MUSÉE DE L’ORANGERIE 16 OCT. 2019 - 27 JAN. 2020

LES TEMPS NOUVEAUX

DE SEURAT À MATISSE

DOSSIER DE PRESSE

Musée de l’Orangerie Jardin des Tuileries (côté Seine) Place de la Concorde 75001 Paris

Exposition du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020 niveau -2, espace d’exposition temporaire

Direction de la communication Directrice : Amélie Hardivillier Attachées de presse : Gabrielle Lacombe Téléphone : 01 40 49 49 20 [email protected] Silvia Cristini Téléphone : 01 40 49 49 96 [email protected]

Sommaire

1. Communiqué de presse 5

2. Press release 7

3. Comunicado de prensa 11

4. Parcours de l'exposition 13

5. Chronologie 35

6. Liste des œuvres présentées 39

7. Publication 53

9. Programmation autour de l’exposition 61

10. Liste des visuels disponibles pour la presse 67

11. Partenaires Médias 77

12. Informations pratiques 79

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1. Communiqué de presse

Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux,

Paul Signac (1863 -1935) Opus 217, portrait de Félix Fénéon, 1890-1891 de Seurat à Matisse New York, The Museum of Modern Art, fractional gift of David and Peggy Rockefeller © Digital image The Museum of Modern Art, New York / 16 octobre 2019 – 27 janvier 2020 Scala, Florence

Musée de l’Orangerie

Succédant à l’exposition Félix Fénéon (1861-1944). Les arts lointains , organisée au musée du quai Branly - Jacques Chirac, Félix Fénéon, les temps nouveaux, de Seurat à Matisse , se tiendra au musée de l’Orangerie du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020. Un circuit articulé en sept sections montrera les principaux engagements de Fénéon dans le domaine des arts et de la littérature. Anarchiste, critique d’art, rédacteur, éditeur, directeur de galerie, collectionneur, Félix Fénéon est un acteur majeur du monde artistique de la fin du XIX e siècle et du début du XX e siècle. Personnalité aux multiples facettes, il déploie une énergie considérable dans de nombreux domaines tout en cultivant un certain mystère sur lui-même. Fénéon milite pendant toute sa vie pour la défense de la liberté d’expression sous toutes ses formes. Ses convictions libertaires, qui remontent au début des années 1890 alors qu’il est employé au ministère de la Guerre, ont sous-tendu pendant toute sa vie son action en faveur d’une création sans hiérarchie ni préjugé. A une époque particulièrement agitée de l’histoire politique française, il met sa plume au service de revues anarchistes comme L’Endehors de Zo d’Axa ou Le Père peinard pour lequel il rédige des critiques en argot. Fénéon est proche des artistes qui partagent ses convictions libertaires comme les peintres Seurat, Signac, Luce, Van Rysselberghe et les écrivains Gustave Kahn ou Victor Barrucand, tous militant en faveur de l’avènement de temps nouveaux. Accusé d’avoir participé à un attentat au restaurant Foyot situé en face du Sénat, Fénéon est arrêté, emprisonné et jugé au cours du procès des Trente. Il est acquitté à l’issue de sa plaidoirie pleine d’humour dont des extraits seront diffusés dans l’exposition. Personnage fascinant par la force de ses convictions, la vigueur de son écriture, sa générosité, son humour et son mystère, Fénéon participe à la construction d’un nouvel ordre esthétique dominé par la sensualité de la couleur et la rigueur des formes. La découverte de la peinture de Seurat en 1884 lui révéle un art

Félix Vallotton , L‘Anarchiste , 1892 permettant de dépasser l’impressionnisme. Deux ans plus tard, Fénéon forge le Gravure sur bois, 17,7 x 25 cm terme « néo-impressionnisme » pour qualifier les principes de Seurat et des Paris, Bibliothèque nationale de France © BnF artistes de son entourage, adeptes des théories scientifiques de la ligne et de la couleur et de la décomposition pointilliste des tons. Fénéon apporte un soutien constant à Seurat et aux artistes de son cercle par la rédaction d’articles, l’organisation d’expositions et des acquisitions. Le cœur de l’exposition au musée de l’Orangerie est consacré à une sélection d’œuvres majeures de Seurat, Signac, Cross et Luce commentées ou collectionnées par Fénéon. Pendant une dizaine d’années, Fénéon collabore à de nombreuses revues et feuilles éphémères dans la mouvance symboliste. En 1896, il rejoint La Revue blanche pour occuper le poste de rédacteur en chef jusqu’en 1903. Il y défend des artistes novateurs comme Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Gauguin, Mallarmé, Verlaine, Debussy, Proust, Gide, Claudel, Jarry, Wilde, Péguy, Apollinaire. A partir de 1901, Fénéon pilote les éditions de La Revue Blanche où il publie Dostoïevski et Stendhal. Deux ans plus tard, il entre au Figaro et commence à rédiger des introductions pour des catalogues d’expositions. Son passage au Matin en 1906 5 reste célèbre grâce à ses « Nouvelles en trois lignes », qui renouvellent le genre du fait divers. Il dirige également les éditions de La Sirène entre 1920 et 1924, publiant Cendrars, Cocteau, Radiguet, Joyce, Stevenson et Lucie Cousturier. Introduit par Félix Vallotton, Fénéon rejoint la galerie Bernheim Jeune comme directeur artistique jusqu’en 1923. Il y fait entrer ses amis néo-impressionnistes Cross et Bonnard en 1906, Signac en 1907 ainsi que des jeunes Fauves comme Matisse en 1908 ou Van Dongen en 1909. En 1912, il organise la première exposition en France des Futuristes italiens, un groupe d’artistes exaltant la modernité, le machinisme et la vitesse. Pour mieux convaincre les Bernheim de la valeur des artistes émergents, Fénéon consacre une partie importante de son salaire à l’achat d’œuvres modernes. Toiles et dessins de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle côtoient dans son appartement des sculptures et des objets d’Afrique noire ainsi que quelques pièces d’Océanie que Fénéon commence à réunir au début du siècle. Alors qu’il est convenu de montrer les correspondances entre l’art africain et la peinture des Fauves, de Picasso ou Modigliani, Fénéon est le premier à associer des peintures de Seurat à des sculptures africaines. Grâce à lui, il nous est permis aujourd’hui de reconstituer dans l’exposition ce dialogue inédit en rapprochant les petites Poseuses de Seurat - qu’il considérait comme les chefs- d’œuvre de sa collection – et les poseuses à la peau sombre sculptées par des artistes anonymes d’Afrique occidentale. The Museum of Modern Art, New York présentera une synthèse de ces deux expositions du 22 mars au 25 juillet 2020. Commissariat : Isabelle Cahn, conservatrice générale des peintures au musée d’Orsay ; Philippe Peltier, ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie – Insulinde au musée du quai Branly – Jacques Chirac Au Museum of Modern Art, New York, le commissariat est assuré par Starr Figura , conservatrice, et Anna Blaha , assistante curatoriale du département des dessins et estampes du Museum of Modern Art, New York. Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, le musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, et The Museum of Modern Art, New York.

Avec le généreux soutien de

Partenaires médias : Le Figaro – Transfuge – Paris Première – RFI – France 24

Autour de l’exposition Publication : Catalogue de l’exposition, Félix Fénéon. Critique, collectionneur, anarchiste , sous la direction scientifique d’Isabelle Cahn et Philippe Peltier, coédition des musées d’Orsay et de l’Orangerie, du musée du quai Branly – Jacques Chirac et de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais,320 pages, 39,90 € Conférence inaugurale , vendredi 18 octobre 2019 à 12h, musée de l’Orangerie, par Isabelle Cahn et Philippe Peltier, Gratuit sur réservation, sur présentation d’un titre d’accès au musée Colloque « Fénéon l’insaisissable », le mercredi 23 octobre 2019 au musée du quai Branly – Jacques Chirac et le jeudi 24 octobre 2019 au musée d’Orsay. Ce colloque permettra de révéler les différentes facettes de cette figure énigmatique qu’est Félix Fénéon, de reconsidérer son action, son engagement et sa place dans le panorama des avant-gardes. Gratuit sur réservation, sur présentation d’un titre d’accès au musée Visites de l’exposition : du 21 octobre 2019 au 19 janvier 2020, les lundis – 11h30, 14h30 - Les vendredis et samedis - 14h30, Tarif : 4,50 € / 6 € Durée : 1h30 Visite de l’exposition en langue des signes . Les samedis 16 novembre et 14 décembre 2019 – 10h30 Ateliers en famille / ateliers pour adultes : « Luxe, calme et volupté ». Félix Fénéon rêvait d’un monde harmonieux, lumineux et joyeux tel qu’il apparait dans les peintures de ses amis Seurat, Signac, Matisse et Bonnard. Dans l’atelier, petits et grands s’aventurent sur les traces des peintres, en bord de Seine ou sous le soleil du Midi, et imaginent des harmonies de couleurs et de formes. Dès 6 ans pour les ateliers en famille. Durée : 2h. Tarif : 7 € Technique utilisée : peinture. Dates et horaires sur musee-orangerie.fr Curieuse nocturne « Ni Dieu ni maître ! » , le jeudi 7 novembre 2019 de 19h30 à 23h. Entrée libre Cycle « Anarchie et cinéma » : Zéro de conduite de Jean Vigo , Mercredi 13 novembre 2019 – 12h ; Ubu Roi de Jean- Christophe Averty , Samedi 23 novembre 2019 – 15h ; Week-end de Jean-Luc Godard , Mercredi 4 décembre 2019 – 12h ; La Nouvelle Babylone de Grigori Kozintsev et Léonid Trauberg , Mercredi 18 décembre 2019 – 12h ; L’An 01 de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch , Samedi 11 janvier 2020 – 15h

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2. Press release

Félix Fénéon (1861-1944).

Paul Signac (1863 -1935) The modern times, Opus 217, Portrait de Félix Fénéon [Opus 217, Portrait of Félix Fénéon], 1890-1891 New York, The Museum of Modern Art, fractional gift of David and Peggy from Seurat to Matisse Rockefeller © Digital image The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence 16 October 2019 – 27 January 2020

Musée de l’Orangerie

Following the exhibition—Félix Fénéon (1861-1944). Arts from Distant Lands—at the Musée du Quai Branly - Jacques Chirac,—Félix Fénéon, the modern times, from Seurat to Matisse —will be taking place at the Musée de l’Orangerie from 16 October 2019 to 27 January 2020. The course is based on seven sections, with revealing Fénéon’s main undertakings in the arts and literature. As an anarchist, art critic, writer, editor, gallery director and collector, Félix Fénéon was a major player in the arts world at the end of the nineteenth century and the start of the twentieth. He was a multifaceted character who worked energetically in many fields while cultivating a certain mystery about himself. Throughout his life, Fénéon militantly defended freedom of expression in all forms. His libertarian convictions, which went back to the start of the 1890s when he worked for France’s war ministry, underpinned his actions in favour of creation that was free of hierarchy and prejudice. At a particularly turbulent time in French political history, he wrote for anarchist periodicals like L’En-dehors , run by Zo

Félix Vallotton , L‘Anarchiste [The d’Axa, and Le Père peinard , for which he wrote reviews in slang. Fénéon was Anarchist], 1892 close to artists who shared his libertarian stance, like the painters Seurat, Woodcut, 17.7 x 25 cm Paris, Bibliothèque nationale de France Signac, Luce, Van Rysselberghe and the writers Gustave Kahn and Victor (National Library of France) © BnF Barrucand, who all called for the dawning of a new period. Accused of having contributed to an attack on the restaurant Foyot, opposite the French senate building, Fénéon was arrested, imprisoned and judged in the Procès des Trente (‘The Trial of the Thirty’, a famous trial in Paris against the anarchist movement). He was acquitted following his witty defence speech, extracts of which will be shared in the exhibition. As a figure who was fascinating for the strength of his convictions, the force of his writing, his generosity, his humour and his mystery, Fénéon helped develop a new aesthetic movement characterised by sensuality in colour and rigour in forms. His discovery of Seurat’s in 1884 revealed to him an art form offering a way beyond impressionism. Two years later, Fénéon coined the term ‘neo-impressionism’ to denote the tenets of Seurat and artists he was close to, espousing scientific theories of lines and colour, and a pointillist breakdown of hues. Fénéon constantly supported Seurat and his circle of artists by writing articles, organising exhibitions and completing acquisitions. The core of the exhibition at the Musée de l’Orangerie will focus on a selection of major works by Seurat, Signac, Cross and Luce, commented on or collected by Fénéon. For around ten years, Fénéon worked on a number of short-lived publications and contributed to periodicals that were part of the Symbolist movement. In 1896, he joined the journal La Revue blanche as editor-in-chief and worked there until 1903. In this review, he defended innovative artists like Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Gauguin, Mallarmé, Verlaine, Debussy, Proust, Gide, Claudel, Jarry, Wilde, Péguy and Apollinaire. From 1901, Fénéon oversaw publications by La Revue blanche , 7 publishing works by Dostoevsky and Stendhal. Two years later, he joined Le Figaro and began writing introductions for exhibition catalogues. His time at Le Matin in 1906 stayed famous for his ‘news in three lines’, which reinvented short news items as a genre. He also ran the publishing house Éditions de La Sirène from 1920 to 1924, publishing works by Cendrars, Cocteau, Radiguet, Joyce, Stevenson and Lucie Cousturier. Introduced by Félix Vallotton, Fénéon joined the Bernheim-Jeune art gallery, where he was artistic director until 1923. He brought there works by his neo-impressionist friends Cross and Bonnard in 1906, and art by Signac in 1907, as well as oeuvres from young Fauves, like Matisse in 1908 and Van Dongen in 1909. In 1912, he organised France’s first exhibition of Italian futurists, a group of artists extolling modernity, mechanisation and speed. To persuade the Bernheims of the value of emerging artists, Fénéon devoted a considerable portion of his salary to purchasing modern works. and drawings from the end of the nineteenth century and from the twentieth century could be found in his apartment alongside sculptures and art from sub-Saharan Africa, as well as some items from Oceania that Fénéon had begun to collect at the start of the century. While similarities between African art and the painting of Fauves, Picasso and Modigliani were acknowledged, Fénéon was the first to associate Seurat’s paintings with African sculpture. Thanks to Fénéon, we can now piece together, in this exhibition, this novel relationship, linking the three small works behind Les Poseuses by Seurat—which he considered the masterpieces of his collection—with the dark-skinned models sculpted by anonymous West African artists. The Museum of Modern Art, New York, will be displaying a combination of these two exhibitions from 22 March to 25 July 2020. Curators: Isabelle Cahn , Paintings Chief Curator, Musée d’Orsay ; Philippe Peltier, Former Head of the Oceania and Maritime Southeast Asia Cultural Heritage Unit at the Musée du Quai Branly – Jacques Chirac At the Museum of Modern Art, New York, the exhibition is curated by the curator Starr Figura and by Anna Blaha , Curatorial Assistant at the Department of Drawings and Prints of the Museum of Modern Art, New York.

This exhibition is organised by the Musée de l’Orangerie, Paris, the Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, Paris, and the Museum of Modern Art, New York.

