<<

RÉDACTION ET 1er Juillet 1919 ADMINISTRATION : 26 bis, Rue Traversière O fr. 25 :: :: CINÉ Marcadet 02 - 67 - :: NUMÉRO 2 :: P. HENRY, Directeur POUR TOUS Paraît le 1er et le 15

L V I O I R

P À G E

7

D E 5

P H O T O S

D E

TUT » » W r^n w-> CINE Si POUR TOUS 4 Laùgh and line (Rire et vivre) ont été vendus « Ainsi, quelle différence il existe souvent en Amérique. n Je préfère de beaucoup une excursion dans notre devoir" e entre la scène qui paraît sur l'écran et celle les Alpes au mois de juillet et un voyage en rie monde qu'on a peinte sur l'affiche, qui en outre est Amérique du Sud en hiver. Qu'en pensent les Harold Lloyd connu en sous -le généralement criarde et où les traits des ar- nom de « Lui », prépare le récit de ses ava- lecteurs de votre journal ? » ■ mu 1111 m 1111111 tistes sont très infidèlement reproduits. et le vôtre du cinéma...! tars au cinéma, dont le titre sera Studio smi- Le résultat est, en général, de rebuter le spec- JEANNE CARLY. Ics (Sourires de « studio »). tateur un tant soit peu difficile. sur la manifestation Je ne veux pas entamer ce deuxième numéro O « D'ailleurs, il est à remarquer que l'on re- Les films. ranger visiter les théâtres de prise de \ garde avec beaucoup plus d'attention les pho- sans dire le cordial merci de Ciné pour tous à Roscoc Arbueklc Fatty) a signé de nouveau de Californie. Ces courtes bandes sero tos du film que les affiches, car on est sûr que des opinions ceux qui l'ont aidé à naître. nies gratuitement aux exhibiteurs di s til avec la Paramount. Le contrat est valable Parlons d'abord de Christophe Colomb, un les premières sont l'exacte reproduction de la Paramount-Artcraft produits par Thos pour .'1 années et son gain annuel serait pro- <• On a dit souvent qu'il était désirable, dans Merci aux travailleurs qui lui ont donné cet grand film français, mis en scène par M. réalité' » che d'un million de dollars l'intérêt de l'art cinématographique, que les Bourgeois. Commencé en 1916, ce film a été Ch. WEBER. aspect clair et moderne qu'on a bien voulu re- spectateurs manifestent leur contentement'ou marquer. tourné presque entièrement en Espagne et leur désapprobation à la fin du'film. aura coûté environ 800,000 francs ; plus de Avant de quitter la maison Gaun Sydney Chaplin, frère aîné de Çha.rlic, dont sur l'horaire Merci à tous ceux, grands et petits, qui ont 40,000 personnes y interviennent et, dans cer- René Cresté a tourné deux films, sou ou a vu en France quelques bandes où on le i' Ne croyez-vous pas que, pour obtenir ce contribué à le faire connaître du grand public. tains tableaux, on peut voir jusqu'à 5,000 fi- rection de M. Feuillade, qui ont pou; itrlî présente sous le nom de Julot, revient au ci- des spectacles résultat, un moyen efficace serait de donne,-, néma qu'il avait quitté pour s'occuper de en fin de film, une vue de l'auteur du scénario) Merci enfin à ses lecteurs et en particulier gurants tous vêtus et équipés de manière ab- l'Homme sans visage et l'Engrenage solument exacte au point de vue historique. l'administration des affaires de son frère. « Que ne généralise-t-on l'excellente me- du metteur en scène et des principaux inter- à ceux qui ont bien voulu manifester leur ap- prètes. Le lieu de l'action est placé tour à tour à La ci Famous-Players Lasky » lui donne sure adoptée par quelques salles des boule- n Je crois qu'à coup sûr l'opinion des spec- probation et qui, répondant à notre appel, ont l'Alcazar de Séville, à l'Alhambra de Grenade, cinq millions de francs pour tourner quatre vards, la salle Marivaux entre autres, où Pathé a édité, tout dernièrement, un tateurs se manifesterait, tout comme au théâ- apporté leur pierre à l'édifice par les lettres à l'ancien Palais des comtes de Barcelone, inique avec Louise Fazenda, et intit filins de cinq parties, à produire en l'espace l'heure exacte à laquelle passe chaque bande de deux ans. est affichée. tre. » pleines d'idées qu'ils nous ont adressées. etc... On y verra trois navires, reproductions joyeuse école. On y a remarqué tout un lu' 3< O « On évite ainsi d'arriver au beau milieu du LÉON MALON. exactes des caravelles de Colomb d'après des jeunes personnes fort