L’Algérie profonde / Actualités

Programme de développement et d’élevage en zones montagneuses à

La Conservation des forêts remet des modules d’ovins à des éleveurs

Réussir, en zones montagneuses, une politique de développement dans tous ses aspects possibles, suivant son adaptabilité pour toute localité indiquée, notamment pour ce qui est des divers élevages, est un des paris que semblent viser les autorités compétentes dans la wilaya de Tizi Ouzou, à l’instar de celles des autres régions du pays.

En effet, atteindre le but d’une autosuffisance en production des viandes rouges, en produits laitiers et/ou carnés, tout en envisageant de dégager, pourquoi pas, des excédents en la matière pour l’exportation, avait tout l’air d’être le vif espoir, mercredi dernier, des responsables de la Conservation des forêts, de l’inspection vétérinaire de la wilaya et, surtout, des dizaines d’éleveurs bénéficiaires ayant postulé à l’acquisition de “modules” d’ovins dans le cadre du Programme de proximité et de développement rural intégré (PPDRI). Ainsi, c’est dans les hangars de la ferme-pilote de Draâ Ben Khedda (11 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya) que s’est déroulée la cérémonie de remise, par des responsables de la Conservation des forêts de Tizi Ouzou et ceux de l’inspection vétérinaire de la wilaya, en présence des gérants de l’entreprise partenaire, dite “Germinal” (en définition de Germination Algérie) de la wilaya de Saïda, d’un cheptel de pas moins de 360 têtes d’ovins au profit de 30 éleveurs postulants, issus de plusieurs villages montagneux de la wilaya. Ce bétail a été acquis en fonction des “contrats de performance” de l’année 2009 entrant dans le cadre du même programme. Les éleveurs bénéficiaires, venus notamment de Bounouh (), Idjer (Bouzeguène), Aït Oumalou (Larbaâ Nath Iraten), (), Beni Zmenzer (Ath Douala), etc. ont, chacun, reçu ce jour un module de 12 jeunes têtes d’ovins (10 brebis et 2 béliers) en phase d’agnelage primipare (mise bas pour la première fois), accompagnées d’un sac d’aliment du bétail. Le cheptel, dont chaque tête porte un numéro distinctif d’identité, issu de l’élevage de la même entreprise gérée par M. Benhamza, avec lequel la transaction s’est effectuée, revient pour chaque bénéficiaire à 28 000 DA, tandis que la subvention de l’État est de 200 000 DA, soit un montant total de 228 000 DA le module, a-t-on indiqué. Ce cheptel, dûment vacciné contre la brucellose et la clavelée, garanti de remplacement de toute tête perdue durant six mois par le producteur, à condition de fournir des “preuves irréfutables de maladie éventuelle” signées de vétérinaires agréés, est d’origine d’Ouled Djellal (wilaya de Saïda), une race d’élevage de grande réputation pour les “vertus” et les qualités de ses viandes rouges et de son lait, rassure le producteur, précisant que ce type d’ovins, rustique, s’adaptant et résistant aux conditions rudes du climat montagneux, assure deux portées par an et souvent des jumeaux. Un cahier des charges est également signé par le bénéficiaire, qui doit respecter les clauses qui y sont contenues, notamment celle l’obligeant à avoir d’abord un abris (étable) remplissant toutes les conditions de “confort” aux bêtes, et à garder son module (les 12 têtes) pendant au moins six ans, excepté, évidemment, le produit réalisé avec, ceci pour éviter tout risque de mortalité et permettre, par là même, une production quantitative et qualitative en viande rouge à même de satisfaire les besoins en la matière pour la région donnée.