Bundesamt für Kultur

Office fédéral de la culture

Ufficio federale della cultura

Uffizi federal da cultura Gestaltung: Bernard Schlup und Kurt Bläuer (Ateliers Jaune) Umschlag: nach einer Photo von Paul Senn. Bernische Stiftung für Fotografie, Film und Video. Kunstmuseum Bern Bestelladresse: Bundesamt für Kultur (BAK), «Gruppe 98», Hallwylstrasse 15, 3003 Bern Ab Oktober 1997 wird die Broschüre auf der Home-Page der Schweizerischen Landesbibliothek (SLB) via Internet abrufbar sein. Adresse: http://www.snl.ch/

Conception graphique: Bernard Schlup et Kurt Bläuer (Ateliers Jaune) Couverture: d’après une photographie de Paul Senn. Fondation bernoise pour la photographie, le film et la vidéo. Musée des Beaux-Arts Berne Commande: Office fédéral de la culture (OFC), «Groupe 98», Hallwylstr. 15, 3003 Berne A partir d’octobre 1997, la publication pourra être consultée sur le site Internet de la Bibliothèque nationale suisse (BN). Adresse: http://www.snl.ch/

Veste grafica: Bernard Schlup e Kurt Bläuer (Ateliers Jaune) Copertina: da una fotografia di Paul Senn. Fondation bernoise pour la photographie, le film et la vidéo. Musée des Beaux-Arts Berne Distribuzione: Ufficio federale della cultura (UFC), «Gruppo 98», Hallwylstr. 15, 3003 Berna Dall’ ottobre 1997 il volume sarà consultabile anche al sito Internet della Biblioteca nazionale svizzera (http://www.snl.ch/)

Die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg Die neuere historische Literatur im Überblick

Le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale Aperçu des nouvelles publications historiques sur le sujet

Il ruolo della Svizzera nella Seconda Guerra mondiale Una panoramica degli studi storici più recenti

Vorwort zur zweiten, Im Juli 1997 hat das Bundesamt für Kultur (BAK) eine Auswahlbibliographie V unveränderten Auflage zur Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg herausgegeben. Wir wollten damit zur Frage «Wie war es damals?» einen Wegweiser durch die Fülle einschlägiger Publikationen aufstellen. Dabei hatten wir besonders die Bedürfnisse der Schu- len im Auge. Die 1500 Exemplare waren in zwei Wochen weg. Hunderte von Anfragen und Bestellungen konnten nicht ausgeführt werden. Deshalb haben wir uns zu einer Zweitauflage entschlossen. Die Bibliographie zu machen, war ein spontaner Entscheid. Man könnte sich fragen, ob es am BAK sei, eine Auswahlbibliographie zur Geschichte zu publi- zieren. Die aktuelle Auseinandersetzung mit unserer Vergangenheit ist eine kul- turelle Tätigkeit; zudem gehört es zum gesetzlichen Auftrag «unserer» Landes- bibliothek, Informationen, die einen Bezug zur Schweiz haben, zu erschliessen und zu vermitteln. So haben wir versucht, einem plötzlich aufgetauchten Be- dürfnis rasch nachzukommen. Damit verbot sich von Anfang an jeder Gedanke an Vollständigkeit und an eine nach allen Seiten abgesicherte Kriterienliste. Wichtig waren Tempo und Vorläufigkeit. Dass die Publikation imperfekt sein durfte, machte sie überhaupt erst möglich. An der Unvollständigkeit nahmen Einzelne Anstoss; andere kamen mit Vor- schlägen. Jean Ziegler und sein Verlag kritisierten gegenüber der Presse die feh- lende Zusammenfassung ihres Bestsellers «Die Schweiz, das Gold und die Toten» – der immerhin in der Rubrik «Weitere Literatur» figurierte – als Zen- sur. Da Zensur das Gegenteil unserer Absicht wäre und schon nur der Anflug eines entsprechenden Verdachts den Zweck unserer Publikation schwer beein- trächtigen müsste, schrieb ich Jean Ziegler, sein Buch werde in einer zweiten Auflage zusammengefasst werden. Davon rücken wir nun ab. Warum? Die Bibliographie war, wie gesagt, eine Sofortmassnahme, eine einmalige Aktion, die im Grund über unsere Kraft ging. Beabsichtigt war, eine vertretbare Auswahl von Büchern zusammenzufassen, und auf weitere hinzuweisen. Im ganzen sind die uns bekannten, massgeblichen Publikationen der letzten Jahre verzeichnet, auch jene von Jean Ziegler. Über die Zuordnung zur einen oder andern Form lässt sich streiten. Laufend erscheinen nun weitere Bücher zum Thema: wissenschaftliche Studien, gut recherchierte journalistische Werke, aber auch nur für den Tag gedachte Publikationen, die hurtig zusammengeschustert wurden. Wenn wir einen Titel zusätzlich aufnähmen, müssten wir ein Dutzend berücksichtigen. Und stets stünden wir erneut vor der Frage: Und dies? Und das? In dieser Lage haben wir uns entschieden, als zweite Auflage die erste – von wenigen formalen Korrekturen abgesehen – in unveränderter Form herauszu- geben. Wir wollen uns nicht auf die Auswahl und die Unvollständigkeit kapri- zieren, aber wir können dazu stehen. Zusätzlich nennen wir auf Seite 229 die uns seit dem Abschluss der ersten Ausgabe bekanntgewordenen Neuerscheinun- gen zum Thema. Die Liste ist mit Sicherheit nicht abschliessend, so wenig wie unser Buch. Und doch sind beide vorläufig nützlicher als eine verspätete Gesamtschau.

VI Sollte sich erweisen, dass die Nachfrage nach Orientierungshilfe in diesem Ge- biet anhält, werden wir uns die Frage einer Neuausgabe stellen müssen. Sicher ist heute schon, dass wir diese mit Partnerorganisationen neu konzipieren und in überarbeiteter Form gemeinsam publizieren müssten. Die Zeit des Imperfek- ten ist begrenzt.

Christoph Reichenau stv. Direktor Bundesamt für Kultur

Bern, August 1997 Préface à la réimpression L’Office fédéral de la culture (OFC) a publié en juillet 1997 une bibliographie VII choisie sur le rôle de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. Notre but était d’aider le lecteur à s’orienter parmi la foule de publications parues sur cette époque de notre histoire. Nous avions en particulier à l’esprit les besoins des écoles. Editée à 1500 exemplaires, la bibliographie fut épuisée en moins de quinze jours. Comme les demandes continuaient d’affluer par centaines, nous avons décidé d’en faire une réimpression. La réalisation de la bibliographie est partie d’une décision spontanée. On pour- rait a priori se demander s’il appartient à l’OFC de publier une bibliographie historique de ce genre. La réflexion sur le passé de la Suisse, par l’ampleur qu’elle a prise, est à notre sens un fait éminemment culturel. Qui plus est, «notre» Bibliothèque nationale a pour mandat légal de mettre en valeur et de rendre accessible les informations ayant un rapport avec la Suisse. Nous avons ainsi essayé de répondre rapidement à un besoin qui s’est manifesté brusque- ment. A partir de là, il était d’emblée clair qu’il nous serait impossible d’être complet et de travailler sur la base de critères à toute épreuve. L’important était de faire vite en nous inscrivant dans le provisoire. L’imperfection tient à la na- ture même de cette publication; mieux, elle l’a rendue possible. Certains se sont offusqués du caractère incomplet de la bibliographie, d’autres sont venus avec des propositions. Jean Ziegler et son éditeur ont, par voie de presse, dénoncé comme un acte de censure l’absence de notice sur le best-seller «La Suisse, l’or et les morts», quand bien même l’ouvrage, soit dit en passant, figurait dans la rubrique «Autres publications». Loin de vouloir jouer les cen- seurs et conscient que le plus petit soupçon à ce propos irait à l’encontre du but recherché par notre publication, j’ai écrit à Jean Ziegler pour lui assurer que son livre serait commenté dans la deuxième édition de la bibliographie. Nous sommes revenus sur notre décision. Pourquoi? La bibliographie était, répétons-le, une mesure d’urgence, une opération unique qui, en définive, dépassait nos forces. Notre intention était de commenter un choix raisonnable de livres et d’en mentionner une série d’autres. On peut d’ailleurs estimer globalement que les ouvrages significatifs de ces dernières années, y compris le livre de Jean Ziegler, ont été répertoriés. La forme sous laquelle tel ou tel ouvrage est présenté pourra toujours prêter à discussion. Les nouveaux écrits sur le sujet se succèdent presque quotidiennement; ils vont de l’étude historique à l’ouvrage journalistique bien documenté en passant par la compilation constituée à la hâte. Le fait de répertorier un titre supplémentaire nous obligerait d’en prendre une douzaine d’autres en considération. Et nous n’en finirons pas de nous demander: faut-il encore mentionner ce livre-ci ou cette publication-là? Aussi avons-nous choisi de faire une simple réimpression de la publication, qui sera en tous points identique à la première, à l’exception de rares corrections de caractère formel. Nous assumons volontiers, sans vouloir en faire une obses- sion, le caractère sélectif et incomplet de cette bibliographie. Nous mentionnons par ailleurs à la page 229 tous les nouveaux ouvrages dont nous avons eu connaissance depuis l’impression de la première édition. La liste est – à l’image de notre bibliographie – très certainement incomplète. Cela nous paraît au de- meurant être pour le moment plus utile qu’un inventaire complet qui arriverait trop tard. VIII Si la demande pour ce guide de lecture devait persister, nous serions naturelle- ment amenés à en envisager une réédition. Dans cette hypothèse, il est d’ores et déjà acquis que le concept et la forme de la nouvelle édition seraient revus et que nous la publierions en collaboration avec des organisations partenaires. Le temps des imperfections ne dure pas toujours.

Christoph Reichenau Directeur suppléant de l’Office fédéral de la culture

Berne, août 1997 Prefazione alla ristampa Nel luglio del 1997, l’Ufficio federale della cultura (UFC) ha pubblicato una IX documentazione bibliografica sul ruolo della Svizzera nella Seconda Guerra mondiale con l’intenzione di fornire una guida a chi desidera orientarsi nella selva delle pubblicazioni esistenti in merito. Con questa pubblicazione vole- vamo soddisfare in primo luogo le esigenze delle scuole. Le 1500 copie del vo- lume sono andate esaurite nel giro di due settimane. Centinaia di richieste e di ordinazioni sono rimaste inevase e pertanto abbiamo deciso di procedere alla ristampa. La realizzazione di una panoramica degli studi storici più recenti è stata una decisione spontanea. Ci si potrebbe forse chiedere, se pubblicare una tale bi- bliografia è tra i compiti dell’UFC. L’attuale dibattito attorno al nostro passato è un’attività culturale a tutti gli effetti. Inoltre, la messa a disposizione e la di- vulgazione di informazioni legate alla Svizzera è tra i mandati legali della «no- stra» Biblioteca nazionale. Abbiamo quindi cercato di rispondere tempestiva- mente ad un’esigenza che si è presentata all’improvviso. Fin dall’inizio eravamo consapevoli che non avremmo potuto essere esaustivi o rispettare una serie di criteri fondati. I fattori essenziali erano la rapidità e la momentaneità. Se la pre- sente pubblicazione è stata realizzata, essa lo deve unicamente alla sua imperfe- zione. Alcune persone hanno lamentato la sua lacunosità, altre hanno presentato pro- poste concrete. Di fronte alla stampa, Jean Ziegler e la sua casa editrice hanno criticato l’assenza di una scheda sul loro bestseller La Suisse, l’or et les morts ritenendola una censura. Il libro figurava comunque alla rubrica Altre pubblica- zioni. Ben lontani dal volere assumere il ruolo di censori e consapevoli che anche il pur minimo sospetto in questo senso avrebbe seriamente compromesso lo scopo della nostra pubblicazione, ho risposto a Jean Ziegler che avremmo riassunto il suo libro in una seconda edizione. Ed ora non manteniamo la pro- messa. Perché? Non posso che ribadirlo: si è trattato di un provvedimento immediato, di un’a- zione irripetibile che, in definitiva, ha superato le nostre forze. L’intenzione era quella di riassumere una scelta sostenibile di libri e di fare riferimento ad altri. Complessivamente, abbiamo elencato le pubblicazioni essenziali degli ultimi anni che ci sono note, tra cui anche il volume di Jean Ziegler. Sull’attribuzione all’una o all’altra rubrica si può anche essere di opinioni diverse. Va detto poi che la pubblicazione di libri sull’argomento è innarrestabile – studi scientifici, documentazioni giornalistiche fondate di tutto rispetto, ma anche pubblicazioni effimere, scritte e stampate in tutta fretta. Se decidessimo di inserire un nuovo titolo, dovremmo prenderne in considerazione almeno una dozzina. Ed ogni volta dovremmo chiederci perché non includere nella nostra scelta anche questa o quella pubblicazione. Considerate le circostanze, abbiamo deciso che la seconda edizione deve avere i connotati di una ristampa: esce dunque in forma invariata rispetto alla prima edizione, a prescindere da poche correzioni formali. Non per insistere sulla scelta o sulla lacunosità del volume, ma non abbiamo difficoltà a difenderla. A pagina 229 abbiamo citato inoltre le novità di cui siamo venuti a conoscenza dopo la pubblicazione della prima edizione. L’elenco non è conclusivo e tanto meno lo è il nostro volume. Per il momento entrambi sono tuttavia più utili di una panoramica esauriente ma ad effetto ritardato. X Se la richiesta di strumenti di orientamento sull’argomento non tendesse a dimi- nuire, rifletteremo sulla possibilità di pubblicare una seconda edizione aggior- nata. Di certo, dovremmo rielaborarla insieme ad organizzazioni partner e pub- blicarla insieme in forma riveduta e corretta. La durata dell’imperfezione è dun- que limitata.

Christoph Reichenau Direttore supplente dell’Ufficio federale della cultura

Berna, agosto 1997 Vorwort Das Verhalten der Schweiz im Zweiten Weltkrieg wird heute neu diskutiert – XI oft emotional und nach den moralischen Vorstellungen von heute. Wir suchen Antworten auf Fragen wie beispielsweise: Wie erlebten die Leute in der Schweiz den Krieg? Wie versuchte sich die Bevölkerung vor der drohenden Gefahr zu schützen? Wie gestaltete sich der Alltag der Minderheiten in der Schweiz von damals? Welche Erfahrungen machten Asylsuchende? Wer bestimmte die Flüchtlingspolitik – wie wurde sie vollzogen, kritisiert, unterlaufen? Wie gross war der Handlungsspielraum der schweizerischen Wirtschafts- und Aussenwirt- schaftspolitik? Wie wurde die Schweiz zu einer Drehscheibe für geraubte Güter aller Art? An Informationen mangelt es nicht. Die Zeit des Zweiten Weltkriegs, seiner Vorbereitung und der Bewältigung seiner Folgen ist wissenschaftlich intensiv er- forscht, die Ergebnisse sind auch in populären Publikationen zugänglich. Wer wissen will, kann vieles lesen. Doch was? Alle Interessierten in Zeitnot werden dankbar sein für Ratschläge, für eine Auswahl. Dies gilt erst recht für den Gebrauch von Büchern im Unterricht: Welchen Fra- gen widmen sie sich genau? Wie geeignet sind sie? Welche Teile können didak- tisch besonders genutzt werden? Aufklärung ist also gefragt – Aufklärung über Werke, die aufklären. Vier Histo- rikerinnen und Historiker, die für die Jubiläumsveranstaltungen 1998 arbeiten, haben sich der Aufgabe angenommen. Sie wählten die Bücher aus, fassten sie zusammen, beurteilten ihre Eignung. Gefragt war weder Vollständigkeit noch bohrender Tiefgang. Es kam und kommt darauf an, das Mögliche einigermassen rechtzeitig zu machen. Dies gilt für alle an ihrem Platz. Auch für uns Leserinnen und Leser, denen mit dieser aufschlussreichen Bücherliste der Zugang erleichtert wird. Selber den Weg zu gehen, wird uns damit nicht erspart.

Christoph Reichenau stv. Direktor Bundesamt für Kultur

Bern, Juni 1997 XII Avant-propos L’actuel débat sur l’attitude de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale prend souvent un tour émotionnel et part de conceptions morales qui ne sont plus les mêmes qu’il y a cinquante ans. Nous cherchons des réponses à des questions telles que celles-ci: Comment les gens ont-ils vécu la guerre en Suisse? Comment la population tenta-t-elle de se protéger contre les menaces qui pe- saient sur elle? Quel était le sort des minorités à cette époque? Qu’en était-il des réfugiés? Qui décidait de la politique en matière d’asile? Comment cette poli- tique était-elle appliquée? Dans quelle mesure cette politique a-t-elle été criti- quée, contournée? Quelle était la marge de manoeuvre de la Suisse dans le do- maine de la politique économique et des relations économiques extérieures? La Suisse a-t-elle été une plaque tournante du trafic de biens pillés en tous genres? Ce ne sont pas les informations qui manquent. Il existe en effet d’innombrables études historiques, y compris des ouvrages grand public, sur la Seconde Guerre mondiale, sur ses causes et ses conséquences. Le lecteur pressé qui s’intéresse à cette période aura même l’embarras du choix. C’est à lui que s’adresse la pré- sente publication dont le but est de débrouiller quelque peu l’écheveau et d’indi- quer des pistes de lecture, en proposant en particulier des notices sur les ou- vrages parus sur le sujet. Nous nous sommes préoccupés au premier chef de l’utilisation des livres dans l’enseignement. Quel est précisément leur thème? Abordent-ils les questions de manière pertinente? Quelles parties sont particulièrement utiles du point de vue didactique? Le présent ouvrage a pour vocation d’apporter un éclairage sur les livres sus- ceptibles de faire la lumière sur cette période de notre histoire. Quatre histo- riennes et historiens travaillant aux célébrations de 1998 se sont attelés à cette tâche. Ils ont sélectionné un choix d’ouvrages, en ont fait des résumés accompa- gnés d’un bref commentaire critique. Disposant de peu de temps, ils ont fait leur possible pour proposer un aperçu aussi compréhensif que possible de la lit- térature existante sans prétendre ni à l’exhaustivité ni à un travail en profon- deur. Espérons que la liste d’ouvrages qu’ils ont préparée pour nous, lecteurs et lectrices, nous facilitera l’accès à cette période controversée de notre histoire.

Christoph Reichenau Directeur suppléant de l’Office fédéral de la culture

Berne, juin 1997 Prefazione L’atteggiamento della Svizzera nella Seconda Guerra mondiale è attualmente al XIII centro dell’attenzione. Se ne discute, spesso dando sfogo alle emozioni, appli- cando i concetti odierni di morale. Gli interrogativi in attesa di risposta sono tra l’altro i seguenti: la gente come ha vissuto la guerra in Svizzera? La popola- zione come ha cercato di proteggersi dai pericoli? Come si svolgeva la vita quo- tidiana delle minoranze in Svizzera a quei tempi? Quali esperienze hanno fatto gli esuli? Chi ha deciso allora come impostare la politica in materia di rifugiati e in che termini è stata applicata, criticata e resa inefficace? Qual è stato il raggio d’azione della politica economica e della politica estera del nostro Paese? Come ha potuto la Svizzera diventare una piattaforma internazionale per beni rubati di qualsiasi genere? Le informazioni non mancano. Il periodo della Seconda Guerra mondiale, i suoi antefatti e il superamento delle sue conseguenze sono stati ampiamente analizzati dagli studiosi e i risultati sono nel frattempo accessibili anche in pub- blicazioni di carattere divulgativo. Chi vuole saperne di più, si trova davanti ad un’infinità di testi, senza riuscire talvolta ad orientarsi. Una scelta commentata sarà dunque utile a tutte le persone interessate, ma con poco tempo a disposi- zione. Lo stesso ragionamento si applica altrettanto bene all’impiego di studi storici a scuola: quali aspetti trattare? In che misura i testi sono adatti allo scopo? Quali parti si prestano particolarmente dal punto di vista didattico? Fare luce è all’ordine del giorno; fare luce su pubblicazioni che a loro volta fanno luce. Il compito è stato affidato a quattro storici incaricati di coordinare le manifestazioni del giubileo che ricorre nel 1998. Essi hanno scelto i libri, li hanno riassunti e ne hanno valutato l’idoneità, senza voler essere esaurienti o capillari, ma facendo il fattibile con una certa tempestività. Un principio che, del resto, vale per tutti, non da ultimo per noi lettori che possiamo addentrarci nell’argomento grazie a questa utile guida. Non ci resta dunque che percorrere la strada già spianata.

Christoph Reichenau Direttore supplente dell’Ufficio federale della cultura

Berna, giugno 1997

Einleitung Eines der erstaunlichsten Merkmale der aktuellen Diskussion um die Rolle der XV Schweiz im Zweiten Weltkrieg ist die Überraschung grosser Teile der Öffent- lichkeit über die Flut «neuer Enthüllungen». Zwar sind tatsächlich einige neue Fakten bekannt geworden, und mit der Öffnung der Firmenarchive für die vom Bund eingesetzte HistorikerInnen-Kommission sind neue Erkenntnisse zur Rolle der Privatwirtschaft – bisher ein blinder Fleck – zu erwarten. Das in der gegen- wärtigen Kontroverse so prominente Thema der Raubgold-Übernahmen der Schweizerischen Nationalbank hat Werner Rings jedoch bereits vor mehr als zehn Jahren in den Grundzügen aufgearbeitet. Und zwar nicht in einer schwer zugänglichen Dissertation, sondern in einem verständlich und spannend ge- schriebenen Buch, das in deutscher und französischer Sprache herausgegeben wurde und bereits damals breite Beachtung fand. Sogar noch breitere Kreise er- reichte Alfred A. Häsler mit seinem Werk zur Flüchtlingspolitik, das bereits vor dreissig Jahren erstmals erschien und seither immer wieder neu aufgelegt wor- den ist. In den 80er und 90er Jahren ist, wie die vorliegende Broschüre zeigt, sehr viel neue historische Fachliteratur entstanden. Möglicherweise ist der relativ tiefe Informationsstand einer breiten Öffentlichkeit gerade auf die Vielzahl der Neu- erscheinungen zurückzuführen: Wer sich heute vornimmt, zwei oder drei Bücher zum Thema Schweiz im Zweiten Weltkrieg zu lesen, hat im Buchladen die Qual der Wahl. Zumal sowohl die Sachverhalte wie auch die ethischen Im- plikationen auch in der neueren Literatur stark kontrovers dargestellt sind. Von einigen wenigen Ausnahmen abgesehen fehlen Überblicksdarstellungen. Dem Problem der Unübersichtlichkeit soll diese Broschüre ein wenig abhelfen. Vor allem die neuere Fachliteratur wird hier vorgestellt, weil sie ausserhalb des Fachpublikums wenig bekannt ist. Diese Prämisse hat zur Folge, dass einige äl- tere Standardwerke fehlen – was nicht heissen soll, dass diese Bücher ihren Wert verloren haben. Zu den wichtigeren neueren Publikationen der 80er und 90er Jahre wurden knappe Inhaltsangaben von einer halben bis anderthalb Seiten verfasst, ergänzt mit dem Inhaltsverzeichnis des Buches. In einigen Fällen wur- den auch Zeitschriftenartikel oder abgedruckte Quellen beigelegt. Zusätzlich zum Verlag ist die Bestell-Signatur der Schweizerischen Landesbibliothek in Bern angegeben. Nur ausnahmsweise wurde die ältere Literatur berücksichtigt, wenn es sich um Standardwerke zu einzelnen speziellen Bereichen handelt. Die Inhaltsangaben sind nach verschiedenen Themenbereichen geordnet. Selbstverständlich ist eine Auswahl nach der «Wichtigkeit» immer subjektiv ge- färbt. Am Ende eines thematischen Kapitels sind deshalb weitere Bücher aufge- listet, zu denen keine Inhaltsangaben verfasst wurden. Eine sehr viel ausführli- chere Literaturliste ist zudem über Internet auf der Home-Page der Schweizeri- schen Landesbibliothek zu finden (Adresse: http://www.snl.ch/). Weiter möch- ten wir auf die für November/Dezember 1997 (Band 4/97) geplante Themen- nummer der «Schweizerischen Zeitschrift für Geschichte» hinweisen. Sie wird unter anderem Beiträge von Jakob Tanner, Marc Perrenoud, Jacques Picard, André Lasserre, Georg Kreis, Rudolf Jaun, Peter Hug und Philippe Marguerat enthalten. Für eine vertiefte Auseinandersetzung mit dem bereits vorhandenen histori- schen Wissen scheinen uns folgende Aspekte besonders wichtig: Die aktuelle Diskussion über die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg ist stark von ethisch-moralischen Überlegungen eher allgemeiner Natur geprägt. Die neuere historische Forschung, wie sie hier wenigstens zum Teil vorgestellt wird, kann XVI dazu dienen, die Debatte konkreter und differenzierter zu gestalten. Sie gibt in doch einigen Punkten Antworten auf die letztlich zentralen Fragen: Wieviel An- passung war nicht zu vermeiden? Wo haben es die damaligen schweizerischen Eliten in Politik und Wirtschaft unterlassen, Handlungsspielräume für eine menschlichere und mutigere Politik zu nutzen? Zu einem klareren Bild gehört weiter die Benennung der Verantwortlichkeiten. Viele Handlungen der führen- den Persönlichkeiten blieben der Mehrheit der ZeitgenossInnen verborgen. Oft zeigt erst die Aufarbeitung der Dokumente in den Archiven, wer wofür verant- wortlich war. Die hier vorgestellten Publikationen machen zudem deutlich, dass das ideali- sierte und heroisierte Bild der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, das für weite Teile der Öffentlichkeit in den vergangenen fünfzig Jahren galt, so nicht haltbar ist. Das kann auch eine Chance sein: Ein kritischeres Bild dieser dramatischen Epo- che wird es hoffentlich in Zukunft erschweren, Zustände und Institutionen der Gegenwart mit einer angeblich heroischen Landesgeschichte zu rechtfertigen. Wir hoffen in diesem Sinn, dass die vorliegende Broschüre dazu beiträgt, die durchaus reichhaltige neuere historische Fachliteratur einem interessierten Pu- blikum zu erschliessen.

Sandro Guzzi-Heeb, Anne-Marie Schaubacher de Warren, Simon Thönen, Jeannette Voirol, Wissenschaftliche MitarbeiterInnen im Bundesamt für Kultur Introduction Un des aspects les plus étonnants du débat actuel sur le rôle de la Suisse durant XVII la Seconde Guerre mondiale est la surprise d’une grande partie de la population devant les «nouvelles révélations» qui se succèdent. Il est vrai que des faits nou- veaux ont été mis à jour et que l’ouverture des archives des entreprises à la commission d’historiens formée par le Conseil fédéral apportera sans doute d’autres éléments nouveaux ayant trait au rôle de l’économie privée dont on ne sait, pour l’instant, que peu de choses. Pourtant, si l’on prend la question de l’or volé déposé dans les caisses de la Banque nationale suisse, qui est au coeur des discussions, il est bon de rappeler que Werner Rings a déjà traité ce thème à fond dans un livre tout à fait accessible et passionnant paru voici plus de dix ans. Edité en français et en allemand, cet ouvrage avait d’ailleurs fait beaucoup de bruit à sa sortie. Le livre d’Alfred A. Häsler sur la politique des réfugiés, paru voici plus de trente ans et réédité à maintes reprises depuis lors, avait eu un re- tentissement plus grand encore. Dans les années 80 et 90, une multitude de nouveaux ouvrages historiques ont été publiés, comme le montre la présente publication. Le manque d’information du grand public s’explique-t-il d’ailleurs peut-être en partie par ce foisonnement de publications. Le lecteur désireux de lire deux ou trois ouvrages sur l’histoire de la Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale a aujourd'hui l’embarras du choix devant les étalages des libraires. Ce d’autant plus que les faits et leurs implications éthiques sont présentés de manière très controversée dans les ouvrages récents également. Les publications proposant une vision synthétique sont plutôt l’exception. La présente publication devrait permettre de démêler un peu l’écheveau. Nous avons surtout insisté sur les ouvrages spécialisés récents qui ne sont guère connus en dehors du cercle des historiens. Conséquence logique de ce choix, certaines publications du passé manquent, ce qui ne veut pas dire cependant qu’elles aient perdu tout intérêt. Les ouvrages des années 80 et 90 sont décrits dans de petites notices d’une demi-page à une page et demie, accompagnées de la table des matières du livre. Dans certains cas, nous y avons ajouté des articles parus dans des revues ou des sources imprimées. Pour chaque ouvrage, nous in- diquons l’éditeur et le numéro de commande à la Bibliothèque nationale suisse. Les ouvrages plus anciens n’ont été répertoriés que s’il s’agit de publications à caractère général portant sur des domaines bien précis. Les informations sur le contenu sont classées par thèmes. Il va sans dire qu’un choix opéré en fonction de l’« importance » de l’ouvrage est toujours en partie subjectif. Aussi nous mentionnons à la fin de chaque cha- pitre d’autres livres, sans toutefois y ajouter de commentaire. Une liste beau- coup plus complète d’ouvrages est disponible sur la page d’accueil de la Biblio- thèque nationale suisse (http:/www.snl.ch/). Nous attirons enfin votre attention sur la parution du numéro de novembre/décembre 1997 (4/97) de la Revue Suisse d’Histoire qui sera essentiellement consacré à ce thème. On pourra notamment y lire des articles signés de Jakob Tanner, Marc Perrenoud, Jacques Picard, André Lasserre, Georg Kreis, Rudolf Jaun, Peter Hug et Philippe Marguerat. Si l’on veut approfondir les connaissances historiques actuelles, les considéra- tions suivantes nous paraissent revêtir une importance particulière. Le débat ac- tuel sur le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale est fortement teinté de réflexions éthiques de caractère général. Les études historiques les plus récentes, telles qu’elles sont présentées ici, sont de nature à donner au débat un XVIII tour plus concret et plus nuancé. Elles apportent sur certains points des ré- ponses à des questions centrales. Jusqu’à quel point était-on forcé de s’adapter? Dans quels domaines les élites politiques et économiques de la Suisse d’alors n’ont-elles pas utilisé la marge de manoeuvre dont elles disposaient pour mener une politique plus humaine et plus courageuse? Pour éclairer cette période controversée, il est également nécessaire d’établir les responsabilités. Beaucoup d’actes des décideurs sont restés inconnus de la majorité de la population d’alors. Ce n’est souvent qu’en étudiant les documents dans les archives qu’on se rend compte de qui était responsable de quoi. Les publications que nous présentons montrent qu’on ne peut plus continuer de vivre avec l’image idéalisée d’une Suisse héroïque durant la Deuxième guerre mondiale, une image qui a été cultivée dans de larges couches de la population pendant les cinquante dernières années. Cette remise en question est peut-être aussi une chance. Si l’on porte un regard critique sur cette époque dramatique, il sera aussi plus difficile à l’avenir de justifier la situation et les institutions présentes en se référant à un passé soi-disant héroïque. Nous espérons que la présente publication pourra contribuer à faire connaître d’un large public les ouvrages historiques, aussi nombreux que passionnants, portant sur la Suisse et la Deuxième Guerre mondiale.

Sandro Guzzi-Heeb, Anne-Marie Schaubacher de Warren, Simon Thönen, Jeannette Voirol, collaborateurs et collaboratrices scientifiques de l'Office fédéral de la culture Introduzione Uno degli aspetti più curiosi nell’attuale discussione sul ruolo della Svizzera nel XIX periodo della Seconda Guerra mondiale è la sorpresa suscitata in gran parte dell’opinione pubblica da tutta una serie di «nuove rivelazioni». È vero che al- cuni fatti evocati nelle discussioni degli ultimi mesi sono nuovi e bisogna anche ammettere che con l’apertura degli archivi delle aziende per la commissione di storici, istituita dalla Confederazione, sono già emersi nuovi elementi sul ruolo dell’economia privata in questo tormentato periodo – un campo rimasto in passato quasi totalmente nell’ombra. E tuttavia non si può fare a meno di ricordare come una serie di temi centrali nelle polemiche recenti erano noti da tempo: il problema dell'acquisizione di oro dai nazisti tedeschi da parte della Banca nazionale svizzera, ad esempio, era già stato ampiamente studiato da Werner Rings in un libro pubblicato più di dieci anni fa. E non si trattava di una oscura tesi universitaria, difficilmente ac- cessibile, ma di un libro scritto in un linguaggio comprensibile e stampato sia in tedesco che in francese. Senza dimenticare poi Alfred A. Häsler che è riuscito a raggiungere il grande pubblico con il suo saggio sulla politica in materia di rifu- giati, pubblicato per la prima volta una trentina di anni fa e andato più volte in ristampa. In effetti, come si può concludere sfogliando questo volume, negli anni Ottanta e Novanta sono stati pubblicati innumerevoli lavori riguardanti la Svizzera nel periodo del secondo conflitto mondiale. La scarsa informazione dell’opinione pubblica non può dunque essere attribuita ad una carenza di studi storici. Il problema potrebbe essere costituito piuttosto dall’abbondanza di pubblicazioni sul tema, che rende difficile per il lettore medio orientarsi secondo i propri inte- ressi specifici. A condizione di padroneggiare il tedesco o il francese, chi è inte- ressato a dedicare un po’ del proprio tempo alla lettura di due o tre libri su que- sto tema tanto discusso non ha che l’imbarazzo della scelta. D’altro canto man- cano ancora – a parte poche e parziali eccezioni – studi riassuntivi in grado di offrire ad un ampio pubblico di non specialisti una visione d’insieme della te- matica. Lo scopo di questo volume è proprio quello di offrire un primo strumento di orientamento a chi vuole avvicinarsi al tema. Vi sono presentate soprattutto le pubblicazioni più recenti sull'argomento, meno note al grande pubblico. Di conseguenza mancano alcune opere standard più datate che non hanno tuttavia perso il loro valore. Per ogni pubblicazione importante degli anni Ottanta e Novanta è stata realizzata una succinta scheda riassuntiva, completata da un indice degli argomenti del libro. In alcuni casi sono stati riprodotti anche brevi articoli di riviste o importanti documenti stampati. Per ogni pubblicazione, oltre ai dati bibliografici usuali, è indicata anche la sigla mediante la quale può essere ordinata alla Biblioteca nazionale svizzera a Berna. Solo in alcuni casi è stato possibile considerare pubblicazioni meno recenti: per tale motivo sono state incluse in questo volume solo alcune fra le più impor- tanti – alcuni classici, per così dire. Le schede riassuntive sono state riunite in grandi capitoli tematici. Naturalmente una scelta delle opere più importanti ha sempre un carattere soggettivo: per questa ragione, al termine di ogni capitolo è stata aggiunta una breve lista di ulteriori pubblicazioni, il cui contenuto non è stato qui riassunto. Una lista bibliografica molto consistente è inoltre disponibile su Internet, all’interno del sito della Biblioteca nazionale (http://www.snl.ch). Ricordiamo inoltre che il numero 4/97 della Rivista Storica Svizzera, la cui pub- blicazione è attesa per novembre/dicembre 1997, sarà dedicato allo stesso argo- XX mento e conterrà tra l'altro i contributi di Jakob Tanner, Marc Perrenoud, Jacques Picard, André Lasserre, Georg Kreis, Rudolf Jaun, Peter Hug e Philippe Marguerat. Sull’opportunità di una maggiore diffusione delle conoscenze sulla storia re- cente della Confederazione, ci sembra importante sottolineare soprattutto due aspetti. L’attuale discussione pubblica sul ruolo della Svizzera nel periodo 1939–1945 è fortemente influenzata da considerazioni generali di ordine etico e politico. La conoscenza storica più approfondita permette dal canto suo di definire respon- sabilità precise e di mostrare – almeno in una certa misura – le conseguenze con- crete delle azioni e dei fatti successi 50 anni fa: e ciò ci sembra un contributo molto importante per una maggiore concretezza nel dibattito politico odierno. Relativamente al periodo bellico, gli studi storici qui citati mostrano d’altro canto che la visione idealizzata e a tratti eroica della Svizzera che ha prevalso nel dopoguerra è in gran parte priva di fondamento storico. Appare da questo punto di vista ingiustificata la sua ricorrente strumentalizzazione per giustifi- care dati di fatto del presente o decisioni per il futuro. E anche la presa di co- scienza di questo elemento ci sembra un contributo molto rilevante della storio- grafia al futuro del Paese.

Sandro Guzzi-Heeb, Anne-Marie Schaubacher de Warren, Simon Thönen, Jeannette Voirol, collaboratori scientifici dell'Ufficio federale della cultura Inhalt 1. Allgemein Chapitres Ouvrages généraux Sommario Opere generali ...... 17

2. Flüchtlingspolitik Politique des réfugiés Politica dei rifugiati ...... 55

3. Nachrichtenlose Vermögen und Raubgut Fonds en déshérence et Spoliation de biens Oro nazista e fondi in giacenza ...... 105

4. Schweizerisch-Deutsche Beziehungen Relations entre la Suisse et l’Allemagne Rapporti Svizzera – Germania ...... 135

5. Schweizerisch-Alliierte Beziehungen Relations entre la Suisse et les Alliés Rapporti Svizzera – Alleati ...... 167

6. Militärische Landesverteidigung Défense armée du pays Difesa militare ...... 199

7. Innenpolitik Politique intérieure Politica interna ...... 207

8. Neuerscheinungen Nouvelles publications Novità ...... 229

1 Allgemein Ouvrages généraux Opere generali

Erklärtes Ziel von Alt-Bundesrat Chevallaz bei seiner Untersuchung ist ein 19 «réequilibrage», die Suche nach mehr Ausgewogenheit in der Betrachtung der Schweiz im Zweiten Weltkrieg. Die politischen Verantwortlichen während die- ser schwierigen Zeit hätten durchaus Fehler gemacht. Mit Abstand betrachtet, seien sie jedoch weder Helden noch Verräter gewesen. Alle seien im Rahmen ihrer Funktion und Möglichkeiten aufrichtig bestrebt gewesen, das Land aus den Konflikten heraus zu halten und seine Freiheit, den Frieden und die Soli- darität zu bewahren. Die militärische Bedrohung durch Nazideutschland sei – entgegen der Meinung anderer AutorInnen – v. a. im Jahr 1940 real gewesen: erst im November dieses Jahres habe die Eroberung der Schweiz für Hitler an Aktualität verloren. Im Ganzen betrachtet, habe die militärische und psychologische Abwehrbereitschaft der Schweizer Bevölkerung – neben anderen Faktoren – eine abschreckende Wirkung gezeitigt. Chevallaz konzentriert seine Aufmerksamkeit u. a. auf die Person und das Wir- CHEVALLAZ Georges-André: ken von Bundesrat Marcel Pilet-Golaz, eine Figur der jüngeren Schweizer Ge- Le défi de la neutralité schichte, der Ambiguität und Anpassungsbereitschaft nachgesagt worden ist. Diplomatie et défense Der Verfasser analysiert im Detail verschiedene entscheidende Taten des dama- de la Suisse 1939 –1945 ligen Aussenministers – u. a. hat das Buch den Verdienst, den Text der berühm- Vevey 1995 ten Rede vom 25. Juni 1940 zu reproduzieren – und relativiert die Kritik, des- Edition: Editions de l’Aire sen Ziel er oft gewesen ist. Cote BN: N 221939 Die Rede Pilet Golaz’ sei unklar und nicht standhaft («ferme») genug gewesen und habe – v. a. in der deutschen Übersetzung von Bundesrat Etter – zu Un- sicherheit, Zweifeln und Resignation berechtigten Anlass gegeben. Sie sei an sich jedoch nicht eindeutig anpassungs- und deutschlandfreundlich gewesen. Auch die Rolle Pilet-Golaz’ als Politiker sei in diesem Lichte zu betrachten: er habe oft Mühe gehabt, sich klar und verständlich zu äussern, habe menschlich problematische Seiten gezeigt, sei im Ganzen jedoch bestrebt gewesen, die Un- abhängigkeit der Schweiz zu bewahren und das Land nicht unnötigen Risiken auszusetzen. So habe er auch – wie der Bundesrat als Ganzes – dem inneren und äusseren Druck zur Annäherung an Nazideutschland geschickt standgehalten. Auch die Schweiz als Staat und Volk habe sich grundsätzlich in der schwierigen Kriegszeit bewährt.

Das Buch von Chevallaz bietet die Möglichkeit, gewisse Aspekte der behandel- ten Zeit zu vertiefen. Es ist leicht und verständlich geschrieben und regt zum Nachdenken an. Die Untersuchung dieser Periode ist aber nicht systematisch: der Verfasser greift gewisse Quellen und Aspekte auf, die ihn besonders interes- sieren, ohne den Gesamtkontext genau zu rekonstruieren. So ist die Argumen- tation stark von der Persönlichkeit des Verfassers und von seinen politischen Überzeugungen geprägt. 20 Table des matières

Avant-propos Références générales I Le choix de la neutralité Il Marcel Pilet Golaz, Conseiller fédéral III La menace sur les frontières IV Le désarroi de juin 1940 V Le discours du 25 juin 1940 VI Réactions au discours du 25 juin VII Volonté de résistance VIII Conception et décision du Réduit IX Le Rapport du Grütli X Les documents dits de la Charité-sur-Loire XI Réception de la délégation du Mouvement national XII Plaidoyers pour l’alignement XIII La Légation suisse à Berlin XIV La Légation allemande à Berne XV Une tentative de paix separée ou L’affaire Hausamann? XVI Survie économique et neutralité XVII Neutralité et ouverture XVIII Les actions de solidarité XIXPermanence de la menace XX Le commencement de la fin XXI Les relations aver I’URSS XXII L’amère ingratitude du pouvoir XXIII Le défi tenu Bis in die siebziger Jahre mied die Geschichtsforschung die Beantwortung der 21 Frage, wieso Deutschland die Schweiz nicht erobert hatte, da hier offensichtlich sehr verschiedene Faktoren eine Rolle spielten. In einer breiten Öffentlichkeit dominierte dagegen die Ansicht, dass entweder Glück oder dann die abschrek- kende Wirkung der Armee die zentralen Ursachen waren. Heiniger versuchte, diese Lücke zu füllen, «die militärischen und nichtmilitäri- schen Faktoren, die zur Verschonung der Schweiz vor einer Invasion beigetra- gen haben, aufzuzählen, sie zu schildern und zu gewichten». Aufgrund einer detaillierten und plausiblen Analyse kam er 1989 – im Jahr der «Diamant»- Feierlichkeiten – zum provokativen Schluss: «Das ‹militärische Argument› spielte eine Statistenrolle. Ausschlaggebend war, dass die Wirtschafts- und Finanzmacht Schweiz faktisch weitgehend in die deutsche Kriegswirtschaft integriert war. Der vielfältige Nutzen dieses wertvollen ‹Knotenpunktes› wäre Deutschland bei einer Besetzung verloren gegangen.» (S. 7) HEINIGER Markus: Dreizehn Gründe Heiniger kommt zu ähnlichen Schlussfolgerungen wie Jakob Tanner, auf dessen Warum die Schweiz Ergebnisse er sich unter anderem stützt. Heinigers Buch hat den Vorzug, dass es im Zweiten Weltkrieg leicht lesbar und damit für ein breites Publikum gut geeignet ist. nicht erobert wurde Zürich 1989 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 193804 22 Inhalt

Vorwort

Sonderfall Schweiz?

Militärisch wenig bedrohte Schweiz 1 Strategisch im toten Winkel 2 Knotenpunkt

Nützliche Schweiz 3 Alpentransversale 4 High Tech 5 Kanonen 6 Milliardentribut 7 Goldwaschen 8 Wechselstube 9 Mekka der Spione 10 «Gute Dienste»

Stabile Schweiz 11 Das «Reduit» – Rückzug in die Alpen 12 Durchhalten dank offener Grenzen, 13 Ruhe an der « innern Front»

Von der Geistigen Landesverteidigung zur Gesamt- verteidigung

Anmerkungen Literaturverzeichnis Der Beitrag Josts in der neuen Geschichte der Eidgenossenschaft setzte in den 23 frühen 80er Jahren deutliche neue Akzente in der Interpretation der neueren Schweizer Geschichte. Bezogen auf die 30er Jahre und den Zweiten Weltkrieg – das von Jost verfasste Kapitel umfasst den Zeitraum 1914–1945 – revidierte der Verfasser das klassische Bild des grunddemokratischen und wehrhaften Landes, das sich aus dem Krieg herauszuhalten wusste, und setzte dem eine weit kriti- schere Sichtweise gegenüber. Der Faschismus habe auch die Schweiz tiefer berührt als früher angenommen – argumentiert der Autor: dieser stelle auch keine isolierte Episode dar, sondern sei in einer tiefen geistigen und politischen Krise des Landes verankert gewesen. Die Haltung der bürgerlichen Parteien und Organisationen dem Faschismus ge- genüber sei oft unklar gewesen. Scharf ins Gericht geht Jost auch mit der – als «einseitig» und «zweideutig» qualifizierten – Aussenpolitik der Schweiz unter und Marcel Pilet-Golaz. Im Endeffekt seien die Behörden JOST Hans Ulrich: Italien und Deutschland freundlicher gesinnt gewesen als den demokratischen Bedrohung und Enge Westmächten. (1914 –1945) Die Überwindung des Faschismus im Innern sei nicht durch eine klare Ableh- in: Geschichte der Schweiz nung geschehen, sondern mittels einer «Assimilierung faschistischer Tenden- und der Schweizer, Bd III, zen» im bürgerlichen Regierungslager – unter Ausschluss der Linken – möglich 1983 geworden. Verlag: Helbing & Lichtenhahn Nach Kriegsbeginn habe sich die Schweiz nicht durch Wehrwillen und Dissua- Signatur SLB: N 181359 sion behaupten müssen: Deutschland habe nie ernsthaft erwogen, die Schweiz anzugreifen. Dies v.a. weil eine unabhängige Schweiz, welche faktisch für Nazi- Nouvelle histoire deutschland arbeitete, Hitler weit nützlicher war als ein besetztes Land. Jost de la Suisse et des suisses, betont ausdrücklich auch die Funktion der Schweiz als Drehscheibe für das Lausanne 1983 (Raub-)Gold aus Deutschland und prangert die diesbezüglichen Verdrän- Edition: Payot gungstendenzen der Schweizer Historiographie an. Auch die restriktive Flücht- Cote BN: N 180870 lingspolitik wird scharf und unmissverständlich kritisiert. Nach 1943 habe die Schweiz versucht, sich den neuen Machtverhältnissen an- Nuova storia della Svizzera zupassen und eine erstarkte Linke habe eine gewisse Öffnung errungen. e degli svizzeri Schliesslich sei jedoch der Übergang in die Nachkriegszeit ohne grundlegende Lugano, 1983 Reformen erfolgt. Edizioni: Casagrande Codice BNS: N 167725 Josts kritische Sicht bringt verschiede Aspekte der neueren Schweizer Geschichte ans Licht, die bis anhin weitgehend verschwiegen und verdrängt worden waren, und legt eine neue, von mythischen Bildern «gereinigte» Basis für die Diskus- sion. Seine Betrachtungsweise ist jedoch stark «parteiisch» gefärbt. Die Inter- pretation beruht auf einem Klassenkampf-Deutungsmuster der 60er–70er Jahre, das v. a den Gegensatz zwischen Links und Rechts hervorhebt. Infolge dieser Schematisierung wird «die (bürgerliche) Schweiz» oft pauschal moralisch beurteilt und verurteilt, ohne genaue Unterscheidung zwischen verschiedenen Verantwortlichkeiten und Haltungen. Die Darstellung der Arbeiterbewegung und der Linken ist hingegen relativ unkritisch. Insgesamt nützliche Übersicht, insbesondere über die problematischen Aspekte der neueren Schweizer Geschichte.

Kreis bietet «einen Parcours durch die rund 170 wichtigsten Publikationen», 25 die seit Ende der 60er Jahre zu den ereignisreichsten drei Jahrzehnten der Schweiz im 20. Jahrhundert erschienen sind. Bezogen auf die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg stellt Kreis verschie- dene Phasen der Geschichtsschreibung fest: Der Ludwig- und der Bonjourbe- richt, die zwei von der Eidgenossenschaft in Auftrag gegebenen Untersuchungen der 50er beziehungsweise 60er Jahre, seien «die Folge der Veröffentlichung der deutschen Beuteakten», welche die offizielle Schweiz unter Erklärungsdruck setzten. Anfangs der 70er Jahre wurde das bis dahin dominierende Selbstverständnis der Aktivdienst-Generation provokativ und kritisch hinterfragt. Interessanterweise zuerst von Journalisten und Schriftstellern und erst mit etlicher Verzögerung von Historikern aus dem akademischen Wirkungsbereich. Dies löste wiederum Gegenreaktionen aus. Als weiteren Trend stellt Kreis in jüngster Zeit eine Zu- KREIS Georg: nahme der distanziert-akademischen Arbeiten fest, «die nicht das herrschende Die Schweiz der Jahre Grundverständnis der Zwischenkriegszeit und der Aktivdienstjahre verändern 1918 –1948 oder gegen Veränderungsversuche verteidigen» wollen. in: SCHNEIDER Boris und PHYTHON Francis: Der Überblick ist nützlich, weil er knapp die verschiedenen «Wellen» der Ge- Geschichtsforschung schichtsschreibung beschreibt und zudem auch die Zeit vor und nach dem in der Schweiz, Bilanz und Zweiten Weltkrieg umfasst. Nicht ahnen konnte Kreis 1992, dass der Höhe- Perspektiven, Basel 1992, punkt der kontroversen Diskussion um die Zweit-Weltkriegs-Vergangenheit S. 378–396. erst noch bevorstehen sollte. Verlag: Schwabe Signatur SLB: N 211476 26 DIE SCHWEIZ DER JAHRE 1918–1948

Von GEORG KREIS

Die Schweiz der Jahre 1918–1948 ist kein Thema, das sich mit einer dominie- renden, sozusagen von der Geschichte selbst angebotenen, ja aufgedrängten Problematik definieren liesse. In diesem Zeitraum gibt es dagegen mehrere durch schnelle Übertragungen des persönlichen Erlebens der Zeit in die Histo- riographie eingeflossene Themen: zuvorderst das Thema der militärischen Be- drohung und der Bewährung in den Jahren 1939–1945; dann das Thema der politischen Bedrohung, je nach Betrachtungsweise nur durch den Faschismus oder auch durch die radikalen Kräfte der Linken. Ferner das Thema der grossen Wirtschaftskrise der Jahre 1930 –1936, welche die Erinnerung an die ebenfalls starke Krise von 1920–1922 weitgehend überdeckt; schliesslich das Thema des Landesstreiks von 1918, der für viele Zeitgenossen ein Schlüsselerlebnis war. Zwischen diesen einzelnen Themenfeldern bestehen die verschiedensten Quer- verbindungen. Diese werden in den monographischen Abhandlungen nur zum Teil sichtbar. Es bleibt die Aufgabe künftiger Gesamtdarstellungen, die thema- tischen Schwerpunkte zueinander in Beziehung zu setzen und allenfalls mit einem Generalthema zu verbinden, das den einstweilen nur mit Randdaten ab- gegrenzten Raum zu einer Periode mit eigener Signatur machen würde. Nur selten ist nach den Zusammenhängen zwischen den einzelnen Themenbe- reichen und nach dem allfälligen Gesamtzusammenhang der Epoche gefragt worden. Dabei würde es in erster Linie um die Frage nach den Reaktionen auf den Verlust des bürgerlichen Selbstverständnisses gehen, wie es im Laufe des 19. Jahrhunderts aufgebaut worden ist, einen Verlust, der allerdings erst noch genauer definiert und dann auch erklärt werden müsste: Verlust entweder durch anhaltende und bereits im ausgehenden 19. Jahrhundert einsetzende Erosion oder durch einen schnellen Zusammenbruch mit dem Ersten Weltkrieg, wobei die Schweiz trotz ihrer Nichtkriegführung als integraler Teil eines gesamteu- ropäischen Zusammenhangs zu verstehen wäre. Verlust, der durch die fort- schreitende Modernisierung und die Wirtschaftskrisen verstärkt wurde. Verlust, auf den unterschiedlich reagiert wurde, vor allem mit den Extremvarianten des Links- und des Rechtsradikalismus und mit den mittleren Lösungen des Bürger- tums, die allerdings wesentlich näher bei der Extremvariante der Rechten als bei der Alternativen der Linken lagen. Verlust schliesslich, der durch das Pro- gramm der nationalen Landesverteidigung vorübergehend überdeckt wurde, mit dem Nachlassen der Bedrohung und der Öffnung der Zukunfthorizonte seit 1943 aber wieder spürbarer wurde, bis er dann durch die Problematik des Kal- ten Krieges erneut entschärft wurde. Der mit der Formel Reaktion auf Verluste scheinbarer oder tatsächlicher Welten provisorisch umschriebene Gesamtzusammenhang wird fassbar in der noch nicht geschriebenen Geschichte der «Geistigen Landesverteidigung», die noch immer irrigerweise bloss als Reaktion auf die nationalsozialistische und faschi- stische Bedrohung gesehen und deren «Anfang» darum auch relativ spät ange- setzt, das heisst mit der bundesrätlichen Kulturbotschaft von 1938 in Verbin- dung gebracht wird. Das Konzept der «Geistigen Landesverteidigung» muss aber unbedingt auch als Reaktion auf etwas weiteres, nämlich auf die diffuse Bedrohung begriffen werden, die erstens vom Zusammenbruch der traditionel- len Welt im Laufe des Ersten Weltkrieges, zweitens von den unfreundlichen Auswirkungen der beschleunigten Modernisierung und drittens von der Welt- 27 wirtschaftskrise ausgegangen ist und zu einem Sinndefizit geführt hat. Die «Gei- stige Landesverteidigung» wollte unter anderem dieses Manko mit ihrem natio- nalen Sinnangebot etwas ausgleichen. Zugleich richtete sie sich gegen die Intel- lektuellen und Künstler, die sich nicht nur nicht einspannen liessen, sondern mit ihrem «Nihilismus» und «Kulturbolschewismus» ebenfalls zersetzend wirkten. Die folgenden Ausführungen beschränken sich nicht auf einen der genannten thematischen Schwerpunkte. Sie unternehmen vielmehr – zum Teil unter dem Aspekt des zeitlichen Ablaufs ihres Erscheinens, zum Teil unter dem Aspekt des gesellschaftspolitischen Engagements der etwa 130 Autoren und 9 Autorinnen einen Parcours durch die rund 170 wichtigsten Publikationen, die seit Ende der sechziger Jahre zum Zeitraum 1918–1948 und seinen thematischen Schwer- punkten erschienen sind. Der vorgesehene Raum sowie die Natur dieser Zu- sammenstellung, die einen Überblick geben und nicht ein beschränktes Segment vertieft diskutieren will, situieren den Beitrag näher bei einer kommentierten Bibliografie als bei einem klassischen Literaturbericht. Die Jahre des Zweiten Weltkrieges und ihre unmittelbare Vorgeschichte sind in der Erinnerungsliteratur der Zeitgenossen wie in den Arbeiten der Fachhistori- ker stärker berücksichtigt worden als die übrigen Themenfelder des Gesamtrau- mes. Es ist keineswegs so, dass Historiographie Vergangenheit chronologisch aufarbeitet. Die frühe Phase unseres Zeitraumes ist weniger erschlossen als die anderen. Die zwanziger Jahre sind aus zwei Gründen von der Geschichtsschrei- bung vernachlässigt worden: Einmal erschienen sie zwischen Landesstreik und der Zeit der äusseren Bedrohung als wenig spektakuläre Zwischenphase. Zum anderen eigneten sich ihre Vorgänge schlecht, wenn man sich positiv oder nega- tiv mit etwas hätte identifizieren wollen. Markus Mattmüllers Feststellung von 1977, dass die zwanziger Jahre ein «dunkles Mittelalter» bildeten, ist nach wie vor gültig 1. Einen ersten Überblick auch über die erste Hälfte der Zwischen- kriegszeit hatte Roland Ruffieux immerhin wenige Jahre zuvor in einer Gesamt- darstellung bereits gegeben 2. Die Bearbeitung der frühen und der späteren Jahre des Zeitraumes von 1918 bis 1948 hat in den sechziger Jahren so ziemlich gleichzeitig eingesetzt. Während Edgar Bonjour an seinem Bericht über die Aussen- und Sicherheits- politik der Aktivdienstzeit schrieb3, arbeitete Willi Gautschi an seinem Stan- dardwerk über den Landesstreik 4. Der Bonjour-Bericht war wie der ein paar Jahre vorausgegangene Ludwig-Bericht die Folge der Veröffentlichung der deut- schen Beuteakten. Einige Dokumente dieser Editionen setzten die Schweiz unter Erklärungsdruck und brachten einen «Bewältigungsprozess» in Gang, der von

1 MARKUS MATTMÜLLER, Leonhard Ragaz und die Schweiz in den Jahren nach dem Landesstreik. In: Der Aufbau, 58. Jg., 12. Februar 1977. 2 ROLAND RUFFIEUX, La Suisse de l’entre-deux-guerres, Lausanne 1974. 3 Nachdem EDGAR BONJOUR 1962 den Auftrag erhalten hatte, einen Bericht über die Aussenpolitik «während des letzten Weltkrieges» auszuarbeiten, überarbeitete er zunächst seine 1946 erstmals erschie- nene Neutralitätsgeschichte ( 1965 in 2. Aufl. und in 2 Bänden herausgekommen), dann erarbeitete er ge- wissermassen als Verbindungsstück einen Band zu den dreissiger Jahren (1967 erschienen); der eigentliche Bericht zu den Jahren 1939–1945 erschien wie die vorangegangenen unter dem Titel «Geschichte der schweizerischen Neutralität», in drei Bänden, Basel 1970. 4 WILLI GAUTSCHI, Der Landesstreik 1918, Zürich 1968. 1971 folgte im gleichen Verlag ein Dokumenten- band. Diesen Publikationen war Gautschis Zürcher Dissertation vorausgegangen: Das Oltener Aktions- komitee und der Landes-Generalstreik von 1918, Zürich 1955. 28 alleine nicht eingesetzt hätte 5. Die Historiographie zum Landesstreik wurde durch die Bereitschaft gefördert, sich anlässlich des 50jährigen Jubiläums ver- mehrt mit diesen Vorgängen auseinanderzusetzen 6. In der Zeitgeschichte kann in manchen Fällen keine eindeutige Unterscheidung zwischen Erinnerungsliteratur und Fachliteratur vorgenommen werden, greifen doch auch und sogar in erster Linie die vom Zeiterlebnis geprägten Fachhistori- ker zur Feder und führen deren Interessen zu Schülerarbeiten, die ebenfalls im Geiste der vorangegangenen Generation verfasst werden. Angeregt durch die er- sten Auseinandersetzungen der sechziger Jahre sind in dieser Übergangszeit mehrere, zum Teil auch mit den üblichen Verzögerungen publizierte Dissertatio- nen entstanden 7. Von den frühen siebziger Jahren an setzte im Gleichschritt mit der massiven Infragestellung des Geschichtsbildes der alteidgenössischen Vor- gänge ein Revisionismus ein, der das historische Selbstverständnis eines über- wiegenden Teils der Aktivdienstgeneration massiv in Frage stellte. Diese «Neue Schule» war und ist Teil einer umfassenderen, im Laufe der sechziger Jahre sich verdichtenden und im Verlaufe der siebziger Jahre schliesslich zum Durchbruch gelangten Bewegung der Infragestellung traditioneller Normen (Konkordanz, Neutralität, Streikverzicht usw.) und Institutionen (Schule, Armee, Kirche, Par- teiwesen usw.). Wie zuvor aus dem Geiste der nationalen Aufbauphase und der Bedrohungsjahre eher Konsensgeschichte betrieben worden war, wurden fortan eher Konfliktmomente zu Themen der historischen Analyse gemacht und die bestehenden Überlieferungen kritisiert. Diese Historiographie verdient ihre Selbstbezeichnung «kritisch» weitgehend zu Recht; ein Vorbehalt ist nur inso- fern angebracht, als sich die Kritik einiger Publikationen nur auf die traditionel- len «Bestätigungsdiskurse» bezog und nicht auch dem eigenen Schaffen galt. Dass sozusagen sämtliche seit 1970 erschienenen Werke kritische Demarchen enthalten, mag, wie gesagt, mit dem hier nicht näher auszudeutenden Ge- schichtsverständnis zu tun haben; sicher aber ist es auch die Folge einmal frag-

5 Dieser Vorgang ist in einer ausführlichen Erörterung der hier nicht berücksichtigten Historiographie der Jahre 1945–1968 eingehend dargestellt: GEORG KREIS, Die schweizerische Neutralität während des Zwei- ten Weltkrieges in der historischen Forschung. In: Les états neutres européens et la Seconde Guerre mon- diale, Neuenburg 1985, S. 29–53. Überarbeitete Fassungen jenes Literaturberichts finden sich in: Neue Forschungen zum Zweiten Weltkrieg. Hg. von JÜRGEN ROHWER und HILDEGARD MÜLLER, Koblenz 1990, S. 418–426. – Ferner in: Die Kriegsmobilmachung der schweizerischen Armee und der Aktivdienst 1939–1945, Bern 1990, S. 8–13. 6 PAUL SCHMID-AMMANN, Die Wahrheit über den Generalstreik von 1918. Seine Ursachen sein Verlauf, seine Folgen, Zürich 1968. – MARKUS MATTMÜLLER, Leonhard Ragaz und der religiöse Sozialismus. Eine Biographie, Zürich 1968 (mit wichtigen Ausführungen zum Landesstreik). – FRITZ MARBACH, Der Gene- ralstreik 1918. Fakten, Impressionen, lllusionen, Bern 1969. MARKUS BOLLIGER, Die Basler Arbeiterbewe- gung im Zeitalter des Ersten Weltkrieges und der Spaltung der Sozialdemokratischen Partei. Ein Beitrag zur Geschichte der schweizerischen Arbeiterbewegung, Basel 1970. Weitere Beiträge dazu folgten wesent- lich später: MARC VUILLEUMIER, La grève générale de 1918 en Suisse, Genf 1977. Siehe auch TOBIAS KÄSTLI, Anm. 31, und THOMAS GREMINGER, Ordnungstruppen in Zürich. Der Einsatz von Armee, Polizei und Stadtwehr, Ende November 1918 bis August 1919, Basel 1990. – Wie der Zweite Weltkrieg nur be- dingt eine Zäsur war, ist auch der Erste Weltkrieg gerade im Bereich der Arbeitskonflikte nicht nur als Epocheneinschnitt zu verstehen. ERICH GRUNERS Geschichte der Arbeiterschaft und Wirtschaft in der Schweiz 1880–1914 (Zürich 1987) zeigt, dass der Landesstreik von 1918 der Kulminationspunkt einer längeren Entwicklung ist. 7 BEAT GLAUS, Die nationale Front. Eine Schweizer Faschistische Bewegung 1930–1940, Zürich 1969. – WALTER WOLF, Faschismus in der Schweiz. Die Geschichte der Frontenbewegungen in der deutschen Schweiz. 1930–1945, Zürich 1969. – JOST NIKLAUS WILLI, Der Fall Jacob-Wesemann (1935/1936), Bern 1972. – GEORG KREIS, Zensur und Selbstzensur. Die schweizerische Pressepolitik im Zweiten Weltkrieg, Frauenfeld 1973 (dazu später die Bestandesanalyse des Bundesarchivs von CHRISTOPH GRAF, Bern 1979). DANIEL BOURGEOIS, Le Troisième Reich et la Suisse 1933–1941, Neuenburg 1974. ROGER JOSEPH, L’Union Nationale 1932–1939. Un fascisme en Suisse romande, Neuenburg 1975. – JACQUES MEURANT, La presse et l’opinion de la Suisse romande face à l’Europe en guerre 1939–1941, Neuenburg 1976. würdigen Verhaltens in der Zeit selbst und zum anderen der anschliessenden 29 Rechtfertigungen und Verklärungen. Die ersten Attacken auf das dominierende Selbstverständnis der Aktivdienstge- neration gingen nicht von «Zunfthistorikern» aus. Der früheste der öffentlich lancierten Einsprüche stammt aus dem Jahr 1970 und vom 20jährigen Ma- turanden und Dienstverweigerer Christoph Geiser 8. Als nächster meldete sich Niklaus Meienberg 1973 mit einer Reportage über die Hinrichtungen von Lan- desverrätern 9. 1974 folgte das «Büchlein», mit dem Max Frisch ganz im Stile der neuen Betrachtungsweise seine älteren Erlebnisberichte aus dem Jahr 1940 revidierte 10. Weitere ausserakademische Beiträge kamen 1976 von Hans Rudolf Hilty11 und 1977 von Hans-Rudolf Lehmann (alias Lukas Hartmann) 12. Eine frühe Infragestellung der aus dem zeitgenössischen Erlebnis festgelegten Deu- tungsmuster lancierte Gerhart Waeger 1971 mit einer Schrift, welche die nachträglich zu «Sündenböcken» gemachten rund 200 Petitionäre von 1940 rehabilitieren und «Anpassung» und «Widerstand» nicht mehr wie bisher als gegensätzliche, sondern insofern als ergänzende Haltungen verstehen wollte, als «Anpassung» auch habe im Dienste des «Widerstandes» stehen können 13. Von Seiten der im akademischen Feld arbeitenden Historiker sollte die 1970 von Geiser beklagte Eintönigkeit erst in den achtziger Jahren mit nonkonfor- men Auffassungen durchbrochen werden. Ein erster Vertreter und einsamer Vorläufer dieser neuen Generation ist Werner Möckli, der mit seiner 1973

8 CHRISTOPH GEISER, Der Anschluss fand statt. In: Neutralität, 8. Jg., Januar 1970, S. 19ff. Christoph Geisers Mutter war die Tochter des umstrittenen Berliner Gesandten Hans Frölicher. In der vom ehema- ligen Kaegi-Doktoranden Paul Ignaz Vogel herausgegebenen Zeitschrift «Neutralität» die in dieser unter den Titel «Feige Schweiz» gestellten Themennummer Bundesrat Ludwig von Moos’ antisemitische Äus- serungen der dreissiger Jahre ans Licht zog, führte Geiser aus, die Schweiz sei bei Kriegsausbruch inner- lich völlig auf den Faschismus umgestellt und für den Anschluss vorbereitet gewesen, Hitler habe die Schweiz gar nicht besetzen müssen, die Schweizer Industrie habe auch so für ihn gearbeitet, die Fiktion des bewaffneten Widerstandes habe man aber aufrecht erhalten, um den Faschismus im eigenen Land zu garantieren. Der Artikel von 1970 schloss mit der Erklärung: «In beiden Weltkriegen konnte die Armee nicht beweisen dass sie ein taugliches Mittel der Landesverteidigung ist. Für den zweiten Weltkrieg lässt sich sogar nachweisen, dass nicht die Armee die Schweiz gerettet hat, sondern die Anpassungspolitik der Wirtschaft. Eine Armee, der man nachweisen kann, dass sie nicht imstande ist, die Landesgrenzen zu verteidigen, hat ihren Sinn verloren. Darum sind die wenigen Geschichtswerke, die über die Schweiz im zweiten Weltkrieg erscheinen, so seltsam eintönig.» Noch früher, namlich 1965, meldete sich WALTER MATTHIAS DIGGELMANN mit seiner «Hinterlassenschaft». Die Abrechnung mit der restriktiven Flücht- lingspolitik ging kaum über den Ludwig-Bericht von 1957 hinaus, dagegen war die Kombination von Anklage gegen die bürgerliche Schweiz und Verteidigung des kommunistischen Engagements in der Ver- arbeitung der Affäre von 1956 um Konrad Farner eine interessante Vorwegnahme des revisionistischen Diskurses der siebziger Jahre. 9 NIKLAUS MEIENBERG, Die Erschiessung des Landesverräters Ernst S., Darmstadt 1974. Meienberg, der in Freiburg Geschichte studiert hatte, ging es darum, die Unverhältnismässigkeit der Strenge gegenüber Fehlbaren der Unterschicht und der Nachsicht gegenüber ebenfalls verräterischen Haltungen bestimmter Exponenten der politischcn Führungsschicht aufzuzeigen. Es ging ihm aber auch darum, die Armee und die Militärjustiz als Instrument des bürgerlichen Klassenkampfes zu denunzieren. Die Armee habe, lau- tete die pointierte, in der Sache aber unzutreffende Bemerkung, im ganzen Krieg keinen Schuss auf den äusseren Feind abgefeuert, wohl aber je zwanzig Schuss auf siebzehn Landesverräter. Durch Meienberg ausgelöst PETER NOLL, Landesverräter. 17 Lebensläufe und Todesurteile, Frauenfeld 1980. 10 MAX FRISCH, Dienstbüchlein. Frankfurt a. Main 1974. Ders., Blätter aus dern Brotsack, Zürich 1940. 11 HANS RUDOLF HILTY, Aus den Papieren einer Unperson der schweizerischen Zeitgeschichte, In: Weltwo- che Nr. 9, 3. März 1976 bis Nr. 15, 14. April 1976. Dem Zürcher Schriftsteller ging es darum, Geisers Grossvater aufgrund von dessen Tagebuchnotizen in einem neuen, günstigeren Licht erscheinen zu las- sen. Die Hauptintention dürfte aber gewesen sein, einen informell Verurteilten, zum Sündenbock ge- machten Beamten zu entlasten, um das gesamte Establishment belasten zu können. 1991 befassten sich Thomas Hürlimann und Urs Widmer in Theaterstücken mit Frölicher. 12 Der Berner Schriftsteller HANS-RUDOLF LEHMANN produzierte eine im Mai 1977 ausgestrahlte Radio- dokumentation über die Schweizer Freiwilligen dcr Waffen-SS Auch hier ging es darum, einen wunden Punkt aufzudecken, der von der «offiziellen» Geschichtsschreibung verdrängt worden sei. 13 GERHART WAEGER, Die Sündenböcke der Schweiz. Die Zweihundert im Urteil der geschichtlichen Dokomente 1940–1946, Olten 1971. – Zur älteren Interpretation ALICE MEYER, Anpassung oder Wi- derstand. Die Schweiz zur Zeit des deutschen Nationalsozialismus, Frauenfeld 1965. 30 erschienenen Zürcher Dissertation im «Landigeist» eine kräftige Dosis braunen Ungeistes glaubte ausmachen zu können 14. Zehn Jahre später, 1983, erregte Hans Ulrich Jost mit seinem Beitrag in der «Geschichte der Schweiz und der Schweizer» Ärger, ja Empörung; insbesondere mit der Formulierung «helveti- scher Totalitarismus» und mit der Behauptung, dass auf deutscher Seite weder bei der militärischen noch bei der politischen Führung «jemals ernsthaft» die Absicht einer Eroberung der Schweiz bestanden habe 15. Eine weitere Infragestellung erfuhr das Erlebnis der Aktivdienstgeneration im Bereich des Mehranbaus: Peter Maurer wies mit seiner 1985 erschienenen Dis- sertation nach, dass das Resultat der Bemühungen wesentlich bescheidener war, als gemeinhin angenommen wird, dass andererseits aber dem ideologischen Er- trag der Anbaukampagne eine wichtige Funktion zukam. Im übrigen revidierte er ebenfalls das Bild der einigen Schweiz, indem er die zum Teil starken Diver- genzen zwischen der autarkistischen Landwirtschaftspolitik und der internatio- nalistischen Industrieexportpolitik aufzeigte 16. Ausgesprochen revisionistische Absichten verfolgte Jürg Fink mit seiner eben- falls 1985 erschienenen Dissertation zur Frage, wie deutsche Stellen die Schweiz in den Jahren 1933–1945 beurteilt hätten 17. Ein angebliches Hitler-Diktum von 1940, dem bereits Fink eine zentrale Bedeutung beigemessen hatte, wurde 1989 vom Zürcher Kollegen Markus Heiniger sogar gross auf den Umschlag des Bu- ches gesetzt, mit dem dargelegt werden sollte, aus welchen nichtmilitärischen Gründen die Schweiz im Zweiten Weltkrieg nicht erobert worden sei 18. Eine weitere 1986 erschienene Zürcher Dissertation, diejenige von Jakob Tanner, hob ebenfalls die zentrale Bedeutung des schweizerischen Güter-, Finanz und Goldverkehrs mit dem Dritten Reich hervor und vertrat die Auffassung, dass diese Kooperation verdrängt und mit einer Abwehrideologie überdeckt worden sei 19. Eine kritische Hinterfragung sowohl von damals gültigen als auch noch heute weiterverfolgten Konzepten unternimmt Bettina Hunger in ihrem Aufsatz über die Anstrengungen im Bereiche des Luftschutzes20.

