FEUILLET 1 : PROJET DE PARCS PREAMBULE, RESUME NON TECHNIQUE PHOTOVOLTAIQUES SUR LA COMMUNE DE VALDEROURE (06) FEUILLET 2 : ETAT INITIAL Étude d’impact environnemental

Feuillet 01 – Préambule, FEUILLET 3 : Résumé non technique PRESENTATION DU PARTI D’AMENAGEMENT

FEUILLET 4 : IMPACTS ET MESURES, METHODOLOGIE ET ANNEXES

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 1

Citation BIOTOPE, Projet de Parc Photovoltaïque sur la commune de recommandée Valderoure – Étude d’impact environnemental. ENGIE Green. Version / indice Version finale Date Juin 2019 N° de contrat(s) 2016366 Maitre d’ouvrage ENGIE Green Contact Maitre Aline CHAPULLIOT [email protected] d’ouvrage Responsable Delphine GONCALVES [email protected] projet BIOTOPE

Version finale– Juin 2019

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 2 REDACTEURS DE L’ETUDE

Nom de Société Mission l’intervenant

Aline Responsable des études, en charge de la définition du projet CHAPULLIOT

Delphine Chef de projet, environnementaliste, en charge de la l’élaboration du GONCALVES dossier dans sa globalité Marie Chef de projet écologue, analyse des impacts et proposition des MASSON mesures concernant le volet Faune-Flore Chef de projet, botaniste et phytosociologue, en charge des inventaires Pascaline floristiques et description des habitats naturels, rédaction du diagnostic VINET flore et compilation et synthèse du diagnostic écologique Matthieu Botaniste, en charge des inventaires floristiques et description des CHARRIER habitats naturels Jérôme Fauniste – Entomologiste et herpétologue, en charge des expertises ROBIN insectes et herpétologiques William Fauniste – Entomologiste, en charge des expertises insectes BERNARD Julie Fauniste –herpétologue et mammalogue, en charge des expertises CHAUVIN herpétologiques et mammifères hors chiroptères Directeur d’études, Fauniste et Ornithologue, en charge des expertises Nicolas Oiseaux, des expertises Écrevisse à pattes blanches, du suivi et du DELELIS Contrôle qualité Pierrick Chiroptérologue, en charge des expertises chiroptères GIRAUDET Yannick Directeur d’études, Contrôle Qualité GILOUX Simon Ingénieur d'études en environnement, en charge de la réalisation de LEGAY l’étude hydraulique et hydrogéologique

Nicolas Paysagiste, en charge de l’étude paysagère TARON

Olivier Expert forestier, en charge de l’expertise forestière du projet CHANDIOUX

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 3 SOMMAIRE

TITRE III - IMPACTS PREVISIBLES DU PROJET ET MESURES ASSOCIEES ...... 21 SOMMAIRE DU FEUILLET 1/ PREAMBULE, RESUME NON TECHNIQUE 1. MILIEU PHYSIQUE ...... 21

2. MILIEU NATUREL ...... 22

PREAMBULE 3. PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGE ...... 23

4. MILIEU HUMAIN ...... 25 1. PRESENTATION DU PORTEUR DE PROJET ...... 6 5. BOISEMENTS ...... 25 2. L’ENERGIE PHOTOVOLTAIQUE : POURQUOI ? ...... 6 6. IMPACTS LIÉS À UN AMÉNAGEMENT CONNEXE : LE RACCORDEMENT ...... 25 3. LE CHOIX DU PLATEAU DE GRAOU COURRENT : POURQUOI ? ...... 6 7. COUTS DES MESURES ...... 26 4. LES CHIFFRES CLES DU PROJET ...... 7

5. CONTEXTE REGLEMENTAIRE DU PROJET ...... 7

TITRE I - ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DES 330 HA D’AIRE D’ETUDE ...... 9

1. LE MILIEU PHYSIQUE ...... 9

2. RISQUES MAJEURS ...... 10

3. LE MILIEU NATUREL ...... 10

4. PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGE ...... 12

5. MILIEU HUMAIN ...... 14

6. MILIEU FORESTIER ...... 15

TITRE II - PRESENTATION DU PARTI D’AMENAGEMENT ...... 16

1. DES VARIANTES AU PROJET RETENU ...... 16

2. PRESENTATION DU PROJET RETENU ...... 19

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 4 PREAMBULE

SOMMAIRE DES ILLUSTRATION

FIGURES

Figure 1 : Périmètre de 10 km autour du poste source (source : fond Géoportail) ...... 6 Figure 2 : Aire d'étude et aire du projet sur le plateau au lieu-dit Graou Courrent dans la commune de Valderoure (source : fond géoportail) ...... 7 Figure 3 : Captage et périmètres de protection (source : Géotec) ...... 9 Figure 4 : Traces de karstification (source : Géotec) ...... 9 Figure 5 : Photos de site ...... 9 Figure 6 : Enjeux écologiques – site ouest (source : Biotope) ...... 10 Figure 7 : Enjeux écologiques – site est et centre (source : Biotope) ...... 11 Figure 8 : Carte de l’Atlas des patrimoines (source : Biomeo-environnement) ...... 12 Figure 9 : Vue de l'aire d'étude depuis le Mont Lachens ...... 13 Figure 10 : Aire d'étude Valderoure (source : Biotope)...... 13 Figure 11 : Desserte routière et chemins de randonnées (source : Biotope) ...... 14 Figure 12 : Parcelles agricoles (source : géoportail) ...... 14 Figure 13 : Enjeux forestiers de l’aire d’étude immédiate (source : Alcina) ...... 15 Figure 14 : Mise en scène du projet : un parcours en séquences de découverte (source : ENGIE Green) ...... 17 Figure 15 : Plan de masse (source : ENGIE Green) ...... 18 Figure 16 : Inter rangées entre les panneaux (source : ENGIE Green) ...... 19 Figure 17 : Mise en place du poste de transformation (source : ENGIE Green) ...... 19 Figure 18 : Moutons qui pâturent (source : ENGIE Green) ...... 20 Figure 19 : Ruches au sein du parc photovoltaïque (source : ENGIE Green) ...... 20 Figure 20 : Implantation du projet – vue éloignée 1 (source : Rapport BIOMEO Environnement) ...... 23 Figure 21 : Une mise en scène du paysage le long de la voie verte (source : ENGIE Green) ...... 24 Figure 22 : Tracé envisagé jusqu’au poste source le plus proche (source : Biotope) ...... 25

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 5 PREAMBULE

1. PRESENTATION DU PORTEUR DE PROJET 3. LE CHOIX DU PLATEAU DE GRAOU COURRENT : POURQUOI ?

ENGIE Green est né de la fusion de la Futures Énergies, Solaire Direct, Maïa Eolien et La Compagnie du Vent. C’est la branche d’ENGIE dédiée aux énergies renouvelables.

La société compte environ 450 collaborateurs en . ENGIE Green compte plus de 110 parcs photovoltaïques installés cumulant plus de 1000 MW.

Créée ad hoc, avec pour objet exclusif l’exploitation de l’installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil, la société Solaire D015 dite société de projet est une société à responsabilité limitée

2. L’ENERGIE PHOTOVOLTAIQUE : POURQUOI ?

Un parc photovoltaïque, installé localement répond aux objectifs généraux suivants :

- La contribution locale au développement des énergies renouvelables souhaité au niveau européen et national. Le projet de la France est de mener à bien la transition vers un système énergétique plus efficace et plus sobre, plus diversifié donc plus résilient, préservant la santé humaine et l'environnement et garantissant l’accès à l’énergie. La PPE est un outil opérationnel engageant pour les pouvoirs publics. Elle décrit les mesures qui permettront à la France de décarboner l’énergie afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. 10 KM depuis le poste source

- Une production d’électricité au sein d’un site sécurisé sans impact majeur sur l’environnement, sans émission sonore, sans déchet, sans consommation d’eau et sans émission de gaz à effet de serre, sans utilisation de ressources fossiles ;

- La réalisation d’un équipement collectif participant à la mise en valeur des ressources locales ; Figure 1 : Périmètre de 10 km autour du poste source (source : fond Géoportail)

- Un approvisionnement énergétique à l’échelle du bassin de vie ne nécessitant pas la création de lourdes Un poste source est un ouvrage électrique permettant de relier le réseau public de transport d’électricité au réseau infrastructures de transport ; public de distribution d’électricité. La construction du poste source à Valderoure démarrée fin 2018 au lieu-dit Malamaire à l’interface des départements 04, 83 et 06 est venu rendre ce territoire d’une dizaine de km de rayon - L’augmentation du produit des recettes fiscales permettant ainsi à la commune et aux collectivités locales potentiellement porteur de nouveaux projets de production électrique et notamment renouvelable. d’assurer la poursuite du développement de leurs équipements publics et des actions d’intérêt général ; En l’absence de site anthropisé, Engie Green après repérage des secteurs identifiés comme rédhibitoires ou les - Un projet à caractère industriel mais néanmoins compatible avec le contexte rural, agricole et naturel du plus sensibles (N2000, zone agricole, site inscrit, …) a identifié quelques espaces pouvant a priori recevoir une territoire communal et démontable à la fin du bail ; installation de parc photovoltaïque.

