2017 20:00 05.03.Grand Auditorium Dimanche / Sonntag / Sunday Autour du monde

The Gloaming Iarla Ó Lionaird vocals fiddle Caoimhín Ó Raghallaigh Hardanger d’amore Thomas Bartlett (Doveman) piano guitar

~ 90’ sans pause HERMÈS GRANDEUR NATURE The Gloaming Jim Carroll (2017)

The Gloaming dwells at a musical crossroads, enhancing tradi- tional Irish music’s rich, melancholic tones with modern hues of jazz, contemporary classical, and experimental music. Steeped in traditional Irish music since birth, fiddlers Martin Hayes and Caoimhin Ó Raghallaigh and sean-nós singer Iarla Ó Lionáird are joined by New York pianist Thomas Bartlett (Doveman), and Chicago-born guitarist Dennis Cahill.

The Gloaming have found a way to fuse and transform Irish tra- ditions, in the process re-defining what Irish music can be. The new album was recorded in December 2015 at Real World Studios, produced by Thomas Bartlett (, ) and engineered and mixed by Patrick Dillett ( & St.Vincent, The National).

While Ireland is a small nation, the diversity in styles between traditional music players from different counties and parishes a few dozen miles apart is a thing of no small wonder. The back- grounds of The Gloaming’s three Irish members show the strength and colour of this ecosystem. Hayes hails from County Clare, where a slow, contemplative, and melancholic sweep of fiddle music holds sway amongst its musicians. A move to America burnished his sound with new idioms, ranging from Arvo Pärt to Sigur Ros. Still very much an East Clare fiddler, Hayes has brought this age-old sound into a modern setting without losing its essence. Hayes’s fellow fiddler is Dublin-born Ó Raghallaigh, whose head was turned by minimal, experimental sounds. His

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05_115X175_OrchestrePhilamonieLux_Luxembourg.indd 1 10/08/2016 18:25 ability to mine the space and texture between the notes with his customized fiddle, part Norwegian Hardanger and part viola d’amore, has produced some groundbreaking work.

Ó Lionáird hails from West Cork, where Sean-nós singing – solo singing unaccompanied by any instrument – is the lingua franca. Passed down the generations, the songs cover a multitude of material: historical events, love poems or bittersweet accounts of loss and emigration, and, of course, songs about drinking and devilment. An exponent of this dark, passionate, and ancient art, Ó Lionáird has taken a unique, indelibly Irish voice and lyrics drawn from Irish literature into new terrain. He has recorded a number of albums for Real World Records and became a choice collaborator for composers like , Gavin Bryars, and Donnacha Dennehy.

The cast of The Gloaming has proven transformative with the addition of guitarist Cahill, an American from Dingle, County Kerry stock, and Bartlett, who has worked with , Sufjan Stevens, Glen Hansard, The National, Sam The Gloaming Amidon, and many more. With Cahill and Bartlett’s musical photo: Hugh McCabe dexterity and shaping, The Gloaming’s reels and jigs attain new and exhilarating heights. It’s a bold and brave combination that The Gloaming’s debut was widely considered as one of the finest creates the distinctive, bracing sound of music then and now, recordings of 2014, featuring on many year-end best lists includ- perfectly in tune. ing Mojo, NPR Music, and the Irish Times; was picked by The Guardian as The One Album You Should Hear This Week; won The Gloaming have performed at the most prestigious venues in a BBC Radio 2 Folk Award; and the Meteor Choice Music Prize their home countries. Five shows at The National Concert Hall for Album of the Year. Released on 26 February 2016 – their in Dublin, and one at London’s Union Chapel, sold out within follow up «The Gloaming (2)» has received equally luminous days, some within hours. Their international touring calendar praise. has been equally impressive, including such notable nights as the Ceiliúradh at Royal Albert Hall (a celebration of the Irish president’s first-ever state visit to Britian); Barbican, Sydney Based on piece by Jim Carroll for Lincoln Center Opera House; New York’s Lincoln Center, Los Angeles’ Bovard Auditorium, Mexico City’s Teatro de la Ciudad, and headlining WOMAD festival.

