- Région de Maradi Analyse situationnelle trimestrielle Au 30 juin 2021

Niger: Reference map of Maradi

CHIFFRES CLÉS ! !

703 807 Bermo ! MALI Personnes dans le besoin Bermo ! ABALA Keita AYEROU ! Roumbou ! Creation date: 02/05/2018 ! ! Goula TAHOUA Tillabéri ! Data soures: OCHA, ESRI, UNCS, ! Tarka Nomao 360 705 ! DCW, IGNN ! TILLABERIDakoro Paper size: A4 ! Disclaimers Personnes ciblées ! Adje Koria The boundaries and names shown and the designations TERA used on these maps do not imply official endorsement GOTHEYE El Allassane or acceptance by the ! Maireyrey BALLEYARA ! United Nations. ! ! ! ! 0 30 60 Mayahi Sofoua km ! KOLLO ! 158 424 Kanambakache NIGERIA Zinder !! Tessaoua Kanguiwa ! ! ! Takieta ! Personnes atteintes au 31 mars 2021 Maijirgui ! ^ National capital ! ! Guidan-Roumdji Dosso Guidan-Roumdji ! Baoudeta !! Sabon Birni SAY Admin1 capital ! Peulh ! Aguie ! BURKINA FASO ! ! ! !! Main town ! Maradi ! ! Gangara Matamaye INTERNATIONAL BOUNDARIES Fleuve NigerGazaoua ! ! SOKOTO Madarounfa Hawan Dawaki ADMIN1 BOUNDARIES Haoussa Isa Admin2 boundaries 94 774 461$ USD ! ! Dan Issa ! BENIN Maiaduwa Shinkafi ! Main road 1 NIGERIA ! Jibiya Requis Katsina Secondary road !! ! ! ! Mashi Sokoto Les frontières, les noms indiqués et les désignationsZAMFARA employés sur cette carte n’impliquentKATSINA pas reconnaissance ou acceptation officielle par l’Organisation des Nations Unies. Local road Rimi ! Dutsi ! ! Baure River ! !

CONTEXTE

La région de Maradi a connu pendant ce deuxième trimestre une accalmie relative dans les deux départements affectés par l’insécurité, notamment Guidan Roumdji et Madarounfa. Cette situation est le résultat du déploiement d’un important dispositif sécuritaire le long de la bande frontalière avec le Nigeria par les FDS avec des patrouilles au nive–au des villages frontaliers du département de Madarounfa. Il faut cependant noter que malgré le renforcement de la surveillance sécuritaire aux frontières d’avec le Nigeria, quelques cas de vols nocturnes de bétails dans les villages et campements frontaliers isolés des communes de Gabi, Safo, , Guidan Sori et Dan Issa dans les départements de Madarounfa et Guidan Roumdji, ont été signalés. Selon certaines analyses, l’impraticabilité des pistes inter-villages avec des risques d’embourbement pendant la saison hivernale contribuerait au ralentissement des FDS dans la riposte, ce qui aurait eu pour corollaire une recrudescence des attaques pendant le mois de juin 2021, à travers notamment des embuscades et attaques diurnes dans les champs de culture.

Au cours du deuxième trimestre, 32 attaques ont été enregistrées contre 50 au premier trimestre ; une tendance à la baisse qui s’expliquerait entre autres par le renforcement des patrouilles militaires. On constate aussi une réduction du nombre de victimes de près de deux tiers, soit 98 contre 35 au deuxième trimestre. A la même période de l’année 2020, on remarque qu’il y a eu plus d’attaques en 2021 qu’en 2020, avec respectivement 82 attaques et 133 victimes enregistrées contre 66 attaques et 83 victimes. Les principaux foyers d’insécurité demeurent toujours les communes de Gabi, Tibiri, Dan Issa et Safo dans les départements de Madarounfa et Guidan Roumdji ; Madarounfa reste le plus affecte avec 55 attaques.