Consciente des enjeux de transition énergétique, la commune de Valderoure fortement relayée par le PNR des Préalpes d’Azur, a de longue date affiché son ambition de contribuer aux développement des énergies renouvelables.

Vaste plateau communal accessible, à la sylviculture peu productive et protégé des regards, la site de Graou Courrent s’est naturellement révélé comme un secteur potentiel d’accueil d’un parc photovoltaïque. C’est ainsi que des études précises ont été lancées de 2016 à 2018 avec l’accord et le soutien de la commune de Valderoure.

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 6 PREAMBULE

4. LES CHIFFRES CLES DU PROJET 5. CONTEXTE REGLEMENTAIRE DU PROJET

La présente étude d’impact concerne l’implantation d’une unité de production d’électricité à partir de l’énergie solaire, communément dénommée « parc solaire photovoltaïque », dans le département des Alpes Maritimes (06) en région PACA, sur la commune de VALDEROURE

Ce projet est le fruit de plus de 2 années de travail, afin de prendre en compte au mieux les sensibilités environnementales du site, et de laisser toute la place nécessaire à la concertation, notamment avec les élus et les administrations. Ce travail a permis d’optimiser le projet proposé ici, pour qu’il s’intègre au mieux à l’environnement du site, tout en conservant son but premier : la production d’énergie renouvelable.

Étude d’impact

L’annexe à l’article R.122-2, rubrique 30° du Code de l’Environnement soumet à étude d’impact les « ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol d’une puissance égale ou supérieure à 250 kWc ». Le projet de Valderoure disposera d’une puissance installée de 16 MWc, une étude d’impact est donc règlementairement nécessaire. Elle a pour but d’évaluer les conséquences sur l’environnement de l’aménagement proposé et les mesures retenues pour en limiter l’impact.

 Le présent document correspond à l’étude d’impact requis par cette rubrique. Cette étude d’impact fait partie intégrante du dossier de permis de construire au titre du code de l’urbanisme et du dossier de demande d’autorisation de défrichement au titre du code forestier. Figure 2 : Aire d'étude et aire du projet sur le plateau au lieu-dit Graou Courrent dans la commune de Valderoure (source : fond géoportail) Évaluation des incidences au titre de Natura 2000 Surface de la commune 2534 ha Le massif forestier concerné ne possède pas de statut Natura 2000. Néanmoins en vue de préserver l’intégrité des Aire d’étude étudiée dès 2016 330 hectares de foncier sites Natura 2000 aux alentours, le droit communautaire (article 6 de la Directive « Habitats, faune, flore ») prévoit communal que les projets susceptibles d’affecter un site Natura 2000 de manière significative doivent faire l’objet d’une Emprise du projet tel qu’il sera clôturé 26 ha évaluation appropriée de leurs incidences, au regard des objectifs de conservation du site.

4 parcs solaires cumulant une puissance de 16 MW  Une évaluation détaillée des incidences Natura 2000 est fournie en annexe, en document joint.

Production annuelle attendue 24,3 GW

Surface de panneaux photovoltaïques 107 262 m2 Étude préalable agricole

Nombre de postes électriques et surface 6 postes de transformation Le décret du 31 août 2016 vient préciser le champ d'application et la teneur de l'évaluation des impacts agricoles, 1 poste de livraison créée par la loi d'avenir pour agriculture, l'alimentation et la forêt en octobre 2014 (C. rur. art. L.112-1-3, créé par L. 273 m2 au total n° 2014-1170, 13 oct.2014, art.28 : JO, 14 oct.). Ce décret précise les cas et conditions de réalisation de l’étude Distance de raccordement en souterrain au poste de Malamaire Environ 2 km préalable qui doit être réalisée par le maître d’ouvrage d’un projet de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements susceptible d’avoir des conséquences négatives importantes sur l’économie agricole.

Le champ d'application de l'évaluation est défini sur la base de 3 critères cumulatifs (C. rur. art. D.112-1-18) : ▪ Projet soumis systématiquement à l'étude d'impact environnementale, prévue par les articles L. 122-1 et suivants du code de l'environnement ; ▪ Projet envisagé en tout ou partie sur des zones agricoles, forestières ou naturelles ou bien en zone à urbaniser délimitées par un POS ou un PLU et les surfaces concernées sont affectées par une activité agricole au moment du dépôt de la demande d'autorisation ou l'ont été dans les 3 à 5 ans précédant

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 7 PREAMBULE

cette date ; en l'absence de document d'urbanisme, sont visés tous les projets affectant des surfaces L’accès au site nécessitera la réalisation de travaux d’entretien d’un ouvrage hydraulique permettant le affectées à l'activité agricole ou l'ayant été dans les 5 années précédentes. franchissement de l’Artuby. Cette intervention consistera en un débouchage de buses obstruées afin de leur ▪ Emprise projet d'au moins 5 hectares, il s'agit d'une superficie globale : si le projet est constitué de redonner leur capacité hydraulique, et de limiter les débordements sur le seuil de l’ouvrage aux seules périodes de plusieurs travaux et ouvrages, toutes les emprises doivent être additionnées. crues. Des déblais ponctuels seront réalisés au fond du lit en amont direct de l’ouvrage. Nota : le préfet de département a cependant la possibilité de fixer un seuil inférieur pour tenir compte des types de production et de leur valeur ajoutée.  Eu égard à la nature de cette intervention (travaux d’entretien d’un ouvrage hydraulique), aux précautions qui seront prises et à l’absence d’impacts sur les profils en long et en travers du cours  Compte tenu de la nature du projet étudié (projet soumis à étude d’impact), de sa localisation (en d’eau (excepté au droit de l’ouvrage), le projet ne devrait pas être soumis à cette rubrique ; le cas dehors de parcelles en partie agricole (pas d’usage ni de classement), le projet n’est pas soumis à échéant, un dossier de déclaration préalable au démarrage des travaux pourrait être demandé. étude préalable agricole.

Rubrique 3.2.1.0. Dossier au titre de la Loi sur l’eau Entretien de cours d’eau ou de canaux, à l’exclusion de l’entretien visé à l’article L.215-14 réalisé par le propriétaire Les incidences potentielles d’un parc photovoltaïque portent donc pour l’essentiel sur une augmentation éventuelle riverain, des dragages visés à la rubrique 4.1.3.0 et de l’entretien des ouvrages visés à la rubrique 2.1.5.0, le du ruissellement et des débits de pointe en aval hydraulique pendant les travaux. volume des sédiments extraits étant au cours d’une année : - Supérieur à 2000 m3 : Autorisation Les sous bassins versants concernés par les aménagements restent cependant transparents aux écoulements - Inférieur ou égal à 2000 m3 dont la teneur des sédiments extraits est supérieure ou égale au niveau de provenant de l’amont. Les principales modifications morphologiques concernent un régalage des terrains après la référence S1 : Autorisation coupe des arbres, le dessouchage et le broyage sur place des souches. - Inférieur ou égal à 2000 m3 dont la teneur des sédiments extraits est inférieure au niveau de référence S1 : Déclaration Les rubriques communément analysées pour ces installations aux niveaux national et régional sont les suivantes : Les travaux d’entretien de l’ouvrage de franchissement de l’Artuby ne constituent pas un entretien de cours d’eau à proprement parler, concernant uniquement la réhabilitation du fonctionnement hydraulique d’un ouvrage. Ceux-ci Rubrique 2.1.5.0. nécessiteront toutefois l’extraction ponctuelle d’un volume de 5 à 10 m3 dans le lit mineur en amont direct de l’ouvrage afin de redonner aux buses existantes leur capacité hydraulique. Ces matériaux sont principalement Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du constitués de cailloutis, graviers et galets, et seront redéposés dans le lit mineur en aval direct de l’ouvrage projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin versant naturel dont les écoulements sont hydraulique (fosse d’érosion), ou seront évacués par le biais d’une filière adaptée. interceptés par le projet, étant : - Supérieure ou égale à 20 hectares : Autorisation  Au vu de ces éléments, le projet ne devrait pas être soumis à cette rubrique ; le cas échéant, un - Supérieure à 1 hectare mais inférieure à 20 hectares : Déclaration dossier de déclaration préalable au démarrage des travaux pourrait être demandé.

Cette rubrique s’applique généralement aux projets comprenant des surfaces imperméabilisées, ou lors de la création d’ouvrages de collecte des eaux de ruissellement, ce qui n’est pas le cas présentement. Rubrique 3.3.1.0.

