MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE AKLI MOHAND OULHADJ – BOUIRA FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.BIO/2018

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER

Domaine : SNV Filière : Sciences Biologiques Spécialité : Biodiversité et environnement Présenté par :

Mlle. CHERIFI Soumia Mlle .BESSAOUDI Fatiha

Thème Contribution à l’étude d’impact sur l’environnement du tronçon autoroutier Bouira-El Adjiba

Soutenu le : 09/ 2018 Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

Mme. MERIBAI-BOUGHLIT. N MAA Univ. de Bouira Présidente Mr. ZOUGGAGHE. F Pr Univ. de Bouira Promoteur Mr. ABERKANE. B MCB Univ. de Bouira Examinateur

Année Universitaire : 2017/2018 Remerciement

Nous remercions Dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la volonté d’entamer et de terminer ce mémoire.

Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour sans l’aide et l’encadrement de M.zouggaghe, on le remercie pour leurs conseils et consultations et pour sa patience durant notre préparation de ce mémoire.

Nos remerciements s’adressent à Monsieur Berkane pour son aide pratique et son soutien moral et ses encouragements.

Nous sommes conscientes de l’honneur que nous a fait Mme. MERIBAI en étant présidente du jury et d’avoir accepté d’examiner ce travail.

On remercie aussi Mme ZAYDI Sabrina et pour leurs aides et leurs encouragements.

Nos remerciements sont également adressés à Mr. Khaloufi d’avoir nous aider dans ce travail.

Nos profonds remerciements vont également à toutes les personnes qui nous ont aidés et soutenues de prés ou de loin.

DEDICACE

A l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral et source de joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir, que dieu te garde dans son vaste paradis, à toi mon père.

A la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de mon cœur, ma vie et mon bonheur ; maman que j’adore.

Aux personnes dont j’ai bien aimé la présence dans ce jour, à tout mes frères et ma sœur, je dédie ce travail dont le grand plaisir leurs revient en premier lieu pour leurs conseils, aides, et encouragements.

Aux personnes qui m’ont toujours aidé et encouragé, qui étaient toujours à mes côtés, et qui m’ont accompagnaient durant mon chemin d’études supérieures, mes aimables amis et collègues d’étude.

SOUMIA

DEDICACE

Je dédie ce modeste travail

A mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur soutien et leurs prières tout au long de mes études.

A mes chers frères pour leur appui et leur encouragement.

A mes chères sœurs pour leurs encouragements permanents, et leur soutien moral.

A tout mes collègues pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire.

Merci d’être toujours là pour moi.

MONA

La liste des tableaux Page

Tableau Tableau n°01 : Le point kilométrique des quatre communes de tronçon Bouira- El Adjiba..04 Tableau n°02 : Lot d’ouvrages d’art……………………………………...………………….05 Tableau n°03 : Zonage sismique de l’Algérie……………...……………………………….14 Tableau n°04 : Les données climatiques de la région de Bouira pour la période 2005/2015.17 Tableau n°05 : Variations de la neige durant la période 1992/2011…………………………19 Tableau n°06 : Les décrets relatifs aux impacts environnementaux en Algérie……………..22

La liste des figures

Figure Page

Figure n°01 : Tronçon Bouira-Al-Adjiba de l’autoroute est-ouest ……………. 03

Figure n°02 : Tronçon autoroutier Bouira - El Adjiba ………………………... 04

Figure n°03 : Passage supérieur………………………………………………... 06

Figure n°04 : Passage inférieur………………………………………………… 06

Figure n°05 : Un dalot…………………………………………………………. 06

Figure n°06 : Un échangeur……………………………………………………. 07

Figure n°07 : Un viaduc………………………………………………………... 07

Figure n°08 : Le bassin de décantation………………………………………… 07

Figure n°09 : Image satellitaire de la wilaya de Bouira ……………………… 09

Figure n°10 : Carte de Présentation de tronçon autoroutier Bouira –El Adjiba.. 10

Figure n°11 : Carte des principaux reliefs de la wilaya de Bouira…………….. 12

Figure n °12 : Carte de zonage sismique………………………………………. 14

Figure n°13 : Carte du réseau hydroclimatologique …………………………... 16

Figure n°14 : Diagramme Ombrothermique de la région de Bouira…………... 18

Figure n°15 : Des Exploitations Agricoles Collectives……………..……….... 28

Figure n°16 : La ferme pilote Boucheraine……………………………………. 29

Figure n°17 : Terrain fragmenté pour l’utilité publique……………………….. 30

Figure n°18 : Oued Zaiane à la commune d’El Esnam………………………... 31

Figure n°19 : Oued à la commune de bechloul ……………………... 31

Figure n°20 : Réalisation des murs de soutènement …………………………... 35

Figure n°21 : Les plantations d’arbres Acacia dealbata (Mimosa) …………… 36

Sommaire Pages Remerciment

Dédicace

Liste des tableaux

Liste des figures

INTRODUCTION……………………………………………………………………... 01

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU PROJET

I.1. Définition de l’autoroute………………………………………………………...... 02 I.2. Présentation du projet………………………………………………………… ...... 02 I.2.1. Fiche technique du projet……...………………………………………………….. 03 I.2.2. Description du tracé Bouira – El Adjiba...…………………….………………….. 04 I.2.3. Caractéristiques du projet……………………………………………………...... 05 I.2.3.1. Lot d’ouvrages d’art…………………………………………………………….. 05 I.2.3.2. Lot routes ……………………………………………………………………….. 08 CHAPITRE II : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE II.1. Délimitation spatiale……………………………………………………………….. 09 II.2. Communes traversées par le tronçon autoroutier Bouira –El-Adjiba………….. 09 II.2.1. Commune de Bouira……………………………………………………………... 10 II.2.2. El-Asnam ……………………………………………………………………….. 10 II.2.3. Bechloul………………………………………………………………………….. 10 II.2.4. El -Adjiba……………………………………………………………………….. 11 II.3. Géomorphologie de la wilaya de Bouira…………………………………………… 11 II.4. Caractéristiques du milieu physique ………………………………………………. 12 II.4.1. Contexte géologique …………………………………………………………… 12 II.4.2. Sismicité …………………………………………………………………………. 13 II.4.3. Pédologie ……………………….……………………………………………….. 15 II.4.4.Réseau hydrographique …………………….………………………………….. 15 II.4.5. Climatologie……………………………………..……………………………….. 17 II.4.5.1.Précipitation……………………………………..……………………………… 17 I.4.5.2. Température…………………………………………………………………….. 17 II.4.5.3. La neige………………………………………………………………………… 19 II.4.5.4. Les vents……………………………………………………………………….. 19 II.4.6. Aperçu hydro-géographique …………………………………………………….. 19 II.4.7. Qualité de l’air………………………………………………………………… 20 CHAPITREIII : METHODE DU TRAVAIL III.1. Concept de l’étude d’impact …………………...………………………………. 21 III.1.1. Définition de l’étude d’impact…………………………………………….…….. 21 III.1.2. Objectifs d'une étude d'impact sur l'environnement…………………………….. 21 III.1.3. Evaluation des impacts………………………………………………………….. 21 III.1.4.Cadre politique, légal et administratif……………………………………………. 22 III.1.5. Les impacts ……………………………………………………………………... 23 III.1.5.1. Les impacts positifs…………………………………………………………… 23 III.1.5.1. Les impacts négatifs sur l’environnement…………………………………….. 24 III.1.6. Les impacts socio-économiques ………………………………………………... 26 III.2. Méthodologie ………………………………………………………………….. 26 CHAPITRE IV : IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS IV.1. Identification des impacts ………………………………………………………… 28 IV.2. Evaluation des impacts…………………………………………………………… 33 IV.3. Mesures d’atténuation………………………………………………………… 34 CONCLUSION………………………………………………………………………… 38 Références bibliographiques……………………………………………………………. 39 Annexe

Introduction Introduction

L’Algérie a connu une forte croissance de sa population depuis son indépendance, nécessitant d’avantages le développement des grandes infrastructures de base, surtout de transport pour répondre aux besoins exprimés par la population. Le trafic routier représente plus de 80% du secteur de transport, l’idée d’une autoroute Est-Ouest est déjà apparue dès l’année 1970 (Mezrag, 2015). La question du développement des infrastructures routières tout en passant par la mobilité urbaine, fluidité de la circulation, connexion des lieux centraux sont au cœur de la problématique des pays de l’Afrique depuis plusieurs décennies. Les équipements existants sont souvent dotés d’une forte valeur idéologique et symbolique remplissant une fonction économique, une fonction sociale et environnementale. Mais ceux-ci n’arrivent pas à satisfaire les besoins et la connexion des lieux centraux. Ce qui constitue tout simplement une limite pour le développement d’un pays sur les différents plans. Le présent travail consiste à identifier et à évaluer les éventuels impacts que pourrait générer le projet autoroutier sur l’environnement. La réalisation de l’autoroute entrainera des impacts liés aux phases de la construction de l’autoroute et d’autres qui sont liés à la phase d’exploitation. Le tronçon autoroutier de Bouira fait partie du Lot Centre de l’Autoroute Est- Ouest, il commence à la proximité de la commune de au point Kilométrique (PK 146), et passe dans une zone montagneuse et se termine à proximité de la commune d’El Adjiba dans la wilaya de Bouira au point Kilométrique (PK 245). La problématique initiale de ce travail porte essentiellement sur les impacts environnementaux sur le milieu physique et naturel, et voir encore qu'elles sont les mesures que nous pouvons appliquer pour atténuer les effets négatifs. Ce mémoire est structuré en 04 chapitres, dont le premier chapitre parle de la description du projet, le deuxième chapitre est sur la description de la zone d’étude, le troisième parle sur la méthodologie du travail et enfin le quatrième qui est consacré à l’identification et l’évaluation des impacts.