[1] A travers le Plan de Réponse Humanitaire 2021

www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 02

Conflits et mouvements de populations

Plusieurs mouvements de populations (réfugiés et PDIs) ont été enregistrés pendant le deuxième trimestre 2021. 426 ménages (2 967 personnes) ont été obligés de quitter leurs villages pour se mettre en sécurité dans d’autres localités de la région. Certains de ces mouvements seraient préventifs et/ou liés à la psychose causée par les incursions incessantes des GANE dans les villages d’origine2. Parallèlement, on note des mouvements de retour progressif de PDI. 191 ménages (1 457 personnes) ont quitté les villages d’accueils de Sofoua (Sarkin Yamma), Sarkin Yamma Saboua (Safo), Inkoureygaou (Gabi) pour retourner à Rougga Hardo Idi, Kankaré Kochia, Garin Mallam (Safo), Rourouka, Maidokoki (Gabi). Les raisons évoquées sont la constatation d’une accalmie du fait de la présence permanente des FDS autour de leurs villages, mais aussi le désir de s’adonner aux activités champêtres avec l’installation progressive de la saison de pluies.

Le nombre total de PDI est estimé à 25 191, dont 7 929 arrivés entre août 2020 et avril 2021 et non encore enregistrés. Les PDI sont majoritairement dans des familles d’accueil et répartis dans plus de 30 villages dans les départements de Guidan Roumdji (10 559 PDI, soit 61, 16%) et Madarounfa (6 703 PDI, soit 38,83%).

La région a également accueilli des réfugiés pendant ce trimestre. 42 ménages réfugiés (1 882 personnes) ont quitté les Etats de Katsina et Sokoto au Nigeria pour s’installer dans les communes de Tibiri et Guidan Sori/département de Guidan Roumdji, et la commune de Dan Issa dans le département de Madarounfa3. Au total, 80 896 réfugiés sont préenregistrés à la date du 30 mai 2021, dont 10 512 nouveaux arrivés depuis le début de l’année 20214. Il faut noter cependant que seules 50 183 personnes (12 969 ménages) ont fait l’objet d’enregistrement biométrique, dont 68% d’enfants, 23% de filles et femmes adultes et 9% d’hommes adultes.

E PDI 2020 2021

24 TAHOUA 23 Mayahi Dakoro 22 21 20 19 18 17 Guidan Roumdji Tessaoua 16 15 2020 2021 NIGERIA Ville de Maradi Aguié Gazaoua PDI 2020 2021

NIGERIA Madarounfa

omre e xx u 31 ui 2021 xx omre e ruis u 2 i 2021 NIGERIA

Les frontières, les noms indiqués et les désignations employés sur cette carte n’impliquent pas reconnaissance ou acceptation officielle par l’Organisation des Nations Unies. Source : UNHCR, MAH/GC (données validées par le comité de collecte PDI) Carte : Situation globale des mouvements de populations dans la région de Maradi (Juin 2021)

Déficits et contraintes structurels préexistants

[2] CIAUD 2021, Rapports de monitoring de protection de Avril, Mai et Juin [3] Ibid [4] HCR 2021

www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. 02 Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 03

Les activités productives de la région reposent essentiellement sur l'agriculture et l’élevage. En effet, environ 85% de la population totale de la région dépend de l’agriculture et plus de 90% de l’élevage5. Avec un rythme de croissance de 3,7%, la Région de Maradi a aussi une incidence de pauvreté plus élevée que la moyenne du pays (57,8% contre 48,2% en 2011). Cette paupérisation des populations se traduit par des difficultés d’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau et assainissement) et une forte vulnérabilité des enfants, des femmes et de certains groupes sociaux à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le déficit de développement durable s’explique en partie par la poussée démographique dans la Région de Maradi. La population majoritairement jeune (54,4% de moins de 15 ans) a un taux de croissance démographique de 3,7%6. Cette forte croissance s’explique principalement par un fort taux de fécondité qui est de 8,4 enfants par femme7.