Les sites aménagés par le projet sont inclus dans plusieurs sous bassins versants pour une superficie totale Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zone humide ou de marais, la zone asséchée ou mise supérieure à 20 hectares (41,5 ha environ, bassin versant amont inclus). en eau étant : Supérieure ou égale à 1 hectare : Autorisation  Eu égard à l’évaluation des impacts réalisée dans le cadre de cette étude, le projet ne devrait pas Supérieure à 0,1 hectare mais inférieure à 1 hectare : Déclaration être soumis à cette rubrique ; le cas échéant, un dossier de déclaration préalable au démarrage des travaux pourrait être demandé.  Aucune zone humide n’est répertoriée au droit du projet. Les travaux d’entretien de l’ouvrage de franchissement de l’Artuby n’impacteront pas les berges, et concerneront des surfaces de l’ordre Rubrique 3.1.2.0. de 50 m² au total.

Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau, à l’exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0, ou conduisant à la dérivation d’un cours d’eau, sur une longueur de cours d’eau : - Supérieure ou égale à 100 m : Autorisation - Inférieure à 100 m : Déclaration

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 8 RESUME NON TECHNIQUE

TITRE I - ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT des 330 ha d’aire d’étude Afin de faciliter la compréhension du résumé, les contours du projet final sont portés sur certaines cartes

1. LE MILIEU PHYSIQUE

La commune de Valderoure connait un climat supra-méditerranéen, fortement nuancé par l'altitude. Le nombre de jour d’ensoleillement annuel est important et tout à fait adapté au développement de l’énergie solaire.

L’aire d’étude initiale est localisée sur des plateaux et versants de la montagne de Bleine au Nord du village de Valderoure. Celle-ci se compose principalement de milieux boisés plus ou moins densément, et de secteurs semi- ouverts. La pente générale est orientée vers le Sud ou le Sud-Ouest, et d’intensité variable, comprise entre 2 et 10 % sur les zones de plateaux, et plus importante à proximité des ravins et barres rocheuses qui bordent le site au Sud. Le projet s’éloigne au maximum de ces secteurs.

L’accès au site du projet s’effectue par le biais d’une piste existante démarrant au lieu-dit Malamaire. Elle franchit notamment l’Artuby par le biais d’un passage à gué (seuil en béton avec écoulements continus, les buses situées au-dessous étant colmatées).

L’ensemble du site repose sur les formations calcaires du massif du Cheiron datées du Jurassique. Ces formations sont connues pour être le siège de circulations karstiques. De nombreux indices de karstification superficielle et profonde sont visibles au droit du site (avens, dolines, lapiaz). Il en découle une morphologie de l’aire d’étude assez chaotique. Les avens et dolines reconnus au droit de l’aire d’étude ont été évités par le projet.

Figure 3 : Captage et périmètres de protection (source : Géotec)

Figure 5 : Photos de site

La karstification intense des formations calcaires est à l’origine d’écoulements d’eau souterraines importants et rapides, et d’une recharge de l’aquifère par infiltration directe des eaux de pluie. Toutes les eaux absorbées par les plateaux karstiques réapparaissent à leur périphérie, sous forme de sources et d’émergences localisées le long des principales rivières ou à la base des falaises calcaires. Ainsi, au droit de l’aire d’étude, le massif est principalement drainé par la source des Bouisses de Malamaire, à l’Ouest. Cette source, localisée au niveau de la rivière Artuby, fait l’objet d’un captage pour l’alimentation en eau potable. Ainsi, une partie de la piste d’accès au site est localisée au sein du périmètre de protection rapprochée de ce captage. L’aire d’implantation du projet de parc solaire est située au sein du périmètre de protection éloignée.

Sur le plan hydrographique, le projet est localisé dans le bassin versant de la Lane, affluent de l’Artuby qui s’écoule dans la vallée au Sud du projet. Les écoulements superficiels au niveau du site sont diffus et de faible ampleur (la grande majorité des eaux de pluie s’infiltre dans le réseau karstique). En aval, ils sont drainés par des vallons et petits ravins jusqu’à la vallée de la Lane. Dans la vallée, ces vallons croisent la route D2 avant de rejoindre la Lane. Les continuités hydrauliques sont réalisées à l’aide de petits ouvrages (buses, ouvrages cadres) en bon état général.

Figure 4 : Traces de karstification (source : Géotec)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 9

RESUME NON TECHNIQUE

3. LE MILIEU NATUREL Ainsi, après analyse de l’état actuel et des aménagements projetés, les enjeux concernent essentiellement : - La protection de la nappe particulièrement en phase de travaux, celle-ci étant vulnérable L’aire d’étude est implantée dans un secteur de moyenne montagne reconnu pour son intérêt écologique tant (écoulements karstiques rapides) et faisant l’objet d’un captage AEP à proximité ; floristique que faunistique. L’intérêt écologique du secteur porte à la fois sur les cours d’eau et plaines - L’évitement des cavités et zones de karstification intenses (avens, dolines) par le projet ; marécageuses associées mais aussi sur les milieux de montagnes qu’ils soient forestiers ou présentant des - L’augmentation du ruissellement et de l’érosion, en particulier pendant les travaux, et notamment sur pelouses rocailleuses. Ces milieux de moyennes montagnes abritent des espèces protégées patrimoniales de les surfaces non végétalisées dont les pistes ; reptiles (Lézard ocellé, Vipère d’Orsini), d’oiseaux (Tétras lyre, Gélinotte des bois, Chouette de Tengmalm, Moineau - La pérennisation de l’accès en site nécessitant la réalisation de travaux d’entretien sur l’ouvrage de soulcie…), de plantes (Ancolie de Bertoloni, Orchis de Spitzel, Sabline cendrée,…), de chiroptères (Minioptère de franchissement de l’Artuby. Schreibers) ou encore de nombreux papillons (Alexanor, Semi-Apollon, Apollon, Azuré du Seroplet…). Cet intérêt est largement valorisé par de nombreuses ZNIEFF.

L’aire d’étude immédiate est d’ailleurs incluse dans la ZNIEFF de type I « Montagne du Cheiron ». 2. RISQUES MAJEURS L’aire d’étude éloignée n’est quant à elle recoupée par aucun zonage réglementaire ou Natura 2000. Cependant, deux sites sont présents à 6-7 km au sud. Des interactions entre ces sites et le projet peuvent exister pour des L’aire d’étude est concernée par les risques majeurs naturels suivants : espèces à grandes capacité de déplacement comme les chauves-souris ou les rapaces.

• Risque de sismicité moyen impliquant des règles de construction particulières pour le bâti.  Concernant les enjeux écologiques identifiés lors du diagnostic écologique de l’aire d’étude (330 ha) où sera implanté le projet les inventaires révèlent : • Risque de mouvements de terrain : - Une vingtaine de groupements végétaux ont été distingués sur l’aire d’étude immédiate, dont 7 habitats o Aléa karstique : Au vu de la nature karstique des formations affleurant au droit de l’aire d’étude et d’intérêt communautaire qui correspondent principalement aux pelouses, milieux rocheux et milieux de la présence avérée de cavités et d’avens, une analyse a été menée afin de cartographier l’aléa rivulaires (passage à gué). karstique au droit de l’aire d’étude immédiate (cf. carte ci-contre). - 1 espèce végétale protégée à l’échelle nationale (Orchis de Spitzel) et 1 espèce protégée à l’échelle o Phénomène de retrait-gonflement d’argile : l’aire d’étude immédiate et la voie d’accès sont peu régionale (Sabline cendrée) sont présentes sur l’aire d’étude. sujets au phénomène de retrait-gonflement d’argile, pour des aléas faibles à modérés. - Parmi les 127 espèces d’insectes contactées, 2 espèces sont protégées à l’échelle nationale (Azuré du serpolet et Damier de la succise) • Risque feu de forêts : le secteur d’étude est localisé, selon le Plan Départemental de Protection des Forêts Contre l’Incendie (PDPFCI) des Alpes-Maritimes) au sein du Massif Moyen Var - Préalpes de , massif boisé soumis à un risque incendie notable. Le boisement étudié est traversé par piste DFCI hors catégorie, et comprend 3 citernes de 25 m3 dont 2 de type HBE (points d’eau pour Hélicoptères bombardiers d’eau).

Au regard des risques identifiés, la mise en œuvre du projet nécessite de tenir compte de l’aléa karstique dans le choix d’implantation et la mise en place de préconisations particulières en matière de risque incendie.

