Bulletin électronique trimestriel de la Société d’histoire de la région de Terrebonne

SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE LA RÉGION DE TERREBONNELA FOURNÉE 148, rue Saint-André Terrebonne, Québec, J6W 3C3 Volume XV n° 1 Septembre - novembre 2016 www.shrt.qc.ca

TÉLÉPHONE (450) 492-7477 COURRIEL [email protected] PATRIMOINE Relance de la collection Patrimoine: La Société d’histoire a eu 40 la Maison Fraser- Mackenzie ans en 2015 (À lire en page 3) À lire en page 13.

AU SOMMAIRE

LE MOT DU PRÉSIDENT M. Claude Martel assumera désormais cette rubri- que en tant que nouveau président de la SHRT. À lire en page 2

TERREBONNE • RETOUR SUR LA PHOTO : VERS 1915, SAINTE-MARIE AU SUD DE SAINT-PIERRE Chronique de Claude Blouin, historien, qui met en évidence les transformations de certains sites du territoire de la Ville de Terrebonne. Dans cette li- Nouveau conseil d’administration élu le 11 février 2016 (© Gilles Fontaine, photographe) vraison, il examine la rue Saint-Marie vers 1915. Suite à la page 7

ESSAI : DE LA GUERRE DE SÉCESSION AU PREMIER RAID DES FENIANS (1861 ET 1866) Un aperçu des écrits de L. F. R. Masson et de l’his- toire militaire canadienne, par Julian Nouche-Lau- rin, étudiant en histoire et guide-animateur. Suite à la page 10 Rue Sainte-Marie entre 1910 et 1915 (BAnQ) Laurelou Chapleau, administratrice GÉNÉALOGIE : LES RESSOURCES DE LA MAISON D’HISTOIRE (par Normand Brière, généalogiste) NOTRE PROCHAINE Une nouvelle chronique du généalogiste Normand CONFÉRENCE Brière voit le jour. Il partage ses connaissances, le Le jeudi 22 septembre fruit de ses recherches, et vous expose les projets qu’il 2016 à 19 h 30. mène ou aimerait mener avec vous à la Société d’his- toire. Tous les détails à la Suite à la page 12 page 15.

La Fournée, vol.XV, n° 1 , Septembre - novembre 2016 | © Société d’histoire de la région de Terrebonne ISSN 2291-5087 LA FOURNÉE PAGE2

Le mot du président M. CLAUDE MARTEL A ÉTÉ ÉLU PRÉSIDENT DU CONSEIL EN FÉVRIER 2016

L’ÉTÉ SEMBLE doucement vouloir À compter de la fin juillet, nous Les conférences d’automne seront laisser sa place aux coloris d’automne, avons eu nos animations éducatives du tout aussi palpitantes. On vous attend signe qu’une autre saison palpitante de vendredi soir. Pour une quatrième sai- le 22 septembre à 19h30 pour entendre la Société d’histoire est en train de son, l’activité « Six pieds sous terre », le coloré conteur et historien, Stéphane s’amorcer. D’abord, l’été a été fort actif. consistant à la visite de l’église Saint- Tessier, nous entretenir de l’histoire de La première édition de l’événement Louis-de-France et de son cimetière Saint-François-de-Sales. Le 27 octobre, d’animation de rue « Aux Armes », sous l’église s’est déroulée à guichet notre député fédéral, Michel Boudrias, tenue les 2 et 3 juillet dernier, nous a fermé; la demande dépassant l’offre! nous proposera un survol de l’histoire fait replonger à l’époque de 1759, où Elle était animée par Mgr Fabre (alias du Royal 22e Régiment ainsi que sa l’armée française était bien présente à votre président). Nous avions une nou- propre expérience de militaire en Af- Terrebonne. D’ailleurs, près de 1000 veauté cet été, Claude Blouin a pris en ghanistan. Enfin, le 24 novembre, Da- visiteurs ont pu visiter le campement charge l’animation de la nouvelle visite vid LeDoyen nous entretiendra de la militaire des compagnies de La Sarre et « Splendeurs seigneuriales », nous invi- vie et de l’équipement des soldats du de LaCorne, assisté aux manœuvres, tant à la découverte du Château Mas- Régiment de Carignan-Salières et de aux tirs, aux défilés dans les rues du son et de sa chapelle Saint-Tharcisius. l’art de combattre les Iroquois. Vieux-Terrebonne. Ce fut une pre- Merci également à nos comédiens, En terminant, je tiens à remercier mière expérience « exploratoire », at- Laurelou Chapleau, Carole Limoges, Claude Blouin d’avoir bien voulu re- tendez de voir ce que nous réserve cette Gilles Fontaine et Dominic Pelletier, qui lancer la publication de notre bulletin activité en 2017! ont su apporter une touche d’anima- « La Fournée », cet outil de qualité La Maison d’histoire a accueilli tion historique lors des visites guidées. rehausse grandement la notoriété de la 576 visiteurs au cours de l’été, ce qui Nous avons participé à la rentrée SHRT. est notre meilleur taux d’achalandage scolaire dans deux écoles. D’abord lors Au plaisir de vous voir à nos activi- depuis son ouverture en 2013. Nous d’un « pageant historique » d’une tés. avions quatre merveilleux étudiants qui quinzaine de minutes visant à souligner Claude Martel, président ont servi de guide, mais qui ont aussi le 100e anniversaire de la construction consacré une bonne part de leurs temps de l’école Saint-Charles. Pour l’occa- à la recherche et la production de base sion, le curé Chaussé (C. Martel), la de données, notamment une sur le re- sœur Charles-Joseph (L. Chapleau) et censement de Terrebonne en 1921. Fait le président de la commission scolaire notable, des Israéliens sont arrivés chez Zénophile Therrien (G. Fontaine) ont nous avec un guide touristique du reconstitué la cérémonie de la rentrée Québec qui parlait de la Maison d’his- de 1916. Aussi, Normand Ouimet a toire de Terrebonne en hébreu; on personnifié Léopold Gravel lors d’une parle de nous à Jérusalem! animation à l’école du même nom.