With generous support from

Media partners: Le Figaro – Transfuge – Paris Première – RFI – France 24

Related to the exhibition Publication: Exhibition catalogue: Félix Fénéon. Critique, collectionneur, anarchiste , [Félix Fénéon. Critic, Collector, Anarchist], co-published by the Musée d’Orsay, the Musée de l’Orangerie, the Musée du Quai Branly – Jacques Chirac and the Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 320 pages, €39.90 Inaugural conference , Friday 18 October 2019 at 12.00pm, Musée de l’Orangerie, presented by Isabelle Cahn and Philippe Peltier; Free entry, tickets to be reserved; Entry upon showing pass or ticket granting access to the museum. Symposium: Fénéon l’insaisissable [The Elusive Fénéon] , Wednesday 23 October 2019 at the Musée du Quai Branly – Jacques Chirac and Thursday 24 October 2019 at the Musée d’Orsay. In this symposium, the different sides of this mysterious figure, Félix Fénéon, will be explored, and his actions, undertakings and role among avant-gardists will be revisited. Free entry, tickets to be reserved; Entry upon showing pass or ticket granting access to the museum. Exhibition tours : from 21 October 2019 to 19 January 2020, Mondays – 11.30am, 2.30pm – Fridays and Saturdays – 2.30pm; Rates: €4.50 / €6; Duration: 1 hour 30 minutes Guided tour of the exhibition in sign language. Saturday 16 November and Saturday 14 December 2019 – 10.30am Family workshops / Adult workshops: Luxe, calme et volupté [Luxury, calm and delight]. Félix Fénéon dreamed of a harmonious, bright, joyful world as it appeared in the paintings of his friends Seurat, Signac, Matisse and Bonnard. In the workshop, little ones and grown-ups can venture in the footsteps of painters, on the banks of the River Seine or under the sun of the south of France, and imagine harmonies of colours and shapes. For the family workshops, children aged six years and older. Duration: 2 hours; Rate: €7; Technique used: Painting. Dates and opening times on musee-orangerie.fr Discovery evening: F.F. et les anarchistes de l’art [F.F. and the Anarchists of Art] , Thursday 7 November 2019, from 7.30pm to 11.00pm; Free admission. Anarchie et cinéma [Anarchy and Cinema] series: Zéro de conduite by Jean Vigo , Wednesday 13 November 2019 – 12.00pm; Ubu Roi by Jean-Christophe Averty , Saturday 23 November 2019 – 3.00pm; Week-end by Jean-Luc Godard , Wednesday 4 December 2019 – 12.00pm; The New Babylon by Grigori Kozintsev and Léonid Trauberg , Wednesday 18 December 2019 – 12.00pm; L’An 01 by Jacques Doillon, Alain Resnais and Jean Rouch , Saturday 11 January 2020 – 3.00pm Family weekends , 9 and 10 November 2019 – 2.00pm-6.00pm; Family and children activities; Free entry upon showing a pass or ticket granting access.

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3. Comunicado de prensa

Félix Fénéon (1861-1944).

Paul Signac (1863 -1935) Opus 217, portrait de Félix Fénéon [Opus 217, retrato de Félix Fénéon], Los tiempos modernos: 1890-1891 New York, The Museum of Modern Art, fractional gift of David and Peggy Rockefeller © Digital image The Museum of Modern Art, New de Seurat a Matisse York / Scala, Florence miércoles, 16 de octubre de 2019 – lunes, 27 de

enero de 2020 - Museo de la Orangerie

Luego de la exposición " Félix Fénéon (1861-1944). Las artes lejanas ", organizada en el Museo del quai Branly - Jacques Chirac, el segundo capítulo, titulado " Félix Fénéon, los tiempos modernos: de Seurat a Matisse ", se realizará en el Museo de la Orangerie del 16 de octubre de 2019 al 27 de enero de 2020. Una exposición articulada en siete secciones, que revelará los principales compromisos de Fénéon en el campo de las artes plásticas y la literatura.

Anarquista, crítico de arte, redactor, editor, director de la galería, coleccionista: Félix Fénéon es un protagonista principal en el mundo del arte de finales del siglo XIX y principios del XX. Personalidad multifacética, se dedicó con pasión a diversas áreas, cultivando al mismo tiempo una aura de misterio en torno a su persona. A lo largo de su vida, Fénéon defendió la libertad de expresión en todas sus formas. Sus convicciones libertarias, que remontan a principios de la década de 1890, cuando era empleado en el Ministerio de Guerra, vertebraron

Félix Vallotton , L‘Anarchiste [El sus acciones en favor de una creación sin jerarquías ni prejuicios. En un Anarquista] , 1892, Grabado en madera, 17,7 x 25 cm momento particularmente turbulento en la historia política francesa, puso su París, Biblioteca Nacional de Francia © pluma al servicio de revistas anarquistas como L'Endehors de Zo d'Axa o Le Père BnF peinard, para el cual escribió críticas en argot. Fénéon mantenía estrechas relaciones con artistas que compartían sus convicciones libertarias, como los pintores Seurat, Signac, Luce, Van Rysselberghe, y los escritores Gustave Kahn o Victor Barrucand, todos militantes del advenimiento de los nuevos tiempos. Acusado de haber participado en el atentado al restaurante Foyot, ubicado frente al Senado, Fénéon fue arrestado, encarcelado y juzgado en el denominado "Juicio de los Treinta". Fue absuelto luego de su discurso lleno de humor, cuyos extractos serán reproducidos en la exposición. Personaje fascinante por la fuerza de sus convicciones, el vigor de su escritura, su generosidad, su humor y su misterio, Fénéon participó en la construcción de un nuevo orden estético dominado por la sensualidad del color y el rigor de las formas. El descubrimiento de la pintura de Seurat en 1884 le revela un arte capaz de superar al impresionismo. Dos años más tarde, Fénéon acuñó el término "neoimpresionismo" para describir los principios de Seurat y de los artistas de su entorno, adeptos a las teorías científicas de la línea y el color y la descomposición puntillista de los tonos. Fénéon apoyó constantemente a Seurat y a los artistas de su círculo, escribiendo artículos y organizando exposiciones y adquisiciones. El corazón de la exposición en el Museo de la Orangerie estará dedicado a una selección de las principales obras de Seurat, Signac, Cross y Luce, comentadas o coleccionadas por Fénéon. Durante diez años, Fénéon colaboró con muchas revistas y publicaciones efímeras del movimiento simbolista. En 1896 se unió a La Revue Blanche, donde ocupará el puesto de editor hasta 1903. Defendió a artistas innovadores como Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Gauguin, Mallarmé, Verlaine, Debussy, Proust, Gide, Claudel, Jarry, Wilde, Péguy y Apollinaire. A partir de 1901, Fénéon se convierte en editor de La 9

Revue Blanche , donde publicó a Dostoevsky y Stendhal. Dos años más tarde ingresa en Le Figaro y comienza a escribir introducciones para catálogos de exposiciones. Su paso por el diario Le Matin en 1906 es particularmente famoso, gracias a su serie de noticias en tres líneas, "Nouvelles en trois lignes", que renovó el género de la crónica policial. También dirigió la editorial La Sirène entre 1920 y 1924, publicando a Cendrars, Cocteau, Radiguet, Joyce, Stevenson y Lucie Cousturier. Presentado por Félix Vallotton, Fénéon se convierte en director artístico de la galería Bernheim Jeune hasta 1923. Introduce a sus amigos neoimpresionistas Cross y Bonnard en 1906, a Signac en 1907 y a jóvenes fovistas como Matisse en 1908 o Van Dongen en 1909. En 1912 organizó la primera exposición en Francia de los futuristas italianos, un grupo de artistas que exaltan la modernidad, la mecanización y la velocidad. Para convencer a los Bernheim del valor de los artistas emergentes, Fénéon invirtió una parte significativa de su salario en la compra de obras modernas. Lienzos y dibujos de finales del siglo XIX y XX convivían en su apartamento junto a esculturas y objetos de África negra y de ciertas partes de Oceanía, que Fénéon comenzó a coleccionar a principios de siglo. Si bien quedaba establecida la relación entre el arte africano y la pintura de los fovistas, de Picasso o Modigliani, Fénéon fue el primero en asociar las pinturas de Seurat con las esculturas africanas. Gracias a él, hoy podemos reconstruir en la exposición este diálogo único, comparando las pequeñas Poseuses [Modelos] de Seurat (que consideraba como la obra maestra de su colección) con las modelos de piel oscura esculpidas por artistas anónimos de África occidental. El Museo de Arte Moderno de Nueva York presentará una síntesis de estas dos exposiciones del 22 de marzo al 25 de julio de 2020. Comisariado: Isabelle Cahn , conservadora jefe en el Museo de Orsay ; Philippe Peltier, antiguo responsable de la Unidad Patrimonial de Oceanía-Insulindia del Museo del quai Branly - Jacques Chirac ; En el Museo de Arte Moderno de Nueva York, el comisariado está a cargo de Starr Figura , conservadora, y Anna Blaha , asistente de conservación del Departamento de dibujos y estampas del Museo de Arte Moderno de Nueva York. Esta exposición está organizada por los Museos de Orsay y de la Orangerie de París, el Museo del quai Branly - Jacques Chirac de París, y el Museo de Arte Moderno de Nueva York.

Con el generoso apoyo de

Medios de comunicación asociados: Le Figaro – Transfuge – Paris Première – RFI – France 24

En torno a la exposición Publicación: Catálogo de la exposición, Félix Fénéon. Crítico, coleccionista, anarquista [Félix Fénéon.Critique, collectionneur, anarchiste], coedición de los Museos de Orsay y de la Orangerie, del Museo del quai Branly - Jacques Chirac y del RMN - Grand Palais, 320 páginas, 39,90 € Conferencia inaugural , viernes 18 de octubre de 2019 a las 12:00 h, Museo de la Orangerie, a cargo de Isabelle Cahn y Philippe Peltier, entrada gratuita mediante reserva, con la presentación del billete de entrada al museo Coloquio "Fénéon l’insaisissable" [Fénéon el inasible] , el miércoles 23 de octubre de 2019 en el Museo del quai Branly – Jacques Chirac y el jueves 24 de octubre de 2019 en el Museo de Orsay. Este coloquio revelará las diferentes facetas de la enigmática figura de Felix Fénéon, permitiendo analizar sus actos, su militancia y su rol en el contexto de las vanguardias desde una nueva perspectiva. Entrada gratuita mediante reserva, con la presentación del billete de entrada al museo Visitas de la exposición : del 21 de octubre de 2019 al 19 de enero de 2020, los lunes a las 11:30 h y a las 14:30 h, y los viernes y sábados a las 14:30 h; Tarifa: 4,50 € / 6 € Duración: 1 hora y media Visita de la exposición en lengua de signos. Los sábados 16 de noviembre y 14 de diciembre de 2019 a las 10:30 h Talleres en familia / talleres para adultos: "Luxe, calme et volupté" [Lujo, calma y voluptuosidad]. Félix Fénéon soñaba con un mundo armonioso, luminoso y alegre, como el retratado en las pinturas de sus amigos Seurat, Signac, Matisse y Bonnard. Durante el taller, niños y adultos partirán en busca de los pintores, a lo largo del Sena o bajo el sol del sur de Francia, imaginando armonías de colores y formas. A partir de 6 años para los talleres en familia. Duración: 2 horas. Tarifa: 7 € Técnica utilizada: pintura. Fechas y horarios en musee-orangerie.fr Curiosa nocturna " F.F. et les anarchistes de l’art " [F.F. y los anarquistas del arte] , el jueves 7 de noviembre de 2019, de 19:30 h a 23:00 h; entrada gratuita Ciclo "Anarchie et cinéma" [Anarquía y cine): Cero en conducta de Jean Vigo , Miércoles 13 de noviembre de 2019 a las 12:00 h; Ubu Roi de Jean-Christophe Averty , Sábado 23 de noviembre de 2019 a las 15:00 h; Week-end de Jean-Luc Godard , Miércoles 4 de diciembre de 2019 a las 12:00 h; La Nueva Babilonia de Grigory Kozintsev y Leonid Trauberg , Miércoles 18 de diciembre de 2019 a las 12:00 h; El año 01 de Jacques Doillon, Alain Resnais y Jean Rouch , Sábado 11 de enero de 2020 a las 15:00 h. Fin de semana en familia , 9 y 10 de noviembre de 2019 - 14:00 h- 18:00 h. Actividades para familias y niños; entrada gratuita, con la presentación del billete de entrada al museo

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Eugène Pirou Photographie de Félix Fénéon avec un huit-reflets, ayant appartenu à Jean Paulhan, 1886 Photographie sous verre, 15 x 10 cm, collection particulière © Collection particulière

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4. Parcours de l’exposition

Commissariat : Isabelle Cahn conservatrice générale des peintures au musée d’Orsay

Philippe Peltier conservateur général honoraire, ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie-Insulinde au musée du quai Branly-Jacques Chirac

Responsable d’exposition : Pascale Desriac

Scénographie : Joris Lipsch, Studio Matters

Éclairage : Vyara Stefanova, Vaste

Graphisme: Floriane Lipsch-Pic, Studio Matters

Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, le musée du quai Branly-Jacques Chirac et The Museum of Modern Art, New York

L’exposition est découpée en 1 prologue et 7 sections où sont exposés 160 œuvres, documents, statues, livres, photographies.

Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse

Sections de l’exposition :

Prologue Au temps d'anarchie Le promoteur du Néo-impressionnisme Seurat Fénéon et les Lettres L’éminence grise de La Revue blanche Vers un nouvel Eden L’exposition des Futuristes à Paris

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Paul Signac Opus 217. Sur l'émail d'un fond rythmique des mesures et d'angles, de tons et des teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890 Huile sur toile 29 x 36 1/2 in. (73.5 x 92.5 cm) The Museum of Modern Art, New York. Gift of Mr. and Mrs. David Rockefeller © Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence

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Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse

« Cet homme qui s’est donné l’air d’un Méphistophélès américain eut le courage de compromettre sa vie pour la réalisation de plans qu’il jugeait même insensés, mais nobles et justes : une telle page dans la vie d’un écrivain rayonne plus haut et plus loin que de rutilantes écritures . » Remy de Gourmont, Le Livre des masques., t. 2, Paris, Mercure de France, 1898, p. 41-45.

Anarchiste, critique d’art, rédacteur en chef, journaliste, éditeur, directeur de galerie, collectionneur, Félix Fénéon est un acteur majeur du monde artistique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Il déploie une énergie considérable dans de nombreux domaines tout en cultivant un certain mystère sur lui-même. On a surtout retenu de lui sa silhouette de dandy américain, immortalisée par Signac, et ses subversives Nouvelles en trois lignes .

Fénéon est proche des peintres et des écrivains qui partagent ses convictions libertaires et sa croyance dans l’avènement de temps nouveaux. Infatigable promoteur du néo-impressionnisme et de Seurat en particulier, il s’engage également en faveur des avant-gardes du début du XXe siècle, Bonnard, Matisse, Modigliani, les Futuristes, au temps où il est directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune.

Personnage fascinant par la force de ses engagements, la vigueur de son écriture, sa générosité, son humour et son effacement volontaire, Fénéon participe à la construction d’un nouvel ordre esthétique dominé par la sensualité de la couleur et la rigueur de la forme. Découvreur de talents et collectionneur perspicace, il réunit une importante collection d’œuvres de Seurat à Matisse, de sculptures africaines et océaniennes qui témoignent de sa vision d’un art sans frontière.

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Georges Seurat (1859-1891) Poseuse de face , 1887 Huile sur bois 25,0 x 15,8 cm. Paris, musée d'Orsay © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Adrien Didierjean

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Statue féminine, xixe siècle Baga, Guinée Bois, 80 × 22 × 23 cm Collection Dr Philippe-Guy E. Woog © Dr Phillippe-Guy E. Woog

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Félix Vallotton L’Anarchiste , 1892 gravure sur bois, 17,1 × 25 cm Bibliothèque nationale de France, Paris © Photo Bibliothèque nationale de France

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Au temps d’anarchie

Entre 1892 et 1894, une série d’attentats anarchistes sème le chaos en France et provoque le vote des « lois scélérates » visant à réprimer le mouvement et interdire toute propagande. Pendant cette époque particulièrement agitée de l’histoire politique où Fénéon est employé au ministère de la Guerre, il met sa plume au service de revues anarchistes telles que L’Endehors de Zo d’Axa ou Le Père peinard dans lequel il rédige des critiques en argot. Fiché anarchiste par la Préfecture de police, il est accusé d’avoir participé à un attentat au restaurant Foyot situé en face du Sénat. Arrêté, emprisonné à Mazas et jugé au cours du procès des Trente, il est acquitté à l’issue d’une brillante plaidoirie au cours de laquelle il démonte par l’absurde les arguments du juge.

Les convictions libertaires de Fénéon sous-tendent son action en faveur des artistes anarchistes comme les peintres Seurat, Signac, Luce, Van Rysselberghe et les écrivains Gustave Kahn ou Victor Barrucand, tous convaincus de l’avènement d’un monde meilleur grâce à l’art. Une composition de Signac intitulée Au temps d’anarchie puis rebaptisée après l’assassinat de Sadi Carnot Au temps d’harmonie, l’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir , représente cet Eden moderne où règne un nouvel ordre esthétique et social. Anarchiste, pacifiste, anticolonialiste, Fénéon reste attaché pendant toute sa vie à un idéal humaniste sans jamais adhérer à un parti. Il met en pratique ses convictions par la défense d’un art sans hiérarchie ni préjugé.

