République Gabonaise

Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux , de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature

Secrétariat Général

Cellule de Coordination de la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD)

.

Second Rapport National sur la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) au

Octobre 2004

NOTE

Vous trouverez ci-après, comme son titre l’indique, le Second Rapport National sur la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) au Gabon . Ce rapport a été réalisé avec le concours de la Cellule de Coordination chargée de la mise en œuvre de la Convention.

Cette version est l’œuvre de l’équipe nationale, dont la composition a tenu compte de l’approche genre :

• Georges RIGONDJA, Biochimiste, Point Focal National, Inspecteur de l’Environnement au Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. -

• Jean-Bernard MOUTSINGA, Pédologue, Coordonnateur de l’étude, Chercheur à l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) – Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique. -

• Martial AGONDOGO, Géographe senior, Assistant du Point Focal National, Chef de service des Etudes, de la Cartographie et de la Documentation à la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. –

• Carole OGANDAGAS, Géographe senior, Chargé d’Etudes à la Direction Générale des Pêches et Aquaculture – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. –

• Sandra LEMARINEL, Biochimiste senior, Agent à la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. -

• Pierre NDONG NZE, Agronome, Chargé d’études à la Direction Générale de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural –Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural.

• Emmanuel BAYANI NGOYI, Sociologue senior, Chef de service de l’Environnement Urbain et Rural à la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. –

Au nom de toute l’équipe, j‘adresse mes sincères remerciements à tous les acteurs qui ont collaboré à la réalisation de ce Rapport.

Georges RIGONDJA.

TABLE DES MATIERES

Note…………………………………………………………………………………………………………………………………2 Résumé……………………………………………………………………………………………………………………………..5 Liste des acronymes………………………………………………………………………………………………………………8 Avant – propos……………………………………………………………………………………………………………………10

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………11 Contexte démographique ……………………………………………………………………………….………………………11 Contexte économique ……………………………………………………………………………………………………………11 Contexte environnemental ……………………………………………………………………………………………………….12

I. Stratégies et priorités établies dans le cadre des plans et/ou politiques de développement durable pour 1.1. Stratégies et plans de développement économique et social………………………………………………………13 1.1.1. L’Etude Prospective Gabon 2025……………………………………………………………...……………13 1.1.2. Le Programme d’Ajustement et de Planification des Secteurs Urbain et Transport (PAPSUT)………14 1.1.3. Le Projet Forêt et Environnement (PFE)……………………………………………………...…………….14 1.1.4. Le Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE)……………………………………………….. 14 1.1.5. Les programmes agricoles et de développement rural………………………………………………..…. 15 1.1.5.1. Les structures de recherche, d’amélioration et de vulgarisation agricole……………….…… 16 1.1.5.2. Quelques programmes agricoles………………………………………………………...……….. 16 1.1.5.3. Les actions de développement du domaine rural………………………………………………..16

1.2. Stratégies et plans de lutte contre la dégradation des sols……………………………………………………...…. 17 1.2.1. Le Plan d’Action National pour l’Environnement (PNAE)……………………………………………….. 17 1.2.2. Le Plan d’Action Forestier National (PAFN)………………………………………………………..………17 1.2.3. La Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité (SNPA-DB)…………………………….…. 18 1.2.4. Le Projet Changements Climatiques (PCC)……………………………………………………………..…18 1.2.5. Le Programme OZONE…………………………………………………………………………………….. ..18 1.2.6. Le Projet Développement du Cadre National de Biosécurité (PDCNB)…………………...…………….18

1.3. Autres réflexions ……………………………………………………………………………………………………… 19

II. Mesures institutionnelles prises pour mettre en œuvre la Convention. ………………………………………. 20

2.1. Mesures institutionnelles………………………………………………………………………………………………...20 2.1.1. Au niveau local…………………………………………………………………………………………………20 2.1.2. Au niveau sous régional…………………………………………………………..…………………………. 20 2.1.2.1 COMIFAC…………………………………………………………………………………………….20 2.1.2.2 CEFDHAC……………………………………………………………………………………………20 2.1.2.3. OSFAC/GOFC………………………………………………………………………..……………..20 2.1.3. Au niveau régional……………………………………………………………………………………………..20 2.1.3.1. CMAE………………………………………………………………………………………….……. 20 2.1.3.2. NEPAD…………………………………………………………………………………………….... 21

2.2. Mesures juridiques……………………………………………………………………………………………..……….. 21 2.2.1. Au niveau local……………………………………………………………………………..…………………. 21 2.2.2. Au niveau sous régional …………………….…………………………………………………..………..…. 21 2.2.3. Au niveau régional ……………………………..………………………………………………………..…….21 2.2.4. Au niveau international ………………………………………………………………………………………. 22

2.3.. Liens et synergies avec d’autres conventions sur l’environnement……………………………..…………. 22 Auto évaluation Nationale des Capacités à Renforcer (ANCR)……………………………………………………. 22 2.4 Organe National de Coordination (ONC)…………………………………………………………………………22 ______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 3/3

2.5. Planification du PAN dans le développent économique et social national……………………………….. 22

III. Processus participatif à l’appui de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes d’action, en particulier les mécanismes associant la société civile………………………………………………………………. 23

Participation des acteurs dans la définition des priorités nationales………………………………………………23 3.1. Différents acteurs au processus participatif…………………………………………………………………. 24 3.2. Nature et ampleur des actions en matière d’information, d’éducation et de communication (IEC)…….24 3.3. Prise en compte des préoccupations locales et nationales………………………………………………...24

IV. Processus consultatif à l’appui, à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes d’action nationaux et des accords de partenariat avec les pays développés parties et les autres entités intéressées… 25 Soutien effectif des partenaires internationaux en vue d’une coopération………………..……………………… 25 4.1. Degré de participation des partenaires internationaux……………………………………………………….. 4.2. Mise en place d’un mécanisme informel de consultation et d’harmonisation des activités entre les pays partenaires…………………………………………………………………………………………………………………………. 25

V. Mesures prises ou prévues dans le cadre des programmes d’action nationaux ………………………….26

5.1 Diagnostic adéquat des expériences passées…………………………………………………………………..…… 26 5.2. Programmes techniques et projets fonctionnels intégrés mis en place pour combattre la dégradation des terres………………………………………………………………………………………………………………… 26 5.3. Programme d’action mis en œuvre dans les domaines prioritaires identifies par la convention………………..26 5.4. Liens avec les programmes d’action sous-régionaux et régionaux…………………………………………...…… 26 5.5. Efficacité des mesures de renforcement des capacités locales……………………………………………………. 26

VI. Ressources financières allouées pour appuyer la mise en œuvre de la Convention...... ……….……..27

6.1. Mécanismes financiers adoptés……………………………………………………….………………………………..27 6.2. Financement du Programme d’Action National ……………………………………...... …………………………….27 6.3. Coopération technique…………………………………………………………………………………………………..27

VII. Examen des repères et indicateurs utilisés pour mesurer les progrès accomplis ………………….….. 28 Les mécanismes opérationnels de surveillance et d’évaluation de la dégradation des terres………………….28

Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………….29

Références bibliographiques……………………………………………………………………………………………………30

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RESUME

1. Centre de liaison

Nom du centre de liaison Cellule de Coordination du Projet Adresse,y compris adresse électronique Ministère de l’Environnement, Boulevard Triomphal, BP 3903 Gabon [email protected] Site web du pays relatif à la désertification Aucun

2 . Etat d’avancement du Programme d’Action National ( PAN)

Date de validation : Non encore effectué Organisme ou niveau de l’Etat qui a validé le PAN Examen du PAN Date Le PAN a été intégré dans la stratégie de Non développement national La mise en œuvre du PAN a commencé avec Non ou sans la conclusion d’accords de partenariat Date prévue de la validation du PAN Septembre 2005 Une version finale d’un PAN existe Non L’élaboration d’un projet de PAN est en cours Oui Des lignes directrices de base relatives à un Oui PAN ont été élaborées Le processus a seulement été mis en route Oui Le processus n’a pas encore commencé Oui

3. PASR

Nom du cadre de coopération sous- Participation à des activités relatives à des questions telles régional ou régional que les techniques de collecte d’eau, l’érosion du sol, etc 1. CEEAC Oui 2. COMIFAC Oui 3. CEFDHAC Oui 4. NEPAD Oui 5. OSFAC Oui 6. CEMAC Oui

4. Composition de l’Organe National de Coordination (ONC)

Nom de l’organisme Organisme public ONG Homme /femme 1. Environnement Oui Homme 2. Agriculture et Elevage Oui Homme 3. Enseignement supérieur et Oui Homme Recherche scientifique 4. Synfoga Oui Femme 5. Commerce Oui Femme 6. Ressources hydrauliques Oui Homme 7. Aviation civile (météorologie) Oui Homme 8. Environnement Gabon Oui Femme

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5. Nombre total d’ONG accrédités pour le processus : Processus en cours

6. Nombre total de lois adoptés en ce qui concerne la convention :

Nom de la loi Date d’adoption 1. Code de l’environnement 16 Juin 1993 2. Décret relatif aux Etudes d’Impact Environnemental 15 mai 2002 3. Code forestier 16 décembre 2001 4. Loi de développement et d’aménagement du territoire 13 juin 2000 5. Code minier 15 octobre 2000 6. Décret sur l’utilisation des pesticides au Gabon En cours d’adoption 7. Code de l’eau En cours d’adoption 8. Loi d’orientation agricole En cours d’adoption 9. Décret sur les ressources en eau et leur gestion En cours d’adoption

7. Processus de consultation

Nom officiel du partenariat Donateurs, organisations Date (prévue) internationales ou institutions d’achèvement des Nations Unies qui participent 1. Participation à l’élaboration du PAN Coopération française 2. Participation à l’élaboration du PAN Coopération italienne 3. Participation à l’élaboration du PAN UNESCO 4. Participation à l’élaboration du PAN Mécanisme Mondial 5. Participation à l’élaboration du PAN Société privée

Nom de la réunion consultative Date/année Pays Organisations internationales donateurs ou institutions du SNU qui participants participent 1. 2.