4 5 Mélomane, comme vous. The Gloaming : la musique irlandaise dans toute sa dignité Étienne Bours

Délicieuse souplesse des violons, étreintes magnifiques entre leurs cordes et celles de la guitare et du piano, puis une voix surgie en douceur des entrailles d’un monde gaélique et cette fluidité qui passe de la délicatesse à la fougue… Tout, en cette musique, nous rappelle une Irlande qu’on aime, celle où les cieux et les landes s’épousent puis se rejettent dans une parade amoureuse irrésistible. The Gloaming est une rencontre audacieuse entre quatre musiciens et un chanteur qui prennent leur héritage à bras-le-corps, à bras-le-cœur, pour lui rendre un vibrant hommage. Loin d’une tradition jouée ou chantée stricto sensu, ils nous invitent dans une interprétation à la fois libre et respectable mais toujours respectueuse de cette tradition. Toute l’année, la BIL soutient la culture. Définir une tradition est difficile, sinon très théoriquement. Elle Que ce soit par son soutien à la Philharmonie mais aussi à travers relie au passé commun, l’ensemble de la population en convient, sa Fondation Indépendance ou sa Galerie L’Indépendance, mais chacun est susceptible de garder un contact différent avec la BIL vous permet d’assister à des spectacles ce bagage reçu. Une musique traditionnelle évolue en général et expositions exceptionnels. parce qu’un musicien est novateur, et non parce qu’il cherche à tout prix à faire du nouveau. Le vrai novateur est celui qui connaît, Plus d’informations sur www.bil.com/culture comprend et respecte la tradition apprise dans son environnement Galerie L’Indépendance et qui éprouve le besoin de la nourrir de sa personnalité et de 69 route d’Esch à Luxembourg son analyse de cette pratique musicale. S’ils sont nombreux à Ouverte au public tous les jours ouvrables de 8h à 18h. réussir cette démarche en Irlande, les membres de The Gloaming en sont un exemple remarquable. Vous avant tout

6 Banque Internationale à Luxembourg SA, 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg, RCS Luxembourg B-6307 7 (+352) 4590-3000 www.bil.com La musique irlandaise que nous connaissons aujourd’hui est la somme de toutes les phases historiques et stylistiques qui se sont succédé au fil des dernières décennies ; elle doit sans doute sa pérennité à une histoire mouvementée, ponctuée d’une invraisemblable diaspora, et à cette accumulation de styles et de formes par plusieurs générations de musiciens et chanteurs.

Cette musique, dans ses dimensions les plus modernes, est devenue incontournable sur les scènes du monde dans les années 1970. L’héritage traditionnel a commencé à bouillir puis à déborder dans un contexte de revival (ce qu’on a appelé le folk) répercuté par le marché, mais aussi dans un environnement lié aux troubles dans le Nord, à la lutte pour les droits civiques, à la soif de liberté par rapport à l’Église et à ces idées nouvelles que les vents venus d’Europe et d’Amérique faisaient souffler sur l’Irlande. Le pays tout entier s’est agité dans la seconde moitié du 20e siècle, secouant son joug historique, s’arc-boutant autant que possible sur ses richesses propres pour affirmer sa différence. Sa langue, ses écrivains, sa musique, ses danses, ses chansons et ballades amoureuses autant qu’historiques, ses chants de lutte, ses disciplines sportives, ses légendes, son caractère pugnace et son whisky distillé trois fois, tout devait tenir face aux tempêtes de l’Histoire. La musique tradi- tionnelle s’est vite imposée comme l’ambassadrice idéale de ces combats incessants. Elle aurait pourtant pu disparaître dans les soubresauts de l’Histoire mais elle a, au contraire, inondé toutes www.mercedes-benz.lu les autres musiques avec une rage et une ferveur que l’on peut attribuer à sa force intérieure, à son héritage populaire partagé Consommation de carburant cycle urbain/extra-urbain/mixte : 7,6 – 6,3/5,1 – 4,4/5,9 – 5,1 l/100 km par toute la population et à son mélange de mythe et d’histoire. Émissions de CO en cycle mixte : 144 - 125 (g/km) 2 L’Irlande s’est ouverte au monde et sa musique l’a aidée en partant dans toutes les directions possibles. La nouvelle Classe E. Il est parfois difficile de savoir où commence et où s’arrête cette musique traditionnelle irlandaise. Quelque chose d’indéfinissable Masterpiece of intelligence. habite cette expression musicale : un esprit, un sens profond parfois immédiatement accessible, parfois mystérieusement dissimulé. Le nyaa disent certains ! Un terme utilisé dans la chanson gaélique pour désigner les qualités vocales du chanteur mais repris de