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Paul Signac Application du cercle chromatique de M Ch. Henry, 1889 Lithographie 15.5 x 18 cm Imprimerie Eugène Verneau Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne © Musée Gatien-Bonnet

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Le promoteur du Néo-impressionnisme

Fénéon débute ses activités de critique d’art dès les années 1880 en publiant des comptes rendus d’expositions dans diverses revues. Il s’intéresse tout d’abord aux Impressionnistes, réunissant ses articles dans une plaquette intitulée Les Impressionnistes en 1886, où apparaît pour la première fois le nom de Seurat. La découverte d’ Une baignade à Asnières, exposée au premier salon des Indépendants en 1884, révèle à Fénéon une nouvelle esthétique susceptible de dépasser l’impressionnisme par son style ample et décoratif. Deux ans plus tard, le jeune critique invente le terme de néo-impressionnisme pour qualifier la peinture de Seurat et de ses émules. La touche pointilliste adoptée par les Néo- impressionnistes permet de contrôler l’expression de leurs sensations visuelles et de traduire avec une grande finesse les modelés, les plans, le passage de la lumière à l’ombre. Cette peinture basée sur des théories scientifiques de la ligne et de la couleur correspond à la recherche de Fénéon d’une écriture objective au service de l’art. Fénéon est le premier critique à promouvoir les œuvres de Seurat, Signac, Cross, Van Rysselberghe, Luce, Dubois-Pillet, tous adeptes du pointillisme. Il est autant fasciné par leur style que par leurs sujets inspirés par la nature ou à caractère social. Il continue à les défendre au XX e siècle par l’organisation d’expositions, des ventes et des achats pour sa propre collection.

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Georges Seurat (1859-1891) Un dimanche après-midi sur l'île de la Grande Jatte, Etude, 1884 New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA

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Seurat

Fénéon rencontre Seurat en mai 1886 à l’occasion de la huitième et dernière exposition des artistes impressionnistes où ce dernier présente Un dimanche après-midi à l’Ile de la Grande- Jatte . Leurs relations durent un peu moins de cinq ans, interrompues par la mort prématurée de Seurat, le 29 mars 1891. Avant d’entrer en contact avec l’artiste, Fénéon se renseigne sur les principes scientifiques de sa peinture. Seurat découvre très jeune l’esthétique scientifique de Charles Henry et se passionne pour les analyses des pigments du chimiste Michel-Eugène Chevreul et du physicien américain Ogden Rood. Fénéon lui consacre de nombreux articles et se fixe comme objectif de promouvoir son talent jusqu’à la reconnaissance officielle de son art. Après la mort de Seurat, Fénéon réalise avec Signac et Luce l’inventaire de son atelier et entreprend le catalogage de ses œuvres. Parallèlement à ce travail de longue haleine, qui aboutit à la publication du catalogue raisonné des peintures par César de Hauke en 1961, il organise plusieurs expositions dont la première rétrospective de l’artiste dans les bureaux de La Revue blanche en 1900. Il constitue parallèlement une collection exceptionnelle de ses œuvres – peintures et dessins – dont Une baignade à Asnières et l’esquisse d’Un dimanche après-midi à l’île de la Grande-Jatte . Fénéon considère ses trois petites Poseuses comme les œuvres les plus précieuses de sa collection. Après avoir cherché en vain à faire acquérir des Seurat par le Louvre, il est un intermédiaire actif pour le don au musée en 1926 de Cirque par John Quinn.

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Félix Vallotton Félix Fénéon à La Revue Blanche , 1896 Huile sur carton 52,5 x 66 cm Collection particulière © akg-images / Erich Lessing

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Fénéon et les lettres

Passionné de littérature, Fénéon débute comme chroniqueur dans des petites revues symbolistes à l’époque où il est employé au ministère de la Guerre. « Fénéon avait deux parts de sa vie : son bureau, qui était son gagne-pain, et la littérature, qui était l’ornement de son existence », constate Octave Mirbeau en 1894. Ses ambitions d’écrivain se limitent à de courtes rubriques dans le Petit Bottin des Lettres et des Arts , annuaire sarcastique des personnalités du monde littéraire et artistique, et dans le Petit glossaire pour servir l'intelligence des auteurs décadents et symbolistes où il déploie son style unique : subtil, rythmé, concis, ironique. Pendant treize ans, de 1883 à 1896, Fénéon exerce une activité prolifique de critique d’art collaborant à différents périodiques, dont des feuilles anarchistes. Après son renvoi du ministère de la Guerre suite à son incarcération, Thadée Natanson lui propose le poste de secrétaire de rédaction à La Revue blanche , fonction qu’il occupe jusqu’en 1903. La carrière littéraire de Fénéon connaît de nombreux rebondissements. A partir de 1901, il pilote les éditions de La Revue Blanche publiant Dostoïevski et Stendhal. Deux ans plus tard, il entre comme journaliste au Figaro et commence à rédiger des introductions pour des catalogues d’expositions. Son passage au Matin en 1906 est resté célèbre grâce aux « Nouvelles en trois lignes », qui renouvellent le genre du fait-divers. Entre 1919 et 1926, Fénéon anime Le Bulletin de la vie artistique , un bimensuel consacré aux principaux événements de la vie culturelle et à une réflexion sur l’esthétique. Il dirige également de 1920 à 1924 les éditions de La Sirène qui publient Cendrars, Cocteau, Radiguet, Joyce, Stevenson, Lucie Cousturier.

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Pierre Bonnard La Revue Blanche , 1891 Lithographie en quatre couleurs 80 x 60 cm Bibliothèque nationale de France, Paris © Photo Bibliothèque nationale de France

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L’éminence grise de La Revue blanche

Fénéon occupe le poste de rédacteur en chef à La Revue blanche de 1896 à 1903, année de la disparition du périodique. Energique, perspicace et dévoué, il donne une impulsion nouvelle à ses contenus. La publication de nombreux articles et enquêtes approfondies manifestent son engagement dreyfusard, pacifiste, anticolonialiste, laïque, cosmopolite, socialiste et libertaire. Après avoir soutenu Mallarmé, Verlaine, Jules Laforgue, la revue accueille Debussy comme chroniqueur musical, Alfred Jarry, l’auteur d’Ubu roi, Proust, Gide, Claudel, Wilde, Péguy, Apollinaire. Elle est un véritable creuset artistique où se côtoient les peintres Nabis, les Néo- impressionnistes et les représentants de l’Art nouveau. Bonnard, Vuillard, Toulouse-Lautrec y publient des dessins à une époque où ils sont liés au renouveau du théâtre contemporain. Fénéon fait une apparition remarquée sur la scène du théâtre de l’Œuvre dans le prologue du Chariot de terre cuite , un classique de la littérature sanskrite adapté par son ami l’écrivain anarchiste et collaborateur de La Revue blanche , Victor Barrucand. Foyer de la création la plus novatrice de son temps, La Revue blanche inspire à Bonnard une affiche publicitaire résolument moderne, féminine et parisienne. Son style reprend le synthétisme des formes et des couleurs de sa première affiche, France-Champagne , admirée par Fénéon sur les murs de Paris en 1891. En 1896, Vallotton réalise un portrait iconique de celui « qui fut la Revue blanche », selon l’expression de Thadée Natanson.

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Masque-heaume janus Luba, République démocratique du Congo, xixe siècle – début du xxe siècle bois et pigments, 48 × 28 × 32 cm, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, anc. coll. Félix Fénéon © Musée d’Art Moderne/Roger-Viollet : Photo Eric Emo

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Amedeo Modigliani ( 1884 – 1920) Jeanne Hébuterne , 1918 Huile sur toile 46 x 29 cm Donation Pierre et Denise Lévy, 1976 Troyes, musée d’Art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy MNPL 294 Crédit photographique : © Laurent Lecat

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Henri Matisse (1869 – 1954 ) Nu assis (Titre attribué : Nu rose), 1909 Huile sur toile 33,5 x 41 cm Ville de Grenoble, Musée de Grenoble-J.L. Lacroix © Succession H. Matisse Photo numérique, Couleur

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Vers un nouvel Eden

Recommandé par Vallotton, Fénéon rejoint la galerie Bernheim-Jeune frères en 1906 pour devenir son directeur artistique. Il occupe cette fonction jusqu’en 1923. Cette période correspond à une intense activité en faveur des peintres qu’il soutient depuis plusieurs années et d’une nouvelle génération d’artistes attirés par la couleur. Il joue un rôle majeur dans l’émergence des avant-gardes tout en restant volontairement en retrait. Fénéon organise de nombreuses expositions pour défendre des peintres disparus comme Van Gogh ou Seurat, d’autres reconnus comme Vuillard, Maurice Denis, Roussel, Vallotton ainsi que de jeunes talents encore incompris. Il y fait entrer ses amis Cross, Bonnard en 1906, Signac en 1907 et des jeunes Fauves comme Matisse en 1908 ou Van Dongen en 1909. Pour mieux convaincre les Bernheim du talent des artistes émergents, Fénéon consacre une partie de son salaire à l’achat d’œuvres, constituant ainsi au fil des années l’une des collections d’art moderne les plus importantes de Paris. Toiles et dessins de Seurat, Matisse, Derain ou Max Ernst y côtoient des sculptures et les objets d’Afrique ou d’Océanie. Cet ensemble de plus de 1 200 numéros est dispersé aux enchères à l’hôtel Drouot à l’occasion de plusieurs ventes. La première est organisée en 1941 par Fénéon pour financer des frais médicaux. Les suivantes sont organisées en 1947 après sa mort et celle de sa femme.

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Carlo Carrà (1881-1966) Les Funérailles de l’anarchiste Galli , 1910-1911 Huile sur toile, 198,7 × 259,1 cm New York, The Museum of Modern Art, legs Lillie P. Bliss Bequest (échange), 1948 Photo © Paige Knight

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L’exposition des Futuristes à Paris

Fénéon organise en 1912 la première exposition à Paris des Futuristes italiens à la galerie Bernheim-Jeune. Ce mouvement d’avant-garde s’était constitué trois ans plus tôt autour du poète Filippo Tommaso Marinetti que Fénéon avait rencontré en 1899 dans les bureaux de La Revue blanche . Alors que ces artistes soulevaient l’indignation en Italie, il leur ouvre les portes de la galerie pour l’inauguration de ses nouveaux locaux de la rue Richepance. Trente-quatre toiles d’Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Luigi Russolo, Gino Severini, Giacomo Balla, sont présentées du 5 au 24 février. Ces peintures vivement colorées, aux formes diffractées, représentent un jalon important de l’évolution de l’art moderne, entre néo- impressionnisme et cubisme. Les Futuristes exaltent le monde urbain, la machine, le mouvement, le tumulte, la vitesse. Ils prônent la violence pour abattre les traditions et les conservatismes. Leur intérêt pour la poésie symboliste, le divisionnisme et la révolution rejoignent certaines des valeurs défendues par Fénéon dans le domaine esthétique et politique. Ils partagent également un même rejet des musées et des institutions culturelles, le manifeste du Futurisme publié par Marinetti dans le Figaro du 20 février 1909 allant même jusqu’à prôner leur destruction. L’exposition fait scandale. Une bagarre éclate au cours de la conférence inaugurale donnée par Marinetti dans la galerie. Après cet épisode tumultueux, elle poursuit sa tournée à travers l’Europe. Fénéon quitte la galerie Bernheim-Jeune en 1924. Son engagement en faveur des artistes novateurs et sa défense des arts non occidentaux font de lui un personnage-clé de la modernité.

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Louis -Alfred Natanson Félix Fénéon , 1895 photographie archives Vuillard, Paris © Archives Vuillard, Paris

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5. Chronologie

Un homme de lettres au ministère de la Guerre

1861 29 Juin 1861 Naissance à Turin de Louis-Félix Fénéon. Son père est d’origine bourguignonne, sa mère d’origine Suisse.

1881 Après des études à l’Ecole Normale de Cluny (Bourgogne), il passe le concours de rédacteur au ministère de la guerre. Il s’installe à Paris.

1883 Fénéon commence à écrire des chroniques pour La Libre Revue artistique et littéraire.

1884 Fénéon fonde La Revue Indépendante , « politique, littéraire et artistique » revue symboliste à laquelle participent, entre autres, Mallarmé, Verlaine et Huysmans.

Il découvre Seurat au Salon des artistes indépendants où est exposée Une baignade, Asnières. Fasciné par le tableau, il devient un fervent défenseur de son esthétique.

Symbolisme et néo-impressionnisme

1885 Fénéon est introduit aux « mardis » de Mallarmé. Il collabore à de nombreuses petites revues symboliste ou libertaire comme La Vogue ou L’Endehors Rencontre avec Charles Henry qui vient de publier « Introduction à une esthétique scientifique".

1886 Fénéon participe à la rédaction du Petit Bottin des Lettres et des Arts , annuaire sarcastique des personnalités du monde littéraire et artistique. Il rencontre Seurat, Signac, Camille Pissarro, Dubois-Pillet à la huitième et dernière exposition des impressionnistes. Seurat y expose Un dimanche d’été à la Grand-Jatte. Publication d’articles sur les Impressionnistes repris sous la forme d’une brochure : Les Impressionnistes en 1886. Il crée le terme « néo-impressionnisme ». Il prépare le manuscrit des Illuminations de Rimbaud .

1890 Fénéon publie un portrait de Paul Signac dans la collection Les Hommes d'aujourd'hui . A la fin de l’été, Signac entreprend un portrait emblématique de Fénéon achevé en 1891.

1891 23 mars Fénéon assiste au banquet d’adieu de Gauguin avant son départ à Tahiti.

29 mars Mort de Seurat. Fénéon, Luce et Signac réalisent l’inventaire de son atelier.

1892 Les attentats anarchistes se multiplient à Paris. Fénéon, fiché comme anarchiste, fait l’objet d’une surveillance policière. 1893 Fénéon arrête la critique d’art

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1894 Février , mort du père de Fénéon Avril, une bombe explose au restaurant Foyot, en face du Sénat. Fénéon est soupçonné d’avoir participé à l’organisation de l’attentat. Il est arrêté le 29 avril et incarcéré à la prison de Mazas. Il est révoqué de ses fonctions au ministère de la Guerre au mois de mai.

6-12 août , Audience du « Procès des Trente » où Fénéon se fait remarquer par ses réponses « subtiles et aiguisées » (Georges Clemenceau). Il est acquitté le 12 août.

Thadée Natanson lui propose le poste de rédacteur à La Revue blanche , une revue littéraire et artistique de sensibilité anarchiste. Début de l’Affaire Dreyfus.

1895 Toulouse-Lautrec peint les panneaux pour la baraque de la Goulue où Fénéon est portraituré en compagnie d’Oscar Wilde. Création d’ Ubu Roi d’Alfred Jarry par le théâtre de l’Œuvre. Jarry surnommera Fénéon « celui qui silence », ce dernier ayant décidé de se taire après le procès des Trente.

1896 Fénéon devient rédacteur en chef de la Revue Blanche . Il y côtoie et publie des écrivains comme Alfred Jarry, Léon Blum, Oscar Wilde, André Gide puis Paul Valéry et Guillaume Apollinaire ainsi que des peintres : Pierre Bonnard, Henri de Toulouse-Lautrec, Edouard Vuillard, Kees van Dongen.

1897 Il épouse Stéphanie Goubaux, dite Fanny (1868-1946). Sa maîtresse, Camille Plateel, rencontrée à Bruxelles, s’installe à Paris.

1899 Signac publie D’Eugène Delacroix au Néo-impressionnisme, manifeste du néo-impressionnisme, aux éditions de La Revue blanche. Naissance de Gilbert Gardin, fils naturel de Fénéon et d’une blanchisseuse. A la mort de Fénéon, Fanny le désignera comme exécuteur testamentaire de son père.

1900 Mars-avril , Fénéon organise la première rétrospective Seurat. A la suite de l’exposition, il achète Une baignade à Asnières.

1901 Fénéon s’occupe des éditions de La Revue Blanche où il publie, entre autres, Dostoïevski et Stendhal. 1903 La Revue Blanche cesse de paraître. Fénéon entre au Figaro .

Vers la modernité

1904 Fénéon écrit des introductions pour des catalogues d’exposition : Kees van Dongen à la galerie Vollard, Maximilien Luce et Paul Signac à la galerie Druet. Il passe l’été à Saint-Tropez près de Signac. Il y fait la connaissance de Matisse. 1905 D’après Jean Laude, Fénéon commence à collectionner des objets sculptés africains.

