au large de la Namibie, Volpi et al . (1995), Wurtz et al. (1995).

Cet animal fréquente les étages sublittoral et bathyal. Il se rencontre dans les profondeurs allant de 160 à 700 m. Il existe une possible activité diurne dans le mésopélagique supérieur . La présence de cette espèce en Méditerranée, est considérée comme une introduction récente (Wurtz et al ; 1995).

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Partie IV : Résultats et discussion

4- Todarodes. sp .

Ce genre de céphalopode a un corps mince en forme d’enveloppe cylindrique dont la longueur totale avoisine les 150 cm. La longueur de son manteau atteint 73 cm. Sa Nageoire, à peine plus large que longue est effilée en arrière. Les tentacules sont minces et longues (Cf. fig. 21). Elles sont dotées chacune de quatre rangées de ventouses qui s’étendent proximalement vers le bas, (Dunning et al., 1998, Sweeney et al ., 1992).

Vue dorsale

Figure 21: Todarodes sp .

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Partie IV : Résultats et discussion

Ce céphalopode est présent dans l es eaux tempérées et froides de l'Atlantique Nord et aussi dans la mer Méditerranée . Cette espèce est absente sur les eaux tropicales (Kluijver et Ingaluso de Bruyne, 2000) .

Ce Mollusque fréquente les zones néritique et océanique et se produit entre la surface et plus de 1000 m. Tadarodes a été capturée à une profondeur de 4595 m dans les eaux britanniques. Sur les côtes Nord africaines, ce céphalopode se rencontre entre 350 et 700 m de profondeur , (Dunning et Wormuth, 1998, Kluijver et Ingalsuo de Bruyne, 2000).

5-Tetronychoteuthis massyae (Adam, 1950) C'est un grand calmar assez musclé dont la longueur du manteau peut atteindre 58 cm. Les tentacules sont en de huit et ont une longueur comprise entre 30 et 60% de celle de son manteau (Cf. fig. 22). Les ventouses présentes sur les tentacules sont dotées de dents pointues. Les nageoires chez ont une longueur égale à 35-45% du manteau , (Nesis et Nikitina, 1990) .

Ce céphalopode est présent dans le monde entier, mais on connait peu de sa biologie ou l'écologie.

Figure 22: Philidoteuthis massyae

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Partie IV : Résultats et discussion

La distribution est circumglobale dans les régions subtropicales d'eaux froides tempérées (Sised , 1982), mais les spécimens de différents océans n'ont pas été directement comparés

6- Histioteuthis arcturi (Robson, 1948)

Figure 23: Histioteuthis arcturi

Les Histioteuthis sont facilement reconnaissables par la présence de trois photophores sur la tête disposés en série formant une ligne médiane. Sur le reste du corps de l’ani mal, les photophores sont grand s. Leur taille est uniforme. Ils sont uniformément espacés sur la moitié antérieure du manteau du côté ventral. Les tentacules de ces anima ux sont massifs et dotés de grandes ventouses médianes, ( Robson, 1948) (Cf . fig. 23).

Ces genres de céphalopode s se caractérisent par la présence de tentaculaires massives. Chez les grand s encornets de cette famille, la peau du manteau et des tentacules est dotée de verrues cutanées sous l'épithélium externe , (Voss, 1969).

Distribution La distribution de H. arcturi s'étend sur toutes les régions tropicales et subtropicales de l'Atlantique entre environ 40 ° N et 30 ° S (Voss et al, 1998).

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Partie IV : Résultats et discussion

7- Histioteuthis atlantica (Hoyle, 1885) Chez cette espèce d’Histioteuthis, Les tentacules IV sont dotées de 4 séries longitudinales de photophores , (Cf. fig. 24), (Voss et al, 1998).