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60151-MER-ANNONCE_PHILHARMONIE_CLASSE_E_115x175_PROD.indd 1 29/07/2016 09:40 façon générique pour parler de ce qui est typiquement irlandais : Comme beaucoup d’autres, Martin Hayes a fini par s’installer aux un grain de la voix, un timbre, un feeling peut-être. On parle éga- États-Unis, s’en allant retrouver de multiples comparses et une lement de draiocht, une impression de mystère, voire une touche scène irlandaise très vivante. Il explique volontiers que les musiciens de tristesse ou de nostalgie qui émane de la musique des meilleurs ne doivent pas transmettre une virtuosité technique mais plutôt musiciens traditionnels. une expression honnête qui va droit au cœur. Son jeu nous le prouve sans cesse avec sa délicatesse très distante des clichés On se souvient de quelques grands musiciens, professeurs, cher- habituels de jeu rapide et nerveux de certains violonistes de pubs cheurs, maîtres de conférences. De ceux qui ont évolué entre irlandais – exigence touristique sans aucun doute. musique classique et musique traditionnelle, comme Sean Ó Riada ou Mícheál Ó Súilleabháin. Ce dernier explique volontiers que la Un second violon est joué par Caoimhín Ó Raghallaig. Cet musique traditionnelle met à la disposition du musicien une étonnant musicien est habile sur plusieurs instruments mais c’est matière qu’il est libre de travailler, de moduler, d’ornementer, et avec un violon bien particulier qu’il participe à The Gloaming. que, dès lors, il ne risque jamais de s’ennuyer. Ó Riada aimait Très intéressé par le son du violon joué notamment dans la région élever la musique irlandaise au rang d’une musique classique qui de Hardanger en Norvège, un instrument à cordes sympathiques ne renie pas ses origines. Il a contribué à en faire une musique d’art, appelé hardingfele ou violon hardanger, il a fait construire un une musique de concert qui développe évidemment une certaine instrument à cinq cordes de jeu et cinq cordes sympathiques esthétique mais dont les relents les plus irlandais remontent qui vibrent sans être touchées par l’archet. Ces cordes dites aussi sans cesse comme une haleine qui viendrait rappeler que la recette « vibrantes » sont tendues sous la touche et sous les cordes de jeu. est avant tout traditionnelle. C’est exactement ce que réussissent Caoimhín Ó Raghallaig appelle son instrument « Hardanger The Gloaming, chacun respectant sa place dans le jeu de la trans- d’amore » parce qu’il est également inspiré par la viole d’amour. mission, et le gaélique du chanteur autant que les violons nous Ce type de violon produit un son riche en harmoniques ; la emmènent à l’ouest quels que soient les autres ingrédients de cet technique de jeu et les systèmes d’accord en scordatura permettent Irish Stew parfaitement mitonné. de développer un effet de bourdon et une densité profonde qui accentuent la dimension nordique de la musique. Peut-être une Pour comprendre les ingrédients d’une telle recette, il faut appro- manière de rappeler la présence des Vikings en Irlande pendant cher les cinq personnalités du groupe et leurs instruments respectifs. plus de deux siècles. Cet étonnant musicien apporte en tout cas une lumière très particulière au sein de ce travail d’équipe. Martin Hayes joue le violon – qu’on appelle fiddle dès qu’il s’agit de violon traditionnel. Il a été bercé par le jeu de son propre père Dennis Cahill est un Irlandais de Chicago. Il offrira très vite son et n’a jamais perdu cette inspiration propre au County Clare où subtil jeu de guitare à diverses interprétations de la musique se joue toujours une musique suave, lyrique, tendre et dure, faite irlandaise, y compris avec des influences rock dans une première des rocs du Burren autant que des herbes ondulantes de la lande. collaboration avec Martin Hayes au sein du groupe Midnight Il n’a jamais renié le style de sa région, évitant ainsi une certaine Court à la fin des années 1980. Les deux compères se replieront standardisation de jeu et de répertoire manifeste chez quelques assez rapidement sur le plaisir de jouer en duo et de faire le tour jeunes musiciens. du monde avec violon et guitare au profit d’une superbe musique jouée avec une complicité sans failles.

