Diagnostic de territoire

1

SSOOMMMMAAIIIRREE

1 Diagnostic sociodémographique 5 1.1 Caractéristique et évolution de la population 5 1.1.1 L’évolution démographique 5 1.1.1.1 Une croissance modérée... 5 1.1.1.2 ...portée par les migrations résidentielles 7 1.1.2 Structure et dynamique de la démographie 10 1.1.2.1 Les CSP, les revenus et la précarité des ménages 10 1.1.2.2 Le desserrement de la taille des ménages 12 1.1.2.3 Le vieillissement de la population 13 1.2 Caractéristique et évolution du parc de logements 15 1.2.1 Caractérisation générale de l’urbanisation 15 1.2.2 Le parc de résidences principales 18 1.2.2.1 Composition et ancienneté des constructions 18 1.2.2.2 La répartition par statut d’occupation 19 1.2.2.3 La typologie des logements 21 1.2.3 La place du logement social 23 1.2.4 L’accueil des gens du voyage 25 1.3 Evolution de la construction et identification des disponibilités 27 1.3.1 Rythme et typologie de la construction neuve 27 1.3.2 Identification des disponibilités foncières et immobilières 29 1.3.3 Le marché immobilier 31 1.3.4 Le « Point Mort » (Identification des besoins incompressibles en logements) 32

2 L’activité et l’emploi 35 2.1 L'évolution et la structure de la population active stéphanoise 35 2.1.1 L’activité de la population stéphanoise : un stéphanois sur deux travaille 35 2.1.2 Un marché de l’emploi frappé par la récession 36 2.1.3 La structure socioprofessionnelle et le niveau de qualification 37 2.1.4 Le statut des nouveaux arrivants 39 2.2 L'évolution et la structure de l’emploi à Saint-Estève 40 2.2.1 Une offre d’emploi qui se « résidentialise » 40 2.2.2 Les formes et conditions d’emploi sur le territoire communal 41 2.2.3 Les accès à l’emploi et les déplacements 42 2.3 Le tissu économique 45 2.3.1 Un appareil productif « résidentiel » dynamique ... 45 2.3.2 … mais peu robuste … 46

2.3.3 … et concentré sur 3 secteurs à enjeux… et une entité spatiale 48 2.4 Focus sur les polarités économiques identifiées 49 2.4.1 "La Mirande", une ZAE dégradée 49 2.4.2 "Canigou/Pyrène"… un pôle de proximité déclinant 52 2.4.3 Le Centre-ville … un pôle de proximité en mutation 55 2.4.4 Des espaces agricoles en souffrance mais qui continuent à jouer un rôle économique d'importance 57 Diagnostic de territoire

3

3 Les Équipements, le tissu associatif et les services à la population 60 3.1 Les Équipements d’enseignement 60 3.1.1 Les Écoles primaires 60 3.1.2 Le collège le Ribéral 61 3.1.3 Sectorisation des équipements scolaires 62 3.2 Les Établissements sanitaires, socio-éducatifs et les équipements culturels, sportifs et de loisirs 63 3.2.1 Les établissements sanitaires et socio-éducatifs 63 3.2.2 Les équipements culturels, sportifs et de loisirs 65 3.3 Un riche tissu associatif 67 3.4 Les services à la population 67

4 déplacements et accessibilité 69 4.1 La mobilité 69 4.1.1 Les logiques de déplacements 69 4.1.2 Des déplacements domicile / travail ou études minoritaires 70 4.1.2.1 Déplacements domicile / lieu de travail 71 4.1.2.2 Déplacements domicile/lieu de scolarisation 71 4.1.3 La prégnance de l’automobile 72 4.1.3.1 L’automobile, mode de déplacement quasi exclusif 72 4.1.3.2 Un taux de motorisation des ménages stéphanois stabilisé 73 4.2 L’accessibilité du territoire communal 73 4.2.1 Les infrastructures routières 73 4.2.1.1 Les voies structurantes 73 4.2.1.2 Desserte et maillage viaire 75 4.2.2 Les transports en commun 77 4.2.3 Les modes « doux » de déplacement 80 4.2.3.1 Le réseau de déplacements doux 80 4.2.3.2 L’accessibilité par les modes doux de déplacement 81 4.2.4 Inventaire des capacités de stationnement et des possibilités de mutualisation 82 4.2.4.1 Essai de méthodologie 82 4.2.4.2 Les places de stationnement dans les parcs stéphanois ouverts au public (véhicules motorisés, hybrides électriques) 83 4.2.4.3 Le cas particulier de l’inventaire des capacités de stationnement de vélos 89 4.2.4.4 Les possibilités de mutualisation 90

Diagnostic de territoire 4

1 DIAGNOSTIC SOCIODEMOGRAPHIQUE

L’observation de grandes tendances, en matière d’accroissement démographique, de caractérisation des ménages, stéphanois ou plus largement roussillonnais, de qualification des trajectoires résidentielles, d’accès au logement dans le contexte d’un marché immobilier souvent perçu comme sélectif, apparaissent comme des préalables nécessaires à tout projet de développement urbain réalisé dans le cadre d’une démarche responsable et durable, et ce, quelles qu’en soient la nature et les ambitions.

1.1 CARACTERISTIQUE ET EVOLUTION DE LA POPULATION

1.1.1 L’évolution démographique

14000

12000

10000

+8.9%/an 8000

6000 en habitants +1.3%/an +1.0%/an 4000

2000 20 ans 30 ans 0 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 Population 1400 1600 2600 8500 9900 9900 11300

Figure 1: Evolution de la population 1950-2020 (Source : INSEE)

La commune de Saint-Estève doit, à l’instar de nombreuses communes de la plaine du Roussillon, sa réelle impulsion démographique à la période 1962-1982. Période durant laquelle le taux de croissance annuel était proche de 9%. Cette période a permis à la commune de passer de 1500 à 8500 habitants en 20 ans. Un net ralentissement intervient au début des années 80. Depuis cette date, l’accroissement démographique est nettement plus mesuré s’établissant autour de 1,0% par an.

1.1.1.1 Une croissance modérée...

Entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90, la population communale croît de 1,5% par an. A partir du milieu des années 90, l’accroissement démographique reste positif mais nettement plus modéré, permettant à la commune de gagner en moyenne une centaine d’habitants supplémentaires chaque année (+0,7%).

Diagnostic de territoire

5

Il s’agit d’un accroissement porté exclusivement par un solde migratoire excédentaire, signe de l'attractivité de la commune, au lien fonctionnel fort avec . En effet, malgré une natalité dynamique (1000 naissances domiciliées enregistrées en 10 ans), le nombre de décès (982 enregistrés sur la même période) établit le solde naturel à +0,0% /an. L’accroissement démographique constaté ne peut donc que reposer sur les flux migratoires. Flux qui ne dépendent réellement ni de la commune, ni du territoire, même si les politiques mises en place, notamment en matière de cadre de vie et de développement économique peuvent influer.

Pour autant, le taux de croissance du nombre de ménages, dopé par la diminution de la taille des ménages, est resté de 2,1% /an, soit deux fois supérieur à l’accroissement de la population. Soit 90 ménages supplémentaires par an. Autrement dit, le nombre de ménages progresse deux fois plus vite que la population (cf. 1.1.2.2).

12000

11000

10000

9000

8000 en habitants

7000

6000

5000 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013* 2015* Population 9631 9837 9865 10141 10141 10470 10970 11402 11294 11500 11600

Figure 2 : Evolution de la population 1995-2015 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip).

*estimation sur la base des permis de construire délivrés en n-2

La population légale INSEE 2011 s’établie à 11088 habitants selon l’INSEE (11548 habitants en population légale INSEE 2012). Selon les fichiers fiscaux (disponibles tous les deux ans), la commune compterait 11294 habitants à la même date (2011). Par extrapolation, et compte- tenu des permis de construire délivrés, la population stéphanoise pourrait avoisiner les 11 600 habitants au 1er janvier 2015. Le taux de croissance annuel moyen reste établi à 1,1% par an sur les 10 dernières années.

Diagnostic de territoire 6

4,0%

3,5%

3,0%

2,5%

2,0%

SCOT PR 1,5% 1,1% Cœur d'agglomération 1,0%

0,5%

0,0%

Figure 3 : Taux de croissance annuel moyen 2001-2011 comparé (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip).

La croissance stéphanoise apparaît relativement modérée au regard d’un comparatif avec les communes voisines (, , Espira-de-l’Agly, ) ou de même rang (, Canet-en-Roussillon, Pia) ou bien encore avec les grands territoires :

- Région Languedoc-Roussillon : 1,3 % /an - SCOT Plaine du Roussillon : 1,4% /an - Couronne urbaine de Perpignan (sans Perpignan) : 1,2% /an.

A l’instar des communes de la plaine du Roussillon, et à fortiori des communes de première couronne, Saint-Estève s’affirme comme une commune relativement dynamique bien qu’en deçà des dynamiques observées sur la deuxième couronne ou sur le littoral. Un dynamisme qui, comme pour les autres communes roussillonnaises, repose exclusivement sur un solde migratoire positif, issu de l'héliotropisme et desserrement perpignanais.

1.1.1.2 ...portée par les migrations résidentielles

L’analyse de la date d’emménagement des ménages fait apparaître que plus de la moitié des ménages (55%) habitent la commune de Saint-Estève, et dans le même logement, depuis plus de 10 ans (37% depuis plus de 20 ans). Près d’un tiers de la population (31%) n’habitait pas Saint- Estève cinq ans auparavant (dont la moitié étant originaire d'un autre département). 12% des ménages résident à Saint-Estève depuis moins de 2 ans, contre 15% sur le reste de la plaine du Roussillon. Diagnostic de territoire

7

SCOT Plaine du Roussillon < 2 ans 13% 15% 12% 2 à 5 ans 20% 13% 5 à 10 ans 19% Saint-Estève 21% 10 à 20 ans 17% 20 à 30 ans 14% 20% 18% > 30 ans 18%

Figure 4 : Ancienneté d’emménagement dans la résidence principale en 2011 (Source : INSEE). Les migrations résidentielles concernent les déplacements de lieu de résidence de la population âgée de 5 ans ou plus par rapport à l’année N -5 (5 ans avant la date d’enquête).

Si l’on s’arrête sur l’origine géographique des nouveaux arrivants, on s’aperçoit que plus de la moitié d’entre eux habitait déjà le département des Pyrénées-Orientales (dont ¼ de perpignanais). Six personnes sur sept habitaient déjà dans le territoire de la communauté d’agglomération (36 communes). Concernant les flux migratoires extra départementaux, les régions Ile-de-, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées ou encore PACA représentent la majorité des effectifs. On note par ailleurs que pour deux entrants sur la commune, on enregistre un seul départ. Bien que l’on compte parmi les entrants des couples et des couples avec enfants, la majorité des ménages entrants sont déjà âgés et participent du vieillissement général de la population et de la diminution de la taille moyenne des ménages stéphanois. On note par ailleurs, que la proximité de la ville de Perpignan, couplée aux nombreuses aménités urbaines qu’offre la commune de Saint-Estève, positionne le marché de l'immobilier et de la construction sur des valeurs hautes. Le marché de l'immobilier s'en trouve désormais difficilement accessible aux classes moyennes désireuses d'accéder à la propriété, et repoussées en deuxième couronne. La commune se spécialise malgré elle en direction des ménages âgés et aisés. Ainsi qu’en direction des jeunes ménages et/ou modestes, bénéficiaires du parc locatif (aidé ou privé).

Ile-de-France 4% Languedoc-Roussillon (hors PO) Midi-Pyrénées 13% 26% PACA 4% 61% 10% Autres régions françaises 5% Pyrénées- Etranger

Orientales 13% 6% Perpignan 12% 6% Couronne urbaine Pyrénées- Reste de PMCA Orientales Reste des PO

Figure 5 : Origine géographique des entrants entre 2006 et 2011 (Source : INSEE) Diagnostic de territoire 8

L’AMBITION DU SCOT PLAINE DU ROUSSILLON

Approuvé le 13 novembre 2013, le Schéma de Cohérence Territoriale de la Plaine du Roussillon regroupe 81 communes dont Saint-Estève.

Le SCOT Plaine du Roussillon repose notamment sur le maintien de la qualité de vie et la préservation des patrimoines catalans. Il impose ainsi de rapprocher spatialement les fonctions des habitants : se loger, s’instruire, se divertir, consommer, travailler et suppose également de dynamiser l’offre de logements tant quantitativement que qualitativement.

Le SCOT développe cinq orientations autour d’une ambition forte visant à « Procurer une offre en logements suffisante et adaptée » : . Accompagner la croissance démographique, . Développer une offre de logements diversifiée et équilibrée, . Faciliter les parcours résidentiels, . Promouvoir les écoquartiers et les quartiers durables, . Maîtriser la ressource foncière.

Le SCOT répartit ainsi l'offre en logements, en concordance avec les prévisions démographiques et dans l’optique de renforcer le réseau de polarités afin d’organiser la plaine du Roussillon en petits bassins de vie gravitant autour du cœur d’agglomération. PMCA s’est ainsi vu attribuer la réalisation de 35 500 logements sur 15 ans, dont 9500 pour les communes de première couronne à laquelle appartient Saint-Estève. Il développe une série de prescriptions et de recommandations depuis la diversification de la production du parc (logement social, accession aidée) à la maîtrise foncière (réinvestissement urbain, règles de densité) en passant par des mesures environnementales.

Le SCOT Plaine du Roussillon priorise des secteurs de projets stratégiques à vocation dominante d’habitat, laboratoire de la ville durable. Ces secteurs se doivent d’être priorisés et de respecter une série de prescriptions et de recommandations dans le domaine de la mixité sociale (30% LLS, 15% de LAS et 15% de LLP), mixité des fonctions (activités de proximité, équipements publics), une urbanisation plus dense (COS minimum de 0.35 soit environ 35 log /ha), un projet inscrit dans une démarche environnementale (10% d’espaces verts, quartier durable, desserte satisfaisante par les transports en commun, promotion des modes doux). Saint-Estève est concernée par un secteur de projet stratégique, dit « Las Mires ».

Figure 6 : Extraits du SCOT Plaine du Roussillon (carte de synthèse du DOO et Secteur de Projet Stratégique du DACOM)

Diagnostic de territoire

9

1.1.2 Structure et dynamique de la démographie

1.1.2.1 Les CSP, les revenus et la précarité des ménages

LES CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES (CSP) ET LES REVENUS :

2 500 € 41% 2 000 €

1 500 €

1 000 € 14% 14% 12% 8% 500 € 6% 5% 1%

0 €

Ouvriers Retraités Employés Professions intermédiaires supérieures intellectuelles chefs d'entreprise Cadres et Cadres et professions Autres Autres personnes sans activité professionnelle Agriculteurs exploitants Agriculteurs Artisans, commerçants, commerçants, Artisans, Figure 7 : Répartition des ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence en 2011 (Source : INSEE)

En 2011, la part des ménages exerçant une activité professionnelle représente 54% de l’ensemble des ménages. La part des ménages dont la personne de référence est retraitée représente 41% de l’ensemble contre 37% en 2006. La majorité des actifs sont employés, ouvriers ou exercent une profession intermédiaire. Ce groupe est globalement stable ou en augmentation, au détriment de la représentation des ménages dont la personne de référence est artisan, commerçant, chefs d’entreprise ou encore cadre ou exerçant une profession intellectuelle supérieure.

Répartition des ménages selon les revenus en 2011 (en milliers d'€ par an)

29% 30% 37%

18% 20% 23% 14% 14% 14% 14% 14%

13% 12% 12% 9% 5% 14% 12% Saint-Estève Cœur d'agglomération SCOT Plaine du Roussillon

< 5 5 à 10 10 à 15 15 à 20 20 à 30 > 30

Figure 8 : Répartition des ménages selon les revenus en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip) Diagnostic de territoire 10

Saint-Estève appartient à la première couronne urbaine de Perpignan, à ce titre, elle présente des revenus relativement supérieurs à la moyenne de la plaine du Roussillon. Ainsi, le revenu annuel moyen s’élève à 30 930 €, proche de communes comme Le Soler, Cabestany ou encore . Très au-dessus de communes comme Perpignan ou encore avec des revenus moyens de 23 à 25 000 €.

Ainsi 60% des ménages présentent des revenus (hors aides sociales, mais RSA inclus) supérieurs à 20 000 € /an contre 47% sur l’ensemble du cœur d’agglomération. Un quart des ménages gagnent moins de 16 070 € /an. Une moitié moins de 26 100 €. Un dernier quart plus de 38 960 € /an. Comparativement aux communes de Toulouges ou Cabestany, on retiendra un premier quartile plus élevé (moins de bas revenus) mais aussi un dernier quartile plus faible (moins de hauts revenus).

LA PRECARITE DES MENAGES :

Les données sociales recouvrent les prestations versées par la Caisse d’Allocations Familiales des Pyrénées-Orientales. Ces prestations concernent les bas revenus, les aides au logement, les personnes handicapées ou encore les parents isolés… L’ensemble des locataires ou accédant à la propriété peut bénéficier de l’une des allocations logements. Les trois aides au logement sont : l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation à caractère familial (ALF), l’Allocation logement à caractère social (ALS). Elles ne sont pas cumulables. Et délivrées sous condition de ressources. - L’APL est destinée à toute personne locataire d’un logement neuf ou ancien qui a fait l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’État fixant, entre autres, l’évolution du loyer, la durée du bail, les conditions d’entretien et les normes de confort. Elle concerne également les accédants à la propriété ou déjà propriétaires, ayant contracté un prêt d’accession sociale (PAS), un prêt aidé à l’accession à la propriété (PAP) ou encore un prêt conventionné (PC) pour l’acquisition d’un logement neuf ou ancien, avec ou sans améliorations, l’agrandissement ou l’aménagement du logement. L’ALF concerne les personnes qui n’entrent pas dans le champ d’application de l’APL et qui ont des enfants ou certaines autres personnes à charge ou forment un ménage marié depuis moins de 5 ans. - L’ALS s’adresse à ceux qui ne peuvent bénéficier ni de l’APL, ni de l’ALF. Elle peut être versée aux personnes qui ont des revenus modestes et ce quel que soit leur âge et leur situation familiale ou professionnelle.

En 2012, 1003 ménages stéphanois sont allocataires de l’aide au logement. Soit 21% des ménages. Il s’agit d’une progression de trois points depuis 2009, progression qui s’explique par la hausse du parc locatif privé et social sur la commune. Saint-Estève se situe au-dessus de la moyenne de la couronne urbaine qui s’établie à 18% des ménages mais toujours très en deçà de la moyenne communautaire qui est de 30%.

L’ensemble des minimas sociaux (il s’agit des prestations de revenus garantis qui visent à compléter les ressources des allocataires à concurrence d’un seuil de revenus défini, comprenant le RSA -ex-RMI, socle+activité-, l’API -parent isolé- et l’AAH -adulte handicapé-) concernent 590 personnes en 2012.

La CAF estime que l’impact de ces prestations (logements + minimas) touche 17% de la population stéphanoise, soit une progression de deux points en trois ans. L’impact moyen sur les communes de la couronne urbaine est de 15% contre 21% à l’échelle de PMCA, incluant notamment des communes plus modestes comme Perpignan ou Rivesaltes.

Diagnostic de territoire

11

1.1.2.2 Le desserrement de la taille des ménages

3,5

2,94 3 2,74

ménage 2,68 2,63 2,58 2,55 2,49 2,41 2,5 2,34 2,34 2,31

2

1,5 Nbre de personnes par 1 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

Figure 9 : Evolution de la taille moyenne des ménages depuis 1991 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip).

En 2011, Saint-Estève comptait 4879 ménages contre 3974 en 2001. Parallèlement, la taille moyenne des ménages est passée en moyenne de 2,55 à 2,31 personnes par ménage. En effet, le nombre de ménages augmente plus rapidement que la population : +2,1% par an en moyenne pour le nombre de ménages entre 2001 et 2011, +1,0% par an pour la population dans le même temps. La diminution de la taille des ménages est une tendance nationale et que l’on retrouve à l’échelle locale. Ainsi entre 2001 et 2011, la taille des ménages est passée de 2,6 à 2,4 sur l’ensemble des communes constituant la couronne urbaine de Perpignan. Et de 2,3 à 2,2 sur l’ensemble de la plaine du Roussillon. Deux principaux facteurs influent sur l’évolution du nombre de personnes par ménage : l’évolution de la structure par âge de la population, et les comportements de cohabitation. La structure par âge importe car les ménages de personnes âgées, qui n’ont plus d’enfants à charge, sont des ménages plus petits que la moyenne. Le nombre moyen de personnes par ménage diminue également du fait de l’érosion des modes traditionnels de cohabitation. Ainsi, à Saint-Estève, les parts importantes des personnes vivant seules (32%) et des couples sans enfants (33%) et en progression, sont venues d’autant diminuer la taille moyenne des ménages.

10%

33% Ménage d'une personne 23% Couple sans enfant Couple avec enfant

Famille monoparentale

34%

Figure 10: Composition des ménages en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip). Diagnostic de territoire 12

Néanmoins, à Saint-Estève, la taille des ménages reste relativement élevée et supérieure à la moyenne départementale en raison notamment de la présence importante de couples avec enfants (23%) ou de familles monoparentales (10%). Et comme partout ailleurs, la part des familles a régressé entre 2006 et 2011, passant de 37 à 32%, soit une diminution de 5 points en 5 ans.

On observe une fragmentation en trois parts égales, un tiers de personnes seules, un tiers de couples et un dernier tiers de famille. Ainsi, deux ménages sur trois comptent au plus deux personnes et un ménage sur trois un enfant de moins de 18 ans. On note ainsi la dichotomie entre la part importante de grands logements (T4 et plus) et la réalité de l’occupation de ces logements. Ainsi pas moins de 48% des ménages sont célibataires, veufs ou divorcés. Contre 52% en couples. La part des familles monoparentales explose comme partout ailleurs. La part des petits ménages (deux ou moins) est ainsi passée de 57 à 67% en 10 ans. Les grandes familles, deux enfants ou plus se sont ainsi contractées de cinq points en 10 ans pour atteindre 17% des ménages en 2011.

1.1.2.3 Le vieillissement de la population

25%

19 20 20 19 19 20 20% 18 17 17 17 17 16 17 16 15 0 à 14 ans 15% 15-29 ans 11 12 10 30-44 ans 10% 45-59 ans 60-74 ans 5% 75 ans ou plus 0% Saint-Estève SCOT Plaine du Région Roussillon

Figure 11: Répartition et comparaison de la population par classe d’âge en 2011 (Source : INSEE).

L’analyse comparative avec la plaine du Roussillon ou encore la région Languedoc-Roussillon confirme un vieillissement général de la population sans marquer de réelles différences en matière de répartition par âge de la démographie. La part des personnes âgées de plus de 60 ans représente 27% de la population stéphanoise, semblable aux moyennes de la plaine du Roussillon et de la région.

Diagnostic de territoire

13

25%

21% 21% 19% 20% 19% 18% 18% 16% 16% 15% 15% 15% 12% 2006 10% 10% 2011

5%

0% 0 à 14 ans 15-29 ans 30-44 ans 45-59 ans 60-74 ans 75 ans ou +

Figure 12 : Répartition et évolution de la population par classe d’âge en 2011 (Source : INSEE)

L’analyse de l’évolution de la typologie des ménages en matière de composition par grandes tranches d’âge, laisse apparaitre un vieillissement de la population assez net. Ainsi, depuis 2006, on enregistre une augmentation de la part des personnes âgées de plus de 60 ans, passant de 28% de l’ensemble de la population à plus de 31% en seulement cinq ans. Dans le même temps, l’ensemble des tranches d’âge inférieures à 60 ans ont régressé.

34%

27%

20% 18%

2%

Saint-Estève

< 25 ans 25 à 39 ans 40 à 59 ans 60 à 74 ans > 75 ans

Figure 13 : Répartition des ménages selon l’âge de la personne de référence en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip).