1906 Fénéon quitte Le Figaro pour Le Matin pour lequel il écrit ses Nouvelles en trois lignes . 36

Introduit par Félix Vallotton, il rejoint la galerie Bernheim Jeune où il fait entrer Cross et Bonnard (1906), Signac (1907), Matisse (1908), Van Dongen (1909). Mort de Marie-Louise Fénéon, sa mère qui vivait avec le couple.

1908 Fénéon devient directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune. A l’invitation d’Apollinaire, il se rend dans l’atelier de Picasso où il voit Les Demoiselles d’Avignon .

1912 Fénéon organise la première exposition des Futuristes italiens chez Bernheim-Jeune. Il accompagne sa maitresse Suzanne des Meules, à un Bal masqué chez Van Dongen. Il voyage en Allemagne (Brème et Hambourg) pour le compte de la galerie Bernheim afin de prendre contact avec des collectionneurs.

1914 Mars , Apollinaire publie un article sur Fénéon dans le Mercure de France où il le qualifie de « faux- Yankee de la rue Richepanse ». Fénéon publie les Petits Bulletins réunissant des informations artistiques, qui cessent de paraitre avant la déclaration de guerre

1917 A la suite de la Révolution russe, Fénéon décide de donner sa collection au peuple Russe. Il revient sur sa décision quelques temps plus tard, suite au massacre d’anarchistes en Russie.

1919 Création du Bulletin de la vie artistique qui paraitra deux fois par mois jusqu’en 1926.

Les arts lointains

1920 Fénéon assure avec Cocteau jusqu’en 1924 la direction littéraire des éditions de la Sirène fondées en 1917. Parmi les auteurs publiés : Cendrars, Cocteau, Radiguet, Joyce, Stevenson et Lucie Cousturier.

Dans les numéros de novembre et décembre du Bulletin de la Vie Artistique parait à l’initiative de Fénéon : « Enquête sur les arts Lointains. Seront-ils admis Louvre ?».

1923 9 Novembre 1923 - 27 janvier 1924 : Fénéon prête soixante-dix objets, dont trente poulies de Côte d’Ivoire, à l’exposition Arts indigènes des Colonies françaises au musée des Arts Décoratifs de Paris.

1924 A 63 ans, « mûr pour l’oisiveté », Fénéon prend sa retraite et quitte la galerie Bernheim. Il se résout à vendre Une baignade, Asnières au directeur de la Tate Gallery à Londres. Fanny Fénéon ouvre un cinéma puis une boutique de brocante.

1926 26 mars Ouverture de l’exposition « Man Ray et objets des îles » à la galerie surréaliste à la suite de laquelle on présume que Fénéon commence à acquérir des objets océaniens. 1930 Sept de ses objets figurent à l’exposition Afrique Océanie à la Galerie Pigalle à Paris

1931 Fénéon emménage 10, avenue de l’Opéra qui restera son dernier domicile parisien.

1935 37

Février Fénéon prête onze objets à l’exposition African Negro Art organisée par le Musée d’art moderne de New York.

1936 Suite de la victoire du Front Populaire, coalition de partis de gauche qui gouverne la France de mai 1936 à avril 1938, Fénéon hisse un drapeau rouge sur le toit de son immeuble de l’avenue de l’Opéra.

1937 Fénéon fait la connaissance de John Rewald qui laissera un texte de souvenirs sur leur rencontre.

1938 Décembre , Fénéon est opéré d’un cancer de l’intestin.

1939 Les Fénéon séjournent à Saint-Palais-sur-Mer, villa Ubu. Ils se rendent également à Valescure où ils louent un appartement.

1940 Février-Juin , Félix et Fanny séjournent à Marseille, invités par Suzanne Des Meules. Juillet, court séjour à Royan puis retour à Paris où Fénéon se fait soigner à la clinique Geoffroy Saint Hilaire.

1941 Fénéon rencontre Jean Pauhlan qui publiera après la guerre un choix de ses écrits précédé d’une importante étude critique « F.F. ou le critique ».

La fin d’une collection

1941 4 décembre , première vente de sa collection afin de payer ses frais d’hospitalisation ainsi que ceux de sa femme et de sa maitresse Camille Platele. Elle comprend 87 œuvres dont 9 tableaux de Seurat.

1942 Les Fénéon s’installent à La Vallée-aux-Loups dans l’ancienne propriété de Châteaubriand à Chatenay- Malabry, transformée en clinique par le docteur Le Savoureux

1943 Avril , Fénéon est élu à l’Académie Mallarmé

1944 29 février , mort de Fénéon à la Vallée-aux-Loups. Il est incinéré au cimetière du Père Lachaise.

1946 Mort de Fanny Fénéon au Plessis-Trévise

1947 30 avril, 30 mai et 9 juillet , trois vacations dispersent la collection de tableaux, dessins et gravures de sa collection. Elle propose 251 œuvres et 137 gravures et affiches. L’état achète Les Poseuses de Seurat, préempte des dessins de ce dernier et un Matisse fauve. 11 et 13 Juin ont lieu la dernière vente de la collection. Elle est consacrée aux « arts lointains » et comporte 457 œuvres. Les ventes, qui rapportent quelques 20 millions de francs, sont données au profit de l’Université de Paris, à charge pour elle, de créer un prix littéraire et artistique : le Prix Félix Fénéon récompensant un écrivain et un artiste (peintre ou sculpteur) âgés de 35 ans au plus.

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6. Liste des œuvres presentées

Dans l’ordre du parcours

Prologue

Portrait de Félix Fénéon Georges Seurat (1859-1891) au verso : Le travail de l'argile Poseuse de dos 1903 1887 Huile sur toile Huile sur bois Nevers, musée de la faïence et des beaux-arts, Paris, musée d’Orsay, préempté par les musées legs, 1948 nationaux avant la vente Fénéon du 30 mai 1947 Artiste inconnu Statue féminine Georges Seurat (1859-1891) Baga, Guinée Poseuse de face XIX e siècle 1887 Bois Huile sur bois Collection Dr. Philippe-Guy E. Woog Paris, musée d’Orsay, préempté par les musées Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 61 nationaux avant la vente Fénéon du 30 mai 1947 Artiste inconnu Masque Georges Seurat (1859-1891) Gouro, Côte d’Ivoire Poseuse de profil XIX e siècle – début XX e siècle 1887 Bois et pigments Huile sur bois Collection particulière Paris, musée d’Orsay, préempté par les musées Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 74 nationaux avant la vente Fénéon du 30 mai 1947 Artiste inconnu Masque Maximilien Luce (1858-1941) Bobo, Haute-Volta [Burkina-Faso] Bois et pigments Londres, British Museum Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 118

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Section 1 : Au temps d'anarchie

Paul Signac (1863-1935) Paul Signac (1863-1935) Félix Fénéon Opus 217. Sur l’émail d’un fond rythmique de 1890 mesures et d’angles, de tons et de teintes, Crayon Conté sur papier portrait de M. Félix Fénéon en 1890 New York, The Museum of Modern Art, legs 1890 John Rewald Bequest, 1994 Huile sur toile New York, The Museum of Modern Art, don de Eugène Pirou (1841-1909) Mr. and Mrs. David Rockefeller, 1991 Félix Fénéon avec un huit-reflets 1886 Photographie Paul Signac (1863-1935) Paris, collection Jean Paulhan Étude pour le Portrait de Félix Fénéon 1890-91 Félix Vallotton (1865-1925) Crayon et encre sur papier contrecollé L'Anarchiste avec annotations de l’auteur dans la marge de 1892 droite Gravure sur bois Collection particulière Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Paul Signac (1863-1935) photographie Esquisse pour « Opus 217. Sur l’émail d’un fond rythmique de mesures et d’angles, de tons et de Félix Vallotton (1865-1925) teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890 » La Charge 1890-91 1893 Mine de plomb et huile sur bois Gravure sur bois Collection particulière Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Paul Signac (1863-1935) photographie

Étude de motifs pour kimonos Manga Collection particulière

Félix Fénéon (1861-1944) « Signac » dans Les Hommes d'aujourd'hui, n° 373 Juin 1890 Paris, bibliothèque du musée d’Orsay

Félix Fénéon La Plume, 1er septembre 1891 Numéro spécial sur Paul Signac 1er septembre 1891 Paris, Bibliothèque nationale de France, bibliothèque de l’Arsenal Au temps d'harmonie : l'âge d'or n'est pas dans le passé, il est dans l'avenir (réplique) Paul Signac 1896 Lettre à Félix Fénéon Huile sur toile 21 septembre 1890 Monclair, New Jersey, The Kasser Mochary Crayons de couleur sur papier Foundation Paris, Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Bibliothèque centrale des musées nationaux 40

Alphonse Bertillon (1853-1914) Félix Fénéon Fénéon Félix. Employé à la Galerie Bernheim- « Signac » in Les Hommes d'aujourd'hui , n° 373 Jeune Juin 1890 dans Album des anarchistes Collection particulière Tirage argentique albuminé d’après un négatif sur verre Francis de Pressensé (1853-1914), Émile New York, The Metropolitan Museum of Art, Pouget (1860-1931), Léon Blum (1872-1950 Gilman Collection, acquisition 2005 Les lois scélérates de 1893-1894 Paris, éditions de la Revue blanche, 1899 Alphonse Bertillon (1853-1914) Collection Maurice Imbert Luce Maximilien. 36 ans, né le 13/3/58 à Paris Zo d'Axa (1864-1930) VIIe. Artiste-peintre. Anarchiste. Les Feuilles dans Album des anarchistes 1900 1894 Paris, Bibliothèque nationale de France, Tirage argentique albuminé d’après un négatif département Philosophie, histoire, sciences de sur verre l’homme New York, The Metropolitan Museum of Art, Gilman Collection, acquisition 2005 L'Endehors (Paris) 12 février 1893 Alphonse Bertillon (1853-1914) Paris, Bibliothèque nationale de France, Ravachol. François Claudius Koenigstein. 33 ans, département Philosophie, histoire, sciences de né à Saint-Chamond (Loire). Condamné le l’homme 27/4/92 dans Album des anarchistes Almanach du Père Peinard 1892 1894 Tirage argentique albuminé d’après un négatif Collection Jean-Pierre Faur sur verre Le Père Peinard, n° 212, 9 avril 1893 New York, The Metropolitan Museum of Art, « Balade chez les artisses ( sic ) indépendants » Gilman Collection, acquisition 2005 (I) Collection Michel Dixmier Fiches de François Ravachol, Félix Fénéon et Maximilien Luce Le Père Peinard, n° 215, 30 avril 1893 Verso des photographies figurant dans Album « Chez les barbouilleurs, les affiches en des anarchistes couleurs » Fac simile Collection Michel Dixmier New York, The Metropolitan Museum of Art, Gilman Collection, acquisition 2005 Sous-section 2 – Le procès des Trente Photographies de police prises peu après Maximilien Luce (1858-1941) l'attentat du restaurant Foyot en avril 1894 Dans la cellule [Félix Fénéon en prison] Dans Album des anarchistes III 1894 Vue du pot à fleurs contenant l'engin Lithographie extraite du livre de Jules Vallès, Intérieur du restaurant Foyot après l’explosion Mazas Tirages modernes Lagny-sur-Marne, musée Gatien-Bonnet Paris, archives de la Préfecture de police de Paris Album des anarchistes III Photographies de police prises peu après Maximilien Luce (1858-1941) l'attentat du restaurant Foyot en avril 1894 Dans la cour de Mazas, Fénéon en prison Paris, archives de la Préfecture de police de 1894 Paris Lithographie sur chine extraite du livre de Jules Vallès, Mazas Liste de l'état des anarchistes connus des Collection Maurice Imbert services de police au 31 décembre 1894 Paris, archives de la Préfecture de police de Paris

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Dossier constitué par Mme Fénéon sur le Procès Jules Vallès (1832-1885) des Trente, avec vignette de Walter Crane, « A Mazas , texte publié avec l'autorisation de la mémoire de la Commune de Paris » Séverine 1871 1894 Impression découpée par Mme Fénéon et livre placée à la tête du dossier qu’elle a constitué Paris, Bibliothèque nationale de France, sur le Procès des Trente. département Philosophie, histoire, sciences de Documents l’homme Paris, Chancellerie des Universités de Paris - Bibliothèque littéraire Jacques Doucet

Section 2 : Le promoteur du Néo-impressionnisme

Michel Eugène Chevreul (1786-1889) Les Dessins de Seurat . Éditions Bernheim-Jeune, « Premier cercle chromatique de Mr Chevreul tome 1 renfermant les couleurs franches » Introduction de Gustave Kahn Dans Des Couleurs et de leurs applications aux 1929 arts industriels à l’aide des cercles Paris, bibliothèque du musée d’Orsay chromatiques, Paris, J.-B. Baillière et fils, 1864 Collection particulière Georges Seurat (1859-1891) Planche 47, Paul Signac Ogden Nicholas Rood (1831-1902) Les Dessins de Seurat . Éditions Bernheim-Jeune, Modern Chromatics with Applications to Art tome 1 and Industry 1929 1879 Paris, bibliothèque du musée d’Orsay Paris, Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques Exposition Georges Seurat (1859-1891) du 14 décembre 1908 au 9 janvier 1909 Charles Henry "Introduction à une esthétique scientifique" Paul Signac (1863-1935) La Revue contemporaine Un dimanche Août 1885 Octobre 1888-13 mars 1890 Tiré à part 32 pages Huile sur toile Paris, Bibliothèque nationale de France, Collection particulière département Littérature et art Paul Signac (1863-1935) Paul Signac (1863-1935) La route de Pontoise – L’Embranchement de Application du cercle chromatique de M. Ch. Bois-Colombes (Opus 130) Henry. 1886 Au verso : programme du Théâtre libre, saison Huile sur toile 1888-89, 5e Soirée (jeudi 31 janvier 1889) Leeds, Leeds Museums and Galleries, achat à la 1888 Redfern Gallery, 1948 Lithographie en couleurs Paris, Imp. Eugène Verneau, 1889 Paul Signac (1863-1935) Lagny-sur-Marne, musée Gatien-Bonnet Concarneau. Pêche à la sardine. Opus 221 (Adagio) 1891 Georges Seurat (1859-1891) Huile sur toile Esthétique New York, The Museum of Modern Art, legs de Manuscrit, encre sur papier quadrillé Mrs. John Hay Whitney Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet Henri-Edmond Cross Les Îles d'Or 1891-92 42

Huile sur toile Huile sur bois Paris, musée d’Orsay Paris, musée d’Orsay, MNR 1006 Préempté par les musées nationaux à la vente Vente Fénéon du 4 décembre 1941, n° 79 Fénéon du 30 avril 1947, n° 108

Georges Seurat (1859-1891) Albert Dubois-Pillet (1846-1890) Lisière de bois au printemps Forges à Ivry 1883 1887 Huile sur bois Huile sur toile Paris, musée d’Orsay, donation de Max et Rosy Paris, musée d’Orsay Kaganovitch, 1973

Vente Fénéon du 30 mai 1947, n° 98 Maximilien Luce (1858-1941)

L'Homme à sa toilette Georges Seurat (1859-1891) 1887 La Banlieue Huile sur toile 1882 Genève, Association des Amis du Petit Palais Huile sur toile

Troyes, musée d'Art moderne, collections Georges Seurat (1859-1891) nationales Pierre et Denise Lévy Arbres, Hiver Acquis par Pierre Lévy à la vente Fénéon du 30 Vers 1883 mai 1947, n° 101 Huile sur bois

Paris, musée d’Orsay, donation de M. Philippe Georges Seurat (1859-1891) Meyer Le Moissonneur dit aussi Champs, été Vente Fénéon du 4 décembre 1941, n° 78 1881-1882

Huile sur bois Georges Seurat (1859-1891) New York, The Metropolitan Museum of Art, Paysage avec « Le Pauvre Pêcheur » de Puvis de Robert Lehman Collection, 1975 Chavannes Vente Fénéon du 4 décembre 1941, n° 76 Vers 1881

Huile sur bois parqueté Georges Seurat (1859-1891) Paris, musée d'Orsay, acquis avec la Le petit paysan bleu participation de la fondation Philippe Meyer, Vers 1882 2002 Huile sur toile Vente Fénéon du 30 mai 1947, n° 99 Paris, musée d'Orsay, don de Robert Schmit,