De plus, la Région de Maradi connaît beaucoup de situations d’inégalité entre genre et de discrimination socio-économique touchant particulièrement les filles et les femmes. La forte dépendance décisionnelle, le mariage précoce (34% des filles mariées avant l’âge de 15 ans), le manque d’éducation, et d’autres formes de violence faites aux femmes dont les mutilations génitales, la violence conjugale et la répudiation s’ajoutent à la vulnérabilité sociale et physique des femmes et des filles.

L'une des conséquences de l'accroissement de la population de la Région est aussi l'impossibilité de satisfaire des besoins de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement. En effet, 44,9% des ménages utilisent le puits ouvert comme principal mode d’approvisionnement en eau et environ 78% des ménages manquent de sanitaires8. Malgré l’augmentation du taux de couverture sanitaire, entre 2009 et 2010 à cause de la crise nutritionnelle, il est passé de 51,37% en 2010 à 40,75% en 20139; une dynamique non-proportionnelle entre les besoins supplémentaires en santé et la croissance démographique.

La demande en bois-énergie et en terres agricoles du fait de la forte croissance démographique a accentué la régression forestière de la région. Les ressources forestières ont diminué de 78,5% en 2006 par rapport à leurs superficies de 197510.

Perturbation des marchés et de la productivité

Les pluies enregistrées ont permis la poursuite des semis dans plusieurs localités de la région. A la 3è décade de Juin 2021, 1 827 villages agricoles ont effectué des semis humides, soit 68%. Lors des deux dernières campagnes d’hivernage (2020 et 2019) à la même période, la proportion des villages avec semis humide est respectivement de 70% et 77%.

En ce qui concerne le stade de développement des cultures, 44% des espaces cultivés en mil est au stade de levée et 15% au stade de levée avancée.

L’analyse des prix des céréales à la 3éme décade montre une légère baisse par rapport à la 2ème décade du mois. En comparant cependant ces prix à la même période en 2020, on constate une hausse avec des variations de 14% pour le Mil, 21% pour le Sorgho et 37% pour le Maïs. Comparé à la moyenne quinquennale, les prix des céréales affichent également une hausse avec des variations plus importantes : (+23%) pour le Mil, (+31%) pour le Sorgho et (+39%) le Maïs. La forte demande face une offre relativement fiable pourrait être le facteur explicatif de cette hausse des prix des céréales.

[5] http://ptfdecentralisationniger.org/data/uploads/pdr-2016-2020/pdr-maradi-2016-2020.pdf [6] Ibid [7] PDES 2017-2021. [8] http://ptfdecentralisationniger.org/data/uploads/pdr-2016-2020/pdr-maradi-2016-2020.pdf [9] Ibid [10] Ibid

www.unocha.org/niger www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 04

Sur le plan pastoral, la situation est difficile pour les éleveurs du fait du stade de développement végétatif très bas des pousses, la rareté et la hausse des prix des aliments pour le bétail sur les marchés. Le stock de pâturage est jugé inférieur à la normale 2000-2021 dans la zone centrale de Maradi à cause de la présence d’animaux dans les zones insécures et ceux du Nord Nigéria11. On note également des cas de stress hydrique dans la zone pastorale allant d’Issou à Tacha et Akadaney.

Insécurité alimentaire et perte des moyens de subsistance

Pour faire face aux effets néfastes de l’insécurité sur la mise en valeur des espaces agricoles non cultivés l’année passée, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont intensifié les patrouilles militaires dans la bande sud afin de rassurer les populations et les pousser à cultiver leurs champs.

Huit départements de la Région de Maradi ont une partie de leurs populations en situation de crise et d’urgence alimentaire (CH phase 3+), mais à des degrés différents. En effet, les départements de Madarounfa et Guidan Roumdji, cumulent à eux seuls plus de 74% (244 266 personnes) de l’ensemble des populations en situation d’insécurité alimentaire de la Région de Maradi, mais 84% (205 645 de personnes) sont dans les zones inaccessibles à cause de l’insécurité, alors que Dakoro et Mayahi ont environ 20% de leurs populations en insécurité alimentaire sévère.