agréables qu Ftrn qu'on est venu voir, ce qui est insuppor- Nous n'aurons garde d'oublier nos censeurs, modèles réduits prêtés par le ministère de la leurs nous reverrons bientôt dans V Baby Marie OsbornCj que nous revoyons, table et gâte tout le plaisir qu'on se promettait, car il i) a souvent plus à retenir d'une critique marine espagnol. Les principaux interprètes riez-nous, avec la même Louise FaserjfUi et les cette semaine dans Cupidon par procuration, "ela permettrait aussi à bien des gens pressés entre nous que d'un éloge. sont, pour le rôle de Christophe Colomb, le mêmes charmantes girls. Ces filtns for I >îi;L(c - quitte le cinéma. File va faire du théâtre. d'aller plus souvent au cinéma, sûrs qu'ils se- mime bien connu Georges Wague, et pour Unanimement on nous a encouragé à faire d'une série mise en scène par l'excellent direc- raient de ne pas perdre du temps à voir des Renée L. — Antonio Moreno est né en Es- celui d'Isabelle la Catholique, Mme Léontine teur comique Mack-Sennett et font ft filins qui ne les intéressent pas. » Olive Thomas, que l'Eclipsé nous présente pagne en 1890. Elevé en Amérique, il est de connaître les films français, à parler de ceux Massart. L'opérateur de prise de vues est M. ce moment en Amérique. Parmi le dans un film de la Triangle : l'Escapade de ROBERT POLGUERE. nationalité américaine. Il est peu probable qui les font, à leur donner la main, à les aider Ruault. Sennett girls, on peut remarquer une ugréawJ* Corinne, fait partie d'une illustre famille. qu'on le voie encore avec Pearl White, puis- petite Canadienne, Marie Prévost, dont le plus possible. C'est d'ailleurs notre plus vif Le film est divisé en deux époques : la pre- Sait-on qu'elle a pour époux Jack Pickford, sur l'éclairage que son nouveau contrat le lie pour un assez me est aussi français que le nom. désir — nous l'avions déjà manifesté ici. mière, intitulée ta vie de Christophe Colomb, lui-même frère de la fameuse Mary ? long temps avec la Cie Vitagraph. Sa parte- a passé à Paris le 27 juin et la seconde, la Qui donc disait que les Américains des salles naire actuelle est Carol Holloway, qui joue Vouloir c'est pouvoir, dit-on. Espérons-le. pruderie de quaker ? découverte de l'Amérique, sera éditée le 4 en ce moment dans le Cinabar, film en série. Nous voulons la grandeur du cinéma de Fran- juillet, pour coïncider avec l'Independenee Les salles. « Chacun a pu remarquer que dans la majo- Il n'est pas marié, mais on parlait dernière- ce et sa prospérité ; nous voulons parler le plus Day, fête nationale américaine. rité des salles, lorsqu'on arrive en retard, la ment de ses fiançailles avec une « charmante possible des productions françaises et en don- Un docteur londonien, raconte notre f-xcel>ent M. C rnaglia, un joaillier parisien, qui difficulté pour se guider dans l'obscurité est jeune fille de New-York ». confrère Boisyvon dans l'inlransigean ner une idée plus précise au mopen d'illustra- possède déjà quatre grandes salles à Paris, très grande. Pour peu qu'il y ait quelques tour- Adresse : Vitagraph Studios, Hollvwood de poser aux enfants des écoles anglaises la en fait construire une cinquième. Cette salle, nants ou quelques marches à descendre ou à (Californie) U. S. A. tions. Ce sont, hélas, celles autour desquelles, La Gloire Douloureuse est un autre film question suivante : monter, quelque colonne à éviter, quelques français qui par.tîtra à Paris Je 4 juillet éga- située dans le quartier de la Nation, portera, O le plus souvent, on fait le moins de bruit... et — Quelles histoires préférez-vous au < le nom d'Avron-Palace et pourra recevoir strapontins garnis de spectateurs, c'est la bous- lement. Le sujet de ce drame en 5 parties, ma ? Jacques B. — Miss Mary Miles est Améri- pour cause. 