Cet ouvrage a été réalisé par :

la Direction de la Défense et de la Sécurité de la Préfecture des Alpes-Maritimes Dossier Départemental Avec l’active participation de : sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes-Maritimes

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Direction Régionale de l'Environnement de -Alpes-Côte d’Azur – 2007 Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement de Provence-Alpes-Côte d’Azur Direction Départementale de l'Équipement des Alpes-Maritimes Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes Office National des Forêts - Service départemental de Restauration des Terrains en Montagne des Alpes-Maritimes Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes-Maritimes ALPES-MARITIMES Que soient également remerciés :

Le Cyprès, la Délégation Régionale d’EDF PACA, Météo , le BRGM et tous ceux qui ont répondu à nos sollicitations. DANS LES DANS RISQUES MAJEURS DOSSIER DÉPARTEMENTAL SUR LES DÉPARTEMENTAL DOSSIER > Préface > Sommaire général

Le RISQUE NATUREL ou TECHNOLOGIQUE MAJEUR ...... 3

Les ENJEUX en PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR et la SITUATION dans les ALPES-MARITIMES ...... 13

Le RISQUE NATUREL dans les ALPES-MARITIMES ...... 19

> Mouvement de terrain ...... 20

> Inondation ...... 27

> Feu de forêt ...... 35

> Sismique ...... 42

> Avalanche ...... 50

> Climatique ...... 56

Le RISQUE TECHNOLOGIQUE dans les ALPES-MARITIMES ...... 61

> Rupture de barrage ...... 62

> Industriel (incluant le risque radiologique) ...... 68

> Transport de Matières Dangereuses (TMD) ...... 73

Les ANNEXES ...... 79 > Arrêté préfectoral relatif au droit à l’information du public sur les risques majeurs ...... 80 > Tableau des risques naturels identifiés dans les communes des Alpes-Maritimes ...... 82 > Tableau des risques technologiques identifiés dans les communes des Alpes-Maritimes ...... 85

> Sigles et abréviations ...... 88 > Symboles pour l’affichage des risques naturels et technologiques ...... 90

> Autres sites Internet utiles ...... 91

> Où s’adresser ...... 92 Le RISQUE NATUREL ou TECHNOLOGIQUE MAJEUR

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Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes-Maritimes (DIREN PACA) introduction (Getty Images) Risque sismique : microzonage à , ici le vieux Nice

> Qu’est-ce qu’un risque majeur ?

Le risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par son énorme gravité : Sommaire introduction > il met en jeu un grand nombre de personnes, > il occasionne des dommages importants, > il dépasse les capacités de réaction de la société. QU’EST-CE QU’UN RISQUE MAJEUR ? ...... 4 • Principaux risques naturels prévisibles • Risques technologiques, causés par des Définitions activités humaines, en France comme dans Le risque est la confrontation, en un même lieu géographique, les Alpes-Maritimes d’un aléa avec des enjeux. On appelle aléa la possibilité d’apparition d’un phénomène ou COMMENT RÉDUIRE L’IMPACT événement. DE CES PHÉNOMÈNES ? ...... 5 Les enjeux, ce sont les personnes, les biens, susceptibles d’être affectés par les conséquences de cet événement ou de ce > Les outils de la prévention ...... 5 phénomène. • Mieux connaître ces risques Ces conséquences se mesurent en termes de vulnérabilité. • Les surveiller efficacement pour alerter la population • Attirer l’attention du public sur un risque Pour fixer les idées, une échelle de gravité des dommages a été naturel produite par le ministère de l’Écologie, de l’Aménagement et du > Le rôle de chacun dans la prévention ...... 6 Développement durables. • Prendre en compte ces risques dans Classe Dommages humains Dommages matériels l’aménagement du territoire 0 Incident Aucun blessé Moins de 0,3 M€ • Informer les citoyens sur les risques 1 Accident 1 ou plusieurs blessés Entre 0,3 M€ et 3 M€ et les moyens de s’en prémunir € € • Éduquer la communauté scolaire 2 Accident grave 1 à 9 morts Entre 3 M et 30 M à la prévention 3 Accident très grave 10 à 99 morts Entre 30 M€ et 300 M€ • Former les professionnels et les acteurs 4 Catastrophe 100 à 999 morts Entre 300 M€ et 3 000 M€ de la vie publique 5 Catastrophe majeure 1 000 morts ou plus 3 000 M€ ou plus • Prendre ses responsabilités de citoyen en devenant l’acteur principal de sa propre sécurité Principaux risques naturels prévisibles • Réduire le nombre d’enjeux en prenant des Dans les Alpes-Maritimes mesures collectives ou individuelles adaptées au risque > les mouvements de terrain > les inondations et les crues torrentielles LORSQUE LE RISQUE DEVIENT RÉALITÉ ...... 9 > les feux de forêts > Un signal sonore vous alerte ...... 9 > les séismes > les avalanches > Les consignes individuelles de sécurité ...... 10 > les risques climatiques. > Comment les secours sont-ils organisés ? ... 11 Également, sur le territoire national L’ASSURANCE EN CAS DE CATASTROPHE ..... 11 > les éruptions volcaniques, • La garantie « catastrophes naturelles » > les cyclones. Risques technologiques, causés par des activités POUR EN SAVOIR PLUS ...... 12 humaines, en France comme dans les Alpes-Maritimes > la rupture de barrage > le risque industriel > le transport de matières dangereuses. Egalement, sur le territoire national, le risque nucléaire

4 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) (ONF-RTM 06) (ONF-RTM introduction Chute de pierre, Le Broc Dégâts provoqués par la crue du Riou à

> Comment réduire l’impact de ces phénomènes ?

La prévention des risques majeurs regroupe l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour réduire les effets d’un phénomène prévisible, sur les personnes et les biens.

LES OUTILS DE LA PRÉVENTION Mieux connaître ces risques Depuis plusieurs années, on rassemble et l’on traite les données disponibles sur ces phénomènes : > dans des bases de données (sismicité, climatologie, nivologie, mouvements de terrain), etc. > des atlas (cartes des zones inondables, cartes de localisation des phénomènes avalancheux), etc. Elles sont utilisées par des établissements publics spécialisés (Météo France, par exemple). Elles permettent aux pouvoirs publics d’identifier les enjeux et de mettre en place les mesures de prévention nécessaires. Vous pouvez consulter ces don- nées sur Internet (voir liste des sites pertinents en annexe). Des experts établissent des rapports de retour d’expérience sur les catastrophes, qui permettent d’améliorer les dispositifs de prévention. Ils rassemblent et analy- sent des informations telles que l’intensité du phénomène, son étendue géogra- phique, les dommages humains et matériels, le taux de remboursement par les assurances, etc. Les surveiller efficacement pour alerter la population Le système d’alerte des populations s’appuie sur différents dispositifs d’analyses et de mesures (par exemple les Services de Prévision de crues). Les mouvements de terrain de grande ampleur sont surveillés en permanence. Les crues rapides de riviè- res ou les effondrements de terrain restent néanmoins difficiles à anticiper. Site Internet de Météo Attirer l’attention du public sur un risque naturel France : www.meteo.fr I Une carte de « vigilance météorologique » est élaborée deux fois par jour (6h00 et 16h00) pour avertir la population de l’éventualité d'un phénomène météorologique dangereux dans les 24 heures qui suivent. Elle concerne : > le vent violent, > les fortes précipitations, > les orages, > la neige ou le verglas, > les avalanches, > la canicule (du 1er juin au 30 septembre), > le grand froid (du 1er novembre au 31 mars).

Les médias relayent l’information dès que les niveaux 3 et 4 Pour plus d’informations, sont atteints. répondeur de Météo France : tél. : 32 50 ou 08 92 68 02 06, Minitel : 3615 Météo

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 5 (DDE 06) introduction Crue du de 1994,Var Crue du les dégâts infligés aux infrastructures

I Une carte nationale de vigilance « crues » est dis- ponible depuis 2006 pour informer les médias et le public sur les consignes adaptées à la situation. I Des informations sont également diffusées sur Internet par les Services de Prévision des Crues (http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr).

LE RÔLE DE CHACUN DANS LA PRÉVENTION Prendre en compte ces risques dans l’aménagement du territoire Il est nécessaire de maîtriser l’aménagement du terri- toire, en évitant d'implanter des quartiers nouveaux dans les zones d'aléa fort et d’augmenter les risques dans les zones sensibles et en diminuant la vulnérabi- lité des zones déjà urbanisées. Pour cela, les pouvoirs Bulletin du Service de Prévision des Crues publics disposent de deux types d'instruments: les Méditerranée Est documents d'urbanisme, qu'ils soient à l'échelle I Rouge : risque de crue majeure. Menace directe et communale, intercommunale ou régionale, et les généralisée de la sécurité des personnes et des plans de prévention des risques naturels ou technolo- biens. giques. I Orange : risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d'avoir un Sur certains territoires à forts enjeux, comme les impact significatif sur la vie collective et la sécurité Alpes-Maritimes, l’État élabore une Directive des biens et des personnes. Territoriale d’Aménagement (DTA). Ses grandes I Jaune : risque de crue ou de montée rapide des orientations en matière d’aménagement établissent eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, un équilibre entre les perspectives de développe- mais nécessitant une vigilance particulière dans le ment, de protection et de mise en valeur du territoire. cas d'activités saisonnières et/ou exposées. Il fixe ses objectifs de localisation des principales I Vert : pas de vigilance particulière requise. infrastructures de transport et de grands équipe- ments. Les DTA identifient les territoires soumis à des risques élevés et, éventuellement, les principes de prévention qui devront être décli- nés et précisés dans les documents d'urbanisme couvrant ces territoires. A l’échelle intercommunale, les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT), qui doivent être compatibles avec les DTA, définissent les orientations de développe- ment dans lesquelles les risques doivent être pris en compte. Elles ne doivent ni les aggraver, ni s’opposer aux mesures de prévention et de réduction de ces risques. A l’échelle de la commune ou plus rarement, à l'échelle intercommunale, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) – qui a succédé au Plan d’Occupation des Sols (POS) – doit être compatible avec le SCOT. Il fixe les servitudes d’utilisation des sols (inter- diction ou autorisation de construire sous conditions), doit rappeler les risques connus, notamment ceux identifiés par un PPR ou portés à la connaissance de la collectivité par le préfet. Il définit un projet d'aménagement et de développement durable en adéquation avec les risques identifiés. Les Plans de Prévention des Risques (PPR), établis par le Préfet à partir d’une connaissance affinée du risque, peuvent également édicter des règles d'urbanisme, comme le PLU. Les PPR comportent également des prescriptions pour les nouvel- les constructions, des obligations ou des recommandations sur les biens et les acti- vités existantes, ou des mesures collectives liées à la sauvegarde. Ils doivent être annexés au PLU au titre des Servitudes d’Utilité Publique (SUP) affectant l’utilisation du sol.

6 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) introduction Digue de protection –

Si les Plans de Prévention des Risques Naturels Exemple de règles ou de mesures de (PPRN) existent depuis la loi « Barnier » de sauvegarde pouvant figurer dans un PPR 1995, les Plans de Prévention des Risques résistance minimale imposée pour la structure Technologiques (PPRT) ont été introduits par la d'un nouveau bâtiment – obligation de conforter loi « Bachelot » de 2003. Destinés à réduire une digue protégeant un quartier d'habitation – l’exposition de la population aux conséquences obligation pour tous les propriétaires d'étanchéifier des accidents technologiques, ils délimitent, les accès des parkings en sous-sol – interdiction autour des installations classées à haut risque, de construire en zone exposée – amélioration des zones à l’intérieur desquelles des prescrip- de l’accessibilité par les voiries, développement de tions peuvent être imposées aux constructions la protection incendie par des poteaux incendies… existantes et futures. Celles-ci prévoient la pos- sibilité d’expropriation, de délaissement et de préemption.

En outre, le préfet, représentant de l’État, ainsi que les maires disposent des moyens de police administrative ou judiciaire pour faire respecter, par les exploitants et le public, les mesures de prévention ou de précaution relatives aux risques majeurs.

Informer les citoyens sur les risques et les moyens de s’en prémunir

article L 125-2 du code « Les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils de l’environnement sont soumis et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. » instauré par la loi Cette information doit aider la population à adopter des comportements adap- du 22 juillet 1987 tés aux menaces. C’est l’un des moyens de prévention le plus efficace.

décret du 9 juin 2004 Cette information générale est communiquée : modifiant celui > par le Préfet, dans le présent Dossier Départemental des Risques Majeurs du 11 octobre 1990 (DDRM) consultable dans chaque mairie ou sur internet (www.alpes-maritimes. (codifiés aux art. L 125-2 et pref.gouv.fr/risques) R 125-9 à R 125-14 du code de l’environnement) > par le maire, dans son Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Celui-ci est consultable par ses administrés ainsi qu’un plan d’affichage des risques et consignes. Si sa commune est dotée d’un PPR, la loi l’oblige également à délivrer une information, au minimum tous les 2 ans, sur les actions conduites en matière de prévention des risques.

Une information spécifique aux risques technologiques est délivrée aux rive- rains > de sites industriels à « hauts risques » classés SEVESO avec servitude, > d’Installations Nucléaires de Base (INB), > par les Comités Locaux d’Information et de Concertation (CLIC) sur les risques.

Depuis le 1er juin 2006, l’acquéreur ou locataire de tout bien immobilier est informé par le vendeur/bailleur sur les risques visés par les PPR susceptibles d'affecter ce bien ainsi que sur les sinistres ayant été indemnisés au titre des catastrophes naturelles. Article 77 de la loi Un « état des risques » naturels et technologiques doit être annexé au contrat de du 30 juillet 2003, vente ou de location. Il est établi par le vendeur/bailleur à partir des dossiers décret d’application communaux et mis en consultation par le préfet (en préfecture, sous-préfecture et du 15 février 2005 mairie). Ces documents sont également transmis à la chambre des notaires. (codifiés aux art. L 125-5 et R 125-23 à R 125-27 du code de l’environnement).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 7 (réalisation Les Grands Ateliers) (réalisation Les Grands introduction

Illustration issue du dépliant ci-contre,

Dépliant “Construire en zone sismique” Dépliant – MEDD “plan familial de mise en sûreté” (W. Carazas)

loi de modernisation de Éduquer la communauté scolaire à la prévention sécurité civile du 13 août 2004, articles 4 et 5 Depuis 1993, un réseau de coordonnateurs académiques Risques majeurs et des correspondants sécurité forme les chefs d’établissement et les enseignants. Depuis cette date, l’éducation à la prévention est inscrite dans les programmes du primaire et du secondaire et a été renforcée par loi 2004. Depuis le 30 mai 2002, le « Plan Particulier de Mise en Sûreté face aux risques majeurs » (PPMS), instauré par le Bulletin Officiel de l’Éducation Nationale, est des- tiné aux écoles, collèges, lycées, universités. Il prépare les personnels enseignants, les élèves, les parents à assurer la sécurité en attendant l’arrivée des secours. La généralisation des PPMS justifie l’une des consignes, si difficile et pourtant essentielle à appliquer, de « ne pas aller chercher ses enfants à l’école ». Ne pas la respecter serait les exposer et s’exposer inutilement au risque, alors que l’établis- sement scolaire assure leur sécurité.

Information préventive aux comportements qui sauvent Le Service départemental d'incendie et de secours 06 informe les établissements scolaires sur la prévention des risques et les gestes qui sauvent. En 2005, plus de 28 000 personnes ont été sensibilisées dont près de 13 000 élèves. Cette mission est effectuée dans le cadre d’une convention signée entre le Conseil général des Alpes-Maritimes, le préfet des Alpes-Maritimes, le recteur de l'Académie de Nice et le directeur départemental des services d'incendie et de secours.

On peut prendre des précautions, pour minimiser les dommages, en limitant la vulnérabilité aux aléas ou en réduisant le nombre d’enjeux.

LIMITER LA VULNÉRABILITÉ PAR LA FORMATION ET LA RESPONSABILISATION DE CHACUN Former les professionnels et les acteurs de la vie publique > gestionnaires d’Établissements Recevant du Public (ERP) qui sont tenus de veiller à la sécurité des personnes fréquentant leur établissement : on les encou- rage à concevoir un PPMS sur le modèle de ceux en vigueur dans les établisse- ments scolaires, > professionnels du Bâtiment (architectes, ingénieurs en génie civil, entrepreneurs, etc.) qui doivent prendre en compte les risques dans les règles de construction, > intermédiaires : assureurs, maîtres d’œuvre, professionnels de l’immobilier, notaires, géomètres, > maires et équipes municipales, > milieu associatif.

8 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) introduction Signal national d’alerte pour tout type de menace. Le réflexe : se mettre à l’abri. Éboulement à Saint-Sauveur-de-Tinée Éboulement à Saint-Sauveur-de-Tinée

Prendre ses responsabilités de citoyen en devenant l’acteur principal de sa propre sécurité Chacun doit prendre l’initiative de s’informer (mairie, Internet) sur : > les risques qui le menacent, lui et ses proches, > les consignes de sécurité à appliquer pour s’en préserver, > les mesures de protection à adopter.

Le plan familial de mise Connaissez-vous le « plan familial de mise en sûreté » ? en sûreté est sur Le réaliser vous permettra : http://www.prim.net/ > de préparer à l’avance votre kit de sécurité : radio à pile, piles de rechange, citoyen/moi_face_au_risque/ lampe de poche, eau potable, médicaments, papiers importants, etc., 222_anticiper.html > d’attendre l’arrivée des secours dans de meilleures conditions, > de prévoir à l’avance les endroits les plus sûrs pour être à l’abri, > de connaître les itinéraires d’évacuation.

Réduire le nombre d’enjeux en prenant des mesures collectives ou individuelles adaptées au risque La collectivité peut acquérir des biens fortement exposés lorsque les travaux de sécurisation sont très onéreux ou impossibles à réaliser techniquement. Le cas échéant, ces biens peuvent être démolis.

> Lorsque le risque devient réalité

UN SIGNAL SONORE VOUS ALERTE :

Vous le connaissez, le premier mercredi de chaque mois à midi, partout en France, une sirène retentit pendant une minute : c’est l’essai du signal national d’alerte. Vous pouvez l’entendre en composant le N° vert 0 800 42 73 66. En cas de danger ou de menace grave, cette sirène émettrait trois émissions successives d’une minute chacune, (espacées d’un intervalle de 5 secondes), d’un son montant et descendant. Si vous entendez ce signal d'alerte, vous devez impérativement vous mettre à l’abri et vous mettre à l’écoute de la radio qui vous communiquera : > les premières informations sur la catastrophe, > les consignes de protection à suivre, > les consignes spéciales décidées par le préfet, > l’ordre d’évacuation, si celle-ci est décidée par les autorités.

Ce signal sonore d’alerte serait, le cas échéant, relayé par l’émission d’un message d’alerte (véhicules sonorisés des services de secours, automates d’alerte télépho- nique, etc.).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 9 introduction

Radio Fréquences (MHz) Zones de couverture

France Bleu Azur 94.8

France Bleu Azur 103.8 Nice

France Bleu Azur 94.2 Contes

France Bleu Azur 94.4 Saint-Jean-Cap-Ferrat

France Bleu Azur 100.9

France Bleu Azur 100.7 et

RMC 98.8 Cannes et Nice

RMC 106.8 Grasse

Lorsque tout risque est écarté pour les populations, le signal de fin d'alerte est déclenché. C’est l’émission continue, durant trente secondes, d'un son à fréquence fixe.

> LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SÉCURITÉ Outre ces consignes générales, il existe des consignes SPÉCIFIQUES à chaque risque (se reporter aux chapitres risques ci-après). > > AVANT PENDANT > APRÈS

Informez-vous en mairie : Suivez les consignes Informez-vous : écoutez • des risques que vous encourez ; d’évacuation ou de la radio et respectez • des consignes de sauvegarde ; confinement en fonction de les consignes données par • du signal d'alerte ; la nature du risque. les autorités. • des plans d'intervention existants (PPI). Informez-vous en écoutant Informez les autorités Organisez : la radio : les premières de tout danger observé. • le groupe dont vous êtes responsable ; consignes seront données par • discutez en famille des mesures à prendre si une Radio France et les radios de Apportez une aide catastrophe devait survenir (protection, proximité. d’urgence aux voisins ; évacuation, points de ralliement). pensez aux personnes Informez le groupe dont âgées et handicapées. Soyez attentifs aux exercices : vous êtes responsable. • participez-y ou suivez-les ; Mettez-vous à la • tirez-en les conséquences et enseignements. N’allez pas chercher les disposition des secours. enfants à l'école. Ils y sont Prévoyez les équipements minimums : en sécurité. Évaluez : • radio portable avec piles ; • les dégâts ; • lampe de poche ; En cas de coupure • les points dangereux • eau potable ; d’électricité, votre pour vous en éloigner. • papiers personnels ; téléphone sans fil sera • médicaments urgents ; inutilisable, pensez à • couvertures ; vêtements de rechange ; garder en secours votre • matériel de confinement (ruban adhésif large). ancien téléphone. Les Dès que le signal national d’alerte est déclenché, liaisons téléphoniques chaque citoyen doit respecter les consignes établies par l’intermédiaire générales ci-dessous et adapter son comportement d’un modem internet en conséquence. seront également coupées.

10 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) introduction Erosion de la digue du Var en 1982 Var Erosion de la digue du

COMMENT LES SECOURS SONT-ILS ORGANISÉS ? Les compétences sont partagées entre l’État et les collectivités territoriales. Au niveau communal, c’est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a la charge d’assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT). Il peut mettre en œuvre le Plan Communal de Sauvegarde (PCS), qui détermine : > les mesures immédiates de protection des personnes, > le mode de diffusion de l’alerte et des consignes de sécurité, > les moyens disponibles, > les mesures d’accompagnement et de soutien de la population. A compter du 15 septembre 2007, toutes les communes disposant d'un PPR approuvé sur leur territoire devront être dotées d'un plan communal de sauvegarde. Pour les PPR qui seront approuvés postérieurement au 15 septembre 2005, les communes disposent d'un délai de deux ans à compter de la date d'approbation du PPR pour réaliser le plan communal de sauvegarde. Le préfet prend la direction des opérations de secours lorsque la crise ne peut plus être gérée à l’échelle de la commune en mettant en œuvre le « Plan Orsec » qui prévoit l’organisation générale des secours et l’ensemble des moyens publics et pri- vés à mobiliser en cas de catastrophe. Avec la loi de modernisation de sécurité civile loi de modernisation du 13/08/2004 et ses décrets d’application de septembre 2005, les anciens plans de sécurité civile d’urgence sont intégrés dans l’organisation générale ORSEC. Il en va ainsi pour : du 13/08/2004 et > le Plan Particulier d’Intervention (PPI) organisant la protection des populations décrets d’application riveraines d’installations localisées et fixes qualifiées à risques : sites « SEVESO », de septembre 2005, intégrant ces plans grands barrages, gares de triage d’urgence dans > le Plan de Secours Spécialisé (PSS) pour gérer les situations accidentelles en l’organisation générale n’importe quel lieu : inondation, chute d’avion, accident ferroviaire… ORSEC. > le Plan Rouge qui peut être déclenché en même temps que les précédents s’il y a de nombreuses victimes.

> L’assurance en cas de catastrophe

loi n° 82-600 du 13 juillet L’objectif de la loi est d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles. Cette 1982 modifiée, relative à indemnisation repose sur le principe de mutualisation entre tous les assurés et la l’indemnisation des mise en place d’une garantie de l’État. victimes de catastrophes naturelles (article L.125-1 La garantie « catastrophes naturelles » du Code des assurances) La couverture du sinistre au titre de la garantie « catastrophes naturelles » est sou- mise à certaines conditions : > l’agent naturel doit être la cause déterminante du sinistre et doit présenter une intensité anormale ; > les victimes doivent avoir souscrit un contrat d’assurance garantissant les dom- mages d’incendie ou les dommages aux biens ainsi que, le cas échéant, les dom- mages aux véhicules terrestres à moteur ; cette garantie est étendue aux pertes d’exploitation, si elles sont couvertes par le contrat de l’assuré ; article L.125-1 du Code des assurances > l’état de catastrophe naturelle, ouvrant droit à la garantie, doit être constaté par un arrêté interministériel (du ministère de l’Intérieur et de celui de l’Économie, des loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention Finances et de l’Industrie). Il détermine les zones et les périodes où a eu lieu la des risques technologiques catastrophe, ainsi que la nature des dommages résultant de celle-ci et couverts et naturels par la garantie.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 11 (SDIS 06) introduction Feu de Mandelieu en 2007 Feu

Les feux de forêts et les tempêtes ne sont pas couverts par la garantie catastrophe naturelle et sont assurables au titre de la garantie de base. A partir de la troisième déclaration de Catastrophe Naturelle et en l’absence de PPRn, l’assureur a la possibilité de doubler la franchise d’assurance (de tripler à la quatrième, quadrupler à la cinquième et suivantes). Les autres dommages, issus de sinistres naturels ou technologiques sont indemni- sés par des fonds spéciaux mis en place par l’État.

> Pour en savoir plus

Préfecture des Alpes-Maritimes http://www.alpes-maritimes.pref.gouv.fr Météo France http://www.meteo.fr Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables http://www.ecologie.gouv.fr Prim’net, portail de la prévention des risques majeurs http://www.prim.net Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des collectivités territoriales > Défense et sécurité civile > Gestion des risques http://www.interieur.gouv.fr Legifrance, service public de l’accès au droit http://www.legifrance.gouv.fr Direction Départementale de l’Équipement des Alpes-Maritimes (DDE 06) http://www.alpes-maritimes.equipement.gouv.fr Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes (DDAF 06) Centre administratif départemental – Bâtiment Mont des Merveilles route de Grenoble – BP 3038 – 06201 Nice Cedex 3 Tél. : 04 93 18 46 00 – Fax : 04 93 18 46 18 Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE PACA) http://www.paca.drire.gouv.fr Direction Régionale de l’Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur (DIREN PACA) http://www.paca.ecologie.gouv.fr Office National des Forêts – Service Départemental de Restauration des Terrains en Montagne (RTM 06) 62, route de Grenoble – BP 3260 – 06205 Nice Cedex 3 Tél. : 04 93 18 54 74 – Fax : 04 93 18 18 64 Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes-Maritimes (SDIS 06) http://www.sdis06.fr

12 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Les ENJEUX en PROVENCE-ALPES- CÔTE D’AZUR et la SITUATION dans les ALPES-MARITIMES

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Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes-Maritimes Enjeux (DR)

> Quels sont les enjeux en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’étend sur 31 400 km2. Sa population de 4,75 millions d'habitants (8 % de la population française), en constante aug- mentation, est concentrée sur une partie limitée du territoire (bordure littorale et vallées). Les risques naturels et technologiques auxquels la population peut être soumise sont les revers d’une attractivité humaine et paysagère qui font sa réputation ainsi que des multiples activités qui s’y développent.

