Société Le Nickel (Sln)
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Mise en ligne : 4 juin 2015. Dernière modification : 30 juillet 2021. www.entreprises-coloniales.fr SOCIÉTÉ LE NICKEL (SLN) Société an., f. le 22 avril 1880 par M. John Higginson, administrateur-gérant d'une société Higginson, Hanckart et Cie, réuni à la Société française anonyme pour le traitement des minerais par les systèmes Jules Garnier. À PROPOS DU CYCLONE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (Le Figaro, 21 avril 1880) Nous recevons la lettre suivante Paris, le 20 avril 1880. À monsieur Magnard, rédacteur en chef du journal Le Figaro Monsieur, Nous avons lu l'appel du Figaro de samedi en faveur des victimes du cyclone de la Nouvelle-Calédonie, et nous nous empressons de vous remercier de votre généreuse initiative au nom des amis que nous avons dans la colonie. Nous avons l'honneur de vous remettre une première liste de souscription. La Société française anonyme du Nickel, 38, Chaussée-d'Antin 200 00 M. John Higginson, négoc. à Nouméa 500 00 M. H. Marbeau, aîné 50 00 M. Henri Cardozo, propriétaire en Nouvelle-Calédonie 50 00 M. Jules Garnier, ingénieur 100 00 M. Eugène Doucin 20 00 M. Émile Laure 10 00 M. le comte de Bouhier de l'Écluse 20 00 M. Gabriel Bourgain 20 00 M. Paul Marteau, architecte 20 00 M. Édouard Marbeau, ancien auditeur au Conseil d'État 20 00 M. Philippe Hébert 20 00 M. Adolphe Basset 20 00 M. Louis Labitte 20 00 M. J.-B. Lecarpentier 20 00 M. Edmond Matingié 20 00 Les employés de la Société du Nickel 10 00 Total 1.120. 00 Henri CARDOZO (1846-1925) Ingénieur ECP 1869, neveu de Mme Furtado-Heine qui lui confia la continuation de ses œuvres philanthropiques. Quatre filles : Louise (mariée à Richard Feuillet, fils du romancier), Cécile (mariée à Henri Baron, fils d’un ancien directeur des postes et télégraphes), Alice (mariée à Émile Charrier, docteur en droit, sous-préfet, directeur du cabinet du président de la Chambre des députés), Mme le commandant Cuignet. Un fils : Henri-Alexandre (ECP, 1892). À l’origine de la Société des mines du Zaccar (Algérie). Adolphe BASSET Président des Mines et fonderies de Pontgibaud à la suite de son père, Jules-Adrien Basset (1807-1891), et commissaire aux comptes du Crédit lyonnais. Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de ma considération très distinguée. L'administrateur délégué de la Société française anonyme du Nickel, H. MARBEAU, aîné. P. -S. — Notre société se met à la disposition du Figaro pour l'envoi des fonds de la souscription à monsieur le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, s'il le juge utile. Nous sommes heureux de constater que notre appel a été entendu, et nous remercions vivement M. Marbeau, qui veut bien se charger de faire parvenir, à M. le gouverneur, les sommes par lui recueillies, et celles qui lui seront adressées. ———————— (Les Archives commerciales de la France, 6 juin 1880) Paris. — Formation de la Société anonyme LE NICKEL (système GARNIER), rue de la Chaussée-d'Antin, 38, à Paris, avec succursale à Nouméa (Nouvelle-Calédome). — Durée : 50 ans. — Cap. : 6.250.000 fr. — Acte du 10 mai 1880. — Gazette des Tribunaux. ———————— Avis de la chambre syndicale des agents de change (Le Journal des finances, 25 mars 1882) À partir du lundi 20 mars présent mois, les actions et les obligations de la Société le Nickel sont admises aux négociations de la Bourse, au comptant. 12.500 actions de 500 fr. émises au pair, entièrement libérées et au porteur. Jouissance courante : 10 mai 1880. 5.000 obligations de 500 fr. 5 %, entièrement libérées et au porteur, émises à 450 fr. divisées en 5 séries de 1.000 obligations chacune, remboursables par série les 15 du mois de juillet des années 1885 à 1889 inclus. Intérêt annuel 30 fr., payables par moitié les 15 janvier et 15 juillet de chaque année. Jouissance courante : 15 janvier 1882. ———————— (Les Archives commerciales de la France, 24 juin 1883) Paris. — Modification du capital de la Société anonyme LE NICKEL, r. de la Chaussée- d'Antin, porté de 6.250.000 fr. à 8.500.000 fr. par la création de 4.500 actions nouvelles de 500 fr. chacune. — Délib. du 2 juin 1883. — Gazette des Tribunaux. ———————— (Le Journal des finances, 28 juillet 1883) Les actions anciennes ne doivent plus circuler sans être munies de l'estampille constatant l'élévation du capital social à 8.500.000 fr. ———————— (Les Archives commerciales de la France, 24 janvier 1884) Paris. — Modification des statuts de la Société anonyme LE NICKEL, r. Chaussée- d'Antin, 38. — Cap. : 12.720.000 fr. — Délib. du 22 déc. 1883. — Gazette des Tribunaux. ———————— ERNEST DENORMANDIE 1, PRÉSIDENT 1884 : Higginson abandonne le