10 11 Avec Hayes et Cahill, la musique irlandaise revient à sa vraie dimension, elle n’a jamais été une succession de morceaux rapides avalés comme autant de bières foncées, elle est bien plus fine, bien plus émouvante, capable de musarder sur les chemins des senti- ments avant de s’envoler dans une véritable excitation de l’archet et des pieds. The Gloaming, non content d’étendre cette complicité à cinq musiciens, va plus loin encore dans une réinvention de la tradition.

Thomas Bartlett est un pianiste américain qui, sous son nom ou sous le pseudonyme de Doveman, a joué avec de nombreux chan- teurs irlandais et américains (Glen Hansard, , Sufjan Stevens, Martha Wainwright, Iron & Wine…). S’il est fréquent d’entendre le piano accompagner le violon dans les traditions écossaises, shetlandaises ou encore canadiennes du côté de Cape Breton, le cas est moins fréquent en Irlande. Quelques grands musiciens ont cependant utilisé le clavier pour explorer la tradition irlandaise. Micheál Ó Súilleabháin, professeur à l’Université de Limerick, s’est imposé comme pianiste, compositeur et arrangeur d’une musique irlandaise inspirée mais toujours enracinée. Le piano est également entré discrètement au sein de quelques groupes de musique traditionnelle comme accompagnateur rythmique, voire comme mélodiste. Avec son jeu minimaliste, Bartlett contribue parfaitement à l’ambiance un peu énigmatique, voire féerique, Offrir la musique de la musique de The Gloaming. Lorsque ce jeune pianiste avait douze ans, il demanda à ses parents de programmer un voyage en Irlande parce qu’il voulait rencontrer Martin Hayes dont la musique le fascinait déjà. Une collaboration allait naître rapide- et partager la joie! ment. Des années plus tard, le chanteur Iarla Ó Lionáird sera invité à les rencontrer à New York en vue de jeter les bases de The Gloaming. Il décrivit cette rencontre en quelques mots : « Je suis Le financement des projets de la Fondation EME resté longtemps à écouter Martin Hayes et Thomas Bartlett jouer ensemble, sans être capable de chanter, ils donnaient une dimension cinématographique dépend exclusivement des dons privés, aux airs de violon ». Mais le chanteur retrouva rapidement sa voix aidez-nous à agir! et dévoila aux musiciens un répertoire ancien, au lyrisme fort, dont les secrets se livrent discrètement, par successions d’ombres et de lumières, toujours diffuses, comme se laisse surprendre l’incroyable beauté d’un paysage lorsque la brume daigne se retirer IBAN: LU81 1111 2579 6845 0000 12BIC: CCPLLULL www.fondation-eme.lu 13 en prenant son temps. Iarla Ó Lionáird est effectivement détenteur d’une tradition ancestrale que l’on pourrait qualifier de véritable notre point trésor de l’Irlande gaélique : le sean-nós. Littéralement « vieux style », ce chant en dialecte est encore pratiqué aujourd’hui, surtout à commun ? l’ouest de l’île. Le Connemara semble demeurer son lieu de prédi- lection. Il s’agit d’un chant populaire dont l’âge est difficile à déterminer. On le chante traditionnellement a cappella, avec beaucoup d’ornementations, toujours en solo. Tout est dans la voix et dans la performance individuelle, c’est-à-dire la manière dont le chanteur va imprimer sa personnalité dans une chanson. Le rythme est libre et les émotions se transmettent par des varia- tions dans les ornementations et dans la rythmique. Le bon chanteur passe d’une ornementation accrue à une ligne mélodique totalement dépouillée et réduite à sa plus simple expression. Jamais il ne joue sur l’intensité de la voix, il jouera plutôt sur le timbre ou sur des alternances entre voix de poitrine et voix de tête. Mais le plus important reste l’ornementation à proprement parler : chanter une même syllabe sur plusieurs notes ou varier les inter- valles par exemple. La technique du chant gaélique « à l’ancienne » demande une souplesse dans l’improvisation. On dit qu’un bon chanteur de sean-nós ne chante jamais deux couplets de la même manière. Les variations qu’il va introduire d’un couplet à l’autre vont donner vie à son chant, de petites touches en petites touches.