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CHAPITRE I : DESCRIPTION DU PROJET

Chapitre I Description du projet

Généralités Le réseau routier représente l’ossature du développement, la condition nécessaire du désenclavement d’un territoire. Son importance dans la dynamique du développement n’est plus à démontrer. Le mégaprojet de l’autoroute Est-Ouest appelé à juste titre le projet du siècle s’inscrit dans ce souci. Ce projet qui dessert 24 wilayas dont Bouira fait partie, a l’ambition de créer aussi un nouvel espace rentable et attractif pour l’investissement avec des équipements : aires de repos, stations-services, relais routiers et centre d’entretien et d’exploitation de l’autoroute (PDAU de Bouira, 2013). Cette autoroute qui traverse la wilaya de Bouira sur une distance de 101 km mettra son chef-lieu à moins d’une heure d’Alger, faisant d’elle une banlieue de cette dernière. L’enjeu est évidemment d’offrir aux opérateurs économiques des autres wilayas, les conditions nécessaires à leur implantation au niveau de la wilaya de Bouira et qu’Alger confrontée à d’autres problèmes ne peut leur présenter.

I.1. Définition de l’autoroute L’autoroute c’est un terme récent désignant un équipement routier dont les deux sens, pourtant nettement séparés, s’entremêlent parfois. Elle relie par camion, par autobus, voiture de tourisme le plus rapidement et le plus sûrement possible un point à un autre (la ville à une autre ville, égale ou plus grande, à une région touristique ou au reste du monde), telle semble être la fonction et le justificatif d’une autoroute (Couhou, 2001).

I.2. Présentation du projet Le tronçon autoroutier "Bouira / El- Adjiba" se situe au nord de l'Algérie dans la wilaya de Bouira, il prend son origine du Point Kilométrique (PK) : 201+000 au PK : 227+000 du lot centre de l’autoroute Est / Ouest. D’un linéaire de 26km, il traverse l’itinéraire entre la localité dite "Ouled Bouchia" (commune de Bouira) et la commune "d’El-Adjiba", contournant les villes d’El-Esnam, Bechloul et El- Adjiba (ADA, 2009).

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Chapitre I Description du projet

Figure 1 : Tronçon Bouira-Al-Adjiba de l’autoroute est-ouest (ADA, 2009).

I.2.1. Fiche technique du projet Le projet autoroutier Bouira-El Adjiba est présenté par la fiche technique suivante (ADA, 2012). N° de l’opération : N.F.5.528.2.262.069.08 Intitule de l’opération : Autoroute Est /Ouest, tronçon Bouira/El-Adjiba sur 26 Km Date d’inscription : 26/11/2002 Montant du marche + avenant 2 : 8481202203.98DA Equiv/TTC Délai de réalisation : Cinquante six mois et demi (56,5) Date début des travaux : 12/04/2003 Date fin des travaux : 27/12/2007 Date de l’ouverture : 03/2009 Maitre de l’ouvrage : Agence Nationale des Autoroutes Contrôle et surveillance des travaux : Groupement Dar Al-Handassah Consultants/SAETI avec Dar AL-Handassa Consultants chef de file.

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Chapitre I Description du projet

Entreprise de réalisation : Groupement Algéro-Italien TODINI/ENALER avec TODINI Costruzioni Generali Chef de file. Il traverse quatre (04) communes : commune de Bouira, commune d’El-Esnam, commune de Bechloul et la commune d’El-Adjiba (Tab. n° 1).

Tableau n° 1 : Point kilométrique des quatre communes de tronçon Bouira/El-Adjiba (ADA, 2009). Commune PK initial PK final Bouira PK 201+000 PK 205 El-Esnam PK 205 PK 215 Bechloul PK 215 PK 223 El-Adjiba PK223 PK 227+000

Figure 2 : Tronçon autoroutier Bouira - El Adjiba (Lot unique sur 26 km du PK201+000 au PK 227+000) (ADA, 2009).

I.2.2. Description du tracé Bouira –El Adjiba Ce tronçon s’inscrit dans le lot centre, de l’autoroute est /ouest, se trouvant dans le prolongement du contournement de Bouira sur 26 km du PK 201 au PK 227 en lot unique.

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Chapitre I Description du projet

I.2.3. Les caractéristiques du projet I.2.3.1. Lot d’ouvrages d’art Un ouvrage d’art (O.A) : ouvrage de génie civil lié à l’établissement et à l’exploitation d’une voie de circulation terrestre, fluviale ou maritime (pont, mur de soutènement, tunnel, estacade) ou d’une adduction d’eau (barrage, aqueduc) (Anonyme, 2006). Il y a lieu de signaler que l’implantation de la plupart des ouvrages d’art sont initialement cités dans les études préliminaires en raison de l’enclavement causé par le passage de l’autoroute et l’intitulé des passages supérieurs ou inférieurs est par rapport au niveau de l’autoroute. Le lot ouvrage d’art de tronçon Bouira/El -Adjiba est constitué de : 11 passages supérieurs, 09 passages inférieurs, 01 échangeur, 02 viaducs et 06 dalots, 23 bassins de décantation et 9 déshuileurs, ces derniers (bassins de décantation et les déshuileurs) ne sont pas encore réalisés jusqu'au aujourd'hui (ADA, 2013). Tableau 2 : Lot d’ouvrages d’art (ADA, 2013). Commune Viaducs Ouvrages d’art Dalots PK 202/2 PK 207/5 PK 209/3 Bouira PK 203/3 PK 204/8P.S PK 218/6 PK 221/7 PK 223/2 / PK 206/3 P.S PK 208/3 P.S PK 210/2 P.I El-Esnam PK212/3 PK 210/7 P.S PK 211/4 P.I PK 215/1 P.S PK 216/7 P.I PK 217/9 P.S

PK 218/4 P.I

Bechloul PK 218/6 P.I

PK 219/4 P.S / 221/5 P.S 222/5 P.I

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Chapitre I Description du projet

223/8 P.S 224/8 P.S 225/9 P.S

226/2 P.I El-Adjiba 226/3 P.I / 226/5 Echangeur / OA Bretelle P.I

Nous pouvons définir l’ensemble de ces ouvrages d’art comme suit (Anonyme, 2012).

Passage supérieur C’est une petite route au dessus de l’autoroute permet le passage des véhicules, des Figure n°3 : passage supérieur animaux, des êtres humains et des outils agricoles. Figure n°3 : Passage supérieur

Passage inférieur Est une route réalisée au dessous de l’autoroute qui est réservé pour le désenclav- ement de la commune touchée.

Figure n° 4 : Passage inférieur

Dalot Figure n°05 Canal recouvert d’une dalle, sorte de petit aqueduc en maçonnerie placé sous les remblais des routes, des voies ferrée et permettant l’écoulement des eaux.

Figure n°5 : Dalot

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Chapitre I Description du projet

Echangeur

Ensemble routier (bretelles, pont, etc.) qui permet les échanges, sans croisement à niveau, entre les courants de trafic d’une autoroute et

ceux des voies (routes, rues)

adjacentes, ou entre ceux de deux autoroutes qui se croisent. Figure n°6 : Un échangeur

Viaduc Grand pont routier ou ferroviaire, généralement constitué de plusieurs travées et franchissant à grande hauteur une vallée.

Figure n°7 : Un viaduc Bassin de décantation Ouvrage d’assainissement permettant le traitement sommaire des eaux usées en les laissant reposer dans un bassin, les séparant sous l’action de la gravité des matières solides qu’elles contiennent, les eaux sont alors clarifiées (Anonyme, 2016). Figure n°8: Bassin de décantation et Déshuileur déshuileur C’est un ouvrage permettant la séparation des boues et des sables ainsi que des molécules plus légères (hydrocarbures) par flottaison. Ce dispositif nécessite donc d’être régulièrement vidangé (Anonyme, 2016).

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Chapitre I Description du projet

I.2.3.2. Lot routes Ce tronçon est de 26 km de linéaire (ADA, 2012) : - Axe principal : est de 26,337 km par exactitude de Ouled Bouchia (Bouira) jusqu’à El Adjiba, sachant que la différence de 337 mètres concernant le raccordement entre le projet de contournement de Bouira sur 10 Km et le projet objet de notre étude. - Axes secondaires (9,2 km) : passages supérieurs, passages inférieurs, bretelles (liaison entre échangeur et une route nationale).