> Occupation du sol en PACA (décembre 2005)

14 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) Enjeux Crue du Var de 1994 Var Crue du

UNE RÉGION ENTIÈREMENT SOUMISE AUX RISQUES NATURELS L’exposition de la région aux risques naturels est directement associée au caractère « extrême » du climat méditerranéen, dont la sécheresse estivale et la violence des précipitations automnales favorisent alternativement feux de forêt, mouvements de terrain et inondations. La présence de reliefs abrupts contribue au caractère torren- tiel des écoulements et à la fréquence des mouvements de terrain. Ainsi, la région est également la plus sismique de France métropolitaine et les trois départements alpins sont sujets aux avalanches. Dès lors, la quasi-totalité de la population peut être confrontée à un risque naturel au minimum et les communes concernées par les cinq phénomènes naturels abritent plus d’un million de personnes. Par ailleurs la pression foncière qu’engendre l’attrait de la région accroît, de fait, le nombre de personnes et de biens exposés, quels que soient les risques. Enfin 77 % des communes de la région ont fait l’objet d’arrêtés de catastrophes naturelles.

LES RISQUES TECHNOLOGIQUES, CONSÉQUENCES D’UNE IMPORTANTE ACTIVITÉ HUMAINE La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est la seconde région française pour les ouvrages hydroélectriques et l’une des premières pour son réseau hydraulique de surface. Elle abrite des activités nucléaires sur 4 sites. Elle est la deuxième région française pour le nombre d’installations industrielles dites « SEVESO seuil haut ». La région, située sur l’axe rhodanien, est un espace de transit vers l’Espagne et l’Italie, notamment de matières dangereuses. Enfin elle comporte plus de 300 sites de tra- vaux souterrains, de mines ou de carrières susceptibles de déstabiliser les sols.

> Nombre de risques naturels potentiels répertoriés en PACA et leur couverture PPR

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 15 Enjeux (DR) Tende

> Quelle est la situation dans les Alpes-Maritimes ?

Le territoire départemental, occupant 4 294 km2, est un département principa- lement montagneux, caractérisé par l’extrême proximité de la mer et de la montagne.

CARACTÉRISTIQUES HUMAINES ET NATURELLES DU DÉPARTEMENT

Trois zones géographiques complémentaires et solidaires composent ce départe- ment : la bande littorale, le moyen et le haut-pays. Ce territoire contrasté s’étage de la mer (avec ses 40 km de plages, baies et criques) à plus de trois mille mètres d’al- titude dans les massifs alpins. Il abrite des parcs départementaux, un parc national – le Mercantour – que l’on peut découvrir au gré de 4 500 km de sentiers de randon- née.

Les 163 communes du département accueillent en janvier 2005 une population de plus de 1 064 000 habitants. Trois agglomérations concentrent près de 95 % de la population totale : Nice (24 communes), Cannes – Grasse – (23 commu- nes), Menton – (partie française : 9 communes). 8 communautés de com- munes et 4 communautés d’agglomérations sont constituées sur le territoire. > Le Haut-Pays, avec 70 % de la superficie et ses 89 communes, n’abrite que 3 % de la population (35 000 habitants permanents). > Le Moyen-Pays, avec ses 30 communes, est le poumon vert de la zone urbaine. > Le Littoral (44 communes) est une frange côtière de 60 kilomètres de long. De Nice à Menton, elle est réduite à une très faible largeur et, à l'Ouest du Var, elle s'étend vers le Nord, dans la région grassoise.

Les villes se succèdent en un ruban désormais presque Le maire a l’obligation d’établir continu le long du littoral, du massif de l’Estérel à la frontière le Document d’Information italienne. La maîtrise de la croissance urbaine est une préoc- Communal sur les Risques cupation majeure des responsables de l'aménagement du ter- Majeurs (DICRIM) si sa commune ritoire. est soumise à un risque naturel ou Le département est tourné vers la haute technologie, avec une technologique. En janvier 2007, sur large ouverture sur les marchés extérieurs. Plus de quarante les 163 communes du département mille entreprises œuvrent à 80 % dans le secteur tertiaire dont concernées, 44 d’entre elles ont le fleuron est le site de Sophia-Antipolis, première technopole élaboré ce document qui est européenne. librement consultable en mairie. Les Alpes-Maritimes sont le deuxième pôle industriel de la région PACA. Les nouvelles activités industrielles, notamment électroniques, l'industrie grassoise de la parfumerie et les sec- teurs traditionnels totalisent environ 38 000 emplois. En agriculture, ce sont l’élevage, en montagne, et l’horticulture qui prédominent. Enfin plus de 40 % des actifs doivent leur emploi, direct ou indirect, au tourisme. Cette activité représente près de 68 000 emplois et dix millions de touristes visitent annuellement les Alpes-Maritimes.

(1) Estimation faite à partir des atlas des zones inondables existants, ne couvrant pas l’ensemble des zones potentiellement exposées. (2) Données Prométhée modifiées pour les ORF.

16 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Enjeux (ONF-RTM 06) (ONF-RTM Boulière

LES RISQUES MAJEURS PRÉVISIBLES DANS LES ALPES-MARITIMES

En termes de risques, les caractéristiques humaines et naturelles du département lui confèrent une sensibilité particulière. Celle-ci est renforcée par la présence de deux aéroports – dont celui de Nice qui assure le trafic passagers le plus important en province – et d'axes de circulation à la fois soumis à de fortes contraintes et limités dans leur extension (en raison des reliefs et des risques de mouvements de terrain). L'autoroute A8, maillon de l'arc méditerranéen allant de l'Italie à l'Espagne, constitue, à cet égard, un point particulièrement sensible. Elle approche de la satu- ration et sa fragilité se trouve renforcée du fait des risques menaçant les ouvrages d'art entre Nice et la frontière italienne. Le département est soumis à l'ensemble des risques naturels majeurs, à l'excep- tion des volcans et des cyclones. La totalité des 163 communes est concernée par les risques sismiques et mouvements de terrain. La grande majorité d'entre elles subit les risques inondation et feux de forêt.

Certaines caractéristiques méritent d'être soulignées. Le relief et les conditions climatiques engendrent des inondations brutales, de type torrentiel. Le risque mouvement de terrain, omniprésent, nécessite des mesures particulièrement contraignantes en termes de prévention ou de surveillance. Le site de la Clapière, dans la Tinée, en est un exemple marquant. En matière de séisme, le département, pour les trois quarts de sa superficie, et notamment ses zones urbaines les plus denses, figure parmi les zones métropolitaines les plus sensibles (niveau II de la nomenclature : risque moyen). Même faiblement probable, le risque tsunami n'en est pas moins présent. Une partie de l'important territoire forestier (228 000 ha) se situe en zone périurbaine, espace où les incendies sont particulièrement difficiles à combattre. A signaler, enfin, qu'une quinzaine de communes est soumise au ris- que avalanche.

Les Alpes-Maritimes ont également à faire face aux risques technologiques. Certaines activités industrielles, appartenant essentiellement au secteur chimique, sont implantées en milieu urbain. C'est le cas notamment, dans le bassin grassois, de la parfumerie. Le département compte 8 établissements classés SEVESO, dont un est répertorié seuil haut. 60 communes sont concernées par les risques liés au transport de matières dangereuses. En cas de rupture, le barrage hydraulique de Saint-Cassien, situé à proximité dans le département du Var, menacerait les com- munes de la vallée de la Siagne (cet ouvrage fait l'objet d'un Plan Particulier d'Intervention signé par le Préfet des Alpes-Maritimes). Enfin, il convient de souligner que l'intense activité maritime constitue une préoccu- pation supplémentaire en termes de risques de pollution.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 17 Le RISQUE NATUREL dans les ALPES-MARITIMES

06

> Mouvement de terrain > Inondation > Feu de forêt > Séisme > Avalanche > Climatiques

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes-Maritimes mouv. de terrain 20 Effondrement decavitésnaturellesouartificielles Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes dans les Alpes-Maritimes RISQUEMOUVEMENTDETERRAIN Le e aié otranspuetêr,si : Les cavitéssouterrainespeuvent être, soit drés parl’effondrement dutoitd’unecavité. ments dessolsoucratères (fontis)engen- (dépressions topographiques) dusauxtasse- en surface.Ilsproduisent desaffaissements cause desdésordres plusoumoinsimportants L’évolution dansletempsdesvidessouterrains SOUTERRAINES LES EFFONDREMENTS DECAVITÉS : ment différentes selonlanature durelief dudéparte- Les originesdesmouvementsdeterrainsont rain. parlesmouvementsdeter- sont concernées Toutes lescommunesdesAlpes-Maritimes dation àlaruinetotale. voies decommunication…),allantladégra- conséquences surlesinfrastructures (bâtiments, souvent dramatiques.Cesmouvementsontdes ment lespersonnes,avecdesconséquences Les mouvementsrapidestouchentmajoritaire- ment lesbiens. bâtiments s’impose.Ilstouchentmajoritaire- la sécuritédesoccupantsquedémolition Les désordres peuventserévélersigravespour ceptible parl’homme,lesbâtimentssefissurent. tion progressive desterrains,pastoujoursper- Les mouvementslentsentraînentunedéforma- centaines demètres enquelquessecondes). millimètres paran)outrèsrapides(quelques Les déplacementspeuventêtre lents(quelques lions demètres cubes. entre quelquesmètres cubesetquelquesmil- anthropique). Lesvolumesenjeusontcompris ou résultantd’activitéshumaines(origine taux, dusolousous-sol,d’originenaturelle Ce sontdesdéplacements,plusoumoinsbru- ? COMMENT SEMANIFESTE-T-IL liéesuniquementàdesmécanismes naturels, > le phénomène dekarstification(grottes, avens, riaux solubles (calcaire, sel,gypse,etc.). D’où comme parexempleladissolution dematé- ( MEDD -DPPR) d’une surface de rupture identifiable. ques mètres parjour),surunepente lelong généralement lent(quelques millimètres àquel- de terrainvolumeetd’épaisseurs variables, Le glissementestundéplacement d’unemasse RUPTURE D’UNVERSANT INSTABLE LES GLISSEMENTS DETERRAINPAR pompage). blais) ouencasd’assèchement(drainage, sous l’effet desurcharges (constructions,rem- Certains solscompressibles peuventsetasser AFFAISSEMENTS DESOLS LES LES TASSEMENTS ET vallée duVar sontaffectées defaçonponctuelle. du littoralouestetlescommunesdelabasse Lazone compte cetaléadansleurconception. importantes surlesbâtimentsn’ayantpasprisen sèches) quipeuventavoirdesconséquences (période humide)etdestassements(périodes terrains argileux produisent desgonflements Les variationsdelaquantitéd’eaudanscertains GONFLEMENT DESARGILES LE PHÉNOMÈNEDERETRAIT consécutivesàdestravauxdel’homme, > Lantosque, Breil-sur-, Nice,. : Exemples puis abandonnées. comme lescarrières anciennementexploitées ; dépendent ducontextehydrogéologique boyaux...), dontlarapiditéetl’importance (radon). émissiondegaztoxiquesouradioactifs avec entraîner desrisquesd’échauffement que lescarrières.Ilspeuventégalement provoquent lesmêmesinstabilitésdeterrain Ces travaux,leplussouventsouterrains, Les travauxminiers Saint-Dalmas-le-Selvage, ,

Glissement de Prat-Julian en 2000 (DDE 06) (DDE 06) (DDE 06) mouv. de terrain mouv. Village de Saint-Jeannet : de Saint-Jeannet Village vue depuis le Baou Barres rocheuses au-desus d’Eze

Les conditions d’apparition des glissements LES COULÉES BOUEUSES sont liées à la nature et à la structure des ter- Elles sont caractérisées par un transport de rains, à la morphologie du site et à la pente. Les matériaux sous forme plus ou moins fluide. Les facteurs déclenchants sont naturels (fortes coulées boueuses se produisent sur des pentes, pluies, effondrements de cavités affectant un par dégénérescence de certains glissements versant, séisme) ou anthropiques (travaux de avec afflux d’eau. terrassement, déboisements importants…). Les types de glissements sont extrêmement nom- breux. Ils peuvent être très localisés ou affecter Exemples : Roquebillière (25 novembre la totalité d’un versant. Ils peuvent être superfi- 1926), coulée de boue de 3 millions de m3 ciels ou en profondeur, ce qui les rend difficile- occasionnant la mort de 19 personnes et ment détectables dans ce dernier cas. détruisant une partie du village Le glissement de terrain de la Clapière à Saint- Étienne-de-Tinée, le plus grand d’Europe, est instrumenté et surveillé en permanence (voir alerte et secours p. 23). En mouvement perma- nent depuis le début du 20e siècle, il est consti- tué par un volume de l’ordre de 55 à 60 millions de m3 de roches et couvre une centaine d’hec- tares. Outre le déplacement en masse (125 m en 15 ans jusqu’en 2001, 0,70 m par an depuis), le site alimente des éboulements rocheux qui se produisent brutalement. Le pied de versant repousse en permanence le lit de la rivière qui s’érode désormais à chaque forte crue. Les principales mesures de prévention sont détail- – Menton (novembre 2000) : suite aux intempéries, 430 coulées de boue recensées, lées pages suivantes. 15 effondrements de chaussées, 60 familles évacuées et 11 M€ de travaux sur le domaine Exemple de glissement de versant : Menton (1952), public. 90 constructions emportées, 15 morts et 35 blessés - Le Prat Julian, 4 maisons détruites - glissement de Lantosque (1977), 1 maison détruite - glissements de Sophie et de Malariba à Villefranche-sur-Mer. L’ÉROSION LITTORALE Ce phénomène naturel affecte aussi bien les côtes rocheuses par glissement et effondrement LES ÉCROULEMENTS ET LES CHUTES de falaise que les côtes sableuses soumises à DE BLOCS l’érosion par les vagues et les courants marins. L’évolution des falaises et des versants rocheux En outre, l’érosion des côtes pose des problè- engendre des chutes de pierres, de blocs ou des mes pour la protection des infrastructures et le écroulements en masse (volume pouvant attein- maintien des activités balnéaires. Les causes et dre plusieurs millions de m3). surtout les moyens de limiter les impacts de ce phénomène sont mal identifiés. Exemples : Levens, 1963 : 3 morts – (1993) : 1 blessé. Des bâtiments sont endommagés. – Des automobi- listes sont tués : (1994) : 1 automobiliste tué et 1 blessé – (1996) : 1 mort – Utelle, (1998 et 2001) : 1 automobi- liste tué – (2004) : 1 automobiliste tué sur l’A8. – (DDE 06) Des routes sont coupées fréquemment par des éboulements : Saint-Étienne-de-Tinée, accès impraticable pendant 5 semaines (printemps 2000) – hameau de Castérino à Tende, accès coupé pendant 2 mois (2006) – l’A8 (début 2001) menacée d’une chute de masse rocheuse de plus de 500 tonnes… Glissement de terrain la Clapière à Saint-Étienne-de-Tinée

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 21 mouv. de terrain 22 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes ie nœve? mises enœuvre prévention Quelles sontles actionsde dans leszones àrisques. gérer lesdemandes depermisconstruire nant lesrisques(PPR).Celles-ci permettentde férentes servitudes,enparticuliercellesconcer- règles d’utilisationdessols et traduisentlesdif- Les PlansLocauxd’Urbanisme (PLU)fixentles les zonesàrisques. (PPR) mouvementsdeterrainetminiersclassifie Le PlandePréventiondesRisquesprévisibles ? DANS L’URBANISME COMPTE EN EST-IL PRIS COMMENT CERISQUE ET LECARTOGRAPHIER MIEUX CONNAÎTRECERISQUE mairie. Toutes lesinformationssontdisponiblesen PLU). entraîne (PlansLocauxd’Urbanismes– contraintes administrativesettechniquesqu’il population del’existencecerisqueetsurles sion desphénomènes,surl’informationdela fondie durisque,surlasurveillanceetprévi- Cette démarche repose suruneétudeappro- sées. nuant lavulnérabilitédeszonesdéjàurbani- ques dansleszonessensiblesetendimi- du territoire, enévitantd’augmenterlesris- Il estnécessaire demaîtriserl’aménagement lesinventaires départementauxdesmouve- > lescartesd’aléasde mouvementsdeterrain > lesétudesspécifiquesréaliséeslorsdel’éla- > lacartographie del’aléaretrait-gonflement > http://www ments deterrainconnusetdescavités, montagne. dans lesannées70et80pourlazonede CA,ZRO)raiésa /5000 (CRAM, ZERMOS)réaliséesau1/25 ; communes sansPPR des plansd’occupationsolspourles boration desPPRmouvementdeterrainou www des argiles dansledépartement, .ar giles.fr .bdmvt.net/ ; – www Pareblocs de protection de Castagniers (DDE 06) .bdcavite.net ème ; réduisant l’aléa oulavulnérabilitédesenjeux. –,soitd’entreprendre destravaux ces derniers peut danscecasprocéder àuneacquisitionde on possible, soitderéduire lesenjeuxexposés– Afin deréduire lavulnérabilitéàunrisque,ilest RÉDUIRELENOMBRED’ENJEUX OU VULNÉRABILITÉÀCERISQUE LA INDIVIDUELLESPEUVENTLIMITER ET DES MESURESCOLLECTIVES les citoyenssurrisques) clure dansleDICRIM maire doitendresser lacartecommunaleetl’in- 563-6ducodedel’environnement, le cle L. porter atteinteauxpersonnesoubiensarti- nières dontl’effondrement estsusceptiblede En présencedecavitéssouterrainesoumar- plan communal. simulation permettentdetesteretd’améliorer ce regard desrisquesconnus.Desexercices de tion, laprotection etlesoutiendelapopulationau par lacommunepourassurer l’alerte,l’informa- nit, sousl’autoritédumaire, l’organisation prévue Le PlanCommunaldeSauvegarde (PCS) professionnels. risques, destinéesaucitoyen,auxscolaires, aux formation préventive,semblablespourtousles Le préfetetlemaire partagentlesactionsd’in- ? MOUVEMENT DETERRAIN EST-ELLE INFORMÉE SURLERISQUE COMMENT LAPOPULATION Constructiond’unegaleriededérivation • Déviationd’itinérairedelaroute • Plan desecoursORSECquiprescritlerôle • : risques deglissement suscité plusieursactionsdepréventiondes a la Outre lePPR,suividuphénomènede elaTinée. de effets d’uneobstructiondelavallée les larivière(années1990)pourlimiter de départementale 39(années1980) glissement deversant. une zoned’interdictiondepénétrerdansle chacun etdéfinitpararrêtépréfectoral de Clapièr e (Saint-Étienne-de-T (voir Introduction,Informer . inée) défi-

Dispositif écran de Touët-sur-Var (ONF-RTM 06) (DDE 06) mouv. de terrain mouv. Eboulement de pierres à Utelle (ONF-RTM 06) Filets ASM de protection Filets Inclinomètre

Qui doit prendre en charge les travaux ? > Dans le cas de glissement de terrain, col- lecte des eaux superficielles et souterraines, Lorsque ces travaux protègent des intérêts col- lectifs, la maîtrise d’ouvrage revient aux commu- réalisation d’un système de drainage (tran- nes ou à l’État, dans la limite de leurs ressour- chée drainante…) pour limiter les infiltrations ces. En cas de carence du maire ou lorsque d’eau ; murs de soutènement en pied. plusieurs communes sont concernées par les > Contre le risque d’effondrement ou d’af- aménagements, l’État peut intervenir pour pren- faissement : après sondages de reconnais- dre les mesures de police. sance, renforcement par piliers en maçonne- Dans le cas d’aménagements privés, les travaux rie, comblement par coulis de remplissage, sont à la charge des particuliers, propriétaires fondations profondes traversant la cavité, des terrains à protéger. Le terme « particulier » contrôle des infiltrations d’eau, suivi de l’état désigne les citoyens, mais également les amé- des cavités. nageurs et les associations syndicales agréées. > Contre le retrait-gonflement : fondations Dans le cas d’acquisition de biens exposés, le profondes et rigidification de la structure par coût de l’acquisition incombe bien sûr à la col- chaînage des bâtiments ; maîtrise des rejets lectivité. d’eau, contrôle de la végétation (éviter de planter trop près, élaguer les arbres). Quels aménagements peut-on réaliser ? > Contre les coulées boueuses : drainage Ce sont, par exemple : des sols, végétalisation des zones exposées > Contre les éboulements et chutes de au ravinement, correction torrentielle. blocs : confortement de blocs instables en > Face à l’érosion littorale : mise en place paroi (par ancrages ou canevas de câbles) ; d’enrochements, d’épis. clouage des parois (par des ancrages ou des tirants) ; confortement des parois (par massif Souvent, dans les cas de mouvements de bétonné ou béton projeté) ; mise en place grande ampleur, aucune mesure de protection d’écrans de protection (merlon, digue pare- ne peut être mise en place à un coût réaliste. La blocs, levée de terre) ou de filets pare-blocs ; sécurité des personnes et des biens doit alors purge des parois. passer par l’adoption de mesures préventives.

> L’alerte et les secours

LA SURVEILLANCE DES MOUVEMENTS PRÉSENTANT La surveillance du glissement de la Clapière (Saint-Étienne-de-Tinée) DES RISQUES IMPORTANTS L’instrumentation du site, depuis 1982, fournit Des campagnes géotechniques sont effectuées des données précises en continu sur les pour préciser l’ampleur du phénomène. La mise mouvements superficiels du versant. La DDE en place d’instruments de surveillance (inclino- et le laboratoire de Nice du CETE mètre, suivi topographique…), associée à la Méditerranée sont chargés de l’entretien du détermination de seuils critiques, permet de sui- dispositif de surveillance et de l’analyse de vre l’évolution du mouvement, de détecter une l’ensemble des données recueillies par les aggravation avec accélération des déplace- instruments ou lors des observations de terrain. Un comité d’experts, nommé par le ments et de donner l’alerte si nécessaire. préfet des Alpes-Maritimes, analyse Néanmoins, la complexité des mécanismes l’évolution du phénomène et améliore la régissant la stabilité des terrains ainsi que la sur- gestion du risque. Il est prévu trois niveaux de venue d’un facteur déclencheur d’un mouve- surveillance selon la vitesse des déplacements ment d’intensité inhabituelle rendent toute prévi- des sites représentatifs surveillés. sion précise difficile.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 23 mouv. de terrain 24 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Les consignes individuelles 1 Informez-vousdes risques • AVANT Informez-vousdesrisques • AVANT En casd’effondrement du sol: En casd’éboulement,dechutespierreouglissementterrain:

de sauvegarde. encourus etdesconsignes de sauvegarde. encourus etdesconsignes Mettez-vous àl’abri

> > 2 Écoutez laradio et consignes sur lesrisques Affiche communale 3 Respectez les consignes • Dansunbâtiment, abritez-voussousunmeuble • Gagnezunpoint enhauteur, n’entrezpasdans • Fuyezlatéralement,nerevenezpassurvospas. • PENDANT PENDANT neprenezpasl’ascenseur. – dèslespremierssignes,évacuez – A l’intérieur: solide éloignédesfenêtres. bâtimentendommagé. un e bâtimentsetn’yretournezpas, les

(voir p.10)

> > peut déciderdelamiseenœuvre duplanOrsec. son delagravitésituation,ilfaitappelaupréfetqui d’assurer cesresponsabilités, fautedemoyensouenrai- rer lasécuritédepopulation.S’iln’estplusenmesure Au niveaucommunal,c’estlemaire quiestchargé d’assu- L’ORGANISATION DESSECOURS de sécurité • rejoignezlelieuderegroupement – éloignez-vousdelazonedangereuse, – A l’extérieur: indiqué parlesautorités. Informezlesautorités. • Evaluezlesdégâtset • APRÈS les dangers.

> Dispositif anti-éboulements de (ONF-RTM 06) (DDE 06) (DDE 06) mouv. de terrain mouv. Filets de protection sur la RDFilets 6204 Rochers en surplomb de la côte à Eze

> Adresses et liens utiles

Le risque de mouvements de terrain http://www.prim.net > dossier information mouvement de terrain

Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur

La Direction Départementale de l’Équipement http://www.alpes-maritimes.equipement.gouv.fr

La Direction Régionale de l’Environnement http://www.paca.ecologie.gouv.fr

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières http://www.brgm.fr

Informations sous-sol, mines carrières http://www.paca.drire.gouv.fr

Base de données nationale sur les mouvements de terrain http://www.bdmvt.net

Base de données sur les cavités souterraines http://www.bdcavite.net

Base de données sur le phénomène retrait-gonflement http://www.argiles.fr DRIRE Paca, inventaire régional des risques de mouvements de terrain liés aux sites industriels http://www.paca.drire.gouv.fr > environnement

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 25 mouv. de terrain mouv.