Crédit photo ©Mathieu Traversy

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Dignitaires présents au gala du 40e anniversaire de la SHRT, tenu au Club de golf Le Boisé, le 14 novembre 2015 Normand Gouger, 1er président

40E ANNIVERSAIRE DE FONDATION DE ont répondu à l’invitation du comité organi- Dignitaires LA SHRT sateur présidé par M. Normand Brière. Mme Véronik Talbot et M. Gilles Fontaine Dans l’ordre habituel, assis : ont animé la soirée de main de maître. Des Marie-France Despatie, hommages ont été rendus par M. Claude Claude Blouin, Jean-Marc Martel à M. Jean-Marc Robitaille qui sou- Robitaille. tient l’œuvre de la Société depuis de très Deuxième rangée, debout : nombreuses années et aux membres fonda- teurs de la première heure, dont certains à Gilles Bordonado, Luc titre posthume : Mme Marguerite Lacha- Thériault, Michel Boudrias, pelle-Desjardins, M. Aimé Despatis, M. Marie-Josée Beaupré, Normand Gouger, M. Ronald Bouvier et Mathieu Traversy, Brigitte M. Philippe Gascon. La soirée a culminé Villeneuve et Claude Martel. sur un hommage tout spécial à M. Claude Blouin, l’un des fondateurs qui a repris du service en mars 2008 et présidé à la relance de la Société jusqu’en février 2016.

Assemblée de fondation, 14/10/1975 (Archives) Arts à la trace 2015 La Société d’histoire célébrait son 40e anni- versaire de fondation en 2015. Un magnifi- que gala, qui clôturait une année riche en Finaliste pour le prix événement, avait lieu le 14 novembre au Événement culturel Club de golf Le Boisé. Plus de 80 personnes Comité organisateur du gala du 40e (SHRT) de l’année 2015

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Conseil d’administration élu le 11 février 2016 . Claude Martel devient le nouveau président (Photo ©La Revue) Laurelou Chapleau, administratrice

7E ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA RELANCE DE LA COLLECTION PATRI- Laurelou est née en 1974. «NOUVELLE» SHRT : UN BILAN IM- MOINE DE LA SHRT Elle a pris racine dans le PRESSIONNANT Le 11 février 2016, dans le cadre de son Vieux-Terrebonne dès l’âge La 7e assemblée générale de la Société d'his- AGA, la SHRT a procédé au lancement de de 2 ans. Elle a fait ses toire a eu lieu en la chapelle Saint-Tharci- l’opuscule de l’historien Claude Blouin inti- études en arts plastiques et sius du Collège Saint-Sacrement, le 11 fé- tulé La Maison Fraser-Mackenzie 1807-1809. en théâtre production. vrier 2016. En plus d’adopter ses états fi- Ce faisant, elle remettait sur ses rails, sous le C’est en travaillant pour le nanciers de l’année 2015, son budget de nouveau titre Patrimoine, sa collection Notre site historique de l’Île-des l’année 2016, le bilan et le plan d’action et patrimoine régional, créée en 1979. Le premier Moulins, dès 1997, que son sa programmation, elle a procédé à l’élec- numéro de la collection était La Maison Jac- intérêt pour l’histoire a tion de Mmes Laurelou Chapleau et Fran- ques Perra, Terrebonne, suivi de La Maison Bou- grandi. cine Limoges pour combler les deux postes vier-Allard, Lachenaie; Les Jumelles Roussil, Ter- Laurelou est très impliquée vacants. Mme Gloria Élias et M. Arthur rebonne et La Maison Renault, Mascouche. Rap- dans sa communauté. Elle a Heppell ont quitté après six et huit années pelons qu’en 2011, la Société d’histoire pu- participé à plusieurs bliait sous la plume de Richard Lagrange, de service, respectivement. M. Normand événements par la fabrication Nantel a été réélu. Aimé Despatis. Un journaliste engagé et gardien de la mémoire, premier numéro de sa nouvelle de décors et de costumes ou Le nouvel exécutif est composé de M. collection Biographie. D’autres suivront. par des mises en scène de Claude Martel à la présidence, M. Gilles reconstitutions et Fontaine à la vice-présidence, Mme Carole REPRISE DE LA FOURNÉE d’animations historiques. Limoges au secrétariat et M. Raymond Depuis novembre 2013, publication de La Elle est responsable du volet Paquin à la trésorerie. M Claude Blouin Fournée a été suspendue pour des raisons à la jeunesse et du futur costumier s’est retiré du comité exécutif après huit fois techniques et humaines. Le dernier de la Société d’histoire. Elle années à la barre de la SHRT. Toujours numéro publié portait la mention Vol. XIV, membre du Conseil d’administration, il a mis en scène les saynètes n° 1, septembre-décembre 2013. Nous re- des divers plateaux des consacre désormais son temps à la recher- prenons la séquence au volume XV, n° 1, che, à l’édition et à l’organisation des évé- l’événement les Arts à la sans égard aux trois numéros manquants, ni trace (mai 2016) et Au feu! nements de rue (voir p. 6). à l’interruption des années 2014 et 2015. (novembre 2015).

