Éds) EDITION, EDITIONS
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Chayet et al. (éds) EDITION, EDITIONS collectanea himalayica Studies on the History and Culture of the Himalayas and Tibet Edited by Prof. Dr. Franz-Karl Ehrhard (Munich) vol. 1 (2007) Ralf Kramer, The Great Tibetan Translator: Life and Works of rNgog Blo ldan shes rab (1059–1109) vol. 2 (2008) Franz-Karl Ehrhard, A Rosary of Rubies: The Chronicle of the Gur-rigs mDo-chen Tradition from South-Western Tibet vol. 3 (2010) Anne Chayet et al. (éds), Edition, éditions: l’écrit au Tibet, évolution et devenir 2010 INDUS VERLAG · MÜNCHEN collectanea himalayica 3 Edition, éditions l’écrit au Tibet, évolution et devenir Edité par Anne Chayet Cristina Scherrer-Schaub Françoise Robin Jean-Luc Achard INDUS VERLAG DR. ANNE CHAYET, directeur de recherche au CNRS (Paris), a été jusqu’à 2008 directeur-adjoint de l’UMR 8155 (Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale). PROF. CRISTINA SCHERRER-SCHAUB, Directeur d’Etudes à l’Ecole Pratique des hautes Etudes (Paris), chaire d’Histoire du bouddhisme indien & Professeur extraordinaire à l’Université de Lausanne (Suisse), chaire Elyzabeth de Boer d’Etudes tibétaines et bouddhiques. DR. FRANÇOISE ROBIN est maître de conférences de langue et littérature du Tibet à l’INALCO (Paris). Ses recherches portent sur la littérature contemporaine de langue tibétaine, sur le cinéma tibétain et sur le monde de l’imprimerie au Tibet. DR. JEAN-LUC ACHARD est docteur en Sciences Religieuses (EPHE, Sorbonne), chercheur au CNRS (Paris) et éditeur de la Revue d’Etudes Tibétaines. Bibliografische Information der Deutschen Nationalbibliothek: Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über <http://dnb.d-nb.de> abrufbar. Copyright © 2010 by INDUS VERLAG, München ([email protected]) All rights reserved. No part of this book may be reproduced in any form without written permission from the publisher, except for the quotation of brief passages in criticism. Printed and bound in Hungary ISSN 1865-5327 (Collectanea Himalayica) ISBN 978-3-940659-02-6 En mémoire de mDo smad pa Yon tan rgya mtsho (1932–2002) Table des matières Préambule ................................................................................ 9 Yonten Gyatso (1932–2002).......................................................... 13 HENK BLEZER (Leiden) The Two Conquests of Zhang zhung and the Many Lig-Kings of Bon: A Structural Analysis of the Bon ma nub pa’i gtan tshigs ....................................................... 19 CATHY CANTWELL & ROBERT MAYER (Oxford) The Creation and Transmission of a Textual Corpus in the Twentieth Century: The ’Chi med srog thig.................................. 65 RÉMI CHAIX (Paris) Les aspects économiques de l’édition xylographique à l’imprimerie de sDe dge (I) : La réalisation des blocs xylographiques sous le règne de bsTan pa tshe ring (1713/14–1738)............................... 85 CHRISTOPH CÜPPERS (Lumbini) Some Remarks on Bka’ ’gyur Production in 17th-century Tibet........ 115 FRANZ-KARL EHRHARD (Munich) Editing and Publishing the Master’s Writings: The Early Years of rGod tshang ras chen (1482–1559) .................. 129 FABIENNE JAGOU (Paris) Les traductions tibétaines des discours politiques chinois de Sun Yat-sen sur les « Trois principes du peuple » en tant qu’exemples de traductions modernes d’un texte politique............................... 163 ഏနƎࢺЃƎଟӠƎಖေƎ౮နƎᎅƎ೭ྡӠƎƐ (T.A.R.) ਤေࠒƎྡЃƎਤጧ೭ƎਤԊေມƎฮေ೭ƎϬྡƎЃࢺມƎዱർƎौ೭ƎఛϰနർƐ .............................. 185 DAN MARTIN (Jerusalem) The Book-Moving Incident of 1209 .......................................... 197 ौࠒƎફƎఛዧફƐ (New York) ਤေࠒƎࢺӠƎЃྡƎਤေࠒƎྡЃƎЃྡƎዐມƎࠒနਤƎʈྡƎዤӠƎ೭ྡફƎЃጿફƎർƎส೭ƎྡਤƐ................... 219 8 FRANÇOISE ROBIN (Paris) Étude préliminaire sur la corporation d’aide mutuelle des imprimeurs de Lhasa (par pa’i skyid sdug).....................................239 KURTIS R. SCHAEFFER (Charlottesville) Tibetan Biography: Growth and Criticism...................................263 CRISTINA SCHERRER-SCHAUB (Paris) Considérations sur le travail de traduction et d’édition des textes indiens au Tibet .............................................................307 PETER SCHWIEGER (Bonn) Collecting and Arranging the gTer ma Tradition: Kong sprul’s Great Treasury of the Hidden Teachings ...................321 SHEN WEIRONG (Beijing) Reconstructing the History of Buddhism in Central Eurasia (11th–14th Centuries): An Interdisciplinary and Multilingual Approach to the Khara Khoto Texts .........................337 HEATHER STODDARD (Paris) Stitched Books from the Tibetan World......................................363 ANTONIO TERRONE (Evanston) Cyberspace Revelations: Tibetan Treasures, Information Technology, and the Transnational Reader..................................381 HELGA UEBACH (Munich) Notes on the Palaeography of the Old Tibetan Inscriptions: Zhol and bSam yas..................................................................411 VLADIMIR USPENSKY (St. Petersburg) Printing Tibetan Books in Russia in the 19th to Early 20th Centuries ..............................................................................429 LEONARD W. J. VAN DER KUIJP (Harvard) Faulty Transmissions: Some Notes on Tibetan Textual Criticism and the Impact of Xylography...................................................441 PIETER VERHAGEN (Leiden) Notes Apropos to the Oeuvre of Si tu Paṇ chen Chos kyi ’byung gnas (1699?