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FORUM DES DROITS DE L’HOMME

La gestion par l’interdit mise à l’index

Ouverture, hier, au Centre de documentation et d’information sur les droits de l’Homme (CCDH) de , du 7e Forum sur les droits de l’Homme. Une activité qui se déroulera du 3 au 10 décembre prochain. Une occasion pour les défenseurs des droits humains, affiliés à la Ligue ou à ses partenaires, Amnesty International, la Ligue algérienne des droits de l’Homme (Ladh), le Rassemblement actions jeunesse (RAJ), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, de fêter la double célébration du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948 et le 20e anniversaire de la déclaration de l’ONU pour la protection des défenseurs des droits humains. Pour cette nouvelle édition du Forum, la Ligue et ses partenaires sont décidés à aller à la rencontre du citoyen dans l’arrière-pays béjaoui et en dehors de Béjaïa, puisque des activités y sont prévues à Tizi Ouzou, à Alger et à Biskra. On apprend, en outre, que pas moins de 17 conférences-débats y sont programmées un peu partout dans la wilaya : à , , , , , Timezrit, , , , et au niveau des résidences universitaires de Béjaïa et d’El-Kseur et au niveau du CCDH, du campus d’Aboudaou et du théâtre de Béjaïa. Le vice-président de la Ligue, Saïd Salhi, a rappelé avec insistance que les droits de l’Homme sont l’affaire de tous. Il affirme que “les activités de la Ligue sont boycottées par les médias publics” et qu’ils sont interdits aussi d’“activer dans les espaces publics”. Il n’a pas manqué de rappeler que les 5e et 6e éditions du Forum des droits de l’Homme avaient été interdites par l’administration. Et de lâcher : “La tendance est à l’arbitraire.” Il n’exclut pas une troisième interdiction consécutive. Mais il a prévenu l’assistance : “On ne va pas se taire. On va saisir à nouveau le tribunal. On prendra à témoin l’opinion nationale et internationale.” Une éventualité que n’exclut pas le représentant du mouvement El-Mouwatana, Rabah Naceri, lequel se dit convaincu que la marche du 10 décembre sera interdite par les pouvoirs publics. Et d’inviter en substance l’assistance à demeurer vigilante et à ne pas céder aux provocations, si provocations il y a bien sûr.

M. OUYOUGOUTE