Janvier 2019-01-17 Vous Ferez Une Explication Grammaticale Structurée
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LLCER anglais SS - Grammaire - Epreuve salariés - janvier 2019-01-17 Vous ferez une explication grammaticale structurée des segments soulignés du texte ci-dessous (les deux premiers sont à étudier ensemble contrastivement. le troisième compte double) Stave 1: Marley's Ghost The same face: the very same. Marley in his pigtail, usual waistcoat, tights and boots; the tassels on the latter bristling, like his pigtail, and his coat-skirts, and the hair upon his head. The chain he drew was clasped about his middle. lt was long, and wound about him like a tail; and it was made (for Scrooge observed it closely) of cash-boxes, keys, padlocks, ledgers, deeds, and heavy purses wrought in steel. His body was transparent; so that Scrooge, observing him, and looking through his waistcoat, cou Id see the two buttons on his coat behind. Scrooge had often heard it said that Marley had no bowels, but he had never believed it until now. No, nor did he believe it even now. Though he looked the phantom through and through, and saw it standing before him; though he felt the chilling influence of its death-cold eyes; and marked the very texture of the folded kerchief bound about its head and chin, which wrapper he had not observed before; he was still incredulous, and fought against his senses. "How now!" said Scrooge, caustic and cold as ever. "What do you want with me?" "Much!"-Marley's voice, no doubt aboutit. "Who are you?" "Ask me who I was." "Who were you then?" said Scrooge, raising his voice. "Vou're particular, for a shade." He was going to say "to a shade," but substituted this, as more appropriate. "ln life I was your partner, Jacob Marley." "Can you-can you sit down?" asked Scrooge, looking doubtfully at him. "I can." "Do it, then." Scrooge asked the question, because he didn't know whether a ghost so transparent might find himself in a condition to take a chair; and felt that in the event of its being impossible, it might involve the necessity of an embarrassing explanation. But the ghost sat down on the opposite side of the fireplace, as if he were quite used to it. "Vou don't believe in me," observed the Ghost. "I don't," said Scrooge. "What evidence would you have of my reality beyond that of your senses?" "I don't know," said Scrooge. "Why do you doubt your senses?" "Because," said Scrooge, "a little thing affects them. A slight disorder of the stomach makes them cheats. Vou may be an undigested bit of beef, a blot of mustard, a crumb of cheese, a fragment of an underdone potato. There's more of gravy than of grave about you, whatever you are!" Scrooge was not much in the habit of cracking jokes, nor did he feel, in his heart, by any means waggish then. The truth is, that he tried to be smart, as a means of distracting his own attention, and keeping down his terror; for the spectre's voice disturbed the very marrow in his bones. To sit, staring at those fixed glazed eyes, in silence for a moment, would play, Scrooge felt, the very deuce with him. There was something very awful, too, in the spectre's being provided with an infernal atmosphere of its own. Scrooge could not feel it himself, but this was clearly the case; for though the Ghost sat perfectly motionless, its hair, and skirts, and tassels, were still agitated as by the hot vapour from an aven. Charles Dickens {1843). A Christmas Carol. A Ghost Story of Christmas c/!. lvte R.. Go\,)½_an,c) LLCER Anglais- Linguistique - janvier 2019 Commentaire dirigé : à partir de l'extrait de Variations sur la linguistique d' A. Culioli ci-dessous, identifiez les relations à la notion dans les expressions utilisant fox en fin de document. 1VARIATIONS SUR LA LINGUISTIQUE Vous voyez que le saut entre « s'interroger sur» (« pourquoi ne pas aller?») et conclure « il n'y a pas de raison de» (« je suggère d'y aller»), c'est-à-dire l'inexistence de raison, c'est tout de même un saut de taille ! Alors je continue. Et puis je m'aperçois que inversement: Pourquoi aller au cinéma? a l'air cette fois-ci d'être une sorte de mise en question : Pourquoi aller au cinéma, je ne vois pas de raison d'aller au cinéma! Et pourquoi, quand vous le mettez à la première personne: Pourquoi n'irais-je pas au cinéma ? ça a cette fois l'air d'être une sorte de réponse un peu revêche à quelqu'un qui dirait: Ne va pas au cinéma ! On peut aller plus loin 57 • Nous avons donc un ensemble d'énoncés: Pourquoi ne pas aller au cinéma ? Pourquoi n'irions-nous