Télécharger Le Bulletin De Liaison N° 5
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ij. ..' ï: ASSOCIATION NATIONATE HECTOR BER*LIOZ BULLETIN tr)E LIAISON N" 5 - 1g6A ASSOCIATION NATIONALE HECTOR- BERLIOZ Reconnue d'Utilité Publique . Président : M. Jean BOYER COMITE D'HONNEUR Président : Marcel DUPRÉ,,de l'Institut M, Ernmanuel BONDEVILLE Henri DUTILLEUX Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts Ravmond GALLOIS-MONTBRUN André JOLMT MM' Marcel LANDowsKI Tony AUBIN Georges AURIC, de l'Institut olivier MESSIAEN' de l',Institut Henry BARRAUD Darius MILHAUD Henri BUSSER, de l'Institut paul pARAy. de l,Institut Jacques CHAILLEY pierre DERVAUX Michel PHILIPPOT Norbert DUFOURCQ Henri SAUGUET IN MEMORIAM André CLUYTENS Lucien HUSSEL Pierre MONTEUX Charles MUNCH tES DEUX CENTENAIRES : 1903- 1969 Quelques ouvrages sur sa vie et son æuvre, Ia publication de lettres, des concerts (si sensationnels qu'ils aient pu être, chez Colonne et Pasdeloup), une effigie au square Vintimille ne pouvaient donner le change : 25 ans après sa mort, Hector Berlioz restait pour le grand public, et même pour la plupart des mélomanes, un méconnu. Cependant, en Dauphiné brûlait toujours une petite flamme d'affectueuse admiration : la plaque posée sur la maison natale du musicien en 1885, la stattte élevée à La Côte- Saint-André en 1890 en étaient le témoignage, et à l'heure du Centenaire de 1903, Ia petite cité côtoise sut célébrer avec ferveur son illustre concitoyen, à la manière bon enfant de l'époque : discours, orphéons, banquet, et même, le mauvais temps s'étant mis de la partie, bal à la place du conceft prévu. CENTENAIRE DE I9O3 I\{ais ce fut GRENOBLE oui sut donner au centenaire de la naissancede Berlioz l'éclat et l'ampleur désirés. 15 AOUT : Inauguration de la statue de Berlioz due à Urbain Grasset. Le mauvais temps écourte cérémonie et discours. Une seule allocution, celle de M. de Beylié, président des Fêtes. Un beau geste, celui de Félix Weingartner déposant sur Ie socle de la statue une couronne de vermeil ornée de rubans aux couleurs allemandes. 16 AOUT : Au Théâtre municipal, la Damnation de Faust : orchestre et chæurs du Cercle d'Aix-les- Bains, sous la direction de Léon Jéhin. 17 AOUT : Concert. Première partie : Carnaval Romain - Extraits de Roméo et Juliette, d'Harold, de Béatrice et Bénédict, etc., sous la direction de GeorgesMarty, de la Société des Concerts du Conservatoire. Intermède : Conférence de Julien Tiersot (alors sous-bibliothécaire du Conservatoire), suivie de la lecture d'une poésie inédite de Camille Saint-Saëns ! Mais oui, cette époque insouciante appréciait les vers, bons ou mauvais. Cyrano de Bergerac avait tourné la tête des Français ! Deuxième partie : Sous Ia direction de Félix Weingartner, une Symphonie Fantastique fulgurante... Weingartner avaiT éTéle démiurge musical de ces journées. L'intérêt majeur que ce très grand chef d'orchestre avait manifesté à Berlioz en rééditant son Traité d'fnstrumentation (1) lui donnait un prestige qui auréola les cérémonies de Grenoble. Un livre d'or in 4" de 230pages, imprimé sur papier velin de cuve (don de MM. Blanchet Frères et Kléber, de Rives) et orné de remarquables héliogravures, réunit éphémérides, discours, comptes rendus de la presse française et étrangère, jugements de personnalités du monde musical, trop souvent conventionnels. Quoi qu'il en soit, ce