Figure 24: Histioteuthis atlantica

Histioteuthis atlantica présente une distribution circumglobale sud. Sa distribution est fortement chevauchée avec la répartition la plus méridionale de son proche parent H. eltanina. Histioteuthis atlantica est régulièrement trouvé sur les bassins océaniques , (Voss, et al ., 1998).

8- Histioteuthis eltaninae ( Voss, 1969) Les plus grands spécimens matures connu ont une longueur du manteau de 105 mm chez le mâle et 98 mm chez la femelle . Les tentacules IV sont dotées de 3 séries longitudinales de photophores , (Cf. fig. 25), (Voss, et al ., 1998).

H. eltaninae a une distribution circumglobale dans les eaux subantarctiques où il est l e plus couramment rencontré . Dans certaines régions, il existe un fort chevauchement dans sa distribution de son proche parent H. atlantica (Voss, et al ., 1998).

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Partie IV : Résultats et discussion

. Figure 25 : Histioteuthis eltaninae

9- Chiroteuthis veranyi (Ferussac, 1835)

Ce céphalopode se distingue par une tête large et des nageoires circulaires. Les tentacules sont très longues chez l’adulte, 5 à 6 fois plus longues que le ma nteau. Le bras IV est très long et large , surtout à la base. Un large photophore est présent à l’extrémité de la masse tentaculaire. De nombreux photop hores sont présents sur la face ventrale de l’ œil et les bras IV , (Cf. fig. 26), (Nesis, 1982/1987).

La taille des bras IV et la masse tentaculaire très caractéristique excluent toute confusion avec des espèces d’autres familles. La taille maximale de l’animal varie de 10 à 20 cm de longueur du manteau.

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Partie IV : Résultats et discussion

Figure 26: Chiroteuthis veranyi

Ce céphalopode évolue dans la zone m éso- bathypélagique. Il est répandu dans tous les océans. Il existe deux sous espèces : - Sous-espèces : Chiroteuthis veranyi lacertosa ('Atlantique ouest) - Sous-espèces : Chiroteuthis veranyi veranyi (Méditerranée et l'Atlantique Est)

C. veranyi se trouve dans la plupart de l'Atlantique et les régions du sud subtropicales de l'océan Indien et l'océan Pacifique (Nesis, 1987). Roper et Young (1975) rapportent un seul enregistrement d'un subadulte prise à une profondeur de 400 m de la Méditerranée dans la nuit.

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Partie IV : Résultats et discussion

10- Nototeuthis dimegacotyle (Nesis and N i k i t i n a , 1 9 86) C’est un petit à moyennes calmars avec une longueur du manteau égale à 270 mm. Le manteau étroit et conique est faiblement musclé , sa taille peut atteindre 83 mm. La Tête relativement élargie, est plus large que le manteau . Les tentacules sont dotées de deux séries de ventouses, certains développen t des crochets chez les ad ultes,(Cf. fig. 27). Les photophores sont absents chez ce genre de céphalopode, (Nesis et Nikitina, 1986b, 1992).

Figure 27 : Nototeuthis dimegacotyle La Famille des est actuellement composé de 4 genres, chacun avec une seule espèce: Alluroteuthis , Narrowteuthi s, les Neoteuthis et Nototeuthis , (Voss, 1967a).

Ce céphalopode est présent à l’Est et au sud de l'Océan Pacifique Sud il est également dans les zones antarctiques. Cette espèce est mésopélagique à

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Partie IV : Résultats et discussion bathypélagique, elle se rencontre de la surface jusqu'à une profondeur de 500 m, Relativement peu de spécimens sont disponibles pour la plupart des espèces, mais en général les larves ont tendance à être capturé dans les hautes plusieurs centaines de mètres, tandis que les subadultes et des adultes ont tendance à être capturé dans le mésopélagique et supérieure zones bathypélagiques, m 1 000 à 2 000. Alluroteuthis antarcticus semble être très abondante. Selon (Vecchione et Young 2003b, Okutani, 2005), les petits céphalopodes de cette espèce considéraient comme proie des albatros et des manchots empereurs et le roi, tandis que les éléphants de mer, baleines à bec et les cachalots consomment des proies adultes. Toutes les espèces semblent avoir un mécanisme de flottabilité.