pas au cinéma? Et si on allait au cinéma ? Ces petits énoncés isolés, pourquoi est-ce que je les mets ensemble? Est-ce pour des raisons de sens, ou de relation entre les sujets qui parlent qui écoutent - de pragmatique? Donc, est-ce qu'ils ont quelque chose de commun? Et là, pour répondre à cette question, vous êtes amené à construire cet objet abstrait, préalable, commun à tous ces énoncés, que j'appelle une lexis 58, et qui va être instancié et plongé comme je l'ai dit tout à l'heure, dans un système de références; c'est-à-dire encore une fois à vous poser très vite un ensemble de questions qui débordent un propos initial, qui serait un propos simplement de description. Donc,Jout ça peut paraître compliqué, c'est vrai. Mais plutôt que de répéter què• c'est_compliqué, mieux vaudrait parfois se demander pourquoi les observations et les raisonnements du linguiste sont souvent infiniment simplistes par rapport à la subtilité de l'activité énonciative très quotidienne de tout sujet parlant. Tenez, je vais encore prendre un exemple, vraiment le plus simple : Voilà ta montre. Dans un cas comme celui-là« ta montre» est devant nous deux, puisque dans « voilà ta montre », immédiatement nous construisons une situation où nous avons deux personnes qui sont face à face, ou côte à côte peu importe, mais qui ont la possibilité de partager une certaine perception. 57. Pour aller plus loin, on peut consulter « Exi te-t-il une unité de la négation r », 1996, PLE 3, p. 68-70. 58. la lexis est • une forme organisatrice, génératrice de relations prédicatives •· • Sur le Concept de notion •, 1981 , PLE 1, p. 49. la lexis comporte deux terme su ceptible de devenir les argument d'un prédicat, ici <nous> et <cinéma>, et un terme su ceptible de devenir prédicat, ici <aller>. Sur la lexis, voir au~s, PLE 1, p. 79, 2. 50 PREMIER JOUR 1' Et en disant cela, déjà, ça veut dire que nous savons ce qu'est ~ montre », s savons que « tu » renvoie, pour celui qui entend l'autre lui dire « tu », ,à:fui-même, alors que lui dirait « je » et dirait « tu » à l'autre. Et enf•n avec Hà:, », ceta veut dire « elle est tà ». Et maintenant si vous dites : Où est ma, mont1ë ? Vous voyez que cefa devient déjà plus compliqué, parce que « où » •oie à un lieu qui n'est pas cette fois-ci le. lieu que vous partagez, le . où vous êtes en disant cela. « Où » renvoie à : quelque Heu que ce • pourvu,qu'it ait ta propriété d'être Pendrait où est la montre que je· ifièrche. Déjà, vous notez, c'est beaucoup, pfus compUqué: vous 1:1e pou- __ z pas pointer en disant :·voilà. c'est là· !' Deuxièmement, la montre nrest pas là devant vous. Donc; vous pouvez :er pat <:e substitut qu'est la représentation verbalisée de « m~ montre » · montre qui n'est pas tà. là, vous avez mis en relation une représentation verb-afisée avec une ·~résentation d'objet absent. Et vous voyez qu'une des propriétés centrales du langage.,. c"est de toute façon de construire des relations. Le langage n'est pas le seul moyen de ~ en relation= par nos gestes,. par nos conduites engénéralr nous pouvons ~ir diès JeJations ; mais le langage a bien, entre autres caractéristiques, première- ,ment de mettre en relation des objets et des propriétés, ensuite de pouvoir ~re er;i. refati9n par référence· des substituts de fa réalité et uri'e-téalité.cPuis -mêttr-e en relation, et de réguler les refatioos enke· tes sujets. ,., ~ .;,,,~• d1unê façon pfus générale,, t1 permet de construfre des objets par des · · · êdures,, de teUe manière que vous les mettiez en relatfon, et que par fà .. ~"''D· èonstruisiez de nouveaux objets que vous pouvez à nouveau mettre relation. Là, dit comme cela, c'est peut-être un peu compliqué, on HSsav- era d'y-revenirS9..• .. .Mais vous voyez que très vite, et nous n'èrt avons absolument aucune ··· scïence, éest d'une comptexité épouvaotabte. Et c'est tellement simpte -~ appare,nce ! _" 1 est d'ailleurs un problème très classique que je pose 1.à, avec « où est . rpa montre ? • :- si nous n~utitisi-ons fe langage que pour référer à ce qui est ~nt, avec des référents qui eux-mêmes seraient présents, ce serait difficile . .• ' se retrouverait un peu dans fe « Voyage à laputa » de. Gulliver :- des gens ~ arrivent avec leur sac, et f.es objets qu'ils montrent au fur et à mesure 60• · • Mais il suffit de regarder: ce n'est pas cela qui· se passe. C'est beau <:Ôl:Jp plus compliqué. Si vous dites à un moment donné, en regardant, en ~ tant l'objet : · Tiens un renard ! , "-'~ \tous avez, sans en avoir l'air, fait tout un ensemble d'opérations, de [11i:Ses en relation.