14 WERNER MOECKLI, Schweizergeist – Landigeist? Das schweizerische Selbstverständnis beim Ausbruch des Zweiten Weltkrieges, Zürich 1973. 15 HANS ULRICH JOST, Bedrohung und Enge (1914–1945), in: Geschichte der Schweiz und der Schweizer, Bd. III, Basel 1983, S. 101–181; zitierte Textstellen, S. 174/175 und 168. Jost bemerkt im Fall des an- stössigen Begriffs, dass dieser schon vor ihm durch den Vf. dieses Literaturberichts eingeführt worden sei, vgl. Georg Kreis, Helvetischer Totalitarismus, in: Basler Magazin vom 27. Januar 1979. 16 PETER MAURER, Anbauschlacht, Landwirtschaftspolitik, Plan Wahlen, Anbauwerk 1937–1945, Zürich 1985. 17 JÜRG FINK, Die Schweiz aus der Sicht des Dritten Reiches 1933–1945. Einschätzung und Beurteilung der Schweiz durch die oberste deutsche Führung seit der Machtergreifung Hitlers, Zürich 1985. 18 MARKUS HEINIGER, Dreizehn Gründe. Warum die Schweiz im Zweiten Weltkrieg nicht erobert wurde, Zürich 1989. Das erst nach dem Krieg von Henry Picker überlieferte Diktum lautet: «Uns im Führer- hauptquartier sagte er zu dem Problem ‹Schweiz›, dass dieses Land als Schutzmacht und internationaler Knotenpunkt für diplomatische Aktivitäten, Spionage, Devisen-Geschäfte und die Lieferung von Man- gelwaren (z. B. an Rüstungsgütern und Rüstungsrohstoffen) unvergleichlich wertvoller sei denn als Satel- lit.» Fink sagte über seinen Kronzeugen: «Die Bedeutung dieser Anmerkung Pickers kann für unsere Un- tersuchung nicht hoch genug geschätzt werden.» 19 JAKOB TANNER, Bundeshaushalt, Währung und Kriegswirtschaft. Eine finanzsoziologische Analyse der Schweiz zwischen 1938 und 1953, Zürich 1986. In der Publizistik anlässlich der Erinnerungsfeiern zum Kriegsausbruch von 1939 ging Tanner wesentlich weiter als in der differenzierteren finanzsoziologischen Analyse der Doktorarbeit. Da deutete er den Rückzug ins Reduit als «genialen Schachzug» (Wochen- Zeitung Nr. 35 vom 1. September 1989), die Armee sei in einer Weise aus dem Verkehr gezogen worden, die nicht als Kapitulationsbereitschaft missverstanden werden konnte. Der Rückzug habe insbesondere auch einer wirtschaftlichen Logik entsprochen: «.. . die weitgehend schutzlose Preisgabe der wichtigsten Bevölkerungsagglomerationen und Produktionszentren im Mittelland ermöglichten es Schweizer Indu- strie- und Bankkonzernen, die aussenwirtschaftlichen Beziehungen mit der Achse zu optimieren» (Bilanz Nr. 10 von 1989, S. 348). 20 BETTINA HUNGER, Konflikte um den Luftschutz in Basel, in: Reduit Basel, Ausstellungskatalog, Basel 1989, S.24–29. Die verschiedenen Beiträge zur Durchsetzung eines alternativen Geschichtsbil- 31 des, das das ziemlich einheitliche Selbstverständnis der Aktivdienstgeneration in Frage stellte, weisen die folgenden Grundtendenzen auf: Was die Innenpolitik betrifft, ging und geht es noch immer darum, das Bild der nationalen Einigkeit in Frage zu stellen und es als ideologische Camouflage realexistierender und fortbestehender Klassengegensätze zu denunzieren. lm Bereich der Aussenpo- litik ging und geht es darum, die Anpassung an die Achsenmächte a) als stärker als bisher angenommen oder zugegeben zu sehen und b) als nicht nur gezwun- genermassen, sondern auch als freiwillig zu verstehen, freiwillig entweder aus Profitsucht oder aus politischer Sympathie. Im gleichen Bereich geht es ferner darum, der Schweiz vorzuwerfen, dass sie eine Igelstellung eingenommen und zu wenig internationale Solidarität praktiziert habe. Im Bereich der militäri- schen Verteidigungspolitik ging es gerade im Vorfeld der Abstimmung über die Armee-lnitiative darum, die Vorstellung, dass die Schweiz ihre Unversehrtheit der militärischen Landesverteidigung verdankte, als Mythos zu entlarven. Der Versuch, dem Verständnis der Kriegsjahre eine neue Interpretation aufzuer- legen, löste einige Gegenbewegungen aus. Wenn man von der Tagespublizistik absieht, sind vor allem drei Reaktionen zu nennen. Zunächst die 1989 erschie- nene Studie des Lausanner Historikers André Lasserre über die geistige und moralische Befindlichkeit der schweizerischen Gesellschaft in den Jahren 1939–1945. Die vor allem aufgrund der Lageberichte von «Heer und Haus» geführte Auseinandersetzung mit den Fragen der psychologischen Kriegführung nahm explizit eine Gegenposition zu Hans Ulrich Josts These ein, dass die Schweiz nicht bedroht gewesen sei 21. Klaus Urner, Leiter des Schweizerischen Archivs für Zeitgeschichte, hielt den Infragestellungen eine Studie entgegen, die nachweist, dass die Schweiz im Som- mer 1940, unmittelbar nach dem Zusammenbruch Frankreichs, doch ernsthaft militärisch bedroht gewesen sei 22. Überdies zeigte er, dass in dem von Fink aus- gegrabenen und von Heiniger hochgespielten Hitler-Diktum diejenigen Passa- gen unterschlagen wurden, welche die These von der Belanglosigkeit der Armee nicht bestätigten 23. Auf Urners Gegendarstellung von 1990 folgte als weitere Reaktion 1991 die Schrift von Philippe Marguerat 24. Der Neuenburger Historiker fühlte sich vor allem durch die Schrift des Publizisten Werner Rings über die Schweiz als Um-

21 ANDRÉ LASSERRE, La Suisse des années sombres. Courants d’opinion pendant la Deuxième Guerre mon- diale 1939–1945, Lausanne 1989. 22 KLAUS URNER, «Die Schweiz muss noch geschluckt werden!» Hitlers Aktionspläne gegen dic Schweiz, Zürich 1990. Vom gleichen Verfasser: Der Schweizer Hitler-Attentäter, Frauenfeld 1980. 23 Die Passage lautete: «Der Schweizer Oberbefehlshaber von 1939 bis 1945, General Henri Guisan, hielt die Schweiz nicht zuletzt dadurch aus dem Zweiten Weltkrieg heraus, dass er sie wie eine Igelstellung militärisch stark machte. Ihre Eroberung hätte daher jeden Angreifer kostbare Divisionen, Panzer und Flugzeuge gekostet ohne entsprechenden militarischen Gegenwert.» Urner wies weiter nach, dass Picker frühestens im März 1942 auf der Wolfschanze hatte gewesen sein können und schon deshalb Zweifel am angeblichen Diktum von 1940 angebracht seien. 24 PHILIPPE MARGUERAT, La Suisse face au IIIe Reich, Réduit national et dissuasion économique, 1940–1945, Lausanne 1991. Marguerat situiert seine Intervention zwischen zwei Vorstellungswelten, es ist aber die letztere, die ihn zum Einspruch veranlasste: «Entre les certitudes ‹bétonnées› du Rapport Bonjour et les soupçons corrosifs instillés par le courant contestataire, il y a place quelque part pour une démarche a la fois critique et empreinte de compréhension.» Als Belege seines Essays nennt er den von ihm vorbereiteten Band 15 der Dipiomatischen Dokumente der Schweiz für die Jahre 1943–1945. 32 schlagplatz für Raubgold des Dritten Reiches herausgefordert 25; er stellte dem Vorteil, den das deutsche Regime daraus gewonnen hatte, den finanziellen Nut- zen gegenüber, den die Alliierten aus anderen finanziellen Transaktionen gezo- gen hätten. Revision des traditionellen und bürgerlichen Selbstverständnisses – das war nur eine Stossrichtung der gesellschaftskritischen Historiographie. Die andere kam in der Form von anerkennenden, sich solidarisierenden, ja identifizierenden Würdigungen denjenigen Kräften zugute, die sich früher ebenfalls «für die gute Sache» eingesetzt hatten; Kräften, denen man historiographische Denkmäler setzte. An erster Stelle ist die 1975 nach längeren Geburtswehen herausgekommene Dokumentation «Schweizerische Arbeiterbewegung» zu nennen, von der es in der Einführung heisst: «Das vorliegende Werk basiert in seiner Gesamtheit auf einer Idee und liefert den Beweis für sie: Die Arbeiterbewegung, die Klassen- konflikte sind in der Gcschichte der Schweiz lebendig, auch wenn sie spezifische und oft verhüllte Formen annehmen» 26. Im Sinne einer Wiederaufnahme des Engagements der schweizerischen Arbeiterbewegung zur Zeit des Landesstreiks wurde von der gleichen Gruppe junger Historiker auf den 1. Mai 1976 die Schweizergeschichte neu herausgegeben, die Robert Grimm während der Lan- desstreik-Haft 1919 verfasst hatte 27. Im gleichen Jahr ging aus dem gleichen Engagement beim gleichen Verlag eine sich mit ihrem Gegenstand ganz identifi- zierende Schrift über die Spanienfreiwilligen hervor 28. Die 1977 erschienene Studie von Hans Ulrich Jost galt nur zum Teil dem Links- radikalismus der Jahre 1919–1921; zur Hauptsache galt sie der Frage, wie die bürgerliche Schweiz auf die sozialistische Alternative reagiert habe. Wichtig war der Befund, dass diese die «sozialistischen Utopisten» im Abseits zurückgelas- sen und mit deren Marginalisierung und Kriminalisierung einerseits die sozial- demokratische Opposition zu einer Distanzierung von ihrem linken Flügel ge- zwungen und andererseits das brüchige Lager der Bürgerlichen gefestigt habe29. 1978 präsentierte Michel Rey seine Analyse der Genfer Vorgänge der Jahre 1930–1933, die eine sozialistische Regierungsmehrheit gebracht hatten30. Auf-

25 Werner Rings, Raubgold aus Deutschland. Die «Golddrehscheibe» Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1985, Siehe auch ROBERT VOGLER, Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939/45, in: Quartalsheft der Schweizerischen Nationalbank Nr. 1, März 1985. S.70–78. Vogler hat 1983 eine Zürcher Disseration abgeschlossen zum Thema «Die Wirtschaftsverhand- lungen zwischen der Schweiz und Deutschland 1940 und 1941». Dazu siehe auch MARCO DURRER, Die schweizerisch-amerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg. Von der Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA über die «safehaven»-Politik zum Washingtoner Abkommen (1941–1946), Bern 1984. Die Fortsetzung dieser Vorgänge wird in der noch nicht publizierten Basler Dissertation von LINUS VON CASTELMUR analysiert. Vgl. auch GIAN TREPP, Schweizer Drehscheibe für Geschäfte mit dem Feind. Die Bank für Internationalen Zahlungsausgleich im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1990. 26 Einleitung von Georg Haupt, Paris. Zunächst waren Publikationen mit Huber Verlag Frauenfeld, dann mit Suhrkamp vereinbart worden. Die Schwierigkeiten, für die Dokumentation, die dann ein Bestseller werden sollte, einen Verleger zu finden, führten im März 1975 zur Gründung des Limmat Verlags Zürich. Das Vorwort des Autorenkollektivs datiert vom 1. Mai 1974. 27 ROBERT GRIMM, Geschichte der Schweiz in ihren Klassenkämpfen, Bern 1920 und Zürich 1976. 28 HELMUT ZSCHOKKE, Die Schweiz und der Spanische Bürgerkrieg, Zürich 1976. Es handelt sich um die Schrift eines ehemaligen Spanienkämpfers. Ferner ein Themenheft mit Beiträgen von VIRGILIO GILAR- DONI, GIORGO LAZZARI und GIANFRANCO PETRILLO im Archivio Storico Ticinese Nr. 65–68, März–De- zember 1976. – Zehn Jahre später erneut als Beiträge der Jubiläumspublizistik Erinnerungsschriften von ERNST STAUFFER (Biel 1986) und ALBERT MINNIG (Lugano 1986). 1973 drehte Richard Dindo den Do- kumentarfilm «Schweizer im Spanischen Bürgerkrieg». DANIEL HAENER hat eine grössere Studie zum Thema in Arbeit. 29 HANS ULRICH JOST, Die Altkommunisten, Linksradikalismus und Sozialismus in der Schweiz 1919–1921, Frauenfeld 1977 (gewissermassen die Fortsetzung der 1972 erschienenen Diss.). 30 MICHEL REY, Geneve 1930–1933, La Révolution de Léon Nicole, Bern 1978. schlussreich sind die generellen Bemerkungen des Vorworts: In der Geschichts- 33 schreibung sei es vormals üblich gewesen, die Ordnungshüter zu feiern und die Störefriede zu verurteilen, die herrschende Kompromisskultur beschönige die Fehlleistungen der Rechten. Indessen: «La nouvelle histoire suisse, en action de- puis une dizaine d’années, est contestatrice par son existence même.» Im übri- gen sprach der Verfasser den militanten Genossen seinen Dank aus, sie würden die Etiquette «gauchiste» wie einen Judenstern und wie ein Zeichen der Hoff- nung tragen. Aus einer ähnlichen gesellschaftspolitischen Forschungsmotivation entstanden in den folgenden Jahren weitere Arbeiten zu «roten Vergangenhei- ten» der schweizerischen Zwischenkriegszeit 31. Das von Rey in seiner Arbeit von 1978 als Mythos bezeichnete Friedensabkom- men von 1937 wurde erstaunlich spät und eigentlich nur unter dem Druck der Feierlichkeiten zu seinem fünfzigjährigen Bestehen historiographisch bearbeitet, doch erfüllen diese Schriften nur in beschränktem Masse die Anforderungen einer wissenschaftlichen Analyse 32. André Lasserre betonte in seiner 50 Jahre nach Kriegsausbruch erschienenen Schrift, dass die Geschichte der Schweiz im Zweiten Weltkrieg noch immer wenig erforscht sei; viele Fragen würden noch der Abklärung harren, doch soll- ten, und dies ist als Vorwurf an die alternative Historiographie zu verstehen, diese «sans réference permanente à nos préoccupations et à nos options actuel- les» vorgenommen werden 33. In den vergangenen Jahren sind immerhin meh- rere Publikationen erschienen, die nicht das herrschende Grundverständnis der Zwischenkriegszeit und der Aktivdienstjahre verändern oder gegen Verände- rungsversuche verteidigen, sondern einen begrenzten Bereich ohne militante Tendenz dokumentieren und analysieren wollten. In diesem Sinne sind 1981 eine Bilanz der Kenntnisse in den wichtigsten Sektoren und 1985 vergleichende Studien mit Schweden veranstaltet worden34. Die monografischen Werke seien in sieben Punkten vorgestellt:

31 STEFFEN LINDIG, Der Entscheid fällt an den Urnen: Sozialdemokratie und Arbeiter im Roten Zürich 1928–1938, Zürich 1979. – WILLI GERSTER, Sozialdemokraten und Kommunisten in der Konfrontation 1927–1932: Zur Geschichte der Schweizer und Basler Arbeiterbewegung in der Zwischenkriegszeit, Basel 1980. – THOMAS BUOMBERGER, Kooperation statt Konfrontation. Die Winterthurer Arbeiterschaft während der Krisenzeit der 1930er Jahre, Winterthur 1985. — CHARLES STIRNIMANN, Das «Rote Basel» 1935–1938. Zielsetzungen und Handlungsräume sozialdemokratischer Regierungspolitik im Span- nungsfeld von bürgerlicher Opposition und linker Kritik, Basel 1988. – OSKAR SCHEIBEN, Krise und In- tegration. Wandlungen in der politischen Konzeption der Sozialdemokratischen Partei der Schweiz 1928–1936. Ein Beitrag zur Reformismusdebatte, Zürich 1987. – TOBIAS KAESTLI, Das rote Biel 1919–1939. Probleme sozialdemokratischer Gemeindepolitik, Bern 1988. Vom gleichen Autor als Vor- geschichte dazu mit Schwergewicht auf die Landesstreikzeit: Die Vergangenheit der Zukunftsstadt, Bern 1989. BERNARD DEGEN, Abschied vom Klassenkampf, Die partielle Integration der schweizerischen Ge- werkschaftsbewegung zwischen Landesstreik und Weltwirtschaftskrise (1918–1929), Basel 1991. Vgl. auch dessen Beitrag im gleichen Band. – Noch unveröffentlichte Disseration KARL SCHWAAR, Isolation und Integration. Arbeiterkulturbewegung und Arbeiterbewegungskultur in der Schweiz 1920–1960 (1990). 32 Aus der Arbeitgebersicht: KURT HUMBEL, Treu und Glauben. Entstehung und Geschichte des Friedens- abkommens in der schweizerischen Maschinen- und Metallindustrie, Bern 1987. – Den Arbeitnehmer- standpunkt vertretend: Arbeitsfrieden – Realität eines Mythos. Gewerkschaftspolitik und Kampf und Arbeit, Sonderband «Widerspruch», Zürich 1987. – Das Friedensabkommen in unterschiedlicher Sicht, Gewerkschaftliche Rundschau Juli/ August 1987. 33 Op. cit., S. 10. 34 La Suisse pendant la guerre, in: Revue d’histoire de la deuxième guerre mondiale 121, Jan. 1981; einge- leitet von L. E. ROULET. – Schwedische und schweizerische Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Basel 1985; schweizerischerseits eingeleitet von HANS RUDOLF KURZ und RUDOLF L. BINDSCHEDLER. 34 1. Biografische Arbeiten

a) die Bundesratsbiografien: Auf die frühen Publikationen über Motta, Scheu- rer, Minger, Obrecht und Kobelt folgte 1986 Georg Hafners Dissertation über Bundesrat 35. Erstaunlicherweise haben die Bundesräte Etter und Pilet, die als Innen- und Aussenminister im Rampenlicht gestanden und auch umstritten gewesen sind, noch keine umfassenden Biografien erhalten 36. Auch Ernst Nobs’ Wirken wäre von besonderem Interesse, weil es sich um die erste Magistratentätigkeit eines Sozialdemokraten im Bundesrat handelte 37. Aber auch der stillere , Finanzminister der Jahre 1939–1943 und Bundespräsident im Jubiläumsjahr 1941, würde eine nähere Betrachtung ver- dienen 38. b) die Militärbiografien: Anlässlich des 100. Geburtstages des Generalstab- schefs Jakob Huber verfasste Karl J. Walde 1983 eine Schrift zur Erinnerung an den «grossen Aargauer», der sich anders als sein Vorgänger des Ersten Welt- krieges mit einer bescheidenen Rolle im Hintergrund begnügt habe 39. 1988 pu- blizierte Daniel Heller seine Dissertation über, wie es mehrfach heisst, das «um- strittene» Wirken des Arztes, Militärs und Politikers 40. Das Buch ist schonungslos im Aufdecken von kompromittierenden Fakten, zugleich ist es aber sehr zurückhaltend im Urteil. Zur historiographischen Situation findet sich im Vorwort die Bemerkung: «Der Historiker muss sich davor hüten, das mora- lische Postulat der Gegenwart als Leitschnur zur Interpretation der Vergangen- heit zu nehmen. Viele Darstellungen der neueren Schweizergeschichte neigen zu Rechtfertigungstendenzen oder dazu, Sündenböcke aufzubauen.» Willi Gautschi ging es in seinem breit angelegten Buch über General Guisan nicht darum, eine «biographie complète» zu verfassen – trotz so lautender An- zeige der französischen Ausgabe. Wie der Untertitel es signalisiert, stehen die Fragen der Armeeführung im Zentrum des Interesses 41. Da aber die militäri- schen Aspekte durch frühere Schriften bereits weitgehend abgehandelt worden waren, liegt die besondere Qualität dieser Publikation neben der Leistung der Zusammenfassung in der Präsentation der politischen Seiten des sich als «unpo- litisch» verstehenden Generals. Der Autor musste sich ebenfalls der Frage stel-

35 GEORG HAFNER, Walther Stampfli, Bundesrat im Krieg Vater der AHV, Olten 1986. Zu den älteren Pu- blikationen: J. R. von SALIS, Giuseppe Motta. Dreissig Jahre eidgenössische Politik, Zürich 1941. Ferner Gedenkschrift der CVP zu Mottas 100. Geburtstag 1971. – HERMANN WAHLEN, Bundesrat Rudolf Min- ger 1881–1955. Bauer und Staatsmann, Bern 1965. Ferner: Zu Mingers Nachlass von CHRISTOPH GRAF und EDUARD TSCHABOLD eine erste Präsentation in «Studien und Quellen» Nr. 6 und eine Bestandesana- lyse, Bundesarchiv Bern 1980/81. HERMANN BÖSCHENSTEIN, Bundesrat Schulthess. Krieg und Krisen, Bern 1966. Ders. (Hg.), Bundesrat Karl Scheurer, Tagebücher 1914–1929, Bern 1971. – Ders., Bundes- rat Obrecht 1882–1940, Solothurn 1981. – HANS MÜLLER, Bundesrat Karl Kobelt 1891–1968, Bern 1975. 36 Zu beiden Bundesräten gibt es folgende kleinere Schriften aus deren Umgebung: PAUL ETTER, und seine Zeit 1891–1977. Christ, Staatsmann, Eidgenosse, Europäer, Freiburg 1981. Die Würdi- gungen zum 100. Geburtstag haben im Januar 1992 in Zug zu heftigen Kontroversen geführt. – ALFRED BONNET, Le grand mérite du Conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz (Bern 1977). DANIEL BOURGEOIS, L’image allemande de Pilet-Golaz, in: Etudes et Sources Nr. 4. Bern 1978, S. 69–127. Vgl. auch BUCHER, unten Anm. 48. 37 Es gibt nur eine Studie über Nobs’ frühe Jahre: HANS RUDOLF FRICKER, Zwischen Klassenkampf und Demokratie. Der erste sozialdemokratische Bundesrat Ernst Nobs als Redaktor am Zürcher «Volks- recht» 1915–1935. Diss. Zürich 1975. 38 Erste Auskünfte geben neuerdings in diesem Fall und in anderen Fällen: Die Schweizer Bundesräte. Ein biographisches Lexikon. Hg. von URS ALTERMATT, Zürich 1991. 39 KARL J. WALDE, Generalstabschef Jakob Huber 1883–1953, Aarau 1983. 40 DANIEL HELLER, Eugen Bircher. Arzt, Militär und Politiker. Ein Beitrag zur Zeitgeschichte, Zürich 1988. 41 WILLI GAUTSCHI, General Henri Guisan. Die schweizerische Armeeführung im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1989. Inzwischen auch in franz. Übersetzung erschienen. len, ob sich aufgrund der neueren Kenntnisse und der zeitlichen Distanz zur 35 Person eine Revision des Geschichtsbildes aufdränge. Gautschi betont, dass das Wesen und die Leistungen Guisans komplexer als die Legende seien, dass auch Fehler und Schwächen zum Vorschein gekommen, aber keine grundlegenden Korrekturen in der Beurteilung seiner Leistungen nötig seien. Die Aufnahme in der Öffentlichkeit war denn auch wesentlich wohlwollender als die Reaktion auf die kleine Studie, mit der Bundesarchivar Oscar Gauye 1985 aufgrund von Entwürfen der Rede zum Rütlirapport von 1940 die Sympathien des Generals für Ideen der äusseren Rechten aufgedeckt hatte 42. Ein biografisches Schlüsselwerk bildet, allerdings für einen grösseren Zeitraum, die von Rudolf Jaun zusammengestellte Kollektivbiografie des schweizerischen Generalstabskorps mit Auskünften über soziale Herkunft, Bildung sowie die militärischen, beruflichen und politischen Karrieren 43. c) Biografien anderer Personen: 1978 publizierte Manuel Jenni seine Disserta- tion, die er Gottlieb Duttweilers frühen Jahren gewidmet hatte 44. 1989 legte Adolf McCarthy die bisher ausführlichste Biografie über den «schweizerischen Revolutionär» Robert Grimm vor. Wie im Falle von Nobs gilt auch in diesem Fall die Hauptaufmerksamkeit den frühen Aktivitäten. Die gerade vor dem Hintergrund der revolutionären Vergangenheit nicht weniger interessante Tätigkeit als etablierter Staatsmann wird dagegen nur summarisch behandelt 45. Die kürzlich von Paul Stauffer vorgelegte Arbeit über Carl Jakob Burckhardt erhebt nicht den Anspruch, Eine Biografie zu sein. Die Studie ist aber doch sehr breit angelegt und setzt sich mit Fragen auseinander, welche das Zentrum der besprochenen Persönlichkeit berühren; vor allem deren starkes Bedürfnis nach «grandeur», das in fataler Weise Burckhardts Tätigkeit als Diplomat, als Histo- riograph und als Autobiograf geprägt hat 46. Die Schicksale «kleiner Leute» werden wegen der zumeist schmalen Quellenbasis oft nur in Kollektivwerken zusammengefasst. Im Bestreben, die von der Geschichte und der Geschichts- schreibung übergangene Welt der Frauen ans Licht zu ziehen, haben Mary Anna Barbey und Monique Pavillon zum 50. Jahrestag der Mobilisation von 1939 zwei Schriften über den Frauenalltag der Aktivdienstjahre herausgege- ben 47. d) der personalistische Ansatz: 1991 sorgte Erwin Bucher für die Belebung der alten Diskussion um die Verdienste von Bundesrat Marcel Pilet-Golaz. Der Ver- fasser dieses umfangreichen Werks ist überzeugt, dass der Magistrat in Bon- jours Beurteilung zu schlecht wegkomme, und vertritt die Auffassung, dass Pilet zu den «grossen Staatsmännern der Schweizer Geschichte» gezählt und dass auch ihm der «Lorbeer» für aussergewöhnliche Leistungen gereicht werden müsse 48. Die Verantwortung für den schlechten Ruf des Aussenministers trügen

42 OSCAR GAUYE, Au Rütli, 25 juillet 1940. Le discours du général Guisan: nouveaux aspects. In: Etudes et Sources Nr. 10, Bern 1984, S. 5–56 (erst 1985 erschienen). Zur Entwicklung der Beurteilung Guisans vgl. GEORG KREIS, Henri Guisan – Bild einer Generals. Glanz und Elend einer Symbolfigur. In: Schwei- zer Monatshefte 5, Mai 1 990. S. 413–431 . 43 RUDOLF JAUN, Das Schweizerische Generalstabskorps 1875–1945, Basel 1991. 44 MANUEL JENNI, Gottlieb Duttweiler und die schweizerische Wirtschaft. Die Entwicklung der Persönlich- keit und des Werks bis zum Eintritt in den Nationalrat (1935), Bern 1978. 45 ADOLF MCCARTHY, Robert Grimm. Der schweizerische Revolutionär, Bern 1989 (der Vf. ist der Schwie- gersohn des Biografierten). Siehe auch die zum 20. Todestag erschienene Schrift von CHRISTIAN VOIGT, Robert Grimm. Kämpfer, Arbeiterführer, Parlamentarier, Bern 1980. 46 PAUL STAUFFER, Zwischen Hofmannsthal und Hitler. Carl J. Burckhardt. Facetten einer aussergewöhn- lichen Existenz, Zurich 1991. 47 MARY ANNA BARBEY (Hg.), 39–45: les fermmes et la Mob, Genf 1989. – MONIQUE PAVILLON, Les immo- bilisées. Les femmes suisses en 39–45, Lausanne 1989. 36 der General und der Nachrichtenoffizier Hans Hausammann. Dem Erkenntnis- gewinn der Arbeit sind wegen des personalistischen Ansatzes enge Grenzen ge- setzt. Der bleibende und begrüssenswerte Ertrag dieser historiographischen Intervention liegt in der kritischen Beurteilung des legendären Nachrichten- offiziers.

2. Arbeiten zur militärischen Landesverteidigung

Die Arbeiten zu militärgeschichtlichen Fragestellungen bleiben in ihren Aussa- gen und Aussageintentionen am nächsten bei den überlieferten Vorstellungen von den Bedrohungs- und Bewährungsmomenten. Jann Etter veröffentlichte 1972 eine wenig bekannte, aber informationsreiche Arbeit über die politischen Konjunkturen der Verteidigungsanstrengungen der Zwischenkriegszeit 49. Die von Alfred Ernst 1973 publizierte Schrift über die kriegsverhütende Wirkung der militärischen Bereitschaft ist eine erste Reaktion auf die damals einsetzende Infragestellung des Geschichtsbildes der Aktivdienstgeneration 50. Im gleichen Jahr erschien die Dissertation von Christian Vetsch über die von der Wehr- macht im Mai 1940 an der Schweizergrenze inszenierten Täuschungsmanö- ver 51. Georg Kreis stellte mit einer 1976 erschienenen Untersuchung die ge- heime Zusammenarbeit zwischen schweizerischen und französischen Militärs in den grösseren politischen und strategischen Zusammenhang 52. Die 1982 er- schienene Dissertation von Hans Rudolf Fuhrer befasst sich mit der gegen die Schweiz gerichteten Spionage der deutschen Nachrichtendienste 53. Eine kleine Studie von Antoine Fleury zeigt, dass 1937 nach Spanien entsandte Militär- beobachter den Charakter der künftigen Kriegführung (schnelle Bewegungen, hoher Motorisierungsgrad) durchaus erkannt haben 54. Die jüngste Darstellung der Luftkämpfe vom Sommer 1940 findet sich in Ernst Wetters Publikation von 1987 55. Die weniger spektakuläre, aber mindestens ebenso wichtige Problema- tik der Luftraumverletzungen durch Transitflüge wurde durch Kurt Bolliger im Sammelwerk von 1985 behandelt 56. Der Tätigkeit des Nachrichtendienstes im allgemeinen und der Verbindung mit dem deutschen Nachrichtenchef Schellen- berg im speziellen gilt die fundierte, auch amerikanische Quellen einbeziehende Dissertation von Pierre Braunschweig 57. In der umfassenden Generalstabsge-

48 ERWIN BUCHER, Zwischen Bundesrat und General, Schweizer Politik und Armee im Zweiten Weltkrieg, St. Gallen 1991. 49 JANN ETTER, Armee und öffentliche Meinungen der Zwischenkriegszeit 1918–1919, Bern 1972. 50 ALFRED ERNST, Neutrale Kleinstaaten im Zweiten Weltkrieg. Versuch einer verglchenden Beurteilung der kriegsverhütenden Wirkung ihrer militärischen Bereitschaft, Münsingen 1973 51 CHRISTIAN VETSCH, Aufmarsch gegen die Schweiz. Der deutsche «Fall Gelb», Irreführung der Schweizer Armee, Olten 1973. 52 GEORG KREIS, Auf den Spuren von «La Charité». Die schweizerische Armeeführung im Spannungsfeld des deutsch-französischen Gegensatzes, Basel 1976. 53 HANS RUDOLF FUHRER, Spionage gegen die Schweiz. Die geheimen deutschen Nachrichtendienste gegen die Schweiz im Zweiten Weltkrieg 1939–1945, Frauenfeld 1982. 54 ANTOINE FLEURY, Enseignements de la Guerre civile espagnole selon les observateurs militaires suisses, in: Actes du Symposium 1983, Lausannc 1983, S. 61–78. 55 ERNST WETTER, Duell der Flieger und der Diplomaten. Die Fliegerzwischenfälle Deutschland–Schweiz im Mai Juni und ihre diplomatischen Folgen, Frauenfeld 1987. 56 KURT BOLLIGER, Die Neutralitätswahrung im Luftraum, in: Schwedische und schweizensche Neutralität, Basel 1985. Siehe auch: WERNER RUTSCHMANN, Die Schweizer Flieger- und Fliegerabwehrtruppen. Auf- träge und Einsatz 1939–1945, Thun 1989. 57 PIERRE-TH. BRAUNSCHWEIG, Geheimer Draht nach Berlin. Die Nachrichtenlinie Masson-Schellenberg und der schweizerische Nachrichtendienst im Zweiten Weltkrieg, Zürich schichte wird unser Zeitraum durch die beiden den neuesten Stand der Kennt- 37 nisse wiedergebenden Bände von Hans Rapold und Hans Senn abgedeckt 58.

3. Arbeiten zur internationalen Politik

Die meisten Studien gelten den bilateralen Beziehungen und den ihnen jeweils spezifischen Problemen. Einige Arbeiten befassen sich aber auch mit der multi- lateralen Politik: Roland Ruffieux, der 1961 bereits einen Aufsatz üher den Bei- tritt der Schweiz zum Völkerbund verfasst hat, gibt 1983 einen auf den neue- sten Stand gebrachten Überblick über die schweizerische Völkerbundspolitik 59. Mit der Teilnahme an Sanktionen und insbesondere der Haltung während des Abessinienkonflikts befasst sich die 1977 erschienene Dissertation von Bern- hard Stettler 60. Die Dissertation von Hans Beat Kunz befasst sich mit zwei Novi- täten der schweizerischen Aussenpolitik: zum einen mit der Haltung gegenüber dem Block der «Westmächte» und zum anderen mit der Haltung gegenüber dem Gegenblock der Sowjetunion, die zu einerVerwischung der traditionellen Grenze zwischen Innen-und Aussenpolitik geführt habe 61. Die letzten Jahre des Völker- bundes und der schweizerischen Völkerbundspolitik sind lange Zeit unerforscht geblieben; Silvia Kiss hat dieser Phase der zunehmenden Distanzierung der Schweiz vom Völkerbund eine eigene Studie gewidmet 62. Den besten Aufschluss über die noch immer wenig bearbeitete Frage des Transits findet man bei Richard Ochsner 63. Die jüngste Arbeit über die Mediationstätigkeit während des Kriegs stammt von Probst und Stauffer 64. Im bilateralen Bereich haben die Beziehungen zu den Achsenmächten die Haupt- aufmerksamkeit in Anspruch genommen. Nach der Nennung der zahlreichen Studien über die Bezichungen zu Deutschland seien diejenigen zu den schweize- risch-italienischen Beziehungen erwähnt: Katharina Spindler konzentrierte ihre Analyse auf die bürgerlichen Stellungnahmen zum Faschismus 65, Mauro Cerutti stellte die Haltungen der Tessiner Presse, der Parteien und Emigranten im philo- faschistisch-antifaschistischen Konflikt ins Zentrum seiner Untersuchung 66, und Marzio Rigonalli ging vor allem der Frage nach, welche Bedeutung dem Tessin, aber auch den wirtschaftlichen Interessen in den schweizerisch-italienischen Be-

58 HANS RAPPOLD, Zeit der Bewährung? DieEpoche um den Ersten Weltkrieg, 1907–1924, Basel 1988. – HANS SENN, Erhaltung und Verstärkung der Verteidigungsbereitschaft zwischen den beiden Weltkriegen, Basel 1991 (Der Schweizerische Generalstab Bde. V und VI). 59 ROLAND RUFFIEUX, La Suisse et la Société des Nations, in: La Société des Nations: retrospective, Berlin 1983, S. 182–195. Im gleichen Band finden sich auch Aufsätze von Antoine Fleury über das Völker- bundsradio und von Ania Peter über William Rappards Wirken im Völkerbund (zu letzterem siehe auch die selbständige Publikation, Bern 1973). 60 BERNHARD STETTLER, Die Stellung der Schweiz zum Sanktionssystem des Völkerbundes. Von 1919 bis zur Anwendung gegen Italien 1935/36, Bern 1977. 61 HANS BEAT KUNZ, Weltrevolution und Völkerbund. Die schweizerische Aussenpolitik unter dem Ein- druck der bolschewistischen Bedrohung 1918–1923, Bern 1981. 62 SILVIA KISS, Die Schweiz als Gastgeberland des Völkerbundes in den Jahrern 1938–1942, in: Studien und Quellen Nr. 15, Bern 1989, S. 83–146. 63 RICHARD OCHSNER, Transit von Truppen, Einzelpersonen, Kriegsmaterial und zivilen Gebrauchsgütern zugunsten einer Kriegspartei durch das neutrale Land, in: Schwedische und schweizerische Neutralität, Basel 1985. 64 RAYMOND PROBST/PAUL STAUFFER, Mediationstätigkeit der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, in: Schweize- rische und schwedische Neutralität, Basel 1985, S. 293–306. Die ältere Arbeit zu diesem Thema stammt von KONRAD WALTER STAMM, Die guten Dienste der Schweiz, Bern 1974. 65 KATHARINA SPINDLER, Die Schweiz und der italienische Faschismus (1922–1930), Basel 1976 (Diss.). 66 MAURO CERUTTI, Le Tessin la Suisse et l’ltalie de Mussolini. Fascisme et antifascisme 1927–1935, Lau- sanne 1988 (Diss.). 38 ziehungen zukam 67. Zum 50. Jahrestag der Verleihung der Ehrendoktorwürde an Mussolini durch die Universität Lausanne erschien – als Alternative zur ge- forderten Aberkennung – eine ausführliche Dokumentation dieses Vorgangs 68. Die Beziehungen zu Österreich in der Zwischenkriegszeit sind von Rolf Zaugg 69, die Beziehungen oder Nichtbeziehungen zur Sowjetunion bis zur Normalisie- rung von 1946 von Dietrich Dreyer untersucht worden70. Die Bearbeitung der schweizerisch-französischen Beziehungen beschränkte sich, wenn man von eini- gen Aufsätzen und den Ausführungen in Bonjours Gesamtdarstellungen ab- sieht, auf die Arbeit von Gerard Lévèque über die Jahre 1943–194571. Oswald Inglins Studie gilt zwar einem speziellen Aspekt eines speziellen Bereichs, das heisst dem Mittel des Boykotts und der Ächtung im wirtschaftlichen Sektor, doch wird der von Grossbritannien geführte Wirtschaftskrieg in Beziehung ge- setzt zu den politischen und ideellen Verbundenheiten, die zwischen beiden Ländern bestünden72. Die Beziehungen zu Schweden sind wegen mancher Über- einstimmung der Lage der beiden Staaten von besonderem Interesse: Marco Durrer zeigt in einer kleinen Studie, wie der Handel zwischen den beiden Staa- ten während des Krieges eine starke Belebung erfuhr und es im Politischen immer wieder zu einem informellen Gedankenaustausch, aber nie zu formellen Absprachen kam 73. Einen allgemeinen Überblick über die in der wechselreichen Zeit besonders wichtige Frage der Anerkennung anderer Staaten geben Heinz Klarer74 und Walther Hofer 75, und eine Fallstudie zu der um Anerkennung rin- genden Slowakei stellt Stephan Parak zur Verfügung 76.

4. Arbeiten zur humanitären Politik

1982 erhielt Jean-Claude Favez den Auftrag, die Haltung des IKRK während des Zweiten Weltkrieges zu untersuchen, zugleich erhielt er als erster Historiker uneingeschränkten Zugang zu den Akten. Die Untersuchung zeigt die rechtli-

67 MARZIO RIGONALLI, Le Tessin dans les relations entre la Suisse et l’ltalie 1922–1940, Locarno 1983 (Diss.). 68 OLIVIER ROBERT, Matériaux pour servir à l’histoire du doctorat H.C. décerné à en 1937, Lausanne 1987. – Die jüngste, noch nicht publizierte Dissertation in diesem Sektor: STEPHAN WINKLER, Das unglaubliche Telegramm. Die Beziehungen zwischen der Schweiz und Italien von 1943 bis 1945, Ms. Basel 1990. Zum Kriegsende siehe auch MAX WAIBEL, 1945 – Kapitulation in Nordita- lien, Originalbericht des Vermittlers, Basel 1981. 69 ROLF ZAUGG-PRATO, Die Schweiz im Kampf gegen den Anschluss Österreichs an das Deutsche Reich, 1918—1938, Bern 1982 (Diss.). Siehe auch HORST ZIMMERMANN, Die Schweiz und Österreich während der Zwischenkriegszeit. Eine Studie und Dokumentation internationaler Beziehungen im Schatten der Grossmächte, Wiesbaden 1973. – DANIEL WITZIG, Die Vorarlberger Frage. Die Vorarlberger Anschluss- bewegung an die Schweiz, territorialer Verzicht und territoriale Ansprüche vor dem Hintergrund der Neugestaltung Europas 1918–1922, Basel 1974 (Diss.). 70 DIETRICH DREYER, Schweizer Kreuz und Sowjetstern. Die Beziehungen zweier ungleicher Partner seit 1917, Zürich 1989 (Diss.). 71 GERARD LÉVÈQUE, La Suisse et la France gaulliste 1943–1945. Problèmes économiques et diploma- tiques, Genf 1979 (Diss.). 72 OSWALD INGLIN, Der stille Krieg. Der Wirtschaftskrieg zwischen Grossbritannien und der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1991 (Diss.). 73 MARCO DURRER, Die Beziehungen zwischen Schweden und der Schweiz im Zweiten Weltkrieg aus schweizerischer Sicht: Informelle Solidarität, in: Schwedische und Schweizerische Neutralität im Zwei- ten Weltkrieg, Basel 1985, S. 155–175. 74 HEINZ KLARER, Schweizerische Praxis der völkerrechtlichen Anerkennung, Zürich 1981 (Diss.). 75 WALTHER HOFER, Gestaltung der diplomatischen Beziehungen der Schweiz zu neuen oder untergegange- nen Staaten sowie zu Staaten mit grundlegenden Systemänderungen, in: Schweizerische und schwedische Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Basel 1985, S. 176–196. 76 STEPHAN PARAK, Die Schweiz und der Slowakische Staat 1939 –1945. Politisch-wirtschaftliche Bezie- hungen zweier Kleinstaaten, Bern 1987 (Diss.). chen und organisatorischen Grundlagen auf und legt dar, in welchen Bereichen 39 sich das IKRK engagiert und in welchen es sich nicht engagiert hat. Es wird deutlich, dass das IKRK angesichts der Judenvorfolgungen teils in Ermangelung rechtlicher Voraussetzungen, teils aus politischen Rücksichten (z. B. infolge einer Intervention von Bundesrat Etter), jedenfalls aber in weitgehender Kenntnis der Vernichtungspolitik untätig blieb77. Die Involvierung der Schweiz in die Abklä- rungen der Täterschaft im Falle des Massakers von Katyn ist durch Paul Stauf- fer untersucht worden78. Der Einsatz des schweizerischen Konsuls in Budapest, Carl Lutz, zur Rettung verfolgter Juden wird in der Schrift von Alexander Gross- man gewürdigt 79. Zur Flüchtlingspolitik (Aufnahme und Regelung des Aufent- halts) sind seit Alfred A. Häslers Buch von 1967 nur wenige Publikationen vor- gelegt worden: die in Kombination mit einem Film 1983 entstandene Publika- tion über die antifaschistische Emigration von Knauer/Frischknecht 80, die sehr lesenswerte Erinnerungsschrift von Kurt Seliger über dessen Lagerleben in der Schweiz 81 sowie zwei Aufsätze von Favez und Lasserre über Vorgänge der letz- ten Kriegsphase 82. Kontroversen um die Repatriierung sowjetischer Internierter von 1945 veranlassten Daniel Reichel zu einer Darstellung dieser Vorgänge 83. Zurzeit arbeitet Stefan Keller an einer Studie über den St. Galler Polizeihaupt- mann Paul Grüninger, der 1938 wegen vorschriftswidriger Aufnahme von Flüchtlingen entlassen worden ist.

5. Arbeiten zur Parteien- und Parlamentsgeschichte

Nach der Regel, dass Ausserordentliches mehr Aufmerksamkeit auf sich zieht als der courant normal, sind die Extrembewegungen historiographisch besser erschlossen als die Parteiaktivitäten im breiten Mittelfeld 84. Dies gilt vor allem für den Frontismus, der schon früh bearbeitet worden ist 85, es gilt für die Jung-

77 JEAN CLAUDE FAVEZ, Une mission impossible. Le CICR, les deportations et les camps de concentration nazis, Lausanne 1988. Deutsche Übersetzung, Zürich 1989. 78 PAUL STAUFFER, Die Schweiz und die Tragödie von Katyn, in: Schweizer Monatshefte H. 11, Nov. 1989, S. 899–918. 79 ALEXANDER GROSSMANN, Nur das Gewissen. Carl Lutz und seine Budapester Aktion, Geschichte und Porträt, Wald 1986. Zu einem anderen Engagement: ALPHONS MATT, Einer aus dem Dunkel. Die Befrei- ung des Konzentrationslagers Mauthausen durch den Bankbeamten H., Zürich 1988. 80 MATHIAS KNAUER/JÜRG FRISCHKNECHT, Die unterbrochene Spur. Antifaschistische Emigration in der Schweiz von 1933 bis 1945, Zürich 1983. 81 KURT SELIGER, Basel – Badischer Bahnhof, Wien 1987. 82 JEAN CLAUDE FAVEZ, Le prochain et le lointain. L’acceuil et l’asile en Suisse au printemps 1945. In: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 1988, S. 390–402. – ANDRÉ LASSERRE, Les réfugiés de Bergen- Belsen et Theresienstadt ou les déboires d’une politique d’asile en 1944–1945. In: Schweizerische Zeit- schrift für Geschichte 1990, S. 307–317. 83 DANIEL REICHEL, L’internement et le rapatriement des militaires soviétiques réfugiés en Suisse pendant la Seconde guerre mondiale. In: Actes du symposium 1982, Lausanne 1982, S. 77–90. 84 Zu den Parteistärken und Parteiprogrammen die schon ältere Arbeit von CHRISTIAN GRUBER, Die politi- schen Parteien der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1966 (Diss.). 85 Vgl. oben Anm. 7. Später sind hinzugekommen: KLAUS-DIETER ZÖBERLEIN, Die Anfänge des deutsch- schweizerischen Frontismus. Die Entwicklung der politischen Vereinigungen NEUE FRONT und NATIONALE FRONT bis zu ihrem Zusammenschluss im Frühjahr 1933, Meisenheim am Glan 1970 (Diss.) – KURT HUMBEL, Nationalsozialistische in der Schweiz 1931–1939, Bern 1976 (Diss.) – WALTER RÜTHEMANN, Volksbund und SGAD, Nationalsozialistische Schweizerische Arbeiter Partei, Schweizerische Gesellschaft der Freunde einer autoritaren Demokratie. Ein Beitrag zur Ge- schichte der polnischen Erneuerungsbewegungen in der Schweiz 1933–1944, Zürich 1979 (Diss.). 40 formationen der traditionellen Parteien 86, es gilt für die linksradikalen Kräfte 87, wie es auch für die Totalrevisions-lnitiative und die Freimaurer-lnitiative gilt 88. Eine Dissertation befasste sich mit dem schwer fassbaren, weil im politischen Mittelfeld nicht in Parteiprogrammen artikulierten Antisemitismus der ersten Hälfte der Zwischenkriegszeit 89. Die für die reale Problembewältigung, aber auch für das schweizerische Selbstverständnis sehr wichtige Krisen-Initiative hat noch keine ihrer Bedeutung entsprechende Bearbeitung erfahren 90. Die Rolle des Parlamentes ist erstaunlicherweise bisher auch noch kaum untersucht worden 91.

6. Arbeiten zur Geschichte der Medien

Im Prozessebereich sind wegen der einstweiligen Unzugänglichkeit anderer Quellen schon früh Arbeiten über die Haltungen bestimmter Blätter zu be- stimmten Fragen unternommen, ferner sind ohne grossen zeitlichen Verzug Edi- tionen von Presseartikeln veranstaltet worden. Die Bedeutung der Zeitungen für die Innenpolitik ist dagegen noch nicht untersucht worden. Studien über die Entwicklung und das Wirken des Radios sind erst später hinzugekommen: Den Anfang machte Ruth Halter-Schmid; mit ihrer Organisationsanalyse wollte sie die medienpolitischen Intentionen von Landesregierung und Armee während der Kriegsjahre sichtbar machen92. Wie im Pressebereich sind manche Schriften zum Radiowesen jubiläumsbedingt: So entstanden 1973 eine kleine Geschichte von Radio Bern 93 und 1985 eine Jubiläumsschrift über Radio International 94. Zum 1933 geschaffenen Radio für die italienischsprachige Schweiz liegen die Publikationen von Leila Ostini und Felice Antonio Vitali vor 95. Die Problematik der Bildzensur während des Aktivdienstes wird durch eine 1989 erschienene Pu- blikation bewusst gemacht 96. Eine viel zu wenig bekannte, aber wichtige Unter-

86 RENÉ RIESEN, Die Schweizerische Bauernheimatbewegung (Jungbauern). Die Entwicklung von den An- fängen bis 1947 unter der Führung von Dr. Hans Müller, Möschberg/Grosshöchstetten, Bern 1972 (Diss.) – ALFRED J. GEBERT, Die jungliberale Bewegung der Schweiz 1928 –1938, Bern 1981 (Diss.) – JOSEPH JUNG, Katholische Jugendbewegung in der Schweiz (von der Mitte des 19. Jahrhunderts bis zum Zweiten Weltkrieg), Freiburg 1988 (Diss. ) . 87 Vgl. oben Anm. 26–31. Später PETER STADLER, Die Kommunistische Partei der Schweiz 1921–1931, Bern 1980. 88 PETER STALDER, Die Diskussion um eine Totalrevision der schweizerischen Bundesverfassung 1933–1935, in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 1969, S. 75–169. – BORIS SCHNEIDER, Die Fonjallaz-Initiative. Freimaurer und Fronten in der Schweiz, in: Schweizerische Zeitschrift für Ge- schichte 1974, S. 666–710. 89 AARON KAMIS-MÜLLER, Antisemitismius in der Schweiz 1900–1930, Zürich 1990 (Diss.). 90 Zur Frage des Lohnabbaus gibt es dagegen eine ausführliche Arbeit von HEINZ DICKENMANN, Das Bun- despersonal in der Wirtschaftskrise 1931–1939, Zürich 1983 (Diss.). 91 Über den Ausbau des Mitspracherechts: Georg Kreis, Volkssouveränität und Aussenpolitik in der Schweiz nach 1918. Zur politischen Kultur eines demokratischen Kleinstaates. In: Studia Polono-Helve- tica, Basel 1989, S. 149–172. – Ders., Parlamentarismus und Antiparlamentarismusin den Jahren 1933–1945 in: Das Parlament – «Oberste Gewalt des Bundes»? Festschrift der Bundesversammlung zur 700-Jahr-Feier der Eidgenossenschaft, Bern 1991 S. 301–320. 92 RUTH HALTER-SCHMID, Schweizer Radio 1939–1945. Die Organisation des Radiokommunikators durch Bundesrat und Armee, Bern 1980 (Diss.) 93 KURT SCHENKER, Geschichte von Radio Bern, Bern 1973. 94 1935–1985 Schweizer Radio International, Bern 1985 95 LEILA OSTINI, La Radio della Svizzera Italiana: creazione e sviluppo (1930–1939), Freiburg 1984 (Nr. 42 Memoires de licence). – FELICE AANTONIO VITALI, Radio Monte Ceneri. Quello scomodo micro- fono, Locarno 1990 (Vitali war erster Direktor dieses Radios). 96 Die verbotenen Bilder 1939–1945, Hg. von Photoforum Pasquart, Text von ANDRÉ MONNIER, Biel 1989. suchung zur Filmtagesschau ist von Bernard Gasser vorgelegt worden 97. Eine 41 kritische Auseinandersetzung mit den Inhalten des schweizerischen Heimatfilms bietet die von Äppli und Wider 1981 publizierte Filmgeschichte 98. Die Schrift von Kramer und Siegrist über die «Terra-Film AG» befasst sich nicht nur mit den Filmprodukten, sondern auch mit den Finanzaspekten und der direkten Kooperation mit dem Dritten Reich 99. Mit den Bestrebungen, der Abhangigkeit schweizerischer Autoren von deutschen Verlagen mit dem Aufbau eines eigenen Verlagswesens entgegenzuwirken, befasst sich die Arbeit von Martin Dahin- den 100.

7. Arbeiten zum künstlerischen Schaffen

In den achtziger Jahren sind zwei wichtige Publikationen zur Erschliessung des künstlerischen Schaffens der Zwischenkriegszeit erarbeitet worden: Zunächst der Katalog zur Ausstellung über die dreissiger Jahre; es handle sich, wie ein- leitend ausgeführt wird, um eine Verarbeitung der siebziger Jahre, die sich ihrerseits um eine Verarbeitung der dreissiger Jahre bemüht hätten, und zwar aus einer verwandten Grundstimmung, denn beides seien Abschwungzeiten, folgend im einen Fall auf die «roaring twenties» und im anderen Fall auf die «swinging sixties»101. Wichtig ist der mit Formulierungen wie «innere Wider- sprüchlichkeit» oder «Zerrissenheit der Zeit» festgemachte Befund, dass die Situation am Anfang des Jahrzehnts noch offen und pluralistisch und der Weg zur nationalen Synthese der Landesausstellung von 1939 keinesfalls eingleisig gewesen sei. Zu ähnlichen Feststellungen kommt der Katalog über die Suisse ro- mande der Zwischenkriegszeit. Hier ist von «diversité» von «pluralité» und von einer breiten «amplitude» die Rede 102. Für den Bereich der deutschschweizeri- schen Literatur hat Charles Linsmayer aufgezeigt, wie sich die Schriftsteller auf Kosten der künstlerischen Qualität in den Bann des vaterländischen Denkens hätten ziehen lassen 103. Andererseits zeigt Georg Keis in einer Fallstudie zu den ausserordentlichen Ankäufen des Basler Kunstmuseums, dass ein Bekenntnis zur Offenheit selbst in einer bereits sehr eng gewordenen Zeit möglich war104. Die jüngste Auseinandersetzung mit dem schweizerischen Expressionismus hat insofern eine revisionistische Absicht verfolgt, als sie dieses Schaffen, das im Laufe der dreissiger Jahre vom patriotischen Kunstverständnis verdrängt und überdeckt worden ist, wieder voll zur Geltung bringen will 105.

97 BERNARD GASSER, Cinéjournal Suisse. Aperçu historique (1923–1945) et analyse de tous les numéros de 1945, Travelling, 53/54 Lausanne 1978/79. 98 FELIX AEPPLI/WERNER WIDER, Der Schweizer Film 1929–1964. Die Schweiz als Ritual, Zürich 1981, 2 Bde. – Zur Filmzensur gibt es eine unveröffentlichte Berner Liz.-Arbeit von Niklaus Roth, 1981. 99 THOMAS KRAMER/DOMINIK SIEGRIST, Terra, Ein Schweizer Filmkonzern im Dritten Reich, Zürich 1991. 100 MARTIN DAHINDEN, Das Schweizerbuch im Zeitalter von Nationalsozialismus und Geistiger Landes- verteidigung, Bern 1987 (Diss.). Früher erschienen PETER STAHLBERGER, Der Zürcher Verleger Emil Oprecht und die deutsche politische Emigration 1933–1945, Zürich 1970 (Diss.) – FRITZ HESS, Men- schen, Bücher und bewegte Zeiten. Ein halbes Jahrhundert Schweizer Buchhandel, Frauenfeld 1970. 101 Dreissiger Jahre Schweiz. Ein Jahrzehnt im Widerspruch, Zürich 1981, Einleitung von FELIX BAU- MANN. 102 19–39, La Suisse romande entre les deux guerres, Lausanne 1986, Einleitung von DORIS JAKUBEC. 103 CHARLERS LINSMAYER, Die Krise der Demokratie als Krise der Literatur. Die Literatur der deutschen Schweiz im Zeitalter der geistigen Landesverteidigung. Nachwort zur Anthologie: Frühling der Gegen- wart, Bd . 3, Zürich 1983, S. 435–493. 104 GEORG KREIS, «Entartete» Kunst für Basel. Die Herausforderung von 1939, Basel 1990. 105 Ausstellungskatalog Ipotesi Helvetia. Un certo Espressionismo. Hg. von PIETRO BELLASI, Genua 1990. Mit einem Beitrag von Hans Ulrich Jost, le belle arti e la cultura dal paradosso all’anomia, S. 225–239. Franz. Version in: Histoire et société contemporaines, Nr. 11/1990. 42 Der hier vorgestellte historiographische Überblick hat als zweites Randdatum bewusst 1948 gewählt. Damit soll der gängigen Vorstellung, dass 1945 eine tiefe Zäsur gewesen sei, etwas entgegengewirkt werden. Die Nachkriegszeit be- gann spätestens 1943, und die Kriegszeit wirkte noch Jahre nach 106. Die Arbeit von Walter Spahni über die Umorientierung des schweizerischen Aussenhandels wählte zu Recht die Randdaten 1944 und 1947 107. Jakob Tanners finanzso- ziologische Analyse deckt den Zeitraum 1938 bis 1953 ab 108. Und Charles Stirnimanns politische Sozialgeschichte des «Roten Basel» umfasst die Jahre 1943–1948 109. Nach Kriegsende wurden verschiedene Ideen und Projekte der Zwischenkriegs- zeit wieder aufgenommen. Diese Kontinuitäten noch deutlicher aufzuzeigen, dürfte neben der Bearbeitung der eingangs erörterten Verlustproblematik eine der Hauptaufgaben künftiger Auseinandersetzungen mit der Schweizerge- schichte der Jahre 1918–1948 sein.

106 Zur 1943 einsetzenden Nachkriegsdebatte ROLAND RUFFIEUX, De l’«Ordre nouveau» à de nouvelles préoccupations: Le débat ideologique en Suisse romande. In: Revue d’histoire de la deuxième guerre mondiale, Jan. 1981, S. 97–107. 107 WALTER SPAHNI, Der Ausbruch aus der Isolation nach dem Zweiten Weltkrieg. Untersucht anhand einer Aussenhandelspolitik 1944–1947, Frauenfeld 1977 (Diss.). 108 vgl. oben Anm. 19. 109 CHARLES STIRNIMANN, Der Weg in die Nachkriegszeit 1943–1948. Ein Beitrag zur politischen Sozial- geschichte des «Roten Basel», Basel 1992 (Diss.). Das gut illustrierte Heft thematisiert in popularisierender Sprache und Form ver- 43 schiedene Aspekte der Politik, der Gesellschaft und der Wirtschaft der Schweiz vor und während des 2. Weltkrieges. Die Texte – unter der redaktionellen Ver- antwortung des St.Galler Staatsarchivars Silvio Bucher – sind um einen ausge- wogenen kurzen Überblick bemüht, bei dem auch kritische Töne über die Rolle der Eidgenossenschaft – etwa in der Flüchtlings- oder in der Wirtschaftspolitik – nicht fehlen. Die Rolle der Frauen während des Krieges wird ebenfalls in einem kurzen Kapitel behandelt.

Als kurze Übersicht interessant. Geeignet für den Unterricht, jedoch nicht für eine Vertiefung einzelner Aspekte oder Probleme.

Neue Helvetische Gesellschaft (Hg.): Die Schweiz und der 2. Weltkrieg Winterthur 1990 Verlag: Winterthur Druckerei AG Signatur SLB: Nbq 15523

44 Inhalt

Die Schweiz in den dreissiger Jahren

Innenpolitische Lage Politische Verhältnisse Die Weltwirtschaftskrise und ihre Folgen Kultur

Aussenpolitik Die Entwicklung der aussenpolitischen Lage 1919 –1939 Die Aussenpolitik der Schweiz 1919 –1939

Armee und kriegswirtschaftliche Vorsorge Die Landesverteidigung in der öffentlichen Diskussion Kriegswirtschaftliche Vorsorge

Der Kriegsausbruch

Die Aktivdienstzeit

Die Armee Die Mobilmachung 1939 Wie verteidigte sich die Schweiz? Soldatenalltag Der General Kriegerische Zwischenfälle Nachrichtendienste Zwischen Anpassung und Widerstand

Alltag zur Zeit des Aktivdienstes Politische Verhältnisse Soziale und wirtschaftliche Verhältnisse Die Frauen in der Aktivdienstzeit Kulturelles Leben während des Zweiten Weltkrieges

Die Schweiz und das Ausland Die politischen Beziehungen zum benachbarten Ausland Wirtschaftsbeziehungen im Zweiten Weltkrieg Die «Guten Dienste» der Schweiz

Kriegsverlauf 1939 –1945

Zeittafel Die Erstauflage erschien 1974 als Begleitbuch zu einer gleichnamigen Fernseh- 45 serie. Das Buch basiert deshalb – und weil die Akten im Bundesarchiv damals noch der fünfzigjährigen Sperrfrist unterlagen – zu einem grossen Teil auf Be- fragungen von Zeitzeugen, von denen viele inzwischen gestorben sind. Als roter Faden zieht sich der Gegensatz «Anpassung oder Widerstand» durch das Buch, was für die siebziger Jahre typisch ist. Der thematische Schwerpunkt sind die politischen Auseinandersetzungen, die in der Schweiz darüber geführt wurden, wie weit dem nationalsozialistischen Deutschland auf politischem Gebiet entgegengekommen oder eben widerstanden werden sollte. Es werden vor allem die Konflikte um die Pressezensur und um die politischen Tendenzen, die das politische System der Schweiz autoritärer ausgestalten wollten, breit aufgezeigt. Ebenfalls breit gewürdigt werden die militärischen Anstrengungen. Nur wenig Raum wird dagegen der wirtschaftlichen Kooperation mit dem nationalsozialistischen Deutschland eingeräumt (was Rings in der Publikation «Raubgold aus Deutschland» nachgeholt hat). RINGS Werner: In der erweiterten Auflage hat Rings drei neue Kapitel hinzugefügt, die seine Schweiz im Krieg, Fragestellungen aus der Sicht von 1990 wieder aufgreifen. 1933–1945 Ein Bericht mit 400 Bild- Populärwissenschaftliches Buch zur politischen Situation der Schweiz 1933–45. dokumenten Sehr anschaulich und lebendig geschrieben. Erweiterte Neuauflage, Zürich 1990 Verlag: Chronos Signatur SLB: N 203366 La première édition parut en 1974; il s’agissait d’un ouvrage destiné à accom- pagner la série télévisée du même nom. C’est la raison pour laquelle – et aussi RINGS Werner: parce que la consultation des documents conservés aux Archives fédérales ne La Suisse et la Guerre, pouvait s’effectuer qu’après un délai de cinquante ans – il se fonde en grande 1933–1945 partie sur des témoignages de personnes ayant vécu cette période et dont beau- La menace, l’ébranlement, coup ont disparu depuis lors. l’affirmation d’un petit Etat L’alternative «adaptation ou résistance» sert de fil rouge à l’ouvrage, ce qui est Lausanne 1975 typique des années septante. Les débats politiques qui furent menés en Suisse Edition: Ex Libiris sur la question de savoir s’il fallait aller au-devant de l’Allemagne nazie ou lui Cote BN: N 136754 résister constituent le thème central de l’ouvrage. Ce sont surtout les conflits avec la censure et les tendances politiques qui voulaient développer un système RINGS Werner politique suisse plus autoritaire qui sont largement mis en évidence. Peu de La svizzera in guerra, pages sont en revanche consacrées à la coopération économique avec l’Alle- 1933 –1945 magne nazie (précisons toutefois que Rings s’est rattrapé sur ce point avec son Zurigo 1975 Or des Nazis: la Suisse, un relais discret). Edizioni: Ex Libris Dans la nouvelle édition de ce livre, Rings a ajouté trois chapitres qui repren- Codice BNS: N 138834 nent ses interrogations à la lumière de 1990.

Ouvrage de vulgarisation scientifique sur la situation politique suisse entre 1933 et 1945 écrit de manière limpide et vivante. 46 Inhaltsverzeichnis Die antimilitaristische Linke Das Beispiel Max Webers Die Gefahr Sozialistische Programmrevision Ein Feuerstrom Phalanx der Einzelgänger Die Geburt des Dritten Reiches Selbstbesinnung und Widerstand Hitlers Bluff Oeri pariert eine Intrige Wirkung in der Schweiz Berlin schwenkt ein Frontisten in Aktion Ein Gewissenskonflikt Karl Barth vor dem Richter Feldmann nimmt Stellung Terror in Zürich Zwangslage des Bundesrates Übergriffe deutscher Gewalt Redaktorenkonferenz in Bern Die Entführung des Berthold Jacob Krisen der Neutralität Bern übertrumpft Berlin Wieder eine Insel Mottas unerwartete Schwenkung Der Sturm Deutsche Wünsche werden erfüllt Wehrlose Schweiz Dunkle Gründe Im Rückstand Schwierige Außenpolitik Drôle de guerre Die Springflut Zeit des Wartens Deutsche Totenehrung in Davos Es wird ernst Landestrauer Die Schlacht im Westen Caratsch berichtet Geheimnisse Schweigen im Bundeshaus Frühe Anfänge Die Rede Pilet-Golaz' Hitlers Pläne Das Echo Landesgruppe Schweiz der NSDAP Nuancen «Heimatlose Deutsche» Weder Löwe noch Fuchs Der Schatten des Funktionärs Stoß ins Leere Polizeiliche Ermittlungen Widerstand Deutsche Vorwürfe Panik Der Attentäter Täuschungen Der Prozeß in Chur Abschüsse Der mißtrauische Bürger Deutsche Strafexpedition Das Ende einer Episode Hitler greift ein Die Krise Konzessionen Das ganze Land Freiwillige Kapitulation? Die goldnen Berge der Frontisten Verschwörung In Deutschland fing es anders an Alternativen Fronten ohne Vergangenheit Entschlüsse reifen Akademiker diskutieren Meuterei Vom Debattierklub zur Partei Überraschende Wendung Der «Frontenfrühling» Verschwiegene Aktion Die Zürcher Wahlallianz In Bedrängnis «Regelrechter Sturmangriff» Versteckspiel sondergleichen Söhne freisinniger Väter Grenzfall der Neutralität Frontisten der Westschweiz Kontakte mit Paris Der Niedergang Das Ende des Geheimabkommens Ein Mord in Payeme Stille Erpressung Die Wende Die Idee des Reduit Revolutionszentrum Schweiz Der Rütlirapport Fehldeutungen, ein Trauma Nicht nur Zustimmung Bedenkliche Folgen Hilfe ohne Risiko 47 In der Schwebe Eine falsche Rechnung Frontenführer im Bundeshaus Spionage Fragwürdige Boten Schwieriger Anfang Nervenkrieg Privatbüro Ha Trommelfeuer Selbständig: Pünter und Roeßler «Geistiger Giftgaskrieg» Deutsche Quellen Drohungen Die Wikinglinie Aktion Trump Agenten und Verräter Von Tag zu Tag Nachrichtenzentrum Schweiz Das Diner des 14. Juni Grenzen der Abwehr Annäherung Entdeckung der «Roten Drei» Gegenstoß Die Verhafteten schweigen Trump scheitert Alexander Rado, sein Netz Rückblick: Mottas Kissentaktik Im Chaos der Geheimnisse Gesinnungsneutralität Spionage und Politik Pressekontrolle und Zensur Hintergründe Verteilte Rollen Die Rettung Die Stimme des Professors von Salis Die Wirtschaftsblockade Die Ersten der Zweihundert Waffen für alle? Gewichtige Rückendeckung Umfassende Selbsthilfe Vorgestern Argumente und Trümpfe Auf falscher Seite Diktate der Macht Entscheidungen Kredite als Schild und Schwert Die deutsche Kolonie Konflikt mit dem Westen Rätsel der Fünften Kolonne Randzonen des Wirtschaftskriegs Zum Beispiel in Basel Handelsbilanz Die Politische Polizei Die offene Frage Kantonaler Widerstand Rückblick 1990 Agonie der Fronten Der General Berlin schaltet sich ein Kollaboration und Widerstand Exodus der Führer Täuschungen Ratlos, Zermürbt, Entmutigt Vorwort Die Armee klärt auf Quellen: Personen Arzte für die Ostfront Quellen: Schriften Smolensk Ergänzende Schriften Wahrheiten geduldet Sachregister Der dunkle Punkt Personenregister Judenfrage in der Schweiz Bildnachweis Umfrage 1935 Personenregister Rückblick 1990 Entrechtete unerwünscht Brandmal «J» Beglaubigte Berichte Auf einem Friedhof in Bern Gespräch auf dem Mont-Pelerin Vorschriftswidrig human Standpunkte «Endlösung» für Schweizer? Knappe Frist Plädoyer für den Bundesrat

Das Bundesarchiv (beziehungsweise die Parlamentsdienste) hat zur Flüchtlings- 49 politik sowie zu den wichtigsten Wirtschaftsabkommen der Schweiz im und

Schweizerisches Bundesarchiv Archives fédérales suisses Archivio federale svizzero kurz nach dem Zweiten Weltkrieg Quellendokumentationen zusammengestellt. Archiv federal svizzer Knappe Einleitungen von HistorikerInnen helfen den LeserInnen, die Dokumente in ihren zeitgenössischen Kontext einzuordnen. Quellendokumentation Sehr nützliche Zusammenstellungen für Quelleninterpretationen in Unterricht Flüchtlingspolitik der Schweiz und Weiterbildungsveranstaltungen. Die Interpretation von Quellen zu den 1933 –1945 Wirtschaftsverhandlungen erfordert allerdings ein einigermassen solides Vor- wissen.