En 2011, Saint-Estève compte un ménage sur cinq âgé de plus de 75 ans, en lien avec le développement démographique important que la commune a connu dans les années 60/70. Ce qui pose la question du maintien à domicile et de l’adaptation de logements qui n’ont pas été conçus pour les séniors déclinants (trop grands, avec un étage, un jardin difficile à entretenir, sanitaires inadaptés…). On retiendra, là aussi, la nette hausse de la part des ménages du quatrième âge qui a progressé de cinq points en 10 ans. Un ménage sur quatre devrait avoir plus de 75 ans d’ici 2025. Dans le même temps, la commune s’est également « rajeunie ». Le modèle urbain à l’œuvre sur cette décennie (collectif, locatif, social) a permis à la commune de regagner trois points chez les ménages dont la personne de référence a moins de 40 ans et notamment chez les plus jeunes, passant ainsi de 16 à 20% de l’ensemble des ménages. Diagnostic de territoire 14

1.2 CARACTERISTIQUE ET EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS

1.2.1 Caractérisation générale de l’urbanisation

UNE URBANISATION MAJORITAIREMENT PAVILLONNAIRE :

Entre 1960 et 2000, une centaine de lotissements ont constitué la majeure partie de l’évolution urbaine et démographique de la commune de Saint-Estève. Représentant près de neuf constructions sur dix, ce modèle de développement urbain s’est appuyé sur le « tout automobile » et le découplage des fonctions (habiter, travailler, consommer, se divertir) et a entrainé une consommation conséquente de la ressource foncière. A partir de 2001, le « tout pavillonnaire » se réduit drastiquement au profit du « tout collectif » ; le ratio de 16 logements par hectare consommé, habituellement observé jusqu’en 2000, est soudainement multiplié par quatre dans le quartier Saint-Mamet.

Ainsi, on observe que l’ensemble des quartiers de Saint-Estève présente une densité comprise entre 12 et 17 logements par hectare, à l’exception du vieux village (40 logements par hectare) et le quartier « couronne est » (28 logements par hectare).

Figure 14 : Représentation des densités résidentielles par grands quartiers (Source : Majic /AURCA).

Diagnostic de territoire

15

SYNTHESE DES FORMES URBAINES QUI ONT CONDUIT LE DEVELOPPEMENT DE SAINT-ESTEVE :

Le vieux village, une urbanisation traditionnelle 624 habitants | 278 ménages Taux d’occupation 80% | Densité résidentielle : 40 log/ha (9 ha)

©AURCA Figure 15 : Vue du vieux village, une urbanisation traditionnelle

Ce secteur correspond à une forme traditionnelle de centre-bourg roussillonnais. Habitations en R+2 sur une ou deux faces, réalisées en matériaux traditionnels (galets et cayrou), générant une trame viaire étroite et sinueuse. Une vacance structurelle significative y est enregistrée. C’est aussi le carrefour de la zone de vie de la commune, commerces et services y sont localisés.

Les extensions urbaines de 1955 à 2000, la poussée pavillonnaire 7614 habitants | 3256 ménages Taux d’occupation 92% |Densité résidentielle : 16 log/ha (225 ha)

©AURCA Figure 16 : Vue des extensions urbaines de 1955 à 2000, la nappe pavillonnaire.

Ce secteur correspond à une forme « classique » d’extension des centres bourgs de la plaine du Roussillon. Habitations en R+1 sur trois ou quatre faces, avec jardins. Le modèle pavillonnaire a eu lui-même tendance à voir diminuer sa rentabilité foncière passant d’un modèle relativement compact dans les années 50 et 60 à un modèle plus lâche, souvent en rez-de- chaussée dans les années 1990. Ce modèle d’extension génère une trame viaire composée d’avenues (les voies inter quartiers) et de rues et d’impasses « en raquette » (les voies de desserte) souvent larges et dotées de trottoirs de part et d’autre. C’est aujourd’hui le modèle Diagnostic de territoire 16

dominant qui n’est pas sans poser de problèmes en matière d’entretien et de coûts d'entretien par la collectivité (VRD, espaces verts...), de lien social ou encore de consommation foncière.

Les extensions urbaines depuis l’an 2000 (secteur St Mamet /Monné-Decroix) : 2460 habitants | 1127 ménages Taux d’occupation 80% |Densité résidentielle : 28 log/ha (31 ha)

©AURCA Figure 17: Vue des extensions urbaines depuis l’an 2000 (quartier Saint-Mamet /Monné-Decroix)

Ce secteur correspond à une forme nouvelle d’extension des villes d'importances de la plaine du Roussillon. Habitations en logement collectif en R+2 à R+3, offrant une rentabilité foncière nettement supérieure (60 log/ha pour le seul collectif). Ce modèle d’extension génère une trame viaire composée d’avenues et de parkings concentrés, le ratio espace public/espace privé y est supérieur de 20% au modèle pavillonnaire. C’est le modèle dominant de la dernière décennie. D’une très nette et bien meilleure rentabilité foncière par rapport au modèle pavillonnaire (16 log/ha) il peut générer des problèmes spécifiques (vieillissement des copropriétés, fort turn-over). Une vacance conjoncturelle significative y est enregistrée.

L’extension économique de la ZAE La Mirande : 364 habitants | 124 ménages Densité résidentielle : 2 log/ha (77 ha)

©AURCA

Figure 18 : Vue de l’extension économique de la ZAE La Mirande

Ce secteur correspond à une zone d’activités économiques, artisanales, industrielles et commerciales où l’on constate malgré tout, la présence de pavillons abritant de manière plus ou moins certaines les activités des artisans, notamment à l’Est de la zone. La ZAE se compose principalement de locaux d’activités industrielles de tailles relativement importantes, en tôle ou en parpaing, sur des parcelles importantes composées majoritairement de parkings bituminés. Diagnostic de territoire

17

1.2.2 Le parc de résidences principales

1.2.2.1 Composition et ancienneté des constructions

UN PARC IMMOBILIER MAJORITAIREMENT COMPOSE DE RESIDENCES PRINCIPALES :

2% 2%

Résidences principales

Résidences secondaires

Logements vacants (depuis plus de 1 an) 96%

Figure 19 : Mode d’occupation des logements en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)

L’explosion démographique qu’a connu Saint-Estève depuis le début des années 1960 s’est bien évidemment accompagnée d’un rythme soutenu de la construction. Essentiellement traduit par la réalisation de résidences principales (96% du parc de logements en 2011). Le nombre de logements antérieurs à 1950 ne représente plus que 10% de l’ensemble du parc immobilier de la commune. Cependant, la qualité des constructions est variable, notamment en fonction des réglementations thermiques qui ont égrainé les quatre dernières décennies. On notera par ailleurs que la part des résidences secondaires et des logements vacants de longue durée (plus d’une année), n’excède pas plus de 4% du parc immobilier de la commune.

DE LA RT 1974 A LA RT 2012 Instituée au lendemain du premier choc pétrolier, la première réglementation française en matière de performance énergétique dans le bâtiment résidentiel date de 1974. Depuis, elle a continuellement évoluée, 1982, 1988, 2000, 2005, jusqu’à la RT 2012. Si les critères et les exigences changent au fil des années, l’objectif recherché demeure la réduction des consommations du bâtiment à travers ses principaux usages énergétiques. Entre 1974 et 2012, la performance énergétique moyenne des logements a été réduite de 300 kWhep/m²/an avant la RT 1974 à 125 kWhep/m²/an après la RT 2005. Soit une division par 2,5.

Particulièrement ambitieuse, la RT 2012, entrée en application à l’été 2013, érige désormais les standards BBC (bâtiment basse consommation) comme la norme en matière de construction résidentielle, avec une exigence de 50 kWhep/m²/an (40 kWhep/m²/an en milieu méditerranéen pour de l’individuel et 46 kWhep/m²/an en collectif applicable à partir de janvier 2015), soit une division par 2,5 par rapport à la RT 2005.

Diagnostic de territoire 18

21% 30%

Avant la RT 1974 Après la RT 1974 Après la RT 2000

49%

Figure 20 : Répartition du parc de logements en fonction des grandes réglementations thermiques en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)

Les logements construits avant la RT 1974 représentent 29.7% du parc résidentiel de Saint-Estève, soit potentiellement 1/3 du parc dont la consommation énergétique est supérieure à 300 kWhep/m²/an (ne prenant pas en compte les efforts potentiels en matière d’économie d’énergie engagés par les particuliers motivés par les crédits d’impôts mis en place par les gouvernements successifs : pompe à chaleur, poêle à bois, double-vitrage…). Dans le même temps, 21,4% du parc résidentiel de Saint-Estève, construit après la RT 2000 présente (potentiellement) une consommation inférieure à 150 kWhep/m²/an. Enfin, on estime (sur la base des données fiscales et de l’étude de PMCA « PIG Précarité énergétique ») que 1,1% du parc correspond à des « passoires thermiques ». Logements très vétustes (voire délabrés) dont la consommation énergétique serait là aussi, supérieure à 600 kWhep/m²/an.

1.2.2.2 La répartition par statut d’occupation

Saint-Estève présente une part de propriétaires-occupants particulièrement importante, égale à 66% des ménages en 2011. Bien que se positionnant 12 points au-dessus de la moyenne du cœur d’agglomération (54% de propriétaires-occupants en intégrant Perpignan) ; Saint-Estève se positionne en réalité comme l’une des communes où la part de propriétaires-occupants est désormais la plus faible (Le Soler 74%, Canohès 81%, Toulouges 68% ou encore Cabestany 76%). Le parc locatif (34%) composé majoritairement de petits logements locatifs adressés à des jeunes ménages au début de leur parcours résidentiel, participe nettement à la dynamique communale (1000 naissances en 10 ans). En effet, le taux de rotation des logements locatifs étant cinq fois plus rapide que celui des logements en accession à la propriété, le

renouvellement des générations est maintenu.

Diagnostic de territoire

19

Propriétaires-occupants Locataires Locataires du parc 'locatif social'

6% 12% 18% 42% 22%

76% 37% 66%

20%

2001 2001-2011 2011 Parc immobilier Construction Parc immobilier

Figure 21 : Répartition et évolution des résidences principales selon le statut d’occupation en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)

La part des propriétaires-occupants a représenté 20% de la construction entre 2001 et 2011 faisant passer la part des propriétaires-occupants de 76% en 2001 à 66% en 2011.

En seulement 10 ans, la part de logements en location est passée d’un logement sur quatre à un logement sur trois, porté par la promotion immobilière en « investissement locatif » et le logement locatif social imposée à la commune au titre de l’article 55 de la loi SRU.

L’impact en termes de couture urbaine entre les nouveaux quartiers du secteur Saint-Mamet majoritairement réalisés en immeuble collectif en location (privé ou sociale) et le reste de la commune, composée majoritairement d’une immense marée pavillonnaire de ménages en accession à la propriété, pose néanmoins quelques questions d’intégration et de cadre de vie et plaide pour une recherche d’équilibre avec le Nord de la ville.

©AURCA ©AURCA Figure 22 : Vue des quartiers pavillonnaires stéphanois Figure 23 : Vue des quartiers de mixité urbaine au sud-est de Saint-Estève

Diagnostic de territoire 20

Figure 24 : Les statuts d'occupation

1.2.2.3 La typologie des logements

UNE MAJORITE DE LOGEMENTS GRANDS INDIVIDUELS : Le parc de logements est majoritairement composé de maisons, réalisées pour l’essentiel sur un modèle pavillonnaire en lotissement. Entre 2001 et 2011, le parc de logements s’est néanmoins, nettement rééquilibré en direction des appartements et des petites surfaces, permettant ainsi un redressement significatif de l’offre communale. En effet, si la production 2001-2011 a consacré un modèle d’urbanisation composé à 75% d’appartements, le parc immobilier compte désormais trois maisons pour un appartement. Les appartements étant majoritairement des biens de petites surfaces et souvent en location, le turn-over moyen de la commune s’est amélioré. Appartements Maisons

25%

86% 75% 75%

14% 25% 2001 2001-2011 2011 Parc immobilier Construction Parc immobilier Figure 25 : Evolution et répartition de la typologie des résidences principales en 2011 (Sources : Filocom, MLETR d’après DGfip) La part des appartements a représenté 75% de la construction entre 2001 et 2011 faisant passer la part des occupants de logements en collectif de 14% en 2001 à 25% en 2011. Diagnostic de territoire

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Reflet de la typologie des logements stéphanois, orientée sur de grands biens, la part des logements T4 et +, à savoir plus de 75 m², représente sept logements sur dix ; quand la part des studios à T2 est à peine supérieure à 10%. Néanmoins, là aussi, un net redressement a été réalisé puisque la part des grands logements (supérieur à 75 m²) a régressé de sept points en 10 ans au profit des petits logements (35 à 74 m²), passant ainsi de 24 à 31% du parc des résidences principales en 2011.

1% 10% < 35 m² 35 à 41% 20% 54 m² 55 à 74 m² 75 à 94 m² 28% > 95 m²

Figure 26 : Répartition des résidences principales selon la surface des logements en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)

LE PARC POTENTIELLEMENT INDIGNE : L’identification du parc potentiellement indigne vise à reconnaître les ménages présentant des situations de mal-logement. Sont identifiées l’ensemble des résidences principales de catégorie 6 (construction ordinaire), occupées par un ménage au revenu fiscal de référence inférieur à 70% du seuil de pauvreté d’une part, ainsi que les résidences principales de catégories 7 et 8 (construction médiocre à délabrée), occupées par un ménage au revenu fiscal de référence inférieur à 150% du seuil de pauvreté. Il s’agit de reconnaître à la fois les ménages modestes, mal logés ou présentant un risque sévère de diminution de la qualité de vie dans le logement.

En 2011, on dénombre 212 ménages relevant du parc potentiellement indigne, soit 4,3% de l’ensemble des ménages stéphanois. En 10 ans, ce segment du parc n’a que peu diminué (236 ménages en situation d’indignité, soit 5,0% des ménages en 2001). Pour autant, on observe une très nette diminution des ménages logés au sein du parc médiocre ou délabré (50 ménages en moins en 10 ans) alors même qu’on note une hausse des ménages pauvres en logement ordinaire (+36 ménages). Ainsi on retiendra que la part des ménages modestes a progressé alors que le nombre de ménages mal logés a lui, régressé.

Il s’agit majoritairement de personnes vivant seules, âgées de plus de 60 ans, propriétaire- occupant d’une maison individuelle. Le parc potentiellement indigne stigmatise donc majoritairement les personnes âgées de plus de 40 ans ainsi que les personnes vieillissantes aux petites retraites pour qui l’on craint des difficultés à maintenir un niveau de dignité satisfaisant dans le logement couplé à la question du maintien à domicile et à l’isolement des seniors. D’après une étude menée pour le compte de PMCA, 1391 ménages propriétaires occupants (soit 47% des propriétaires occupants) peuvent prétendre aux aides de l’Anah, dont 647 dont les revenus sont sous le plafond dit « très modeste ». Parmi ces 1391 ménages, 70% ont plus de 60 ans. 12% déclarent vivre sans chauffage.

Ces ménages sont identifiés comme faisant partie des ménages évalués les plus touchés par la précarité énergétique à l’échelle nationale.

Diagnostic de territoire 22

1.2.3 La place du logement social

Saint-Estève appartient à l’unité urbaine de Perpignan. A ce titre elle est concernée par l’article 55 de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000. Saint-Estève compte au 1er janvier 2014, 647 logements locatifs sociaux (LLS) au sens de la loi SRU. Comprenant : - 585 LLS familiaux (ou logement ordinaire) et 34 LLS spécifiques (correspondant aux places d’hébergements à un foyer ADAPEI et à l’EHPAD Via Monestir). - Ainsi que quatre logements conventionnés Anah, dont la première sortie de la liste SRU n’interviendra qu’en 2023.

Depuis janvier 2006, date de la prise de gestion des aides à la pierre par PMCA, 226 logements locatifs sociaux ont été autorisés à Saint-Estève, pour un quart en PLAI (Prêt locatif aidé d'intégration). Soit près de 40% de l’ensemble des mises en chantier, s’agissant là d’un effort considérable pour la commune. Le parc social aura ainsi permis de faire progresser le confort de vie des habitants mais également d’augmenter leur pouvoir d’achat via l’acquittement de loyers modérés (25% moins cher qu’en secteur privé).

En 2014, la demande sociale issue du Fichier du N° Unique (ensemble des ménages souhaitant l’attribution d’un logement social) était composée de 367 dossiers en instance. Parmi eux, 28% concernait des ménages déjà logés au sein du parc social mais souhaitant changer de logement, 30% étaient des ménages actuellement hébergés ou mal logés et 16% en attente d’une attribution depuis plus de deux ans (relevant alors de la procédure dite du « DALO »). Après Perpignan, Saint-Estève est la commune la plus demandée de l’agglomération. Elle présente également au 01/01/2011 le meilleur taux d’équipement LLS des communes soumises aux règles de la loi SRU.

Au 1er janvier 2014, le taux d’équipement en LLS sur l’ensemble des résidences principales était proche de 12,5% (contre 9% en 2006), le seuil minimal de logements sociaux étant fixé à 20% par la loi. La commune est déficitaire de 393 logements locatifs sociaux.

Néanmoins, compte tenu des obligations liées à la loi SRU et notamment à son renforcement (loi du 18/01/2013), le rattrapage dit « Duflot » impose un calendrier sous peine de lourdes sanctions financières (pouvant aller jusqu’à 300 000 € par an). Il s’agira pour Saint-Estève de rattraper entre 2014 et 2016 25% des LLS manquants, puis 33% entre 2017 et 2019, 50% entre 2020 et 2022 et le reliquat restant entre 2023 et 2025. Soit un rattrapage de 103 LLS par période triennale via la construction neuve, l’acquisition et le conventionnement dans le parc existant. Le parc de logements locatifs aidés se concentre essentiellement sur les quartiers Sud-Est de Saint-Estève, correspond au développement le plus récent de la commune. Les résidences Méditerranée, Canigou et Carlit, localisées plus au nord, correspondent au parc social le plus ancien de la commune.

Google ©AURCA © Figure 27 : Logements locatifs aidés en individuel groupé Figure 28 : Logements locatifs aidés en résidence (rue des (rue d’Athènes) écoles) Diagnostic de territoire

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Figure 29 : Les logements locatifs sociaux

LE PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT DE PERPIGNAN-MEDITERRANEE : Elaboré en 2012 par Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération, les études ont donné lieu à un diagnostic partagé ayant abouti à la définition d’une ambition commune visant à : - Assurer le développement durable du territoire, - Fluidifier les trajectoires résidentielles, - Favoriser le lien social.

Le programme doit permettre de diversifier l’offre de logements à l’échelle du territoire communautaire en prenant appui sur une programmation rationalisée. Et notamment d’accroitre la production de logements locatifs sociaux, l’EPCI étant délégataire des aides à la pierre de l’Etat et des aides de l’Anah. Il vise par ailleurs à réinvestir l’urbain et à en limiter son étalement. Perpignan-Méditerranée adopte définitivement son Programme Local de l’Habitat 2013-2018, suite aux avis de l’Etat et du CRH, le 23 mai 2013. Le programme d’actions définit des objectifs communaux. Concernant Saint-Estève :

Engagement communal Situation communale au 1er janvier 2014 PLH 2013-2018 Nombre de Nombre de Logements locatifs Taux Logements résidences logements Densité sociaux d’équipement locatifs sociaux principales locatifs sociaux (construction /ha) (sens SRU) LLS manquants construites à réaliser 647 12.44% 393 185 48 30 Figure 30 : Engagement communal en matière de production LLS dans le cadre du PLH 2013-2018 (Source : PMCA)

Diagnostic de territoire 24

L’EPCI poursuit pour sa part un objectif global de production de près de 16000 constructions (30 log/ha), dont 25% de logements locatifs sociaux.

1.2.4 L’accueil des gens du voyage

Conformément aux dispositions de la loi du 05 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage, qui impose à toutes les communes de plus de 5000 habitants de disposer d’une infrastructure d’accueil, le schéma départemental 2006-2012, approuvé le 14 juin 2006, donne l’obligation à la commune de Saint-Estève de réaliser une aire d’accueil ainsi qu’une aire de grand passage. Perpignan-Méditerranée est compétente en matière d’aires d’accueil des gens du voyage.

Saint-Estève répond aux exigences du schéma départemental d'accueil des gens du voyage en vertu d'un accord passé avec la commune de Canet-en-Roussillon, et comme l'y autorisait le schéma. L'aire d'accueil de Canet-en-Roussillon, en service, propose 33 emplacements aux gens du voyage. Fermée après de lourdes dégradations ayant entrainé plus de 300 000 € de travaux, l’aire rouverte rencontre un bon taux de remplissage sans toutefois jamais atteindre la saturation (même en été). Sur la période 2009/2011, aucun stationnement illicite n’a par ailleurs été enregistré sur la commune de Saint-Estève. PMCA reste redevable d’une aire de grand passage d’une capacité de 70 places.

Diagnostic de territoire

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LES TRAJECTOIRES RESIDENTIELLES

« A la large diversification des comportements familiaux correspond une gamme très variée de parcours résidentiels. Ces nouveaux comportements vont de pair avec des préférences plus marquées pour le locatif, l’habitat collectif et des localisations urbaines plus centrales » [Bonvalet, Arbonville, 2006, p. 261]

Figure 31 : Les trajectoires résidentielles : 10 logements pour une vie

Décohabitation des jeunes, mise en ménage, naissance des enfants, séparation, recomposition familiale, décès du conjoint, perte d’autonomie… Les étapes de la vie familiale, combinées avec celles de la vie professionnelle (entrée dans le monde du travail, mutation, retraite), rythment et bousculent la trajectoire résidentielle ‘type’.

La représentation d’un parcours résidentiel dit « ascendant » menant de la location en appartement à la propriété d’un pavillon est ainsi, bien que très fortement enracinée, remise en cause. Les questions entourant l’accession précaire, les recompositions familiales, qui peuvent entrainer un retour dans le locatif, l’allongement de la durée de la vie et les politiques de maintien à domicile des personnes âgées, qui exigent l’adaptabilité des logements, remettent en cause un modèle traditionnel et plaident pour une offre diversifiée

corrélée aux ressources des ménages.

Les trajectoires résidentielles restent fortement conditionnées par la structure du parc de logements et la présence des aménités urbaines (services, équipements, transports en commun…) ; une offre trop orientée s’avèrera génératrice de grippages dans les parcours.

Diagnostic de territoire 26

1.3 EVOLUTION DE LA CONSTRUCTION ET IDENTIFICATION DES DISPONIBILITES

1.3.1 Rythme et typologie de la construction neuve

RYTHME DE LA CONSTRUCTION NEUVE Entre 2000 et 2014, près de 1400 logements ont été construits, établissant une moyenne de 93 constructions par an. Compte-tenu de deux pics particulièrement importants en 2004 et 2009, représentant 45% des mises en chantier enregistrées sur la commune depuis l’an 2000 (reposant sur un modèle d’urbanisation particulier de promotion immobilière en immeubles collectifs R+2), il paraît important de souligner la moyenne dite « harmonique » qui permet de ne pas tenir compte des deux années véritablement exceptionnelles. La moyenne dite « harmonique » n’aura été que de 50 constructions par an depuis l’an 2000. Avec moins d’une centaine de constructions par an, Saint-Estève s’est inscrit dans les pas de communes moins densément peuplées (5 000 à 7 000 habitants) comme Le Soler, , Toulouges ou encore Pollestres. Et de fait, bien en deçà de communes comparables (plus de 10 000 habitants) comme Saint-Laurent-de-la-Salanque, Cabestany ou encore Canet-en- Roussillon.

400 355 350 300

271 250

200 161

En logements En 150 126 100 66 67 64 39 38 43 44 50 26 34 29 26 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Permis de Construire autorisés

Figure 32 : Evolution de la construction résidentielle de 2000 à 2014 (Source : Sitadel, MLETR)

TYPOLOGIE DE LA CONSTRUCTION NEUVE Au cours des 10 dernières années, Saint-Estève a connu une forte « réorientation » dans sa manière de produire du logement. La promotion immobilière privée, l’action menée en matière de logements locatifs sociaux et le souhait de rééquilibrer le parc de logements (typologie, statut d’occupation) mais aussi d’obtenir une meilleure rentabilité foncière ont conduit à réaliser plus de trois logements sur quatre en collectif. Il s’agit principalement des extensions localisées

en entrée de ville Sud-Est depuis Perpignan, dénommées Saint-Mamet ou encore Monné- Decroix.

La promotion immobilière se matérialise souvent par des produits orientés « investissement locatif », appartements T2-T3 en collectif. Ainsi, l’occupation personnelle, signifiée par le statut de « propriétaire-occupant » n’a représenté que 12% des logements livrés. Bien que la VEFA (vente en état futur d’achèvement) ne concerne pas que de l’investissement locatif, on y trouve également de l’accession à la propriété, ce modèle de production (collectif- appartement) reste malgré tout étroitement lié au statut locatif et à l’investissement fiscal. Diagnostic de territoire

27

Cette production très marquée a permis à Saint-Estève d’obtenir un ratio de 50 à 60 logements par hectare urbanisé en moyenne depuis le début des années 2000.