8. Projets en cours d’exécution directement ou indirectement liés à la convention

Nom du projet Projet exécuté Projet exécuté Délai Partenaires Budget total dans le cadre du dans le cadre PAN, PASR, PAR de… (Oui, non) 2. PSVAP Non Union 4 milliards européenne F CFA 3. PSFE Non Banque mondiale ; coopération bilatérale et multilatérale 4. PNVA Non FAO 400 millions F CFA 5. Contrôle des FAO 400 millions denrées F CFA alimentaires

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6. Statistiques FAO 400 millions agricoles F CFA

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Liste des acronymes

ADIE Agence Internationale pour le Développement de l’Information Environnementale AGRIPOG Agriculture de Port -Gentil AGROGABON Société de Développement de l’Agro-industrie au Gabon APG/FIDA : Appui au Paysannat Gabonais CATH Centre d’Appui Technique à l’Hévéaculture CBC Centre de Bouturage de Caféier CCC : Convention cadre sur les Changements Climatiques CCCE Centre central de Coopération Economique CCD : Convention Lutte contre la Désertification CCP : Cellule de Coordination du Projet CDB : Convention sur la Diversité Biologique CEEAC : Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale CEFDHAC Conférence sur les Ecosystèmes des Forêts Denses et Humides d’Afrique centrale CEMAC : Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale CFD Caisse Française de Développement CIAM Centre d’Adaptation et de Multiplication de Matériel Végétal Vivrier, Fruitier et maraîcher CIRAD : Centre de Coopération Internationale de Recherche Agronomique pour le Développement CFC Chlorofluoro carbone COMIFAC, Commission Ministérielle des Forêts d’Afrique Centrale CMAE Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement CMCE Centre de Multiplication de Cacaoyer d’Elite COP : Conférence des Parties CORAF Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole CPSE : Cellule de Planification, Suivi et Évaluation CPR Centre de Promotion Rurale CRAB Cellule de Recherche et d’Accompagnement de Boumango DGEPN : Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ECOFAC : ECOsystèmes d’Afrique Centrale ENDR Ecole Nationale de Développement Rural ERAIFT Ecole Régionale d’Aménagement Intégré des Forêts Tropicales FEM : Fonds pour l’Environnement Mondiale ENEF : Ecole Nationale des Eaux et Forêts GEF : Global Environmement Facility GES Gaz à Effet de Serre GIEC Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat GLOBE : Global Learning and Observations to Benefit the Environment IEC, Information Education Communication IGAD : Institut Gabonais d’Appui au Développement INSAB Institut National de Science Agronomique et de Biotechnologies IRAF Institut de Recherche en Agronomie Forestière IRET Institut de Recherche en Ecologie Tropicale IUCN Union Mondiale pour le Nature FAO Fonds Mondial pour l’Alimentation HEVEGAB Société pour le Développement de l’Hévéa culture au Gabon MAB : Homme et la Biosphère MAEDR : Ministère de l’Agriculture , de l’Elevage et du Développement Rural MEFEPEPN : Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement chargé de la Protection de la Nature NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique OGAPROV Office Gabonais d’Approvisionnement en Viande ______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 8/8

OGM Organisme Génétiquement Modifié OHADA Organisation pour l’Harmonisation du Droits des Affaires en Afrique ONC : Organe National de Coordination ONG : Organisation non Gouvernementale OUA Organisation de l’Unité Africaine OSFAC/GOFC : Observatoire Satellitale des Forêts d’Afrique Centrale OZI Opération Zonale Intégrée PAB : Programme de Production des Aliments Bétail PADAP Programme d’Appui à l’Agriculture Péri-urbaine PAF : Programme des Arbres Fruitiers PAFN : Plan d’Action Forestière National PAN : Programme d’Action National PAS Programme d’Ajustement Structurel PAPSUT : Programme d’Ajustement et de Planification des Secteurs Urbain et Transport PASR : Programme d'Action Sous Régional PCC : Projet Changements Climatiques PDF A Document de Projet de Financement de type A PD CNB Projet Développement du Cadre National de Biosécurité PIB Produit Intérieur Brut PFE : Projet Forêt et Environnement PPGL : Programme de Plante à Graine et des Légumes PPRT : Programme des Plantes à Racines et à Tubercules PPV : Programme de Protection des Végétaux PRAE : Programme de Recherche en Agro-Ecopedologie PRR : Programme de Recherche sur les Ruminants PRV : Programme de Recherche sur les Volailles PSFE : Programme Sectoriel Forêts et Environnement PNAE : Plan National d’Action pour l’Environnement PNUD : Programme des Nations Unies pour l’Environnement PNUE : Programme des Nations Unies pour le Développement PNVA : Programme National de Vulgarisation Agricole PSVAP : Programme Sectoriel de Valorisation des Aires Protégées PRGIE : Projet Régional de Gestion de l’Information Environnementale RAPAC Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale RDC République Démocratique du Congo ROSELT : Réseau d’Observations et de Surveillance Ecologique à Long Terme SCV Système de Gestion Agro écologique des Techniques de Semi direct sur couverture végétale vivante ou morte SAO Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone SEEG Société d’Energie et d’Eau du Gabon SIAB Société Industrielle d’Agriculture de Boumango SIIE : Système d’Information Intégré sur l’Environnement SOGADEL Société Gabonaise pour le Développement de l’Elevage SNPA-DB Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Diversité Biologique SNU : Système des Nations Unies SYNFOGA : Syndicat des Forestiers du Gabon UNEFICO Universal Engenieering and Finance Coorporation WCS : Société de Conservation de la Vie Sauvage WWF : Fonds Mondial pour la Nature

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Avant – propos

Le présent rapport dont l’examen se fera très prochainement, a été réalisé dans le cadre de l’évaluation des progrès accomplis dans le processus de mise en oeuvre de la Convention sur la lutte contre la Désertification (CCD), par les pays parties, conformément à la Décision 1/COP.5 prise lors de la Cinquième Session de la Conférence des Parties.

Il a été rédigé en s’inspirant du Guide proposé par la Conférence des Parties en sa Troisième Session tenue à Recife du 15 au 26 Novembre 1999 et mis à jour par le Comité de mise en œuvre de la convention (CRIC I) le 19 Novembre 2003.

Cette approche pluridisciplinaire a mis à contribution une équipe de sept (7) experts nationaux (biochimistes, agronome, pédologue, sociologue et géographes), sous la direction du Point Focal National de la CCD.

Objectifs :

Ce second rapport vise les objectifs suivants : - faire ressortir non seulement les résultats obtenus mais également les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la Convention, afin de rechercher les moyens de mieux les surmonter, dans l’intérêt de toutes les parties prenantes ; - fournir des informations concises et cohérentes sur la mise en œuvre de la Convention, en particulier sur les progrès réalisés dans cette mise en œuvre. Si les premiers rapports portaient essentiellement sur les questions de politique générale, les mesures institutionnelles et les processus participatifs, les versions actualisées de ces rapports devraient présenter des informations sur les progrès accomplis mentionnés dans la partie du rapport relative au processus de mise en œuvre , tout en rendant compte de façon détaillée des consultations qui contribuent à l’élaboration et à l’exécution des programmes d’action nationaux, ainsi que les accords de partenariat avec des pays développés parties ; - compléter le rapport national par des données statistiques relatif à la situation de départ, qui permettront de mesurer les progrès accomplis au cours de la mise en œuvre par comparaison avec les réalisations aux niveaux national, sous-régional, régional et mondial. Les paramètres comprendront un profil géotopographique lié aux conditions climatiques, un indice biophysique relatif à la végétation naturelle, un indice concernant les facteurs socioéconomiques essentiels et des informations scientifiques et techniques pertinentes sur la lutte contre la désertification ; - apporter des mesures et des faits nouveaux importants concernant les programmes d’action sous-régionaux et régionaux. Les pays doivent décrire dans leur rapport national les avantages et les problèmes liés à la participation aux programmes sous-régionaux et régionaux. Les organisations sous-régionales et régionales sont également censées fournir aux Parties des informations complémentaires sur la mise au point des programmes d’action sous-régionaux et régionaux dans leur ensemble, en décrivant également les réalisations et les obstacles connexes.

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INTRODUCTION

Limité au Nord par la Guinée Equatoriale, et le Cameroun, à l’Est et au Sud par le Congo (Brazzaville), le Gabon est un pays ayant une superficie modeste, au regard de celles de ces voisins. Elle est évaluée à 267 667 km². De par sa situation géographique, le Gabon bénéficie d’un climat de type équatorial humide à température peu variable, à humidité de l’air élevée (hydrométrie et hydroscopie) et à précipitations abondantes et fréquentes. Cependant, une approche plus précise de ces facteurs montre que ces traits généraux ne sont pas uniformes pour l'ensemble du territoire.

Le climat du Gabon caractérisé par des précipitations élevées (1500 à 4000 mm/an) et une température moyenne annuelle voisine de 26°C induit une pédogenèse dite "ferralittique" se traduisant par une hydrolyse totale des minéraux primaires suivie d’une élimination quasi totale des bases. Les sols formés ont un complexe d‘échange souvent dé- saturé, donc pauvres en éléments minéraux. Les fortes précipitations associées à des facteurs topographiques dominés par des reliefs accidentés, auxquels s’ajoutent les effets des actions socio-économiques (anthropiques) telles que l’intensification de l’exploitation forestière et les techniques agricoles traditionnelles (brûlis) et modernes (effet de labour) augmentent les risques d’érosion des sols (perte en terre).

Contexte démographique

Le Gabon a une population estimée à 1.014 976 habitants (RGPH 1993), inégalement répartie (73,1% en milieu urbain et 26,9% en milieu rural). Les femmes constituent 52% de la population et les hommes 48%. Répartie sur une superficie de 267.667 km2, la densité de la population gabonaise est de 4 hab/km2. . Le taux d’accroissement de la population est de 2,5%.

Contexte économique

Depuis l’indépendance, toute l’activité économique a été basée sur l’exploitation des ressources naturelles et concentrée dans le secteur primaire (pétrole, manganèse et bois). Ce qui rend le pays dépendant de l’évolution des cours de ces matières et des fluctuations du dollar américain.

La forêt gabonaise couvre environ 22 millions d’hectares, soit près de 85% de la superficie totale. Elle recèle de nombreuses essences (plus de 8.000 espèces) dont seulement 75 sont exploitées. Le potentiel global sur pied est de 2.600 millions de m3 et le potentiel en bois commercialisable de 1 500 m3 (dont 130 millions pour l’Okoumé). Le niveau annuel de la production avoisine les 2,5 millions de m3.

Le Gabon est un pays faiblement agricole où les terres cultivées ne représentent que 2% de la superficie totale, où la population rurale avoisine 25% de la population totale et où on estime à 34% la part de la population active qui tire ses revenus des activités agricoles et para-agricoles.

Les filières pétrolière et minière ayant été privilégiées au détriment de l’agriculture, la contribution de l'agriculture au Produit Intérieur Brut (PIB) demeure très faible et en baisse. En effet celle-ci est passée de 16% en 1964, 10% en 1975, puis à 6,7% en 1992. Face à ce constat, le gouvernement avait réagi dès 1975 en déclarant l’agriculture prioritaire. Elle devrait désormais s’orienter vers l'atteinte des objectifs fondamentaux s’articulant autour des points tels que : - l’amélioration durable des conditions de vie des populations rurales ; - l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire ; - la contribution accrue de l’agriculture et de l’élevage à la constitution du PIB.