Das Bundesarchiv und die kantonalen Staatsarchive sind zudem gerne bereit, Schweizerisches Bundesarchiv Schulklassen in die Archivbenutzung einzuführen (nach Voranmeldung). (Hg.): Quellendokumentation: Flüchtlingspolitik der Schweiz Adressen der Archive 1933–1945, mit einer Einleitung von Guido Koller, Bern 1997 Schweizerisches Bundesarchiv, Archivstrasse 24, 3003 Bern

Quellendokumentation: Staatsarchiv des Kantons Aargau, Obere Vorstadt 6, 5001 Aarau Currie-Verhandlungen 12. Februar bis 8. März 1945, Staatsarchiv des Kantons Appenzell Ausserrhoden, Regierungsgebäude, mit einer Einleitung von Simone 9100 Herisau Chiquet, Bern 1997 Landesarchiv Appenzell Innerrhoden, Landeskanzlei, 9050 Appenzell Bestelladresse: Schweizerisches Bundesarchiv, Archivstrasse 24 Staatsarchiv des Kantons Basel-Landschaft, Wiedhubstrasse 35, 4410 Liestal 3003 Bern Staatsarchiv des Kantons Basel-Stadt, Martinsgasse 2, 4001 Basel Archives fédérales suisses (Ed.): Documents: Les accords Staatsarchiv des Kantons Bern, Falkenplatz 4, 3012 Bern germano-suisses de la Seconde Guerre mondiale Archives de l’Etat de Fribourg, 4 chemin des Archives, 1700 Fribourg avec une introduction de Daniel Bourgeois, Berne 1997 Archives d’Etat de Genève, 1 rue de l’Hotel de Ville, C.P. 164, 1211 Genève 3

Adresse pour commandes: Landesarchiv des Kantons Glarus, Postgasse 29, 8750 Glarus Archives fédérales suisses Archivstrasse 24, 3003 Berne Staatsarchiv des Kantons Graubünden, Karlihofplatz, 7001 Chur

Parlamentsdienste (Hg.): Archives historiques de la République et Canton du Jura, Office du Patrimoine Dokumentation: Abkommen historique, Hotel des Halles, 2900 Porrentruy 2 von Washington Genehmigung, Bern 1996 Staatsarchiv des Kantons Luzern, Schützenstrasse 9, Postfach 6000 Luzern

Bestelladresse: Parlaments- Archives de l’Etat de Neuchâtel, Chateau de Neuchâtel, 2001 Neuchâtel dienste, Dokumentationszentrale 3003 Bern Staatsarchiv des Kantons Nidwalden, Mürgstrasse 12, 6370 Stans 50 Staatsarchiv des Kantons Obwalden, Rathaus, 6060 Sarnen

Staatsarchiv des Kantons St. Gallen, Regierungsgebäude, 9001 St. Gallen

Staatsarchiv Schaffhausen, Rathausbogen 4, 8200 Schaffhausen

Staatsarchiv des Kantons Schwyz, Bahnhofstrasse 20, 6430 Schwyz

Staatsarchiv des Kantons Solothurn, Bielstrasse 41, 4500 Solothurn

Staatsarchiv des Kantons Thurgau, Regierungsgebäude, 8510 Frauenfeld

Archivio cantonale des Ticino, Via Carlo Salvioni 14, 6501 Bellinzona

Staatsarchiv des Kantons Uri, Ankenwaage, 6460 Altdorf

Archives cantonales vaudoises, Rue de la mouline 32, 1022 Chavannes-près- Renens

Staatsarchiv des Kantons Wallis, 9, rue des Vergers, 1951 Sion

Staatsarchiv des Kantons Zürich, Winterthurerstrasse 170, 8057 Zürich

Staatsarchiv des Kantons Zug, Verwaltungszentrum an der Aa, Aabachstrasse 5, Postfach 897, 6301 Zug Die Schweiz war im Zweiten Weltkrieg von einem seltsamen Widerspruch ge- 51 prägt: Einerseits schottete sie sich auf der Ebene der Mentalität gegen aussen ab (Igelmentalität), andererseits blieb sie die ganzen Kriegsjahre hindurch ein wirt- schaftlich mit dem Ausland äusserst stark verflochtenes Land. Jakob Tanner zeigt auf, dass dies nur ein scheinbarer Widerspruch war: Beide Elemente dienten denselben Zwecken: Der Schaffung von Stabilität im Innern und der Suche nach dem günstigsten Weg, die schweizerische Gesellschaft und Wirtschaft möglichst unbeschadet und ohne strukturelle Veränderungen durch den Krieg zu bringen. Zentral für diese «strategische Synthese» war nach der deutschen Eroberung Frankreichs die wirtschaftliche Kooperation mit dem nationalsozialistischen Deutschland, die beiden Seiten diente. Klar untergeordnet ist für Tanner die militärische Komponente auf beiden Seiten. Wenn Deutschland die Schweiz hätte erobern wollen, dann hätte es als ersten Schritt nach dem Sommer 1940 wohl eine Wirtschaftsblockade verhängt, die die Schweiz sofort in schwerste TANNER Jakob: Versorgungsprobleme gebracht und vor einer allfälligen Invasion massiv Bundeshaushalt, Währung geschwächt hätte. und Kriegswirtschaft Das Réduit-Konzept auf Schweizer Seite hatte für Tanner – zumindest im Mo- Eine finanzsoziologische ment der Entstehung im Sommer 1940 – eher wirtschaftliche und psychologi- Analyse der Schweiz zwischen sche als militärische Funktion: Der Verzicht auf die Grenzverteidigung setzte 1938 und 1953 Ressourcen frei, die für den Warenexport nach Deutschland eingesetzt werden Zürich 1986 konnten, was wiederum die benötigten Importe gewährleistete. Gleichzeitig Verlag: Limmat suggerierte dieses Konzept gegen innen Widerstandsbereitschaft. Es befriedigte Signatur SLB: H 14338 so die Anpassungsbereiten (weil die wirtschaftliche Kooperation die Gefahr einer deutschen Invasion herabsetzte), aber auch die Widerstandswilligen (weil zumindest das gebirgige «Herz» der Schweiz bis zuletzt verteidigt werden sollte). Der Konflikt zwischen «Anpassung und Widerstand» hätte die Gesell- schaft zutiefst gespalten, wenn die Schweiz ab Sommer 1940 die wirtschaftliche Kooperation mit der siegreichen Achse verweigert und so die Gefahr einer Inva- sion konkret heraufbeschworen hätte. Für Tanner war der von der schweizerischen Elite gewählte Weg flexibel auf verschiedene Kriegsszenarien anwendbar: Er hätte sowohl die Vorstufe für die Integration in ein nationalsozialistisches Europa sein können, als auch ein Weg, um in der Notsituation des Sommers 1940 Zeit für die militärische Aufrüstung zu gewinnen.

Wissenschaftlich ein hochspannendes Buch. Allerdings wird hier ein hochkom- plexes Thema in einer komplizierten Sprache abgehandelt, was die Vermittlung an ein breites Publikum erschwert. 52 Inhalt 4.2.1 Die Kantonsanteile 4.2.2 Die Entwicklung und Struktur der Bundesausga- Verzeichnis der Graphiken Abkürzungsverzeichnis ben aufgrund ökonomischer Gliederungskriterien 4.2.3 Transferausgaben I: Die Zinsausgaben 1. Einleitung 4.2.4 Transferausgaben II: Die Sozialtransfers 1.1 Erkenntnisinteresse und Untersuchungsobjekt 4.2.5 Transferausgaben III: Die Subventionen 1.2 Finanzsoziologie und Sozialgeschichte 4.2.5.1 Entwicklung der Bundessubventionen und der 1.3 Einige Anmerkungen zur Methodologie und zur Subventionsstatistik im Überblick Quellenkritik 4.2.5.2 Die Bundessubventionen im Jahre 1938 1.4 Fragestellungen und forschungsleitende Hypo- 4.2.5.3 Die Subventionen in den ersten Kriegsjahren thesen 4.2.5.4 Die Bundessubventionen in der Übergangsphase 1.5 Zur Quellenbasis und zum Aufbau der Arbeit von der Kriegswirtschaft zur Nachkriegskonjunk- tur 2. Rüstungsentwicklung, Kriegswirtschaft 4.2.6 Realausgaben I: Die Personalausgaben und Staatsfinanzen: Eine Problemskizze 2.1 Der Erste Weltkrieg als epochale Zäsur 5. Die Entwicklung der Bundeseinnahmen und 2.2 Die «strategische Synthese und der Lernprozeß finanzpolitische Auseinandersetzungen von im politisch-administrativen System vom Ersten 1938 bis 1953 zum Zweiten Weltkrieg 5.1 Entwicklung und Struktur der Bundeseinnahmen 2.3 Die Bedeutung der Finanzpolitik als Lenkungs- von 1938–1953 und Kontrollinstrument der Kriegswirtschaft 5.1.1. Die Gliederung der Bundeseinnahmen 2.4 Kriegskosten und Staatsfinanzen 5.1.2 Wachstum und Struktur der Fiskaleinnahmen 2.5 Die Staatsverschuldung und die «Steuern-oder- 5.1.3 Entwicklung und Struktur der nichtfiskalischen Anleihen»-Kontroverse Einnahmen 5.2 Vollmachtenregime, Ausbau des Bundessteuer- 3. Die Entwicklung des Bundeshaushaltes von systems und Bundesfinanzreform während und 1938 bis 1953 im Überblick nach dem Zweiten Weltkrieg 3.1 Quantitative Analyse: Ausgaben, Einnahmen und 5.2.1 Ausgangshypothesen und Probleme ihrer Verschuldung; Displacement-Hypothese und empirischen Überprüfung Deflationierungsproblematik 5.2.2 Die Stellung der Kriegsfinanzpolitik innerhalb 3.2 Qualitative Analyse: Budgetpolitik, Vollmachten- der Kriegswirtschaftspolitik regime und Finanzadministration 5.2.3 Die Problematik der Warenumsatzsteuer in der Phase der Kriegsinflation 4. Eine finanzsoziologische Analyse der 5.2.4 Vom Bundesfinanzreformprojekt von 1938 zum Bundesausgaben von 1938 bis 1953 Vollmachtenregime in der Kriegszeit 4.1 Die Entwicklung der Militär-, der Kriegswirt- 5.2.5 Die Steuerprogramme des Bundes im Verlaufe schafts- und der zivilen Ausgaben des Krieges 4.1.1 Militärausgaben: Vorüberlegungen zum Begriff 5.2.6 Die Auseinandersetzungen um eine 4.1.2 Die Entwicklung der Gesamtverteidigungs- Nachkriegsbundesfinanzreform ausgaben 4.1.3 Die Entwicklung der nichtmilitärischen und der 6. Die Kreditoperationen des Bundes 1938 bis zivilen Ausgaben 1953 4.1.4 Die Entwicklung der Militärausgaben und An- 6.1 Typologie der Kreditoperationen sätze zu einer Interpretation 6.2 Allgemeine Bemerkungen zur Problematik und 4.1.5 Die Entwicklung der Ausgaben für wirtschaftliche Technik des Notenbankkredits Landesverteidigung und Ansätze zu einer Inter- 6.3 Das Spannungsfeld von Währungs- und Konjunk- pretation turpolitik in der Schweiz in den dreißigerJahren 4.1.6 Die Militärausgaben im Vergleich zu den Aus- 6.4 Die Bedeutung und die Bewertung des Noten- gaben für wirtschaftliche Landesverteidigung bankkredits in den Kriegsjahren 4.2 Die ökonomische Struktur der Bundesausgaben 6.5 Der schweizerische Geldmarkt und die Determi- 53 nanten der Notenbankgeldmenge von 1938 bis 1945 6.6 Der Zielkonflikt zwischen Währungs- und Kriegs- wirtschaftspolitik in den Kriegsjahren und in der ersten Nachkriegszeit 6.7 Administrative Problemlösungsstrategien im Ziel- konflikt zwischen Währungs- und Kriegswirt- schaftspolitik 6.8 Finanz- und geldpolitische Problemlösungsstrate- gien im Zielkonflikt zwischen Währungs- und Kriegswirtschaftspolitik 6.9 Die Finanzierung der Budgetdefizite des Bundes auf dem Kapitalmarkt und staatlicher Kapital- export

7. Militärische, wirtschaftliche und politische Bestimmungsgründe der schweizerischen Kriegswirtschafts- und Kriegsfinanzpolitik 7.1 Das Problem der Optimierung der «strategischen Synthesen in der Schweiz während des Zweiten Weltkrieges 7.2 Volkswirtschaftliche, strategische und innen- politische Implikationen des Réduit national 7.3 Optionen in der Entscheidungssituation von 1940 7.4 Landesverteidigung und Außenwirtschaftsbezie- hungen 7.5 Die Auswirkungen von militärischer Verteidigung und wirtschaftlicher Kooperation an der äußeren Front auf die schweizerische Innenpolitik 7.6 Kriegsfinanz-, Kriegswirtschafts- und Währungs- politik während des Zweiten Weltkrieges

Appendix: Zur Entwicklung der schweizerischen Finanzstatistik Anmerkungen Zeitreihentabellen Quellen- und Literaturverzeichnis 54 Weitere Literatur BINDSCHEDLER Rudolf L., KURZ GRAF Christoph und KELLERHALS- Autres publications Hans Rudolf, CARLGREN Wilhelm MAEDER Andreas (Hg.): Aufbruch in Altre pubblicazioni und CARLSON Sten (Hg.): den Frieden? Un nouvel élan vers Schwedische und schweizerische la paix? Die Schweiz am Ende des Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Zweiten Weltkrieges, La Suisse à la fin Basel 1985. (N 178042) de la Seconde Guerre mondiale, Pu- BONJOUR Edgar: Geschichte der blikation zur Ausstellung im Schwei- schweizerischen Neutralität, Band zerischen Bundesarchiv Bern, 21. Au- III-VII, Basel 1970–1975. gust–13. Oktober 1995, Publication DEJUNG Christoph: Schweizer accompagnant l’exposition aux Archi- Geschichte seit 1945, Frauenfeld ves fédérales Berne, 21 août–13 oc- 1984. tobre 1995, Dossier 1 des Schweizeri- Documents Diplomatiques Suisses schen Bundesarchivs, Bern 1996. 1848–1945, Band 11 (1934–1936), HELMREICH Jonathan E.: Diplomacy Bern 1989. of apology, Separatdruck aus: Air Documents Diplomatiques Suisses University review, Mai–Juni 1977. (Nbq 1848–1945, Band 12 (1937–1938), 23833) Bern 1994. HOMBERGER Heinrich: Schweizeri- Documents Diplomatiques Suisses sche Handelspolitik im Zweiten 1848–1945, Band 13 (1939–1940), Weltkrieg, Ein Überblick auf Grund Bern 1991. persönlicher Erlebnisse, Erlenbach bei Documents Diplomatiques Suisses Zürich 1970. 1848–1945, Band 15 (8. 9.1943–8. KOLLER Werner: Die Schweiz 5.1945), Bern 1992. (N 156528) 1935–1945, Tausend Daten aus kriti- Documents Diplomatiques Suisses, scher Zeit, Zürich 1997 (Erstauflage Band 16 (1945–1947), Bern 1997. 1970). DONGEN Luc van: La Suisse face KÜNZI Hans et al: Gedenkfeier aus à la Seconde Guerre Mondiale, Anlass des Kriegsendes vor 50 1945–1948, Gestion et digestion d’un Jahren, Zürich 8. Mai 1995, Zürich passé recent, Genf 1996. (Lizentiats- 1995. (Nb 62142) arbeit) MEYER Alice: Anpassung und Wider- Eidgenössische Zentralstelle für Kriegs- stand, Die Schweiz zur Zeit des deut- wirtschaft: Die schweizerische schen Nationalsozialismus, Frauenfeld Kriegswirtschaft 1939/48, Bericht 1965. des Eidgenössischen Volkswirt- ROULET Louis-Edouard (Hg.): Les schaftsdepartementes, Bern 1950. états neutres européens et la ERDLE Birgit R. und WEIGEL Sigrid seconde guerre mondiale, Neu- (Hg.): Fünfzig Jahre danach, Zur châtel 1986. Nachgeschichte des Nationalsozialis- SALIS Jean Rudolf von: Grenzüber- mus, Zürich 1996. (P 31049 23) schreitungen, ein Lebensbericht, GANZ Michael T., GYSLING Erich und zweiter Teil 1939–1978, Zürich 1978. KÖNIG Mario: 1945 – Die Schweiz Schweizerisches Landesmuseum (Hg.): im Friedensjahr, Zürich 1995. Sonderfall? Die Schweiz zwischen (Nq 140269) Réduit und Europa, Begleitband zur GAUTSCHI Willi: Ansprache anlässlich gleichnamigen Ausstellung, Zürich der Gedenkfeier «50 Jahre Kriegs- 1992. (V ZH 22963) ende» auf Schloss Lenzburg, Sonntag 7. Mai 1995, Privatdruck, Baden 1995. (Nb 59200) 2 Flüchtlingspolitik Politique des réfugiés Politica dei rifugiati

L’accueil des réfugiés et des victimes de guerre fait partie des thèmes fondateurs 57 de l’Etat fédéral. Il tent à conférer au pays une dimension valorisant sa neutra- lité et profilant une identité nationale charitable et accueillante. Cet aspect de la réalité helvétique a été mis en évidence et souvent mythifié par une littérature abondante. La tradition du refuge et l’accueil des juifs pendant la période 1933 à 1945 a fait l’objet d’une réflexion critique et plus analytique soulignant les enjeux de cette période tragique. L’étude des compétences des autorités concernées et des instructions du Dépar- tement fédéral de justice et police, jointe à l’examen de la procédure d’accueil et du refoulement permet à Guido Koller d’établir un constat des pratiques fédé- rales à la frontière. Comparant les diverses sources mises à disposition, l’auteur parvient également à présenter de nouvelles statistiques qui modifient sensible- ment les perceptions acquises. Enfin, Koller fournit des éclaircissements sur les pratiques de versement des sources aux Archives fédérales ou de destruction. ARLETTAZ Gérald et L’article de Heinz Roschewski s’interroge sur la responsabilité de Heinrich GRAF Christoph (Ed.) Rothmund, chef de la Division de police dans la politique suisse de refuge. Uti- Die Schweiz lisant les papiers personnels de Rothmund, Roschewski déroule le portrait d’un und die Flüchtlinge homme dont l’ antisémitisme moyen a porté à de graves conséquences. La Suisse et les Réfugiés Fabienne Regard propose un autre approche et une autre démarche: l’histoire 1933 –1945 orale comme source principale de connaissances illustrées par des documents Zeitschrift des Schweizeri- écrits. Présentant un «récit de vie», celui de Henri Silberman, l’autrice n’entend schen Bundesarchivs 22 pas généraliser mais éclairer la politique suisse à l’égard des réfugiés juifs par Revue des Archives Fédérales l’étude d’un exemple. Suisses Jacques Picard se penche sur la fortune des victimes du nazisme déposée en Rivista dell’Archivio Federale Suisse. Il aborde un sujet très brûlant qui défraye l’actualité depuis plusieurs Svizzero mois et fait l’objet d’un arrêté fédéral quant aux recherches juridiques et histo- Revista da l’Archiv Federal riques dans la matière. Ce texte de Picard est en fait une expertise déposée en Svizzer 1993 et adaptée pour ce numéro d’Etudes et Recherches. Studien und Quellen Etudes et Sources Ce no. 22 d’Etudes et Sources est une contribution des Archives fédérales à Studi e Fonti l’étude de cette question.Cette contribution est en premier lieu le résultat d’une Studis e Funtaunas politique d’inventaire et de mise en valeur des sources. Entreprise en 1994, cette Berne, 1996 politique a consisté à identifier et à caractériser chaque dossier de réfugié et à établir une banque de données. Ce travail mettra à disposition du public un Editions: Paul Haupt, ensemble de faits précis. Falkenplatz 14 3012 Berne ou les Archives fédérales 58 Inhalt/Sommaire/Sommario II. Entstehung und Vollzug des Bundesgesetzes vom 20. Dez. 1962 Christoph Graf: Geleitwort A. Die innere Entstehung des Bundesgesetzes B. Haltungen der Regierungen und der Öffentlichkeit im Gerald Arléttaz: Introduction Ausland C. Vollzug und Vollzugspraxis des Bundesgesetzes vom Guido Koller: Entscheidungen über Leben und Tod 20. Dezember 1962 Die behördliche Praxis in der schweizerischen Flücht- D. Das Problem der kommunistischen Staaten in Europa lingspolitik während des Zweiten Weltkrieges aus Schweizer Sicht I. Einleitung E. Resultate und Verwendung der Gelder II. Behördenkompetenzen und Weisungen des Eidg. III. Forschungsfragen und methodische Probleme Justiz- und Polizeidepartementes (EJPD) A. Weiterführende Fragen A. Die Definition der Flüchtlingseigenschaft der ver- B. Quellen und Archivfragen folgten Juden Résumé B. Die Weisung vom 13. August 1942 Riassunto III. Das Verfahren der Aufnahme und Wegweisung von Flüchtlingen Heinz Roschewski: Heinrich Rothmund in seinen persön- A. Die Entwicklung des Verfahrens lichen Akten. Zur Frage des Antisemitismus in der B. Die Arbeitsteilung zwischen zivilen und militärischen schweizerischen Flüchtlingspolitik 1933–1945 Stellen I. Einleitung C. Die Wegweisung: Praxis an der Grenze und A. Aufgenommene und abgewiesene jüdische Flüchtlinge «alphabetische Kontrolle» B. Ein schweizerischer Antisemitismus? D. Die Grenzwächter und die Flüchtlinge C. Zur Person und Verantwortung Heinrich Rothmunds E. Die Aufnahme: Non-Refoulement-Listen, Auffanglager D. Der Antisemitismus im fremdenfeindlichen Reflex und Formulare E. Die Haltung der Schweizer Regierung IV. Die Aktenüberlieferung F. Fragestellung und Quellenlage A. Polizeiabteilung: Flüchtlingskartothek und Weg- II. Rothmund in Wort und Tat weisungsregistratur A. Die Judenfrage ein «reines Überfremdungsproblem» B. Die Aktenlage der vorgeordneten Stellen B. «Wenn nötig mit Rücksichtslosigkeit» V. Statistik C. «Die Verjudung der Schweiz zu verhindern» A. Aufgenommene Zivilflüchtlinge D. «Wenn wir mit den fremden Emigranten fertig seien, B. Weggewiesene Flüchtlinge würden die schweizerischen Juden drankommen» Vl. Schlusskapitel und Zusammenfassung E. Totale Grenzsperre trotz «übereinstimmenden und zu- Résumé verlässigenBerichten» Riassunto F. Rothmund an der Grenze: «Wenig erfreuliche Gesell- schaft» Jacques Picard: Die Schweiz und die Vermögen ver- G. Besuch im Konzentrationslager schwundener Nazi-Opfer. Die Vermögen rassisch, religiös H. Rothmund in seiner Privatkorrespondenz und politisch Verfolgter in der Schweiz und ihre Ablösung I. Die Juden «mitverantwortlich» für den Antisemitismus von 1946 bis 1973 K. «Der Jude in Reinkultur» I. Vorgeschichte des Bundesgesetzes vom 20. Dezem- III. Schlussfolgerungen ber 1962 A. Der Antisemitismus Rothmunds A. Die schweizerischen Finanzbeziehungen während B. Auch der «diskrete» Schweizer Antisemitismus kann des Zweiten Weltkrieges und das Washingtoner Ab- grauenhafte Folgen haben kommen von 1946 Résumé B. Jüdische und humanitäre Organisationen Riassunto C. Ansprüche von Oststaaten und polnisch-schweizeri- sche sowie ungarisch-schweizerische Verhandlungen von 1947 bis 1952 Stefan Mächler: Ein Abgrund zwischen zwei Welten. Zwei 59 Rückweisungen jüdischer Flüchtlinge im Jahre 1942 I. Einleitung II. «Une intervention quelconque était tardive» – die Aus- schaffung der Familie Sonabend A. «Rendu attentif aux mesures qui devaient être prises a leur encontre» – die Folgen einer ordnungsgemässen Anmeldung B. Ein ärgerlicher Vorfall und seine Lehren C. «Comme si elles s’étaient complètement détachées» – Gefangen bei Gleichgültigen D. «Le passage de la frontière s’est effectué dans de bonnes conditions» – eine klammheimliche Aktion E. Reaktionen III. «Cette manière d’agir est celle d’un être bas et vil» – die Rückweisung des Ehepaars Feingold A. Eine merkwürdige Untersuchung B. «Mon attitude a été ferme mais correcte» – die Einver- nahme des Grenzwächters Roniger C. «Aucun papier ne prouvait que Feingold était réfugié politique» – Die Einvernahme des Grenzwächters Freymond D. Berichten, verurteilen, entsorgen IV. Analyse der Fallbeispiele A. Zuschauer B. Täter C. Opfer D. Täter und Opfer: Ein Abgrund zwischen zwei Welten V. Schluss und Zusammenfassung A. Radikale Rechtlosigkeit B. Organisationen, Akteure, Kontexte C. Schlussbetrachtung Résumé Riassunto

Fabienne Regard: Histoire orale d’un réfugié juif en Suisse (Henri Silberman) ou comment l’Histoire peut utiliser le témoignage Introduction I. Choix méthodologiques inhérents à la finalité de cet article et présentation du témoin II. Mise en valeur historique du témoignage de M. Silberman A. Avant le passage en Suisse B. Le passage en Suisse III. Mise en perspective de cette interview IV. Conclusion Zusammenfassung Riassunto

La ricerca ricostruisce nel dettaglio le vicende dei rifugiati italiani in Svizzera, in 61 particolare dopo l’invasione tedesca della penisola nel settembre 1943. Broggini analizza la politica della Confederazione nei confronti dei rifugiati provenienti dall’ Italia, ma un’attenzione particolare è rivolta all’atteggiamento del Ticino – sia delle sue istituzioni che della popolazione. Secondo l’autrice, il Ticino ha avuto nel periodo considerato un’attitudine di spiccata simpatia e di solidarietà rispetto alla popolazione italiana e anche i suoi rappresentanti politici si sono adoperati in vari modi presso la Confederazione affinchè le norme sull’accoglimento dei rifugiati potessero essere applicate in modo meno restrittivo. L’autrice mette anche ampiamente in luce l’impegno pubblico e privato di alcune personalità ticinesi – come Guglielmo Canevascini – in favore di persone perseguitate provenienti dalla penisola. Il libro documenta così l’importanza strategica del Ticino e della Svizzera per la vita e l’integrità di un gran numero di personalità della politica e della cultura BROGGINI Renata: italiane; persone che spesso, dal canto loro, con gratitudine hanno annotato per Terra d’asilo iscritto le vicissitudini in terra elvetica. Il libro documenta così in modo molto I rifugiati italiani in Svizzera ampio un’epoca cruciale nei rapporti politici e culturali fra Svizzera e Italia. 1943–45 Dalla ricerca esce in sostanza un quadro estremamente positivo della politica Bologna 1993 svizzera nei confronti dei profughi italiani e in particolare del comportamento Edizioni: Il Mulino del canton Ticino. Qualche annotazione più critica in proposito si trova nei ca- Codice BNS: N 212390 pitoli che si occupano – brevemente – del periodo precedente il 1943, ma esse rusultano abbastanza marginali in confronto all’ampia documentazione addotta a sostegno della tesi di un’accoglienza tutto sommato generosa e di una sostan- ziale simpatia nei confronti dei profughi provenienti da sud.

Il libro offre un’ampia e interessante panoramica su un capitolo di storia sviz- zera durante la seconda guerra mondiale. Le conclusioni e l’immagine domi- nante che risultano dallo studio di Broggini sono però largamente predetermi- nate dal quadro scelto per la ricerca – quello degli anni 1943–45 – in cui la politica della Svizzera cominciava a mutare dopo le prime sconfitte degli eserciti tedeschi, riorientandosi verso gli alleati. L’autrice descrive molto nel dettaglio gli avvenimenti dell’epoca, ma l’interpretazione resta spesso superficiale: manca in sostanza il tentativo di una valutazione globale del periodo bellico, nei suoi aspetti positivi, ma anche in quelli problematici. Il giudizio avrebbe potuto risultare sostanzialmente differente se l’autrice avesse preso in considerazione la politica d’asilo durante tutto il periodo della seconda guerra mondiale. 62 Indice

Tra Svizzera e Italia, di Franco Masoni

Svizzera: diritto d'asilo e vocazione alla neutralità, di Georges-André Chevallaz

L’ltalia e la Svizzera dal primo al secondo Risorgimento, di Giovanni Spadolini

Introduzione

I. Un rifugio in Svizzera

II. La Svizzera italiana e i rifugiati

III. L’organizzazione degli internati militari nella Svizzera tedesca

IV. I «campi universitari» nella Svizzera francese V. Epilogo: il ricordo della Svizzera ospitale

Conclusioni

Appendice. L'espatrio dei militari: dati statistici e analisi delle motivazioni, a cura di Marino Viganò

Documenti

Note biografiche

Indice dei nomi Favez s’est proposé de mettre au jour «l’ histoire politique» du CICR et a ob- 63 tenu à cette fin de pouvoir prendre connaissance des archives de l’organisation installées à Genève. Une question essentielle sous-tend son ouvrage: qu’est-ce que le CICR aurait pu entreprendre contre le génocide des juifs entrepris par les nazis? Compte tenu du fait que la résolution des nazis de perpétrer ce massacre rendait l’activité traditionnelle du CICR sans effet, Favez critique essentielle- ment l’abstention du CICR: en effet, pendant la guerre, celui-ci a renoncé à condamner ouvertement le génocide. Certes, on discuta d’un appel à l’opinion publique mondiale. Mais en octobre 1942, les têtes pensantes du CICR rejetèrent un tel procédé. Lors de la réunion au cours de laquelle la question de cet appel fut débattue, le Conseiller fédéral Philipp Etter s’est clairement prononcé en défaveur de cet appel. (Pourtant, cet appel aurait peut-être pu avoir quelque influence sur les gouvernements alliés qui ne connaissaient pas l’étendue du massacre et qui, par conséquent, prirent peu de mesures pour l’enrayer.) FAVEZ Jean-Claude: En outre, Favez critique le fait que le CICR ait fait un piètre usage de sa marge Une mission impossible? de manœuvre auprès des gouvernements satellites de l’Allemagne pour assurer Le CICR, les déportations et le sauvetage de la population juive. les camps de concentration nazis Ouvrage scientifique très complet sur le «passé entaché» du CICR durant la Lausanne 1988 Seconde Guerre mondiale. Plus de 500 pages consacrées à la question. Edition: Payot Cote BN: N 190772

FAVEZ Jean-Claude: Favez setzte sich zum Ziel, die «politische Geschichte» des IKRK aufzuarbeiten Das Internationale Rote und erhielt zu diesem Zweck Einsicht in das IKRK-Archiv in Genf. Im Zentrum Kreuz und das Dritte Reich steht die Frage, was das IKRK gegen den nationalsozialistischen Massenmord War der Holocaust an Juden und Jüdinnen hätte unternehmen können. Die Kritik von Favez be- aufzuhalten? zieht sich – in Anbetracht der Entschlossenheit der Nationalsozialisten zum Zürich 1989 Massenmord, welche die traditionelle IKRK-Tätigkeit wirkungslos machte – Verlag: Neue Zürcher Zeitung vor allem auf eine Unterlassung: Das IKRK verzichtete während des Krieges Signatur SLB: N 194686 darauf, den Massenmord öffentlich zu verurteilen. Zwar wurde ein Appell an die Weltöffentlichkeit diskutiert. Im Oktober 1942 lehnte die IKRK-Spitze jedoch ein solches Vorgehen ab. An der entscheidenden Sitzung hatte sich vor allem auch Bundesrat Philipp Etter gegen den Appell aus- gesprochen. (Möglicherweise hätten mit einem Appell die alliierten Regierun- gen, die den Massenmord ebenfalls nicht genügend zur Kenntnis nahmen und in der Kriegsführung kaum Massnahmen dagegen ergriffen, beeinflusst werden können.) Weiter kritisiert Favez, dass das IKRK den Spielraum, der bei den Verbündeten Deutschlands vorhanden war, zuwenig zur Rettung der jüdischen Bevölkerung genutzt hatte.

Wissenschaftliches Buch zu einem «dunklen Fleck» des IKRK im Zweiten Welt- krieg. Verständlich geschrieben, aber mit über 500 Seiten sehr umfangreich. 64 Inhaltsübersicht Die Grenzen der internationalen Abkommen – Die jüdi- schen Kriegsgefangenen und Zivilinternierten 1. Einführung Die Gleichstellung der Juden mit Kriegsgefangenen und Fragestellung – Quellenmaterial – Politische Geschichte Zivilinternierten – Standortbestimmung 7. Das IKRK angesichts der politischen und rassi- 2. Das IKRK, einige Anhaltspunkte schen Verfolgungen in Hitler-Europa Die Geschichte: Eine Idee, eine Aktionsgruppe, eine Die besetzten Gebiete Institution Polen (mit UdSSR) – Die polnischen Kriegsgefangenen – Das humanitäre Völkerrecht und Tendenzen seiner Wiederherstellung der Verbindungen – Die Hilfsaktionen Entwicklung vor dem Zweiten Weltkrieg für die Zivilbevölkerung – Deportierte und internierte Die Zivilinternierten – Die politischen Gefangenen – Das Frankreich – Vom Zufluchtsland zur Internierung – Von Umfeld – Die Welt der nationalen Gesellschaften – Die der Gefangenschaft zur Deportation – Was tun? Bei wel- Schweiz chen Stellen? – Bestandsaufnahme Belgien – Geiseln oder politische Gefangene? – Die ver- 3. Das IKRK, die deutschen politischen Häftlinge schleppten Juden bleiben unerreichbar – Die Aktions- und die jüdischen Emigranten bis 1939 möglichkeiten Information Holland – Von Niederländisch-lndien nach Buchenwald – Besuche – Der österreichische Präzedenzfall – Die Be- Die Geiselfrage – Eine grossangelegte Deportation sichtigung 1935 – Ein nutzloser Schritt – Von Wien nach Griechenland – Politische Gefangene und Deportierte – Dachau – Hilfeleistungen Die Juden – Norwegen (Skandinavien) Die Satellitenstaaten 4. Geheimhaltung, Gerüchte und Information Kroatien – Anknüpfung eines Dialogs – Ein Delegierter an Die Kanäle allen Fronten – Neue Risiken Die Formen Die Slowakei – Die Vorgänge von 1942–1943 – Ein drin- Die Informationen gend erwarteter Delegierter – Konzentration und Depor- Einige Organisationsprobleme tation – Marianka und die ausländischenJuden – Emigra- tion, Schutzbriefe, Tauschgeschäfte – Leben im Versteck Exkurs: Die Delegation des IKRK in Berlin – Der Stab – – Die Massnahme des Komitees – Ein äusserst engagier- Das Gebiet – Unterkünfte – lm Krieg – Bilanz des Jahres ter Generalkonsul 1942 Die Verbündeten Rumänien – Eine schwierige Entscheidung – Die Reise 5. Die Tür, die verschlossen blieb nach Transnistrien – Rückführung der Deportierten – Die Das DRK weicht aus Hilfsmassnahmen – Die Emigration – Möglichkeiten und Suche nach einer Lösung – Furcht vor einer Antwort Grenzen der Aktion Andere Wege, dieselbe Politik Bulgarien – Die Entsendung eines Delegierten – Die Emi- Wort und Tat gration – Die Hilfsmassnahmen Italien – Die Aktionsmöglichkeiten – Zwei Staaten und 6. Die Möglichkeiten drei Kriege Der nicht erfolgte Appell von 1942 – Kontroversen um Eine Sondermission in Norditalien einen Appell wegen Völkerrechtsverletzungen – Der nicht erfolgte Appell – Nicht zurückbleiben 8. Neue Spielregeln Hilfeleistung – Überblick – Die Pakete an Konzentrations- Ungarn, Land der Zuflucht, der Verfolgung, der Aktion – lager – Hilfsmassnahmen für die Juden Erste Reaktionen, erste Massnahmen – Ein neuer Dele- Ausbruch aus der Festung Europa – Die Emigration – gierter, eine neue Politik? – Der untersagte Transit – Ret- Die Türen werden geschlossen – Aussichten und Gren- tende Papiere und Plakate zen einer Intervention – Zwei Schiffe fur eine trügerische Im Vorfeld der Befreiung: Hilfe und Schutz – Eine De- Emigration – Die «Einzelprivilegierten» – Der Austausch marche in Berlin – Aufreibendes Warten – Auf dem Weg zwischen Palästina und Deutschland – Die südamerikani- zur Begegnung mit Himmler – Begegnung an der Arlberg- schen Pässe und sonstigen Schutzausweise strasse – ln den Trümmern des Dritten Reiches Exkurs: Das Werk des IKRK während des Krieges. Erste 65 offizielle Bilanz – Internationales Rotes Kreuz

9. Zusammenfassung Der Gesichtspunkt des IKRK

Anhang I Entwurf von Tokio II Bericht C.J. Burckhardts über seine Lagerbesuche in Deutschland III Bericht an das IKRK über den Besuch des Konzen- trationslagers Dachau von Divisionär G. Favre

Anmerkungen Abkürzungsverzeichnis Bibliographie Zeittafel Personenregister

Das Buch zum gleichnamigen Film. Mittels vieler Erinnerungsberichte und 67 Archiv-Dokumente wird die Geschichte der linken (sozialdemokratischen und kommunistischen) politischen Flüchtlinge in der Schweiz erzählt. Teils aus – oft begründeter – Angst vor Ausweisung, teils um weiterhin Kon- takte zum deutschen und italienischen Untergrund zu pflegen, bewegten sich viele Flüchtlinge auch in der Schweiz im Untergrund. Das Buch erzählt die All- tagsgeschichte des von der Schweiz aus organisierten antifaschistischen Wider- standes, der Fluchthilfe linker SchweizerInnen und der Arbeitslager für Flücht- linge, die die Schweizer Behörden im Krieg einrichteten. Nicht im Vordergrund stehen dagegen die politischen Konzepte der linken Flüchtlinge in der Schweiz. Die Situation der jüdischen Flüchtlinge wird, soweit es sich nicht gleichzeitig um politisch Engagierte handelt, nur am Rande thematisiert. FRISCHKNECHT Jürg und KNAUER Mathias: Das anschauliche und reich bebilderte Buch ist eine ideale Ergänzung zum Die unterbrochene Spur gleichnamigen Film, vor allem wegen der vielen abgedruckten Dokumente. Es Antifaschistische Emigration zeigt auf, dass ein Teil der schweizerischen Arbeiterbewegung und der Flücht- in der Schweiz von 1933 bis linge in der Schweiz unter oft grossen persönlichen Risiken einen Beitrag zum 1945 europäischen Widerstand leistete. Zürich 1983 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 169687 68 Inhalt

Vorwort

I Die ersten Emigranten (1933 –1935) Aufklärung für Deutschland, Aufklärung für das Schweizer Volk – Drucksachen Gefährliche Wege – zum Beispiel Frankfurt-Konstanz- Kreuzlingen Literaturtransporteure, Grenzarbeiter

II Dem totalen Zugriff ausgesetzt (1935–1938) Quartiermacherin in Wipkingen Stützpunkte der Illegalität – Zurlindenstraße Beherbergen, sammeln, agitieren, stricken – Solidarität Erwischt und ausgewiesen Der lange Arm der

III Nach Anschluß und (1938 –1940) «Die Kunst des Selbstrasierens» – getarnte Schriften für den Untergrund Die kleine Volksfront der St. Galler Emigranten Massenflucht der Verfolgten aus Österreich

IV Krieg – in der eingeschlossenen Schweiz (1940–1943) Der Krieg verändert den Alltag «Eine Schar im blauen Gewand» Den Kommunisten den Prozeß gemacht Wohltaten für Wohltäter – Sequenzen aus der Wochenschau Emigriert, geflüchtet, ausgewiesen, interniert

VVorbereitung auf ein freies Europa (1943–1945) Passagen zu den Partisanen – Panetteria Gentina, Muralto Gefangen in der Friedensinsel «La mamma dei partigiani» Kader für ein neues Deutschland – Arbeitslager Gordola Widerstand ist immer möglich

Literaturhinweise, Nachweis Das Zitat im Titel ist der Beginn einer Aussage von Bunderat Edmund von 69 Steiger nach dem Krieg, mit der er die von ihm mitverantwortete Flüchtlings- politik mit Unwissenheit über den nationalsozialistischen Massenmord zu entschuldigen versuchte: «Wenn man gewusst hätte, was sich drüben im Reich abspielte, hätte man den Rahmen des Möglichen weiter gespannt.» Haas weist anhand von Bundesarchiv-Quellen nach, dass alle relevanten Be- hörden in der Schweiz ziemlich rasch vom Beginn der systematischen Massen- morde ab Herbst 1941 erfuhren. Spätestens ab Frühling 1942 hätten laut Haas die schweizerischen Behörden aufgrund vieler Meldungen aus verschiedenen Quellen die Lebensgefahr für alle jüdischen Flüchtlinge, die zurückgewiesen wurden, erkennen müssen. Und teilweise taten sie dies auch: «Die übereinstimmenden und zuverlässigen Berichte über die Art und Weise, wie die Deportationen durchgeführt werden, und über die Zustände in den Judenbezirken im Osten sind derart grässlich, HAAS Gaston: dass man die verzweifelten Versuche der Flüchtlinge, solchem Schicksal zu ent- «Wenn man gewusst hätte, rinnen, verstehen muss und eine Rückweisung kaum mehr verantworten kann», was sich drüben im Reich schrieb der Adjunkt der Polizeiabteilung im Eidgenössischen Justiz- und Polizei- abspielte . . . » departement, Robert Jezler, am 30. Juli 1942 (Zitiert in: Haas, S. 9). Dennoch 1941–1943, Was man in der empfahl Jezler Zurückhaltung bei der Aufnahme von Flüchtlingen. Schweiz von der Judenvernich- Haas zeigt eindrücklich, dass die schweizerischen Behörden aus vielen und tung wusste glaubwürdigen Quellen rasch über der Massenmord informiert wurden. Er er- Basel 1994 klärt jedoch kaum, wieso sie nicht oder nicht angemessen auf die Schreckens- Verlag: Helbing & Lichtenhahn meldungen reagierten. Signatur SLB: P 358304 Sachlich-informatives Buch. Der Aufbau ist ein wenig verwirrlich, weil Haas jeder involvierten Behörde oder gesellschaftlichen Organisation ein eigenes Ka- pitel widmet. So wird die mehr oder weniger gleiche Geschichte für jede Instanz neu erzählt, ohne dass der Sinn dieser Aufteilung deutlich würde. 70 Inhalt 2.5 Die Hitler-Rede vom 30. Januar 1941

Vorwort 3. Das Eidgenössische Politische Departement und die diplomatischen 1. Einleitung Vertretungen 1.1 Literatur- und Quellenkritik 3.1 Köln: Franz Rudolph von Weiss 1.1.1 Literatur 3.1.1 «Euthanasie» im Reich 1.1.1.1 Der Bericht Schürch 3.1.2 Die Deportation der Kölner Juden 1.1.1.2 «Eine unglaubliche Affäre» – Die Enthüllungen 3.1.3 Intrige aus Berlin des «Beobachters» 3.1.4 Fotografien für Roger Masson 1.1.1.3 Der Bericht Ludwig 3.2 Maulkorb für die Presse 1.1.1.4 «Das Boot ist voll» 3.3 Bukarest 1.1.1.5 Der «Bonjour-Bericht» – Entscheidung «zugun- 3.3.1 René de Weck sten der Staatsräson» 3.3.1.1 De Weck über Gedankenfreiheit 1.1.1.6 Arieh Ben-Tov/Jean-Claude Favez – Kritik am 3.3.2 Berichte über Massaker IKRK 3.3.2.1 Jassy 1.1.1.6.1 Arieh Ben-Tov 3.3.2.2 Bessarabien 1.1.1.6.2 Jean-Claude Favez 3.3.2.3 Odessa 1.1.2 Quellen 3.3.2.3.1 Ein Schweizer Geschäftsmann berichtet 1.12.1 Bundesarchiv Bern 3.3.3 Besprechungen in Bern 1.1.2.2 Andere Archive 3.3.4 Die Deportationen von 1942 1.1.2.3 Zeitungen 3.3 4.1 Transnistrien 3.4 Rom 2. Die Verfolgung der Juden in Deutschland 3.4.1 Nachrichten aus dem Vatikan 1933 –1941 3.5 Belgrad 2.1 Von der Machtergreifung zu den Nürnberger 3.6 Zagreb Rassengesetzen 3.7 Ankara 2.1.1 Der Boykott vom 1. April 1933 3.7.1 Die Vernichtungslager werden bekannt 2.1.2 Der Schlag gegen jüdische Beamte – erste 3.8 London Ausgrenzungen 3.9 Jüdische Organisationen schlagen Alarm 2.1.3 Der 30. Juni 1934 – Konsolidierung der Macht 3.9.1 Hilferufe aus Palästina und London 2.1.4 «Reichsbürgergesetz» und «Gesetz zum Schutze des deutschen Blutes und der 4. Das Eidgenössische Justiz- und Polizei- deutschen Ehre» departement 2.2 Von den Rassengesetzen zur «Reichskristall- 4.1 Die Bundesanwaltschaft nacht» 4.1.1 Das Massaker von Babi Jar 2.2.1 Kreide fressen für Olympia 4.1.2 Passfälschungen 2.2.2 Die Ermordung Gustloffs in Davos 4.1.2.1 Konsul Rudolf Hügli 2.2.3 Der «Anschluss» Österreichs 4.1.2.2 Dr. Julius Kühl 2.2.4 Warten auf das 4.1.2.3 Bern reagiert 2.2.5 Der Mord von Paris – Vorwand für die Novem- 4.2 Die Polizeiabteilung ber-Pogrome 4.2.1 Xenophobie 2.2.6 «Prophetische» «NZZ» 4.2.2 Dr. Rothmund und die Juden 2.3 Der Weg zur Venichtung 4.2.2.1 Der «Plan de causerie d'éducation nationale» 2.3.1 Die Hitler-Rede vom 30. Januar 1939 4.2.2.2 Einschätzung der Haltung Rothmunds 2.3.2 Die perfekte Propagandamaschinerie 4.2.3 13. August 1942: Die Grenzen werden ge- 2.4 Pilet-Golaz und die Anpassung in der Schweiz schlossen 2.4.1 Der Schock des 25. Juni 1940 4.2.3.1 Augenschein im Jura 2.4.2 Pilet-Golaz’ Radioansprache 4.2.3.2 Volkes Stimme 2.4.3 Verwirrung in der Öffentlichkeit 4.2.3.3 Der Fall der Nonne Edith Stein 4.2.4 Antijüdische Richtlinien 7.3.1.1 Adolf Silberschein 71 4.2.4.1 «Haltlose Gerüchte» aus Budapest 7.3.1.2 Razzia in Genf 4.2.5 Ein Weihnachtsgeschenk 7.3.1.3 Kontakte zum IKRK 7.3.1.4 Kontakte zum apostolischen Nuntius 5. Armee und Nachrichtendienst 7.3.1.5 Weitere Informationsquellen 5.1 Der Schweizer Nachrichtendienst 7.3.2 Der «Hilfsverein zur Unterstützung der 5.1.1 Deutsche Deserteure berichten jüdischen Flüchtlinge» (HIJEF) 5.2 Schweizer Ärztemissionen an der Ostfront , 7.3.3 Der Irgun 5.2.1 Helvetischer Antibolschewismus 7.3.3.1 Rudolf Hecht 5.2.2 Empfang der Mission in Berlin 7.3.3.2 Rothmund gibt dem britischen Druck nach 5.2.3 Dr. Bucher hört von der Judenvernichtung 7.3.3.3 Hechts Kontakte zu den Amerikanern 5.2.3.1 Reaktionen auf Buchers Vortragstätigkeit 7.3.3.4 Kontakte zum HIJEF – Nachrichten vom 5.2.4 Ein Schweizer Motorfahrer im Ghetto von Holocaust Warschau 5.3 Die Vernichtung des Warschauer Ghettos 8. Zeitungen 5.3.1 Reaktionen auf den Ghetto-Aufstand 8.1 Winter 1940/41: Deportationen und Massaker 5.4 Die Judenvernichtung im Baltikum 8.2 Der «Kreuzzug» gegen die Sowjetunion 5.4.1 Militärattache Berlin 8.2.1 Pressereaktionen zum Kriegsausbruch 5.4 2 Militärattache Helsinki 8.3 Deportationen aus dem Reich – Massaker in 5.5 Die Judenvernichtung– ein Geheimdienstbericht Rumänien 8.3.1 Das Massaker von Odessa 6. Die katholische Kirche 8.4 Die Hitler-Rede vom 30. Januar 1942 – 6.1 Papst Pius XII Reaktion der «NZZ» 6.1.1 Anerkennung für Deutschland – «Nichts 8.5 Pessimismus beim «Israelitischen Wochenblatt» seinesgleichen» 8.6 Die «Nation» und der «Fall Surava» 6.1.2 Krieg – «ein gewisses Aufatmen» 8.6.1 Eine kritische Stimme wird mundtot gemacht 6.2 «Aussenminister» Kardinal Maglione 8.6.1.1 Frontalangriff gegen «den eingewanderten 6.2.1 Alliierter Druck – Paul Ruegger muss passen Juden» 6.3 Der Vatikan wird informiert 8.7 Sommer 1942 – die Öffentlichkeit wird informiert 6.3.1 Berichte aus dem Osten 8.7.1 Razzia in Paris 6.3.1.1 Das Memorandum vom 18. März 1942 8.7.1.1 Reaktion der APF 6.3.1.2 Intervention beim Papst 8.7.2 Polen 8.7.2.1 Auschwitz und Treblinka 7. Jüdische Organisationen 8.7.2.2 Die «NZZ» über das Leben in Lublin 7.1 Die Konferenz am Grossen Wannsee 8.8 Die Ausrottung wird publik 7.2 Sommer 1942 – Hitlers Plan wird bekannt 8.8.1 Gaskammern 7.2.1 Die «Basler Strasse» – Edgar Salin 8.8.2 APF: Einsichtig, aber 7.2.2 Die «Genfer Strasse» – Gerhart M. Riegner 8.82.1 «Alliierte Propaganda» 7.2.2.1 Das «Riegner-Telegrarnm» 8.8.2.2 Aufstand im Todeslager Treblinka 7.2.2.2 State Department und Foreign Office zögern 8.8.3 Die Deportation aus Dänemark 7.2.2.3 Carl Jacob Burckhardt überzeugt die Amerikaner 8.8.3.1 Frölicher interveniert in Bern 7.2.2.4 Trauertag in den USA und in Palästina 8.8.3.2 Pilets Führungsprobleme 7.2.2.5 Willem Visser ’t Hooft: Kontakte zum Ökumeni- schen Rat der Kirchen 9. Schlusswort 7.2.3 Das Palästina-Amt – Samuel Scheps 10. Bibliographie 7.2.3.1 Polnische Kriegsgefangene erzählen von den 10.1 Quellen Verbrechen im Osten 10.1.1 Ungedruckte Quellen 7.3 Hilfsorganisationen 10.1.1.1 Schweizerisches Bundesarchiv. Bern (BAr) 7.3.1 Das «Comité pour l'assistance a la population 10.1.1.2 Archiv der Holocaust-Gedenkstätte Jad juive frappée par la guerre» («Relico») Waschem, 72 10.1.1.3 Archiv für Zeitgeschichte an der ETH Zürich 10.1.1.4 Archiv des Schweizerischen Israelitischen Gemeindebundes (SIG), Zürich 10.1.1.5 Archiv der Stadt- und Universitätsbibliothek Fribourg 10.1.1.6 Privatarchiv Dr. Reuwen Hecht, Haifa 10.1.1.7 Interviews, Korrespondenz und Fernseh- sendungen 10.1.2 Gedruckte Quellen 10.1.2.1 Zeitungen 102 Literatur Fin août 1942: le Conseiller fédéral Edouard von Steiger explique à ses conci- 73 toyens réunis dans le Hallenstadion de Zürich, pour défendre sa politique, que le gouvernement avait décidé de refouler les réfugiés civils hors des frontières nationales. Il recourt alors à une image parlante. Selon lui, le petit canot de sauvetage helvétique est plein à craquer. Le journaliste A. Häsler utilisait vingt-cinq ans après cette triste justification dans le titre de son livre «La barque est pleine». L’histoire contient des leçons qu’il est impossible d’oublier. Il y a cinquante ans, c’était des Juifs qui es- sayaient d’échapper à la mort certaine des camps de concentration hitlériens en demandant asile à notre pays. Quelques milliers y réussirent mais l’image de la Suisse sera toujours ternie par la décision prise en 1942 de fermer les frontières. A. Häsler nous exhorte à la réflexion et nous rappelle encore aujourd’hui que nous ne pouvons nous bercer de l’argument selon lequel il ne s’agit que dans de très rares cas, pour les demandeurs d’asile, d’une question de vie ou de mort. Les paroles qu’Albert Oeri a prononcées en septembre 1942 devant le Conseil HÄSLER Alfred A.: national définissent clairement et sans détour une situation pareille à celle que Das Boot ist voll toutes et tous connaissent aujourd’hui. «Effectivement, peut-on être cruel dans Die Schweiz und die Flücht- le présent par crainte d’un danger à venir, que nous ne connaissons pas?». linge 1933–1945 Après l’Anschluss de l’Autriche au Grand Reich, en mars 1938, alors que des Zürich 1992 milliers de Juifs se pressaient à la frontière helvétique, celle-ci fut provisoire- Verlag: Pendo ment fermée. Paul Grüninger, obéit à sa conscience devant ces tragédies hu- Signatur SLB: N 208166 maines et laissa pénétrer sur notre sol quelques milliers d’hommes et de femmes et d’enfants. Les mesures punitives à son encontre ne se firent pas attendre. Le Conseil fédéral entama des négociations avec le gouvernement du reich et exi- HÄSLER Alfred A.: gea que les passeports des Juifs allemands portent une marque spécifique: début La Barque est pleine octobre 1938, on apposa le tampon «J». Cette attitude donna le ton de notre La Suisse, terre d’asile? politique des réfugiées aux conséquences inhumaines. La peur de «l’enjuive- La politique de la Confédéra- ment» de la Suisse a largement déterminé notre politique de rejet implacable. tion envers les réfugiés de Les autorités d’Etats démocratiques ont, activement ou passivement, servi le 1933 à 1945 projet d’Hitler en refoulant des êtres pourchassés, les livrant de la sorte aux Zürich 1992 bourreaux. Sans l’hostilité à fondement chrétien, manifestée aux juifs pendant Edition: M. de nombreux siècles, et sans l’antisémitisme répandu en Europe, le massacre Cote BN: N 209379 collectif des camps de la mort eût été impossible (D’après A. Häsler) La Suisse officielle était littéralement possédée par les obsessions de l’infiltra- tion étrangère. La Suisse humanitaire voyait dans les persécutés du Troisième Reich des martyrs, frères d’une même espèce humaine. Les uns faisaient appel à la jalousie, à la peur, à l’inquiétude que leur pausait leur propre existence; les autres à la générosité: ils étaient une évidence qu’à aucun moment les fugitifs n’avaient représenté plus d’un quarantième de la population et que, partant, ils n’avaient jamais mangé plus de 25 grammes d’un kilo de pain. Les uns se voyaient dérangés dans leur confort satisfait, les autres ébranlés dans leur conscience. Il y avait la Suisse des prudents, des craintifs, de ceux qui sont prompts à s’aligner. Et il y avait la Suisse des braves et de ceux et celles qui étaient prêts à résister.

Ouvrage de référence dont l’adaptation au cinéma a fait date. Il constitue une pièce essentielle à la compréhension de l’histoire suisse contemporaine. 74 Table des matières Refoulés et déportés Sauvés à la dernière minute Avant-propos Les implacables Préface à la nouvelle edition Comme un roman Sur ce livre De manière simpliste Un «métier malpropre» L’antisémite en nous «Nos hommages au Conseil fédéral...» Des éléments fondamentalementiétrangers Un témoin suisse «L'ami des Juifs» La meute fasciste et la provocation juive Qui était Heinrich Rothmund? Des bons et des mauvais Juifs Histoire des Juifs de Suisse Résistez! Une tradition d'hospitalité Sans amour – Hypocrite – Ingrat Chevaliers sans peur Les indésirables Au nom de Dieu La lettre des 300 Le signe distinctif M. Rothmund se justifie Apparition du sceau «J» La décision du Mont-Pèlerin Menace de visa Et ils ne se turent pas Techniquement possible Notre honneur et notre devoir Les Allemands cèdent Il n'est pas admissible! M. Rothmund saisi par le doute L'Eglise sentinelle Conversations avec Globke Neutralité oblige Voyage à Berlin La presse aux aguets Le Conseil fédéral communique De l'usage des règlements et de celui des sentiments Le bateau de sauvetage: controverses à bord La mauvaise conscience Le Conseil fédéral sur la défensive Tout à fait d'accord Ils ont des yeux et ne voient pas La voix de la conscience Le témoin oculaire du Consell fédéral Faire provision de cruauté Un gêneur Au nom de l'humanité La «Nuit de Cristal»: un signal «Sacro egoismo» Hitler, le prophète Une voix romande Les convois vers la mort commencent Appel aux puissances Message de Gurs La mission de la Suisse Les sbires en France L'esprit antisémite Journal d'un pasteur Une saine politique Ce que des Suisses virent à l’Est Le commandant du bateau de sauvetage 13 août 1942 Une réflexion pleine de modestie Plébiscite du cœur Frontières sans pitié Et l'on continue comme par le passé.... A l'époque de la «Landi» La détresse augmente Le recours à la duperie Appel à la conscience du monde Les conseils de M. Rothmund ... A refouler sans autre formalité Regrettable, mais non pas faux La mort publique Entrée en Suisse impossible! Témoignage polonais Sous un nom étranger Questions au Conseil fédéral La tragédie de Jochen Klepper Nous étions renseignés Trop tard Récit d'une enfant de douze ans Repoussé trois fois Le manifeste des impitoyabtes 75 L'écho Les réfugiés sont coupables Chœur des esprits infernaux

Le prix de la charité C'est l'affaire de la Confédération 650 ans après la naissance de la Suisse

Aux Juifs de payer!

Les importuns La petite peine Une femme dangereuse Des riches et des pauvres Au pénitencier

La vie de camp Charité rationnée Les vaincus L'acte de grâce

L'uniformisation démocratique Jakob Haringer: un exemple Une chanson fait le tour du monde La peur de la concurrence Les serviteurs de l'esprit Sans enrichissement pour notre vie spirituelle L'affaire Alfred Polgar Les bonnes et les mauvaises notes De quol irriter les esprits

Le tournant Bonjour, Monsieur le Bureau! Dossiers poussiéreux

Les sauveteurs A la table des inconnus La voix des rescapés

Car nous savons ce que nous faisons

Chronologie Annexe Remerciements Index

Née d’initiatives privées, regroupées dans le Cartel Suisse de secours aux En- 77 fants, l’oeuvre entreprise dès 1940 permet notamment d’accueillir, pour des séjours de trois mois dans des familles helvétiques des enfants, surtout de la Belgique et de la France. L’idée lancée en 1942 par Gottlieb Duttweiler d’une grande action d’hospitalisation de 200 000 enfants, financée par la grande in- dustrie et les consommateurs, inquiète grandement les autorités. Elles s’empres- sent en revanche de soutenir la motion Reinhard demandant au Conseil fédéral de «mettre sur pied une vaste oeuvre de secours en faveur des enfants menacés par la guerre, les épidémies et la famine, quel que soit le pays auquel ils appar- tiennent». Madame Anne-Marie Im Hof Piguet «passeuse» d’enfants juifs, au nom des droits de la personne et de la protection de l’enfance, va braver les codes et les lois, et peut-être sans trop le réaliser, défier l’Etat de droit. Dans son récit- témoignage, elle raconte les tentatives désespérées de quelques déléguées de la section Secours aux Enfants de la Croix-Rouge Suisse. Basées dans la France IM HOF-PIGUET Anne- occupée, ces déléguées dont Mme Im Hof-Piguet faisait partie, sont essentielle- Marie: La Filière en France ment chargées de gérer les colonies d’accueil pour les enfants juifs dont les pa- occupée 1942–1944 rents ont été déportés. En août 1942, juste après la grande rafle du Vél d’Hiv, Yverdon-les-Bains 1985. des enfants de 30 000 déportés et déportées échoueront dans ces colonies. Mais Edition: Parcours de la Thièle déjà une partie de ceux-ci sont condamnés; dès qu’ils ont atteint l’âge de 16 ans, Cote BN: N 177984 ils sont réquisitionnés eux aussi par la police qui en détient la liste, et déportés. Dans la nuit du 26 août 1942, la gendarmerie de la Hille arrive au Centre de la Hille, une colonie établie dans le sud de la France, avec une liste de quarante noms: ceux des enfants qui ont plus de seize ans et du personnel juif. Les gendarmes demandent s’ils ont des bijoux, de l’argent, des montres en or. En un éclair la directrice comprend! Ils vont au camp de la mort. Dès lors, elle fera tout pour que la Suisse héberge tous ces enfants que l’horreur attend. En août 1942, les frontières de la Suisse se ferment: Rothmund, chef de la Po- lice des étrangers, a fait transmettre l’ordre de refouler tous les réfugiés civils. Au conseil national, tous les partis bourgeois soutiennent cette politique de re- foulement du Conseil fédéral. La directrice du Centre de Hille, persuadée de l’urgence de la gravité de la situation, va informer directement le centre de la Croix-Rouge Suisse à Berne. Mais rien ne se passe, juste une petite améliora- tion; l’ambassadeur de Suisse à Vichy, Walter Stucky, obtiendra que l’âge fati- dique de seize ans, soit élevé à 18 ans! Après plusieurs entrevues et tentatives de négociations, la responsable de la Hille réalise que toute démarche légale est inutile. A partir de ce moment, elle et plusieurs de ses collègues décident de ne plus respecter la loi. Elles vont mettre leur argent et leur énergie à construire une filière, un réseau hâtivement et diffi- cilement bricolé pour permettre aux enfants menacés de franchir illégalement la frontière. Finances, faux papiers, passages dans l’eau ou dans la neige, ces femmes vont tout organiser. Lorsque ces enfants arriveront en Suisse, c’est le Pasteur Vogt qui s’en chargera. Pour ces courageuses jeunes femmes, la récompense ne se fera pas attendre. Dé- noncées dans des circonstances peu claires, elles seront destituées de leur fonc- tion. Le colonel Remund, médecin chef de la Croix-Rouge Suisse et président de l’Association Croix-Rouge Secours aux enfants qui avait pris cette décision avec l’appui de son comité, poussera le zèle jusqu’à avertir la Croix-Rouge alle- mande à Berlin. Or, la Croix-Rouge Allemande était sous le contrôle du Parti National Socialiste. Les pires Nazis la dirigeaient. 78 Tout était rentré dans l’ordre. Les femmes qui avaient mal interprété le sens de l’amour maternel étaient punies.

Le livre-témoignage de Madame Im Hof-Piguet constitue un fragment de l’his- toire que l’on ne connaît pas. C’est celle de toutes ces femmes et ces hommes qui ont cru de leur devoir de désobéir pour faire respecter les valeurs humaines dont la Suisse se réclamait, et que ses plus hautes instances économiques, poli- tiques et humanitaires bafouaient quotidiennement. Ces femmes ont dans ce sens illustrés et défendu avec coeur et intelligence la figure emblématique de l’Helvétia, cette mère patrie qui accueille et protège les exclus et les désespérés. Table des matières 79

Préface du Professeur Favez Avant-propos

Première partie: Premiers contacts avec l’antisémitisme I Les Juifs et nous avant la guerre II La guerre – 1939 –1940 III Montluel – juin 1942 à janvier 1943 IV Mon voyage à Rivesaltes V Au château Vl Toulouse – la rue du Taur

Deuxième partie: Au cœur du drame Vll L’antisémitisme ravage la France VlI Le rapport d’Emmi Ott IX Histoire du château de la Hille X Le camp du Vernet (26 août 1942) Xl Les réactions officielles de Berne Xll Départs clandesitns du château XlIl Les chocolats du ministre XIV L’angoisse toujours

Troisième partie: La filière XV Mon arrivée au château XVI Coup d’essai XVII Les Schmutz XVIII Nouvelle alerte XIX Les passages par le Risoud XX L’odyssée des deux petites XXI Un mariage XXII Dernier départ

Postface Appendice I Appendice II Appendice III (les enfants) Table des illustrations

Stefan Keller brosse le tableau d’une région frontalière où la contrebande est 81 une tradition, aux prises avec la crise économique et la politique antisociale et antisémite des autorités allemandes, autrichiennes, et suisses. Il montre aussi les contradictions de la communauté juive en Suisse, soumise à d’énormes pres- sions économiques et sociales. Grâce à la conscience civique de Paul Grüninger, commandant de la police du canton de Saint-Gall, à celle de plusieurs gendarmes, paysans, aubergistes ou douaniers, près de 3000 réfugiées ont pu traverser la frontière du Rhin sans être refoulés, avant que le Département fédéral de justice et police ne paralyse ce ré- seau d’aide dont le seul délit est de faire preuve d’humanité. Le Capitaine Grü- ninger est démis de ses fonctions en 1939, accusé d’avoir falsifié des documents et enfreint ses devoirs de fonction. Août 1938. Cinq mois après l’entrée des allemands en Autriche, la situation à la frontière se tend brusquement en quelques jours. Les autorités nazies poussent massivement les Juifs vers la frontière suisse. (p. 46). KELLER Stefan: Le camp des réfugiés de Diepoldsau, financé par l’Aide israélite aux réfugiés, Grüningers Fall apparaît pour la première fois dans les papiers officiels à la mi-août 1938. Peu Geschichte von Flucht und avant la fermeture des frontières, le Département fédéral de justice et police Hilfe avait en effet demandé aux associations juives de Suisse de prendre en charge Zürich 1993 l’ensemble des frais occasionnés par l’arrivée de leurs coreligionnaires; une exi- Verlag: Rotpunkt gence qui ne reposait sur aucune base légale, mais que les organisations juives Signatur SLB: N 212697 n’avaient pas repoussées, parce que le DFJP les avait menacées de ne plus laisser entrer personne. Le P.V. de la séance du comité de la Fédération suisse des com- KELLER Stefan: munautés israélites du 18 août 1938, jour de la fermeture des frontières, dit Délit d’humanité ceci: «Durant les premiers sept mois de l’année 1938, on a récolté et dépensé L’Affaire Grüninger, avec une 200 000 francs. En ce moment les caisse sont vides....». (p. 56) préface de Ruth Dreifuss Ces témoignages réunis en 1993 ont décidé le gouvernement en Suisse à réhabi- Lausanne 1994 liter, mais sur le seul plan «politique», le capitaine Grüninger, décédé en 1972. Edition: Editions d’en bas A quand une réhabilitation pleine et entière par la Confédération suisse? Cote BN: N 214127

Der Autor bespricht fünf neuere Publikationen zur Flüchtlingpolitik knapp und 83 kritisch. Er macht auf einen Punkt aufmerksam, der gerade bei einem derart schicksalsschweren Thema wichtig ist: Dass sich die HistorikerInnen überlegen, von welchem Standpunkt aus sie sich den historischen Subjekten, den Flüchtlin- gen und den Behörden, annähern wollen. Mächler plädiert dafür, die Quellen kritisch zu hinterfragen. Und zwar nicht nur die darin enthaltenen Fakten, son- dern auch die Grundhaltung der Personen und Institutionen, die die Akten pro- duziert hatten, die nun der Geschichtsforschung als Quellen dienen.

Sehr hilfreich für die Beurteilung der besprochenen Bücher.