> État d’avancement des PPR Mouvements de terrain

Saint-Delmas- le-Selvage

Saint-Étienne- de-Tinée ITALIE Isola

Châteauneuf- d’Entraunes

Saint-Martin- Saint-Sauveur- d’Entraunes sur-Tinée Villeneuve- Roure d’Entraunes Péone Tende Saint-Martin-Vésubie Sauze Guillaumes Belvédère La Brigue

Venanson Fontan Marie Saorge Roquebillière Clans La Bollène- Vésubie Rigaud La Croix- Saint-Léger sur-Roudoule Puget- Thiéry Lantosque Rostang La Tour- Moulinet Breil-sur-Roya Villars- sur-Var sur-Var Alpes-de- Puget-Théniers Tournefort Haute-Provence Touët-sur-Var Utelle Malaussène Lucéram Sospel Saint-Antonin Collongues Revest- Cuébris les-Roches Tourette- Touët-de- ITALIE du-Château Bonson L’Escarène Roquesteron Levens Berre- Castillon La Roquette- les-Alpes Gars Castellar Briançonnet Aiglun Roquesteron- sur-Var L’Escarène Grasse Conségudes Saint-Blaise Bouyon Contes Sainte- Saint-Auban St-Martin- Tourrette- Agnès du-Var Châteauneuf- Gréolières Le Broc Levens Menton Bezaudun- Villevieille les-Alpes Castagniers Andon Aspremont Roquebrune-Cap-Martin Cipières Gattières Beausoleil La Turbie Caille Saint-Jeannet Séranon Vence Monaco St-André- La Trinité Eze de-la-Roche Villefranche- Cap-d’Ail Gourdon Nice sur-Mer Beaulieu-sur-Mer Tourrettes-sur- Saint-Paul Saint-Jean-Cap-Ferrat Saint-Vallier- St-Laurent- Le Bar-sur-Loup La Colle- du-Var de-Thiey sur-Loup Cagnes- Roquefort- sur-Mer les-Pins Saint-Cézaire- Grasse Villeneuve- Opio Loubet A N É E sur-Siagne Châteauneuf- R R Spéracédes Grasse T E

I SAET/RN – Mapinfo – janvier 2007 Biot D É M Mouans- R Auribeau- Mougins sur-Siagne Sartout E La Roquette- Antibes M Pégomas sur-Siagne PPR approuvé Cannes Mandelieu- la-Napoule PPR application anticipée

Var Théoule- PPR prescrit non approuvé sur-Mer ou à l'étude

SOURCE : Direction Départementale de l’Équipement Alpes-Maritimes

26 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes inondation

Schémas de l’aléa avant construction (à gauche), de l’enjeu (au centre) et du risque pour la zone d’activité et le lotissement (graphies / MEDD -DPPR)

Le RISQUE INONDATION dans les Alpes-Maritimes

COMMENT SE MANIFESTE-T-ELLE ? > les crues torrentielles des torrents caractéri- Une inondation est une montée des eaux, plus sées par des écoulements mixtes, liquides et ou moins rapide, dans une zone habituellement solides, évoluant parfois vers des laves tor- hors d’eau. Le risque inondation est la consé- rentielles. quence de deux composantes : l’eau qui peut Les inondations de plaine sortir de son lit habituel d’écoulement ou remon- ter en surface et l’homme qui s’installe dans la Elles se produisent lors des crues des cours zone inondable avec toutes sortes de construc- d’eau à faible pente. La rivière sort de son lit tions, d’équipements et d’activités. mineur lentement et peut inonder la plaine pen- dant une période relativement longue. La rivière 139 communes du département sont concer- occupe alors son lit moyen puis éventuellement nées par le risque inondation. son lit majeur, appelé aussi plaine alluviale. Différents types d’inondations peuvent se pro- Deux paramètres qualifient ces inondations : la duire selon la nature même du cours d’eau, l’ur- hauteur et la durée de submersion. Les maté- banisation et les aménagements effectués par riaux charriés par l’eau sont de faible taille. La l’homme, tant dans le cours d’eau lui-même que lenteur du phénomène permet généralement de dans l’ensemble du bassin versant. l’annoncer à la population, excepté si une rup- ture de digue se produit. L’INONDATION PAR DÉBORDEMENT DE COURS D’EAU L’inondation est consécutive aux crues des Dans les Alpes-Maritimes, ce type cours d’eau après des pluies violentes ou dura- d’inondation concerne uniquement la partie bles. Le cours d’eau sort de son lit mineur pour aval de la Siagne. Ce cours d’eau, dont le occuper son lit majeur, par submersion de berge régime hydrologique a été profondément ou par contournement de digues et l’eau envahit modifié par la réalisation du barrage de Saint- les sites situés en bordure. Cassien, provoque des crues relativement lentes qui peuvent s’assimiler aux crues de L’inondation est plaine. Bien qu’il existe une plaine du Var, ce fonction de l’inten- fleuve puissant qui recueille les eaux des trois sité et de la durée quarts des montagnes des Alpes-Maritimes des précipitations provoque des crues rapides, même dans sa dans le bassin ver- partie terminale à Nice. sant. Plus celui-ci est petit, plus la crue se forme vite après les précipitations. Les inondations liées aux crues torrentielles Selon la pente géné- des fleuves et rivières Autoroute A8, rale du cours d’eau, on peut distinguer plusieurs vallée de la Siagne, Elles sont provoquées par les cours d’eau de 1996 (DDE 06) types de crues : pente moyenne. La rivière sort de son lit mineur > les crues lentes des fleuves et des rivières pour occuper son lit majeur, sauf que le lit provoquant les inondations de plaines. La mineur a été profondément remanié à la suite durée de submersion est souvent longue ; des fortes crues : il peut être soit exhaussé, soit > les crues torrentielles des fleuves et rivières creusé, voire déplacé. Ces crues ont des vites- provoquant des crues rapides avec des vites- ses d’écoulement élevées, qui risquent d’affouil- ses d’écoulement importantes. Des érosions ler, d’éroder des berges ou de détruire des bâti- de berges sont possibles et des matériaux ments. La crue liquide s’accompagne d’une peuvent être transportés en grande quantité ; « crue solide » qui peut transporter un volume

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 27 inondation (ONF-RTM 06) Crue de la Frayère de 1994 à Auribeau de 1994 à Crue de la Frayère (DDE 06) aérienne après une inondation torrentielle Vue à Isola

considérable de matériaux, parfois de grande Parfois, l’aspect solide de la crue l’emporte et la taille. Ceux-ci ont été arrachés des berges par la crue évolue en lave torrentielle. force du débit d’eau ou amenés sur le bassin Les inondations des torrents se produisent le versant par un ruissellement important. plus souvent sur la partie basse de leur cours, peu avant leur confluence avec la rivière princi- Dans les Alpes-Maritimes, ces inondations se pale. Cette partie basse est appelée cône de rencontrent pour presque tous les fleuves et déjection. Selon les quantités de matériaux rivières. mobilisables dans la partie supérieure du Pour les cours d’eau côtiers, l’urbanisation du torrent, le cône est plus ou moins étendu. bassin versant ou l’artificialisation du cours d’eau Lorsque celui-ci est habité, les bâtiments y sont empêche le transport solide par charriage. Leurs très vulnérables et les conséquences des fortes inondations se caractérisent par des crues liqui- crues peuvent être redoutables. des rapides et violentes car les bassins versants sont de faible taille et de pente importante. Les INONDATION PAR DÉBORDEMENT risques d’embâcles (enchevêtrement d’arbres, de INDIRECT détritus, d’objets) sont fréquents car le cours Ce type d’inondation peut précéder ou suivre le d’eau traverse des zones urbanisées avec de débordement du cours d’eau en crue. Dans le nombreux ouvrages de franchissement. Lorsque département, il se manifeste principalement par ceux-ci sont mal conçus, ils peuvent stopper les une remontée d’eau dans le réseau d’assainisse- embâcles et provoquer des débordements au ment (lui-même inondé par la montée des eaux droit de l’ouvrage ou le détruire si la pression de la rivière en crue), ou dans un réseau de exercée par la crue devient trop forte. canaux de drainage. La crue empêche l’évacua- tion des eaux et provoque le refoulement de l’eau. Exemples : crues de la Frayère à Auribeau, de la Frayère à Cannes, de la Cagne, du Malvan, de la Banquière. Exemple : les « plaines » côtières du littoral de Mandelieu-la-Napoule à Nice. Pour les cours d’eau des moyen et haut pays, le transport solide par charriage est important et le lit des cours d’eau après les crues est toujours INONDATION PAR RUPTURE D’OUVRAGE profondément remanié. Leurs crues sont très OU D’EMBÂCLE variables selon les conditions météorologiques Dans le cas de cours d’eau endigués, l’inonda- et la présence ou non de crues sur les torrents tion survient brutalement soit par surverse affluents. (débordement au-dessus de la digue), soit par rupture de la digue. Le phénomène peut être Exemples : Vésubie, Roya, Tinée, Bévera, Var, l’Estéron, très brutal et d’autant plus dommageable que le le . site est proche de la digue. L’entrée subite d’un mur d’eau dans la zone endiguée ne laisse Les inondations liées aux crues torrentielles aucun délai pour intervenir. des torrents Le fait de se trouver derrière un ouvrage de pro- tection dimensionné pour un certain niveau de Ces inondations, spécifiques aux torrents des crue peut donc aggraver le risque si l’ouvrage montagnes, se caractérisent à la fois par une cède ou si l’eau dépasse le niveau prévu. crue liquide et par une crue solide. Cet écoule- ment solide peut modifier considérablement Exemples : zones protégées par les digues l’écoulement de la crue liquide. du Var (Nice, Saint-Laurent-du-Var, Colomars).

Exemples : Guerche à Isola, torrent du Bourguet à Saint- Un embâcle consiste en l’obturation d’un cours Étienne-de-Tinée, Salso Moreno à Saint-Dalmas-le-Selvage, d’eau par un barrage naturel qui entraîne une Roya à Tende, le Riou de Lantosque, la Loubonnière à Saint- retenue d’eau importante. Ce barrage peut être Martin-Vésubie, le Tuébi ; torrents à lave torrentielle : le Riou constitué d’éléments solides arrachés à l’amont et le Ruinas à Saint-Sauveur-sur-Tinée, le Variglio à Isola, le torrent d’Enaux, affluent du Var, le Réal, affluent du Tuébi. et charriés par le cours d’eau ou par un glisse- ment de terrain. La rupture d’embâcle peut se

28 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Lit mineur Lit majeur inondation (graphies / MEDAD-DPPR)MEDD-DPPR) (graphies / MEDAD-DPPR)MEDD-DPPR) Bassin versant versant (graphies / MEDD-DPPR) / MEDAD-

produire durant la crue ou plusieurs jours après SUBMERSION DES ZONES LITTORALES des pluies exceptionnelles ou un mouvement de Ces submersions marines sont des inondations terrain. temporaires de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques défavorables Exemples : glissement du Breuil à Puget-Théniers (fortes dépressions et vents de mer). Elles enva- (avril 1948) ; glissement de la Clape dans l’Estéron (1994) ; hissent en général des terrains situés en dessous éboulement à Bendejun sur le Paillon (1786), Vallée de la du niveau des plus hautes mers. Des projections Gordolasque (XIIe siècle). d’eaux marines peuvent aussi franchir des ouvra- ges de protection. Ce phénomène est lié à une conjonction de différents facteurs : élévation du INONDATION PAR RUISSELLEMENT niveau de la mer due à la tempête (surcote) asso- Ces inondations se produisent lors de pluies ciée à une faible pression atmosphérique avec anormales si la capacité d’infiltration ou d’éva- vent fort à la côte, forte houle ou raz de marée. cuation des sols ou du réseau de drainage est insuffisante. En zone urbanisée, ce phénomène Dans les Alpes-Maritimes, ce phénomène est dû (en dehors du lit des cours d’eau propre- est présent au niveau des plaines côtières, ment dit) à l’imperméabilisation des sols et à comme à Nice, Cannes, Antibes. l’urbanisation qui font obstacle à l’écoulement Exemple : en 1947, la mer a submergé des pluies intenses. L’eau envahit alors les rues l’avenue de la Californie à Nice. rapidement, parfois en moins d’une heure.

Tous les secteurs fortement urbanisés de la bande littorale du département sont concernés, notamment Nice, Antibes, Cagnes et Cannes.

> Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

La prévention est un ensemble de mesures COMMENT LA POPULATION EST-ELLE visant la réduction de l’impact d’un phéno- INFORMÉE SUR LE RISQUE INONDATION ? mène naturel prévisible sur les personnes et Le préfet et le maire partagent les actions d’in- les biens. formation préventive, semblables pour tous les Afin de limiter les éventuels dommages, il est risques, destinées au citoyen, aux scolaires, aux essentiel de ne pas davantage urbaniser les professionnels (voir « le rôle de chacun dans la zones exposées et de diminuer la vul- prévention »). Cependant, le maire a une obliga- nérabilité de celles déjà urbanisées. tion particulière en matière de prévention des La maîtrise de l’urbanisation s’ex- inondations. Il doit apposer dans sa commune prime à travers les documents les repères des plus hautes eaux connues pour d’urbanisme (PLU) et le Plan de développer la mémoire collective du risque Prévention des Risques inondation art. L 563.3 du CE. La carte de leur implantation (PPRi). Elle se fonde sur les élé- doit figurer dans le DICRIM de sa commune. ments de connaissance du risque éta- Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) Repères de crue : version normalisée « Plus hautes blis sur la base des Atlas des Zones définit, sous l’autorité du maire, l’organisation eaux connues » (PHEC), Inondables (AZI), des études hydrauli- prévue par la commune pour assurer l’alerte, conforme à l’Arrêté du 16 mars 2006 relatif au ques, de la connaissance des crues l’information, la protection et le soutien de la modèle des repères de crues passées... population au regard des risques connus.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 29 (DDE 06) inondation La Frayère chenalisée La Frayère Le Var au sortir des gorges de la Mescla Var Le (DDE 06)

DES MESURES PEUVENT RÉDUIRE Des mesures individuelles LA VULNÉRABILITÉ À L’INONDATION > vérification de la résistance mécanique du bâtiment pour éviter l’affaiblissement des fon- Des mesures collectives dations, > aménagement des cours d’eau : curage, éli- > choix d’équipements et de matériaux en fonc- mination d’obstacles, nettoyage végétal, tion du risque (matériaux imputrescibles), > aménagement de zones vierges (Zones > mise hors d’eau du tableau électrique, des d’Expansion des Crues, ZEC) pour accroître installations de chauffage, des centrales de les capacités de stockage des crues et pré- ventilation et de climatisation, server les zones urbanisées (par exemple le > création d’un réseau électrique descendant vallon des Combes, à Biot), ou séparatif pour les pièces inondables… > création de bassins de rétention, de puits > prévision de dis- d’infiltration, amélioration des collectes des Batardeau positifs tempo- eaux pluviales, raires pour occul- > travaux destinés à réduire les apports solides ter portes et bou- en provenance du lit de la rivière et du bassin ches d’aération : versant (restauration des terrains en monta- les batardeaux, gne, reforestation…), > installation de cla- > ouvrages régulateurs du transport solide (pla- pets anti-retour, ges de dépôt, correction torrentielle…), > amarrage des > travaux de protection (qui visent à séparer les cuves, enjeux existants de l’aléa) : digues de protec- > matériali- tion, barrages écrêteurs de crues, ouvrages sation des hydrauliques dérivant une partie des eaux en emprises crues. Attention cependant, ils peuvent des pisci- générer un risque plus important en cas de nes et des rupture d’ouvrage. bassins, > aménagement d’un ouvrant de toiture, d’un balcon Un plan d’actions de prévention contre les ou d’une terrasse, pose d’anneaux d’amarrage inondations a été engagé sur la basse vallée afin de faciliter l’évacuation des personnes. de la Siagne. Il s’étend sur six communes et concerne la Siagne et ses affluents principaux comme la Frayère et la Mourachonne. Cofinancé par l’État et les collectivités territoriales, il a pour objectifs de renforcer la protection des lieux habités et de réduire leur vulnérabilité tout en préservant la qualité des milieux aquatiques. Un système d’alerte et de prévision des crues de la Siagne est également en cours de réalisation.

Dispositif de protection près d’Entraunes (ONF-RTM 06)

30 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) inondation Crue du Var de 1994 Var Crue du Crue du Malvan en 2000, Cagnes-sur-Mer (SDIS 06)

> L’alerte et les secours

Les précipitations, le niveau des nappes phréatiques et des cours d’eau et l’état hydrique des sols sont surveillés en per- manence. Des cartes de vigilance sont diffusées par les médias. Le niveau des crues est renseigné par des services téléphoniques et internet. Les maires avertissent leurs administrés en cas d’alerte.

DES CARTES DE VIGILANCE MÉTÉOROLOGIQUE SONT PUBLIÉES QUOTIDIENNEMENT Parallèlement à Météo France qui publie ces cartes de vigilance (les outils de la pré- Bulletin du Service de Prévision des Crues vention), le Service Central d’Hydrométéo- Méditerranée Est rologie et d’Appui à la Prévision des Inon- I Rouge : risque de crue majeure. Menace directe et

Affiche communale sur dations (SCHAPI) assure, au plan national, généralisée de la sécurité des personnes et des les risques et consignes une veille hydro-météorologique 24 h sur biens. 24 sur les bassins à crues rapides. Il publie I Orange : risque de crue génératrice de une carte de vigilance des crues à destina- débordements importants susceptibles d'avoir un tion des média et du public. impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes. Les cartes de vigilance sont accessibles sur I Jaune : risque de crue ou de montée rapide des le site de Météo France www.meteo.fr eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, En cas de niveaux orange et rouge, un mais nécessitant une vigilance particulière dans le répondeur d’information météorologique cas d'activités saisonnières et/ou exposées. (tél. : 32 50) est activé 24 h sur 24. I Vert : pas de vigilance particulière requise.

LE SERVICE DE PRÉVISION DES CRUES (SPC) MÉDITERRANÉE-EST SURVEILLE EN PERMANENCE LA PLUIE ET LES ÉCOULEMENTS DES RIVIÈRES Il informe sur les crues du fleuve Var recueillies à partir des données météorologiques et des cap- teurs implantés sur le parcours du fleuve et de ses affluents. Le Var est découpé en 2 tronçons, l’un allant de la source au bec de l’Esteron, l’autre du bec de l’Esteron à l’embouchure. Le niveau d’alerte peut être différent d’un tronçon à l’autre. Le règlement du SPC contient un dispositif qui Carte de vigilance météorologique du 16 novembre 2002 assure une alerte, par la préfecture, des communes, alertant notamment tous les départements de PACA et la Drôme (Météo France) des services et des sites sensibles concernés. Deux autres systèmes d’alerte concernent les bas- sins de la Siagne et du Paillon.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 31 inondation (SDIS 06) Inondation du Centre administratif Var Alpes-Maritimes lors de la crue du des en 1994

Sur le Paillon, depuis 1983, la ville de Nice a mis sont chargés de procéder à l’alerte de leurs en place un système conçu pour gérer le tunnel administrés (y compris établissements scolaires, routier réalisé dans le lit du Paillon, qui peut éga- ERP, ICPE), à leur mise en sécurité (évacuation lement servir en cas de forte crue à prévenir les préventive) et, le cas échéant, de déclencher les riverains. mesures du plan communal de sauvegarde. Pour la Siagne, depuis 1995, le SISA (syndicat intercommunal de la Siagne et de ses affluents) L’ORGANISATION DES SECOURS assure l’alerte de 7 communes à partir de la Lorsque plusieurs communes sont concernées, situation météorologique et de dépassement dans le cadre du plan départemental ORSEC le des seuils hydrologiques. plan de secours « inondations » peut être Dès que la montée des eaux le justifie ou que déclenché par le préfet. Au niveau communal, l’état d’alerte menace d’être atteint (cf. règle- c’est le maire qui est chargé d’assurer la sécu- ment départemental d’annonce des crues), le rité de la population (voir introduction « Com- préfet des Alpes-Maritimes avertit les maires qui ment les secours sont organisés »).

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes > > AVANT PENDANT APRÈS >

Organisez-vous : Mettez en place les mesures de protection • Respectez les consignes. • Placez hors d’eau les meubles et ci-contre. objets précieux, les matières et les • Informez-vous de la montée des eaux et des • Informez les autorités produits dangereux ou polluants. consignes par la radio ou auprès de la mairie. de tout danger. • Identifiez le disjoncteur électrique • Utilisez les dispositifs de protection • Aidez les personnes et le robinet d’arrêt du gaz pour temporaires si nécessaire (batardeaux, sinistrées ou à besoins les couper si nécessaire. couvercles de bouche d’aération). spécifiques. • Aménagez les entrées possibles • Assurez la sécurité des occupants des locaux Concernant les locaux d’eau : portes, soupiraux, évents. en empêchant la flottaison d’objets. • Aérez, désinfectez • Repérez les stationnements hors • Réfugiez-vous en un point haut à l’eau de javel. zone inondable, des lieux préalablement repéré : étage, colline… d’hébergement et des itinéraires • Chauffez dès que • Ne tentez pas de rejoindre vos proches ou possible. sûrs. d’aller chercher vos enfants à l’école. • Prévoyez les équipements • Ne rétablissez • Evitez de téléphoner afin de libérer les le courant électrique minimum : radio à piles, piles lignes pour les secours. neuves, réserve d’eau potable et que si l’installation est • N’évacuez les lieux que sur ordre des de produits alimentaires, papiers sèche. autorités ou si vous y êtes forcés. personnels, médicaments urgents, vêtements de rechange, • Ne vous engagez pas sur une route couvertures… inondée (à pied ou en voiture) : lors des inondations du Sud-Est des dix dernières années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue.

32 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (DDE 06) (DDE 06) inondation Digue de protection le long la route Var départementale sur la berge du RD 6202, de 1994 Var crue du

> Adresses et liens utiles

Le risque inondation http://www.prim.net > dossier d’information inondation Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables > domaine de l’eau et inondations http ://www.ecologie.gouv.fr Institut des Risques Majeurs > phénomène d’inondation de plaine et de crue torrentielle http ://www.irma-grenoble.com Guide d’évaluation de la vulnérabilité des bâtiments vis-à-vis de l’inondation Bureau des partenariats et des actions territoriales : http://www.logement.gouv.fr Le Bulletin du Service de Prévision des Crues Méditerranée Est http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr Direction Départementale de l’Équipement des Alpes-Maritimes (DDE 06) http://www.alpes-maritimes.equipement.gouv.fr Direction Régionale de l’Environnement PACA http://www.paca.ecologie.gouv.fr > Atlas des zones inondables en PACA

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 33 inondation

> État d’avancement des PPR Inondation

Saint-Delmas- le-Selvage

Saint-Étienne- de-Tinée Entraunes ITALIE Isola La Brigue

Châteauneuf- d’Entraunes

Saint-Martin- Saint-Sauveur- d’Entraunes sur-Tinée Villeneuve- Roure d’Entraunes Péone Valdeblore Tende Rimplas Saint-Martin-Vésubie Beuil Roubion Sauze Guillaumes Belvédère La Brigue

Venanson Fontan Ilonse Marie Daluis Pierlas Roquebillière Saorge Clans La Bollène- Auvare Vésubie Rigaud Lieuche La Croix- Bairols Saint-Léger sur-Roudoule Puget- Thiéry Lantosque Rostang La Tour- Moulinet Breil-sur-Roya Villars- sur-Var sur-Var Alpes-de- Massoins Puget-Théniers Tournefort Haute-Provence Touët-sur-Var La Penne Malaussène Lucéram Ascros Sospel Saint-Antonin Utelle Duranus Toudon Collongues Revest- Amirat Cuébris les-Roches Sallagriffon Pierrefeu Tourette- Coaraze Touët-de- ITALIE Sigale du-Château Bonson Levens L’Escarène Roquesteron Berre- Castillon Gilette La Roquette- les-Alpes Gars Les Mujouls Castellar Briançonnet Aiglun Roquesteron- Les Ferres sur-Var Bendejun L’Escarène Grasse Conségudes Le Mas Saint-Blaise Bouyon Contes Peille Sainte- Saint-Auban St-Martin- Tourrette- Agnès du-Var Châteauneuf- Gréolières Le Broc Levens Blausasc Menton Bezaudun- Villevieille Gorbio les-Alpes Castagniers Coursegoules Peillon Valderoure Carros Cantaron Andon Aspremont Roquebrune-Cap-Martin Drap Beausoleil Cipières Gattières Colomars Falicon La Turbie Caille Courmes Saint-Jeannet Séranon Vence Monaco St-André- La Trinité Eze La Gaude de-la-Roche Caussols Villefranche- Cap-d’Ail Escragnolles Gourdon sur-Mer Tourrettes-sur-Loup Nice Beaulieu-sur-Mer Saint-Paul Saint-Jean-Cap-Ferrat Saint-Vallier- St-Laurent- Le Bar-sur-Loup La Colle- du-Var de-Thiey sur-Loup Le Rouret Cagnes- Roquefort- sur-Mer les-Pins Saint-Cézaire- Grasse Villeneuve- Cabris Opio Loubet A N É E sur-Siagne Châteauneuf- R R Spéracédes Grasse T E

I SAET/RN – Mapinfo – janvier 2007 Valbonne Biot D Peymeinade É Le Tignet M Mouans- R Auribeau- Sartout Mougins sur-Siagne E La Roquette- Antibes M sur-Siagne Vallauris Pégomas Le Cannet PPR approuvé Cannes Mandelieu- la-Napoule PPR application anticipée

Var Théoule- PPR prescrit non approuvé sur-Mer ou à l'étude

SOURCE : Direction Départementale de l’Équipement Alpes-Maritimes

34 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (ONF 06) feu de forêt de forêt feu Un incendie ravage des collines boisées

Le RISQUE FEU DE FORÊT dans les Alpes-Maritimes

On définit le feu de forêt comme un incendie Ce risque est aggravé par la conjugaison de fac- qui a atteint une formation forestière ou sub- teurs : forestière (garrigues, friches et maquis) dont > naturels : des vents forts, la sècheresse, une la surface, d’un seul tenant, est supérieure à végétation fortement inflammable et combus- 1 hectare. tible ; > topographiques : des massifs souvent non COMMENT SE PRODUIT-IL ? isolés les uns des autres facilitant le passage du feu, un relief quelquefois tourmenté qui 86 % environ des départs de feux sont d’ori- accélère le feu à la montée ; gine humaine et 14 % seulement ont une cause naturelle (la foudre)*. C’est en cela que > d’origine humaine : l’embroussaillement de le risque feu de forêt se différencie des autres zones rurales consécutif à la déprise agricole, risques « naturels ». L’imprudence (55 % des une urbanisation diffuse très étendue, des cas) ou l’accident (8 %) sont à la base des zones habitées au contact direct de l’espace départs d’incendie, la plupart dus à l’emploi du naturel, le débroussaillement réglementaire feu (brûlage, barbecue), aux mégots, aux dépôts non réalisé, les dépôts d’ordure (autorisés ou d’ordure… Autre cause importante, la malveil- sauvages). lance (mise à feu volontaire, 23 % des cas envi- ron) qui génère souvent les feux les plus grands Des feux de forêt se déclarent et les plus virulents. Les Alpes-Maritimes com- chaque année. portent plus de 300 000 ha de forêts et garri- De 1985 à 2005 les superficies brûlées s’élèvent gues dont 180 000 environ consacrées à la pro- à plus de 35 000 ha au total, avec de fortes duction. La zone littorale, la plus peuplée, est variations annuelles. aussi la plus exposée aux feux d’été avec par- Certains feux de forêt ont fait des blessés parmi fois des problèmes d’accessibilité (zones péri- les pompiers. Ainsi, pour la période 2000-2006, urbaines). Le Haut Pays est plus exposé aux 113 sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes ont feux d’hiver, le Moyen Pays présentant un risque été blessés. mixte. Toutes les communes du département sont concernées.