3.500 spectateurs. Il a en outre l'intention culade, la trébuchade, suivies naturellement œuvre de M. Maurice Landay, est très émou- Les réponses furent variées et il ne fallut d'inj ures. caine. Née en 1902, à Shrevcport. Elle ne Nous voulons parler des artistes de France. vant, bien que, pour les besoins de la cause, de modifier l'Alexandra-l'alace, à Passy, dont tourne pas actuellement, ayant quitté l'Ame- ;pas moins d'un mois pour les classe) il est également propriétaire,. n Quant aux petites lampes électriques des Pourquoi faut-il donc que l'on ait tant de on se soit servi de la science avec une certaine nétrer exactement leur sens. ouvreuses, elles aveuglent en général spec- rican film Co. Elle a reçu diverses offres, une peine à les rencontrer et pourquoi laissent-ils désinvolture. Mlle Renée Sylvaire, dans le Finalement, pourtant, le docteur ol O tateur comme nouvel arrivant, sans aider sé- entre autres de la Paramount, mais n'a en- rôle principal, s'est surpassée. MM. Candé et core rien- décidé. dans l'ombre tant de détails qui intéresseraient résultat suivant : Une nouvelle société, la compagnie généra- rieusement ce dernier à se caser. Les lampes Delmonde ne lui sont pas inférieurs. Histoires domestiques, 25 0/0 ; avei ares le des cinémas Family-Palace, au capital d'un de couleur fixées aux murs ne sont d'aucun O certainement le public ? de cow-boys, 15 0/0 ; Çharlie Chaplin, i"< O 'O; million 500.000 francs vient d'être formée secours et ont l'inconvénient de distraire de Un Fairbanxiste. — Si Fairbanks va venir Nous voulons aider les jeunes qui, de toutes films de guerre, 7 0/0 ; romans-cinéma ô 0/0 ; par MM. L. Brézillon et Félix Sitly, propriétai- l'écran l'oeil du spectateur. en France ? On l'a annoncé très souvent. En histoires d'amour. 3 0/0 ; sujets scientifiques res du Palais des Fêtes. tous cas il a commencé dernièrement dans parts, nous demandent de leur faciliter la tâche, Cecil B. de Mille, directeur artistique de- la « Le remède qui me paraît le plus efficace et éducateurs, 3 0/0. Un terrain vient d'être acquis par eux, boule- c'est la présence de lampes électriques dans les son studio de l'Ouest à tourner le premier de les présenter, de les faire débuter dans no- Paramount-Artcraft et l'un des trois ou qua- Enfin, 8 0/0 des élèves lui firent la I vard Saint-Germain, dans le but d'y construi- allées, sous la plaque de verre très épaisse film devant être édité par les Big Four, qui tre grands metteurs en scène d'Amérique, est ire art. Pourquoi faut-il que, par suite de dence « qu'ils n'allaient pas au ciném re une salle de 1.500 places, qui serait dénom- qui constitue le plancher des allées. Cela exis- est l'association formée par Mary Pickford, au programme de la quinzaine, à Paris, avec l'inorganisation présente, tant de bonnes vo- te d'ailleurs dans quelques salles de Paris. » Charlie Chaplin, Griffith et lui-même. Vous le film1 qui l'a fait connaître en France, For- Les moralistes professionnels, qui i mée Cinéma-Danton. L'ouverture aurait lieu en sent pas trois jours sans nous crier q. novembre prochain. MAURICE LEDUC. voyez que cette visite n'aura pas lieu avant lontés restent inutilisées, quand elles ne perdent faiture, et avec l'une de ses dernières produc- cinéma pervertit la jeunesse, consul ■ Ht quelques mois au moins. pas toute envie de recommencer à la suite d'une tions : The Woman (jod forgot, traduite en La même société songerait en outre à ouvrir avec profit cette statistique. Je ne pense pas France en Les Conquérants. C'est un épisode plusieurs salles en banlieue ; une à Malakoff, sur les sélections expérience à laquelle se seront offertes quantité que ce soit dans les films domestique; de l'expédition de Cortez et de l'invasion du d'une contenance de 1.500 places et une autre, de fripouilles diverses. préfèrent que les jeunes enfants de notri Charles W. — Non Edna Purviaiice n'est pas domaine de Montezuma, roi des Aztèques ; de 2.000. à Montreuil-sous-Bois. de l'orchestre que apprennent à dévaliser, les passani' mariée ; ne désespérez donc pas. Elle doit Tout cela ne nous rebute pas; nous désirions autour de ce fait historique on a bâti une in- bien à arrêter les trains en marche. avoir 25 ans — et, contrairement à ce que simplement le souligner pour expliquer certai- trigue romanesque. « Pourquoi les salles de projections de Pa- vous croyez, n'a jamais joué que dans des Quant aux histoires d'amour, elles 1rs en- ris où l'orchestre est autre chose qu'une col- nes lacunes qui pourraient être mal interprétées. Diverses scènes feront sensation Scelle, par nuient