La situation alimentaire projetée en juin-août 2021, qui coïncide avec la période de soudure, et la prévalence de l’insécurité alimentaire qui pourrait atteindre le niveau sévère ou crise et urgence, augmenteront probablement le nombre de départements et la proportion de personnes affectées. Le nombre projeté de personnes en situation de crise alimentaire durant cette période est de 398 902 au niveau de tous les départements. R M S

ituation proete uin/out

Bermo

Dakoro

Mayahi

Guidan Roumdji Tessaoua

Aguié Gazaoua hases de vrit opulation en situation diicile

hase ucune/inimale Madarounfa hase ous pression

hase rise

on anals

S: Gouvernement, Cadre Harmonisé (CILSS) D 8/4/2021

Carte : Maradi - Situation alimentaire (courante et projetée)

[11] https://fews.net/west-africa/niger/food-security-outlook/june-2021

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MalnutritionR M et épidémie M S 25 30 2021

dmissions cumules en malnutrition aigue modre dmissions cumlues en malnutrition aigue svere

55 950 cas de 49 754 cas de

Bermo Bermo

Dakoro Dakoro

Mayahi Mayahi

Tessaoua Tessaoua Guidan Roumdji Guidan Roumdji

Aguié Aguié Gazaoua Gazaoua

Madarounfa Madarounfa

cas cumuls

RS: DRSE (MDO) D M 30/06/2021 S S 25 30 2021 Carte : Maradi- Malnutrition (juin 2021)

705 cas de rougeole cas de rougeole Bermo 55 cas de meningite cas de méningite

Dakoro

Mayahi Tessaoua

Guidan Roumdji Maradi Aguié Gazaoua Madarounfa

S DSRE (MDO) D : 30/062021

Carte : Maradi- Situation épidémiologique (juin 2021)

www.unocha.org/niger www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 06

Les chiffres des maladies à déclaration obligatoire (MDO) publiés par la Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP) à la 25 ème semaine de l’année 2021 font état d’un cumul de 705 cas de rougeole pour 03 décès, 55 cas de méningite pour 01 décès et 338 104 cas de paludisme pour 245 décès. La comparaison des données MDO de la région de Maradi de la première à la 25éme semaine des années 2020 et 2021, révèlent les résultats suivants :

• Il y a eu deux fois plus de cas de rougeole et de décès à la même période en 2021 qu’en 2020. En effet, 705 cas pour 3 décès ont été enregistrés en 2021 contre 334 cas de rougeole pour 02 décès en 2020.

• Pour ce qui est du paludisme, plus de cas et moins de décès ont été enregistrés en 2021 (338 104 cas et 245 décès) qu’en 2020 (269 504 cas pour 153 décès) à la même période.

• 55 cas de méningite pour 01 décès ont été enregistrés en 2021, alors qu’aucun cas ne l’a été en 2020.

Cette carte montre le rougeole a surtout affecté les départements de Mayahi (262 cas) et Tessaoua (184 cas ).

En ce qui concerne la malnutrition, 55 950 cas de MAM avec 24 décès et 49 754 cas de MAS avec 17 décès. Parallèlement, 5 774 admissions au CRENI ont été enregistrées avec 359 décès. Les données comparées de 2021 et 2020 à la même période se présentent comme suit :

• Plus de cas de MAM et de décès en 2021 (55 950 cas et 14 décès) qu’en 2020 (48 941 cas et 10 décès),

• Moins de cas de MAS et décès en 2021 (49 754 cas de MAS avec 17 décès), qu’en 2020 (51 206 cas de MAS pour 19 décès),

• Les admissions et décès au CRENI ont également été plus importants en 2021 (5 774 cas pour 359 décès) qu’en 2020 (5 159 cas pour 283 décès).