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CHAPITRE II : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE

Chapitre II Description de la zone d’étude

II. 1. Délimitation spatiale La wilaya de Bouira est située au Sud-Est de la wilaya d’Alger, elle est bordée par les chaînes montagneuses du Djurdjura et des Bibans, elle est délimitée : - Au Nord par les wilayas d’Alger, Boumerdès et de Tizi Ouzou . - Au Sud par la wilaya de M'Sila . - A l'Est par les deux wilayas de Béjaïa et de Bordj Bou Arréridj . - A l’Ouest par les deux wilayas de Blida et de Médéa. La carte ci-dessous représente la délimitation spatiale de la wilaya de Bouira.

Zone d’étude

Figure n°09 : Image satellitaire de la wilaya de Bouira extraite à partir de Google

Earth.

La wilaya de Bouira s’étend sur une superficie de 4 439 km 2, elle est composée de douze Daïra, chacune comprenant plusieurs communes, pour une totalité de quarante-cinq communes (LCTP, 2016).

II.2. Communes traversées par le tronçon autoroutier Bouira –El-Adjiba : Ce tronçon traverse quatre communes à savoir :

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.2.1. Commune de Bouira : La commune de Bouira est d’une superficie de 97km², elle regroupe actuellement sept entités ; le chef lieu, les cinq agglomérations secondaires (Ouled bellil, Said Abid, Ouled Bouchia, Thameur, Ras Bouira a fait fusion avec le chef lieu de la commune) (PDAU de Bouira, 2013). Sa population est de l’ordre de 108899 habitants en 2017 avec une densité de 1123 habitants/km² (DPSB, 2018).

II.2.2. Commune d’El-Asnam : El-Esnam est une commune de la Daïra de Bechloul. Selon les statistiques faites en 2017, sa superficie est de 114km² et sa population est de l’ordre de 15067 habitants avec une densité de 132 habitants/ km 2, sise à 13 Km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira. La légendaire route nationale N° 05 (RN 05) passe par la ville (DPSB, 2018).

II.2.3. Commune de Bechloul : Bechloul est une commune située dans la wilaya de Bouira avec une superficie de 88km² connue sous le nom Ath Yâala Oussamar qui veut dire les habitants de l’Est, sa population en 2017 est de l’ordre de 13545 habitants avec une densité de la population de 154 habitants/km² (DPSB, 2018).

Figure n°10 : Carte de Présentation de tronçon autoroutier Bouira –El Adjiba

(LCTP, 2016).

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.2.4. Commune d’El-Adjiba : El-Adjiba est une commune de la wilaya de Bouira, sa superficie est de 82km² avec une population de l’ordre de 13855 habitants et une densité de la population est de 169 habitants/km² (DPSB, 2018). Elle comporte les villages suivants : Agouilal, Thakaâth (crête rouge), Semache, Hagui, Nath Yaâla (chréa), Azaknoun, Iherqan, Lmadersa, Bouakkache (LCTP, 2016).

II.3. Géomorphologie de la wilaya de Bouira : Du point de vue géomorphologie, la wilaya de Bouira comporte cinq grands ensembles physiques : (LCTP, 2016). • La dépression centrale (plaines des Aribes, plateau d’El Asnam, la vallée de l’oued D’hous et de l’oued Sahel). • La terminaison orientale de l’Atlas blidéen. • Le versant sud du Djurdjura (Nord de la wilaya). • La chaîne des Bibans et les hauts reliefs du sud. • La dépression sud des Bibans

Dans la région de Bouira, on distingue deux grands ensembles : - Le socle de la Kabylie au Nord, constitué d’un relief plus ou moins doux avec des altitudes culminantes à 1244 m. - La chaine du Djurdjura au sud, avec un relief abrupt et accidenté, avec des altitudes de plus de 2000m. Ces deux ensembles sont orientés globalement dans la direction est-ouest, direction des structures de l’Atlas. Les versants septentrionaux du Djurdjura sont abrupts et ceux méridionaux sont relativement doux passant progressivement par un avant pays mamelonné à la dépression de Bouira. Concernant la région d’El Asnam le relief prédominant est montagneux à caractère alpin, au Nord se présente une étroite dépression où la côte moyenne des chaînons varie entre 700m et 800m. Au Sud Est, du côté de Bordj khris, on note la présence de la dépression sud bibanique où sont creusées les vallées principales, les bas fonds sont à des altitudes voisines de 700m, dans cette dépression on voit inclus un système disjoint de relief relativement important où

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Chapitre II Description de la zone d’étude quelques sommets marquent un prolongement sud-oriental tels que avec 1446 m (LCTP, 2016). La carte suivante représente le découpage administratif et les principaux reliefs de la wilaya de Bouira.

Figure n°11 : Carte de découpage administratif et des principaux reliefs de la wilaya de

Bouira (LCTP, 2016).

II.4. Caractéristiques du milieu physique : II.4.1. Contexte géologique : (LCTP, 2016). La section autoroutière Bouira/El-Adjiba sur 26 km traverse les quatre communes (Bouira, El Esnam, Bechloul et El Adjiba) dont chacune à ses critères. Au début, le relief de la commune de Bouira est connue comme une cuvette en avançant vers El Esnam, nous rencontrons la petite colline où les études exigent la création d’une grande bute qui traverse la colline suivie de la création d’une berme (des banquettes) pour la pérennité du sol et les cascades pour diminuer et briser la force des eaux pluviales. En arrivant à la commune d’El Esnam où le relief est plat, l’entreprise chargée de la réalisation des travaux rencontre le problème de la pente (assainissement). Après nous

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Chapitre II Description de la zone d’étude trouvons le relief de la commune de Bechloul et El Adjiba qui est varié entre plat, accidenté et colline. La wilaya de Bouira qui fait partie de l’atlas tellien méridional, caractérisé par une structure plissée. Les terrains Crétacés prédominants sont allochtones (nappe de charriage) occupent les dépressions morphologiques et leurs bordures. Pour la région de Bouira, les travaux géologiques antérieurs ont mis en évidence un ensemble de terrains Méso-cénozoïques ayant des relations plus ou moins complexes. La base du Mésozoïque est représenté par un Trias carbonaté et terrigène, apparaissant localement dans la partie axiale de Djurdjura. Le Trias est surmonté par un Jurassique carbonaté d’une grande épaisseur formant les principaux contreforts de la chaîne du Djurdjura. Le Crétacé terrigène ou Carbonato-terrigène est largement répandu sur le versant sud de la chaîne de Djurdjura, on le retrouve également localement dans les limites de la partie axiale de la chaîne de Djurdjura. Le Méso-Cénozoïque se termine par un Eocène carbonaté, Oligo-Miocène Kabyle et un Miocène carbonaté et terrigène formant de puissants terrains occupant de grandes étendues (versants Nord et Sud du Djurdjura) (LCTP, 2016). La structure géologique de la région d’El Esnam est constituée de trois complexes de roche : (LCTP, 2016). ° Le complexe post nappe : Il est formé de dépôts d’âge Quaternaires et Cénozoïques. ° Le complexe allochtone : c’est des formations du Miocène inférieur, du Crétacé supérieur et du Trias. ° Le complexe autochtone : Il est formé essentiellement par des dépôts du Crétacé.

II.4.2. Sismicité Les caractéristiques sismo-tectoniques du nord algérien montrent que celui-ci est caractérisé par une activité tectonique récente se manifestant sous forme de séismes de magnitudes plus ou moins élevées. Les désordres induits par les séismes au niveau du sol, représentent la cause principale des dégâts. Ils sont de diverses natures. Parfois le résultat est la combinaison de plusieurs types de désordres. Tout phénomène sismique se manifeste par des vibrations au niveau du sol généré par les ondes sismiques et l’apparition des failles en surface, lorsque les séismes sont de fortes magnitudes (LCTP, 2016). Les instabilités liées aux séismes concernent entre autres :

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Chapitre II Description de la zone d’étude

• Les glissements de terrain • Les ruptures de failles en surface…

La conception et la réalisation des ouvrages devront donc, tenir compte de la sismicité de la région et se conformer à la réglementation en vigueur. La nouvelle réglementation parasismique classe les zones sismiques comme suit : Tableau 03 : Zonage sismique de l’Algérie (LCTP, 2016). Zone 0 sismicité négligeable Zone I sismicité faible Zones II a et II b sismicité moyenne Zone III sismicité élevée

CGS: Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique CLASSIFICATION SISMIQUE DES WILAYAS D'ALGERIE

ZONE III BOUMERDES ALGER ANNABA SKIKDA ZONE II b TIZI-OUZOU JIJEL EL TARF BEJAIA TIPAZA BLIDA ZONE II a CHLEF AIN DEFLA MILA GUELMA CONSTANTINE MOSTAGANEM BOUIRA ZONE I SETIF

SOUK AHRAS s ii n u e T MEDEA B.B. ARRERIDJ ZONE 0 RELIZANE ORAN O.EL BOUAGUI TISSEMSSILT AIN TEMOUCHENT MASCARA BATNA SIDI BELABES M'SILA

TIARET KHENCHELLA TEBESSA TLEMCEN DJELFA SAIDA

Mc a o r BISKRA

LAGHOUAT NAAMA EL BAYADH

El OUED La conception et la réalisation de tout projet, doivent prendre compte de l’aléa sismique de la région, en se référant au règlement parasismique algérien réajusté après le Ghardaia Ouargla séisme de 21/05/2003. La région de Tizi-ouzou est classée dans la zone de moyenne sismicité. Bechar Adrar

Figure n°12 : carte de zonage sismique (LCTP, 2016).