MÄCHLER Stefan: Die Schweiz und die Flüchtlinge Asylpolitik 1933 –1945 in: Traverse, 1995/3, S. 158 –162. Verlag: Chronos Signatur SLB: P 36792 1995 84 Geschichtsschreibung ist immer auch eine Frage des Standortes und der Per- spektive. Die bedeutendsten und einflussreichsten Arbeiten zum Thema der Schweizer Asylpolitik während des Zweiten Weltkrieges blieben jahrzehntelang diejenige Carl Ludwigs (Die Flüchtlingspolitik der Schweiz in den Jahren 1933 bis 1955, Bern 1957) und Alfred A. Häslers (Das Boot ist voll .. . Zürich 1967). Ludwig hatte – es galt den 1954 aufgeflogenen Juden-Stempel-Skandal politisch zu bewältigen – den bundesrätlichen Auftrag, ein Weissbuch zu schrei- ben, und er stützte sich vorwiegend auf Material, das ihm die Bundesverwal- tung zur Verfügung stellte. Sein Bericht beschrieb ausführlich, genau und ohne jede Beschönigung die offiziellen Erlasse und Praktiken. Den Opfern aber – André LASSERRE: Logik des Auftrages und des Vorgehens – lieh er keine Stimme. Häsler hingegen Frontières et camps malte von der Administration nur ein grobes, zuweilen einseitiges Bild. Dafür Le refugé en Suisse de 1933 à erzählte er von zahlreichen erschütternden Einzelschicksalen und rettete so 1945 deren Geschichte. Dies war sein grosses Verdienst. Verlag: Edition Payot Diesen zwei Meilensteinen sind nun in den letzten beiden Jahren mehrere wich- Lausanne 1995 tige Studien gefolgt. André Lassere hat den über weite Strecken gelungenen 396 S. Versuch unternommen, die vielen vorhandenen Materialien und Einzelstudien zu einer umfassenden Darstellung über die Schweizer Flüchtlingspolitik von Renata BROGGINI: 1933 bis 1945 zu verarbeiten. Dies war – allein schon der komplexen, zum Teil Terra d’asilo schlecht geordneten Quellensituation wegen – kein einfaches Unterfangen. I Rifugiati italiani in Svizzera Lasserre hat viele Quellen ausgewertet, die bisher nicht systematisch berück- 1943–1945 sichtigt wurden, z. B. solche der Armee oder des Schweizerischen Hilfswerkes Verlag: Il Mulino für Emigrantenkinder. Dadurch erfährt man zwar keine überraschenden Neuig- Sologna 1993 keiten, hat nun aber erstmals ein Werk in den Händen, das eine Übersicht über 716 S.. die vielfältigen politischen und administrativen Prozesse und Strukturen ermög- licht. Es eignet sich auch als Nachschlagewerk. Alain DIECKHOFF: Der Autor geht chronologisch vor. Er beginnt mit einer Skizze über den Diskurs Rescapes du génocide der Überfremdung, der sich seit den 20er Jahren entwickelte, anfangs 30er L’action Musy: une opération Jahre Ausdruck fand in einer neuen und restriktiven Ausländergesetzgebung de sauvetage de Juifs und später zu einem zentralen Faktor der Asylpolitik werden sollte. Anschlies- européens en 1944 –1945 send beschreibt er, wie sich von 1933 bis 1939 eine helvetische Flüchtlingspoli- Verlag: Helbing & Lichterhahn tik entfaltete. «L'accueil pendant la guerre»: dem ungenauen Titel zum Trotz Basel 1995 klammert Lasserre die Abweisungspolitik der Jahre 1942 und 1943 nicht aus. 64 S. Hier wie auch bei allen anderen Perioden beschäftigt er sich ausführlich mit den Meinungen in den Medien und den Stimmungen in der Bevölkerung. Als Theo TSCHUY: hauptsächliche Quelle zur Stimmungslage benutzt er die Akten von «Heer und Carl Lutz und die Juden Haus». Sie sind aufschlussreich; die so wichtige wie schwierige Frage, wie denn von Budapest tatsächlich die Bevölkerung gegenüber den Flüchtlingen eingestellt war, kann Verlag: Verlag NZZ der Autor damit aber nicht eindeutig und endgültig beantworten. Zürich 1995 Schliesslich wendet sich Lasserre jenem Bereich zu, über den bisher am wenig- 472 S. sten geforscht wurde: der von der einheimischen Gesellschaft isolierten Welt der Flüchtlinge. Kenntnisreich stellt er die verschiedensten Aspekte dar, von der Ursula KÄSER-LEISIBACH: Lagerorganisation bis zu den Hilfswerken, von der psychologischen Situation Die begnadeteten Sünder der Exilierten bis zu ihren politischen Aktivitäten, von der bürokratisch orga- Stimmen aus den Schweizer nisierten Ankunft bis zu der (von den Behörden forcierten) Ausreise. Kirchen zum Nationalsozialis- Erstmals erfährt man Ausführlicheres über die Hilfswerke. Zu ihrer Dachorga- mus 1933 –1945 nisation, der Schweizerischen Zentralstelle für Flüchtlingshilfe (OSAR), sagt der Verlag: Cardun Verlag Autor: «Il jouait son rôle d’avocat des émigrants et des œuvres d’entraide. Winterthur 1994 Comme tel, il était très indépendant» (S. 143). Diese Einschätzung ist schwer 184 S. verständlich, gab es doch von Seiten der Hilfswerke nie grundsätzliche Opposi- tion gegen die judenfeindliche Aufnahmepraxis. Den Beschluss einer OSAR-Sit- 85 zung vom März 1943 verkehrt Lasserre beinahe in sein Gegenteil: Damals hät- ten, behauptet er, die Hilfswerke vom EJPD verlangt, den Status von politischen Flüchtlingen auf die Juden auszudehnen (S. 182). Tatsächlich waren die versam- melten Hilfswerkvertreter fast einstimmig dagegen, von den Behörden dezidiert die Aufhebung der gültigen antijüdischen Weisung zu verlangen. Den Ausschlag gegeben hatte die Rücktritts-Drohung des OSAR-Präsidenten, der sich heftig gegen einen regierungskritischen Kurs gestemmt hatte. OSAR-Präsident war der Zürcher Polizeidirektor Briner .. . Die Eingabe der Hilfswerke verlangte dann auch nur vage «neue Wege» bei der Auslegung des Füchtlingsbegriffs. Nach Meinung des stellvertretenden Polizeichefs Jezler war sie «derart abgefasst, dass man sich fragen musste, ob sie wirklich ernsthaft gemeint war, besonders da Herr Regierungsrat Briner wenige Wochen vorher erklärt hatte, die Weisungen seien absolut richtig.» Lasserres Missdeutung verweist auf eine problematische Tendenz: Sein Stand- punkt liegt zuweilen nahe bei demjenigen der Behörden. Zwar gehört es zur er- sten methodischen Pflicht, die historischen Akteure in ihren eigenen Vorstellun- gen aufzusuchen. Geschichte entsteht aber erst, wenn es einem gelingt, sich von der Perspektive der Quelle zu emanzipieren. Diesen zweiten Schritt tut der Autor nicht immer, und sei es auch nur aus sprachlicher Nachlässigkeit: «La surpopulation étrangère empêchait de garder même une fraction des émigrants, les gens âgés et fortunés mis à part.» (S. 67) Das war die Ansicht der Behörde im Jahre 1939. Eine irrationale Ansicht, schliesslich war damals der Ausländer- anteil der tiefste seit Jahrzehnten. Warum macht der Autor nicht deutlich, dass dies nicht seine Perspektive ist? Die Ursache für Lasserres Ungenauigkeiten sind teilweise im Anspruch begrün- det, mit dem er angetreten ist: Explizit erklärt er, dass er einen mittleren Weg zwischen dem (flüchtlingsnahen) Häsler und dem (bürokratienahen) Ludwig einschlagen wolle. «L’historien ne cherche pas une connaissance désincarnée, mais ses généralisations s’expriment par la force des choses par des formula- tions globales et abstraites. Paradoxalement, c’est la statistique qui définit le mieux les situations vécues; elle écarte l'exemple cité d’habitude parce qu’il frappe l’esprit. mais est le plus souvent par-là même une exception, et elle per- met de séparer plus sûrement le général du particulier.» (S. 8) Gerade für seinen Untersuchungsgegenstand scheint mir ein Blick, der sich primär für Statistik interessiert, ungeeignet. Zu gross ist die Gefahr, dass man derart nur die Sichtweisen und Erfahrungen der damaligen Akteure wahrnimmt – um sie genau darum in ihrer historischen Bedingt- und Besonderheit zu über- sehen. Denn zum einen machte die obsessive Sorge um die richtige Zahl («Auf- nahmefähigkeit der Schweiz») die Behörde blind für die Not der Juden. Zum anderen war es eine der schmerzhaftesten Erfahrungen der Flüchtlinge, nur noch Teil einer Statistik zu sein. In radikalster Konsequenz galt dies für die an der Schweizer Grenze Abgewiesenen, die nicht einmal eine erzählbare Ge- schichte ihres eigenen Todes haben, weil die Nazis sie fabrikmässig und massen- weise, in gleichnamiger Wiederholung ermordeten. Lasserres mittlerer Weg ist nicht allein bezogen auf den Extremfall der Abge- wiesenen unbefriedigend, sondern auch hinsichtlich der Aufgenommenen. Seine generalisierende Perspektive ist letztlich diejenige einer nationalen Geschichts- schreibung. Ob einer solchen ausgerechnet bei diesem Thema ein privilegierter Status zukommt? Statt die Geschichte der Asyl-Nation Schweiz könnte man je- 86 denfalls mit ebenso guten Gründen die Geschichte der Flüchtlinge erzählen. Beinahe im Übermass selber zu Wort kommen die Flüchtlinge hingegen in einer Veröffentlichung der Historikerin Renata Broggini. Sie beschreibt die Auf- nahme der italienischen Flüchtlinge – über 30 000 Militärangehörige und 15 000 Zivilisten – in den Jahren 1943 bis 1945. Jene haben im Tessin Zuflucht gesucht, nachdem die deutsche Wehrmacht begonnen hatte, Italien zu besetzen. Es handelte sich um Angehörige der zusammengebrochenen italienischen Armee, Partisanen, entwichene Kriegsgefangene, bürgerliche sozialistische und kommunistische Antifaschisten und Juden. Das über 700seitige, sorgfältig edierte und bebilderte Werk der Tessiner Histori- kerin besteht gewiss zur Hälfte aus Texten von Zeitzeugen, herausdestilliert aus Interviews oder autobiographischen Schriften. Dies ist die Leistung und Stärke ihrer Arbeit. Eindrücklich, konkret und anschaulich erfahren wir, wie Flücht- linge ihren Aufenthalt im Asylland Schweiz erlebten, angefangen bei der drama- tischen und gefahrvollen Flucht, dem zumeist sehr wohlwollenden Empfang durch die lokale Bevölkerung und Behörde, dem administrativen Aufnahmever- fahren bis zum Leben im Arbeitslager, Heim, Universitätscampus oder in einer Privatunterkunft. Der Widerstand von Bevölkerung und Teilen der lokalen Behörden gegen restriktive Weisungen Berns, ihre grosse Sympathie für die Ankömmlinge und die vergleichsweise guten Existenzbedingungen der Aufge- nommenen werden vielfach bezeugt. Ein Vergleich mit anderen Flüchtlingsgrup- pen hätte gelohnt; er hätte Hinweise auf die Strukturen geben können, die der gesamten Schweizer Flüchtlingspolitik zugrunde lagen. Welche Rolle spielte – um nur eine Frage anzudeuten – die soziale Nähe? Waren es allein die grenz- überschreitenden verwandtschaftlichen, kulturellen und politischen Beziehun- gen, die verhinderten, dass auch für italienische Flüchtlinge das Boot voll war? Irritierend, wie wenige Seiten nur Broggini den Rückweisungen widmet. Zwar kamen bis zum Herbst 1943 kaum Flüchtlinge aus Italien (bis dann waren die Juden unter dem italienischen Faschismus wenig gefährdet), aber anschliessend gab es Rückweisungen. Ohne Zweifel ist diesbezüglich die Quellenlage schlecht. Dies hätte Broggini jedoch thematisieren müssen So gerät sie in den Verdacht, ein schönfärberisches Bild vom vorbildlichen Asylland Schweiz zu präsentieren. Kommt dazu, dass alt Bundesrat Chevallaz in einem ärgerlichen Vorwort die Volle-Boot-Politik von 1942 verteidigt und dass die Banca della Svizzera Ita- liana die Studie unterstützte ... Die grosszügige Aufnahme der italienischen Flüchtlinge lässt sich zum grossen Teil mit landesinternen Faktoren erklären. Bei einer anderen Gruppe von Geret- teten, einer freilich weitaus kleineren, waren umgekehrt externe Faktoren ent- scheidend: Zwischen August 1944 und April 1945 verhandelten jüdische Grup- pierungen von der Schweiz aus mit Vertretern des Dritten Reiches, um Juden aus den deutsch besetzten Gebieten der Vernichtungsmaschinene zu entreissen. Die einen Verhandlungen retteten 1700 Häftlinge aus Bergen-Belsen, die ande- ren 1200 Juden aus Theresienstadt Über jene zweite Rettungsaktion hat Alain Dieckhoff eine kleine Untersuchung vorgelegt. Einer der Protagonisten war alt Bundesrat Musy, der im Auftrag der orthodoxen Vaad Hahatzalah mit Himmler verhandelte. Dem reaktionären Freiburger, der gute Beziehungen zu Nazi-Grössen gepflegt hatte, ging es nicht zuletzt darum, mit einer humanitären Aktion seine eigene Weste zu reinigen. Dass es schliesslich gelang, Juden vor der Ermordung zu bewahren, lässt sich wohl nur mit den internen Verhältnissen im Nazi-Regime (polykratische Struk- tur, Bemühungen um einen Separatfrieden, Bestrebungen hoher Nazis zur Ret- 87 tung ihrer eigenen Haut) erklären. Dieckhoff zeigt dies recht gut, gerne hätte man hingegen mehr erfahren über die Rolle der Alliierten bei diesen Aktionen. Die in Budapest tätigen Rettungsorganisationen der Juden wurden wesentlich durch den Schweizer Honorarkonsul Carl Lutz unterstützt. Über ihn hat Theo Tschuy ein Buch geschrieben. Es ist gründlich recherchiert, spannend zu lesen und beleuchtet auch den Kontext der humanitären Aktion, vor allem die politi- schen und militarischen Umwälzungen in Ungarn. Unter anderem erfährt man auch den Hauptgrund, wieso eine breite Öffentlichkeit erst so spät die mutige Arbeit des Diplomaten zu Kenntnis nahm: Das Schweizer Departement des Äusseren wollte nach dem Krieg über Lutz' Rettungsaktion nicht einmal einen normalen Arbeitsbericht entgegennehmen. Eine überzeugende Erklärung für diese Ignoranz konnte auch Tschuy nicht finden. Lutz’ unvergessliche Tat war, dass er Zehntausende von Juden vor den Gaskammem gerettet hatte. Er ge- währte ihnen – gegen jeden diplomatischen Brauch – Schutz in den Gebäuden der Schweizer Gesandtschaft. Dazu verteilte er mehrere zehntausend lebensret- tende Schweizer Schutzbriefe. Lutz war nicht allein; er wurde mutig unterstützt von seiner Frau, seinen Mitarbeitern, dem Vertreter des IKRK und anderen neutralen Gesandtschaften. Tschuy verfolgt einen biographischen und ereignisgeschichtlichen Ansatz. Es wäre interessant gewesen, das Phänomen der Menschen, die andere unter Ein- satz ihres eigenen Lebens retteten, mit sozialwissenschaftlichen Fragestellungen zu diskutieren. Die Literatur dazu ist freilich kontrovers; Lutz selber ist ein gutes Beispiel für die Schwierigkeiten, denen man gegenübersteht: Wie soll man etwa erklären, dass dem gleichen Mann, der sein eigenes Leben für Juden aufs Spiel setzte, antisemitische Stereotypen durchaus nicht fremd waren? Seine diesbezüglichen Äusserungen lagen ganz in der Tradition des christlichen Antisemitismus, der in den Juden die Gottesmörder sah, die Verstockten und Blinden, die der Bekehrung bedürfen. Dieser dogmatische Antijudaismus war im Christentum weit verbreitet, selbst bei Christen, die sich – wie Gertrud Kurz Paul Vogt oder Karl Barth – enorm für die bedrohten Juden einsetzten und den nationalsozialistischen Antisemitismus scharf verurteilten. Ursula Käser-Leisi- bach hat offengelegt, wie hartnäckig und folgenreich sich diese jahrhundertealte Judenfeindschaft noch in den Jahren 1933 bis 1942 behauptete. Sie untersuchte hauptsächlich in den offiziellen Organen – die Haltung der beiden Schweizer Kirchen gegenüber dem Nationalsozialismus, namentlich zum nazistischen Kir- chenkampf, zur Rassenideologie und zur Judenverfolgung. Von dürftigen Aus- nahmen abgesehen, so ihr Ergebnis, schwiegen die Kirchenleitungen zu den deutschen Verbrechen an den Juden und zur antijüdischen Schweizer Asyl- praxis. Zwar waren sie gegenüber dem Nationalsozialismus nicht völlig blind, aber sie prangerten – ähnlich wie die deutschen Kirchen vor allem diejenigen Aspekte an, von denen sie sich selber betroffen fühlten: etwa die Zwangssterili- sierung, die ihre Sexualmoral bedrohte, oder die Gleichschaltung der Kirche mit dem Staat. Käser-Leisibach hat als erste umfassend die offizielle Haltung der Kirchen dar- gestellt. Man könnte diese Leistung vorbehaltlos würdigen, wenn sie ihre Spra- che reflektierter verwendet hätte. So schreibt sie von «Zwangssterilisierungen von gesellschaftlich Minderwertigen» (S. 162) – ohne Anführungszeichen, die eine Distanzierung vom nazistischen Begriff markiert hätten. Oder sie spricht im Indikativ und ebenfalls ohne Anführungszeichen von der «unverhältnismäs- 88 sige(n) Vertretung der Juden in der führenden Schicht von Politik, Wirtschaft und Kultur» (S. 163). Es liessen sich weitere Stellen anzeigen, bei denen die Au- torin keinerlei sprachliche Markierungen vornimmt, um ihre Optik von derjeni- gen der Quellen zu unterscheiden Wohlgemerkt, ich unterstelle Käser-Leisibach keine antisemitische Haltung. Aber ihre sprachlichen Unsorgfältigkeiten führen zu inhaltlichen Verfälschun- gen. Sie ist keine Ausnahme, ähnliches findet man bei den meisten hier bespro- chenen Autoren: So redet Lasserre von «réfugies aryens» (S. 298 und 300) und von «non-aryens» (S. 62), oder er gebraucht – ebenfalls ohne Anführungs- zeichen – den beschönigenden Nazi-Ausdruck «Nuit de Cristal» (S. 65). Auf gleiche Weise verwenden verschiedene Autoren – so Tschuy (S. 109 und 121) – das antisemitische Konstrukt «Judenfrage». Broggini schliesslich bezeichnet behördliche Schikanen gegen Flüchtlinge als Vorsichtsmassnahmen («precau- zioni», S. 171). Über die grosse Grenzschliessung im August 1942 sagt sie: «L'ospitalità concessa ai ‹perseguitati politici› non poté più venire estesa agli ebrei che sempre in maggio numero cercavano scampo in Svizzera.» (S. 50) Die Gastfreundschaft «konnte nicht auf die Juden ausgedehnt werden» – Broggini teilt doch nicht die fatale Ansicht der damaligen Magistraten? Die Aufzählung verweist auf ein grundlegendes Problem. Wie in der Historio- graphie üblich, befleissigen sich alle Autoren einer Rhetorik des Faktischen: Sie unterdrücken (fast) alle Spuren des Ichs, das den Text erzeugt; die Geschichte scheint sich selber zu erzählen. Die Erzählhaltung ist auktorial; es erzählt eine unsichtbare, objektive Instanz. Entsprechend hoch ist der Autoritätsanspruch des Textes. Darum ist es so gefährlich, wenn ausgerechnet diese scheinbar ob- jektive Perspektive in Wahrheit nichts anderes wiedergibt als die zeitbedingte Sicht der Quellen. Geschichtsschreibung hat viel mit Perspektiven zu tun, aber auch mit Schreiben. Das eine ist vom anderen nicht zu trennen.

Stefan Mächler (Zürich) Mysyrowicz reproduit ici une source intéressante: un échange de lettres entre le 89 lieutenant-colonel Müllener et le chef de la police des étrangers Rothmund de février 1941 sur la question du «Problème juif en Suisse». La réponse de Roth- mund le fait apparaître comme un antisémite «différent» qui se démarque à la fois de l’antisémitisme nazi et de l’«enjuivement de la Suisse». Il considère la population juive munie d’un passeport suisse comme assimilée et même comme utile: «Non seulement les juifs suisses déchargent l’Etat du fardeau de l’assis- tance aux émigrants – jusqu’à présent ils ont consacré à cette cause plus de MYSYROWICZ Ladislas: 4 millions de francs de leur propre argent et 4 autres millions d’argent juif Le Dr Rothmund étranger – mais ils ont également tout fait pour que les émigrants, qui représen- et le Problème juif tent une société hétéroclite, gardent leur discipline et se conduisent convenable- (février 1941) ment.» Le véritable problème, pour Rothmund, c’étaient les juifs qui n’avaient in: Schweizerische Zeitschrift pas l’occasion de s’assimiler en Suisse – donc les réfugiés. für Geschichte, 1982/2, Le commentaire de Mysyrowicz a induit une réponse d’André Lasserre. S. 348–355. Les sources reproduites ne comportent qu’une demi-douzaine de pages. Avec les LASSERRE André: deux commentaires, elles pourraient très bien se prêter, par exemple, à des in- A propos de la lettre terprétations de sources dans le cadre de manifestations de formation continue. du Dr Rothmund in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 1982/4, S. 561, 562. Mysyrowicz druckte hier zwei interessante Quellen ab: Ein Briefwechsel zwi- schen Oberstleutnant Müllener und dem Fremdenpolizeichef Rothmund vom Signatur SLB: P 22767 Februar 1941 zur Frage, wie es um das «Judenproblem in der Schweiz» bestellt sei. Das Antwortschreiben Rothmunds zeigt ihn als «differenzierten» Antisemiten, der sowohl dem nationalsozialistischen Antisemitismus wie auch der angeblich drohenden «Verjudung der Schweiz» ablehnend gegenübersteht. Die jüdische Bevölkerung mit Schweizerpass hielt er für assimiliert und sogar für nützlich: «Nicht nur haben die schweizerischen Juden dem Staat die Last der Unterstüt- zung für die Emigranten abgenommen – sie haben bis heute aus eigenem Geld über 4 Millionen Franken dafür aufgewendet und weitere 4 Millionen auslän- disches jüdisches Geld beigebracht. Sie haben auch alles getan, um zu erwirken, dass die Emigranten, die eine recht zusammengewürfelte Gesellschaft dar- stellen, Disziplin halten und sich anständig aufführen.» Das Problem sind für Rothmund diejenigen Juden und Jüdinnen, die keine Gelegenheit hatten, sich in der Schweiz zu assimilieren – die Flüchtlinge also. Ausgerechnet diese am stärksten gefährdeten Menschen versuchte er deshalb mit einer restriktiven Flüchtlingspolitik abzuwehren. Der einleitende Kommentar von Mysyrowicz bewog Lasserre zu einer Erwide- rung.

Die abgedruckten Quellen umfassen bloss ein halbes Dutzend Seiten. Zusam- men mit den zwei Kommentaren würden sie sich zum Beispiel sehr gut für Quelleninterpretationen im Rahmen von Weiterbildungsveranstaltungen eignen. 90 LE DR ROTHMUND ET LE PROBLÈME JUIF (FÉVRIER 1941)

Par LADISLAS MYSYROWICZ

Le 28 décembre 1940, la section Armée et Foyer – le service de propagande de l’armée suisse – distribuait au corps des officiers son troisième Plan de causerie d’éducation nationale sur «la Societé Suisse». Le dernier paragraphe de ce do- cument destiné à orienter les cadres dans leurs discussions avec la troupe, évo- quait, à propos de démographie, le problème des israélites en Suisse: «Ainsi qu’on le voit, le recensement indique 18 000 israélites, mais on a des rai- sons de penser que ce nombre est plus élevé et qu’une partie des représentants de la race juive ne s’est pas déclarée comme telle. Ce qui constitue la particula- rité de ce groupement, c’est qu’il constitue non seulement une minorité confes- sionnelle, voire linguistique, mais aussi un îlot ethnique, fragment du ‹peuple juif› disséminé sur tous les continents. On ne peut nier l’existence d’un problème juif parce qu’il n’a pas atteint chez nous – et fort heureusement – l’acuité que l’on a observée ailleurs. Mais nous sommes cependant obligé, pour rester objectif, de remarquer que le Juif est inassimilable et que depuis deux millénaires que dure sa dispersion, il n’a pas réussi à se fixer ou à s’intégrer dans un ensemble. Quelques cantons et pays eurent des statuts pour les Juifs qui assurèrent, tant que dura leur application, un régime de respect des droits et devoirs réciproques, et qui rendirent inexistantes les manifestations anti-sémites. Ces statuts étaient inspi- rés d’un profond esprit chrétien qui assurait la paix entre les parties et non d’une confusion de sentiments et d’idéologies qui favorisent tous les excès.»1 Comment ce document fut-il reçu par les officiers de milice, comment la troupe a-t-elle réagi aux causeries qui devaient s’en inspirer? – voilà des questions aux- quelles il nous est impossible de répondre. Comment se fait-il qu’il n’ait pas soulevé un tollé dans le pays? Faut-il admettre que la majorité des gradés n’ont pas pris ce texte trop au sérieux, ou qu’ils l’auraient délayé, chacun à sa ma- nière et selon sa sensibilité? Toujours est-il que des officiers et des soldats juifs ont dû réagir. Dans la première quinzaine de février 1941, Saly Mayer, le prési- dent de la Communauté israélite suisse, alerta le Dr Rothmund, chef de la Divi- sion de Police au Département Fédéral de Justice et Police, et lui exprima sa vive émotion et l’inquiétude de ses coréligionnaires devant cette manifestation de racisme. Rothmund en parla au téléphone au Dr Vinassa, un avocat bernois rattaché à la section Armée et Foyer, qui dut en saisir son commandant, le lieu- tenant-colonel Müllener. D’où l’échange d’explications que nous publions ci-après. Au-delà de ces documents, nous voudrions suggérer que le rôle de Rothmund au début de la seconde guerre mondiale mériterait d’être réexaminé sérieusement. On a trop tendance à oublier qu’en tant que chef de la Division de Police, il ne sest pas montré complaisant envers le nazisme. Le 12 octobre 1940, il exhortait les chefs des polices cantonales à lutter contre la cinquième colonne dans un discours qui lui fait honneur. Sa dureté et ses préjugés antisé- mites étaient sans doute moins marqués que ceux de maints colonels et de maints Conseillers fédéraux. Comme la plupart des membres de la haute admi- nistration fédérale, il avait une conception très étroite de la neutralité suisse et il croyait que pour préserver la paix raciale à l’intérieur, la prudence commandait

1 Archives fédérales, Berne, 4800 (A) de n’admettre qu’un petit nombre de réfugiés juifs: ce minimum qui nous vau- 1967/111 dossier 155. drait des sympathies Outre-Atlantique! I. Le lieutenant-colonel Müllener au Dr Rothmund2 91

Schweizerische Armee Q.G.A., 18. 2.41

2 AF, Be, 4800 (A) 1967/111 dossier Armeekommando 155. No 1386 26 /Mr/Vd 3 Né en 1888 à Saint-Gall, Heinrich Herrn Dr Rothmund Rothmund commença sa carrière en 1919 comme chef de la Police fédérale Chef der Fremdenpolizei3 des étrangers, instance nouvellement Eidg. Justiz- und Polizeidepartement créée au sein de la Division de Police du Département Féderal de Justice et Po- Berne lice. En 1929, Paul Baechtold lui suc- céda à ce poste, tandis que lui-meme fut place à la tête de la Division de Police, où il resta jusqu’à sa retraite en 1954. Monsieur, Le nom de Rothmund est associé au signe discriminatoire – la fameuse lettre «J» – apposé sur les passeports alle- En réponse à votre téléphone concernant notre plan de causerie No 3 sur la So- mands des emigrants juifs pour les dis- ciété suisse, et particulièrement en ce qui concerne ce dernier paragraphe sur les tinguer des aryens, alors qu’il est établi qu’il fut probablement le seul en haut israélites en Suisse, nous vous communiquons ce qui suit en complément d’in- lieu à tenter de s’opposer à cette me- formation. sure honteuse. Dè 1933, Rothmund pa- raît avoir entretenu de bonnes relations La première phrase de ce dernier paragraphe, qui indique «qu’une partie des re- avec Sylvain Guggenheim, président de présentants de la race juive ne s’est pas déclarée comme telle» est extraite de la l’Union suisse des comités israélites de r 4 secours, et plus encore avec l’industriel brochure du D Brüschweiler citée . Nous ne pensons pas que l’on puisse voir là saint-gallois Saly Mayer, président de la une attaque contre la minorité juive de notre pays. Ensuite, indiquer que cette Fédération des communautés israélites minorité est confessionnelle, ethnique et linguistique est une simple constatation suisses. Cf. TIRZA CITRINBAUM, La Parti- cipation de la Suisse à la conférence in- d’ordre tant scientifique que courant, et ajouter qu’il est inassimilable n’est pas ternationale sur les réfugiés, Evian juillet davantage un argument démagogique d’agitation facile. Il est évident que des 1938, Mémoire de licence de la Faculté des Lettres, Genève 1977, 101 p. dactyl. juifs sont assimilés et que rien ne saurait les différencier de leurs concitoyens, 4 Cf. CARL BRÜSCHWEILER, Nous, les mais il est indéniable que la majorité du peuple juif de la diaspora reste fidèle à quatre millions. Publié à I’occasion de I’Exposition nationale de 1939, Berne, sa race, à sa religion et à sa langue. Remarquer cela n’est pas une attaque non Bureau fédéral de statistique, 1939, plus. Il suffit du reste de penser avec quelle fierté nous parlons de nos compa- 32 p. Voici ce qu’écrivait en réalité le Dr Brüschweiler à la page 22 de cette bro- triotes suisses émigrés à l’étranger et qui restent fidèles à la mère patrie. Il y a chure: «Les 18 000 israélites constituent peu encore que l’on rappelait chez nous cet îlot helvétique vivace en Bessarabie, vraiment une infime minorité en face de 2 300 000 protestants et de 1 700 000 resté intact et inassimilé et qui marquait par là la force du lien suisse, de sa civi- catholiques. Si l’on admet même qu’au lisation et de ses traditions. Et partout dans le vaste monde les Suisses forment dernier recensement une partie des re- des colonies vivantes où prédomine l’esprit de la Confédération. Et l’effort de présentants de la race juive ne s’est pas déclarée comme telle, on peut malgré notre Secrétariat des Suisses à l’étranger n’est-il pas justement d’empêcher que tout estimer que les juifs ne forment au nos compatriotes s’assimilent par trop a d’autres ethnies et perdent la marque maximum que le 0,5% de la population totale. Il faut encore tenir compte que de nos caractéristiques nationales? Comment donc pourrions nous faire grief à 8000 d’entre eux (45%) sont des res- autrui d’avoir une attitude semblable à la nôtre? sortissants étrangers. Avant la grande guerre, nous hébergions deux fois plus D’autre part, et continuant la lecture du paragraphe incriminé, il est dit que de juifs étrangers que de juifs suisses, l’on ne peut nier l’existence d’un problème juif. Peut-on nier l’évidence? En Pa- c’est-à-dire 12 000 et 6000, ce qui nous donne de nouveau 18 000 comme en lestine même ce problème est posé comme dans tous les autres pays du monde, 1930. L’effectif total est donc resté le et cela depuis l’année de la grande dispersion, ce qui fait bientôt deux mille ans. même; seul le groupement indigène a Et l’on remarque que le dit problème n’a pas atteint chez nous – et fort heureu- varié grâce aux naturalisations. Les quatre millions de chrétiens ont-ils réelle- sement – l’acuité que l’on a observée ailleurs. Or, et cela est indéniable, c’est en- ment des motifs suffisants de s’agiter à core une influence des anciens statuts qui assuraient un respect mutuel aux cause de 18 000 juifs, comme le vou- draient certains Suisses? Et peut-on deux parties. Il ne nous appartient pas de préconiser un retour à l’application vraiment prétendre que le pays est ‹en- pure et simple desdits statuts, mais nous constatons qu’un esprit de tolérance juivé› du moment que la partie israélite de notre peuple est loin d’atteindre le un subsiste chez nous malgré la virulence de certaines agitations étrangères, et que pour cent de la population toute entière? nous le devons probablement a des lois qui furent sages. Les observateurs atten- Nous laisserons les hommes de bon sens et ceux qui sont pénetrés de l’es- tifs du phénomène juif chez nous, ont du reste constaté qu’il existe une notable prit suisse répondre à ces questions.» difference d’attitude entre l’élément israélite établi en Suisse depuis des généra- 92 tions, et l’élément récent qui n’a pas été formé à cet esprit de respect d’autrui qui est la marque propre de notre régime suisse. Nous ne voulons pas penser non plus que l’affirmation de l’esprit chrétien qui inspirait ces statuts, et qu’affirme dans son préambule notre constitution, puisse être considérée comme une attaque contre la population israélite de notre pays, pas plus que contre sa religion. Nul ne peut nier que la fidélité à la loi chré- tienne est le plus sûr gage de paix, et qu’étudiés dans son esprit tous les pro- blèmes humains trouvent une solution conforme à la justice. L’on ne peut en at- tendre autant «d’une confusion de sentiments et d’idéologies qui favorisent tous les excès». Là encore, hélas! les exemples abondent autour de nous, et qui nous confirment les dangers que court la justice laissée aux mains des idéologies. Et chaque fois, en Suisse, que répondant à l’ agitation de quelques-uns on a – non pas nié le problème – montré qu’il avait une solution dans le sens de nos institutions d’inspiration chrétienne, chaque fois l’opinion publique a conservé son calme, renonçant à suivre les fauteurs d’agitation. Voilà, Monsieur, ce qu’indique ce dernier paragraphe, et depuis deux mois que ce plan de causerie (reservé au corps des officiers) est distribué, il n’a provoqué aucune agitation, puisqu’il porte en lui-même la condamnation de l’esprit qui favorise tous les excès. Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Commandement de l’Armée Adjudance générale Section Armée et Foyer (sign.) Oberstlt Müllener

II. Le Dr Rothmund au lieutenant-colonel Müllener5

Der Chef der Polizeiabteilung Bern, den 19. Februar 1941 im eidgenössischen Justiz- und Polizeidepartement An das Armeekommando, Generaladjudantur, Sektion für Heer und Haus, Bern

Herr Oberstleutnant,

Meinem durch Herrn Dr. Vinassa Ihnen übermittelten Wunsch entsprechend haben Sie mir ein Exemplar des «Plan de causerie d'éducation nationale No 3» vom 28. Dezember 1940 über «La société suisse» zugestellt und in Ihrem gestri- gen Begleitschreiben in liebenswürdiger Weise einige Aufklärungen beigefügt, nachdem Ihnen Herr Dr. Vinassa offenbar mitgeteilt hat, wie sehr ich erstaunt war über den letzten Absatz des «Plan de causerie», der von den Juden handelt. Um mich zunächst zu legitimieren für meine Intervention in dieser Frage, beehre ich mich, Ihnen mitzuteilen, dass ich mit der Fremdenpolizei seit über 5 4800 (A) 1967/111 dossier 155. zwanzig Jahren unter anderem auch gegen die Verjudung der Schweiz kämpfe und namentlich das Problem der jüdischen Emigranten aus Deutschland ener- 93 gisch angepackt habe. Gerade dies Problem hat mich aber in engsten Kontakt gebracht mit den Vertretern der schweizerischen Judenschaft, sodass ich mir heute ein Urteil erlauben darf über diesen Fragenkomplex. Die Grundlage des Antisemitismus in Deutschland ist meines Erachtens einer- seits eine falsche Politik der deutschen Regierung gegenüber den Juden, insbe- sondere der Umstand, dass nach Abschluss des letzten Weltkrieges mehrere hunderttausend Ostjuden zur Einwanderung zugelassen wurden. Die Juden haben anderseits die ihnen gewährte völlige Freizügigkeit missbraucht und haben sich gewisser Berufe bemächtigt, in denen sie teilweise exklusiv geworden sind. Wie das schon früher anderswo vorgekommen ist, z. B. im alten Russland, musste zudem in Deutschland bereits vor der Machtergreifung durch den Na- tionalsozialismus zur Entfesselung und Aufrechterhaltung der «Dynamik» der Jude als Sündenbock für alles herhalten. Das war zu allen Zeiten ein bequemes Mittel, weil hinter dem Juden kein Staat steht, der ihn durch seine Vertretung im Ausland unterstützen und schützen kann. Der Antisemitismus, wie er in Deutschland durch Streicher aufgezogen wurde und bis heute weitergeführt wird, ist aber eine Bewegung, die eines Kulturvolkes unwürdig ist und als gros- ser politischer Fehler früher oder später seine nachteiligen Auswirkungen haben muss für das Land, das ihn pflegt. Mitverantwortlich an dem für das deutsche Volksganze abträglichen Einsatz des jüdischen Elementes, namentlich des nicht lange ansässigen, im wirtschaft- lichen und geistigen Leben Deutschlands war das Unvermögen des deutschen Volkes, diese fremden Elemente zu assimilieren, d. h. dem Einzelnen die Verant- wortung gegenüber dem Volksganzen einzuimpfen und durch spontane Reak- tion gegen Auswüchse aufzutreten. Stark mitgewirkt hat dabei sicherlich auch der unzulängliche Versuch der Weimarer Republik, in Deutschland, wo die Vor- aussetzungen dazu fehlten, eine Demokratie einzuführen, bei der dem einzelnen Bürger die individuelle Freiheit als Hauptsache, die Selbstdisziplin und die ver- pflichtende Rücksichtnahme auf den Mitbürger als in zweiter Linie stehend dar- gestellt wurde. Dies musste vorausgeschickt werden, wenn wir klar sehen wollen, wie wir das jüdische Problem für unser Land anpacken und lösen müssen. Wir müssen ja gegenüber allen neuen Problemen, die der deutsche Nationalsozialismus aufge- worfen hat und die über die Grenze zu uns hinüber geweht werden, stets die Grundfrage stellen: bringen sie uns etwas für uns Notwendiges oder auch nur Nützliches; wenn ja, können sie Wurzel fassen auf dem Boden unserer besonde- ren, von der aller andern Länder in der Welt verschiedenen, aus jahrhunderte alter Entwicklung entstandenen schweizerischen Staatsauffassung, die wir als demokratisch im wirklichen Sinne des Wortes empfinden? Alles andere muss nicht nur als überflüssig, sondern als gefährlich abgelehnt werden. Gefährlich ist es deshalb, weil wir uns selbst und unsere Unabhängigkeit aufgeben, sobald wir den Boden unserer staatlichen Eigenart verlassen, weil wir dann kein Recht mehr haben auf ein selbständiges Dasein. Und zwar gilt das nicht nur von unse- rem auf Erhaltung unserer Selbständigkeit gerichteten Standpunkt aus, sondern ebensosehr vom Standpunkt des Auslandes, namentlich Deutschlands, aus. Deutschland hat zweifellos ein Interesse an der Erhaltung der Schweiz, aber nur solange als unser Land sich selbst bleibt. Würde es sich staatlich dem National- sozialismus angleichen, so würde dies Interesse dahinfallen und der Anschluss wäre eine Selbstverständlichkeit. Dies kann den Herren von der ehemaligen 94 «Nationalen Bewegung der Schweiz» nicht mit genügender Deutlichkeit gesagt werden. Wie steht es nun mit dem Judenproblem in der Schweiz? Die schweizerische Be- völkerung, und zwar vom Arbeiter bis zum Intellektuellen, empfindet den Juden als ein fremdes Element, solange als er sich nicht wirklich assimiliert hat. Der Assimilationsprozess ist bei diesem Teil der Bevölkerung bestimmt ein lange dauernder, wobei noch sehr zu unterscheiden ist zwischen dem Ostjuden und demjenigen, der sehr lange in einem westeuropäischen Lande gewohnt hat. Der Jude, der sich nicht assimilieren kann, der also seine ausländische Eigenart behält und seine Sitten und Gebräuche – namentlich auch im Geschäftsleben! – den unsrigen nicht anpassen kann oder will, wird von den Kreisen der Bevölke- rung, mit denen er zu tun hat, abgelehnt. Da wir auch jede jüdische Ausschliess- lichkeit strikte ablehnen, steht der nicht assimilierbare auf die Dauer derart aus- serhalb unserer Volksgemeinschaft, dass er vollkommen isoliert wird und ihm nichts anderes übrig bleibt, als sein Leben in einem anderen Lande weiterzu- führen. Gerade deshalb haben die meisten nicht assimilierbaren Juden unser Land verlassen. Heute, wo ihre internationale Freizügigkeit fast ganz aufgeho- ben ist, kann sich diese natürliche Bewegung allerdings nicht mehr so auswir- ken. Der Staat muss deshalb viel energischer als je eingreifen. Das ist auch der Grund, weshalb der Bundesrat in seinem Beschluss vom 17. Oktober 1939 so aussergewöhnlich strenge besondere Vorschriften für die Emigranten aufgestellt hat, die ja fast alle der jüdischen Rasse angehören. Jeder als Emigrant erklärte Ausländer muss unser Land verlassen, sobald er eine Möglichkeit dazu findet. Wenn er nicht selber alles tut dafür, was ihm zugemutet werden kann, so setzt er sich strengsten Sanktionen aus. Jeder erhält ein Aufenthaltsbüchlein, das durch einen Lochstempel mit dem Wort «Emigrant» versehen ist und somit ihm selbst und den Behörden, die mit ihm zu tun haben, immer wieder vor Augen führt, dass er weiterreisen muss. Nicht als Emigranten bezeichnete ausländische Juden, die sich etwas zuschulden kommen lassen oder sich nicht wenigstens äusserlich unsern Sitten und Gebräuchen einfügen können, werden selbstver- ständlich ebenfalls abgestossen. Es bleiben also zu dauerndem Aufenthalt nur solche Juden, die sich irgendwie nützlich in das Volksganze eingelebt haben. Von diesen bleiben die nur äusser- lich Assimilierten Ausländer; die auch innerlich zu uns Gehörenden sind Schweizerbürger. Wer die Judenfrage oberflächlich betrachtet, ist heute geneigt, nur die Schattenseite zu sehen. Er übersieht dabei, dass die Juden Fähigkeiten besitzen, die einem Volke, das sie richtig einzuschätzen und auszuwerten ver- steht, von grossem Nutzen sein können. Das Schweizervolk scheint mir aber ge- rade das Volk zu sein, das das von allen Völkern am allerbesten versteht. Auch ist seine Assimilationskraft gross und zwingt gerade seine Einstellung den schweizerischen Juden zu einem vollkommenen Assimilationswillen, sodass der Nutzen der grösstmögliche ist. Das Problem der Emigranten hat mich seit einer Reihe von Jahren in engste Fühlung gebracht mit den führenden Männern der schweizerischen Juden- schaft. Ich konnte deshalb die obigen Ausführungen, die sonst theoretisch er- scheinen möchten, vollkommen bestätigt finden. Nicht nur haben die schweize- rischen Juden dem Staat die Last der Unterstützung für die Emigranten abge- nommen – sie haben bis heute aus eigenem Geld über 4 Millionen Franken dafür aufgewendet und weitere 4 Millionen ausländisches jüdisches Geld beige- bracht. Sie haben auch alles getan, um zu erwirken, dass die Emigranten, die eine recht zusammengewürfelte Gesellschaft darstellen, Disziplin halten und 95 sich anständig aufführen. Es sind denn auch erstaunlich wenige schlechte Aus- nahmen vorgekommen. Auch in ihrer eigenen Reihe arbeiten die schweizerischen Juden daran, ihre Leute zu Pflichtmenschen gegenüber dem Staat zu erziehen. Gerade das Emigrantenproblem hat ihnen auch Gelegenheit gegeben, enge Füh- lung zu haben mit den massgebenden jüdischen Kreisen im Ausland, namentlich in Amerika. Sie haben diese Fühlung dazu benützt, die schweizerische Art der Behandlung dieses Problems und die schweizerischen Institutionen überhaupt, sowie ihre Einstellung zum Staat in diesen ausländischen Kreisen vorteilhaft be- kanntzumachen. Anlässlich von Besuchen von amerikanischen Persönlichkeiten habe ich mehrfach feststellen können, dass dies sehr gute Wirkungen gehabt hat für unser Land. Unsere Fühlungnahme mit der schweizerischen Judenschaft gibt uns auch ständig Gelegenheit, sie auf die Schattenseiten des jüdischen Mitbe- wohners aufmerksam zu machen. Auf der andern Seite hat sich mir die Feststel- lung aufgedrängt, dass der Schweizer Jude noch enger mit unserem Lande ver- bunden werden könnte, wenn gewisse Vorurteile auf nichtjüdischer Seite über- wunden würden und auch da die Bereitschaft zu enger und nützlicher Zusam- menarbeit mehr als bisher zu Tage treten würde. Ich arbeite auch an dieser Seite des Problems. Besteht bei dieser Sachlage ein schweizerisches Interesse, dem deutschen Antise- mitismus in irgendeiner Form Eingang in die Schweiz zu gewähren? Ich denke nein. Im Gegenteil haben wir alles Interesse daran, das jüdische Problem so wei- terzuverfolgen und zu entwickeln wie bisher. Allerdings hat das Weltjudenpro- blem, das der Nationalsozialismus in Bewegung gesetzt hat, die Folge, dass sich auch weite schweizerische Kreise mit unseren Juden befassen, die dies früher nicht getan haben. Auch erfordert die deutsche antisemitische Propaganda, die in alle Länder hineingetragen wird, grössere Aufmerksamkeit dem Problem ge- genüber als früher. Und zwar auf Seite unseres Volkes, ganz besonders aber auch auf Seite unserer Juden. Diese haben die Situation voll erfasst und arbeiten positiv mit. Sie müssen jedoch wissen, dass wir das Problem auf schweizerische Art weiterverfolgen und dass fremden Ideologien auch auf diesem Gebiete kein Eingang gewährt wird. Wie schon angedeutet, besteht zudem ein aussenpoliti- sches Interesse daran, auf dieser Linie zu bleiben. Wir haben ein sehr grosses Interesse daran, die Sympathien der sogenannten demokratischen Länder, namentlich Amerikas, zu erhalten und zu fördern. Wir können ihre moralische und sehr wahrscheinlich auch wirtschaftliche, sogar politische Unterstützung eines Tages bitter nötig haben. Dies setzt aber voraus, dass wir nicht nur unsere staatliche Selbständigkeit und Eigenart erhalten, sondern dass wir auch das Judenproblem so weiterbehandeln wie bisher. An dem Tage, an dem wir etwa die Gleichbehandlung des jüdischen Mitbürgers mit den andern Schweizern aufgeben würden, hätten wir diese Sympathien und alles was damit zusammen- hängt verloren. Sie werden mein Erstaunen über die «Richtlinien», die Sie in Ihrem «Plan de causerie d’éducation nationale No 3» für die Behandlung des Judenproblems aufgestellt haben, nun verstehen. Diese können gar nicht anders verstanden werden, als dass die heutige Ordnung der Gleichstellung der schweizerischen Juden mit den Schweizern nichtjüdischen Glaubens oder nichtjüdischer Rasse (Art. 4 der Bundesverfassung) unzweckmässig sei. Sie machen zudem keinen Unterschied zwischen schweizerischen und ausländischen Juden, obgleich Dr. Brüschweiler in seiner zitierten Broschüre hervorhebt, dass von den 18 000 96 Juden, die die Volkszählung von 1930 ergeben hat, 10 000, also 55 Prozent, Schweizer sind. Sie behaupten gegenteils ganz allgemein die Unassimilierbarkeit des Juden und fügen bei, dass seit zwei Jahrtausenden der Jude sich nirgends habe festsetzen oder sich in ein Volksganzes habe einfügen können. Zum Schluss heben sie das besondere Statut hervor, dem früher einige Kantone die Juden unterstellt hatten, unterlassen es aber, von der durch die Bundesverfas- sung seither festgelegten Gleichstellung der Juden zu sprechen. Die Ausführungen in Ihrem gestrigen Schreiben können mich nicht überzeugen davon, dass die «Richtlinien» nicht tendenziös wirken müssen. Sie können den unbefangenen Leser und Offizier, der seinen Soldaten einen Vortrag über dies Problem halten will, nur dahin instruieren, dass das Armeekommando der Auf- fassung sei, die heutige Regelung der Judenfrage in der Schweiz sei unbefriedi- gend und müsse, was unter den heutigen Umständen ja gar nicht anders ver- standen werden kann, der nationalsozialistischen angeglichen werden. Verzei- hen Sie die Deutlichkeit dieser Feststellung. Wir müssen aber heute in allen wichtigen politischen Problemen vor allem klar sehen. Eine Verwischung muss gefährlich werden. Vielleicht waren Ihre «Richtlinien» nicht so gemeint, aber sie müssen so verstanden werden. Dass das falsch ist, hoffe ich in meinen obigen Ausführungen dargetan zu haben. Ich möchte Ihnen jedoch noch etwas anderes zu überlegen geben: Wir haben zahlreiche jüdische Soldaten und Offiziere in unserer Armee. Den letzte- ren, die Ihre «Richtlinien» erhalten, werfen diese ins Gesicht, sie seien unassimi- lierbar. Wie reimt sich das zusammen mit dem Umstand, dass unter den auf Jahresende Beförderten sich auch jüdische Offiziere befinden, die sich offenbar über den Durchschnitt bewährt haben? Dabei ist doch neben der Volksschule gerade die Armee, bei der Rekrutenschule angefangen, die Institution, die am hervorragendsten zur Assimiliation beiträgt. Der Dienst in der Armee ist zudem ein Ehrendienst, der demjenigen, der das Ehrenkleid trägt und darin seine volle Pflicht tut, den Anspruch darauf gibt, als vollwertiger Schweizer zu gelten. Ich würde mich schämen, wenn die Schweiz je dazu kommen sollte, einen Teil sol- cher Männer als Staatsbürger zweiter Ordnung oder sonstwie zu diskriminie- ren, bloss weil sie jüdischen Glaubens oder jüdischer Rasse sind. Ich will Ihnen nicht verhehlen, dass ich auf Ihre «Richtlinien» aufmerksam ge- macht worden bin durch den Präsidenten des Schweizerischen Israelitischen Gemeindebundes, Herrn Saly Mayer in St. Gallen. Ich hatte vergangene Woche mit ihm Besprechungen über die Emigrantenfrage und über das ganze jüdische Problem. Er beabsichtigte anlässlich der am vergangenen Sonntag stattgefunde- nen Versammlung des Zentralkomitees des Schweizerischen Israelitischen Ge- meindebundes eine Resolution vorzuschlagen, die Stellung nehmen sollte gegen die Kritiken der Basler Nationalzeitung über die von uns veranlasste Einwei- sung von Emigranten in Arbeitslager6. Herr Mayer ist, in Übereinstimmung mit seinen Kollegen im Zentralkomitee, durchaus einverstanden mit unserer Praxis den Emigranten gegenüber. Er kam am Montag zu mir, legte mir Ihre «Richt- 6 Le 17 janvier 1941, la Nationalzeitung linien» vor und bemerkte dazu, diese hätten seine Kollegen und ihm «den Atem publiait sous le titre «Die Schweiz und die Emigranten» un article très sévère et verschlagen», er werde eine Audienz beim Vorsteher des Eidgenössischen Mili- d’une haute tenue dénonçant l’absence tärdepartements nachsuchen. Da ich der wohl selbstverständlichen Auffassung de solidarité internationale vis-à-vis des réfugies d’Allemagne et critiquant la dé- bin, der Schweizer Jude solle sich seiner Haut wehren dürfen wie der Nichtjude, cision imminente de la Police fédérale versuchte ich nicht, ihn von diesem Schritt abzuhalten und ermächtigte ihn, des étrangers d’interner dans des camps de travail tous les émigrants de 17 à 50 Herrn Bundesrat Kobelt zu sagen, er könne sich über die Haltung der Schweizer ans acceptés temporairement en Suisse. Juden bei mir erkundigen. Ich hoffe, Sie davon überzeugt zu haben, dass Ihre «Richtlinien» einer Richtig- 97 stellung bedürfen und wäre Ihnen im wohlverstandenen Interesse unseres Lan- des dankbar, wenn Sie dies veranlassen wollten. Zum Schluss nur noch eine Bemerkung. Ich möchte nicht falsch verstanden werden. Ich habe die Gefahren einer Verjudung der Schweiz schon vor zwanzig Jahren erkannt und werde selbstverständlich auch weiterhin alles tun, was in der Macht der Fremdenpolizei liegt, um dagegen anzukämpfen. Vor allem müs- sen die Emigranten unser Land verlassen, sobald sich ihnen Möglichkeiten dazu zeigen. Wir bereiten selbst solche vor. Wir schützen das Interesse unseres Lan- des auch in diesem Punkt mit unerbittlicher Konsequenz. Auf der andern Seite müssen und dürfen wir aber dem jüdischen Schweizer das volle Vertrauen ent- gegenbringen wie dem nichtjüdischen und können noch nicht völlige Assimila- tion auch nur auf diesem Wege vervollständigen. Dadurch ermöglichen wir den leitenden vollkommen schweizerisch empfindenden Persönlichkeiten der schweizerischen Judenschaft die Aufgabe, die sie sich selbst gestellt haben und die in der gleichen Richtung geht. Ich geniere mich übrigens nicht, soweit nötig auch meinerseits diesen Mitbürgern mit rücksichtsloser Offenheit den Weg zu weisen, den sie im Interesse unseres Landes und Volkes gehen müssen. Sobald einmal die Zeit dazu gekommen sein wird, muss das Problem in der Öffentlich- keit behandelt werden, wo auch die Kritik an der schweizerischen Judenschaft einsetzen muss und darf, was leider heute mit Rücksicht auf internationale Aus- wirkungen nicht möglich ist. Die Behandlung dieses Problems gehört jedoch meiner Meinung nach nicht in die Armee. Mit vorzüglicher Hochachtung (sig.) Rothmund

Durchschläge an Herrn Bundesrat Kobelt, Vorsteher des Eidg. Militärdepartements; den Herrn General; den Herren Generaladjutanten. 98 MISZELLEN – MÉLANGES

A PROPOS DE LA LETTRE DU DR ROTHMUND

Par ANDRÉ LASSERRE

La publication de documents suscite réflexion et permet à d’autres chercheurs d’apporter des compléments d’information. C’est dans cet esprit que la Rédac- tion publie une brève note du professeur André Lasserre.

Dans le No 2/82 de la Revue suisse d’histoire a été publiée une lettre du Dr Rothmund, chef de la Police des étrangers, introduite par M. Mysyrowicz. L’in- cident qui l’a determinée a laissé des traces dans les dossiers d ’Armée et Foyer, ce qui permet de compléter sur quelques points l’information des lecteurs: il s’agit à l’origine d’un «plan de causerie d’éducation nationale» distribué princi- palement aux commandants de compagnie pour alimenter les exposés présentés obligatoirement à la troupe. Ce plan ne fut édité qu’en français, les «Wehr- briefe» en allemand ayant alors un contenu différent. Le texte incriminé n’a donc eu qu’un écho réduit, mais trois personnes au moins protestèrent: Saly Mayer, cité dans l’article de M. Mysyrowicz, un premier-lieutenant Blum, qui exprima son trouble à l’adjudant-général sans passer par la voie de service, et le conseiller national libéral de Lausanne Gorgerat qui pria sèchement Kobelt de «mettre fin immédiatement à toute propagande antisémite»1. Le chef d’Armée et Foyer, le lieutenant-colonel Müllener, essaya de se justifier, fut menacé de sus- pension immédiate et sauvé in extremis par Rothmund lui-même pour des mo- tifs non divulgables. Il fut puni et les plaignants en furent avertis, cependant que l’adjudant-général de l’armée exigeait de voir désormais les plans de cause- rie avant leur publication. Rothmund enfin rédigea la rectification qui annulait le numéro indigne, et qui parut dans le plan No 9 du 2 avril 1941. De pareils incidents étaient inévitables: lorsque M. Mysyrowicz mentionne la «propagande» comme tâche d’Armée et Foyer, il faut s’entendre: le but de cette unité était de renforcer la volonté de défense de l’armée, mais au moyen de l’in- formation la plus objective possible, sans prendre de positions partisanes. Pour défendre le pays, le soldat-citoyen devait savoir ce qu’il devait protéger. La cen- sure de presse occultait des informations indispensables. Armée et Foyer devait la courtcircuiter. Il ne fallait donc pas craindre d’aborder des sujets délicats, ceux dont on parlait dans les popotes et que les médias taisaient par obligation: les réfugiés, le droit d’asile, l’espionnage, etc. L’incident de 1941 dépasse donc son motif immédiat: l’administration comprenait mal ce rôle que s’attribuait l’armée; c’est pourquoi Rothmund, dans sa rectification, précise «qu’une telle discussion, par principe, ne doit pas être soulevée dans le cadre de l’armée». Là où les militaires, le général en particulier, voyaient des thèmes civiques, l’auto- rité civile subodorait des problèmes politiques, ce qui ne manqua pas de provo- quer maint conflit. Parmi d’autres, mentionnons la «Wehrbrief» du 25 mai 1943 – reprise en français – consacrée à la «Judenfrage», malgré les avertisse- ments de Rothmund. L’article concluait à l’inexistence d’un problème juif en Suisse et condamnait formellement I’antisémitisme, «porte ouverte à la propa- 1 Archives fédérales, E 27/9066 vol. 3. 2 2 La collection des Wehrbriefe et des gande étrangère» . Les remous atteindront cette fois le genéral Guisan et les plans se trouve au même dossier, vol. 2. conseillers fédéraux Etter et v. Steiger. Faisant monter d’un cran encore la res- ponsabilité, le général exigera que désormais les thèmes des «Wehrbriefe» lui 99 soient soumis à l’avance. Il ne condamna pas le principe de thèmes non mili- taires3. Par la suite, Armée et Foyer justifia son choix en arguant des progrès de l’antisémitisme dus à l’afflux des réfugiés: son devoir était de s’en préoccuper comme de tout problème interessant la défense spirituelle4. Quant à la lettre de Rothmund du 19 février 1941, elle révèle la position fonda- mentale d’un homme qui n’a pas assez su s’élever au-dessus des confusions cou- rantes: race, religion et ethnie s’amalgament dans son esprit pour faire du Juif un être à part. Attribuer cette specificité à la pratique cultuelle eût été indécent et ... inconstitutionnel. A un antijudaïsme condamnable, il substitue ou accole en fait un antisémitisme mieux accordé au sentiment – et à certaines théories scientifiques – du temps. Qu’est-ce qu’un juif, en fin de compte? Rothmund s’est-il une fois posé cette question, dont la réponse est loin d’être evidente au- jourd’hui du reste? Dans une note, M. Mysyrowicz lave Rothmund de l’accusa- tion d’avoir provoqué l’apposition du «J» infâmant sur les passeports des Juifs allemands. Rothmund pourtant attribue à une race juive, surtout d’Europe orientale, des caractères héréditaires charriés par le sang. Et surtout, n’a-t-il pas adopté à l’egard de ces fugitifs la définition même qu’en donnait le Reich? Si, au-delà de la loi allemande, qui elle-même confondait pratiquement race et reli- gion, Göring se vantait, paraît-il, de décider qui etait juif ou non, la réglementa- tion fédérale ne considérait-elle pas comme juif tout immigrant que l’arbitraire nazi classait comme tel?

3 Id. vol. 2. 4 (HANS) ZIEGLER: Histoire de la section Armée et Foyer, 1939 –1945. 72 p. 1945. multigraphiées.

Publikationen zum Thema «Schweiz und Juden 1933–45» befassen sich in der 101 Regel nur mit einem Aspekt dieser Beziehung: mit der Flüchtlingspolitik. Picard hat mit seinem Buch erstmals den Versuch unternommen, die Politik der Behör- den gegenüber der jüdischen Bevölkerung (SchweizerbürgerInnen, Niedergelas- sene und Flüchtlinge) in der Schweiz und die Reaktion der jüdischen Organisa- tionen auf diese Politik umfassend darzustellen. Die Situation der schweizerischen Juden und Jüdinnen beschreibt er anhand eines Drei-Kreise-Modells: Der äusserste Kreis ist das nationalsozialistische Deutschland, das seinen aggressiven Antisemitismus mit Propaganda und Kriegszügen exportiert. Im mittleren Kreis ist die von Deutschland unter Druck gesetzte Schweiz, die sich eng gegen alles Fremde einigelt. Im innersten Kreis steht die jüdische Bevölkerung in der Schweiz. Von ihr wurde erwartet, dass sie «die eidgenössische Politik stillschweigend» befolgt, damit weder der Nazistaat noch die AntisemitInnen in der Schweiz sich provoziert fühlten. Gleichzeitig er- PICARD Jacques: warteten die Behörden, dass die jüdischen Gemeinden die finanzielle Belastung Die Schweiz und die Juden durch jüdische Flüchtlinge weitgehend selbst trugen. «Die jüdischen Mitbürger 1933–1945 des Landes waren also einem doppelten Druck ausgesetzt. Der Jude in der Schweizerischer Antisemitis- Schweiz ging zugleich als loyaler Schweizer Bürger und als fremder Jude seinen mus, jüdische Abwehr und Pflichten nach.» (S. 20) internationale Migrations- und Ausgehend von diesem Modell analysiert der Autor die Beziehungen zwischen Flüchtlingspolitik Behörden und jüdischen Organisationen in ihrer ganzen Breite: Die «verschwei- Zürich 1994 zerte» Form des Antisemitismus, der (oft fehlende) Einsatz schweizerischer Verlag: Chronos Behörden für jüdische SchweizerbürgerInnen in deutsch beherrschten Gebieten, Signatur SLB: N 217051 die Flüchtlingspolitik der Behörden und der jüdischen Organisationen, die mehrfach diskriminierte Lage der jüdischen Frauen – und auch die heftigen Konflikte innerhalb der jüdischen Organisationen zur Frage, ob die jüdischen Führungen zu stark mit den fremdenfeindlichen Behörden zusammenarbeiteten.

Dank seiner Breite und einem überzeugenden analytischen Konzept das Stan- dardwerk zum Thema. In verständlicher Sprache geschrieben. 102 Inhalt – Die inverse Seite des J-Stempels: Schutz oder Diskri- minierung der Schweizer Juden? Verzeichnis der Abkürzungen – Schwache Diplomaten, starke Gerichte: Zur deutschen Politik der «Arisierung» in der Schweiz Einleitung – Jüdische Uhren made in : Rüstungspolitik am Beispiel der «Tavannes Watch Co» Teil I: Die Schweiz, die Juden und Europa – Angesichts von Farcen und Revanchen: Die Schweizer Juden in Italien und Frankreich 1940 bis 1943 1. Meinen, Aufspalten, Beschwichtigen. Die – Preisgabe der Schweizer Juden? Bundesrat Pilet-Golaz Schweiz und die antisemitische «Judenfrage» und eine verschwiegene Affäre in Europa – Doppelt diskriminierte Frauen: Fremde Jüdinnen oder – Emanzipation und Antisemitismus in Europa: Psycho- jüdische Schweizerinnen? logische, soziale und politische Aspekte – Die Verschweizerung des Antisemitismus: Zur Genesis Teil II: Die Juden in der Schweiz und Funktion der Judenfeindschaft im Kleinstaat – Antisemitismus als Ausdruck der kulturellen und poli- 4. Politische und institutionelle Grundlagen. tischen Krise: Stilisierung und Tabuisierung der «Juden- Die jüdischen Organisationen in der Schweiz. frage» –Von den Milieu- zu den Einheitsgemeinden: West- und – Die antisemitische Dynamik des Frontismus: Ideolo- osteuropäisches, orthodoxes und liberales, religiöses gische Komponenten und politisches Umfeld und säkulares Judentum in der Schweiz seit 1918 – «Numerus clausus» und die Kunst der Aufspaltung: Die – Unter doppeltem Druck: Jüdisch-schweizerische Ver- «Judenfrage» als Fremden- und Flüchtlingsfrage der bände mit nationaler Bedeutung Behörden – Zwischen Politik und Philantropie: Jüdische Kräfte und – Die Versuchung des Antisemitismus: Judenfeindschaft, Konflikte im Kongressland Schweiz Gleichgültigkeit und Abwehr in den Kirchen – Die politischen und religiösen Bewegungen: Zionisten, Bundisten, Agudisten und Weltkongress in der Schweiz 2. Standhalten oder flüchten. Jüdische Abwehr und – Philantropische Organisationen: «Russen» und «Ameri- Aufklärung 1933–1941 kaner» in der Schweiz. JDC, HICEM, HIAS, ORT, OSE – Pestalozzis Schweiz: Entsorgung einer antisemitischen Politik 5. Minhag Suisse. Schweizerische Flüchtlings- – Jüdische Abwehr und Aufklärung: Veränderungen in der politik, internationale Migration und jüdische Abwehrstrategie angesichts nazistischer Bedrohung Transmigrationspolitik 1938–1945 – Integration der Kräfte und interne Abwehrorganisation – Ursache, Planung und Wirklichkeit in der Migration mit – Lob und Preis der Aufklärung: Abwehr als Organisation einigen Bemerkungen zur Wanderungsforschung von Loyalität und Demokratieschutz – Ein seltsames Paar – oder Evian und die Folgen: Jüdi- – Liberales Empfinden und sozialdemokratische Heimat: sche und schweizerische Transmigrationspolitik Bündnisprobleme, Sozialstruktur und politische Orien- – Zionistische Auswanderung, legal und illegal: «Schwei- tierung zer» Transmigration während der vierten Alija – Die JUNA und die publizistische Verteidigung: Politische – Gescheiterte Hoffnungen in Übersee: Die Projekte für Praxis jüdischer Medien zwischen Zensur und Selbst- Massenwanderung und Agrarkolonien zensur – Arbeit, Berufsbild und soziale Umschichtung: Zwischen – Menschenrechte oder Minderheitenschutz? Selbsthilfe und Disziplinierung der Flüchtlinge – Jüdischer Positionswandel im völkerrechtlichen Denken. – Jüdische Flüchtlinge wohin? Die Frage der Rück- oder Ein Exkurs über die Genesis der Grund- und Gruppen- Weiterwanderung zwischen Bevormundung und rechte Selbstbestimmung – Eine Befragung der andern Art: Die Flüchtlings-Enque- 3. Von Fall zu Fall. Der Bundesrat und die Schwei- ten 1944 und 1946 zu Zielen und Zukunft zer Juden im In- und Ausland – Summa und Exkurs: Point d’argent point des Suisses. – Im Reich der Kopfjäger: Der Ludwig-Bericht und seine Warum und wie, die Juden die Flüchtlingspolitik finan- Auftraggeber zierten 6. Die Boten des Holocaust. Jüdische Hilfe ins 103 Ausland, Konflikte und Krisen im Ausland Lublin, Schanghai... Die Hilfe für die notleidenden Juden von der Schweiz aus –.. . und Gurs: Die Hilfe ins Ausland und die Lage im Innem 1940 1942 – Insel der Wissenden: Die Schweiz und die Juden im Angesicht des Holocaust – Ein schwarzer August 1942 und seine Folgen. Die Schweiz, der Holocaust und die Krise im SIG – Kinder im Krieg ... Jüdische und christliche Hilfe für Kin- der und Waisen –.. . und ein Krieg um Kinder? Rivalitäten und Hoffnun- gen, Missionsgefahr und Zukunftspläne – Schwarze Rivalitäten und weisse Westen: Ausblick auf die Verhandlungen mit der SS von neutralen Ländern aus

Anhang Anmerkungen Quellen- und Literaturverzeichnis Verzeichnis der Tabellen und Kastentexte Namenregister 104 Weitere Literatur BOURGEOIS Daniel: La porte se REGARD Fabienne: Les réfugiés juifs Autres publications ferme: la Suisse et le problème de en Suisse pendant la Seconde Altre pubblicazioni l’immigration juive en 1938, in: Re- Guerre mondiale vu par le prisme lations Internationales, Nr. 54, 1988, de leur(s) mémoire(s), Genf 1995. S. 181–204. (Nq 141607) DIECKHOFF Alain: Rescapés du Gé- SEILER Lukrezia und WACKER Jean- nocide, L’action Musy: une operation Claude: «Fast täglich kamen de sauvetage de Juifs européens en Flüchtlinge», Riehen und Bettingen – 1944–1945, Basel1995. (P 35830/3) zwei Schweizer Grenzdörfer in der FAVEZ Jean-Claude: Le proche et le Kriegszeit, Erinnerungen an die Jahre lointain, L’accueil et l’asile en Suisse 1933–1948, Riehen 1996. (Nb 67282) au printemps 1945, in: Schweizerische Sozialdemokratische Partei der Schweiz Zeitschrift für Geschichte,1988/4. (Hg.): ... mit dem Rücken zur Wand, GAST Uriel: Von der Kontrolle zur Ab- Flüchtlingsdebatte des Nationalrates wehr, Die eidgenössische Fremdenpo- vom September 1942, Einleitung von lizei im Spannungsfeld von Politik und Walther Bringolf, Schaffhausen 1979. Wirtschaft 1915–1933, Zürich 1997. (Nb 29962) (N 228023) Stapferhaus Lenzburg (Hg.): Anne Frank GOEHRKE Carsten und ZIMMERMANN und wir, Zürich 1995. (N 219108) Werner G. (Hg.): «Zuflucht Schweiz», TSCHUY Theo: Carl Lutz und die Der Umgang mit Asylproblemen im 19. Juden von Budapest, mit einem Vor- und 20. Jahrhundert, Zürich 1994. wort von Simon Wiesenthal, Zürich (P 340243) 1995. (N 219196) GROSSMANN Alexander: Nur das Ge- WACKER Jean-Claude: Humaner als wissen, Carl Lutz und seine Budape- Bern! Schweizer und Basler Asylpraxis ster Aktion, Geschichte und Porträt, gegenüber den jüdischen Flüchtlingen Wald 1987. von 1933 bis 1943 im Vergleich, Basel KOCHER Hermann: Rationierte 1992. (P 25833 14) Menschlichkeit, Schweizer Prote- WEBER Charlotte: Gegen den Strom stantismus im Spannungsfeld von der Finsternis, Als Betreuerin Flüchtlingsnot und öffentlicher Flücht- in Schweizer Flüchtlingsheimen lingspolitik in der Schweiz 1933–1948, 1942–1945, Zürich 1994. (N 224547) Zürich 1996. WICHERS Hermann: Im Kampf gegen LASSERRE André: Frontières et Hitler, Deutsche Sozialisten im camps, Le refuge en Suisse de 1933 Schweizer Exil 1933–1940, Zürich à 1945, Lausanne 1995. 1994. LUDWIG Carl: Die Flüchtlingspolitik WYMAN David S.: Das unerwünschte der Schweiz in den Jahren 1933 Volk, Amerika und die Vernichtung der bis 1955, Bericht an den Bundesrat europäischen Juden, Frankfurt a. M. zuhanden der eidgenössischen Räte, 1989. Bern 1957. (N 81578) LUTUM-LENGER Paula (Hg.): Grenz- Wege, Widerstand an der Schweizer Grenze 1933–1945, Katalog zur Aus- stellung in Singen 21. 6.–25. 9.1994, 1994. (Nbq 22667) 3 Nachrichtenlose Vermögen und Raubgut Fonds en déshérence et Spoliation de biens Oro nazista e fondi in giacenza

Das Buch des «SonntagsZeitungs»-Journalisten ist, wie der Untertitel besagt, 107 eine Spurensuche in einem historisch bisher kaum erforschten Gebiet: Welche Rolle haben private Finanzinstitute in der Schweiz im Zweiten Weltkrieg ge- spielt? Bisher war kaum bekannt, wie Banken, Versicherungen und Treuhänder mit den Guthaben von Naziopfern einerseits und dem Raubgut der National- sozialisten andererseits umgegangen sind. Der Autor wertete hauptsächlich Quellen in den staatlichen Archiven Deutsch- lands, der USA und der Schweiz aus und kann so eine beeindruckende Fülle von schockierenden Einzelfällen auflisten. Sie zeigen, dass – neben der Schweizeri- schen Nationalbank – auch der private Finanzplatz in die nationalsozialistische Raubgutverwertung verstrickt war und zugleich oft wenig zum Schutz der Ver- mögen der Naziopfer unternommen wurde. Wie repräsentativ diese Einzelfälle sind, wird vermutlich erst die Arbeit der unabhängigen Historikerkommission zeigen, die uneingeschränkten Zugang zu privaten Firmenarchiven erhält. BALZLI Beat: Neben der Rolle des privaten Finanzplatzes wird auch die erste «Bewältigung» Treuhänder des Reichs der Problematik durch Schweizer Behörden und Gerichte bis in die 60er Jahre Die Schweiz und die Vermögen kritisch gewürdigt. Der Autor legt überzeugend dar, dass Massnahmen nur auf der Naziopfer: Eine Spuren- Druck der Alliierten und jüdischer Organisationen ergriffen wurden und gerade suche für private Finanzinstitute sehr viele Schlupflöcher offenblieben. Zürich 1997 Verlag: Werd Verlag Das Buch ist – mit der Studie von Peter Hug und Marc Perrenoud im Auftrag Signatur SLB: N 227406 der Task-Force – ein wertvoller Anfang bei der Aufarbeitung der Rolle des pri- vaten Finanzplatzes. Es ist sachlich und gut verständlich geschrieben; dennoch ist es nicht leicht, bei der Vielzahl der Fälle und beschriebenen Personen und Firmen den Überblick zu behalten. Bedauerlich ist, dass auf Anmerkungen ver- zichtet wurde. 108 Inhalt Gelder für den Untergrund Auch nach der Kapitulation soll der Nazi-Tersor weiter- Vorwort leben. Emil Bührle und andere stehen im Verdacht, im Finanznetz des «Vierten Reichs» verstrickt zu sein. Die Schweiz und das «hot money» Der Nazi-Terror treibt in den dreissiger Jahren immer mehr Fluchtburg Liechtenstein Fluchtkapital Richtung Alpen. Warum die Nationalbank Kurz vor Ende des Krieges setzen sich deutsche Finan- dies um jeden Preis verhindern will. ciers ins Fürstentum ab. Auch Kurt Herrmann – Görings Juwelier. Doppelte Böden Harte Devisenvorschriften zwingen die Juden, ihre Vermö- Geheimer Pakt gen heimlich in Sicherheit zu bringen. Professionelle Schweizer Lebensversicherungen kollaborieren mit den Schmuggler haben Hochkonjunktur. Behörden des NS-Staates. Sie schrecken sogar vor einer Zahlungssperre gegenüber Juden nicht zurück. Von offiziellen Stellen torpediert Ob Diplomaten oder Nationalbankiers, jüdische Vermö- Sabotage in vier Akten gensinteressen will niemand unterstützen. Statt dessen Banken und Anwälte versuchen mit allen Mitteln, die wird sabotiert und denunziert. gesetzliche Suche nach herrenlosen Verrnögen zu ver- hindern. Die Rechnung geht beinahe auf. Raubzug in den Alpen Die Nazis holen sich die Vermögen ihrer Opfer zurück. Heimliche Profiteure des Holocaust Ausgefeilte Methoden und willige Bankiers machen es Die erste gesetzliche Suche nach den Vermögen der möglich. Nazi-Opfer gerät zur Farce. Das grosse Abkassieren der Strohmänner bleibt unentdeckt. Unterwandert, bestochen, angezapft Deutsche Devisenfahnder und die Gestapo haben beste Ouellen und Literatur Verbindungen. Korrupte Angestellte lüften das Bankge- heimnis – oder lassen Vermögen verschwinden. Personen- und Sachregister

Glänzende Geschäfte Das Alpenland wird zum Hehlerland. Banken, Händler und die Nationalbank nehmen den Nazis tonnenweise Schmuck, Diamanten und Goldbarren ab.

Die Papiere der Toten Die SS und Devisenschutzkommandos rauben Aktien und Obligationen im Wert von weit über hundert Millionen. Schweizer Banken sind die Käufer.

Die Mär vom guten Glauben Ein Bundesrichter übt den Alleingang. Um die Machen- schaften der Banken unter den Teppich zu kehren, verhin- dert er einen Jahrhundertprozess .