Rappel de quelques grandes superficies brûlées 1978 : 4 197 ha ; 1979 : 4 319 ha ; 1985 : 4 489 ha ; 1986 : 11 415 ha ; 2003 : 2 745 ha, dont Lucéram 2 087 ha et Cagnes-sur-Mer 234 ha. A titre comparatif : 1 ha = la surface de deux terrains de football.

* Base Prométhée (1996-2007) : 2 572 feux dont 1 115 causes renseignées.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 35 feu de forêt 36 (Graphies /MEDD-DPPR) > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes ie nœve? mises enœuvre Quelles sontles actionsdeprévention zones prioritaires pourlesPlansdePrévention (carte aléas, analyse statistiquesdes feux, ans,inclutunaffichage durisque période de7 naturels. CePlan,arrêtéparlepréfetpourune personnes, lesbiens,activités etlesmilieux lées etdeprévenirleursconséquences surles nombre dedépartsfeux,superficiesbrû- d’incendie deforêt.Sonobjectif estderéduire le tements particulièrement exposésaurisque contre lesincendies(PDPFCI) départemental deprotection desforêts let 2001)prévoitl’établissementd’un 2001-602du9juil- L. 321-6modifiéparlaloin° Le codeforestier d’orientation surlaforêt(article des Forêts Contre les Incendies Le PlanDépartementaldeProtection Les mesures collectives LA VULNÉRABILITÉAUFEUDEFORÊT PRENDRE DESMESURESPOURRÉDUIRE trations, descollectivités,bénévoles... aériennes impliquantdenombreuses adminis- :toursdeguet,patrouilles mobileset veillés Les massifssensiblessontconstammentsur- hydrométéorologiques etl’étatdelavégétation. on mesure quotidiennementlesconditions Lors despériodeslespluscritiquesdel’année, SURVEILLER CERISQUE ruissellement deseauxsuperficielles. les phénomènesd’érosion etlesconditionsde La disparitiondelacouverture végétaleaggrave que, matérieletenvironnemental. coûteux entermesd’impacthumain,économi- des victimesparmilespompiers.Ilssonttrès naturelles, lesfeuxdeforêtfontprincipalement A ladifférence delaplupartdescatastrophes PERSONNESETLESBIENS LES LES CONSÉQUENCESSUR dans lesdépar- Plan ment, à l’implantation de citernes… ment, àl’implantationdeciternes… veille auxcheminsd’accès,audébroussaille- Défense delaForêtContre l’Incendie(DFCI) et forestier demanière cohérente. Leréseaude Il s’agitd’aménageretd’entretenir l’espacerural L’aménagement deszonesforestières publique. ment lelongdesvoiesouvertesàlacirculation telles quelebrûlagedirigéoudébroussaille- intègre égalementdesmesures deprévention –(pistes,pointsd’eau,toursdeguet).Il DFCI – Défense desForêtsContre lesIncendies par massif,notammentdeséquipementsde massifs forestiers avecuneanalysestratégique complété parundécoupageduterritoire par PPRIF).Ilest des RisquesIncendiesdeForêts– plus lourde pourl’aménagementduterritoire. de forêtsconstitueunecontrainteplusen plus gravementexposés,lapréventiondesfeux littoraux deProvence-Alpes-Côte d’Azurles difficilement chiffrables. Danslesdépartements entraînantdespertes économiques Corniche), patrimoine naturel (MontMacaron, Grande détruisent defaçonquasimentirréversiblele de lapopulationlocale.Lesincendiesrépétitifs des flammesaunegranderépercussion ausein La destructiondespaysagessuiteaupassage Sapeurs). (Office NationaldesForêtsetForestiers équipées pourattaquerlesdéparts defeux tours deguetetpatrouilles desurveillance La surveillanceestassuréepar unréseaude les hélicoptèresbombardiersd’eau. %sontutilisables par pointsd’eaudont42 550 les Forestiers-SapeursduConseilGénéralet kmrégulièremententretenuspar 600 plus de1 700kilomètresdepistesDFCIdont plus de2 dans lesAlpes-Maritimes Équipements DFCI : (ONF 06) feu de forêt de forêt feu L’incendie du 31/08/2003 à Cagnes-sur-Mer : L’incendie tout près des habitations

Pour cloisonner les massifs et réduire le risque Les obligations de débroussaillement de propagation du feu, on débroussaille de lar- Un arrêté préfectoral précise les règles concer- ges bandes de sécurité ; on cherche à couper nant le débroussaillement obligatoire. Celui-ci l’accès à la végétation la plus combustible en incombe au propriétaire et s’applique notam- créant des interfaces agricoles (champs, oli- ment : viers, vigne…), on sépare les strates de végéta- tion de façon qu’un feu d’herbes ne se propage > aux abords des constructions, chantiers, tra- pas aux broussailles puis à la cime des arbres. vaux ou installations sur une profondeur de 50 mètres (selon un principe du droit des La stratégie de maîtrise des feux naissants assurances, tout propriétaire est tenu d’assu- Développée depuis 1987 dans le midi méditerra- rer la protection de ses biens), et de 10 mètres néen, elle repose sur des mesures de prévention de part et d’autre des voies privées y donnant opérationnelle : quadrillage préventif du terrain accès, par des unités terrestres, Guet Aérien Armé de > sur les terrains (totalité des emprises) situés lutte incendie. Ceci afin de pouvoir attaquer tout en zone urbaine délimitée par un POS ou PLU départ de feu dans les dix premières minutes. approuvé, Cette stratégie montre son efficacité, puisqu’elle > dans les ZAC, les lotissements ou les associa- a permis, les années précédentes, de traiter très tions foncières urbaines, rapidement la quasi-totalité des départs d’in- > dans les campings et les caravanings, cendies (2 % des feux sont à l’origine de 90 % > dans les terrains situés dans les zones soumi- des surfaces brûlées et donc 98 % des feux ses aux prescriptions d’un Plan de Prévention sont stoppés avant de prendre de l’ampleur). des Risques Naturels. Dans ce cas la distance Les mesures individuelles de débroussaillement peut-être portée dans réglementaires certaines zones à 100 mètres autour de la construction. Elles sont précisées par arrêté préfectoral. [http://www.alpes-maritimes.pref.gouv.fr/ NOTA : la notion de débroussaillement sections/la_securite/] comprend aussi l’enlèvement des branches des Interdiction d’employer du feu arbres situées à moins de 3 mètres d’un mur dans les espaces sensibles ou surplombant le toit d’une construction. Renseignez-vous auprès de votre mairie Il est interdit de faire du feu ou d’utiliser du pour connaître vos obligations. matériel provoquant des étincelles (allumettes, disqueuses...), de fumer et de jeter des mégots dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent. Ceux qui ne respectent pas cette interdiction encourent les sanctions prévues au Code Forestier. Les auteurs d’incendie relèvent des emprisonnements et amendes prévus par le Code Forestier et le Code Pénal.

Au niveau réglementaire, un arrêté préfectoral fixe, pour les Alpes-Maritimes, une période rouge (interdiction de brûler) du 1er juillet au 30 septembre et des périodes mobiles qui sont édictées en fonction de conditions météorologiques exceptionnelles. (DR) La période verte couvre le reste de l’année. La Bollène-Vésubie

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 37 feu de forêt 38 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes incendie. aire(s) deretournement,poteauxouciternes d’une largeur suffisante, zonesdecroisement, :chemind’accèsdébroussaillé des personnes accès libre auxmoyensdelutteetàl’évacuation ; des constructionsisoléesenforêt(mitage) :réduction nérabilité deszonesdéjàurbanisées dans leszonessensiblesetendiminuantlavul- territoire, enévitantd’augmenterlesrisques Il estnécessaire demaîtriserl’aménagementdu ? L’URBANISME DANS COMPTE EST-IL PRISEN COMMENT CERISQUE exdeforêt(PPRIF) Feux Les PlansdePréventiondesRisques le siteInternetdelapréfecture. documents sontconsultablesenmairieousur dans leszonesexposéesauxincendies.Tous ces –unpermisdeconstruire certaines conditions ouenacceptantsous notamment enrefusant– sols, traduisentlesdifférentes servitudes, (PLU). Ceux-cifixentlesrèglesd’utilisationdes doit êtreannexéauxPlansLocauxd’Urbanisme le PPRIFvautservituded’utilitépubliqueet anticipée. sontenapplication approuvés et8 sont PPRIFont étéprescrits, 18 2007, 56 ocrésprc ln.Au1 parceplans. concernées 74 communesdelabandelittoralesont pour lesconstructionsexistantes. prévention, deprotectionetsauvegarde exposées etdéfinissentlesmesuresde maîtrisent l’extensionurbainedansleszones concertation aveclescollectivitéslocales, Dès qu’ilestapprouvéparlepréfet, , établisparl’Étaten er septembre

Panache de fumée lors de l’incendie

(www détritus, pardescampagnesd’information buages), ainsiquesurlesbarbecues,cigarettes, les risquesdefeuxforestiers etagricoles(éco- L’attention du publicestnotammentattiréesur bilisation auxdangersdesfeuxdeforêt. missions relevant delapréventionetsensi- assurent, sousl’autoritédesmaires, diverses sont composésexclusivementdebénévolesqui Comité CommunalFeuxdeForêt(CCFF) 36 communesdudépartementdisposentd’un d’information préventive. s’implique aussifortementdanscetteaction cun danslaprévention) introductif adéjàévoquées blables pourtouslesrisquesetquelechapitre res, desprofessionnels, actionsquisontsem- l’information préventiveducitoyen,desscolai- Le préfetetlemaire separtagentlégalement ? SUR LERISQUEFEUDEFORÊT EST-ELLE INFORMÉE COMMENT LAPOPULATION du 31/08/2003 à Cagnes-sur-Mer (ONF 06) .entente-for et.com ). . LeConseilGénéral (voir Lerôledecha- . Ils

Largage Dash 8 au retardant (SDIS 06) (SDIS 06) (ONF 06) feu de forêt de forêt feu Dispositif de lutte contre les incendies : citerne, camion-citerne, hélicoptère bombardier d’eau Largage CL 215 (Canadair)

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes > > AVANT PENDANT > APRÈS

• Débroussaillez, Si vous êtes témoin d'un départ de feu : • Sortez protégé • Vérifiez l'état des • informez les pompiers (18 ou 112 portable) avec calme et (chaussures et gants fermetures, portes et précision. cuir, vêtements volets, la toiture. coton, chapeau). Dans la nature, éloignez-vous de l’axe du feu et des • Prévoyez les moyens • Eteignez les foyers fumées le plus rapidement possible : résiduels sans de lutte (points • manifestez-vous auprès des services de secours (terrestres, d'eau, matériels : prendre de risques aériens…), inutiles. motopompes et • si vous êtes surpris par les fumées, respirez à travers un tuyaux), • Inspectez votre linge humide, habitation (braises • Repérez les chemins • en voiture, si vous êtes surpris par un front de flammes sous les tuiles), d'évacuation, les (pas de visibilité), n’en sortez pas et fermez les fenêtres et surveiller les reprises. abris. les aérateurs. • Informez les services • Préparez votre de secours « plan familial de Une maison bien protégée est le meilleur abri : d’éventuelles mise en sûreté » (voir • n’évacuez que sur ordre des autorités, difficultés lorsqu’ils introduction p.9). • ouvrez le portail du terrain, • fermez et arrosez volets, portes et fenêtres, sont à proximité de • occultez les aérations avec des linges humides, votre habitation. • rentrez les tuyaux d’arrosage pour les protéger et pouvoir les réutiliser après, • garez les véhicules contre la maison à l’opposé de la venue du feu, • fermez les bouteilles de gaz (éloignez celles qui sont à l’extérieur), • enlevez les éléments combustibles (linge, mobilier PVC, tuyaux…).

> Qui organise les secours ?

Au niveau communal, c’est le maire qui est chargé d’assurer la sécurité de la population. S’il n’est plus en mesure d’assurer ces responsabili- tés, faute de moyens ou en raison de la gravité de la situation, il fait appel au préfet qui peut décider de la mise en œuvre du plan Orsec (voir Comment les secours sont organisés ?).

Hélicoptères en cours de remplissage entre deux largages (ONF 06)

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 39 feu de forêt 40 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Adresses http://www.sdis06.fr Service Départementald’Incendie etdeSecours desAlpes-Maritimes(SDIS06) http://www.institut-foret.com/ Institut delaforêt méditerranéenne > agricultureenvironnementforêtpprif http://www.alpes-maritimes.pref.gouv.fr Les PlansdePrévention desRisquesFeu deforêt desAlpes-Maritimes http://www.entente-foret.com Documents desensibilisation,test dedébroussaillement… http://www.eufirestar.org Un siteentièrement consacré audébroussaillement > agricultureenvironnementforêt http://www.alpes-maritimes.pref.gouv.fr Les consignes dedébroussaillement delapréfecture desAlpes-Maritimes http://www.ofme.org Observatoire delaforêt méditerranéenne http://www.promethee.com Prométhée, basede donnéesdesincendies delaforêt méditerranéenne http://www.aix-cemagref.fr Institut derecherche pourl’ingénierie del’agriculture etdel’environnement »>défensedesforêtscontrelesincendies > àladécouvertedeforêt http://www.onf.fr Office nationaldesforêts http://www.prim.net >macommunefaceaurisquemajeur Ma commune face aurisque http://www.prim.net >dossierinformationfeudeforêt Le risquefeu deforêt Passage dufeuauxdifférentesstratesarborées et liensutiles (MEDAD-DPPR) feu de forêt de forêt feu

> État d’avancement des PPR Feu de Forêt

Saint-Delmas- le-Selvage

Saint-Étienne- de-Tinée Entraunes ITALIE Isola La Brigue

Châteauneuf- d’Entraunes

Saint-Martin- Saint-Sauveur- d’Entraunes sur-Tinée Villeneuve- Roure d’Entraunes Péone Valdeblore Tende Rimplas Saint-Martin-Vésubie Beuil Roubion Sauze Guillaumes Belvédère La Brigue

Venanson Fontan Ilonse Marie Pierlas Daluis Saorge Roquebillière Clans La Bollène- Auvare Vésubie Rigaud Lieuche La Croix- Bairols Saint-Léger sur-Roudoule Puget- Thiéry Lantosque Rostang La Tour- Moulinet Breil-sur-Roya Villars- sur-Var sur-Var Alpes-de- Massoins Puget-Théniers Tournefort Haute-Provence Touët-sur-Var Utelle La Penne Malaussène Lucéram Ascros Sospel Saint-Antonin Duranus Toudon Collongues Revest- Amirat Cuébris les-Roches Sallagriffon Pierrefeu Tourette- Coaraze Touët-de- ITALIE Sigale du-Château Bonson L’Escarène Roquesteron Levens Berre- Castillon Gilette La Roquette- les-Alpes Gars Les Mujouls Castellar Briançonnet Aiglun Roquesteron- Les Ferres sur-Var Bendejun L’Escarène Grasse Conségudes Le Mas Saint-Blaise Bouyon Contes Peille Sainte- Saint-Auban St-Martin- Tourrette- Agnès du-Var Châteauneuf- Gréolières Le Broc Levens Blausasc Menton Bezaudun- Villevieille Gorbio les-Alpes Castagniers Coursegoules Peillon Valderoure Carros Cantaron Aspremont Roquebrune-Cap-Martin Andon Gattières Cipières Colomars Falicon Drap Beausoleil La Turbie Caille Courmes Saint-Jeannet Séranon Vence Monaco St-André- La Trinité Eze La Gaude de-la-Roche Caussols Villefranche- Cap-d’Ail Escragnolles Gourdon sur-Mer Beaulieu-sur-Mer Nice Tourrettes-sur-Loup Saint-Paul Saint-Jean-Cap-Ferrat Saint-Vallier- St-Laurent- Le Bar-sur-Loup La Colle- du-Var de-Thiey sur-Loup Le Rouret Cagnes- Roquefort- sur-Mer les-Pins Saint-Cézaire- Grasse Villeneuve- Cabris Opio Loubet A N É E sur-Siagne Châteauneuf- R R Spéracédes Grasse T E

I SAET/RN – Mapinfo – avril 2007 Biot D Peymeinade Valbonne É Le Tignet M Mouans- R PPRIF approuvés Auribeau- Mougins sur-Siagne Sartout E La Roquette- Antibes M Pégomas sur-Siagne Le Cannet Vallauris PPRIF opposables Cannes PPRIF en cours d'élaboration Mandelieu- la-Napoule PPRIF prescrits Var Théoule- sur-Mer Études préalables

SOURCE : DDAF Alpes-Maritimes

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 41 sismique 42 et durisque del’enjeu (de gaucheàdroite)del’aléa, schémas : Risque sismique Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (MEDD-DPPR) dans les Alpes-Maritimes RISQUESISMIQUE Le Les séismesdanslesAlpes-Maritimesouàpr au suddeMonaco). km (magnitude 5,6 avecunépicentresituéà25 ;(1963)San Remo France métropolitaine) (a priorileséismeplusfort jamais ressentien mortsdansle paysniçois 600 mortsenItalie,10 : ;(1887)région ligure morts; nombreuxdégâts :plusieurs ;(1644)valléedelaVésubie VIII) ;(1564)arrièrepaysniçois(intensité Villevieille (1494) Lantosque–RoquebillièreChâteauneuf- : Les séismeshistoriqueslesplusimportants esim s aatrs a : Le séismeestcaractérisépar ». rejet »oude« face rupture ensur- face dusol,onparlealorsde« Cette rupture peutsepropager jusqu’àlasur- faille activeestlazoneoùsegénère larupture. la roche. Ilsetraduitparunevibrationdusol.La Un séismeprovient d’undéplacementbrutalde ? COMMENT SEMANIFESTE-T-IL de Francemétropolitaine. grande surfaceexposéeàl’aléaleplusfort les Alpes-Maritimesreprésentent laplus France métropolitaine. Auseindelarégion, plus soumiseaurisquesismiquedetoutela La régionProvence-Alpes-Côte d’Azurestla > sismiques. produit larupture etd’oùpartentlesondes : Son foyer c’est larégiondefailleoùse oximité tude 3,5avecun épicentresituédanslesgorges duCians). ;(20décembre2005)séisme ressentiàBeuil(magni- Tinée 2004) Utelle(magnitude2,6)ressenti àUtelleetlaTour-sur- ;(23février avec unépicentresituéà30km ausuddeNice) ressenti dansleVar etlesAlpes-Maritimes(magnitude4,6 février 2001)séisme ;(25 1999) Peille(magnitude3,4) mgiue47 esnijsuàMrele;(1 (magnitude 4,7)ressentijusqu’à Marseille ;(21avril1995) Vintimille (magnitude4,3) et desarégion (26 décembre1989)séismeressentiparleshabitantsdeNice : Les séismesrécents > > > > > blocs auvoisinagedelafaille. correspondent àdespetitsréajustements ya il cause desséismes.Aprèslasecousseprincipale, Le déplacementinstantanéquienrésulteestla rattraper leretarddumouvementdesplaques. La libérationbrutaledecetteénergiepermet De l’énergieestalorsstockéelelongdelafaille. mouvement entrelesdeuxplaquesestbloqué. niveau d’unedecesfaillessontimportants,le entre cesplaques.Lorsquelesfrottementsau failles L’activité sismiqueestconcentréelelongde manifestations dela Les séismes surface. : La failleprovoquée damentale surleseffets en surface. ces deuxparamètres ont uneincidencefon- : La fréquenceetladuréedesvibrations l’échelle MSK,quicomportedouzedegrés. traduit ensurface.Onutilisehabituellement appréciation delamanière dontleséismese n’est pasunemesure objective,maisune dommages duséismeenunlieudonné.Ce : Son intensité(Io) par l’échelleouvertedeRichter. par leséisme.Elleestgénéralementmesurée : Sa magnitude la plusimportante. tre, àlaverticaledufoyer, làoùl’intensitéest : Son épicentre occasionnée parunelibérationbrutaled’énergieauniveaud’unefaille) intensitéetmagnituded’unséisme(vibrationdusol épicentre, Foyer, des répliques , engénéralàproximitédesfrontières sont, aveclevolcanisme,l’unedes point situéàlasurfaceterres- elle traduitl’énergie libérée , parfoismeurtrières,qui tectonique desplaques elle mesure leseffets et elle peutsepropager en er novembre . (MEDD-DPPR) sismique Séisme de Nice - 1887

Magnitude et intensité : Les conséquences sur l’homme deux valeurs d’évaluation d’un séisme Le séisme est le risque naturel majeur le plus Pour les séismes qui se sont produits avant 1900, c’est l’intensité meurtrier, tant par ses effets directs que par les (Io) qui est estimée, elle s’écrit en chiffres romains (échelle phénomènes qu'il peut engendrer. Outre les de I à XII). Depuis le séisme de Lambesc, on dispose aussi d’une victimes possibles, un très grand nombre de évaluation de la magnitude, écrite en chiffres arabes. personnes peuvent se retrouver blessées, déplacées ou sans abri. Ses conséquences sur les plans économique et financier peuvent être sévères.

QUELLES SONT LES COMMUNES DES ALPES-MARITIMES DANS LESQUELLES UN SÉISME POURRAIT SE PRODUIRE ? Un zonage sismique de la France a été élaboré en 1989 à partir de l’étude de 7 600 séismes Vibrations du sol enregistrées le 25 février 2001 (décret du 14 mai 1991). L’agglomération de par un sismomètre (sismogramme). Nice est l’agglomération la plus exposée de En surface, un tremblement de terre peut France métropolitaine. dégrader ou détruire des bâtiments, produire Zonage sismique réglementaire des décalages de la surface du sol de part et de la France d’autre des failles. Il peut aussi provoquer des chutes de blocs, une liquéfaction des sols Classement des cantons meubles imbibés d’eau, des avalanches ou des des Alpes-Maritimes raz de marée (tsunami). Zone O Zone Ia Zone Ib Zone II Zones de sismicité en Provence-Alpes-Côte d’Azur Antibes Cagnes-sur-Mer, Carros, (2 cantons), Coursegoule, Vence, Le Bar-sur-Loup, Beausoleil, Breil-sur- Cannes, Roya, Contes, L'Escarène, Le Cannet Grasse, Nice (11 cantons), Saint-Auban, Puget-Théniers, Saint-Vallier-de- Roquebillière, Thiey Roquesteron, Saint-Etienne-de-Tinée, Saint-Martin-Vésubie, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Sospel

Ce zonage réglementaire (dit historico-statisti- que) sera remplacé à court terme par un zonage de type probabiliste. Celui-ci est basé, non plus sur les séismes pas- sés, mais sur ceux probables à l’avenir. Cette nouvelle approche de l’aléa a été étudiée et publiée par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable* (cf. carte page sui- vante). Il sera traduit en zonage réglementaire avec la mise en œuvre du règlement Euro- code 8.

* Devenu en mai 2007 le MEDAD (Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 43 sismique 44 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes ie nœve? mises enœuvre Quelles sontles actionsdeprévention de l’Eurocode 8 vigueur (PS92)seraconformeà parasismiques La révisiondesnormes et desstructuresdegéniecivil. et lamiseenœuvredesbâtiments conception, ledimensionnement normes européennes qui estunensemble actuellement en pour la en Provence-Alpes-Côte d’Azur Carte dezonagetypeprobabiliste

Séisme de Menton - 1888 (DDE 06) afin deréduire lavulnérabilité delaFranceàce de PréventionduRisqueSismique(PNPRS) les sixannéesàvenir, un vientdelancer,Par ailleurs,legouvernement sur connaissance desaléasrégionaux,voire locaux. tres entempsréel,cequipermetd’améliorer la ment lesdonnéescollectéesparsismomè- Française (BCSF) réalisés parle La préventions’appuiesurdesoutilsd’analyses Bureau CentraldelaSismicité d’un séisme). du solpouvantamplifierl’effet »(latopographieetlanature site effet de mologie, notammentl’« les dernièresavancéesensis- ci-contre) sismique aétéprésentée risque. Unenouvellecarted’aléa . CeBureau diffuse égale- , prenant encompte Programme National Séisme de Nice au XVIIème siècle (MEDAD-DPPR)

Séisme dit “de Lambesc” - 1909 ; ici Vernègues

(voir (MEDAD-DPPR) sismique La construction parasismique (Dossier d’information « Les séismes », ministère de l’Écologie et du Développement Durable, 2004)

Dispositifs mis en place dans les Alpes-Maritimes Un réseau de sept stations permet la détection Côté mer, des dispositifs ont également été déployés et la localisation de tout séisme de magnitude par l’Université, en liaison avec des scientifiques supérieure à 2. Les mesures sont transmises en italiens, l’Observatoire Océanographique de temps réel au site central du Réseau National Villefranche-sur-Mer et l’Ifremer. de Surveillance Sismique (RENASS) à Le Centre d’Études Techniques de l’Équipement Strasbourg et au Centre Géoscience de d’Aix-en-Provence (CETE Méditerranée) dispose à l’Université de Nice à Sophia-Antipolis. Nice d’une équipe de recherche « risque sismique » Depuis 10 ans, sous l’impulsion des chercheurs associée au Laboratoire Central des Ponts et de l’Université de Nice Sophia-Antipolis et le Chaussées. Depuis plusieurs années, cette unité a laboratoire Géosciences Azur et du CNRS, ce engagé des travaux importants, notamment sur les réseau a été complété par 15 stations dédiées effets de site, la vulnérabilité des bâtiments et les à la connaissance des mouvements du sol. cartes de risque.