La wilaya de Bouira appartient d’après la carte de zone sismique à la zone IIa à sismicité moyenne.

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.4.3. La pédologie : Le sol de la wilaya de Bouira est constitué principalement des argiles et des marnes (Jerdioui, 2010). Les argiles Sont des sols qui comportent généralement des silicates d'aluminium plus ou moins hydratés et ils sont : - Sensibles à l’eau - Pratiquement imperméables - Susceptibles de tasser ou de gonfler Les marnes Sont des sols qui comportent des minéraux d’argiles et des carbonates de chaux. - Argiles marneuses et marnes ont des propriétés voisines de celles des argiles. - Sensibilité à l’eau diminue lorsque le pourcentage de calcaire augmente.

II.4.4. Le réseau hydrographique : La wilaya de Bouira renferme d’importantes ressources en eau, elle est traversée par des bassins versants très importants : (LCTP, 2016). ∑ Le bassin de Chott El Hodna (N° 05) qui touche la partie sud de la wilaya. ∑ Le bassin d’Isser (N° 09) qui touche la partie ouest de la wilaya. ∑ Le bassin de la Soummam (N° 15) qui touche les parties sud et est. ∑ Le bassin côtier Algérois (N° 02) qui touche une petite partie du nord-ouest (). Dans cette wilaya on distingue la présence d’un réseau hydrographique important, il est favorisé par la nature peu perméable des sols. L’écoulement superficiel des oueds est principalement alimenté par la fonte des neiges du Djurdjura et par les eaux pluviales. Ce réseau hydrographique dans le détail est représenté par oued El Guares, oued Djemaa, oued Sbisseb et oued Lekehel qui se déversent dans oued d’hous. Il y a aussi qui déverse dans oued Zaïane, ce dernier ainsi que oued d’hous et oued Sebkha sont des affluents d’oued Sahel qui est l’un des deux principaux affluents de oued Soummam (LCTP, 2016). Dans la partie nord-ouest de la wilaya, nous remarquons la présence d’Oued Bouhamoud oued Soufflat et oued Isser. Nous notons également la présence de oued Rmiza, oued Okhris et oued dans la partie Sud.

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Chapitre II Description de la zone d’étude

Il ne faut pas oublier de citer les trois barrages qui existent dans la wilaya, et qui alimentent Bouira et quelques unes des wilayas avoisinantes, nous notons : (LCTP, 2016). - Le barrage de Tilesdit (prés de la crête rouge) à El Esnam. - Le barrage de Koudiet Acerdoune à . - Le barrage Lekehel à Ain Bessam. La carte suivante représente le réseau hydroclimatologique et de la surveillance de la qualité des eaux de la wilaya de Bouira (LCTP, 2016).

Echelle = 1/500 000 ème

Figure N° 13 : Extrait de la carte du réseau hydroclimatologique et de la surveillance de la qualité des eaux (LCTP, 2016).

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.4.5. Climatologie Le climat de la wilaya de Bouira est de type méditerranéen, la pluviométrie est assez élevée mais inégalement répartie dans l’année. Il oppose une saison hivernale relativement humide à une saison estivale beaucoup plus sèche. Il y a lieu de signaler qu’après l’achèvement des travaux de la réalisation des deux derniers barrages par l’ANBT (Agence Nationale des Barrages et de Transfert), le climat est devenu plus humide pourtant la wilaya de Bouira est connue par son climat sec. Le tableau suivant englobe l’ensemble des données recueillies au niveau de la station de Bouira (suivant les données de l’ONM, 2017).

Tableau N° 04 : Données climatiques de la région de Bouira pour la période 2005/2015 (Hambli et Hamiche, 2017). Paramètres Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Moy

T. Moy 11.1 11.5 13.8 15.6 18.8 23.1 25.9 26.3 23.6 20.8 15.3 12.3 18.2 T. Min 3.7 4.2 6.6 9.9 13.3 16.5 20.2 22.5 17.3 13.5 7.8 4.0 11.6 T. Max 12.6 11.3 17.5 24.1 28.3 31.6 38.1 36.0 29.7 24.3 18.5 17.6 24.1 H. Moy 79 79 69 62 55 53 41 50 68 69 78 72 65

P.Moy 88.4 61.7 57.7 42.9 43 2.3 1.8 12.4 33.2 58.3 106.6 102.5 Total= 610.8

T : Température en °C. P : Précipitation en mm. H : Humidité en %

II.4.5.1. Température Les données recueillies et représentées par le tableau n°04, pour la période 2005-2015, font ressortir les caractéristiques suivantes : • Une croissance modérée (T Moyenne) de Janvier (11.1°) à Août (26.3°). • Une décroissance assez rapide d’Août (26.3°) à Décembre (12.3°). • Les mois les plus froids sont : Décembre, Janvier et Février, avec des températures mensuelles minimales de 3.7°C en Janvier et 4.0°C en Décembre. • Les mois les plus chauds sont : Juin, Juillet et Août avec des températures mensuelles maximales de 38.1°C en juillet et de 36.0°C en août.

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.4.5.2. Pluviométrie Le tableau n° 04 montre que les précipitations moyennes minimales est de 1,8mm atteinte au mois de Juillet et les précipitations moyennes maximales est de 106.6mm au mois de Novembre, donc la région de Bouira se distingue par un rythme pluviométrique, mensuel et annuel irrégulier.

Synthèse climatique la wilaya de Bouira est connue par deux saisons écrasantes, un été sec et un hiver froid, et depuis le climat a connu des changements comme augmentation de l’humidité et désordre dans le planning de précipitation .

Diagramme ombrothermique

Période humide Période humide Période sèche

Figure N°14: Diagramme Ombrothermique de la région de Bouira ( Hambli et hamiche, 2017).

D’après la lecture du diagramme ombrothermique, nous constatons une longue période humide d’Octobre jusqu’à Mai et une petite période sèche, de la fin du mois de Mai jusqu’à la fin du mois de septembre.

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.4.5.3. Humidité D’Après la lecture et l’analyse du Tableau n°04 dans la partie d’humidité; le taux maximal d’humidité est atteint pendant les mois de janvier et février ainsi que le taux minimal est atteint au mois de juillet.

II.4.5.4. La neige Pour la neige, au cours de la période (1992-2011), nous constatons dans le tableau ci- dessous une occurrence avec 14 jours au mois de janvier et pour le mois de Mars, et 15 jours pour le mois de février.

Tableau N°05 : Variations de la neige durant la période 1992-2011 (LCTP, 2016).

Période

1992 – 2011 Janvier Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Nombre de jours 14 15 14 0 0 0 0 0 0 0 0 0 avec neige

II.4.5.5. Les vents

Les données recueillies de la distribution de la fréquence des classes de vent pour la période 1991-2011, font ressortir les caractéristiques suivantes : (LCTP, 2018). • La fréquence des vents annuels est de 53 m/s (vent calme). • La direction du vent dominant est partagé entre le vent de l’Ouest durant les mois de Novembre au mois d’avril exceptée les mois de mai, juin, juillet, août, septembre et octobre, où la direction du vent est Nord-Ouest. II.4.6. Aperçu hydrogéologique La connaissance de l’hydrogéologie permet de montrer si les terrains sont susceptibles de renfermer des eaux souterraines. Des facteurs physiques, géographiques et géologiques sont propices à la formation des eaux souterraines. Dans la région de Bouira, les eaux sont générées par les infiltrations de précipitations atmosphériques, par la perte des eaux d’oueds et par leur liaison avec les formations géologiques.

