Synthese Faire Mouvement Lyon 2011
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Faire mouvement Rencontre internationale des Acteurs des Monnaies Sociales et Complémentaires 18 février 2011 - Lyon – France Synthèse des débats Février 2012 monnaiesendebat.org Présentation La journée « Faire mouvement » - Rencontre internationale des Acteurs des Monnaies Sociales et Complémentaires était partie intégrante de la Semaine des Monnaies Sociales et Complémentaires (MSC) organisée à Lyon – France, du 15 au 18 février 2011. Elle s'est inscrite dans la continuité du colloque académique international « Trente années de monnaies sociales et complémentaires – et après ? » des 16 et 17 février organisé par le Laboratoire Triangle (Université Lyon 2) et dont vous retrouvez, en fin d’annexes, un compte-rendu bref mais particulièrement éclairant sur les dynamiques à l’œuvre dans le champ universitaire international et propres aux MSC. Plus de 250 personnes en provenance des 5 continents ont participé à ces temps d'échange, de débats, de présentations de dispositifs de MSC de par le monde, faisant de ces journées la première rencontre internationale d’importance sur ce thème, à un moment-clef de l’écho médiatique et citoyen sans précédent rencontré, à l’échelle internationale, par la mise à nu précise, documentée et largement commentée des réalités recouvrant les mécanismes économiques et financiers présidant à la marche du monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Rassembler les acteurs des MSC pour dialoguer, affirmer, peser, construire et inspirer, constituait le pari que les organisateurs avaient souhaité relever : pari tenu au vu de la mobilisation des participants ayant rejoint l’aventure et des vœux unanimes de continuité formulés à l’issue de la rencontre. Vous retrouverez ici une synthèse des présentations et débats riches de la journée du 18 février 2011 qui a donné la parole à une diversité inédite de systèmes en place et d’expérimentations en cours de MSC. Cette synthèse est enrichie d’annexes comprenant des présentations complémentaires de dispositifs français et internationaux actualisés (décembre 2011). Nous vous en souhaitons une lecture à même de vous inspirer et de nourrir vos réflexions et actions. Des reportages photos et vidéos, des ressources documentaires et des liens complétant les échanges et produits dans la foulée de l’événement sont également disponibles sous licence creative commons sur le site : www.monnaiesendebat.org Pour nous contacter, Carlos de Freitas/Institut Palmas Europe Celina Whitaker/CEDAL – Fondation Beija Flor écrire à : [email protected] Sommaire Hier, aujourd’hui, demain ? Bilan de la rencontre et de l’année 2011 04 « Faire mouvement » - Programme de la rencontre 12 Synthèse des débats 16 Mots de Bienvenue 17 Collaborer dans la diversité 21 L'Accorderie – Québec – Canada 22 Institut Palmas – Brésil 26 Community Exchange System (CES) – Afrique du Sud 29 Talent – Voralberg – Autriche 33 Regiogeld – Allemagne 36 Transition Towns Currencies – Royaume Uni 38 C3 – Brésil/Uruguay 41 Nu-Spaarpas – Rotterdam – Pays-Bas 44 Système d'Echange Local (SEL) – France 48 Abeille – Villeneuve-sur-Lot – France 52 Euro-RES – Belgique 55 Sol – France 58 Discussion I Eléments de contributions, de commentaires et de réactions 61 Rapports des Ateliers 65 Atelier I - Quelle monnaie, pour quels objectifs, et avec quels outils ? 66 Ateliers II - Un monnaie pour qui, avec qui ? 69 Atelier III - S'intégrer ? Transformer ? 72 Atelier IV - Structurer ? Renforcer ? Développer ? 74 Atelier V – Monnaies sociales et Révolution 75 Discussion II Eléments de contributions, de commentaires et de réactions 77 Annexes 79 Contributions - Autres expériences de monnaies sociales et complémentaires 80 Organisateurs 157 Liste des participants 158 Synthèse « CC-Conf 2011 » – Colloque académique 165 Hier, aujourd’hui, demain ? Les monnaies sociales et complémentaires en débat Une journée « Faire mouvement » : pour quoi faire ? La Semaine internationale des MSC avait pour ambition de : § démontrer la légitimité et la dynamique du thème dans le champ académique et faire en sorte que se retrouvent, en un même lieu et pour la première fois à cette échelle, le maximum de chercheurs et de praticiens internationaux. Le but : croiser et confronter leurs expériences, propositions, analyses, avis et besoins respectifs, en toutes transdisciplinarité et pluralité, § montrer la diversité des points de vue défendus et des approches adoptées, des résultats obtenus et des attentes soulevées, la variété des acteurs investis, des architectures monétaires et des outils déployés dans le cadre des systèmes de MSC existants, § faire émerger les lignes de force, de débats, de per- et de pro-spectives, les positions et enjeux propres à chacun, favoriser et stimuler le dialogue