franchement, il n'y a pas à se films de Chaplin. — Mais oui, nous publierons l'avis des"' lection d'apprentis musiciens ou se résume à sa photo. Il faut beaucoup de choses au cinéma fran- exemple, où l'on verra se dérouler une ba- simuler. un seul « opérateur » n'affichent-elles pas le taille sur un immense escalier (bâti sur le e çais. Il lui faut avant tout l'avis de ceux qui programme des morceaux exécutés pendant les versant d'une colline). Nous y verrons en représentations ? Une jeune fille qui n'a pas signé. — Nous constituent sa raison d'être, l'avis des specta- F. ■■■ ■■■■ spectateurs outre, pour la première fois en France Les artistes. « Sera-ce longtemps encore le monopole de parlerons de William Hart bientôt, et aussi de teurs. Et c'est tout de suite que nous allons l'un des jeunes premiers les plus aimés d'Amé- la salle Marivaux et du Ternes-Palace de la rue Suzanne Grandais comme de M. René Na- nous atteler à la besogne. rique, Wallace Reid, dans le rôle d'Alvarado, Notre appel a été entendu. varre. Merci pour votre élogieuse appréciation June Caprice, que l'on peut vo'r aelue: Demours ? » Trois films français, sur lesquels on trou- un lieutenant de Cortez. De nombreuses lettres nous sont parvenues EMILE ROY. de notre journal : tous les conseils de nos dans Sans Nom, n'a jamais fait de tli^iUl" lecteurs nous sont précieux. vera d'autre part quelques détails utiles, sont et fut engagée d'emblée par William Fox, qui contiennent des idées souvent justes et neu- sur les actualités l'avait rencontrée dans la haute société ne»v- édités celte quinzaine : ves. Nous détachons de chacune d'elles le Le célèbre metteur en scène Thos. II. yorkaise. Sans nom est l'une de ses prem i Robert P. — Le nom du jeune garçon qui C'est Christophe Colomb, c'est La Gloire ii Je ne sais si tout le monde me ressemble Ince, àqui nous devons bon nombre des meil- bandes. Nous la verrons bientôt dans tir passage essentiel : jouait de façon si émouvante le rôle de Jimmy douloureuse, et c'est Rose-France. leurs films qui aient été produits à ce jour, films avec Creighton Haie pour partenaii sous ce rapport, mais, à de rares exceptions près comme l'entrée de nos Poilus en Alsace dans Cœurs ennemis, est Charles Jackson. Tâchez de les aller voir. Faites-vous une opi- vient de prendre une intéressante initiative On voit qu'il n'est pas indispensable' Cet artiste de la Fille du bookmaker que qui satisfera la curiosité qu'éprouvent pour d'avoir fait de longues années de Ibéàli p 1 sur les affiches it en Allemagne par exemple, les actualités, nion et communiquez-nous-la, en soulignant ce le quelque marque qu'elles soient, ont le vous avez déjà admiré dans Celle qui paie. tout ce qui touche les coulisses et l'intimité tenir l'emploi d'ingénue au cinéma. Avis à nos qui vous paraît digne d'être retenu, comme ce don de me raser copieusement. et dans le rôle du captain Hennessy du Bel- de leurs artistes favoris les amateurs de ciné... metteurs en scène. destinées à les attirer qui doit être évité à l'avenir. « Qui intéresse l'enterrement de tel ou tel lâtre, se nomme Wallace Mac Dowell. d'Amérique. Il a décidé d'éditer hebdomadaire- personnage officiel, une remise de décorations Vous aurez fait là œuvre utile, car le cinéma ment un film intitulé «les coulisses dU'cinérhà», « Les affiches qu'on peut voir à l'entrée de par le général X, l'inauguration de telle ou tel- français a beaucoup à retenir de l'opinion des qui montrera acteurs et actrices chez eux ou Mailing Ufe worth mhile (pour rendre '• nos salles justifient hélas trop souvent l'o- le exposition, l'arrivée en gare de Lyon du dé- (.Toutes communications destinées à ecttf se livrant à leurs sports favoris et enseignera spectateurs français. tence digne d'être vécue) est le titre du second pinion méprisante que se font encore certains légué de telle ou telle contrée inconnue des rubrique devront porter sur le coin de l'en- aussi au public comment on réalise drames livre de Douglas Fairbanks. Plus de 400,000 du cinéma. neuf dixièmes des spectateurs ? P. H. et comédies ; chacun pourra ainsi sans se dé- exemplaires de son premier essai littéraire : veloppe la mention Entre nous.)