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Chapitre II Description de la zone d’étude

Dans la chaîne du Djurdjura, les calcaires liasiques constituent de puissants réservoirs d’où s’écoulent en sources nombreuses. Du versant ouest du pic de Lalla Khedidja (2308 mètres), Tala Aberkan qui alimente une véritable rivière au régime principal de l’oued El Berd. Plusieurs sources s’échelonnent au flanc du massif de l’Akouker. Les grès du Medjanien renferment des nappes irrégulières qui se déversent par des sources généralement peu abondantes (Ait Ouakour, Beni Mellikech). Des sources minérales gazeuses se rencontrent dans les terrains Eocènes (Tahammant). Les assises Oligocènes très perméables et très redressées sont pauvres en eau. Les sources s’y montrent surtout à la lisière Nord. En général, l’eau est de bonne qualité et sa composition chimique est hydrocarbonato-calcique, les débits des sources atteignent 1-3 l/s. La quantité des sources et leurs débits diminuent au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la partie axiale de la chaîne (LCTP, 2016). Dans la région d’El Esnam on distingue : (LCTP, 2016). ∑ Les eaux fissurèrent de formation : elles sont associées aux failles majeures et aux zones de fissuration. Les dépôts terrigènes carbonates stratifiés et fortement fissurés du Crétacé-Oligocène servent de roches magasins pour ces eaux. ∑ Les eaux de formation : elles s’accumulent dans les conglomérats, grès et cailloutis du Miocène, c’est une eau faiblement minéralisée et douce. ∑ Les eaux alluviales : Ce sont celles collectées par les dépôts alluvionnes des grands oueds. Les argilites compactes, les marnes argileuses, les argiles et les limons leurs servent de couche imperméable. ∑ Les eaux thermales : La source thermale de Hammam Ksana est associée à une faille sur latitudinale dans le Cénomanien. Son débit est de 150 à 200 l/mn et la température varie entre 38 à 60°. C’est une eau sodée, sulfurique et chlorurée. Les eaux souterraines alimentent les petites sources disséminées dans les parties basses du relief. Leur régime dépend de l’abondance des précipitations et leur débit faible. Dans la partie Sud de la wilaya de Bouira, les principales réserves des eaux souterraines sont contenues dans les masses gréseuses de l’Oligocène ou dans leurs éboulis. Les sources sont nombreuses où affleurent les roches perméables, et moins importantes au niveau des formations du Sénonien. Le Trias argilo-gypseux lui même n’est pas dépourvu, mais la qualité de l’eau est défectueuse dans ce terrain trop minéralisé (LCTP, 2016).

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Chapitre II Description de la zone d’étude

II.4.7. Qualité de l’air Le couloir autoroutier de Bouira relie 17 wilaya de l’Est à la capitale Alger ce qui donne un nombre important du trafic quant aux véhicules légers et lourds, pour cela nous pouvons estimer que l’air est modifié et qu’il n’est pas comme avant.

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CHAPITRE III : METHODE DU TRAVAIL

Chapitre III méthode du travail

III.1. Le concept de l’étude d’impact III.1.1. Définition de l’étude d’impact L'étude d'impact permet d'apprécier les effets naturels et humains. Elle s'inscrit dans l'enquête publique du projet. Sa réalisation et son contenu sont imposés par le code de l'environnement. L'étude d'impact comprend notamment : - une analyse de l'état initial du site et de son environnement. - une analyse des effets directs et indirects du projet sur l'environnement. - les mesures envisagées pour supprimer, réduire, et, si possible, compenser les conséquences dommageables. L’étude d’impact environnementale étudie et compare les impacts écologiques (et donc faunistiques, floristiques, fongiques, éco paysagers, acoustiques), théoriquement du stade du chantier au stade de la construction. Ces études doivent comparer et évaluer les avantages et les inconvénients d'une solution retenue et d'alternatives ayant fait l'objet d'une évaluation affinée. Elles proposent des mesures conservatoires et/ou compensatoires pour atténuer les effets du projet, avec ou sans enquêtes publiques. Ces mesures sont cependant rarement suffisantes, par exemple pour réparer les effets de coupure écologique des routes, voies ferrées, canaux (Bacha, 2007). III.1.2. Objectifs d'une étude d'impact sur l'environnement L'objectif d'une étude d'impact sur l'environnement est d'identifier, d'évaluer et de mesurer les effets directs et indirects à court terme,à moyen et à long terme d'un projet et de proposer les mesures adéquates pour limiter les effets négatifs du projet (Bacha, 2007). Elle a pour objectifs : - D’assurer l'intégration des contraintes et des opportunités inhérentes au milieu dans la démarche de conception de la nouvelle infrastructure. - D’identifier et d’évaluer l'importance des impacts appréhendés du projet sur le milieu physique, biologique et humain, ainsi que sur le climat sonore et le paysage. - De proposer des mesures visant à atténuer les impacts identifiés afin d'optimiser l'intégration du projet dans le milieu récepteur. - D’envisager les mesures pour réduire, compenser les conséquences dommageables du projet.

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Chapitre III méthode du travail

III.1.3. Evaluation des impacts Les principales étapes menant à l'appréciation de l'importance des impacts sont l'évaluation de l'importance des impacts environnementaux fait appel à plusieurs paramètres, soit (Bacha, 2007) : - la valeur environnementale du milieu affecté. - le degré de perturbation ou de bonification (fort, moyen, faible). - l'intensité de l'impact (qui est en fonction des deux paramètres précités). - l'étendue (ponctuelle, locale, régionale). - La durée (momentanée, temporaire, permanente) III.1.4. Cadre politique, légal et administratif La loi n° 83 03 de 5 février 1983 relative à la protection de l’environnement a fixé les modalités suivantes : ‹ La protection, la restructuration et la valorisation des ressources naturelles. ‹ La prévention et la lutte contre toute forme de pollution et nuisance. ‹ L’amélioration du cadre et de la qualité de la vie. ‹ La protection de la nature, la préservation des espèces animales et végétales et la conservation des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation. Tableau N°06 : Décrets relatifs à la protection de l’environnement en Algérie (Hambli et Hamiche, 2017). Thème Titre législatifs E.I.E ‹ Décret exécutif n°90-78 de 27 février 1990 relatif aux études d’impact sur l’environnement La faune ‹ Décret n°83-509 du 20 aout 1983 relatif aux espèces animales non domestique protégées ‹ Décret exécutif n°08-412 de 24 décembre 2008 fixant les mesures de protection pour la sauvegarde des espèces animales protégées et de leur habitat Atmosphère ‹ Décret exécutif n° 94-165 de 10 juillet 1993 réglementant les émissions atmosphérique de fumées gaz, poussières, odeurs et particules solides des installations fixes ‹ Décret exécutif n°06-02 de 7 janvier 2006 définissant les

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valeurs limites, les seuils d’alerte et les objectifs de qualité de l’air en cas de pollution atmosphérique. L’eau ‹ Décret exécutif n° 93-163 de 10 juillet 1993 portant institution d’un inventaire de degré de pollution des eaux superficiel ‹ Décret exécutif n° 07-399 de 23 décembre 2007 relatif aux périmètres de protection qualitative des ressources en eaux

Sol ‹ Décret exécutif n° 93-162 du 10 juillet 1993 fixant les conditions et les modalités de récupération et de traitement des huiles usagés ‹ Décret exécutif n° 93-161 de 10 juillet 1993 réglementant le diversement des huiles et lubrifiant dans le milieu naturel. Bruit ‹ Décret exécutif n° 93-184 de 27 juillet 1993 réglementant l’émission des bruits. (Hambli et Hamiche, 2017) III.1.5. Les impacts Après la réalisation du projet autoroutier Bouira-El adjiba, plusieurs impacts positifs et négatifs sur l’environnement sont apparus. III.1.5. 1. Les impacts positifs ∑ Impact direct : V L’amélioration de la sécurité routière : le transfert de trafic des routes nationales vers des autoroutes qui présentent de meilleures caractéristiques géométriques moins accidentelles implique sûrement l’amélioration de la sécurité routière. V Sur le plan routier : Cette infrastructure répondra à la demande du trafic et aux besoins en matière de transport. Elle permettra notamment d’augmenter le gain du temps pour les usagers. V L’amélioration des conditions de circulation : surtout la réduction des nuisances (pollution de l’air et bruit) du fait du report d’une partie du trafic des routes nationales vers l’autoroute et la mise en fonctionnement de ses voies de contournement des principales villes. ∑ Impact indirects : V Sur les activités socio-économiques et le développement régional. En effet, la réalisation du projet aura un effet bénéfique sur les entreprises dès lors qu’il y aura

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Chapitre III méthode du travail

un élargissement significatif de l’offre de biens et service de ses aires de marché potentielles grâce à une meilleure accessibilité via l’autoroute. V La création de nouveaux emplois : L’augmentation d’activités par la création d’emplois temporaires (du fait de la construction du projet autoroutier au profit de la main d’œuvre locale) et permanents (pour les besoins d’exploitation de l’autoroute). V Le développement du tourisme suite aux connexions des secteurs touristiques importants, dont l’impact sera globalement positif et fort, en améliorant la desserte; l’accessibilité aux sites touristiques par l’autoroute; et le soutien de l’artisanat local qui un marché auprès des touristes. Il est important de noter que l’intensification de ces impacts positifs passe par la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions dont la mise en place (à titre d’exemple) de panneaux touristiques le long de l’itinéraire, afin d’informer les usagers de l’autoroute sur l’intérêt patrimonial des territoires traversés (Berrechid, 2006). III.1.5.2. Les impacts négatifs Le passage d’une chaussée large nécessite l’abattage d’un grand nombre d’arbres et d’arbustes qui abritent une faune très importante Détruire la végétation, c’est détruire le milieu de vie de nombreux animaux (Frioui, 2017). ∑ Sur le paysage : Concernant la défiguration du paysage par les remblais et les déblais, par la modification de la topographie naturelle, par la présence de sites d’emprunt non traités et inesthétiques, ainsi que par des intrusions visuelles diverses (FRIOUI, 2017). ∑ Sur l’agriculture : Concernant essentiellement l’enclavement de certaines terres et les coupures de l’espace agricole, la perte de terres fertiles, le morcellement des concessions et la perte d’emplois. L’agriculture exercée dans la zone est généralement menée en extensif et concerne essentiellement la céréaliculture et le maraîchage. ∑ Sur les eaux : Proviendront des écoulements superficiels des eaux pluviales ou de pollutions accidentelles occasionnées par déversement de substances dangereuses (les huiles et les graisses minérales des véhicules, hydrocarbures au plomb, l’amiante des freins, l’usure des pneumatiques. Ils pourraient générer des impacts sur les captages des eaux souterraines, et des risques de modifications de leurs caractéristiques chimiques et physiques, ainsi que des modifications de la structure granulométrique et biologique des fonds des cours d’eau.