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Le 11 février 2016, Claude Blouin animait l’assemblée générale pour la dernière fois. (Photo ©Anny L. Giguère) Francine Limoges, administratrice

LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE PRÉSENTE le président de la commission scolaire Zé- Francine est née et a demeuré à DANS LES ÉCOLES nophile Therrien (G. Fontaine) ont reconsti- Lachenaie jusqu’à l’âge de 16 tué ce qu’aurait pu être la rentrée scolaire ans; elle a ensuite habité à École alternative Léopold-Gravel de septembre 1916. Terrebonne et y a vécu jusqu’à École secondaire du Coteau tout récemment. Durant son adolescence, elle a La collaboration avec M. Christophe Surget travaillé au commerce de son responsable de l’option Exploration culturelle a père, la Salaison Limoges. débuté en septembre 2011 et se poursuit Elle a débuté son secondaire à depuis. Le 14 septembre, les 45 élèves de la polyvalente Armand-Corbeil l’option ont participé à un rallye dans le pour ensuite le terminer à Montréal, avec une année de Vieux-Terrebonne. Depuis la première édi- CEGEP en administration tion, le thème du rallye historique est la Elle a travaillé à l’hôpital Crédit photo : Olivier Lamarre, photographe découverte des divers styles architecturaux Pierre-Le Gardeur durant 35 Le 29 août 2016, les enfants de la nouvelle résidentiels. Le rallye comprend une visite ans, en gestion des rendez-vous e école alternative ont eu droit à une rentrée du cimetière sous l’église. Les jeunes de 5 en imagerie médicale. Elle est hors de l’ordinaire, Léopold Gravel lui- secondaire ont connu une journée de dé- retraitée depuis 2 ans. même était sur place. Le personnage histo- couverte magnifique. Elle partage son temps entre la Société d’histoire de la région de rique (Normand Ouimet) a accueilli les Terrebonne,en tant Septembre 2013 enfants et salué les efforts des parents impli- qu’administratrice aux quées dans ce projet. Une initiative de Lau- communications, ses cours relou Chapleau. d’histoire à l’Université de École Saint-Charles (Lachenaie) Sherbrooke et sa famille. Mariée depuis 37 ans à Michel L’école Saint-Charles célèbre son 100e an- Stankevic, elle a deux enfants et niversaire de fondation. C’est en 1916 trois petits-enfants. qu’on inaugurait le couvent des soeurs des Elle chérit « sa belle région » : Très Saints-Noms de Jésus et de Marie. c’est pourquoi, elle s’est engagée Pour l’occasion, le curé Chaussé (C. Mar- bénévolement à mieux faire tel), la sœur Charles-Joseph (L. Chapleau) et Claude Blouin connaître le Vieux-Terrebonne.

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Événements de rue – Au feu!, Arts à la trace et Aux armes : « le passé conjugué au présent »

AU FEU (NOVEMBRE 2015) ARTS À LA TRACE (MAI 2016) AUX ARMES (JUILLET 2016)

Très grand succès de l'événement Au C’est sous un ciel ensoleillé que la 2e À l’occasion de notre fin de semaine feu! de la SHRT dont c'était la pre- édition des Arts à la trace s’est tenue « Aux armes », tenue les 2 et 3 juillet mière le vendredi 20 novembre 2015. dans le Vieux-Terrebonne. Des rues dernier, les fusiliers de La Compagnie L’événement évoque en 10 tableaux les ont été fermées à la circulation le temps de LaCorne, ceux de la Compagnie du principales péripéties du grand feu qui de cette activité, au grand bonheur des 2e Bataillon du Régiment de la Sarre, détruisit la moitié du bas du village piétons et des artistes, tant musiciens, les mousquetaires de La Garde du Lys dans la nuit du 1er au 2 décembre chanteurs, peintres, comédiens qu’his- et les miliciens canadiens ont occupé le 1922. Autant de personnages racontent toriens, qui ont si bien su animer et Vieux-Terrebonne. Des démonstrations avec beaucoup d’émotion la tragédie agrémenter le paysage. de tir et de combats à l’épée ont eu lieu qu’ils ont vécue : Joseph Limoges (ma- Une quarantaine de peintres, une au grand plaisir des spectateurs. Un nufacture), Eugène Labelle (hôtel de dizaine de musiciens ont présenté des défilé protocolaire a permis aux troupes ville), Georgeline Ouimet (boucherie performances d’une très grande quali- et à leurs officiers de faire le salut géné- rue Sainte-Marie), Alexina Jacques té. Une dizaine de comédiens ont évo- ral au seigneur Louis de La Corne de (ferronnerie rue Saint-Pierre), Sinaï qué par des saynètes divers moments Chapt (dit l’Aîné) et à son épouse Eli- Comtois (curé), Napoléon Gauthier mémorables de l’histoire de Terre- sabeth de Ramezay de Gesse qui les (ferronnerie rue Saint-Pierre), Marcel bonne. 1759 ou la présence militaire à attendaient à la maison Perras-Bélisle. Richard (barbier), Édouard Brière (res- Terrebonne; 1811, ou l’incendie des Les visiteurs avaient accès gratuitement taurateur), Florida Rochette (pharma- nouveaux moulins; 1839 ou l’empri- au campement militaire de 0900 à cie) et Albertine Labelle (rue Saint-An- sonnement et l’exil des patriotes Bouc 1700, samedi et dimanche et ont pu dré, Maison d’‘histoire). M. André Fon- et Rochon; et 1922, ou les lendemains discuter avec les soldats. Quelque 1000 taine assurait la présentation, l’anima- du grand incendie du 1er décembre. personnes ont visité les divers sites de tion et la conclusion de la visite. Les Quatre historiens ont présenté les con- l’événement au cours du week-end. contraintes de la circulation automobile textes et répondu aux questions. commandent un service d’encadrement Apprendre l’histoire de manière convi- des visiteurs et surtout limitent le nom- Tous ont contribué à faire voir au- viale. La grande force de l’événement! bre d’inscriptions par visite à 25 per- trement le « bas du village ». Au total, Revenez nous voir l’an prochain, les sonnes; pour satisfaire la demande, entre 3000 et 5000 visiteurs ont croisé 1er et 2 juillet ! Au plaisir. nous avons eu une supplémentaire le le chemin de l’un ou l’autre de ces par- lendemain 21 novembre. Nous remer- ticipants. Merci à vous, merci aux Revue par Normand Brière cions tous nos partenaires. nombreux bénévoles et à l’an prochain. Crédit photos : ©Olivier Lamarre, photographe.