entre les participants et, ce faisant, ouvrir et alimenter un espace de visibilité commune (rompre les isolements, tisser des liens, démontrer la richesse et la solidité des acquis, identifier les leviers, les défis et les risques…), § accréditer le sérieux et la rigueur des dispositifs de MSC, aider à la reconnaissance du thème et à la collaboration croisée entre chercheurs et acteurs de terrain, § interpeller les acteurs institutionnels et particulièrement les collectivités locales, sur leurs rôles et responsabilités, sur les possibilités offertes par les dispositifs de MSC en termes de développement social, économique, culturel, territorial ainsi que les acteurs universitaires et plus largement les citoyens. La journée Acteurs s'est ainsi voulue l'occasion de présentations, de bilans et de dialogues/débats entre porteurs de projets, gestionnaires de dispositifs, élus locaux, techniciens territoriaux, citoyens, artistes et institutions engagés dans l'action et/ou la réflexion autour de la mise en œuvre de MSC. Locales, sociales, inter-entreprises, fléchées vers des comportements et modes de production et de consommation responsables, de crédit mutuel, sur base-temps ou gagées sur la monnaie nationale ou régionale, affectées, fondantes, les initiatives de monnaies complémentaires, dans leur diversité, avaient pris rendez-vous à Lyon pour « faire mouvement » ensemble. Et ainsi identifier des axes de visibilité et d'entraide communs autorisant les praticiens, à toutes leurs échelles d'action, à pénétrer l'opinion publique ainsi qu'à légitimer leurs dispositifs face à l'orthodoxie des acteurs institutionnels et/ou traditionnels du monde de la finance et de l'économie locale, nationale, régionale ou internationale. Pour faire société autrement, oeuvrer au changement de cap, libérer l'information, les acteurs des MSC avaient choisi de se retrouver et de démontrer ensemble l'inventivité et la « créactivité » dont ils font preuve au quotidien. Car c'est plus souvent le montage alambiqué des dispositifs financiers internationaux favorisant la spéculation (et ses corollaires délétères) qui sont observés, commentés et loués par les circuits économiques et politiques dits « responsables ». 4 Ici, il s'agissait au contraire de faire reconnaître les MSC comme facteurs et catalyseurs de développement durable pérenne et de démontrer la nécessité d'investir dans ces alternatives et leur conférer, par là, une envergure nouvelle. Mêler les porteurs de projets, les citoyens, les techniciens de collectivités locales et les politiques, les observateurs et chercheurs, les régulateurs et les législateurs, de manière transdisciplinaire et égalitaire, dans le cadre d’un espace neutre et ouvert, était un premier pas qui fut vécu par les participants comme un carrefour exceptionnel de témoignages riches de diversités et de perspectives pour l'avenir du mouvement et plus généralement des débats sociétaux contemporains. Une première internationale, une réussite revendiquée & des perspectives fécondes L’assiduité remarquable des participants, dans une salle plénière comble jusqu’aux dernières minutes de la Semaine des MSC, la chaleur des applaudissements ayant retenti lors de sa clôture, les discussions prolongées dans les couloirs du siège de la communauté urbaine du Grand Lyon, accueillant les derniers débats, puis dans les rues de la ville par des groupes de participants, témoignent d’eux-mêmes de l’amplitude et de la qualité de l’élan ayant habité les journées de février 2011. § Plus de 250 personnes en provenance des 5 continents, d’horizons, d’intérêts et de natures hétérogènes et néanmoins engagées, malgré sa dimension, dans le respect des procédures et attentions indispensables à la bonne marche de ce type d’événement, § plus de 50 communications réalisées pendant le colloque académique sur l’ensemble de la typologie des MSC existantes (cf. synthèse du colloque réalisée par Jérôme Blanc), § un effort d’interprétariat en 3 langues (français, anglais et espagnol), § une rencontre grand public assurant la transition entre les volets académique et citoyen réunissant près de 150 personnes : ces éléments chiffrés du bilan suffiraient à réjouir durablement des organisateurs. Cependant, la réussite première qu’il nous paraît capital de dégager reste d’être parvenus à faire co-exister et respecter, notamment dans le temps de la journée acteurs et ce, de manière équilibrée, la parole de chaque type de MSC en dehors de toute considération de « réussite » ou d’excellence ou non des résultats quantitatifs ou qualitatifs, du « poids » institutionnel ou médiatique de tel ou tel dispositif. Ainsi c’est la biodiversité des expériences qu’il s’agissait, avant tout, de souligner, de défendre, de promouvoir et, ce faisant, de fortifier et de projeter. Le fort sentiment de décloisonnement, de rupture