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Chapitre III méthode du travail

L’accumulation des matières polluantes pourrait entraîner des risques de contamination des approvisionnements en eau, d’autant plus que les ressources souterraines sont très mal connues. ∑ Sur la qualité de l’air Les gaz d’échappement: (oxyde d’azote, oxyde de soufre, oxyde de carbone, Plomb) et ses adjuvants seront relativement peu perçus compte tenu de la faible densité de la population le long du tracé. Ils seront augmentés de façon générale compte tenu de l’augmentation des distances et de l’augmentation de la vitesse des véhicules.

∑ Sur la santé par l’effet de bruit Elle a des répercussions sur la santé et ils sont bien identifiées (fatigue, perte de sommeil, baisse de l’acuité auditive, diminution de la communication, stress, accroissement du rythme cardiaque). Selon les évaluations, le niveau de bruit maximum ne devrait pas dépasser 70 dB(A). Par contre, la réduction du trafic sur les routes de desserte locales réduira sensiblement les nuisances sonores pour les riverains (Frioui, 2017). ∑ Sur la faune Les infrastructures routières sont aussi sources d'impacts importants sur les écosystèmes, amplifiés par la circulation. L’un des principaux impacts qui réside dans la coupure des milieux naturels par le réseau routier qui nuit à leur continuité. Il gêne la circulation des espèces, morcelle leurs territoires et réduit les échanges entre écosystèmes. Les infrastructures font obstacle aux déplacements des animaux à la recherche de conditions favorables à leur reproduction ou à la survie des jeunes. Les infrastructures de transport sont sources de nombreuses perturbations du milieu naturel entrainant des répercutions directes et indirectes négatives pour la faune et la flore (Berger, 2006). ° Perte d’habitat pour la faune Un des principaux impacts de la mise en place d’infrastructures de transport (route, autoroute, voie ferrée) est la perte d’habitat pour la faune et la flore. Cette perte liée à la mise en place de l’infrastructure s’accompagne également d’une modification physique des terres adjacentes aux infrastructures. ° Effets de barrière L’effet de barrière constitue probablement l’impact écologique négatif le plus important. La capacité de dispersion des individus est un des facteurs de survie des espèces. La possibilité de se déplacer à la recherche de nourriture, d’un abri ou d’un partenaire est réduite par les obstacles qui entraînent un isolement des habitats. Les effets sur les individus influent sur la dynamique des populations et menacent souvent la survie des espèces.

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Chapitre III méthode du travail

Dans les paysages ouverts, sans corridors écologiques, les espèces peuvent se trouver dans l’incapacité de changer d’habitat.

° Mortalité animale La mortalité de la faune occasionnée par les infrastructures de transport est certainement l’impact le plus connu et le plus visible. Ainsi, beaucoup d’individus de nombreuses espèces sont tués sur les routes et les voies ferrées. Cette mortalité ne remet pas nécessaire en cause la survie des populations mais pour les espèces sensibles, le trafic peut être une cause majeure de mortalité et un danger important pour la survie à l’échelle locale .Bien qu’on pense essentiellement aux mammifères et aux amphibiens, d’autres espèces sont également touchées : les reptiles, les insectes mais aussi les oiseaux. Nombre d’entre eux sont tués alors qu’ils volent bas au-dessus de la route pour chasser. Les espèces sensibles à la mortalité sur le réseau routier et ferré sont notamment : Les espèces rares ayant des petites populations locales et des domaines vitaux individuels étendus, comme les grands carnivores. Les espèces effectuant des migrations quotidiennes ou saisonnières entre des habitats locaux. Les amphibiens sont particulièrement sensibles à la mortalité routière lorsqu’ils traversent les routes à l’occasion de leurs déplacements saisonniers depuis ou vers les mares de reproduction. Les espèces effectuant de longues migrations saisonnières pour rejoindre leurs aires d’alimentation d’été et d’hiver. Impact sur la flore Le projet autoroutier entraînera le déboisement des zones et aucune zone où la présence de plantes susceptibles d’être désignées rares ou menacées n’a été répertoriée. Le déboisement de l’emprise dans les zones forestières entraînera la perte d’habitat faunique pour la faune terrestre et avienne habitant ces forêts. Elles sont toutefois peu valorisées (résistance faible) car elles ne font pas parties des habitats fauniques répertoriés (Anonyme, 2001).

III.2. La Méthodologie A- Recherche documentaire Pour l’élaboration de ce travail on a adopté une simple méthodologie basée sur les étapes suivantes : Une recherche bibliographique spécialisée au niveau de l’Algérienne Des Autoroutes et Laboratoire Central des Travaux Publics de la wilaya de Bouira, et une autre étape a été suivie

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Chapitre III méthode du travail par une collecte des données auprès des organismes spécialisés (Direction des Services Agricoles, Direction des Travaux Publics, Direction de Planification et de Suivi Budgétaire, Service Hydraulique, La Direction des Forêts, La Direction d’environnement, l’urbanisme, Les Domaines, Subdivisions Agricoles des Communes concernées). B- Questionnaire Le questionnaire est une recherche méthodique ou un recueil d’informations basant sur des questions et des témoignages pour qu’on puisse avoir une analyse qui nous permettre de mieux connaître et évaluer une action. L’objectif de ce questionnaire est de solliciter les habitants, les riverains et les propriétaires des terrains expropriés dans le cadre de la réalisation du tronçon autoroutier Bouira- El Adjiba afin de définir l’impact de ce projet en question sur l’environnement. Nous l’avons distribué dans les quatre communes (Bouira, El Esnam, Bechloul, EL Adjiba) en visant des dizaines de personnes de différentes catégories sociales (âge, profession) à répondre aux questions citées dans le questionnaire. La première catégorie concerne la région d’étude, la deuxième catégorie concerne les riverains et la troisième concerne les impacts sur l’environnement.

C- Sortie sur terrain Nous avons fait des sorties sur le terrain qui ont été réalisée au cours du mois du Juin 2018 afin d’observer quelques impacts et de prendre des images réelles de la situation actuelle de ce tronçon.

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CHAPITRE IV : IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS

Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

IV.1. Identification des impacts 1. Impact sur les terrains agricoles D’après les subdivisions agricoles qu’on a consulté, la majorité des terrains touchés de la commune de Bouira sont des terrains domaniaux sous titre des Exploitations Agricoles Collectives de la classe B qui se situent dans les localités suivantes : Ouled-bouchia (EAC El Moustakbale, Mounadiline, Emir Abd-el-Kader), Sonda (EAC Emir Ebdelkader, Guemraoui, Si El Haouès), une partie du village Thameur de la classe A (EAC Larbi Benmhidi, Emir Abdelkader, Benbadis), y compris des terrains privés, sachant que ce tronçon autoroutier a touché une grande partie des terres des céréales, arbres fruitiers , et quelques oliviers.

Figure n°15 : Des Exploitations Agricoles Collectives à la commune de Bouira (Juillet, 2018).

Nous trouvons le contraire pour les trois communes restantes où la plupart des terrains touchés sont de propriété privée à l’exception de la commune d’El Esnam, le terrain domanial sous titre de ferme pilote Boucheraine, dont la majorité des riverains ont confirmé que les cultures expropriées sont les céréales, les oliviers et les arbres fruitiers.

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

Figure n°16 : Terrain domanial sous titre de ferme pilote Boucheraine à la commune d’El Esnam (Juillet, 2018).

Nous avons constaté selon le plan d’expropriation, la fragmentation (éclatement) des terrains touchés par l’opération d’expropriation dans le cadre d’utilité publique, cette dernière a divisé le terrain en plusieurs parcelles ce qui a rendu leur terrains inaccessibles et inexploitables.

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

Figure n°17 : Terrain fragmenté pour l’utilité publique à la commune d’El Esnam (Juillet, 2018).