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TERREBONNE • RETOUR SUR LA PHOTO Vers 1915, rue Sainte-Marie, au sud de Saint-Pierre

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Suite de la page 1 2 - HÔTEL BASTIEN (OU NARCISSE HOTTE) cultivateur (1913), en passant par le Dr La paroi en briques appartient à l’hôtel Henri Lavallée (1911), le Dr David Ro- Bastien ou Narcisse Hotte. C’est l’un chette (1912) et Alexandre Clarke, cul- des quatre lieux d’hébergement pour tivateur (1912). Les personnes sur la les villégiateurs et les voyageurs, avec photo sont probablement des locataires. l’hôtel Dugas (coin Saint-André et 4 - ATELIERS ET MANUFACTURES Saint-Jean-Baptiste) et les hôtels L. T. et Près de la rivière, au bout de la rue, J.-B. Bernardin (ou du Boulevard) sur la s’élevaient, à gauche, le nouvel hôtel de place publique, près des moulins. Il ville (1890); au centre, la manufacture était aussi connu sous le nom d’Hôtel de portes et fenêtres de Joseph Limo- central. Les licences étaient accordées ges, antérieurement exploitée par le annuellement par résolution du conseil carrossier Léandre Bélanger jusqu’en 1 - RUE SAINTE-MARIE municipal. Lourdement endommagé 1893; à droite, la boucherie et la rési- par l’incendie de 1922, il fut réparé et Terre battue, trottoirs de bois et de dence d’Aldéric Ouimet, achetée du servit à surtout de bar jusqu’en 1985. béton, absence d’automobiles, mais boucher Fernand Chapleau en 1903. traces de roues de charrettes et crottin, Aujourd’hui, l’édifice abrite les bureaux la rue Sainte-Marie semble plutôt pai- du Service de l’aménagement du terri- sible en ce jour du milieu des années toire de la Ville de Terrebonne. 1910. Elle a été tracée entre 1765 et 3 - MAISON BIEN ENTRETENUE 1777 par Jean-Baptiste Dupré, qui lotit Entre 1910 et 1913, l’immeuble change la portion de sa terre au sud de la rue quatre fois de propriétaires, passant du Saint-Louis et vendit ces terrains qui Dr Eugène L’Africain (1910), aussi con- bordaient ceux de la Fabrique. seiller municipal, à Odilon Leclaire,

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DOCUMENT VEDETTE Lettre de Louis Riel à Mme G. S. Masson (1858)

Louis Riel, 1858 (Archives SHSt-Boniface)

CONTEXTE me suggérer des paroles et des termes qui puis- En 1858, Louis Riel obtient de Monseigneur Taché, de sent vous témoigner ma Reconnaissance? comme Saint-Boniface, une des quatre bourses d’études, offerte par je ne pourrais jamais vous rendre de tels bien- la «seigneuresse» Masson de Terrebonne. Louis Riel est ins- faits, je vous addresserai une parole qui comme vous crit au Collège de Montréal où il étudie jusqu’en 1863. Cha- savez sort de la bouche d’un pauvre misérable. que été, il réside à Terrebonne, au château Masson. Le 30 c’est Très honorable dame que j’addresse et j’addresserai décembre 1858, il écrit sa première lettre à Mme Masson tous les jours de ma pauvre vie de ferventes pour lui témoigner sa gratitude. prières ou du moins tant que je pourrai m’exciter à la ferveur. oui des prières afin que Dieu veuille TRANSCRIPTION bien vous rendre dans l’autre vie les bienfaits e Montréal 30 Decembre 1858 dont vous nous remplissez de votre généreuse main ici bas. Très respectable dame. cela c’est là dans la celeste patrie que excusez si vous plait, Noble dame, un pauvre nous nous réjouirons tous ensemble dans le sei- et misérable élève; qui dans la simplicité gneur si nous avons le bonheur d’y parvenir de son intelligence, prend la liberté d’addresser un jour. Toujours en vous temoignant la à une aussi honorable Dame que vous quel- plus grande reconnaissance et le plus ques paroles qui puissent vous signifier le respect grand respect. encore une fois je ne vous et la reconnaissance dont son esprits est naturel- oublirai jamais dans mes prières lement sensé d’avoir pour vous. Oh! vous Noble Je suis toujours votre fils Dame, qui, dans votre grandeur d’âme avez un de vos plus humbles serviteurs fait tant de bienfaits à celui qui; après Dieu Louis Riel – fils est l’objet de mon tendre amour et qui avez même daignez en faire à moi-même. qui pourrait Source : http://archivesshsb.mb.ca/fr/list?q=riel+masson&p=1&ps=20