Figure 6 : Enjeux écologiques – site ouest (source : Biotope)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 10

RESUME NON TECHNIQUE

- L’écrevisse à pieds blancs n’a pas été contactée. Cependant les milieux situés aux abords du passage à gué de Malamaire restent favorables à cette espèce d’autant plus que des populations sont identifiées en périphérie

- La diversité batrachologique est plutôt faible, avec la présence avérée de 3 espèces d’amphibien dont une peu fréquente dans les Alpes maritimes : le Pélodyte ponctué, et deux autres très communes, le Crapaud commun et la Grenouille rousse

- La diversité est également moyenne en espèces de reptiles, avec la présence avérée de cinq espèces, dont la Coronelle lisse (espèce à enjeu modéré) mais aussi de trois espèces considérées comme présentes, dont deux uniquement sur l’Artuby. Néanmoins, les effectifs très importants de Lézard de murailles et de Lézard vert occidental prouvent la richesse des habitats naturels.

- Au niveau des parties ouest et centre où vient s’implanter le projet de parc, les cortèges d’oiseaux sont peu diversifiés au sein des pinèdes méso-xérophiles, et peu diversifiés également au sein des milieux plus ouverts où l’on peut noter la nidification de l’Engoulevent d’Europe. Ces derniers habitats sont fréquentés par les grands rapaces dont le Circaète Jean le Blanc et l’Aigle royal en chasse et en transit. Les recherches spécifiques menée durant l’hiver 2017 n’ont pas révélé la présence de la Chouette de Tengmalm. Celle-ci reste néanmoins faiblement potentielle.

- La présence sur l’aire d’étude est avérée de neuf espèces de mammifères (hors chiroptères) dont deux espèces protégées : l’Écureuil roux, lié aux pinèdes, et le Campagnol amphibie, lié à l’Artuby et ses milieux riverains. Quatre autres espèces patrimoniales et protégées sont potentielles : le Loup gris, en transit plus ou moins occasionnellement sur l’ensemble de l’aire d’étude, la Genette commune, sur la mosaïque de milieux du site est, et enfin, le Crossope aquatique et le Crossope de Miller sur l’Artuby et ses milieux riverains.

- Les enjeux pour les chiroptères sont forts sur les sites Ouest et Centre (gites potentiels pour la Barbastelle d’Europe et site de chasse/transit pour les Grand et Petit rhinolophes). Les enjeux sont plus modérés sur le site est, l’activité des chiroptères enregistrés sur place étant moindre que pour les deux premiers sites.

- L’aire d’étude s’inscrit dans un réservoir de biodiversité pour la trame boisée à préserver et dans un secteur présentant une bonne fonctionnalité.

Figure 7 : Enjeux écologiques – site est et centre (source : Biotope)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 11

RESUME NON TECHNIQUE

4. PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGE

Contexte

La commune est assez éloignée des pôles touristiques et économiques majeurs du département. Elle s’inscrit sur une succession de massifs montagneux orientés est-ouest, séparés par de petites plaines constituant un vaste ensemble naturel.

Les grandes infrastructures de déplacement (aéroports, autoroutes) sont à plus de 28 kilomètres de la commune.

En effet, d’un point de vue paysager, le vaste plateau, bien que complètement protégé des vues depuis les plaines avoisinantes, est visible depuis plusieurs points hauts du secteur situés au sud dudit plateau.

L’aire d’étude est incluse dans l’entité paysagère “Les vallées étroites” des Alpes-Maritimes et se trouve en limite de l’entité “Le pays d’Ubraye-Soleilhas” de l’Atlas des paysages des Alpes-de-Haute-Provence.

On constate que les deux entités sont porteuses des mêmes enjeux, fermeture des milieux, déprise agricole, pression foncière et nouvelles constructions peu en phase avec le patrimoine, conservation des espaces agricoles de plaines.

Au titre des monuments historiques et de protections patrimoniales, plusieurs monuments inscrits et classés sont situés dans l’aire d’étude éloignée. L’aire d’étude immédiate est concernée par le périmètre de protection du monument inscrit de la Chapelle Saint-Léonce.

Figure 8 : Carte de l’Atlas des patrimoines (source : Biomeo-environnement)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 12

RESUME NON TECHNIQUE

L’aire d’étude éloignée, entre villages et monts élevés L’aire d’étude rapprochée

Les centres bourg des communes proches sont protégés des potentielles vues sur le projet en raison du relief, Le centre de Valderoure culmine à une altitude moyenne d’environ 1 100 m. Le centre bourg est adossé à la colline, ainsi, Caille, Translation, Andon, Séranon, le Logis du Pin, La Foux, Les Lattes, Saint-Auban n’ont aucune visibilité organisé autour d’une rue principale parallèle au coteau. L’ensemble du centre bourg ainsi que les hameaux de la sur l’aire d’étude immédiate. Ferrière, Fauchier et Valentin sont situés dans la frange des 300 m,

 En revanche, située au cœur d’une succession de monts et de vallées, l’aire d’étude est visible Le centre bourg et les hameaux de Fauchier et de Valentin sont relativement bien protégés des vues sur le secteur depuis quelques sommets et monts collinaires. ouest de l’aire d’étude immédiate, qui est implanté sur un plateau et dont seuls les franges en versant sud sont visibles.

Le centre bourg et la Ferrière sont par contre très exposés par rapport au secteur Est qui est implanté sur un versant sud aux pentes affirmées.

Les hameaux de Fauchier et de Valentin n’ont qu’une vision partielle du secteur est, protégés par les boisements élevés qui occupent les flancs des coteaux.

L’aire d’étude Est, située au-dessus des coteaux densément boisés est nettement visible depuis la D2, la D80 la D602. Depuis la piste forestière, balisée comme sentier de randonnée, l’aire d’étude immédiate est invisible dès que l’on Figure 9 : Vue de l'aire d'étude depuis le Mont Lachens s’en éloigne de quelques dizaines de mètres. Par contre, le secteur est, beaucoup plus ouvert, est par contre bien visible même à bonne distance. Ainsi, le projet est visible depuis la montagne de Séranon (Séranon) au point de vue de Bauroux, depuis la montagne de Lachens (La Bastide) à l’extrémité Nord-est du site, au pied des antennes radar, depuis les crêtes du La chapelle Saint-Léonce (hameau de Valentin) est encadrée de grands arbres, ce qui la rend invisible depuis la Pensier (Saint-Auban) et l’Ubac du Bas-Thorenc (Andon). route. Les vues sur l’aire d’étude immédiate sont faibles. On y voit seulement la partie de l’aire d’étude qui descend Les hameaux de Grand Maison (1,7 km) et le Clos Giraud (1,4 km) n’ont pas vu sur l’aire d’étude immédiate, sur les coteaux. protégées par la dénivellation et les espaces boisés qui seront maintenus de part et d’autre de l’aire d’étude. La construction est située à moins de 200 m des limites de l’aire d’étude immédiate. Concernant le hameau de Malamaire (1,8 km), le coteau descendant de l’aire d’étude ouest est légèrement visible, en particulier depuis le secteur situé sous la déchetterie. L’aire d’étude immédiate  Depuis les voies circulation (D 80, D 2211, D 2, D 6085, D 81), l’aire d’étude est ponctuellement visible depuis les D 80 et la D 6 085. Le secteur ouest est implanté sur un plateau légèrement descendant, bordé au sud par une belle barre rocheuse. Ce plateau est traversé par un vallon encaissé qui débouche au plissement de la barre rocheuse qui définit la limite sud dudit plateau. La majeure partie du plateau est boisée, mis à part quelques secteurs ouverts. Les vues y sont donc très limitées.

Le secteur est couvert d’une garrigue ouverte. Implanté sur un coteau en pente marquée, traversé par des barres et des étranglements rocheux, il s’apparente à un paysage de montagne. Quelques secteurs de replats et une légère élévation traversent le secteur.

Les arbres font l'objet d'abattages raisonnés et des campagnes d’éclaircissement sont visibles. Des campagnes de replantations sont visibles sur certains secteurs. Les coupes réalisées dans les forêts constituent une ressource économique pour la commune avec la mise en vente de lots de bois.

Le GR510 traverse l’aire d’étude immédiate et fait du site un lieu utilisé par les vététistes et les promeneurs. Le secteur est également exploité par la chasse.

Figure 10 : Aire d'étude Valderoure (source : Biotope)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 13

RESUME NON TECHNIQUE

5. MILIEU HUMAIN

La commune de Valderoure appartient à la Communauté d’Agglomération Pays de Grasse. Valderoure connait une progression démographique marquée depuis ces dernières décennies. Le nombre d’emplois proposés sur la commune reste cependant peu important en comparaison au nombre d’actifs qui y résident. Cette situation traduit le renforcement de l’attractivité communale comme lieu de résidence pour les actifs disposant d’un emploi dans les grands bassins voisins.