9%

individuel 14%

Individuel groupé

77%

Collectif

Figure 33 : Typologie de la construction 2003-2012 (Source : Sitadel, MLETR)

12% Occupation 29% personnelle

VEFA (investissement locatif, occupation personnelle, bailleurs sociaux) 59% Usage locatif prédéfini**

Figure 34 : Destination de l’occupation des constructions 2003-2012 (Source : Sitadel, MLETR)

Diagnostic de territoire 28

1.3.2 Identification des disponibilités foncières et immobilières

LES DISPONIBILITES FONCIERES Si l’on excepte les mutabilités potentielles et les démarches de type BIMBY au cœur du tissu urbain constitué qui peuvent offrir des opportunités parfois intéressantes en matière de reconquête urbaine et de rationalisation du foncier et des investissements inhérents, Saint-Estève dispose de 32 ha de terrains constructibles (parcelles nues) inscrits au POS actuel à vocation d’habitat ou mixte et non grevés par les études du Plan de Prévention des Risques. Néanmoins, trois projets, représentant près de 13 ha, sont soit en cours d’urbanisation, soit concernés par des projets avancés (Las Mires -6 ha- ainsi que Les Jonquilles et Le Mas de l’Oranger).Le tissu urbain n’offre que peu de capacités résiduelles d’urbanisation (au sens d’un terrain libre de construction), représentant moins de 2,5 ha viabilisés ou pouvant l’être facilement, par ailleurs, éclatés en une douzaine de parcelles.

Trois secteurs en extension urbaine sont donc encore disponibles :

- le premier, en entrée Sud-Est, le long de la RD616 depuis Perpignan, de l’autre côté du rond-point du secteur de Las Mires, et en limite du Rec de Vernet i de Pia (d’une contenance de 8 ha environ). Identifié « Secteur de Projet Stratégique » dans le cadre du SCOT Plaine du Roussillon, il doit faire l’objet d’une attention particulière dans son aménagement et sa composition urbaine. - deux autres secteurs, au Sud-Ouest, de part et d’autres de la RD616 depuis Baho. En limites communales marquées par el Còrrec de la Bola à l’Ouest et par le Rec de Vernet i de Pia au sud. Le secteur nord représente une petite contenance de 2 ha. Le secteur Sud, plus important, correspond à un secteur important de l’extension urbaine de la commune. D’une capacité de 7 ha, il s’agit d’une fin d’urbanisation correspondant aux limites du PPR.

Projets avancés : 13ha "Dents creuses" à combler : 2ha Extensions urbaines : 17ha

2 SECTEURS CLEFS : Secteur SO (fin d'urbanisation) Entrée SE (entrée de ville/SPS) La Mirande

Las Mires

Secteur NO Entrée SE

Secteur SO

Figure 35 : Les capacités tendancielles d'urbanisation

Diagnostic de territoire

29

LE PARC DE LOGEMENTS VACANTS Le parc de logements vacants constitue un gisement, souvent extrêmement bien positionné dans le tissu urbain (proximité des aménités urbaines), qu’il convient d’identifier afin de mettre en place l’ensemble des dispositifs visant sa mobilisation. En 2011, l’INSEE comptabilise 229 logements vacants. Selon sa définition, un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l’un des cas suivants : proposé à la vente ou la location, ou déjà attribué et en attente d’occupation (il peut donc s’agir de logements en cours de construction), ou encore en attente de règlement de succession, ou bien gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire. En 2011, le fichier fiscal comptabilise pour sa part 318 logements vacants (logement vide de meuble au 1er janvier n’ayant pas à s’acquitter de la taxe d’habitation au 1er janvier 2011).

Cependant, on observe que la vacance frictionnelle, c'est-à-dire inférieure à une année, concerne 227 logements soit 71% du total. La vacance « consolidée » se compose donc de 91 logements soit 1,7% de l’ensemble du parc immobilier stéphanois. Enfin, si l’on s’attarde sur cette vacance de « longue durée » (supérieure à une année), on observe que 36% de ces logements ont été construits avant 1950, ce qui permet d’en déduire une vacance structurelle (biens délabrés en centre ville, souvent la propriété de ménages locaux âgés ou encore de succession non réglées). On note par ailleurs que 32% de ces logements ont été construits après l’an 2000, ce qui permet ici d’en déduire une vacance conjoncturelle (difficultés de mise en location de biens type appartement en « investissement locatif » dans le quartier Saint- Mamet).

Vacance Vacance conjoncturelle 32% 36% structurelle

14% 18%

< 1950 1950-1975 1975-2000 > 2000

Figure 36 : Ancienneté des logements vacants depuis plus d’une année (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)

Enfin, on observe que 85 biens seraient vacants depuis plus de deux ans, relevant potentiellement de la THLV (taxe d’habitation sur les logements vacants de longue durée).

Google Google © © Figure 37 : Logements à vendre et/ou vacants en centre Figure 38: Logements à vendre et/ou vacants sur le ville quartier Saint-Mamet Diagnostic de territoire 30

1.3.3 Le marché immobilier

En 2013 et 2014, le marché de l’immobilier d’habitation est resté particulièrement atone et orienté à la baisse, en valeur immobilière comme en volume de transactions. L’agglomération de Perpignan n’a pas retrouvé ses couleurs d’avant la crise de 2008 et semble même voir son marché de l’immobilier se cristalliser depuis deux ans. Localisé en première couronne, Saint- Estève reste une commune relativement moins impactée mais subit, elle aussi, le retournement du marché.

LES TRANSACTIONS : MARCHE DE LA PREMIERE MAIN (COMMERCIALISATION) On constate un prix moyen du neuf nettement orienté à la baisse et qui atteint désormais difficilement les 2700 € du m² pour un appartement (contre 3300 € en 2008) en première couronne. Malgré tout, le stock s’oriente à la baisse via un gel de certains programmes. La fin du dispositif Scellier a fortement impacté la promotion immobilière, les dispositifs fiscaux suivants marquant nettement le pas (les ventes à occupants sont redevenues majoritaires, au détriment des ventes à investisseurs). Concernant les maisons, le nombre d’opérations reste très faible, souvent diffuses et boudées des grands groupes. La demande est pourtant bien présente. Compter 200 000 € pour un T4.

MARCHE DE LA SECONDE MAIN (RECENT-ANCIEN) On constate là aussi, une orientation à la baisse des valeurs, le marché ayant reculé de 15% depuis 2008. En première couronne, une dominante des prix comprise entre 1700 et 2000 € du m² en appartement (moyenne gamme en bon état). Du côté du pavillonnaire, il faut désormais compter 180 000 à 200 000 € pour une villa F4. On note que les maisons de ville sont, en moyenne, dans des valeurs proches de 140 000 €. Devenues rares et recherchées des primo- accédants, les prix sont stables, voire orientés à la hausse. Malgré des taux-directeurs au plus bas, la frilosité des banques et le moral des ménages ralentissent le volume de transactions et pèsent sur l’activité d’après la Chambre des Notaires. Le marché devient très sélectif.

LA CONSTRUCTION : PARCELLES INDIVIDUELLES L’offre reste particulièrement importante sur la couronne perpignanaise. Les valeurs restent stables. Il faut débourser entre 80 000 à 120 000 € du lot, en fonction de sa superficie. On note par ailleurs, une réduction de la taille moyenne des parcelles (autour de 400 m²) visant à rester compatible avec le budget des ménages. En lotissement, les prix observés des parcelles viabilisées atteignent 200 à 250 € du m² contre 150 € en opération publique.

LA LOCATION : On constate désormais que la demande locative concerne majoritairement des logements sociaux à prix abordables. Des difficultés de mise en location de produits de défiscalisation peuvent apparaitre. En secteur libre, compte-tenu des nombreux programmes livrés ces dernières années, notamment sur Saint-Estève, l’offre est abondante. La valeur locative moyenne : 9,2 €.HC/m²/mois est globalement stable. Les loyers sont d’environ de 350 € pour un T2 dans le neuf contre 250 à 300 € dans l’ancien et 500 € pour un T4 (sources : Clameur 2014 et enquête- loyers AURCA 2014). Concernant les maisons, les loyers connaissent également dans ce

segment de marché un léger recul. Compter autour de 800 € /mois.

Diagnostic de territoire

31

1.3.4 Le « Point Mort » (Identification des besoins incompressibles en logements)

Le « point mort » est la méthode privilégiée pour mesurer les futurs besoins en logements. Utilisée de manière prospective, elle permet d’évaluer les besoins globaux à partir d’un certain nombre d’hypothèses d’évolutions structurelles. L’évaluation des besoins en logements repose donc sur des hypothèses fondées à la fois sur les caractéristiques du parc communal, ainsi que sur des évolutions tendancielles.

La méthode du « point mort » permet ainsi de définir le scénario zéro, à savoir : Quel est le volume de logements à construire afin de répondre à la demande de desserrement des ménages déjà résidants auparavant sur la commune ainsi qu’à la fluidité de leurs parcours ?

Figure 39 : Les besoins en logements d’ici 2030 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)

LE RENOUVELLEMENT DU PARC EXISTANT : Les besoins en constructions nouvelles liés au renouvellement du parc de logements s’appuient sur le constat que, chaque année, des logements des parcs privé et locatif social disparaissent. Les opérations affectant les logements existants (démolition, transformation de l’usage…) doivent donc être prises en compte et compensées afin de ne pas réduire l’offre. Soit environ 20 constructions estimées entre 2015 et 2030.

LA PRESSION DE LA VILLEGIATURE / LA MOBILISATION DES LOGEMENTS VACANTS : Les besoins en constructions nouvelles liés à la demande en résidences secondaires sont très liés à l’attractivité touristique (faible pour Saint-Estève) et au contexte économique. Le parc vacant (1,7% de l’ensemble du parc) peut être également partiellement mobilisé, afin de limiter le nombre de constructions à édifier. Il peut également être démoli dans le cas où il ne répondrait pas aux critères de confort et serait irrémédiablement perdu pour la réhabilitation. Soit environ 50 constructions estimées entre 2015 et 2030. Diagnostic de territoire 32

L’EVOLUTION DE LA TAILLE MOYENNE DES MENAGES : Les besoins en constructions nouvelles liés au phénomène de diminution de la taille des ménages, passée de 2,55 personnes par ménage en 2001 à 2,31 en 2011, génère, à population stable, un besoin en constructions nouvelles particulièrement important pour une commune de la taille de Saint-Estève. L’évolution de la taille moyenne des ménages repose, le plus souvent, sur une projection tendancielle. La projection dite linéaire, basée sur une poursuite de la tendance 2001-2011, porterait la taille moyenne des ménages à 2,20 personnes par ménage en 2030, générant un besoin de 250 logements. La projection dite logarithmique, basée sur une poursuite de la tendance 1991-2011, porterait la taille moyenne des ménages à 2,1 personnes par ménage en 2030, générant un besoin de 500 logements sur 15 ans. Soit entre 250 à 500 constructions entre 2015 et 2030 selon les projections. Le scénario zéro (S.0) visant à maintenir la population stéphanoise à son niveau actuel, c'est-à- dire autour de 11 500 habitants, imposerait la réalisation de 600 constructions sur 15 ans. Soit environ 40 constructions par an.

Diagnostic de territoire

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A RETENIR

Évolution démographique Après un très fort accroissement démographique entre le milieu des années 60 et le milieu des années 80, qui a permis à la population de Saint-Estève de passer de 1600 à 8500 habitants, la croissance se veut depuis bien plus modérée. Ainsi depuis 30 ans, l’accroissement moyen enregistré n’est plus que de +1,0 % par an. Etablissant en 2013, la population stéphanoise à 11500 habitants. Depuis plus de 10 ans, Saint-Estève, qui compte parmi les premières communes du département des Pyrénées-Orientales, a ainsi progressé sur un rythme inférieur à la moyenne des autres communes de la première couronne perpignanaise. 1,1% par an contre 1,3%. A l’instar des autres communes de la plaine du Roussillon, et malgré 1000 naissances domiciliées en 10 ans, le solde naturel de la commune est nul. L’accroissement démographique ne relevant que d’apports migratoires externes. Principalement des migrations de proximité (61%) puis d’Ile-de-France (13%).

Structure et dynamique de la démographie. 54% des ménages exercent une activité professionnelle. 41% des ménages sont retraités. En seulement 5 ans, la part des ménages retraités a progressé de 4 points. 14% des ménages présentent un revenu inférieur à 10 000 € par an contre 26% sur le cœur d’agglomération (incluant la ville de Perpignan). De même 60% des ménages présentent un revenu supérieur à 20 000 € contre 47% seulement sur le cœur d’agglomération. Néanmoins pas moins de 1000 ménages sont allocataires de l’aide au logement, soit 21% des ménages. Près de 600 personnes bénéficient d’une prestation de revenus garantis (RSA, API, AAH). Entre 2001 et 2011, l’accroissement du nombre de ménages aura été deux fois plus rapide que l’accroissement de la population. 2,1% par an contre 1,0%. En 2011, la taille moyenne des ménages s’établit à 2,31 personnes par ménage contre 2,94, 20 ans plus tôt. Deux principaux facteurs influent sur ce phénomène, l’allongement de la durée de la vie d’une part, les comportements sociétaux d’autre part (augmentation des séparations, diminution du nombre d’enfants, modes de cohabitation). En 2011, un tiers des ménages n’est composé que d’une seule personne. Les familles ne représentent plus qu’un tiers des ménages (dont 1/3 monoparentales). Les couples sans enfant, les personnes seules, sont par ailleurs les profils de ménages qui progressent le plus et le plus vite. La part des personnes âgées de plus de 60 ans représente 31% de la population contre 28%, 5 ans auparavant. Ainsi 47% des ménages sont âgés de plus de 60 ans contre 20% de moins de 40 ans.

Caractéristique et évolution du parc de logements. Saint-Estève relève des dispositions de l’article 55 de la loi SRU. Elle compte au 1er janvier 2014, 655 logements locatifs sociaux (12% des résidences principales). Elle reste redevable de 413 logements locatifs sociaux au titre de l’article. En 2012, la demande sociale se composait de 238 dossiers en instance. Le parc immobilier se compose majoritairement de grands logements (69% de plus de 75 m²) en pavillons (75%), construits après la RT 1974 (70%), et dont les ménages sont propriétaires (66%). On dénombre 212 ménages (4,3%) relevant du parc potentiellement indigne. En 2014, le marché de l’immobilier d’habitation est resté atone et orienté à la baisse. L’agglomération de Perpignan n’a pas retrouvé ses couleurs d’avant la crise. Localisé en première couronne, Saint-Estève reste une commune relativement moins impactée mais subit, elle aussi, le retournement du marché.

Évolution de la construction et identification des disponibilités. Des années 60 au début des années 2000, le développement urbain a consisté en un développement sur le modèle du lotissement pavillonnaire. Ainsi, la densité la plus fréquemment rencontrée est de l’ordre de 16 logements par hectare. Exception faite du quartier Saint-Mamet, (réalisé après l’an 2000) où l’on compte 40 logements par hectare. Entre 2000 et 2014, on a construit à Saint-Estève 93 logements par an en moyenne. Constructions réalisées sur un modèle très urbain, majoritairement en promotion immobilière, orienté « investissement locatif » et « logement social » (77% de logements en collectif et à peine 12% en occupation personnelle). Saint-Estève dispose de 32 ha de terrains constructibles. Néanmoins, trois projets, représentant près de 13 ha, sont en cours d’urbanisation. Le tissu urbain n’offre que 2,5 ha de dents creuses viabilisées pouvant être « facilement » mobilisées. En 2011, le fichier fiscal comptabilise 318 logements vacants. Cependant, la vacance « consolidée » (supérieure à une année) se compose de 91 logements soit 1,7% de l’ensemble du parc immobilier stéphanois.

Diagnostic de territoire 34

2 L’ACTIVITE ET L’EMPLOI

2.1 L'EVOLUTION ET LA STRUCTURE DE LA POPULATION ACTIVE STEPHANOISE

2.1.1 L’activité de la population stéphanoise : un stéphanois sur deux travaille

Le taux d’activité de la population âgée de plus de 15 ans (rapport entre le nombre d’actifs- occupés et les chômeurs sur l'ensemble de la population correspondante) est globalement en stagnation, notamment entre 2006 et 2011, sur les territoires comparés ci-après.

Hormis pour Cabestany qui voit la part de ses actifs fortement baisser entre 1999 et 2006, cette tendance montre la capacité des communes du même rang que Saint-Estève à maintenir l’équilibre entre actifs et inactifs, malgré les mutations démographiques en cours. Pour autant, Saint-Estève présente un niveau de 2 points en dessous de la moyenne des communes de la première couronne.

57% 55,1 55,2 55% 53,9 53,8 53,9 53,2 53,3 53 Saint-Estève 53% 51,9 51,9 Cabestany 51,2 51,8 51% 50,3 50,2 Toulouges Rivesaltes 49% 48,3 48,5 Première couronne 47% PMCA

45% 1999 2006 2011

Figure 40 : Taux d’activité des 15 ans et plus en 1999, 2006 et 2011 (Sources: INSEE, RP1999, RP 2006 et RP 2011)

Cette tendance cache toutefois des disparités lorsque l’on considère le taux d’activité de la population en âge de travailler. A cet éclairage, les taux sont bien plus « favorables » que ceux observés précédemment puisque les plus de 64 ans ne sont plus comptabilisés. A ce titre, Saint-Estève, avec un taux d’activité de 71,5% de la population en âge de travailler en 2011 (progression de 6 points entre 1999 et 2011) se situe dans la « fourchette » haute des communes de son rang.

Pour autant, de manière globale, le vieillissement des populations demeure décelable par une augmentation systématique du poids des retraités, combiné à une baisse du poids des plus jeunes. En écho à la partie 1.1.2.3, la commune de Saint-Estève ne déroge pas à cette tendance avec une baisse de près de 5 points de la catégorie « élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés » et une hausse de 2,3 points des « retraités et préretraités ». Diagnostic de territoire

35

100% actifs occupés 90% 80% 70% chômeurs 60% 50% 40% retraités ou 30% préretraités 20% 10% élèves, étudiants 0% et stagiaires non 1999 2011 1999 2011 1999 2011 1999 2011 1999 2011 2011 rémunérés Saint-Estève Cabestany Rivesaltes Toulouges 1ère PMCA autres inactifs couronne

Figure 41 : Evolution et répartition de la population âgée de 15 à 64 ans par statut d’activité (Sources: INSEE, RP1999, RP et RP2011)

2.1.2 Un marché de l’emploi frappé par la récession

Fin 2013, le taux de chômage moyen du bassin d’emploi de Perpignan s’élevait à 16,1 % (un des plus forts taux de chômage de France) contre 9,9 % en moyenne nationale. Saint-Estève comptait 553 demandeurs d’emploi (au sens du recensement) en 2011, soit près de 60 de plus qu’en 2006 (environ +12% de progression). Pour autant, avec un taux de chômage de 11,6% en 2011, Saint-Estève est en plutôt bonne position par rapport aux communes de rang similaire.

19% 17,9 18,1 17,2 Saint-Estève 17% 16,5 Cabestany 15% 14,6 13,8 13,9 13,6 Toulouges 13,1 13% 12,2 Rivesaltes 11,9 11,6 11,6 11,6 11,1 1° couronne 11% 10,4 PMCA 9% 1999 2006 2011

Figure 42 : Évolution du taux de chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans entre 1999 et 2011 (Sources: INSEE, RP1999, RP 2006 et RP 2011)

Les Stéphanois les plus touchés par le chômage sont structurellement les jeunes de moins de 24

ans avec +9,1 points de hausse pour les hommes et 3,4 points pour les femmes. Néanmoins, pour les autres tranches d’âge, le chômage des hommes a fortement progressé (+5,5 point pour les plus de 55 ans) entre 2006 et 2011 pour quasiment rattraper les niveaux de chômage des femmes (stable) habituellement structurellement plus élevés.

Diagnostic de territoire 36

30

25

20

15 15 à 24 ans 25 à 54 ans 10 55 à 64 ans 5

0 Hommes Femmes Hommes Femmes 2006 2011

Figure 43: Evolution du taux de chômage par tranche d’âge et sexe entre 2006 et 2011 (Sources: INSEE, RP 2006, RP 2011)

Les emplois d’exécution sont globalement les plus fragiles face au chômage. Cette tendance se confirme sur l’ensemble des territoires observés : en 2010, environ ¾ des chômeurs étaient des salariés et des ouvriers. Les chômeurs stéphanois ne dérogent pas à cette tendance avec environ 47% d’employés (+1,4 points entre 1999 et 2010) et 28 % d’ouvriers (-5,3 points durant la période).

100% Ouvriers 90% 80% Employés 70%

60% Professions 50% intermédiaires

40% Cadres et professions 30% intellectuelles supérieures 20% Artisans, 10% commerçants, chefs 0% entreprises 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 2010 Agriculteurs exploitants Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° couronne PMCA

Figure 44: Evolution et répartition des chômeurs par CSP en 1999 et 2010 (Source: INSEE)

2.1.3 La structure socioprofessionnelle et le niveau de qualification

Le poids des différentes catégories socioprofessionnelles est globalement similaire dans les communes comparées. En 2010, le poids des actifs exerçant des professions d’exécution (salariés et ouvriers) varie de 45% (Cabestany) à 64% (Rivesaltes), avec une légère tendance à la baisse par rapport 1999.

Diagnostic de territoire

37

Saint-Estève, avec 51% de ses actifs occupant des emplois d’exécution (18% d’ouvriers et 33% de salariés) se situe dans la moyenne de la première couronne. Pour autant, entre 1999 et 2010 : - La proportion des employés et ouvriers s’est réduite (- 2 points) ; - Les actifs des professions intermédiaires ont significativement augmenté (+ 323 actifs) et ils représentent 29% de la population active (+5 points). Ces derniers occupent effectivement une position intermédiaire entre les cadres et les agents d'exécution (tels les contremaitres) ou travaillent dans l'enseignement (professeur des écoles), la santé (infirmière) et le social (assistante sociale) ; - Les cadres effectuent eux aussi une percée non négligeable (+144 actifs). En progression de deux points sur la décennie, leur poids reste cependant inférieur à celui de la moyenne française (12% contre 15%) ; - Les agriculteurs exploitants représentent 1% de la population active stéphanoise : l’INSEE en dénombre 42 en 2010 (pour 52 en 1999).

100% Ouvriers 90% 80% Employés 70%

60% Professions intermédiaires 50% 40% Cadres et professions 30% intellectuelles supérieures 20% 10% Artisans, Commerçants, Chefs entreprise 0% 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 2010 Agriculteurs exploitants Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° couronne PMCA

Figure 45: Évolution et répartition par CSP des actifs âgés de 15 à 64 ans en 1999 et 2010 (Source: INSEE 2010)

Les niveaux de qualifications de la main d’œuvre des territoires comparés, très légèrement au dessous de la moyenne nationale, sont relativement homogènes sur l’ensemble de l’agglomération Perpignanaise. 57% de la population stéphanoise âgée de plus de 15 ans a un niveau de qualification inférieur au bac.

100% 90% 80% 70% 60% Supérieur à bac+2 50% 40% Bac+2 30% Bac ou brevet professionnel 20% 10% Inférieur au bac

0%

Sans diplôme PMCA Estève - Première Première Rivesaltes couronne Toulouges Cabestany Saint Figure 46 : Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans et plus en 2011 (Source : INSEE) Diagnostic de territoire 38

2.1.4 Le statut des nouveaux arrivants

Avec environ 2740 nouveaux habitants accueillis entre 2003 et 2008, Saint-Estève fait montre d’une attractivité certaine par rapport aux autres communes de la première couronne de Perpignan. Cet apport est à mettre en relation avec le fort rythme de construction neuve connu entre 2000 et 2014 (près de 1400 logements construits).

3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500

0

- -

Pia … - Baho Raho - Estève la - - Saleilles Le Soler la Bompas - Pollestres Canohès Rivesaltes de Toulouges Cabestany Villeneuve de Villelongue Saint Figure 47: Accueil de nouveaux arrivants entre 2003 et 2008 sur les communes de la 1ère couronne (Source : INSEE 2008)

A cette attractivité se combine le dynamisme des populations accueillies : - 55% sont des actifs occupés (dont près de 20% sont des employés, 18% des professions intermédiaires et 11% d’ouvriers) ; - 15 % sont des jeunes de moins de 14 ans ; - Seulement 11,7% sont des retraités ou préretraités.