Les Céphalopodes peuvent fréquenter les différents fonds, soient pélagique, démersal ou benthique vu que certaines aient été capturées à de très grandes profondeurs (Cf. Fig. 28). En Algérie, les Céphalopodes évoluent au niveau du bord supérieur du plateau continental et du talus à partir de 100 mètres de profondeur. Ils sont fréquents et abondants entre 200 et 700 mètres de jour et 200 à 300 mètres de nuit (Grimes et al ; 2004).

La présence de cette grande diversité de Céphalopodes dans un estomac de Ziphius implique nécessairement que ce dernier soit descendu à une grande profondeur pour les capturer.

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Partie IV : Résultats et discussion

III. Les profondeurs privilégiées de pêche

Figure 28: Répartition des espèces proies (Vallet, 2009).

Le Ziphius se nourris sur un large spectre de proies qui sont presque exclusivement des organismes benthiques, en effet, le contenu stomacal de cette espèce, qui incluait des Céphalopodes benthiques, démersals, et bathypélagiques, tel que T. danae , S. Leucoptera, Todares sp., C. veranyi et N. dimegacotyle ce qui est traduit par des plongées profondes entre 200 à 700 m de la baleine à bec de Cuvier.

Les informations sur la distribution des proies et l'habitat peuvent donner un aperçu sur la distribution des Cétacés, les mouvements, le comportement alimentaire et les relations trophiques, en outre, l’étude de régime alimentaire

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Partie IV : Résultats et discussion des Cétacés pourrait étendre notre connaissance sur la distribution, mode de vie et l'habitat des proies.

Chaque espèce de Céphalopode évolue dans une partie précise de la colonne d’eau en fonction de ses propres caractéristiques écologiques. La composition du régime alimentaire permet donc d’avoir une idée générale et précise sur des mouvements, qui sont effectué par le Ziphius cavirostris , ces mouvements sont dus à la répartition géographique et même bathymétrique de ces proies dans leurs milieux.

La composition du régime alimentaire du Ziphius cavirostris des côtes algériennes, permis d’évaluer les différents types de milieux utilisés lors des actions de pêche surtout pour la pêche au chalut de fond.

Ces analyses ont révélé la consommation préférentielle de proies pélagiques démersales, mais également de proies vivantes dans ou sur des fonds. Elles ont mis en évidence de nouvelles espèces qui étaient jusqu’ici inconnus sur la côte algérienne.

III.1. L’absence de Crustacés-proies

D’après Cadenat, 1959, les Crustacés vivant normalement à une assez grande profondeur, sont été entraînées vers la surface au cours d‘une migration verticale ou mécaniquement entraînées par de forts courants ascendants. Malgré que ces proies soit à la portée du ziphius, les Crustacés ne figurent pas dans ces proies préférentielles.

III.2. L’absence de Poissons-proies

Le régime alimentaire du Ziphius cavirostris , qui s’échoué sur la côte de Cap Blanc, prés d’Oran, se compose uniquement de Céphalopodes avec l’absence des restes de Poissons et de Crustacés. Ceci qui confirme les données Boutiba, 1992 sur le régime alimentaire du Ziphius cavirostris de la côte

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Partie IV : Résultats et discussion algérienne. On peut retrouver les restes alimentaires de Crustacés ou de Céphalopode, ou bien les deux au même temps (Crustacés et Céphalopodes).

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CONCLUSION

Conclusion Des études effectuées par Boutiba, 1992, suggèrent que le régime alimentaire du Ziphius cavirostris , est composé de céphalopodes . Toutefois, cette présente étude a également montré la consommation préférentielle de 8 familles de céphalopdes (Octopotheuthidés, Cyclotheuthidés, Septolidés, Ommastrephidés, Pholidotheuthidés, Histiotheudés, Chirotheuthidés et Néotheuthidés). Nous n’avons pas trouvés des indices sur d’autres espèces que ce soit de poissons ou de Crustacés.