2. Impact sur l’homme D’après le questionnaire qu’on a réalisé, il y a lieu de signaler qu’un nombre important des personnes sont touchés dans leurs biens (Maisons, villas, poulaillers, terrains) ce qui a causé un déséquilibre social par rapport à la scolarité des enfants, aux voisinages et à l’éloignement familial et ce dans les omis par la prise en charge dans l’étude préliminaire. 3. Impact sur l’eau Les habitants à proximité du tronçon autoroutier Bouira El Adjiba n’ont pas été dérangés par les problèmes liés à l’eau, dont plusieurs réseaux d’eaux sont touchés y compris l’eau potable, et selon les responsables de l’Algérienne Des Autoroutes cela due à défaut d’absence de la carte des réseaux au niveau des services techniques des communes touchées par le projet. Pour cela nous avons remarqué un mécontentement des gens pour la pénurie et l’insuffisance d’alimentation d’eau potable pendant la période des travaux du projet en question. Pour les responsables de l’Algérienne Des Autoroutes, l’ennemi numéro 01 des travaux est l’eau, le tracé du projet traverse deux Oueds importants, Oued Zaiane (El Esnam) et Oued Bechloul ce qui a obligé le renforcement de la sécurité des deux rives de Oued

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

Bechloul en utilisant des gabionnages et le changement du tracé de Oued Zaiane pour des raisons t echniques bien sur avec la collaboration des services concernés d’ Hydrau lique.

Figure n°18 : Oued Zaiane à la commune d’El Esnam (Juillet, 2018) .

Figure n°19 : Oued Bechloul à la commune de bechloul (Juillet, 2018) .

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

4. Impact sur la flore Faisant suite aux déclarations des propriétaires de terrains cultivés touchés par l’autoroute, une atténuation de leurs activités est ressentie à cause de la fragmentation de leurs biens (oliviers, abricotiers, poiriers, pommiers, pistachiers). Nous pouvons pas négliger le réseau d’assainissement qui collecte les eaux pluviales qui peuvent causer des dégâts importants sur les champs existants à proximité de l’autoroute et par l’accumulation des substances toxiques au niveau des plantes existantes et d’autres organismes vivants ce qui pourra provoquer la stérilité et par fois la mortalité de celles-ci qui entrainera une diminution de la qualité et de la quantité du rendement. 5. Impact sur la faune Nous savons que la flore et la faune est une séquence ; un enchainement naturel, deux faces de la même pièce l’une ne peut survivre sans l’autre ce qui cause un déséquilibre de l’écosystème, comme la réduction du nombre des insectes et des animaux (le lièvre, le chacal, le sanglier, les abeilles) où la majorité des habitants ont remarqué cette diminution des espèces. Nous précisons que l’impact négatif est sur la faune terrestre plus que l’avienne à cause de la difficulté de déplacement pour raison de l’insuffisance des corridors écologiques tant que l’autoroute présente une barrière à leurs mouvements et pratiques quotidiennes pour chercher la nourriture et même pour la reproduction. 6. Impact sur l’air Dans la journée, énormément de voitures passent par le tronçon Bouira- El adjiba et chaque échappement dégage le gaz toxique, ce qui a modifié la qualité de l’air respiré par les individus. 7. Impact sur le sol Concernant l’impact sur le sol, la dispersion des déchets jetés par les passagers dégrade le sol et le non aboutissement des bassins de décantation et déshuileurs laisse le découlement des eaux pluviales mélangées avec les huiles usées pénètrent dans le sol qui rend la partie touchée non cultivée ainsi la possibilité de l’apparition des herbes toxiques qui provoquent des maladies pour les herbivores.

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

VI. 2. Evaluation des impacts

Généralement nous ne pouvons pas connaître la pollution d’un milieu naturel qu’après l’application de biomonitoring des polluants sur un milieu naturel (air, sol, eau).

On peut distinguer entre l’impact à long terme et à court terme, selon la valeur environnementale du milieu affecté, le degré de perturbation ou de bonification (fort, moyen, faible), l'étendue (ponctuelle, locale, régionale) et la durée (momentanée, temporaire, permanente). Concernant le risque de l’impact sur l’environnement est défini par la dangerosité de la substance et l’exposition du milieu naturel à cette substance, ce risque diffère selon la résistance de l’espèce, la voie de contamination (par l’absorption, inhalation, ingestion et pénétration transcutanée) et la disponibilité des substances toxiques dans l’environnement.

1. Impact sur les êtres vivants

La mise en place d’infrastructure du transport (route, autoroute, voie ferrée) exige une fragmentation importante de l’habitat des êtres vivants par un effet de barrière et par l’absence des corridors écologiques ce qui influe sur l’aptitude des organismes vivants à pratiquer ces activités le plus normalement possible (migration, reproduction, déplacement) et ainsi que sur ces activités inter et intra spécifique des êtres vivants.

2. Impact sur l’air

Nous savons que le nombre de véhicules qui passent par l’autoroute augmente chaque année donc on peut estimer l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre notamment le CO2 et autres gaz comme le dioxyde de soufre (SO2) en présence d’eau se transforme en acide sulfurique (H2SO4) qui intervient dans le phénomène des pluies acides, ainsi que les oxydes d’azote (NOx), le plomb et autres polluants comme les poussières issues des émissions des véhicules diesels. Avec l’accroissement de la quantité de ces substances déversées dans l’atmosphère résultant l’altération de la composition normal de l’air. L’accumulation de ces polluants aura provoqué des troubles respiratoires plus ou moins grave pour les personnes exposées par voie d’inhalation. Les retombés climatiques peuvent contaminer :

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

‹ La végétation par le SO2 qui agit également sur le disfonctionnement des stomates des plantes. ‹ Le milieu aquatique par des pluies acides qui entraînent une acidification de l’eau et de provoquer de graves perturbations de la vie aquatique et de la chaîne alimentaire qui en découle. ‹ Le sol par des pluies acides qui provoquent l’acidification des roches et entrainera avec le temps son érosion et sa dégradation.

3. Impact sur l’eau Par rapport à l’impact sur l’eau c’est le plus dangereux car il contamine la composante de l’environnement la plus importante, et dans notre cas pour (oued zaiane et oued bechloul) cette contamination induit des dégâts importants sur la vie de tous les êtres vivants existants car il est considéré comme la source de la vie et son altération causée par la graisse issue de la fuite des automobiles et des gaz des véhicules qui touchent principalement ses composantes naturelles provoquent la dégradation de ses caractéristiques .

4. Impact sur le sol Afin d’évaluer l’impact de l’autoroute sur le sol, nous pouvons estimer une pollution par l’accumulation des substances non biodégradables issues des déchets rejetés par les passagers (plastique, le verre, le papier..) se qui provoque un danger important sur la fertilité du sol indirectement par la disparition des microorganismes et les verres de terre qui dégradent la matière organique aboutie à l’absence de la vie du sol, ces effets peuvent apparaitre à long terme. Mais toujours nous espérons la réalisation des bassins de décantation et des déshuileurs programmés afin de minimiser au maximum tout ces risques estimés.

IV.3. Les mesures d’atténuation Nous avons remarqué que tout les projets enregistrés pendant la décennie noire n’ont pas connu des études approfondies a cause de l’insécurité, néanmoins le traitement des contraintes physiques (différents réseaux au gaz, hydraulique, électricité et géotechnique) se fait au fur à mesure avec l’avancement des travaux et le planning reste à réaliser.

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

L'application des mesures d'atténuation permet de diminuer les impacts du projet et de le bonifier sur le plan environnemental. Parmi les mesures d’atténuation appliquées sur le tronçon autoroutier Bouira- El Adjiba, nous pouvons citer ; 1. La réalisation de Mur de soutènement Pour l'érosion et le glissement des terrains: la nature de relief du tracé du projet autoroutier est presque plat où les critères du phénomène de glissement ne sont pas réunis sauf quelques points singuliers pour éviter un décrochement qui nécessite un mur de soutènement tout au long du tronçon autoroutier avec ou sans des bermes (banquettes).

Figure n°20 : réalisation des murs de soutènement tout au long du tronçon (Juillet, 2018).

2. Bassins de décantation et déshuileurs Les mesures d’assainissement des eaux pluviales en provenance de la chaussée seront organisées par l’installation de 23 bassins de décantation et 09 déshuileurs (qui ne sont pas encore réalisés). Nous savons que la nature des terres au long du projet (Bouira- El Adjiba) est agricole en premier lieu, pour cela l’administration des autoroutes a pris en considération sa préservation dans le cadre de la réalisation des bassins de décantation et déshuileurs.

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

3. Mesures réductrices de la pollution atmosphérique La réduction des émissi ons de gaz d’échappement de s automobiles de moteur a essence (par des catalyseurs et des réacteurs thermique s, et l’utilisation de l’essence sans plomb). Des plantations d’arbres exemples Acacia retinoide (Mimosa) tout au long du tronçon autoroutier joueront le rôle de filtre de l’air et constitueront de nouvelles n iches écologiques pour la faune, et Leucanthemum vulgare (Marguerite) est (adaptés à la région du projet, qui réduiront l’impact visuel, contribueront à donner au paysage une apparence homogène et naturelle de valeur esthé tique et paysagère remarquable .

Figure n°21 : Les plantations d’arbres Acacia retinoide (Mimosa ) à la proximité de l’autoroute (Juillet, 2018).

