Extraits Et Procedures Judiciaires
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CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES EXTRAITS ET PROCEDURES JUDICIAIRES REPERTOIRE DE LA SÉRIE U par Françoise HILDESHEIMER Conservateur en chef aux Archives nationales Professeur associé à l’Université Paris I 2002 INTRODUCTION I – Parlement de Paris 1° Collections d’extraits et documents divers 2° Collection Le Nain II – Parlements de province 1° Parlement de Normandie 2° Parlement de Dijon et Bourgogne 3° Autres parlements III – Grand Conseil IV – Cour des aides de Paris V – Cour des monnaies de Paris VI – Maîtrise des Eaux et forêts de Paris VII – Chambres de justice VIII – Chambre des comptes de Paris IX – Ducs et pairs X – Procès célèbres XI – Pièces de procédures diverses XII – Documents divers XIII – La Révolution et les archives judiciaires INTRODUCTION Le cadre de classement élaboré au début du XIXe siècle pour les Archives nationales par Daunou, garde général des Archives de l’Empire – qui n’avait pas utilisé les lettres I et U susceptibles de confusion avec J et V –, ignorait la série U. Ajout ultérieur, placée de fait, dans l’ordre alphabétique des séries, en tête des fonds judiciaires auxquels avaient été affectées les séries V à Z, celle-ci en constitue le prolégomène et, d’une certaine manière, un utile trousseau de clefs. C’est une collection rassemblant des collections et des documents isolés de provenances diverses qui avaient initialement été classés avec les grands fonds d’archives judiciaires ou intégrés aux séries J et K et en ont été distraits au moment de la cotation définitive de ces ensembles, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les recueils d’extraits réalisés à partir des archives judiciaires par ceux qui avaient à en connaître et désiraient se constituer des ensembles plus accessibles et plus maniables de textes concernant les juridictions, de discours, de plaidoyers, de factums, de textes législatifs, d’arrêts notables en constituent l’essentiel. Il semble qu’ils aient été distingués des fonds judiciaires à proprement parler en raison de leur caractère non authentique, pour être regroupés dans cette nouvelle série au moment de la cotation préalable à l’établissement des répertoires numériques de ces fonds. On leur a adjoint progressivement tout document se rapportant à l’ordre judiciaire, quelle qu’en soit la provenance : pièces anciennement déposées aux greffes, cédées aux Archives nationales, achetées ou tout simplement en déshérence, archives se rapportant aux vicissitudes des fonds judiciaires sous la Révolution… Il s’agit donc d’une série ouverte toujours susceptible de s’accroître, essentiellement aujourd’hui par voie d’achats. Il est quasiment impossible (et d’un intérêt sans doute mineur) de retracer précisément l’histoire d’une collection factice et commode, où les documents ont été enregistrés au fur et à mesure de leur intégration à la série et analysés par les archivistes qui en ont eu la charge1. Pour la publication du présent répertoire, on a pris le parti d’unifier la présentation, de préciser un certain nombre d’analyses et de datations, ainsi que de rétablir une certaine cohérence intellectuelle en répartissant les documents par grands ensembles, ce qui a obligé à rompre à plusieurs reprises l’ordre numérique strict des cotes. L’abondance et la diversité des documents se rapportant au Parlement de Paris a toutefois interdit d’en réaliser un classement méthodique a posteriori, lequel aurait obligé à un total bouleversement de l’ordre numérique des cotes aboutissant à une complication supplémentaire, davantage qu’à une clarification. On a essayé de pallier cette difficulté par l’index où sont réalisés les regroupements méthodiques nécessaires à la bonne utilisation de l’ensemble. En outre, pour les documents qui peuvent encore être utiles comme instruments de recherche, on a systématiquement fait suivre l’analyse des renvois aux cotes auxquels ils se rapportent ; en revanche, cette indication n’est pas fournie pour les volumes d’extraits dont les sources peuvent aisément être repérées en consultant les instruments de recherche signalés pour les séries d’origine. 1 Successivement Henri Furgeot, Eugène Martin-Chabot, Jean-Paul Laurent, Monique Langlois ; c’est à J.