Les programmes de stabilisation et d’ajustement structurel, mis en œuvre avec le concours des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale), ont permis des progrès dans la gestion des ressources. Le Gabon s’est attelé à mettre en place un environnement législatif et réglementaire libéralisé. Cet environnement a permis de réorganiser les activités économiques. La balance commerciale connaît depuis 1999, une stabilisation qui résulte en grande partie des actions entreprises avec le concours des partenaires au développement, dont notamment le FMI, la Banque

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Mondiale et l’Union Européenne. La croissance économique est redevenue positive en 2001. La balance des paiements du Gabon, particulièrement la balance commerciale est largement excédentaire. Mais la sortie massive des capitaux découlant en grande partie du remboursement de la dette extérieure, rend la balance des transactions courantes structurellement négative. Le service de la dette extérieure absorbe près de la moitié des recettes budgétaires de l’Etat donc une part importante des réserves de change du pays.

La Charte des Investissements promulguée en 1998 édicte les principes de base favorisant le développement des affaires, simplifiant et clarifiant les textes législatifs et réglementaires, et permettant une meilleure application des lois et règles. Cette charte réaffirme les droits fondamentaux des investisseurs, la liberté d’entreprendre, le droit de propriété, la faculté de rapatrier les capitaux investis et bénéfices réalisés, le libre accès aux devises étrangères, l’application du droit des affaires issus de l’OHADA, l’indépendance des tribunaux, les dispositions prises par la garantie des investissements et le règlement d’éventuels conflits dans le cadre des traités internationaux.

Le Gabon a élaboré un Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) dont les principaux points sont : - l’accélération de la croissance en diversifiant les secteurs d’activité (agriculture, pêche, forêts, tourisme,) et en stimulant le secteur privé ; - l’amélioration de l’infrastructure de base dans certaines zones ; - l’accroissement des ressources humaines ; - le renforcement de la bonne gouvernance et des capacités institutionnelles.

Contexte environnemental

Le Gabon possède un environnement naturel d'une très grande richesse. C'est l'un des rares pays au monde offrant un potentiel exceptionnel de conservation d'espèces animales et végétales. En dépit de la faible densité de la population et de l'impact écologique peu marqué de l'agriculture itinérante sur brûlis, les activités humaines telles que l'exploitation forestière intense dans certaines zones et le braconnage, menacent certains écosystèmes et contribuent à la dégradation du cadre de vie. La forêt couvre environ 85% du pays et abrite quelques 8.000 espèces de plantes vasculaires d’après l’IUCN en 1990, dont 22,7% se sont révélées endémiques.

Le pays possède en plus, près de 150 espèces animales avec une importante population d'éléphants (plus de 60. 000 têtes), de gorilles et de chimpanzés (plus de 30 000 têtes par espèce). Un programme conduit par l’Institut américain Smithsonian en collaboration avec la Fondation Shell et Shell-Gabon, a été mis en place en Novembre 2000 avec pour objectifs d’évaluer les impacts actuels des activités de Shell sur la Biodiversité après 40 ans de présence au Gabon et contribuer à la formation de scientifiques locaux. Depuis peu, sur l’initiative des pouvoirs publics, 13 parcs nationaux ont été créés mettant ainsi en réserve plus de 11% du territoire national.

L’eau est une ressource abondante, mais mal valorisée. Les différents usages de celle-ci ne représentent que près de 50% des ressources en eau disponibles annuellement. Cependant, l’implantation massive et anarchique des populations dans les grandes villes du pays ainsi que l’insuffisance d’assainissement et des systèmes d’épuration de l’eau, de collecte et de traitement des déchets, font que la qualité de l’eau se soit fortement dégradée.

Pour pallier cette situation, les pouvoirs publics ont été amenés à développer des programmes d’accès à l’eau potable réalisés au bénéfice des populations et des activités urbaines. Ce rôle a été confiée à la Société d’Electricité et d’Eau du Gabon (SEEG). De même, les zones rurales bénéficie des programmes d’hydraulique villageoise, dont la réalisation est confiée au Ministère des Mines. De plus, le Gabon a mis en place plusieurs lois garantissant la protection des eaux : La loi n°16/93 (26 août 1993) relative à la protection et à l'amélioration de l'Environnement ; Le Code Forestier du 21 décembre 2001, relatif à la gestion du patrimoine forestier national ; La loi n°8/93 du 7 avril 1993, fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’eau potable et de l’énergie électrique ;

En matière d’hydroélectricité, le pays n’utilise que 2% de son potentiel réel.

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Chapitre I. Stratégies et priorités établies dans le cadre des plans et/ou politiques de développement durable La constitution gabonaise consacre, depuis le début des années 70, la protection de l'environnement. En effet, sans remonter à la Conférence de Yangambi de 1956 au Congo Léopoldville (actuelle République Démocratique du Congo) qui marque le véritable point de départ de la politique coloniale de protection de la nature, l'on peut constater que la République Gabonaise a très vite pris conscience de l'enjeu environnemental au regard des premiers textes normatifs notamment la Loi n° 28/60 du 8 juin 1960 légiférant sur le Fonds forestier gabonais de reboisement et le Décret 1051/ PR du 30 septembre 1972 qui crée le ministère chargé de l'environnement et de la protection de la nature.

Cependant, les défis qui s’imposent au Gabon, en ce début du troisième millénaire, sont dus à la spécificité de l’environnement naturel et humain du Gabon, mais aussi au paradoxe qui est dorénavant lié au concept de « développement durable » : Comment conserver ces ressources naturelles abondantes, tout en y exerçant une pression, puisqu’il faut en effet garantir le développement économique des populations ?

La recherche d’un juste équilibre revient alors à trouver une réponse objective et réaliste à la question de savoir, comment concevoir une économie viable et dynamique qui ne détruise pas les ressources naturelles et les systèmes écologiques dont elle dépend ? Autrement dit, comment continuer à produire du pétrole, couper le bois, creuser des galeries pour y extraire des minerais, défricher des espaces verts pour des besoins alimentaires, etc... sans pour autant nuire à la biodiversité et occasionner la dégradation des terres ?

Pour donner une réponse à cette interrogation majeure et dans la perspective d’asseoir un développement durable, le Gouvernement gabonais a élaboré et adopté plusieurs stratégies et plan d’action dont voici le panorama.

1.1. Stratégies et plans de développement économique et social

Les politiques du développement économique et social du Gabon envisagées pour des périodes de cinq ans sont consignées dans les différents plans quinquennaux, entrecoupés de plans intérimaires (1980-1982 et 1988) et suivis de différents Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Les différentes politiques de développement qui sont mises en œuvre, ont pour objectifs : - améliorer les conditions de vie des populations ; - rechercher l’autosuffisance alimentaire ; - augmenter la part de l’agriculture et de l’élevage à la constitution du PIB.

Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :

1.1.1. L’Etude Prospective Gabon 2025

Depuis la fin de la décennie 90, le Gabon a réalisé une réflexion prospective dénommée : ‘’Réflexion stratégique à long terme : Gabon 2025’’, laquelle permettrait à notre pays de proposer des programmes de développement prioritaires, qui s’attacheraient à transformer le Gabon en une nation développée à l’horizon 2025. Les objectifs de cette réflexion sont : - la définition d’une vision à long terme du développement du Gabon qui prendrait en compte les aspirations profondes des populations, les potentialités du pays et l’environnement international ; - l’élaboration d’un guide à la décision et à la gestion du développement, à court et moyen terme, à partir d’une vision du futur ; - le renforcement des capacités de réflexion, d’assimilation et d’adaptation des méthodes de planification du développement, face aux incertitudes du futur.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 13/13

1.1.2. Le Programme d’Ajustement et de Planification des Secteurs Urbain et Transport (PAPSUT)

Le Gouvernement du Gabon à travers le PAPSUT a engagé, depuis 1996 avec l’appui de la Banque Mondiale, un processus d’élaboration d’une stratégie urbaine. Il s’agit spécifiquement de concevoir non seulement un cadre d’orientation des actions opérationnelles de terrain, mais également, une stratégie de mutations des comportements des populations, des institutions et des responsables techniques et politiques. L’élaboration de la stratégie urbaine du Gabon a suivi un processus de planification stratégique concertée qui, avant d’être un outil de gestion, est d’abord un outil pédagogique d’information et de réflexion collective.

Après la phase étude de 1996 à 1998, le PAPSUT a amorcé depuis 1999 une phase de réalisation traduite par la construction des équipements sanitaires et l’amélioration des voies de communication. Certaines de ces réalisations ont permis d’endiguer l’érosion dans certaines localités notamment à Port-Gentil et à Libreville.

1.1.3. Le Projet Forêt et Environnement (PFE)

Le Projet Forêt et Environnement (PFE) initié en 1989 et qui s’est achevé en Juin 2002 a eu, pour objectif principal, la redynamisation du secteur forêt et environnement, en vue d’une contribution significative dudit secteur dans le budget de l’Etat. Parmi les actions mises en oeuvre par le PFE, on note : - le renforcement des moyens stratégiques, des capacités opérationnelles des institutions gouvernementales forestières et environnementales, des services décentralisés du ministère en charge de ces questions ; - la relance des activités liées à la recherche forestière et environnementale ; - l’appui à l‘Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour rendre la formation plus pratique et plus adaptée aux besoins des utilisateurs privés ; - le développement des méthodes de gestion durable des forêts naturelles et des plantations ; - le soutien à la création et à l’entretien des réserves de faune et de flore.

1.1.4. Le Programme Sectoriel Forêt et Environnement (PSFE)

Dans le but de capitaliser les acquis du PFE, le Gouvernement gabonais s’est lancé dans la préparation d’une stratégie à moyen terme. L’approche développée dans le cadre de ce nouveau programme consiste à rendre cohérent et complémentaire tout ou partie des activités du secteur grâce au partage d’une vision commune, d’outils de concertation entre les acteurs et à rechercher des financements communs.

Outre la pérennisation, la consolidation et la capitalisation des acquis du PFE, le PSFE aura pour objectifs de promouvoir les domaines forêts, pêche et environnement par la mise en évidence des principaux enjeux, à savoir : - augmenter la contribution du secteur à l’économie nationale afin d’assurer la diversification par la transformation locale plus poussée du bois ; - exploiter les ressources tout en les préservant pour les générations futures qui doivent en bénéficier ; - créer des emplois pour lutter contre la chômage et la pauvreté.