4,6 11,7 15,1 2,4 27,8 4,1 18,0 6,0 54,8 11,7 10,8 7,4 5,8 19,6

Actifs occupés Cadres et professions intellectuelles supérieures

Chômeurs Artisans, commerçants et chefs d'entreprise

Retraités ou préretraités Professions Intermédiaires

Elèves, étudiants, stagiairesde 14 ans ou + Employés

Femmes ou hommes au foyer Ouvriers

Moins de 14 ans Retraités

Autres inactifs Autres personnes sans activité professionnelle

Figure 48: Répartition par statut et CSP des résidents accueillis entre 2003 et 2008(Source: INSEE 2008) Diagnostic de territoire

39

2.2 L'EVOLUTION ET LA STRUCTURE DE L’EMPLOI A SAINT-ESTEVE

2.2.1 Une offre d’emploi qui se « résidentialise »

Si la première couronne de Perpignan est toujours créatrice d’emplois entre 2006 et 2011, c’est de manière beaucoup moins soutenue que durant la période précédente avec des taux d’évolution qui ont perdu de 32 points (Rivesaltes) à près de 25 points (Toulouges) pour les communes comparées. Saint-Estève subit une perte de vitesse similaire (-29,5 points). 60% 49,6 50,4 50% Saint-Estève 40% 34,7 36,0 32,5 Cabestany 30% 25,8 Toulouges 19,9 20% Rivesaltes 1° couronne 10% 5,2 4,1 1,9 0% 1999 à 2006 2006 à 2011

Figure 49: Taux d'évolution du nombre d'emplois entre 1999 et 2011(Sources: INSEE 2011, RP1999, RP2006 et RP2010)

La capacité et les tendances des différents secteurs d’activités à pourvoir des emplois sont relativement similaires à l’ensemble des communes de la première couronne avec une forte domination des emplois de la sphère résidentielle. Ces d’emplois dédiés à la production de biens et de services visent à satisfaire la population locale (activités de services aux particuliers, construction, santé, action sociale, commerce de détail, hébergement et restauration, transport de voyageurs, télécommunications, activités financières et d’assurance, activités immobilières, administration publique).

Si l’économie résidentielle alimente un marché de l’emploi dynamique (dominé par des emplois peu qualifiés), elle se caractérise néanmoins par une grande dépendance à des facteurs exogènes : les revenus des ménages (notamment les produits des retraites, des pensions, des minimas sociaux…) et le dynamisme démographique (maintien de l’attractivité des territoires).

100%

80%

60%

40%

20%

0% 2009 2011 2009 2011 2009 2011 2009 2011 2009 2011 2009 2011 Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° couronne PMCA

Sphère productive Sphère résidentielle

Figure 50: Evolution et répartition des emplois par sphère (Source: INSEE 2011) Diagnostic de territoire 40

Ainsi, à Saint-Estève, si tous les secteurs d’activité gagnent des emplois, leur poids tend toutefois à se réduire au seul profit de la catégorie « administration publique, enseignement, santé et action sociale » : +624 emplois (+12 points), soit 66,4 % des emplois créés entre 1999 et 2010 (liée à l’accueil d’administration comme le Trésor Public et au développement du secteur santé à La Mirande).

50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 2010 2010 Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° PMCA couronne

Agriculture, sylviculture et pêche Industrie manufacturière, industries extractives et autres Construction Commerce, transports et services divers Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale

Figure 51: Évolution et répartition de l’emploi selon le secteur d’activité en 1999 et 2010 (Sources : INSEE, RP1999, RP2010)

2.2.2 Les formes et conditions d’emploi sur le territoire communal

L’emploi salarié à temps plein est le mode dominant et il se renforce entre 1999 et 2010. Il représente environ 71% des emplois stéphanois.

100% 80% 60% 40% 20% 0% 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 2010 Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° couronne PMCA

Emplois salariés temps plein Emplois salariés temps partiel Emplois non salariés

Figure 52: Répartition et évolution des emplois selon leur nature en 1999 et 2010 (Sources : INSEE, RP1999, RP2010)

La proportion des emplois stables (titulaire de la Fonction Publique ou CDI) diminue très légèrement entre 1999 et 2011 à Saint-Estève. Ils demeurent néanmoins fortement majoritaires à près de 85% dans l'ensemble des communes comparées. Rapporté aux 74,4% en France Diagnostic de territoire

41

métropolitaine en 2010, cela traduit une bonne stabilité des conditions de l’emploi salarié en Roussillon.

100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2006 2011 2006 2011 2006 2011 2006 2011 2006 2011 2011 Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° couronne PMCA

Titulaire de la fonction publique ou CDI Contrat à Durée Déterminée Intérim Emplois aidés Apprentissage-stage

Figure 53: Répartition de l’emploi salarié des + de 14 ans par conditions en 2006 et 2011 (Sources : INSEE)

2.2.3 Les accès à l’emploi et les déplacements

Un indicateur de concentration d'emploi faible traduit une fragilité économique liée à la nécessité pour les habitants d’effectuer des déplacements pendulaires (domicile/travail), ce qui a un coût économique et social pour eux et la collectivité (infrastructures et services de transport). L'impact environnemental n'est pas à sous estimer, ni le risque de voir la population déménager pour se rapprocher de leur lieu de travail.

La capacité du territoire stéphanois à offrir un nombre d’emplois suffisant à ses habitants est déficitaire mais progresse de près de 15 points entre 1999 et 2010, traduisant ainsi un fort rattrapage et une augmentation de son attractivité. Pour autant, le dynamisme de Saint- Estève dépend encore fortement des territoires voisins et notamment de Perpignan (indice de concentration =179) et d’autres communes de la Première couronne dont l’indice progresse plus fortement : Cabestany (+45 points), Rivesaltes (+44,5 points) et Toulouges (+30,5 points).

2011 2010 1999 Nombre d'emplois à Saint-Estève 3398 3294 2355 Actifs occupés résidant à Saint-Estève 4249 4163 3617

Indicateur de concentration d'emploi * 80 79,1 65,1

* : nombre d’emploi dans la zone pour 100 actifs occupés et résidant sur la zone

Diagnostic de territoire 42

145% 149

125% 114 114 105 105%

85% 79 80 65% 70 55 71 65 49 45% 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 1999 2010 2010 Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1° couronne PMCA

Figure 54: Evolution de la concentration de l’emploi (Sources : INSEE, RP1999 et RP2010)

La commune de Saint-Estève est le théâtre d’importants flux de déplacements pendulaires (domicile/travail). En effet, confirmant le niveau de concentration de l’emploi vu ci-dessus, presque 2/3 des actifs occupés stéphanois exercent leur emploi sur une autre commune. Cette observation peut être reproduite aux autres communes comparées de la Première couronne, à quelques variations prés et exception faite de Rivesaltes.

100% Travaillent 80% dans une 60% autre commune 40%

20% Travaillent et résident dans 0% la commune 1999 2011 1999 2011 1999 2011 1999 2011 2011 Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes PMCA

Figure 55: Evolution du poids des actifs occupés de plus de 15 ans résidant dans la zone, selon leur lieu de travail en 1999 et 2011 (Sources : INSEE 2011)

Ces flux de déplacements pendulaires sont principalement orientés vers et depuis la ville-centre. En effet, Perpignan, à elle seule, draine 65% des actifs stéphanois occupés. Les autres actifs travaillent principalement à Rivesaltes (7%) ou dans les autres communes de la Première couronne (12% environ).

Parallèlement, Saint-Estève accueillait en 2010 près de 2170 actifs résidants principalement dans

les communes de la première couronne (34%), à Perpignan (25%) et les autres communes de PMCA (20%). Ce constat place donc l’accessibilité au cœur des enjeux de chacun de ces territoires : - articulation entre Perpignan et sa première couronne (dont le lien fonctionnel Perpignan-Saint-Estève), - articulation entre les communes de cette première couronne.

Diagnostic de territoire

43

Figure 56: Lieu de travail des actifs stéphanois occupés de 15 ans ou + en 2010 (Sources : INSEE, RP2010)

Figure 57: Lieu de résidence des actifs occupés non stéphanois de 15 ans ou + et travaillant à Saint-Estève en 2010 (Sources : INSEE, RP2010) Diagnostic de territoire 44

2.3 LE TISSU ECONOMIQUE

2.3.1 Un appareil productif « résidentiel » dynamique ...

Le tissu économique se révèle relativement actif et dynamique sur l’ensemble des communes comparées de la première couronne perpignanaise. Saint-Estève voit le nombre de ses établissements actifs croitre à 706 en 2013, soit une progression de 48,6% en 10 ans.

1000 900 800 700 Saint-Estève 600 689 706 Cabestany 500 582 Toulouges 523 400 475 494 Rivesaltes 300 200 2003 2005 2007 2009 2011 2013

Figure 58: Evolution du nombre d’établissements actifs entre 2003 et 2013 (Source : secteur marchand non agricole- INSEE 2013)

Grâce à un taux de création de 17,6% en 2013 (fourchette haute des communes comparées), Saint-Estève accueille 6,5% des établissements créés cette année-là dans la première couronne perpignanaise. Pour autant, son poids économique tend à se réduire très légèrement durant cette période (-1,2 points) pour ne représenter que 13,1% des établissements actifs de la première couronne (près de 18% pour Cabestany et 13,7% pour Rivesaltes).

6,5 Saint-Estève

15,5 Cabestany

5,6 Toulouges 4,2 68,2 Rivesaltes

Autres communes de la Première couronne

Figure 59: Répartition des établissements créés en 2013 (Source : secteur marchand non agricole- INSEE 2014)

En corollaire à la domination de l’emploi résidentiel (cf.2.2.1.), le tissu productif local est dominé par des activités dédiées à la production de biens et de services visant à satisfaire la population locale (activités de services aux particuliers, construction, santé, action sociale, commerce de détail, hébergement et restauration, transports de voyageurs, télécommunications, activités financières et d’assurance, activités immobilières, administration publique). En 2013, l’INSEE comptabilise 67,4% des établissements stéphanois dans la sphère résidentielle. Diagnostic de territoire

45

Pour confirmer cette tendance structurelle, l’essentiel des nouvelles créations d’établissement s’inscrit dans cette « sphère ». Sur les 60 nouveaux établissements stéphanois créés en 2013, 65% sont des activités de « commerce, transports, services divers » et 20% de « construction »

100% Administration, enseignement, 80% santé, action sociale

Commerce, 60% transports, services divers 40% Construction

20%

Industrie 0% Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes Première PMCA couronne

Figure 60: Répartition des établissements créés en 2013 par secteur d’activité (Source : secteur marchand non agricole-INSEE 2013)

2.3.2 … mais peu robuste …

« Dopée » par le statut d’auto-entrepreneur (entré en vigueur le 1er janvier 2009), la création d’entreprises individuelles sur les communes comparées représente près de 3/4 de l’ensemble des créations en 2013. Hormis pour Cabestany et Rivesaltes cette tendance est en progression et Saint-Estève est au dessus de la moyenne des communes de la première couronne avec plus de 75% en 2013.

100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes 1°couronne PMCA

Entreprises individuelles Autres entreprises

Figure 61: Poids des entreprises individuelles dans la création d’entreprise (Source : INSEE 2013)

Diagnostic de territoire 46

Cette évolution confirme le caractère « atomisé » de la structure entrepreneuriale locale où l’on comptait en 2010 près 2,3 artisans pour 100 habitants (pour 1,7 au niveau national). Ceci peut constituer un atout dans la mesure où ces micro-entreprises font preuve d’une grande autonomie vis-à-vis des stratégies et gouvernances économiques locales et d'une plus grande réactivité et souplesse. Mais cette structure est symptomatique d'un défaut d’attractivité et d’investissement local ou exogène porteur de croissance, illustré par la faiblesse du poids des PME/PMI (notamment de la sphère productive).

100% Autres entreprises 90% 100 salariés et plus 80% PME/PMI 70% de 50 à 99 salariés 60% PME/PMI 50% de 20 à 49 salariés 40% PME/PMI 30% de 10 à 19 salariés 20% Micro-entreprises 10% de 1 à 9 salariés

0% Saint-Estève Cabestany Toulouges 1°couronne PMCA Entreprises individuelles 0 salarié

Figure 62: Répartition des entreprises par tranches d’effectifs en 2011 (Source : INSEE)

Etant donné que la pérennité d’une entreprise est, statistiquement, fortement liée à l’investissement initial (entre autres facteurs), cette « atomicité » du tissu productif participe à sa fragilité. Ainsi, en 2013, les taux de survie à 5 ans des établissements des territoires comparés sont au dessous des 56% de moyenne nationale.

100% 90% 80% 70% 60% Plus de 5 ans 50% De 2 à 5 ans 40% 1 an 30% Moins d'un an 20%

10% 0% Saint-Estève Cabestany Toulouges Rivesaltes PMCA

Figure 63: Répartition des entreprises par âge au 1er janvier 2013 (Source : INSEE)

Diagnostic de territoire

47

2.3.3 … et concentré sur 3 secteurs à enjeux… et une entité spatiale

Pour les analyses infra communales de ce chapitre et le suivant, sont pris en compte tous les établissements : • HORS catégories juridiques suivantes : Officier public ou ministériel; Indivision; Paroisse hors zone concordataire; Établissement public ou régie à caractère industriel ou commercial; Société civile; Administration de l'état; Collectivité territoriale; Etablissement public administratif; Autre personne morale de droit public administratif; Organisme gérant un régime de protection sociale à adhésion obligatoire; Organisme professionnel; Syndicat de propriétaires; Association loi 1901 ou assimilé; Fondation; Autre personne morale de droit privé • HORS activités principales suivantes : Administration publique; Défense, Justice; Activités d'ordre public et de sécurité; Services du feu et de secours; Action sociale sans hébergement; Enseignements divers; Activités des syndicats; d'organisations professionnelles, religieuses et politiques; autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire Sources: INSEE, SIRENE 2011, PMCA 2011, AURCA 2014

Les établissements actifs et l’emploi se concentrent principalement dans trois secteurs du territoire stéphanois, constituant ainsi 3 polarités économiques et commerciales : • "La Mirande" • "Canigou/Pyrène" • "Centre-ville"

Une quatrième entité économique, que l’on ne peut pas qualifier de polarité à proprement parler, se structure hors du tissu urbanisé, et repose sur l'activité agricole.

Figure 64: Densité et localisation des emplois privés (Sources : CCI 2014, AURCA 2014)

Diagnostic de territoire 48

Répartition des emplois salariés par Répartition des établissements actifs zone géographique en 2011 par zone géographique en 2011

19 30 5 3 52

5 74 13

La Mirande Canigou/Pyrène Centre-ville Reste du territoire

Figure 65: Poids économique des 3 secteurs identifiés (Source: INSEE)

2.4 FOCUS SUR LES POLARITES ECONOMIQUES IDENTIFIEES

2.4.1 "La Mirande", une ZAE dégradée

Les activités dominantes de la Zone d'Activités Economiques (ZAE) La Mirande sont le commerce (dont réparation auto/moto) et la construction avec près de 57% des établissements actifs. 45% des établissements sont des entreprises individuelles. Répartition en % des établissements actifs de La Mirande par nombre de Répartition en % des établissements salariés en 2011 actifs de La Mirande par secteur d'activité en 2011 5 1 10 9,6 27,3 45 27,7

6,4 39

28,9

Industrie Entreprises individuelles Micro-entreprises

0 salarié de 1 à 9 salariés Construction

PME/PMI PME/PMI Commerce et réparation d'autos/motos de 10 à 19 salariés de 20 à 49 salariés Administration publique, enseignement, santé Autres entreprises humaine et action sociale 50 salariés et + Autres activités de services

Figure 66: Données économiques clés de La Mirande (Source : INSEE) Diagnostic de territoire

49

Si les commerces de gros semblent disséminés sur l’ensemble de la ZAE, Les activités de commerces de détail et de services aux particuliers se concentrent quant à eux le long des axes principaux (avenue de la Mirande et boulevard du Canigou), à l’interface entre la zone d’activité et les quartiers résidentiels.

Les établissements de construction et BTP sont plutôt situés au cœur de la ZAE (avenue de Torremilà, rue de l’Industrie, boulevard de l’Atelier). Et on peut déceler une concentration plus importante des services aux professionnels dans les rues de l’Industrie et de la Courragade (Source : CCI 2014).

VOCATION Polarité économique généraliste Environ 58 ha (dont 19,3 ha classés en zone d'aménagement commercial (ZACOM) par le SCOT Plaine du Roussillon) EMPRISE TOTALE Extension possible d’environ 24,3 ha (zone 4NA de l’actuel POS valant PLU) Projet d’extension réellement exprimé d’environ 11,2 ha SURFACE DISPONIBLE Environ 2,6 ha (Sources : AURCA 2013)

NOMBRE D’ETABLISSEMENTS ACTIFS 249

2011 TAUX DE SURVIE DES ETABLISSEMENTS 43,8% (50% dans la commune et 56% au niveau A 5ANS national)

NOMBRE DE SALARIES Entre 1192 et 2117

FILIERES DOMINANTES Commerce, réparation auto/moto, construction Banque Populaire du Sud, Cottes Usines SAS, Onedirect, Climatisation et chauffage Ibanez, SARL sol net, Isobat, Espace confort 66, Absiservice, Arikan ETABLISSEMENTS PHARES (+ DE 20 Bâtiment, Cabinet Michel Auriol, Cie Exploit Repart SALARIES) Pharmaceutiques Rouen, Ets Chamorin, Informatique Banques Populaires, Les goûts du Sud SAS,

Transcatalogne (Badies déménagement) Figure 67 : Caractéristiques de la polarité économique de la Mirande

La ZAE La Mirande s’étend actuellement sur environ 58 ha et sa vocation, de prime abord industrielle (lors de sa création en 1965), s’est progressivement restructurée vers une orientation généraliste. Elle constitue aujourd’hui un pôle économique communautaire important de la première couronne perpignanaise que souhaite renforcer PMCA par une nouvelle extension de près de 11 hectares afin de répondre à de nouveaux objectifs :

- répondre localement à la demande de foncier économique, - rééquilibrer le territoire de l’agglomération pour éviter une trop forte concentration économique au Sud en articulant l’offre des ZAE Polygone Nord et Torremilà.

Figure 68 :Parc d'Activités Territorial Nord Agglomération Diagnostic de territoire 50

Figure 69: La Mirande : potentialités, contraintes et perspectives

Néanmoins, si La Mirande constitue un poids économique indéniable, elle présente pour autant toutes les caractéristiques d’un site en voie de dégradation (hormis la dernière tranche réalisée plus récemment) dont l’intégration à la ville n’est ni lisible, ni organisée : - Espaces publics insuffisants en nombre et en surfaces et de qualité insuffisante lorsqu’ils existent : peu de végétalisation à l’intérieur de la zone, réseau viaire au profil très routier ne permettant pas la cohabitation sécurisée des différents modes de déplacement, stationnement public peu matérialisé ; - Pas d’intégration paysagère ni d’harmonisation architecturale (volumes, orientations et alignements des bâtiments, traitement de l’interface public/privé, mobilier urbain hétérogène, signalétique/enseignes, etc …) ; - Vieillissement généralisé et apparition de friches commerciales et artisanales sur les secteurs les plus anciens ; - Phénomène de « résidentialisation » (notamment à l’Est de La Mirande) ayant pour origine l’opportunité d’un habitat « bon marché ».

AURCA AURCA © © Figure 70 :Avenue de l'aérodrome Figure 71 :Exemple de résidentialisation Diagnostic de territoire

51

2.4.2 "Canigou/Pyrène"… un pôle de proximité déclinant

Ce secteur présente une offre d’activités équilibrée et diversifiée même si les catégories liées aux services (restauration et services aux particuliers essentiellement), à la santé, et aux commerces de détail dominent avec respectivement près de 46%, 25% et 20% des établissements actifs. 59% des établissements sont des entreprises individuelles.

Répartition en % des établissements Répartition en % des établissements actifs de Canigou/Pyrène par actifs de de Canigou/Pyrène par nombre de salariés en 2011 secteur d'activité en 2011

5 7,7

20,5 36 46,2 59

25,6

Entreprises individuelles Industrie 0 salarié Commerce et réparation d'autos / motos Micro-entreprises de 1 à 9 salariés Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale PME/PMI de 10 à 19 salariés Autres activités de services

Figure 72: Données économiques clés de "Canigou/Pyrène"(Source : INSEE)

La majorité des établissements actifs de cette zone est localisée dans le centre commercial du Canigou et l’Espace Pyrène : - Le premier a subi un incendie début 2014, contrariant sérieusement les activités qu’il accueillait. Datant des années 70, le Centre Commercial du Canigou était constitué d’un bâtiment « cubique » avec un patio en son centre. Si les cellules commerciales (au nombre de 40 à l’origine) ont fait l’objet de nombreux remembrements, le centre commercial n’a quant à lui jamais connu d’extensions ou modifications. Un hard- discount alimentaire (Netto) vient compléter le dispositif commercial de la zone. - Le second, plus récent (années 80 et 90) et de taille plus modeste, est en rez-de- chaussée d’un petit immeuble collectif situé en bordure de l’avenue de Baixas, une centaine de mètres au Sud du Centre Commercial du Canigou.

Google Google © © Figure 73 :Centre commercial Le Canigou Figure 74 :Espace Pyrène Diagnostic de territoire 52

VOCATION Polarité économique de proximité EMPRISE TOTALE Environ 4,5 ha (zonage AURCA), dont 1,7 ha en ZACOM Projet de recomposition et d’aménagement de la zone suite au sinistre ayant partiellement détruit le Centre Commercial du Canigou le 03/02/2014 SURFACE DISPONIBLE - 2011 NOMBRE D’ETABLISSEMENTS ACTIFS 39

TAUX DE SURVIE DES ETABLISSEMENTS A 38,5% (50% dans la commune et 56% au 5ANS niveau national) NOMBRE DE SALARIES Entre 50 et 90

FILIERES DOMINANTES Santé, Services aux particuliers et Commerce de détail ETABLISSEMENTS PHARES (+ DE 20 néant SALARIES )

Figure 75 : Caractéristiques de la polarité économique du secteur "Canigou/Pyrène"

La polarité économique Canigou/Pyrène s’étend environ sur 4,5 ha (zonage AURCA) et sa vocation est mixte : habitat et commerce (essentiellement tournée vers les services et commerces de proximité). Ce secteur participe en synergie avec les équipements publics tout proche, au potentiel d’attractivité des quartiers Nord de Saint-Estève.

Figure 76: "Secteur Canigou : potentialités, contraintes et perspectives Diagnostic de territoire

53

Le sinistre qui a frappé le Centre Commercial du Canigou met aujourd’hui en cause la survie de nombreux établissements. État de fait sur lequel la commune n’a que peu de prise.

Il représente pour autant l’opportunité d’insuffler un nouveau dynamisme AURCA

© économique au Nord du tissu urbain

Figure 77 : Le Centre Commercial du Canigou, stéphanois par la conception d’un nouveau partiellement démoli après sinistre projet à l’échelle du quartier (combiné avec le déménagement futur de la gendarmerie).

Projet susceptible de moderniser et d’améliorer l’attractivité du secteur par l’intégration des nouvelles problématiques urbaines et environnementales qui font aujourd’hui défaut (accessibilité et desserte des différents équipements existants, modes doux, requalification des espaces publics et des parcs de stationnement, meilleure visibilité à partir de l’avenue de Baixas, etc).

Toujours est-il qu'aujourd'hui, ce secteur, avec un centre commercial au poids économique relatif, vétuste et de conception désuète, est concerné par : - L'omniprésence de la voiture et des parcs de stationnement (peu de place laissée aux modes doux et aux espaces verts), mais desserte par les bus : - Une confidentialité relative par absence de visibilité depuis les axes principaux, et ceci malgré les efforts produits en matière de signalétique :

RCA AU AURCA AURCA © © © Figure 78 :Parking du centre Figure 79 :Vue sur Le Canigou depuis Figure 80 :Exemple de signalétique commercial l'avenue de Baixas des commerces du Canigou

Diagnostic de territoire 54

2.4.3 Le Centre-ville … un pôle de proximité en mutation

Le Centre-ville, bien plus que "Canigou/Pyrène", présente une offre d’activités équilibrée et diversifiée avec une domination des catégories liées aux services aux particuliers et aux professionnels (banques, assurances, immobilier, services administratifs et techniques), à la santé et au commerce avec respectivement près de 38%, 22% et 18% des établissements actifs. 76% des établissements sont des entreprises individuelles.

Répartition en % des établissements Répartition en % des établissements actifs du Centre-ville par nombre actifs du Centre-ville par secteur de salariés en 2011 d'activité en 2011

6,7 1 6,7 23 38,1 18,1

76 8,6 21,9

Agriculture Entreprises individuelles 0 salarié Industrie

Micro-entreprises Commerce et réparation d'autos / motos de 1 à 9 salariés Administration publique, enseignement, santé PME/PMI humaine et action sociale de 20 à 49 salariés Hébergement/restauration

Autres activités de services

Figure 81: Données économiques clés du centre-ville (Source : INSEE)

En l’absence de véritable place centrale regroupant aussi bien services que commerces, la majorité des établissements actifs de cette zone est localisée, pour plus de visibilité, le long de la route départementale 616 (avenue Gilbert Brutus, avenue Général Gaulle, avenue Maréchal Joffre, rue de la République). Cette configuration « historique » est complétée depuis peu par l’ancienne cave coopérative transformée en immeuble d’habitat collectif ("Les Terrasses Del Rey") et dont le rez-de-chaussée accueille un nouvel espace commercial (Sources : CCI 2014).