On remarque globalement que la région de Maradi a enregistré plus de cas de rougeole, de méningite, de paludisme, de MAM et d’admissions au CRENI qu’a la même période en 2020 ; des mesures idoines doivent donc être prises pour faire face à cette situation. Pour ce qui est de la COVID-19, au 30 juin 2021 la région a enregistré 67 cas dont 9 décès depuis le début de la pandémie. Le nombre de personnes vaccinées est de 45 912, dont 38 444 ont reçu leur première dose et 7 462 leur deuxième.

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Abalak Aerissinat

Aala eetane ermo Tanout Bermo Belbedji anout Keita a eita are

Bouza aoro oua imites dpartementales aaoua ornaa Mayahi xe sans restriction Dakoro sau mesures internes Madaoua ayai ssaan an airou oren Aia Takeita xe avec convoi de Tessaoua iner essaoua vhicules minimum aieta

Guidan Roumdji aoua Aguié xe accessile sous condition aaoua arai Aui de scurisation Kantché (Patrouille escorte en cas Gazaoua Magaria de dernier recours) aarouna an ssa Madarounfa ocalit Magaria aaria A

CarteLes frontièr es:, leMaradis noms indiqués et l-es dAccèsésignations emp loroutieryés sur cette carte (main’impliquent p2021)as reconnaissance ou acceptation officielle par l’Organisation des Nations Unies. Date de création: 20mai 2021 Sources : Gouvernement, UNOCHA, partenaires humanitaires Feedback : [email protected] www.unocha.org www.reliefweb.int

La région de Maradi n’est pas confrontée à un problème d’accès logistique. En effet, tous les départements sont accessibles, bien qu’avec l’installation progressive de la saison de pluies, certaines pistes rurales deviennent de plus en plus impraticables en raison des risques d’embourbement et le débordement des eaux du Goulbi. Notons cependant que pour parer à toute éventualité, la Cellule Opérationnelle de la CMCoord de Maradi a proposé un zonage de la région dans le cadre de l’opérationnalisation de la note verbale du MAE/C du 10 Mai 2021 en indiquant les zones accessibles avec et sans escorte. On remarque qu’en dehors de la bande de 10 km avant la frontière du Nigeria, la bande Nord du département de Dakoro, le Nord des départements de Tessaoua et Mayahi (limitrophes aux régions d'Agadez et Tahoua) et tout le département de Bermo, le reste de la région est accessible sans escorte. L’inaccessibilité des bandes rouges sans escorte est justifiée par le risque d’enlèvement des véhicules des partenaires humanitaires. Les FDS estiment que la tentation peut pousser les bandits armés à vouloir enlever les véhicules des humanitaires qui sont le plus souvent neufs et pleins de carburant.

Parallèlement, le respect des consignes sécuritaires a été exigé à tous les partenaires, ce qui a permis de constater une hausse vertigineuse des notifications des missions à travers le remplissage des chronogrammes des missions pendant le deuxième trimestre. En effet, le sous bureau a reçu et facilité 675 missions terrain des partenaires humanitaires en compilant et partageant les chronogrammes des missions avec les autorités administratives et les FDS.

Pour le suivi des impacts de la situation sécuritaire sur l’accès, le groupe restreint de monitoring sécurité se réuni deux fois par semaine pour évaluer la situation et la CMCoord fait une l’analyse beaucoup plus pointue et approfondie de l’accès à la fin du mois. Installée en Avril 2021, la Cellule Opérationnelle CMCoord de Maradi a tenu sept (7) réunions sur l’accès pendant le deuxième trimestre.

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Tendances des facteurs

• Les activités pluvio-orageuses de la fin du mois de juin 2021 présagent un risque d’inondations dans plusieurs localités de la région. Il est donc fort probable qu’il y ait un nombre important de sinistrés dans les semaines à venir, surtout que beaucoup de sinistrés de l’année passée sont encore vulnérables.

• Les attaques des ennemis de culture sont également possibles, notamment la chenille mineuse de l’épi qui infestent plusieurs hectares chaque année faute de mesures préventives efficaces.