Ce sont ces anciennes chansons d’amour et autres poèmes mis en musique, c’est aussi un ensemble de danses traditionnelles, Nous sommes membres Raiffeisen. jigs et reels, qui constituent la matière organique sculptée par ces orfèvres de la musique et du chant. Une matière qui vient de la nuit des temps, portée par les marées, secouée des côtes de la verte Irlande vers celle de la Grande Île américaine où tant d’Irlandais sont partis chercher une autre vie. Sans jamais oublier leurs racines, sans jamais les renier. Mais en inventant d’incroyables manières de les magnifier. Raiffeisen est une banque coopérative. Et ça change tout ! Devenez membre Raiffeisen et profitez des conditions préférentielles OPERA. Augmentez encore plus vos avantages en faisant de Raiffeisen votre partenaire bancaire privilégié. Découvrez tous les avantages OPERA avec votre conseiller dans l’agence Raiffeisen la plus proche ou sur www.raiffeisen.lu. Chez nous, c’est vous le patron.

www.raiffeisen.lu 14 arrangierte mit Vorliebe Melodien des blinden Harfenisten Die Entdeckung der Turlough O’Carolan aus dem 17. Jahrhundert, der schon zu Lebzeiten die Grenze zwischen volksnaher Musik und höfischem Innerlichkeit: The Gloaming Umfeld aufbrach. Auch in manchen frühen Einspielungen der Chieftains, deren Mitglieder teilweise deckungsgleich waren mit Stefan Franzen den Ceoltóirí Chualann, und die neben den Dubliners bis heute die weltweit bekannteste Band von der Insel sind, fand sich eine Annäherung an die klassische Suitenform. In neuerer Zeit setzte der Komponist, Dirigent und Pianist Micheál Ó Suilleabháin die Verknüpfung der Genres fort, indem er Folkmelodien und durch Mit irischen Klängen verbindet man oft feucht-fröhliche Kneipen- den Barock Inspiriertes zusammenbrachte oder traditionelles musik, wirbelnde Geigenbögen und kreisendes Akkordeon. Wer Material für Klavier arrangierte. Ó Súilleabháin arbeitete mit auch nur einmal in einem irischen Pub stand und einer Liveband Popgrößen wie Van Morrison oder Santana ebenso wie mit dem beim Ausführen von Jigs und Reels lauschte, gewinnt den Ein- Irish Chamber Orchestra. druck: Ohne Schnelligkeit und Virtuosität kann diese Musik nicht leben. Oder etwa doch? Tendenzen zur Entschleunigung, die sich Ein Zustand zwischen Wachen und Träumen vom Slow Food bis zum bewussten Reisen immer mehr in der All diese Versuche waren jedoch eher von der Klassik her gedacht, Gesellschaft verankern, haben nun auch den Irish Folk erreicht. bedienten sich des traditionellen Nährbodens, um das Material In der Arbeit des Ensembles The Gloaming zeigt sich das mit schließlich in eine quasi «akademische» Umgebung einzupassen. großen Spannungsbögen: Das traditionelle Material wird einer Der Ansatz von The Gloaming ist ein anderer: Das Quintett gibt geradezu zen-haften Betrachtung unterzogen, die verlangsamten der traditionellen prima materia selbst einen neuen Charakter, Instrumentalstücke paaren sich mit gälischen Texten aus verschie- verändert die Vorzeichen des Folk. Bereits der Name des irisch- denen Jahrhunderten. Kontemplation statt Schnelligkeitsrausch amerikanischen Ensembles verweist auf die Innerlichkeit: The – und ein imposanter Bogen vom Folk in die Sphäre der klassi- Gloaming steht für das Zwielicht des Morgens, einen Zustand schen Musik. zwischen Wachen und Träumen. Und auch auf den Titelbildern ihrer CDs setzt sich diese Philosophie fort. Da sieht man diesen Frühe Brücken zwischen Folk und Klassik Mann, der Nägel in einen Holzsteg schlägt. Doch dieser Steg, er Seit in Irland in den frühen 1960ern das Folkrevival aufkeimte, führt übers offene Wasser, und Land ist nicht in Sicht. «Wir haben gab es immer wieder Versuche, die Volksmusik mit der Klassik zu uns für dieses Bild von Robert und Sheena ParkeHarrison entschieden, verbinden. Das startete mit dem Komponisten, Bandleader und weil es unsere Perspektive auf die Musik zusammenfasst», erklärt Iarla Chorleiter Seán Ó Riada, der mit seinem Ensemble Ceoltóirí Ó Lionáird (sprich: jarla o lionord), Vokalist von The Gloaming. Chualann vergessenes traditionelles Instrumentarium wiederbe- «Es steht für Offenheit, das Zufriedensein damit, dass man noch nicht lebte. Dadurch, dass er die Funktion der alten, mit Metallsaiten weiß, wo es hingeht. Ganz im Gegensatz zum Offensichtlichen, das oft bespannten Bardenharfe aus Ermangelung von Instrumenten auf im Zusammenhang mit traditioneller Musik oder Folk steht.» Der Sänger das Cembalo übertrug, aber auch durch das Auftreten von Ó Riadas aus der West Cork-Gaeltacht Cúil Aodha ist vokaler Dreh- und Musikern in Anzug und Krawatte hatte diese frühe Folkrevival- Angelpunkt des Ensembles, das für die Musik der grünen Insel in Musik durchaus das Ambiente des Klassisch-Konzertanten. Ó Riada so vielerlei Hinsicht ein kammermusikalischer Quantensprung ist.