1.1.5. Les programmes agricoles et de développement rural

Longtemps marginalisé, le secteur agricole et le domaine rural, deviennent une priorité dans le cadre de la stratégie de diversification de l’économie du pays. Outre les préoccupations d’ordre économique, les stratégies en matière agricole intègrent progressivement les questions environnementales et singulièrement celle liées à la pollution et la dégradation du sol. A cet effet, le gouvernement est en voie de prendre des mesures réglementant l’utilisation des pesticides et des engrais sur le territoire national. Les actions en matière de recherche agronomique, d’amélioration et vulgarisation de techniques agricoles, à l’endroit des producteurs, convergent vers la matérialisation de cette nouvelle vision agro-environnementale.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 14/14

1.1.5.1. Les structures de recherche, d’amélioration et de vulgarisation agricole

Le centre d’adaptation et de multiplication de matériel végétal vivrier fruitier et maraîcher (CIAM) Il a été crée en 1975 dans le cadre du projet PNUD/FAO/GAB/75/003 avec pour objectifs globaux : - fournir aux agriculteurs du matériel végétal performant ; - mettre au point des paquets technologiques au profit des populations rurales ; - maîtriser la technologie semencière en vue de l’établissement d’un service semencier national.

La Cellule de Recherche d'Accompagnement de Boumango (CRAB)

Elle a été créée en 1984 au sein de la Société Industrielle d’Agriculture de Boumango (SIAB) sur financement de l’Etat Gabonais et de la Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE) devenue par la suite Caisse Française de Développement (CFD). La Cellule de Recherche d’Accompagnement a été transformée en Centre de Recherche Agronomique de Boumango (CRAB). Ses missions se résumaient à : - améliorer la préparation des terres ; - lutter contre la dégradation des terres.

Suite à la fermeture de la structure agro-industrielle de Boumango, le CRAB a également cessé ses activités.

Le Centre de Bouturage de Caféier (CBC)

Localisé à Okondja, le CBC crée en 1981 a pour mission : - introduction et multiplication de clones de caféiers au Gabon ; - la recherche d’accompagnement auprès des producteurs de caféiers au Gabon.

Le Centre de Multiplication de Cacaoyers d’Elites (CMCE)

Localisé à Oyem, le centre a été créé dans les années 50. Il a pour objectifs : - introduction et distribution de nouveaux hybrides de cacaoyers au Gabon ; - recherche d’accompagnement auprès des producteurs de cacaoyer au Gabon.

Le Centre d’Appui Technique à l’Hévéaculture (CATH)

Crée en 1993 et localisé dans les zones hévéicoles, le centre est le support technique du plan directeur de l’hévéaculture, qui a pour objectifs : - introduction et multiplication de matériel végétal ; - expérimentation agronomique d’accompagnement des projets hévéicoles agro-industriels et villageois ; - étude et suivi technologique .

L’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF)

Créé en 1976, l’I.R.A.F. est rattaché au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Ses objectifs globaux visent deux axes principaux : a) Recherches agronomiques couvrant quatre domaines : - amélioration génétique des plantes à tubercules ; - études des sols (cartographie, conservation et restauration des sols) ; - recherche et développement de la pisciculture ; - domestication des fruitiers sauvages.

b) Recherches forestières comprenant deux volets : - amélioration des espèces forestières ; - technologie du bois

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 15/15

Depuis quelques temps, le volet sylvicole a entrepris une réflexion dont l’objectif est de valoriser les acquis de l’IRAF, notamment dans le secteur forestier. Il s’agit d’une réactualisation des programmes de recherche sur le domaine forestier, qui a connu une évolution considérable. Cette réflexion visait les points suivants : - exécuter et harmoniser les programmes de recherche forestière adaptés aux besoins à court, moyen et long terme du secteur forestier ; - permettre une meilleure coordination des programmes entre les différents départements ministériels impliqués dans la recherche forestière ; - promouvoir et valoriser les résultats acquis ; - consolider la recherche ; - renforcer et déployer les ressources humaines sur le terrain ; - renforcer la capacités structurelles de la recherche.

1.1.5.2. Quelques programmes agricoles

En vue d’atténuer sa dépendance vis-à-vis de certains produits, le Gabon a mis en place quelques programmes agricoles. Ce sont notamment : • le Programme Héveicole suite à la création d’HEVEGAB dont les plantations sont localisées dans les provinces du - (Bitam, Mitzic), de l’Estuaire (Kango, Ekouk), et de la Nyanga (Mayumba) ; • le Programme corps Gras avec la société AGROGABON localisée dans le Moyen-Ogooué (Lambaréné et Makouké) ; • le Programme élevage avec la SOGADEL et l’OGAPROV dont les ranchs sont situés dans le Haut-Ogooué (Lékabi), la Nyanga (Moulengui – Bindza) et Ngounié (Ndende) ; • le Programme AGRIPOG dont le but est de fournir les cultures maraîchères en vue d’approvisionner les populations de l’Ogooué – Maritime ; • le Programme d’élevage de poules dans le Haut-Ogooué (Boumango) • le Programme d’appui aux petites entreprises agricoles développé par l’Institut Gabonais d’Appui au Développement (IGAD)

Hormis les programmes réalisés par l’IGAD, l’OGAPROV et l’AGRIPOG tous les autres ont été arrêtés. Une reprise d’activité est imminente suite à la privatisation d’HEVEGAB, AGROGABON et une partie de SOGADEL (Ranch de la Nyanga).

1.1.5.3. Les actions de développement du domaine rural

Dans ce secteur, les initiatives qui ont été réalisées étaient :

• Le Centre de Promotion Rurale (CPR) Crées en 1984, les centres de promotion rurale sont implantés à Mouila et Léconi. Ils ont été financés par Engenieering and Finance Coorporation (UNEFICO) du groupe UNIVERSAL. Leurs principaux objectifs sont : - procurer des revenus réguliers aux paysans ; - aider le monde rural à s’organiser par groupement de producteurs ; - sédentariser la population rurale par l’amélioration des conditions de vie et du milieu ;

Leurs activités s’articulent autour de : - un programme sur la productivité et la résistance aux maladies de variétés d’ignames locales et importées dont les essais ont été réalisés avec la participation des populations rurales ; - un programme sur les variétés de patate douce rose et blanche qui vise à tester les possibilités de produire la patate toute l’année (y compris en saison sèche) et de servir de réservoir de matériel végétal pour chaque début de campagne.

• Les Opérations Zonales Intégrées (OZI)

Créées en 1980, elles avaient pour principaux objectifs : - la promotion de l’agriculture en zone de savane ______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 16/16

- le développement de la filière élevage/pêche

A ces principaux objectifs se sont greffés des opérations de terrain plus précises telles que : le Programme des Plantes à Racines et à Tubercules (PPRT) ; le Programme de Plante à Graine et des Légumes (PPGL) ; le Programme des Arbres Fruitiers (PAF) ; le Programme de Protection des Végétaux (PPV) ; le Programme de Recherche sur les Ruminants (PRR) ; le Programme de Recherche sur les Volailles (PRV) , le Programme de Production des Aliments Bétail (PAB) ; le Programme de Recherche en Agro-Ecopedologie (PRAE).

• Le Projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APG/FIDA) Ce projet d’Appui au Paysannat Gabonais (APB) a démarré en 1994. L’approche participative prend en compte le village en tant qu’entité économique, l’essentiel étant d’éveiller l’initiative des populations rurales et de les aider à identifier leurs problèmes. Ce projet vise à accorder une attention particulière au paysannat afin de : - améliorer les revenus et conditions de vie des populations rurales ; - freiner l’exode rurale ; - assurer la couverture maximale des besoins alimentaires par la production nationale (autosuffisance alimentaire) ; - commercialiser les produits agricoles ; - faciliter l’octroi des crédits ; - vulgariser les technologies post-récolte et de transformation ; - accroître la contribution de l’agriculture au PIB.

Le projet est arrivé à terme.

Avec le FIDA, le Gabon est entrain de négocier la mise en place d’un nouveau projet.

1.2. Stratégies et plans de lutte contre la dégradation des terres

Les forêts du Gabon subissent des menaces de plus en plus graves à cause de l’exploitation forestière et des activités agricoles. Afin d’être en accord avec les engagements de la communauté internationale, les autorités ont signé et ratifié les principales conventions issues du Sommet de Rio. Elles visent à : • assurer la pérennité du patrimoine forestier par des actions de reboisement et des aires protégées ; • assurer une gestion rationnelle des forêts par l’aménagement des massifs ; • promouvoir des études et recherches visant à protéger l’environnement.

1.2.1. Le Plan d’Action National pour l’Environnement (PNAE)

Au sortir du Sommet de Rio (1992), une réflexion sur l’état de l’environnement au Gabon a permis au pays de dresser l’état des lieux ou la radioscopie de l’environnement en ce début du troisième millénaire et contribué à l’identification des mesures à envisager pour définir un nouveau projet de gestion du secteur et cela, au regard de la pression croissante exercée sur les ressources naturelles. Le PNAE s’est attelé à relever l’ensemble des maux existants afin de promouvoir un environnement de qualité en 1997. A cet effet, le Livre Blanc produit fixe les priorités nationales en matière de développement durable et de protection de l’environnement. Cet exercice de planification a été adopté en Conseil des Ministres au cours de l’année 2000.

1.2.2. Le Plan d’Action Forestier National (PAFN)

L'exploitation forestière se présente actuellement comme un front qui se déplace de la côte vers l’arrière pays. Sous l’égide de la FAO, le Gabon a lancé le Programme d’Action Forestier National (PAFN) depuis 1998.

La démarche du PAFN, fondée sur la gestion participative, a permis de dégager cinq axes principaux (i) la protection à long terme des écosystèmes forestiers ; (ii) la création d’un domaine forestier permanent de 12 millions d’hectares (dont 4 millions en zones protégées) et d’un domaine rural de 10 millions d’hectares ;

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 17/17

(iii) l’élaboration et la mise en œuvre de plans de gestion durable des forêts comme condition nécessaire pour bénéficier de l’appui financier des donateurs; (iv) la certification des forêts aménagées ; (v) la participation croissante de la population rurale à la gestion forestière et à la transformation locale des produits forestiers.

1.2.3. La Stratégie Nationale et Plan d’Action sur la Biodiversité (SNPA-DB)

La stratégie nationale sur la biodiversité est le résultat d’une consultation nationale, s’inscrivant dans le cadre du PNAE, à laquelle les acteurs ont été invités à faire un état des lieux de la Diversité Biologique du Gabon. Elle identifie les axes qui, d’ici l’horizon 2025, permettront une utilisation durable de la biodiversité et un partage satisfaisant des avantages socio-économiques et écologiques issus de l’exploitation des ressources biologiques. La SNPA-DB a été adoptée par le Conseil des ministres en sa séance du 27 juillet 2000.

1.2.4. Le Projet Changements Climatiques (PCC)

Le Projet Changements Climatiques (PCC) est issu de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Il vise deux objectifs majeurs : - dresser un inventaire des gaz à effet de serre conforme aux directives adoptées à la Conférence des parties (COP 2) ; - évaluer les impacts potentiels des changements climatiques au Gabon, par des études de vulnérabilité et d’adaptation appliquées à l’agriculture, aux ressources en eaux, au littoral et à la foresterie.