• Les dispositions sécuritaires prises pour permettre aux producteurs de cultiver leurs champs pourraient amoindrir le nombre d’attaques des bandits armés avec comme effet la réduction des mouvements de populations dans la région.

COORDINATION HUMANITAIRE

Pendant le 2e trimestre 2021, le sous bureau s’est penché sur l’organisation de la visite de la coordinatrice Humanitaire à Maradi, les assistances à apporter aux éleveurs réfugiés nigérians et l’opérationnalisation de la note verbale du 10 Mai au niveau régional.

Pour ce qui est de la visite de la RC qui a eu lieu du 02 au 05 Juin 2021, plusieurs consultations multi-acteurs et visites terrains ont été effectuées pour mieux organiser les différentes étapes de la mission, notamment au CRENI du CHR de Maradi, au Centre Mères et Enfants, au palais du Chef de Canton de Tessaoua, au poste frontalier de Farou, le village d’opportunité de Garin Kaka, etc. Les messages clés issus de cette visite sont les suivants :

• Renforcer l’implication des leaders traditionnels dans l’élaboration et la mise en œuvre d’approches visant à lever les contraintes socioculturelles en lien avec certaines thématiques clés telles que la procréation responsable et maîtrisée ;

• Intégrer et mieux prendre en compte le sujet de la démographie dans les documents de planifications tels que les plans de développement communaux ;

• Garder un équilibre entre impératifs sécuritaire et humanitaire ;

• Faire recours à l’escorte armée comme dernier ressort pour faciliter l’accès aux zones non sécurisée ;

• Converger vers une planification commune des acteurs humanitaires pour les mouvements dans les zones à risque afin de faciliter la sécurisation de ses zones par les Forces de Défenses et de Sécurité ;

• Utiliser les canaux de communication et les mécanismes transparents d’échanges d’information qui permettent d’assurer une meilleure intégration, une superposition et un séquençage des programmes mis en œuvre par les différents Partenaires Techniques et Financiers.

En ce qui concerne l’assistance aux éleveurs réfugiés nigérians installés dans certaines communes de la région de Maradi, un plaidoyer a été organisé pour la mobilisation de ressources financières nécessaires pour les enquêtes de terrain et le ciblage des bénéficiaires.

Pour l’opérationnalisation de la note verbale, le sous bureau a organisé plusieurs réunions extraordinaires avec d’une part, les membres de la CO CMCoord de Maradi et de l’autre, les autorités régionales pour faciliter

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l’accès humanitaire. Ces réunions ont abouti à la proposition d’un découpage de la région en plusieurs axes : vert, rouge et orange.

A ces activités s’ajoutent le suivi et l’appui à l’animation des différents cadres de coordination au niveau régional.

Dans le cadre des préparatifs de la réponse aux inondations, OCHA, en collaboration avec la Coordination Régionale de l’Action Humanitaire, les nouveaux élus locaux, UNICEF, OIM et CRN a organisé une mission conjointe sur les sites inondables de certains quartiers de la ville de Maradi afin d’évaluer les menaces immédiates et avoir une idée du nombre de ménages à risque. Selon les chiffres fournis par les élus locaux de la ville, 28 ménages sont déjà sinistrés et 29 menacés, soit 57 ménages à relocaliser dans l’urgence.

ANALYSE INTERSECTORIELLE ET MULTISECTORIELLE

Personnes dans le besoin et sévérité des besoins intersectoriels

704K Personnes dans le besoin

RNN N N

A A AA A A

vritRNN des esoins ituationRNN loale vrit des esoins omnunauts htes

A A AA A Bermo A vrit des esoins ersonnes dplaces internes

Dakoro

Mayahi Tessaoua

Guidan Roumdji Aguié vrit des esoins rugis Gazaoua Madarounfa

Echelle/classe 1 2 3 4 5

Aucune/ Severité Stress Severe Extreme Catastrophique Minimale on oncern

D : 8/4/2021

Carte : Maradi- Personnes dans le besoin www.unocha.org/niger www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 10