16 17 Dass diese fünf sich gefunden haben, ist ein Glücksfall: nehmen, wo sonst nach drei Minuten das Pulver verschossen ist. Ó Lionáird ist noch mit dem alten gälischen Sean Nós-Gesang «Dem Ohr und dem Herz geht so Vieles verloren, wenn die Musik durch (sprich: schan noos) groß geworden, ein Gesang, der stets unbe- diese enge Öffnung gequetscht wird, die ich mal den Fetisch der Geschwin- gleitet war und mit seinen ornamentreichen, nasalen Melodien digkeit nennen möchte. Wir glauben, dass unserer Musik am ehesten gedient fast an arabeske oder indische Vokalstile gemahnt. Aber der ist, wenn wir ihr eine natürliche und langsame Entfaltung ermöglichen. Sänger hat im Laufe seiner Karriere genauso langjährige Erfah- Das erlaubt es uns dann auch, mit verschiedenen Stimmungen und rungen im Worldpop-Kollektiv Afro Celt Sound System gesam- Tönungen zu spielen.» The Gloaming haben dabei den Kunstgriff melt, die die Musik des schwarzen Kontinents zusammen mit geschafft, mit der ungewöhnlichen Paarung von Hayes’ hellem der Sphäre Irlands und Schottlands auf den Dancefloor gebracht und Ó Raghallaighs tief schnurrendem Streichinstrument eine haben. Ó Lionáird wird flankiert von Fiddle-Eminenz Martin Textur zu schaffen, die zum Versenken, Hineintauchen in das Hayes und dem jungen Hardangerfiedel-Spieler Caoimhín Ó Gefüge der Stücke geradezu verführt. Raghallaigh als komplementäre Kräfte. Von der anderen Seite des Teiches schließlich kommen der Chicagoer Gitarrist Dennis Dass die irische Fiddle und die norwegische Hardangerfiedel in Cahill mit seinem sparsamen Ton, sowie Produzent und Pianist der eine Quart tiefer gestimmten Version aufeinandertreffen, dürfte Thomas Bartlett, der mit Rockgrößen wie The National, oder es so wohl nirgends zuvor gegeben haben. «Martin kam mit dem den Popbarden Sufjan Stevens und Glen Hansard (bekannt aus Vorschlag, ein zweites Streichinstrument in das Ensemble einzuladen», dem Film Once) arbeitete, und in die keltische Tradition ganz erzählt Ó Lionáird. «Ich schlug Caoimhín vor, denn ich kannte ihn unbelastet hineinschauen konnte. aus anderen Projekten. Es war eine gute Idee, wie sich herausstellte, denn die beiden ergänzen sich sehr gut und sind zugleich sehr gegensätzlich. Alte Traditionen in einer frischen Matrix Martins feiner hoher Ton und die atmosphärischen Schwingungen der Diese unterschiedlichen künstlerischen Voraussetzungen öffnen tieferen Lage von Caoimhín haben fast etwas von einer barocken nun ganz neue Horizonte. «Wir wollten unsere eigene ästhetische Neu- Streichersektion.» gier befriedigen, unser Bedürfnis, Musik zu schreiben und zu arrangieren, die die innewohnende Kraft dieser alten Traditionen innerhalb einer fri- Die Poesie von acht Jahrhunderten schen Matrix mitteilen kann», wie Ó Lionáird es fast poetisch aus- Über die instrumentalen Finessen hinaus ist The Gloaming auch drückt. «Für mich war das wie eine Erlösung von den herkömmlichen ein poetisches Unternehmen. Ó Lionáirds Vertonung von Sean Mustern der Folkmusik, wo es immer die Tendenz gibt, Elastizität, Ó Riordáins berühmtem Freiheitsgedicht oder Verse vom Dich- Expressivität und Freiheit zu dämpfen. Improvisation ist dabei ganz ter Michael Hartnett aus Limerick gehen unmittelbar unter die zentral.» Haut. Vor allem auch, weil die warme Stimme kongenial von Bartletts Piano harmonisiert wird: «Thomas gibt aus seiner amerika- Und die Entdeckung der Langsamkeit, muss man ergänzen. Es nischen Perspektive eine ungeheure Räumlichkeit hinzu, die perfekt in ist verblüffend, wie etwa der Jig Hunting The Squirrel oder der unsere Besetzung passt», sagt der Vokalist. Wie tief sich die Weltge- Reel Old Bush sich fast aus dem Nichts entwickeln, einzelne Töne wandtheit von The Gloaming aber doch auf den Mutterboden oder Phrasen förmlich unter der Lupe betrachtet werden, um stützt, wird im ergreifendsten Moment des Repertoires klar: «An sich zu einer Melodie zu verdichten oder schließlich doch noch Chuil Daigh Re», eine der herzblutendsten Melodien, die man in Fahrt aufzunehmen. Dramaturgien, die gut und gerne auch gälischer Sprache wohl je gehört hat, stammt von einem Poeten einmal eine ganze Viertelstunde für ein Stück in Anspruch aus Ó Lionáirds Heimatdorf: «Den Song habe ich einer Sammlung