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Architecture – Les styles « transition française qué- bécoise », éclectique victorien et « Four Square »

TRANSITION FRANÇAISE QUÉBÉCOISE STYLE ÉCLECTIQUE VICTORIEN (1875-1920) STYLE «FOUR SQUARE» (1900-1945)

L’année 1672 a été inscrite L’éclectisme, c’est le mélange des Conçu par l’architecte américain comme année de départ, elle styles. L’influence victorienne est Frank Kidder, en 1891, le « Four correspond à l’implantation des encore bien manifeste au cours Square house » est un modèle premiers colons, or il n’y a au- de cette période alors que cer- strictement résidentiel, et est cune maison du XVIIe siècle sur tains détails architecturaux ou aussi appelé la maison cubique, le territoire. La plus ancienne ornements se juxtaposent à des sa taille est comparable à des maison pourrait remonter au- styles plus anciens ou contempo- maisons bourgeoises. Son plan tour des années 1710. Bien que rains. Par exemple, une maison est carré au sol, doté de deux le régime français se termine en de style québécois comportant étages, coiffé d’un toit en pa- 1760, les constructeurs d’origine une tourelle en coin avec beau- villon (quatre versants) à faibles française ont maintenu la tradi- coup d’ornements serait alors pentes, généralement revêtu de tion de construire ce type de définie comme de style éclecti- tôle. On retrouve souvent sur le maisons jusqu’aux premières que victorien. toit des lucarnes rampantes. Le e décennies du XIX siècle. À cet Les vernaculaires américains revêtement extérieur varie : bois, effet, on retrouve parfois la men- brique, crépis, bloc imitant la Le XXe siècle est influencé par l’indus- tion « transition française qué- trialisation de l’architecture; la stan- pierre, etc. On retrouve presque bécoise », signifiant que cette dardisation des matériaux, la mécanisa- toujours une grande galerie avec maison d’inspiration française tion du travail et la production indus- auvent. La distribution des fenê- trielle de produits, promus à l’aide de présente également des caracté- catalogues et de revues spécialisées. tres est régulière. ristiques de la maison québé- L’architecture vernaculaire indus- N.B. On retrouve la série com- coise. On est alors en présence trielle se distingue par la sobriété de ses plète à la Maison d’histoire de d’une maison construite généra- styles, mettant fin assez rapidement à la Terrebonne, 148, rue Saint-An- lement au début des années surenchère des détails architecturaux dré, 450.492.7477. 1800. de la période victorienne.

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Essai : De la guerre de Sécession au premier raid des Fenians (1861 et 1866) UN APERÇU DES ÉCRITS DE L. F. R. MASSON ET DE L’HISTOIRE MILITAIRE

Suite de la page 1 ques communs avec les États confédé- proche du cabinet d’avocat de Cartier ENTRE 1861 ET 1886, la colonie bri- rés d’Amérique rendirent cette neutra- voit l’expérience militaire comme un tannique du se trouvait au lité relativement fragile dans le sens où moyen d’exercer une profession propre premier rang des événements de nature une aide informelle était accordée au à ses idéaux et à son statut. S’enga- militaire sur le continent. Louis Fran- gouvernement des Confederate States geant dans la milice comme officier, il çois Rodrigue Masson, l’un des fils de sous forme d’appuis indirects qui al- reçoit le 29 octobre 1862 une commis- Joseph Masson et de Geneviève Sophie laient de la possible participation de la sion de lieutenant d’une compagnie de Raymond Masson commença sa car- marine britannique au conflit à de dis- carabinier de la nouvelle milice volon- rière militaire dans la milice cana- crets appuis commerciaux reliés au taire de Terrebonne; le 8 octobre 1863, dienne en 1862. De l’agitation causée coton. Montréal servit aussi de base de il reçoit une commission de major de par la guerre de Sécession au premier soutien à des activités sudistes sur le brigade dans la milice volontaire du raid Fenians de 1866, la région de Ter- territoire de la colonie, entre autre pour Canada5 et s’applique à remettre de rebonne connait une activité militaire la préparation du raid de Saint Alban, l’ordre dans la milice de son district. effervescente. Les écrits de L. F. R. au Vermont, en 18642. Généralement, Ce district, numéro 86, était celui Masson, compilés par Henri Masson et la population était d’une relative neu- du 12th Battalion Volunteer Militia Ri- conservés à la Maison d’Histoire de tralité bienveillante envers le Nord et fles of Canada, qui exista entre 1862 et Terrebonne, nous renseignent beau- bien des gens iront s’engager dans 1864 et qui possédait des compagnies à coup sur la vie militaire de ces temps l’armée de l’Union tout au long du Terrebonne, Sainte-Thérèse, Saint- troublés. conflit, faute de trouver un emploi au Vincent-de-Paul, Sainte-Rose, ainsi La guerre de Sécession éclate en pays ou par attrait3 de l’aventure. qu’à Saint-Jérôme et Sainte-Adèle7. 1861 entre les États américains du nord La paix «nerveuse» entre les États Alternant vie bourgeoise et responsabi- du pays, fidèles à l’idée d’une union du Nord et la colonie britannique du lités militaires, Louis François Rodrigue fédérale abolitionniste (où l’esclavage Canada provoqua des débats parle- Masson parachève son apprentissage et était en principe aboli) et les États amé- mentaires sur la défense du territoire et obtient, le 15 février 1864, son certifi- ricains du sud du pays, partisans d’un sur la possibilité d’instaurer le service cat d’officier de première classe. modèle étatique de type confédéral et militaire obligatoire ou de maintenir le «Major L.R.Masson Brigade Major ouvertement esclavagiste. Cette guerre principe du volontariat. En mai 1862, Terrebonne as to his proficiency and knowledge opposa les partis de l’Union, plus in- le gouvernement4 de George Étienne in military drill and his qualifications and dustrialisés, et de la Confédération, Cartier et de John Alexander Macdo- ability for performing the duties attached to the plus rurale. Cette guerre fut le conflit le nald dépose un projet loi permettant la position of a field officer of Volunteer Militia plus sanglant de l’histoire des États- création d’une force militaire perma- […] that he has satisfactionily shown his Unis d’Amérique et dura jusqu’en nente de 50 000 hommes avec un bud- competency and fitness for the position of a 1865. La Grande-Bretagne déclara sa get de 500 000$; il est bloqué en cham- field officer with a first class certificate.8» neutralité durant la première année de bre et provoque la chute du gouverne- Prenant sa charge d’officier au la guerre1, mais des intérêts économi- ment. François Rodrigue Masson, alors sérieux, Masson fait une proposition à