premier hommage collectif avait été le point de départ d'rrn renouveau dans la connaissance du grand romantique français, 1. En collaboration avec CHARLES MALHERBE. CENTENAIRE DE 1969 Un abîme pourtant sépare les deux centenaires. L'an.prochain,-.ce n'est_pas_un Berlioz peu connu, incompris, lue nous allons célébrer, mais un Berlioz que les disques, Ies concerts, de nombreux ouvrages, la critique musicale, la radio, enfin, ont fait mieux connaître, ont rendu de plus en plus populaire. La commémoration de centenaire de sa mort en sera la grandiose expression, ainsi qu'en témoigne I'Avant-Programme des manifestations, établi par l'Association Berlioz, en liaison avec les grandes organisations musicales françaises et étrangères (l). AVANT.PROGRAMME L969 CONCERTS JÀNVIER: Rome : Les Troyens et la Damnation de Faust, avec I'Orchestre de la Radio ltalienne. Dir. Georges Prêtre. MARS: 5 - 6 - 7 - Amsterdam: Concertgebouworkest - Roméo et Juliette. Dir. Jean Fournet. 6 - Pqrit : Théâtre de la Musique - R_oméoet Juliette, avec les Chceurs et I'Orchestre du Fonseivàtoire. Drr. Georges Tzipine. 16 - Paris : Concerts Lamoureux - Concert romantique en hommage à Berlioz. Dir. J.-8. Mari. 25 - Rennes: Maison de la Culture - Société des Concerts du Conservatoire - Harold en Italie et la Symphonie Fantastique. Dir. P. Dervaux, 25 - Boston : La Symphonie Fantastique, avec I'Orchestre Philarmonique de Boston. Dir. Georges Prêtre. AVRIL: 24 - Toulouse: Le Capitole - Concerts Berlioz. Dir. Paul Paray. 1T!AI : 8 il-t!. - Paris: Théâtred" !9!lgæIgig" - cg].".,". k4lg1 JUIN: 1l - Bordeaux: Cathédrale Saint-André - Requiem. ll - Rome : Le Requiem, avec les trois orchestres de la Radio ltalienne et les Chæurs de Rome, Turin, Milan. Dir. Georges Prêtre. JUILLET : 9 - Festiva( de Hollande - Roméo et Juliette, avec l'Orchestre philharmonique de Rotterdam et chceurs N.R.U. Dir. Jean Fournet. SEPTEMBRE : Festival de Tokyo : La Symphonie Fantastique et Harold, avec l'orchestre philharmonique de Tokyo (N.H.K.). Dir. Jean Fournet. NOVEMBRE : I - Marseille : Opéra municipal - Le Requiem. ll - Paris : Invalidgs - Le Requiem ou le Te Deum. - JANVIER , 17 - 19 - Lyon .' Grand Théâtre - La Damnation de Faust, dans une nouvelle mise en scène de Louis Erlo, décors et costumes de Jacques Rapp. FEVRIER : 9 - ll - Monte-Carlo - La Damnation de Faust. AVRIL : Début - Nice : Opéra - La Damnation de Faust, 13 - Roubaix : Salle Pierre - La Damnation de Faust. 26 - Toulouse : Le Capitole - Ballet sur la Fantastique - Chorégraphie de Louis Orlandi - Décors de M. Douking. 30 - Marseille : Théâtre municipal - Béatrice et Bénédict. 30 - Milan : Scala - Roméo et Juliette en opéra-ballet. Dir. Georges Prêtre. MAI : 3 - 9 - 11 - Anvers : Opéra Royal Flamand - La Damnation de Faust en langue néerlan- daise. Pour la Grande-Bretagne, voir l'article ( L'ANGLETERRE A L'HEURE DU CENTENAIRE '. 4 Lisbonne : Festival Gulbenkian - La Damnation de È'aust, mise en scène de R. Lalande. 9 - 1l - 13 - Toulouse .' Le Capitole - Création de Benvenuto Cellini. Dir. Michel Plasson - décors de G. Wakhévitch - Mise en scène de G. Couret. 30 - Bordeaux : Mai musical - Grand Théâtre - La Damnation de Faust, dans la mise en scène de R. Lalande. DATES A PRÉCISER P&-@Jg: BgÉlzlPJAJiuL LILLE - Théâtre Mtmicipal : La Damnation de Faust NANCY - Théâtre municipal : Ia Symphonie Fantastiaue en ballet ou fugo efriiâîte !...