Au niveau de l’aire d’étude immédiate et ses proches abords, la forêt de Valderoure, sensible aux risques de feux, est sillonnée de pistes pour sa protection et sa défense contre l’incendie. Ces pistes servent principalement pour l’entretien et l’exploitation commerciale de la forêt. L’accès aux différents sites étudiés est possible à partir d’une de ces pistes dont la jonction avec la voie RD2 s’effectue au niveau du hameau de Malamaire. Certains secteurs de la piste existante sont à adapter pour le passage des convois alimentant le chantier d’un parc photovoltaïque.

Le GR510 traverse l’aire d’étude immédiate à l’Est. De nombreux chemins piétonniers permettant la randonnée, la promenade en forêt serpentent également l’aire d’étude rapprochée à la faveur des pistes forestières notamment.

GR510

Figure 12 : Parcelles agricoles (source : géoportail)

 Le site d’étude est composé d’une zone boisée en lien, les activités qui s’y rattachent sont principalement sylvicoles avec un usage social (de balade et de chasse). L’implantation doit donc tenir compte des usages existants. Figure 11 : Desserte routière et chemins de randonnées (source : Biotope)

Les activités et usages dans le massif forestier sont diverses : ✓ Activité sylvicole et gestion forestière : la forêt communale est presque exclusivement constituée de pins sylvestres dont la production ligneuse reste très moyenne en qualité comme en quantité ✓ Usage agricole : la partie Est est concernée par une zone d’estives. ✓ Usage social : o Lieu de promenade et de randonnée : le massif forestier est fréquenté par le public en effet l’accès aux piétons, aux promeneurs et autres randonneurs est libre ; o Lieu de chasse : le droit de chasse est loué à la Société de chasse communale de Valderoure. o Il est à noter que la cueillette de champignons, qui a ici un caractère familial, a lieu à certaines périodes de l’année.

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 14

RESUME NON TECHNIQUE

6. MILIEU FORESTIER

La zone Est est une zone globalement pentue, de très faible valeur forestière du fait de la pente et d’une couverture végétale dominée par des landes à buis. Dans ce secteur, les zones planes, plus adaptées à l’implantation de panneaux, ont fait partiellement l’objet de plantations de mélèze sous couvert qui donnent une valeur au boisement.

La zone centrale est celle qui a la plus forte valeur forestière. Sa situation sur un plateau induit une fertilité un peu supérieure à la moyenne du Plateau de Chandy et permet, malgré des productions modérées, une exploitation mécanique des bois. La présence ponctuelle de bouquets de sapin, de plateaux d’enrichissement plantés de cèdre et d’une bande de chênaie donnent une valeur supérieure aux peuplements de ce secteur. La valeur relative des pinèdes de ce secteur reste assez moyenne. La productivité de ces peuplements se trouve dans la moyenne des pinèdes de la région du Cheiron, leur situation sur un lapiaz découvert rend leur régénération difficile (l’absence de régénération dans les zones éclaircies en témoigne) et peut induire des coûts de régénération artificielle à l’avenir, mais leur situation sur des terrains plats correspond à des conditions recherchées par la filière bois.

Les pentes modérées de la zone des Faisses Longues, de valeur inférieure, peuvent être rattachées au secteur ouest.

La zone Ouest, une fois exclues les zones de pentes fortes, présente un plateau de pente faible d’orientation ouest sur un lapiaz découvert sur lequel les productions de bois sont très modérées (et l’exploitation mécanique rendue complexe par la nature du sol). Les zones de pente un peu plus fortes ou de vallonnement ont une production plus intéressante et ont parfois été reboisées (enrichissement sous couvert) ce qui leur donne une valeur potentielle nettement supérieure. La zone de pinède de faible productivité sur lapiaz découvert, sur laquelle l’impact sur la production forestière sera le plus modéré, représente une surface d’environ 90 hectares. Elle permet l’évitement de tout peuplement dans lequel des investissements et une amélioration ont été consentis par le passé (plantation). Sur ce secteur, la présence de quelques peuplements de grande maturité ne ressort pas en termes de valeur économique. Ces peuplements présentent cependant une valeur écologique potentielle du fait de l’âge avancé des arbres qui la compose.

Enfin, certains peuplements ont été très fortement éclaircis et forment des bandes. L’implantation peut être réfléchie pour que les zones d’Obligations Légales de Débroussaillement s’appuient sur ces peuplements qui ne seraient pas impactés par les opérations d’OLD, les densités d’arbres étant déjà conformes à cette réglementation.

 Les boisements en présence sont hétérogènes et ont des valeurs forestières différentes. C’est la partie centrale qui présente l’intérêt sylvicole le plus marqué. Figure 13 : Enjeux forestiers de l’aire d’étude immédiate (source : Alcina)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 15

RESUME NON TECHNIQUE

TITRE II - PRESENTATION DU PARTI D’AMENAGEMENT Les premiers résultats de cette analyse conduisent à retirer les boisements les 1. DES VARIANTES AU PROJET RETENU plus matures (localisés dans la moitié Est du secteur Est) susceptibles d’accueillir des espèces représentant un enjeu fort.

Étape 0 - aout 2016 : prise en compte de la topographie et du pré-diagnostic écologique Variante initiale La variante initiale tient compte de cette emprise réduite et prend en compte les

vallon contraintes de topographie : l’implantation est envisagée dans les secteurs de faible pente (<10% de pente). Elle constitue l’emprise optimale du parc solaire d’un point de vue purement technique faille gouffres

replat Le diagnostic écologique détaillé menée au niveau de ces

1 nouvelles aires d’étude a permis de caractériser de manière approfondie les enjeux écologiques. Les enjeux forts, localisés au Étape 2 – novembre 2016 : évitement des enjeux écologiques forts niveau des milieux ouverts (pelouses calcicoles) et semi ouverts en Variante intermédiaire lisière de forêt et en bordure de la piste forestière ont été retirés de l’emprise projet.

Les photomontages ont permis de statuer sur l’abandon d’une implantation au niveau du site Est en concertation avec les représentants de la commune de Valderoure (forte co-visibilité). Il

3 est alors décidé d’étendre l’aire d’étude au site Ouest.

Étape 3 - mars 2017 : extension aire d’étude à l’ouest et évitement enjeuxL’étudeforestiers forestièreforts qui a pour objectif d'identifier le potentiel forestier Variante intermédiaire des zones d’étude, met en évidence la présence de boisement d’intérêt au centre du site Centre.

La délimitation des contours des parcs est affinée en fonction des enjeux répertoriés : limitation d’implantation dans les secteurs d’aléas karstiques ; évitement de zones à enjeu écologique marqué, évitement des peuplements les plus intéressants.

L’aménageur a également souhaité Variante finale présentée déterminé les conditions d’insertion page suivante paysagère du projet en limitant les impacts visuels et en réfléchissant à l’échelle immédiate des parcs à une mise en scène le long de la piste.

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ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 16

RESUME NON TECHNIQUE

Figure 14 : Mise en scène du projet : un parcours en séquences de découverte (source : ENGIE Green)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 17 RESUME NON TECHNIQUE

Figure 15 : Plan de masse (source : ENGIE Green)

ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019 18 RESUME NON TECHNIQUE

2. PRÉSENTATION DU PROJET RETENU

PROGRAMME PARCS

Superficie des Superficie des Section parcelles Superficie à Propriétaire N° de parcelle parcelles cadastrale assiette du défricher entières projet (clôture)

Y 19 564 800 m² 127 000 140 000 Commune de Y 20 556 140 m² 88 500 106 500 Valderoure

Y 21 642 870 m² 39 500 45 500

TOTAL 255 000 292 000 SURFACE DE CHAQUE ENTITE CLOTUREE :

PARC 1 : 15,5 ha Figure 16 : Inter rangées entre les panneaux (source : ENGIE Green) PARC 2 : 3,6 ha PARC 3 : 2,5 ha PARC 4 : 3,9 ha

La puissance électrique d’injection du parc solaire sera de 16 Méga Watts. L’architecture de cette infrastructure d’énergie s’articule autour de l’installation de modules photovoltaïques montés sur des châssis de support en aluminium ancrés dans le sol. Les modules photovoltaïques ainsi assemblés et orientés plein sud convertiront l’énergie radiative du soleil directement en électricité. L’énergie électrique ainsi générée sera réticulée à travers un réseau de câbles électriques jusqu’aux Postes De Transformation (PDT) placés au bord intérieur du parc qui assureront une double fonction : 1. Conversion du courant électrique produit par les modules solaires en courant alternatif Basse Tension compatible avec la fréquence du réseau Enedis. 2. Transformation du courant alternatif Basse Tension en courant alternatif Haute Tension.

L’ensemble des postes sera raccordé au réseau Enedis à travers un Poste De Livraison (PDL) qui sera localisé en limite de propriété et assurera les fonctions suivantes : 1. Interface avec le réseau Enedis et découplage de l’installation en cas de dysfonctionnement. 2. Comptage des énergies produites et consommées par le parc solaire.