2 s> 3 LES FILMS DE L A OUI N AIN E IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHHHI,!,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,^. limllll ..HHmmMHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim ^llllllllllllllllllllllllllllllllllllllligmiiiiiiiii

VIOLA DANA Colomb débarque sur le Nouveau-Monde. que l'on remarquera dans REVE BRISE LA VIE DE CHRISTOPHE COLOMB (LOCATION NATIONALE) (UNION-ÉCLAIR)

LOUISE LOVELY la charmante interprête de P A T H É CŒURS A L'ÉPREUVE L'une des principales scènes de (VAN GOITSENHOVEN) LES CONQUÉRANTS (GAUMONT)

AGENCE GÉNÉ'RALE CINÉMATOGRAPHIQUE

Mlle Renée SYLVAIRE Mabel NORMAND et Tom MOORE 1 émouvante interprête de dans la scène finale de LA GLOIRE DOULOUREUSE LE MYSTÉRIEUX HÉRITAGE D'ARABELLA FLYNN

( CINE POUR TOUS CINÉ POUR TOUS comprendrez mieux encore quand vous saurez que je devais accompagner l'aviateur Blakc- ley le jour-même où il trouva la mort, étant tombé d'une hauteur de six cents mètres, au cours d'une descente en vrille. Il m'avait dé- claré auparavant qu'il désirait me donner un véritable frisson... Voici l'adresse de Pearl White, dès qu'elle a En général Pearl White recherche, pour ses quelques jours de repos, part moments de repos, des distractions plus pai- PEARL WHITE sibles. Ainsi la pêche est depuis peu son pour Bayside, où elle possède passe-temps préféré. On dit même que der- une charmante maison de nièrement elle réussit à prendre 27 carrelets Miss PEARL WHITE en un après-midi. campagne qui fut le théâtre scène. Pearl AVhite y trouva en la personne Pathé-Exchange studios d'Antonio Moreno un partenaire vraiment di- de plus d'une joyeuse partie. Comment elle est 25 W. 45th Street gne d'elle. Son plus vif désir New-York-City devenue Elaine Mais son rêve, actuellement, dit M. H. Dia- Son prochain mant-Berger, qui l'a vue au cours d'un récent U. S. A. voyage en Amérique, serait de venir tourner Pearl White est née en Amérique en 1889, des films en France ; car elle aime beaucoup dans une petite ville des bords du et film notre pays et parle même un peu notre lan- débuta au théâtre, étant encore une fillette, gue; en tout cas elle la comprend assez bien, dans le rôle de la petite Eva, de la pièce tirée Depuis lors, Pearl White a tourné un film et cela grâce aux lettres qui lui ont été adres- de La case de l'oncle Toni. le célèbre roman en 12 épisodes : , et sées en grand nombre par nos compatriotes de Mme Beecher-Stowe. Après avoir interprété commencé la réalisation d'un autre, dont (son courrier, d'une semaine, dit-elle, repré- quelques rôles en travesti, elle vint au cinéma le scénario est l'œuvre d'un romancier très sente un sac de cent kilos). et, en 1914, faisait partie des étal lissements connu aux Etats-Unis, Robert-V. Cham- Visiter notre pays et les champs de ba- Pathé d'Amérique lorsqu'un jour ces der- bers. et intitulé : /;i Secret. Du premier, taille, est son plus vif désir. A ce propos niers décidèrent de « tourner » un film qui qui sera . édité sous peu en France par les sait-on toute l'activité qu'elle a déployée serait publié dans un grand quotidien et pro- Etablissements Pathé, sous le titre de Par pour aider le gouvernement américain dans jeté simultanément sur les écrans d'Amérique. amour, nous donnons en dernière page une diverses occasions au cours de la guerre. C'est dire qu'il serait d'une certaine longueur photo de l'une des principales scènes, où l'on Plus d'une fois Pearl White risqua sa vie et bourré d'aventures extraordinaires, de pé- peut voir le nouveau partenaire de Pearl, M. pour réaliser des exhibitions sensationnelles ripéties angoissantes. On chercha donc parmi Henn' Gsell. Le personnage antipathique sera destinées à aider au lancement des emprunts. les artistes une jeune personne douée d'un incarné par M. Warner Oland, que l'on con- On la vit dans la Cinquième Avenue — les physique