Dans l’ensemble, le projet a amorcé sa phase II et une communication nationale a pu être élaborée et présentée au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC).

1.2.5. Le Programme OZONE

Le Programme OZONE est une émanation de la signature et de la ratification de la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et le protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO). Le Groupe Technique National Ozone a depuis 1997 élaboré une stratégie visant à éliminer les SAO (CFC 12, CFC 11, CFC 14, CFC 115) qui sont consommées en grande quantité (83,6 tonnes en 1995) au Gabon. La réduction totale de SAO escomptée sur l’ensemble du programme est de 402,3 tonnes avec une élimination totale prévue pour 2005. A cet effet, deux projets proposés sont en cours de réalisation ; il s’agit : - du renforcement des institutions ; - de la mise en place d’un plan de gestion des frigorigènes.

1.2.6. Le Projet Développement du Cadre National de Biosécurité (PDCNB)

La Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique a adopté, le 29 janvier 2000, un instrument juridique additionnel à la Convention, connu sous le nom de Protocole de Cartagène sur la Prévention des risques biotechnologiques. Ce Protocole a pour objectif de protéger la diversité biologique des risques potentiels causés par les Organismes Vivants Modifiés (OVM) issus de la biotechnologie moderne.

La prise en compte des risques inhérents à la manipulation de la biotechnologie permet de renforcer la prise de conscience sur la nécessité de se doter de règles de biosécurité adaptées au pays. Aussi convient-il de prévoir les risques relatifs à la santé, à la perturbation de l’environnement et les risques socio-économiques des cultures transgéniques, si celles-ci étaient cultivées. Les méfaits des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) sur la santé des consommateurs sont variés et doivent être pris en compte.

En raison de la forte dépendance alimentaire du pays, le PDCNB permettra au Gabon de disposer d’un cadre nécessaire pour la prise des décisions efficaces et efficientes en vue d’avaliser ou de refuser l’importation des OVM ou OGM.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 18/18

1.3. Autres réflexions

Le Gabon mène actuellement une réflexion dans le cadre de la valorisation des biens et services environnementaux, dont l’objectif est d’inscrire le pays dans le marché émergent du carbone. De même un cadre juridique approprié existe pour remplir les obligations de la convention sur la lutte contre la dégradation des terres. Celui-ci est composé de la Loi 16/93 du 26 Août 1993 relative à la protection et l’amélioration de l’environnement et de la Loi 16/2001 du 31 décembre 2001 portant Code forestier. Il conviendrait de compléter cet arsenal par des textes réglementaires spécifiques à certains domaines d’actions de la convention.

En somme, l’ensemble des stratégies, programmes, initiatives et plans d’actions élaborés par le Gabon constitue une importante base d’informations qui permet d’élaborer le Programme d’Action National en matière de lutte contre la dégradation des terres.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 19/19

Chapitre II. Mesures institutionnelles prises pour mettre en œuvre la Convention, y compris les cadres ou dispositifs législatifs et institutionnels, des liens et des synergies avec d’autres conventions sur l’environnement et, le cas échéant, avec les stratégies nationales de développement

Le Gabon présente la particularité d’avoir une couverture forestière dense (85%) et une faible production agricole. Cependant, ses écosystèmes subissent des phénomènes conduisant à la dégradation des terres ; c’est ce qui justifie son adhésion à la CCD.

2.1. Mesures institutionnelles

2.1.1.Au niveau local

Les départements ministériels et ONGs oeuvrent chacun selon ses missions à la protection de l’environnement et à la lutte contre la dégradation des sols. Il s’agit essentiellement des départements ministériels et des ONG suivants : - l’enseignement supérieur et recherche scientifique ; - l’environnement et la protection de la nature ; - l’agriculture et le développement rural ; - des mines, ressources hydrauliques et pétrole - de l’habitat et du cadastre ; - des finances et du budget ; - de la planification ; - de l’aménagement du territoire ; - des travaux publics ; - des communautés locales et des ONGs.

2.1.2. Au niveau sous régional

2.1.2.1. COMIFAC

La Conférence des Ministres en charge des Forêt d’Afrique Centrale, issue du sommet des Chefs d’Etats, tenu à Yaoundé en 1999, a convenu de mettre en commun le savoir faire des pays membres afin de gérer durablement leur écosystème forestier.

2.1.2.2. CEFDHAC

Créée en mai 1996 à Brazzaville, en République du Congo, la Conférence sur les Ecosystèmes de Forêts Denses et Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC) ou Processus de Brazzaville est une plate-forme de concertation et d’échange d’expériences dans le domaine des écosystèmes forestiers et d’orientation à travers l’articulation de tous les groupes d’acteurs intervenants dans le Bassin du Congo. Elle concrétise la volonté politique des Etats de la sous région de parvenir à une vision commune de la conservation et de l’utilisation durable des écosystèmes de forêts denses et humides d’Afrique Centrale.

2.1.2.3. OSFAC/GOFC

Créée en 1999, l’Observatoire Satellitale des Forêts d’Afrique Centrale a pour mission essentielle la surveillance par télédétection l’évolution du couvert végétal des forêts d’Afrique centrale.

2.1.3. Au niveau régional

2.1.3.1. CMAE

La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), créée en 1985, est le principal forum de politique générale qui donne à la région la possibilité de traiter ses problèmes environnementaux communs. La CMAE revitalisée ______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 20/20

à la suite de la Déclaration d'Abuja adoptée en Avril 2000 joue un rôle essentiel dans l’application des différentes résolutions liées à la gestion durable de l’environnement.

2.1.3.2. NEPAD

Le NEPAD est une initiative des pays africains de se prendre en charge eux mêmes. Il a pour objectif de combler le retard qui sépare l'Afrique des pays développés. A cet effet, un plan d’action a été élaboré pour répondre aux objectifs suivants : a. Adopter une approche intégrée des défis physiques, biologiques et socio-économiques associées à la lutte contre la dégradation des terres ; b. Etablir des stratégies et des priorités pour lutter contre la dégradation des terres et atténuer les effets de la sécheresse ; c. Promouvoir l'utilisation durable des ressources naturelles de l'Afrique et renforcer l’appui au public, au politique et aux initiatives environnementales sous-régionales et régionales ; d. Promouvoir l'exécution par les pays africains de leurs engagements en vertu des conventions environnementales régionales et internationales et d'autres instruments juridiques ; e. Renforcer les capacités humaines et institutionnelles des pays africains pour faire face efficacement aux défis de l'environnement sur le continent ; f. Promouvoir l’intégration de considérations environnementales aux stratégies de réduction de la pauvreté ; g. Encourager la coopération régionale pour la gestion environnementale ; h. Créer un réseau de centres d’excellence régionaux pour la science et la gestion environnementales. i. Mobiliser et diriger les communautés scientifiques et techniques africaines et internationales pour résoudre les problèmes pressants de l’environnement en Afrique. j. Mettre en valeur la participation effective des groupes principaux africains ainsi que leur importante contribution pour informer le processus de prise de décision intergouvernemental. k. Améliorer le cadre institutionnel de la gouvernance environnementale régionale. l. Améliorer les flux financiers régionaux et internationaux vers des initiatives environnementales. m. Fournir un cadre pour établir un partenariat solide entre les Africains et leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux, y compris des institutions financières multilatérales telles que le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), conformément à l'esprit et à la lettre de la Déclaration du millénaire de l'Organisation des Nations Unies.

2.2. Mesures juridiques

2.2.1. Au niveau local

- Code de l’environnement adopté le 16 Juin 1993 ; - Code forestier adopté le 16 Décembre 2001; - Code minier adopté le 15 Octobre 2000 ; - Décret relatif aux Etudes d’Impact Environnemental, adpoté le 15 Mai 2002 ; - Loi de développement et d’aménagement du territoire adopté le 13 Juin 2000 - Code de l’eau (en cours d’élaboration) ; - Loi d’orientation agricole (en cours d’élaboration) ; - Décret sur l’utilisation des pesticides au Gabon (en cours d’élaboration)

2.2.2. Au niveau sous régional

- Traité de la COMIFAC ; - Statuts de la CEFDHAC.

2.2.3. Au niveau régional

La Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, négociée sous les auspices de l’OUA, adoptée à Alger en 1968 et ratifié par le Gabon en Juillet 1987. Elle a pour objectif d’assurer la protection,

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 21/21

l’utilisation et l’amélioration des ressources des sols, de l’eau et de la faune et flore conformément aux principes scientifiques, et compte tenu des intérêts de la population.

2.2.4. Au niveau international

Le Gabon a signé et ratifié certaines conventions parmi lesquelles, on peut citer : − La convention de Washington (CITES) signée et ratifié en juillet 1987, qui vise à protéger les espèces menacées d’extinction ; − La convention de RAMSAR; signée et ratifiée en Avril 1987, qui vise à protéger les zones humides − La convention CDB ; signée et ratifiée en Mai 1997 , qui vise à la sauvegarde de la biodiversité ; − La convention CCD ; signée et ratifiée en Février 1998, qui vise à la lutte contre la dégradation des terres. − La convention CCNUCC ; signée et ratifiée en Avril 1997, qui vise à la réduction des gaz à effets de serre.

De plus, le Gabon a adhéré à l’initiative pour l’Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire (Millenium assessment). Le cadre conceptuel de l'EM place le bien-être de l'Homme au centre de son processus d'évaluation, tout en reconnaissant que la biodiversité et les écosystèmes aussi possèdent une valeur intrinsèque, et que les hommes prennent leurs décisions touchant ces écosystèmes en considérant aussi bien la notion de bien- être que celle de valeur intrinsèque.

2.3.. Liens et synergies avec d’autres conventions sur l’environnement

Auto évaluation Nationale des Capacités à Renforcer (ANCR)

Ce projet en cours de renégociation vise l’évaluation des capacités nationales (individuelle, systémique, institutionnelle) en vue de la mise en œuvre des trois principales conventions de Rio.

2.4 Organe National de Coordination (ONC)

L’Organe National de Coordination (ONC) est créé par décision du Ministre de l’Environnement chargé de la Protection de la Nature. Il a pour mission de coordonner les activités, de superviser la rédaction du Rapport National, d‘élaborer et d’assurer le suivi-évaluation du Programme d’Action National (PAN). La base de son travail repose également sur un processus participatif. L’ONC est composé de représentants issus des institutions et organismes ci-dessous : - Direction Générale de l‘Environnement ; - Direction Générale de l’Agriculture ; - Universités et Instituts de recherche ; - ONG ;

La gestion quotidienne de la mise en œuvre de la convention sur la lutte contre la désertification est assurée par le Centre National de Liaison ou Cellule Nationale de Coordination. La Cellule de Coordination tient des réunions, ateliers et séminaires.