COMMENT CE RISQUE EST-IL L’application des règles de construction PRIS EN COMPTE DANS L’URBANISME ? parasismique s’impose pour les construc- tions neuves selon le zonage sismique de la Afin de limiter les éventuels dommages, il est France. essentiel de ne pas davantage urbaniser les zones exposées et de diminuer la vulnérabilité L’application du futur zonage Eurocode 8 de celles déjà urbanisées. La maîtrise de l’urba- (EC8) vise à unifier les exigences de stabilité nisation s’exprime à travers : des bâtiments, à disposer de méthodes élé- mentaires pour la réalisation des bâtiments > Le Plan de Prévention des Risques sismique courants, ou la rénovation du bâti existant. Il est (PPRs) qui s’appuie sur la carte des aléas prévu un renforcement des contrôles dans la (intégrant les effets de site, les failles actives, chaîne de la construction, voire la sanction des les risques de liquéfaction et de mouvements infractions aux règles de construction parasis- de terrain) et la carte des enjeux pour définir le mique. zonage réglementaire ; La prescription de nouveaux plans est à l’étude, notamment pour la Ville de Nice. COMMENT LA POPULATION > Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) fixe les EST-ELLE INFORMÉE règles d’urbanisme applicables sur le terri- SUR LE RISQUE DE SÉISME ? toire de la commune. Lorsqu’un PPR a été Le préfet et le maire partagent les actions d’in- approuvé, il est annexé au PLU afin de rendre formation préventive, semblables pour tous les cette servitude d’utilité publique opposable risques, destinées au citoyen, aux scolaires, aux aux tiers. Les règles d’urbanisme fixées par le professionnels (voir « Le rôle de chacun dans la PLU sont conformes à celles édictés par le prévention »). PPR, en particulier pour les zones rendues éventuellement inconstructibles par le PPR. L’analyse de toutes les catastrophes observées En région PACA, la prévention du risque sis- dans le monde confirme qu’une sensibilisation mique relève surtout des règles de construc- et une bonne information de la population sur le tion dont l’élaboration ne relève pas d’un risque et les précautions à prendre permettent PLU. En effet, le PLU ne peut édicter que des de réduire sensiblement le nombre de victimes règles d’urbanisme telles que l’autorisation et l’ampleur des dégâts. Cette action est d’au- ou l’interdiction de construire, l’occupation tant plus importante que la faible occurrence maximale du sol, l’implantation des bâti- des séismes dans notre région ne permet pas ments et ne peut en aucun cas édicter des d’imprégner les mémoires. normes de construction.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 45 sismique 46 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Général, leRecteurd’AcadémieetSDIS. Alpes-Maritimes, lePrésidentduConseil fait l’objetd’uneconventionentre lePréfetdes delasécuritécivile,a de laloimodernisation portements quisauvent,prévuedanslecadre A cejour, uneinformationpréventiveauxcom- installations classées les établissements recevant dupublic, les dans les établissements scolaires, La sensibilisationrenforcée plans particuliersdemiseensûreté (PPMS). ments scolaires parl’élaborationencoursdes majeurs setrouve renforcée danslesétablisse- Parallèlement, lasensibilisationauxrisques départ d’activitéséducativesetscientifiques. mentent unebasededonnéesenligne,point font lademande.Lessignauxenregistrés ali- temporairement danslesétablissementsquien scolaires etsur2stationsitinérantesinstallées sence desismographesdans5établissements a instaurécedispositifquis’appuiesurlapré- Dans lesAlpes-Maritimes,l’Éducationnationale » Sismodesécoles Le dispositif«

Consignes nationales de sauvegarde

(MEDAD) e osispu arnocr? conseils pourlarenforcer des maisondéjàconstruite, obtenir d’une Comment évaluer lavulnérabilité CERISQUE LA VULNÉRABILITÉÀ PEUVENT RÉDUIRE COLLECTIVES ETINDIVIDUELLES DES MESURESDEPROTECTION nentielle. suivi cetteinformationdontl’évolutionestexpo- 400personnesont Depuis 2001,plusde123 et l’actiondessecours. majeur. Ellefavoriselaresponsabilité individuelle qu’il s’agissederisquecourant,exceptionnelou seront soumiseslorsd’unévénementsoudain, luation desdangersauxquelslespopulations Elle s’adresse àchaquecitoyenetfacilitel’éva- consultez www Pour plusd’informationssur cettedémarche Réunirlemaximum dedonnéesrelatives au > Examinerlaconception delastructure. > Déterminerlemode deconstruction(maçon- > Aprèscediagnostic,onpeutprocéder àun > Effectuer undiagnosticsommaire pourles > Appliquerlesprincipesdeconstructionpara- > sol etausite. nerie enpierre, béton…). comme danslesBouches-du-Rhône). communes classéesenzoneII,voire Ib, sur décisiondejustice(cetterégionabritedes bâtiments delarégionColmar(Haut-Rhin), s’avérer nécessaires. Cefutlecasdecertains tées, ladémolitionetreconstruction peuvent sés, ousidegravesnégligencesétaientdétec- ble deréhabiliterlesbâtimentsplusexpo- consolidant lesstructures. S’iln’estpaspossi- renforcement parasismique,notammenten bâtiments etinfrastructures existants. sismique. .prim.net

(DPPR) (DIREN PACA) (DIREN PACA) sismique Classeur d’informations « Le risque sismique en Provence-Alpes-Côte d’Azur » Classeur d’informations « Le risque sismique en Provence-Alpes-Côte d’Azur »

> Comment être averti d’un séisme

S’il est possible d’identifier les principales zones Des recherches mondiales se poursuivent pour où peuvent survenir des séismes et d’évaluer mieux comprendre les séismes et les prévoir. Il leur probabilité de survenance, il n’existe, à est donc important d’apprendre les « bons l’heure actuelle, aucun moyen fiable de pré- réflexes » de sauvegarde si une secousse voir où, quand et avec quelle puissance, se survenait. produira un séisme. En effet, les signes précur- seurs ne sont pas toujours identifiables.

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes > > AVANT PENDANT > APRÈS

• Informez-vous des • Restez où vous êtes : Après la première secousse, méfiez-vous des risques encourus et – à l'intérieur : mettez-vous près répliques : il peut y avoir d'autres secousses. des consignes de d'un mur, une colonne porteuse • Ne prenez pas les ascenseurs pour quitter un sauvegarde. ou sous des meubles solides (afin immeuble. • Construisez en tenant d’éviter les chutes d’objets), • N’allez pas chercher les enfants à l’école, leur compte des éloignez-vous des fenêtres ; règles sécurité est plus efficacement assurée dans leur – à l'extérieur : ne restez pas sous des parasismiques. établissement. • Repérez les points de fils électriques ou sous ce qui risque • Vérifiez l'eau, l'électricité. En cas de fuite, ouvrez coupure du gaz, eau, de s'effondrer (ponts, corniches, les fenêtres et les portes, quittez les lieux et électricité. toitures...) ; prévenez les autorités. • Fixez les appareils et – en voiture : arrêtez-vous si les meubles lourds. possible à distance des • Eloignez-vous des zones côtières, même longtemps après la fin des secousses, en raison d'éventuels raz- • Préparez votre « plan constructions ou de lignes de-marée. familial de mise en électriques et ne descendez pas sûreté » (voir avant la fin des secousses. • Si vous êtes bloqué sous des décombres, gardez introduction p.9) ainsi • Protégez-vous la tête avec les bras. votre calme et signalez votre présence en frappant qu’un plan de • N’allumez pas de flamme. sur un objet à votre portée (table, poutre, groupement familial. canalisation…).

Comment s’organisent les secours ? A l’échelle de la commune, c’est le maire qui est chargé d’assurer la sécurité de ses administrés. Il doit élaborer au préalable son plan communal de sauvegarde (PCS). Celui-ci est destiné à faciliter la gestion des premiers instants après le séisme dans l’attente de l’arrivée des secours. Le préfet déclencherait naturellement les dispositions du plan Orsec pour mobiliser l’ensemble des moyens nécessaires. Au sein du SDIS des Alpes-Maritimes, une section opérationnelle est spécialisée dans le sauvetage-déblaiement, une autre dans les recherches menées avec des chiens (cynotechnique).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 47 sismique 48 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Adresses http://afps-seisme.org Pour laconstruction parasismique, association française dugénieparasismique http://www.seisme.prd.fr Bureau central sismologique français http://renass.u-strasbg.fr Réseau nationaldesurveillance sismique http://www.paca.ecologie.gouv.fr >risquesnaturelsrisquesismique Direction régionale del’Environnement Paca http://www.alpes-maritimes.equipement.gouv.fr Direction Départementale del’Équipement desAlpes-Maritimes(DDE06) http://www.ac-nice.fr/svt/aster/menu.htm § http://sismalp.obs.ujf-grenoble.fr § Réseaux desurveillance enrégion PACA htpp://www.azurseisme.com http://www.sisfrance.net PACA Sismicité historique etfailles actives en http://www.prim.net >zonagesismiqueenFrance Le zonagesismiqueenFrance http://www.prim.net >dossierrisquesismique Le risquesismique Sismo desécoles Réseau sismologique desAlpes et liensutiles

Carte des magnitudes enregistrées en Provence-Alpes-Côte d’Azur (MB) sismique

> État d’avancement des PPR Séisme

Saint-Delmas- le-Selvage

Saint-Étienne- de-Tinée Entraunes ITALIE Isola La Brigue

Châteauneuf- d’Entraunes

Saint-Martin- Saint-Sauveur- d’Entraunes sur-Tinée Villeneuve- Roure d’Entraunes Péone Valdeblore Tende Rimplas Saint-Martin-Vésubie Beuil Roubion Sauze Guillaumes Belvédère La Brigue

Venanson Fontan Ilonse Marie Pierlas Daluis Saorge Roquebillière Clans La Bollène- Auvare Vésubie Rigaud Lieuche La Croix- Bairols Saint-Léger sur-Roudoule Puget- Thiéry Lantosque Rostang La Tour- Moulinet Breil-sur-Roya Villars- sur-Var sur-Var Alpes-de- Massoins Puget-Théniers Tournefort Haute-Provence Touët-sur-Var Utelle La Penne Malaussène Lucéram Ascros Sospel Saint-Antonin Duranus Toudon Collongues Revest- Amirat Cuébris les-Roches Sallagriffon Pierrefeu Tourette- Coaraze Touët-de- ITALIE Sigale du-Château Bonson L’Escarène Roquesteron Levens Berre- Castillon Gilette La Roquette- les-Alpes Gars Les Mujouls Castellar Briançonnet Aiglun Roquesteron- Les Ferres sur-Var Bendejun L’Escarène Grasse Conségudes Le Mas Saint-Blaise Bouyon Contes Peille Sainte- Saint-Auban St-Martin- Tourrette- Agnès du-Var Châteauneuf- Gréolières Le Broc Levens Blausasc Menton Bezaudun- Villevieille Gorbio les-Alpes Castagniers Coursegoules Peillon Valderoure Carros Cantaron Aspremont Roquebrune-Cap-Martin Andon Gattières Cipières Colomars Falicon Drap Beausoleil La Turbie Caille Courmes Saint-Jeannet Séranon Vence Monaco St-André- La Trinité Eze La Gaude de-la-Roche Caussols Villefranche- Cap-d’Ail Escragnolles Gourdon Nice sur-Mer Beaulieu-sur-Mer Tourrettes-sur-Loup Saint-Paul Saint-Jean-Cap-Ferrat Saint-Vallier- St-Laurent- Le Bar-sur-Loup La Colle- du-Var de-Thiey sur-Loup Le Rouret Cagnes- Roquefort- sur-Mer les-Pins Saint-Cézaire- Grasse Villeneuve- Cabris Opio Loubet A N É E sur-Siagne Châteauneuf- R R Spéracédes E

Grasse T AET/RN – Mapinfo – janvier 2007

I S Biot D Peymeinade Valbonne É Le Tignet M Mouans- R Auribeau- Mougins sur-Siagne Sartout E La Roquette- Antibes M Pégomas sur-Siagne Le Cannet Vallauris

Cannes Mandelieu- la-Napoule PPR approuvé

Var Théoule- PPR prescrit ou à l'étude sur-Mer

SOURCE : Direction Départementale de l’Équipement Alpes-Maritimes

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 49 avalanche 50 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes céa elaé àguh) del’enjeu(aucentre)etdurisqueavalanche Schémas del’aléa(àgauche), dans les Alpes-Maritimes RISQUEAVALANCHE Le de-Tinée (mars2005),1victime. ;Saint-Etienne- (janvier 1986),dégâtssurunemaison ;Tende LaColombera skieursemportéset1victime 2 hommesenseveliset2victimes–(janvier1985) 8 ;TêtedeCabane(décembre1972), emportées Isola (février1972):baraquesdechantier ; Belvédère (1971),destructionduchaletdel’escalade Maritimes Exemples d’avalanchesdanslesAlpes- l’avalanche. entraîne desdégâts endehorsdupérimètre de engendre uneondedepression (souffle) qui progresse àgrandevitesse (100à400km/h)et d’une grandepuissancedestructrice. Celle-ci suspension dansl’airprovoque uneavalanche Un nuageturbulentdeparticules deneigeen L’avalanche depoudreuse (diteenaérosol) ment. type deneigeetlescaractéristiquesl’écoule- On distinguedeuxtypesd’avalanches,selonle avalanche sont: Les facteursfavorisantledéclenchementd’une lanches sontcomprisesentre 30et55°. ment. Lespentesfavorablesaudépartdesava- nature delaneigeetlesconditionsd’écoule- comprises entre 10km/het400km/h,selonla de milliersmètres cubes,pourdesvitesses varie dequelquesdizainesàplusieurscentaines une rupture dumanteauneigeux.Cettemasse masse deneigesurunepente,provoqué par Une avalancheestundéplacementrapided’une ? MANIFESTE-T-ELLE COMMENT SE L’évolution dumanteauneigeux. interne > Lepassagedesskieurs,facteurdéclencheur > Lescaractéristiquesdeterrain(rupture de > :abondan- Lesconditionsmétéorologiques > de 3avalanchessur4. sous laneige). pente, roche lisse,présenced’herbeslongues pluie, levent,redoux. tes chutesdeneige(supérieures à30cm),la (graphies /MEDD-DPPR) humaine vis-à-visdesavalanches: Trois domaines présententunefortevulnérabilité de départ. sure linéaire dumanteauneigeuxdanslazone déclenchées pardesskieurs,dufaitdelacas- On parlesouventd’avalanchesdeplaques est assezrapide. contre, silaneigeestsècheetfroide, sonallure elle ressemble àunlentécoulementdelave.Par terrain. Sielleestconstituéedeneigehumide, dense, atendanceàsuivre latopographiedu peu épaisse(quelquesmètres dehaut),assez Ce typed’avalanche,pluslente(20à100km/h), L’avalanche coulante deneigedense Avalanche de1997surlaRD2202–communed’Entraunes > > > mune, dudépartement etdel’État. vement sous laresponsabilité dela com- départementales etnationales, sontrespecti- les voiesdecommunication ; faire évacuerleszonesmenacées sources. Lemaire ale pouvoiretledevoirde ne sontpashorsdeproportion avecsesres- vaux deprotection danslamesure oùceux-ci la communequipeutentreprendre destra- les habitations ; menacées peutéventuellementfermerdespistes dernier bilité conjointedel’exploitantetdumaire. Ce En station,leursécuritérelève delaresponsa- tion ounon(domainesskiablesethors-piste). les terrainsdesportsmontagne sont souslaresponsabilité de communales, (DDE) en sta- (ONF-RTM 06) (ONF-RTM avalanche (ONF-RTM 06) (ONF-RTM Site avalancheux du Mont Capelet, vallée de la Gordolasque – commune de Belvédère, déc. 2003 du Ciagé le 31/01/1986 Avalanche Tende – commune de

> Quelles sont les mesures de prévention mises en œuvre ?

Il est nécessaire de maîtriser l’aménagement par analyse du relief et de la végétation, à par- du territoire, en évitant d’augmenter les ris- tir de photos aériennes et de témoignages sur ques dans les zones sensibles et en diminuant des évènements passés. Elles représentent, la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. sur des cartes au 1/25 000e, les limites extrê- Cette démarche repose sur une étude appro- mes atteintes par les avalanches dans une fondie du risque, sur la surveillance et la prévi- zone d’étude. sion des phénomènes, sur l’information de la > L’enquête permanente des avalanches population de l’existence de ce risque et sur les recense tous les évènements notables qui se contraintes administratives et techniques qu’il sont produits sur certains sites sélectionnés entraîne (Plans Locaux d’Urbanismes – PLU). (date, type d’avalanche, nature des dégâts…). Toutes les informations sont disponibles en 4 200 sites sont suivis dans les Alpes et les mairie. Pyrénées. > L’inventaire des sites « Sensibles Avalanches » MIEUX CONNAÎTRE CE RISQUE a permis d’identifier et analyser 276 sites ET LE CARTOGRAPHIER d’avalanches pouvant concerner des habita- tions. > Les Cartes de localisation des phénomènes avalancheux (CLPA) constituent un inventaire L’ensemble de ces données est consultable sur des zones à activité avalancheuse délimitées le site www.avalanches.fr

Schémas d’un site avalancheux, de types de coulée et de boisement protecteur (graphies / MEDD-DPPR)

COMMENT CE RISQUE EST-IL PRIS EN COMPTE DANS L’URBANISME ? La prévention est un ensemble de mesures Le PPR peut également prescrire ou recom- visant la réduction de l’impact d’un phéno- mander des dispositions constructives (réduc- mène naturel prévisible sur les personnes et tion des ouvertures du côté de la pente avalan- les biens. cheuse) ou des dispositions concernant l’usage La maîtrise de l’urbanisation s’exprime à travers du sol. Ces mesures simples, si elles sont appli- les documents d’urbanisme (PLU) et le Plan de quées, permettent de réduire considérablement Prévention des Risques (PPR) avalanche. les dommages causés par les avalanches.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 51 avalanche 52 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes oraaace» tournavalanche « Schéma du (graphies /MEDD-DPPR) La stationd’Isola2000 la routed’accèsetdecertainespartiesurbanisées. nombreux dispositifspourassurerlasécurisationde Des mesures collectives VULNÉRABILITÉAUXAVALANCHES LA DES MESURESPEUVENTRÉDUIRE l’Anena. notamment pardesassociationscomme pratiquants deskihors-pistesontréalisées, Des campagnesspécifiquesd’informationdes plan communal. simulation permettentdetesteretd’améliorer ce au regard desrisquesconnus.Desexercices de tion, laprotection etlesoutiendelapopulation par lacommunepourassurer l’alerte,l’informa- sous l’autoritédumaire, l’organisation prévue Le PlanCommunaldeSauvegarde (PCS)définit, professionnels ( risques, destinéesaucitoyen,auxscolaires, aux formation préventive,semblablespourtousles Le préfetetlemaire partagentlesactionsd’in- ? INFORMÉE SURLERISQUEAVALANCHE COMMENT LAPOPULATION EST-ELLE voir Introductionp.7) a dûimplanterde . Les mesures individuelles : D’autres mesures sontpossibles auhameaudeCiagé Avalanche prèsde Tende, Déclenchementartificieldepetitesavalan- > Définitionetmisesenœuvre derègles > Détecteursroutiers d’avalanchepermettant > Dansleszonesd’écoulementetd’arrêt, > Danslazonededépartl’avalanche,ouvra- > epc e èlsd osrcin:ilest Respectdesrèglesdeconstruction > avalanche majeure. che deneigeimportantepouvantproduire une départ afind’éviterl’accumulationd’unecou- ches avecpurges par explosiondeszonesde tance àlapousséedeneige). tion del’architecture pourunemeilleure résis- construction (matériauxspécifiques,adapta- che estdétectéedanslazoned’écoulement. un tronçon deroute exposéelorsquel’avalan- d’arrêter letraficàl’aidedefeuxtricolores sur galeries paravalanchesprotégeant lesroutes. ouvrages dedéviation,freinage oud’arrêt; tations, banquettes. ;plan- filets, râteliers,claies,barrières àvent : ges empêchantledépartdesavalanches âietd lsd 7 m bâtiment deplus170 zone d’avalanche.C’estobligatoire pourtout des professionnels pourtouteconstructionen recommandé auxparticuliers defaire appelà 2 . (ONF-RTM 06)

Filets de protection paravalanches (ONF-RTM) (ONF-RTM 06) (ONF-RTM avalanche Galerie paravalanche sur RD97 – commune d’Isola, 1985

> L’alerte et les secours

LA SURVEILLANCE ET LA PRÉVISION DES PHÉNOMÈNES Si l’on connaît assez bien les principales zones où se produisent les avalanches, la localisation précise de leur trajet et de leur limite d’extension est plus difficile. La prévision s’appuie aujour- d’hui sur la nivologie (mesure de résistance des diverses couches de neige et établissement des profils du manteau neigeux) et la météorologie alpine. Météo-France édite régulièrement un bulletin d’estimation du risque d’avalanche qui donne, à l’échelle d’un massif, des indications sur l’état du manteau neigeux en fonction de l’altitude, de l’exposition, du relief. Il propose également une estimation du risque, basée sur une échelle européenne graduée de 1 (risque faible) à 5 (ris- que très fort).

Bulletin de risque avalanche

du 15/12 au 30/04 au 0892 68 10 20 ou sous Arbres emportés par l’avalanche du Mont Chajol, vallée de Castérino http://www.meteofrance.com/fr/montagne/index.jsp – commune de Tende, 1972 (ONF-RTM 06)

LE RESPECT DES CONSIGNES > En période dangereuse, ne quittez pas les INDIVIDUELLES pistes ouvertes, damées et balisées. > Si vous pratiquez le ski de randonnée ou hors > Tenez-vous informé des conditions météoro- piste, munissez-vous d’un ARVA (appareil de logiques et des zones dangereuses. Le niveau recherche de victimes d’avalanche), d’une de risque figure dans le bulletin d’estimation pelle et d’une sonde. du risque d’avalanche de Météo-France local ou dans celui donné par la station elle-même. > Ne partez pas seul et indiquez votre itinéraire Un drapeau donne une information pour les et heure de retour. zones hors pistes d’une station de ski : L’ORGANISATION DES SECOURS Au niveau communal, c’est le maire qui est chargé d’assurer la sécurité de la population. S’il n’est plus en mesure d’assurer ces responsabili- tés, faute de moyens ou en raison de la gravité de la situation, il fait appel au préfet qui peut décider de la mise en œuvre du plan Orsec. couleur couleur damier jaune couleur jaune : et noir : noir : risque de niveau 1 risque de niveau 3 risque ou 2, globalement ou 4, globalement de niveau 5, qualifié de limité, qualifié d’important, très fort.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 53 avalanche 54 > > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Adresses Les consignes individuelles 1 Mettez-vous àl’abri • • • • • zone douteuse: Si vousavezàfranchirune AVANT rue! groupe Ne cédezpas abritez-vous enzonesûre. Traversez unà bouche. Mettez et unebretelledusac. Dégagez terrain. et lesélémentsaggravantsde Détectez http://www.anena.org Anena http://www.anena.org Anena > rubriqueprofessionnelextraitsduguidePPRavalanches http ://www.prim.net Plans dePrévention desRisquesavalanches http://www.avalanches.fr Mieux connaître les avalanches, conseils pour construire enmontagne http://www.prim.net >macommunefaceaurisquemajeur Ma commune face aurisque http://www.prim.net >dossierd’informationavalanche Le risqueavalanche 2

Écoutez laradio

un foulardsurvotre > dragonnes, lanières les zonesàrisques et liensutiles > consignesindividuellesdesécurité > statistiquesavalanches à l’euphorieen 3 , puis Respectez les consignes (voir p.10) PENDANT • • • • Tentez defuir •

mouvements denatation. la surfacepardegrands Essayez devousmaintenir d’être emporté. à toutobstaclepouréviter Essayez devouscramponner vos poumonsdeneige. éviter àtoutprixderemplir les voiesrespiratoirespour Fermez labouche et dusac. Débarrassez-vous > latéralement de sécurité et protégez des bâtons à . APRÈS Faiteslemaximumd’efforts pourvous • • l’air puis nebougezpluspour ; énergique une pocheenexécutantdétente sement esttotal,efforcez-vous decréer momentdel’arrêt au ; l’avalanche vas’arrêter dégager seraitunsifflet). (l’idéal émettez dessonsbrefsetaigus tenterdevousfaireentendre, pour Ne vousessoufflez pas

(DR)

. > quand voussentez , sil’ensevelis- ncin ; en criant économiser que avalanche

> État d’avancement des PPR Avalanches

Saint-Delmas- le-Selvage

Saint-Étienne- de-Tinée Entraunes ITALIE Isola La Brigue

Châteauneuf- d’Entraunes

Saint-Martin- Saint-Sauveur- d’Entraunes sur-Tinée Villeneuve- Roure d’Entraunes Péone Valdeblore Tende Rimplas Saint-Martin-Vésubie Beuil Roubion Sauze Guillaumes Belvédère La Brigue

Venanson Fontan Ilonse Marie Pierlas Daluis Saorge Roquebillière Clans La Bollène- Auvare Vésubie Rigaud Lieuche La Croix- Bairols Saint-Léger sur-Roudoule Puget- Thiéry Lantosque Rostang La Tour- Moulinet Breil-sur-Roya Villars- sur-Var sur-Var Alpes-de- Massoins Puget-Théniers Tournefort Haute-Provence Touët-sur-Var Utelle La Penne Malaussène Lucéram Ascros Sospel Saint-Antonin Duranus Toudon Collongues Revest- Amirat Cuébris les-Roches Sallagriffon Pierrefeu Tourette- Coaraze Touët-de- ITALIE Sigale du-Château Bonson L’Escarène Roquesteron Levens Berre- Castillon Gilette La Roquette- les-Alpes Gars Les Mujouls Castellar Briançonnet Aiglun Roquesteron- Les Ferres sur-Var Bendejun L’Escarène Grasse Conségudes Le Mas Saint-Blaise Bouyon Contes Peille Sainte- Saint-Auban St-Martin- Tourrette- Agnès du-Var Châteauneuf- Gréolières Le Broc Levens Blausasc Menton Bezaudun- Villevieille Gorbio les-Alpes Castagniers Coursegoules Peillon Valderoure Carros Cantaron Aspremont Roquebrune-Cap-Martin Andon Gattières Cipières Colomars Falicon Drap Beausoleil La Turbie Caille Courmes Saint-Jeannet Séranon Vence Monaco St-André- La Trinité Eze La Gaude de-la-Roche Caussols Villefranche- Cap-d’Ail Escragnolles Gourdon sur-Mer Beaulieu-sur-Mer Nice Tourrettes-sur-Loup Saint-Paul Saint-Jean-Cap-Ferrat Saint-Vallier- St-Laurent- Le Bar-sur-Loup La Colle- du-Var de-Thiey sur-Loup Le Rouret Cagnes- Roquefort- sur-Mer les-Pins Saint-Cézaire- Grasse Villeneuve- Cabris Opio Loubet A N É E sur-Siagne Châteauneuf- R R Spéracédes Grasse T E

I SAET/RN – Mapinfo – janvier 2007 Biot D Peymeinade Valbonne É Le Tignet M Mouans- R Auribeau- Mougins sur-Siagne Sartout E La Roquette- Antibes M Pégomas sur-Siagne Le Cannet Vallauris

Cannes PPR approuvé Mandelieu- la-Napoule PPR application anticipée

Var Théoule- sur-Mer PPR prescrit non approuvé ou à l'étude

SOURCE : Direction Départementale de l’Équipement Alpes-Maritimes

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 55 climatique 56 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Comment enprévenir dans les Alpes-Maritimes RISQUESCLIMATIQUES Les d’alerte ( formation dèsquelesdeuxplushautsniveaux heures quisuivent.Lesmédiasrelayent l’in- 24 mène météorologique dangereux dansles avertir lapopulationdel’éventualitéd’unphéno- élaborée deuxfoisparjour(6h00et16h00)pour Une cartede MÉTÉOROLOGIQUE SURVEILLEZ LESCARTES DEVIGILANCE dans unvéhicule,conducteurtéméraire… voulant franchirunezoneinondée,àpiedou :promeneur enbord demer, personne mortel dent et/ouinconscientquipeutserévéler des personnesontuncomportementimpru- Parfois abuséesparleurapparente banalité, d’énergie, etc. les voiesdecommunication,ladistribution times, désorganiser laviequotidienne,couper les zonesurbanisées. extrêmes etravageurs,particulièrement dans »deviennent ordinaires généralement « Il arrivequedesphénomènesclimatiques (MEDAD-DPPR) orange iiac éérlgqe» vigilancemétéorologique « et rouge Ils peuventfaire desvic- ) sontatteints. e fes? les effets est et orange jaune vert : météorologique vigilance de lacarte Les quatre couleurs rouge sente unrisque potentiellement dangereux ousicelle-cipré- été affectée pardesphénomènesclimatiques Si voushabitezdansunecommunequiadéjà sur l’organisation dessecours… prendre lorsdelaconstructiondeslogements, que majeur) dans Les principesd’indemnisationsontexposés adopter. population etl’informerdelaconduiteà prise deconsciencedesdangersparla Ce chapitre peutparticiperàunemeilleure (pas devigilanceparticulière), (être attentif), 5milliardsd’eurosdedommages. 15 dizaines d’annéesavec92mortsetplusde ont étélesplusdramatiquesdecesdernières Les tempêtessurvenuesenFrance1999 Pour plusd’informations, siteInternet: > Minitel: > éodu eMtoFac : France répondeurdeMétéo > (être trèsvigilant) (vigilance absolue) tél. : L’assurance encasdecatastrophep.11 250 32 , informez-voussurlesmesures à 3615 Météo ou (voir Macommunefaceauris- www 89 80 06 08 926802 .meteo.fr , .