agréable et capable en outre d'exé- naît, l'ayant déjà vu dans le rôle de Wu-Fang, Champs-Elysées de New-York — juchée sur cuter les périlleuses acrobaties .qui devaient dans les Mystères de New-York par exemple. un éléphant ; elle osa même pénétrer dans les tenir le lecteur et le spectateur en haleine. locaux du club des « Agneaux » interdits à Pearl White était toute désignée pour tenir ce toute personne du sexe féminin ! Pearl y lit rôle, car elle s'était jusqu'alors spécialisée La vraie irruption par une fenêtre, ce qui choqua tous dans les films genre « Far-West » — le choix les anciens membres, tandis que les jeunes — se porta sur elle. Peu après paraissaient Les et finalement les vieux aussi — épinglèrent sur Exploits d'Elaine. Car il faut dire que ce film Pearl White l'uniforme dont elle était vêtue des billets de est antérieur aux Mystères de New-York, qui cinq et dix dollars. Le total, qui atteignit 2,500 furent représentés les premiers en France. Si nous la considérons au point de vue an- francs, fut converti en bons de l'emprunt. Le succès fut tout de suite très vif. On con- thropométrique, Pearl White mesure 1 m. 60 Sa popularité immense lui vaut des sollici- tinua, et ce furent les Mystères de New-Yorl;, et pèse 59 kilos, à en croire les magazines dont on se rappelle le retentissant succès. Aux américains. Sa chevelure — et non une per- côtés de Pearl White, on remarqua l'interprète ruque, comme certains l'affirment — e;t du rôle du détective Clarel, Arnold Daly, qui blonde, d'un blond acajou. depuis lors est revenu au théâtre, et Creighton Sur son propre compte, Pearl White est as- Haie, le jeune secrétaire du détective, que sez avare de détails, déclarant, non sans rai- ANTONIO CREIGHTON nous avons revu dernièrement, en compagnie son, qu'étant une étoile silencieuse à l'écran, HALE de Gladys Hulette, dans Désillusion. elle désire le rester dans la vie privée. Mais, MORENO Le Masque aux Dents blanches, le Courrier déclare-t-elle, j'aime .mon public et donnerais de Washington, la Reine s'ennuie suivirent, ma vie pour lui plaire. En fait, elle l'a risquée sans toutefois apporter de bien grande nou- plus d'une fois, et cela sans hésitation, car veauté dans le genre littéraire (?) du ciné-ro- Pearl White est fataliste. Voici pourquoi : man. Ce qui est certain c'est qu'ils produisi- J'appartiens, dit-elle, à une famille de neuf rent une vive impression, qui se traduisit par enfants et mon père, un de mes frères et moi des scènes de revue, des chansons plus ou sommes seuls survivants. Ceux qui ne sont moins « rosses » où l'on égratigna avec en- plus, n'eureht pas une mort naturelle. Vous train M. Pierre Decourcelle, et où les hommes masqués, espions en cagoule et autres terreurs silencieuses passèrent — c'était bien leur tour ! — de mauvais quarts-d'heure. Cela n'empêcha pas le succès personnel de Pearl White de s'affirmer à chaque nouvelle série ; et, tout agréables qu'elles soient, ni Grâce Darmond dans Raocngar, ni Mollie King dans le Mystère de la Double-Croix ne réussirent à égaler l'interprète d'Elaine, nom sous lequel Pearl White est le mieux connue du grand public. Car l'on peut dire que son charme bien moderne fit le succès de. films qui avaient contre eux leur invraisemblance, leur longueur et leur peu de renouvellement. Pearl White avoue d'ailleurs elle-même ne comprendre complètement ses films qu'en les voyant à l'écran. Il faut en outre mentionner ses bandes de métrage courant — La jolie Meunière entre autres — où Pearl était tout aussi agréable que dans ses effroyables tribulations. Tous deux très applau- Enfin dernièrement, ce fut la Maison de la Telle qu'elle apparut pour la première fois chez nous, dans le rôle dis aux côtés de Haine, film qui constitue un progrès au point d'Elaine Dodge, des Mystères de Nea-York de vue de l'intérêt et surtout de la mise en Pearl White