Im Land des Scheins Über Tarngesellschaften und manipulierte Buchhaltungen fliessen die Vermögen der Nazi-Bonzen und -Konzerne in die Schweiz. In nur einem Monat verfassten die beiden Autoren Ende 1996 dieses historische 109 Gutachten über den Umgang der Eidgenossenschaft mit nachrichtenlosen Ver- mögen unter besonderer Berücksichtigung der Abkommen mit Ostblockstaaten. Nachrichtenlose Vermögen wurden an Polen (1960, 16 000 Franken; 1975, 460 000 Franken) und Ungarn (1975, 325 000 Franken) überwiesen. Begründet wurde dies mit dem internationalen Privatrecht, gemäss dem erblose Hinterlas- senschaften an den letzten Wohnsitzstaat des Erblassers fallen. Die Ansprüche der ursprünglichen EigentümerInnen bzw. ihrer ErbInnen blieben zumindest im Fall Polen gewahrt und sind bis heute intakt. (Die Schweiz und Ungarn haben inzwischen diese Rechte wieder anerkannt.) Dies half jedoch bis vor kurzem allfälligen Berechtigten wenig, weil die Schweiz Polen und Ungarn keine Listen der ursprünglichen BesitzerInnen aushändigte. Sogar wenn diese beiden Staaten Berechtigte hätten suchen wollen, fehlte ihnen dazu das nötige Wissen. Zudem hatte die Schweiz selber im Rahmen des Melde- HUG Peter und beschlusses für «erblose Vermögen» vom 20. Dezember 1962 darauf verzichtet, PERRENOUD Marc: in Ostblockstaaten nach Verschollenen und ErbInnen zu suchen. Diese Unter- In der Schweiz liegende lassungen wurden damit begründet, dass die Suche Berechtigte gefährden könne. Vermögenswerte von Davon betroffen waren jedoch auch Opfer, bzw. ihre ErbInnen, die zu diesem Nazi-Opfern und Zeitpunkt nicht mehr in Osteuropa lebten, deren Vermögen aber nach schwei- Entschädigungsabkommen zerischer Klassifikation als osteuropäisch galt. mit Oststaaten Der Bericht bietet weiter einen knappen Überblick über den Umgang der Schweiz Bericht über historische mit den nachrichtenlosen Vermögen (Kapitel I), Fallbeispiele von ErbInnen, die Abklärungen, erstellt im Auftrag versuchten, ihre Ansprüche geltend zu machen (Kapitel II) und eine erste histo- der Task force des Eidgenös- rische Einschätzung des Meldebeschlusses von 1962 (Kapitel III). sischen Departementes für auswärtige Angelegenheiten, Das Gutachten zeigt, dass die offizielle Schweiz und die Banken nur sehr zaghaft Dossier 4 des Schweizerischen Schritte unternahmen, um der ausserordentlichen Situation gerecht zu werden, Bundesarchivs in der sich Opfer der nationalsozialistischen Diktatur und ihre ErbInnen befan- Bern 1997 den. Aufschlussreich sind insbesondere die Fallbeispiele. Verlag: Bundesarchiv 110 Inhalt 9. Hinweise auf verschwundene nachrichtenlose Vermö- gen im Sperre-, Melde- und Ablöseverfahren und das Inhaltsverzeichnis Problem DDR: Der Fall Frieda Lindemann Verzeichnis der Tabellen und Grafiken Verzeichnis der Abkürzungen / Abréviations III. Meldebeschluss und Oststaaten 1. Les discussions sur les mesures administratives et Einleitung législatives, 1945–1951 1. Auftrag und Quellenbasis 2. Die Diskussionen um einen Sonderbeschluss für 2. Der kommende Bundesbeschluss erblose Vermögen, 1952–1962 3. Zusammenfassung der Ergebnisse 3. Der Meldebeschluss von 1962 a) Die Ansprecher I. Überblick und Kontext b) Die Anmeldung der Vermögenswerte 1. Die Ereignisse im Überblick c) Die Frage der Zuständigkeit 2. Problèmes des relations financières avec l’Axe et les d) Verbeiständung, Bagatellewerte und (erfolgreiche) Alliés pendant la guerre Nachforschungen 3. Remarques sur les diplomates suisses, l’antisémi- e) Verschollenheitsverfahren, Erbenruf und Admini- tisme et strativverfahren und der Verzicht auf Nachforschun- 4. Remarques sur les relations des milieux bancaires et gen in Osteuropa de l’Administration fédérale f) Der Fonds «erblose Vermögen» und dessen Liqui- 5. Problèmes des relations économiques avec les pays dation de l’Est europeen apres la guerre 4. Empfehlungen a) Les Suisses en Europe de l’Est b) Investissements suisses IV. Der polnisch-schweizerische Briefwechsel c) Relations commereiales von 1949 und seine Abwicklung bis 1975 6. Die Weiterentwicklung der Wirtschaftsbeziehungen 1. Le contexte des années 1940 der Schweiz zu den Comecon-Staaten bis zu den 2. Les premières négociations siebziger Jahren 3. Les negociations de 1949 7. Die vier wichtigsten, mit Entschädigungsabkommen 4. Des lettres «secrètes», «confidentielles» ou publiées? und nachrichtenlosen Vermögen befassten Behörden 5. Les réactions en Suisse et a l’étranger 6. Le développement jusqu’en 1960 II. Vermögen ohne Kundenkontakt und die 7. Die am 26. Juni 1964 vereinbarte Zusatzvereinbarung Schweiz: Fallbeispiele zur rechtlich-administra- zum Entschädigungsabkommen von 1949 tiven Situation 8. «Erblose» Vermögen als polnische Gegenforderung 1. Mit Todesschein und Erbbescheinigung: Der Fall und der Bundesratsentscheid vom 20. August 1965 Reginek 9. Auf dem Weg zur Überweisung der polnischen «erblo- 2. Mit Erbbescheinigung, aber ohne Bankdokumente: sen» Vermögen auf das Konto «N» 1975 Der Fall Berliner 10. Die Genehmigung durch die parlamentarischen Kom- 3. Mit bekanntem Nachlass, aber unbekanntem Erblas- missionen ser: Die Fälle Courten, Beetschen und Kreuzlingen 11. Empfehlungen 4. Mit Vermutungen, aber ohne Dokumente: Die Fälle Mastbaum, Diamant und Wohlin V. Das schweizerisch-ungarische Protokoll von 5. Die Übernahme vakanter Guthaben durch den Vermö- 1950 und seine Abwicklung bis 1973 gensverwalter: Der Fall Trachsel 1. Die Bestimmungen über nachrichtenlose Vermögen 6. Die Nichtanmeldung vakanter Guthaben: Der Fall im schweizerisch-ungarischen Protokoll vom 19. Juli Dunajewski 1950 7. Der Heimfallanspruch fremder Staaten beim Fehlen 2. Die Behandlung der nachrichtenlosen Vermögen natürlicher Erben ungarischer Staatsbürger, 1952 bis 1962 8. Keine Unterscheidung von Täter- und Opfervermögen 3. Die Wiederaufnahme der Entschädigungsverhandlun- bei der Liquidation deutscher Vermögenswerte: Der gen 1963 und die «erblose» Vermögen als ungarische Fall Bertha Jacobsohn Gegenforderungen 4. Abgeltung statt Überweisung: Die Bundesratsent- Verzeichnis der Grafiken 111 scheide vom 17. November 1964 und 27. August 1965 Grafik 1. Gemeldete vakante Verrnögenswerte in der 5. Der Durchbruch in Locarno Ende 1965 Schweiz, Herkunft aus Ost und West 6. Die Bemessung der Entschädigung an die Schweiz Grafik 2. Das Schicksal der angemeldeten Vermögens- und der Abgeltung der ungarischen Gegenforderun- werte, 1963–1980 gen Grafik 3. Polnische Nationalisierungsentschädigungen, 7. Doch keine Auskunfterteilung betreffend «erblose» 1949–1971/75 Vermögen 8. Die Finanzierung der schweizerischen Abgeltung betr. «erblose» Vermögen 9. Empfehlungen

Vl. Les revendications dans le cadre des accords d’indemnisation avec la Bulgarie, la Yougoslavie et la Roumanie 1. Bulgarie 2. Yougoslavie 3. Roumanie

Vll. L’échange de lettres entre la Tchécoslovaquie et la Suisse pour l’accord d ’indemnisation du 27 juin 1967 et son origine 1. L’evolution des Echanges économiques de 1945 à 1948 2. Les Suisses face aux nationalisations et aux expro- priations, 1945–1949 3. La recherche des biens en déshérence par la Tchéco- slovaquie 4. Les années 1960 5. Les negociations de 1966–1967

Verzeichnis der Tabellen Tab. 1. Nombre de Suisses dans les pays de l’Est Tab. 2. Investissements suisses et nationalisations dans Ies pays de l’Est Tab. 3. Indemnisations à la suite des nationalisations Tab. 4. Importations en Suisse provenant des pays de l’Est, 1938 –1964 Tab. 5. Exportations suisses vers les pays d l’Est, 1938 –1964 Tab. 6. Solde de la balance commerciale avec les pays de I ’Est, 1938 –1964 Tab. 7. Überblick über die von der Schweiz mit mittel- und osteuropäischen Ländern abgeschlossenen Entschädigungsabkommen Tab. 8. Die Entwicklung des schweizerischen Aussen- handels mit Comecon-Staaten, 1965/1975 Tab. 9. Freigrenz- und Spezialfälle, 1952–1958 Tab. 10. Angemeldete vakante Vermögen und ihr Schick- sal, 1963 –1980

Jacques Picard se penche sur la fortune des victimes du nazisme déposée en 113 Suisse et sur l’arrêté fédéral quant aux recherches juridiques et historiques dans la matière. Ceci en huit chapitres bien distincts dont: La base historique de la loi fédérale du 20 décembre 1962 fondée sur le pro- blème des fonds juifs et des victimes des persécutions raciales. Ce sont surtout les organisations juives et humanitaires et la pression des Alliés qui ont de- mandé des comptes au gouvernement suisse. Les premiers points que décrit J. Picard sont les composantes indirectes à toutes les questions concernant les pays étrangers, comme l’accord de Washington en 1946 et les requêtes faites des pays de l’Est, par exemple (1946 à 1952). Les as- pects financiers et la politique envers les réfugiés y est aussi discutée. Le point le plus important est le rôle qu’a joué le secret bancaire et les lois qui le soutiennent. Il faut donc remonter à 1934 lorsque la Loi bancaire fut mise en vigueur. PICARD Jacques: En 1949, le Département des affaires étrangères et le Département de Justice et Switzerland and the Assets Police, pour la première fois, ont décidé de créer un règlement spécial vu la dif- of the Missing Victims of ficulté que les ayants droit rencontraient lorsque des preuves leur étaient de- the Nazis, mandées; de plus, beaucoup de comptes figuraient sous de faux noms ou des Assets in Switzerland belong- noms d’emprunts, des codes ou des chiffres. L’Association des banquiers s’est ing to victims of racial, religious, pourtant opposée à ce règlement spécial, le trouvant inutile vu la grandeur li- and political persecution and mitée des fonds. their disposition between 1946 C’est en décembre 1947, que l’Association des banquiers organisa une re- and 1973, cherche et affirma ensuite que rien n’était connu au sujet des héritières et des Expertise published originally in héritiers des victimes du Nazisme. Sauf qu’une somme de Fr. de 208 000.– January 1993 and reprinted in pourrait appartenir à des personnes que les banques supposaient avoir été vic- 1996 times du Nazisme. Cote BN: Nbq 25108 En 1949 une autre recherche fut effectuée sur la demande de la Pologne. Là, la somme était de Fr.s. 600 000.–. (Ce texte de Jacques Picard En 1956, une troisième recherche fut effectuée sur la demande du Département est en fait une expertise effec- de Justice et Police. Là, la somme était de Fr.s. 825 000.–. Les compagnies d’as- tuée en 1993 sur mandat de surances reportèrent la somme de Fr.s. 29 000.–. Il faut noter qu’en 1974, après Lawrence Lever, editeur et le renforcement de la Loi fédérale, le Département de Justice et Police enregistra financier de «Mail on Sunday» une somme de Fr.s. 9 469 882 total des sommes mentionnées par les banques, et producteur à la BBC; il fut les compagnies d’assurances et les fiduciaires. (p. 7) adapté pour le numéro Entre 1952 et 1954 plusieurs négociations entre la SIG (Schweizerischer Israeli- d’Etudes et Recherches, La tischer Gemeindebund / Fédération Suisse des communautés israélites), repré- Suisse et les Réfugiés senté par le Professeur Paul Guggenheim, spécialiste en droit international à 1933 –1944 dans la Revue l’Institut des Hautes Etudes Internationales de l’Université de Genève, et l’Asso- No. 22 des Archives fédérales ciation des Banquiers représentées par l’ancien Juge fédéral Plinio Bolla. Ces Suisses, Berne 1996) discussions furent présidées par le Conseiller fédéral Markus Feldmann, Chef du Département de Justice et Police. L’Association des banquiers trouva que la législation actuelle était amplement suffisante et ne voyait pas la nécessité de prendre d’autres mesures contrai- gnantes qui deviendraient une dérogation du secret bancaire et professionnel. Personne n’avait d’ailleurs l’intention de s’enrichir avec ces fonds. La SIG, de son côté, attira l’attention sur l’extraordinaire situation dans laquelle six million de Juifs furent exécutés avec leurs familles. Dans ces circonstances extraordinaires, la seule façon d’agir était en fait de prendre des mesures spécia- les. La SIG insista sur l’importance d’une réglementation qui devait rendre l’enregistrement des fonds obligatoire et demanda de lever le secret bancaire. 114 Il est clair que les deux parties étaient d’accord que des fonds appartenant aux victimes des Nazis étaient déposés en Suisse et que le fait de trouver une solu- tion constituait un problème. Par contre, leur opinion divergeait dans quatre domaines précis: – l’urgence: la SIG voyait l’adoption de mesures législatives comme un cas urgent. L’Association des Banquiers trouvait que les arrangements existants étaient adéquats; – la recherche des héritières et des héritiers: la SIG, sur la base des droits fondamentaux exigeait l’enregistrement des ayants-droit, l’Association des Banquiers s’y opposait complètement; – l’étendue des fonds: les banques considéraient que les recherches qu’elles avaient effectuées démontraient que le total des fonds juifs en Suisse était mi- nime. La SIG par contre pensait que la somme totale devait être bien plus élevée. – finalement, le Département fédéral des affaires étrangères et l’Association des Banquiers craignirent que l’exclusion des demandes des pays étrangers concernant les fonds engendrerait des difficultés et qu’une telle démarche nuirait aux relations internationales et au commerce international. C’est finalement le Département de Justice et Police qui devint «l’autorité en charge de l’enregistrement des fonds en déshérence» et le Dr Hans Weber en fut nommé directeur. Après le départ de Hans Weber, cette autorité s’est retrouvée sous la supervision du Directeur de la Division Justice et ainsi de suite. Selon un procès-verbal du 16. 9. 1974, il est mentionné qu’à la fin des années soixante « il y eut un changement de chef de l’autorité de l’enregistrement à la suite de tragiques circonstances » ce qui expliquerait certaines omissions. Ce fait expli- querait aussi pourquoi aucun rapport final de cette autorité en charge de l’enre- gistrement n’a jamais été rédigé. L’auteur précise encore qu’il n’y a aucun doute que l’effet de la Guerre froide a joué un rôle décisif et qu’elle a causé des problèmes à la Suisse, petite nation neutre prenant tranquillement sa place parmi les nations alliées occidentales. (p.18)

Dans sa préface, Jacques Picard affirme que toute la question des avoirs en déshérence en Suisse doit être considérée dans un contexte global. Ce n’est pas seulement un problème «Juif» ou «Suisse». Il pose aussi la question fondamen- tale du point de vue de l’éthique au sujet des standards internationaux dans les affaires et les finances dans le monde d’aujourd’hui, par exemple, le cadre poli- tique adéquat dans le domaine économique, financier et technique à l’heure de la mondialisation et de la virtuelisation. L’auteur précise que dans cette situa- tion, il est important d’éviter la répétition des erreurs associées avec la formula- tion et l’implantation de la Loi fédérale de 1962. Sur cette question, il peut exis- ter de nouvelles recherches au sujet des fonds en déshérence, voire un accord collectif. Die Erstauflage erschien 1985, gut zehn Jahre vor der heute aktuellen Diskus- 115 sion. Ein zentrales Element der aktuellen Auseinandersetzung hatte Rings da- mals bereits weitgehend aufgearbeitet: Die Rolle der Schweizerischen National- bank als «Waschanlage» von Gold, das die nationalsozialistische Diktatur in besiegten Ländern zusammengeraubt hatte. Aus heutiger Perspektive sehr interessant sind die Kapitel, die die erste «Vergan- genheitsbewältigung» unmittelbar nach dem Krieg aufzeigen. Die offizielle Schweiz begnügte sich damit, den Schadenersatzanspruch der Alliierten durch geschickte Verhandlungstaktik tief zu halten. Obwohl sie im Washingtoner Ab- kommen 250 Millionen Franken «freiwillige» Wiedergutmachung bezahlen musste, blieb eine öffentliche Debatte in der Schweiz damals aus. Im Nachwort analysiert Mario König die gegenwärtige Auseinandersetzung im Licht der neueren Forschungsergebnisse und der immer noch aktuellen Arbeit von Rings.

RINGS Werner: Bis auf weiteres der Klassiker zum Thema Finanzplatz im Zweiten Weltkrieg. Raubgold aus Deutschland Spannend und leicht lesbar. Die «Golddrehscheibe Schweiz» im Zweiten Weltkrieg, Neuauflage erweitert mit einem Nachwort von Mario König La première édition parut en 1985, dix bonnes années avant la controverse ac- Zürich 1996 tuelle. A l’époque, Rings avait déjà mis en évidence un élément de la polémique Verlag: Chronos actuelle: le rôle de la Banque nationale suisse comme «plate-forme de blanchi- Signatur SLB: N 226591 ment de l’argent» (de l’or en l’occurrence) que la dictature nazie avait pillé dans les pays occupés. Dans la perspective actuelle, les chapitres qui traitent de la première «Vergan- RINGS Werner: genheitsbewältigung» (les efforts pour surmonter le passé) de l’immédiate L’or des Nazis après-guerre sont particulièrement intéressants. Le gouvernement suisse se La Suisse, un relais discret contenta de contenir la demande en dommages et intérêts des Alliés par une tac- Lausanne 1985 tique de négociations appropriée. Quoiqu’elle dut payer lors de l’accord de Edition: Payot Washington une réparation «volontaire» de 250 millions de francs, un débat Cote BN: N 177433 public en Suisse tarda à voir le jour. Dans sa postface, Mario König analyse le débat passé à la lumière des nou- veaux résultats de la recherche et du travail toujours actuel de Rings.

Le classique encore et toujours sur la question de la place financière durant la Seconde Guerre mondiale. Passionnant et facile à lire. 116 Inhalt Eine Bilanz Nützlich für wen? Der Raub des Goldes Neutralität Kritik intern 4944 Kisten Gold Fragen am Rand Die Goldflottile Fazit Diplomatisches Vorspiel Die Banken und das Völkerrecht Anhang Manöver und Finessen Tabellen Der Raubzug Abkürzungen Wieviel Gold besitzt ? Anmerkungen Die Wahrheit Quellen- und Literaturverzeichnis Treibjagd Personenregister Totengold Nachwort von Mario König Gold aus Holland

Europas Goldzentrale Schweiz Tarnung Ein Einfall Rätsel Geschäfte Sprechende Zahlen Das Labyrinth Im Tresor Die Schleuse Das Dreieck Warnungen Reaktionen Die Geschichte der Geschichte

Konflikte Kontraste Dennoch Gold, Gold und wieder Gold Was im dunkeln bleibt Stimmungen Emil Puhl Nachtwandler Sprachregelung Der Punkt auf dem i

Die Macht des Schwachen Die Kette Deutschland tolerant Kriegsmaterial Kredit, eine Waffe Die Rettung: Gold Falscher Alarm Kein Wirtschaftskrieg Bis zuletzt Nicht nur die Schweizerische Nationalbank, sondern auch die Bank für Interna- 117 tionalen Zahlungsausgleich (BIZ) in Basel wird wegen ihrer Geschäftspolitik im Zweiten Weltkrieg kritisiert. Laut dem Buch des Journalisten und Finanzplatz- spezialisten Gian Trepp spielte die BIZ für das nationalsozialistische Deutsch- land im Krieg die Rolle einer Golddrehscheibe. Über BIZ-Kanäle lieferte das deutsche Reich geraubtes Gold in Länder ausserhalb des eigenen Machtbereichs und erhielt dafür Devisen (notwendig für Spionagetätigkeit) und Importgüter für ihre Kriegswirtschaft. Seltsam an dieser Kooperation ist vor allem, dass die West-Alliierten die BIZ ge- währen liessen, obwohl sie Teilhaber der BIZ waren und obwohl von 1940-46 sogar ein US-Amerikaner, Thomas H. McKittrick, dieses internationale Institut der europäischen und US-amerikanischen Zentralbanken präsidierte. Trepp zeigt, wie die BIZ in ihrer wechselvollen Geschichte mehrmals kurz vor der Auflösung stand, sich aber mit bemerkenswerter Geschicklichkeit immer wieder neuen Umständen anzupassen wusste – und so als wohl einzige gemeinsame In- TREPP Gian: stitution des deutschen Reiches und der West-Alliierten den Krieg überstand. Bankgeschäfte mit dem Für LeserInnen in der Schweiz ist vor allem die Aufarbeitung des Verhältnisses Feind der Nationalbank zur BIZ erhellend. Die Bank für Internationalen Zahlungsausgleich im Zweiten Wissenschaftliches Buch zum Thema Finanzplatz. Trotz der schwierigen The- Weltkrieg, Von Hitlers Europa- matik verständlich geschrieben. bank zum Instrument des Mar- shallplans Zürich 1993 Verlag: Rotpunktverlag Signatur SLB: N 211498 118 Inhalt

Vorwort Einleitung

Die Vorkriegszeit 1. Die Reparationsbank 1929–1931 2. Der Klub der Appeasement-Politiker 1933 –1939 3. Ein US-Amerikaner wird BlZ-Präsident 1939

Im Krieg 1. Die Anpassung 2. Hitlers Europabank 1940 –1942 a. Die Bankabteilung Der internationale Arrn der Reichsbank Dollarschalter in New York Golddrehscheibe in Bern Die Schweizerische Nationalbank bremst b. Die Zentralbanken-Kollaboration Der BIZ-Präsident und die Reichsbank Paris, Amsterdarn, Brüssel – drei okkupierte Zen- tralbanken Die belgische Lösung Multilaterales Clearing für die Festung Europa Zentralbanken-Kollaboration Die USA-Reise des BlZ-Präsidenten 3. Der Abstieg in Raten 1943 –1945 Letzte Dienste für die Reichsbank Die Banca d’ltalia wendet sich Nazi-Raubgold stinkt nicht Wachsende Kritik in London und New York Der Liquidationsbeschluss von Bretton Woods Die Folgen von Bretton Woods Die letzte Goldsendung aus dem Reich

Die Nachkriegszeit 1. Die BIZ überlebt 1945 –1946 Die Entnazifizierung Der Wiederaufstieg beginnt Die Rückgabe des Nazi-Raubgoldes 2. Die Selbstabsolution des Verwaltungsrates 1947 3. Neuer Glanz dank Marshallplan 1948 Nachwort

Anhang 1. Fussnoten 2. Quellen und Literatur 3. Sachregister 4. Personenregister 5. Dokumente und Illustrationen Den Bericht ihres damaligen Archivars publizierte die Schweizerische National- 119 bank (SNB) 1985 in einer gekürzten Version. Die hier beigeheftete ungekürzte Version gibt die SNB seit Herbst 1996 auf Anfrage ab. Den Vorwurf der Zensur handelte sich die SNB deswegen ein, weil sie 1985 folgende Passagen nicht publizierte: Die letzten 21/2 Seiten, vom dritten Abschnitt des achten Kapitels an («Parallel dazu spielte .. .») kürzte die SNB damals weg. Sie enthalten die Be- VOGLER Robert: schreibung der SNB-internen Konflikte nach 1946 und die Schlussfolgerungen Der Goldverkehr der Voglers. Schweizerischen National- Die moralische Problematik des Goldhandels der SNB mit dem nationalsoziali- bank mit der Deutschen stischen Deutschland lässt sich mit den Fragen umreissen: Wieviel geraubtes Gold Reichsbank 1939–1945, wurde in die Schweiz geliefert? Ab welchem Zeitpunkt hätte die Nationalbank- in: Geld, Währung und Kon- führung bemerken müssen, dass Raubgold geliefert wurde? Wie lässt sich die junktur, Quartalsheft Schweize- Nicht-Reaktion von Nationalbankführung und Bundesrat ab diesem Zeitpunkt rische Nationalbank, I/1985, erklären? S. 70–78. (Gekürzte Version) Signatur SLB: P 31809 1985–86 Der Text Voglers bietet einen knappen Abriss mit kritischer Bewertung der Raubgoldfrage. Bis neue Forschungsergebnisse vorliegen ist er zusammen mit Beigeheftet ist die ungekürzte dem Buch von Werner Rings die Grundlage des aktuellen Wissensstandes. Version, welche die Schweize- rische Nationalbank seit Herbst 1996 auf Anfrage abgibt. 120 Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939/45

Robert Vogler*

1. Einleitung Die Goldpolitik der Schweizerischen Nationalbank (SNB) während des Zweiten Weltkrieges ist seit langem ein umstrittenes Kapitel in der schweizerischen Wirt- schaftsgeschichte. In der Zeit von 1939 bis 1945 erwarb die SNB grosse Men- gen von Gold von der deutschen Reichsbank. Es war weniger das Ausmass der Transaktionen, das Kritik – hauptsächlich von den Alliierten – hervorrief, als der Verdacht (der bereits während der Kriegszeit entstand), dass ein Teil des deutschen Goldes aus den von den Nazis besetzten Gebieten stammte und von der Reichsbank unter grober Verletzung internationalen Rechts beschlagnahmt worden war. Im vorliegenden Papier wird in sehr geraffter Form ein Problem aufgegriffen, das insbesondere Historiker der Nachkriegsgeneration gegenwärtig vermehrt beschäftigt: das Verhalten der Schweiz gegenüber dem nationalsozialistischen Deutschland auf dem Gebiet der Wirtschaftsbeziehungen und die damit verbun- dene Frage nach der Moral. Wichtigster Bezugspunkt für die SNB ist der Gold- verkehr mit der Reichsbank während des Zweiten Weltkrieges. Das Interesse der Historiker an diesem Thema führte bereits zu verschiedenen Publikationen und lässt auch in der Zukunft Neuerscheinungen erwarten, auf die man gespannt sein darf. Das vorliegende Papier soll den Leser auf die wich- tigsten Berührungspunkte mit der Nationalbank vorbereiten, ohne den heiklen Fragen auszuweichen. Solche gibt es, und sie werden hauptsächlichster Gegen- stand allfälliger, eventuell auch polemischer Angriffe sein. Vorausgeschickt sei, dass es heute nicht Aufgabe der Nationalbank sein kann, für Fehler der Vergan- genheit geradezustehen.

2. Literatur zum Thema 1980 erschien ein Artikel des Historikers Peter Utz im Magazin des Zürcher TagesAnzeigers, den man als auslösenden Beitrag der Studien zur Rolle der Schweiz als Golddrehscheibe bezeichnen kann. In einigen Details zwar noch un- genau, muss man Utz aber grundsätzliche Richtigkeit seiner Ausführungen be- scheinigen. Einer der wichtigsten Quellenfunde von Utz ist eine Erklärung des Reichswirtschaftsministers Funk vor dem geheimen Handelspolitischen Aus- schuss aus dem Jahre 1943, «er könne nicht einmal für zwei Monate auf die Möglichkeit verzichten, in der Schweiz Devisentransaktionen (vor allem Um- wandlung von Gold in freie Devisen) durchzüfuhren». * Robert Vogler, Historiker, war vom Bereits 1977 veröffentlichte Willi A. Boelcke, Professor für Wirtschafts- und Herbst 1982 bis Herbst 1984 Archivar bei der SNB. Er verfasste diesen inter- Sozialgeschichte an der Universität Stuttgart-Hohenheim einen in der Schweiz nen Bericht 1984; eine leicht gekürzte kaum beachteten Beitrag zur deutschen Währungs- und Aussenwirtschafts- und mit einer Einleitung versehene Fas- sung wurde 1985 im Quartalsheft der politik 1933–45: «Zur internationalen Goldpolitik des NS-Staates», in: «Hitler, SNB publiziert. Der vorliegende Text Deutschland und die Mächte», Materialien zur Aussenpolitik des Dritten Rei- entspricht materiell und im Wortlaut der ursprünglichen Fassung, jedoch mit ches, Düsseldorf, 1977, p. 292–309. Er erwähnt u.a. eine Aussage der Reichs- geringfügigen, rein redaktionellen Ände- bank von Ende 1943, wonach Deutschland auf «die Hilfe der Schweiz in der rungen und Ergänzungen. (Schweizeri- sche Nationalbank, Generalsekretariat, Goldarbitrage auch weiterhin unbedingt angewiesen sei. (...) Die Durchführung Herbst 1996) der Goldtransaktionen, um sich international anerkannte Devisen zu beschaf- fen, beruhte aus deutscher Sicht zum grossen Teil auf den guten persönlichen 121 Beziehungen des Reichsbankpräsidenten Puhl zu Direktor Weber von der Schweizerischen Nationalbank». Mit demselben Thema befasste sich auch Professor Philippe Marguerat von der Universität Neuchâtel. Anlässlich einer internationalen wissenschaftlichen Tagung unter der Leitung von Professor Walther Hofer, Bern, dem Vizepräsi- denten der schweizerischen Kommission für die Geschichte des Zweiten Welt- krieges, hielt Marguerat 1983 ein Referat zum Thema «La Suisse et la neutra- lité dans le domaine économique pendant la seconde guerre mondiale: 1940 – fin 1944» (vgl. NZZ Nr. 214 vom 14. 9. 1983). Entgegen der Meinung, dass die Schweiz dem aussenpolitischen Druck nachgab und Deutschland durch Goldkäufe freie Devisen verschaffte, betonte Marguerat besonders die haupt- sächlich binnenwirtschaftliche Funktion der Goldkäufe: das aus Deutschland importierte Gold ermöglichte es der Schweizerischen Nationalbank, durch Goldverkäufe auf dem Binnenmarkt die Inflation einzudämmen. Mit diesem Standpunkt steht Marguerat allerdings allein auf weiter Flur. Kaum ein anderer Historiker kann sich für diese Argumentation erwärmen. Marco Durrer untersuchte die schwierigen Finanzbeziehungen zwischen der Schweiz und den Vereinigten Staaten in den Jahren 1945 und 1946 bis zum Ab- schluss des berüchtigten Washingtoner Abkommens von 19461. Dabei ging es um die Affäre mit dem belgischen Gold – von diesem wird noch einige Male die Rede sein – und den deutschen Guthaben in der Schweiz. Durrer analysierte insbesondere die Rolle des Politischen Departements (heute EDA), der Schwei- zerischen Nationalbank und der Bankiervereinigung. Die Querelen zwischen dem EPD und der Nationalbankspitze bildeten ebenso Gegenstand seiner Un- tersuchungen. Bei Durrer handelt es sich zweifellos um eine gut recherchierte und fundierte Arbeit. Sie wurde, da der Autor auch Quellen der Schweizeri- schen Nationalbank benutzte, durch diese begutachtet. Über den Teilbereich der deutschen Vermögenswerte in der Schweiz im Rahmen des Washingtoner Abkommens von 1946 ist Linus von Castelmur beschäftigt. Auch wenn er sie nur am Rande berührt, so ist nicht anzunehmen, dass er die Goldfrage nicht anschneiden muss, denn die Vertragsregelung von 1952 mit der Bundesrepublik bedeutet im Grunde genommen nichts anderes als die «Ablö- sung» des Washingtoner Abkommens von 1946. Näheres über diese Arbeit ist zur Zeit aber noch nicht zu erfahren.2 Werner Rings, bekannt durch die Fernsehserie «Die Schweiz im Krieg» und ver- schiedene andere Publikationen, arbeitet zur Zeit an einem aktualisierten und erweiterten Werk über den Zweiten Weltkrieg, in dem die neuesten Entwicklun- gen der Historiographie berücksichtigt und eher vernachlässigte Aspekte mehr in den Vordergrund gerückt werden. Dazu gehört auch die bisher wenig bearbei- tete Goldfrage. Die Nationalbank hat ihm dafür ebenfalls ihr Archiv geöffnet.3

1 Das Finanzabkommen wurde im Mai 3. Bedeutung und Ausmass der Goldzessionen an die SNB 1946 zwischen der Schweiz und den Mit Datum vom 16. Mai 1946 legte die Nationalbank den «Bericht des Direk- Regierungen von Frankreich, Gross- britannien und den Vereinigten Staaten toriums der Schweizerischen Nationalbank über den Goldverkehr der Schwei- abgeschlossen und am 27. 6.1946 von zerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank während des Weltkrie- den eidgenössischen Räten genehmigt. Vgl. auch Abschnitt 6 und 7. ges 1939/1945» vor (SNB, 1946a). Er diente insbesondere auch der Informa- 2 Von Castelmurs Studie ist in der Zwi- tion für die Vorbereitung der Beratungen im Parlament über die Genehmigung schenzeit veröffentlicht worden (1992). 3 Das Buch von Werner Rings wurde des Finanzabkommens von Washington. Gleichzeitig stellt er einen Versuch zur 1985 publiziert. Rechtfertigung der Goldzessionen der Reichsbank an die Nationalbank dar. 122 Daraus geht u.a. hervor dass die Reichsbank vom 1. 9. 1939–8. 5.1945 nach der Schweiz Goldsendungen im Gesamtbetrag von 1,638 Milliarden Franken veranlasste, hauptsächlich über ihr Depot in Bern, dies, nachdem sie bis Mai 1940 nicht einmal ein solches besass; am 8. 3. 1939 übernahm sie zwar das Depot der tschechischen Nationalbank, leerte es aber innert weniger Tage komplett. An die Nationalbank wurden davon 1,209 Milliarden abgetreten, an die BIZ, andere Notenbanken und verschiedene Schweizer Banken 428 Millionen, hauptsächlich in Barren, aber auch in Münzen (SNB, 1946a, S. 15). Verkäufe von Gold der Nationalbank an die Reichsbank fanden praktisch nicht statt, sieht man von einem Betrag von 19,5 Millionen Franken ab (SNB, 1946a, An- hang I). Zeitlich ist festzustellen, dass die Goldkäufe der Nationalbank bei der Reichsbank sich hauptsächlich vom letzten Quartal 1941 bis Anfang 1944 er- streckten und pro Quartal zwischen 70 und 140 Millionen Franken betrugen (SNB, 1946a, S. 16). Dies entspricht ungefähr auch dem Zeitraum der quasi vollständigen Einschliessung der Schweiz durch Deutschland. Der Rückgang ab Frühling 1944 hat aber, wie weiter hinten erwähnt, noch einen ganz andern Hintergrund. Die Verkäufe der Reichsbank dienten zwei Zwecken: Einmal zur Hauptsache der Befriedigung deutscher Verpflichtungen in der Schweiz, soweit sie ausser- halb des Clearings abzuwickeln waren.4 Zum anderen gelangte die Reichsbank durch die Goldverkäufe in den Besitz von Schweizer Franken, diese verwendete sie zu Zahlungen an Drittländer, die bezüglich der Annahme deutschen Goldes höchste Zurückhaltung übten. Es handelte sich dabei vor allem um die portu- giesische, die spanische und die rumänische Zentralbank.5 In dem Masse, als diese Zentralbanken ihrerseits die Schweizer Franken bei der Nationalbank in Gold umtauschten, wirkte die Schweizerische Nationalbank als eigentliche Gold- drehscheibe. Nicht auszuschliessen ist, dass diese Länder die Schweizer Franken 4 Im Jahre 1934 hatte die Schweiz mit Deutschland ein Verrechnungsabkom- teilweise auch zum Kauf schweizerischer Güter verwendeten. In diesem Fall men abgeschlosson, das vorbehältlich hätten die deutschen Goldverkäufe indirekt der schweizerischen Exportfinan- der im Abkommen vereinbarten Ausnah- 6 men den gesamten Zahlungsverkehr zierung gedient. zwischen der Schweiz und Deutschland Die Goldverkäufe der Alliierten, insbesondere der Vereinigten Staaten, an die erfasste. Bald nach Beginn des Krieges Nationalbank überstiegen diejenigen der Reichsbank zwischen 1939 und 1945 setzte Deutschland in zähen Verhandlun- gen mit der Schweiz Warenkäufe durch zwar um einiges. Während Frankreich für 189 Millionen und Grossbritannien – es ging vor allem um Rüstungsgüter –, für 673 Millionen Franken Gold abgaben, betrugen die Verkäufe der USA die sich grossenteils ausserhalb des Verrechnungsabkommens abspielten. Im 2,242 Milliarden Franken (SNB, 1946a7 S. 14). Die Goldverkäufe der Ameri- Laufe des Krieges geriet Deutschland kaner spielten sich zeitlich jedoch hauptsächlich von Mitte 1944 an ab, zu gegenüber der Schweiz immer mehr in Zahlungsrückstand. In den zwei grossen einem Zeitpunkt, wo die deutschen Goldverkäufe bereits auf ein tiefes Niveau eigentlichen Kriegswirtschaftsabkom- abgesunken waren. Der Kriegsverlauf widerspiegelte sich somit auch im Gold- men vom August 1940 und Juli 1941 gewährte die Schweiz Deutschland je geschäft der Parteien. einen Clearing-Kredit in der Höhe von Da die USA am 14. Juni 1941 die Sperrung aller schweizerischer Guthaben in 150 bzw. 850 Mio. Franken (Homberger, den USA verfügten, bildete, vor allem während der letzten Phase des Krieges, 1970, S. 24f.) Vgl. auch Vogler (1983) 5 Portugal und Spanien waren für das Gold immer mehr die wichtigste Form des Zahlungsverkehrs. Dies beson- Deutschland wegen der strategisch ders nachdem beide Kriegsparteien die steigende Bedeutung des Schweizerfran- wichtigen Wolfram- und Manganvorkom- men von besonderer Bedeutung Vgl. kens erkannten und ihn vermehrt für internationale Zahlungen verwendeten. auch Boelcke (1977). Die Nationalbank nahm dafür sogar blockiertes Gold in den USA entgegen. 6 Zwischen 1939 und 1945 verkaufte die Nationalbank an Portugal Gold in der Nach ihrem Verständnis vollzog sie damit eine Politik im Interesse des Landes Höhe von 507 Millionen Franken, an und erfüllte das Gebot der Neutralität auch in wirtschaftlicher Hinsicht (SNB, Spanien und Rumänien in der Höhe von 185 Millionen bzw. 112 Millionen Fran- 1946a, S. 57-60). ken. (SNB, 1946a, S. 14). 4. Die Frage des Raubgoldes 123 Vom juristischen, völkerrechtlichen Standpunkt ist an der Rechtmässigkeit eines geregelten Goldverkehrs sowohl mit Deutschland als auch den Alliierten kaum zu zweifeln. Als aber am 9. Juni 1943 in der in London erscheinenden Zeitung «Financial News» ein Artikel des angesehenen Dr. Paul Einzig erschien, nahm die Goldfrage eine Wendung. Einzig nimmt Bezug auf eine Erklärung der Alli- ierten vom 5. Januar 1943: «Under the terms of that declaration, all transfers of the property of conquered countries to owners of different nationality are invalid, even if the property is acquired by purchase, and even if the buyers are neutral. This means that neu- tral central banks will be called upon to restore to their rightful owners the gold they acquired from during the war. As the Reichsbank’s own gold re- serve was very small at the outbreak of the war, and is now about the same, the assumption is that any gold acquired by neutral central banks since September 1939 is looted gold». Damit spielt er auf das belgische Gold an: Im Herbst 1940 befand sich ein grosser Teil des französischen, belgischen und polnischen Goldes nach seiner Evakuation im westafrikanischen Dakar. In Zu- sammenarbeit mit der Vichy-Regierung wurden in der Zeit zwischen Dezember 1941 und Mai 1942 auf abenteuerlichsten Wegen – auf afrikanischen Fluss- booten, auf Kamelrücken durch die Sahara und schliesslich mit dem Flugzeug nach Marseille – über 300 Tonnen Gold nach dem unbesetzten Frankreich zurückgebracht. In erster Linie wurde das belgische Gold nach Europa geschafft (Boelcke, 1977, S. 305). Berlin verlangte die Auslieferung des belgischen Goldes von der Banque de France, was nach gewissen Informationen dazu führte, dass Gouverneur Fournier, der sich weigerte, durch Gouverneur Boisanger abgelöst wurde.7 In der Folge wurden grosse Teile dieses Goldes durch die Preussische Münze umgeschmolzen und mit Stempeln der Vorkriegsjahre versehen. Über diese neuen Barren wurde genau Buch geführt; die Einträge zeigen, dass eine bestimmte Menge davon anschliessend der Schweizerischen Nationalbank ver- 7 SNB, Bankausschuss-Protokoll kauft wurde.8 Nr. 10, 26./27. 8.1943. Boisanger wurde nach dem Krieg vor Gericht ge- Der Artikel Einzig’s und verschiedene andere Publikationen in der angelsächsi- stellt. schen Presse wurden begleitet von entsprechenden Warnungen in Radiosendun- 8 im Januar 1946 erhielt die National- gen englischer Stationen. Dass es sich dabei nicht nur um alliierte Propaganda bank von der Banque Nationale de Bel- gique eine Liste von Goldbarren der handeln konnte, zeigten die Reaktionen der Nationalbank. Bereits im Juli 1943 Preussischen Münze. Es handelte sich wurde im Bankausschuss die Frage erhoben, wie weit die Nationalbank mit der um die umgeschmolzenen ehemaligen 9 belgischen Barren, die anschliessend Annahme deutschen Goldes gehen könne. Die Auffassung des Präsidenten des der SNB durch die Reichsbank verkauft Direktoriums, E. Weber, die Schweiz sei gezwungen, Gold von ausländischen wurden. Unter dem Druck der Alliierten musste die Nationalbank ihre Barrenbe- Staaten anzunehmen, da sie eine Goldwährung besitze, wurde nicht einhellig stände kontrollieren und mit der Liste geteilt. Vor allem Bankratspräsident Prof. G. Bachmann wies darauf hin, dass vergleichen. Man stellte bis auf einige wenige Fälle Übereinstimmung fest die Frage «heute mehr denn je politischen Charakter» habe. Dazu müsse sich (SNB, 1946b und c). aber der Bundesrat äussern. Gerüchte, wonach die Schwedische Reichsbank 9 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr. 9, kein Gold aus Deutschland mehr entgegennehme, konnte man aus erster Hand 22./23.7.1943. 10 SNB, Bankausschuss Protokoll entkräften. Die Schweden liessen durch Gouverneur Ivar Rooth mitteilen, dass Nr.12, 23./24.9.1943; Utz (1980) misst sie nach wie vor deutsches Gold akzeptieren würden. Rooth fuhrte dazu auch der Aussage des Reichswirtscharfts- ministers Funk in den Nürnberger Pro- aus: «Persönlich bin ich aber der Meinung, dass die grösste Vorsicht angebracht zessen mehr Gewicht bei als derjenigen ist...»10 des schwedischen Notenbankgouver- neurs. Er stellt fest, Schweden habe sich Daraufhin suchte die Nationalbank Rückendeckung beim Bundesrat. Mit Brief geweigert, deutsches Gold entgegenzu- vom 9. Oktober 1943 an Bundesrat Wetter orientierte das Direktorium der Na- nehmen, was durch Rooth's Brief an die Nationalbank im Sommer 1943 eindeu- tionalbank den Bundesrat über die Goldzessionen der Reichsbank (SNB, tig widerlegt wird. 1946a, Anhang IV; Utz, 1980; SNB, 1943–1950). Interessant ist dabei in die- 124 sem Schreiben der Hinweis, dass hohe Beamte der Vereinigten Staaten gegenüber dem Vertreter der SNB in Washington, Direktor Pfenninger, erklärten, «die Na- tionalbank müsse sich bei ihren Transaktionen mit der Reichsbank bewusst sein, dass es sich um gestohlenes Eigentum handeln könne und dürfe sich nicht einfach auf den guten Glauben berufen». Der von Direktoriumspräsident Weber und dem Vorsteher des III. Departements, A. Hirs unterzeichnete Brief an Bun- desrat Wetter enthält ausserdem die ausdrückliche Feststellung, es sei der SNB «bis jetzt auch nie notifiziert worden, dass die Deutschen Gold gestohlen hät- ten, wenn auch anderseits die Vermutung nicht von der Hand zu weisen ist, dass es sich um Gold handelt, das aus den besetzten Gebieten stammt. Die Re- quisition von Gold aber ist ein Recht, das einer Besatzungsmacht nach den Be- stimmungen des Völkerrechts zusteht». Im weiteren kündigte das Direktorium an, dass es anlässlich einer Besprechung mit dem Reichsbankvizepräsidenten Puhl den Wunsch geäussert habe, die Goldabgaben nicht weiter auszudehnen und eher einzuschränken. Im von Bundesrat Wetter, dem Vorsteher des Finanz- und Zolldepartementes, unterzeichneten Antwortschreiben vom 19. November 1943 unterstreicht der Bundesrat, dass er mit der von der Nationalbank bisher geübten Praxis einverstanden sei und ebenfalls alle Mitglieder des Bundesrates sich einverstanden erklärten. «Namentlich begrüsst er es, wenn entsprechend Ihrem eigenen Bestreben diese Goldübernahmen für die Zukunft sich in eher bescheidenerem Rahmen bewegen» (SNB, 1946a, Anhang V). Die Nationalbank hatte sich somit die Richtigkeit ihrer Handlungen von höch- ster Stelle bestätigen lassen. Dass dennoch ungute Gefühle bestanden, lässt sich etwa aus einem Protokoll des Bankausschusses herauslesen: «Die Schwierigkei- ten wachsen mit dem Umfang der Goldzessionen Deutschlands».11 Am 22. Februar 1944 erliess das amerikanische Schatzamt eine Warnung in Form einer Deklaration an alle betreffenden Staaten, die auch der Schweiz offi- ziell übermittelt wurde. Darin erklärt es, die Achsenmächte nähmen ungesetzli- che Beschlagnahmungen, insbesondere von Gold, in den besetzten Gebieten vor. «In view of the foregoing facts and considerations, the United States formally declares that it does not and will not recognize the transference of title to the looted gold which the Axis at any time holds or has disposed of in world mar- kets» (SNB, 1946a, Anhang VI/1). Der offiziellen Ankündigung folgte auch eine Pressekampagne in den einschlä- gigen Zeitungen, so in der «Financial Times» vom 24. Februar 1944, der «Stock Exchange Gazette» vom 26. Februar 1944 und im «Economist» vom 26. Februar 1944. Das Rechtsbüro der Nationalbank verfasste daraufhin am 5. April 1944 eine «Notiz betr. die Goldoperationen der Schweizerischen Nationalbank im Hin- blick auf die Erklärungen der Alliierten über den Goldhandel mit den Achsen- mächten».12 In den Schlussfolgerungen wurden folgende Massnahmen in Be- tracht gezogen: eine erhebliche Reduktion des Umfanges der weiter zu tätigen- den Käufe, Forderung einer verbindlichen generellen schriftlichen Erklärung der Reichsbank betreffend ihr einwandfreies, gegebenenfalls auch nachweisbares, Eigentum an dem der Nationalbank zu liefernden Gold und eine Beschränkung des Ankaufs auf deutsche Barren, d.h. solche, die mit dem deutschen Stempel 11 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr.15, 25./26.11.1943. und Bordereau versehen sind, und Ausschluss von Goldmünzen mit dem Ge- 12 Notiz vom 5. 4. 1944 betreffend die präge okkupierter Staaten. Goldoperationen der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichs- Dazu muss aus heutiger Sicht gesagt werden, dass insbesondere die zwei letzten bank, SNB (1943 –1950, S. 31–32). Punkte von einer Gutgläubigkeit zeugen, die im Jahre 1944 schlicht unbegreif- lich ist. Dass ein verbrecherisches Regime wie dasjenige der Nazis noch immer 125 als so ehrenwert angesehen wird, dass es nicht auf den Gedanken kommen könnte, fremde Goldbarren umzuschmelzen und mit eigenen Stempeln und Pa- pieren zu versehen, ist nicht einzusehen. Im selben Bericht des Rechtsbüros wird nämlich auch auf Deportationen und Judenverfolgung (!) hingewiesen. ln einer anschliessenden Ergänzung dieser Notiz wird am 25. April 1944 dann auf die englische Presse verwiesen, wo der Verdacht auf Umschmelzen bereits deutlich formuliert wurde. Vermutlich nicht ganz befriedigt von den Schlüssen des Rechtsbüros liess die Nationalbank durch Prof Dietrich Schindler, Professor für Völkerrecht an der Universität Zürich und «Hofjurist» des Bundesrates, am 22. Juli 1944 ein wei- teres Gutachten erstellen. Schindler kommt zum Ergebnis, dass gemäss Haager Konvention von 1907 (Landkriegsordnung) das bare Geld und die Wertgegen- stände des besetzten Staates – nicht jedoch von Privatpersonen – dem Beuterecht der besetzenden Macht unterliegen. Auf Deutschland und Belgien bezogen heisse das, nicht alles Gold aus dem besetzten Gebiet sei unrechtmässig erbeutetes Gold. Zumindest ein Teil davon gelange in ein rechtlich unanfechtbares Eigen- tum der besetzenden Macht. Für einen Dritten, in unserem Falle die Schweiz, heisse das, dass er das Gold von der besetzenden Macht zu gültigem Eigentum erwerben könne, «sofern er durch seinen guten Glauben geschützt sei». Der Frage des guten Glaubens werde im Streitfalle eine entscheidende Bedeutung zu- kommen. Schindler schlug daher vor, bei Übernahme von Gold aus dem Besitz der Achsenmächte eine Erklärung zu verlangen, dass das Gold nicht im Wider- spruch zu völkerrechtlichen Grundsätzen erworben worden sei. Das dem EPD ebenfalls zugestellte Gutachten blieb ohne Antwort, denn am 23. August 1944 wurde die Diskussion durch ein Aide-Memoire der Amerikani- schen Gesandtschaft auf einen neuen Boden gestellt.13

5. Kritik der Alliierten an der Nationalbank Bereits Anfang Juli 1944 trafen die ersten Forderungen der Alliierten nach voll- ständiger Einstellung der deutschen Goldverkäufe in die Schweiz ein. Anlässlich der Wirtschaftsverhandlungen in London vom Sommer 1944 wurde dann der Schweiz durch die USA ein Aide-Mémoire übergeben. Es beinhaltete das for- melle Begehren an den Bundesrat, er möchte alle Goldoperationen mit Deutsch- land und den mit ihm verbündeten Staaten verbieten: «The points to which the American and British Governments attach the most importance are covered by the following draft declaration, the early adoption of which by the Swiss Government would remove the anxiety felt by the Allied Governments in connection with enemy activities calculated to derive advan- tage from their holdings of gold (including looted gold from occupied territo- ries).» Ausserdem forderte es den Bundesrat auf, der folgenden Erklärung nachzukom- men: «The Swiss Government will not on ist own behalf receive for deposit or acquire any interest in gold in which an interest is possessed by any person in occupied territories or in Germany or associated countries, and that all individuals or en- tities within the Swiss jurisdiction, including the Swiss National Bank, will be forbidden by it to receive or acquire such gold or any interest in such gold. Im-

13 US Aide-mémoire vom 23. 8.1944, portation into Switzerland, either for storage in bond or for safe-keeping, of in: SNB (1943–1950). gold in which an interest is possessed by any person in occupied territories or in 126 Germany or associated countries will, furthermore, not be permitted by the Swiss Government. That Government will not allow ist currency or other currencies to be made available for or against gold which is already held in Switzerland, to or on behalf of any such person as described herein.» Die Nationalbank nahm am 5. September 1944 mit einem Brief an das EPD Stellung (SNB, 1946a, Anhang X) Das Direktorium hielt einmal mehr den bis- her eingenommenen Standpunkt aufrecht. Die deutschen Goldzessionen hätten ohnehin fast keine Bedeutung mehr (Kriegsereignisse) und die Entgegennahme von Gold müsse sich aus Neutralitätsgründen auf sämtliche Länder erstrecken. Ein Gespräch mit Reichsbankvizepräsident Emil Puhl vom 18. September 1944 brachte für die Nationalbank die hochoffizielle Bestätigung, dass die Reichs- bank kein gestohlenes Gold besitze und der Nationalbank nie solches Gold ab- getreten habe. Soweit der Reichsbank Gold von Notenbanken besetzter Staaten zugeflossen sei, sei es durch das Personal der betreffenden Notenbank nach Ber- lin gebracht worden, dort ausgezählt und gewogen worden, unter Gutschrift des Gegenwertes auf Markkonto.14 In der Folge wurden Erklärungen von verschiedenen Seiten in der Schweiz und im Ausland wiederholt abgegeben. Es erübrigt sich, sie alle hier aufzuführen. Erwähnt sei, dass Ende Januar 1945 die britische Gesandtschaft in Bern darauf hinwies, dass eine Antwort des Bundesrates auf das Aide-Mémoire der Alliier- ten vom 23. August noch immer ausstehe.15 Nach Verhandlungen mit den Alli- ierten verfügte der Bundesrat am 15. Februar die Sperre der Guthaben der Reichsbank in der Schweiz.16 Anfangs April, kurz vor der deutschen Kapitula- tion, übernahm die Nationalbank in Konstanz mit Einverständnis der Alliierten eine letzte bescheidene Lieferung Goldes von der Reichsbank.17 Sie diente kon- sularischen Zwecken. Dabei zögerte der persönlich anwesende Reichsbankvizepräsident Puhl seine Anwesenheit aus offensichtlichen Gründen sehr lange hinaus.

6. Vom Kriegsende zum Abkommen von Washington von 1946 Am 27. Juli 1945 überreichte die Amerikanische Gesandtschaft in Bern dem EPD ein weiteres Aide-Mémoire, in welchem sie Angaben über den Goldbestand der Schweiz und der Nationalbank unter Anführung der Anzahl Goldbarren, Prägestempel, Goldmünzen nach Prägung, Gewicht etc. verlangte. Weiter for- derte sie Angaben über alle Ankäufe von Gold aus den Achsenländern seit 1939.18 Die fast ultimativ anmutende Form des Memorandums wurde vom amerika- nischen Finanzattaché Reagan mit der gleichzeitigen Frage verbunden, ob die Schweiz während des Krieges Gold, das von ihr angekauft wurde, umgeschmol- zen habe. Diese heikle Frage konnte glücklicherweise mit einem klaren Nein be-

14 Notiz zum Besuch von E. Puhl, 18. 9. antwortet werden. In seiner Sitzung vom 30./31. August 1945 beschloss der 1944 in: SNB (1946c). Bankausschuss der Nationalbank nach einer längeren Diskussion, den Ameri- 15 Aide-Mémoire der britischen Ge- kanern alle gewünschten Angaben zu liefern, das Barrenverzeichnis aber erst sandtschaft vom 31.1.1945, in: SNB (1943–1950). SNB, Bankausschuss- auf ein nochmaliges ausdrückliches Verlangen. Protokoll Nr. 5 vom 26./27. 4.1945. Die Frage nach dem Verbleib des Goldes der ehemals deutsch besetzten Gebiete 17 Brief der SNB an das Direktorium der Reichsbank vom 5.4.1945, in: SNB erhielt aber langsam noch eine andere Aktualität, indem sich die Alliierten in (1943–1950). einer Reparationen-Konferenz in Paris darauf einigten, dass sie ihre Hände 18 Aide-Mémoire der amerikanischen 19 Gesandtschaft vom 27. 7.1945, in: SNB auch auf die deutschen Guthaben in den neutralen Ländern legen wollten. Die (1943–1950). USA, Grossbritannien und Frankreich sollten stellvertretend für die übrigen 19 Final Act of the Paris Conference on Reparation, 21.12.1945, in: SNB Länder unverzüglich in Verhandlungen mit den Neutralen eintreten. Für die (1943–1950). Schweiz endete dieses Vorhaben mit dem Abschluss des Washingtoner Abkom- mens von 1946. Eine zentrale Rolle spielte dabei auch die Frage, ob das Gold 127 im Tresor der SNB von den Deutschen in Belgien geraubt worden war oder ob dieses aus Vorkriegsbeständen der Reichsbank stammte. Bevor es soweit war, wurden noch einige für die Nationalbank unangenehme Tatsachen bekannt. Reichsbankvizepräsident Emil Puhl wurde im Zuge des Nürnberger Prozesses gegen die Hauptkriegsverbrecher als Zeuge geladen. Er bestätigte eine eidesstattliche Aussage vom 3. Mai 1946, wonach er Kenntnis davon hatte, dass die SS in der Reichsbank in Berlin Gold in Form von Schmuck, Brillen, Zahnfüllungen etc. aus den Konzentrationslagern in Verwah- rung hatte.20 Es lagen ebenfalls Beweise vor, dass solches Gold in Barren umge- schmolzen wurde. Bereits anlässlich einer anderen Vernehmung im August 1945 hatte Puhl gegenüber den amerikanischen Behörden ausgesagt, die Schweizerische Nationalbank habe gewusst, dass das ihr zedierte Gold nicht nur aus deutschen Vorkriegsbeständen gestammt habe. Zwar habe er, Puhl, den Schweizern versichert, sie bekämen nur soviel Gold, wie der deutsche Vor- kriegsbestand zu decken vermöge («value calculation»). Physisch gesehen heisse das aber, dass doch belgisches Gold in die Schweiz gelangt sein könne. Puhl be- stätigte bei der Befragung ausdrücklich, dass die Schweiz vom Berechnungsmo- dus der «value calculation» Kenntnis gehabt und ihn akzeptiert hätte. Auf die Frage, wer in der Schweiz davon gewusst habe, antwortete Puhl, dass nur Na- tionalbankpräsident Weber sowie der «zweite Mann hinter Weber» informiert gewesen seien. Die Reichsbank habe einzig mit der Nationalbank verhandelt.21 Die Aussagen Puhls belasteten die Nationalbank; ob zu Recht, bleibt offen. Es scheint, dass die Nationalbank während der ganzen Zeit sowohl bezüglich der Frage nach der Herkunft des deutschen Goldes als auch in bezug auf die Person Puhls die nötige Vorsicht vermissen liess. Was Puhl anbelangt, so hätte folgende Tatsache aufhorchen lassen müssen: Am 7. Januar 1939 überreichte das Präsidium der Reichsbank Hitler eine Denk- schrift. Darin waren u.a. noch einmal die Gefahren einer Überspannung der öffentlichen Ausgaben und des kurzfristigen Kredites durch die Reichsbank auf- gezeigt. Die geschlossene Form der Unterzeichnung durch acht Mitglieder des Reichsbankdirektoriums veranlassten Hitler, Hjalmar Schacht als Präsident und zwei andere Mitglieder des Direktoriums abzuberufen. Von den übrigen fünf traten drei – unter ihnen der spätere Bundesbankpräsident Karl Blessing zurück. «Lediglich Puhl und Kretschmann blieben unter dem Druck ihrer Partei im Amt» (Wandel, 1983, S. 171). Diese Tatsache von höchster politischer Aussage- kraft hätte die Verantwortlichen der Nationalbank in der Beurteilung der Glaubwürdigkeit, sozusagen der «Bonität», Puhls veranlassen sollen, schon sehr früh vorsichtig zu werden. An diesem Punkt wird eine allfällige Kritik an 20 Protokoll des Nürnberger Prozesses gegen die Hauptkriegsverbrecher, Zeu- der Nationalbank ansetzen können. genaussage E. Puhl gegen Walter Funk Der Goldbestand der Deutschen Reichsbank liess es kaum zu, Gold aus eigenen vom 15. 5.1946. Beständen in der Höhe von 1,6 Milliarden Franken in die Schweiz zu verkaufen 21 Auszug aus der Befragung von Emil Puhl vom 10. 8. 1945, in: SNB oder in Depot zu geben. Ende 1938 wies die Reichsbank nur 70,8 Millionen (1943.1950). Wer mit dem «zweiten RM Gold aus (ca. 122 Millionen Schweizer Franken).22 Reichswirtschaftsmini- Mann hinter Weber» gemeint war, ist bis heute nicht geklärt. ster Funk sagte im Nümberger Prozess aus, der effektive Bestand habe 500 Mil- 22 Boelcke (1977), auch andere Noten- lionen RM betragen. Die Schätzungen von alliierter Seite waren zwar höher, banken wiesen in den 30er Jahren regel- mässig tiefere Bestände als effektiv vor- wurden aber erst im Laufe des Krieges bekannt. Selbstverständlich stellten die handen aus. Der effektive Vorkriegsbe- Alliierten nach dem Krieg sofort fest, dass Deutschland tatsächlich mehr Gold stand wurde nach dem Krieg auf 800 Mio. Franken beziffert. vgl. SNB Bank- verkaufte, als es vor dem Kriege besass. Nur geraubtes Gold konnte die Diffe- ausschuss-Protokoll Nr. 8, 3. 6.1946. renz erklären, selbst wenn man das 1938 in Österreich und 1939 in der Tsche- 128 choslowakei «legal» erworbene Gold dazurechnete. Zweifel von Seiten der Schweizerischen Nationalbank wären somit auf jeden Fall angebracht gewesen, oder hätten, soweit sie tatsächlich vorhanden waren, ernsthafter verfolgt wer- den sollen. Psychologisch gesehen, bildeten diese Tatsachen keine besonders gute Ausgangs- position für die Verhandlungen von Washington.

7. Die Verhandlungen von Washington In der ersten Hälfte August 1945 teilten die drei Westalliierten dem Politischen Departement mit, dass die Deutschland besetzenden Mächte ein Kontroll- oder Eigentumsrecht an den deutschen Guthaben in der Schweiz geltend machten. In seiner Antwort hob das EPD hervor, dass der Bundesrat nicht verstehen könne, gestützt auf welche Rechtsgrundlage diese Ansprüche erhoben würden, und dass die effektive Besetzung des deutschen Gebietes durch die Alliierten kaum recht- liche Auswirkungen ausserhalb der deutschen Grenzen haben dürfte (Botschaft, 1946, S. 2). In den im März 1946 begonnenen Verhandlungen, zu denen der Bundesrat eingeladen wurde, machte die Schweiz gleich zu Beginn klar, dass es gemäss Haager Abkommen von 1907 (LKO) zumindest zweifelhaft sei, ob die alliierten Militärbehörden überhaupt berechtigt seien, über deutsches Privat- eigentum zu verfügen. Diese und andere Erwägungen machten es der Schweiz unmöglich, auf das alliierte Begehren einzugehen. Gegen ein Argument der Alli- ierten konnte die Schweiz jedoch nichts ins Felde führen: Der Sieg der Alliierten sei fur die Schweiz von allergrösster Bedeutung. «Es wäre deshalb nicht ver- ständlich, wenn sich dieses Land, das im Gegensatz zu fast allen europäischen Ländern von der Geissel des Krieges verschont geblieben ist und dem es in jeder Hinsicht unendlich viel besser geht als andern Ländern, der Mitwirkung bei einer Massnahme entziehen wollte, die bezweckt, deutsches Eigentum zur Wie- dergutmachung von Schäden herbeizuziehen, die durch deutsche Angriffe ange- richtet wurden» (Botschaft, 1946, S. 4). Dieser moralischen Argumentation konnten die schweizerischen Delegierten – Vertreter der Nationalbank war der Vorsteher des III. Departements, A. Hirs – die Berechtigung nicht absprechen, lehnten eine rechtliche Verpflichtung aber weiterhin ab. Man konnte sich den- noch einigen, inbezug auf die deutschen Guthaben in der Schweiz wie auch in der Goldfrage, doch nur die letztere interessiert uns hier. Laut dem am 25. Mai 1946 zwischen der Schweiz und den Regierungen Frank- reichs, Grossbritanniens und der Vereinigten Staaten abgeschlossenen Washing- toner Abkommen verpflichtete sich die Schweiz, den drei Alliierten Regierungen einen Betrag von 250 Millionen Schweizer Franken, zahlbar auf Sicht in Gold in New York zur Verfügung zu stellen. «Die Alliierten Regierungen erklären ihrerseits, dass sie mit der Annahme dieses Betrages für sich und ihre Noten- banken auf alle Ansprüche gegenüber der Schweizerischen Regierung oder der Schweizerischen Nationalbank verzichten, die sich auf das von der Schweiz während des Krieges von Deutschland erworbene Gold beziehen. Damit finden alle auf dieses Gold bezüglichen Fragen ihre Erledigung» (Botschaft, 1946, S. 21). Auch einer Freigabe der schweizerischen Guthaben in den Vereinigten Staaten stand nun nichts mehr im Wege.23 Somit war für die Schweiz die Gold- frage vom Tisch. Das Ergebnis der Verhandlungen dürfte für die Nationalbank günstiger ausge- 23 Die USA hatten am 14. 6.1941 die Sperrung der schweizerischen Gutha- fallen sein als erwartet. Das lässt sich daraus ersehen, dass die Nationalbank ben verfügt. auf Ende März 1946 ein Gutachten durch Professor Georges Sauser-Hall, Ordi- narius für internationales Recht an der Universität Genf erstellen liess, das die 129 Goldoperationen der Nationalbank mit der Reichsbank im Hinblick auf die Washingtoner Verhandlungen untersuchte. Er attestierte der Nationalbank gut- gläubiges Handeln bei ihren Goldkäufen, da sie es mit einen regelmässigen Ver- käufer zu tun hatte, währenddem die Reichsbank wissen musste, dass sie das belgische Gold nicht zu Eigentum erwerben konnte. Deshalb könne in einem allfälligen Verfahren die Nationalbank nicht belangt werden, es sei denn, sie habe (juristisch) böswillig, gehandelt. Sauser-Hall lastet die Hauptschuld der Banque de France an, die einen sehr schweren Fehler begangen habe, als sie das belgische Depot den deutschen Besatzungsbehörden übergab, obschon sich die- ses Gold nicht auf deutsch besetztem Gebiet befand. In einer späteren Ergän- zung des Gutachtens schränkte Sauser-Hall allerdings ein, falls sich die Aussa- gen von Emil Puhl bewahrheiten sollten, so würde sich die Rechtslage für die Nationalbank in «verschiedener Beziehung verschlechtern» (SNB, 1946d). Dazu muss bemerkt werden, dass die Aussagen Puhls, ob sie nun korrekt waren oder einzig seiner Verteidigung dienten, den Amerikanern jedenfalls eine starke Ausgangslage für die Verhandlungen boten. Puhl ist dann später in einem Kriegsverbrecher-Folgeprozess, dem sog. Wilhelmstrassenprozess, schuldig ge- sprochen und zu fünf Jahren Gefangnis verurteilt worden, hauptsächlich wegen seiner Mitwisserschaft bezüglich Gold aus Konzentrationslagern. Als Vorbereitung zu den Verhandlungen in Washington muss u.a. auch der be- reits mehrfach erwähnte «Bericht des Direktoriums» zum Goldverkehr Deutsch- land-Schweiz gezählt werden. Weiter ordnete der Bundesrat am 20. Mai 1946 eine Zeugeneinvernahme des gesamten Direktoriums der Nationalbank durch das Bundesgericht an. Es handelte sich, nach Auslegung des Bundesrates, um eine vorsorgliche Beweisaufnahme für den Fall, dass die Alliierten einen effektiven Rechtsanspruch auf das Raubgold anmelden sollten.24 Zu diesem Zweck hatten sich die Beweiserhebungen «insbesondere über die Verhandlungen der National- bank mit Herrn Puhl zu erstrecken». Diese Beweisaufnahme, bei der die Aussa- gen Puhls somit eine zentrale Rolle spielten, sowie das Verhalten des Vorstehers des III. Departements, Hirs, bei den Verhandlungen in Washington, führten zu einem Zerwürfnis zwischen Hirs und dem Vizepräsidenten Rossy einerseits. Da- neben verschlechterte sich aber auch das Verhältnis zwischen Nationalbank und Bundesrat auf ein tiefstmögliches Niveau.

8. Die Beziehungen SNB-Bundesrat und Rossy-Hirs 1946 Noch vor Ende der Verhandlungen kam es zwischen Bund und Nationalbank zu Meinungsverschiedenheiten. In einem Brief an Nationalbankpräsident Weber legte der Bundesrat seinen Standpunkt dar: «Falls die Nationalbank wegen ihrer Goldkäufe in einem Ausmass zu Schaden kommen sollte, dem sie mit ihren Mitteln nicht gewachsen ist, so dass der Bund für sie eintreten müsste, so kann doch keine Rede davon sein, dass der Bund diesen Schaden insgesamt über- nimmt. Der Bundesrat wird daran festhalten, dass die Nationalbank nach Mas- sgabe ihrer Mittel sich an der Schadendeckung beteiligen muss. Ein anderes Vorgehen wäre schon im Hinblick auf die Sachlage bei diesen Goldzedierungen, aber auch im Hinblick auf die Finanzlage des Bundes nicht zu rechtfertigen. Die 24 Brief des Bundesrates an den Präsi- denten des Schweizerischen Bundesge- Nationalbank ist durchaus in der Lage, jedenfalls für einen beträchtlichen Teil richts, 20.5.1946. des Schadens aufzukommen».25 Der Bundesrat deckte zwar nach aussen das 25 Brief Bundesrat Nobs an Präsident Weber vom 10. 5. 1946, SNB, Bankaus- Vorgehen der Nationalbank, fühlte sich jedoch übergangen, was die Höhe der schuss-Protokoll Nr. 6, 14. 5. 1946. deutschen Goldverkäufe anbelangte und warf der Nationalbank mangelnde In- 130 formation vor. Im Protokoll des Bankausschusses vom 14. Mai 1946 wird dann auch offen davon gesprochen, dass es wichtig sei, «das nötige Vertrauensver- hältnis zwischen Bundeshaus und Nationalbank wiederherzustellen». Die Na- tionalbank musste sich ausserdem den Vorwurf gefallen lassen, sie hätte die schweizerische Delegation für Washington nicht in genügendem Masse über die Details der Goldoperationen orientiert. Diese Verstimmung zwischen Bundesrat und Nationalbank fand ihre Fortset- zung dann, als es konkret um die Bezahlung der 250 Millionen Franken ging. Die Nationalbank sträubte sich zuerst vehement gegen eine Beteiligung. Ein Ar- gument war, dass diese Schuld von 250 Millionen Franken eine Schuld des ganzen Landes sei und nicht die der Nationalbank, die ein gemischtwirtschaft- liches Institut mit einem privaten Kapital darstelle.26 Unter dem Druck der poli- tischen Realität, sogar auf Vorschlag der Nationalbank, wurden aber 100 Mil- lionen Franken dem Währungsausgleichsfonds (Abwertungsgewinn von 1936) entnommen und zur Bezahlung verwendet. Den Rest übernahm der Bund. In einem Bundesbeschluss vom 19. Dezember 1946 fand die Angelegenheit ihr Ende. Parallel dazu spielte sich eine unschöne Geschichte zwischen den Direktoriums- mitgliedern Hirs und Rossy ab. Ebenfalls zur gleichen Zeit bahnte sich ein Kon- flikt zwischen Minister Stucki, Mitglied der Delegation in Washington, und Hirs an: Beide Male ging es hauptsächlich um den Verdacht, Hirs habe sich in Washington ungeschickt verhalten, was dazu geführt habe, dass die Amerikaner von der durch die Schweiz vorgesehene Limite von 250 Millionen Franken vor- zeitig Kenntnis hatten und dadurch den Verhandlungsspielraum der Schweizer Delegation stark einengen konnten.27 Hirs soll in einem Brief an Präsident Weber die Zahl 250 Millionen Franken genannt haben, was Hirs allerdings bestritt. Seine Briefe sind zwar im Archiv der SNB enthalten, eine solche Aussage findet sich aber nirgends. Dafür sind seine Nebenbemerkungen von einem unterschwel- ligen Antisemitismus, der im Jahre 1946 nicht mehr ansteht: «Die amerikanische Delegation macht einen sehr sympathischen Eindruck, obwohl zumeist mit jüdi- schem Einschlag».28 Solange solche Bemerkungen sich in der Privatsphäre ab- spielen, bleiben sie Sache jedes Einzelnen. Wenn aber, wie im Geldmarktbericht der Nationalbank vom 28./29. September 1944, Hirs den früheren Finanzmini- ster der provisorischen französischen Regierung (und späteren Premierminister) Mendès-France als «reichen Juden» bezeichnet, so wirft das ein schlechtes Licht auf einen der höchsten Repräsentanten der Nationalbank. Überdies hatte Hirs in der Sitzung des Bankausschusses vom 13. Juni 1946 Stucki vorgeworfen, den Amerikanern selbst Andeutungen in Zahlen gemacht zu haben. Minister Stucki, der sich durch Äusserungen Hirs’ beleidigt fühlte, wollte diesen wegen Ehrver- letzung einklagen. Sogar der Bundesrat, als Vorgesetzter von Stucki, wollte Schritte in dieser Angelegenheit unternehmen, sah dann aber davon ab. Der Fall wurde darauf nicht weiter verfolgt. Auch Durrer hebt in seiner Arbeit (1984) 26 SNB, Bankrat-Protokoll vom 5. 7. 1946. hervor, dass es Spannungen zwischen der Nationalbank (Hirs) und der übrigen 27 SNB, Bankrat-Protokoll vom 5. 7. Schweizer Delegation in Washington gegeben habe (Prof. William Rappard, 1946 28 Brief Hirs aus Washington an seine Minister Stucki, Reinhardt von der Finanzverwaltung). Aus den Protokollen Kollegen, 18. 3. 46, SNB Archiv, des Bankausschusses geht dies auch deutlich hervor. Nr. 0031. In einem Brief an Präsident Weber vom 27 .3. 1946 hob Hirs noch Schwerwiegender Art war allerdings der Konflikt zwischen Direktoriums-Vize- einmal hervor, dass drei Personen der präsident Rossy und dem Vorsteher des III. Departements Hirs. Beide warfen amerikanischen Delegation Juden seien, speziell aber ein «österreichischer Jude sich gegenseitig vor – nachdem Puhl ausgesagt hatte, die Nationalbank habe vom Tresor»; SNB Archiv, Nr. 0015. Kenntnis gehabt – davon gewusst zu haben, dass Raubgold an die Schweiz zediert wurde. Hirs erklärte, nicht er, sondern Rossy habe den Deutschen das 131 Gold abgekauft.29 Rossy bestritt dies aufs heftigste und gab eine Erklärung ab, in der er Hirs beschuldigte, dieser habe bereits in Washington eine Andeutung gemacht, dass Rossy von der eigentlichen Herkunft des Reichsbankgoldes wus- ste und habe noch andere Äusserungen gemacht, die das Ansehen von Rossy und der Nationalbank tangiert hätten.30 Der Bankausschuss setzte hierauf eine Untersuchungskommission ein, bestehend aus seinem Präsidenten und Vizeprä- sidenten. Ein mündliches Verfahren, dem sich ein gegenseitiger Briefwechsel an- schloss, führte anschliessend zu einem Vergleich.31 Der Bankausschuss wurde am 25. Juli 1946 in einer vertraulichen Aussprache, ohne Protokoll und in Ab- wesenheit des Direktoriums und des Sekretariats, informiert. Wie schwerwie- gend das Zerwürfnis zwischen den beiden Generaldirektoren war, mag auch daraus hervorgehen, dass beide ihren Rücktritt erwogen. Vor allem Rossy sah keine Möglichkeit mehr für eine Zusammenarbeit mit Hirs: «Comme je vous l’ai dit, il ne m’est pas possible d’envisager une collaboration avec M. Hirs au- delà de la fin de l’année, en raison de son attitude générale à Washington et sur- tout en raison du fait qu’il a, en 1943 et 1944, acheté de la Reichsbank l’or belge volé en connaissant la provenance et la nature de cet or. J’estime que le Conseil fédéral ne peut tolérer, après une telle conduite, que M. Hirs reste à la Direction générale. (...) Si le Conseil fédéral maintient M. Hirs a son poste au-delà de la fin de l’année, je me verrai forcé de quitter la Banque, car je ne veux à aucun prix assumer le risque de me voir compromis par les agissements du chef de notre département le plus actif».32 Diese Affären werden vermutlich eines nicht allzu fernen Tages durch einen Hi- storiker zutagegefördert werden. Allein aus den Akten der Nationalbank lassen sich keine erschöpfenden Antworten herauslesen. Nur im Puzzle mit den Akten aus dem Bundesarchiv, dem Bundesgericht und anderen Quellen kann eventuell festgestellt werden, wie weit Anschuldigungen und Verdächtigungen der Wahr- heit entsprachen.