Figure 17 : Mise en place du poste de transformation (source : ENGIE Green)

19 ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019

RESUME NON TECHNIQUE

En phase travaux, le transport et le déchargement des postes préfabriqués nécessitent la présence d’accès permettant le déplacement, de l’usine jusqu’au chantier d’un ensemble porteur de 16 m de long par 2,5 m de large et d’un poids approximatif de 40 tonnes. En phase d’exploitation, les mêmes voies d’accès seront utilisées uniquement par des véhicules légers de maintenance. L’accès au terrain se fera par la RD2, puis à partir des pistes forestières existantes au sein de la Forêt de Valderoure.

La durée prévisionnelle du chantier est de 8 mois environ ; il comprend la phase de défrichement et la construction du parc lui-même. - Préparation du terrain : nettoyage du site (coupe, broyage élimination rémanents, dessouchage, nivèlement de surface…) et installation de la clôture. Cette phase respectera un calendrier précis de manière à minimiser les impacts sur la faune et la flore. - Construction : ancrage et mise en place des structures porteuses, assemblage des modules sur leurs structures, raccordement des réseaux basse tension, mise en place des zones techniques avec les postes électriques - Finalisation : raccordement électrique et travaux de finition.

La conduite journalière du site sera assurée depuis le centre d’exploitation de Rousset (13). Ainsi, il n’est pas prévu de présence permanente sur le site. Les seules personnes présentes ne s’y trouveront que pour des opérations ponctuelles de maintenance et d’entretien du site et des installations. Figure 18 : Moutons qui pâturent (source : ENGIE Green) Le projet sera vecteur d’un retour aux activités agricoles telles que le pastoralisme et l’apiculture, avec la mise en place de moutons et de ruches au sein du parc photovoltaïque.

De plus, Les recommandations du SDIS des ALPES MARITIMES seront intégrées comme ceci : - 8 citernes enterrées de 30 m3 seront mises en place, accessibles depuis l’extérieur des parcs. - chaque entité clôturée comprendra une piste intérieure clôture et une piste extérieure clôture afin de faciliter les déplacements. - Des portails ont été répartis sur l’ensemble du projet permettant notamment de créer des liaisons internes/externes avec les pistes existantes à l’extérieur du parc. - Dans une bande de 50m autour des panneaux ainsi que 2m de part et d’autre de l’accès, le terrain sera débroussaillé. Ce sera environ 19 ha qui seront débroussaillés autour des parcs. - Le parc comprendra une coupure du disjoncteur général sur le poste de livraison dite arrêt coup de poing

Figure 19 : Ruches au sein du parc photovoltaïque (source : ENGIE Green)

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RESUME NON TECHNIQUE

• Modification du sens d’écoulement des eaux pluviales : L’imperméabilisation et le recouvrement partiels du sol peuvent entraîner une modification de l’écoulement des eaux par augmentation des vitesses TITRE III - IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET ET MESURES ASSOCIÉES de l’eau au pied des panneaux, du fait de la concentration des ruissellements. Cette modification s’effectue à l’échelle du site et n’aura aucune incidence sur le réseau hydrographique du secteur. • Apparition d’un phénomène d’érosion : Au droit des formations géologiques superficielles présentes sur 1. MILIEU PHYSIQUE le site d’étude, la concentration d’eau de pluie le long du bord inférieur des modules peut provoquer de Incidence quantitative et qualitative du projet petites rigoles d’érosion. En dehors de l’énergie et de la quantité d’eau tombant sur le sol, la nature du sol et la pente du terrain influencent la formation ou non de rigoles d’érosion. Ce phénomène d’érosion reste Impact en phase de construction toutefois cantonné au site du projet, au pied des tables modulaires. Une reprise racinaire rapide permettra Les impacts potentiels en phase de construction sont relatifs aux domaines suivants : de lutter contre ces phénomènes. • Pollution accidentelle de l’eau ou du sol : le parc solaire est une installation inerte, clôturée et non • Imperméabilisation du sol avec les éléments de stockage et la base de vie. Toutefois, compte tenu des fréquentée par des engins motorisés (en dehors des périodes de maintenance). Il n’y a aucun risque de surfaces ponctuelles imperméabilisés vis-à-vis de l’emprise du projet (< 1 %), l’impact peut être considéré pollution des eaux souterraines et superficielles durant la phase d’exploitation. comme très faible au regard du projet. Mesures d’atténuation et mesures compensatoires • Modification du recouvrement du sol et augmentation du ruissellement : le projet prévoit un défrichement des zones du projet. Celui-ci va alors engendrer une augmentation du ruissellement pour les Les mesures mises en œuvre seront essentiellement des mesures d’atténuation et auront pour but d’agir eaux pluviales. Ainsi, les débits spécifiques des sous bassins versants dans lesquels s’inscrit le projet, notamment sur les conditions de ruissellement et d’érosion. En phase de travaux, la modification de la structure des dans l’état actuel, sont de l’ordre de 20 à 35 l/s/ha pour des précipitations de période de retour de 10 ans. sols engendrera une augmentation de la lame d’eau ruisselée. À cela s’ajoutent des aménagements au droit de la Ils passent à des débits spécifiques, en phase de construction, compris entre 23 et 37 l/s/ha. piste d’accès, ainsi que des mesures de précaution vis-à-vis des risques de pollution en phase travaux. Ainsi, les mesures envisagées viseront à : • Modification du sens d’écoulement des eaux pluviales : Le défrichement ainsi que le passage des engins de chantier, sans toutefois modifier en grand la topographie, pourront se traduire localement par • Reconstituer une strate végétale au sol naturelle ou semée, et maintenir la végétation existante en aval d‘autres cheminements de l’eau. Cela sera d’autant plus possible à proximité des ravins et des secteurs de du parc, principaux facteurs permettant de limiter le ruissellement et l’érosion, pentes les plus fortes. Ces modifications resteront toutefois mineures. • Limiter les vitesses de ruissellement : • Apparition d’un phénomène d’érosion : La mise à nu du terrain par le défrichement risque d’exposer le o En bordure du parc, au droit de secteurs de concentration des écoulements, ou en amont des sol à l’érosion superficielle. Ces phénomènes seront particulièrement élevés au droit : des ravins, des têtes avens proches (risque d’érosion important) : par des dispositifs de micro-barrages (merlons en et des talus de ravins (érosion régressive), des zones de fortes pentes. La plupart de ces secteurs ont enrochements). En première approche, nous prévoyons un linéaire total de 1100m environ. toutefois été évités par le projet. o En aval, au sein des ravins, par la mise en place de ralentisseurs hydrauliques (entrelas de bois • Déversement accidentel de substances chimiques polluantes : La diffusion de polluants ou renforcement de seuils naturels). 3 ralentisseurs sont prévus en première approche. (essentiellement d’hydrocarbure) vers les eaux souterraines et superficielles est envisageable en cas de o Au droit de la piste d’accès, par la mise en place de revers d’eau et de cunettes au droit des déversement accidentel (rupture de flexible, collision entre engins, etc.). Le contexte et la vulnérabilité de tronçons en pente ou des secteurs de concentration des ruissellements. la nappe imposent la mise en place de mesures de prévention spécifiques pour la phase travaux. • Réaliser des travaux d’entretien de l’ouvrage de franchissement de l’Artuby pour accéder au site. Ceux-ci consisteront à déboucher les buses obstruées sous le seuil, dans le but de pouvoir franchir la Impact en phase d’exploitation rivière « à sec » en conditions hydrologiques normales. Les impacts potentiels en phase d’exploitation sont relatifs aux domaines suivants : • Réaliser des mesures d’accompagnement au droit de certains virages de la piste d’accès qui nécessiteraient un reprofilage (fossés, reprise d’une buse, aménagement d’un bassin de sédimentation). • Imperméabilisation du sol causée par les ancrages des panneaux (pieux en général) et les locaux • Prendre des mesures de précautions spécifiques en phase travaux afin de se prémunir des risques techniques. Toutefois, compte tenu des surfaces ponctuelles imperméabilisés vis-à-vis de l’emprise du de pollution accidentelle et de respecter les prescriptions des périmètres de protection du captage. projet (< 1 %), l’impact peut être considéré comme très faible au regard du projet. • Avertir en cas de pollution accidentelle, la DREAL, la DDT, la Police de l’Eau, l’ARS, la commune, la • Modification du recouvrement du sol et augmentation du ruissellement : Au vu de la végétation gendarmerie ou les pompiers. herbacée actuellement présente au droit du site et compte tenu du retour d’expérience de ENGIE Green sur d’autres parcs solaires construits dans le même contexte, une repousse rapide de la végétation est • Préciser ces mesures au stade Projet par des expertises de terrain complémentaires entre les phases attendue. Un suivi écologique sera réalisé en phase chantier et d’exploitation pour suivre en autre de coupe des arbres et de défrichement afin de définir la localisation et le dimensionnement de ces l’évolution de cette repousse naturelle. En cas de mauvais rendement, un ensemencement pourra être aménagements ; les mesures étant déterminées de conserve avec les écologues et les paysagistes. préconisé. Ainsi, les débits spécifiques des sous bassins versants dans lesquels s’inscrit le projet, qui • Réaliser des visites de contrôle, en phase d’exploitation, par un ingénieur expert dans les domaines de augmenteront légèrement en phase travaux, devraient revenir à un niveau proche de l’état actuel en phase l’hydrogéologie et de l’hydraulique afin de vérifier le bon fonctionnement des aménagements. Ces visites d’exploitation. seront réalisées tous les ans pendant les 5 premières années puis tous les 5 ans pendant 40 ans. • Application des mêmes dispositions écologiques en phase de démantèlement qu’en phase travaux