-P. Laurent que l’on doit la notice de la série dans l’État général des fonds des Archives nationales (Paris, 1978, p. 596-632), notice à l’occasion de laquelle il avait précisé les analyses de ses prédécesseurs et procédé à de nouvelles identifications. La révision préalable à la publication du présent répertoire a été menée à bien avec la collaboration d’Olivier Maulin. Une mise en garde s’impose en tête du répertoire : en effet si, parmi les documents qui y sont décrits, on trouve un grand nombre de clefs d’accès à des fonds judiciaires dont on connaît le caractère massif, il ne faut jamais oublier que celles-ci ont été établies par des praticiens dans une optique qui n’est en rien celle de l’historien qui y a affaire aujourd’hui. La sélection constitue pour ces documents une donnée constitutive qui en commande l’usage historien. Autrement dit, la consultation de ces ensembles de copies et de tables, si fructueuse et facilitée soit-elle, ne saurait dispenser de recourir à la documentation d’archives à laquelle elle ne renvoie que partiellement (sinon partialement). Ce n’est donc qu’une aide à l’accès aux fonds judiciaires, et non un substitut, que l’historien doit demander à des ensembles documentaires aussi célèbres que la collection Le Nain, lesquels ne saurait en rien épuiser la richesse du fonds du Parlement de Paris et dispenser de s’y reporter directement. En conclusion, on peut dire que les documents qui composent la série U ont par excellence valeur de sources complémentaires des fonds judiciaires qui forment les séries V, X, Y et Z des Archives nationales. Ajoutons enfin que bien d’autres collections d’extraits de documents ou de pièces se rapportant à des affaires judiciaires notables sont conservées dans divers dépôts. Pour les registres du Parlement de Paris, parmi les plus célèbres citons celle formée par les présidents Guillaume et Chrétien de Lamoingon, celle de Fouquet2, la collection Joly de Fleury ou la collection Dupuy3, les volumes provenant du chancelier Séguier via Saint-Germain-des-Prés à la Bibliothèque nationale de France4, la collection Boissy d’Anglas à la Bibliothèque du Sénat5, la collection Penthièvre à la Bibliothèque de l’Ordre des avocats, les volumes provenant de la bibliothèque de Paulmy ou du recueil Conrart à la Bibliothèque de l’Arsenal6, ou encore la collection Bernard-Bertin récemment entrée aux Archives de Paris7, ainsi que la collection Bignon et divers manuscrits de la collection Le Nain demeurés à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale8 ou enfin un ensemble d’extraits et de tables de provenance inconnue conservé dans la bibliothèque des Archives départementales de la Haute- Garonne9. D’autres collections ont peut-être pu subsister en mains privées10. S’agissant des juridictions ou des affaires célèbres, outre naturellement les pièces originales, d’autres dossiers de copies sont aussi susceptibles de se 2 H. Omont, Inventaire sommaire de la collection du Parlement conservée à la Bibliothèque nationale, Paris, 1891, 39 p. (Extr. de la Nouvelle Revue historique de droit français et étranger, mai-juin 1891). 3 L. Dorez, Catalogue de la collection Dupuy, Paris, 1899, 3 vol. 4 A. Molinier, Inventaire sommaire de la collection Joly de Fleury, Paris, 1881. – H. Omont, Catalogue gnénral des manuscrits français. Ancien Saint-Germain-des-Prés, t. I et II, Paris, 1998. 5 L. Engerand, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Paris. Bibliothèque du Sénat, Paris, 1908. 6 H. Martin, Catalogue de la Bibliothèque de l’Arsenal, t. III, Paris, 1887. 7 Collection précédemment conservée au Tribunal de commerce de Paris (E. Coyecque, « Les manuscrits du Tribunal de commerce de la Seine », dans Revue des Bibliothèques, 1893, p. 97-167), constituée par les fils de Samuel Bernard, Gabriel et Samuel-Jacques, acquise et augmentée par Bertin et passée au XIXe siècle dans les collections des Delessert. 8 Voir ci-dessous, p. et E. Coyecque et H. Debraye, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Paris. Chambre des députés, Paris, 1907. 9 Catalogue général des manuscrits conservés dans les dépôts d’archives départementales, Paris, 1956, p. 128-131. 10 Le P. Lelong, Bibliothèque historique de la France, t. III, p. 255-259, donne un état des collections d’extraits des registres du Parlement, dont certaines ont été détruites à la Révolution et d’autres se trouvent aujourd’hui dans les collections publiques. En outre, les archives du Parlement ont pu être mises à contribution par des érudits pour constituer des collections de caractère familial ; c’est le cas, par exemple, de la collection du Vicomte Paul de Chabot, « Archives de la maison de Chabot », recueil de dix-huit volumes de transcriptions d’actes conservés à la Bibliothèque nationale et aux Archives nationales (édition numérique par la Société d’émulation de la Vendée, La Roche-sur-Yon, 1999). trouver encore dans d’autres séries des Archives nationales11 L’intérêt des documents qui constituent la série U est précisément d’appartenir à ces collections des Archives nationales et donc de pouvoir être utilisés en liaison directe avec les fonds d’archives judiciaires stricto sensu. Françoise HILDESHEIMER La série U est présentée dans divers instruments de recherche généraux : – Les Archives nationales. État général des fonds, t. I, L’Ancien Régime, Paris, 1978, p. 596-632 [Notice établie par J.-P. Laurent présentant la série dans l’ordre strictement numérique des cotes]. – Les Archives nationales. État des inventaires, t. I, L’Ancien Régime, Paris, 1985, p. 197-199. – [Ch. Samaran et M. Dillay,] Répertoire critique des anciens inventaires d’archives. Archives nationales. Séries U à ZZ3 (Papiers judiciaires), Paris, 1938, p.