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Scènes de la vie privée / par M. de Balzac ; [introd. de Félix Davin] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Balzac, Honoré de (1799-1850). Scènes de la vie privée / par M. de Balzac ; [introd. de Félix Davin]. 1835. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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RELIURE SERREE OétRit d'une série Absence de de document marges Illisibilité partielle en couleur intérieures VALABLE POUR TOUT OU PARTIE DU DOCUMENTREPRODUIT ÉTUDES DE MOEURS AU XIXe SIÈCLE. TOMEF». IMPRIMERIE DE A. BARBIER, i4- A sfeviœs, mm i>» vaoowaru,110 SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE PAR M. DE BALZAC. premier volume. PARIS. MADAME CHAftLES-BÉCHET,ÉDITEUR, qvm ras acgdstiss, h. 5g, An pbimibb. 1805. INTRODUCTION. Nous avons essayé déjà de donner,dans ï 'Introductionaux. Études philosophiques, le dessingénéraldu grand ouvrage dont les Études db moeobs constituent la première partie, car ici l'auteurdéfinit en quelquesorteles termesde la pro- position qu'il doit résoudre ailleurs; ainsi, notre tâche se borne à montrer les attachespar lesquelles cette première partie, si vaste dans son ensemble,si variée dans ses acci- dens, se soude aux deux autres dont elle est la base.Toute oeuvre humaine se produit en un certain ordre qui permet au regard d'en relierles détailsà la masse, et cet ordresup- pose des divisions. Si les Etudes de mokcbs manquaientde cette harmoniearchitecturale, il serait impossible d'en dé- couvrir la pensée: tout y serait confus à l'œil et nécessai- rement fatigant à l'esprit. Avant d'examiner les Études de moeurs, il faut donc en saisir les- principales lignes, assez nettement accusées d'ailleursdans les titresdessix portions dont elle se compose,et que voici Scènesde la vie privée, Scènes de la vie de province, Scènes de la vie parisienne, Scènes de la vie politique, Scènesde la vie militaire, Scènes de la vie de campagne. Chacune de ces divisions exprime évidemmentune face du mondesocial, et leurs énoncés reproduisent déjà les on- dulations de la vie humaine. « Dans les Scènesde la vie pri- » vée, avons-nous dit ailleurs, la vie est prise entre les der- » niers développemens de la pubertéqui finit, et les premiers «calculs d'une virilité qui commence. Là donc, principale- ment des émotions, des sensations irréfléchies; là, des » fautescommisesmoinsparla volontéquepar inexpérience ignorance » des mœurs et par du train du monde; là, pour » les femmes, le malheur vient de leurs croyances dans la » sincérité des sentimens, ou de leur attachement à leurs » rêves que les enseignemens de la vie dissiperont.Lejeune hommeest pur; les infortunes naissent de l'antagonisme » méconnu que produisent les lois sociales entre les plus naturels désirs et les plus impérieux souhaits de nos ins- » tincts dans toute leur vigueur; là, le chagrin a pour prin- cipe là première et la plus excusabledenos erreurs. Cette » première vue de la destinée humaine était sans encadre- » ment possible. Aussi l'auteur s'est -il complaisamment » promené partout: ici, dans le fond d'nne campagne; là, eu province; plus loin, dans Paris. Les Scènes de la vie de province sont destinées à représenter cette phase de la vie humaine où les passions, les calculs et les idées pren- nent la place des sensations,des mouvemensirréfléchis » des images acceptées comme des réalités. A vingt ans, les sentimens se produisent généreux; à trente ans, déjà tout » commence à se chiffrer, l'hommedevient égoïste. Un es- » prit de second ordre se serait contenté d'accomplircette » tâche; l'auteur, amoureuxde difficultés à vaincre, a -voulu » lui donner un cadre; il a choisi le plus simple en appa- » rence, le plus négligé de tous jusqu'à ce jour, mais le plus » harmonieux,le plus riche en demi-teintes,la vie de pro- des » vince.Là, dans tableauxdont la