1982 Georges Seurat (1859-1891) Vente Fénéon du 4 décembre 1941, n° 72 Ruines à Grandcamp 1885

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Section 3 : Seurat

“M. Georges Seurat dota l’impressionnisme Georges Seurat (1859-1891) d’une technique apte plus qu’aucune à Le Marchand d'oranges résoudre harmonieusement les conflits de 1881 lumières” [Fénéon], Calendrier de décembre Crayon Conté et rehauts de blanc 1887, La Revue indépendante , janvier 1888 Paris, musée d’Orsay, conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre, don Georges Seurat (1859-1891) de la baronne Gourgaud Georges Seurat (1859-1891) Étude pour « Un dimanche à la Grande Jatte » 1884 Huile sur toile New York, The Metropolitan Museum of Art, legs de Sam A. Lewisohn, 1951

Georges Seurat (1859-1891) Le Bec du Hoc, Grandcamp 1885 Huile sur toile Londres, Tate, acquis en 1952

Georges Seurat (1859-1891) Le Chenal de Gravelines, soir. Marine avec des Le Pont et les quais à Port-en-Bessin ancres 1888 Été 1890 Huile sur toile Huile sur toile Minneapolis, Minneapolis Institute of Art, The New York, The Museum of Modern Art, don de William Hood Dunwoody Fund Mr. and Mrs. William A. M. Burden, 1963

Georges Seurat (1859-1891) Georges Seurat (1859-1891) Le Cirque, esquisse Le Poulain 1891 1882-83 Huile sur toileParis, musée d’Orsay, don de Crayon Conté sur papier vergé Mme Jacques Doucet au musée du Louvre, en New York, The Metropolitan Museum of Art, exécution de la volonté de son mari, 1937 Robert Lehman Collection, 1975 Vente Fénéon du 4 décembre 1941, n° 17 Georges Seurat (1859-1891) Paysage à Port-en-Bessin, Normandie Georges Seurat (1859-1891) 1888 Le Tombereau ou Cheval au tombereau Huile sur toile Vers 1883 Washington, National Gallery of Art, Gift of the Crayon Conté W. Averell Harriman Foundation en mémoire de Paris, musée d’Orsay, conservé au département Marie N. Harriman des Arts graphiques du musée du Louvre, legs Après avoir acheté le tableau à Léopold Appert, de Mme Reine Natanson le beau-père de Seurat, en 1936, Fénéon le revend l’année suivante à Mary N. Harriman. Georges Seurat (1859-1891) Le Fourneau Vers 1883 Georges Seurat (1859-1891) Crayon Conté Grandcamp, Le Soir Paris, musée d’Orsay, conservé au département 1885, bordure peinte vers 1888-89 des Arts graphiques du musée du Louvre Huile sur toile Préempté par les musées nationaux à la vente New York, The Museum of Modern Art, Estate Fénéon du 30 mai 1947, n° 32 of John Hay Whitney, 1983 44

Félix Fénéon Georges Seurat (1859-1891) Don de Mme Fénéon en vue de la publication Le Dormeur de la photographie dans le catalogue raisonné 1883-1884 des peintures de Georges Seurat Crayon Conté Photographie signée FX FN Paris, musée d’Orsay, conservé au département Paris, Bibliothèque de l’Institut national des Arts graphiques du musée du Louvre d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet, Préempté par les musées nationaux avant la don de Fanny Fénéon vente Fénéon du 30 mai 1947, n° 31 Carton d’invitation à l’exposition de dessins de Seurat à la galerie Bernheim-Jeune, 29 Georges Seurat (1859-1891) novembre - 24 décembre 1926 Courbevoie : usines sous la lune Paris, Bibliothèque de l’Institut national 1882-1883 d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet Crayon Conté New York, The Metropolitan Museum of Art, Félix Fénéon (1861-1944) don d’Alexander and Gregoire Tarnopol, 1976 Inventaire manuscrit illustré de croquis des Vente Fénéon du 30 mai 1947, n° 41 dessins de Georges Seurat dans la collection de Paul Signac Georges Seurat (1859-1891) Encre et crayon de couleur sur papier La Carriole et le Chien Paris, Bibliothèque de l’Institut national Vers 1882-1884 d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet Crayon Conté sur papier New York, The Museum of Modern Art, legs Félix Fénéon (1861-1944) Louise Reinhardt Smith, 1996 Inventaire manuscrit illustré de croquis des oeuvres de Seurat dans la collection de Mme Catalogue d'exposition, Galerie Bernheim- Paul Signac Jeune Encre et crayon de couleur sur papier Paris, Bibliothèque de l’Institut National Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’Histoire de l’Art, collections Jacques Doucet d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet

Wilhelm Benque (1843-1903) Entretiens politiques et littéraires, avril 1891 Nécrologie de Seurat, non signée Collection Maurice Imbert

Section 4 : Fénéon et les lettres

Théo van Rysselberghe (1862-1926) La Lecture par Emile Verhaeren 1903 Huile sur toile Gand, Museum voor Schone Kunsten

Maximilien Luce (1858- 1941) Félix Fénéon Vers 1900 Crayon noir sur papier beige Collection particulière

Louis-Alfred Natanson (1873-1932)

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Félix Fénéon Paris, Bibliothèque nationale de France, 1895 bibliothèque de l’Arsenal Photographie, tirage moderne Paris, Archives Vuillard Félix Fénéon (1861-1944) « L’incendie » Maximilien Luce (1858-1941) dans Les Rassemblements [Badauderies Fénéon à la Sirène parisiennes ] Dessin au Crayon sur papier dir. O.Uzanne, illustré par Félix Vallotton Paris, collection Claire Paulhan 1896 Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve Félix Fénéon (1861-1944) des livres rares « Jean Moréas » dans Les Hommes d'aujourd'hui , n° 268 Première exposition Émile Compard Juin 1886 Galerie d’art du Montparnasse, 30 mai – 11 juin 1927 Paris, Bibliothèque nationale de France, Préface de Félix Fénéon département des Arts du spectacle Paris, collection particulière, courtesy Galerie 1900-2000 Félix Fénéon « Gustave Kahn » dans Les Hommes Angel Zarraga : 20 ouvrages de discipline d'aujourd'hui , n° 360 cubiste, 1914-1917, 20 tableaux récents 1920- 1890 1921 Paris, musée d’Orsay, bibliothèque Catalogue d'exposition Paris, galerie Bernheim-Jeune, 26 octobre – 5 Félix Fénéon novembre 1921, « Les Ventres » Préface de Félix Fénéon La Libre Revue littéraire et artistique , n° 5 Paris, Bibliothèque de l’Institut national 1er – 15 décembre 1883 d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris Joseph Pankiewicz Paul Adam (1862-1920), Félix Fénéon (1861- Catalogue d'exposition 1944), Oscar Méténier (1859-1913) et Jean Paris, galerie Bernheim- Jeune, 22 juin – 5 juillet Moreas (1856-1910) 1922 Petit Bottin des Lettres et des Arts Préface de Félix Fénéon Paris, E. Giraud et Cie Editeurs 1886 Paris, Bibliothèque de l’Institut national Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet des livres rares « On propose… » Jacques Plowert (Paul Adam) (1862-1920) Catalogue d'exposition Petit glossaire pour servir à l'intelligence des Paris, galerie Bernheim-Jeune, 27 février - 14 auteurs décadents et symbolistes mars 1923 Paris, Vanier Préface de Félix Fénéon 1888 Paris, Bibliothèque de l’Institut national Paris, Bibliothèque nationale de France, d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet département Arts du spectacle Cent tableaux de La Revue indépendante, politique, littéraire et Catalogue d'exposition artistique, T. VII Paris, galerie Bernheim- Jeune, janvier 1908 Juin 1888 Préface de Félix Fénéon Paris, bibliothèque du musée d’Orsay Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet Félix Fénéon (1861-1944) "Quelques peintres idéistes" Arthur Rimbaud (1854-1891) Le Chat noir Les Illuminations 19 septembre 1891 Paris, publications de La Vogue

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1886 La porte entrebâillée Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve 1891 des livres rares Huile sur carton Avignon, Musée Angladon, collection Jacques Fiodor Dostoïevski (1821-1881) Doucet Un Adolescent , tome 1 Paris, Editions de la Revue blanche Félix Vallotton (1865-1925) 1902 Félix Fénéon à La Revue Blanche Paris, Bibliothèque nationale de France, Vers 1896 département Littérature et art Huile sur carton Collection particulière Louis Edmond Duranty (1833-1880) Pierre Bonnard (1867-1947) La Cause du beau Guillaume La Revue blanche Paris, Editions de la Sirène 1894 Portrait de l’auteur par , 1920 Affiche, lithographie en quatre couleurs Préface de Félix Fénéon Paris, Bibliothèque nationale de France, Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve département des Estampes et de la des livres rares photographie

Jules Laforgue (1860-1887) Pierre Bonnard (1867-1947) Les Derniers vers Femme assoupie sur un lit ou L'indolente Paris, Vanier 1899 1890 Huile sur toile Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve Paris, musée d’Orsay des livres rares Préempté par les musées nationaux à la vente Fénéon du 30 mai 2047, n° 67 Seconde exposition Emile Compard er Galerie de la Renaissance, 1 - 14 février 1930 Henri de Toulouse Lautrec (1864-1901) Préface de Félix Fénéon Le Chariot de terre cuite, programme illustré Paris, Bibliothèque de l’Institut national 1895 d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet Lithographie en couleurs Paris, Bibliothèque nationale de France, Rémy de Gourmont (1858-1915), Félix département des Arts du spectacle Vallotton (1865-1925) Félix Fénéon Pierre Bonnard (1867-1947) Xylographie reproduite dans Le Livre des France-Champagne masques , tome II 1891 1898 Affiche entoilée, lithographie en trois couleurs Lausanne, Bibliothèque Félix Vallotton, Paris, Bibliothèque nationale de France, Fondation Félix Vallotton département des Estampes et de la photographie Section 5 : L’éminence grise de La Revue blanche Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901 ) Moulin rouge. Bal tous les soirs. La Goulue

1891 La Revue blanche Affiche entoilée, lithographie en couleurs au n° 68, 1 er avril 1896 pinceau et au crachis n° 89, 15 février 1897 Paris, Bibliothèque nationale de France, n° 91, 15 mars 1897 département des Estampes et de la n° 92, 1er avril 1897 photographie n° 123, 15 juillet 1898 n°127, 15 septembre 1898 Édouard Vuillard (1868-1940) Paris, bibliothèque du musée d’Orsay Madame Vuillard entre Félix Fénéon et sa

femme Édouard Vuillard (1868-1940) Vers 1904 47

Tirage argentique sur papier albuminé Amedeo Modigliani Paris, Archives Vuillard Portrait de Jeanne Hébuterne 1918 Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) Huile sur toile Caricature de Félix Fénéon Troyes, musée d'Art moderne, collections Vers 1895-1896 nationales Pierre et Denise Lévy Encre sur papier Vente Fénéon du 30 mai 1947, n° 94 New York, The Museum of Modern Art, legs John Rewald, 1994 Artiste inconnu Masque féminin Félix Vallotton (1865-1925) Gouro, Côte d’Ivoire Félix Fénéon XIX e siècle - début du XX e siècle Dessin à l'encre brune Bois et pigments Paris, collection particulière Troyes, musée d'Art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy MANQUE LA SECTION 4 L’éminence grise de La Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 79 Revue blanche Artiste inconnu Illustration : Portrait de Fénéon à La Revue Masque-heaume janus, Luba, République blanche par Vallotton démocratique du Congo XIX e - début du XX e siècle Section 6 : Vers un nouvel Eden Bois et pigments Paris, Musée d'Art Moderne de la ville de Paris,

legs du Docteur Maurice Girardin, 1953

Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 82 Pierre Bonnard (1867-1947)

Artiste inconnu Statue féminine XIX e siècle Bois Troyes, musée d'Art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 132

Artiste inconnu Femme debout , Kongo (Bateke ou Bakougni), République démocratique du Congo XIX e siècle Bois Troyes, musée d'Art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy La Symphonie pastorale, dit aussi Campagne Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 40 1916-1920

Huile sur toile Artiste inconnu Paris, musée d’Orsay, don de la Fondation Coupe céphalomorphe Meyer Kuba, République démocratique du Congo

XIX e siècle – début du XX e siècle Pierre Bonnard (1867-1947) Bois Le Joueur de banjo Troyes, musée d'Art moderne, collections 1895 nationales Pierre et Denise Lévy Huile sur bois Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 30 Paris, musée d’Orsay, donation Zeineb et Jean-

Pierre Marcie-Rivière, 2011 Artiste inconnu

Femme agenouillée Kongo, République démocratique du Congo

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XIX e siècle – début du XX e siècle Bois et pigments Bois et verre Collection particulière Troyes, musée d'Art moderne, collections Artiste inconnu nationales Pierre et Denise Lévy Masque buffle kablé Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 49 Toussian, Burkina Faso XIX e siècle – début XX e siècle Artiste inconnu Bois Statuette masculine New York, The Metropolitan Museum of Art, Début du XX e siècle, Bembé, République du The Michael C. Rockefeller Memorial Collection, Congo legs Nelson A. Rockefeller, 1979 Bois et pigments Troyes, musée d'Art moderne, collections Artiste inconnu nationales Pierre et Denise Lévy Elément d’amulette avec tête-janus Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 95 Loango, République du Congo XIX e siècle – début XX e siècle Artiste inconnu Bois Amulette avec masque Troyes, musée d'Art moderne, collections Loango, République du Congo nationales Pierre et Denise Lévy XIX e siècle – début du XX e siècle Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 123-127 Bois et corne Troyes, musée d'Art moderne, collections Artiste inconnu nationales Pierre et Denise Lévy Petite corne et main de singe momifiée Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 123 - Loango, République du Congo 127 XIX e siècle – début XX e siècle Troyes, musée d'Art moderne, collections Artiste inconnu nationales Pierre et Denise Lévy Boîte reliquaire anthropomorphe Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 123-127 Mangbetu, République démocratique du Congo XIX e siècle – début du XX e siècle Petite corne surmontée d’une forme en bois Bois et écorce torsadée Troyes, musée d'Art moderne, collections Loango, République du Congo nationales Pierre et Denise Lévy XIX e siècle – début XX e siècle Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 143 Corne, bois et fibres Troyes, musée d'Art moderne, collections Artiste inconnu nationales Pierre et Denise Lévy Reliquaire Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 123-127 Kota, Gabon XIX e siècle – début du XX e siècle Artiste inconnu Bois, cuivre, laiton, bouton de faïence, peau et Petite corne surmontée d’une pièce en bois à ossements quatre orifices Paris, Fondation Dapper Loango, République du Congo Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 218 XIX e siècle – début XX e siècle Corne, bois et fibres Artiste inconnu Troyes, musée d'Art moderne, collections Statue nkisi nationales Pierre et Denise Lévy Loango, République du Congo Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 123-127 XIX e siècle – début XX e siècle Bois, fer Artiste inconnu Collection particulière Maternité La sculpture est vendue par Fénéon avant 1930 Kongo, République démocratique du Congo XIX e siècle Artiste inconnu Pierre Masque Genève, galerie Jacques Benador Gouro, Côte d'Ivoire Vente Fénéon 11 et 13 juin 1947, n° 123-127 XIX e siècle – début XX e siècle

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Vente à Paris, hôtel Drouot, 11 et 13 juin 1947 Grenoble, musée de Grenoble, legs Agutte- Paris, musée du Quai Branly – Jacques Chirac Sembat, 1923

Collection Félix Fénéon [dessins, aquarelles, Artiste inconnu gouaches, dessins et peintures de Georges Masque Seurat, tableaux…] Baoulé, Côte d’Ivoire Vente à Paris, hôtel Drouot, le 4 décembre 1941 1920 [?] Paris, bibliothèque du musée d’Orsay Bois Paris, collection particulière Collection Félix Fénéon. Première vente. Walker Evans (1903-1975) Tableaux modernes Vente à Paris, hôtel Drouot, le 30 avril 1947 Two faced mask [Masque double face] Paris, bibliothèque du musée d’Orsay République démocratique du Congo