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Étienne Pascal Taché, ministre de la à Waterloo, le 20 mars 1866, les mili- milice québécoise et un des Père de la ciens volontaires de Terrebonne ne Confédération Canadienne. En effet, le semblent pas prendre part aux actions Ron Volstad ©

10 avril 1864, il envoie un manuscrit au de cette année, puisque la bataille de ministre Taché qui expose ses vues con- Pidgeon Hill dans les Canton de l’Est se cernant l’organisation militaire de la produit le 8 juin 1866 et qu’à cette date, fédération canadienne en devenir. Ce les carnets d’Henri Masson montrent, pamphlet politico-militaire9 expose qu’à la suite de problèmes disciplinaires l’idée d’un système de défense mêlant le avec une de ses compagnies de milice, tirage au sort des effectifs et le volonta- Louis Francois Rodrigue Masson avait riat dans le cas des officiers. Masson donné sa démission, qui fut refusée prend bien soin de rappeler que par d’ailleurs.

asserelle pour l’histoire militaire canadienne manque de ressources, le pays doit Ceci n’est qu’un bref aperçu de la P compter sur un système qui pourra richesse des écrits de L. F. R. Masson en Redingote d’un milicien volontaire compenser les faiblesses inhérentes au ce qui a trait à l’histoire militaire. En territoire. Si Taché n’est pas enthou- fait, que ce soit pour l’histoire militaire siasmé par certains termes qu’il consi- ou pour d’autres domaines des sciences dère radicaux, tel que le mot «conscrip- historiques, cette source incroyable de tion», il en tirera quelque considérations renseignements historiques reste à dé- pour de futurs projets politiques. couvrir. Entre 1864 et 1865, Masson conti- Julian Nouche-Laurin, nue de prendre soin de ses compagnies étudiant en histoire de milices, s’occupant des menus détails de la vie militaire, tel les uniformes et l’entraînement. Il réfère aussi des étu- diants des collèges régionaux pour le

collège militaire. En 1866, toutefois, la milice est sur le pied de guerre. En effet, c’est le début de ce que l’histoire a retenu sous le nom des Raids Fenians. Masson reçoit l’or- dre de mobiliser ses hommes vers le mois de mars 186610. Au lendemain de la guerre de Sé-

http://www.affairesdegars.com cession (1861-1865), les Fenians, une confrérie d’irlandais patriotes, dont beaucoup sont vétérans de la guerre, décident de mettre en œuvre un plan surprenant, mais difficilement réalisa- ble : l’invasion et l’occupation du terri- toire canadien dans le but d’éventuel- lement l’échanger à la Grande Bretagne Archives SHRT 11 Louis Rodrigue Masson, milicien Milicien volontaire canadien 1866 contre la liberté de l’Irlande . Présents

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Généalogie : Les ressources de la Maison d’his- toire à votre disposition

Suite de la page 1 bibliothèque en constante évolution conte- INTRODUCTION nant des livres et revues spécialisées (sup- port papier et numérique), plusieurs réper- Installés depuis 2013 à la Maison d’histoire, toires Baptême-Mariages-Sépul- nous avons mis en place, au cours de la tures (BMS) de la région de dernière année, deux salles de recherche Terrebonne et des environs. dont l’accès est réservé aux membres abon- Sont également mis à votre nés ou aux chercheurs journaliers, occa- disposition les bases de don- sionnels. Pour s’abonner, cliquez ici. nées et logiciels suivants: Par- chemin (notaires), Thémis et Outils de recherche Chronica (tribunaux anciens), Ancestry.ca, PRDH-IGD, Dans le but d’aider autant les chercheurs en BMS2000, Répertoires des géographie, en histoire locale, en patri- Décès et Mariages du Québec moine bâti que les amateurs de généalogie, 1926-1996, l’index des Licen- Nouvelle salle de recherche de la MHT différents types d’outils de travail et bases de ces de mariage 1872-1969 données sont mis à votre disposition. Vous entre autres. Le contenu des retrouverez donc parmi ceux-ci des équi- greffes de plusieurs notaires ayant œuvré pements informatiques adaptés aux besoins dans les environs, le registre foncier ainsi (5 postes de travail dont 1 dédié à un lec- que plusieurs cartes et plans de la région teur/numériseur de micro-formes), une peuvent également être consultés sur place. « En connaissant mieux la composition de ces familles par une reconstitution de famille et en suivant leur trajectoire socioéconomique à l’aide des actes notariés, il sera possible de mieux préciser ce que les résultats de l’analyse du recensement laissent soupçonner. L’étude des contrats d’engagements proposée plus haut montre que cette voie apporte des connaissances supplémentaires non négligeables. Enfin, tant pour les engagés que pour les maîtres, l’ensemble de ces analyses devra être appliqué à un plus gros corpus, permettant d’arriver à des conclusions plus solides. » Sylvie Dépatie (2008)