AURCA AURCA AURCA © © © Figure 82 :Les Terrasses Del Rey Figure 83 :Avenue de Gilbert Brutus Figure 84 :Avenue Général de Gaulle Diagnostic de territoire

55

VOCATION Polarité économique de proximité

EMPRISE TOTALE Environ 7,7 ha (zonage AURCA)

SURFACE DISPONIBLE -

NOMBRE D’ETABLISSEMENTS ACTIFS 105 2011 51,4% (50% dans la commune et 56% au niveau TAUX DE SURVIE DES ETABLISSEMENTS A 5ANS national)

NOMBRE DE SALARIES Entre 67 et 130 Santé, Services aux particuliers et commerce de FILIERES DOMINANTES détail

ETABLISSEMENTS PHARES (+ DE 20 SALARIES) Perpignan-Saint-Estève-Méditerranée

Figure 85 : Caractéristiques de la polarité économique du Centre-ville

Ce secteur constitue une polarité économique de proximité au même titre que Canigou/Pyrène. Celle-ci assure une vitalité certaine, mais néanmoins en mutation, du Centre- ville Stéphanois. En effet, le poids du commerce de « quotidienneté » (tel que défini par le conseil stratégique du commerce de proximité et l’INSEE) tend à se réduire au profit de la logique de localisation dans les zones d’activités et commerciales périphériques, plus accessibles en voitures et adaptées aux pratiques de consommation des populations, bien que celles-ci évoluent (e- commerce, les « drives », …).

Figure 86: Centre-ville : potentialités, contraintes et perspectives Diagnostic de territoire 56

Ainsi, ces commerces sont progressivement substitués par : - des établissements de services qui, quel que soit par ailleurs le caractère commercial de leur activité, ne proposent que des services immatériels (agences bancaires par exemple) ; - des activités commerciales non destinées aux achats quotidiens (optique, vêtements…), - des établissements de restauration avec la montée en puissance de la « vente à emporter »

Pour autant, si 70% des responsables d’établissements interrogés par la CCI en 2013 semblent globalement satisfaits de leur localisation en Centre-ville, des problèmes de signalétique, d’accessibilité et de stationnement les préoccupent pour près de 18% d’entre eux (Source : CCI 2014). - Réseau viaire orienté « tout voiture » ne laissant qu’une place résiduelle aux modes doux, notamment le long de la RD616. Plusieurs poches de stationnement au droit de la RD616 et plusieurs places sur les axes transversaux ainsi que des emplacements longitudinaux le long de la RD616 permettent une bonne accessibilité du secteur. A cela s'ajoute une desserte par le réseau de transport en commun de l'agglomération.

AURCA AURCA AURCA © © © Figure 87 :Avenue du Maréchal Figure 88 :Quai Roca et Place de la Figure 89 :Avenue de Gilbert Brutus Joffre Liberté

2.4.4 Des espaces agricoles en souffrance mais qui continuent à jouer un rôle économique d'importance

Des productions agricoles variées. Si la viticulture est l’activité agricole dominante sur le territoire de la Plaine du Roussillon, elle ne l’est pourtant pas sur le sol stéphanois où la diversité des sols et donc des productions, et l’accès à l’eau sur la partie méridionale de la commune se traduisent par une grande diversité de filières. Celles-ci bénéficient de la proximité de la ville de Perpignan, du marché Saint-Charles, et de la proximité de nombreuses organisations professionnelles agricoles.

Une activité qui marque le territoire malgré une réduction drastique des emplois générés. Les données chiffrées exploitées ci-dessous proviennent des recensements agricoles (Source : AGRESTE - DRAAF Languedoc-Roussillon).

Saint-Estève a longtemps hébergé de nombreuses exploitations agricoles. Mais les difficultés conjoncturelles et structurelles des dernières décennies ne l’ont pas épargné et elle ne compte

aujourd’hui plus que 43 sièges d’exploitations en 2010, soit 3 fois moins qu’en 1988. Cette évolution s’accompagne d’une diminution des surfaces cultivées et des emplois générés. Ainsi, la surface agricole utilisée (SAU) a reculé de 578 ha en 1988 à 511 ha en 2010. Cette diminution de 12% demeure néanmoins largement inférieure aux valeurs enregistrées sur le territoire de l’agglomération (baisse de 46%), de la première couronne (48%) ou du territoire du SCOT (41%). « L’agricolité » de la commune, c’est-à-dire la proportion de terres cultivées sur la surface communale, atteint 43,8% (contre 49,5% en 1988) et la classe sans aucun doute parmi les communes les plus agricoles du département. Diagnostic de territoire

57

L’emploi agricole, exprimé en Unité de Travail Agricole (UTA), a quant à lui subi les phénomènes combinés de diminution des surfaces cultivées mais surtout de concentration des exploitations. Si l’agriculture employait 296 UTA en 1988, elle n’en employait plus que 85 en 2010, soit une perte de 71% des emplois en 22 ans. Cette réduction drastique est particulièrement préoccupante.

Un foncier morcelé et fortement concurrencé. Comme sur l’ensemble du Roussillon, les parcelles agricoles sont particulièrement petites, et ne couvrent qu’environ 18 ares (contre 31 ares sur le territoire du SCOT). La surface moyenne des comptes de propriété atteint à peine les 20,50 ares (Source : DGI 2007). La restructuration foncière demeure un enjeu primordial pour relever les défis de l’installation ou la reprise d’exploitations d’activités. Mais cette restructuration risque de se heurter à la forte pression foncière que subissent les terres agricoles. La SAFER classe la commune dans la catégorie des communes où le marché non agricole est fort et la demande agricole existe. Le prix moyen de la terre agricole était évalué en 2008 à 6,95 € le mètre carré, quand il est de 4,16 €/m² sur la première couronne de Perpignan, de 3,70 €/m² sur le territoire de PMCA et de 2,66 €/m² sur le territoire du SCOT. Autre signal de la perturbation du marché foncier rural : 55% de la surface de l’espace rural ayant fait l’objet de transactions a été vendu à des fins non agricoles entre 2000 et 2009 (Source : AURCA-SAFER LR).

Une activité en proie à des difficultés. Outre les problèmes d’accès au foncier, les exploitations agricoles stéphanoises pâtissent d’autres difficultés. Ainsi, la crise structurelle et conjoncturelle de la viticulture perdure et l’arrachage se poursuit. Malgré les nombreuses labellisations garantissant l’origine et/ou la qualité des productions, les produits agricoles sont relativement peu transformés et les prix de vente à l’agriculteur restent faibles. Aux évolutions réglementaires qui impactent l’organisation et l’équilibre budgétaire des exploitations agricoles (exemple des déclarations à la mutualité sociale agricole, déclarations de récolte, de stock…), s’ajoute le renforcement des réglementations environnementales, qui pour certaines, mettent en péril la disponibilité des ressources en eau pour l’irrigation dans les conditions actuelles (notamment de coût). La concurrence avec les autres régions françaises, les pays voisins mais aussi plus lointains, est aggravée par la faible force de frappe du territoire en termes de commercialisation (en particulier pour le vin).

Enjeux et perspectives La situation périurbaine du territoire communal est à la fois une faiblesse et un atout pour ses filières agricoles. En effet, les pressions subies sur les sols agricoles peuvent perturber le fonctionnement des exploitations, mais aussi geler ou consommer des espaces à fort potentiel agricole. Par ailleurs, l’activité agricole en milieu périurbain s’expose à des risques de dégradation ou de vols, parfois problématiques. Dans le même temps, la proximité d’un vaste bassin de consommation et de nombreuses structures d’expédition et dans une moindre mesure de transformation des produits agricoles, doit pouvoir favoriser les circuits courts et la valorisation des productions obtenues, tout en facilitant l’écoulement des récoltes dans des circuits plus longs. A terme, les espaces agricoles de la commune de Saint-Estève peuvent jouer un rôle certain dans l’autonomie alimentaire que l’agglomération perpignanaise pourrait viser. Celle-ci, outre la dimension de gouvernance alimentaire, s’accompagnerait nécessairement du maintien d’une force économique aux nombreuses aménités environnementales, paysagères et sociales, sur les différentes communes concernées.

Diagnostic de territoire 58

A RETENIR Une population active en évolution Malgré un vieillissement notable de la population en âge de travailler, le délicat équilibre actifs/inactifs est maintenu à Saint-Estève avec près de 52% d’actifs (population de plus de 15 ans). La moitié des actifs stéphanois sont des ouvriers et des employés (en 2010) mais la part des professions intermédiaires et des cadres progresse. Ce sont les nouveaux résidents qui entretiennent ce dynamisme : près de 2740 « entrants » entre 2003 et 2008, dont seulement 11,7% étaient retraités.

Un marché de l’emploi frappé par la récession 553 chômeurs en 2011 (+ 12 % par rapport à 2006). Un taux de chômage de 11,6 % (au sens du recensement) qui touche près d’un quart des moins de 25 ans, des hommes, et des professions d’exécution.

Une offre d’emploi qui se « résidentialise » Saint-Estève créé toujours des emplois (3400 emplois en 2011, soit +1040 par rapport en 1999), mais à un rythme beaucoup moins soutenu (-29,5 points entre 2006 et 2011). La sphère résidentielle domine avec notamment 66,4% des emplois créés entre 1999 et 2010 sur le seul secteur « administration publique, enseignement, santé et action sociale ». Forte dépendance aux territoires voisins avec presque 2/3 des actifs occupés stéphanois qui travaillent dans une autre commune (à Perpignan pour 65% d’entre eux).

Un appareil productif dynamique mais fragilisé et en perte de vitesse Le dynamisme du taux de création d’entreprises (16,6% en 2013) est essentiellement porté par la création d’entreprises individuelles (75,2% des créations). Les entreprises individuelles représentent 66% du parc en 2011, reflet d’une structure entrepreneuriale locale « atomisée ». Cette « atomicité » du tissu productif participe à sa fragilité. En 2013, les taux de survie à 5 ans est de 50% (pour 56% au niveau national). Malgré ses 706 établissements actifs en 2013 (soit +48,6% en 10 ans), le poids du tissu économique stéphanois recule face à la concurrence des autres communes de la première couronne (-1,2 points).

… et concentré sur 3 secteurs à enjeux…et une entité spatiale La Mirande regroupe 30% des établissements actifs et 74% des emplois stéphanois (2011). Cette zone de 58 hectares (quasiment comblée), où les activités de commerce et de construction dominent, est fortement dégradée dans sa partie la plus ancienne. Dans le cadre d’une stratégie de développement économique et d’accueil de nouvelles entreprises, elle présente de forts enjeux de requalification et d’extension (projet de 11 hectares en cours). De plus, elle est partiellement concernée par les prescriptions « SPS économie » et « ZACOM » du SCOT Plaine du Roussillon. Le secteur Canigou/Pyrène regroupe 5% des établissements et 3% des emplois stéphanois (2011). Polarité économique de proximité déclinante (Forte représentation des activités de santé, commerces et services de proximité), ce secteur présente de forts enjeux de requalification afin de maintenir son rôle d’équilibre sur le territoire communal. Ce secteur est partiellement concerné par les prescriptions « ZACOM » du SCOT Plaine du Roussillon. Le Centre-ville regroupe 13% des établissements et 5% des emplois (2011). Les différents secteurs d’activités y sont représentés de manière relativement équilibrée malgré les mutations en action : ce pôle économique de proximité perd progressivement ses commerces et services de « quotidienneté » au profit de commerces et services de biens immatériels (banques, assurances), achats non quotidiens (optique, vêtements, ..), restauration (à emporter). Le Centre-ville est au cœur des problématiques d’accessibilité et de déplacement. Les zones non bâties du territoire communal sont par endroit le support d'une activité économique (agriculture) qui même si elle emploie désormais peu, aménage l'espace et génère un chiffre d'affaires important. Diagnostic de territoire

59

3 LES ÉQUIPEMENTS, LE TISSU ASSOCIATIF ET LES SERVICES A LA POPULATION

3.1 LES ÉQUIPEMENTS D’ENSEIGNEMENT

3.1.1 Les Écoles primaires

La commune dispose de trois groupes scolaires composés chacun d'une école maternelle et d'une école élémentaire :

- Groupe scolaire Louis Torcatis - Groupe scolaire Pau Casals - Groupe scolaire Victor Hugo

A cela s'ajoute l'école laïque La Bressola accueillant aujourd'hui plus de 80 enfants de la maternelle au cours élémentaire et où l'enseignement est dispensé en langue catalane. C'est le groupe scolaire Torcatis qui accueille majoritairement les enfants de la commune.

Écoles maternelles Écoles élémentaires

Pau Casals 21% 25% 34% 34% Torcatis

Victor Hugo 44% 41%

Figure 90 : Répartition des effectifs selon les groupes scolaires en 2013 (Source : Académie de Montpellier)

Globalement les effectifs scolaires de la commune sont en légère baisse (-38 enfants entre 2009 et 2013). Cette évolution négative est davantage marquée au groupe scolaire Torcatis. Quant aux deux autres groupes scolaires Pau Casals et Victor Hugo, ils parviennent globalement à stabiliser leurs effectifs d'une année sur l'autre.

Cependant, lors de la rentrée 2013, l'école maternelle Pau Casals était visée par une fermeture de classe qui ne s'est finalement pas concrétisée. La commune doit donc maintenir ses effectifs au risque d'être concernée par une nouvelle fermeture de classe. D'autant plus que la tendance ne semble pas favorable si l'on observe le décrochage des effectifs en maternelle entre 2012 et 2013 malgré un nombre de naissances élevé en 2010 correspondant aux enfants entrés à l'école en 2013.

Diagnostic de territoire 60

300

250

200 2009 150 2010 2011 100 2012 50 2013

0 ECOLE ECOLE ECOLE ECOLE ECOLE ECOLE MATERNELLE MATERNELLE MATERNELLE ELEMENTAIRE ELEMENTAIRE ELEMENTAIRE PAU CASALS TORCATIS VICTOR HUGO PAU CASALS TORCATIS VICTOR HUGO

Figure 91: Répartition des effectifs scolaires de Saint-Estève depuis 2009 (Source : Académie de Montpellier)

AURCA AURCA AURCA © © © Figure 92 :Le groupe scolaire Pau Figure 93 :L'école maternelle Torcatis Figure 94 :L'Escola catalana La Casals Bressola

3.1.2 Le collège le Ribéral

Le collège "le Ribéral" accueille les élèves des communes de Saint-Estève, Baho, Villeneuve-la- Rivière et Pézilla-la-Rivière. 988 élèves ont été accueillis lors de la rentrée scolaire 2014-2015. L'établissement propose des filières générales ainsi que des Sections d'Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) pour les élèves présentant des difficultés d'apprentissage graves et durables.

Le collège dispose également d'une Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire (ULIS) permettant aux élèves handicapés ou malades de poursuivre leur scolarité dans des établissements ordinaires.

AURCA © Figure 95 : Le collège le Ribéral Diagnostic de territoire

61

Les effectifs du collège sont à la hausse depuis 2011 ce qui a eu pour conséquence l'ouverture successive de classes. La dernière rentrée scolaire de 2014 présente une très légère baisse non significative; les effectifs du collège restant largement supérieurs à sa capacité d'accueil maximale qui est bien en deçà des effectifs actuels.

Construit dans les années 70 et malgré plusieurs travaux de rénovation et d'extension, il semblerait que l'édifice mérite une réhabilitation complète.

1000 993 988 978 980

962 957 960 955 949 944 943 940 933 927

920 914

900 nombre de collégiens

880

860 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Figure 96 : Evolution des effectifs du collège Le Ribéral depuis 2003 (Source : Académie de Montpellier)

3.1.3 Sectorisation des équipements scolaires

L'analyse des secteurs scolaires révèle un découpage qui peut paraître inadapté à l'évolution territoriale de la commune : quartiers à cheval sur deux secteurs, éloignement des groupes scolaires par rapport aux principaux quartiers d'habitat..., mais qui permet toutefois de réguler les effectifs d'un groupe scolaire à l'autre. Ainsi, le secteur scolaire Victor Hugo est globalement marqué par une faible densité d'enfants âgées de 3 à 10 ans. L'adjonction du quartier Saint-Mamet au Sud-Est de la commune, fortement représenté par la population des 3/10 ans, a permis de compléter les effectifs du groupe scolaire Victor Hugo.

La cartographie ci-après indique que les quartiers d'habitat situés au Sud-Est de la commune et qui sont les plus importants en termes de densité d'enfants en âge d'aller à l'école sont les moins bien desservis par les établissements scolaires. En effet, les trois groupes scolaires de la©AURCA commune, ainsi que le collège, sont situés à l'Ouest du territoire communal. La ville se développant au Sud-Est, les disparités vont s'accroître au fil des années. Du fait de l'éloignement de certains quartiers d'habitat, quelques collégiens utilisent les lignes de bus de la CTPM pour se rendre à leur établissement.

Diagnostic de territoire 62

Figure 97 : Densité des enfants âgés de 3 à 14 ans et distance aux établissements scolaires

3.2 LES ÉTABLISSEMENTS SANITAIRES, SOCIO-EDUCATIFS ET LES EQUIPEMENTS CULTURELS, SPORTIFS ET DE LOISIRS

3.2.1 Les établissements sanitaires et socio-éducatifs

- Les établissements de santé

Outre de nombreux cabinets médicaux, de dentistes, d'infirmiers, d'ophtalmologues ou encore de kinésithérapeutes, la commune dispose de deux cliniques de soins de suite et de réadaptation. La clinique la Pinède est un centre de rééducation fonctionnelle et de réadaptation cardiaque. Elle dispose d'une capacité d'accueil de 185 lits d'hospitalisation à temps complet ainsi que des places d'hôpital de jour. La clinique Supervaltech est spécialisée quant à elle dans le domaine de la gériatrie. Elle peut accueillir 90 patients.

- Les établissements et services à destination de la petite enfance, de l'enfance et de la

jeunesse

Les enfants de 0 à 3 ans peuvent être accueillis dans deux structures, l'une municipale et l'autre associative. La crèche familiale de Saint-Estève dépendant du Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) emploie 15 assistantes maternelles qui reçoivent à leur domicile les enfants âgées de 0 à 3 ans. La capacité d'accueil totale est de 50 enfants. A la différence du mode de garde chez une assistante maternelle, les parents ne sont pas employeurs. C'est la crèche familiale qui prend en Diagnostic de territoire

63

charge l'aspect administratif et qui emploie les assistantes maternelles. Ces dernières sont accompagnées par le personnel encadrant de la crèche familiale à savoir une puéricultrice (directrice) et une éducatrice de jeunes enfants. Le trèfle à quatre feuilles est un Etablissement d'Accueil de Jeunes Enfants (EAJE) multi accueil. Il propose une crèche collective pouvant accueillir 17 enfants âgées de 16 mois à 3 ans.

- Les accueils de loisirs périscolaire et extra-scolaire

La commune dispose de trois accueils de loisirs périscolaires qui accueillent les enfants scolarisés sur les temps périscolaires du matin, du midi et du soir. Le Centre Communal d'Action Sociale propose un accueil de loisirs extra scolaires pouvant aller jusqu'à 300 enfants âgés de 30 mois à 17 ans. Le Point d'Information Jeunesse est un lieu d'accueil et d'information à destination des jeunes âgés de 12 à 25 ans, des parents et des professionnels. Le PIJ met à disposition des jeunes et de leurs parents des fichiers du Centre d'Information et de Documentation Jeunesse (enseignement, formation, emploi, sport, Droit et société...). Des animations sont également proposées au sein de la structure (console, jeux de société, table de ping-pong...) mais également à l'extérieur (sorties, séjours...).

- L'établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes Via Monestir

L'EHPAD Via Monestir dispose d'une capacité d'accueil de 80 lits et d'une unité "Alzheimer" pouvant prendre en charge 14 patients.

- Les Foyers pour personnes handicapées

La commune dispose de nombreuses structures d'accueil à destination des personnes handicapées. Elles sont gérées par l'ADAPEI66. Il s'agit d'un Association de Parents et Amis de Personnes avec un Handicap Mental et/ou Psychique qui accueille et accompagne tout au long de la vie, dans ses établissements ou en milieu ordinaire, des personnes connaissant une déficience intellectuelle : trisomiques, autistes, psychiques, polyhandicapées...

Foyer d'Hébergement "Le Ribéral" (50 places en internat) : accueil d'adultes handicapés mentaux âgés de 20 à 60 ans, travailleurs en ESAT; Atelier de Vie et d'Accompagnement (35 places en semi-internat) : accueil d'adultes handicapés mentaux âgés de 20 à 60 ans n'ayant pas de capacité de travail; Foyer de vie du Ribéral (22 places en internat) : accueil d'adultes handicapés mentaux âgés de plus de 20 ans et dans l'incapacité de travail; Service d'accueil de jour "Le Ribéral" (10 places en semi-internat) : accueil d'adultes handicapés mentaux âgés de 20 à 60 ans n'ayant pas de capacité de travail mais qui présentent une autonomie dans les actes de la vie quotidienne; Atelier Thérapeutique Occupationnel "Le Ribéral" (31 places en semi-internat) : accueil d'adultes handicapés mentaux âgés de 20 à 60 ans n'ayant pas de capacité de travail; Maison d'Accueil Spécialisée du "Bois Joli" (42 places en internat) : accueil d'adultes handicapés mentaux âgés de 20 à 60 ans présentant une déficience intellectuelle profonde associée ou non à d'autres handicaps (moteurs, sensoriels) ou à une maladie mentale.

- Le Centre d'Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP)

C'est une structure composée d'une équipe médicale et paramédicale pluridisciplinaire qui travaille sur le dépistage, la cure ambulatoire et la rééducation d'enfants de 0 à 6 ans de l’ensemble du département des P.O. qui présentent des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux, en vue d'une adaptation sociale et éducative dans leur milieu naturel et avec la participation du CAMSP. Cet établissement assure également une mission spécifique du suivi Diagnostic de territoire 64

des nouveaux nés à risque de trouble de développement, le plus souvent chez les très grands prématurés.

3.2.2 Les équipements culturels, sportifs et de loisirs

Saint-Estève est une commune offrant un large choix d'activités car elle dispose de nombreux équipements culturels et sportifs. Hormis Perpignan, c'est la seule ville du département à posséder à la fois une piscine municipale et un théâtre d'une importante capacité (Théâtre de l'Etang jusqu'à 800 places). Bien plus qu'un théâtre, c'est un espace culturel multidisciplinaire qui accueille des conférences, des représentations théâtrales, des concerts, des formations, des réunions professionnelles... Les programmations riches et variées attirent un large public assurant un rayonnement supra-communal au territoire. L'offre culturelle est enrichie par le Musée du Mas Carbasse, ancien mas d'architecture traditionnelle qui accueille des expositions temporaires.

Les espaces récréatifs et de loisirs sont nombreux dans la commune : parc de loisirs et de détente autour de l'Etang (12 ha), forêt communale dite la Pinède (30 ha), jardin botanique (0,6 ha), terrains de basket de rue, tables de ping-pong en extérieur, boulodromes ou encore aires de jeux réparties dans le territoire communal, notamment autour du village et dans les nouveaux quartiers au Sud de la commune.

La bibliothèque municipale va être modernisée et rendue plus fonctionnelle à l'occasion de son transfert sur le site des anciens ateliers municipaux, rue de la Moselle. Le bâtiment abritera également une antenne du Conservatoire de Musique à Rayonnement Régional. Quant à la piscine municipale, elle a été réalisée selon le modèle des piscines dites "Tournesol" issues d'un programme national de construction de piscines de type industriel débuté dans les années 1970. Près de 183 exemplaires ont été construits à travers la France. Ces piscines, composées d'une structure préfabriquée, ont la particularité de se découvrir lorsque le temps le permet. Cela leur apporte un côté très ludique car le public peut s'allonger sur les pelouses qui les entourent.

La commune dispose de nombreuses salles communales aux capacités variables qu'elle met à disposition des particuliers, des associations ou encore des entreprises pour organiser diverses animations et évènements (Espace Saint-Mamet, Chapelle Saint-Mamet, Salle de la Méditerranée, Salle du Boléro, Foyer des Aînés, etc.).

Les salles multisports et les terrains de sports sont nombreux et permettent aux associations de proposer des activités variées. En matière d'équipements sportifs, Saint-Estève est l'une des communes de première couronne les mieux dotées : terrains de football et de rugby, stade d'athlétisme, piscine, salles multisports, salle de danse, salle d'arts martiaux, plateau EPS, tennis, parcours sportif, structure d'escalade... Ces infrastructures sont essentiellement regroupées au Sud-Ouest du territoire communal, autour du complexe sportif des Aloès (stades, gymnases, piscine, boulodrome...).