Collection Fénéon. Deuxième vente. Tableaux Ancestral Figure surmounting burial basket modernes [Figure d’ancêtre avec une urne funéraire] Vente à Paris, hôtel Drouot, le 30 mai 1947 Gabon Paris, bibliothèque du musée d’Orsay Cylindrical box with cover [Boîte cylindrique Artiste inconnu avec couvercle] Récipient zoomorphe République démocratique du Congo Kwakwaka'wakw, Colombie Britannique XIX e siècle Prise de vues 1935 Bois et incrustations de nacre Tirages sur papier baryté monté sur carton Paris, musée du quai Branly – Jacques Chirac Vente Fénéon des 11 et 13 juin 1947, n° 21 Photographies du port folio African Negro Art, 1936 Pierre Bonnard (1867-1947) Portfolio présentant 477 photographies d’objets Bord de mer, sous les pins de l’exposition « African Negro Art », New York, 1921 The Museum of Modern Art, 18 mars – 19 mai Huile sur toile 1935 Collection particulière Paris, musée du Quai Branly – Jacques Chirac Henri Matisse L'Algérienne Printemps 1909 Section 7 : L’exposition des Huile sur toile Paris, Centre Pompidou, musée national d'art Futuristes à Paris moderne/centre de création industrielle, legs du vicomte Guy de Cholet aux musées Anonyme nationaux, 1916 Photographie prise à l’occasion de l’exposition « Les Peintres futuristes italiens » Henri Matisse Paris, galerie Bernheim-Jeune & Cie, du 5 au 24 Intérieur à la fillette (La Lecture) février 1912 1905-1906 Tirage au gélatino bromure d’argent Huile sur toile Paris, Bibliothèque Historique de la Ville de The Museum of Modern Art, New York, don de Paris Mr. and Mrs. David Rockefeller, 1991 Vente Fénéon du 4 décembre 1941, n° 64 Giacomo Balla (1871-1958) Lampe à arc Henri Matisse 1909 Nu assis Huile sur toile 1909 New York, The Museum of Modern Art, New Huile sur toile York, Hillman Periodicals Fund, 1954

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Umberto Boccioni (1882-1916) Le Rire 1911 Huile sur toile New York, The Museum of Modern Art, don de Herbert and Nannette Rotschild, 1959

Luigi Russolo (1885-1947)

La Révolte Vers 1911 Huile sur toile La Haye, Kunstmuseum Den Haag Douches sonores :

Carlo Carrà (1881-1966) Félix Fénéon Les Funérailles de l’anarchiste Galli Nouvelles en trois lignes 1910-1911 Le Matin, 1906 Huile sur toile Extraits lus par Jean-Christophe Brétignieres et New York, The Museum of Modern Art, legs Marc Maurille Lillie P. Bliss Bequest (échange), 1948 13 Productions / Sub-til

Les Peintres futuristes italiens Le Procès des Trente (seconde audience) Catalogue de l’exposition à la galerie Bernheim- Gazette des tribunaux Jeune du 5 au 24 février 1912 Le Figaro, mercredi 8 août 1894 Paris, Bibliothèque nationale de France, Extraits lus par Jean-Christophe Brétignieres et département des Estampes et de la Marc Maurille photographie 13 Productions / Sub-til

Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944) Lettre à Félix Fénéon 1912 Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Institut Mémoires de l’édition contemporaine, Archives Félix Fénéon

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7. Publication

Félix Fénéon Critique, collectionneur, anarchiste

Sous la direction d’Isabelle Cahn et Philippe Peltier

Catégorie : catalogue d’exposition

Format : 317 pages, 18,6 cm × 26,1 cm × 3,0 cm Version : Français

Coédition : musée de l’Orangerie / Rmn – Grand Palais

Prix TTC : 39,90 €

Code ISBN : 978-2-35744-123-1

Liste des auteurs

Cécile Bargues Historienne de l’art

Isabelle Cahn Conservatrice générale des peintures au musée d’Orsay, Paris

Éric Dussert Coordonnateur de la numérisation des imprimés, Bibliothèque nationale de France, Paris

Marina Ferretti Bocquillon Directeur scientifique du musée des impressionnismes Giverny, Giverny

Starr Figura Conservatrice, département des dessins et estampes, The Museum of Modern Art, New York

Pamela A. Genova Professeur au département des langues, littératures et linguistiques modernes, université d’Oklahoma

Claudine Grammont Directrice du musée Matisse, Nice

Joan Ungersma Halperin Professeur émérite, Saint Mary’s College of California, Moraga Charlotte Hellman Responsable des archives Signac, Paris

Béatrice Joyeux-Prunel Maître de conférences HDR à l’École normale supérieure de Paris 53

Adèle de Lanfranchi Historienne de l’art

John Merriman Charles Seymour Professor, université de Yale

Philippe Oriol Historien, Société internationale de l’histoire de l’affaire Dreyfus (SIHAD)

Claire Paulhan Éditrice

Philippe Peltier Conservateur général honoraire, ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie-Insulinde au musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris

Flora Vinatier Historienne de l’art

Marnin Young Professeur d’histoire de l’art, Stern College for Women, Yeshiva University, New York

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Sommaire

Félix Fénéon, l’insaisissable Isabelle Cahn et Philippe Peltier « Histoire vraie » Claire Paulhan avec Joan Ungersma Halperin et Flora Vinatier Le critique d’art Marnin Young L’anarchisme dans les années 1890 John Merriman Fénéon et Seurat, entretenir la flamme Isabelle Cahn Fénéon et Signac : portraits croisés Charlotte Hellman Une vive, violente et juste préférence pour l’art d’Henri-Edmond Cross Marina Ferretti Bocquillon Écrivain à façon Éric Dussert et Philippe Oriol La Revue blanche et l’énigmatique « F. F. » Pamela A. Genova « Il fut La Revue blanche » Isabelle Cahn Le directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune (1906-1924) Béatrice Joyeux-Prunel Le promoteur d’Henri Matisse Claudine Grammont L’exposition futuriste italienne de 1912 Starr Figura Les arts lointains Philippe Peltier « Seront-ils admis au Louvre ? » L’enquête de Fénéon sur les « arts lointains » Cécile Bargues Destin d’une collection Philippe Peltier Lucie Cousturier et Félix Fénéon, l’art au coeur de l’amitié Adèle de Lanfranchi De face ou de profil Joan Ungersma Halperin

Liste des œuvres exposées Bibliographie sélective Index des noms propres

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Extraits du catalogue

Avant-propos, Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie

« Un Félix décoratif, entrant, chapeau ou fleur à la main… » Paul Signac 1

Félix Fénéon, « anarchiste, grammairien, critique d’art, critique littéraire et journaliste, vendeur de tableaux après avoir été employé au ministère de la Guerre, directeur de revue, puis de maison d’édition 2», dandy qualifié de « Méphistophélès » ou, par Apollinaire, de « faux Yankee de la rue Richepance », séducteur discret, esprit fin et caustique, plume acerbe et précise… la description du personnage confine à la légende, au romanesque. Lui consacrer une exposition relève pourtant de la gageure, notre homme aspirant à la disparition, à l’effacement. Cet hommage est toutefois attendu. Ses positions libertaires intellectuelles et politiques, son engagement dreyfusard, sa défense radicale et esthète de Seurat, du néo-impressionnisme, de la poésie de Mallarmé, de la prose de Joyce, des tableaux de Matisse ou des œuvres africaines et océaniennes, sa liberté et son éthique, ont aujourd’hui une résonance aiguë. Il semblait ainsi naturel que l’exposition puisse être déployée à Paris entre le musée du quai Branly – Jacques Chirac et le musée de l’Orangerie – les deux institutions qui conservent notamment la collection de Paul Guillaume. À l’instar de ce marchand conseillé par le poète Apollinaire, Fénéon, directeur de la galerie Bernheim-Jeune de 1906 à 1924, défendit, parmi d’autres artistes, Henri Matisse, Kees Van Dongen ou Amedeo Modigliani ; il fut également un des grands amateurs d’art africain et océanien des années 1920. S’inscrivant dans une ligne de programmation cohérente du musée de l’Orangerie autour des grandes figures critiques de la modernité et du rapport aux cultures extra-occidentales – Apollinaire. Le regard du poète (2016) ou Dada Africa (2017) –, cette exposition revêt un caractère exceptionnel grâce au travail remarquable de ses deux commissaires, Isabelle Cahn et Philippe Peltier. Ceux-ci ont su réunir des oeuvres très emblématiques : les petites Poseuses de Seurat, le fameux Opus 217. Sur l’émail d’un fond rythmique de mesures et d’angles, de tons et de teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890 par Signac, une grande statue Bagaou encore de grandes toiles futuristes réunies par la galerie Bernheim- Jeune en 1912 (cat. 87 à 90). Ils ont permis la présence dans ce catalogue, outre des textes des meilleurs spécialistes, des essais des deux plus éminentes connaisseuses du critique, Claire Paulhan et Joan Ungersma Halperin. Nous leur en sommes très reconnaissants. L’exposition sera ensuite présentée au Museum of Modern Art de New York qui noue autour du très beau « portrait-emblème » de Signac un amical partenariat. Qu’il me soit permis de saluer ici, chaleureusement, Ann Temkin, conservatrice générale peintures et sculptures du MoMA ainsi que Starr Figura, commissaire. La figure et l’écriture de Fénéon permettent de faire le chemin du raffinement poétique, fouillé, celui de Rimbaud ou de Mallarmé, à la concision plus sèche d’un Maurice Blanchot ou de Jean Paulhan, de l’immersion colorée des Nymphéas de Monet à la ligne claire de Matisse. Ainsi, à propos de L’Indolente de Bonnard (cat. 78), en 1908, il écrit : « L’enveloppe de la peinture demeure blonde. Elle part cependant de verts, de bleus, de bruns poussés jusqu’au noir découpant des roses et des jaunes éclatants et va jusqu’à des ors et des verts émeraude. Opposition violente des tons, du fait d’un éclairage de lampe 3. » Et, en 1943, regardant la peinture de Fautrier, il a cette fascinante formule : « Dans le paysage confidentiel de Fautrier, un jaune citron poursuit, sans forcer la voix, son rôle si persuasif 4. » C’est à ce cheminement qu’est convié le public dans cette toute première exposition consacrée à l’un des plus énigmatiques acteurs de l’art moderne. 1

—— 1. Lettre à Félix Fénéon, 21 juillet 1890, Paris, archives Signac. —— 2. Maurice Nadeau, « Les oeuvres de Félix Fénéon », Mercure de France , 1 er février 1949. —— 3. Félix Fénéon, inventaire manuscrit de la collection de Thadée Natanson, vente du 13 juin 1908. —— 4. Félix Fénéon, lettre à Paulhan du 21 juin 1943, Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC), fonds Jean Paulhan.

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Félix Fénéon, l’insaisissable, Isabelle Cahn et Philippe Peltier

L’idée d’organiser une exposition sur Félix Fénéon remonte à une vingtaine d’années. Elle fut soufflée par Françoise Cachin 1 au temps où celle-ci était directrice des Musées de France. Dès 1966, elle avait édité un recueil d’articles de Fénéon critique d’art 2, dont la présentation fait toujours référence. Quatre ans plus tard, Joan Ungersma Halperin, une chercheuse américaine, publiait les Œuvres plus que complètes de Fénéon 3, autre ouvrage fondateur et indispensable à toute recherche sur le personnage. Ces deux travaux venaient à la suite du texte pionnier « F. F. ou le Critique 4 » de Jean Paulhan, passeur des écrits de Fénéon. Ces publications démontraient qu’à travers son action en faveur des courants esthétiques les plus novateurs de la fin du xixe siècle, « F. F. 5 » était un personnage incontournable pour les sujets qui intéressent le musée d’Orsay. À la même époque, une réflexion se mettait en place autour de la création d’un nouveau musée parisien consacré aux arts primitifs. Ce projet avait pour ambition de réunir les collections du musée de l’Homme et du musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie. Il déclencha une controverse animée entre les partisans et les adversaires de la fusion. L’un des textes alors le plus souvent cité était le questionnaire que Fénéon avait publié en 1920 sous le titre « Enquête sur des arts lointains. Seront-ils admis au Louvre ? » . Aux yeux des initiateurs du projet, les réponses formulées par différents savants et amateurs dans le Bulletin de la vie artistique apparaissaient comme un phare au milieu de la tempête. De nombreux arguments développés par ces différents auteurs furent repris autant par les défenseurs que par les opposants au projet, montrant ainsi la pertinence de la question posée par Fénéon soixante-dix ans plus tôt. Il paraissait donc naturel que le musée du quai Branly et le musée de l’Orangerie, rattaché depuis au musée d’Orsay, se rapprochent et conjuguent leurs efforts pour organiser un hommage montrant la personnalité fascinante de Fénéon. Il se révéla néanmoins très vite que, face à la multiplicité de ses engagements, il était impossible de rendre compte de tous les domaines de son activité. Faire un portrait est toujours un choix. Il y aurait eu mille façons de présenter ce personnage paradoxal qui souhaitait rester invisible face à ses nombreux admirateurs et dont le rôle de découvreur de talents de son époque était reconnu par tous. Face à ces choix multiples et aux contraintes matérielles, nous avons privilégié certains domaines qui nous paraissaient importants. Ceux-ci sont illustrés par une sélection d’œuvres, d’objets, d’archives, de publications et de manuscrits qui composent un portrait de Fénéon. Cette sélection subjective fut déterminée par nos intérêts et notre lecture contemporaine du sujet. À aucun moment nous n’avons souhaité être exhaustifs. Ainsi nous avons volontairement omis de présenter l’activité de Fénéon liée à l’édition et même à une partie de sa critique d’art. 2

2 —— 1. Le grand-père de Françoise Cachin, Paul Signac, était un ami intime de Fénéon. Ce dernier a même été le parrain civil de sa fille unique, Ginette Signac. Voir Charlotte Hellman, Glissez, mortels , Paris, Philippe Rey, 2018. —— 2. Félix Fénéon, Au-delà de l’impressionnisme , textes réunis et présentés par Françoise Cachin, Paris, Hermann, 1966. —— 3. Félix Fénéon, OEuvres plus que complètes , Joan U. Halperin (éd.), Genève/Paris, Librairie Droz, 1970, 2 tomes. —— 4. Félix Fénéon, OEuvres , introduction de Jean Paulhan, « F. F. ou le Critique », Paris, Gallimard, 1948. —— 5. Les initiales désignant Félix Fénéon sont utilisées pour la première fois par Jean Paulhan dans son texte « F. F. ou le Critique », paru en novembre 1943 dans Confluences , n o 26.

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Pierre Bonnard (1867-1947) Bord de mer, sous les pins , 1921 Huile sur toile, 121 × 121 cm Collection particulière © Collection particulière

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Fénéon et Seurat, entretenir la flamme, Isabelle Cahn

Toute nouveauté, pour être admise, a besoin que beaucoup d’imbéciles meurent. [Félix Fénéon] 1

Félix Fénéon découvrit la peinture de Georges Seurat avant de connaître personnellement l’artiste qui était de deux ans son aîné. Au cours d’une visite à l’exposition des Indépendants de 1884, il remarqua la toile Une baignade à Asnières accrochée dans la buvette du Salon car celle-ci était trop monumentale pour être présentée dans les salles, trop insolite aussi.

À cette époque, Fénéon, qui n’était parisien que depuis trois ans, se passionnait pour l’art contemporain et connaissait bien l’impressionnisme. Il saisit aussitôt la force du tableau de Seurat dans lequel il vit le manifeste d’une nouvelle esthétique capable de dépasser ce mouvement. « J’ai tout de suite profondément senti l’importance de cette œuvre, confia-t-il à John Rewald à la fin de sa vie. Les chefs- d’œuvre qui suivirent logiquement ne me donnèrent pas la même excitante surprise 2. »

Gustave Kahn partageait son enthousiasme à l’époque où tous deux travaillaient pour des petites revues symbolistes comme La Vogue et La Revue indépendante. L’art de Seurat, en rupture avec le naturalisme, les attirait pour son parallèle avec leurs propres aspirations en littérature. « Nous étions sensibles à l’élément mathématique en art. Le feu de la jeunesse avait peut-être éveillé en nous un certain nombre de demi-certitudes que l’art de Seurat avec ses expériences sur la ligne et la couleur semblait renforcer, car elles étaient analogues à nos théories du vers et de la phrase 3. » La rencontre de Fénéon avec Seurat se produisit en mai 1886 à l’occasion de la huitième et dernière exposition des artistes impressionnistes 4. Leurs relations durèrent un peu moins de cinq ans avant d’être interrompues par la mort prématurée de l’artiste le 29 mars 1891. Le lien entre le critique et le peintre bouleversa la vie du premier et assura une gloire posthume au second. La passion de Fénéon pour Seurat se poursuivit pendant toute sa vie ; il n’eut de cesse d’œuvrer à la reconnaissance de son art et d’entretenir la flamme de sa mémoire.