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Nous détenons une importante collec- tion de cartes postales et de photos nu- La maison Fraser-Mackenzie, 1807-1809 mérisées (+ de 4000), en plus d’un cata- (906, rue Saint-Louis) logue répertoriant les constructions an- ciennes du grand Terrebonne (IPB). « 1807. Telle est l’inscription que l’on peut en dedans de la hauteur de vingt et un pieds Divers fonds privés de documents sont lire sur le fronton au-dessus de la porte d’entrée pris au plus bas des terres sans y comprendre accessibles sur les lieux; les Fonds Aimé- principale de la maison actuelle. Pour évoquer Despatis et Fonds Henri-Masson étant les deux principaux que nous détenons le souvenir de sa construction, selon la tradi- aux fins de recherche. tion. L’examen minutieux des greffes des notai- res Joseph Turgeon et François Hyacinthe Projets en cours et à venir Séguin permet de reconstituer la séquence des Très présente dans sa communauté, la péripéties relatives à sa construction. Société d’histoire de la région de Terre- Le lundi 12 octobre 1807, sur ordre du bonne se veut vivante et animée. Elle shérif, les biens du marchand Pierre Racine, décrit et diffuse un peu plus chaque jour débiteur de Joseph Chaumont, sont saisis par l’histoire locale, et du même coup, écrit un arrêt de la cour et vendus aux enchères. en partie votre histoire familiale. Aidez- Simon Fraser s’en porte acquéreur, notamment La maison Fraser-Mackenzie (1807-1809) nous à y parvenir. Impliquez-vous et de l’emplacement sis sur la grande rue (Saint- les fouilles [assises ou fondations] ». Il est contribuez à faire passer à l’histoire Louis), près de l’écluse du moulin et de la précisé à nouveau que l’entrepreneur fera « les lons pans à pierre découverte d’épaisseur et VOTRE HISTOIRE ! maison seigneuriale. Sur ce terrain est érigé joints couppés »; qu’il devra « faire les renduits Plusieurs projets ont cours actuelle- l’ancien magasin en pierres de la famille […] de la première qualité et propre à recevoir ment à la Maison d’histoire. Le princi- Chaumont, construit en 1765; il mesure 60 pal, notre pièce de résistance si on peut pieds de front sur 32 pieds de profondeur, avec la peinture […] en outre les chambres à cou- l’appeler ainsi, consiste à retravailler et deux ailes1. Dès le lendemain, Fraser passe un cher […] seront enduits comme celles de la corriger le recensement fait des occu- maison seigneuriale de Terrebonne »3. En fait, marché avec le maître-maçon Pierre Parent pants de la ville de Terrebonne pour Fraser reprend les mêmes spécifications que pour le « rétablissement » de la maison Chau- l’année 1921. Un travail colossal que j’ai dans le marché précédent, sauf qu’il s’agit mont, sur la base d’un devis des travaux qu’il amorcé il y a un an et qui s’est poursuivi désormais d’une nouvelle maison, de moindres au cours de l’été avec la participation de a établi. Fraser ajoute de nouvelles spécifica- tions dans un nouveau marché transcrit à la dimensions. En effet, on peut lire à la fin du deux d’étudiants embauchés pour l’été à contrat la clause suivante : « […] Conviennent titre de chercheur. suite du premier le 28 décembre 18072. Il est que l’ancienne maison du dit Sr. Fraser, érigée à noter que les longs pans seront entièrement Éventuellement, le contenu à jour de sur le même emplacement sera démolie par ce recensement sera mis à la disposition refaits à partir des fondations; ils ont encore 60 pieds. Pour la finition intérieure des murs, ledit entrepreneur, et que les fondations de la des chercheurs à la Maison d’histoire. nouvelle seront creusées aux frais du dit Sr. D’ici ce moment tant attendu par plu- à l’exception de la cuisine, Fraser prend comme Fraser ». L’entrepreneur Parent s’engage à sieurs, nous aimerions obtenir de vous, modèle la maison seigneuriale voisine. livrer le produit fini avant la fin du mois descendants de familles anciennes ou Or, probablement à la suite de réflexions et d’août de la même année. La construction pionnières de Terrebonne, des photos, de conversations durant les longues soirées de images ou documents provenant de vos l’hiver 1808, Fraser modifie ses plans une aurait donc lieu au cours de l’année 1808 ». aïeux, de vos ancêtres ayant habité le deuxième fois. Le 17 février 1808, en l’étude Claude Blouin, historien lieu à cette époque, mais sans se limiter du notaire Turgeon, il passe un nouveau mar- à celle-ci. Laissez-nous connaitre votre ché avec le maçon Parent qui s’engage à « faire intérêt pour ce projet en nous écrivant à audit Sr Fraser une maison en pierre au Bourg [email protected]. de Terrebonne […] de quarante huit pieds de Normand Brière, généalogiste front sur trente six pieds de profondeur, le tout

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Rétrospective 2014-2016 en photos