–1774) (3): The “Editor” Si tu Paṇ chen .....................465 Préambule a tradition tibétaine a affirmé son originalité aussi bien dans la transmis- Lsion orale que dans la transmission écrite. L’organisation, la structuration de cette dernière a très vite engendré une véritable démarche de type édito- rial, dès l’époque de la Première Diffusion du bouddhisme (VIIe–IXe siè- cles), en particulier en raison de la nécessité de conjuguer conservation et création, parallèlement à la défense de l’orthodoxie aussi bien qu’à la con- quête morale ou politique. Le terme « édition », au-delà du sens limité qu’il a en français, recouvre la réunion, la compilation, l’éventuelle traduction, les commentaires, la mise en forme, la critique et la mise à disposition d’une œuvre écrite, quelle qu’en soit la forme matérielle, manuscrite ou imprimée. C’est dire que le nombre des thèmes et des sujets qui peuvent être abordés dans ce cadre général est pratiquement illimité, que l’on se place du point de vue matériel, ou du point de vue conceptuel, ou que l’on s’attache à analyser chronologiquement les phases successives et l’évolution de cette activité. Un schéma classique d’évolution peut présenter d’abord la phase initiale de création de l’écriture, puis de structuration ou de codification de la langue, d’invention de la traduction et de ses normes, qui occupa les derniers siècles de l’époque monarchique ; l’évolution des premiers commentaires brefs et techniques, souvent issus de la traduction, en manuels d’analyse et d’instruction ; puis les périodes de constitution des grandes collections cano- niques, bouddhiques et bon po ; l’introduction de l’impression et les modifi- cations qui en résultèrent dans le domaine économique et le domaine social ; l’émergence et le développement de nouveaux genres littéraires ; la rédaction d’ouvrages bilingues, trilingues ou quadrilingues, où le Tibet se montrait éditeur et diffuseur, comme pour répondre à sa position de récipiendaire de la Première Diffusion. Ce schéma, s’arrêtant à l’aube du XXe siècle, n’est qu’indicatif et incomplet. On pourrait penser qu’en entrant dans les temps modernes, la puissante machine éditoriale tibétaine a cédé, non pas en vo- lume, mais du moins en créativité, car elle s’est rapprochée en partie des normes occidentales d’édition. Puis la révolution informatique s’est produite. Et c’est un chapitre nou- veau du phénomène éditorial tibétain qui s’ouvre. Le Tibet est entré dans la mondialisation, faut-il pour autant penser qu’il s’est entièrement « normali- sé » ? En adoptant des formes de diffusion nouvelles, la presse puis le web, l’écrit tibétain s’est enrichi de genres qu’il avait peu développés ou qui lui étaient étrangers, comme la poésie profane et la littérature romanesque, ou le pamphlet politique, même si ce dernier a sans doute un précédent, dans la controverse doctrinale. Par ces nouveaux moyens de diffusion, l’écrit tibétain s’est assuré un lec- torat immense, au moins virtuellement, et tous les efforts tendent désormais 10 Préambule à en faciliter l’accès à un public non spécialisé. Cela suppose bien des modi- fications aux règles traditionnelles de fonctionnement. Les procédés mo- dernes de reproduction facilitent, outre la diffusion générale, l’établissement des éditions critiques. Mais il n’est pas certain que les traductions de textes tibétains, aujourd’hui en grand nombre, et il faut s’en féliciter, fassent toutes l’objet d’un contrôle aussi sévère et aussi autorisé que lors des premières tra- ductions du sanskrit en tibétain, dans la mesure où la volonté de vulgarisa- tion n’a pas toujours la même exigence que celle de diffusion. On peut également mentionner le problème de l’orthographe tibétaine, compliquée, parfois indécise et en tout cas si éloignée de la prononciation qu’on utilise de plus en plus la transcription phonétique, qui donne aux mots et noms tibétains des formes très différentes selon les systèmes linguistiques qui les reçoivent, pour ne pas rebuter le lectorat moins averti. Même la translittéra- tion, apparemment plus fidèle, déforme les termes tibétains, dans leur