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2. MILIEU NATUREL Des mesures d’accompagnement, de compensation et de suivi sont également proposées :

Au regard des enjeux décelés, le maître d’ouvrage a fait évolué son projet de sorte à éviter : • Recherche de colonie(s) de reproduction de Grand Rhinolophe - D’une part les boisements les plus matures de la partie est de l’aire d’étude (susceptibles d’accueillir des • Création de gîtes artificiels pour les chiroptères forestiers espèces représentant un enjeu fort, et gîtes fortement potentiels pour les chiroptères arboricoles), - D’autre part toutes les stations de plantes protégées observées lors des prospections de terrain ou • Création de nichoirs artificiels pour la Chouette de Tengmalm potentielles (Orchis de Spitzel, sur la partie ouest de l’aire d’étude), • Accompagnement de la phase chantier par un écologue (Défrichement, débroussaillement OLD) et - Et enfin les milieux ouverts d’intérêt communautaire ou non accueillant une belle diversité d’insectes et de sensibilisation des entreprises intervenantes sur le chantier reptiles. • Suivi écologique du parc photovoltaïque, des OLD, et des gîtes artificiels (Chiroptères, Chouette de Tengmalm) Malgré cette évolution du projet, ce dernier est susceptible d’avoir des impacts non négligeables sur des espèces • Une mesure de gestion conservatoire d’un ou plusieurs îlots de sénescence sur une surface totale protégées de faune et de flore, ainsi que sur leurs habitats. Ces impacts sont principalement liés : d’environ 100 ha sera ainsi mise en place, afin de compenser la perte d’habitat et de gîtes pour ces • au dérangement de la faune pendant la phase de chantier et via l’entretien des OLD en phase exploitation, espèces. • à la destruction et/ou dégradation des habitats naturels et habitats d’espèces liée à l’emprise du projet, aux emprises supplémentaires du chantier, ainsi qu’au débroussaillement réglementaire en phase exploitation, • au risque de destruction d’individus d’espèces animales protégées en phase travaux et lors de l’entretien des OLD.

Ainsi, afin de réduire au maximum ces impacts, les mesures suivantes ont été prises en compte par le maître d’ouvrage : • Adaptation du calendrier des travaux, d’entretien du parc et des OLD • Limiter les emprises supplémentaires en phase chantier • Définition d’un plan de circulation en phase travaux et en phase exploitation • Prévention des pollutions en phase chantier • Griffage du sol en fin de chantier pour le décompacter • Gestion des OLD en conformité avec les contraintes écologiques et la gestion du risque incendie • Mode opératoire d’abattage des arbres adapté aux enjeux chiroptérologiques • Mode opératoire de déblais de l’Artuby et du débouchage des buses au niveau du passage à gué de Malamaire • Gestion de la végétation sur l’emprise du parc

Après application stricte de ces mesures, les effets résiduels sont estimés faibles, à l’exception principalement : - de la destruction d’habitats favorables aux chiroptères arboricoles telles que la Barbastelle d’Europe (gîtes potentiels et habitat de chasse), l’impact résiduel est estimé modéré ; - de la destruction d’habitats de chasse favorables aux chiroptères forestières telles que les rhinolophes, l’impact résiduel est estimé faible à modéré, ces espèces à grande capacité de déplacement pouvant se reporter sur les massifs environnants pour chasser ; - de la destruction d’habitats favorables à la Chouette de Tengmalm, néanmoins celle-ci est faiblement potentielle, d’où un impact résiduel faible à modéré. Il convient de remarquer que le projet induit des impacts positifs : l’ouverture des milieux permettra grâce à une gestion adaptée leur colonisation par de l’entomofaune patrimoniale (Azuré du serpolet, Damier de la succise, Grillon testacé…), des espèces de reptiles et d’amphibiens (Lézard vert, Pélodyte ponctué…), et l’entretien des buses du passage à gué de Malamaire améliorera la continuité écologique au niveau de l’Artuby (Écrevisse à pieds blancs).

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3. PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGE

Une aire d’étude définitive peu visible en vue lointaine et invisible en vue rapprochée.

L’aire d’étude immédiate a évolué au cours des études, pour aboutir à un ensemble de 4 sites. La partie la plus à l’Est de l’aire d’étude immédiate a été abandonnée rapidement en raison d’enjeux écologiques jugés trop élevés. Le secteur Est restant (environ 40 % de la partie est originale) a été abandonné en cours d’études en raison d’enjeux jugés trop élevés en termes de paysage et notamment de visibilité du site depuis la plaine.

Suite à ces très fortes mesures de réduction d’emprise, on constate une diminution très importante de l’impact visuel du projet.

• Depuis le Lachens, à environ 6 kilomètres de distance, les détails ne seront pas discernables. Les parcs auront l’aspect d’aplats foncés légèrement nuancés en raison de la topographie qui suivent les panneaux. Les teintes du projet s’insèrent dans les tonalités du panorama. • Depuis l’Ubac du Bas-Thorenc et la D 80 en venant de Caille, le projet sera pratiquement invisible. • Depuis le hameau de Malamaire, distant de 1,8 kilomètre, seul, un liseré est visible, sans effet d’aplat de couleur, de tonalité compatible avec le panorama.

Depuis la piste et sentier qui traverse le plateau.

Ces pistes et sentiers sont interrompus par l’emprise de deux des parcs projetés. La continuité de la piste sera assurée par la réalisation d’une piste de contournement du parc. Ainsi, ce sentier qui permet de rejoindre Malamaire depuis Valderoure et Saint-Auban reste totalement fonctionnel, tant pour les piétons que pour les véhicules. Figure 20 : Implantation du projet – vue éloignée 1 (source : Rapport BIOMEO Environnement)

Lors de la traversée du plateau, les 4 parcs, situés à distance du sentier pour certains, en limite pour les deux parcs est, seront tour à tour, visibles puis invisibles, notant que seuls les deux derniers parcs seront réellement bien visibles depuis la piste.

La composition du projet en 4 entités, alternant projets et secteurs boisés permet d’éviter la composition d’une seule entité qui obligerait à longer celui-ci pendant un temps long et diminue ainsi le sentiment de nuisance qui pourrait apparaître au cours de la traversée du plateau.

Enfin, le parti-pris d’insertion territoriale se traduit par un parcours séquencé mis en scène le long des quatre parcs solaires. Comme illustré à la page suivante, les promeneurs pourront appréhender selon une perception plus ou moins directe les différentes entités du parc solaire suivant la voie verte.

23 ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019

RESUME NON TECHNIQUE

Figure 21 : Une mise en scène du paysage le long de la voie verte (source : ENGIE Green)

24 ETUDE D’IMPACT parc solaire VALDEROURE 2019

RESUME NON TECHNIQUE

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6. IMPACTS LIÉS À UN AMÉNAGEMENT CONNEXE : LE RACCORDEMENT 4. MILIEU HUMAIN Le poste électrique sur lequel le parc solaire se raccordera est le poste source de Valderoure, à près de 2 km. Le Les effets d’un tel projet sur le contexte énergétique et économique local est positif. Le projet contribuera à tracé définitif sera connu lors de la signature de la convention de raccordement avec Enedis, après l’obtention du l’accroissement de la production d’énergies renouvelables localement tout en renforçant le budget des collectivités. permis de construire Celui-ci sera effectué par la société Enedis à partir du poste de livraison du projet, par une Le projet de parc photovoltaïque constitue donc une opportunité de développement pour le territoire concerné. ligne enfouie le long des voiries privées et publiques existantes. Le tracé envisagé est présenté sur la carte suivante

Le projet permet de préserver les terres agricoles en n’interférant pas sur les parcelles agricoles existantes, voire Les modalités précises de travaux ne sont pour l’instant pas définies (dispositions techniques, dimensionnement, permet de soutenir le développement de l’activité agricole en proposant une activité de pacage et d’apiculture. planning, organisation …). Cette opération sera menée par les gestionnaires du réseau de distribution électrique Enedis ou RTE. Il est cependant possible d’évaluer sommairement les effets de cet aménagement. Même si la phase de chantier peut être à l’origine de nuisances et de risque pour la sécurité du voisinage, au vu de l’éloignement des riverains, de la faible durée du chantier, du type de travaux mise en œuvre et des mesures prévues (respect de la règlementation sur les heures de chantier, le bruit, information des populations…), l’impact est considéré comme faible.