2.5 Planification du PAN dans le développent économique et social national

Le PAN qui est en cours d’élaboration tient compte des : - exercices de planification déjà réalisés et adoptés tels que le PNAE, le PAFN et la SNPA DB, en vue de devenir un dispositif stratégique dans le cadre du développement général du Gabon ; - ateliers et séminaires spécifiques en vue de développer des synergies et des démarches complémentaires dans le but d’une approche participative des acteurs.

Sur ce, un projet de type PDF A a été soumis au secrétariat du PNUD/FEM afin de négocier un financement en vue de sa mise en œuvre effective. Plusieurs agences se sont déjà manifestées pour appuyer ledit projet.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 22/22

Chapitre III Processus participatif à l’appui de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes d’action, en particulier les mécanismes associant la société civile

Participation des acteurs dans la définition des priorités nationales

Lors de la formulation et de l’exécution du programme national et de ses activités annexes, les associations, les ONG, les entreprises, les universitaires, les jeunes et les femmes participent activement à tout le processus lors des séminaires, des réunions, des échanges de courriers et des consultation des documents. Un tiers des intervenants est constitué de femmes.

Pour l’élaboration du « Documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté » , les autorités du Ministère de la Planification ont sollicité la participation de tous les acteurs du développement à savoir ; les institutions, les universitaires, le secteur privé les associations , les ONG, etc. Ce processus participatif a permis d’avoir une vision commune autour des objectifs relatifs à la stratégie de réduction de la pauvreté, pour : - Réduire le chômage (développer le secteur privé, renforcer les mécanismes institutionnels et socio- économiques de réponse au chômage) ; - Enrayer le déclin économique du monde rural et inverser la tendance (accroître les rendements du secteur, diversifier les activités génératrices de revenus, développer les marchés régionaux).

Le Ministère de l’Agriculture a également élaboré de façon participative le « Projet de loi d’orientation agricole » qui prend en compte la gestion durable des ressources naturelles notamment les sols, l’eau et les forêts.

L’IGAD quant à lui a expérimenté en collaboration avec les promoteurs, le système de gestion agro-écologique des techniques de semis direct sur couvertures végétales, vivantes ou mortes (SCV). C’est un système protecteur de l’environnement, qui lutte contre l’érosion.

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté d’une part, et celui de la préservation des écosystèmes d’autre part, la Loi de développement et d’aménagement du territoire, en son article 47 stipule que dans le cadre d’un partenariat actif avec les opérateurs privés, l’Etat participe à la création d’une image touristique forte et différenciée sur le marché international qui s’appuie sur les produits d’éco-tourisme et de tourisme d’aventure, un code de bonne conduite garantissant l’authenticité et la qualité des prestations offertes.

Concernant le secteur minier, la Loi de développement et d’aménagement du territoire prévoit, en son article 39, une réorganisation des institutions en charge de ce secteur afin de promouvoir le développement de l’industrie minière auprès des investisseurs nationaux et internationaux ainsi que l’appui aux activités minières artisanales et des petites et moyens entreprises.

Dans la planification et l’exécution des activités prévues dans le PAN, les femmes et les jeunes participent activement dans tout le processus, et sont présents dans les secteurs prioritaires retenus (agriculture, pêche, élevage, recherche, etc. …) pour la mise en œuvre de la convention.

Les acteurs choisis pour identifier les priorités proviennent des institutions reconnues par l’administration ou faisant partie des différentes organisations institutionnelles, (collectivités locales, assemblées coutumières, structure nationales décentralisées ) La représentation n’est pas faite à parité égale, à cause du nombre réduit de femmes dans toutes les instances. C’est pourquoi plusieurs mesures législatives sont envisagées pour intégrer un programme centré sur le genre.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 23/23

3.1. Différents acteurs au processus participatif

Les participants au processus sont issus des différentes structures institutionnelles gouvernementales, du secteur privé, des associations et ONG régulièrement reconnues, à une proportion suffisamment représentative.

Les chercheurs, les universitaires et les scientifiques contribuent à l’élaboration des fiches et questionnaires de suivi évaluation.

Les populations rurales à travers leurs connaissances et/ou technologies traditionnelles jouent un rôle important dans le cadre de la restauration de la fertilité des sols. En effet, comme les méthodes traditionnelles de culture imposent une longue jachère après la récolte, ceci permet à la parcelle de reconstituer son potentiel de fertilité. Ces connaissances participent également à la conservation de l’environnement dans le cadre des interdits ancestraux : forêts sacrées, respect des totems.

3.2. Nature et ampleur des actions en matière d’information, d’éducation et de communication (IEC)

La communication et la sensibilisation des populations sont de plus en plus pris en compte dans la formulation de nouveaux programmes de développement et de conservation, notamment dans le cadre de micro-projets de développement dans les villages. Aussi, les campagnes de sensibilisation, consultations, informations et ateliers deviennent courant dans les villages (causeries en langues locales). D’une manière générale, la sensibilisation relative à la lutte contre la dégradation des sols est facilitée et exécutée par les ONG et associations locales, puis par les chercheurs qui mènent des activités de terrain. Les moyens utilisés sont les causeries, conférences, panneaux publicitaires, dépliants, affiches.

Les enseignements dispensés à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) et l’Ecole Nationale de Développement Rural (ENDR) d’Oyem, Ecole Polytechnique de Masuku (INSAB) contiennent des modules sur les techniques culturales de sédentarisation des producteurs, la protection de l’environnement, la lutte contre l’érosion et la restauration de la fertilité des sols.

Le Ministère de l’Education Nationale, quant à lui, développe un programme dénommé « globe », qui vise à sensibiliser le public mondial sur l’environnement, à contribuer à la connaissance des sciences de la terre, à aider les élèves à améliorer leurs résultats scolaires en sciences et mathématiques.

Par l’amélioration et la modernisation des outils de communication, les différents acteurs contribuent par les fora à échanger l’information.

3.3. Prise en compte des préoccupations locales et nationales

Lors de l’élaboration du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), le processus participatif a été pris en compte. Ainsi, il reflète une analyse commune et partagée des tendances et des priorités servant de base à la programmation des actions.

De nombreux textes normatifs tels que la Loi de développement et d’aménagement du territoire, le code forestier, le code de l’environnement et le Code minier s’inscrivent dans une approche de gestion durable des écosystèmes.

Concernant le développement rural, le processus participatif a pris en compte plusieurs thèmes, avec comme objectif d’améliorer les conditions de vie du monde rural, en accroissant les rendements du secteur, en diversifiant les activités génératrices de revenus, en développant les infrastructures de transport, les marchés régionaux et les centres de collecte.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 24/24

Chapitre IV. Processus consultatif à l’appui, à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes d’action nationaux et des accords de partenariat avec les pays développés parties et les autres entités intéressées

Soutien effectif des partenaires internationaux en vue d’une coopération

4.1. Degré de participation des partenaires internationaux

Le Gabon est signataire de nombreuses conventions internationales appuyées par les financements du GEF, mobilisés par le PNUE et le PNUD pour leur mises en œuvre respectives. Dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale, le Gabon bénéficie du soutien effectif des partenaires régionaux, sous-régionaux et internationaux dont certaines font l’objet d’accords de siège (Banque Mondiale, FAO, BAD, ADIE, WCS, CARPE,).

En outre, le Gabon est impliqué dans des programmes de conservation (ECOFAC/RAPAC) de l’Union Européenne et de la CEFDHAC appuyée par l’IUCN-BRAC,.

Au regard de ce qui précède, les partenaires déjà impliqués dans la gestion de l’environnement participeront au processus d’élaboration du PAN. Ce qui représenterait une opportunité pour la mise en place d’une plate forme de concertation de tous les partenaires et bailleurs. A cet effet, une requête de financement a été adressée au secrétariat du FEM pour la mobilisation de ressources dans le cadre du programme opérationnel n°15, dont des discussions sont engagés avec certains pays parties et donateurs : Italie, France, Mécanisme Mondial, Unesco.

4.2. Mise en place d’un mécanisme informel de consultation et d’harmonisation des activités entre les pays partenaires

La CEEAC joue dorénavant le rôle d’interface entre les pays de la sous région de l’Afrique Centrale dans le cadre de la mise en œuvre de la convention. Des rencontres sont prévues avec l’appui technique et financier du Secrétariat de la convention et du Mécanisme Mondial.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 25/25

Chapitre V Mesures prises ou prévues dans le cadre des programmes d’action nationaux

5.1 Diagnostic adéquat des expériences passées

La dégradation des terres est peu prise en compte au Gabon en tant que préoccupation majeure. Néanmoins quelques projets développés localement peuvent servir d’éléments de mise en œuvre de la convention CCD. Aussi, outre les programmes PCC, PSFE, OZONE relatifs à la gestion des ressources naturelles, ceux menés par la SAIEB en relation avec le CIRAD et l’IGAD associé au MAEDR tendent à mieux cerner les facteurs de dégradation des terres et les moyens de lutter contre.

5.2. Programmes techniques et projets fonctionnels intégrés mis en place pour combattre la dégradation des terres

Aucune action n’est menée en relation stricte avec la convention de lutte contre la désertification. Toutefois, les dispositions du Code forestier qui imposent l’utilisation de techniques d’exploitation à faible impact contribuent à lutter contre la dégradation des sols.

L’IGAD en appui au développement de l’agriculture péri-urbaine (PADAP) anime des projets tendant à : - Fixer les systèmes de cultures (culture continue ou jachère courte) pour diminuer les besoins en nouvelles terres ; - Créer un panel technologique large reposant sur des niveaux d’intensification contrastée pour tendre vers le « labour zéro » de la FAO ; - Mettre au point des systèmes de cultures robustes qui résistent à des abandons temporaires des parcelles cultivées (lutte contre l’érosion).

Le projet AGRIFOR/ENEF/ERAIFT, vise à assurer une meilleure adéquation formation/emploi dans la sous région d’Afrique Centrale afin d’aboutir au renforcement des capacités de gestion durable des ressources naturelles au travers des appuis ciblés aux institutions de formation dont : - L’Ecole Nationale des eaux et Forêts (ENEF) au Gabon et - l’Ecole Régionale d’Aménagement Intégré des Forêts tropicales(ERAIFT) en République Démocratique du Congo (RDC).

5.3 Programme d’action mis en œuvre dans les domaines prioritaires identifies par la convention. La convention sur la lutte contre la désertification (CCD) n’étant qu’à son début d’exécution, aucun programme d’actions n’est mené en relation directe avec celle-ci. Aussi le Gabon ne dispose pas d’un système de surveillance et d’évaluation des effets de la désertification.