bordure est étroite, mais dont la toile présente des sujets qui touchent aux «intérêts généraux de la société, l'auteur s'est attaché à » nous montrersous ses mille faces là gràade. transition par » laquelle les hommes passent de l'émotion sans arrière- » pensées aux idées les plus politiques. La vie devient sé- » rieuse les intérêts positifs contrecarrent à tout moment » les passions violentesaussibien que les espérances les plus » naïves.Les désitlusionnemens commencent ici,se révèlent » les frottemensdu mécanisme social;là, le choc journalier » des intérêts moraux ou pécuniaires fait jaillir le drameet, » parfois le Crime, au sein de la famille en apparence la » plus calme. L'auteur dévoile les tracasseries mesquines » dont la périodicité concentre un intérêt poignant sur le » moindre détail d'existence.Il nousinitie au secret de ces jalousies de de « petites rivalités, de ces voisinage, ces tra- » casseries de ménage dont la force s'accroissantchaque » jour,dégrade en peu de temps les hommes, et affaiblit les » plus rudes volontés. La grâce des rêves s'envole, chacun » voit juste, et prise dans la vie le bonheur des matérialités, » là où, dans les Scènes de la vie privée, il.s'abandonnait au » platonisme. La femme raisonneau lieu de sentir, ellecal- » cule sa chute là où elle se livrait. Enfin la vie s'est rem- » brunie en mûrissant.Dans les Scènes de la vieparisienne, » les questionss'élargissent,l'existencey est peinte à grands » traits; elle y arrive graduellemeutà l'âge qui touche à la » décrépitude. Une capitale était le seul cadrepossible pour » ces peintures d'une époqueclimatérique,où les infirmités » n'affligent pas moins le coeurque le corps de l'homme. Ici, des » les sentimensvrais sont exceptions et sont brisés par » le jeu des intérêts,écrasésentre les rouages de ce monde l'innocence » mécanique; la vertu y est calomniée, y est ven- » due, les passions ont fait place à des goûts ruineux, à des » vices; tout se subtilise,s'analyse,se vend et s'achète; c'est » un bazaroù tout estcoté; les calculs s'y font au grandjour a et sans pudeur,l'humanité n'a plus que deux formes, le trompé; c'est » trompeur et le à qui s'assujétira la civilisa- lui » tion et la pressurera pour seul;la mortdes grands pa- » rensest attendue, l'honnête hommeest un niais, les idées » généreuses sont des moyens,la religionest jugée comme a une nécessité de gouvernement, la probité devient une » position; tout s'exploite, se débite; le ridicule est une lejeune homme » annonce et un passeport; a cent ans, et » il insulte là vieillesse. » Aux Scènesde la vie parisienne finissent les peintu- res de la vie individuelle. Déjà, dans ces trois galeriesde tableaux chacun s'est revu jeune, homme et vieillard. La vie a fleuri, l'âmes'est épanouie, comme a dit l'au- tenr, sous la puissance solairede l'ainour; puis les calculs sontvenus, l'amour est devenu de la passion la force a conduit à l'abus, enfin l'accumulationdes intérêts et la continuelle satisfactiondes sens, le blasement de l'âme et d'implacablesnécessités en présence ont produit les ex- trêmes de la vie parisienne. Tout est dit sur l'hommeen tant qu'homme. Les Scènes de la vie politique exprime- ront des penséesplus vastes.Lés gens mis en scène y re- présenteront les intérêts des masses, ils se placerontau- dessusdes lois auxquelles étaient asservis les personnages des trois sériesprécédentes qui les combattaient avecplus ou moins de succès. Cette fois ce ne sera plus le jeu d'un intérêt privé que l'auteur nouspeindra mais l'effroyable mouvement de la machine sociale et les contrastes pro- duitspar les intérêts particuliersqui se mêlent à l'intérêt général. Jusquelà l'auteur a montré les sentimens et la pensée en oppositionconstante avec la société, mais dans les Scènes de Ift vie politique, il montrera la pensée de- venant une force organisatrice et le sentiment complète- mentaboli.