©AURCA ©AURCA ©AURCA Figure 98 :Le théâtre de l'étang et Figure 99 :Le bâtiment de la Figure 100 : La piscine municipale son plan d'eau bibliothèque municipale et du conservatoire de musique, en construction Diagnostic de territoire

65

Figure 101 : Localisation des équipements sportifs de la commune (Source : ministère en charge des sports -RES 22/07/2014)

©AURCA ©AURCA ©AURCA Figure 102 :Le boulodrome et le Figure 103 :Le gymnase des Aloés Figure 104 :Les terrains de tennis complexe sportif des Aloés Diagnostic de territoire 66

3.3 UN RICHE TISSU ASSOCIATIF

La commune de Saint-Estève dispose d'un large choix de structures associatives (près d'une centaine) dans le domaine de la culture, du sport et des loisirs. En 2012, la Municipalité a choisi de réaliser la "Maison des associations", un lieu unique pour toutes les associations stéphanoises et les structures du rugby à XIII. Elle regroupe la permanence du Centre Sportif et Culturel, le service de gestion des salles, des bureaux et une grande salle de réunion équipée et mise à disposition des associations de la commune à l'occasion de leurs diverses réunions.

- L'association de la Zone Economique Stéphanoise (ZEST)

Forte de 115 adhérents, l'association ZEST regroupe des artisans, commerçants et entreprises de la commune. Son objectif est de développer et de promouvoir l'activité économique de Saint- Estève à travers des actions communes d'intérêt général : signalétique homogène, opération promotionnelle, interlocuteurs privilégiés avec les institutions publiques, faciliter les créations d'entreprise, centraliser les besoins des établissements pour mieux y répondre... L'association a confié la réalisation d'une étude économique à la CCI en 2013. Les conclusions remises en juin 2014 ont permis notamment d'alimenter le PLU en révision (cf. notamment partie 2.4).

3.4 LES SERVICES A LA POPULATION

Les services administratifs de la Mairie sont situés dans le secteur du village tandis que les services du Centre Communal d'Action Sociale ont été récemment implantés dans l'ancien bâtiment du Centre Sportif et Culturel situé place du Mas Carbasse. Ce bâtiment accueille également le Point Information Jeunesse, désormais plus proche des structures scolaires (localisation antérieure au centre commercial du Canigou). Outre la Police Municipale, une brigade territoriale autonome de Gendarmerie est implantée dans la commune. Actuellement située à proximité du Centre Commercial du Canigou, un projet de relocalisation dans le secteur de Coste rouge est en cours, couplée à la réalisation de 14 logements pour les gendarmes (au droit du rond-point du coteau). La commune dispose d'une antenne de la Maison Sociale de Proximité du Conseil Général où l'ensemble des métiers de la Direction Générale de la Solidarité est représenté : assistantes sociales, sages-femmes, médecins, pédiatres, conseillers d'insertion, psychologues...

Le centre-ville, multifonctionnel, regroupe des équipements administratifs (Mairie, Trésor Public...), des commerces de proximité (boulangeries, boucherie, salons de coiffure, pharmacie, banque, restauration...) et de l'habitat.

Le secteur Riberal-Mas Carbasse, accueille les principales structures sportives (piscine, stade, boulodrome...) et de la majorité des établissements d'enseignement de la commune (collège le Ribéral, groupe scolaire Torcatis, crèche familiale...)

Les Centres Commerciaux "Canigou" et "Pyrène" rayonnent sur le Nord-Ouest communal.

La Zone Industrielle communautaire de la Mirande concentre la majorité des emplois de la commune et rayonne bien au-delà du territoire communal.

Les cliniques la Pinède et Supervaltech, voisine du Théâtre de l’Étang, ont une audience plus large que la seule population stéphanoise et offrent des services à l’ensemble de la population roussillonnaise. Diagnostic de territoire

67

Figure 105 : Les principaux équipements de la ville de Saint-Estève

À RETENIR De nombreux équipements publics (et privés) qui rayonnent au-delà des limites communales Les nombreuses installations sportives et culturelles et certaines infrastructures phares (Théâtre de l'Etang, piscine, cliniques, Espace Saint-Mamet, Collège du Ribéral) participent au rayonnement du territoire, bien au delà de ses limites communales.

Une couverture en équipement inégale selon les quartiers En termes de localisation spatiale, les équipements publics sont majoritairement situés au Sud-Ouest du territoire communal, notamment autour du collège et du groupe scolaire Torcatis, en concordance avec le noyau originel et les premières extensions urbaines de Saint-Estève. Un pôle attractif se développe toutefois au Nord-Est du tissu urbain (théâtre, parc, et cliniques privées).

Une attractivité qui génère de nombreux déplacements La localisation de certains équipements majeurs en entrée de ville et/ou à proximité d’une route départementale amplifie le phénomène d’attractivité. Il faut dire que Saint-Estève bénéficie d’une situation privilégiée en étant desservie et connectée au réseau principal de voies par un réseau d'infrastructures routières efficace et jouit d’une accessibilité en

transports collectifs urbains nettement améliorée depuis la réorganisation du réseau au 01/01/2012 (deux lignes et 22 arrêts). Des connexions lisibles et sécurisées (douces particulièrement) vers et entre les différentes polarités et les quartiers manquent encore pour participer pleinement à l’amélioration de la couverture en équipements « à moindre coût ».

La question particulière des effectifs et équipements scolaires Le maintien des effectifs scolaires est un autre enjeu auquel la commune pourra Diagnostic de territoire certainement répondre au travers de sa capacité à attirer une population jeune. 68

4 DEPLACEMENTS ET ACCESSIBILITE

4.1 LA MOBILITE

4.1.1 Les logiques de déplacements

Figure 106 : phénomène de périurbanisation

L’agglomération perpignanaise et son aire urbaine, au sein de laquelle s’intègre le territoire stéphanois, est un territoire fortement attractif, Notamment en matière d’accueil de population.

Développement urbain couplé au déploiement d’infrastructures routières efficaces ont fait que nombre de ménages roussillonnais et nouveaux arrivants, par un arbitrage entre coût du logement et coût de transport favorable, sont devenus propriétaires d’un terrain et/ou d’un logement moins cher, plus grand, et dans un cadre plus « vert », mais hors de Perpignan (phénomène de périurbanisation). Saint-Estève a profité en grande partie dès les années 1960- 70 de ce desserrement perpignanais en accueillant population et activités économiques.

Conséquence de ce phénomène, des espaces communaux se sont spécialisés (lieux d’habitation, de travail, de consommation et de loisirs) augmentant ainsi inévitablement l’utilisation de la voiture pour se rendre d’un point à un autre, rendant complexe une desserte efficace et rentable en transports collectifs urbains.

Par effet mécanique, hausse de la population, étalement urbain et périurbanisation semblent engendrer une hausse des flux routiers décelables pour l’ensemble de la plaine du Roussillon dans les rapports annuels de comptages routiers.

Des signaux faibles émergent toutefois :

- Hausse de la fréquentation des transports en communs, - Changements de comportements (moins de permis de conduire délivrés, âge du permis et achat du premier véhicule plus tardif, développement du covoiturage, du e- commerce, attentes en matière de développement du réseau cyclable …). Mais le fait que les personnes âgées allaient « naturellement » vers les TC risque de changer avec l’arrivée dans la catégorie « sénior » des enfants du baby-boom attachés à la voiture particulière.

Diagnostic de territoire

69

4.1.2 Des déplacements domicile / travail ou études minoritaires

En l’absence d’enquête déplacements, il est impossible d’évaluer les déplacements « domicile/commerces » ou « autres déplacements » en actions sur territoire communal stéphanois. Seules les données concernant les déplacements pour motifs professionnels et scolaires sont connues via le Recensement INSEE, en sachant qu’en général seulement 1 trajet sur 5 concerne le domicile-travail.

Si les Enquêtes Ménages Déplacements réalisées dans les grandes agglomérations françaises ne montrent que peu d’évolutions entre 1994 et 2008 dans le nombre et la répartition des déplacements selon leurs motifs, apparaissent toutefois de grandes tendances au niveau national : le nombre de déplacements baisse et les déplacements domicile/travail et domicile/études demeurent minoritaires.

Nombre moyen de déplacements locaux journaliers

12 10 Autres trajets

Domicile/autres activités 37 37 Domicile/commerces

18 21 Domicile/études 13 11 Domicile/travail en % 20 21

1994 2008

Figure 107 : Nombre de déplacements locaux selon le motif des habitants des grandes agglomérations (moyenne/jour) (Sources : INSEE, SOeS - Inrets, enquêtes nationales transports et communication 1993-1994, transports et déplacements 2007-2008)

Nombre moyen de déplacements locaux journaliers

2008 1,3 2,2 Travail ou études

Inactifs, Inactifs, 1994 1,3 2,4 chômeurs

Commerces 2008 1,6 0,4 1,3

Enfants, Enfants, 1994 1,9 0,3 1,4 étudiants Autres déplacements 2008 1,5 0,6 1,6

1994 1,6 0,5 1,8 emploi un Actifs ayant ayant Actifs 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

Figure 108: Évolution des déplacements des grandes agglomérations par motif (Sources: INSEE, SOeS - Inrets, enquêtes nationales transports et communication 1993-1994, transports et déplacements 2007-2008)

Il convient de préciser que les populations soumises à une mobilité quotidienne organisent gèrent leur temps de déplacement en y associant vie familiale et sociale. Les parcours quotidiens sont donc complexes à cerner. Diagnostic de territoire 70

4.1.2.1 Déplacements domicile / lieu de travail

Pour autant, il a été constaté précédemment que les déplacements domicile/travail ne représentaient pas une part négligeable puisque en 2010 : - près de 73,6% des Stéphanois ayant un emploi l’exerçaient dans une autre commune, soit environ 3100 habitants, - environ 2000 actifs résidants dans d’autres communes venaient travailler à Saint-Estève.

Figure 109: Les déplacements pour motif professionnel sur le territoire Stéphanois en 2010

Les déplacements « pendulaires » pour motif professionnel représentent donc un flux entrant et sortant du territoire communal d’une population d’environ 5100 personnes (auxquels viennent s’ajouter les déplacements intra-communaux des 1120 actifs stéphanois travaillant sur place).

4.1.2.2 Déplacements domicile/lieu de scolarisation

Sur un autre plan, les déplacements domicile/lieu de scolarisation occupent vraisemblablement une part importante puisque en 2011 : - près de 40% des Stéphanois scolarisés le sont dans une autre commune, soit environ 770 élèves et étudiants, - environ 680 résidants d’autres communes sont scolarisés à Saint-Estève.

Figure 110: Les déplacements pour motif scolaire sur le territoire stéphanois en 2011

Aux déplacements « pendulaires » pour motif professionnel viennent donc s’ajouter les déplacements « scolaires ». Ceux-ci représentent un flux entrant et sortant du territoire communal d’une population d’environ 1450 personnes (auxquels viennent s’ajouter les déplacements intra-communaux des 1155 stéphanois scolarisés sur place). Diagnostic de territoire

71

4.1.3 La prégnance de l’automobile

4.1.3.1 L’automobile, mode de déplacement quasi exclusif

La composition sociale et générationnelle des populations ont une influence sur le nombre de déplacements quotidiens et sur l’utilisation des différents modes de transport. Toutefois, la localisation géographique du lieu de résidence, l’organisation urbaine de l’agglomération perpignanaise, et de sa périphérie, influent également sur le choix du mode de déplacement : Si la marche à pied, le vélo utilitaire et les transports en commun représentent des modes plus efficaces pour les centres-villes, les déplacements des habitants des périphéries sont majoritairement organisés autour de l’utilisation d’un véhicule automobile.

Ainsi, l’étalement urbain, les faibles densités d’habitat et d’emploi sont autant de difficultés au développement des transports collectifs. Le réseau de Transport en Commun Urbain étant radial et passant donc obligatoirement par Perpignan, regagner la ville-centre en bus pour un stéphanois (ou en revenir) est concevable, avec une nette amélioration des fréquences et temps de parcours depuis 2012. Pour autant, se déplacer de périphérie à périphérie en TCU s’avère peu envisageable en raison des durées de déplacement dissuasives (3 fois plus de temps qu’en véhicule particulier pour un trajet Saint-Estève-Le Soler, ou 4 fois plus pour un trajet Saint-Estève-Toulouges).

Figure 111: Les part modales des déplacements des actifs ayant un emploi en 2006 et 2011 (Sources: INSEE, RP2006, RP2011, AURCA 2014)

Cette tendance générale se confirme dans l’observation des déplacements domicile/travail des actifs stéphanois ayant un emploi à Saint-Estève ou ailleurs, ainsi que des actifs originaires d’autres communes.

La voiture représente ainsi le mode de déplacement de plus de 90% des actifs occupés, « entrants » et « sortants » du territoire stéphanois, sans évolution notable entre 2006 et 2011.

Diagnostic de territoire 72

4.1.3.2 Un taux de motorisation des ménages stéphanois stabilisé

Les taux de motorisation sont avant tout dépendants de la structure des ménages, mais les revenus, l’âge et la localisation conservent un rôle important. Ainsi, de manière globale, les périurbains sont aujourd’hui beaucoup plus motorisés que les habitants des villes-centres.

42 40 39 39 39 2 voitures ou plus 1 voiture 47 51 52 52 52 pas de voiture en % 10 9 9 9 9 1999 2006 2009 2010 2011

Figure 112: Équipement automobile des ménages stéphanois entre 1999 et 2011(Sources: INSEE, RP1999, RP2006, RP2009 exploitation principale, RP2010, RP2011 exploitation principale)

La proportion des ménages stéphanois motorisés/non motorisée s’est stabilisée cette dernière décennie : - Faible diminution des ménages non motorisés (- 1 point durant la période) ; - Faible progression des ménages disposant d’une voiture (+5 points durant la période) ; - Faible diminution des ménages dotés de deux voitures ou plus (-3 points durant la période) ; Toutefois, l’augmentation du nombre de ménages sur le territoire communal entraine un fort accroissement du parc automobile (en ne comptant que 2 voitures maximum pour les ménages doté de 2 voitures et plus) : - D’environ 5070 voitures en 1999 à plus de 6360 en 2011 ; soit +25% en 12 ans.

4.2 L’ACCESSIBILITE DU TERRITOIRE COMMUNAL

4.2.1 Les infrastructures routières

L’accessibilité routière concerne les échanges de marchandises et le déplacement des personnes. Les aménagements routiers et la hiérarchisation du réseau doivent assurer à la fois sécurité et efficacité des déplacements, tout en limitant les nuisances, notamment en tissu urbain.

4.2.1.1 Les voies structurantes

Le territoire stéphanois est le théâtre de nombreux flux de circulation entrants et sortants. Saint-

Estève est la troisième commune du département en poids de population et se situe à la croisée d’axes structurants desservants les pôles économiques qui concentrent la plupart des motifs de déplacement des populations « périurbaines » du Nord-Est de l’agglomération. Ces flux sont essentiellement dirigés vers Perpignan avec le pôle logistique du Grand Saint- Charles, le pôle commercial de la route d’Espagne, le centre-ville et ses nombreux services et commerces, mais aussi vers le Nord avec l’hôpital, l’espace Polygone Nord, la zone d’activité de Torremilà, vers Rivesaltes et avec le Mas De La Garrigue et l’Espace Roussillon.

Diagnostic de territoire

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Figure 113: Les axes structurants et polarités économiques du cœur d’agglomération

La « pénétrante Nord » : Le tronçon Nord de la nouvelle rocade Ouest de Perpignan (aménagement de la RD900) traverse le Sud-Est du territoire stéphanois sur près de 1,2 km en longeant l’autoroute A9. Elle constitue une voie de transit majeur à l’échelle de l’agglomération (près de 22000 véhicules /jours). La connexion de la RD616 avec cette nouvelle rocade a permis de faciliter les échanges entre Saint-Estève, le Sud et l’Ouest de l’agglomération.

La RD616 : La route RD616 qui parcourt la commune de Saint-Estève d’Est en Ouest connait un trafic très important (entre 2000 et 3000 véhicules /jour) causant parfois des problèmes de fluidité dans sa traversée du centre-ville. Considérée comme voie de liaison interurbaine principale par le SCOT Plaine du Roussillon, elle constitue à la fois : - Une voie de transit entre les pôles générateurs de déplacements perpignanais et les communes du Ribéral (notamment Baho, Pézilla-la-Rivière, Corneilla et Baixas) ; - Une voie de desserte sur laquelle se sont structurées les liaisons interquartiers de Saint- Estève.

La RD45 : La RD45, de l’entrée Est de la ville jusqu’à Baixas, est relativement fréquentée (entre 1000 et 5000 véhicules /jour) car elle assure : - Un des accès principaux à Baixas ; - La desserte interquartiers de l’Est stéphanois avec notamment l’accès de la ZAE La Mirande (axe Sud-Est/Nord-Ouest)

Diagnostic de territoire 74

Les RD5 et RD1 : La RD5, connecté à la RD45 au niveau de la ZAE La Mirande, permet d’assurer le transit vers Rivesaltes via Peyrestortes (entre 600 et 3400 véhicules /jour). La RD1 (près de 19000 véhicules /jour) permet une liaison alternative aux grands axes (RD900) vers les pôles d’activités et commerciaux au Nord de Perpignan (ZAE de Torremilà, Polygone Nord, Hôpital, Aéroport). C’est le lien fonctionnel le plus fort entre Saint-Estève et Perpignan (Le Vernet-Torremilà).

4.2.1.2 Desserte et maillage viaire

Aux axes de communication structurants décrits précédemment, viennent se greffer un certain nombre de voies communales d’importance secondaire. Ces avenues et boulevards (voies de desserte interquartiers) alimentent les principaux pôles générateurs de déplacements stéphanois. - Les quartiers pavillonnaires (anciens ou récents), ainsi que le cœur historique, sont irrigués par des voies de desserte locale aux profils multiples, de l’avenue à la rue en impasse.

- L’isolement des quartiers pavillonnaires par rapport au reste de la ville est caractéristique du développement urbain des années 1960-70, malgré être dotés de voies au gabarit standardisé dédiées à l’accessibilité automobile. Cela se traduit par des voies de desserte peu lisibles (par absence de hiérarchisation), et souvent par des impasses se terminant en placettes de retournement plus ou moins fonctionnelles. Dans les années 80, des perméabilités douces sont venu compléter l’accessibilité des nouveaux lotissements.

- Les quartiers plus récents, essentiellement localisés à l’Est et au Sud de la ville, ont pris acte de ces incohérences et la plupart des lotissements ont été maillés et bouclés de manière plus fonctionnelle avec au moins deux connections avec le réseau viaire existant. C’est cependant, de manière générale au détriment de la largeur de la voirie que se sont réalisées ces adaptations.

- La trame viaire du centre ancien est constituée de rues et ruelles étroites, rendant les circulations et croisements automobiles complexes et débouchant parfois en impasses. La mise en place de circulation à sens unique (rue de la République) permet parfois de répondre à ces contraintes structurelles.

- Pour tenter de répondre à ces problématiques et pour se mettre en conformité avec la loi du 11 février 2005, la commune a réalisé un « Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des Espaces publics » (PAVE) qui a notamment permis de programmer l’aménagement d’une zone de circulation apaisée (zone 20) dans le Centre Ancien.

©AURCA ©AURCA ©AURCA Figure 114 :Desserte interne de Figure 115 :Desserte interne de Figure 116 :Rue étroite du centre lotissement : impasse avec lotissement à la hiérarchisation ancien retournement difficilement décelable Diagnostic de territoire

75

Figure 117: Les polarités stéphanoises génératrices de déplacements

Figure 118: La trame viaire stéphanoise Diagnostic de territoire 76

4.2.2 Les transports en commun

En tant qu’AOTU (Autorité Organisatrice des Transports Urbain), la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée est en charge de l’organisation des transports en commun urbains sur son territoire. La CTPM est le délégataire en charge de sa mise en œuvre. Les transports en Commun, structurés en en « étoile » à partir du centre de Perpignan vers les communes périphériques de la Communauté d’Agglomération, ne cessent de développer leur offre et comptent aujourd’hui 36 lignes réparties en 6 « catégories » : Les lignes Structurantes Les lignes Majeures avec un bus toutes les 10/20 minutes avec un bus toutes les 20/30 minutes Les lignes Moyennes Les lignes de Proximité Les lignes Spéciales Les lignes Estivales

Le territoire stéphanois est concerné par 2 lignes moyennes de ce réseau : - La ligne 10, entre Baixas et Saleilles (en passant par le centre de Perpignan), assure une bonne desserte de Saint-Estève avec 21 arrêts positionnés sur les principales voies de liaison et de bouclage interquartiers. Le cadencement en semaine est de 15 allers- retours journalier entre 7h00 et 20h00.

Figure 119: La ligne 10 de la CTPM

- La ligne 17, plus efficace et à la fréquence plus élevée, assure la liaison entre Saint-Féliu d’Avall et Pézilla-la-Rivière (en transitant elle aussi par le centre de Perpignan, cœur du système TCU), dessert Saint-Estève par 8 arrêts positionnés le long des avenues Général de Gaulle et Gilbert Brutus. Son cadencement en semaine est de 74 allers-retours journalier entre 7h00 et 20h30. -

Figure 120: La ligne 17 de la CTPM Diagnostic de territoire

77

La combinaison de ces deux lignes permet une desserte de proximité optimisée pour les Stéphanois puisque près de 70 % d’entre eux sont à moins de 250 m d’un arrêt, ainsi que 70% des emplois salariés. Néanmoins, malgré la mise en service du Parc+Relais début 2014, le réseau n’offre pas un niveau de service suffisant pour inciter au report modal les actifs travaillant dans les polarités économiques structurantes périphériques à

©AURCA Perpignan (temps de déplacements trop longs en Figure 121: Le parc relais de Saint-Estève comparaison de ceux effectués en voiture).

Figure 122: Radar des temps de trajets depuis le centre de Saint-Estève

Diagnostic de territoire 78

Figure 123: L' accessibilité aux polarités stéphanoises par les transports en commun

Figure 124: La populations desservie par les transports en commun Diagnostic de territoire

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4.2.3 Les modes « doux » de déplacement

4.2.3.1 Le réseau de déplacements doux

La prégnance des infrastructures routières ne doit ni occulter ni constituer une entrave au développement des autres usages de l’espace public. A fortiori, dans une logique d’intermodalité, ces modes alternatifs doivent retrouver une place plus importante dans le système des déplacements, sans stigmatiser le mode routier de déplacement et ses usagers. A l’exemple des quartiers récents de Saint-Estève, la trame viaire stéphanoise est globalement dotée de trottoirs aux normes PMR permettant d’assurer la continuité et la sécurité des cheminements piétonniers. Quelques « points noirs » subsistent toutefois :

- Le faible gabarit et le fort transit routier de la RD616 (voie structurante) en heures de pointe ne permet pas une circulation « douce » aisée et sécurisée au droit du centre ancien. - Les dessertes internes des quartiers résidentiels anciens (essentiellement au Nord) ont des trottoirs de largeur insuffisante (anciennes normes), sont ponctuées d’obstacles (containers, candélabres, potelets, arbres tiges, …) et souvent encombrées par le stationnement « sauvage ».

©AURCA ©AURCA ©AURCA Figure 125 :Étroitesse, Avenue Gilbert Figure 126 :Obstacles, Avenue de Figure 127 :Quartiers d’ancienne Brutus Gaulle génération

Les équipements et infrastructures spécifiques aux déplacements doux, réalisés au « coup par coup » en fonction des opportunités de réfection de voirie (art. 20 de la loi LAURE), sont encore peu nombreux et ne constituent à ce jour qu’un maillage discontinu, et par conséquent peu sécurisé. Ils se concentrent essentiellement (42,5% du linéaire) de part et d’autre du Boulevard du Canigou, du tronçon Nord de l’Avenue de Rivesaltes et à proximité de la future polarité « Las Mires » (avenue Gilbert Brutus). On peut citer :

- Les berges du canal Vernet-Pia (env. 3000 m linéaires) - Les contre-allées multi-usages partagées avec les véhicules motorisés (env. 2800 m) - Les pistes et bandes cyclables (env. 2500 m linéaires) - Les cheminements piétonniers dédiés (environ 9200 m linéaires)

©AURCA ©AURCA ©AURCA Figure 128 :Le canal Vernet et Pia Figure 129 :Contre-allée multi-usages Figure 130 :Piste cyclable depuis Perpignan Diagnostic de territoire 80

Figure 131: La trame viaire « douce »

4.2.3.2 L’accessibilité par les modes doux de déplacement

Les polarités situées au Nord de la zone urbanisée de Saint-Estève (Secteurs Canigou et La Mirande) sont globalement bien irriguées selon un axe Est/Ouest par le Boulevard du Canigou.

Par ailleurs, les équipements et infrastructures de déplacement doux le long des avenues Général De Gaulle et Gilbert Brutus, même discontinus et incomplets, constituent une amorce de liaison douce et permettent d’assurer une accessibilité partiellement sécurisées des secteurs Ribéral, Centre-ville et Las Mires (selon un autre axe Est/Ouest)

Pour autant, la connexion entre ces deux axes n’est pas assurée, constituant de fait une véritable rupture dans l’accessibilité douce des polarités au Nord et au Sud de la commune.