9. Schlussfolgerungen Die Schlüsse, die aus dem oben Beschriebenen zu ziehen sind, werden in einer künftigen ähnlichen Situation wohl kaum zu einer Meisterung der Probleme herangezogen werden können, denn die Geschichte wiederholt sich nie. Den- noch gibt es Momente allgemeinverbindlicher Natur: 1. In ausserordentlichen Situationen, wie dies 1939–45 der Fall war, gehören nicht nur integre und loyale, sondern vor allem weitblickende Persönlichkeiten an die Spitze einer Institution wie die Nationalbank. Reines Fachwissen kann zu unangenehmen Fehlentscheidungen führen. Als einziger Warner im Schosse der Nationalbank ist uns nur Bankratspräsident Prof. G. Bachmann aufgefal- len. 2. Information und politisches Fingerspitzengefühl sind absolute Voraussetzun- gen für weise Entscheide. Der Nationalbank hätte klar werden müssen, dass die Erklärung Puhls, die Reichsbank besitze kein geraubtes Gold, sich nicht als 29 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr.10, 17.6.1946, S. 236. Grundlage für den Beweis der Gutgläubigkeit eignete. Hätte die Nationalbank- 30 SNB, Bankausschuss-Protokoll spitze 1939 bewusst Kenntnis von den Vorgängen in der Reichsbankspitze ge- Nr. 11, 27.6.1946, S. 243. 31 SNB, Bankausschuss-Protokoll nommen, so wäre ihr Herr Puhl vermutlich in einem andern Licht erschienen. Nr. 3, 6. 2.1947, S. 87. 3. Uneinigkeit nach dem Erfolg scheint eine Tugend der Schweizer zu sein. 32 Brief P. Rossy an Direktor Reinhardt von der Eidg. Finanzverwaltung vom Kaum hatte man den Weltkrieg unbeschadet überstanden, stritt man sich um 19. 6.1946, SNB-Archiv, Nr. 0014. das liebe Geld. Der Einbezug in die Kriegshandlungen wäre wohl viel teurer zu 132 stehen gekommen, ganz zu schweigen von den Opfern. Erinnerungen an die Zeiten nach den Burgunderkriegen oder dem Wiener Kongress werden wach. 4. Dass man sich Unversehrtheit mit Geld (Wirtschaftsverhandlungen mit Deutschland) oder durch Dienstleistungen (Goldzessionen der Reichsbank) erkauft, ist an und für sich nichts Böses. Schlimm daran ist, wenn man es unbe- sehen, vielleicht auch mit geschlossenen Augen tut, und sich keine Rechenschaft darüber gibt oder geben will, mit wem man es in einem solchen Fall zu tun hat. An Warnungen hat es wahrhaftig nicht gefehlt. Wenn man vom gestohlenen Gold nicht mit letzter Sicherheit gewusst hat, so hat man es zumindest geahnt. Dafür sprechen die Quellen eine eindeutige Sprache.

Dieser Bericht kann, wie eingangs erwähnt, nur in einer rudimentären Form die Ereignisse aufzeigen und lässt wenig Spielraum fur Analysen. Das Thema sprengt den Rahmen wie er hier gegeben ist. Es ist zu hoffen, dass die erwarte- ten Publikationen in fairer, aber offener Art und Weise Licht und Schatten der Problematik des Goldverkehrs zwischen der Schweizerischen Nationalbank und der Deutschen Reichsbank darstellen werden.

Literatur – Boelcke, W. A. (1977), «Zur internationalen Geldpolitik des NS-Staates», in: Hitler, Deutschland und die Mächte: Materialien zur Aussenpolitk des Dritten Reiches, Düsseldorf, S. 292–309. – Castelmur, L. von (1992), Schweizerisch-alliierte Finanzbeziehungen im Übergang vom Zweiten Weltkrieg zum Kalten Krieg: die deutschen Gutkaben in der Schweiz zwischen Zwangsliquidierung und Freigabe (1945–1952). Zürich. – Durrer, M. (1984), Die schweizerisch-amerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg: von der Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA über die «Safehaven»-Politik zum Washingtoner Abkommen (1945–1946), Bern und Stuttgart. – Homberger, H. (1970), Schweizerische Handelspolitik im Zweiten Weltkrieg, Zürich. – Botschaft des Bundesrates an die Bundesversammlung über die Genehmigung des in Washington abgeschlossenen Finanzabkommens vom 14. 6.1946. – Rings, W. (1985), Raubgold aus Deutschland. Die «Golddrehscheibe» Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich. – Utz P. (1980), «Goldfingers merkwürdige Machenschaften», Tages-Anzeiger- Magazin, Nr. 16, Zürich, 19.4.1980. –Vogler, R. U. (1983), Die Wirtschaftsverhandlungen zwischen der Schweiz und Deutschland 1940 und 1941, Dissertation, Zürich. –..... (1985), «Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939–45», Geld, Währung und Konjunktur (Quar- talsheft der SNB), März, S. 70–78. –Wandel, E. (1963), «Das deutsche Bankwesen im Dritten Reich 1933–1945», in: Deutsche Bankengeschichte, Band 3, hgb. G. Aschoff et al., Frankfurt.

Quellen – SNB, verschiedene Bankrats- und Bankausschussprotokolle. – SNB (1943–1950), Goldoperationen der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank, 1943–1950, Archiv SNB, Nr. 0031. – SNB (1946a), Bericht des Direktoriums der Schweizerischen Nationalbank 133 über den Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank während des Weltkrieges 1939–45, vom 16. 5.1946, Archiv SNB, Nr. 0013. – SNB (1946b), Washingtoner Abkommen, Archiv SNB, Nr. 0014. – SNB (1946c), Washingtoner Abkommen, Archiv SNB, Nr. 0015. – SNB (1946d), Consultation pour la Banque nationale suisse concernant les opérations d’or avec la Reichsbank par le professeur Georges Sauser-Hall (avec consultation complémentaire), 28. 3.1946, Archiv SNB, Nr. 0013. 134 Weitere Literatur BOWER Tom: Das Gold der Juden, Autres publications o.O. 1997. (Blessing-Verlag) Altre pubblicazioni JÖHR Adolf Walter: Schweizerische Kreditanstalt, 1856 –1956, Zürich 1956. KOCH Peter-Ferdinand: Geheim- Depot Schweiz, Wie Banken am Ho- locaust verdienen, München 1997. (N 227308) URNER Klaus: Emil Puhl und die Schweizerische Nationalbank, Zur Kontroverse um das deutsche Raubgold im Zweiten Weltkrieg, in: Schweizer Monatshefte 7/8, 1985, S. 623–631. 4 Schweizerisch-Deutsche Beziehungen Relations entre la Suisse et l’Allemagne Rapporti Svizzera – Germania

L’ouvrage de Bourgeois est imprégné du débat des années septante, de l’image 137 classique d’une Suisse cherchant à adopter la juste attitude entre adaptation et résistance. La question qui détermine cette étude : pourquoi le Troisième Reich a-t-il épargné la Suisse ? L’auteur examine la politique étrangère de l’Allemagne nazie entre 1933 et 1941 et conclut que des plans d’annexion existaient effectivement – la réunion des peuples germaniques en un Etat dominé par les nazis ne doit donc pas être ver- sée au compte d’une simple propagande –, mais qu’ils ont été finalement sacri- fiés à la cause de la Realpolitik. Pour de multiples raisons, de natures politique, militaire et économique, le Reich, selon Bourgeois, aurait eu intérêt à conserver une Suisse formellement indépendante. Pour l’auteur, si les intérêts économiques des deux Etats ont joué un rôle certain dans la survie de la Suisse, ils n’ont pas été décisifs pour autant. Daniel Bour- geois considère que les facteurs déterminants ont été d’ordre politico-straté- BOURGEOIS Daniel: gique: il évoque en particulier le désaccord de l’Allemagne et de l’Italie sur un Le Troisième Reich partage de la Confédération et l’intérêt des deux Etats à la sauvegarde des tun- et la Suisse nels transalpins si importants pour l’Axe. Lavolonté de la Confédération de se 1933 –1941 défendre militairement aurait aussi – entre autres facteurs – joué un rôle. Neuchâtel 1974 Verlag: La Baconnière Ouvrage sur l’attitude de la Suisse vis-à-vis de l’Allemagne nazie ; les conclu- Signatur SLB: N 131797 sions toutefois – par exemple les considérations sur l’interdépendance écono- mique des deux Etats – apparaissent partiellement dépassées à la lumière des ré- vélations survenues ces deux dernières décennies.

Das Buch von Bourgeois ist weitgehend von der Diskussion der 70er Jahre ge- prägt, vom klassischen Bild einer insgesamt aufrichtigen Schweiz zwischen An- passung und Widerstand. Im Zentrum steht die Frage: Warum hat das Dritte Reich die Schweiz verschont? Der Autor untersucht die Aussenpolitik Nazideutschland im angegebenen Zeit- raum und kommt zum Schluss, dass Annexionspläne zwar vorhanden waren – die Vereinigung der germanischen Völker unter einem von den Nazis beherrsch- ten Staat deshalb nicht als reine Propganda zu betrachten ist –, dass sie jedoch schliesslich dem politischen Realismus geopfert wurden. Aus verschiedenen Gründen, politischer, militärischer und wirtschaftlicher Natur, habe das Reich laut Bourgeois ein Interesse an der Erhaltung einer for- mell selbstständigen Schweiz gehabt. In der Beurteilung des Verfassers spielten die wirtschaftlichen Interessen der bei- den Staaten für das Überleben der Schweiz eine gewisse Rolle, waren jedoch nicht ausschlaggebend. Die entscheidenden Faktoren sieht Bourgeois im poli- tisch-strategischen Bereich: Insbesondere in der Uneinigkeit Deutschland und Italiens über eine allfällige Teilung der Eidgenossenschaft und im Interesse bei- der Staaten an an der Erhaltung der für die Achse wichtigen Alpentunnels. Der militärische Wehrwille der Eidgenossenschaft habe auch – neben anderen Faktoren – eine Rolle gespielt.

Informatives Buch über das Verhältnis der Schweiz zu Nazideutschland: die Schlussfolgerungen – z.B. die Beurteilung der wirtschaftlichen Verflechtung der zwei Staaten - erscheinen aber im Lichte der Enthüllungen der letzten zwei Jahrzehnte als teilweise überholt. 138 Table des matières 5. La déclaration de Hitler a l’ancien conseiller fédéral Schulthess Avant-propos V. Diplomatie (II), I’Allemagne et la politique suisse en- Abreviations vers la Société des Nations Introduction 1. Le Reich encourage la Suisse a se libérer des obli- gations de securite collective Premiere partie 2. La réponse allemande a la note suisse du 20 mai De l’avènement de Hitler a la drôle de guerre 1938, ce qu’elle ne dit pas I. Les buts de la politique allemande envers la Suisse 3. L’utilisation de la Suisse pour tenter de neutraliser la à l’aube de l’ère nazie Société des Nations 1. La neutralité suisse dans l’optique des diplomates Vl. Diplomatie (III), les derniers efforts allemands pour allemands s’assurer de la neutralité suisse 2. Le national-socialisme, raison de la détérioration des 1. Le ministre d’Allemagne lutte contre les milieux relations germano-suisses suisses de l’information 3. Ramener la Suisse «vers le juste milieu» ou promou- 2. L’Allemagne réagit contre la «politique d’encercle- voir le national-socialisme en Suisse? ment» de ses adversaires: le cas de la Suisse II. Politique nationale-socialiste, 1933 – mai 1940 (I), L’«affaire Stucki» I’Allemagne et le néo-conservatisme suisse Le message de Roosevelt du 14 avril 1. «Volksbund für das Deutschtum im Ausland» et 3. Ultimes assurances du Reich a la Suisse concernant «Volksbund für die Unabhängigkeit der Schweiz» sa neutralité 2. «Antikomintern» et Entente internationale contre la IIIe Internationale Deuxième partie III. Politique nationale-socialiste, 1933 – mai 1940 (II), De la campagne de France à l’ordre nouveau I’Allemagne et le frontisme: premières tentatives ré- Vll. Les operations a l’ouest et la Suisse volutionnaires 1. Plans 1. Premiers rapports sur les fronts Les missions du groupe d’armées C 2. La conférence de la Potsdamerstrasse 7 a Une offensive sur le Haut-Rhin? 3. L’«Auslandsorganisation», les milieux dirigéants du Défense contre une offensive française empruntant Wurtemberg et les fronts le territoire suisse 4. Echec du Front national et constitution d’un noyau Tromper l’adversaire en simulant une attaque contre de fidèles la Suisse? 5. L’attitude du nouveau ministre d’Allemagne, Otto Les offensives secondaires du groupe C et la Köcher Suisse 6. La nomination d’Ashton au consulat de Zurich 2. La campagne de France 7. L’activite du «Sicherheitsdienst» de la «SS» Les mesures de diversion ont-elles été executées? 8. Formation du «Führerkreis» Incidents aériens IV. Diplomatie (1), vers une reconnaissance solennelle La fin de la campagne de France: ses enseigne- de la neutralité suisse par Hitler ments sur la question suisse 1. Premières assurances allemandes quant au respect VIII. Les buts de la politique allemande envers la Suisse de l’inde pendance suisse après l’armistice 2. La Wilhelmstrasse ne voit pas la nécessite d’une dé- 1. Vers une invasion de la Suisse? claration de Hitler sur l’indépendance et la neutralité Où il est question de partage suisses Le projet «Tannenbaum» 3. Hausse de la tension germano-suisse: I’affaire Jacob Enseignements de «Tannenbaum» 4. Une nouvelle crise: I’affaire Gustloff 2. Buts politiques et economiques Les provocations de l’«AO» Les vues de l’«Alemannischer Arbeitskreis» Le meurtre de Gustloff: tentatives de mise au pas de Le ministre d’Allemagne en faveur d’un appui aux la presse suisse nazis suisses L’interdiction de la «Landesgruppe Schweiz» Le point de vue des organes decisionnels Le proces de Frankfurter IX. Vers l’Anschluss économique? Conclusion 139 1. Les produits suisses intéressant l’Allemagne Notes 2. Les négocations du printemps et de l’été 1940 Bibliographie 3. Anschluss économique? Index des noms de personnes X. Vers l’Anschluss spirituel? Table des illustrations 1. Où l’on reparle de l’ancien conseiller fédéral Table des matières Schulthess 2. La presse allemande attaque la presse suisse et ironise à ses dépens 3. La Suisse se montre conciliante et attend un signe positif de l’Allemagne 4. Ni geste spéctaculaire, ni pression massive 5. L’entrevue de Wülflingen: l’«Alemannischer Arbeits- kreis» et les néo-conservateurs suisses discutent liberté de presse XI. L’affaire de La Charité-sur-Loire 1. La réaction allemande au discours du général Guisan sur le Rütli 2. La découverte de La Charité 3. La réaction de Hitler 4. Excursus a propos de l’année 1943 L’élimination du Général, condition d’un assainisse- ment des relations germano-suisses Köcher tient la neutralité suisse pour assurée; méfiance en haut lieu Walter Schellenberg sonde les intentions du Général Le projet de réponse allemande a la déclaration Guisan: origine probable de la reconnaissance du colonel Masson envers Schellenberg La volte-face italienne et le débarquement de Salerne: nouveaux doutes de Ribbentrop sur l’attitude de Guisan XII. Tentatives révolutionnaires 1. L’Allemagne et l’audience acoordée par le Président de la Confédération aux représentants de la «Natio- nale Bewegung der Schweiz» 2. Le Reich prend en charge les nazis suisses La rencontre Keller-Rudolf Hess La conference de Munich La visite de Rademacher en Suisse et l’installation de l’«Obersturmführer» Wilhelm Gröbl au consulat de Zurich Le Conseil fédéral interdit la «Nationale Bewegung der Schweiz» 3. Les masques tombent La reception des chefs de la «NBS» a la legation d’Allemagne L’activite illegale de la «NBS» Le complot déjoué: arrestations, rappel de Gröbl

Bourgeois reproduit ici une source intéressante (assortie d’un commentaire): un 141 mémorandum du chef de la Deutsche Industriekommission à l’Ambassade d’Al- lemagne à Berne, le major Gäfgen, du 1er avril 1944 au commerce Suisse–Alle- magne. Gäfgen fonde bilan sur la question de savoir si une guerre économique contre la Suisse serait opportune et si l’Allemagne ou la Suisse n’aurait pas beaucoup à y perdre.

BOURGEOIS Daniel: La source reproduite ici ne comporte qu’une demi-douzaine de pages. Avec le Les relations économiques commentaire, elle pourrait très bien se prêter, par exemple, à des interprétations germano-suisses pendant de sources dans le cadre de manifestations de formation continue. la seconde guerre mondiale: un bilan allemand de 1944 in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 1982/4 Bourgeois druckte hier eine interessante Quelle ab (ergänzt mit einem einleiten- S. 563–573. den Kommentar): Ein Memorandum des Chefs der «Deutschen Industriekom- Signatur SLB: P 22767 mission» in der deutschen Botschaft in Bern, Major Gäfgen, vom 1. April 1944 zum deutsch-schweizerischen Handel. Gäfgen hatte die Übersicht im Hinblick auf die Frage erstellt, ob ein Wirt- schaftskrieg gegen die Schweiz opportun sei, beziehungsweise ob das kriegs- führende Deutschland oder die Schweiz dabei mehr zu verlieren hätte.

Die abgedruckte Quelle umfasst bloss ein halbes Dutzend Seiten. Zusammen mit dem einleitenden Kommentar würde sie sich zum Beispiel sehr gut für Quelleninterpretationen im Rahmen von Weiterbildungsveranstaltungen eig- nen. 142 LES RELATIONS ÉCONOMIQUES GERMANO-SUISSES PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE: UN BILAN ALLEMAND DE 1944

Par DANIEL BOURGEOIS

L’historien qui étudie des négociations économiques internationales est le plus souvent confronté à des sources qui privilégient le détail aux dépens de la vue d’ensemble. Il a constamment l’impression que l’arbre lui cache la forêt. Beau- coup de pièces lui permettent de reconstruire le quotidien d’une negociation, la

1 Le Troisième Reich et la Suisse, discussion de tel ou tel élément d’une partie plus vaste: position tarifaire, niveau 1933 –1941, Neuchâtel, La Baconnière, d’un taux d’intérêt, volume d’un contingent, quantité et valeur de produits 1974, XX–463 p. On trouvera dans notre bibliographie le détail des dossiers échangés. Mais si l’objet de sa curiosité est moins le détail d’une négociation consultés. que les interêts fondamentaux qui sont en jeu et les rapports de force écono- 2 Pour les travaux sur les relations éco- miques entre deux Etats, il éprouve inévitablement une certaine frustration de- nomiques germano-suisses, nous ren- voyons le lecteur à la parte «Economie et vant la rareté, dans la plupart des dossiers des ministères traitant de ces ques- neutralité» du No 121 de la Revue d’his- tions, des textes de synthèse qui lui faciliteraient la tâche. toire de la Deuxième Guerre mondiale, Paris, PUF, 1981, consacrée à la Suisse Le document que nous reproduisons ci-dessous fait exception, c’est pourquoi il pendant la guerre, où les articles de nous a paru mériter publication. De toutes les archives économiques allemandes KLAUS URNER, de HEINZ-K. MEIER et le 1 nôtre présentent une synthèse en même que nous avons dépouillées pour notre thèse , il est en effet l’un des rares que temps qu’ils font état des principaux nous ayons retrouvés – et à notre avis le meilleur – qui présente, sous une forme titres sur la question Cf. aussi notre bul- letin critique «Publications récentes sur ramassée, un tableau aussi clair et général des relations économiques germano- la politique commerciale de la Suisse suisses au plus fort de la guerre, vues sous l’angle de la dépendance réciproque pendant la Deuxième Guerre mondiale», des deux pays2. Relations internationales, Paris, SEHRIC, 1974, No1, pp. 217–226. Ce document est un mémorandum du 1er avril 1944, dû à la plume du major 3 Nous ne savons pas exactement Gäfgen, chef de la Deutsche Industriekommission (Diko) à Berne 3, c’est-à-dire quand il a été promu à ce poste mais par un document du 12. 2.1944 (Wi If 1/18, de l’institution chargée de coordonner les achats de matériel stratégique et d’ar- Bundesarchiv-Militärarchiv, Fribourg-en- mements en Suisse et d’en surveiller l’exécution. L’histoire de cette institution, Brisgau, désormais MAF) nous avons la preuve qu’il exerçait déjà cette fonction présente également dans d’autres capitales de pays neutres ou alliés du Reich, à cette date. est assez compliquée. En Suisse, c’est la nécessité de mieux mettre à contribution 4 Le Troisième Reich ..., p. 375. Sur- tout: Général Udet à l’Auswärtiges Amt l’industrie du pays pour les besoins de l’aviation allemande, selon les directives (AA), 27.2.1941, Ha. Pol. I, Diko in der de Goering, qui est à l’origine de la Diko, ou du moins d’une Diko, qui s’instal- Schweiz, Bd. 1, Politisches Archiv, Bonn lera à Zurich au printemps 19414, pour rapidement prendre le nom de Deutsche (désormais PAB). 5 Köcher a l’AA, 7.10.1941, Deutsche Luftfahrtindustriekommission (Deliko)5. Elle dépendait du Generalflugzeug- Gesandschaft Bern, Geheimakten 1940 meister, Ernst Udet, donc du Ministère de l’Air du Reich et de son chef, Goering. (sic mais 1941), Nr. 481– 636, Bd. 3, PAB. Il semble toutefois qu’il faille réserver le nom de Diko à l’institution du même 6 Dienstanweisung, signée Thomas, type, mais au service de l’OKW, mise sur pied à Berne par le général Georg 11. 6.1941, Ha. Pol. I, Diko in der 6 Schweiz, Bd 1, PAB. Thomas, chef du Wehrwirtschafts- und Rüstungsamt de l’OKW, en juin 1941 . 7 THOMAS,GEORG, Geschichte der deut- Thomas s’efforcera d’ailleurs de subordonner la Deliko à la Diko deuxième schen Wehr- und Rüstungswirtschaft 7 (1918/1943–1945), Boppard/Rh., Ha- manière, ce qui sera fait au début janvier 1943 . rald Boldt Verlag, 1966, pp. 337, 382 ss. Par instruction du 23 janvier 1943 du Rüstungsamt, qui venait d’être placé sous 8 Sur le rattachement du Rüstungsamt le contrôle du ministre de l’Armement et des Munitions du Reich, Albert au ministère de Speer et la dissolution 8 du Wehrwirtschaftsamt, cf. THOMAS, op. Speer , la Diko est alors désignée comme l’organisme chargé de réunir l’en- cit., pp. 310–316, 368. Pour l’histoire semble des services allemands s’occupant d’acquisitions militaires et devant du ministère Speer cf. BOELCKE, WILLI A., éd., Deutschlands Rüstung im Zwei- remplir les trois tâches principales suivantes: ten Weltkrieg, Hitlers Konferenzen mit a) Exploiter aussi rationnellement que possible, particulièrement dans le secteur Albert Speer, Francfort sur-le-Main, Athenaion, 1969, pp. 5 ss. civil, les devises disponibles en quantité limitée. 9 Dienstanweisung du général Waeger, b) Utiliser méthodiquement et plus complètement que jusqu’à maintenant l’in- du Reichsministerium für Bewaffnung und Munition, Rüstungsamt, 23. 1. dustrie suisse de pointe et ses précieux moyens de production spécialisés. 1943, Wi IF 1/19, MAF. c) Démasquer les actions de sabotage des puissances ennemies.9 A l’époque où a été écrit notre document, la Diko exerce donc des pouvoirs im- 143 portants et dépend directement de Speer10. Comme on peut le constater, I’évolution de la Diko, au plan institutionnel, re- flète les grandes luttes des barons du Reich pour le contrôle de l’économie de guerre allemande: dans un premier temps, la rivalité entre l’empire de Goering et les services techniques de l’OKW, dans un deuxième temps, le développe- ment des pouvoirs de Speer, en passe de devenir «der zweite Mann im Staat»11. Il ne nous a pas été possible de déterminer les circonstances exactes dans les- quelles le major Gäfgen a rédigé son mémorandum. La destination même de ce texte n’est pas claire. A-t-il été écrit à l’intention du Rüstungsamt ou d’autres offices? Le fait qu’il soit intégré aujourd’hui dans les archives du Rüstungsamt12 pourrait le laisser croire. Mais il ne comporte aucune indication de destinataire, contrairement à d’autres textes de Gäfgen13, ni de timbre d’entrée. En outre la chemise dans lequel il est conserve est intitulée «Deutsche-lndustrie-Kommis- sion, Kriegstagebuch v. 1.1. 44 –31. 3. 44» et porte une étiquette «Archiv der Wehrwirtschaftsdienststellen». On peut donc dire avec certitude que l’exem- plaire que nous reproduisons est une copie versée au «Tagebuch» de la Diko à Berne, dont une partie des dossiers a eté rapatriée à Berlin avant la défaite ou intégree après la guerre dans les archives du Rüstungsamt. Malgré toutes ces données nous ne cachons pas cependant que nous avons quelque peine à ad- mettre qu’un texte aussi élaboré n’ait été écrit que pour usage interne. Si la critique externe ne nous permet pas d’apporter les précisions que nous au- rions souhaitées sur la genèse et la destination de ce document, la critique in- terne et la connaissance du contexte historique nous permettent, en revanche, d’affirmer qu’il s’inscrit dans le sillage des discussions et des études relatives à 10 Celui-ci l’avait signifié en ces termes l’opportunité d’une guerre économique contre la Suisse qui apparaissent dès le à la Wilhelmstrasse, le 1er février 1943: «La Deutsche Industrie-Kommission, début 1943 et refont surface sporadiquement au cours de cette même année. avec siège à Berne, m’est subordonnée Il n’est pas dans notre intention ici, dans le cadre d’une édition de texte, de comme service extérieur de mon minis- tère avec effet immédiat» (Ha. Pol. I, Diko nous étendre sur cette question, qui exigerait d’approfondir l’étude des intermi- in der Schweiz, Bd. 1, PAB). nables négociations germano-suisses du premier semestre 1943 pour le renou- 11 Titre du chapitre 19 de ses Erinne- rungen, Berlin, Propyläen Verlag, 1969, vellement de l’accord du 18 juin 1941 échu à la fin 1942. Rappelons que p. 280 l’âpreté de ces négociations résultait du choc provoqué par le raidissement de la 12 Wi IF 1/18, MAF. politique économique extérieure de la Suisse envers l’Allemagne, au tournant de 13 Par ex. (Gäfgen au Rüstungsamt, 3. 4. 1943, Wi IF 1/19, MAF. la guerre, face aux prétentions des Allemands à maintenir leurs exigences anté- 14 Cf. HOTZ, JEAN, «(Les relations éco- rieures malgré les retards considérables qu’ils avaient accumulés dans leurs li- nomiques avec l’Allemagne» in L’écono- 14 mie de guerre en Suisse 1939/1948 vraisons de matières premières . Jean-Claude Favez est le premier qui, à notre Berne, Centrale fédérale de l’économie connaissance, ait fait la preuve de l’existence d’un projet allemand de guerre de guerre, 1951, pp. 71–73, BONJOUR, EDGAR, Histoire de la neutralité suisse économique pendant cette période et montré qu’Hitler avait exercé une in- Neuchâtel, La Baconnière, 1970, t VI, fluence modératrice dans cette affaire15. Nous-mêmes y avons fait allusion dans pp. 247–254. notre thèse16, et consacré quelques paragraphes dans un article récent17. Il est 15 Favez, JEAN CLAUDE, «La Suisse au tournant de la Seconde Guerre mon- intéressant, en revanche, de constater qu’un des négociateurs suisses de l’épo- diale», Cahiers Vilfredo Pareto, Genève, que, Heinrich Homberger, n’y croyait pas. Mentionnant les intentions que le SR Droz, 1970, No 22–23, p. 163. 16 Le Troisième Reich ..., p. 368. suisse prêtait aux Allemands, en janvier–mars 1943, d’envahir la Suisse18, il re- 17 «Les relations économiques ger- marque que «sur le front de la politique commerciale, on ne partageait pas ces mano-suisses, 1939 –1945», Revue 19 d’Histoire de la Deuxième Guerre mon- craintes» . Vision réaliste sans doute, puisque la guerre économique n’a pas eu diale, No 121, pp. 56–58. lieu, mais qui sous-estimait l’importance des discussions allemandes à ce sujet et 18 BONJOUR, op. cit. V, pp. 57 ss. 19 HOMBERGER, HEINRICH, La politique le niveau auquel elles se passaient. Nous savons aujourd’hui qu’Hitler, Speer, le commerciale de la Suisse durant la maréchal Keitel, Ribbentrop, le ministre de l’économie Walther Funk et bien Deuxième Guerre mondiale, Neuchâtel, La Baconnière. 1970, pp. 80–84. d’autres spécialistes des questions économiques et des transports y ont été 20 Cf. note 17. mêlés20. Clodius, remplaçant du chef de la section commerciale de l’Auswär- 144 tiges Amt, avait méme évoqué la question d’un éventuel blocus total du com- merce extérieur suisse avec son collègue italien, Giannini, pour en retirer d’ail- leurs l’impression «que maintenant les Italiens ne collaboreraient pas volontiers à un blocus commun de la Suisse»21. Si ces velléités de guerre économique pendant la période qui sépara l’échéance de l’accord du 18 juin 1941 de la conclusion du protocole du 23 juin 1943, par lequel les Allemands admettent enfin un contingentement des exportations d’ar- mements et de produits stratégiques suisses à 80% des quantités de 194222 sont connues, on sait moins qu’elles refont surface, à la mi-octobre 1943, en relation avec une demande de Speer à Ribbentrop d’obtenir de la Suisse un accord dans lequel celle-ci s’engagerait à assurer le libre transit des marchandises et des per- sonnes dans la direction Sud-Nord, soit en provenance d’ltalie. En cas de refus, Speer recommandait d’engager immédiatement tous les moyens de pressions économiques dont pouvait disposer l’Allemagne pour lui faire entendre raison23. A cette occasion la Wilhemstrasse avait demandé à la légation d’Alle- magne à Berne un rapport sur «les possibilités de survie de la Suisse en cas de guerre économique avec l’Allemagne». Ce rapport avait été soumis aux attachés militaires et au chef de la Diko. Il contient des éléments que Gäfgen a repris dans son mémorandum du ler avril 1944, plus détaillé cependant, en particulier l’évaluation du temps de survie de la Suisse sous blocus total24. La suite de cette affaire nous est malheureusement inconnue mais elle démontre que la légation d’Allemagne et la Diko ont été mêlées à ces travaux d’évaluation de l’impact d’une guerre économique germano-suisse. Le mémorandum Gäfgen du 1er avril 1944 apparaît dès lors comme une synthèse de toutes les données accumulées pour peser le pour et le contre d’une telle guerre. Un commentaire détaillé du contenu de ce mémorandum nous emmènerait trop loin, d’autant que le texte parle de lui-même, malgré sa technicité. En conclu- sion, nous voudrions souligner toutefois une chose qui nous a frappés dans la comparaison que Gäfgen fait des prestations réciproques de l’Allemagne et de la Suisse: leur inégalité flagrante. Le charbon et le fer étaient évidemment des matières premieres vitales pour l’Allemagne. Mais la Suisse les payait à leur va- leur. Tous les «avantages» en matière de transit dont parle Gäfgen ne sont au fond que des droits minima auxquels peut normalement prétendre l’Etat neutre. Quant aux commandes allemandes qui font vivre l’industrie suisse, elles sont très utiles à l’Allemagne, infiniment plus utiles que les 150 000 tonnes men- suelles de charbon qu’elle fournit à la Suisse. En un mot, il n’y a aucune presta- 21 Mémorandum Wiehl, 13. 2. 1943, tion allemande qui ait un caractère extraordinaire par rapport à la situation de Staatssekretär Schweiz, Bd. 3, PAB 22 Une copie du protocole du 23. 6. paix. Les prestations de la Suisse, en revanche, ont un caractère tout diffèrent et 1943 existe dans le dossier Pol. II, résultent d’une modification du rapport de force causée par la guerre. Une Schweiz, Handbuch I–II, PAB. Pour un commentaire, cf. Hotz, op. cit., p. 73. grande partie de ce qu’elle offre à l’Allemagne, la Suisse ne l’aurait pas fait en 23 llsemann a l’OKH, copie, 26. 10. temps de paix, ce qui est particulièrement vrai pour le crédit de clearing. Ainsi, 1943. OKW 1000.1, T-77/1434. Natio- évoquer le do ut des, comme aime à le faire Heinrich Homberger à propos des nal Archives, Washington. Dans ce texte, Ilsemann, attaché militaire d’Allemagne principaux accords qui ont réglé les relations économiques germano-suisses en Suisse, se montre très alarmé par les pendant la guerre25, relève de la fiction. intentions de Speer et croit de son de- voir d’attirer l’attention de l’OKH el de I’OKW sur les conséquences politico- militaires néfastes d’une guerre écono- mique contre la Suisse. 24 Köcher à l’AA, Geheime Reichs- sache, copie, 25. 10. 1943. Ibid. 25 HOMBERGER, La politique commer- ciale ..., pp. 51 et 68. Mémorandum du major Gäfgen, 145 chef de la Deutsche Industriekommisson in Bern

Deutsche Industriekommission in Bern Bern, den 1. April 1944

Az. H Bb. Nr. 501/44 g Dr. G./Jg. I Geheim

SCHWEIZ

A. Leistungen Deutschlands zu Gunsten der Schweiz B. Leistungen der Schweiz zu Gunsten Deutschlands C. Abhängigkeit der Schweiz von den Feindmächten Deutschlands D. Gegenblockade E. Wirtschaftskrieg F. Durchhaltevermögen der Schweiz

A. Leistungen Deutschlands zu Gunsten der Schweiz

I. Deutsche Regierung gibt die Ausfuhr von Kohle in die Schweiz in monat- lichen Mengen von 150 000 to frei, wobei Einverständnis darüber besteht, dass zur Vermeidung einer Erhöhung der Kohlenpreise diese Kohlenmengen einen von der Schweiz aufzubringenden Kredit nach Massgabe von 50.– Sfr. je moto eingeführter Kohle, also von rund 7,5 Mio. Sfr. monatlich unterlie- gen. Verzinsung durch Deutschland in freien Devisen; successive Abtragung nach Beendigung des Krieges durch Kohlenlieferungen. II. Schweiz gibt monatliche Eisenbestellungen von 8000 to auf. Auf einem Ei- senbestellrückstand von 49 000 to sollen insgesamt 10 000 to bis Ende Juni 1944 von Deutschland geliefert werden. III. Einräumung des Warenverkehrs der Schweiz mit dritten Ländern durch deutsches Hoheitsgebiet. IV. Sicherung der überseeischen Zufuhr und Ausfuhr nach Übersee durch Zur- verfügungstellung von Marseille. V. Unbehinderter Verkehr der unter Schweizer Flagge fahrenden Schiffe. VI. Belebung der schweizerischen Industrie mit nutzbringenden deutschen Auf- trägen.

B. Leistungen der Schweiz zu Gunsten Deutschlands

I. Schweiz liefert im Kriege über historischen Warenaustausch mit Deutschland hinaus seit Anfang 1941 für rund 1 Milliarde Sfr. in Form eines unverzinsli- chen und nicht amortisierbaren Kredites wichtige Güter nach Deutschland. Es sind dies u. a. folgende Güter:

2 cm Granaten Munitionsnachschub für Vorposten- boote der Kriegsmarine.

Zünderteile z. B. Platinen, Triebe Fertigungsplanung durch den Sonder- Auslösehebel usw. ausschuss Zünder. Meist Zünderein- 146 zelteile für Zünderkreis Junghans, Schramberg.

Ersatzteile für 2 cm Kanone, wie Da schweiz. Konstruktion, keine Er- Rohre, Verschlüsse, Werkzeuge satzmöglichkeit in Deutschland. und Ersatzteilkasten.

Fertige Zünder, und zwar: Type S 30 und Type GPA.

Fertige 2 cm Kanonen. Erforderlich für die Indienststellung weiterer Kleinfahrzeuge der Kriegs- marine.

Spiralbrohrer, Gewindebohrer, Düsenbohrer in Kleinstabmessung für Zünder- und Düsenfabrika- tion der Rüstungsindustrie.

Zahnradfräser für Mikron-Zahn- Sondererzeugnisse für die Fertigung radfräsmaschinen. von Zahnrädern kleinster Abmessun- gen. In Deutschland stehende Maschi- nen können bei fehlenden Fräsern nicht arbeiten.

Ziehwerkzeuge für Kartuschenfer- Erforderlich für die Ausweitung des tigung. deutschen Leistungsprogrammes.

Maag-Zahnrad-Hobel- und Maschinen sind der Grundstock für Schleifmaschinen für die Herstel- die Fertigung von Zahnrädern jeder lung von Zahnrädern höchster Art: Höchster Engpass in Deut- Präzision für Panzer- und Luft- schland. waffen-Programme.

Mikron-Zahnräder-Abwälz-Fräs- Beste Verzahnungsmaschinen der Maschinen für die Herstellung Welt für Klein-Zahnräder. kleiner und kleinster Zahnräder höchster Arbeitsgenauigkeit mit Modul unter 0,5 für wichtigste Kriegsfertigungen feinmech. Art.

Dynamo-elektr. Maschinen wie Transformatoren und Generato- ren für Kraftwerkserweiterungen bzw. für Buna-, Erdöl- u. Koh- lenförderungsprogramme.

Elektromotoren und anderwei- Dringendes Erfordernis für Elektro- tiges elektr. Gerät für Bombenbe- motorenfertigung. schädigte Rüstungsbetriebe. Wickel- und Spinnmaschinen für 147 elektr. Drähte und Dynamoanker

Scintilla-Zünder-Geräte für lau- Russ. Fahrzeuge sind mit Scintilla- fende Instandhaltung russ. Beute- Geräten ausgerüstet u. können des- fahrzeuge. halb nur mit den gleichen Geräten wieder fahrbar gemacht werden.

Kugellager Werkzeugmaschinen Flugzeugbestandteile Hochpräz.-Messinstrumente Funkgeräte Guss (u. a. für Panzerprogramm) Lagersteine Aluminium und Aluminiumerzeugnisse Uhren und Chronometer Kalidünger Töpferton Chem. u. pharmaz. Rohstoffe bes. Harz, Pech, Teer.

II. Die durch die Kreditgewährung der Schweiz erhöhte Warenlieferung der Schweiz nach Deutschland einerseits und der zum Teil durch die Flieger- schäden in Deutschland mitbedingte absinkende Ausfuhrwert der deutschen Lieferungen nach der Schweiz andererseits bringen es infolge des Mechanis- mus’ des Clearingverkehrs mit sich, dass die schweiz. Exporteure längere Zeit auf die Auszahlung ihrer in Deutschland fälligen Guthaben warten müssen. Zur Beseitigung dieses Unsicherheitsfaktors bei der schweiz. Industrie hat es die Schweizer Regierung übernommen, den Exporteuren die Auszahlung ihrer Forderungen gegen das Reich zu garantieren: Transfergarantie des Bundes, die nach einer Wartefrist von 9 Monaten fällig wird.

III. Von dem Gegenwert der deutschen Ausfuhr nach der Schweiz, der nach dem Grundsatz des Clearingverkehrs zur Bezahlung aller schweiz. Lieferun- gen nach Deutschland zur Verfügung stehen müsste, zweigt die Schweiz im Durchschnitt 60 Mio. Sfr. pro anno zur Verfügung der Deutschen Reichs-

26 Le tungstène était essentiel a la bank ab: Freie Devisenspitze. fabrication des munitions antichars à Das Reich wird durch den einzigartigen internationalen Wert des Schweizer noyau dur, cf. BOELCKE, op. cit., pp. 212–213. Franken hierdurch in die Lage gesetzt, für Deutschland kriegswichtige Roh- 27 Sur cette question des achats d’or stoffe in dritten Ländern zu kaufen z. B. Wolfram-Käufe in Spanien und allemand, cf. Le troisième Reich . . ., pp. Portugal.26 174, 175, 373, 374; BOELCKE, WILLI A., «zur internationalen Goldpolitik des NS- Staates» in FUNCKE, MANFRED, Hitler, IV. Über die Regelung von III hinaus besteht die Bereitschaft der Schweiz, nach Deutschland und die Mächte, Düssel- dorf, Droste, 1976, pp. 308–309; UTZ, wie vor Gold vom Deutschen Reich anzukaufen, und zwar gegen zur Verfü- PETER, «Die Schweiz im Zweiten Welt- gungstellung von Schweizer Franken, mit denen die gleichen Geschäfte, wie krieg: Goldfingers merkwürdige Ma- chenschaften» in Tagesanzeiger Maga- unter III angegeben, durchgeführt werden. Es handelt sich hierbei um eine zin, No 16, 19. 4. 1980, pp. 46, 50, 52; Jahresziffer bis etwa 500 Mio. Sfr. DURRER, MARCO, «Schweiz grösster Goldkäufer – aber nicht der einzige», Schweiz geht hierbei das Risiko ein, das vom Deutschen Reich aufgenom- ibid., No 20, 17. 5. 1980, pp. 2, 4. mene Gold nicht weiter mobilisieren zu können.27 148 V. Schweiz hält den Nord-Süd-Transit, den Anforderungen der Feindseite zum Trotz, aufrecht und leitet im Nord-Süd-Verkehr über den Gotthard die wichtigen Rohstofflieferungen aus Deutschland nach Italien, wie z.B. Kohle, Eisenschrott usw. Diese Lieferungen waren die Voraussetzung für die Inganghaltung der ita- lienischen Industrie und sind jetzt die Voraussetzungen für die Inganghal- tung der oberitalienischen Industrie. Würde Schweiz diese Leistung nicht vollbringen, so würden diese Trans- porte zusätzlich den Brenner belasten. Es wurden im Nord-Süd-Transit über die Schweiz befördert: 1941 7 320 068 to davon 6 236 180 to Kohle 1942 6 739 968 to davon 5 222 088 to Kohle 1943 4 533 292 to davon 3 348 261 to Kohle

VI. Der Süd-Nord-Transit ist nach der Besetzung Oberitaliens durch Deutsch- land in der von Deutschland geforderten Zusammensetzung, insbesondere hierbei für Eisen und Stahl und Waren daraus, für die Schweiz und ihre Auffassung von der Neutralität ein Novum. Schweiz kann den deutschen Forderungen durch den Druck der Feind- mächte Deutschlands nur mit Einschränkung nachkommen. Bei der wich- tigsten Position Eisen, Stahl und Waren daraus beträgt die schweiz. Zusage für den Süd-Nord-Transit wenigstens 15 000 to pro Monat. Überschrei- tung um 5000 moto möglich. Es wird hierdurch die Entlastung der verbleibenden Süd-Nord-Verbindung zwischen Italien und Deutschland bis zu einem gewissen Umfang erreicht. In den Monaten November 1943 bis Januar 1944 wurden monatlich zwi- schen 50000 bis 80000 to verschiedenster für Deutschland wichtiger Güter- arten, eingeschlossen Lebensmittel (Reis), im Süd-Nord-Transit über den Gotthard gefahren.

VII. Schweiz liefert durchschnittlich jährlich 1 Mio. kw-Stunden elektr. Energie zum Gegenwert von rd. 30 Mio. Sfr. an die Süddeutsche Industrie. Diese elektrischeEnergie speist für die Rohstoffgewinnung wichtige Gross-Che- mie-Betriebe und Aluminiumhütten.

C. Abhängigkeit der Schweiz von den Feindmächten Deutschlands

Schweiz hat vor dem Kriege 430 000 to pro anno Brotgetreide und 500 000 to pro anno Futtermittel (Hafer, Gerste, Mais, Futterweizen und Ölkuchen) aus dem Ausland eingeführt. Der Bedarf an Fetten und Ölen wurde vor dem Kriege zu 50% durch Ein- fuhren gedeckt, der Bedarf an Zucker zu 93%. Schweiz klassifiziert heute die Wichtigkeit ihrer Einfuhren wie folgt: Ölfrüchte Fettstoffe Mais Hafer Gerste Brotgetreide. Die Feindmächte haben diese Notlage der Schweiz wiederholt durch Sper- 149 rung von Navicerts für diese wichtigen Einfuhren ausgenutzt. (Verweige- rung von Navicerts als politisches Druckmittel.) Die Folgen gestoppter Navicerts sind für die Schweiz die in Verhandlungen gegenüber Deutschland immer aufs Neue herausgestellte «Brotkorbsorgen». Schweiz sieht sich aufgrund dieser Lage zu Zugeständnissen an die Feind- mächte veranlasst. Die Zugeständnisse liegen auf den folgenden Gebieten: 1. Keine neue Zurverfügungstellung und keine Erhöhung des unter B I ge- nannten Kredites. 2. Ausfuhrkontingentierung der z.T. unter B I genannten, für Deutschland wichtigen Güter. Die Ausfuhrkontingentierung beträgt in den für die deutsche Kriegswirt- schaft wichtigen Gütern ab Mitte 1943 80% pro anno und ab Januar 1944 40% pro anno der entsprechenden Ausfuhrwerte 1942. Die gesamte schweizerische Ausfuhr nach Deutschland, Elsass-Lothringen eingeschlossen, betrug im Jahre 1942 Sfr. 657 110 000. Die Lieferung der Schweiz in wichtigen Gütern (siehe B I) hat sich im Jahre 1943 zwischen 30 u. 35 Mio. Sfr. pro Monat bewegt und bewegt sich ab 1. Januar 1944 zwischen 16 u. 20 Mio. Sfr. pro Monat. 3. Auf dem Gebiete des Süd-Nord-Transits (siehe B VI).

D. Gegenblockade – Bedingungen, unter denen Achsenmächte die Durchfuhr aus der Schweiz über besetzte Gebiete gestatten

Durch die nach Deutschland kontingentierten und dadurch verminderten Ausfuhren (siehe C 2) ist Schweiz gezwungen und bestrebt, die Kapazität ihrer Wirtschaft mehr als bisher für die Ausfuhr nach den Feindländern Deutschlands und nach dritten Ländern einzusetzen. Die Folge dieser Forderung der schweizerischen Wirtschaft für die Schwei- zer Regierung ist, dass die Schweiz in ihren Handelsvertrag-Verhandlungen mit Deutschland die deutsche Gegenblockade nur insoweit anerkennt, als durch sie Lieferungen und Transporte kriegswichtiger Waren an die Feind- staaten gesperrt werden.28 Schweiz erkennt die Gegenblockade insoweit nicht an, als sie durch Deutsch- land zur Verhinderung von Lieferungen und Transport von normalen Friedensartikeln an die Feindstaaten Deutschlands und zur Lieferung und Transport von kriegswichtigen Waren und von normalen Friedensartikeln an neutrale und Deutschland befreundete Staaten eingesetzt wird. Schweiz lehnt es auch ab, dass sich Deutschland die eigenen Exportwünsche durch das Instrument der Gegenblockade sichert und dieAusfuhr der Schweiz nach neutralen oder Deutschland befreundeten Staaten deshalb behindert.

28 Il nous paraît abusir d’affirmer que la Suisse a «reconnu» le contre-blocus alle- mand pour les produits stratégiques. E. Wirtschaftskrieg Elle a, au contraire, toujours insisté sur le caractère autonome des mesures alle- mandes même si elle a été contrainte, à Die deutsch-schweizerischen Wirtschaftsverhandlungen haben bewiesen, plusieurs reprises, d’en faciliter l’applica- tion, cf. Le Troisième Reich ..., pp. 171, dass Schweiz, insbesondere in den Fragen des Süd-Nord-Transits (siehe B 172, 370, 371. VI) und der Gegenblockade (siehe D), unnachgiebig bleibt. 150 Kommt es einmal bei Nichteinigung über diese Frage zu einem Bruch, so hat ein Wirtschaftskrieg zwischen Deutschland und der Schweiz zur Folge:

a. Folgen für die Schweiz 1. Schweiz erhält von Deutschland keine Kohle und kein Eisen (siehe A). 2. Der schweizerische Warenverkehr mit dritten Ländern durch deutsches Hoheitsgebiet wird unterbunden. Marseille steht der Schweiz zur Lieferung der Überseeischen Zufuhr und zur Ausfuhr nach Übersee nicht weiter zur Verfügung. Die unter Schweizer Flagge fahrenden Schiffe verkehren nicht weiter unbe- hindert (siehe A).

Zu 1. und 2. Es ist damit zu rechnen, dass die schweizerische Bevölkerung, Wirtschaft und Presse zu ihrer Regierung [stehen?] und für die alsdann zu erwartende aktive Propaganda und Einflussnahme der Feindmächte Deutschlands in der Schweiz reif werden.

b. Folgen für Deutschland 1. Ausfall der Güterlieferungen der Schweiz nach Deutschland (siehe B I), ins- besondere wegen desWegfallens der Transfergarantie des Bundes (siehe BII). 2. Die deutschen Guthaben in der Schweiz frieren ein. 3. Wegfall der deutschen Einkäufe in dritten Ländern durch freie Devisen (siehe B III) und durch die Goldgeschäfte (siehe B IV). Einführung der Devisen-Bewirtschaftung in der Schweiz mit der Folge, dass Schweizer Franken nicht mehr die Eigenschaft als freie Devise hat. 4. Wegfall der schweizerischen Stromlieferungen an die süddeutsche Industrie (siehe B VII). 5. Kündigung des Deutschland gewährten Kredites (siehe B I). Amortisations- und Verzinsungsforderung für den Kredit. Streichung des Kohlenkredites (siehe A I). 6. Wegfall des Transits in beiden Richtungen (siehe B V u. B. VI). Die für die Inganghaltung der oberitalienischen Industrie wichtigen Roh- stofflieferungen aus Deutschland nach Italien, wie z. B. Kohle, Eisenschrott, über den Gotthard fallen aus. Die Entlastung der Süd-Nord-Verbindungen zwischen Italien und Deut- schland durch den Süd-Nord-Transit über den Gotthard und damit auch Eisen- und Stahl-Transporte aus Oberitalien über den Gotthard fallen aus.

Zu 1.–6. Es besteht die Gefahr, dass Deutschland sehr dringliche Dienste, Geschäfte und Lieferungen von der Schweiz trotz Wirtschaftskrieg fordert, wie z. B. Transitwünsche oder nur in der Schweiz erhältliche Ersatzteile für aus der Schweiz gelieferte Maschinen, sodass ein zwangsläufiger Kompensations- verkehr die Folge wäre, bei dem Schweiz Kohlen- und Eisenlieferungen aus Deutschland fordern wird. F. Durchhaltevermögen der Schweiz 151

Das Arbeitslosenproblem wird durch die folgenden Möglichkeiten gemil- dert: Intensivierung der schweizerischen Landwirtschaft (Anbauwerk). Verstärktes Heranziehen zum Militärdienst. Verstärktes Heranziehen zum Landdienst. 1–2wöchige Betriebseinstellungen. Einsatz des Baugewerbes. Vermehrte Aufträge an Konservenfabriken. Einsatz der Industrie für die Landesverteidigung und den Ausbau der Kraftwerke, insbesondere der Winter-Speicherwerke.

Kohlenvorrat: Die schweizerische Eigenerzeugung mit 25 000 to monatlich und die Möglichkeit der stärkeren Umstellung der schweizerischen Indus- trie auf Elektrizität eingesetzt, sind Kohlenvorräte für wenigstens 11/2 Jahr vorhanden. Mit den Eisenbeständen und der Eisen-Eigenproduktion kann Schweiz notfalls 2 Jahre aushalten. Betriebsstoff: Der Vorrat für Betriebsstoff für die Armee wird für 11/2 Jahre angenommen. Getreide: Der Anschluss an die Ernte 1944 wird erreicht. Die Vorräte der Eidg. Getreideverwaltung werden auf 500 000–600 000 to beziffert. Kartoffelernte: 1943 deckt Eigenbedarf. Fleisch: Keine Schwierigkeiten in der Versorgung. Rationelle Verwendung der durch Abschlachtung anfallenden Bestände durch die Konservenindu- strie.

Unter schärfster Einschränkung und bei Reduzierung des allgemeinen Le- bensstandards kann sich Schweiz auf ein Durchhalten von 2 Jahren einrich- ten.

gez. Dr. Gäfgen

Aluminium war bereits im Ersten und noch vermehrt im Zweiten Weltkrieg ein 153 wichtiger Kriegsrohstoff, zum Beispiel für den Flugzeugbau. Lange vor den Kriegsausbruch belieferte die Aluminium-Industrie-Aktiengesellschaft Neuhau- sen (AIAG), die spätere Alusuisse, in den dreissiger Jahren das faschistische Ita- lien und das nationalsozialistische Deutschland, die wegen ihrer Aufrüstungs- politik gute Kunden waren. Brisant sind die Verflechtungen der AIAG zum Internationalen Komitee des Roten Kreuzes (IKRK): Der AIAG-Verwaltungsratspräsident (von 1921 bis 1941), Professor Max Huber, war seit 1928 auch IKRK-Präsident. Während des Krieges löste ihn der Diplomat Carl Jacob Burckhardt als IKRK-Präsident ab; 1963 trat auch Burckhardt in den AIAG-Verwaltungsrat ein. Für gute Bezie- hungen zum Bundesrat dürfte Ernst Wetter besorgt gewesen sein: AIAG-Ver- waltungsrat seit 1929, Bundesrat von 1939–1943, und anschliessend wieder AIAG-Verwaltungsrat, beziehungsweise sogar Verwaltungsratspräsident (von INDERMAUR Peter et al: 1948 bis 1960). Silbersonne am Horizont Das Kapitel «1918–1945 Im Marschschritt mit der neuen Zeit» ist ohne Ein- Alusuisse – Eine Schweizer blick in das Firmenarchiv entstanden. Nach der anfangs 1997 angekündigten Kolonialgeschichte Öffnung des Firmenarchivs sind neue Kenntnisse zu erwarten. Zürich 1989 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 195181 Das historische Kapitel zum Zweiten Weltkrieg wird in ein paar Jahren dank geöffneter Firmenarchive wohl überholt sein. Das Buch ist vor allem geeignet, um die Geschäftspolitik grosser Schweizer Konzerne auch über den Zweiten INDERMAUR Peter et al: Weltkrieg hinaus zu diskutieren. Das Autorenteam beleuchtet in leicht lesbaren Alusuisse 1888–1988 Beiträgen am Beispiel der Alusuisse eine ganze Palette von Gegenwartsthemen Une histoire coloniale en Valais aus unabhängig-kritischer Sicht: Konzerne in der Dritten Welt, Umweltver- et dans le monde schmutzung in der Schweiz, Arbeitskonflikte in Schweizer Randregionen. Lausanne 1989 Edition: Editions d’en bas Cote BN: N 192598 154 Inhalt Netze ausgeworfen – Imperialer Zwang zur Grösse – Bel- gien mit Burundi verwechselt – Wilhelmshaven–Guinea Vorwort von Toya Maissen und zurück – Zukunft dank Vietnam und Coca Cola – Energie fast umsonst – Feldwebelgeist in den Tropen – Erster Teil Unbedingte Loyalität kleingedruckt – Eine Hauptstadt mit Alpenblick – Flaute nach den goldenen Sechzigern – Ein Peter Indermaur Viertel des Stroms im Griff – Jagd auf die Schätze der Was andere können, können wir auch Erde – Täglich eine Million, ausser an Sonn- und Feier- Eine Geschichte der Alusuisse tagen – Am Feierabend Mönch – Von Blut und Tränen zu Milch und Honig I 1972 Ningla-a-na – Eine Reise nach Australien Vl Ein Flaggschiff im Zenith – Fragen einer Frau aus Tonga – 1980 –1988 Kein Baum wächst in den Himmel Technokraten auf geweihtem Boden – Die Moral für Beute- Sturmzeichen für Aramoanas Albatrosse – Der Dreissig- züge – Sünde wider den Heiligen Geist – Hier Bündner- jährige Krieg im Fricktal – Wir nicht, die andern auch – fleisch, dort widerlicher Geruch – Phallus-Symbole des Vereint gegen Dreckschleudern – Erwachen mit einem Fortschritts Alpdruck – Känguruh-Sprünge und Zaubertrick – Zerzau- stes Huhn in Amerika – Eine stumpfe Wunderwaffe – II Weitere Strophe aus dem Beresina-Lied – Vom Goldesel 1888–1918 Leichtmetall für die Armeen – Blechgeschirr zum Pleitegeier – Der Krug geht zum Brunnen, bis er für Proletarier bricht – Ein Fallschirm für Gestürzte – Flügel-Stutzen in Nationale Dreifaltigkeit zum Anfang – Deutsche Gevatter grossem Stil – Wiederaufbau des Hauses am Rheinfall – Grossaufträge von den Kriegsministern Kulturrevolution in der Küche – ins Deutsche Reich und in die Donaumonarchie – Schatzkammern in der Heimat – Zweiter Teil Arm in Arm mit dem Kanonenkönig – Der Chef, ein lieber Mitarbeiter – Kriegsgefangene als Zwangsarbeiter – Aus ander Leut Häut ist gut breit Riemen Lukrativ trotz davongeschwommener Felle schneiden Berichte aus der Peripherie III 1918 –1945 Im Marschschritt der neuen Zeit Tobias Bauer Kriegsentschädigung für Frankreich –Warum Schmarotzer Eine geldhungrige Gesellschaft nicht enteignen? – Mit Silberpapier nach China – An der Zum Finanzgebahren der Alusuisse Lagune von Venedig – Aussenseiter im Würgegriff – Re- serve für wenige, Krise für viele – Angepasst an Hitler und Vom Manipulieren der Preise auf hoher See –Ausgenutzte Mussolini – Eine Hand in der Rüstung, die andere beim Auslands-Töchter – Die nützlichen Finanztöchter – Spezia- Roten Kreuz – Wagemut in Hollands grosser Kolonie – listen für niedrige Steuern – Die versickerten Gewinne – Lästige Bauern und Behörden – Weg von der deutschen Ein barocker Kapitalismus Grenze – Vereitelte Flucht nach Amerika – Ein Brücken- wart im Bundesrat Tobias Bauer Kleine Gefälligkeiten im grossen Geschäft IV Alusuisse in Sierra Leone 1945 –1963 Vom Pyjama- zum Viehhandel Primadonna im Kalten Krieg – Eine Flusslandschaft ver- Das Kapital der weissen Männer –Kooperation im Kleinen schwindet – Wissenschaftliche Ausbeutung – Gnaden- – Abschöpfen im Grossen – Vertragliche Brosamen für schuss für Fluorkühe – Erde, Wasser und Luft für alle den Staat – Zügel in fremder Hand – Ein Tageslohn von zwei Dollar – Leere Versprechungen und grosse Pläne – V Der afrikanische Traum – Das Preisloch der Sieromco – 1963 –1980 Konquistadoren an der Feldeggstrasse Um Devisen und Steuern geprellt – Wenn die Goldgrube Gründervater-Grundsatz bei den Akten – Weltweite sich leert Lukas Vogel III 155 Bitte nichts über Politik Exit Bauernstaat und Pfarrherrschaft Alusuisse in Südafrika Ave Beton und Bodenspekulation – Alusuisse übernimmt Lonza – Dünger. Explosiv-Rohstoff und PVC-Macht der Mitten im kolonialen Nest – Traditionen müssen verändert Industrie, Ohnmacht des Staates – Das Recht, des Stärke- werden – Armee und Tränengas gegen Streikende – Der ren: Der Fluorkrieg – Willige Experten, willige Opfer – Ein Konzernchef windet sich – Stärkere Gewerkschaften und Lehrstück für geplagte Bürger – Postskriptum zum Zeit- ein zweiter Streik – Ohne Einfluss auf die Geschäftspolitik zünder eins – Postskriptum zum Zeitzünder zwei – Der Fall Jeffrey Vilane

Elias Davidsson Anhang Die Vasalleninsel im Nordmeer Alusuisse in Island Tabelle 1: Die grossen Sechs. Rohaluminium-Schmelz- kapazität der sechs grössten Aluminiumkon- Das Schmuckstück in der Konzernkette – Die längste De- zerne batte im Althing – Vertrag zwischen ungleichen Partnern Tabelle 2: Alusuisse-Zahlenspiegel 1960–1987 – Halbgeschenkte Kilowattstunden – Die Mär von der Tabelle 3: Alusuisse-Beteiligungen in den Bauxit-, Ton- isländischen Firma –Wasser-Export und Mammut-Projekte erde und Rohaluminium-Bereichen – Die verschwundenen Profite – Aus Gewinn auf See wurde Verlust auf See – Das Spiel geht weiter

Greg J. Crough Eine schäbige Geschichte Alusuisse in Australien

Konzessionsgebiet im Eingeborenen-Reservat – Rohstoff- sicherung ohne Menschenrechte – Aborigines-Klage vor dem höchsten Gericht – Hure des internationalen Kapitals –Verhängnisvolle Formel –Weg vom Marktpreis –Zwangs- einschätzung durch die Steuerbehörden – Eine Lektion des Handelsministers – Schweizer am kürzeren Hebel

Frank Garbely Kanton Alusuisse Alusuisse im Wallis

I Scharfschützen in Chippis Agenten aus Frankreich – «Une sale histoire» – in der Hölle – Die Armee als Streikbrecherin – Hetzjagd auf Missliebige – Zur politischen Farbenlehre – AIAG spon- sert – Triumph der Korporatisten

II Krieg und Krisen Seilziehen um Rappen – «Falsch und unchristlich» – «Wir sind wie die Wolgaschlepper» – Peitschenhiebe aus der Direktionsetage – Ein Sieg, der keiner war

La Suisse a conservé son indépendance et son intégrité territoriale de 1939 à 157 1945: elle n’a été attaquée directement ni par le Reich ni par les Alliés. C’est comme si son statut de neutralité l’avait préservée. Il faut donc, selon l’auteur, se demander à quels facteurs précis, au delà du drapeau de la neutralité, la Suisse doit d’avoir échappé à l’agression nazie. (p. 10).Plusieurs facteurs doi- vent être examinés: – le facteur militaire – le facteur économique Il s’agit de savoir si la Suisse a acheté son indépendance et son intégrité au prix de sa neutralité. Réduit alpin, or du Rhin, voici les deux axes de la probléma- tique. Certains historiens affirment que la stratégie du Réduit national y est pour beaucoup. D’autres voient dans les services économiques rendus à l’Allemagne la principale raison. L’auteur pense qu’il faut dépasser cette querelle. Certes comme dissuasion le Réduit était une trouvaille, hélas mal comprise par ceux-là MARGUERAT Philippe: même qu’il s’agissait de dissuader, les Allemands. Dans le domaine économique, La Suisse face au IIIe Reich les services financiers rendus à l’Allemagne étaient bien réels. Etaient-ils Réduit national et dissuasion conformes à la neutralité? Celle-ci n’interdit pas de tels services, à condition économique,1940–1945 qu’ils soient ouverts aux deux camps. Les puissances de l’Axe comme les ser- Lausanne 1991 vices des Alliés avaient besoin d’une monnaie neutre et en ont bénéficié. Ces Edition: Collection Cartes sur services s’inscrivaient dans le cadre des mécanismes de l’économie internatio- Tables / 24 heures nale de guerre. Du point de vue moral, il s’agit moins de justifier le rôle écono- Cote BN: N 201398 mique de la Suisse pour l’Allemagne que de savoir quel parti la Suisse a su en tirer, notamment sur le plan humanitaire. C’est bien la conclusion de Philippe Marguerat: face à Hitler, la Suisse avait dans son jeu deux cartes fortes: le Réduit et les échanges monétaires; mais en raison de la nature de ces échanges, à la fois services et mécanismes, et faute d’une meilleure coordination entre le Département politique et les institutions financières, faute aussi d’une pensée stratégique plus ferme, elle n’a pu jouer ces cartes avec toute l’assurance souhaitable.

D’une manière objective, l’auteur décrit exactement les faits et posent les ques- tions nécessaires sur le passé. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse était à la merci du IIIe Reich. Pourquoi n’a-t-elle pas été envahie? Certains his- toriens affirment que la stratégie du Réduit national y est pour beaucoup. D’autres voient dans les services économiques rendus à l’Allemagne la princi- pale raison. Philippe Marguerat montre qu’il faut dépasser cette querelle. 158 Table des matières

Avant-propos

Introduction Le Réduit alpin – I’or du Rhin

LA STRATÉGIE DU RÉDUIT NATIONAL La menace allemande La volonté de résistance de la Suisse Le dispositif de l’été 1940 Les constantes stratégiques de la Suisse Mai–juin 1940: la situation militaire Le point de vue allemand Les effets de la stratégie du Réduit Le choix du Haut commandement suisse Un vide stratégique

L’ALLEMAGNE, L’OR DE LA REICHSBANK ET L’ÉCONOMIE SUISSE La Suisse et l’économie de guerre allemande L’importance de la Suisse L’évaluation des services rendus L’or «allemand» et le rôle de la Suisse dans le système monétaire international Les achats d’or: une politique monétaire et conjoncturelle Les relations économiques avec le camp allié L’impossibilité du contrôle des changes

RÉDUIT NATIONAL ET ACHATS D’OR: QUELS ATOUTS?

Bibliographie sélective Ein Buch über die Waffenproduzentenfamilie Bührle. Das Kapitel «Krieg und 159 Frieden» analysiert die Auswirkungen der schweizerischen Aussenhandelspoli- tik auf die grösste Waffenexportfirma der Schweiz: 1939 produzierte die «Werk- zeugmaschinenfabrik Oerlikon» hauptsächlich für Grossbritannien. Auf briti- schen Druck zog denn auch der Bundesrat ein zu Kriegsbeginn erlassenes Waf- fenexportverbot zurück. Nach dem Zusammenbruch Frankreichs im Sommer 1940 verkaufte Bührle den allergrössten Teil seiner Waffenproduktion an das nationalsozialistische Deutschland (und einen geringen Teil an die Schweizer Armee). Zwei brisante Fragen werden angeschnitten, konnten aber nicht beantwortet werden: – Waren die angeblich «irrtümlichen» Bombenabwürfe der Alliierten auf die Schweiz Strafaktionen für Bührles Waffenexporte an das Deutsche Reich? – Bisher ist nie befriedigend erklärt worden, wieso Deutschland den von der Schweiz gewährten «Clearingkredit» um rund eine Viertelmilliarde Franken überziehen konnte. Waren schweizerische Behörden trotz ihrer gegen aussen STREHLE Res et al: betonten Überraschung in die Überziehung eingeweiht? Oder machte das Die Bührle Saga Reich gemeinsame Sache mit einer oder mehreren grossen Exportfirmen in Festschrift zum 65. Geburtstag der Schweiz, um die schweizerischen Behörden zu überlisten? des letzten aktiven Familien- sprosses in einer weltberühm- Das journalistisch geschriebene Buch ist leicht verständlich, bietet aber keinen ten Waffenschmiede Anmerkungsapparat. Es ist gut geeignet, um einen besonders problematischen aktualisierte und erweiterte Aspekt der Neutralität zu diskutieren: Die Belieferung beider kriegführender Neuauflage Seiten mit Waffen, wobei letztlich nur die Liefermöglichkeiten, der Profit und Zürich 1986 die Gegengeschäfte darüber entschieden, ob die Waffen an die Befreier oder an Verlag: Limmat die Unterdrücker Europas geliefert wurden. Signatur SLB: N 181703 160 Inhalt

Herzliche Gratulation, Herr Doktor Bührle!

Der Gründer: Emil Georg Bührle (1890 –1956) Reichswehradjutant, Industrieller, Kunstfreund

Wintermärchen Das vollendete Werk Unvergessene Güte Ein hiesiger Kunstfreund Krieg und Frieden

Zwischenwort von Frau zu Frau: Das Lächeln der Macht oder vom schweren Beruf der Erbin

Der Erbe: Dr. Dieter Bührle (*1921) Armeeoberst (disp.), Industrieller (pens.)