5.4. Liens avec les programmes d’action sous-régionaux et régionaux

Ces liens sont encore faibles et mal identifiés. Quelques instituts de recherche participent à différents réseaux CORAF/WECARD, MAB-Unesco, ProNatura (projet finalisé).

5.5. Efficacité des mesures de renforcement des capacités locales

Les programmes de développement qui existent, mettent un accent sur le renforcement des capacités locales.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 26/26

Chapitre VI Ressources financières allouées pour appuyer la mise en œuvre de la Convention

6.1. Budget national

Dans le cadre du mécanisme de financement adopté, le gouvernement s’est attelé à apurer les arriérés de contribution du pays auprès de la convention et a mis des locaux, équipements divers et du personnel à la disposition de la Cellule de mise en œuvre de la convention.

6.2. Financement multilatéral

Les démarches sont en cours en vue de mobiliser des financements adéquats pour l’élaboration du PAN. L’Etat contribuera par la contrepartie, dans la mesure des moyens alloués aux institutions impliquées et le FEM pour les activités habilitantes. Le dossier de requête de financement du PDF A est en cours de traitement par le Secrétariat du PNUD/FEM.

6.3. Coopération technique

La coopération devra être développée pour aboutir à un véritable échange d’expériences.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 27/27

Chapitre VII Examen des repères et indicateurs utilisés pour mesurer les progrès accomplis

Les mécanismes opérationnels de surveillance et d’évaluation de la dégradation des terres

La dynamique de la dégradation des terres au niveau du Gabon n’est pas encore prise en compte dans un programme particulier. Cependant, dans le cadre de l’Agenda 21, le Gabon a rédigé son profil de pays dans lequel les aspects de la dégradation des terres ont été pris en compte. Ces aspects seront intégrés dans le PAN en cours de formulation.

Par ailleurs, le gouvernement a validé deux projets relatifs à la mise en place d’un Observatoire des risques climatiques et d’un Observatoire de la biodiversité.

Le gouvernement en collaboration avec d’autres institutions, les ONG et le secteur privé ont pris depuis quelques années plusieurs initiatives allant dans le sens de la gestion durable des forêts. Parmi celles-ci, on peut citer notamment l’élaboration et l’adoption des principes, des critères et des indicateurs de gestion durable des forêts.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 28/28

Conclusion

Selon les estimations du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), 30 % des terres du globe sont menacés de désertification et le tiers des régions sèches ont déjà perdu plus du quart de leur potentiel productif. Les moyens de subsistance de 900 millions de personnes, soit le sixième de l'humanité, en sont compromis. Les effets les plus immédiats et les plus manifestes s’observent dans les régions africaines, asiatiques et latino-américaines.

Le développement de l’exploitation forestière, minière et agricole est de nature à accentuer la dégradation des terres, si des mécanismes de lutte ne sont pas mis en place et appliqués. La Convention sur la lutte contre la Désertification (CCD) offre alors de nouveaux espoirs pour lutter contre la dégradation des terres et la pauvreté. C’est dans cet ordre d’idée que le PNUE/FEM a ouvert récemment un programme opération (# OP 15) spécifique permettant aux pays parties d’avoir recours à des sources de financement pour étudier les causes et minimiser les effets sur la dégradation des sols, sur la structure et l’intégrité fonctionnelle des écosystèmes et en même temps, de contribuer à l’amélioration des moyens d’existence et des conditions de vie des populations.

______Second Rapport National sur la mise en oeuvre de la CCD au Gabon 29/29

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République Gabonaise

Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux , de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature

Secrétariat Général

Cellule de Coordination de la mise en œuvre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD)

Profil de pays

Septembre 2004 NOTE

Vous trouverez ci-après, comme son titre l’indique, le Profil du pays dans le cadre de la Convention sur la lutte Contre la Désertification (CCD) au Gabon . Ce rapport a été réalisé avec le concours de la Cellule de Coordination chargée de la mise en œuvre de la Convention.

Cette version est l’œuvre de l’équipe nationale composée de :

• Georges RIGONDJA, Biochimiste, Point Focal National, Inspecteur de l’Environnement au Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. -

• Jean-Bernard MOUTSINGA, Pédologue, Coordonnateur de l’étude, Chercheur à l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) – Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique. -

• Martial AGONDOGO, Géographe senior, Assistant du Point Focal National, Chef de service des Etudes, de la Cartographie et de la Documentation à la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. –

• Paul Simon LOUNDOU, Sociologue senior, Assistant technique CCD, Chargé d’Etudes à la Direction des Etudes, du Contentieux et du Droit de l’Environnement à la Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. –

• Sandra LEMARINEL, Biochimiste senior, Agent à la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. -

• Pierre NDONG NZE, Agronome, Chargé d’études à la Direction Générale de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural –Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural.

• Emmanuel BAYANI NGOYI, Sociologue senior, Chef de service de l’Environnement Urbain et Rural à la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature – Ministère de l’Economie Forestière, des Eaux, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature. –

Au nom de toute l’équipe, j‘adresse nos sincères remerciements à tous les acteurs qui ont collaboré dans la réalisation de ce document.

Georges RIGONDJA.

2

1. Climat

1.1 Indice d’aridité

Données annexées au CD Rom

1.2. Pluviométrie Stations clés selon les principales zones climatiques du pays Données annexées au CD Rom

1.3. Zones climatiques

3

2. Végétation et Utilisation des Terres

2.1. Indices de végétation (NDVI)

2.2. Couvert végétal & Utilisation des terres

Le Gabon couvre une superficie de 267 667 Km²,

2.3. Albédo

4

3. Ressources en eau

3.1. Disponibilité en eau potable entre 1997 et 2002

1997 1998 1999 2000 2001 2002 Capacité installée en eau de surface (m3/j) 150 096 151 440 153 552 156 412 155 864 215 864 Capacité installée en eau souterraine (m3/j) 3 020 3 020 3 020 3 020 3 020 3 020 Eau de surface traitée (en millions de m3) 40,85 44,30 46,04 48,82 52,80 55,73 Eau souterraine traitée (en millions de m3) 1,22 1,27 1,23 1,20 1,26 1,39 Eau livrée au réseau de distribution (en millions de m3) 42,05 45,55 47,24 50,01 54,02 57,11 Sources : SEEG La SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon) assure le service public de production, transport et commercialisation de l’eau et de l’électricité sur le territoire national.

3.2. Ressources en eau potable par habitant entre 1997 et 2002

1997 1998 1999 2000 2001 2002 Production nette (en millier de m3) 42074 45575 47267 50019 54055 57119 Ressource en eau potable par habitant (en m3/habitant)414547495356 Sources SEEG

Selon le dernier recensement général de la population de juillet 1993, la population du Gabon est de 1 014 976 habitants.

3.3 Consommation d’eau à usage agricole

Cette consommation n’est pas déterminée de manière spécifique.

3.4 Consommation d’eau à usage industriel entre 1998 et 2002

Les seules informations trouvées sont celles relatives à quelques uns des plus gros consommateurs au niveau de l’industrie.

1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 SOBRAGA (m3) 964 439 611 761 788 392 1 014 624 898 352 CFG (m3) 144 418 195 180 226 679 238 536 SOGARA (m3) 270 804 270 271 ELF GABON (m3) 257 244 268 064 CIM GABON (m3) 224 916 COMILOG (m3) 140 820 144 398 ROUGIER (m3) 225 667 TOTAL (en milliers de m3) 1 109 807 1 015 2 147 1 807 Sources : SEEG

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4. Energie

4.1 Consommation d’énergie par habitant (kg d’équivalent pétrole) entre 1994 et 2000

1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 Consommation totale d'énergie (TEP) 505 314 537 140 565 157 630 206 661 477 618 673 587 656 Consommation d'énergie par habitant (kg équivalent-pétrole /habitant) 498 529 557 621 652 610 579 Sources : Ministère des Mines, de l’Energie, des Ressources Hydrauliques / Direction Générale de l’Energie et des Ressources Hydrauliques (MMERH/DGERH)

4.2. Consommation d’énergie à usage agricole par hectare (kg d’équivalent pétrole)

1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 Consommation totale d'énergie pour l'industrie agricole (en TEP) 5 412 6 029 7 284 9 603 8 760 8 017 6 058 Consommation d'énargie à usage agricole par hectare (kg équivalent- pétrole/ha) 0,20 0,23 0,27 0,36 0,33 0,30 0,23 Sources MMERH/DGERH

4.3 Sources d’énergie renouvelable, à l’exclusion des énergies renouvelables combustibles et des déchets

Energie éolienne A titre d’expérimentation, il a été réalisé une installation pilote à DOUYA, situé à 12 Km de MOUILA. Cet équipement n’a pas donné satisfaction, à cause de la non adaptation de la technologie aux conditions climatiques locales (indisponibilité des données sur les vitesses des vents à l’intérieur du pays).

Energie hydroélectrique Le Gabon a une expérience non négligeable en matière d’exploitation de l’énergie hydroélectrique : • La centrale hydroélectrique de KINGUELE mise en service en 1972, avec une capacité de 72MW • La centrale de POUBARA mise en service en 1975 (capacité 23,2MVA) • La centrale de TCHIMBELE mise en service en 1980 (capacité 68MW)

Energie solaire L’énergie solaire photovoltaïque pour les besoins industriels et domestiques, contrairement à l’énergie solaire photo thermique (à cause de la couverture nuageuse), donne pleinement satisfaction. L’une des premières stations pilotes est celle de KOUGOULEU (mise en service en 1981).

Sources MMERH/DGERH

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1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 Production totale d'énergie (en TEP) 3 688 338 3 696 610 3 448 137 2 764 536 2 462 625 Production d'énergie hydroélectrique (enTEP) 66 264 69 579 69 820 71 452 69 083 Pourcentage de la production d'énergie hydroélectrique rapportée à la production totale 1,80% 1,88% 2,02% 2,58% 2,81% Production d'énergie solaire(enTEP) 28,64 29,04 30,23 32,20 34,34 Pourcentage de la production d'énergie solaire rapportée à la production totale 0,00078% 0,00079% 0,00088% 0,0012% 0,0014%

Point 4.4, point 4.5 et point 4.6 Consommation en énergie renouvelable

Sources MMERH/DGERH et SEEG

1996 1997 1998 1999 2000 Consommation d'énergie provenant de la biomasse (en TEP) 31932 33020 44535 39459 34492 Consommation d'énergie hydroélectrique (en TEP) 56127 62359 58168 59706 56119 Consommation d'énergie solaire (en TEP) 11,48 11,64 12,11 12,90 13,76 Consommation totale en énergie renouvelable (en TEP) 88070,48 95390,64 102715,11 99177,90 90624,76

1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 21477 (1) 20 840 24 235 22 204 20 383 Consommation industrielle en énergie 11327(2) 12 651 15 179 16 214 14 263 renouvelable (en TEP) * 2046(3) 2 167 2 161 2 137 2 512 3,05(4) 3,16 3,26 3,37 3,53 TOTAL(en TEP) 34 853 35 661 41 578 40 558 37 162 Pourcentage de la consommation industriellle en énergie renouvelable rapportée à la consommation totale 39,57% 37,38% 40,48% 40,89% 41,01% 10455 (1) 12 280 20 300 17 255 14 109 Consommation domestique en énergie 25816(2) 28 451 25 480 29 136 27 415 renouvelable(en TEP) 3,48(4) 3,53 2,52 3,20 3,20 TOTAL(en TEP) 36 275 40 735 45 783 46 394 41 527 Pourcentage de la consommation domestique en énergie renouvelable rapportée à la consommation totale 41,19% 42,70% 44,57% 46,78% 45,82%

* inclus l’industrie agricole (1) consommation en biomasse (2) consommation en énergie hydroélectrique (3) consommation de l’industrie pétrolière, comptée séparément à cause de son poids dans l’économie nationale (4) consommation en énergie solaire

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5. Dégradation des terres

Devant l’inexistence des statistiques fiables, il a été impossible d’évaluer les superficies des terres affectées par l’érosion, la déforestation, les feux de brousse et autres.