4. Mesures de protection de la faune et de la flore Pour limiter la disparition ou la prolifération d’espèces animales et végétales, des mesures peuvent être prises notamment au moment de la construction des routes et des

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Chapitre IV Identification et évaluation des impacts

autoroutes comme la réalisation des dalots, des passages supérieurs, inférieurs et agricoles qui permettent la circulation des animaux.

5. Sur le plan de la sécurité Des dispositifs de sécurité seront mis en place : protection par des panneaux de signalisation appropriée et équipements particuliers dans les descentes, aires de repos. Pour répondre à ses besoins, l’homme aménage son territoire, ces aménagements s’accompagnent souvent d’une modification du peuplement des milieux. L’homme doit donc apprendre à satisfaire ses besoins tout en préservant l’équilibre naturel dans le sens de l’écosystème et ce pour les générations futures. C’est un défi du développement durable (Développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs). L’objectif du développement durable vise à concilier trois enjeux majeurs, la performance économique, les conséquences sociales de l’action de l’entreprise et les aspects environnementaux (ADDOU, 2009).

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CONCLUSION Conclusion et perspectives

La réalisation du projet autoroutier (Bouira- El adjiba) s’inscrit dans le cadre de l’autoroute Est-Ouest, plus particulièrement dans le lot centre. Il représente à l’issue de sa réalisation un pas vers le développement de ces régions, une sécurité et un gain de temps important pour les usagers. L’implantation d’une telle infrastructure va surement porter atteinte aux différentes composantes du milieu lors de sa réalisation et de son exploitation. La pollution issue du trafic risque de perturber la qualité de l’eau, de l’air, s’ajoutent à cela les émissions du bruit qui dégradent la qualité de la vie de la population avoisinante. La consommation des terrains agricoles implique une réduction de la Surface Agricole Utile (SAU) et la diminution des rendements ce qui fait l’un des incidences du projet sur le milieu naturel et humain. Une série des mesures réductrices et préventives sont appliquées pour assurer le maximum de fiabilité de ce projet. L’étude d’impact sur l’environnement est en relation étroite avec le premier trait définissant le tracé général de l’autoroute jusqu’à sa mise en service, cette dernière ne pourra que renforcer et améliorer le bien être économique, social et environnemental. Les mesures proposées ici semblent être les plus appropriées, et les plus abordables par rapport à la situation de la région et permettre à l’autoroute de mieux s’intégrer à l’environnement. Le projet autoroutier Bouira- El adjiba permet de répondre aux besoins de la circulation et de diminuer les risques d’accidents reliés à l’utilisation actuelle de l’autoroute ce qui influence sur l’appréciation générale du projet par le milieu qu’elle est bonne. Les utilisateurs auront accès à une voie de circulation rapide et sécuritaire qui entraînera des bénéfices importants sur le plan économique pour toute la région touchée. Sur la base d’une comparaison des impacts positifs et des impacts négatifs du projet et en considérant les mesures environnementales et sociales d’accompagnement du projet, les incidences du projet sont perçues comme positives tandis qu’il y a quelques impacts négatifs sur l’environnement mais dans l'ensemble, ce projet favorisera le développement socio économique des municipalités situées dans l'aire d'influence de ce projet pour les années futures. En conclusion, le tracé retenu, bonifié par les mesures d’atténuation proposées qui seront appliquées dans le futur représente le tracé offrant la meilleure performance environnementale donc il ressort que le projet est moyennement acceptable sur le plan environnemental.

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Conclusion et perspectives

En perspectives, un ensemble de mesures sont indispensables : ∑ Suivie de la qualité de l’air : mettre en place des dispositifs de mesures de polluants réglementés dans l’atmosphère (dioxyde d’azote, le plomb, dioxyde du carbone, empoussièrement) afin qu’elles ne dépassent pas les normes exigés par la législation algérienne. ∑ Suivie des ressources en eau (superficielle et souterraine) : l’implantation des points de surveillance des principaux oueds traversés par le tracé et amant et en aval et en fin du tracé pour les nappes phréatiques afin de surveiller leur niveau et leur qualité. ∑ Le contrôle et la surveillance acoustique : la mesure continue des bruits dans les zones adjacentes au tracé par des appareils spéciaux afin qu’il ne dépasse pas les normes exigées en période jour et nuit. ∑ Surveillance du milieu biologique : un suivi de la faune et de la flore dans la zone du couloire du tracé. ∑ L’installation des bassins de décantation et des déshuileurs afin de l’épuration des eaux pluviales polluées par les hydrocarbures issus des véhicules.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

La liste des références

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Annexe

Annexe n° 01 : Sondage Questionnaire de l’étude d’impact du tronçon autoroutier Bouira-El Adjiba sur l’environnement

Ce questionnaire a pour but de solliciter les habitants, les riverains et les anciens propriétaires des terrains agricoles du tronçon autoroutier Bouira-El Adjiba pour étudier l’impact de ce tronçon sur l’environnement.

1. Votre identité ° Age : ………………ans ° Sexe : £ Masculin £ Féminin ° Situation professionnelle : £ Actif £ Retraité Profession : ...... ° Résidence : Commune : ...... Localité / quartier : ...... ° Distance de l’autoroute : Km et m

2. Bien cédé au profil de l’autoroute ° Etes-vous ancien propriétaire d’un bien ? £ Oui £ Non ° Nature du/ des bien(s) : £ Maison £ Terrain agricole, superficie :……………………… £ Arbre fruité, nature et nombre :

Nature des arbres Nombre

£ Bien commercial, nature de bien :…………………………., superficie : ………….m 2 £ Bâtiment d’élevage, nature :……………………………….., superficie : ………….m 2

3. L’impact de l’autoroute sur votre environnement Quel est votre avis sur le choix du lieu de passage de l’autoroute Bouira Al adjiba ? £ Bien choisi £ Non £ Autre, précisez : ......

Lorsque vous avez appris que vous seriez impacté par cette autoroute, quel était votre opinion ? £ Tout à fait d’accord £ D’accord £ Sans opinion £ Pas d’accord £ Pas du tout d’accord

Quel est votre avis sur la qualité du tronçon autoroutier ? £ Excellente £ Bonne £ Moyenne £ Pas mal £ Nulle

Quel est votre avis sur la qualité d’eau d’irrigation ? £ Meilleure £ Pas de changement £ Polluée

Précisez Pourquoi : ......

Quel est votre avis sur la qualité de l’air ? £ Même qu’avant £ Peu modifiée £ Dégradée

Précisez Pourquoi : ......

Est-ce que vous avez été touché par des maladies à cause de l’autoroute ? £ Non £ Oui, lesquelles : ......

Qu’est ce que vous avez remarqué sur le sol ? £ Rien £ Des glissements du terrain £ Autres remarques, lesquelles : ......

Qu’est ce que l’autoroute a ramené à votre localité ?

......

Est-ce que vous êtes dérangés par le bruit des véhicules ? £ Non £ Oui

Est-ce qu’il y a une réduction des animaux due à l’autoroute ? £ Non £ Oui, quelles sont ces espèces ? ......

Est-ce qu’il y a une réduction des plantes due à l’autoroute ?

£ Non £ Oui, quelles sont ces espèces ? ......

Date de remplissage : ………… /05/2018

RESUME Ce travail cible le tronçon Bouira –El Adjiba de l’autoroute est-ouest qui dessert 24 wilayas dont Bouira fait partie, d’un linéaire de 26 km, il traverse l’itinéraire entre la localité dite "Ouled Bouchia" (commune de Bouira) et la commune "d’El-Adjiba". Pour l’élaboration de ce travail nous avons adopté une méthodologie basée sur une recherche bibliographique aux différents niveaux, un questionnaire à l’objectif de solliciter les habitants, les riverains et les propriétaires des terrains expropriés, et enfin des sorties sur terrain. Nous avons identifié quelques impacts environnementaux et nous avons évalué les impacts qui peuvent apparaître à long terme quelque soit sur la faune, la flore et la vie humaine et même sur l’eau, l’air et pour réduire ces impacts, il ya lieu d'appliquer des mesures d'atténuation qui permettent de diminuer les impacts du projet et de le bonifier sur le plan environnemental. ف ھا ا إ درا ة - ا ا ا ( ق - ب ) اي 24 و اة طل 26 و أود ( اة ) إ ا . ا ھا ا ‘ ا ا ‘ ان ف ا ااب ا ن ا و أب ارا ا درة و أا ات اا. اات ا و اات ط اى ا ن اات ‘ ات و اة ا و اء و ااء ‘ و ھه اات اوري ا ا ات اوع و ى ا . ABSTRACT This work targets the Bouira -El Adjiba section of the east-west highway serving 24 wilayas of which Bouira is part, a linear 26 km, it crosses the route between the locality called "Ouled Bouchia" (common Bouira ) and the municipality "El-Adjiba". For the development of this work we adopted a simple methodology based on specialized bibliographic research at different levels, a questionnaire with the objective of soliciting inhabitants, residents and owners of expropriated land, and finally field trips. Some environmental impacts have been identified and long-term impacts that may have been assessed on animal, plant and human life and even on water and air and to reduce these impacts, it is necessary to apply mitigation measures that reduce the impacts of the project and improve the environment.

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