Brunch avril 2015 Amédée Jasmin février 2015 Pays-d’en-Haut juin 2014

Veillée des Rois janvier 2015 Dégustez l’art octobre 2014 Argenteuil juin 2015

Veillée des Rois janvier 2016 Veillée des Rois janvier 2014 Dégustez l’art janvier 2016

Brunch avril 2014 Atelier national AQIP octobre 2015 Chambly juin 2016

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Rétrospective 2014-2016 en photos

Exposition Conrad Therrien Ateliers histoire de Terrebonne Ateliers de généalogie été 2014 automne 2014 automne 2015

Exposition Marie Paule Poitras Exposition Carole Despatie été 2016 été 2015

Groupe SHGPH (St-Sauveur) septembre 2015

Aménagement salle (étage) Lancement saison hiver-printemps 2016 d’été 2015

Exposition des vétérans novembre 2015

Conférence Curé Labelle Groupe Williamstown (Ont.) Mois de l’archéologie mars 2016 juin 2016 août 2015

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La SHRT présente ses activités de l’automne 2016 18-19 NOVEMBRE 2016 : AU FEU! ÉVOCATION DU GRAND FEU DE 1922 DANS LE QUARTIER HISTORIQUE (Réservations requises à [email protected] ou au 450.492.7477)

22 septembre : Saint-François- 27 octobre : Le Royal 22e Régi- 24 novembre : Le régiment de de-Sales de l’île Jésus par Sté- ment par Michel Boudrias, député Carignan-Salières, par David phane Tessier, historien de la circonscription fédérale de Ledoyen, agent de développement Avec une parlure qui nous trans- Terrebonne et militaire à la retraite. chez Parcs-Canada. porte dans une autre époque, le Formé de volontaires francophones Conférence illustrée par l’image et conteur-historien nous raconte l’his- durant la Première Guerre mondia- par l’objet, qui présente les unifor- toire des débuts de la seigneurie de le sous le nom de 22e Bataillon d'in- mes, les armes et équipements des l’île Jésus. Connue comme la moins fanterie (canadien français), il ob- soldats du régiment de Carignan- populeuse de l’île Jésus, « Saint- tient, le 1er juin 1921, le titre de Salières. David Ledoyen explique François » comme on l’appelle à « royal » qui reconnaît les nom- comment ce régiment typique de Terrebonne, dispose d’une carrière breux faits d'armes et les excellents l’armée française du 17e a été équi- historique – au propre comme au états de service de ses membres. pé pour une mission inusitée : com- figuré – fort intéressante. Survol des missions en Afghanistan. battre en Iroquoisie, en 1665-1666. 19 h 30, Chapelle Saint-Tharcisius, 19 h 30, Chapelle Saint-Tharcisius, 19 h 30, Chapelle Saint-Tharcisius, Collège Saint-Sacrement, 901, rue Collège Saint-Sacrement, 901, rue Collège Saint-Sacrement, 901, rue Saint-Louis, Terrebonne. Saint-Louis, Terrebonne. Saint-Louis, Terrebonne.

Église Saint-François-de-Sales (Laval) construite en 1847 ©www.st-francois-de-sales.org Stephane Tessier, historien

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Notes et références

Essai : De la guerre de Sécession au pre- La Maison Fraser-Mackenzie, 1807-1809 mier raid des Fenians (1861 et 1866) p. 10 (906, rue Saint-Louis), p. 13 1 Jacques Lacoursière, Jacques Provencher, Denis 1 BAnQ, notaire Joseph Turgeon, 23 janvier Vaugeois, Canada-Québec, une synthèse historique, 1797: Inventaire des biens de feue Marie Cathe- , Éditions du Renouveau Pédagogique, rine de Manthet, veuve de feu Joseph Chaumont. 1978. p. 361 2 BAnQ, notaire Joseph Turgeon, 13 octobre 2 René Chartrand, Le patrimoine militaire canadien 1807: Marché entre Simon Fraser et Pierre Par- d’hier à aujourd’hui, tome II, 1755-1871, Montréal, rent, suivi de 28 décembre 1807 : Nouveau mar- Art Global, 1995 p. 190-192. ché entre Simon Fraser et Pierre Parent. 3 Voir Jean Lamarre, Les Canadiens français et la 3 BAnQ, notaire Joseph Turgeon, 17 février guerre de Sécession 1861-1864, Une autre dimension de 1808 : Marché entre Simon Fraser et Pierre Par- leur migration aux États-Unis, Montréal, VLB édi- rent. teur, 191p. 4 Jacques Lacoursière et al, op. cit., p. 363 Extrait de: 5 Carnets d’Henri Masson, L R. Masson 1857- Claude Blouin, La Maison Fraser-Mackenzie 1807- 1866 p. 25 1809, Société d’histoire de la région de Terre- 6 Carnets d’Henri Masson, lettre du 5 janvier bonne, 2016, p. 8-9. 1866 7 Carnets d’Henri Masson, L. R. Masson 1857- 1866, 15 février 1864. 8http://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/patri moine-militaire/Documents/RG9-58_FR_final.p df 9 Louis François Rodrigue Masson, major de bri- gade, Considérations sur notre organisation militaire par un officier de milice, Montréal, 1864 10 Carnet d’Henri Masson, 10 mars 1866 11 Jacques Lacoursière et al, op. cit., p. 363

ISBN 978-2-920008-04-5 En vente à la Maison d’histoire, chez La Bouqui- niste (Terrebonne) ou à la Librairie Lu-Lu (Mas- couche) – 15$ (12$ pour les membres)

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Donateurs

Marie-France Despatie

Divin Tandem

La SHRT est membre des organismes suivants :

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