5. BOISEMENTS

L’étude forestière a permis de guider le choix d’implantation afin qu’il soit de moindre impact, en sélectionnant les parcelles présentant le plus faible intérêt forestier. Le projet prend ainsi place à 96 % au niveau de zones de valeur forestière faible à très faible. La production forestière de la forêt communale est peu impactée par le projet. Sur la base d'une hypothèse maximale (récolte de la totalité de l'accroissement, sans accident), le sacrifice d'exploitabilité peut être estimé à près de 2 455 m³.

L'impact sur la filière bois locale sera quant à lui très faible, au regard des données de l’Enquête Annuelle de Branche (2015), le volume concerné par le défrichement constituerait environ 0,005 % du volume de bois d’industrie et bois-énergie régional.

Il faut par ailleurs noter qu’un projet photovoltaïque est une installation réversible. À la fin de la période d'exploitation, les terrains peuvent retrouver l'usage qui leur était initialement dévolu, ou faire l'objet d'une nouvelle activité. La vocation forestière pourra donc être à nouveau développée au niveau des parcelles concernées par le projet. Notons que le foncier assiette du projet demeure relevant du régime forestier.

Du fait de la nature de l'impact, seule une compensation peut être mise en place. Elle visera à permettre l'augmentation de la production de bois résineux pour environ 2 500 m³ de bois dans les 100 ans, sur un secteur de forêt d'exploitation aisée. Figure 22 : Tracé envisagé jusqu’au poste source le plus proche (source : Biotope) Une dynamisation de la sylviculture sur le reste de la surface forestière existante peut permettre d'améliorer la production de bois et les services associés sur le reste de la forêt communale de Valderoure. Cette dynamisation Compte-tenu de la durée de vie du câble (40 ans) et des mesures prises en phase de conception afin de prévenir peut se faire dans le cadre d'enrichissements à base d’essences plus productives que le pin sylvestre dans les des risques de dégradation accidentelle, il n’est pas prévu d’intervention sur la zone d’étude (entretien ou trouées de régénération ouvertes. réparation) en phase exploitation. De plus la nature du projet (câble électrique enfoui) n’induit aucune activité ni aucun risque de pollution en phase exploitation. De fait, il n’y aura pas d’incidence à attendre durant cette phase. En En outre, un suivi sylvo-cynégétique sera mis en place par un observatoire de l'impact de l'aménagement sur le conséquence, les incidences du projet ne concernent que la phase de chantier. comportement du grand gibier par la mise en place d'un réseau de placettes de suivi sur la base de la méthode « Guide Pratique d'évaluation des dégâts en milieu forestier » (JP Hamard, P.Ballon, IRSTEA 2009). Puisque le raccordement s’effectue au niveau de voies existantes, les impacts sont limités, des mesures Selon les résultats de l'observatoire de l'impact du parc sur les dégâts occasionnés par le gibier, des particulières devront cependant être prises au niveau des secteurs les plus sensibles. aménagements visant réduire ces impacts seront mis en œuvre et une cohérence avec les enjeux écologiques et la gestion actée sur les parcelles soumises à l’application d’un plan d’aménagement forestier sera recherchée.

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RESUME NON TECHNIQUE

Mesure M19 – Adaptation du calendrier des Coûts intégrés au projet, pas de frais supplémentaires travaux 7. COUTS DES MESURES Mesure M20 – Griffage du sol en fin de chantier Nom de la mesure Évaluation du coût de la mesure Coûts intégrés au projet, pas de frais supplémentaires afin de le décompacter Avant le chantier Mesure M21 – Mode opératoire d’abattage des Coût d’un écologue : 4 j pour l’identification des gîtes et 2 j Mesure M1 – Adaptation de l’emprise de la Intégrée à la conception du projet arbres adapté aux enjeux chiroptèrologiques d’accompagnement au moment de l’abattage (600 e HT/j) et centrale rédaction d’un CR à chaque passage : 0,5 j (710 € HT/j) Mesure M2 – Étude géotechnique Enveloppe de 10 000 à 15 000 € HT Coût de l’abattage inclus dans la mise en œuvre du chantier Mesure M3 – Préconisations lors de la Mesure M22 – Mode opératoire de déblais de Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre 1000 euros (inventaire Ecrevisse à pieds blanc) préparation du chantier l’Artuby et du débouchage des buses au niveau du passage à gué de Malamaire Coûts intégrés dans la mise en œuvre du chantier Mesure M4 – Délimitation des secteurs à enjeux Balisage des secteurs sensibles (Azuré du serpolet) : 0,5 j par un faune et flore écologue – botaniste (600 € HT/j) + rédaction d’un compte-rendu Mesure M23 – Accompagnement écologue Coût d’un écologue pour l’accompagnement et le suivi du chantier avec pointages précis à jour (0,25 j à 710 € HT/j) pendant la phase chantier pour 8j à 600€ HT/j Autres coûts intégrés dans la mise en œuvre du chantier Mesure M24 – Mise en défens du site Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre Mesure M5 – Définition préalable d’un plan de Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre Mesure M25 – Plan de gestion des OLD et du Coût supplémentaire d’un débroussaillement manuel 2000 €/ha la circulation en phase travaux parc première année Pendant le chantier Ensuite entretien par pâturage ovin sans frais supplémentaires Mesure M6 – Aménagements hydrauliques Micro-barrages : 30 000 € En exploitation prévus au sein des parcs Seuils hydrauliques : 3000 € Mesure M26 – Suivi écologique du parc Franchissement Artuby : 15 000 € Coût d’un écologue pour l’accompagnement en phase Mesure M7 – Entretien de l’ouvrage de photovoltaïque et des OLD Revers d’eau : 10 000 € d’exploitation 2j la première année à 600€ HT/j franchissement de l’Artuby Cunettes : 5000 € 6000 à 8000 € par session de suivi soit entre 48 000 et Mesure M8 – Evaluation des aménagements Fossés : 2000 € potentiels au droit de certains virages Remplacement d’une buse : 5000 € 64 000 € pour la durée d’exploitation du parc et le démantèlement Bassin de sédimentation : 2000 € Mesure M27 – Surveillance de l’installation d’un Mesure M9 – Préparation du sol et couverture Surveillance entretien 1 visite /an N1, 2, 3 , 4 ,5 puis 1 visite N10, Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre point de vue hydraulique végétale du site 15, 20, 25, 30, 35 et 40 pour un montant estimé à 20 000 € HT

Mesure M10 – Mesures générales en phase Mesure M28 – Suivi sylvo-cynégétique 3000 €/an pendant 5 ans chantier afin de limiter l’érosion et le Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre ruissellement Mesure M29 – Recommandations en phases de démontage et remise en état du site en fin / Mesure M11 – Coordination et pilotage du Entre 15 000 et 30 000 € HT selon les missions confiées + Suivi d’exploitation chantier de chantier d’un point de vue hydraulique (3 vacations sur site + compte-rendu) : 3000€ Mesures compensatoires Mesure M12 – Réduction des nuisances de Compensation forestière (participation aux Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre voisinage travaux forestiers, reboisement en plein, 150 000 € (pour un ratio de compensation de 1) plantation de bouquets d’enrichissement…) Mesure M13 – Sécurité du personnel Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre Mise en place de mesures favorables aux Mesure M14 – Sécurité des usagers et locaux Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre espèces de chiroptères (maîtrise foncière et 234 350 € Mesure M15 – Mesures préventives contre les gestion favorable à la conservation des Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre (suivi écologue, suivi chiroptères, indemnité développement du pollutions chroniques et accidentelles chiroptères entre et dans les îlots de sénescence, mise en place d’un réseau de 50 bois, pose 50 nichoirs) Mesure M16 – Mesures curatives contre les Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre nichoirs autour de la zone d’emprise projet) pollutions chroniques et accidentelles Recherche de colonie(s) de reproduction de 23 500 € (séances de captures, suivi nocturne, achat matériel) Mesure M17 – Déchets de chantier Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre Grand Rhinolophe Création de nichoirs artificiels pour la Chouette Mesure M18 – Mesures particulières vis-à-vis du 3 400 € (recherche et pose, achats des nichoirs) risque de pollution du captage des Bouisses Intégrée à la mission de maitrise d’œuvre de Tengmalm Mise en place d’une mixité d’usage au sein des Pastoralisme et apiculture parcs solaires

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