poste d’administrateur délégué. Avis de la chambre syndicale des agents de change (Le Journal des finances, 5 avril 1884) À partir du lundi 31 mars présent mois, les 8.440 actions nouvelles, no 17.001 à 25.440, émises par la Société le Nickel, seront admises aux négociations de la Bourse, au comptant. Par suite, le nombre des actions de ladite société, négociables sur notre marché, se trouve porté de 17.000 à 25.440. Les 17.000 actions anciennes, no 1 à 17.000, ne seront négociables qu'autant qu'elles seront munies de l'estampille suivante : « Capital porté à 12.720.000 francs par émission de 8.440 actions nouvelles. Assemblées générales extraordinaires des 21 novembre et 22 décembre 1883. ———————— 1 Ernest Denormandie (1821-1902) : député de la Seine (1871-1875), puis sénateur inamovible, gouverneur de la Banque de France (1879-1881), président de la Caisse d’épargne de Paris (1882-1898), il est surtout connu comme le sauveur du Comptoir d’escompte de Paris après le krach des cuivres de 1888, ce qui lui vaut d’entrer à la Banque d’Indochine en 1890 et d’en devenir le président en 1892. Il fut aussi administrateur de la Vieille-Montagne, sa fille ayant épousé Ludovic de Sinçay. NOUVELLE-CALÉDONIE [Inauguration de hauts fourneaux de Nakéty] (Le Journal des débats, 7 mai 1884) On écrit de Nouméa, le 5 mars, qu'un certain nombre de routes, d'une largeur moyenne de 3 mètres, et qui assurent les communications pour l'exploitation des mines, ont été livrées à la circulation. L'une de ces routes conduit de Bourail, centre pénitentiaire agricole le plus important de l'île, sur la côte Ouest, à Houaïlou, point agricole d'un grand avenir, sur la côte Est, dont le développement est de 71 kilomètres ; c'est la grande voie transversale ; elle occupe toute la largeur de l’île. Puis vient celle de Canala à Houaïlou, longue de 70 kilomètres, qui longe la côte Est et qui doit remonter plus tard vers le Nord jusqu'à Pam, en traversant des territoires miniers d'une haute valeur, dont quelques-uns déjà exploités. Canala, un des plus jolis sites de l'île, est aussi un des plus riches au point de vue minier et au point de vue agricole. On y récolte, entre autres produits, du café et du riz. À une quinzaine de kilomètres de Canala, en un point nommé Nakéty, le gouverneur a assisté à l'inauguration de hauts fourneaux pour la fonte de l'antimoine sur la mine même. Le 17 février a eu lieu la première coulée de ce précieux métal. Les minerais sont d'une richesse exceptionnelle (70 à 80 % de métal pur). Les honneurs de la mine ont été faits à M. Pallu de La Barrière et aux invités qui l'accompagnaient par M. Pelatan 2, ingénieur des mines, actuellement au service de la Société « le Nickel », dont le siège est à la fois à Paris et à Nouméa, et qui compte la maison de Rothschild parmi ses principaux actionnaires. ———————— (Le Capitaliste, 4 février 1885) La Compagnie du Nickel s'est élevée de 532 à 725 sur la nouvelle que cette compagnie vient de recevoir des commandes très importantes de l'État. ———————— COURRIER DE NOUVELLE-CALÉDONIE L'Exposition d'Anvers (Le Temps, 26 février 1885) L'Exposition d'Anvers recevra une collection bien Intéressante des produits de la Nouvelle-Calédonie. Avant d'être embarquée, elle a été soumise à l'appréciation du public de Nouméa. Les minerais occupent le premier rang et sont représentés à l'infini : cuivre, nickel, gypse, antimoine, cobalt, or, fer et chrome ; puis des fontes de ces divers minéraux provenant des hauts fourneaux de la société « le Nickel » ; on y voit des échantillons d'un plomb argentifère qui ne contient pas moins de 40 % d'argent. La mine a été 2 Louis Pelatan (École des mines de Paris, 1913) : directeur de la SLN, il devient, en 1889, conseiller général de la Nouvelle-Calédonie. On le retrouve ingénieur-conseil à Paris et administrateur de la Cie électrique de Saint-Pierre de la Martinique (1899). Il participe en 1902 au voyage à Hanoï organisé par le Comité de l’Asie française. L’année suivante, il entre au conseil des Gisements d’or de Saint-Élie (Guyane) en compagnie de David Levat, avec lequel il avait exploré les Mines d’or du Châtelet (Creuse). En 1904, il est membre du premier conseil d’administration des Mines du Zaccar (présidées par Henri Cardozo, ancien de la SLN) et des Mines d’Aïn-Kechera (avec Urruty), le tout en Algérie. En 1907, il fait une chute fatale de l’express Paris-Nantes. récemment découverte par M. Montagnat, dans la vallée de Diahot. Des blocs magnifiques de charbon du Hella, des Portes-de-Fer, du Mont-d'Or et de Moindou, ont été exposés. Autrefois, la Nouvelle-Calédonie était tributaire de l'Australie pour les pierres de construction dont elle avait besoin.