(Getty Images) climatique (DR) (DR)

> Les phénomènes survenus et les conduites à tenir

Les phénomènes turbulents correspondent à la Nord-Ouest sont présents sur le Haut-Var alors combinaison de plusieurs facteurs météorologi- que les vents d’Est (appelés Lombarde) concer- ques (pluie, vent, grêle, foudre). Ils surviennent nent surtout les territoires frontaliers. Locale- essentiellement lors d’épisodes orageux et res- ment, lors des orages violents, les bourrasques tent, en général, assez localisés géographique- peuvent atteindre des vitesses élevées et des- ment. Dans le département, les données météo- tructrices. rologiques permettent de fournir une base de 29 En 1956, le vent de Nord-Ouest atteignit jours par an soumis à ce type de phénomènes 180 km/h à Nice aéroport, ce qui est le record (données extraites du SDACR – source Météo absolu, loin devant le vent d’Est qui ne dépassa France Nice) jamais 126 km/h. Lors des tempêtes exceptionnelles de décem- LA TEMPÊTE, LES VENTS VIOLENTS bre 1999, un mort fut à déplorer dans les Alpes- Sur le littoral, les vents sont généralement fai- Maritimes et des pointes sous rafales jusqu’à bles avec une prédominance des brises de mer 160 km/h ont été enregistrées. Plus récemment, et de terre. En montagne, le régime des vents le 4 décembre 2003, on relevait 101 km/h à Nice est plus complexe. Les vents du Nord et du et 122 km/h au Cap-Ferrat. En août 2006, le nombre de jours avec vents forts a été maximal : 9 jours, contre un précédent record de 7 jours Fréquence moyenne actuelle des vents en 1954. Le 28 août 2006, on relevait 101 km/h à dans les Alpes-Maritimes Cap-Ferrat et 126 km/h à Péone. 40 jours par an pour des vents de 60 km/h – 1 jour tous les 2 ans pour des vents de 100 km/h, Les tempêtes en provenance de Méditerranée quelle que soit leur orientation (données Météo France sont redoutées car elles sont généralement Nice, extraites du SDACR). accompagnées de fortes pluies, provoquant des inondations. Ces perturbations sont liées à une

Consignes en cas de vent violent > En situation ORANGE > En situation ROUGE

• Limitez vos déplacements. Dans la mesure du possible : Limitez votre vitesse sur route • Restez chez vous. et autoroute, en particulier si • Mettez-vous à l’écoute de vos stations de radio locales. vous conduisez un véhicule ou attelage sensible aux effets du • Prenez contact avec vos voisins et organisez-vous. vent. En cas d’obligation de déplacement : • Ne vous promenez pas en • Limitez-vous au strict indispensable en évitant, de préférence, les secteurs forêt. forestiers. • En ville, soyez vigilants face • Signalez votre départ et votre destination à vos proches. aux chutes possibles d’objets divers. Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche : • N’intervenez pas sur les • Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être toitures et ne touchez en endommagés. aucun cas à des fils électriques • N’intervenez en aucun cas sur les toitures et ne touchez pas à des fils tombés au sol. électriques tombés au sol. • Rangez ou fixez les objets • Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau sensibles aux effets du vent potable. ou susceptibles d’être • Si vous utilisez un dispositif d’assistance médicale (respiratoire ou autre) endommagés. alimenté par électricité, prenez vos précautions en contactant l’organisme qui en assure la gestion.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 57 climatique 58 Consignes encasdeneigeouverglas Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Netouchezenaucuncasàdesfils • Protégez-vousdes chutesetprotégez • Facilitezlepassage desenginsde • Respectezlesrestrictions decirculation • Préparezvotredéplacement etvotre • Renseignez-voussurlesconditionsde • Privilégiezlestransportsencommun. • Soyezprudentsetvigilantssivous • En situationORANGE électriques tombésausol. regardsd’écoulement deseaux. les domicile, toutenévitantd’obstruer salantlestrottoirs devantvotre en les autresendégageantlaneige et circulation. véhicule endehorsdesvoiesde en particulierstationnantvotre dégagement desroutesetautoroutes, et déviationsmisesenplace. itinéraire. 0826 022 routières Méditerranée(CRICR) d’information etdecoordination circulation auprèsducentrerégional devez absolumentvousdéplacer. .

situation dépressionnaire creusée. jusqu’à 9mètres) danslegolfedeGênes,en mètres, peuventapparaître (3à4mètres et En mer, desvaguesimportantes,deplusieurs entraîner desdégâtssurlacôte. De plus,ellespeuventleverunefortehouleet les sommetsduMercantour (plusd’unmètre). duire d’importanteschutesdeneigel’hiversur pitations peuventêtre conséquentesetpro- reste bloquéesurlegolfedeGênes,lespréci- limitée, 1à2joursouplussiladépression trouve alorsenpremière ligne.D’unedurée ;ledépartementse fouet lesAlpesduSud du Sud-OuestauSud-Estetfrappentdeplein l’avant decesdépressions, lesfluxs’orientent qui vonttraverserlebassinméditerranéen.À d’humidité, engendre desdépressions actives, atlantique, etl’airchaudméditerranéen,chargé entre l’airfroid arctique, humidifiéparsontrajet arrivée d’airpolaire surl’Espagne.Lecontact > En situationROUGE Sivousutilisezundispositifd’assistancemédicale (respiratoireouautre)alimenté • Prévoyezdesmoyensd’éclairagedesecoursetfaites uneréserved’eaupotable. • Protégezvoscanalisationsd’eaucontrelegel. • Netouchezenaucuncasàdesfilsélectriquestombés ausol. • Protégez-vousdes chutesetprotégezlesautresendégageantlaneige • Pour protégervotreintégritéetenvironnementproche: Nequittezcelui-ci sousaucunprétexteautrequesursollicitationdessauveteurs. • Prévoyezunéquipement minimumaucasoùvousseriezobligésd’attendre • Respectezscrupuleusement lesdéviationsetconsignesdecirculation. • Munissez-vousd’équipements spéciaux. • Signalezvotredépart etvotrelieudedestinationàvosproches. • Renseignezvous auprèsduCRICR. • En casd’obligationdedéplacement: Mettez-vousàl’écoutedevosstationsradiolocales. • N’entreprenezaucundéplacementautresqueceuxabsolumentindispensables.· • Restezchezvous.· • Dans lamesuredupossible:

agestion. la par électricité,prenezvosprécautions encontactantl’organismequiassure d’écoulement deseaux. salant lestrottoirsdevantvotredomicile,toutenévitantd’obstruer lesregards plusieurs heuressurlarouteàborddevotrevéhicule. >

h motnea-essd 000 m. che importanteau-dessusde2 pour queseconstitueunepremière sous-cou- attendre lesmoisdenovembre etdécembre Celles-ci nedurent généralementpasetilfaut res chutesdeneigesurleshautssommets. Vers lami-septembre, seproduisent lespremiè- L’enneigement dansle Haut-Pays et, àunmoindre degré,les26et28janvier2005. Les épisodeslesplussignificatifs:janvier1985 L’enneigement surle littoral LA NEIGE,LEVERGLAS,GRÊLE (DR) 1 jourparan plus deneigetenantausol.Ceseuilestatteint centimètreou l’existence d’unecouchede1 Le seuildevigilancenationalestfixéà phénomène danslesAlpes-Maritimes Fréquence moyenneactuelledu référence MétéoFranceNice) (données extraitesduSDACR, . climatique (DR) (Getty Images)

C’est durant les mois de janvier et février que se période d’ouverture de la station. Avant de partir formera vraiment le manteau neigeux grâce à en montagne, consultez l’état des routes et l’ou- des chutes plus sérieuses. Fin mars, début avril, verture des cols sur www.inforoutes06.fr au moment de l’équinoxe, se produisent sou- vent des chutes abondantes en altitude, suivies LA CANICULE de beau temps avec vent du Nord. À partir de la mi-avril, la neige est très ramollie et les versants Selon Météo France, la France a connu son été sud se dégarnissent rapidement alors que les le plus chaud depuis 50 ans en août 2003. Des versants nord restent souvent skiables jusqu’à périodes de canicules pourraient se reproduire mi-mai. tous les 3 à 5 ans au milieu du siècle. Le plan de Sur le long terme, les Alpes-Maritimes se carac- gestion départemental d’une canicule comporte térisent par un enneigement irrégulier : à des 4 niveaux. Il définit en particulier les mesures de années (ou des périodes) de bon enneigement protection des personnes âgées (isolées à domi- succèdent des années d’enneigement très cile ou hébergées en maison de retraite). médiocre. Ainsi certains hivers se sont révélés Pendant tout l’été, le niveau 1 est activé et une catastrophiques pour l’économie des hautes veille climatique et sanitaire est assurée par les vallées (1981, 1992, 1993, 2002), alors que les pouvoirs publics. Les 3 niveaux suivants sont décennies 60 et 70 avaient été particulièrement déclenchés en fonction de données communi- favorables. quées par Météo France et de critères qualitatifs Dans les stations du Mercantour, le cumul de tels que le niveau de pollution de l’air. neige sur une journée peut atteindre fréquem- Si durant l’été 2003, les jours de canicule ont été ment 75 cm (10 % de probabilité chaque année) les plus nombreux, c’est le 1er août 2006 que la et plus rarement 1 mètre (1 % de probabilité). A température la plus chaude a été enregistrée sur la station d’Isola 2000, le cumul moyen des pré- la Côte d’Azur : 37,7 °C à Nice et 38,9 °C à cipitations neigeuses s’établit à 360 cm, avec Carros. une amplitude de 100 à 700 cm lors de la

Consignes en cas de canicule > AVANT > PENDANT > APRÈS

• Consultez les Les sensations de crampe, de faiblesse, de fièvre peuvent • L’évolution de la cartes de vigilance faire penser au coup de chaleur. fonction cardiaque de Météo France. Si à ces symptômes s’ajoutent nausée, maux de tête, et des fonctions • Limitez les agressivité, somnolence, soif intense, confusion, convulsions, cérébrales exercices perte de connaissance, téléphonez impérativement au supérieures physiques. Centre 15. Il vous indiquera ce que vous devez faire. nécessitent un suivi médical. • Privilégiez les Ce qu’il faut toujours faire et au plus vite : endroits • placez la personne dans un endroit froid • La réhydratation ne doit jamais se faire ombragés, • la faire boire sans avis médical rafraîchissez-vous, • enlevez ses vêtements buvez de l’eau. afin d’éviter les • aspergez-la d’eau fraîche ou mettez-lui des linges humides • Ne buvez pas troubles • faites des courants d’air. d’alcool ni de métaboliques par boisson trop Ce qu’il ne faut jamais faire : consommation sucrée. • ne baignez pas la personne dans une eau trop froide. excessive d’eau.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 59 climatique 60 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Adresses Consignes encasdegrand froid http://www.meteorage.fr La foudre soussurveillance http://www.meteo.fr Cartes devigilance deMétéo France http ://www.associanet.com >contacts Directions régionales d’actionsanitaire etsociale (DRASS) http ://www.sante.gouv.fr >espacesantécanicule, grandfroid… Ministère delaSanté,Jeunesse etdesSports tous lesdeuxansàNice. vier 1985.Lamoyennedegelesttrois jours les àAntibes,Nice,ouMenton,commeenjan- gelées sontaucontraire presque exceptionnel- mètres. Les située qu’àunealtitudede350 de laFrance,etcettelocalitén’estpourtant nombreuses quedanstouteslesplainesdel’Est joursparan)sontplus matinales àSospel(104 températures sonttrèscontrastées.Lesgelées le massifduMercantour etlacôte,lesbasses Avec plusde3000mètres dedénivellationentre LE GRANDFROID Consultez • AVANT France. de Météo vigilance de les cartes

et liensutiles > PENDANT Nesortezpasunnourrissondemoins3moisencasd’alertemétéoniveau3,sauf • Ce qu’ilnefautabsolumentpasfaire: Nesurchauffez pasleslogementsetveillezàuneaérationcorrecte:l’intoxication • Evitezlesdéplacementsenvoiturecasdeneigeetverglas,saufnécessité. • Rappelez-vousquel’alcoolfavoriselabaissedetempératurecorporelleenatmosphère • Poursortiretvousdéplacer, veillezàunhabillementadéquat(plusieurscouchesde •

nécessité absolue. monoxydedecarboneestfréquenteetellepeutêtremortelle. au froide. personnes dépendantes. neige, bonnet,écharpeetgants).Portezlaplusgrandeattentionàl’habillementdes vêtements fermésaucoletauxpoignets,coucheextérieureimperméableventàla >

(Getty Images) impacts) Météo Franceetlesmédias Les vaguesdefroid intensesontsignaléespar nel chaqueannéedu1 en difficulté, composerle115).Ilestopération- dont lessans-abri(poursignalerunepersonne est destinéàorganiser l’aideauxplusfragiles constituéde 3 niveauxd’alerte, Le planhivernal, dépourvu leshabitantsdesAlpes-Maritimes. Les épisodesdegrandfroid peuventprendre au . er novembre au31mars. (voir Réduire leurs (voir Réduire

(DR) Le RISQUE TECHNOLOGIQUE dans les ALPES-MARITIMES

06

> Rupture de barrage > Risque industriel > Transport de matières dangereuses

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes-Maritimes rupture de barrage rupture Onde de submersion en cas de rupture de barrage (MEDD-DPPR) Localisation des barrages en France Localisation des barrages en France (MEDAD-DPPR)

Le RISQUE RUPTURE DE BARRAGE dans les Alpes-Maritimes

Un barrage est un ouvrage artificiel ou naturel, COMMENT SE PRODUIRAIT établi en travers du lit d’un cours d’eau et rete- LA RUPTURE ? nant de l’eau. Les barrages ont plusieurs fonc- La destruction partielle ou totale d’un barrage tions, qui peuvent s’associer : la régulation de peut être due à différentes causes : cours d’eau (écrêteurs de crue, maintien de niveau minimum des eaux en période de séche- > techniques : défaut de fonctionnement des resse), l’irrigation des cultures, l’alimentation vannes permettant l’évacuation des eaux lors en eau des villes, la production d’énergie de crues ; vices de conception, de construc- électrique, la retenue de rejets de mines ou de tion ou de matériaux, vieillissement des instal- chantiers, le tourisme et les loisirs, la lutte lations ; contre les incendies... > naturelles : séismes, crues exceptionnelles, Il existe deux types de barrages selon les maté- glissements de terrain riaux qui les composent : en remblai, terre et > humaines : insuffisance des études préala- enrochements ou en maçonnerie ou béton. bles et du contrôle d’exécution, erreurs d’ex- ploitation, de surveillance et d’entretien, mal- Dans les Alpes-Maritimes, il n’existe aucun veillance. barrage devant faire l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention (de plus de 20 mètres Le type de rupture dépend des caractéristiques de hauteur ayant une retenue supérieure à propres du barrage. Ainsi, elle peut être : 15 millions de m3). > progressive : dans le cas des barrages en remblais, par érosion régressive, suite à une submersion de l’ouvrage ou à une fuite à tra- Barrages pouvant affecter vers celui-ci ; des communes des Alpes-Maritimes > brutale dans le cas des barrages en béton, > 3 barrages de hauteur supérieure à 20 m. par renversement ou par glissement d’un ou 11 communes seraient touchées en cas de plusieurs plots. rupture de ces barrages. – barrage des Mesces sur la rivière Biona Une rupture de barrage entraîne la formation exploité par EDF, volume de la retenue d’une onde de submersion se traduisant par une 1,31 hm3, barrage poids en béton et élévation brutale du niveau de l’eau à l’aval. maçonnerie, mise en service en 1917 : 4 communes susceptibles d’être concernées (Tende, Breil-sur-Roya, Fontan, Saorge) ; – barrage de Saint-Cassien sur le Biançon situé dans le département du Var exploité par EDF, volume de la retenue 60 hm3, mise en service en 1966 : 7 communes des Alpes-Maritimes sont susceptibles d’être concernées dont Cannes et Mandelieu.

> 2 barrages de hauteur supérieure à 10 m et inférieure à 20 m : barrage du lac Long, barrage du lac de la Fous.

> 7 autres barrages de retenue de taille plus modeste sont également présents dans le Haut-Pays. Barrages de capacité moyenne dans le Haut-Pays (DR)

62 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Rupture de barrage : l’aléa (MEDAD-DPPR) Rupture de barrage : l’enjeu (MEDAD-DPPR) Rupture de barrage : le risque (MEDAD-DPPR) de barrage rupture

L’ONDE DE SUBMERSION Les ruptures qui ont fait date DU BARRAGE DE SAINT-CASSIEN (VAR) On dénombre environ 40 000 barrages dans le POURRAIT CONCERNER monde. Près de 150 ruptures se sont produites 8 COMMUNES DES ALPES-MARITIMES depuis les années 1800, dont certaines ont fait plus de 1 000 morts. Le Barrage de Saint-Cassien, de type remblai, a En France, la rupture brutale du barrage de une capacité de près de 60 millions de m3. Il est Bouzey (Vosges) en avril 1895 a fait 87 victimes. exploité par EDF. Il fournit principalement de Le 2 décembre 1959 le barrage de Malpasset l’énergie électrique et constitue des réserves en (Var), implanté sur un bloc rocheux, cède sous eau domestique et agricole pour le Var et les la pression de la montée des eaux causée par Alpes-Maritimes. Il a la capacité d’écrêter les de fortes intempéries. Bilan : 423 victimes crues du Biançon. (cet ouvrage n’était ni conçu, ni construit ni Ce barrage fait l’objet d’un Plan Particulier exploité par EDF). d’Intervention (PPI). En Italie, en 1963, la rupture du barrage de Vajont a fait plus de 2 100 victimes. Dans les trois accidents cités ci-dessus, la La résistance du barrage aux crues exceptionnelles rupture s’est produite lors de la première mise Des crues exceptionnelles (dites centennales) se sont produites en eau de l’ouvrage. en France sur certains fleuves et rivières. Depuis ces accidents, la réglementation a La crue du Var en 1994 a été qualifiée de millénale, c’est-à-dire considérablement renforcé les dispositifs d’une fréquence de dix mille ans. Les toutes dernières d’auscultation des ouvrages, d’alerte et méthodes de calcul de crues extrêmes, validées par l’autorité d’organisation des secours. de contrôle de l’État, mettent en évidence que le barrage de Saint-Cassien résiste et évacue sans encombre, avec une marge confortable, une crue millénale.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 63 rupture de barrage rupture (DR)

> Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

L’EXAMEN PRÉVENTIF DES PROJETS Information sur les lâchers d’eau DE BARRAGE Électricité de France a recensé et classé les L'examen préventif des projets de barrages sites à risque de montée brutale des eaux et est réalisé par le service de l'État en charge mis en place des parades adaptées pour en de la police de l'eau et par le Comité techni- limiter les effets. Afin de sensibiliser les usagers que permanent des barrages (CTPB). Le à ce risque (pêcheurs, promeneurs, baigneurs, contrôle concerne toutes les mesures de pratiquants de sports d’eaux vives et sûreté prises de la conception à la réalisation entreprises) EDF réalise des campagnes du projet. d’information en bordure des cours d’eau (panneaux, lâchers de semonce, limitation des MIEUX CONNAÎTRE LE RISQUE créneaux horaires de turbinage…). La carte du risque représente les zones mena- cées par l’onde de submersion qui résulterait MAÎTRISER L’URBANISATION ? d’une rupture totale de l’ouvrage. Obligatoire Face au risque de rupture de barrage, la seule pour les grands barrages, cette carte détermine, mesure d’urbanisme applicable pourrait être dès le projet de construction, quelles seront les l’interdiction de construire dans les zones caractéristiques de l’onde de submersion à potentiellement menacées par l’onde de sub- l’aval de l’ouvrage : hauteur et vitesse de l’eau, mersion. Mais ces zones couvrent de si grandes délai de passage de l’onde, etc. Cette carte per- surfaces qu’une telle mesure serait dispropor- met aussi de définir la zone où le préfet déclen- tionnée par rapport à la probabilité d’un acci- cherait le dispositif ORSEC. dent.

SURVEILLER EN CONTINU COMMENT LA POPULATION LES OUVRAGES EST-ELLE INFORMÉE Les dispositifs de surveillance continue des SUR LE RISQUE ouvrages sont capables de détecter le moin- RUPTURE DE BARRAGE ? dre signe avant-coureur d’une menace. Cette alerte précoce laisserait le temps d’organiser Le Préfet et le Maire partagent les actions d’in- l’évacuation des populations concernées. formation préventive, semblables pour tous les risques, destinées au citoyen, aux scolaires, La surveillance du barrage s’effectue aussi bien aux professionnels (voir Le rôle de chacun dans pendant la période de mise en eau qu’au cours la prévention). Comme pour les riverains des de la période d’exploitation. Elle s’appuie sur de sites industriels « Seveso », les pouvoirs fréquentes inspections visuelles et des mesures publics organisent, avec l’exploitant du bar- d’auscultation du barrage et de ses appuis. Si rage, des campagnes d’information sur le ris- cela apparaît nécessaire, des travaux d’amélio- que et les consignes de sécurité spécifiques à ration ou de confortements sont réalisés. celui-ci. L’État assure le contrôle de cette surveillance, sous l’autorité des préfets, par l’intermédiaire des services chargés de la police de l’eau et de la DRIRE pour les barrages hydroélectriques concédés. Des visites de contrôle sont effec- tuées tous les ans et une inspection approfondie de l’ouvrage après vidange ou avec des moyens subaquatiques (robots) est obligatoire au moins une fois tous les dix ans.

64 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (EDF) (DRIRE, J.-C.Puget) rupture de barrage rupture Barrage de La Fous –Barrage de La Fous Alpes-Martimes – sous la neige Tinée Centrale de Bancairon sur la

> L’alerte et les secours

Concernant le barrage de Saint-Cassien (Var), donc proposé une seule zone d'inondation spé- EDF a considéré, suite à l'analyse des risques cifique s'étendant du barrage jusqu'à la mer. (validée par le Comité technique permanent des Une liaison téléphonique spécialisée est établie barrages, CTPB) et des dispositifs de surveil- entre le local de surveillance et la préfecture des lance de l'ouvrage, que les délais entre la détec- Alpes-Maritimes. tion d'une anomalie et la déclaration de péril imminent laissent le temps nécessaire aux auto- Le préfet – et les préfets des autres départe- rités pour alerter les populations concernées. ments impliqués – déclencheraient aussitôt le Par ailleurs, au point le plus en aval, la hauteur dispositif ORSEC (PPI propre au barrage, Plan de l'onde de submersion est supérieure aux plus Rouge), les maires déclenchant parallèlement grandes crues connues de la Siagne. EDF a leur plan communal de sauvegarde.