Diagnostic de territoire

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4.2.4 Inventaire des capacités de stationnement et des possibilités de mutualisation

4.2.4.1 Essai de méthodologie

Suite à la promulgation de la loi ALUR en mars 2014, le Code de l'urbanisme stipule dans son article L123-1-2 que le rapport de présentation du PLU doit désormais établir « un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités ».

Cette partie s’attache donc à alimenter ce nouveau type de contenu pour le rapport de présentation, selon une méthodologie ci-dessous explicitée et qui repose notamment sur des éléments remis au réseau des agences d’urbanisme par la DDTM62 sur la question en août 2014.

Parcs (de stationnement)… ? Un parc de stationnement est un emplacement public ou privé qui permet le remisage des véhicules automobiles et de leurs remorques, des vélos, en dehors de la voie publique, à l'exclusion de toute autre activité.

Il peut se trouver dans un immeuble bâti en superstructure (partie en élévation à l'air libre. Ex : « Parking des Balcons du front de mer » à Canet-en-Roussillon, ou « Central Parking » à Perpignan), en infrastructure (partie enterrée ou en dessous du sol artificiel. Ex : « Parking Arago » à Perpignan ou « Parking couvert » à Font-Romeu sur l’avenue Emmanuel Brousse), sur une aire aménagée ou non pour le stationnement (ex : parking de la piscine à Saint-Estève), sur la terrasse d'un immeuble, ou sous un immeuble bâti (sur pilotis ou en encorbellement).

Cette définition exclut donc de l’inventaire le stationnement sur chaussée (longitudinal, bataille ou épis) et celui sur l’espace public, de type square, raquette de retournement ou placette de lotissement. Elle ne précise cependant pas de taille ou de nombre de places minimales.

… ouverts au public ? Le terme "parc ouvert au public" intègre une partie de l'offre privée, notamment les parkings des petites surfaces commerciales (ex : « Balcon du Canigou », « Terrasses del Rey », ou « Espace Pyrène » à Saint-Estève) et grandes et moyennes surfaces commerciales (GMS) et autres centres commerciaux (Netto, Intermarché, Lidl à Saint-Estève) et l'ensemble des parkings en ouvrage ouverts au public, qu'ils soient publics ou privés (ex : parkings de cimetière, ou parking Caisse d’Épargne par exemple).

En revanche, il ne comprend pas les parkings de bureaux (ex : Parking Cottes SAS) et le stationnement résidentiel privé (ex : immeubles Monné-Decroix).

Quid des aires non aménagées (terrains vagues) ? Dans le cas d’aire non aménagée (de type terrain vague ou parcelle stabilisée- ex : Parking Piscine municipale de Saint-Estève), est appliqué un ratio communément admis de 25m²/véhicule qui intègre à la fois l’espace occupé par le véhicule et le dégagement pour accéder à la place.

Quid des emplacements ou parcs fermés à certaines heures de la journée (ou qui n’ouvrent que lors d’évènements) ?

Cette question se pose à Saint-Estève, en ce qui concerne l’emplacement dévolu au stationnement de l’Espace Saint-Mamet sur lesquels une réflexion portant sur la mutualisation pourrait permettre une extension des heures d’ouverture.

Véhicule(s) motorisé(s) ? Comme son nom l’indique, un véhicule motorisé est un moyen de transport muni d’un moteur (thermique, électrique, etc.). Ainsi, les automobiles, les véhicules utilitaires, les poids-lourds, les Diagnostic de territoire 82

autocars et autobus, les camping-cars, et même les vélos à assistance électrique (VAE) peuvent intégrer cette acception. Le terme « routier » (véhicule routier motorisé) n’apparaissant pas dans l’alinéa 4 de l’article L123-1-2 du Code de l’urbanisme, un train ou un tramway peuvent s’insérer dans cette brèche terminologique. Ici, le parti pris est de se concentrer sur le stationnement destiné aux automobiles, la mobilité individuelle étant le « nœud gordien » du report modal et de l’idée même de mutualisation. A noter, que la question des VAE est traitée indirectement dans le cadre de l’inventaire des capacités de stationnement des vélos.

4.2.4.2 Les places de stationnement dans les parcs stéphanois ouverts au public (véhicules motorisés, hybrides électriques)

Selon la méthodologie esquissée précédemment, Saint-Estève compte : 129 parkings publics d’une capacité d’environ 2889 places, dont 49 aux normes PMR et aucune destinée aux véhicules hybrides et électriques. Deux bornes « flash » de recharge des véhicules électriques sont projetée s à court terme dans le P+R de Saint-Estève par l’AOTU PMCA. 19 parkings privés ouverts au public d’une capacité d’environ 756 places, dont 32 aux normes PMR et aucune destinée aux véhicules hybrides et électriques.

Ces emplacements, pour une contenance totale d’environ 3645 places, sont localisés à proximité des polarités stéphanoises identifiées précédemment, génératrices des principaux flux de déplacement. Pour autant, l’adjonction des stationnements matérialisés sur voirie permet d’aboutir à une analyse plus fine de l’adéquation entre les capacités et les besoins réels. La commune compterait ainsi environ 1580 places supplémentaires (en longitudinal, bataille ou épis).

A

©AURCA ©AURC ©AURCA Figure 132: Parking Mas Carbasse Figure 133 :Parking stade Aloès Figure 134 : Parking de la Résistance (84 places) (112 places) (53 places)

Ainsi, s’il apparaît que l’offre de stationnement actuelle permet une accessibilité aisée, gratuite, et répond globalement aux besoins actuels des stéphanois, des variations dans la répartition de ces « capacités de stationnement » sont toutefois notables selon leur vocation première (résidentielle, travail, achats, loisirs, équipements publics ou privés), la cohabitation entre des usages multiples, et selon les lieux : Le stationnement public au sein des zones pavillonnaires, principalement assuré par des emplacements sur voirie le long des voies de desserte interne (longitudinal ou en épis), assure une moyenne d’un emplacement par véhicule dont l’usage est essentiellement résidentiel. Le secteur de La Mirande, polarité économique et commerciale faiblement dotée en parcs ouverts au public, compense néanmoins ce manque par du stationnement privé clos destiné au personnel (ex : Banque Populaire du Sud, Cottes SAS, etc.). Les autres polarités sont globalement bien équipées, même si les risques de conflits d’usages demeurent. Notamment pour le secteur du Centre-ville dont l’offre de stationnement public ne permet pas d’absorber tous les usages de manière simultanée, générant un risque de congestion, somme toute limité, durant les heures de pointe.

Diagnostic de territoire

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INVENTAIRE DES CAPACITÉ DE STATIONNEMENT DES VÉHICULES MOTORISÉS, HYBRIDES ET ELECTRIQUES DES PARCS OUVERTS AU PUBLIC (article L123-1-2 du CU) NOMBRE dont dont dont N° NOM STATUT DE PLACES PMR HYBRIDE ELECTRIQUE 1 Parking Mas Carbasse public 84 2 0 0 2 Parking Placette Casado public 52 0 0 0 3 Parking Piscine public 50 0 0 0 4 Parking du Souvenir Français public 24 1 0 0 5 Parking de la Résistance (Trésorerie) public 33 1 0 0 6 Parking de la Résistance public 20 1 0 0 7 Parking Collège public 70 0 0 0 8 Parking Lo Pardal public 22 0 0 0 9 Parking Stade Aloès public 112 1 0 0 10 Parking Maison des Associations public 43 1 0 0 11 Parking Stade Municipal public 35 1 0 0 12 Parking Rue Primevères public 35 0 0 0 13 Parking Terrain de Pétanque public 20 0 0 0 14 Parking Stade Victor Hugo public 70 2 0 0 15 Parking Joffre/Capsié public 25 1 0 0 16 Parking de La Poste public 28 1 0 0 18 Parking Place des Mouettes public 5 0 0 0 19 Parking Allée du Bois Joli public 50 0 0 0 20 Parking Rue des Lutins public 20 0 0 0 21 Parking Rue des Lutins public 20 0 0 0 22 Parking Rue du Roussillon public 5 0 0 0 23 Parking Rue du Roussillon public 5 0 0 0 24 Parking Rue des Fenouillèdes public 10 0 0 0 25 Parking Rue des Fenouillèdes public 10 0 0 0 26 Parking Rue Rive Sud public 24 1 0 0 27 Parking Rue Rive Sud public 7 0 0 0 28 Parking Rue Rive Sud public 7 0 0 0 29 Parking Rue Rive Sud public 3 0 0 0 30 Parking Rue Rive Sud public 3 0 0 0 31 Parking Rue Côte Vermeille public 20 0 0 0 33 Parking Place Rhin et Danube public 46 2 0 0 34 Parking Rue Roc de Quazemi public 17 2 0 0 36 Parking Place de la Méditerranée public 18 0 0 0 37 Parking Place de la Méditerranée public 62 2 0 0 38 Parking Allée de la Méditerranée public 16 1 0 0 39 Parking Allée de la Méditerranée public 120 0 0 0 40 Parking Allée de la Méditerranée public 26 0 0 0 41 Parking Groupe Scolaire Victor Hugo public 30 0 0 0 42 Parking Rue Coteau d'Or public 10 0 0 0 43 Parking Rue de l'Orée du Bois public 10 0 0 0 44 Parking Rue de l'Orée du Bois public 5 0 0 0 45 Parking Rue de l'Orée du Bois public 5 0 0 0 46 Parking Rue de l'Orée du Bois public 15 0 0 0

47 Parking Rue des Chanterelles public 10 0 0 0 48 Parking Rue des Vignes public 45 0 0 0 49 Parking Rue des Vignes public 10 0 0 0 50 Parking Rue de l'Alzine public 10 0 0 0 51 Parking Placette des Écureuils public 58 0 0 0 52 Parking Rue du Roc des Izards public 7 0 0 0 53 Parking Rue du Chalet public 10 0 0 0 Diagnostic de territoire 84

54 Parking Place des Abeilles public 25 0 0 0 55 Parking Rue des Lièvres public 10 0 0 0 56 Parking Rue des Lièvres public 5 0 0 0 57 Parking Rue public 10 0 0 0 58 Parking Rue St-Michel-de-Cuxa public 5 0 0 0 59 Parking Rue des Millières public 5 0 0 0 60 Parking Rue de Lorraine public 10 0 0 0 61 Parking Rue des Vosges public 15 1 0 0 62 Parking Rue d'Alsace public 6 0 0 0 63 Parking Rue de Champagne public 10 0 0 0 64 Parking Rue de Champagne public 5 0 0 0 65 Parking Rue de Bourgogne public 5 0 0 0 66 Parking Rue de Bourgogne public 5 0 0 0 67 Parking Rue de Picardie public 5 0 0 0 68 Parking Rue de Picardie public 6 0 0 0 69 Parking Rue de Picardie public 5 0 0 0 70 Parking Tennis public 25 0 0 0 71 Parking Rue de la Petite Coutibe public 7 0 0 0 72 Parking Rue Joseph Parent public 5 1 0 0 73 Parking Concorde public 26 0 0 0 74 Parking Rue du Stade public 6 1 0 0 75 Parking Rue des Camélias public 10 0 0 0 76 Parking Rue des Corbières public 6 1 0 0 77 Parking Rue des Amandiers public 30 0 0 0 78 Parking Square 8 Mai public 10 1 0 0 79 Parking Rue de la République public 16 1 0 0 80 Parking Rue Charles Mas public 8 0 0 0 81 Parking Allée des Pétunias public 15 0 0 0 82 Parking Rue de l'Oasis public 20 0 0 0 83 Parking Rue de Paris public 8 0 0 0 84 Parking Place Pierre de Coubertin public 10 0 0 0 86 Parking Rue Léon Blum public 10 0 0 0 87 Parking Rue Mitterrand public 4 1 0 0 88 Parking Place Saint-Mamet public 30 4 0 0 89 Parking Placette Mirasol public 5 0 0 0 90 Parking Rue de la Moisson public 8 0 0 0 91 Parking Avenue de la Pierre Droite public 5 0 0 0 92 Parking Rue des Bleuets public 4 0 0 0 93 Parking Place des Églantines public 25 0 0 0 94 Parking Rue des Treilles public 30 0 0 0 95 Parking Rue des Muscats public 45 0 0 0 96 Parking Rue des Gambusies public 5 0 0 0 97 Parking Passage des Ablettes public 7 0 0 0 98 Parking de l'Étang public 120 0 0 0 99 Parking Rue des Jotglars public 14 1 0 0 100 Parking Rue des Carignans public 10 0 0 0

101 Parking Rue d'Armagnac public 15 0 0 0 102 Parking Rue d'Armagnac public 5 0 0 0 103 Parking Rue de la Fraternité public 20 0 0 0 104 Parking Rue René Cassin public 12 0 0 0 105 Parking Rue de la Paix public 10 0 0 0 106 Parking Rue des Grillons public 10 0 0 0 107 Parking Rue Louis Braille public 17 0 0 0 108 Parking Rue Louis Braille public 5 0 0 0 Diagnostic de territoire

85

109 Parking Rue Jean Gau public 6 0 0 0 110 Parking Rue Julien Trouillet public 4 0 0 0 112 Parking Avenue de l'Étang public 40 0 0 0 113 Parking Boulodrome public 59 0 0 0 115 Parking Vestiaires des Aloès public 11 0 0 0 116 Parking Place de la Salanque public 12 0 0 0 117 Parking Allée Rive Sud public 5 0 0 0 118 Parking Cimetière Ouest public 60 0 0 0 119 Parking Urbain Paret (Mairie) public 50 2 0 0 120 Parking Rue de la Moselle public 15 2 0 0 121 Parking Rue de la Moselle public 15 2 0 0 133 Parking Caisse d'Epargne public 10 1 0 0 136 Parking Rue des Techniques public 5 0 0 0 137 Parc-Relais (P+R) public 65 2 0 0 138 Parking Av. du Balcon du Canigou public 6 0 0 0 139 Parking Rue du Capcir public 8 0 0 0 140 Parking Place de Cerdagne public 25 0 0 0 141 Parking Rue de Cerdagne public 10 0 0 0 142 Parking Rue de Cerdagne public 10 0 0 0 143 Parking Rue du Pla Guillem public 25 0 0 0 144 Parking Rue des Perches public 7 0 0 0 145 Parking Rue des Perches public 3 0 0 0 146 Parking Rue des Perches public 10 0 0 0 147 Parking Rue des Perches public 8 0 0 0 148 Parking Théâtre de l'Étang public 228 8 0 0 TOTAL « PARCS OUVERTS AU PUBLIC » DE STATUT PUBLIC 2889 49 0 0 17 Parking Centre commercial Balcon du Canigou privé 7 0 0 0 32 Parking Résidence du Canigou privé 30 1 0 0 35 Parking Résidence Le Patio privé 25 1 0 0 85 Parking Rue de Sydney privé 26 0 0 0 111 Parking Clinique la Pinède privé 182 9 0 0 114 Parking Clinique Supervaltech privé 33 3 0 0 122 Parking Intermarché privé 150 4 0 0 123 Parking Groupama-Allianz-Optic2000 privé 21 2 0 0 124 Parking Halle aux Pains privé 25 1 0 0 125 Parking Welcome Fitness privé 10 0 0 0 126 Parking Copra-Scout Center privé 10 0 0 0 127 Parking Norauto privé 7 1 0 0 128 Parking Pétrin d'Ancel-Société Générale privé 30 2 0 0 129 Parking Lidl privé 80 2 0 0 130 Parking Netto privé 50 2 0 0 131 Parking Espace Pyrène privé 20 0 0 0 132 Parking Terrasses del Rey privé 30 2 0 0 134 Parking Crédit Agricole privé 5 1 0 0 135 Parking Centre commercial La Mirande privé 15 1 0 0 TOTAL « PARCS OUVERTS AU PUBLIC » DE STATUT PRIVÉ 756 32 0 0

TOTAL GÉNÉRAL 3645 81 0 0 Figure 135: Inventaire des capacités de stationnements des parcs stéphanois ouverts au public (art L123-1-2 du CU) Diagnostic de territoire 86

Figure 136: Le stationnement public ouvert Diagnostic de territoire

87

Figure 137: Adéquation entre stationnement public et densité de véhicules

Diagnostic de territoire 88

Figure 138: Le stationnement des salariés

4.2.4.3 Le cas particulier de l’inventaire des capacités de stationnement de vélos

Les capacités de stationnement de vélos se localisent sur des points beaucoup plus restreints que les parcs destinés aux véhicules motorisés (automobiles). Le développement des pistes et bandes cyclables s’est accru notamment dans le cadre des travaux d’aménagement de la voie dédiée au bus urbain entre Saint-Estève et Perpignan. Afin de consolider cette dynamique de déplacement à vélo à des fins utilitaires (travail principalement), en plus des aménagements spécifiques et des marquages au sol, une aire de stationnement sécurisée et couverte de 16 places a été implantée dans le parcs-relais de Saint- Estève.

©AURCA ©AURCA ©AURCA Figure 139: L’Abri-vélo du P+R de Figure 140 : L’Abri-vélo du P+R de Figure 141 : Équipement de type Saint-Estève, de face Saint-Estève, de profil « pince-roues » du secteur de l’Étang

Diagnostic de territoire

89

On retrouve en d’autres points de la commune des arceaux ou « pince-roues » destinés aux vélos. On pense notamment à l’équipement dégradé du secteur de l’Étang (« pince-roues », 6 places), à l’entrée de la piscine municipale (« pince-roues », 6 places), au Théâtre de l’Étang (« arceaux », 8 places), à l’Espace Saint-Mamet (« pince-roues », 12 places) ou encore à l’Espace Michel Ey (« pince-roues », 6 places à proximité de la Médiathèque, et 6 places côté École de musique).

4.2.4.4 Les possibilités de mutualisation

Le stationnement est un élément déterminant de la vie et de l’animation urbaine notamment compte tenu de la place qu’il occupe dans l’espace public, sachant qu’une voiture passe environ 95% du temps à l’arrêt.

Principe de mutualisation ? Le principe de mutualisation consiste à rassembler dans un même lieu de stationnement les besoins de chacun en jouant sur leur complémentarité (notamment temporelle) et la non utilisation permanente des places pour limiter l'offre additionnée de chacun. En lieu et place d’additionner un parking de supermarché (ex : 200 places) et un parking de salle communale (ex : 200 places), utiliser un seul et même parking de 300 places ? C’est ce qui se fait, de manière opportuniste et informelle, non pensée en amont, à Canohès (Parking Intermarché servant également pour la salle Nougaro dans la ZACOM actipôle), ou à Canet- En –Roussillon, avec le parking d’Intermarché servant également pour le stationnement résidentiel du boulevard Carrère Vieille et pour le stationnement du personnel (pour partie) et de visiteurs du Centre Technique Municipal Armand Carmona.

Dans le cadre d’opérations d’aménagement, la mutualisation des parkings peut être envisagée. De mêmes parcs ouverts au public peuvent servir pour des bureaux ou des commerces en journée, pour du résidentiel ou des équipements publics (de type salle communale par exemple) en soirée. Concernant les parcs de stationnement existants, y diminuer de manière sélective le nombre de places de stationnement grâce à la mutualisation peut permettre de libérer de l’espace pour d’autres activités (développement des aménagements cyclables, aménagements de places et placettes méditerranéennes, etc.).

Quelles pistes d’applications stéphanoises ? A Saint-Estève, les possibilités de mutualisation pourraient concerner d’abord et avant tout les secteurs « déficitaires » en parcs et places de stationnement (ex : La Mirande) ou encore les secteurs dans lesquels le nombre de places semble trop élevé et où la multiplicité des activités et équipements permet une réelle mutualisation entre usages divers aux horaires de fonctionnement différenciés (ex : Secteur du Canigou, autour des places « Rhin-et-Danube » et « Méditerranée » et des allées de la Méditerranée, avec le Centre commercial et les commerces attenants, les écoles Pau Casals et Bressola, la halle Frison-Roche, le Foyer des aînés, le Centre paroissial, la Gendarmerie, la Salle Méditerranée, le Stade du Canigou et l’aire de jeux, etc.). Cet effort de mutualisation peut également être dirigé vers le développement du covoiturage ou des transports collectifs (quand le stationnement se localise à proximité immédiate d’un arrêt TCU- ex : arrêts « Méditerranée » ou « Baixas » sur le boulevard du Canigou). Cette mutualisation peut permettre à la collectivité de réaliser de substantielles économies, cette dernière n’ayant plus nécessairement besoin d’investir lourdement dans

l’achat de foncier puis dans l’aménagement d’un parc-relais dédié.

Autres pistes de mutualisation à Saint-Estève. L’ouverture de parcs de stationnement aujourd’hui fermés certains jours ou certaines heures à destination du stationnement résidentiel (ex : Espace Saint-Mamet) ou du stationnement « de loisirs » (ex : parking du Théâtre de l’Étang pour les promeneurs du parc de loisirs et de détente ou de la promenade de l’étang – voire de la Courragade à terme). Diagnostic de territoire 90

À RETENIR Des logiques de déplacement Les déplacements des résidents stéphanois et roussillonnais représentent un flux journalier : d’environ 6220 actifs exerçant un emploi (motif professionnel) ; d’environ 2600 scolarisés (motif scolaire).

Omniprésence de l’automobile Plus de 90% des actifs (entrants et sortants) utilisent la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Seulement 2% des entrants et 5% des sortants prennent les transports en commun. Plus de 70% des actifs stéphanois travaillant sur leur territoire utilisent la voiture, 9% utilisent les deux-roues, environ 10% marchent, et moins de 1% utilisent les TCU. Un taux de motorisation des ménages stabilisé à 90% depuis une décennie. Un parc automobile estimé à plus de 6300 voitures en 2011, soit +25% en une décennie (en corrélation avec la hausse du nombre de ménages – cf. 1.1.2.2).

Des infrastructures routières efficaces Le territoire stéphanois se situe à la croisée des axes de circulation desservant les pôles économiques majeurs du Nord et de l’Est de l’agglomération. La RD616, qui traverse la ville, est le vecteur qui concentre les principaux flux de transit et de desserte locale (près de 19000 véhicules / jour). L’axe RD5 puis RD1, entre Saint-Estève et Torremilà, prend du poids. La hiérarchisation et le maillage viaire interne permettent d’assurer la desserte des polarités et des quartiers stéphanois dans de bonnes conditions. La plupart des logements en zones résidentielles pavillonnaires sont néanmoins desservies par des voies en impasse. Les quartiers de développement récent (essentiellement au Sud) ont intégré des bouclages avec la trame viaire existante.

Une offre de stationnement public suffisante mais à parfaire Une offre de places de stationnement dans les parcs ouverts au public globalement suffisante (3645 places), à coupler à environ 1580 places sur voirie, mais dont la répartition territoriale peut s’avérer être, par endroits, déséquilibrée. Le Centre Ancien, de par sa configuration et attractivité, peut cristalliser certaines problématiques particulières. La polarité économique de La Mirande est faiblement dotée en stationnement public. Le stationnement privé compense en grande partie ce manque. Absence de places de stationnement permettant la recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Une bonne desserte en Transport en Commun Urbain Une desserte de proximité efficace : environ 70% des habitants et 70% des emplois à moins de 250 m d’un arrêt de bus. Une fréquentation en croissance mais qui reste trop limitée pour une commune de première couronne. Des temps de trajet de périphérie à périphérie trop longs, peu incitatifs au report modal. Un lien fonctionnel Perpignan-Saint-Estève renforcé par le parc-relais inauguré début 2014.

Des aménagements cyclables peu nombreux, une amélioration des aménagements destinés

aux piétons Près de 20% des actifs occupés stéphanois travaillant dans la commune se déplacent à pied ou à vélo. Les aménagements dédiés aux cyclistes (itinéraires de loisirs et surtout itinéraires pour développer le report modal- stationnements) sont encore trop peu nombreux. Le dispositif « Code de la rue » (zone 30, zones de rencontre) se déploie progressivement et peut à terme participer de l’amélioration des continuités communales sécurisées pour les cyclistes sans systématiser le recours aux aménagements en site propre, notamment dans les rues à faible circulation.