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von Liedern entnommen, die vor 100 Jahren veröffentlicht worden ist und die alle aus meiner Gemeinde stammen, deshalb sind sie mir alle lieb und teuer», bekennt Ó Lionáird. «Darüber hinaus haben wir Lyrik ausgesucht, die einen Zeitraum vom 13. Jahrhundert bis heute umfasst und sich in ein thematisches Spektrum von der romantischen Liebe bis – in den modernen Gedichten – zu Fragen der Identität und des Schick- sals auffächert.»

Phasenweise entsteht in der Musik von The Gloaming gar ein spiritueller Sog. Die flirrend-kristallinen, obertonseligen Flüge der Streicher im «Pilgrim’s Song» und Ó Lionáirds ergreifender, auf Gälisch gesungener Soul, etwa in «Fáinleog», sorgen dafür, dass die Rhythmik manchmal zugunsten eines freien Atmens fast aufgelöst wird. Dazu gibt es leuchtende Harmonisierungen auf Gitarren und Klavier. Wenn rasante Virtuosität tatsächlich mal ins Spiel kommt, wird sie von langer Hand in dramatischer Steigerung vorbereitet («The Booley House»). Was einst im Pub die schönste Nebensache war, ist jetzt auf die Atmosphäre klassischer Konzertsäle zugeschnitten. Pour nous, le mécénat c’est offrir notre soutien à ceux qui offrent la musique à tous.