•> 6 *> 7

talions que bien .d'autres étoiles laisseraient était, je vous jure qu'il y aurait plus d'un las- Celui qui avait posé la question se hâta sans réponse ou déclineraient le plus aimable- car du Studio pour prendre plaisir à lui ôter d'asquiescer, c'était d'ailleurs prudent. ment du inonde.C'est ainsi que tout dernière- Est-il besoin d'ajouter quoi que ce soit à ment les « cadets » américains, organisation ce rude hommage '? semblable à celle des Boys-scouts, l'élurent leur présidente d'honneur. Souvent ils deman- dent à Pearl White de venir assister à leurs Son nouveau Contrat réunions clans quelque endroit perdu dans un Nous apprenons au dernier moment (pie quartier mal famé rte New-York, et elle dé- Pearl W&ite vient de signer un nouveau laisse toute autre occupation pour se trouver à temps au lieu fixé. contrat, avec la Corporation, de New-York, cette fois. L'opinion d'un machiniste Aux termes de cet engagement qui s'étend ik plusieurs années, elle paraîtra non plus Quelqu'un racontait dernièrement dans un dans des films en série, mais dans d'impor- magazine américain que. désireux de connaî- tantes productions en cinq parties qui, le tre l'opinion qu'on se fait de Pearl White dans plus souvent, seront des adaptations de piè- son entourage. H demanda au plus rébarbatif ces de théâtre ou de romans très connus. On des hommes de peiné du Studio Pathé où elle dit aussi que Pearl White va désormais tou- tourne ses films en épisodes quelle sorte de cher le salaire le plus élevé qu'un produc- jeune personne était Pearl White et quel teur de films ait jamais payé à une étoile. genre de vie elle avait la réputation de me- Sous le régime de ce contrat, elle fera un ner. — « Qu'est-ce que vous voulez dire ? ré- l'envie de remettre son museau ici. Tous ici voyage en Europe. Les premiers tilins de cette pondit l'autre. Quelqu'un d'ici a-t-il eu le tou- nous sommes fermement dévoués à Pearl et série arriveront vraisemblablement en Fran- pet de dire du mal d'elle ? En tout cas, si cela nous passerions tous an feu pour el ce au commencement de l'hiver.

Henry GSELL PEARL WHITE dans l'une des scènes principales de PAR AMOUR le prochain ciné-roman en 12 épisodes, édité par Pathé, adapté par M. Marcel Allain et publié dans le ' Petit Journal ". U Çéranl : P. HENRY. Jules LOG1F.R, Pi