- VIENNE (Autriche) - Opéra : Les Troyens dans une mise en scène nouvelle NICE - Opéra : Roméo et luliette. EXPOSITIONS : eibliothèqueNâti . ryIL MAI-JUIN :. Même exposition confiée à la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne. Dès AVRIL : Bibliothèque de Grenoble, Berlioz et le Dauphiné. PRINTEMPS-ETE : Edimbourg. ETE - Chartres : Bibliothèque - Musée. OCTOBRE et NOVEMBRE : Londres - Musée Victoria et Albert - Exposition organisée par The Arts Council of Great Britain. *T* D'autres expositions sont cnvisagées, notamment au Capitole de Toulouse. RADIO Pour le centenaire, M. Philippot provoqua une réunion de I'Union Européenne de Radio (U.E.R.). Elle eut lieu à Genève le 28 février 1968. Sept pays y étaient représentés. Un programme commun fut établi, comprenant la presque totalité des æuvres de Berlioz. Détails dans la presse, en son temps. Pour I'O.R.T.F., retenons en plus : Deux,- concerts publics retransmis en relais direct : : les Troyens, 'avec R. Crespin. ueux cycles o'emrsslons parlees : Regards sur la musique (15 causeries d'H. Barraud) et Le dossier Berlioz. A cette occasion, la direction de I'O.R.T.F. a bien voulu nous communiquer le tableau de la diffusion des ceuvres de Berlioz depuis le ler ianvier 1963. Véritable monument de I'inLérêt que I'O.R.T.F. a toujours maniîesté à l'égaid de Berlioz. CEREMONIES OFFICIELLES Comme il convient, c'est à Paris, oir Berlioz a vécu sa vie d'artiste, oir il est mort, c'est à La Côte-Saint-André oir il est né qu'auront lieu les cérémonies officielles. A La Côte-Saint-André, on annonce - en juillet - l'exécution du Requiem en plein air, dans un dispositif scénique imaginé par Louis Erlo, du Grand Théâtre de Lyon avec le cc'ncours de I'Orchestre de Paris. A Faris, on avait envisagé de déplacer sa tombe dans un endroit plus accessible du cimetière Montrnartre et de Ia remettre en état. Notre sociétaire, M' Peureux, avait commencé les démarches nécessaires auprès de la famille et de la Ville de Paris,.quand Ia nouvelle filtra qu'en haut-lieu on songeait au transfert de la dépouille mortelle de Berlioz... au Panthéon ! (l) Cette cérémonie aurait lieu en juillet ! Ilans tous les cas, pour le 8 mars 1969, on a prévu une cérémonie du souvenir, soit à I'église de la Trinité (oir eurent lieu les obsèques de Berlioz), soit au cimetière Montmartre. I'outes les précisions seront données par la voie de la presse. Ch. et Th. HUSSON. 1. Dans sa conférence au Théâtre de Grenoble, en 1903, TIERSOT en avait déià exprimé le væu BERLIOZ HARMONISTE S'it est un musicien qui a déconcerté la critique, c'est bien Berlio2. Incompris, plus que méconnu. On aimerait cependant qu'à notre époque de rigueur scientifi- que, on se penche avec objectivité sur les étonnements >>que provoque un " esprit si peu conyentionnel. Prenons comme exemple les basses ,r, " fausses un des thèmes de prédilection des Anti-Berlioz. occasionnels ou professionnels, et voyons comment Jacques CHAILLEY aborde Ia question. Dans le cadre de l'harmonie à quatre sons, Berlioz a su imaginer un nombre considérable d'expressions personnelles, dont les contemporains et les critiques trop occupés à envisager sa seule orchestration et ses seules intentions descriptives ou apocalyptiques. n'ont pas su déceler l'originalité. Sans prétendre en dresser un catalogue, nous voudrions nous borner à souligner quelques-unes des pius marquantes.