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les arts et la culture au Grand- The Gloaming Duché et dans son réseau The Gloaming. Fiddle master Martin Hayes, guitarist Dennis Cahill, sean-nós singer Iarla Ó Lionáird, hardanger innovator européen de huit pays Caoimhin Ó Raghallaigh and New York pianist Thomas Bartlett (aka Doveman). These five master musicians, each with highly successful individual careers, have come together to create new music which pairs memorable, yearning melodies with a progressive style. Although charged by the traditions of Ireland, R what The Gloaming do with the structures of Irish music is any- thing but simple nostalgia. They introduce deep wells of perso- nality and experience. Lyrics are drawn from the history of Irish literature, old and new. The music is played with the authority of virtuosos. The result is unclouded by sheen or sentimentality. Instead, it’s haunting and emotionally charged. It sounds ancient without being a mere reproduction. Martin, Caoimhín and Dennis have been recognized for extending the Irish and traditions, balancing traditional rigor with an energy that seems entirely new. Thomas has been identified with the independent rock scene for his work with artists as diverse as The National, Sufjan Stevens and Antony and the Johnsons. Iarla has made many ground breaking recordings with the Afro Celt Sound System, his distinctive voice venturing far beyond the boundaries of any one genre. In early 2011, the five musi- cians first met to explore their collaboration at Grouse Lodge Studios in Ireland’s County Westmeath, an hour northwest of Dublin. They discovered a shared musical aesthetic that tran- scended the genres for which they’d become known. Later that AMSTERDAM | BRUXELLES | LUXEMBOURG | LONDRES MADRID | MONACO | MUNICH | PARIS 22 23 WWW.KBL.LU a traditional band really» says fiddler Martin Hayes.«It doesn’t sound like it should sound.» Hayes is the musical centre of The Gloaming – the player sat centre stage at their concerts, while the ethereal voice of the great sean nos singer Iarla Ó Lionáird envelops it. «I remember the first time I heard Martin play» says US pianist Thomas Bartlett, «and there was something that happened to my body that I hadn’t experienced before, where I felt like my heart would expand and contract with the way he was playing.» It’s a good summation of how many lis- teners respond to the master fiddler from County Clare. With Hayes in the string section, Caoimhin Ó Raghallaigh’s hardanger fiddle is the music’s expressive underworld, probing the depths with drones and abstract textures, setting the reels and airs in a The Gloaming musical chiaroscuro. «Caoimhin was part of a new generation of musicians, young and thoughtful» says Hayes. «It’s not so year – newly christened The Gloaming – they went on their first easy in a traditional music form to find your voice; it’s a tricky Irish tour, including a sold out debut show at The National Con- thing, and he did, he found a unique voice and a very unique cert Hall, Dublin. The sell-out hints at the excitement surrounding way of playing.» Guitarist Dennis Cahill’s playing is minimal and their formation, as does the fact that Ireland’s President was in percussive, punctuating, lifting and amplifying specific spots attendance that night. Summer 2013 saw their return with more like musical acupuncture. «It’s the mark of a great piece of packed concerts in London, Amsterdam, Paris and at Lincoln music» he says, «when it’s bendable, and it doesn’t lose its Center in New York. Supporting the release of their debut integrity, and I think the tunes are spectacular like that, they can album, 2014 saw The Gloaming play more shows in the UK, Ireland, be played in a lot of ways.» Thomas Bartlett’s piano is perhaps Germany, Belgium, Holland, Canada, America – and notably a at the furthest remove from the folk tradition that Iarla, Martin performance at London’s Royal Albert Hall as part of Ireland’s and Caoimhin share. «Maybe why this band is working well» he first official state visit to Britain. They also made their Australian says, «is that I don’t recognize the lines that the rest of this debut with shows at The Melbourne Festival and Sydney Opera band sees. They’re very happy to go outside of those boundaries, House. The Gloaming returned to the National Concert Hall in but the fact that I don’t even know the tradition helps make Dublin for three sold out dates in 2015; as well as a sellout of them disappear.» In December of 2015 the band recorded their the beautiful main hall of the Barbican in London. The band highly anticipated follow up LP at Real World Studios in Box, topped this with a return to Australia and headline appearances Wiltshire. Simply entitled «The Gloaming (2)». It was released at Port Fairy Folk Festival and WOMADdelaide before making on 26 February 2016 via Brassland /Real World Records to Universal their New Zealand debut at Auckland Arts Festival and WOMAD acclaim. A documentary film,Moment To Moment, directed New Zealand. The group ended the tour with a special concert by Philip King and produced by South Wind Blows, beautifully in Mexico City at the historic Teatro de la Ciudad to celebrate captures the spirit of the The Gloaming. 40 years of diplomatic relations between Ireland and Mexico. More information about The Gloaming www.thegloaming.net «Vocals, two fiddles, a guitar and a piano – it doesn’t sound like

24 25 Autour du monde

Prochain concert du cycle «Autour du monde» Nächstes Konzert in der Reihe «Autour du monde» Next concert in the series «Autour du monde»

2017 20:00 16.03.Salle de Musique de Chambre Jeudi / Donnerstag / Thursday

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© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2017 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Rédaction: Lydia Rilling, Charlotte Brouard-Tartarin, Dr. Tatjana Mehner, Anne Payot-Le Nabour Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Centrale Tous droits réservés.

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