Le régime alimentaire de notre espèce échoué, Ziphius cavirostris, sur le littoral oranais, est principalement teutophage, il ne se compose que de Céphalopodes. Alors que, la présence de ces espèces en grande quantité dans l’estomac de Ziphius cavirostris révèle leur abondance dans la côte algérienne.

A la base de ses donnés on peut dire que le régime alimentaire de la baleine de Cuvier, est uniquement à base de céphalopodes, il est dépendant de la disponibilité et la fréquentation des proies.

Cette étude du régime alimentaire du Ziphius de la côte oranaise, a permis de mettre en évidence, chez cette espèce, un régime alimentaire varié de céphalopodes et donc confirme le caractère teutophage strict de ce prédateur. En effet, les analyses de contenu stomacal, ont révélé la consommation de 10 espèces de Céphalopodes.

Parmi les céphalopodes retrouvés, appartiennent aux différentes familles mentionnées dans le tableau 2, la famille des Histiotheuthidés est celle la plus représentée avec de plus 50% des proies ingérées.

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CONCLUSION

Dans cette étude, La présence de plusieurs espèces de céphalopodes sont mentionnées pour la première sur la côte algérienne.

Recommandations

 Evaluer le statut de la population et les mouvements saisonniers des

espèces, tout particulièrement dans les régions peu étudiées ;

 Développer des programmes de recherche systématiques sur les animaux

qui sont échoués pour mieux comprendre les interactions avec les activités

de pêche ;

 Identifier, quantifier et évaluer les dangers actuels et potentiels des

différentes espèces, et particuliers les interactions avec la pêche, les prises

accessoires et la pollution qui ont un effet significatif mais non quantifié

sur les Cétacés ;

 Définir les espèces vulnérables et les habitats des différentes espèces de

Cétacés.

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Résumé

Les échouages représentent une source de connaissance très précieuse, en effet ces animaux ne sont pas pêchés dans les eaux algériennes, car leur chair n’est pas consommée et les captures accidentelles dans les filets de pêches sont très occasionnelles. Le but de notre travail, est l’étude du régime alimentaire d’une Baleine de Cuvier Ziphius cavirostris (Cuvier, 1823), échouée sur la côte oranaise, secteur de Cap Blanc près d’Oran.On a remarqué que le contenu stomacal, renfermait des pièces osseuses de céphalopodes (becs de perroquet), ces becs de perroquet permettent d’identifier les différentes proies ingérées. Le régime alimentaire du Ziphius, était composé uniquement de céphalopodes. Ces derniers retrouvées appartiennent à l’ordre des octopodes représenté par une seule famille (octopoheuthidés) et à l’ordre des décapodes représenté par sept familles (Cyclotheuthidés, Septolidés, Ommastrephidés, Pholidotheuthidés, Histiotheuthidés, Chirotheuthidés, Néotheuthidés) dans l’estomac du même Ziphius cavirostris: cette présente étude a permis aussi de déterminer les différentes espèces consommées (Taningia danae, Cyclotheuthis akimushkini, Stoteuthis leucoptera, Todarodes sp., Pholidotheuthis massyae, Histiotheuthis arcturi, Histiotheuthis atlantica, Histiotheuthis eltaninae, Chirotheuthis veranyi, Nototeuthis dimegacotyle). Alors, le régime alimentaire du Ziphius, est un régime teutophage, il ne se compose que de céphalopodes.

Mots clés:

Régime Alimentaire; Cétacés; Baleine De Cuvier; Céphalopodes; Côte Oranaise; Cap Blanc; Ziphius Cavirostris; Octopoheuthidés; Décapodes; Teutophage .