Der Mittelläufer Kontakte Der Prozess Blütezeit Dieterchens Mondfahrt

Das Ende der Dynastie? Der Autor beschreibt anhand schweizerischer und deutscher Quellen die Ver- 161 handlungen, die zu den ersten zwei Wirtschaftsabkommen der Schweiz mit dem nationalsozialistischen Deutschland nach der Kapitulation Frankreichs führten. Das Abkommen vom 9. August 1940 regelte die Wirtschaftsbeziehungen kurz nach der Umschliessung der Schweiz durch die Achsenmächte (beziehungsweise des von Deutschland abhängigen Vichy-Frankreichs). Es enthielt weitgehende Konzessionen an Deutschland. So den Clearingkredit der Schweiz von 150 Mil- lionen Franken, hauptsächlich zur Finanzierung von Kriegsmaterialexporten ins Reich. Rigorose Einschränkungen musste sich die Schweiz im Handel mit Eng- land und neutralen Ländern gefallen lassen: Waffenlieferungen waren nicht mehr gestattet, Exporte von kriegswichtigem Material wurden der deutschen Kontrolle unterstellt und der grösste Teil des gewöhnlichen Exportes wurde auf den courant normal vor dem Krieg beschränkt. Als Gegenleistung verpflichtete sich Deutschland zu Kohlelieferungen (andererseits verpflichtete sich die Schweiz zu Stromexporten). Im Abkommen vom 18. Juli 1941 erzwang VOGLER Robert Urs: Deutschland eine Erhöhung des Clearingkredites auf 850 Millionen Franken. Die Wirtschaftsverhandlun- Der Autor beschreibt den Verhandlungsprozess detailliert und die beiden Ab- gen zwischen der Schweiz kommen in ihren Hauptpunkten. In seinen Forschungen sei er auf keine Quel- und Deutschland 1940 und len gestossen, die grundsätzlich neue Erkenntnisse ermöglicht hätten; er betont 1941 allerdings, dass die Quellenbestände in Bern «empfindliche Lücken» aufwiesen. Zürich 1983 Verlag: Selbstverlag Anschauliche und faktenreiche Beschreibung der Verhandlungen. Auffallend Signatur SLB: H 12953 ist, dass sich der Autor in der Interpretation sehr stark an die Beurteilungen – beziehungsweise Rechtfertigungen – der zeitgenössischen schweizerischen Akteure anlehnt. 162 Inhalt 10. Das Kreditangebot der Schweiz 11. Gefahr durch Fliegerzwischenfälle EINLEITUNG 12. Die entscheidende Phase 1. Fragestellung 13. Erneute Einmischung Görings 2. Aufbau 14. Der Durchbruch 3. Quellenlage 15. Das Abkommen vom 9. August 1940 16. Die Vereinbarung über das Protektorat A. RECHTLICHE, POLITISCHE Böhmen-Mähren UND WIRTSCHAFTLICHE GRUNDLAGEN 1. Der Neutrale und seine Wirtschaftsbeziehungen C. DAS ABKOMMEN VOM 18. JULI 1941 im Kriege 1. Der Herbst 1940 1.1. Die «Haager Konvention» 2. Neue Forderungen Deutschlands 1.2. Neutralitätspolitische Massnahmen am Vorabend 3. Das Protokoll vom 7. Februar 1941 des Krieges 4. Erhöhter deutscher Wirtschaftsdruck 1.3. Die Neutralitätserklärung von 1939 5. Die entscheidende Phase 1.4. Das Blockadeabkommen vom 25. April 1940 6. Die Einigung 2. Die Kriegswirtschaft der Schweiz 7. Das Abkommen vom 18. Juli 1941 2.1. Die Organisation der Kriegswirtschaft 2.2. Die Bedeutung der Handelsabteilung des EVD SCHLUSSWORT 2.3. Die Wirtschaftsdelegation 2.4. Ziele und Probleme der Kriegswirtschaft QUELLEN- UND LITERATURVERZEICHNIS 2.5. Zusammenfassung 3. Die Schweiz und ihre Wirtschaft zu Beginn des Krieges 3.1. Die volkswirtschaftliche Bedeutung des Aussen- handels 3.2. Die Handelsbeziehungen Schweiz–Deutschland 3.3. Die Schweiz im deutschen Aussenhandel 3.4. Kohle 3.5. Eisen 3.6. Aluminium 3.7. Autarkie, Ersatzstoffe und Veredlungsverkehr 3.8. Kriegsmaterial 3.9. Zusammenfassung 4. Die deutsche Wirtschaft zu Beginn des Krieges 4.1. Allgemeine Probleme 4.2. Devisen und Rohstoffe 4.3. Rüstungsproduktion und Kohlenlage 4.4. Zusammenfassung

B. DIE VERHANDLUNGEN IM SOMMER 1940 1. Die Grundlagen 2. Das Abkommen vom 24. Oktober 1939 3. Vorbereitungen 4. Die Forderungen Deutschlands 5. Die Drohung mit der Kohlensperre 6. Unterbruch der Verhandlungen 7. Das Kohlenembargo 8. Die zweite Verhandlungsrunde 9. Die Verlängerung des Abkommens von 1939 Der Autor verfasste diese Auftragsstudie in nur drei Monaten. In den ersten 163 drei Kapiteln stellt er die Aussenhandelspolitik und die Exporte der Maschinen- industrie knapp vor, grösstenteils gestützt auf bereits bekannte Literatur und Quellen. Diese Teile der Untersuchung enthalten interessante Hinweise auf For- schungslücken und auch kritische Überlegungen zu zeitgenössischen Rechtferti- gungen der Exporte ins Reich. So fehlt bis heute eine Statistik der Waffen- und Kriegsmaterialexporte während des Krieges, obwohl diese Zahlen «mit Sicherheit statistisch erfasst worden sind» (S. 32). Die Behauptung von Ernst Speiser, eines kriegswirtschaftlichen Chefbeamten und späteren VSM-Präsidenten, nur 2–3 Prozent der arbeitenden Bevölkerung hätten für Deutschland produziert, bezeichnet der Autor als ver- mutlich zu tief. Auch hier müsse die zukünftige Forschung Klarheit schaffen. Weniger informativ sind die zwei Kapitel, die sich mit dem eigentlichen Kernthema befassen: dem Verhalten des «Vereins Schweizerischer Maschinen- VONDER MÜHLL Jan: Industrieller» (VSM) und des «Arbeitgeberverbandes der Schweizer Maschinen- Die Aktivitäten industrie» (ASM) von 1933–1945. Zwar wird die (bereits bekannte) Tatsache der schweizerischen nicht verschwiegen, dass der prominente Maschinenindustrielle Hans Sulzer die Maschinenindustrie und Kriegsmaterialexporte an Deutschland 1942 scharf kritisiert hatte (S. 32). Dar- ihrer Verbände ASM über hinaus erfahren die LeserInnen aber nichts Konkretes über Meinungsver- und VSM während des schiedenheiten innerhalb der Verbände. So wird nicht einmal erklärt, wieso die Zweiten Weltkrieges Maschinenindustriellen im Verlauf der dreissiger Jahre ihre stark anti-gewerk- (1933 –1945) schaftliche Linie aufgaben und mit der Gewerkschaft SMUV 1937 das Friedens- Eine Untersuchung im Auftrag abkommen schlossen. von ASM/VSM Interessant ist immerhin die Auflistung der Spenden an rechtsbürgerliche Ver- Zürich 1997 bände und Presseorgane, die teilweise autoritäres und antisemitisches Gedan- Bestelladresse: kengut propagierten. Presse und Information ASM/VSM, Kirchenweg 4, Die knappe Studie enthält sehr interessante Überlegungen zur Frage des Kriegs- Postfach materialexportes. Unklar ist, ob die nicht sehr informativen Aussagen zur Rolle 8032 Zürich der Maschinen-Industrie-Verbände auf ungenügende Interpretation oder auf wenig aussagekräftige Quellen zurückzuführen sind. 164 Inhalt V.4. Überwindung der Gegensätze, Friedensabkommen und Burgfrieden Vorwort von Edwin Somm, Präsident ASM/VSM V.5. Die Reden des Präsidenten E. Dübi Inhalt Einleitung Bibliographie

I. Von der Weltwirtschaftskrise zum Weltkrieg – die historischen Rahmenbedingungen

Il. Die Aussenhandelspolitik der Schweiz II.1. Begriffe II.1.1. Neutralität und Aussenwirtschaft II.1.2. Das Clearing II.1.3. Das Wertgrenzsystem II.1.4. Blockade und Gegenblockade II.2. Der Aussenhandel II.2.1. Weitreichende Bedeutung des Aussenhandels für die Schweiz II.2.2. Staatliche Lenkung des Aussenhandels in der Kriegswirtschaft II.2.3. Die Teuerung während des Krieges II.2.4. Deutschland schon vor dem Krieg wichtigster Handelspartner II.2.5. Die Verhandlungen II.2.6. Die umstrittene de facto Einbindung in den deut- schen Wirtschaftsraum II.2.7. Nachkriegszeit

III. Der Aussenhandel der MEM-lndustrie III.1. Die Maschinenindustrie im Krieg III.2. Absatz nach Ländern III.3. Ausfuhr nach Erzeugnissen III.4. Waffen und Kriegsmaterial

IV. Die Tätigkeit des VSM Verein Schweizerischer Maschinen-lndustrieller IV.1. Aufgaben des VSM IV.2. Die Wirtschaftskrise im Spiegel der Sitzungsproto- kolle und der Jahresberichte IV.3. Kriegsvorbereitungen und Krieg IV.4. Kriegswende und zunehmender Druck der Alliierten

V. Die Tätigkeit des ASM Arbeitgeberverband der Schweizer Maschinenindustrie V.1. Aufgaben des ASM V.2. Der ASM im Spannungsfeld von Krise und Arbeiter- bewegungen V.3. Beitragszahlungen des ASM an rechte Gruppen und Organisationen Weitere Literatur BOELCKE Willi A: Die deutsche Wirt- GÖLDI Hans: Der Export der schwei- 165 Autres publications schaft 1930–1945, Interna des Reichs- zerischen Hauptindustrien wäh- Altre pubblicazioni wirtschaftsministeriums, Düsseldorf rend der Kriegszeit 1939–1945, 1983. Bern 1949. BORKIN Joseph: Die unheilige Allianz KISS Silvia: Die Schweiz als Gastge- der I.G. Farben, Eine Interessenge- berland des Völkerbundes in den meinschaft im Dritten Reich, Frankfurt/ Jahren 1938–1942, in: Studien und New York1990. Quellen, Zeitschrift des Schweizeri- BOURGEOIS Daniel: Milieux d’affai- schen Bundesarchivs, Nr.15,1989, res et politique étrangère suisse S. 83–149. à l’époque des fascismes, in: LASKE Karl: Ein Leben zwischen Hit- Relations Internationales, Nr.1,1973. ler und Carlos: François Genoud, (NGb18740) Zürich 1997. BOURGEOIS Daniel: Les relations LEISI Ernst: Freispruch für die économiques germano-suisses Schweiz, o.O. 1997. (Huber-Verlag) 1939 –1945, in: Revue d’histoire de la LEUZINGER H. W.: Die deutschen Seconde Guerre mondiale, Nr.121, Vermögenswerte und ihre statisti- 1981, S. 49–61. sche Erfassung auf Grund des BOURGEOIS Daniel: William E. Rap- Abkommens von Washington vom pard et la politique extérieure 25.5.1946 und des Ablösungsab- suisse à l’époque des fascismes, kommens vom 26. 8. 1952, Winter- in: Studien und Quellen, Zeitschrift thur 1960. des Schweizerischen Bundesarchivs, MEIENBERG Niklaus: Es ist kalt in Nr. 15, 1989, S. 7–82. Brandenburg, Ein Hitler-Attentat, BRAUNSCHWEIG Pierre-Th.: Gehei- Berlin 1990. (N 199762) mer Draht nach Berlin, Die Nach- URNER Klaus: Der Schweizer Hitler- richtenlinie Masson-Schellenberg und Attentäter, Drei Studien zum Wider- der schweizerische Nachrichtendienst stand in seinen Grenzbereichen: im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1989. Im Labyrinth des systemgebundenen BÜHLMANN Fritz: Die Formen des Widerstandes, Einzeltäter und ihr gegenwärtigen Aussenhandels Umfeld, Maurice Bavaud und Marcel der Schweiz, Hinweise aus der Praxis Gerbohay, Zweite Auflage, Zürich einer schweizerischen Exportfirma, 1982. (N 222253) Rorschach 1944. VOGLER Robert U.: Wirtschaftliche CERUTTI Mauro: Le Tessin, la Suisse Bedrohung, in: Allgemeine Schwei- et l’Italie de Mussolini, Fascisme et zerische Militärzeitschrift, 12/1988, antifascisme, 1921–1935, Lausanne S. 809 ff. 1988. (N 189316) ZIEGLER Jean: Die Schweiz, das FINK Jürg: Die Schweiz aus der Sicht Gold und die Toten, München 1997. des Dritten Reiches 1933–1945, ZIMMERMANN Horst: Die Schweiz Einschätzung und Beurteilung der und Grossdeutschland, Das Ver- Schweiz durch die oberste deutsche hältnis zwischen der Eidgenossen- Führung seit der Machtergreifung schaft, Österreich und Deutschland Hitlers, Zürich 1985. (H 13914) 1933–1945, München 1980. FRÖLICHER Hans: Meine Aufgabe in (N 155728) Berlin, Privatdruck, Wabern bei Bern 1962.

5 Schweizerisch-Alliierte Beziehungen Relations entre la Suisse et les Alliés Rapporti Svizzera – Alleati

Der Autor schreibt anhand schweizerischer und alliierter Quellen eine klassi- 169 sche Diplomatiegeschichte des Washingtoner Abkommens von 1946 und seiner Nachfolgeabmachungen – der ersten «Bewältigung» der Finanzplatzproblema- tik im Zweiten Weltkrieg unter hauptsächlich amerikanischem Druck. Die damaligen Forderungen der Westalliierten bezogen sich auf die Rückgabe des Raubgoldes (wobei schliesslich nur das Gold der belgischen und luxembur- gischen Notenbanken auf der Schweizerischen Nationalbank die Basis für die Forderungen der Alliierten bildete) und die Aushändigung der deutschen Ver- mögenswerte in der Schweiz an die alliierten Sieger. Es standen also nur zum Teil die gleichen Themen zur Debatte, die in der zwei- ten Hälfte der neunziger Jahre die Auseinandersetzung zwischen jüdischen Organisationen und schweizerischen Banken und Behörden geprägt haben. So war die Frage der nachrichtenlosen Vermögen von Nazi-Opfern nur ein Neben- thema der Washingtoner Verhandlungen. In einem nicht verpflichtenden Brief- wechsel zum Abkommen wünschten die alliierten Regierungen, dass Guthaben CASTELMUR Linus von: von erblos verstorbenen Nazi-Opfern direkt an sie zugunsten von Flüchtlings- Schweizerisch-alliierte organisationen überwiesen würden, und die Schweiz versprach eine wohlwol- Finanzbeziehungen lende Prüfung dieses Anliegens (S. 94). im Übergang Die Raubgoldfrage wurde im Washingtoner Abkommen mit einer «freiwilli- vom Zweiten Weltkrieg gen» Zahlung der Schweiz von 250 Millionen Franken zumindest völkerrecht- zum kalten Krieg lich bereinigt. Das ursprüngliche Hauptanliegen der USA, die Liquidierung der Die deutschen Guthaben deutschen Vermögen in der Schweiz und die (teilweise) Überweisung an die in der Schweiz zwischen Alliierten, wurde zwar im Abkommen auch geregelt, die Bestimmungen wurden Zwangsliquidierung und jedoch nie richtig vollzogen. Teils wegen Uneinigkeit über Vollzugsfragen, zum Freigabe (1945–1952) Teil aber auch, weil dieses Anliegen für die Westmächte vor dem Hintergrund Zürich 1992 des Kalten Krieges rasch seine ursprüngliche Bedeutung verlor. Statt dessen Verlag: Chronos schlossen die Schweiz, die Westalliierten und die neue Bundesrepublik Deutsch- Signatur SLB: H 18350 land 1952 Verträge, die das Washingtoner Abkommen in diesen Punkten ab- lösten. Die beschriebenen diplomatischen Prozesse hinterliessen Aktenbestände, die für die gegenwärtig aktuellen Fragestellungen sehr nützlich sind. Das Buch von Castelmurs, der inzwischen Sekretär der Bergier-Kommission ist, zeigt die Ge- schehnisse auf, in deren Rahmen diese Akten produziert wurden. Zum Zeit- punkt seiner Recherche hatte von Castelmur allerdings keine volle Einsicht in die relevanten Bestände des Bundesarchivs: «Ein hoher Beamter der Völker- rechtsdirektion des EDA überprüfte alle verlangten Dossiers, bevor sie konsul- tiert werden konnten. Zwei Themenbereiche blieben ganz gesperrt: Akten über den Interhandel-Komplex und über die in der ehemaligen Deutschen Demokra- tischen Republik ansässigen Besitzern gehörenden Werte in der Schweiz wurden nicht zugänglich gemacht.» (S. 15)

Die Untersuchung der Entstehung und des komplizierten Vollzugs des Washingtoner Abkommens ist ein Grundlagenwerk für die wissenschaftliche Forschung zum Finanzplatz Schweiz im Zweiten Weltkrieg und unmittelbar danach. Ein breiteres Publikum dürfte sich allerdings kaum für die komplizierte Materie interessieren, obwohl das Buch in verständlicher Sprache geschrieben ist. 170 Inhalt 3.2. Die Freigabe der privaten schweizerischen Gut- haben in den Vereinigten Staaten Abkürzungen 3.2.1. Erste Lösungsversuche für die Deblockierung Enleitung: Fragestellung, Quellenlage und Methode schweizerischer Privatguthaben in den USA 3.2.2. Inhalt und Würdigung der Zertifizierungsverein- 1 . Rückblick: Probleme der schweizerisch-alliierten barung vom 22. November 1946 Finanzbeziehungen aus der Zeit des Zweiten 3.2.3. Die Zertifizierungstätigkeit im Jahre 1947 Weltkrieges (1941–1945) 3.2.4. Der «Snyder-Plan» vom 2. Februar 1948 und der vorzeitige Abschluss des Freigabeverfahrens 2. Der Versuch einer schweizerisch-alliierten Flur- 3.2.5. Die gescheiterten Verhandlungen zu einem neuen bereinigung: Die Verhandlungen zum Finanz- Zertifizierungsabkommen im Frühjahr 1948 abkommen von Washington 3.2.6. Schweizerische Gegenmassnahmen und der end- 2.1. Die alliierten Verhandlungsvorbereitungen gültige Abschluss der Zertifizierung am 31. De- 2.1.1. Die inneralliierte Sanktionendebatte zember 1948 2.1.2. Die Festlegung der Zielsetzungen und der Ver- 3.3. Die Bereitstellung des organisatorisch-institutio- handlungsrichtlinien nellen Durchführungsinstrumentariums in der 2.2. Die schweizerischen Verhandlungsvorbereitungen Schweiz 2.3. Der Verlauf der Viermächte-Verhandlungen von 3.4. Hindernisse in der Abkommensdurchführung 1946 1946–1949 2.3.1. Erste Annäherungen in der Guthabenfrage: Liqui- 3.4.1. Das schweizerische Junktim: Ohne Kursfestset- dation gegen Entschädigung und Aufteilung der zung keine Liquidation der deutschen Werte in deutschen Werte der Schweiz 2.3.2. Die Goldfrage als unerwartetes Hindernis 3.4.2. Die gescheiterte Kursfestlegung im Kontrollrat 2.3.3. Zuspitzung in der Goldfrage: Die eskalierende 3.4.3. Die inneralliierte Einigung auf den Clearingkurs Kraftprobe zwischen Schweizern und Alliierten und seine Ablehnung durch die Schweizer Regie- 2.3.4. Vom Abbruch zur Wiederaufnahme der Verhand- rung lungen: Das letzte Angebot der Schweizer Regie- 3.4.4 Probleme der Bestimmung eines Umrechnungs- rung kurses 1946/48 2.3.5. Die unvollständige Einigung: Das Einlenken der 3.4.5. Die Suche nach Auswegen aus der Sackgasse: Alliierten und der überstürzte Abschluss einer Die gescheiterte alliierte Neuorientierung Vereinbarung 1947 –1948 2.4. Das Finanzabkommen von Washington vom 3.4.6. Zwischen Notwehr und Kalkül: Die Schiedsge- 25. Mai 1946 richtsanrufung als Instrument auf dem Weg zu 2 4.1 Inhalt des Abkommens Revisionsverhandlungen 2.4.2 Beurteilung des Abkommens von Washington 3.4.7. Die Verhandlungen von 1949: Weitgehende Eini- 2.5. Die Aufnahme und die Genehmigung des Abkom- gung in der Kursfrage oder: Die Kunst, neue Hin- mens von Washington in der Schweiz dernisse zu schaffen 2.5.1. Das Abkommen in der Darstellung des Bundes- rates 4. Der lange Weg zum schweizerisch-alliierten Ent- 2.5.2. Die Stellungmahme der schweizerischen Presse schädigungsplan vom 20. April 1951 2.5.3. Die Parlamentsdebatte und die Genehmigung des 4.1. Problem und Lösung der Sequesterkonflikte Abkommens 4.1.1 Das Scheitern der multilateralen Lösungsversuche 2.6. Die Aufnahme des Abkommens von Washington innerhalb der IARA in den alliierten Ländern 4.1.2. Das Scheitern einer multilateralen Regelung in Berufung auf das Abkommen von Washington 3. Teilimplementierung und Durchführungshinder- 4.1.3. Die Ausräumung des Hindernisses der Seque- nisse 1946–1949 sterkonflikte durch bilaterale Verhandlungen 3.1. Die Abschaffung der schwarzen Listen und die 4.1.4. Die unterschätzte Sprengkraft der Sequester- Freigabe der schweizerischen Bundesguthaben in konflikte: Die gescheiterte Gesprächsrunde von den USA 1950 4.2. Die Kontroverse um die Ausrichtung einer Ent- 171 schädigung an die zu enteignenden Deutschen 4.2.1. Der steinige Weg zur Wiederaufnahme der Vier- mächte-Verhandlungen im Frühjahr 1951 4.2.2. Die Bedeutung der Entschädigungsleistung für die Abkommensdurchführung 1946–1950: Ex- kurs und Rückblick 4.2.3. Die alliierten Verhandlungsvorbereitungen 4.2.4. Die Verhandlungen vom Frühjahr 1951: Die Einigung in der Entschädigungsfrage 4.2.5. Inhalt und Würdigung des Entschädigungsplanes vom 20. April 1951

5. Der Weg zur Ablösung des Abkommens von Washington unter Einbezug der deutschen Bundesregierung 5.1. Von allgemeinen Rechtsverwahrungen zum Veto: Die deutsche Ablehnung des Entschädigungs- planes vom 20. April 1951 5.2. Schweizerisch-deutsche Besprechungen führen zum Ablösungsplan vom 8. Dezember 1951 5.3. Der Konflikt um die Clearing-Milliarde: Die Teil- anerkennung durch die Alliierten 5 4. Die Cleaning-Milliarde an der Londoner Schulden- konferenz und die Aushandlung einer Rückzah- lungsvereinbarung im Mai 1952 5.5. Die Unterzeichnung der Ablösungsabkommen im August 1952 5.6. Das Ablösungspaket vom August 1952 5.6.1. Das Ablösungsabkommen mit den alliierten Re- gierungen 5.6.2. Das Ablösungsabkommen mit der Bundesrepublik Deutschland 5.6.3. Das Abkommen über die schweizerischen Staats- forderungen gegen das ehemalige Deutsche Reich 5.7. Die Annahme der Ablösungsabkommen in der Schweiz 5.8. Die Annahme der Ablösungsabkommen in der Bundesrepublik und die Ratifizierung im Frühjahr 1953 5.9. Ausblick: Die Abwicklung der Ablösungsabkom- men 1953–1960

Zusammenfassung und Schluss Quellen- und Literaturverzeichnis

Durrer untersuchte sein Thema anhand schweizerischer und US-amerikanischer 173 Quellen. Es handelt sich um die erste gründliche Untersuchung der Finanzbezie- hungen Schweiz-USA im Zweiten Weltkrieg. Durrer kam dabei zugute, dass das Bundesarchiv im Oktober 1974 die allgemeine 50jährige Sperrfrist auf 35 Jahre verkürzt hat (und gleichzeitig die Dokumente aus den Jahren 1938–1945 sofort freigab). In den USA waren die Dokumente aus dieser Zeit in den «National Archives» bereits Ende der sechziger Jahre freigegeben worden.

Die nicht einfache finanztechnische Thematik erfordert eine gründliche Lektüre dieser Dissertation. Wer sich dafür keine Zeit nehmen will oder kann, ist mit der komplizierten Materie überfordert.

DURRER Marco: Die schweizerisch- amerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg Von der Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA über die «Safe- haven»-Politik zum Washing- toner Abkommen (1941–1946) Bern 1984 Verlag: Paul Haupt Signatur SLB: H 13568 174 Inhalt III Dipolomatische Demarchen in Fragen des Zentral- bankverkehrs Abkürzungsverzeichnis 1. Die Gold- und Dollartransfers 2. Einschränkungen im schweizerischen Goldhandel Einleitung 3. Der Schweizerfrankenbedarf der Alliierten 3.1. Amerikanische Massnahmen im Schweizerfranken- I Problemstellung, Quellenlage und Methode verkehr 3.2. Die britischen Forderungen bei den Wirtschaftsver- II Die Blockierung der schweizerischen Guthaben in handlungen zwischen den Alliierten und der Schweiz den USA in London 1. Die amerikanische Finanzblockadepolitik vor dem 3.3. Amerikanisches Drängen auf Schweizerfranken 14. Juni 1941 3.4. Reaktion der Schweiz auf das Drängen Amerikas 1.1. Massnahme des Vermögensschutzes 1.2. Instrumente des Wirtschaftskriegs a) Debatte in der amerikanischen Regierung über das Zweiter Teil: Die Forderungen der Alliierten Ausmass der Finanzblockade b) Ausweitung der Blockade auf Kontinentaleuropa I Amerikanische Untersuchungen über die schweizeri- 1.3. Die Schweiz im amerikanischen Blockadekalkül sche Bankentätigkeit in den USA 2. Die amerikanische Blockierung aus schweizerischer 1. Schweizerische Bankvertretungen in New York Sicht 2. Ermittlungen und Hearings des «Department of 2.1. Unter dem Druck der deutschen Westoffensive: Treasury» deutscher Angriff auf die Schweiz? 3. Die Geschäftspraxis der Schweizerbanken aus a) Exilvorbereitungen für Schweizer Regierung und amerikanischer Sicht Firmen a) Die Kontoführungspraxis b) Schweizerische Stellungnahme zu den amerikani- b) Notverfügungsermächtigungen schen Blockadeabsichten c) Angaben über die Eigentumsverhältnisse c ) Währungs- und Goldpolitik 2.2. Die schweizerischen Bemühungen zur Verhinderung II Der Beginn der alliierten «Safehaven»-Politik der Blockade 1. Politische Gründe 2. Alliierte Warnungen an die neutralen Staaten 3. Die Frage der Unterzeichnung einer Goldklausel Erster Teil: Die Schweizerische Dollarregelung durch die Schweiz

I Modalitäten der Verfügung über blockierte Guthaben III Die Kontakte der schweizerischen Bankiervereinigung 1. Die amerikanische Polltik der Lizenzvergabe und die und den USA und Grossbritannien Garantiebedingungen 1. Alliierte Warnungen an die Schweizerbanken 2. Grundzüge der schweizerischen Garantieübernahme 1.1. Die Verlegung der Finanzgespräche von London 2.1. Garantie des Bundes und der Nationalbank nach Lissabon 2.2. Die Frage der Garantieübernahme durch nichtoffi- 1.2. Forderungen zur Einschränkung des schweizerisch- zielle schweizerische Stellen deutschen Bankverkehrs 3. General Ruling 17’: amerikanische Forderung zur 1.3. Die Annahme von Verhaltensregeln als Wendepunkt Ausscheidung des Schweizerbesitzes in der schweizerischen Bankpolitik 2. Die Washingtoner Mission schweizerischer Bankiers II Die schweizerische Dollarbewirtschaftung 2.1. Die Vorbereitungsphase: Diplomatische Unterstüt- 1. Die Valutapolitik nach der Guthabensperrung zung einer privatwirtschaftlichen Delegation? 2. Der Handelsdollar und der Finanzdollar 2.2. Die Besprechungen im «Department of Treasury» 2.1. Der Handelsdollarverkehr 2.3. Unmittelbare Auswirkungen der SBV-Mission a) Das Gentlemen’s Agreement oder die Konvention X’ b) Die Einführung der Uhren- und Länderkontingente 2.2. Der Finanzdollarverkehr IV Die Currie-Verhandlungen Anhang 175 1. Alliierte «Safehaven»-Mission 2. Der Beschluss des Bundesrates zur Anwendung der Chronologie der wichtigsten Ereignisse in den GL 50 schweizerisch-amerikanischen Verhandlungen 3. Die Blockierung der deutschen Guthaben in der im Zweiten Weltkrieg Schweiz Tabellen 4. Die Einstellung der schweizerischen Käufe deutschen Quellen- und Literaturverzeichnis Goldes Personenregister 5. Das Verbot des Handels mit ausländischen Noten

Dritter Teil: Über «Safehaven» zum Washingtoner-Abkommen

I Interalliierte Vereinbarungen über die deutschen Ver- mögenswerte in den neutralen Staaten 1. Das Reparationskonzept Morgenthaus 2. Die Erklärung von Potsdam 3. Das Kontrollratgesetz Nr. 5 und die Pariser Repara- tionenkonferenz

II Die Durchführung der Currie-Finanzabmachungen 1. Der Goldverkehr 1.1. Die Anschuldigungen Kilgores 1.2. Auf den Spuren des deutschen Goldes 2. Ausscheidung des Schweizerbesitzes und vorüber- gehende Aufhebung des Bankgeheimnisses 2.1. Auf dem Weg zur Zertifizierung der schweizerischen Vermögenswerte in den USA 2.2. Die Inventarisierung der der ausländischen Guthaben in der Schweiz

III Die Washingtoner-Verhandlungen 1. Die Vorbereitungen 2. Der Verhandlungsverlauf 2.1. Die deutschen Guthaben in der Schweiz 2.2. Die Goldfrage 2.3. Schwierige Verständigung

Schluss

I Zum Washingtoner-Abkommen 1. Die Ratifizierung in der Schweiz 2. Die Deblockierung II Zusammenfassung

Der «Eizenstat-Bericht» besteht aus zwei Teilen: dem eigentlichen Bericht und 177 dem Vorwort, in dem Unterstaatsekretär Eizenstat die beschriebenen Sachver- halte bewertet. Der Bericht schildert in den ersten sieben Kapiteln aufgrund amerikanischer Quellen die verschiedenen Phasen der Politik der USA gegenüber den neutralen Ländern während und nach dem Zweiten Weltkrieg (unter besonderer Berück- sichtigung der Schweiz): – Wirtschaftskrieg (Versuche, den Handel zwischen Neutralen und Achsen- mächten zu unterbinden) – Das sogenannte «Safehaven»-Programm (es sollte verhindern, dass deutsches Kapital gegen Kriegsende in neutralen Ländern einen sicheren Hafen fände) – Festlegung der Nachkriegspolitik bezüglich der Neutralen an der Potsdamer Konferenz und der Pariser Reparationskonferenz – Verhandlungen Westalliierte-Schweiz in Washington März-Mai 1946 EIZENSTAT Stuart E. (Hg.) und – «Fünf-Mächte-Konferenz über Entschädigungen für nicht-repatriierbare SLANY William Z. (Autor): Opfer Deutschlands» im Juni 1946 U.S. and Allied efforts – Umsetzung des Washingtoner Abkommens zwischen der Schweiz und den to recover and restore gold Westalliierten and other assets stolen or – Alliierte Verhandlungen mit anderen neutralen Ländern (Schweden, Portugal, hidden by Germany during Spanien, Türkei und Argentinien) World War II Fünf weitere Kapitel befassen sich mit den Bemühungen der Alliierten, Raubgut Preliminary Study des nationalsozialistischen Regimes sowohl in Deutschland als auch in den neu- Washington D.C. 1997. tralen Ländern sicherzustellen und den beraubten Ländern (und zum Teil auch den individuellen Opfern) zurückzugeben. Signatur SLB: Nq 143995 Das Kapitel IX bestätigt, was zu vermuten war, aber dennoch ein moralisch schockierender Sachverhalt ist: Ein Teil der Goldbarren, die die deutsche Reichsbank der Schweiz verkaufte, enthielt «Totengold» – Gold also, das die Nazis ihren Opfern in den Konzentrationslagern geraubt hatten. Der Bericht betont allerdings, es gebe «keine Beweise, dass die Schweiz oder andere Neu- trale wissentlich Totengold annahmen» (S. xxxii, siehe auch S. 177–180). Kapitel XII beschreibt knapp, wie die Schweiz und die USA selbst die Frage der «erbenlosen Vermögen» behandelten. Dieses Problem ist in beiden Ländern nur zögerlich angegangen worden. In den USA waren diese Vermögen im Krieg zu- Bestelladresse via Internet auf der sammen mit den anderen Guthaben aus Deutschland und deutschbesetzten Homepage der US-Regierung: Ländern eingefroren worden. 1946 erhielten die Opfer rassistischer, religiöser www.state.gov/www/regions/eur/holo causthp.html und politischer Verfolgung ihre Guthaben zurück. Das Problem der «erblosen» Vermögen wurde jedoch – nach mehreren erfolglosen Anläufen – erst 1963 Bestelladresse via Internet auf der Homepage des schweizerischen Parla- «gelöst»: Mit einer Entschädigungszahlung von 500 000 Dollar an die jüdische ments: Dachorganisation JRSO wurden die Ansprüche abgegolten. Die JSRO war ein- http://www.parlament.ch/ Unter dieser Adresse sind neben dem verstanden, weil sie die Bereinigung individueller Ansprüche als zu mühsam er- Bericht in englischer Sprache auch achtete (S. 195–198). deutsche und französische Übersetzun- Gestützt auf den eigentlichen Bericht nimmt Stuart E. Eizenstat im Vorwort eine gen des Vorworts und der Zusammen- fassung sowie die Stellungnahme des Bewertung des Verhaltens der Neutralen im Zweiten Weltkrieg vor. Interessant Bundesrates abrufbar. sind folgende Beurteilungselemente: Eizenstat unterscheidet zwischen einer Als Broschüre kann das Vorwort und die Phase akuter Bedrohung der Neutralen durch Deutschland und einer Phase, in Zusammenfassung (leicht gekürzt) in der nach alliierten Siegen die Gefährlichkeit Deutschlands abnahm. Nachvoll- deutscher Sprache bestellt werden bei der TA-Media AG, Redaktion Tages- ziehbar ist seine Bewertung, dass die wirtschaftliche Kooperation mit Nazi- Anzeiger, «Eizenstat», Postfach, 8021 Deutschland gegen Kriegsende nicht mehr mit der Bedrohung gerechtfertigt Zürich (mit Fr. 1.40 frankiertes C4-Cou- vert und Briefmarken im Wert von Fr. 5.– werden kann. Dasselbe gilt für seine heftige Verurteilung des Verhaltens der beilegen). Schweiz nach dem Krieg. Eizenstat findet es schwer verständlich, wie die offi- 178 zielle Schweiz auch noch in diesem Zeitpunkt den Krieg als gewöhnlichen Kon- flikt betrachten konnte, in dem die Neutralen nach eigenem Gutdünken Wirt- schaftsbeziehungen mit den Konfliktparteien hatten pflegen dürfen.

Eizenstats Beurteilung des Verhaltens der offiziellen Schweiz im Krieg und vor allem danach kann man als hart, aber fair bezeichnen. Ein Aspekt wird im Be- richt zwar knapp angeschnitten, würde aber grössere Beachtung verdienen: Die USA selbst vollzogen im Kalten Krieg einen deutlichen Kurswechsel und gaben weite Teile ihrer im Krieg formulierten Ziele im Interesse einer Stärkung und Wiederaufrüstung West-Deutschlands auf. Erst dieser Kurswechsel ermöglichte es der Schweiz, Teile des Washingtoner Abkommens nicht zu vollziehen. Contents D. Allied Decision at the Paris Reparations Conference 179 To Provide Assistance for the Non-Repatriable Vic- Foreword tims of Preface Report Summary IV. The Allied-Swiss Negotiations at Washington, Tables and Charts March–May 1946 Abbreviations A. The Swiss and British Perspectives on the Negotia- Persons tions B. The Question of Sanctions Against the Neutrals; I Wartime Efforts To Halt Commerce With Germany State and Treasury on the Eve of the Negotiations and Prevent the Flight Abroad of German Assets C. The Allied and Swiss Delegations at the Washington A. Allied Campaign To Prevent Neutral and Non-Bel- Negotiations ligerent Commerce With Germany and the Flow of D. Opening of the Negotiations at Washington Looted Assets to the Neutrals E. Role of Intelligence in the Washington Negotiations B. Wartime Treasury Department Controls F. First Swiss Draft Agreement on German Assets C. Movements of Gold and Other Assets to and G. Second Swiss Draft Agreement on German Assets Through Switzerland. 1941–1943 H. Collapse of the Talks D. Negotiations Leading to the Inter-Allied Declaration I. Resumption of the Talks and the Final Swiss Offer Against Acts of Dispossession Committed in Terri- J. Response to the Swiss Offer tories Under Enemy Occupation or Control (London K. Allied Acceptance of the Swiss Offer Declaration of January 5, 1943 L. President Truman Endorses the Allied Swiss Agree- E. Prevention of Axis Financial and Commercial lnter- ment; Senator Kilgore Rejects the Settlement course With the Americas, 1941–1942 M. Stucki’s Appraisal of the 1946 Allied-Swiss Negotia- F. Allied Gold Declaration of February 1944 tions G. Argentina’s Failure To Control Axis Funds, 1943–1946 V. Five-Power Conference on Reparation for H. Early Evidence of the Extortion and Seizure of Non-Repatriable Victims Of Germany, June 1946 Money and Other Assets From and Other A. Exploratory Talks Refugees B. The Search for Compromise C. Tentative U.S.-U.K. Agreement II The Safehaven Program D. The Conference Proceedings A. Origins of the Safehaven Program E. Content of the Agreement B. Building a Legal Base for Safehaven Programs: F. Annexes to the Agreement Bretton Woods Resolution Vl C Implementation of Safehaven VI. Implementation of the May 1946 Allied-Swiss D. War Trade Negotiations Accord E. Evolving Policy Toward Switzerland: the Currie A. The Exchange Rate Issue Mission and Its Aftermath B. Swiss Contribution to Monetary Gold in the Allied F. Safehaven After the End of the War Gold Pot G. The Office of Strategic Services and Project Safe- C. Swiss Contribution to Non-Repatriable Victims of haven the Nazis D. Swiss Treatment of the Assets of German Jewish III. Potsdam Heads of Government Meeting Persecutees and the Paris Reparations Conference E. Switzerland and the Diplomacy of European Eco- A. German External Assets and Allied Control Council nomic Recovery Law No. 5 F. Revision of the Washington Accord B. Development of U.S. and Allied Policies Regarding G. Allied Swiss Negotiations in Washington May–June Looted Gold, July–December 1945 1949 C. Establishmenf of a Gold Pool for Looted Monetary H. Possible Reconvening of the Allied-Swiss Confer- Gold ence 180 I. U.S. Policy Toward Switzerland in 1950 and 1951 D. Disposition of Monetary Gold Looted From the J. Possible U.S. Withdrawal From the Washington Netherlands Accord K. Allied-Swiss Conference at Bern March–April 1951 XI. Bank for International Settlements L. Direct Negotiations Between Germany and Switzer- land XII. Disposition of Heirless Assets, 1946–1963 M. Compromise on Intercustodial Matters A. Five-Power Conference on Reparation for Non- Repartables, June 1946 VII. Allied Negotiations With the Other Neutral B. U.S. Domestic Arena, 1947–1951 Countries C. U.S. Action on Heirless Assets, 1953–1963 A. Allied Negotiations With Sweden D. International Arena, 1947–1951 B. Allied Negotiations With Portugal E. U.S. Démarche on the Swiss-Polish Agreement G. Allied Negotiations With Spain F. Swiss Estimates of the Value of Heirless Assets of D. Allied Negotiations With Turkey Germans E. Allied Negoriations With Argentina G. Allied-Swiss Conference at Bern. March–April 1951 H. Allied-Swiss Agreement on the Liquidation of Ger- VIII. U.S. Army Involvement With the Acquisition, man Property in Switzerland, August 28, 1952 Accountability, and Security of German Monetary I. Impact of the German-Swiss Agreement, August 26, Gold and Related Assets Following World War II 1952 A. Establishment and Operations of the Foreign J. Heirless Assets, 1952–1963 Exchange Depository B. Distributing the Gold Recovered in Germany Index

IX. Disposal by the United States of Captured Gold Looted by Germany From Individual Victims of Nazi Persecution and From European Central Banks A. Discovery of SS Loot in the Reichsbank Treasure B. Acquisition by the Reichsbank of Gold and Valuables Looted by the SS From Jews and From Jewish and Non-Jewish Concentration Camp Inmates C. Estimates of the Value of Persecutee-Origin Gold Acquired by the Reichsbank From the SS D. Other Sources of Persecutee-Origin Gold in the Reichsbank E. The Presence of Persecutee-Origin Gold in the “Monetary” Gold Holdings of the Foreign Exchange Depository F. U.S. Definitions af “Monetary” and “Non-Monetary” Gold and Their Application to Persecutee-Origin Gold and Valuables G. Distributions of Monetary and Non-Monetary Gold From the Foreign Exchange Depository H. Conclusion

X. The Tripartite Commission for the Restitution of Monetary Gold A. Establishment and Functions B. The Gold Pool C. The First Distribution and Subsequent Payments Mit einer knappen Einleitung präsentieren die Autoren das Protokoll einer Ver- 181 handlung zwischen zwei Bundesräten und der Schweizerischen Bankier-Vereini- gung im Juni 1945. Thema des Gesprächs: Wie stark soll oder darf das Bankge- heimnis eingeschränkt werden, wenn die schweizerischen Behörden den Alliier- ten behilflich sind, deutsche Raubgüter auf schweizerischen Konten zu suchen beziehungsweise ein Inventar der deutschen Vermögen zu erstellen. Dazu hatte sich die Schweiz im Currie-Abkommen vom 8. März 1945 verpflichtet. Zweites Thema ist die Art und Weise, in der schweizerische Guthaben in den USA als schweizerisch ausgewiesen werden sollen. Es werden zwar technische Probleme besprochen, aber indirekt steht mit dem Bankgeheimnis ein sehr grundsätzliches Thema auf der Traktandenliste. Das Dokument zeigt zudem die enge Zusammenarbeit zwischen Behörden und Ver- tretern des Finanzplatzes. So wird deutlich, dass die Behörden ohne Koopera- tion der Banken die versprochenen Kontrollen nicht durchführen können. GUEX Sébastien et PERRENOUD Marc: Die Quelle ist nur verständlich, wenn sie aufmerksam gelesen wird. Mit Hilfe Banquiers suisses der einleitenden Informationen kann sie einen interessanten Einblick in die et autorités fédérales face erste Runde schweizerischer ‘Vergangenheitsbewältigung’ nach dem Krieg aux menaces américaines geben. en 1945 Procès-verbal d’une rencontre du Conseil fédéral et de l’Asso- ciation suisse des banquiers (ASB) en 1945 in: Traverse, 1995/3, S. 126–138 Verlag: Chronos Signatur SLB: P 36792 1995

182 BANQUIERS SUISSES ET AUTORITÉS FÉDÉRALES FACE AUX MENACES AMÉRICAINES EN 1945

PROCÈS-VERBAL D’UNE RENCONTRE DU CONSEIL FÉDÉRAL ET DE L’ASSOCIATION SUISSE DES BANQUIERS (ASB) EN 1945

SÉBASTIEN GUEX ET MARC PERRENOUD

QUELQUES MOTS SUR LA SITUATION GÉNÉRALE DE LA SUISSE Pour comprendre les origines et les enjeux du document qu’on va lire, il faut rappeler rapidement la situation générale dans laquelle la Suisse se trouve au sortir de la deuxième guerre mondiale.1 À cet égard, trois éléments méritent d’être soulignés: a) Après l’effondrement de la France en mai–juin 1940, la Suisse s’est pratique- ment intégrée à l’espace économique défini par les puissances fascistes. Elle a apporté à l’Allemagne et à l’ltalie une série de prestations indispensables. Parmi celles-ci, mentionnons la production de matériel stratégique (armements, ma- chines-outils, optique, etc.), les volumineux crédits financés par la Confédéra- tion, les services financiers (échanges monétaires, reprise d’or par les banques suisses, divers trafics...) et enfin le transit par les tunnels alpins. À propos des services financiers, relevons que la place bancaire helvétique a pu jouer un rôle unique pour l’Allemagne et l’Italie grâce à la force du franc suisse, resté l’un des très rares moyens de paiement reconnus internationalement. Ces diverses prestations ont renforcé la position de la Suisse vis-à-vis de l’Axe. En revanche, elles ont suscité des critiques, rapidement suivies de mesures de ré- torsion, de la part des Alliés. Dès 1941–1942, le nombre d’entreprises suisses inscrites sur les «listes noires» (donc considérées comme entreprises ennemies 1 Ce document a été trouvé aux Archi- 2 ves fédérales à Berne (désormais: AFB) par les Alliés) augmente sensiblement. À partir de 1943, des déclarations solen- et analysé dans Ie cadre du travail d’édi- nelles menacent les banques suisses de représailles si elles ne limitent pas leurs tion des «Documents Diplomatiques Suisses». La série couvrant les années prestations financières à l’Axe. Ces menaces sont précisces dans la résolution no 1848 à 1945 sera achevée en 1995 VI adoptée par la Conférence de Bretton Woods en août 1944, exigeant l’arrêt avec la publication du volume14 (années total des échanges de capitaux contre des biens pillés (la «looted property» dont 1941–1943). Le document publié dans le présent numéro sera très probable- il est question dans le document) par l’Axe en Europe occupée. Plus la victoire ment édité intégralement dans la nou- des Alliés se dessine, plus la situation de la Suisse devient difficile: son isolement velle série (1945–1961). La consultation de ces volumes s’impose pour com- sur le plan international s’accentue dangereusement et menace d’entraver fâcheu- prendre la situation internationale de la sement et durablement ses échanges économiques. Suisse contemporaine. 2 Cf. Oswald Inglin, Der stille Krieg. Pour les milieux dominants de l’économie et de la politique, il est impératif de Der Wirtschaftskrieg zwischen Gross- faire un certain nombre de concessions aux Alliés afin de s’intégrer dans le nou- britannien und der Schweiz im Zweiten 3 Weltkrieg, Zurich 1991. vel ordre mondial . Il est indispensable en particulier d’obtenir la levée des 3 Cf. Hans Ulrich Jost, «Switzerland’s «listes noires» et des multiples obstacles dressés sur la route des marchandises Atlantic Perspective» in Marko Milivoje- portant la croix blanche ou l’arbalète.4 vic, Peter Maurer (éd.), Swiss Neutrality and Security. Armed Forces, National b) Montrer patte blanche s’avère d’autant plus important que les Alliés, et en Defence and Foreign Policy, New York- particulier les Américains, ont d’autres moyens de pression. En effet, dès 1941, Oxford-Munich 1990, 110–121. 5 4 Cf. Marc Perrenoud, «Banques et di- le gouvernement de Roosevelt a bloqué les avoirs suisses aux États-Unis. Il dis- plomatie suisses à la fin de la deuxième pose ainsi d’une arme redoutable face aux banques et aux industries helvétiques guerre mondiale», Études et Sources 13–14 (1987–1988), 3–128. qui avaient massivement investi outre-Atlantique, notamment à la fin des années 5 Cf. Marco Durrer, Die schweizerisch- 1930: on estime les capitaux suisses bloqués en 1941 à plus de 5 milliards de amerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg, Berne-Stuttgart francs suisses, ce qui correspond à la moitié du revenu national de l’époque. 1984. Mais les milieux d’affaires ne sont pas les seuls concernés. Les institutions helvétiques sont aussi fort impliquées financièrement outre-Atlantique, comme 183 le montre la statistique suivante résumant la situation le 4 septembre 1945: les réserves monétaires de la Banque nationale suisse s’élèvent à 4626,3 millions de francs suisses, dont 1050,3 se trouvent en Suisse, alors que 2577,5 sont déposés à New York, 725,3 à Londres et 245,7 à Ottawa. De plus, I’État fédéral ayant été poussé à acheter du métal jaune, le stock d’or de la Confédération s’élève à 818,6 millions, déposés à New York (480,3), Londres (272,8) et Ottawa (65,5). Pour la Banque nationale et la Confédération également, il est très important de disposer librement de ces dépôts considérables que les Alliés bloquent ou contrôlent étroitement. Du point de vue des milieux dirigeants de la politique et de l’économie suisses, le 8 mai 1945 ne signifie donc pas vraiment la fin de la guerre. Au contraire: les tensions avec les Américains atteignent une telle ampleur historique et impli- quent des batailles d’une importance si cruciale qu’elles dépassent très vraisem- blablement les inquiétudes de l’été 1940. C’est en tout cas ce qui ressort impli- citement d’une lettre que le professeur et diplomate William Rappard envoie, le 3 janvier 1946, au Conseiller fédéral Max Petitpierre: «C’est peut-être, pour la Suisse, l’année la plus lourde de conséquences dans le domaine des relations extérieures depuis l’époque du Congrès de Vienne.»6 c) La deuxième guerre mondiale a impliqué une évolution des relations entre les milieux bancaires et les institutions étatiques.7 D’une part, les compétences de l’État fédéral ont été fortement accrues. Par exemple, il gère l’essentiel des trans- actions commerciales et financières avec l’étranger par l’intermédiaire de l’Of- fice suisse de compensation (OSC), dont il est souvent question dans le docu- ment et dont la direction est présidée par Max Schwab. D’autre part, le gouver- nement fédéral a conclu d’énormes emprunts pour financer les dépenses liées à la situation de guerre, phénomène qui place les autorités politiques dans une relation de dépendance accrue vis-à-vis de leurs banquiers. La dette à long terme de la Confédération est passée de 2,2 milliards au commencement de la guerre à 8,3 milliards à la fin de1945, ce qui signifie une multiplication par trois en termes réels. La dette à court terme a également explosé: «La Confédération avait contracté au 31 juillet 1945 des dettes contre rescriptions auprès de banques pour un montant de 964 millions de francs environ, alors qu’il n’existait aucun engagement de cette nature au 31 juillet 1939»8

6 AFB, E 2800/1990/106/17. 7 Cf Marc Perrenoud, «L’intervention de QUELQUES PRÉCISIONS SUR LE DOCUMENT la Confédération dans les relations finan- Le document en question porte sur l’application des accords conclus à Berne le cières internationales de la Suisse (1936 –1946)», in Paul Bairoch, Martin 8 mars 1945 entre les autorités fédérales et une délégation alliée dirigée par Körner (éd.), La Suisse dans l’économie l’Américain Currie. ll est donc nécessaire d’évoquer rapidement les engagements mondiale, Zurich 1990. 8 Feuille fédérale de la Confédération pris dans le cadre de ces accords par le Conseil fédéral qui accepte de «se suisse, 1945, vol . 97, II, 38. Les «res- concerter à tout moment» avec les autorités financières allicés. En premier lieu, criptions» sont des dettes à court terme le gouvernement suisse, après avoir bloqué en février 1945 les avoirs allemands (trois mois à une année). Cf. Ie «Message du Conseil fédéral à I ’Assemblée fédé- situés en Suisse, se déclare prêt à les recenser et à inventorier également les rale concernant une nouvelle prorogation avoirs allemands détenus par l’intermédiaire de la Suisse. Cet inventaire avait du programme financier 1939 –1941 (du 7 septembre 1945)» et le Message notamment pour objectif d’empêcher que le territoire de la Suisse et celui du du 12 septembre 1945 «sur l’émission Liechtenstein «soient utilisés pour la disposition, la dissimulation ou le recel de d’emprunts pour l’administration fédé- 9 rale», idem, 23–42. biens pris pendant la guerre illégalement ou sous l’empire de la contrainte.» Il 9 Cf. Documents Diplomatiques Suis- s’engage aussi à permettre la restitution de cette «looted property» aux proprié- ses, Berne 1992, vol.15 (1943–1945), en particutier les numéros 358, 360, taires légitimes. 372, 377, 391 et 402. En second lieu, le Conseil fédéral se déclare prêt à recenser les avoirs venant de 184 pays occupés placés en Suisse, avoirs qu’il avait successivement bloqués à partir de 1940, à la suite de l’occupation de ces pays. Dans ce contexte de fortes pressions des Alliés, le Conseil fédéral décide en outre de participer à la certification des avoirs suisses bloqués aux États-Unis. Cette certification officielle a pour but de prouver que les propriétaires de ces avoirs ne sont pas des ennemis des Américains, et constitue donc une condition sine qua non pour obtenir leur déblocage. Dans les deux cas, le recensement des avoirs allemands en Suisse et la certifica- tion des avoirs suisses aux États-Unis, les banquiers helvétiques avaient proposé que la procédure se fasse sous la forme de certificats, appelés «affidavits», émis par eux-mêmes. Très méfiants à l’égard des déclarations des banquiers suisses. les Alliés avaient exigé un contrôle plus strict. Le Conseil fédéral avait fait un pas dans leur direction en confiant I ’authentification de ces affidavits à une ins- titution sémi-étatique, l’OSC. Voilà où l’on en est en mars 1945, au lendemain des «accords Currie» signés à Berne. ll s’agit dès lors de définir précisément, dans de nouvelles négociations avec les Alliés, la portée et l’application des engagements pris. Or, au printemps 1945, ceux-ci sont de plus en plus pressants. Les milieux bancaires suisses redoutent que, sous cette pression, les autorités fédérales fassent de trop grandes concessions lors de ces futures négociations. D’où leur demande d’une rencontre entre les représentants de l’ASB et une délégation du Conseil fédéral. Cette rencontre se tient le 13 juin 1945. Le document qui suit en constitue le procès-verbal légèrement écourté. A première vue, la discussion apparaît très technique. Mais il ne faut pas se tromper. Les enjeux sont fondamentaux. En ce qui concerne les avoirs allemands, le problème est de savoir quelle extension leur identification doit prendre et si les affidavits doivent porter seulement des numéros, ou les noms des propriétaires effectifs des avoirs recensés. Pour la cer- tification des avoirs suisses bloqués aux États-Unis, le problème est analogue. Il s’agit de savoir si les affidavits permettront d’identifier leurs propriétaires réels. Dans les deux cas, les Américains réclament une investigation exhaustive, contrôlée étroitement par leurs fonctionnaires disposant de pouvoirs étendus, et surtout la communication précise des noms des propriétaires et des montants de leurs capitaux. On l’aura deviné, derrière ces discussions techniques se dissimule une question décisive pour l’avenir de la place financière suisse, celle du secret bancaire. Ce dernier constitue en effet depuis longtemps l’un des atouts essentiels des ban- ques suisses dans la lutte concurrentielle les opposant à d’autres places finan- cières pour attirer, et gérer, les capitaux internationaux.

LES SUITES DE LA SÉANCE À la suite de cette rencontre du 13 juin 1945, d’innombrables discussions, séances et correspondances seront nécessaires afin de concilier les intérêts des banquiers suisses et de la Confédération helvétique avec ceux des Alliés. Afin de gagner du temps, les banquiers multiplieront les manœuvres dilatoires, invo- quant la nécessité de minutieuses consultations juridiques, soulevant sans cesse 10 Cf. Linus von Castelmur, Schweize- de nouveaux problèmes techniques. Finalement, les accords internationaux si- risch-alliierte Finanzbeziehungen im Übergang vom Zweiten Weltkrieg zum gnés en mai 1946 à Washington permettront à la Suisse de retrouver à bon kalten Krieg. Die deutschen Guthaben compte, c’est-à-dire sans atteinte sensible au secret bancaire, sa place dans le in der Schweiz zwischen Zwangsliqui- 10 dierung und Freigabe (1945–1952), monde dominé par les États-Unis. Zurich 1992. Président de la délégation suisse qui avait signé les accords du 8 mars 1945 avec la «mission Currie». W. Rappard participe également aux négociations de 1946. 185 Au lendemain de la signature des accords de Washington, il écrit le 27 mai 1946 au Conseiller fédéral Petitpierre: Rappard estime que les Suisses s’en sont «tirés à bon compte» en mettant à profit «la pression du temps qui a agi beaucoup plus fortement sur» les Alliés que sur les Suisses qui se partagent ainsi avec les vainqueurs de la guerre le produit de la liquidation des avoirs allemands. «Je ne sais pas trop comment les historiens de l’avenir apprécieront l’opération à la- quelle nous avons procédé ici en exécution de vos instructions. [...] L’avenir dira si les millions d’économies calculés en francs suisses, que nous devons à notre tactique, n’auront pas été trop chèrement payés en bienveillance par la partie adverse, qui se défend difficilement de la sensation d’avoir été roulée.»11 Dans le contexte de la «guerre froide» (dont les prémisses se font nettement sentir dès 1945), on oubliera certains épisodes de la deuxième guerre mondiale, tandis que des mythes commenceront à se propager. À cet égard, on peut relever que, dans leur défense du secret bancaire au sortir de la guerre, les banquiers ne mentionnent pas une justification qu’ils ont avancé fréquemment jusqu’à au- jourd’hui: selon cette version, le secret bancaire aurait été introduit en 1934 pour protéger les biens des Juifs menacés d’expropriation et d’extermination. La lecture des documents de 1945 montre la vacuité de cette légende 12 actuelle- ment si répandue.

LES PARTICIPANTS Cette séance du 13 juin 1945 réunit les personnalités suivantes: – Le radical Max Petitpierre siège au Conseil fédéral depuis le ler février 1945 comme Chef du Département politique (actuellement Département des Affaires étrangères). – Le socialiste Ernst Nobs, Chef du Département fédéral des Finances et des Douanes depuis janvier 1944, est le premier socialiste qui participe au gouver- nement fédéral; – L’ASB est représentée par une brochette de Directeurs généraux: Alfred Schae- fer de l’Union de Banques Suisses, Peter Vieli du Crédit Suisse, Maurice Golay et Charles-Albert Nussbaumer de la Société de Banque Suisse; par deux repré- sentants des banquiers privés: Edmond Barbey et Albert Pictet qui siège en outre sur les bancs libéraux au Conseil des États; enfin par le Secrétaire général de l’ASB, Albert Caflisch, également Directeur de la Société financière italo- suisse. – Ernst Reinhardt dirige l’Administration fédérale des Finances. – Le Département politique est aussi représenté par le Chef de la «Section du contentieux et des intérêts privés à l’étranger», Robert Kohli, assisté par deux collaborateurs, Willy Reichenau et Etienne Junod qui a rédigé le compte rendu qu’on va lire. Créée en 1941, la section dirigée par Kohli joue un rôle essentiel dans l ’élaboration et la conduite de la diplomatie financière de la Confédéra- tion. À propos des rapports entre les hauts fonctionnaires fédéraux et les mi- lieux bancaires, il convient d’abord de noter l’absence à cette séance du Mi- nistre Walter Stucki, forte personnalité, dotée d’une grande expérience des rela- tions économiques extérieures, qui dirige en réalité le Département politique au début de 1945 et prend des décisions ne correspondant pas toujours aux sou- haits des banquiers. Est-il ensuite incongru de signaler que deux participants à 11 AFB, E 2800/1967/61/76. 12 Le terme de «Légende» est repris de cette séance quitteront peu après l’administration fédérale pour rejoindre le sec- Marco Durrer, 126. teur bancaire? Junod deviendra Secrétaire de l’ASB en 1947 et poursuivra sa 186 carrière jusqu’à la présidence du «Vorort». Quant à Reinhardt, il siégera à la Direction générale du Crédit Suisse dès 1948 incarnant, dans une sorte de «self- fulfillingprophecy», sa déclaration du 13 juin 1945 selon laquelle «les intérêts généraux de l’État et ceux des banques vont en général de pair». À ce propos, il vaut la peine de souligner un élément: c’est dans ce type de trajectoires person- nelles bien plus que, comme le présument certains chercheurs,13 dans l’accès asymétrique à l’information que se manifeste le «pouvoir des banques».

DOCUMENT 14 Audience accordée par le Conseil fédéral aux représentants de l’Association suisse des Banquiers le mercredi 13 juin 1945

[...] M. Petitpierre [Chéf du Département politique], après avoir salué les assistants, entre d’emblée dans le vif du sujet, à savoir la discussion de l’aide-mémoire adressé au Conseil fédéral par l’ASB. Il constate que le problème présente trois éléments, à savoir: A. L’attitude de l’ASB qui consiste à vouloir sauvegarder le secret bancaire. B. La volonté du Conseil fédéral qui entend appliquer strictement les engage- ments pris le 8 mars 1945. C. Le désir des autorités fiscales de dépister les biens imposables qui auraient été soustraits au fisc. Il s’agit de chercher à concilier les points de vue. À cet effet, il convient de don- ner tout d’abord la parole à M. Nobs pour qu’il résume les impressions que lui a fait le rapport que [le Directeur de la BNS] M. Pfenninger lui a présenté à son retour des États-Unis. M. Nobs [Chef du Département des Finances et des Douanes] résume comme suit les dires de M. Pfenninger: a) Les rapports avec les États-Unis ne sont pas meilleurs. M. Schmidt rentrant de Berne, a été violemment critiqué pour n’avoir pas réussi à imposer le point de vue américain aux autorités suisses. b) La certification des avoirs suisses doit être opérée dans le plus bref délai de peur que, si l’on attend davantage, l’on ne crée l’impression outre-Atlantique que la Suisse veut gagner du temps et repousser la solution du problème à un moment où les esprits se seront calmés du fait de la cessation des hostilités. c) Les Américains ne se contenteront pas d’une certification de l’OSC fondée sur des affidavits anonymes. Il convient en effet de mettre la certification en rapport avec la politique américaine à l’égard de la looted property, politique qui pousse les États-Unis à établir avec exactitude quels sont les propriétaires d’avoirs déposés chez eux. À ce propos, M. Pfenninger annonce l’arrivée en Eu- rope de 1500 fonctionnaires américains qui se proposent de dépister les biens spoliés par les Allemands. d) Les avoirs de la Confédération et de la Banque nationale suisse aux États-Unis 13 Cf. Jakob Tanner, «Macht der Ban- ken. Analytisches Konzept oder politi- ne semblent pas être en danger. Tout au plus peut-on s’attendre que le Gouver- scher Topos? Zum Bedeutungswandel nement américain fasse certaines objections à quelques achats d’or allemand einer kontroversen Kategorie in der Schweiz des 20. Jahrhunderts», in faits par la Banque nationale. M. Nobs conclut qu’il ne faut pas perdre de vue A. Ernst et al. (éd.), Kontinuität und que le déblocage de nos avoirs aux États-Unis dépend de la façon dont sera faite Krise, Zurich 1994, 319–341. 14 Ce document se trouve aux AFB la certification. Il fait allusion au désir de l’OSC de connaître les noms des pro- dans le carton E 2001 (E) 2/557. priétaires d’avoirs suisses et insiste sur le sérieux du problème, de la solution duquel dépend le sort du gage que constituent nos avoirs dans les mains des 187 Américains. M. Pictet [Banquier privé] est d’avis qu ’avant d’entrer en matière, il convient de déterminer exactement les engagements pris par la Suisse en date du 8 mars 1945. Après s’être élevé contre l’imprécision des termes utilisés dans l’accord avec les Alliés, M. Pictet constate qu’un seul point est clair, à savoir l’engage- ment du Conseil fédéral de prévenir le recel en Suisse de biens spoliés. Il faut prendre bien garde dans ce domaine de ne pas aller plus loin qu’il n’est néces- saire. En effet, les Américains cherchent à tirer profit de la situation créée par l’existence probable en Suisse de biens spoliés pour intensifier leur espionnage économique en Suisse. Nous avons à faire à des concurrents d’importance qui cherchent à s’approprier le marché financier suisse pour leur profit. La question qui s’impose aujourd’hui est celle de savoir si le Conseil fédéral est prêt à proté- ger les banques contre les menées anglo-saxonnes ou s’il entend céder à ces me- nées. En ce qui concerne l’engagement du Conseil fédéral de se concerter avec les Gouvernements alliés, M. Pictet relève qu’il faut là également que notre Gouvernement sache jusqu’où il veut aller. L’alternative est claire: ou bien se défendre sur le plan économique et aider aux banques en les soutenant, ou bien renoncer à ce que la Suisse continue d’être un marché financier, ce qui aura des répercussions inévitables sur le financement des dépenses de la Confédération . M. Petitpierre [Chef du Département politique] répondant au réquisitoire de M. Pictet, constate que le Conseil fédéral n’a pas encore arrêté son attitude à l’égard des demandes présentées par l’ASB. La conférence de ce jour a précisé- ment pour but de permettre un échange de vues sur l’issue duquel M. Nobs et lui-même feront rapport au Conseil fédéral. Il est faux de vouloir opposer le Conseil fédéral aux banques en ce qui concerne l’application de l’accord du 8 mars. Le Département politique, pour sa part, a toujours soutenu les intérêts des banques suisses et n’entend pas modifier sa ligne de conduite à cet égard. Il faut néanmoins garder à présent à l’esprit le fait que la défense des intérêts des banques s’intègre dans le problème d’ensemble de la défense des intérêts suisses. Aujourd’hui, les intérêts des banques sont me- nacés. Il convient dès lors d’examiner comment les défendre dans le cadre de la défense des intérêts généraux du pays. Les accords du 8 mars, s’ils ne sont pas parfaits, constituent néanmoins le maximum de ce qu’il était possible d’obtenir à l’époque. Ces accords existent et il n’est plus question de les discuter. Qu’ils soient imprécis ne fait pas de doute; mais exiger plus de précision, c’était se voir imposer la Résolution VI de Bretton Woods. [...] M. Caflisch [Secrétaire général de l’ASB] ne met pas en doute la nécessité de s’en tenir au principe pacte sund servanda; désireux toutefois de bien circons- crire le problème, il se propose de passer rapidement en revue l’aide-mémoire de l’ASB pour préciser telle ou telle question qui mériterait de l’être. a) Recel et disposition de biens pillés. Sur ce point, il est indispensable d’établir une doctrine. Les banques sont prêtes à collaborer à la recherche des biens spoliés. Elles estiment toutefois qu’elles n’ont pas à le faire de leur propre chef, mais que c’est aux Alliés qu’il incombe de nous signaler les biens spoliés se trouvant en Suisse. Sur la base de leurs in- formations, des recherches pourront être entreprises. Il faut toutefois avoir pré- sent à l’esprit le fait que cette recherche soulèvera des questions de droit qu’il faut d’ores et déjà étudier. Il convient en effet d’assurer la défense des posses- seurs de bonne foi. 188 b) Enquêtes sur Ies avoirs s bloqués. Sur ce point, le fait d’admettre des banques des annonces globales a réglé la question. L’essentiel dans ces enquêtes est de ne pas inquiéter la clientèle étran- gère de peur qu’elle ne retire les capitaux qu’elle a placés en Suisse [...] M. Schaefer [Directeur général de l’Union de Banques Suisses] insiste sur un seul point: celui du secret bancaire. Le fait de donner les noms de la clientèle à l’OSC équivaut à abandonner la discrétion dont les banques suisses ont vécu jusqu’à ce jour. Sacrifier le secret bancaire à l’inquisition anglo-américaine, c’est de l’avis de M. Schaefer, mettre en question l’existence même des banques. Il convient donc que les autorités suisses se persuadent de la chose avant d’arrêter leur politique à l’égard des Puissances alliées. M. Golay [Directeur général de la Société de Banque Suisse] appuie ce point de vue [...]. Pour pouvoir subsister, les banques suisses doivent garder la confiance de leur clientèle, confiance qui ne leur est faite que dans la mesure où elles res- pectent la discrétion qui a fait leur force. [...] M. Kohli [du Département politique] revient sur les critiques faites par M. Pic- tet au sujet de l’accord du 8 mars. Il rappelle la pression à laquelle la Délégation a été soumise et constate que les exigences alliées étaient infiniment plus fortes que ne le laisse paraître le texte de l’accord. Enfin il ne faut pas oublier que les banques suisses ont été représentées durant toutes les négociations par M. Nussbaumer, qui a pu faire valoir leur point de vue. M. Kohli cite l’exemple de la Suède qui, elle, a été beaucoup plus loin dans ses concessions que notre pays. En effet, elle a déclaré souscrire à la Résolution VI de Bretton Woods et vient de soumettre deux lois au Parlement suédois qui vont extrêmement loin dans la re- cherche des biens spoliés. En outre, le Gouvernement suédois est prêt à commu- niquer aux Alliés le résultat de l’enquête qu’il entreprendra sur les avoirs alle- mands. À entendre les banques, on pourrait croire qu’elles se trouvent devant un fait accompli. En réalité, ce n’est nullement le cas. Nous avons en effet eu de nom- breuses discussions avec les cercles bancaires avant d’en arriver au point où sont les choses actuellement. Une chose est claire: c’est que par les accords du 8 mars nous avons pris certains engagements qu’il faut à tout prix respecter. S’il y a des divergences d’interprétation quant à la portée de ces engagements, notre devoir consiste à prendre les mesures propres à sauvegarder les intérêts suisses en jeu. D’ailleurs, pendant que se discutaient les problèmes relatifs à la certifica- tion, les autorités fédérales ne sont pas restées inactives. Le renforcement du blocage allemand a été introduit le 27 avril et l’enquête sur les avoirs allemands a été décidée par arrêté du 29 mai. En ce qui concerne la recherche de la looted property, il faut évidemment faire quelque chose, car c’est là une question de caractère politique avant tout. Nous sommes en train de mettre au point un ar- rêté du Conseil fédéral sur certaines questions de procédure et préparons égale- ment une enquête sur les œuvres d’art entrées en Suisse depuis le ler septembre 1939. Dans le domaine des enquêtes, un premier pas a été fait, mais il convient de poursuivre nos efforts auxquels les Alliés attachent un grand prix. (M. Kohli cite à ce propos le télégramme reçu de Washington qui fait dépendre dans une certaine mesure l’octroi du contingent d’importation de l’organisation des en- quêtes promises dans les accords du 8 mars). Quant à la certification des avoirs suisses aux États-Unis, M. Kohli relève [que c’est] une affaire très importante aux yeux des Américains et il convient dès lors d’y prêter toute notre attention. Après avoir rappelé qu’au début les Américains ont demandé à connaître les noms des clients suisses, M. Kohli conclut en insis- 189 tant sur la nécessité qu’il y a à agir rapidement pour exploiter la bonne impres- sion faite par la décision du Conseil fédéral d’accorder sa garantie. Si l’ASB ne veut pas collaborer à la certification comme elle l’a laissé entendre, ce sera là une cause de retard considérable, I’OSC n’ayant pas l’organisation voulue pour le moment pour recevoir les annonces individuelles des capitalistes suisses. Il faut dès lors être réaliste et aller au plus pressé. Dans ces conditions, M. Kohli propose que la certification soit opérée sur la base du système affidavit en ce qui concerne les clients individuels des banques. On pourrait peut-être fixer que pour tous les avoirs supérieurs à 100 000 francs, par exemple, les banques de- vraient donner les noms. Les sociétés, en revanche, devraient être contrôlées par l’OSC lui-même. De cette façon-là, il est possible de se mettre tout de suite à la tâche. Nous pourrons, à l’égard des Américains, déclarer que c’est là un début et prévoir que ceux-ci auront toujours la possibilité de demander les noms quand ils l’estiment nécessaire. [.. .] M. Reinhardt [Directeur de l’Administration fédérale des Finances] constate que les intérêts généraux de l État et ceux des banques vont en général de pair. C’est le cas encore aujourd’hui. Les accords de Berne en sont un vivant exemple. S’ils entraînent en effet certaines charges pour les banques, ils ont en revanche éclairci l’atmosphère du côté allié, ce qui est également dans l’intérêt de celles-ci. M. Reinhardt est d’avis que la Suisse doit faire tout ce qu’elle peut pour maintenir dans le monde sa bonne renommée. Pour ce faire, il est indis- pensable qu’elle adopte une attitude sans équivoque à l’égard de la looted pro- perty. Sur ce point, d’ailleurs, les banques sont pleinement d’accord et il n’est pas question d ’y revenir. En ce qui concerne la certification, M. Reinhardt re- lève qu’il faut que les organes qui doivent certifier la propriété suisse pour le compte de la Confédération puissent le faire en sachant absolument ce qu’ils doivent certifier. La garantie de I ’OSC n’est pas un simple timbre à poser sur un affidavit, c’est plus que cela. Dès lors, il faut que cet office ait des possibilités de contrôle efficaces sur les personnes dont il certifie les avoirs. C’est pourquoi l’Administration des Finances est d’avis qu’il serait utile que l’OSC connût les noms des clients suisses. Pour M. Reinhardt, c’est plus une question de tech- nique que de principe. Toutefois, la situation actuelle rend nécessaire une déci- sion rapide. C’est pourquoi M. Reinhardt estime pouvoir se rallier aux proposi- tions de M. Kohli qui permettent d’agir vite tout en laissant ouverte la faculté pour l’OSC de contrôler les cas particuliers où il y aura des doutes. Sur ce point, les banquiers présents ayant été interrogés par M. Petitpierre, sont absolument d’accord de donner tous les renseignements voulus à l’OSC sur simple réquisition de sa part. Pour les banques tout le problème se résume dans la question de savoir si l’OSC voudra bien leur accorder sa confiance. M. Nobs [Chef du Département des Finances et des Douanes] reprend la parole pour préciser que sa première intervention avait pour unique objet de résumer les opinions de M. Pfenninger qui ne sont pas celles du Chef du Département des Finances. Il rappelle qu’à plusieurs reprises déjà, il n’a pas manqué de rendre attentif le Conseil fédéral au fait que les Américains ne cherchent pas seulement à retrouver la looted property, mais que toute leur politique dans ce domaine est fortement inspirée par Wall-Street, c’est-à-dire par des motifs de concurrence que la Suisse ne doit pas ignorer. Le Conseil fédéral connaît le dan- ger et c’est son devoir de ne pas abandonner les banques, mais au contraire de les soutenir. 190 En ce qui concerne la certification, M. Nobs est d’avis que la condition sine qua non est que le système joue parfaitement. Il ne faut pas oublier que les Améri- cains, maintenant qu’ils sont en Allemagne, peuvent retracer quantité d’opéra- tions faites durant la guerre et auront des possibilités de contrôle beaucoup plus grandes qu’auparavant. Dès lors il faut que la certification ne profite qu’aux intérêts exclusivement suisses. C’est uniquement par souci d’arriver au système le plus précis possible que l’Administration des Finances a soutenu l’idée qu’il faudrait donner les noms à l’OSC. Ce n’est pas à dire que ces noms doivent être donnés à l’étranger, bien au contraire. Sur ce point il faut être extrêmement prudent et éviter à tout prix de dévoiler plus qu’il n’est nécessaire aux Alliés. M. Nobs, parlant de la proposition de M. Kohli, l’estime très raisonnable et tout à fait dans la ligne du Conseil fédéral qui cherche à réduire les dépenses. Cela étant, il serait pour le moins fâcheux que la certification entraînât une forte augmentation du nombre d’employés de l’OSC. Après ces remarques, M. Nobs lit aux assistants la lettre de M. Schwab adressée le 28 avril au Dépar- tement politique, lettre dans laquelle il décline toute responsabilité quant à la certification s’il n’a pas satisfaction sur la question des noms. M. Nobs estime les arguments de M. Schwab extrêmement pertinents et se demande si l’on ne pourrait pas trouver une solution en organisant l’OSC de façon que seuls 1 ou 2 directeurs soient à même de connaître les noms des clients suisses voulant béné- ficier de la certification. M. Nobs conclut en traçant un tableau de la situation de la Suisse, dont l’intérêt consiste à s’appuyer sur les grandes démocraties britannique et américaine, inté- rêt qui l’oblige dès lors à entretenir avec celles-ci les meilleures relations. M. Pictet [Banquier privé] intervient avec une certaine véhémence dans le débat et reproche à M. Nobs de rester dans la théorie. A son avis, si l’on suit la tac- tique préconisée par l’OSC, on ne fera qu’indisposer les banques qui se canton- neront alors dans le mutisme le plus absolu. On en arrivera alors à la situation qui prévaut actuellement en France, où 30% seulement des capitalistes ont dé- claré leurs avoirs étrangers. 70% sont restés muets et la conséquence en sera que la France perdra 70% de ses avoirs aux États-Unis qui, faute d’être identi- fiés, seront probablement saisis par les autorités américaines. Veut-on en arriver là en Suisse? En outre, M. Pictet s’élève contre l’idée de donner les noms des gros clients qui sont par définition les meilleurs. C’est à ceux-là que les banques tiennent. M. Pictet relève que l’OSC a tout ce qu’il désire, puisque les banques ne se sont jamais refusées à donner tous les renseignements qui leur sont de- mandés. M. Golay [Directeur général de la Société de Banque Suisse] relève que tout le good will des banques est en jeu. A son avis, il y a un monde entre le principe qui consiste à ne pas donner les noms et la possibilité donnée à l’OSC de s’assu- rer de l’exactitude des renseignements qui sont fournis par les banques. Rien n’empêche d’ailleurs l’OSC de se fixer une ligne de conduite d’après laquelle il interviendrait d’office pour demander des renseignements à l’égard des gros postes (que l’on pourrait fixer à 100 000 dollars) et ferait des sondages dans les autres cas. M. Caflisch [Secrétaire général de l’ASB] conclut la séance en remerciant le Conseil fédéral d’avoir bien voulu recevoir les délégués de l’ASB. Il termine en insistant encore sur la nécessité qu’il y a à ce que l’OSC veuille bien faire confiance aux banques dont l’esprit de collaboration ne saurait être mis en doute. Der Autor wollte den Wirtschaftskrieg zwischen dem kriegsführenden Grossbri- 191 tannien und der neutralen Schweiz (als Lieferantin von kriegswichtigem Mate- rial an Deutschland) nicht primär auf der Ebene der hohen Politik untersuchen. Sein Forschungsinteresse gilt den «Niederungen des wirtschaftlichen Klein- kriegs». Er untersuchte schweizerische und britische Quellen unter diesem Aspekt. So ist eine Hauptquelle Inglins auf britischer Seite die «Statutory List», eine schwarze Liste derjenigen Schweizer Unternehmen, die nach englischer Ein- schätzung zu boykottieren waren, weil sie Nazi-Deutschland mit kriegswichti- gem Material belieferten. Dank diesem auf das Konkrete fixierten Ansatz wird die Funktion und Praxis des Wirtschaftskrieges deutlich. Die Frage der moralischen Bewertung der schweizerisch-deutschen Wirtschaftsbeziehungen, die ja der Anlass für den bri- tisch-schweizerischen Wirtschaftskrieg waren, steht für den Autor nicht im Vor- dergrund. Im Hinblick auf die Kontroverse der Jahreswende 1996/97 ist eine nicht unwe- INGLIN Oswald: sentliche Erkenntnis, dass die schwarzen Listen der Alliierten über schweizerische Der stille Krieg Firmen Quellen von eingeschränkter Zuverlässigkeit sind, weil sie oft aufgrund Der Wirtschaftskrieg zwischen sehr ungenauer Angaben erstellt wurden. Sehr interessant ist die Erklärung Grossbritannien und der Inglins, wieso die britischen Behörden gerade die Grossbanken, die intensive Schweiz im Zweiten Weltkrieg Geschäftskontakte mit Deutschland pflegten, lange Zeit nur mild «anpackten»: Zürich 1991 «Bei einem Vorgehen gegen eine Grossbank wie die SKA wäre es den Deutschen Verlag: Neue Zürcher Zeitung erschwert oder gar verunmöglicht worden, ihre Finanztransaktionen über die Signatur SLB: H 17212 Schweiz abzuwickeln. Diese Möglichkeit war aber wohl mit ein Grund, weshalb die Achse an einer neutralen Schweiz interessiert war. Wäre nun diese Möglich- keit weggefallen, so hätte dies einen deutschen Angriff wahrscheinlicher machen können, womit die Engländer ihrerseits ihres Nachrichten- und Gefangenenaus- tauschplatzes verlustig gegangen wären, einmal ganz abgesehen vom Nutzen funktionierender Schweizer Banken für ihre Finanzgeschäfte.» (S. 170)