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes

En cas de rupture de barrage : > > AVANT > PENDANT APRÈS

• Préparez votre plan familial • Évacuez et gagnez le plus rapidement • Aérez et désinfectez de mise en sûreté possible les points hauts les plus proches les pièces. (voir p.9, Introduction) cités dans le PPI ou, à défaut, les étages • Ne rétablissez l’électricité • Repérez les points hauts sur supérieurs d’un immeuble élevé et solide. que sur une installation lesquels se réfugier • Ne prenez pas l’ascenseur. sèche. (collines, étages élevés dans • Ne revenez pas sur vos pas. • Chauffez dès que possible. les immeubles résistants), • N’allez pas chercher vos enfants à l’école, les moyens et itinéraires les enseignants organisent leur évacuation d’évacuation (voir PPI). vers les points hauts.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 65 (CFBR) (EDF) rupture de barrage rupture Page d’accueil du site du Comité Français d’accueil du site Comité Français Page des Barrages et Réservoirs (CFBR) partielle d’une brochure d’information Vue sur le barrage de Saint-Cassien et l’aménagement de la Siagne

> Adresses et liens utiles

Le risque rupture de barrage http://www.prim.net > dossier d’information rupture de barrage Direction régionale de l’environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur (DIREN PACA) http://www.paca.ecologie.gouv.fr Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) http://www.drire.gouv.fr/paca Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes (DDAF 06) Centre administratif départemental – Bâtiment Mont des Merveilles – route de Grenoble BP 3038 – 06201 Nice Cedex 3 – Tél. : 04 93 18 46 00 – Fax : 04 93 18 46 18 Comité Français des Barrages et Réservoirs (CFBR) http://www.barrages-cfbr.org Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables http://www.industrie.gouv.fr > énergie > énergie hydroélectrique Délégation régionale PACA d’Électricité de France (Direction de l’Unité Production Méditerranée) Tél. : 04 91 29 70 02

66 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes rupture de barrage rupture

> Onde de submersion du barrage de Saint-Cassien

Onde de submersion Communes impactées

SOURCE : EDF / DIREN PACA

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 67 industriel industriel (SPPPI)

Le RISQUE INDUSTRIEL (incluant le risque radiologique) dans les Alpes-Maritimes

QU’EST CE QU’UN RISQUE INDUSTRIEL ? Un risque industriel majeur est un événement Les installations qui présentent le plus de risques : accidentel dans une installation localisée et > les usines qui synthétisent des produits chimi- fixe, qui met en jeu des produits ou des pro- ques de base, des produits destinés à l’agro- cédés industriels dangereux et qui entraîne alimentaire (notamment les engrais), des pro- des conséquences immédiates graves pour duits pharmaceutiques et de consommation le personnel, les populations avoisinantes, courante (eau de javel, etc.) ; les biens et/ou l’environnement. > les entrepôts et stockages de substances et Il peut s’agir de : préparations dangereuses. > L’incendie de produits inflammables solides, liquides ou gazeux. Outre les effets des brûlu- res, les substances présentes peuvent émet- Accidents survenus tre des fumées toxiques asphyxiantes. dans des établissements industriels > L’explosion de gaz ou de poussières due à la des Alpes-Maritimes formation de mélanges réactifs qui peut avoir > usine Mane (Notre-Dame, 1987 et 1988) : des effets mécaniques (du fait du souffle et de incendie ; l’onde de pression) et/ou thermiques. > usine EDF (Lingostière, 1986) : incendie ; > La dispersion de produits dangereux dans > usine La Mesta (Gilette, 1987) : explosion l’air, l’eau ou le sol, toxiques par inhalation, de réacteur ; l’ingestion ou les contacts avec la peau. > usine Orgasinth (Grasse, 1997) : incendie.

Le risque radiologique Le risque radiologique peut résulter, notamment, de la perte de confinement d’une substance radioactive. Correspondance entre Le risque essentiel est localisé à proximité d’un site nucléaire l'ampleur du risque et les classements (centrales, centre de traitement de déchets radioactifs…). français (ICPE**) et européen (SEVESO) Dans le département, certaines activités industrielles et de Nature Classement ICPE Classement thérapie mettent en jeu des substances radioactives et sont du risque ou de Installation Classée pour la SEVESO susceptibles, ponctuellement, d’engendrer ce type de risque. la nuisance Protection de l'Environnement Nuisance assez Déclaration (D) Non classé importante 1 établissement est classé « SEVESO* Nuisance ou Autorisation (A) Non classé seuil haut » dans les Alpes-Maritimes : risque important Primagaz (Carros). Risque Autorisation (A) 7 sont classés « SEVESO seuil bas » : Linde relativement + respect des dispositions de Seuil bas Gas, Charabot (Grasse) ; La Mesta (Gilette), important l'arrêté ministériel du 10 mai 2000 Mane (La Sarrée) ; Mane (Notre-Dame) ; Autorisation avec servitude d'utilité Risque majeur Seuil haut Jeanne-Arthes, Orgasynth (Grasse). publique (AS) 5 communes du département sont concernées ** Installations Classées pour la Protection de l’Environnement par le risque industriel.

* Le terme SEVESO fait référence à une fuite de dioxine dans une usine d’Italie en juillet 1976 (pas de victime mais 37 000 personnes impliquées). Cet accident a incité les États européens à réfléchir sur une politique commune de prévention pour les sites industriels : les directives SEVESO.

68 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (SDIS) industriel industriel Exercice de mise en œuvre d’une zone de décontamination

> Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

Il est nécessaire de maîtriser l’aménagement du territoire, en évitant d’augmenter les risques dans les zones sensibles et en diminuant la vul- nérabilité des zones déjà urbanisées. Cette démarche repose sur les études de dangers, la maîtrise de l’urbanisation autour des sites indus- triels à risques et l’information des populations potentiellement exposées. Toutes les informa- tions sont disponibles en Mairie. Information des riverains LES ÉTUDES DE DANGER POUR RÉDUIRE LE RISQUE À LA SOURCE COMMENT CE RISQUE EST-IL PRIS Les exploitants doivent identifier les risques, EN COMPTE DANS L’URBANISME ? évaluer leur probabilité et leurs conséquences ; L’éloignement de la population par rapport aux proposer des mesures techniques pour les sites « SEVESO » et la limitation de sa densité réduire et démontrer qu’ils disposent des sont aujourd’hui des critères largement pris en moyens d’intervention permettant de faire face compte, tant pour les autorisations d’exploita- rapidement à un accident. C’est tout l’objet des tion de nouveaux sites, que pour la délivrance « études de danger ». de permis de construire une habitation ou un établissement recevant du public. La loi du 30 juillet 2003 a renforcé ces mesures par la Dans le bassin industriel de Carros qui abrite un établis- création de Plans de Prévention des Risques sement « Seveso seuil haut » (Primagaz), un Comité Local Technologiques autour des installations d’Information et de Concertation (CLIC) sur les risques est constitué. Composé des exploitants, des services de l’État, d’élus, « SEVESO seuil haut ». de représentants des organisations syndicales et agricoles, de personnalités qualifiées, de représentants des associations et Un nouvel outil, le Plan de Prévention des médias, il peut émettre des observations pour améliorer la des Risques Technologiques (PPRT) prévention et informer le public. Approuvé par le préfet, il instaure une servitude d’utilité publique qui doit être inscrite dans les Plans Locaux d’Urbanisme Le Secrétariat Après examen de ces études, (PLU) et délimite des zones où : Permanent pour les inspecteurs des installa- > toute nouvelle construction est interdite la Prévention de tions classées (DRIRE), sous l’autorité du préfet, élaborent ou subordonnée au respect de certaines Pollutions Industrielles prescriptions, (SPPPI) PACA regroupe les prescriptions d’autorisation sous forme d’arrêté préfecto- > les communes peuvent instaurer le droit de industriels, élus, ral. Ils recueillent à cette occa- préemption urbain ou un droit de fonctionnaires de l’État, délaissement des bâtiments, représentants d’associa- sion les avis des Services Départementaux d’Incendie et > l’État peut déclarer d’utilité publique tions qui travaillent l’expropriation d’immeubles en raison de leur de Secours (SDIS). Lors d’ins- ensemble sur les questions exposition à des risques importants pour la pections, ils vérifient le respect de sécurité, santé, cadre vie humaine. de vie, protection de des règles techniques et la l’environnement. mise en œuvre effective, par Le PPRT doit être mentionné lors de toutes Il contribue à améliorer les exploitants, des mesures transactions immobilières de biens contenus l’information des décrites dans les études de dans son périmètre d’exposition (voir Le rôle de populations sur les risques. danger. chacun dans la prévention).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 69 (SDIS 06) (SDIS 06) industriel industriel Obturation d’une fuite sur un fût renfermant des substances dangereuses Intervention lors de l’incendie d’une station-service

COMMENT LA POPULATION Les populations riveraines des sites classés EST-ELLE INFORMÉE « SEVESO seuil haut » doivent recevoir tous les SUR LES RISQUES INDUSTRIELS ? cinq ans, sous contrôle du préfet, une informa- tion spécifique portant sur le risque et les Le préfet et le maire partagent les actions d’in- moyens de prévention, avec distribution de bro- formation préventive, semblables pour tous les chures d’information. risques, destinées aux citoyens, aux scolaires, aux professionnels (voir Le rôle de chacun dans Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) défi- la prévention). nit, sous l’autorité du maire, l’organisation pré- vue par la commune pour assurer l’alerte, l’information, la protection et le soutien de la population au regard des risques connus. La population doit en prendre connais- sance, à la mairie.

Brochure d’information sur la prévention des risques majeurs destinée au public

> L’alerte et les secours

En cas de danger ou de menace grave, la popu- lation riveraine serait alertée par les sirènes dont les exploitants des sites « SEVESO » ont eu l’obligation d’équiper leurs établissements. Ces sirènes reproduisent le son (montant et descen- dant durant trois fois 1 mn) du signal national d’alerte (Voir Un signal sonore vous alerte). Dès l’audition de ce signal d’alerte, vous devez impérativement vous mettre à l’abri et écouter votre radio de proximité qui vous renseigne sur la nature de l’accident et le cas échéant, les consignes complémentaires de sauvegarde à appliquer (voir Un signal sonore vous alerte).

Extrait de la brochure d’information QUI ORGANISE LES SECOURS ? sur le risque industriel « Une confiance lucide », destinée aux riverains de zones industrielles Pour tout accident circonscrit à l’établissement et ne menaçant pas les riverains, l’industriel applique les dispositions contenues dans son Au niveau communal, c’est le maire, chargé Plan d’Opération Interne (POI). Si les consé- d’assurer la sécurité de ses administrés, qui quences du sinistre menaçaient de dépasser les déclencherait le Plan Communal de Sauvegarde limites de l’établissement, le plan d’urgence en appui du PPI. Si plusieurs communes étaient (Plan Particulier d’Intervention – PPI –) propre à concernées par une catastrophe, le préfet l’installation concernée serait mis en place par le déclencherait le plan Orsec (voir Comment les préfet. secours sont organisés ?).

70 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes (SDIS 06) industriel industriel Recherche d’une source radioactive dans un sous-sol

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes > AVANT PENDANT >

• Informez-vous en mairie sur l'existence ou • Si vous êtes témoin d'un accident, donnez l'alerte : non d'un risque. 18 (pompiers), 15 (SAMU), 17 (police), en précisant si possible • Évaluez votre vulnérabilité par rapport au le lieu exact, la nature du sinistre (feu, fuite, nuage, explosion, risque (distance par rapport à l'installation, etc.), le nombre de victimes. nature des risques). • S'il y a des victimes, ne les déplacez pas (sauf incendie). • Connaissez bien le signal national d'alerte • Si un nuage toxique vient vers vous, cherchez un local où vous pour le reconnaître le jour de la crise. confiner. • N’allez pas chercher les enfants à l’école. • Confinez-vous.

> Adresses et liens utiles

Le risque industriel http://www.prim.net > dossier information risque industriel Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) http://www.paca.drire.gouv.fr Institut national de l’environnement industriel et des risques http://www.ineris.fr Bureau d’analyses des Risques et Pollutions industrielles (BARPI), base de données d’Analyse Recherche et Information sur les accidents (ARIA) http://www.aria.ecologie.gouv.fr Le Centre d’Information du Public pour la Prévention des Risques Industriels et la Protection de l’Environnement (CYPRÈS) http://www.cypres.org Le Secrétariat Permanent pour la Prévention de Pollutions Industrielles (SPPPI) http://icpe-paca.epistrophe.org/paca_spppi/index.php

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 71 industriel industriel

> Établissements des Alpes-Maritimes soumis aux dispositions de la directive européenne « SEVESO »

La Mesta Chimie fine

Risque SEVESO Commune comprenant au moins un établissement Linde Gaz (ex. AGA) SEVESO Seuil risque SEVESO Seuil haut Seuil bas Type de risque par entreprise G, risque d'émission de gaz toxiques (risque de nausée, d'intoxication) I, risque d'incendie (risque de brûlure et d'asphyxie) E, risque d'explosion (risque de brûlure ou de blessures par projection d'éclats)

I, E

La Roquette-sur-Var

Gilette

Carros

Le Bar-sur-Loup

Primagaz Grasse Mane (Notre-Dame)

Mane (La Sarrée) Recensement DRIRE 01/01/2007 © IGN BdCarto ® DRIRE DIREN PACA

Orgasynth 01020

Charabot Plan Kilomètres

Jeanne -Arthes

72 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes transport MD transport Transport par la route...Transport (DR) par le rail...Transport (Getty Images)

Le RISQUE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES (TMD) dans les Alpes-Maritimes

COMMENT SE MANIFESTE-T-IL ? Les conséquences d’un accident pendant le transport de matières dangereuses dépendent Les risques majeurs associés aux transports de la nature du produit. Le plus souvent son de substances dangereuses résultent des inflammation déclenche un incendie (60 % des possibilités de réactions physiques et/ou chi- accidents concernent des produits inflamma- miques des matières transportées en cas de bles). Parmi les autres effets possibles : l’explo- perte de confinement ou de dégradation de l’en- sion, l’émanation toxique, la pollution de l’envi- veloppe les contenant (citernes, conteneurs, ronnement par déversement du produit. canalisations…). Ces matières peuvent être inflammables, explo- sives, toxiques, corrosives, radioactives… Quelques accidents de TMD survenus dans les Alpes-Maritimes Les vecteurs de transport de ces matières dan- gereuses sont nombreux : routes, voies ferrées, > (1991) accident sur l’A8, à la hauteur mer, fleuves, canalisations souterraines et, de l’échangeur Nice Nord : renversement moins fréquemment, voies aériennes. d’un camion d’oxygène liquide. Perturbations pendant une semaine ; pas de victimes, mais risque très important durant LES CONSÉQUENCES toute l’intervention. SUR LES PERSONNES, LES BIENS > Autre accident : un poids lourd transportant ET L’ENVIRONNEMENT 33 m3 d’essence a pris feu sur le secteur de Cannes ; destruction complète du véhicule ; Les Transports de Marchandises Dangereuses pas de victimes. représentent un risque spécifique de par leur diversité et la densité de leur trafic. Les commu- nes situées sur les grands axes de transport, à proximité de sites industriels, complexes por- LE TRANSPORT ROUTIER tuaires, etc., sont les plus concernées par les Le transport routier (75 %) est le plus exposé car risques liés à au moins un type de transport de les causes d’accidents sont multiples : état du matières dangereuses. véhicule, faute de conduite du conducteur ou d’un tiers, conditions météorologiques. Le déve- Les Alpes-Maritimes sont situées sur des axes loppement des infrastructures de transport, de transit Espagne-Italie et Nord-Sud. Les Transports l’augmentation de la vitesse, de la capacité de de Matières Dangereuses sont principalement transport et du trafic multiplient les risques d’ac- effectués par route, par rail et par canalisations. cidents. Tous les secteurs d’activité font transiter leurs Cependant, toute zone urbanisée y est poten- matières dangereuses par transport routier pour tiellement exposée en raison des approvisionne- sa souplesse d’utilisation. Il permet d’assurer ments qui s’y effectuent en permanence : livrai- des échanges au sein des industries, l’approvi- son d’hydrocarbures dans les stations services, sionnement des stations services en carburant de chlore dans les stations de traitements des et des coopératives agricoles en produits phyto- eaux, des produits phytosanitaires dans les coo- sanitaires. Il est également utilisé pour les livrai- pératives agricoles ; sans oublier les livraisons sons de fioul domestique et de gaz auprès de la de fioul domestique et de gaz butane et propane population. auprès de la population.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 73 transport MD transport

L’aléa, l’enjeu et le risque en matière de transport de matières dangereuses (TMD), ici le transport routier

LE TRANSPORT PAR CANALISATIONS La présence de nombreux tunnels sur les axes routiers risque d’aggraver le bilan Le transport par canalisation (4 %) devrait en d’accidents éventuels. Les plus importants sont principe être le plus sûr car les installations sont situés à Tende, Cap d’Ail (Tunnel Rainier III), fixes et protégées. Il est utilisé pour les trans- Malaussène (Tunnel de la Mescla), Nice ports sur grande distance des hydrocarbures, (Tunnel du Paillon) et Contes (Tunnel de la des gaz combustibles et parfois des produits Condamine). chimiques. Toutefois, des défaillances peuvent se produire en provoquant des accidents très meurtriers. Une canalisation importante de gaz traverse le département et 41 communes sont LE TRANSPORT FERROVIAIRE concernées par ce risque. Le transport ferroviaire (17 %) est plus sûr : sys- tème contrôlé automatiquement, conducteurs LE TRANSPORT PAR VOIE D’EAU asservis à un ensemble de contraintes, pas de Le transport par voie d’eau (4 %), fluvial ou mari- risque supplémentaire lié aux conditions climati- time, présente des risques de déversements de ques. Une voie ferrée importante, comportant produits polluants. Les ports de Nice et Cannes de nombreux tunnels, traverse le département ne sont pas concernés par les TMD. d’est en ouest et relie l’Italie à Marseille. Il y cir- cule un trafic important d’hydrocarbures et de produits chimiques.

74 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes transport MD transport Information TMD du CYPRÈS Information

> Quelles mesures de prévention sont-elles prises ?

Depuis des années, de nombreux textes régle- > Réglementation particulière de la circulation mentaires (arrêtés, règlements, accords...), spé- et du stationnement des véhicules TMD : res- cifiques aux différents acteurs de transport, trictions de vitesse et d’utilisation du réseau régissent les TMD aux niveaux local, national ou routier, interdiction de circulation de tous les international. Ils ont pour but d’organiser un dis- véhicules non légers lors des grands départs positif de mesures préventives le plus complet en vacances (la plupart des accidents routiers possible. de TMD sont déclenchés par la collision avec un autre usager de la route). LA RÉGLEMENTATION > Réglementation et normalisation de la ET LES CONTRÔLES construction des canalisations qui impose des contraintes d’occupation des sols de part > Formation obligatoire de tous les interve- et d’autre de la canalisation (pour en savoir nants : le facteur humain étant l’une des prin- plus, s’informer en mairie). cipales causes d’accident, les conducteurs de véhicules transportant des matières dan- gereuses font l’objet d’une formation spéciale L’IDENTIFICATION DES PRODUITS et d’une mise à niveau tous les cinq ans. ET DES DANGERS > Réglementation et normalisation de la Tout moyen de transport de matières dangereu- construction des citernes. ses doit comporter un dispositif visuel d’identi- > Contrôles techniques réguliers des équipe- fication. Cette signalisation permet aux services ments de sécurité des moyens de transport et de secours d’identifier, à distance, la marchan- tests de résistance et d’étanchéité. dise transportée et les risques sous-jacents en > Agrémentation et spécialisation des emballa- cas d’accident. ges ; conditionnements selon la nature des substances transportées. Particularité concernant le transport d’éthylène Actuellement, en raison de la présence de nombreux tunnels sur le contournement de Nice, le transport d’oxyde d’éthylène n’est autorisé que dans le sens France- Italie, en respectant certaines règles de sécurité. L’arrêté préfectoral réglemen- tant ce transport précise notam- ment que celui-ci est interdit de 6 heures à 22 heures en complément des interdictions de circulation nationale concernant les samedis, dimanches et jours fériés, et que les véhicules doivent laisser entre eux un espace temps d’au moins 15 minutes. A terme, le transport par voie routière sera interdit et remplacé par le transport par voie ferrée.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 75 transport MD transport

Elle est composée de deux types de panneaux : L‘INFORMATION DES POPULATIONS > des panneaux rectangulaires oranges, rétro- Des expositions itinérantes, comme celles du réfléchissants, sur lesquels sont inscrits un Centre d’Information du Public pour la Préven- code d’identification du danger et un code tion des Risques Industriels et la Protection de d’identification du produit, l’Environnement (CYPRES, Martigues), la diffu- > des plaques, en forme de losange, reprodui- sion de brochures d’information en mairie, les sent les symboles de dangers relatifs au char- réunions publiques organisées par l’exploitant gement. d’une canalisation, permettent à la population, à la communauté scolaire, de se familiariser avec le risque TMD, les symboles et la signalisation de danger, les bons réflexes à appliquer en cas d’accident.

L’ALERTE En raison du caractère diffus et non localisable a priori du risque TMD, il n’existe pas de signal d’alerte spécifique. En cas d’accident l’alerte serait donnée par les ensembles mobiles d’alerte (services de secours et de police dépê- chés sur place) et relayée par les médias locaux.

LA PLANIFICATION ET LA COORDINATION DES SECOURS Selon le mode de transport considéré, seraient mis en place : > les Plans de Surveillance et d’Intervention (PSI) par les exploitants de canalisations,

Consignes nationales de sauvegarde d’autoroutes concédées, etc., > les Plans Marchandises Dangereuses (PMD) par la SNCF, > la convention « Transaid », signée entre le ministère de l’Intérieur et l’Union des Industries Chimiques (UIC), pour apporter aux autorités responsables des secours aide, expertise et assistance technique spécialisée lors d’accidents de TMD, > le plan ORSEC (déclenché par le préfet) qui intègre des dispositions spécifiques telles que : – le Plan de Secours Spécialisé TMD des Alpes-Maritimes (PSS TMD), – le Plan Pollution Marine (POLMAR), > le Plan Communal de Sauvegarde (PCS), déclenché par le ou les maires des communes concernées.

76 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes transport MD transport

> Les consignes individuelles de sécurité

Si vous êtes témoin d’un accident, assurez-vous que les actions que vous mènerez seront sans danger pour vous-même, pour les victimes ou pour les autres témoins.

IL FAUT > IL NE FAUT SURTOUT PAS >

• Protéger les lieux du sinistre d’un « sur-accident » éventuel par une • Chercher à rejoindre ses signalisation adaptée. proches, notamment ses • Demander à toute personne se trouvant à proximité de s’éloigner. enfants qui seront pris en charge par l’école. • Donner l’alerte en appelant soit les sapeurs-pompiers (18 ou 112), soit la police ou la gendarmerie (17) ou bien encore le SAMU (15). • Fumer ou manipuler des objets susceptibles de générer • Dans vos messages d’alerte efforcez-vous de préciser si possible : des flammes ou des étincelles. – le lieu exact (commune, nom de la voie, point kilométrique...) – le moyen de transport (poids lourd, canalisation, train...) • Encombrer les lignes – la présence ou non de victimes téléphoniques (téléphones – la présence ou non de panneaux oranges, et le cas échéant, les numéros portables, Internet, Minitel...) qu’ils comportent (ne pas s’exposer pour lire ces plaques si elles ne sont Elles doivent rester disponibles pas visibles) pour les secours. – la nature du sinistre : feu, explosion, fuite, déversement, écoulement... • Se conformer aux consignes données par les services de secours lors de l’alerte. • Ne pas fumer. En cas de fuite de produits : En cas de picotements ou d’odeur forte, respirer à travers un mouchoir • Ne pas toucher ni entrer • Ne pas toucher au produit s’il mouillé. en contact avec le produit. est répandu. Une fois le danger écarté, aérer le local • Quitter la zone de • Rejoindre le bâtiment le plus de confinement. l’accident. proche. Si vous vous trouvez loin de tout Si vous êtes confiné dans un bâtiment : bâtiment, éloignez-vous immédiatement de la source de danger. • Fermer les portes et fenêtres. • Arrêter les ventilations. • Obturer les entrées d’air. • Ne pas fumer.

> Adresses et liens utiles

Le risque Transport de Matières Dangereuses http://www.prim.net > dossier d’information Transport de Marchandises Dangereuses Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Centre d’information du public pour la prévention des risques industriels et la protection de l’environnement (Cyprès) http://www.cypres.org Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles http://www.spppi-paca.org Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement http ://www.paca.drire.gouv.fr

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 77 transport MD transport

> Transports de matières dangereuses par canalisations en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Matières transportées Hydrocarbures Produits chimiques Gaz naturel Boues rouges de Péchiney NB : l'épaisseur des traits n'est pas représentatrice de la dimension de la canalisation mais permet de traduire le passage de plusieurs canalisations au même endroit. Recensement DRIRE 01/01/2007 © IGN BdCarto et Scan250 ® DRIRE DIREN PACA

0 20406080100

Kilomètres

78 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Les ANNEXES

06

> Arrêté préfectoral du 2/10/2007 > Tableau des risques naturels identifiés dans les Alpes-Maritimes

> Tableau des risques technologiques identifiés dans les Alpes-Maritimes

> Sigles et abréviations > Symboles pour l’affichage des risques > Autres sites Internet utiles > Où vous adresser ?