Fénéon commença à se renseigner sur le procédé de Seurat à partir de 1884 dans le but de comprendre les théories scientifiques qui sous-tendaient sa peinture. Le caractère peu expansif de l’artiste, son acharnement au travail de jour comme de nuit 5 rendaient difficile une communication fluide sur ce sujet complexe. Fénéon sollicita alors Paul Signac qui avait rallié le cercle des néo-impressionnistes et dont le tempérament expansif l’encourageait à creuser la question de la ligne et de la couleur et les principes optiques développés par l’historien Charles Henry et le physicien américain Ogden Nicholas Rood. À la suite d’entretiens méticuleux, Fénéon publia en 1886 un premier article dans lequel il analysait longuement les effets de couleur et de lumière d’ Un dimanche à la Grande Jatte 6. Il aimait le caractère solennel et atemporel de la composition exécutée par celui qu’il considérait comme un « Puvis modernisant ». Les deux hommes devinrent amis. Une seule ombre passa dans leur relation à la suite de la publication d’un article biographique de Fénéon sur Signac 7. Seurat s’émut de ne pas être cité comme le premier à avoir appliqué des principes scientifiques en peinture. Il écrivit à Fénéon pour mettre les choses au point et donner de nouvelles précisions sur sa méthode : « La pureté de l’élément spectral est la clef de voûte de la technique, lui confiait-il. Depuis que je tiens un pinceau, je cherche sur cette base une formule de peinture optique (1876-1884). J’avais lu Charles Blanc au collège 8. »

Fénéon s’adressa également à Camille Pissarro qui avait délaissé l’impressionnisme pour le pointillisme. Connaissant la susceptibilité de Seurat, le peintre prit des précautions avant de répondre. « Ce n’est pas facile, écrivait-il à Signac, ne voulant pas trop déchirer le voile mystérieux d’un côté et cependant ne pouvant refuser de satisfaire M. Fénéon qui, en somme, a été fort aimable pour nous. Je voulais dire que ce que le public pouvait comprendre. […] excepté une chose que je pensais devoir souligner, c’est de ne pas manquer de mettre Seurat en avant quand il s’agit de celui qui a donné l’impulsion au mouvement scientifique 9. »

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Seurat ne connut pas la gloire de son vivant malgré l’engouement d’un petit nombre d’amateurs à Paris et à Bruxelles. Quelques mois avant sa disparition, il se confia à Fénéon, qui, sur trente articles le « désignant comme novateur », en avait rédigé six. Il ne souhaitait pas, lui écrivit-il, qu’il insiste sur sa technique car il souffrait – tout comme Signac – de la vulgarisation de son art. Les lecteurs et le public étaient incapables de comprendre les subtilités de sa méthode. « Les gens qui vous ont lu me plaignent 10 . » 3

Georges Seurat (1859-1891) Le Bec du Hoc, Grandcamp, 1885 Huile sur toile 64,8 x 81,6 cm Royaume-Uni, Londres, Tate Collection © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography Les modifications et recadrages sont soumis à autorisation.

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1. [Félix Fénéon], « Exposition Pissarro », L’Art moderne 9, n o 3, 20 janvier 1889, repris dans Félix Fénéon, OEuvres plus que complètes , Joan U. Halperin (éd.), Genève/Paris, Librairie Droz, 1970, t. I, p. 137. —— 2. John Rewald, « Félix Fénéon », Gazette des beaux-arts , vol. 32, n os 965-966, juillet-août 1947 et vol. 34, n o 972, février 1948, traduction française par Alice Bellony, sous le titre Félix Fénéon, l’homme qui désirait être oublié, rééd., Paris, L’Échoppe, 2010, p. 19. —— 3. Gustave Kahn, préface du catalogue des Dessins de Seurat , Paris, Bernheim-Jeune, 1928. —— 4. « C’est là, je crois, que j’ai vu pour la première fois Seurat et lié connaissance avec lui et les peintres qu’il influença », lettre de Félix Fénéon à John Rewald, 8 mai 1940, dans Henri Dorra et John Rewald (dir.), Seurat, l’oeuvre peint, biographie et catalogue critique , Paris, Les Beaux-Arts, 1959, p. XI. —— 5. Lucie Cousturier, Seurat , Paris, Crès, 1926, p. 9 - 6. Félix Fénéon, « Les impressionnistes », La Vogue , 13-20 juin 1886. —— 7. Félix Fénéon, « Signac », Les Hommes d’aujourd’hui , n o 373, juin 1890. —— 8. Lettre de Georges Seurat à Félix Fénéon, 20 juin 1890, transcription dactylographiée conservée dans le fonds de Hauke à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) de Paris. —— 9. Lettre de Camille Pissarro à Paul Signac, avril 1887, Paris, archives Signac. —— 10. Lettre de Georges Seurat à Félix Fénéon, 24 juin 1890, dans César Mange de Hauke, Seurat et son oeuvre , Paris, Gründ, 1961, t. I, p. XXIII. —— 11. César Mange de Hauke reçut la correspondance léguée par Fénéon

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9. Programmation autour de l’exposition

Visites guidées Les visites guidées sont programmées du 21 octobre 2019 au 18 janvier 2020. Durée : 1h30 Lundis : 11h30 / 14h30 Vendredis : 14h30 (sauf le 01-11-2019) Samedis : 14h30

Visites – ateliers Luxe, calme et volupté Pour adultes : Durée : 2h Samedis : 15h Dimanches : 15h En famille : Durée : 2h Mercredis : 15h Samedis : 15h Dimanches : 15h

Conférence inaugurale Vendredi 18 octobre 2019 à 12h Avec Isabelle Cahn, conservateur en chef au musée d’Orsay et Philippe Peltier, ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie-Insulinde au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, commissaires de l’exposition.

Colloque Félix Fénéon l’insaisissable Mercredi 23 octobre et jeudi 24 octobre 2019

Collections : arts lointains et peinture moderne Mercredi 23 octobre 2019 - Musée du Quai Branly-Jacques Chirac de 10h-17h

Fénéon et les lettres Jeudi 24 octobre 2019 - Musée d’Orsay de 10h à 13h

Fénéon oublié ? Jeudi 24 octobre 2019 - Musée d’Orsay de 14h30 à 17h

En lien avec l'exposition consacrée à Félix Fénéon organisée conjointement par l’établissement public des musées d'Orsay et de l’Orangerie, le musée du quai Branly-Jacques Chirac et le Museum of modern Art de New York, un colloque intitulé Félix Fénéon l’insaisissable sera consacré à cette figure énigmatique mais essentielle de la fin du XIXe et du début du XXe siècles. En contrepoint du deuxième volet de l’exposition Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux de Seurat à Matisse présentée au musée de l’Orangerie, le colloque aura pour intention de révéler de nouvelles facettes demeurées inconnues de la personnalité et du rôle de Fénéon. Il éclairera la figure de critique d’art, de rédacteur de revues, de marchand de tableaux et de collectionneur, de celui qui a exercé une influence considérable sur la vie artistique et littéraire de son temps. Les contributions attendues à la première journée concerneront les collections d’"arts lointains" et de peinture moderne que Félix Fénéon a constituées et les rapports qu’il a entretenus avec ces objets. Tandis que la seconde journée accueillera des contributions relatives aux travaux publiés par Fénéon en tant que critique ou éditeur dans différents journaux ou revues, souvent éphémères et des

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contributions relatives aux correspondances qu’il a échangées avec des acteurs du monde de l’art et des lettres. Une table ronde finale réunissant plusieurs experts, dont Joan U. Halperin, pionnière dans ce domaine, permettra de s’interroger sur les raisons de cette redécouverte tardive.

Programme détaillé :

Félix Fénéon l’insaisissable Mercredi 23 octobre 2019 - Musée du Quai Branly-Jacques Chirac – Salle de cinéma – 10h > 17h Jeudi 24 octobre 2019 - Musée d’Orsay – Auditorium – 10h > 17h

En lien avec l'exposition consacrée à Félix Fénéon, organisée conjointement par l’établissement public des musées d'Orsay et de l’Orangerie, le musée du quai Branly -Jacques Chirac et le Museum of modern Art de New York, un colloque intitulé "Félix Fénéon l’insaisissable" sera consacré à cette figure énigmatique mais essentielle de la fin du XIXe et du début du XXe siècles.

En contrepoint de l’exposition Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux de Seurat à Matisse, présentée au musée de l’Orangerie, le colloque a pour intention de révéler de nouvelles facettes demeurées inconnues de la personnalité et du rôle Fénéon. Il éclairera la figure de critique d’art, de rédacteur de revues, de marchand de tableaux, de collectionneur, de celui qui a exercé une influence considérable sur la vie artistique et littéraire de son temps. Les contributions attendues à la première journée concerneront les collections d’« arts lointains » et de peinture moderne que Félix Fénéon a constituées et les rapports qu’il a entretenus avec ces objets. Tandis que la seconde journée accueillera des contributions relatives aux travaux publiés par Fénéon en tant que critique ou éditeur dans différents journaux ou revues, souvent éphémères et des contributions relatives aux correspondances qu’il a échangées avec des acteurs du monde de l’art et des lettres.

COMITE SCIENTIFIQUE • Isabelle Cahn , commissaire de l'exposition Félix Fénéon, conservatrice générale des peintures au musée d'Orsay • Philippe Peltier , commissaire de l'exposition Félix Fénéon, ancien responsable de l'Unité patrimoniale Océanie – Insulinde au musée du quai Branly – Jacques Chirac • Scarlett Reliquet , responsable des cours, colloques et conférences, direction de la programmation culturelle et de l’auditorium, musées d'Orsay et de l’Orangerie

COORDINATION • Anna Gianotti Laban , responsable de la coordination des manifestations scientifiques, musée du quai Branly – Jacques Chirac, [email protected]

COLLECTIONS : ARTS LOINTAINS ET PEINTURE MODERNE Mercredi 23 octobre 2019 musée du quai Branly-Jacques Chirac Salle de cinéma – 10h > 17h

9h30 Accueil du public 10h Mot de bienvenue de Philippe Charlier , directeur du département de la Recherche et de l’Enseignement au musée du quai Branly-Jacques Chirac 10h15 - 10h45

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Introduction des commissaires des expositions Félix Fénéon, Isabelle Cahn , conservatrice générale des peintures, musée d’Orsay et Philippe Peltier , ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie - Insulinde au musée du quai Branly - Jacques Chirac. 10h45 - 11h15 African Negro Art au MoMA, 1935 : La collection d’œuvres africaines de Félix Fénéon en contexte Yaëlle Biro , Metropolitan Museum of Art. Avec la contribution scientifique de Léa Saint-Raymond et Élodie Vaudry 11h30 - 12h Fénéon et les arts lointains à l’orée des années 1920. Esquisse d’un regard autre sur les arts d’Afrique. Marguerite de Sabran , chercheuse indépendante 12h - 12h30 Discussion 14h30 - 15h La construction d’un marché pour les œuvres de Seurat en Europe (1891-1920) Sébastien Chauffour , conservateur chargé des archives de la Récupération artistique, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères - Direction des Archives, Paris. 15h - 15h30 Le faux Yankee qui vendait de la peinture d’avant-garde. Fénéon, Seurat et l’Amérique , Scarlett Reliquet , responsable des cours colloques et conférences, direction de la programmation culturelle et des auditoriums, musées d’Orsay et de l’Orangerie 15h45 - 16h15 L’estampe japonaise en perspective , Christophe Longbois-Canil , chercheur indépendant

FÉNÉON ET LES LETTRES Jeudi 24 octobre 2019 Musée d’Orsay Auditorium – 10h > 17h

9h30 Accueil du public 10h Mot de bienvenue par Cécile Debray , conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée de l’Orangerie ; Isabelle Cahn , conservatrice générale des peintures, musée d’Orsay et Philippe Peltier , ancien responsable de l’Unité patrimoniale Océanie-Insulinde au musée du Quai Branly - Jacques Chirac 10h15 - 10h45 Félix Fénéon, l’anarchiste en trois lignes Pascal Ory , professeur d’histoire contemporaine, université Paris 1-Sorbonne 10h45 - 11h15 Fénéon, dans l'ombre du Chat noir , Marine Degli , chargée de mission auprès du directeur du département de la recherche et de l’enseignement, musée du quai Branly - Jacques Chirac 11h30 - 12h Un portrait de Félix Fénéon à travers son usage de la langue Marc Decimo , professeur d'histoire de l'art contemporain, université Paris-Nanterre 12h - 12h30 Discussion

FÉNÉON OUBLIÉ ? Musée d’Orsay Auditorium – 14h30 > 17h

14h30 - 15h Jean Paulhan, en dialogue anthume et posthume avec Fénéon , Claire Paulhan , éditrice. 15h30 - 17h

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LA VOLONTE D ’OUBLI DANS L ’HISTOIRE CULTURELLE

Grand entretien entre Joan U. Halperin , biographe de Félix Fénéon et Claire Paulhan , éditrice, suivie d’une table ronde avec la participation de Philippe Oriol et Eric Dussert , co-auteurs des Œuvres complètes de Félix Fénéon aux Editions du Sandre et Sophie Derrot , conservatrice, responsable du Fonds César M. de Hauke, service des collections patrimoniales, Bibliothèque de l'INHA, Paris.

Gratuit dans la limite des places disponibles. Réservation obligation : - Pour le mercredi 23 octobre : www.quaibranly.fr - Pour le jeudi 24 octobre : www.musee-orsay.fr

Cinéma Cycle Anarchie et cinéma À la fin du XIXe siècle, les idées libertaires se propagent et gagnent les milieux artistiques. Le jeune cinéma ne tarde pas à porter lui aussi cette séduisante conception de la société. À l’occasion de l’exposition consacrée à Félix Fénéon, anarchiste engagé dès 1886, le musée de l’Orangerie s’interroge sur la manière dont le cinéma a véhiculé ces idées nouvelles à travers une sélection de films de fictions tournés, pour certains, du vivant de Fénéon et d’oeuvres plus récentes préludant ou accompagnant les évènements de mai 1968.

Auditorium - Gratuit sur présentation d’un titre d’accès au musée Sur réservation Par téléphone : 01 44 50 43 01 ou par courriel

ZÉRO DE CONDUITE Mercredi 13 novembre 2019 - 12h00 Réalisation : Jean Vigo France, 1933, 42 min Les vacances se terminent. Il est temps de revenir en classe. Dans un collège sans joie, quelques garçons subissent les punitions sévères des professeurs qui les privent de toute liberté. Quatre élèves, affligés d’un "zéro de conduite", décident de se rebeller. L’oeuvre de Jean Vigo n’est pas sans lien avec son propre parcours, élève rejeté de lycée en lycée après la mort de son père, anarchiste retrouvé étranglé en prison en 1917. Le film sera interdit par la censure jusqu’en 1946.

UBU ROI Samedi 23 novembre 2019, 15h Réalisation : Jean-Christophe Averty, d’après l’oeuvre d’Alfred Jarry France, 1965, 1h37 Le père Ubu assassine le roi de Pologne et prend le pouvoir. Sa première décision : "J’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens." Entré en littérature à l’époque des attentats anarchistes, considéré comme précurseur du mouvement surréaliste, Alfred Jarry est soutenu par Félix Fénéon avec lequel il collabore, entre autres, à La Revue blanche . Par cette adaptation, Averty a marqué l’histoire de la télévision.

Photogramme issu du film UBU ROI de Jean -Christophe Averty, 1965 / droits réservés

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WEEK-END Mercredi 4 décembre 2019 - 12h00 Réalisation : Jean-Luc Godard Avec Jean Yanne et Mireille Darc France, 1967, 1h35 Un couple passe un week-end en voiture sur les routes d’Île-de-France. Leur parcours est ponctué de rencontres aussi bizarres que diverses, dont celle des membres du Front de Libération de Seine-et- Oise… En 1967, avec le succès de Pierrot le Fou , Godard est déjà un cinéaste de premier plan. Les évènements de 1968, pressentis par certains de ses films, sont l’occasion de la rupture. Godard se radicalise politiquement et tente de faire un cinéma politique au sein d’un collectif, le Groupe Dziga Vertov.

LA NOUVELLE BABYLONE Mercredi 18 décembre 2019 - 12h00 Réalisation : Grigori Kozintsev et Léonid Trauberg Musique : Dimitri Chostakovitch URSS, 1929, noir et blanc, muet, 1h33 Durant la Commune de Paris (1871), un jeune couple déchiré par les barricades : Louise, vendeuse au grand magasin La Nouvelle Babylone , est une communarde ; son fiancé, le soldat Jean, combat dans le camp opposé… Malgré le message anticapitaliste de ce film soviétique tourné en 1929, les autorités de l’URSS en interdisent la projection. À vingt-deux ans, Dimitri Chostakovitch crée pour La Nouvelle Babylone sa première musique pour le cinéma. Une révolution musicale et cinématographique.