Sehr anschaulich geschriebenes und sachlich-informatives Buch. 192 Inhalt 5.6. Die Verteidigungstaktik der Schweiz 5.7. Die Integration der Schwarzen Listen in die Wirt- Vorwort schaftsverhandlungen 1. Einleitung 5.8. Opfer 1.1. «The Silent War» 5.8.1. Scintilla A.G., Solothurn 1.2. Forschungslage 5.8.2. Stoffel A.G., St. Gallen 1.3. Forschungsinteressen 5.8.3. Banken 1.4. Quellenlage 5.8.4. Der Fall Sulzer 1.5. Fragestellungen 5.9. Berichterstattung 1.5.1. Der Aspekt «Schutzmacht» England 5.9.1. Englischerseits 1.5.2. Der Aspekt «Weltmacht Grossbritannien – Klein- 5.9.2. Schweizerischerseits staat Schweiz» 5.10. Die Zuschauer: Deutschland 1.5.3. Der Aspekt «Sieger England - Sieger Schweiz» 5.11. Auswirkungen

2. Die Kriegsart 6. Der Waffenstillstand 2.1. Die Blockade: «The Polite-War Concept» 2.2. Die Haager Abkommen: «Silent leges inter arma» 7. Die Kriegsbilanz 7.1. Die Siegerin England 3. Die Kriegsvoraussetzungen 7.2. Die Siegerin Schweiz 3.1. Historisch: «The Lion and the Cub» 7.3. Ausblick 3.2. Atmosphärisch: «The Eye of the Hurricane» 3.3. Konstellationsmässig: «David und Goliath» Anhang 3.4. Infrastrukturell: «Souveraineté Suisse Suspendue» Anmerkungen 3.4.1. England: Das Ministry of Economic Warfare Swiss Standard Undertaking (MEW) Schlüsseldokumente 3.4.2. Schweiz: Die kriegswirtschaftliche Organisation Brief Lomax' an das Foreign Office vom 10. August 1941 3.5. Personell: «Whitehall vs. Berkeley Square» Brief Sulzers an Foot vom 20. Mai 1942 Memorandum der Swiss Trade Delegation vom 31. Juli 4. Der Krieg 1942 4.1. Der Kriegsschauplatz: Die Gegebenheiten des Statistik der Statutory List Wirtschaftskrieges Die Schweizer Firmen auf der Statutory List 4.1.1. Die Blockade Englands Bibliographie 4.1.2. Die Gegenblockade Deutschlands Quellenverzeichnis 4.2. Die Gefechtsfeldbeobachtung: Economic Intelli- Ungedruckte Quellen gence Gedruckte Quellen und Quellenfindmittel 4.3. Die Flugblätter: English Propaganda Literaturverzeichnis 4.4. Das Gefechtsjournal: Verhandlungen Abkürzungen 4.5. Die Armeen: Unterhändler Register 4.6. Die Taktik Englands: «Hue and Cry» 4.7. Die Taktik der Schweiz: «Steter Tropfen» 4.8. Die Verbündeten: USA 4.9. Die Zivilbevölkerung: Presse und öffentliche Meinung

5. Die Hauptwaffe 5.1. Die Schwarze Liste im Ersten Weltkrieg 5.2. Rechtliche Grundlagen 5.3. Funktionsweise der War Trade Lists 5.4. Das «Black List Committee» 5.5. Die Nachrichtenbeschaffung Perrenoud präsentierte eine Auslegeordnung zum Thema Finanzplatz Schweiz 193 im Zweiten Weltkrieg. Sein Aufsatz basiert auf Quellen im Bundesarchiv, die im Rahmen der Vorbereitungen für den Band XV der «Diplomatischen Doku- mente der Schweiz» eingesehen wurden. Obwohl der Wirtschaftsliberalismus in den vierziger Jahren grundsätzlich die dominierende Leitlinie der schweizeri- schen Politik blieb, erzwang der Wirtschaftskrieg der Kriegsführenden eine wachsende Intervention des Staates in den Finanzplatz. Diese Interventionen hinterliessen reichhaltige Quellenbestände im Bundesarchiv. Perrenoud zeigt auf, dass Schweizer Kapital sowohl in Ländern der Achse wie der Alliierten investiert war; anteilsmässig überwogen die Investitionen in alli- ierten Ländern, das attraktivste Land für schweizerischen Kapitalexport waren die USA. Letztere verfügten mit der Blockierung der schweizerischen Guthaben und den schwarzen Listen über starke Druckmittel, um den an sich wenig ko- operationsbereiten Bundesrat und die Schweizer Banken zu einer Einschrän- PERRENOUD Marc: kung der deutsch-schweizerischen Finanzgeschäfte zu bewegen. Trotz der Wi- Banques et diplomatie derstände aus Bankenkreisen sah sich der schweizerische Staat gegen Kriegs- suisses à la fin ende gezwungen, den alliierten Forderungen entgegenzukommen und über die de la Deuxième Guerre Auslieferung der deutschen Guthaben in der Schweiz zu verhandeln. mondiale Politique de neutralité et rela- Der Artikel zeigt knapp die Konstellation auf, in der sich der Finanzplatz be- tions financières internationales fand, und schildert die Politik von Bundesrat und Schweizerischer Bankierver- in: Etudes et Sources, Revue einigung in den Grundzügen. Er ist gut verständlich geschrieben, dennoch des Archives Fédérales Suis- bleibt das behandelte Thema komplex. ses, Nr. 13/14, 1988, S. 7–128. Verlag: Schweizerisches Bundesarchiv Signatur SLB: P 28636 13-15 194 Table des matières 3. Problèmes financiers et appareil diplomatique suisse: La création et le développement de la Marc Perrenoud «section du contentieux et des intérêts privés à l’étranger» du DPF Banques et diplomatie suisses à la fin de la Deuxième 4. Quelques aspects des relations entre l’Etat fédé- Guerre mondiale ral et les banques suisses de 1939 à 1945 Politique de neutralité et relations financières inter- nationales III. Les rapports entre la Confédération et l’Associa- tion suisse des Banquiers à la fin de la Deuxième Abréviations Guerre mondiale 1. Les pressions alliées sur la place financière suisse I. Essai d’une analyse géographique des relations 1.1. Les premières escarmouches (1940 –1942) financières extérieures de la Suisse 1.2. Les premières réactions et mesures de l’ASB 1. Essai d’une géographie des investissements 1.3. Les banques suisses au centre d’entretiens suisses dans le monde diplomatiques 1.1. L’Allemagne et l’Autriche 2. Le maintien des relations financières avec 1.2. La France l’Allemagne 1.3. La Grande-Bretagne et la «zone sterling» 3. La délégation de l’ASB aux Etats-Unis 1.4. L’Italie 4. Les négociations financières du printemps 1945 1.5. L’Europe centrale et balkanique 4.1. L’isolement relatif de l’ASB en Suisse et face à 1.5.1. La Yougoslavie l’étranger 1.5.2. La Hongrie 4.2. Les mesures financières décidées par le Conseil 1.5.3. La Pologne fédéral avant le 8 mars 1945 1.5.4. La Tchécoslovaquie 4.3. Les négociations avec les délégués alliés à Berne 1.5.5. La Bulgarie au printemps 1945 96 1.5.6. La Roumanie 5. Les difficultés d’intégration de la Suisse dans les 1.5.7. La Turquie nouvelles relations financières internationales 1.5.8. La Grèce 1.6. Les Pays du Nord de l’Europe Conclusion et perspectives de recherches 1.6.1. La Belgique Notes et références 1.6.2. Les Pays-Bas Zusammenfassung 1.6.3. Le Danemark Compendio 1.6.4. La Norvège 1.6.5. La Suède 1.7. L’Espagne 1.8. L’Amérique 1.8.1. Les Etats-Unis 1.8.2. Le Canada 1.8.3. L’Amérique du Sud 1.9. Le Japon 1.10. Récapitulation 2. Aperçu sur les avoirs étrangers en Suisse

II. L’évolution des relations entre les pouvoirs publics et les milieux financiers en Suisse 1. L’attitude des autorités fédérales à l’égard de la place financière suisse 2. Les finances fédérales sous le choc de la guerre et le poids des emprunts Der Autor, ein kritischer Finanzplatz-Spezialist, betont zwar, dass der Schweizer 195 Finanzplatz im Zweiten Weltkrieg «Nazi-Schlagseite» hatte. Dennoch relativiert er den Vorwurf, die Wirtschaftsbeziehungen Schweiz-Deutschland hätten den Krieg erheblich verlängert: «Wäre Hitlers Krieg durch den kriegswirtschaftlichen Nachschub aus der Schweiz tatsächlich um ein oder gar zwei Jahre verlängert worden, so hätten angelsächsische Luftkriegsstrategen gewiss nicht tatenlos zugeschaut (...). Auch der pseudoneutrale Nazi-Nachschublieferant Schweiz wäre in Schutt und Asche gebombt worden.» (S. 7) Es stelle sich allerdings die Frage, wieso die Alliierten nicht zumindest den Wirt- schaftskrieg gegen die Schweiz mit grösserer Härte führten. Trepp sieht die Er- klärung in Meinungsverschiedenheiten innerhalb der britischen und amerikani- schen Eliten. Insbesondere ein Teil der Bankiers in London und an der Wall Street hätte noch bis ins Jahr 1940 hinein einen Ausgleich mit Hitler bevorzugt. Gegen Kriegsende seien diese Kreise an einer raschen Normalisierung der Wirt- TREPP Gian: schaftsbeziehungen interessiert gewesen. Der Finanzplatz Schweiz Nach anfänglicher Distanz zur Regierung Roosevelt seien nach dem Kriegsein- im 2. Weltkrieg tritt der USA auch Fachleute der US-Finanzwelt in den Regierungsdienst getre- Was wussten und tolerierten ten. Ein solcher «Wall-Street-Mann im Regierungsdienst» war Allan Dulles, der die Alliierten? US-Chefspion in der Schweiz (S. 27). Dulles war vorher (seit 1938) Mitglied des Zürich 1997 (Herausgeber: Verwaltungsrates der J. Henry Schroder Bank, deren Besitzer mit einem deut- Kaufmännischer Verband schen Nazi-Bankier verwandt waren. (Die Bank bestritt allerdings Vorwürfe Zürich und Zürcher Bank- einer Zusammenarbeit mit dem deutschen Familien-Ableger.) personalverband) Trepp vermutet zudem, dass die Schweiz als Nachrichtenumschlagplatz für die alliierten Geheimdienste eine hohe Bedeutung hatte. Auch dies eine mögliche Bestelladresse: Erklärung dafür, dass Letztere nicht so stark an Wirtschaftssanktionen gegen KVZ die Schweiz interessiert waren. Pelikanstrasse18 Postfach 6889 In der aktuellen Diskussion wird manchmal der Eindruck erweckt, die Schweiz 8023 Zürich sei nach dem Krieg deswegen so billig davongekommen, weil sie mit den Alliier- ten hart und unfair verhandelt habe, was angesichts des riesigen Machtgefälles zwischen den Siegern und dem isolierten Kleinstaat nicht besonders überzeugt. Trepps Überlegungen wirken da plausibler. Sein kurzer Text schneidet aller- dings viele Fragen nur an, zudem fehlen Anmerkungen. 196 Inhalt

Vorwort Einleitung

1. Finanzplatz mit Nazi-Schlagseite Bundesrat öffnet Devisenschalter Nationalbank wäscht Raubgold Der private Goldhandel – verdrängt und vergessen Untersuchungskommission abgeblockt Lästige Überbleibsel entsorgt Raubgold teilweise behalten Nazi-Konkursdividende für die Bankgesellschaft

2. Was wussten und tolerierten die Alliierten? Schweizer Banken gehen in die USA Britische Hochfinanz sucht Ausgleich mit Hitler Antinazistische US-Regierung Die Appeaser von der Wall Street Allan Dulles und die Schroder Bank Ambivalente Haltung der USA Dollars für die Deutsche Bank Von Allan Dulles zu Laughlin Currie Washington 1946 Weitere Literatur FREI Daniel: Das Washingtoner 197 Autres publications Abkommen von 1946, in: Schweize- Altre pubblicazioni rische Zeitschrift für Geschichte, 1969, S. 567–619. KAMBER Peter: Schüsse auf die Be- freier, Die «Luftguerilla» der Schweiz gegen die Alliierten 1943–1945, Zürich 1993. (N 213476) LINKE Manfred: Schweizerische Aus- senpolitik in der Nachkriegszeit, Chur 1995. MEIENBERG Niklaus: Gedenkblatt für Familie Sulzer, Patriotische Erwägungen zum 1. August 1978, in: MEIENBERG Niklaus: Vorspiegelung wahrer Tatsachen, Zürich 1983, S. 25–35. PERRENOUD Marc: La diplomatie et l’insertion de la Suisse dans les nouvelles relations économiques internationales (1943–1950), in: Itinera, 18, 1996, S. 130–145. SCHIEMANN Catherine: Neutralität in Krieg und Frieden, Die Aussenpolitik der Vereinigten Staaten gegenüber der Schweiz 1941–1949, Eine diplo- matiegeschichtliche Untersuchung, Zürich 1991. (N 203619)

6 Militärische Landesverteidigung Défense armée du pays Difesa militare

Willi Gautschi, selbst erklärtermassen Mitglied der Aktivdienstgeneration, hat 201 eine sehr umfassende Biographie des Generals verfasst. Im Zentrum steht das Wirken Guisans während der Kriegsjahre. Das Werk wird aber durch Kapitel über die Jugend und über die letzten Jahre des Generals abgerundet. Das Fazit von Gautschi lautet: Das traditionell positive, fast mythische Bild Guisans bedürfe keiner wesentlichen Korrekturen. Es seien allenfalls einige «Retouchen» angebracht. Die Verdienste des Generals überwiegten gegenüber den nötigen Vorbehalten klar. Zu den Verdiensten Guisans gehört laut Gautschi: – Die dauerhafte Verbindung von Volk und Armee und die Schaffung eines ge- genseitigen Vertrauensverhältnisses. Dem General sei es gelungen, das Ver- trauen aller entscheidenden gesellschaftlichen Gruppierungen zu gewinnen - trotz anfänglicher Vorbehalte auch dasjenige der Arbeiterschaft. – Die Stärkung des Wehrwillens. Es sei ein wesentlicher Verdienst des Generals - GAUTSCHI Willi: führt Gautschi aus -, dass die Schweizer Armee ihr Dissuasionspotential erhal- General Henri Guisan ten habe. Dieser Dissuasionseffekt habe neben anderen Faktoren dazu beigetra- Die schweizerische Armee- gen, dass die Schweiz von einer Invasion verschont wurde. führung im Zweiten Weltkrieg – Das Konzept des Réduits sei eine weitere eindeutig positive Leistung des Ge- Zürich 1989 nerals. Abgesehen von der tatsächlichen militärischen Bedeutung der Alpenfe- Verlag: Neue Zürcher Zeitung stung habe sie die Bevölkerung beruhigt, ihr ein Gefühl der Sicherheit und der Signatur SLB: N 194586 Kampfbereitschaft vermittelt. Vorbehalte gegenüber Henri Guisan seien im wesentlichen auf seine Haltung GAUTSCHI Willi: zur Asylfrage, zur Pressezensur und auf die von ihm verursachten «Schürfungen Le Général Guisan: der Neutralität» zurückzuführen. Solche Zweifel an Guisans Wirken seien je- Le commandement doch kein Grund, das skizzierte positive Bild grundlegend zu revidieren. de l’armée suisse pendant Guisan bleibe «ein Genie des gesunden Menschenverstandes» und eine für die la Seconde Guerre schwierigen Kriegsjahre notwendig gewesene Heldengestalt: Auch habe er keine mondiale nennenswerten Misserfolge erlitten. Auch auf der persönlichen Ebene sei Guisan trad. de C. Giroud eine gewinnende Gestalt gewesen, die alle tief beeindruckt habe, die ihn kannten Lausanne 1991 oder mit ihm Kontakt hatten. Edition: Payot Die Erhaltung der Schweizer Unabhängigkeit während des Krieges ist aber auch Cote BN: N 204832 für Gautschi nicht nur dem General und der Dissuasionskraft der Armee zu ver- danken: Ebenso wichtig sei die strategisch-wirtschaftliche Rolle der Eidgenossen- schaft – eine intakte Schweiz, die für die deutsche Kriegsführung arbeitete, sei für Deutschland nützlicher gewesen – und die weitsichtige Planung der Kriegs- wirtschaft.

Zweifellos ein grundlegendes und solides Werk zur Gestalt des Generals und zur Schweizer Armee während des Krieges. Aus dem heutigen Gesichtspunkt fällt die fast uneingeschränkte Bewunderung eines Vertreters der Aktivdienst- generation für den Mann Henri Guisan auf, die für die jüngere Generationen vielleicht nicht ganz nachvollziehbar ist. 202 Inhalt III. NACH DEM RÜCKTRITT ALS OBERBEFEHLS- HABER (1945–1960) Vorwort 35. Umtriebe mit Masson Einleitung 36. Der Bericht über den Aktivdienst 37. Die fehlenden Operationspläne I. HERKOMMEN, AUSBILDUNG, LAUFBAHN 38. Der Streitfall Bandi (1874—1939) 39. Die Frage des Friedensgenerals 1. Jugendjahre 40. Missverständnis mit de Lattre de Tassigny 2. Studium und Ausbildung 41. Ehrungen und Reisen 3. Landwirt, Gutsherr und Milizoffzier 42. Lebensabend 4. Divisions- und Korpskommandant 5. Politik der dreissiger Jahre Nachruhm 6. Die Wahl des Generals Gesamtbetrachtung

II. OBERBEFEHLSHABER IM ZWEITEN Anhang WELTKRIEG (1939 –1945) Anmerkungen 7. Die erste Armeestellung (1939/40) Bibliographie 8. Die Auswechslung des Generalstabschefs Verzeichnis der Auskunftspersonen 9. Kooperation mit fremden Mächten Verzeichnis der Abbildungen 10. Der Persönliche Stab des Generals Verzeichnis der Abkürzungen 11. Die Frontisten-Untersuchung Personenregister 12. Die Bedrohung wahrend des Westfeldzuges 1940 Sachregister 13. Armeebefehle vom Juni 1940 14. Nach der Niederlage Frankreichs 15. Die Offiziersverschwörung 16. Der Rütlirapport 17. Das Reduit 18. Der nationale Widerstand 19. Die Frage der Entsendung einer Sonderkommission nach Berlin 20. Die Akten von La Charité 21 Die Affäre Däniker 22. Die Beziehungen mit dem Bundesrat 23. Die Zusammenarbeit mit Generalstabschef Huber 24. Das Verhältnis zu den Unterführern 25. Die Ausschaltung Willes 26. Landesverrat, Todesurteile und Überwachungsmass- nahmen 27. Die Linie Masson-Schellenberg 28. Die Zusammenkunft von Biglen 29. Märzalarm 1943 und Messerschmitt-Handel 30. Das Problem der Zensur 31. Die Juni-Krise 1944 32. Das Verhältnis zur Sozialdemokratie 33. Der Geist der Armee, Ausbildung und Bewaffnung 34. Die Endphase des Aktivdienstes Mit seinem Werk ist Urner bestrebt, einige Thesen zur Schweiz während des 2. 203 Weltkrieges zu widerlegen, welche sich in den letzten Jahren unter Schweizer HistorikerInnen weitgehend durchgesetzt hatten. Im ersten Teil des Buches zeigt Urner, dass Hitler im Juni 1940 – am Schluss der Frankreich-Offensive – ernst- haft erwogen habe, die Schweiz zu erobern. Es seien in den hektischen Tagen vor dem Friedensabkommen mit Frankreich konkrete Aktionspläne erarbeitet und gezielte Massnahmen getroffen worden, welche als Vorbereitungen zu einer Invasion der Schweiz interpretiert werden müssten. Auch sei Hitler in dieser Phase bestrebt gewesen, die Schweiz militärisch gänz- lich zu umzingeln, um sie unter grossen politischen Druck setzen zu können. Das Manöver habe deshalb schliesslich – zum Ärgernis des Führers – fehlge- schlagen, weil die erhoffte italienische Eroberung Savoyens ausgeblieben sei. So habe die Schweiz über einen engen Korridor durch Vichy-Frankreich zum We- sten verfügt, welcher dem Land einen gewissen politischen und wirtschaftlichen Spielraum verschafft habe. Den wirtschaftlichen Beziehungen zum Ausland sind URNER Klaus: mehrere kurze Kapitel im zweiten Teil des Buches gewidmet. «Die Schweiz muss noch Urner bestreitet auch die Meinung, Hitler sei persönlich nie an einer Besetzung geschluckt werden!» der Schweiz interessiert gewesen und behauptet, dass diese Interpretation auf Hitlers Aktionspläne gegen die fragwürdigen Quellen beruht. Der Zürcher Historiker vertritt dagegen die Schweiz, Zwei Studien zur These, im Jahr 1940 sei Hitler nicht an der Schweizer Wirtschaft oder am Fi- Bedrohungslage der Schweiz nanzplatz interessiert: Diese Faktoren hätten deshalb zu diesem Zeitpunkt keine im Zweiten Weltkrieg dissuasive Rolle gespielt. Zürich 1990 Verlag: Neue Zürcher Zeitung Das Interesse des Buchs liegt darin, dass es verschiedene ideologisch gefärbte Signatur SLB: N 200183 und etwas einseitige Interpretationen des behandelten Zeitabschnittes in Frage stellt. Das Werk lässt jedoch grundlegende Fragen offen. Der Autor kann nicht URNER Klaus: schlüssig beweisen, dass Hitler die Schweiz wirklich erobern wollte und seine «Il faut encore avaler Aktionspläne nicht als eine Option unter anderen zu verstehen seien. Es ist la Suisse» auch nicht ganz verständlich, warum Hitler die Eidgenossenschaft umzingeln Les plans d’invasion et de wollte, wenn er sie ohnehin zu besetzen wünschte. Auf die Verbindungen bzw. guerre économique d’Hitler Widersprüche zwischen militärischen und ökonomischen Interessen wird nicht contre la suisse konsequent eingegangen. Selbst wenn man die These Urners akzeptiert, wären Genève 1996 die Aggressionsgelüste Hitlers auf eine beschränkte Zeitspanne – im Wesentli- Edition: Georg chen auf den Monat Juni 1940 – beschränkt gewesen. Cote BN: N 226379 204 Inhalt Der Spezialbahnwagen der Eidgenössischen Fremden- polizei für Emigranten Vorwort Zur Endphase: Widerstandsverbindungen und letzte ERSTER TEIL: Rettungsversuche HITLERS AKTIONSPLÄNE GEGEN DIE SCHWEIZ IM SOMMER 1940 Dokumente Verkannte Hintergründe der deutschen Angriffsstudien Erläuterungen zur Dokumentation Dokumente 1–14 Gefährliche Aggressionstendenzen in der deutschen Bevölkerung und Führung Anmerkungen Zum ersten Teil Die Militäraktion zur totalen Einschliessung der Schweiz Zum zweiten Teil durch die Achsenmächte Quellen- und Literaturverzeichnis 24. Juni 1940, vormittags: Die überraschende Besetzung der Schweiz wird geprüft Verzeichnis der Abkürzungen

24. Juni 1940, abends: Eklat im Führerhauptquartier Die Bereitstellung der 12. Armee für die «Sonderaufgabe» Schweiz

Labile Sicherheit bis Frühjahr 1941

ZWEITER TEIL: DER DEUTSCHE WIRTSCHAFTSKRIEG UM DIE SCHLIESSUNG DER LÜCKE ZWISCHEN GENF UND ST-GINGOLPH

Die Übergangsphase nach dem Waffenstillstand

Durchlöcherung der deutschen Ausfuhrverbote

Erpressungsmanöver gegen die Schweiz: Die Offensive des Sonderstabes HWK

Deutscher Teilerfolg dank französischen und schweize- rischen Konzessionen

Bedeutung der Lücke bis zum Abkommen vom 18. Juli 1941

Halb- und illegale Durchbrechungsversuche der Gegen- blockade

Der «kleine Grenzverkehr» – die verborgene Tür nach dem Westen bis zum November 1942 Weitere Literatur GAUYE Oscar: Le Général Guisan et 205 Autres publications la diplomatie suisse, 1940–1941, Altre pubblicazioni in: Studien und Quellen, Zeitschrift des Schweizerischen Bundesarchivs, Nr. 4, 1978, S. 5–68. GAUYE Oscar: Au Rütli 25 juillet 1940, Le discours du Général Guisan: nouveaux aspects, in: Studien und Quellen, Zeitschrift des Schweizeri- schen Bundesarchivs, Nr. 10, 1984, S. 5–56. KREIS Georg: Auf den Spuren von «La Charité», Die schweizerische Armeeführung im Spannungsfeld des deutsch-französischen Gegensatzes 1936–1941, Basel 1976. (N 141998) MEIENBERG Niklaus: Die Erschies- sung des Landesverräters Ernst S., Erweiterte Neuauflage des ur- sprünglichen Textes, Zürich 1992. (N 208177) NOLL Peter: Landesverräter, 17 Lebensläufe und Todesurteile 1942–1944, Frauenfeld 1980. (N 155410) ROESCH Werner: Bedrohte Schweiz, Die deutschen Operationsplanungen gegen die Schweiz im Sommer/ Herbst 1940 und die Abwehrbereit- schaft der Armee im Oktober 1940, Frauenfeld 1986. (Nbq 12384) SENN Hans: Anfänge einer Dissuas- sionsstrategie während des Zwei- ten Weltkrieges, Der Schweizerische Generalstab Bd. VII, Basel 1995.

7 Innenpolitik Politique intérieure Politica interna

Die Herausgeberin präsentiert Erlebnisberichte von über 60 Frauen und Män- 209 nern aus der Aktivdienstgeneration. Es handelt sich um eine redaktionell bear- beitete Auswahl von beinahe 300 Berichten, die die Zeitschrift «Schweizerischer Beobachter» 1989 nach einem entsprechenden Aufruf erhalten hatte. Die Be- richte sind in zweifacher Hinsicht bemerkenswert: – Frauen und Männer nehmen die Kriegsjahre sehr unterschiedlich wahr, wie die Herausgeberin in der Einleitung feststellt: «Die Härte jener Jahre liegt für die Männer mehrheitlich darin, dass sie praktisch keine Möglichkeit hatten, zu leben, wie sie ursprünglich wollten; sie sahen sich fremdbestimmt und einge- schränkt durch unerwartete Einberufungsbefehle, unverständliche Dislokatio- nen und unvorhersehbare Entlassungen.» (S. 13) Für die Frauen lag die Härte in der Organisation des Alltags. Im Unterschied zu den Männern empfanden die Frauen die Kriegsjahre nicht so stark als Zäsur. «Allen Geldnöten, Versor- gungsschwierigkeiten und Mehrbelastungen zum Trotz haben sie auch heute CHIQUET Simone (Hg.): noch nicht das Gefühl, Ausserordentliches geleistet zu haben.» (S. 14) Interes- «Es war halt Krieg», sant ist allerdings, dass diejenige Minderheit der Frauen, die Militärdienst Erinnerungen an den Alltag leisteten, die Kriegsjahre eher so wahrnahm wie die Männer: als Zäsur in der in der Schweiz 1939–1945 eigenen Biographie. Zürich 1992 – Den allermeisten Berichten fehlt die nachträgliche patriotische Verklärung Verlag: Chronos völlig. Gerade die ehemaligen Aktivdienstleistenden äusserten sich 50 Jahre da- Signatur SLB: N 210396 nach sehr kritisch zum Armeebetrieb und zur damaligen politischen Elite. Gleichzeitig wird betont, dass infolge der Zensur und eines Dienstbetriebes, in dem politische Diskussionen streng verboten waren, der damalige Informations- stand bescheiden war.

Das Buch ist spannend, weil es ein differenziertes Bild der Aktivdienstgeneration zeigt, das dem gängigen Klischee patriotischer Veteranen nicht entspricht. 210 Inhalt

Vorwort Einleitung

«Dann kam die Mobilisation ...»

Veränderungen und Ungewissheiten

«... und es war Krieg!»

Schwierigkeiten und Notlagen Mehrarbeit Einschränkungen und Ungereimtheiten

«... und wir mussten in den Dienst»

Nutzlosigkeit, Unrecht und Schikanen Begegnungen Bereicherungen Verdächtigungen und Strafen

Zeittafel Kreis versucht, anhand der Akten der Überwachungstellen «die Handhabung 211 des Presserechts, die konkrete Gestaltung des Überwachungsauftrags im pressepolitischen Alltag zu zeigen». Noch im Ersten Weltkrieg hatte sich die Zensur hauptsächlich auf militärische Meldungen beschränkt, nicht so im Zweiten Weltkrieg. Bereits 1934 schränkte der Bundesrat die Pressefreiheit in einem Bundesratsbeschluss ein: Staatliche Sanktionen gegen Zeitungen, die «die guten Beziehungen der Schweiz zu ande- ren Staaten gefährden», wurden möglich. Nach Kriegsausbruch verfügte der Bundesrat eine umfassende Zensur mittels eines eigenen Überwachungsappara- tes, der «Abteilung Presse und Funkspruch» (APF, die übrigens heute noch existiert). Flächendeckend wurde nur die Nachzensur ausgeübt. Das bedeutete, dass sehr oft die beanstandeten Publikationen bereits im Umlauf waren, wenn die Zen- surbehörde einschritt. Als Strafe für Unbotmässigkeit konnte allerdings auch KREIS Georg: die Vorzensur, ein befristetes oder unbefristetes Erscheinungsverbot ausgespro- Zensur und Selbstzensur chen werden. Die schweizerische Presse- Eine allgemeine Vorzensur wurde in Teilen der Armeeführung und des Bundes- politik im Zweiten Weltkrieg, rates zwar befürwortet, aber nicht zuletzt aufgrund des Widerstandes der Presse Frauenfeld 1973 nie verhängt. Verlag: Huber Signatur SLB: N 130686 Standardwerk zu diesem Thema. Zu ausführlich für ein Publikum, das sich nicht speziell mit Zensurfragen befassen will. 212 Inhalt 3. Kapitel: Die pressepolitische Praxis im Kommentie- rungsbereich Abkürzungsverzeichnis 1. Kommentare zu den Vorgängen in den besetzten Ge- Vorwort bieten. – 2. Parteinahme und Propaganda. – 3. Kritik und Einleitung: Die Vollmachtenerteilung Beleidigung. – 4. Demokratie und Diktatur. – 5. National- sozialismus und Bolschewismus. – 6. Europa – die neue Erster Teil: Ordnung. – 7. Prognosen. – 8. Schulmeistereien. DIE ÜBERWACHUNGSORDNUNG DER PRESSEKONTROLLE 1939—1945 Dritter Teil PRESSEPOLITIK UND STAATSRÄSON 1. Kapitel: Die Grundlagen der Pressepolitik 1. Die rechtlichen Grundlagen. (Die presserechtliche Si- 1. Kapitel: Pressepolitik und Außenpolitik tuation bis 1934; die Übergangszeit bis 1939; das Presse- 1. Die Situation in der Vorkriegszeit. – 2. Gesinnungsneu- notrecht 1939–1945) – 2. Die organisitorischen Grund- tralität und Schutz der freundnachbarlichen Beziehungen. lagen. (Die zentrale Pressekontrolle durch die Abteilung – 3. Die pressepolitische Strategie 1939–1945. Presse und Funkspruch; die regionale Pressekontrolle in den Territorialkreisen; die Kompetenzabgrenzungen in der 2. Kapitel: Meinungsbildende Kräfte Überwachungsordnung.) – 3.Die personellen Grund- 1. Einwirkungen aus dem Ausland. – 2. Auswirkungen im lagen. (Der Chef der Abteilung Presse umd Funkspruch; Inland. – 3. Parlament und Presse. die Mitglieder der Abteilung Presse und Funkspruch; die Mitarbeiter der Abteilung Presse und Funkspruch; die 3. Kapitel: Pressepolitik und Parteipolitik Außenposten der Abteilung Presse und Funkspruch.) Parteipolitische Zusammensetzung der Überwachungs- behörde. – Sonderstellung der Sozialdemokraten. – 2. Kapitel: Die Mittel der Pressepolitik Zurückhaltung gegenüber den Frontisten. – Verzicht auf 1. Die Skala der repressiven Maßnahmen. – 2. Der Rechts- Gleichschaltung. charakter der repressiven Maßnahmen. – 3. Die Wirkung der repressiven Maßnahmen. – 4. Die Rekurse gegen die Anmerkungen repressiven Maßnahmen. – 5. Die präventiven Weisungen. – 6. Vorzensur und Nachzensur. – 7. Presseamt und Pres- Anhang selenkung. – 8. Öffentlichkeit und Vertraulichkeitssphäre. 1. Bundesratsbeschluß betreffend den Schutz der Sicher- heit des Landes im Gebiet des Nachrichtendienstes vom 3. Kapitel: Die Bereiche der Pressepolitik 8. September 1939. Der militärische, wirtschaftliche, innen- und außenpoliti- 2. Grunderlaß der Abteilung Presse und Funkspruch vom sche Bereich. 8. September 1939. 3. Grundsätze der Abteilung Presse und Funkspruch vom Zweiter Teil 6. Januar 1940. DIE PRESSEPOLITIK IM BEREICHDER AUSSENPOLITIK 4. Bundesratsbeschluß betreffend die Überwachung der schweizerischen Presse vom 31. Mai 1940. 1. Kapitel: Die pressepolitische Praxis während 5. Organisationsschema der Abteilung Presse und Funk- der Kriegszeit spruch. 1. Die präventiven Weisungen im außenpolitischen Be- 6. Mitwirkung von Presse und Parlament in der Abteilung reich. Eine dokumentarische Übersicht. – 2. Die repressi- Presse und Funkspruch. ven Maßnahmen im außenpolitischen Bereich. Ein Ver- 7. Führungsstab, Mitglieder und Mitarbeiter der Abteilung such quantifizierender Darstellung. Presse und Funkspruch. 8. Ein Monat Überwachungstätigkeit des Pressebüros 2. 2. Kapitel: Die pressepolitische Praxis im Informations- 9. Die «schweren» Maßnahmen der Abteilung Presse und bereich Funkspruch 1939–1945. 1. Die offiziell-offiziösen Nachrichten. – 2. Das inoffizielle Nachrichtenmaterial. – 3. Nachrichten über einen mögli- Quellen- und Literaturverzeichnis chen Gegner. – 4. Recht auf Information. Personenregister Traditionelle Betrachtungsweise der Schweiz und ihrer Kultur- und Konsensor- 213 ganisation während des Zweiten Weltkriegs. Lasserre versteht seine Analyse als bewussten Kontrapunkt zur Interpretation von Hans-Ulrich Jost in der «Ge- schichte der Schweiz und der Schweizer». In diesem Aufsatz hatte Jost die tradi- tionelle Heroisierung der militärischen Dissuasion relativiert und die wirtschaft- liche Interessenlage der Schweiz bzw. Nazideutschland ins Zentrum gerückt. Lasserre wertet hingegen das Bild einer angegriffenen Eidgenossenschaft wieder auf, welche von allen Seiten bedroht wurde und sich insgesamt standhaft zu wehren wusste. Die geistige Landesverteidigung habe somit einem realen Bedürf- nis entsprochen und sei insgesamt erfolgreich gewesen. Sie habe es nach dem Krieg auch erlaubt, nötige Innovationen einzuführen – vor allem die AHV –, ohne dass die Schweiz sich selbst untreu wurde. Dass andere fällige Reformen nicht realisiert wurden, wird nicht ausführlich erwähnt. Das Hauptgewicht der Untersuchung liegt auf der Darstellung der «psychologischen Offensive» der Kriegsmächte und der Organisation der geistigen Landesverteidigung in der LASSERRE André Schweiz – mit besonderer Berücksichtigung der Tätigkeit von «Heer und Haus». La Suisse des années Lasserre schenkt der sozialen Frage grosse Aufmerksamkeit: für ihn sei 1918 – sombres das Jahr der Generalstreiks – das wichtigste Datum zum Verständnis der Ge- Courants d’opinion pendant la schichte der Schweiz im Zweiten Weltkrieg gewesen. Diese Frage sei aber durch Deuxième Guerre mondiale die Sozialpolitik des Staates – v.a. die Ausgleichskassen – gut gemeistert worden. 1939 –1945 Der Autor widmet einige Teile seines Werkes kritischen Fragen: ein kurzes Lausanne 1989 Kapitel behandelt beispielsweise die umstrittene Frage der Asylpolitik. Dabei Edition: Payot verteidigt Lasserre insgesamt die Politik des Bundes als Umsetzung einer Cote BN: N 193093 herrschenden Volksmeinung, auch wenn er zu einzelnen Punkten Fragen offen lässt. LASSERRE André: Schweiz: Die dunklen Jahre Informatives Buch zur Organisation der geistigen Landesverteidigung und ihres Öffentliche Meinung historischen Kontextes. Die Interpretation der Ereignisse scheint jedoch etwas 1939–1945 konventionell und unkritisch, ohne damit die gegensätzliche Sichtweise von Jost Zürich 1992 en bloc verteidigen zu wollen. Der Aufbau des Werkes sieht wie ein bekanntes Verlag: Orell-Füssli Drehbuch aus: Äussere Bedrohungen, anfängliche Desorientierung und Zwei- Signatur SLB: N 210693 fel, Organisation der Gegenwehr, Erfolge der geistigen Landesverteidigung, neue Probleme (die UdSSR), Behauptung der Schweiz. Ohne die Details zu kennen, hat man aufgrund der tradierten Standardbilder über die Schweiz im 2. Weltkrieg das Gefühl, das «happy end» schon im voraus zu kennen. 214 Table des matières Dans la population La guerre psychologique Introduction Les pressions diplomatiques Campagnes allemandes de presse I La défense spirituelle La propagande La genèse d’une prise de conscience La cinquième colonne L’action des historiens La contre-attaque Le rôle des pouvoirs publics Conclusion Une mentalité d’assiégé? Censure et direction des médias: la Division Presse et IV Une année morose (septembre 1940–juin 1941) Radio Une lutte permanente pour maintenir le moral de l’armée Genèse de la censure Préoccupations économiques Application de la censure par la Division Presse et Radio Informer Propagande offcielle par la presse Les tentations de l’alignement: la population civile L’action par les autres medias Méconnaissance du Réduit Les analyses de l’opinion par la DPR S’intégrer à l’Europe? L’action psychologique, Armée et Foyer Les Deux Cents Henri Guisan et l’action psychologique Des institutions contestées Armée et Foyer: la branche militaire Rationnement et accaparements Armée et Foyer: la branche «population» L’inflation Cours et rapports La volonté d’union nationale Armée et Foyer, pomme de discorde politico militaire Vers quel avenir? Action de l’Axe II La drôle de guerre (septembre 1939–avril 1940) Les initiatives d’Armée et Foyer Dépression et sous-information La presse Anticommunisme Les penseurs politiques germanophiles Interrogations sur les valeurs suisses La pensée politique des non-alignés Sauvegarder le moral des troupes Conclusion La lutte contre les subversions La psychose de paix dans l’armée V Une croisade qui n’en finit plus (juin 1941–janvier 1943) III La défaite française et la crise morale L’URSS et les Etats-Unis entrent dans la guerre (avril–août 1940) Devant la croisade antibolchevique Le choc des victoires allemandes Retour aux problèmes internes A l’heure de l’offensive allemande La fortune changeante des armes Remonter le moral dans la troupe et la population Fêlures du consensus social L’effet rassurant des gardes locales La vie chère Panique dans le nord du pays Le rationnement Après la capitulation belge Les tensions de 1942 Résister ou s’aligner Les désordres de Steinen Juin: progrès du defaitisme Les réfugiés: la barque se remplit De Pilet-Golaz au général Guisan: deux allocutions Grognes et propagandes Défaitisme de Pilet-Golaz? L’interdiction du Parti communiste Les résistants et les frontistes Un démocratisme résurgent? Prudences d’une presse censurée Durcissements à gauche Dépression dans l’armée Propagandes et contre-propagandes L’armée reprise en main Essayistes politiques Le discours du Rütli Conclusion Un redressement difficile Dans l’armée VI L’avenir change de camp janvier 1943–mai 1944) Vers une explosion politique? 215 Une armée lasse Ruptures à gauche La population entre l’espoir et la dépression Réussir un nouveau 1918 Stalingrad, source d’espoir Le niet de Moscou Les relations économiques avec le Reich L’interventionnisme antibureaucratique Et si la Suisse était attaquée? Ils pensent soviétique La chute de Mussolini Pessimisme Les Anglo-Américains pourraient nous attaquer L’espoir quand même Le bombardement de Schaffhouse Charité bien ordonnée commence par soi-même Propagandes étrangères Le Don suisse Assouplissement de la censure Réfugies et internes Succès psychologiques soviétiques Quelle place trouver dans l’Europe nouvelle? Problèmes sociaux: une poussée de fièvre La dissolution d’Armée et Foyer Récriminations Conclusion Le conflit ville-campagne L’enjeu ouvrier Liste des abréviations La fin de l’Union sacrée? Notes L’extrême gauche Chronologie Le Parti du travail Glossaire Le premier socialiste au Conseil féderal Index Le cas de Pilet-Golaz Bibliographie L’URSS, modèle ou enfer? Penser suisse Penser social Demain, I’AVS Le droit au travail L’interventionnisme en agriculture Clivages politiques Réfugiés et internés Il faut cohabiter! Fascistes et criminels de guerre Les réfugiés juifs Xénophobes et partisans de l'accueil

VII Les lendemains ne chanteront pas... (juin 1944–mai 1945) Les dernières mobilisations Un moral fluctuant Démoralisation des troupes frontière Une fin souhaitée et redoutée Les civils devant les mobilisations Image des belligérants Et l’armistice vint Surprises diplomatiques La guerre des propagandes Les impasses de la justice sociale Citadins et paysans: I’enjeu des prix Demain le chômage? Le marché noir, une specialité romande Vers un humanisme nouveaux 216 Inhalt – in der Armee – in der Bevölkerung Einleitung Die psychologische Kriegführung – Der diplomatische Druck I Die Geistige Landesverteidigung – Deutsche Pressekampagnen Die Entstehungsgeschichte eines Selbstverständnisses – Die Propaganda – Das Wirken der Historiker – Die fünfte Kolonne – Die Rolle der Staatsgewalt – Der Gegenangriff – Eine Belagerungsmentalität Schlussfolgerung Zensur und Leitung der Medien: Die Abteilung für Presse IV Ein verdriessliches Jahr (September 1940–Juni und Funkspruch 1941) – Die Entstehung der Zensur Ein Dauerkampf zur Aufrechterhaltung der Truppenmoral . – Anwendung der Zensur durch die Abteilung Presse –Wirtschaftliche Sorgen und Funkspruch – Aufklären – Offizielle Propaganda durch die Presse Die Verlockungen der Anpassung: die Zivilbevölkerung – Das Wirken durch die anderen Medien –Verkennung des Reduits – Die Meinungsanalysen durch die APF – Sich einfügen in Europa Das psychologische Vorgehen, Heer und Haus – Die Zweihundert – Henri Guisan und die psychologische Tatigkeit – In Frage gestellte Einrichtungen – Heer und Haus: der psychologische Zweig – Rationierung und Hamsterkäufe – Heer und Haus: der zivile Zweig – Die Inflation –Kurse und Berichte – Der Wille zur nationalen Einheit – Heer und Haus: militärisch-politischer Zankapfel Welcher Zukunft entgegen? –Wirken der Achse II Drôle de Guerre (September 1939–April 1940) – Die initiativen von Heer und Haus – Niedergeschlagenheit und informationsmangel – Die Presse – Antikommunismus – Die deutschfreundlichen Denker – Befragung zu den schweizerischen Werten – Das politische Denken der Unabhängigen – Die Moral der Truppe bewahren Schlussfolgerung – Der Kampf gegen die Subversion – Die Friedenspsychose in der Armee V Ein Kreuzzug ohne Ende Juni 1941–Januar 1943) Die UdSSR und die USA treten in den Krieg ein III Die französische Niederlage und die moralische – Zum antibolschewistischen Kreuzzug Krise (April–August 1940) – Rückkehr zu den inneren Problemen Der Schock der deutschen Siege – Das wechselnde Glück der Waffen – Zur Stunde des deutschen Angriffs Risse im gesellschaftlichen Konsens – Die Moral in der Truppe und in der Bevölkerung heben – Die hohen Lebenskosten – Die beruhigende Wirkung der Ortswehren – Die Rationienung – Panik im Norden des Landes – Die Spannungen von 1942 – Nach der Kapitulation Belgiens – Die Unruhen von Steinen –Widerstand oder Anpassung Die Flüchtlinge: Das Boot füllt sich – Juni: Fortschritt des Defätismus Murren und Propaganda Von Pilet-Golaz zu General Guisan: zwei Ansprachen – Das Verbot der Kommunistischen Partei – Defätismus von Pilet-Golaz? – Ein wiederauflebender Demokratismus – Die Anhänger des Widerstands und die Frontisten –Verhärtung bei der Linken –Vorsicht einer zensurierten Presse – Propaganda und Gegenpropaganda – Depression in der Armee –Politische Essayisten – Die Armee wieder im Griff Schlussfolgerung – Die Rütli-Rede – Ein schwienger Wiederaufbau VI Die Zukunft wechselt das Feld (Januar 1943–Mai – Zu einem neuen Humanismus 217 1944) Vor einem politischen Ausbruch Eine dienstmüde Armee – Risse in der Linken Die Bevölkerung zwischen Hoffnung und Nieder- – Ein neues 1918 zustande bringen geschlagenheit – Das «niet» aus Moskau – Stalingrad, Quell der Hoflnung – Der antibürokrausche Interventionismus – Die Wirtschaftsbeziehungen zum Reich – Sie denken sowjetisch – Und wenn die Schweiz angegriffen würde? –Pessimismus – Der Sturz Mussolinis – Dennoch Hoffnung – Die angelsächsischen Mächte könnten uns angreifen Jeder ist sich selbst der Nächste – Die Bombardierung Schaffhausens – Die Schweizer Spende – Ausländische Propaganda – Flüchtlinge und internierte – Lockerung der Zensur – Welchen Platz im neuen Europa? – Psychologische Erfolge der Sowjets Die Auflösung von Heer und Haus Sozialprobleme: ein Fieberschub Schluss – Nörgeleien – Der Stadt-Land-Konflikt Anhang – Die Arbeiterfrage – Abkürzungsverzeichnis Das Ende des Burgfriedens? – Anmerkungen – Die extreme Linke – Chronologie/Zeittafel – Die Partei der Arbeit – Glossar – Der erste Sozialist im Bundesrat – Bibliographie – Der Fall Pilet-Golaz –Personenregister – Die UdSSR, Vorbild oder Hölle? – Schweizerisch denken – Sozial denken – Morgen die AHV – Das Recht auf Arbeit – Der Interventionismus in der Landwirtschaft –Politische Gräben Flüchtlinge und Internierte – Man muss zusammenleben – Faschisten und Kriegsverbrecher – Die jüdischen Flüchtlinge – Fremdenfeindliche und Befürworter der Aufnahme

VII Eine ungewisse Zukunft (Juni 1944–Mai 1945) Die letzten Mobilmachungen – Eine schwankende Moral – Demoralisierung der Grenztruppen Ein ersehntes und gefürchtetes Ende – Die Zivilisten angesichts der Mobilmachungen – Das Bild der Kriegführenden – Und es kam der Waffenstillstand – Diplomatische Überraschungen – Der Propagandakrieg Die Sackgassen der sozialen Gerechtigkeit – Städter und Bauern: es geht um die Preise – In Zukunft die Arbeitslosigkeit – Der Schwarzmarkt, eine Westschweizer Spezialität

Der Band vereinigt Aufsätze verschiedener Autoren zu Rechtsintellektuellen der 219 Zwischenkriegszeit, die entweder den Fröntlern nahestanden oder innerhalb des bürgerlichen Lagers für autoritäre Gesellschaftsmodelle eintraten. Neben Intellektuellen im eigentlichen Sinn des Wortes werden auch mehr oder weniger intellektuelle politische Persönlichkeiten analysiert: Bundesrat Philipp Etter, Bauernverbandssekretär Ernst Laur, Jungbauernführer Hans Müller, Diplomat und IKRK-Komitee-Mitglied Carl J. Burckhardt, Fröntlerführer , Ligue vaudoise-Gründer Marcel Regamey und Andere mehr. Den gesellschaftlichen Hintergrund der Entwicklung der politischen «Rechten» in der Schweiz der dreissiger Jahre stellt Herausgeber Mattioli in seinem einlei- tenden Beitrag dar. Er weist darauf hin, dass das politische Klima, die Ideologie der Geistigen Landesverteidigung und auch das politische System einerseits auf die Abwehr des Nationalsozialismus ausgerichtet waren, andererseits aber MATTIOLI Aram (Hg.): durchaus auch Elemente des Gedankenguts der antidemokratischen Rechten Intellektuelle von rechts enthielten: «Die Schweiz nahm zur Zeit der Geistigen Landesverteidigung das Ideologie und Politik in der Gepräge einer deutlich autoritäre Züge aufweisenden Demokratie an.» Schweiz 1918 –1939 Zürich 1995 Handliches Nachschlagewerk für einen Teil der – in unterschiedlichem Ausmass Verlag: Orell Füssli – antidemokratischen Persönlichkeiten auf der Rechten. Der einleitende Artikel Signatur SLB: N 220787 bietet zudem einen knappen Überblick über die autoritärste Phase des schwei- zerischen politischen Systems seit 1848. 220 Inhalt Markus Ries «Der Rosenkranz ist unser Maschinengewehr.» Der Basler Vorwort Pfarrer Robert Mäder im Kampf gegen den Zeitgeist

Aram Mattioli Werner Baumann Die intellektuelle Rechte und die Krise der demokratischen Ernst Laur oder «Der Bauernstand muss erhalten werden, Schweiz. koste es, was es wolle.» Überlegungen zu einem zeitgeschichtlichen Niemandsland Peter Moser Christian Simon Hans Müller. Aus dem Landwirt wieder einen Bauern Hektor Ammann – Neutralität, Germanophilie und machen Geschichte Autoren Christoph Siegrist Der zerrissene : überzeugter National- sozialist und Schweizer Patriot

Urs Aeschbacher C. G. Jung, das «Dritte Reich» und die Gewalt der Seele

Matthias M. Weber Ernst Rüdin. Ein deutsch-schweizerischer Psychiater und Humangenetiker zwischen Wissenschaft und Ideologie

Paul Stauffer Grandseigneuraler «Anti-lntellektueller». Carl J. Burckhardt in den Fährnissen des totalitären Zeitalters

Aram Mattioli Gonzague de Reynold – Vordenker, Propagandist und gescheiterter Chef der «nationalen Revolution»

Alain Clavien Georges Oltramare. Von der Theaterbühne auf die politische Bühne

Roland Butikofer Marcel Regamey – eine traditionalistische Sicht des eidgenössischen Bundes

Gérald Froidevaux C. F. Ramuz – ein Intellektueller von rechts?

Georg Kreis Philipp Etter – «voll auf eidgenössischem Boden»

Markus Zürcher Jacob Lorenz. Vom Sozialisten zum Korporationen- theoretiker Der Autor untersucht den politischen Entscheidungsprozess und den Vollzug 221 eines zentralen kriegswirtschaftlichen Programmes: der «Plan Wahlen» zur Stei- gerung der agrarischen Selbstversorgung der Schweiz. Die Untersuchung dieses wichtigen Einzelfalls ermöglicht Aussagen über das politische System der Kriegsjahre, das Vollmachtenregime mit eingeschränkten Kompetenzen von Parlament und Volk. Der Autor relativiert den autoritären Charakter des Vollmachtenregimes, ob- wohl er einzelne «autoritär-dezisionistische Elemente» in der Landwirtschafts- politik ausmacht (staatlich angeordnete Arbeitspflicht zum Beispiel). Im Unterschied zu totalitären Systemen seien aber beim Plan Wahlen Interessen- konflikte nicht durch eine Gleichschaltung von oben aufgehoben worden. Es seien im Gegenteil sowohl bei der Formulierung der politischen Ziele als auch beim Vollzug die wichtigen Wirtschaftsverbände sehr stark beteiligt gewesen. Die Kompromisse zwischen Unternehmer-, Bauern- und Arbeiterorganisationen MAURER Peter: (bzw. innerhalb dieser Verbände zwischen Weltmarkt- und binnenwirtschaftlich Anbauschlacht orientierten Tendenzen) gaben letztlich den Rahmen vor, innerhalb dessen sich Landwirtschaftspolitik, das ehrgeizige Programm der kriegswirtschaftlichen Fachbeamten der Bundes- Plan Wahlen, Anbauwerk verwaltung zu entwickeln hatte. Die bereits in der Referendumsdemokratie sehr 1937–1945 starke Stellung der organisierten Interessen wurde durch das Vollmachtenre- Zürich 1985 gime noch einmal verstärkt. «Aus der Sicht des wirtschaftspolitischen Entschei- Verlag: Chronos dungsprozesses war der Zweite Weltkrieg weder eine «heroische» noch eine Signatur SLB: N 176790 «totalitäre» Epoche», bilanziert der Autor (S. 170). Das Buch bietet weiter eine detaillierte Beschreibung und Beurteilung des Plans Wahlen. Trotz gewaltiger Steigerung der Ackerbauflächen wurde das Ziel der Selbstversorgung nicht erreicht. Zudem wäre die Anbausteigerung ohne Im- porte landwirtschaftlicher Produktionsmittel nicht möglich gewesen. Zusam- men mit der Rationierung vergrösserte der Plan Wahlen allerdings den Spiel- raum in der Nahrungsversorgung, was besonders in der prekären Importlage der letzten Kriegsjahre von entscheidender Bedeutung war.

Spannende politikwissenschaftliche Untersuchung eines wichtigen Einzelpro- gramms im Vollmachtenregime. Interessant ist das Ergebnis, dass das Voll- machtenregime im wesentlichen eine Tendenz verstärkte, die auch heute noch andauert: Die Überlagerung der klassisch liberalen Demokratie durch eine pluralistische Vorherrschaft der finanzmächtigen und/oder mitgliederstarken Verbände. 222 Inhalt

Einleitung

I. Kontinuität der Probleme: Landwirtschafts- politik vor 1937 1. Die schweizerische Landwirtschaft im 19. Jahrhundert 2. Der Erste Weltkrieg: Ausgangspunkt für einen Lern- prozess 3. Die Landwirtschaft in der Krise: Ökonomische Zwänge und politische Optionen

II. Krisenbewältigung und Kriegsvorsorge: Von der Friedens- zur Kriegswirtschaft 1937–1940 1. Der Aufbau der Kriegswirtschaft: Organisation und Entscheidungsprozesse 2. Versorgung durch Importe 3. Alte und neue Agrarpolitik 4. Latente Konflikte auf dem Arbeitsmarkt 5. Die Schlüsselstellung der Agrarpreise

III. Landwirtschaft im Krieg: Plan Wahlen und Anbauwerk 1940–1945 1. Handelspolitik und Anbauwerk 2. Vom Mehranbau zur Anbauschlacht 2.1 Das politische Umfeld 2.2 Die Diskussionen um den Plan Wahlen 2.3 Die Umstrukturierung setzt sich durch 2.4 Exkurs: Aspekte aus dem Industriepflanzwerk 2.5 Modernisierung und Mobilisierung 2.6 Selbstversorgung und Ernahrung 3. Spannungen auf dem Arbeitsmarkt 3.1 Wirtschaftliche oder militärische Landesverteidigung? 3.2 Die Arbeitsdienstpflicht als Ausweg 4. Preise und Löhne 4.1 Die Entwicklung der Preise, Löhne und Lebenshal- tungskosten 4.2 Wirtschaftspolitische Auseinandersetzungen: Parteien, Verbände und Staat 5 . Nachkriegssicherung 6. Ideologie und Propaganda

IV. Landwirtschaft und Politik: Eine Bilanz

Anmerkungen Bibliographie Verzeichnis der Tabellen und Grafiken Abkürzungen De 1939 à 1945, plus de 400 000 hommes feront une moyenne de 600 jours de 223 service militaire. Les femmes, elles, restent « immobilisées à la maison mais pas au foyer ». elles vont remplacer les hommes aux champs, dans les bureaux et, massivement, dans les usines . L’autrice, historienne, montre comment la Mobilisation entraîne une nouvelle distribution des rôles masculin et féminin. Comment le travail des ouvrières est décisif pour l’industrie suisse dont les relations avec l’Allemagne sont considé- rées aujourd’hui comme tellement importante pour expliquer la sauvegarde de l’indépendance helvétique. Comment malgré la création du Service complémen- taire féminin (SCF) en 1940, l’armée n’a jamais vraiment imaginé de donner aux femmes une place réelle dans la Défense nationale. Quelques jalons sont nécessaires pour comprendre le climat politique et social dans lequel baigne cette Suisse de la Mobilisation. Au sortir de la Première Guerre mondiale 700 000 personnes sont dans la misère. L’armée sera chargée de répondre aux protestataires. Dans les bataillons enrôlés pour faire ce travail, PAVILLON Monique: on trouve une majorité de paysans. C’est le début d’un jeu politique qui va jeter, Les Immobilisées durant toute l’Entre-deux-guerres marquée par de graves crises économiques, la Les femmes suisses durant ville contre la campagne et, surtout, le monde rural contre le monde ouvrier. la Seconde Guerre mondiale – C’est aussi l’occasion pour la bourgeoisie au pouvoir, de sceller son alliance Essai historique avec «la classe paysanne», et d’éviter un ralliement des multiples petits agricul- Lausanne 1989 teurs en difficulté au mouvement ouvrier. (p. 48). Edition: Editions d’en bas – Par ailleurs, les femmes elles aussi avaient émergé sur la scène publique où elles Collection populaire tendent à intervenir de plus en plus fréquemment. (Manifestations de rue pour Cote BN: N194293 le prix du pain en 1918, pétition pour une meilleure formation professionnelle, information sur la contraception – Bâle 1919 –). Subordonnées économiquement, politiquement et juridiquement au monde ma- sculin, retirées dans la gestion particulière et privée de la cellule familiale, les femmes ont pris plus au sérieux les valeurs humanitaires véhiculées par le dis- cours idéologique. Exclues de l’espace public où dominent les affaires et les stratégies politiques, elles n’ont pas intériorié la raison d’Etat. Au prix du travail cumulé, ces femmes ont aussi produit les richesses qui carac- térisent la Suisse actuelle. Plus d’un demi-million d’entre elles «immobilisées» contre 450 000 «mobilisés», ont activement participé à la défense nationale.

Cet essai historique rend justice à l’apport irremplaçable, mais toujours occulté, du travail féminin. Il amène à s’interroger sur la légitimité de la version gris- vert de l’Histoire.

1939-1945, l’Europe entière vit une effroyable tragédie. Seule la Suisse, cernée 225 de toues parts par le conflit, sera épargnée par la tourmente. Ni les armées ni, bien souvent, les innombrables réfugié-e-s, parmi lesquels de nombreux Juifs et Juives, qui tentaient de fuir le feu ou les persécutions nazies ne pourront franchir nos frontières. L’individu est-il condamnable s’il vit sa vie tandis que d’autres perdent la leur? De quel poids ce drame a-t-il pesé sur la conscience des citoyens et citoyennes helvétiques? La Suisse n’a-t-elle pas mérité le titre de «terre d’accueil» qu’on lui attribue souvent? Les esprits n’étaient-ils pas également, chez nous, influencés par les préjugés et la propagande? Ce sont les questions que l’autrice Yvette Z’graggen pose. Elle y répond en con- frontant sa conscience d’adulte avec le comportement un peu insouciant de la jeune fille de vingt ans qu’elle était. Avec une sincérité et une justesse de ton qui touchent, elle soulève le voile de ces années silencieuses. Il ne s’agit pas d’évo- Z’GRAGGEN Yvette: quer, encore une fois, l’horreur du passé, mais de la comprendre pour faire face Les années silencieuses de manière plus humaine au drame quotidien du monde dans lequel nous som- Lausanne 1982 mes plongés. Edition: de l’Aire Cote BN: N 162985 Sa question de fonds: connaître les raisons de son indifférence et de celle de ses contemporains à l’égard du massacre des Juifs et de la politique helvétique en matière de réfugiés. 226 Table des matières 1. Mai 1981 2. Janvier–mars 1942 3. Avril–juin 1942 4. Juillet 1942 5. Août 1942 6. Septembre 1942 6. Octobre–décembre 1942 9. Janvier–mars 1943 10. Juillet–septembre 1943 11. Octobre–décembre 1943 12. Septembre 1981 Weitere Literatur Arbeitsgemeinschaft Demokratisches MÖCKLI Werner: Schweizergeist – 227 Autres publications Manifest (Hg.): Gegen politische Landigeist? Das schweizerische Altre pubblicazioni Zensur! Eine kleine Dokumentation Selbstverständnis beim Ausbruch des über die Verhinderung des Theater- Zweiten Weltkrieges, Zürich 1973. stücks Demokratie und Landesverrat (N 132480) von Niklaus Meienberg am Theater am MONNIER André et al: Die verbote- Neumarkt, Zürich 1976. (Nb 35889) nen Bilder 1939–1945, Bern 1989. BUCHER Erwin: Zwischen Bundesrat PILET Jacques: Le crime nazi de und General, Schweizer Politik und Payerne 1942 en Suisse, Un Juif tué Armee im Zweiten Weltkrieg, St. Gal- pour l’exemple, Lausanne 1977. len 1991. (N 202788) SCHÜTT Julian: Germanistik und Po- CANTINI Claude: Le colonel fasciste litik, Schweizer Literaturwissenschaft suisse, , Lausanne in der Zeit des Nationalsozialismus, 1983. Zürich 1996. DAHINDEN Martin: Das Schweizer- WAEGER Gerhart: Die Sündenböcke buch im Zeitalter von National- der Schweiz, Die Zweihundert im sozialismus und Geistiger Landes- Urteil der geschichtlichen Dokumente verteidigung, Zürich 1987. 1940–1946, Olten 1971. (N 123141) GLAUS Beat: Die Nationale Front, WOLF Walter: Faschismus in der Eine Schweizer faschistische Bewe- Schweiz, Die Geschichte der Fronten- gung 1930–1940, Zürich 1969. bewegung in der deutschen Schweiz HAFNER Georg: Bundesrat Walther 1930–1945, Zürich 1969. Stampfli, Olten 1986. WOLF Walter: Walther Bringolf – HELLER Daniel: Eugen Bircher, Arzt, eine Biografie, Sozialist, Patriot, Politiker und Militär, Ein Beitrag zur Patriarch, Schaffhausen 1995. Zeitgeschichte, Zürich 1988. (N 220204). KÄSER-LEISIBACH Ursula: Die be- gnadeten Sünder, Stimmen aus den Schweizer Kirchen zum Nationalsozia- lismus 1933–1945, Winterthur 1994. KÄSTLI Tobias: Ernst Nobs, Vom Bür- gerschreck zum Bundesrat – ein politi- sches Leben, Zürich 1995 (N 218327) KELLER Christoph: Der Schädelver- messer, Otto Schlaginhaufen – An- thropologe und Rassenhygieniker, Eine biographische Reportage, Zürich1995. KRAMER Thomas und SIEGRIST Domi- nik: Terra, Ein Schweizer Filmkonzern im Dritten Reich, Zürich 1991. KREIS Georg: «Entartete» Kunst für Basel, Die Herausforderung von 1939, Basel 1990. (N 196190) MATTIOLI Aram: Zwischen Demokra- tie und totalitärer Diktatur, Gonza- gue de Reynold und die Tradition der autoritären Rechten in der Schweiz, Zürich 1994. (H 18847)

8 Neuerscheinungen Nouvelles publications Novità 230 AUER Felix: Das Schlachtfeld von Schweizerische Lehrerinnen- und Thun oder Dichtung und Wahrheit Lehrerzeitung (SLZ), Ausgabe vom bei Jean Ziegler, Stäfa 1997. August 1997, Schwerpunktthema: BIRCHER Urs: Vom langsamen «Geschichte in schwieriger Zeit, ‹Die Wachsen eines Zorns, Max Frisch Schweiz und der Zweite Weltkrieg› – 1911–1955, Zürich 1997. Hinweise und Anregungen zu einem CAILLAT Michel: René Payot – erfolgreichen Unterricht». (Bestellen Regard ambigu sur la guerre via Telefon: 01/928 56 15 oder Fax: 1939 –1942, Mémoire de Licence, 01/ 928 55 20) Genève 1997. (Adresse pour com- VINCENT Isabel: Das Gold der ver- mandes: Michel Caillat, rue J. Grosse- folgten Juden, Wie es in den nin 7, 1227 Carouge) Schweizer Tresoren verschwand und DAVID Fred, ELAM Shraga, LADNER zur Beute der Banken und Alliierten Anton und SPEICH Sebastian: Die wurde, München und Zürich 1997. Schweiz am Pranger, Banken, Bosse und die Nazis, Wien 1997. Documents Diplomatiques Suisses 1848 –1945, Band 14 (Januar 1941 bis September 1943), Bern 1997. DREYFUS Madeleine und FISCHER Jürg (Hg.): Manifest vom 21. Januar 1997, Geschichtsbilder und Antisemi- tismus in der Schweiz, Zürich 1997. FIOR Michel: Die Schweiz und das Gold der Reichsbank, Was wusste die Schweizerische Nationalbank? Erscheint in Zürich im Herbst 1997. HOERSCHELMANN Claudia: Exilland Schweiz, Österreichische Flüchtlinge in der Schweiz 1938 –1945, Erscheint in Zürich im Herbst 1997. LEBOR Adam: Hitler’s Secret Ban- kers, How Switzerland Profited From Nazi Genocide, London 1997. MEDRAN Gracia: Schweizer Nazi- bankkonti: von Papens, Ribben- trops, Schachts, Bialogard 1997. MUSCHG Adolf: Wenn Auschwitz in der Schweiz liegt, Fünf Reden eines Schweizers an seine und keine Nation, Frankfurt a.M. 1997. NEW Mitya: Switzerland Unwrapped, London 1997. NICHOLAS Lynn H.: Der Raub der Europa, Das Schicksal europäischer Kunstwerke im Dritten Reich, Mün- chen 1997. (Englische Erstausgabe 1994) ROOS Georges T.: Wozu noch Soli- darität? Bern 1997.