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes-Maritimes annexes annexes

80 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes annexes annexes

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 81 TABLEAU DES RISQUES NATURELS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES-MARITIMES annexé à l'arrêté préfectoral n° 2007-662 du 2 octobre 2007, dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Inondation Séisme Mvt de terrain Feux de forêt Avalanche Communes DICRIM Présence –PPR– Zonage –PPR– Présence –PPR– Présence –PPR– Présence –PPR– Aiglun 1b annexes annexes Amirat 1b Andon 1b Antibes Approuvé 1b Prescrit Réalisé Ascros II Aspremont II Prescrit Prescrit Auribeau-sur-Siagne Approuvé 1b Approuvé Approuvé Réalisé Auvare II Bairols II Le Bar-sur-Loup Approuvé 1b Approuvé AA Réalisé Beaulieu-sur-Mer II Approuvé Approuvé Prescrit Réalisé Beausoleil II Approuvé Belvédère Prescrit II Prescrit Prescrit Bendejun II Prescrit Berre-les-Alpes II Réalisé Beuil II Bezaudun II Biot Approuvé 1b Approuvé Blausasc Approuvé II Approuvé Approuvé La Bollène-Vésubie II Bonson Prescrit II Prescrit Bouyon II Breil-sur-Roya Prescrit II Prescrit Prescrit Réalisé Briançonnet 1b La Brigue Prescrit II Prescrit Prescrit Le Broc Prescrit II Approuvé Prescrit Réalisé Cabris 1b Approuvé Cagnes-sur-Mer Approuvé II Prescrit Réalisé Caille 1b Cannes Approuvé 1b Prescrit Réalisé Le Cannet 1b Prescrit Cantaron Approuvé II Approuvé Approuvé Réalisé Cap-d’Ail II Approuvé Carros Prescrit II Approuvé Approuvé Prescrit Réalisé Castagniers Prescrit II Approuvé Prescrit Castellar II Prescrit Castillon II Prescrit Réalisé Caussols 1b Châteauneuf-de-Grasse 1b Approuvé Châteauneuf-Villevieille II Approuvé Réalisé Châteauneuf-d’Entraunes II Réalisé Cipières II Réalisé Clans II Coaraze II Approuvé La Colle-sur-Loup Approuvé II Approuvé Collongues 1b Colomars Prescrit II Prescrit Consegudes II Contes Approuvé II Approuvé Approuvé Courmes 1b Coursegoules II La Croix-sur-Roudoule II Cuebris II Daluis II Drap Approuvé II Approuvé Approuvé Duranus II Réalisé Entraunes II Approuvé

Aléa risque naturel identifié Aléa séisme DICRIM obligatoire Réalisé ou à réaliser PPR Plan de Prévention des Risques 1b = risque faible Prescrit, Approuvé ou AA (en application anticipée) DICRIM Document d’information communale sur les risques majeurs II = risque moyen que le maire doit établir

82 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes TABLEAU DES RISQUES NATURELS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES-MARITIMES annexé à l'arrêté préfectoral n° 2007-662 du 2 octobre 2007, dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Inondation Séisme Mvt de terrain Feux de forêt Avalanche Communes DICRIM Présence –PPR– Zonage –PPR– Présence –PPR– Présence –PPR– Présence PPR

L’Escarène Approuvé II Approuvé Approuvé Réalisé annexes Escragnolles 1b Eze II Approuvé Prescrit Réalisé Falicon II Prescrit Réalisé Les Ferres II Réalisé Fontan II Approuvé Réalisé Gars 1b Gattières Prescrit II Approuvé Approuvé Prescrit La Gaude Prescrit II AA Réalisé Gilette Prescrit II Approuvé Prescrit Gorbio II Approuvé Gourdon 1b Grasse Prescrit 1b Approuvé AA Réalisé Gréolières II Guillaumes Prescrit II Prescrit Ilonse II Isola Approuvé II Approuvé Approuvé Lantosque Prescrit II Approuvé Approuvé - Prescrit (Var) Levens II Approuvé Prescrit - Prescrit Lieuche II Luceram II Malaussene II Mandelieu-la-Napoule Approuvé 1b Approuvé Réalisé Marie II Le Mas 1b Massoins II Menton II Approuvé Approuvé Prescrit Réalisé Mouans-Sartoux 1b AA Réalisé Mougins 1b AA Réalisé Moulinet II Les Mujouls 1b - Prescrit (Var) Nice - Approuvé II Prescrit Prescrit Prescrit Réalisé (Paillons) Opio 1b Approuvé Pegomas Approuvé 1b Approuvé Peille Approuvé II Approuvé Approuvé Réalisé Peillon Approuvé II Approuvé Approuvé Réalisé La Penne II Peone Prescrit II Prescrit Peymeinade 1b Approuvé Réalisé Pierlas II Pierrefeu II Puget-Rostang II Puget-Théniers Approuvé II Approuvé Revest-les-Roches II Rigaud II Rimplas II Roquebillière Prescrit II Prescrit Roquebrune-Cap-Martin II Approuvé Réalisé Roquefort-les-Pins 1b AA Réalisé Roquesteron II Roquesteron-Grasse II La Roquette-sur-Siagne Approuvé 1b AA Réalisé La Roquette-sur-Var Prescrit II Prescrit Prescrit Roubion II Roure II

Aléa risque naturel identifié Aléa séisme DICRIM obligatoire Réalisé ou à réaliser PPR Plan de Prévention des Risques 1b = risque faible Prescrit, Approuvé ou AA (en application anticipée) DICRIM Document d’information communale sur les risques majeurs II = risque moyen que le maire doit établir

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 83 TABLEAU DES RISQUES NATURELS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES-MARITIMES annexé à l'arrêté préfectoral n° 2007-662 du 2 octobre 2007, dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Inondation Séisme Mvt de terrain Feux de forêt Avalanche Communes DICRIM Présence –PPR– Zonage –PPR– Présence –PPR– Présence PPR Présence –PPR–

annexes annexes Le Rouret 1b Approuvé Sainte-Agnès II Approuvé Saint-André-de-la-Roche II Prescrit Prescrit Saint-Antonin II Saint-Auban 1b Saint-Blaise Prescrit II Prescrit Saint-Cézaire-sur-Siagne 1b Approuvé Réalisé Saint-Dalmas-le-Selvage Approuvé II Approuvé Approuvé Approuvés Saint-Etienne-de-Tinée Approuvé II - (Clapière) Approuvé Réalisé - (Village) Saint-Jean-Cap-Ferrat II Prescrit Saint-Jeannet Prescrit II Approuvé Prescrit Saint-Laurent-du-Var Prescrit II Prescrit Saint-Léger II Saint-Martin-d’Entraunes II Saint-Martin-du-Var Prescrit II Prescrit Prescrit Réalisé Saint-Martin-Vésubie AA II Prescrit Saint-Paul Approuvé II Approuvé Saint-Sauveur-sur-Tinée Prescrit II Saint-Vallier-de-Thiey 1b Approuvé Sallagriffon 1b Saorge II Sauze II Seranon 1b Sigale II Sospel II Prescrit Spéracédès 1b Approuvé Tende II Approuvé Réalisé Théoule-sur-Mer 1b Approuvé Thiery II Le Tignet 1b Approuvé Réalisé Toudon II Touet-de-l’Escarène II Touet-sur-Var II Approuvé La Tour-sur-Tinée II Tourette-du-Château II Tournefort II Tourrette-Levens II Prescrit Prescrit Tourrettes-sur-Loup Approuvé 1b Prescrit Approuvé La Trinité Approuvé II Approuvé Approuvé Prescrit Réalisé La Turbie II Approuvé Utelle Prescrit II Approuvé Valbonne 1b AA Valdeblore Prescrit II Prescrit Prescrit Valderoure 1b Vallauris Approuvé 1b Prescrit Réalisé Venanson II Vence II Approuvé Approuvé Réalisé Villars-sur-Var II Villefranche-sur-Mer II Approuvé Approuvé Prescrit Réalisé Villeneuve-d’Entraunes II Villeneuve-Loubet Approuvé II Prescrit Réalisé 144 communes 163 communes 163 communes 163 communes 9 communes 163 comm. 27 approuvés 18 approuvés TOTAUX 14 approuvés 40 approuvés 5 approuvés 27 prescrits 30 prescrits 44 réalisés 2 prescrits 18 prescrits 4 prescrits 1 AA 8 AA

Aléa risque naturel identifié Aléa séisme DICRIM obligatoire Réalisé ou à réaliser PPR Plan de Prévention des Risques 1b = risque faible Prescrit, Approuvé ou AA (en application anticipée) DICRIM Document d’information communale sur les risques majeurs II = risque moyen que le maire doit établir

84 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes TABLEAU DES RISQUES TECHNOLOGIQUES IDENTIFIÉS DANS LES ALPES-MARITIMES annexé à l'arrêté préfectoral n° 2007-662 du 2 octobre 2007, dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Rupture de barrage Risque industriel TMD Communes DICRIM Présence –PPI– Présence –PPI / PSS– Mode

Aiglun annexes Amirat Andon Antibes R - F - G O Ascros Aspremont G Auribeau-sur-Siagne Approuvé R - G O Auvare Bairols Le Bar-sur-Loup PSS G O Beaulieu-sur-Mer F - G O Beausoleil R - G O Belvédère Bendejun Berre-les-Alpes Beuil Bezaudun G Biot R O Blausasc O La Bollène-Vésubie Bonson Bouyon Breil-sur-Roya R Briançonnet La Brigue Le Broc R O Cabris G O Cagnes-sur-Mer R - F - G O Caille Cannes Approuvé R O Le Cannet R - F - G Cantaron R - F O Cap-d’Ail F - G O Carros PPI R - G O Castagniers R - G O Castellar Castillon Caussols G Châteauneuf-de-Grasse R O Châteauneuf-Villevieille O Châteauneuf-d’Entraunes Cipières G Aléa risque technologique identifié Clans PPI Plan Particulier d’Intervention (Prescrit ou Approuvé) Coaraze O PSS Plan de Secours Spécialisé La Colle-sur-Loup O Collongues Colomars R - G R Transport TMD par voie routière Consegudes F Transport TMD par rail Contes R O G Transport TMD par canalisation de gaz Courmes G Coursegoules G La Croix-sur-Roudoule Cuebris O DICRIM obligatoire Daluis DICRIM Document d’information communale sur les risques majeurs que le maire Drap R O doit établir Duranus

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 85 TABLEAU DES RISQUES TECHNOLOGIQUES IDENTIFIÉS DANS LES ALPES-MARITIMES annexé à l'arrêté préfectoral n° 2007-662 du 2 octobre 2007, dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Rupture de barrage Risque industriel TMD Communes DICRIM Présence –PPI– Présence –PPI / PSS– Mode

annexes annexes Entraunes O L’Escarène O Escragnolles Eze R - F - G O Falicon G Les Ferres Fontan R O Gars Gattières G O La Gaude Gilette PSS R O Gorbio R O Gourdon G Grasse PSS R O Gréolières Guillaumes Ilonse Isola O Lantosque O Levens O Lieuche Luceram Malaussene Mandelieu-la-Napoule Approuvé R - F - G O Marie Le Mas Massoins Menton R - F O Mouans-Sartoux R - G Mougins R - G Moulinet Les Mujouls Nice R - F - G O Opio O Pegomas Approuvé R -G O Peille O Peillon R O La Penne Peone Peymeinade Approuvé R -G O Pierlas Pierrefeu Aléa risque technologique identifié Puget-Rostang PPI Plan Particulier d’Intervention Puget-Théniers O (Prescrit ou Approuvé) Revest-les-Roches PSS Plan de Secours Spécialisé Rigaud Rimplas Roquebillière R Transport TMD par voie routière Roquebrune-Cap-Martin R - F - G O F Transport TMD par rail Roquefort-les-Pins G Transport TMD par canalisation de gaz Roquesteron Roquesteron-Grasse La Roquette-sur-Siagne Approuvé R - G O O DICRIM obligatoire La Roquette-sur-Var PSS R DICRIM Document d’information communale Roubion sur les risques majeurs que le maire Roure doit établir

86 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes TABLEAU DES RISQUES TECHNOLOGIQUES IDENTIFIÉS DANS LES ALPES-MARITIMES annexé à l'arrêté préfectoral n° 2007-662 du 2 octobre 2007, dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Rupture de barrage Risque industriel TMD Communes DICRIM Présence –PPI– Présence –PPI / PSS– Mode

Le Rouret O annexes Sainte-Agnès R O Saint-André-de-la-Roche R - G Saint-Antonin Saint-Auban Saint-Blaise R Saint-Cézaire-sur-Siagne Approuvé R - G O Saint-Dalmas-le-Selvage O Saint-Etienne-de-Tinée O Saint-Jean-Cap-Ferrat F Saint-Jeannet O Saint-Laurent-du-Var R - F - G Saint-Léger Saint-Martin-d’Entraunes Saint-Martin-du-Var R Saint-Martin-Vésubie Saint-Paul O Saint-Sauveur-sur-Tinée Saint-Vallier-de-Thiey R - G O Sallagriffon Saorge R Sauze Seranon Sigale Sospel Spéracédès O Tende R O Théoule-sur-Mer F O Thiery Le Tignet Approuvé O Toudon Touet-de-l’Escarène Touet-sur-Var O La Tour-sur-Tinée Tourette-du-Château Tournefort Tourrette-Levens Tourrettes-sur-Loup O La Trinité R - G O La Turbie R - G O

Aléa risque technologique identifié Utelle O PPI Plan Particulier d’Intervention Valbonne (Prescrit ou Approuvé) Valdeblore PSS Plan de Secours Spécialisé Valderoure Vallauris R - F - G O Venanson R Transport TMD par voie routière Vence O F Transport TMD par rail Villars-sur-Var G Transport TMD par canalisation de gaz Villefranche-sur-Mer R - F - G O Villeneuve-d’Entraunes Villeneuve-Loubet R - F - G O O DICRIM obligatoire 8 communes 5 communes DICRIM Document d’information communale 61 TOTAUX 64 communes sur les risques majeurs que le maire PPI approuvé 1 PPI communes doit établir le 13 décembre 2005 4 PSS

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 87 annexes annexes > Sigles et abréviations

AZI Atlas des Zones Inondables. DTA Directive Territoriale d’Aménagement (objectifs d’aménagement du territoire BARPI Bureau d’Analyse des Risques et des définis par l’État). Pollutions Industrielles. DRIRE Direction Régionale de l'Industrie, BCSF Bureau Central de la Sismicité de la Recherche et de l'Environnement. Française. BRGM Bureau des Recherches Géologiques ERP Établissement Recevant du Public. et Minières. ICPE Installation Classée Pour CETE Centre d’Études Techniques l’Environnement. de l’Équipement. INB Installation Nucléaire de Base CLIC Comité Local d’Information et de (INBS pour les INB Secrètes). Concertation (pour les installations SEVESO « seuil haut »). INERIS Institut National de l’Environnement et des RISques. CLPA Carte de Localisation de Phénomènes d’Avalanche. MEDAD Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement CMIR/SE Centre Météorologique Inter-RÉgional/ Durables. Sud-Est. MSK Medvedev, Sponheuer, Karnik, échelle CTPB Centre Technique Permanent des d’intensité sismique. Barrages. ONF Office National des Forêts. DDAF Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt. ORSEC Organisation de Réponse de SÉcurité Civile. Il inclut désormais les PPI, PSS DDE / DRE Direction Départementale / Régionale et le Plan Rouge. de l'Équipement. DDRM Dossier Départemental des Risques PAC Porter AConnaissance Majeurs (document réalisé par le préfet, (en matière d’urbanisme). regroupant les principales informations PCS Plan Communal de Sauvegarde (établi sur les risques majeurs naturels et par le maire et l’équipe municipale). technologiques du département. Il est consultable en mairie). PDPFCI Plan de Départ de Protection de la Forêt Contre les Incendies. DICRIM Document d'Information Communal sur les RIsques Majeurs (document réalisé PHEC Plus Hautes Eaux Connues (repères de par le maire, à partir du DDRM et des crues apposés par le maire dans les éléments transmis par le préfet, enrichis zones inondables de sa commune). des mesures de prévention, de protec- tion et de sauvegarde prises par la Plan Rouge Plan déclenché par le préfet pour commune. Il est consultable en mairie). porter secours à de nombreuses victimes (fait partie du dispositif DIREN Direction Régionale de général ORSEC). l'ENvironnement. PLU Plan Local d’Urbanisme. DPPR Direction de la Prévention des Document d’urbanisme institué par la Pollutions et des Risques (direction loi « Solidarité et renouvellement du Ministère de l'Écologie, de urbain » (loi SRU) du 13 décembre l’Aménagement et du Développement 2000. Il se substitue au POS. Durables chargée, entre autres missions, de mettre en œuvre PMD Plan Marchandise Dangereuse l'information préventive sur les risques (établi par l’exploitant SNCF, pour une majeurs). gare de triage notamment).

88 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes annexes annexes

POI Plan d’Opération Interne. PSI Plan de Surveillance et d’Intervention (réalisé par l’exploitant de Élaboré et mis en œuvre par l’industriel canalisations, de voies autoroutières exploitant une installation classée ou ferrées empruntées par le transport présentant des risques particuliers de marchandises dangereuses). pour les populations avoisinantes et pour l’environnement. PSS Plan de Secours Spécialisé, ex-appellation des plans d’urgence POS Plan d'Occupation des Sols. élaborés par le préfet pour des risques non localisables a priori (inondation, Document d'urbanisme fixant les chute d’aéronef, accident TMD…). règles d'occupation des sols sur la Font à présent partie de l’organisation commune. Le POS est élaboré à générale ORSEC. l'initiative et sous la responsabilité des maires. Il est remplacé par le Plan RD Route Départementale. Local d’Urbanisme (PLU) depuis la loi « Solidarité et renouvellement urbain » RN . (loi SRU) du 13 décembre 2000. RTM Service de Restauration des Terrains PPI Plan Particulier d’Intervention. de Montagne.

Plan d’urgence réalisé par le préfet SDIS Service Départemental d'Incendie et définissant, en cas d’accident grave de Secours. d’une installation localisée et fixe (installation SEVESO, INB ou INBS, SCHAPI Service Central d'Hydrométéorologie gare de triage, grand barrage), les et d'Appui à la Prévision des Crues. modalités d’intervention et de secours pour organiser la protection des SCOT Schéma de COhérence Territoriale personnes, des biens et de (échelon de l’intercommunalité). l’environnement. SDACR Schéma Départemental d’Analyse et Le PPI fait partie du dispositif ORSEC. de Couverture des Risques. PPMS P P M S lan articulier de ise en ûreté SEVESO nom d’un village d’Italie (victime (école, collège, lycée, ERP). d’un accident chimique). Nom donné à PPR Plan de Prévention des Risques la directive européenne (qui réglemente naturels prévisibles. Document les installations industrielles à risques) réglementaire, institué par la loi du et, par extension, appellation de ces 2 février 1995, qui délimite des zones installations : site Seveso « seuil haut » exposées aux risques naturels ou « AS (avec servitudes) » pour prévisibles. Le maire doit en tenir qualifier une installation à haut risque. compte lors de l'élaboration ou de la SPC Service de Prévision des Crues révision du POS ou du PLU. (succède aux services d’annonce des Le PPR se substitue depuis le 2 février crues – SAC –). 1995 aux autres procédures telles que PER, R111-3, PSS. SPPPI Secrétariat Permanent pour la Depuis la loi du 30 juillet 2003, des Prévention des Pollutions Industrielles. PPR technologiques (PPRT) ont été institués autour des établissements TMD Transport de Matières Dangereuses. SEVESO AS.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 89 annexes annexes > Symboles pour l’affichage des risques naturels et technologiques

(Arrêté du 9 février 2005)

90 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes > Autres sites Internet utiles annexes

INTRODUCTION MOUVEMENT DE TERRAIN • Site du Ministère de l’Écologie, du • Site d’information sur la géologie, l’eau et l’environnement. Développement et de l’Aménagement http://infoterre.brgm.fr/ Durables (MEDAD) – thématique risques majeurs FEU DE FORÊT http://www.prim.net • Educnet, portail du ministère de l’Éducation nationale, • Ministère de l’Écologie, du Développement met en ligne des images satellites et de l’Aménagement Durables http://www.educnet.education.fr/obter/ressourc/ http://www.ecologie.gouv.fr images/spot/tanne1.htm • Direction régionale de l’industrie, • Caisse centrale de réassurance de la recherche et de l’environnement http://www.ccr.fr (DRIRE PACA) http://www.drire.gouv.fr/paca SÉISME • Service public de l’accès au droit • Risk-UE http://www.legifrance.gouv.fr http://www.risk-ue.net/ • Préfecture des Alpes-Maritimes • International Strategy for Disaster Reduction http://www.alpes-maritimes.pref.gouv.fr http://www.unisdr.org/ • Météo France Sites éducatifs sur le risque sismique http://www.meteo.fr • Institut Français des Formateurs Majeurs • Direction Départementale de l’Equipement http://www.iffo-rme.fr des Alpes-Maritimes (DDE 06) http://www.alpes-maritimes.equipement.gouv.fr • La délégation académique aux risques majeurs http://www.risques-majeurs.ac-aix-marseille.fr • Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes (DDAF 06) • Observatoire national de la sécurité des établissements Centre administratif départemental scolaires et d’enseignement supérieur Bâtiment Mont des Merveilles http://www.education.gouv.fr/syst/ons/default.htm route de Grenoble – BP 3038 • Prévention 2000 06201 Nice cedex 3 http://www.prevention2000.org/cat_nat/index.htm Tél. : 04 93 18 46 00 – Fax : 04 93 18 46 18 • Sismo des écoles • Direction régionale de l’environnement http://www.ac-nice.fr/svt/aster/ Provence-Alpes-Côte d’Azur (DIREN PACA) • EduSeis http://www.paca.ecologie.gouv.fr http://eduseis.na.infn.it/indice/indfr1.html • Service Départemental d’Incendie • École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) et de Secours des Alpes-Maritimes (SDIS 06) http://eost.u-strasbg.fr/ http://www.sdis06.fr • Institut de physique du globe de Paris (IPGP) • Définition du concept de mitigation et liens http://www.ipgp.jussieu.fr/ vers d’autres sites Internet http://www.prim.net/citoyen/moi_face_au_risque/ • Site pédagogique de l’École et observatoire des sciences de la Terre de Strasbourg 221_qui_fait_quoi.html http://eost.u-strasbg.fr/pedago • Sismicité historique en France métropolitaine http://www.sisfrance.net/ • Réseau national de surveillance sismique http://renass.u-strasbg.fr/ • Pôle d’enseignement de recherche et d’expérimentation de la construction http://www.lesgrandsateliers.fr` • Association française du génie parasismique http://www.afps-seisme.org • Centre scientifique et technique du bâtiment http://www.cstb.fr

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes 91 annexes annexes CLIMATIQUE NUCLÉAIRE • Centre national de recherche météorologique • Autorité de sûreté nucléaire http://www.cnrm.meteo.fr http://asn.fr • Organisation météorologique mondiale http://www.wmo.ch TMD • Mission interministérielle de l’effet de serre (MIES) • CYPRES www.effet-de-serre.gouv.fr http://www.cypres.org • Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) DIVERS www.ademe.fr • Centre Méditerranéen de l’Environnement, pôle risques naturels RUPTURE DE BARRAGE http://www.cme-cpie84.org • Bureau d’étude technique et de contrôle des grands barrages 44, avenue Marcelin-Berthelot 38030 Grenoble Cedex 2 Mél : [email protected] • Recensement de la majeure partie des ruptures de barrages dans le monde (en anglais) http://www.hydrocoop.org/rsmclassificationof.htm

> Où vous adresser

> LES MAIRIES DU DÉPARTEMENT > DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES ALPES-MARITIMES DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORÊT DES ALPES-MARITIMES (DDAF 06) > PRÉFECTURE DES ALPES-MARITIMES Centre administratif départemental Centre Administratif départemental Bâtiment Mont des Merveilles 147, route de Grenoble – 06200 Nice route de Grenoble – BP 3038 Tél. 04 93 72 20 00 06201 Nice Cedex 3 Tél. 04 93 18 46 00 > DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT (DDE 06) > OFFICE NATIONAL DES FORÊTS Centre Administratif départemental – SERVICE DÉPARTEMENTAL 147, route de Grenoble – BP 3003 DE RESTAURATION DES TERRAINS 06201 Nice Cedex 3 EN MONTAGNE (RTM 06) Tél. 04 93 72 72 72 62 route de Grenoble – BP 3260 06205 Nice Cedex 3 > DIRECTION RÉGIONALE DE Tél. 04 93 18 54 74 L'ENVIRONNEMENT (DIREN PACA) Le Tholonet – BP 120 13603 Aix-en-Provence Cedex 1 > DIRECTION RÉGIONALE DE L’INDUSTRIE, DE LA RECHERCHE Tél. 04 42 66 65 00 ET DE L’ENVIRONNEMENT > DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES SERVICES (DRIRE PACA) D'INCENDIE ET DE SECOURS (SDIS 06) 67/69 avenue du Prado 13286 Marseille Cedex 6 140, avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny BP 99 – 06271 Villeneuve-Loubet Cedex Tél. 04 91 83 63 63 Tél. 04 93 22 76 00

92 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes-Maritimes Photos et illustrations de couverture : Approche, DDE 06, Getty Images, ONF-RTM 06, SDIS 06

Photos et illustrations pages intérieures : Approche, CFBR, CYPRÈS, DDE 06, DRIRE PACA, EDF, Getty Images, INERIS, MEDAD, MEDD-DPPR, ONF-RTM 06, SDIS 06, SPPPI.

Cartographie : DDAF 06, DDE 06, EDF/DIREN PACA, IGN BD Carto/EDF/DIREN PACA, IGN BD Carto/DRIRE/DIREN PACA, IGN Geofla BD Carthage/MEDD/DIREN PACA Toutes photos, illustrations et cartes : Droits Réservés. N° ISBN : 2-907590-45-6 Date de parution : novembre 2007 – 400 exemplaires

Édité par : Approche Texte et Image pour le compte de la Direction de la Défense et de la Sécurité de la Préfecture des Alpes-Maritimes Centre administratif départemental – 147, route de Grenoble – 06200 Nice

Conçu et réalisé par : Approche Texte et Image 6, rue d’Arcole – 13006 Marseille

Imprimé et façonné par : Imprimerie SVI Publicep Espace commercial Fréjorgues Ouest rue Charles-Nungesser – 34135 Mauguio Cedex sur papier recyclé certifié écolabel européen SVI Publicep est adhérent à Cet ouvrage a été réalisé par :

la Direction de la Défense et de la Sécurité de la Préfecture des Alpes-Maritimes

Avec l’active participation de :

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Direction Régionale de l'Environnement de Provence-Alpes-Côte d’Azur Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement de Provence-Alpes-Côte d’Azur Direction Départementale de l'Équipement des Alpes-Maritimes Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes Office National des Forêts - Service départemental de Restauration des Terrains en Montagne des Alpes-Maritimes Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes-Maritimes

Que soient également remerciés :

Le Cyprès, la Délégation Régionale d’EDF PACA, Météo France, le BRGM et tous ceux qui ont répondu à nos sollicitations.