L'AN 01 Samedi 11 janvier 2020 - 15h00 Réalisation : Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch, d’après Gébé Avec Cabu, Cavanna, Wolinski, Gérard Depardieu, Miou-Miou, Coluche, Jacques Higelin, Gérard Jugnot… France, 1973, 1h22 L’An 01 narre un abandon utopique, consensuel et festif de l’économie de marché et du productivisme autour du slogan : "On arrête tout, on s’assied par terre et c’est pas triste." Ce film, tiré d’une bande dessinée du dessinateur Gébé, est emblématique de la contestation des années 1970 et aborde Photogramme issu du film L’AN 01 de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch, 1973 / droits réservés des thèmes aussi variés que l’écologie, le refus de l’autorité, l’amour libre, la vie en communauté, le rejet de la propriété privée et du travail, et mobilise les plus grands artistes du moment.

Curieuse nocturne F.F et les anarchistes de l’art Jeudi 7 novembre 2019, de 19h30 à 23h (dernières entrées 22h15) Tous publics Gratuit

4 avril 1894. Alors que Paris fait face à la plus violente vague d’attentats anarchistes de son histoire, une bombe explose à la terrasse du restaurant le Foyot. Panique dans la presse. Très vite un nom est sur toutes les lèvres : un certain F. F., alias Félix Fénéon. Mais qui est donc ce sulfureux personnage,

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anarchiste, libertaire, collectionneur d’art et écrivain prodige ? Au cours de cette soirée, seront rassemblés tous les éléments pour faire la lumière sur cet individu qui ne déclare poser que "des bombes littéraires…"

Week-end Familles

Samedi 9 et Dimanche 10 novembre – 13h30-18h Activités gratuites Entrée payante - Profitez du tarif Enfant & Cie : tarif réduit accordé aux adultes accompagnés d’un enfant

Venez en famille partager un moment festif et créatif ! Les samedi 9 et dimanche 10 novembre après-midi, les musées d’Orsay et de l’Orangerie programment leur deuxième Week-end en famille. Autour des expositions « Degas à l’Opéra » au musée d’Orsay et « Félix Fénéon » au musée de l’Orangerie, les équipes des deux musées ont concocté un programme festif et créatif sur le thème de la musique et de la danse pour petits et grands.

Deux musées pour deux ambiances :

- Rive gauche de la Seine, le musée d’Orsay mettra à l’honneur Degas, qui fréquenta assidûment l’Opéra. A travers les œuvres de l’artiste, nous vous ferons découvrir cette fabrique à rêves. Suivez pour cela nos visites décalées, venez écoutez nos cinq nouveaux podcasts ou bien encore glissez- vous dans la classe de danse et voyez les tableaux du peintre prendre vie. Découvrez également les secrets de fabrication des costumes de scène à travers nos ateliers créatifs.

- Rive droite, ça va swinguer ! Le musée de l’Orangerie se met au diapason de l’ambiance jazzy du Paris des années 20 et de Félix Fénéon, ce personnage haut en couleurs, critique d’art, collectionneur, découvreur de Seurat et des néo- impressionnistes. Venez découvrir cet homme singulier aux multiples facettes. Au programme : impromptus musicaux joyeux et entraînants, cours de danse charleston pour tous, atelier créatif autour de l’exposition. Week -end familles au musée de l ’Orangerie février 2019 © Musée de l’Orangerie / Sophie Crépy Il n’y a plus qu’à vous poser ces quelques questions :

Plutôt ballet de l’Opéra ou jazz band ? Plutôt pointes, tutus ou pantalon ample, bretelles et fines moustaches ? Entrechats ou pas trépidants de Charleston ?

Une chose est sûre il y en aura pour tous les goûts.

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10. Liste des visuels disponibles pour la presse

Les images ne peuvent pas être coupées, recadrées ou modifiées. Si les images servent pour illustrer un article en ligne, merci de réduire la définition au maximum pour éviter qu’elle soit téléchargée et reproduite.

Please note that the images cannot be cropped edited or modified in any way, and when uploading them online these should not be high-res to avoid downloads.

Pour les œuvres créditées © RMN-Grand Palais Diffusion presse uniquement pendant la période d'exposition : 1/ Ces images sont destinées uniquement à la promotion de notre exposition. 2/ L'article doit préciser le nom du musée, le titre et les dates de l'exposition. Le journaliste pourra utiliser gratuitement 4 reproductions (à publier en format maximum 1/4 de page). 3/ Toutes les images utilisées devront porter, en plus du crédit photographique, la mention Service presse/Nom du musée.

Les journaux souhaitant obtenir des visuels ne figurant pas dans le dossier de presse du musée, devront contacter l'agence photographique pour obtenir les visuels aux tarifs presse en vigueur. Les hors-séries consacrés à l'exposition ne rentrent pas dans cette catégorie et seront facturés selon la grille presse en vigueur, de même que tous les autres supports presse ne respectant pas les conditions d'annonce précitées.

Les demandes de visuels peuvent être adressées à : [email protected]

01.Georges Seurat (1859-1891) Poseuse de face, 1887 Huile sur bois 25,0 x 15,8 cm. Paris, musée d'Orsay © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Adrien Didierjean

01.bis Statue féminine, xixe siècle Baga, Guinée Bois, 80 × 22 × 23 cm Collection Dr Philippe-Guy E. Woog © M. Ilmari Kalkkinen

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02. Paul Signac Opus 217. Sur l'émail d'un fond rythmique des mesures et d'angles, de tons et des teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890 Huile sur toile 29 x 36 1/2 in. (73.5 x 92.5 cm) The Museum of Modern Art, New York. Gift of Mr. and Mrs. David Rockefeller © Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence

02bis. Eugène Pirou Photographie de Félix Fénéon avec un huit-reflets, ayant appartenu à Jean Paulhan, 1886 Photographie sous verre, 15 x 10 cm, collection particulière © Collection particulière

2ter. Maximilien Luce Portrait de Félix Fénéon , 1903 Huile sur toile, 127 x 118 cm Nevers, Musée de la faïence et des beaux-arts © S. Nesly

03. Félix Vallotton L’Anarchiste , 1892 gravure sur bois, 17,1 × 25 cm Bibliothèque nationale de France, Paris © Photo Bibliothèque nationale de France

04. Alphonse Bertillon , « Fénéon Félix », dans Album des anarchistes 1894 tirage argentique albuminé d’après négatif sur verre 10,5 × 7 cm Gilman Collection, Museum Purchase, 2005 © New York, The Metropolitan Museum of Art

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05. Paul Signac (1863-1935) Au temps d’harmonie : l’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir (réplique), 1896 huile sur toile, 65,5 × 81 cm Kasser Mochary Foundation, Montclair, NJ Kasser Art Foundation © Nikolai Dobrowols

06. Georges Seurat (1859-1891 ) Un dimanche après-midi sur l'île de la Grande Jatte, Etude, 1884 New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA Les modifications et recadrages ne sont pas autorisés

07. Paul Signac (1863-1935) Soleil couchant. Pêche à la sardine. Adagio. Opus 221 (de la série La Mer, les Barques, Concarneau) 1891 Huile sur toile, 65 × 81 cm New York, The Museum of Modern Art, legs Mrs. John Hay Whitney, 1998 Photo © John Wron

08. Georges Seurat (1859-1891 ) Le Bec du Hoc, Grandcamp, 1885 Huile sur toile 64,8 x 81,6 cm Royaume-Uni, Londres, Tate Collection © Tate, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / Tate Photography Les modifications et recadrages sont soumis à autorisation.

09. Georges Seurat Port-en-Bessin , 1888 Oil on canvas Minneapolis Institute of Art, The William Hood Dunwoody Fund, 55.38 Photo: Minneapolis Institute of Art

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10. Henri-Edmond Cross Les Iles d'Or , entre 1891 et 1892 Huile sur toile 59,5 cm x 54 cm musée d'Orsay, Paris, France © Patrice Schmidt/musée d'Orsay distribution RMN

11. Georges Seurat (1859-1891 ) Le Dormeur, 1883-1884 Crayon conté sur papier 23,8 x 31 cm Paris, Musée d’Orsay © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Tony Querrec

12. Georges Seurat (1859-1891 ) Courbevoie : usines sous la lune ; La lune à Courbevoie, 1882-1883 Crayon conté sur papier 23,6 x 31,2 cm Etats-Unis, New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art Photo (C) The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA Les modifications et recadrages sont soumis à autorisation.

13. Paul Signac Application du cercle chromatique de M Ch. Henry 1889 Lithographie 15.5 x 18 cm Imprimerie Eugène Verneau Musée Gatien-Bonnet, Lagny-sur-Marne © Musée Gatien-Bonnet

14. Georges Seurat (1859-1891 ) Le fauchage , 1881-1882 New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA Les modifications et recadrages ne sont pas autorisés.

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15. Georges Seurat (Paris, 1859 - Paris, 1891) La Banlieue , vers 1882 Huile sur toile 32,4 x 40,5 cm Donation Pierre et Denise Lévy, 1976 Troyes, musée d’Art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy MNPL 304 Crédit photographique : © Laurent Lecat

16. Paul Signac Un dimanche , octobre 1888 – 13 mars 1890, huile sur toile, 150 × 150 cm, collection particulière © Photo Patrice Schmidt

16.bis Georges Seurat (1859-1891) Marine avec des ancres, 1890 Huile sur toile, 65,4 × 81,9 cm New York, The Museum of Modern Art, don de Mr. and Mrs. William A. M. Burden, 1963 Photo © John Wronn

17. Louis-Alfred Natanson Félix Fénéon, 1895 photographie archives Vuillard, Paris © Archives Vuillard, Paris

18. Theo van Rysselberghe La Lecture par Emile Verhaeren, 1903 Huile sur toile 181 x 241 cm Gand, Musée des Beaux-arts de Gand © www.lukasweb.be – Art in Flanders, photo Hugo Maertens

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19. Pierre Bonnard La Revue Blanche , 1891 Lithographie en quatre couleurs 80 x 60 cm Bibliothèque nationale de France, Paris © Photo Bibliothèque nationale de France

19. bis. Félix Vallotton Félix Fénéon à La Revue Blanche , 1896 Huile sur carton 52,5 x 66 cm Collection particulière © akg-images / Erich Lessing

20. Amedeo Modigliani (Livourne, Italie, 1884 – Paris, 1920) Jeanne Hébuterne , 1918 Huile sur toile 46 x 29 cm Donation Pierre et Denise Lévy, 1976 Troyes, musée d’Art moderne, collections nationales Pierre et Denise Lévy MNPL 294 Crédit photographique : © Laurent Lecat

21 . et 21 bis. Masque-heaume janus Luba, République démocratique du Congo, xixe siècle – début du xxe siècle bois et pigments, 48 × 28 × 32 cm, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, anc. coll. Félix Fénéon © Musée d’Art Moderne/Roger-Viollet : Photo Eric Emo

22. SANGU, GABON Figure de reliquaire mbumba Bois, cuivre, laiton et boutons de faïence Peau et ossements humains H. : 45 cm Fondation Dapper Inv. n° 0628 © Archives Fondation Dapper – Photo Gérard Berjonneau.

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23. Henri Matisse (1869-1954) Intérieur à la fillette (La Lecture), 1905-1906 Huile sur toile, 72,7 × 59,7 cm New York, The Museum of Modern Art, don de Mr. and Mrs. David Rockefeller, 1991 Photo © Paige Knight © Succession H. Matisse Succession Matisse

24. Henri Matisse (1869 – 1954 ) Nu assis Titre attribué : Nu rose 1909 Huile sur toile 33,5 x 41 cm Ville de Grenoble, Musée de Grenoble-J.L. Lacroix © Succession H. Matisse Photo numérique, Couleur

25. Pierre Bonnard La Symphonie pastorale, dit aussi Campagne, 1916-1920 huile sur toile 130 × 160 cm Paris, musée d’Orsay © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

26. Pierre Bonnard (1867-1947) Bord de mer, sous les pins , 1921 Huile sur toile, 121 × 121 cm Collection particulière © Collection particulière

27. Giacomo Balla (1871-1958) Lampe à arc , 1910–11 (daté 1909 sur la toile ) Huile sur toile, 174,7 × 114,7 cm New York, The Museum of Modern Art, Hillman Periodicals Fund, 1954 Photo © Kate Keller

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28. Umberto Boccioni Le Rire , 1911 Huile sur toile 110.2 x 145.4 cm New York, The Museum of Modern Art © Digital image, The Museum of Modern Art, New York\Scala, Florence

29. Carlo Carrà (1881-1966) Les Funérailles de l’anarchiste Galli , 1910-1911 Huile sur toile, 198,7 × 259,1 cm New York, The Museum of Modern Art, legs Lillie P. Bliss Bequest (échange), 1948Photo © Paige Knight

30. Luigi Russolo La Révolte , vers 1911 huile sur toile, 150,8 × 230,7 cm, La Haye, Kunstmuseum Den Haag © Kunstmuseum Den Haag

Affiches de l’exposition

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11. Partenaires media

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ÉVÉNEMENTS LES ESPRITS LIBRES ///

PARIS PREMIERE FRISSONNER /// GRANDS GRANDS

PARTENAIRE DES PLUS /// LES SURPRISES LES FÊTES //// L’ART

PARIS PREMIERE EST FIÈRE DE SOUTENIR L’EXPOSITION FÉLIX FÉNÉON LES TEMPS NOUVEAUX DE SEURAT À MATISSE AU MUSÉE DE L’ORANGERIE /////

Paris Première est accessible en clair sur le canal 41 de la TNT gratuite tous les jours de 18h à 21h, le week-end de 10h à 13h.

canal 55/42 canal 36 canal 70 canal 31 canal 28 (MINIPACK TNT) LES VOIX DU MONDE PARIS 89 FM

Vibrez en temps universel ©AFP L. MARIN ©AFP ©AFP ROBERTO SCHIMIDT ROBERTO ©AFP La chaîne d’information mondiale en français, anglais, arabe et espagnol Partout dans le monde sur les offres câble, satellite, ADSL. À retrouver sur le canal 33 de la TNT Île-de-France. En France sur Bouygues Telecom, Canalsat, Free, Orange, SFR. Partenaire de Franceinfo (canal 27).

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12. Informations pratiques

Musée de l’Orangerie 1 Place de la Concorde - Jardin des Tuileries (côté Seine) 75001 Paris tél. : 01 44 50 43 00 [email protected]

Horaires Ouvert de 9h à 18h tous les jours sauf le mardi et le 1 er mai et le matin du 14 juillet.

Accès Métro : 1, 8, 12 station Concorde Bus : 24, 42, 52, 72, 73, 84, 94 arrêt Concorde Parkings : Concorde (angle avenue Gabriel et place de la Concorde, 8ème) ou Jardin des Tuileries (38, rue du Mont-Thabor, 1er)

Tarifs Droit d’entrée Tarif unique : 9€ Tarif réduit : 6,5€ Gratuit pour tous les premiers dimanches du mois, les adhérents et les moins de 26 ans de l’UE Tarif réduit pour tout adulte accompagnant un enfant de moins de 18 ans (tarif applicable jusqu’à deux accompagnants par enfants). Groupes : sur réservation uniquement Tarifs des activités : visites-guidées 6€ (4.50€ adhérents carte Blanche) ; visites-ateliers 7€ Voir programme détaillé sur www.musee-orangerie.fr et réservation obligatoire au 01 44 50 43 01

Passeport Musée de l'Orangerie – Musée d’Orsay : 18€ Ce billet combiné est valable 3 mois pour une visite de chacun des musées.

Passeport musée de l'Orangerie – Fondation Claude Monet - Giverny : 18,50€ La maison de Monet est ouverte du 23 mars au 1 er novembre 2018.

Retrouvez le musée de l’Orangerie sur : Facebook : http://www.facebook.com/museedelorangerie Twitter : http://twitter.com/MuseeOrangerie

#ExpoFélixFénéon

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Musée de l’Orangerie Jardin des Tuileries (côté Seine) 75001 Paris Presse : Attachée de presse : Gabrielle Lacombe Téléphone : 01 40 49 49 20 [email protected]

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