5.1. Erosions (éolienne et/ou hydrique)

5.2. Déforestation / déboisement Ce taux est estimé à 0,6% chaque année.

5.3. Feux de brousse

5.4. Autres

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6. Remise en état

En ce qui concerne la restauration des terres, les études menées ne sont que parcellaires.

6.1. Terres en voie de régénération

6.2. Restauration des terres arables dégradées

6.3. Restauration des parcours dégradés

6.4. Restauration des forêts dégradées

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7. Population et économie :

7.1. Population totale 1960 1970 1975 1987 1993 2000 Population totale 448.564 N.D. 600.000 N.D. 1.014.976 1.200.000 Population urbaine N.D. 40% 40% 55% 73,1% 81,4% Population rurale N.D. 60% 60% 45% 26,9% 18,6% Sources : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993 Enquête démographique et de santé, Gabon 2000 Rapport national sur le développement humain, 1999

7.2. Croissance de la population

1960 1985 1990 1993 2000 Croissance de la population 0,5% 1,4% 1,4% 2,5% 2,4 % Sources : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993 Rapport national sur le développement humain , 1999 Rapport national sur le développement humain , 2000

7.3. Espérance de vie

1960 1993 1996 1997 1998 2000 Espérance de vie (années) 39,4 % 52,5 % 53,7 % 54,1 % 54,5 52,7 % Sources : Rapport national sur le développement humain ,1999 Rapport national sur le développement humain , 2000

7.4. Taux de mortalité 1960 1993 1994 1995 1996 1997 2000 Taux de mortalité infantile (pour 1000) 228 99 99 99 99 99 60 Sources : Rapport national sur le développement humain ,1999 Rapport national sur le développement humain , 2000

7.5. PIB 1993 1996 1997 1998 2000 PIB (en $ US courant) 4147 3861 3641 3766 6237 Sources : Rapport national sur le développement humain ,1999 Rapport national sur le développement humain , 2000

7.6. PNB par habitant

1993 1996 1997 1998 2000 PNB/hab

7.7. Proportion des pauvres Variables Gabon Probabilité de décès avant 40 ans N.D. % d’adultes analphabètes 39,6% L’accès à l’eau potable 67% L’accès aux services de santé 41% % d’enfants de – de 5ans victime de malnutrition 10% Source : Rapport national sur le développement humain ,1999

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7.8. Production végétale

1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 Okoumé (m3) 1 340 691 1 582 616 2 600 500 1 942 050 1 129 920 Ozigo (m3) 52 037 66 568 74 300 70 620 50 846 Bois divers (m3) 771 199 752 410 1 040 200 1 518 330 1 644 034 Manioc (tonne) 230 500 224 000 228 000 225 000 230 000 Banane plantain (tonne) 255 500 265 000 270 000 268 000 278 000 Taro (tonne) 64 400 57 000 60 000 46 000 56 000 Riz (tonne) 109 40 34 ? ? Maïs (tonne) 26 200 26 800 25 900 25 150 24 000 Arachide (tonne) 16 821 17 211 19 600 ? 15 000 Autres (tonne) 8 000 7 890 7 780 ? ? Culture maraîchère (tonne) * ? 473 423 447 438 Culture maraîchère (bottes) * ? ? 187 812 233 191 210 298 Cacao (tonne) 504 472 377 416 Café (tonne) 453,9 197,8 95 92 Hévéa (tonne) 10 963 3 677 2 363 5 888 1 280 Farine (tonne) 32 207 29 549,9 29 423 47 801 52 479 Issues (tonne) 10 417 9 655 8 236 12 319 13 942 Aliment pour bétail (tonne) 1 541 1 916 2 484 2 293 9 848 Régimes de palme(tonne) 66 295 55 721 45 758 29 947 ?** Huile brute (tonne) 12 194 10 085 7 870 6 102 ?** Oléine (tonne) 5 734 5 398 3 869 2 230 ?** Acide gras (tonne) 609 504 584 401 ?** Stéarine (tonne) 2 857 1 380 2 379 1 296 ?** Savon (tonne) 2 325 3 422 1 963 1 362 ?** Sucre (tonne) 23 909 18 465 19 837 21 002 23 310 jus de fruit (litre) 2 490 899 1 433 215 1 886 500 5 972 200 7 209 800 Bière (hectolitre) ? 777 934 804 992 866 896 792 119 Vin (hectolitre) ? 61 191 59 180 53 578 43 805 Cigarette (millions de paquet ? 32,12 43 44 22 Tabac feuille (caisse) ? 6 153 5 078 4 898 2 596 Unités de sciage (m3) 37 691 34 630 49 193 69 840 86 195 Contre plaqué (m3) 54 299 64 006 37 405 45 208 31 275 (*) : Les données du tableau sur la production maraîchère proviennent uniquement de l’activité d’AGRIPOG. (**) : L’absence de données pour l’année 2002 sur la production des régimes de palme jusqu’à celle du savon se justifie par la fermeture des usines d’AGROGABON.

Sources : MEFBP/DGE/Tableau de bord de l’économie

7.9. Production animale

1998 1999 2000 2001 2002 Elevage (têtes) 23 210 (bovins) 19 523 (bovins 17 307 (bovins) ? 600 (porcins) Pêche industrielle (tonne) 13 964 11 384 11 732 9 481 10 964 Pêche artisanale (tonne) 30 645 29 300 24 900 23 396 20 509 Pêche continentale (tonne) 9 442 10 000 10 838 8 943 9 400 Aquaculture (tonne) 57 558 558 102 73 Œufs (tonne) 23 800 22 008 27 847 33 123 35 922 Produits laitiers (tonne) 948 1 561 2 091 1 934 2 038

Sources : MEFBP/DGE/Tableau de bord de l’économie

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8. Développement humain :

8.1. Taux de scolarisation Enseignement primaire 1950 1960 1993 6 – 14 ans N.D. N.D. 90,6 15 – 19 ans N.D. 28 68,4 6 – 70 ans 27 48 N.D. Sources : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993 Rapport national sur le développement humain ,1999

8.2. Nombre de femmes rurales 1993 Nombre de femmes rurales 142.518 Source : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993

8.3. Chômage 1993 2002 2003 Chômage 18 % 23,2 % 31,1 % Sources : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993 Tableau de bord de l’économie, situation 2002, perspectives 2003 - 2004

8.4. Taux de chômage de jeunes

1993 2002 2003 Chômage des jeunes Sources :

8.5. Proportion d’analphabètes 1993 2000 Analphabètes de 15 ans et plus 54,9 % N.D Source : Rapport national sur le développement humain ,1999

8.6. Hommes analphabètes Hommes Analphabètes de 15 ans et plus en 1993 20,6% Source : Rapport national sur le développement humain ,1999

8.7. Femmes analphabètes Femmes Analphabètes de 15 ans et plus en 1993 34,3 % Source : Rapport national sur le développement humain ,1999

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9. Sciences et technologies

8.1. Institutions scientifiques travaillant sur la désertification

8.1.1. Les instituts − L’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (I.R.A.F) ; − L’Institut de Recherches en Ecologie Tropicale (I.R.E.T) ; − L’Institut Gabonais d’Aide au développement (IGAD) qui par l’un de ses objectifs : sédentariser l’agriculture , met en place un panel de techniques visant à maintenir la fertilité des terres et à les protéger contre l’érosion ( cultures en couloir, utilisation générale des plantes de culture) ;

8.1.2. Les universités et écoles

Les universités et écoles (UOB, USTM, ENEF, ENDR ) intègrent dans leurs cursus des modules d’enseignements contenant des outils nécessaires à la lutte contre la dégradation des terres.

8.1.3. Les ministères

− Le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et du Développement Rural (MAEDR) qui crée des cellules de recherche d’accompagnement autour des exploitations agro-industrielles : Centre de Recherche d’Accompagnement de Boumango (CRAB) ; − Le Ministère de l’Economie Forestière, de la Pêche, de l’Environnement, chargé de la Protection de la Nature qui par les programmes de reboisement et les lois de mise en réserve de certaines aires (parcs nationaux), participe à la protection des terres (lutte contre la désertification) et à la conservation de la biodiversité

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10. Données auxiliaires

10.1. Limites administratives Province Superficie km² à confirmer Estuaire 20.740 Haut Ogooué 36.547 Moyen Ogooué 34.193 Ngounié 79.010 Nyanga 37.503 Ogooué 36.126 Ogooué Lolo 36.792 Ogooué Maritime 42.322 Woleu Ntem 78.124 Source : : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993

Province Département Libreville + périphérie – mondah Estuaire Komo Lebombi –leyou Ogooué – letili Djouori – agnili Les plateaux Haut Ogooué Djoué Lekoni - lékori Sébé – brikolo Lékabi - lewolo Moyen Ogooué Douya onoye Tsamba mangotsi Mougalaba Ngounié Louetsi - wano Louetsi – bibaka Boumi – louetsi Basse – banio Nyanga Haute – banio Douigny Doutsila Ivindo Ogooué Ivindo Zadié M’voung Lopé Lolo – bouenguidi Ogooué Lolo Lombo – bouenguidi Offoué – onoye 14

Mouloundou Bendjé Ogooué Maritime Etimboué Woleu Ntem Woleu ntem Haut – ntem Haut komo Source : : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 1993

10.2. Localités Cf CD Rom annexé

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Principales difficultés

Insuffisance de statistiques dans les différents domaines ;

L’absence de données dans certains domaines clés ;

Fiabilité des données recensées d’une source à l’autre ;

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