L’amélioration de l’accessibilité piétonne et PMR se poursuit, en droite ligne de la loi handicap Diagnostic de territoire

de 2005. 91

Figure 142: Synthèse des principaux enjeux socio-économiques

Diagnostic de territoire 92

CCOONNCCLLUUSSIIIOONN

Au sortir de ce diagnostic, plusieurs constats concernant Saint-Estève peuvent être avancés. Comme celui d’un profil démographique qui évolue depuis quelques temps déjà, malgré la constante d’une dynamique migratoire positive sur un solde naturel nul (ralentissement de la croissance, vieillissement de la population stéphanoise et perte de poids de la population active, desserrement des ménages, etc.). Après avoir cédé au modèle pavillonnaire (1960-2000), celui de la densité et du collectif a pris le relais (2000-2010). Il est caractéristique des communes de première couronne aux logiques urbaines proches de celles de la ville-centre sans toutefois générer de demi-mesure, ou de solution intermédiaire « plus acceptable ». Malgré cela, et les bénéfices engendrés en matière de logements locatifs, publics ou privés, Saint-Estève ne parvient pas à satisfaire toutes les trajectoires du parcours résidentiel, et celles de la loi SRU… La bonne couverture en équipements, principalement publics, garantit une certaine attractivité à Saint-Estève. En matière économique, et malgré la progression brute du nombre d’emplois, près des ¾ des actifs occupés stéphanois exercent leur profession dans une autre commune, ce qui nous rappelle la nécessité d’inscrire le PLU stéphanois dans une dynamique territoriale plus large. Le tissu économique reste « fragile », composé d’emplois financés par la puissance publique (administration, enseignement, santé, action sociale, etc.) ou à faible valeur ajoutée (sphère résidentielle- construction et commerce notamment) et dominé par les établissements sans salarié.

Plusieurs enjeux socio-économiques sont donc issus de cette réflexion qui a couru sur l’année 2014. Ils trouveront une réponse adaptée dans la partie réglementaire du PLU ou via d’autres outils ou compétences mobilisables à échelle communale ou intercommunale. Ces enjeux ont été identifiés au regard notamment des spécificités locales stéphanoises, de l’intégration communautaire de Saint-Estève, de la déclinaison des dispositions du SCoT de la Plaine du Roussillon et abordent les entrées listées par le Code de l’Urbanisme dans son article L123-1-2.

1. « LE DEVELOPPEMENT URBAIN » Un premier enjeu de renforcement des polarités communales apparaît, car c’est aujourd’hui l’une des forces de la commune. Ces polarités structurent et rayonnent sur le tissu urbain stéphanois avec, en premier lieu, la polarité historique du centre-ville combinée à d’autres unités : -La polarité Ouest, autour du Collège du Ribéral, de la piscine, et des services municipaux à proximité du Mas Carbasse ; -Plus au Nord, la polarité commerciale et de services Canigou-Pyrène qui rayonne sur les quartiers et rues attenants. On peut lui associer une attractivité scolaire (La Bressola, Pau Casals, Victor Hugo) et de loisirs (stades Victor Hugo et du Canigou, Foyer des aînés, etc.).. -Au Nord-Est du tissu urbain, apparaît une polarité à la fois de loisirs, avec le Théâtre de l’Étang et le parc de la Pinède, et de santé avec les cliniques de la Pinède et Supervaltech ; -A l’Est, la polarité économique et commerciale de la Mirande, concerné par une

classification en site de projet stratégique (SPS) à vocation dominante d’économie « d’envergure territoriale » par le SCoT et partiellement en Zone d’aménagement commercial- ZACOM « de proximité » dans le volet commercial du même Schéma (à cheval sur le secteur commercial Canigou-Pyrène) ; -Au Sud-Est, se fait jour un enjeu d’affirmation d’une polarité en entrée de ville, en appui sur le Secteur de projet stratégique (SPS) à vocation dominante d’habitat que le SCoT a identifié dans le secteur dit de Las Mires. Diagnostic de territoire

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Un deuxième enjeu d’importance émerge, celui de la réponse à apporter à la diversité des besoins en logements, en matière de propriété immobilière, de logements locatifs, qu’ils soient sociaux ou privés, d’accession à la propriété.

Cet enjeu se traduit à la fois par la nécessaire mobilisation du potentiel de renouvellement urbain (cf. Cahier 5) martelée par le SCoT de la Plaine du Roussillon et la loi ALUR couplée à l’identification des axes potentiels de développement urbain avec, d’abord et avant tout, le SPS de Las Mires, le SCoT considérant ce secteur comme d’urbanisation prioritaire. Sans occulter que la recherche d’un équilibre, en matière de densité et de formes urbaines acceptables et à promouvoir dans ce PLU, est poursuivie depuis 2010.

Si le cas se présente, l’enjeu de traitement et de constitution de la frange urbaine durable que le SCoT a matérialisé à grands traits dans son DOO, sera déterminant entre gestion de la fin d’urbanisation (en tout cas à moyen-long terme) et réponses à apporter à cet espace de transition et d’interpénétration entre espaces urbanisés et espaces agricoles notamment (troisième enjeu).

2. « L’IMPLANTATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES » Un enjeu de confortement du tissu commercial de proximité apparaît principalement sur les polarités « Centre-ville » et « Canigou-Pyrène ». Se profile également, dans la droite ligne de la mise en œuvre du SCoT, un enjeu de qualification (ou requalification) de la ZACOM de la Mirande (incluant le secteur Canigou- Pyrène) au travers de précisions avancées sur sa délimitation (voire de développement de polarités complémentaires, à surface totale égale) et de toute une série de considérations : -L’amélioration de l’accessibilité routière -La promotion des modes doux ; -Le développement de l’insertion de la zone dans les réseaux de transport collectif ; -La promotion d’une gestion économe des espaces par la mutualisation et l’optimisation du stationnement et le renouvellement et la densification ; -Le développement de la qualité architecturale. Autre enjeu majeur : la requalification de la ZAE de la Mirande (partielle ou totale), répertoriée par le SCoT en SPS Économie, et concernée par 4 objectifs : -Objectif qualitatif concernant les services Très Haut Débit (THD) et transport collectif ; -Objectif de valorisation de la qualité paysagère ; -Objectif de performance énergétique ; -Objectif de performance environnementale. Cet enjeu est combiné à l’enjeu d’accompagnement de l’extension de la Mirande vers le Nord-Est, projet communautaire déjà avancé en matière de maîtrise foncière économique notamment.

L’enjeu de mobilisation du potentiel de renouvellement urbain à visée économique dans cette ZAE- en réponse notamment à la volonté de la loi ALUR, complète le panorama dans ce secteur Mirande. Il cohabite avec un enjeu plus stratégique de recherche de complémentarité avec les ZAE voisines, notamment celles du « Croissant Nord » mis en avant dans le cadre du SCoT : Polygone Nord, Bel-Air, Torremilà côté Perpignan et La Mirande côté Saint-Estève.

Pour ce qui est de l’espace ouvert, apparaît un enjeu d’identification de secteurs de préservation de l’outil foncier pour le maintien de l’économie agricole à Saint-Estève.

Diagnostic de territoire 94

3. « L’ARTICULATION DE LA MOBILITE ET DU CADRE DE VIE » Cette dernière grande famille d’enjeux socio-économiques repose notamment sur l’enjeu majeur de préservation et de renforcement du caractère de Saint-Estève ville-verte, ville- arborée au service du cadre et de la qualité de vie des stéphanois.

L’enjeu de reconquête du tissu urbain existant paraît évident pour notamment limiter les déplacements à la source et conforter la ville des courtes distances, une ville des proximités structurée par ses polarités à renforcer. L’enjeu indissociable de reconversion vers un modèle plus vertueux introduit des pistes à investiguer en matière de stationnement, de cohabitation entre modes de déplacements, de modération des vitesses sur le réseau viaire, de réduction des nuisances pour les stéphanois, de sécurité routière, d’accessibilité pour tous, de déploiement d’alternatives à la motorisation thermique, etc.

Autre enjeu d’importance, celui de la qualification et requalification des entrées de ville (RD5/RD1, RD616 Est et Ouest) en soignant le paysage et en préservant les opportunités sur ces pénétrantes (patrimoine, vues, aménagements paysagers, emprises foncières au bénéfice de continuités cyclables interurbaines, etc.).

L’enjeu de prévention des déplacements motorisés individuels à la source et de partage de voirie est un enjeu transversal à co-construire avec notamment l’amélioration de la desserte par les transports en commun, sur lequel le PLU n’a que peu de prise, et le développement de l’intermodalité vélo-bus, voiture-bus ou covoiturage, notamment et principalement depuis le Parc-relais stéphanois.

L’enjeu de développement du maillage par les modes doux à des fins utilitaires (travail, école- collège, achats, etc.) et de loisirs à partir des aménagements cyclables, des berges de canaux ou cours d’eau, des chemins ruraux, de l’aménagement de la frange urbaine et rurale, ou de la réduction des vitesses dans les rues à faible trafic. Enfin, l’enjeu de valorisation ou création d’espaces de nature en ville, accessibles à pied et à vélo notamment, transition idéale avec l’état initial de l’environnement et les enjeux environnementaux complémentaires (Cahier 3).

EN CONCLUSION ET EN TRANSITION AVEC L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT (CAHIER 3) ET LE PADD A VENIR… L’un des grands macro-enjeux stratégiques de ce PLU et qui en peut être clé et décisif dans sa réussite, sera donc celui de la recherche d’une densité et de formes urbaines acceptés (habitat, économie, commerces), qui ne remettent pas en question l’identité « verte » ou « arborée » de Saint-Estève (concept de « Nature en ville »), tout en lui permettant d’assumer son statut de 3ème ville du département, en première couronne, et au lien fonctionnel fort avec Perpignan. Formes urbaines respectant l’intimité, Traitement architectural et paysager, solutions crédibles en matière de mobilité alternatives à la voiture et limitation des déplacements à la source par le développement de la ville des proximités ou des courtes distances contribueront notamment à définir et esquisser des projets urbains et économiques durables, en renouvellement et/ou extension acceptables et pilotes.

Diagnostic de territoire

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LISTE DES FIGURES Figure 1: Evolution de la population 1950-2020 (Source : INSEE) ...... 5 Figure 2 : Evolution de la population 1995-2015 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)...... 6 Figure 3 : Taux de croissance annuel moyen 2001-2011 comparé (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)...... 7 Figure 4 : Ancienneté d’emménagement dans la résidence principale en 2011 (Source : INSEE). 8 Figure 5 : Origine géographique des entrants entre 2006 et 2011 (Source : INSEE) ...... 8 Figure 6 : Extraits du SCOT Plaine du Roussillon (carte de synthèse du DOO et Secteur de Projet Stratégique du DACOM) ...... 9 Figure 7 : Répartition des ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence en 2011 (Source : INSEE) ...... 10 Figure 8 : Répartition des ménages selon les revenus en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip) ...... 10 Figure 9 : Evolution de la taille moyenne des ménages depuis 1991 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)...... 12 Figure 10: Composition des ménages en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)...... 12 Figure 11: Répartition et comparaison de la population par classe d’âge en 2011 (Source : INSEE)...... 13 Figure 12 : Répartition et évolution de la population par classe d’âge en 2011 (Source : INSEE) .. 14 Figure 13 : Répartition des ménages selon l’âge de la personne de référence en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)...... 14 Figure 14 : Représentation des densités résidentielles par grands quartiers (Source : Majic /AURCA)...... 15 Figure 15 : Vue du vieux village, une urbanisation traditionnelle ...... 16 Figure 16 : Vue des extensions urbaines de 1955 à 2000, la nappe pavillonnaire...... 16 Figure 17: Vue des extensions urbaines depuis l’an 2000 (quartier Saint-Mamet /Monné-Decroix)17 Figure 18 : Vue de l’extension économique de la ZAE La Mirande ...... 17 Figure 19 : Mode d’occupation des logements en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)18 Figure 20 : Répartition du parc de logements en fonction des grandes réglementations thermiques en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip) ...... 19 Figure 21 : Répartition et évolution des résidences principales selon le statut d’occupation en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip)...... 20 Figure 22 : Vue des quartiers pavillonnaires stéphanois ...... 20 Figure 23 : Vue des quartiers de mixité urbaine au sud-est de Saint-Estève ...... 20 Figure 24 : Les statuts d'occupation ...... 21 Figure 25 : Evolution et répartition de la typologie des résidences principales en 2011 (Sources : Filocom, MLETR d’après DGfip) ...... 21 Figure 26 : Répartition des résidences principales selon la surface des logements en 2011 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip) ...... 22 Figure 27 : Logements locatifs aidés en individuel groupé (rue d’Athènes) ...... 23 Figure 28 : Logements locatifs aidés en résidence (rue des écoles) ...... 23 Figure 29 : Les logements locatifs sociaux ...... 24 Figure 30 : Engagement communal en matière de production LLS dans le cadre du PLH 2013- 2018 (Source : PMCA) ...... 24 Figure 31 : Les trajectoires résidentielles : 10 logements pour une vie ...... 26 Figure 32 : Evolution de la construction résidentielle de 2000 à 2014 (Source : Sitadel, MLETR) ..... 27 Figure 33 : Typologie de la construction 2003-2012 (Source : Sitadel, MLETR) ...... 28 Figure 34 : Destination de l’occupation des constructions 2003-2012 (Source : Sitadel, MLETR) ... 28 Figure 35 : Les capacités tendancielles d'urbanisation ...... 29 Figure 36 : Ancienneté des logements vacants depuis plus d’une année (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip) ...... 30 Figure 37 : Logements à vendre et/ou vacants en centre ville ...... 30 Figure 38: Logements à vendre et/ou vacants sur le quartier Saint-Mamet ...... 30 Figure 39 : Les besoins en logements d’ici 2030 (Source : Filocom, MLETR d’après DGfip) ...... 32 Figure 40 : Taux d’activité des 15 ans et plus en 1999, 2006 et 2011 (Sources: INSEE, RP1999, RP 2006 et RP 2011)...... 35 Diagnostic de territoire 96

Figure 41 : Evolution et répartition de la population âgée de 15 à 64 ans par statut d’activité (Sources: INSEE, RP1999, RP et RP2011) ...... 36 Figure 42 : Évolution du taux de chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans entre 1999 et 2011 (Sources: INSEE, RP1999, RP 2006 et RP 2011) ...... 36 Figure 43: Evolution du taux de chômage par tranche d’âge et sexe entre 2006 et 2011 (Sources: INSEE, RP 2006, RP 2011) ...... 37 Figure 44: Evolution et répartition des chômeurs par CSP en 1999 et 2010 (Source: INSEE) ...... 37 Figure 45: Évolution et répartition par CSP des actifs âgés de 15 à 64 ans en 1999 et 2010 (Source: INSEE 2010) ...... 38 Figure 46 : Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans et plus en 2011 (Source : INSEE) ...... 38 Figure 47: Accueil de nouveaux arrivants entre 2003 et 2008 sur les communes de la 1ère couronne (Source : INSEE 2008) ...... 39 Figure 48: Répartition par statut et CSP des résidents accueillis entre 2003 et 2008(Source: INSEE 2008) ...... 39 Figure 49: Taux d'évolution du nombre d'emplois entre 1999 et 2011(Sources: INSEE 2011, RP1999, RP2006 et RP2010) ...... 40 Figure 50: Evolution et répartition des emplois par sphère (Source: INSEE 2011) ...... 40 Figure 51: Évolution et répartition de l’emploi selon le secteur d’activité en 1999 et 2010 (Sources : INSEE, RP1999, RP2010) ...... 41 Figure 52: Répartition et évolution des emplois selon leur nature en 1999 et 2010 (Sources : INSEE, RP1999, RP2010) ...... 41 Figure 53: Répartition de l’emploi salarié des + de 14 ans par conditions en 2006 et 2011 (Sources : INSEE) ...... 42 Figure 54: Evolution de la concentration de l’emploi (Sources : INSEE, RP1999 et RP2010) ...... 43 Figure 55: Evolution du poids des actifs occupés de plus de 15 ans résidant dans la zone, selon leur lieu de travail en 1999 et 2011 (Sources : INSEE 2011) ...... 43 Figure 56: Lieu de travail des actifs stéphanois occupés de 15 ans ou + en 2010 (Sources : INSEE, RP2010) ...... 44 Figure 57: Lieu de résidence des actifs occupés non stéphanois de 15 ans ou + et travaillant à Saint-Estève en 2010 (Sources : INSEE, RP2010) ...... 44 Figure 58: Evolution du nombre d’établissements actifs entre 2003 et 2013 (Source : secteur marchand non agricole- INSEE 2013) ...... 45 Figure 59: Répartition des établissements créés en 2013 (Source : secteur marchand non agricole- INSEE 2014) ...... 45 Figure 60: Répartition des établissements créés en 2013 par secteur d’activité (Source : secteur marchand non agricole-INSEE 2013) ...... 46 Figure 61: Poids des entreprises individuelles dans la création d’entreprise (Source : INSEE 2013) 46 Figure 62: Répartition des entreprises par tranches d’effectifs en 2011 (Source : INSEE) ...... 47 Figure 63: Répartition des entreprises par âge au 1er janvier 2013 (Source : INSEE) ...... 47 Figure 64: Densité et localisation des emplois privés (Sources : CCI 2014, AURCA 2014) ...... 48 Figure 65: Poids économique des 3 secteurs identifiés (Source: INSEE) ...... 49 Figure 66: Données économiques clés de La Mirande (Source : INSEE) ...... 49 Figure 67 : Caractéristiques de la polarité économique de la Mirande ...... 50 Figure 68 :Parc d'Activités Territorial Nord Agglomération...... 50 Figure 69: La Mirande : potentialités, contraintes et perspectives ...... 51 Figure 70 :Avenue de l'aérodrome ...... 51 Figure 71 :Exemple de résidentialisation ...... 51

Figure 72: Données économiques clés de "Canigou/Pyrène"(Source : INSEE) ...... 52 Figure 73 :Centre commercial Le Canigou ...... 52 Figure 74 :Espace Pyrène ...... 52 Figure 75 : Caractéristiques de la polarité économique du secteur "Canigou/Pyrène" ...... 53 Figure 76: "Secteur Canigou : potentialités, contraintes et perspectives ...... 53 Figure 77 : Le Centre Commercial du Canigou, partiellement démoli après sinistre ...... 54 Figure 78 :Parking du centre commercial ...... 54 Figure 79 :Vue sur Le Canigou depuis l'avenue de Baixas ...... 54 Figure 80 :Exemple de signalétique des commerces du Canigou ...... 54 Diagnostic de territoire

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Figure 81: Données économiques clés du centre-ville (Source : INSEE) ...... 55 Figure 82 :Les Terrasses Del Rey ...... 55 Figure 83 :Avenue de Gilbert Brutus ...... 55 Figure 84 :Avenue Général de Gaulle ...... 55 Figure 85 : Caractéristiques de la polarité économique du Centre-ville ...... 56 Figure 86: Centre-ville : potentialités, contraintes et perspectives...... 56 Figure 87 :Avenue du Maréchal Joffre ...... 57 Figure 88 :Quai Roca et Place de la Liberté ...... 57 Figure 89 :Avenue de Gilbert Brutus ...... 57 Figure 90 : Répartition des effectifs selon les groupes scolaires en 2013 (Source : Académie de Montpellier) ...... 60 Figure 91: Répartition des effectifs scolaires de Saint-Estève depuis 2009 (Source : Académie de Montpellier) ...... 61 Figure 92 :Le groupe scolaire Pau Casals ...... 61 Figure 93 :L'école maternelle Torcatis ...... 61 Figure 94 :L'Escola catalana La Bressola ...... 61 Figure 95 : Le collège le Ribéral ...... 61 Figure 96 : Evolution des effectifs du collège Le Ribéral depuis 2003 (Source : Académie de Montpellier) ...... 62 Figure 97 : Densité des enfants âgés de 3 à 14 ans et distance aux établissements scolaires ...... 63 Figure 98 :Le théâtre de l'étang et son plan d'eau ...... 65 Figure 99 :Le bâtiment de la bibliothèque municipale et du conservatoire de musique, en construction ...... 65 Figure 100 : La piscine municipale ...... 65 Figure 101 : Localisation des équipements sportifs de la commune (Source : ministère en charge des sports -RES 22/07/2014)...... 66 Figure 102 :Le boulodrome et le complexe sportif des Aloés ...... 66 Figure 103 :Le gymnase des Aloés ...... 66 Figure 104 :Les terrains de tennis ...... 66 Figure 105 : Les principaux équipements de la ville de Saint-Estève ...... 68 Figure 106 : phénomène de périurbanisation ...... 69 Figure 107 : Nombre de déplacements locaux selon le motif des habitants des grandes agglomérations (moyenne/jour) ...... 70 Figure 108: Évolution des déplacements des grandes agglomérations par motif ...... 70 Figure 109: Les déplacements pour motif professionnel sur le territoire Stéphanois en 2010...... 71 Figure 110: Les déplacements pour motif scolaire sur le territoire stéphanois en 2011 ...... 71 Figure 111: Les part modales des déplacements des actifs ayant un emploi en 2006 et 2011 ..... 72 Figure 112: Équipement automobile des ménages stéphanois entre 1999 et 2011(Sources: INSEE, RP1999, RP2006, RP2009 exploitation principale, RP2010, RP2011 exploitation principale) ...... 73 Figure 113: Les axes structurants et polarités économiques du cœur d’agglomération ...... 74 Figure 114 :Desserte interne de lotissement : impasse avec retournement ...... 75 Figure 115 :Desserte interne de lotissement à la hiérarchisation difficilement décelable ...... 75 Figure 116 :Rue étroite du centre ancien ...... 75 Figure 117: Les polarités stéphanoises génératrices de déplacements ...... 76 Figure 118: La trame viaire stéphanoise ...... 76 Figure 119: La ligne 10 de la CTPM ...... 77 Figure 120: La ligne 17 de la CTPM ...... 77 Figure 121: Le parc relais de Saint-Estève ...... 78 Figure 122: Radar des temps de trajets depuis le centre de Saint-Estève ...... 78 Figure 123: L' accessibilité aux polarités stéphanoises par les transports en commun ...... 79 Figure 124: La populations desservie par les transports en commun ...... 79 Figure 125 :Étroitesse, Avenue Gilbert Brutus ...... 80 Figure 126 :Obstacles, Avenue de Gaulle ...... 80 Figure 127 :Quartiers d’ancienne génération ...... 80 Figure 128 :Le canal Vernet et Pia ...... 80 Figure 129 :Contre-allée multi-usages ...... 80 Figure 130 :Piste cyclable depuis Perpignan ...... 80 Diagnostic de territoire 98

Figure 131: La trame viaire « douce » ...... 81 Figure 132: Parking Mas Carbasse (84 places) ...... 83 Figure 133 :Parking stade Aloès (112 places) ...... 83 Figure 134 : Parking de la Résistance (53 places)...... 83 Figure 135: Inventaire des capacités de stationnements des parcs stéphanois ouverts au public (art L123-1-2 du CU) ...... 86 Figure 136: Le stationnement public ouvert ...... 87 Figure 137: Adéquation entre stationnement public et densité de véhicules ...... 88 Figure 138: Le stationnement des salariés ...... 89 Figure 139: L’Abri-vélo du P+R de Saint-Estève, de face ...... 89 Figure 140 : L’Abri-vélo du P+R de Saint-Estève, de profil ...... 89 Figure 141 : Équipement de type « pince-roues » du secteur de l’Étang ...... 89 Figure 142: Synthèse des principaux enjeux socio-économiques ...... 92

Diagnostic de territoire

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LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES

CEN LR : Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon

DCE : Directive Cadre sur l’Eau

DDRM Dossier Départemental sur les Risques Majeurs DICRIM : Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs DOCOB : Document d’Objectifs (dans le cadre de Natura 2000) DOO : Document d’Orientations et d’Objectifs (dans le cadre des SCOT) GES : Gaz à Effet de Serre GOR : Groupement Ornithologique du Roussillon ISDND : Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux LAS Logement en accession sociale (PSLA -Prêt social location accession- et lotissement communal) LEMA : Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques LLP Logement locatif Privé LLS Logement Locatif Social PAPI : Programme d'Actions pour la Prévention des Inondations PBE : Plan d’Exposition au Bruit PCET : Plan Climat-Energie Territorial PCS : Plan Communal de Sauvegarde PGRI : Plan de Gestion des Risques Inondation PLAI Prêt locatif aidé d'intégration PLU : Plan Local d’Urbanisme PNA : Plan National d’Actions PPBE : Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement PPI : Plan Particulier d’Intervention PPR : Plan de Prévention des Risques PSS : Plan des Surfaces Submersibles RT : Réglementation thermique SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SIC : Site d’Intérêt Communautaire (dans le cadre de Natura 2000) SLGRI : Stratégie Locale de Gestion des Risques Inondation SMATA : Syndicat Mixte d’Assainissement Têt-Agly SMBCN : Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord SMBVT : Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Têt SPANC: Service Public d’Assainissement Non Collectif SRCAE : Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie SRCE : Schéma Régional de Cohérence Ecologique TRI : Territoire à Risque Important d’inondation UTVE : Unité de Traitement et de Valorisation Energétique ZNIEFF : Zone Naturelle d’intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique

Diagnostic de territoire 100