Avec 0,7 million12 de personnes dans le besoin d’assistance humanitaire sur une population totale estimée à 4,7 millions soit 14% de la population du Niger. 97,8% des ménages présentent des besoins multisectoriels, dont 6% avec des besoins multisectoriels extrêmes. Cette situation affecte particulièrement 19% des réfugiés de la région et le département le plus touché est Madarounfa. Les besoins les plus accrus sont dans les secteurs de l’EHA (91% des ménages présentent un besoin dans ce secteur) et l’éducation (64% des ménages)13.

Le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire en 2021 dans la Région de Maradi a augmenté de plus de 43% par rapport à 2020 principalement à cause de la montée de la violence et de l'insécurité et de l'impact de la pandémie COVID-19. Ces chocs ont exacerbé une vulnérabilité accrue chez les PDI, réfugiés, et les populations hôtes, car confrontés à un ensemble de conditions humanitaires tel que l'accès réduit aux services sociaux de base (nourriture, marchés, soins de santé, éducation, etc.), mécanismes d'adaptation négatifs du travail des enfants, entraînant des dommages physiques et la malnutrition.

Les analyses multisectorielles MSNA 2020 révèlent que dans les départements de Madarounfa et Tessaoua, ont les proportions de ménages ayant des besoins les plus accrus significativement supérieurs à la moyenne régionale (9% des ménages). La prévalence de besoins multisectoriels extrêmes de ces départements situés respectivement au sud et à l’ouest de la Région de Maradi semble en grande partie être déterminée par des besoins extrêmes en Eau Hygiène et Assainissement, en santé et protection. 69% des ménages de Madarounfa ont rapporté ne pas avoir accès à l’eau potable et aux latrines. Dans le département de Tessaoua, la totalité des ménages a exprimé avoir des problèmes EHA ; une situation particulièrement critique en raison des risques de maladies hydriques associés à cette pratique. 31% des ménages à Madarounfa et 32% des ménages à Tessaoua ont rapporté avoir un accès limite aux soins de santé.

La détérioration du contexte, en début d’année, avec l’incursion des groupes armés dans plusieurs localités et au Nigéria, provoquant des mouvements de populations ont sensiblement augmenté les besoins dans la région, notamment en abris et bien non alimentaires et à moindre mesure en EHA et sécurité alimentaire comme l’attestent les différentes évaluations réalisées dans la région (évaluations RRM du 19 janvier dans le village de Elgada, le 21 janvier dans le village de Sanguirawa, les 03 – 04 mars sur le site de Zanfarawa, etc.). La situation de déplacement des éleveurs venus du Nigéria va probablement encore avoir un impact sur la résilience des populations dans les zones d’accueils de ces éleveurs.

Réponse et gaps intersectoriels

158 424 Personnes assistées

A

A A AA A A

[12] HNO 2021 [13] Ibid

www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. 10 Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 11

La réponse en 2021 priorise et cible des groupes de personnes vulnérables que la communauté humanitaire peut atteindre de manière réaliste et en toute sécurité. Il s’agit d’apporter de l'assistance et répondre aux besoins spécifiques des femmes, filles, hommes et garçons, et des groupes vulnérables spécifiques tels que les personnes âgées, les enfants de moins de cinq ans et les personnes handicapées qui ont été déplacées ou qui vivent dans des communautés d'accueil avec des vulnérabilités accrues. La réponse intersectorielle est fournie selon les modalités les plus appropriées. Le montant financier de 0,95 million de dollars américains est nécessaire pour apporter la réponse à 0,7 million de personnes et atteindre les objectifs stratégiques.

Au cours du 2eme trimestre 2021, 158 424 personnes sur les 360 705 ciblées ont pu bénéficier d’une assistance dans au moins un secteur ; soit près de 44% des personnes ciblées. Hormis le cluster sécurité alimentaire qui a pu couvrir l’ensemble des personnes ciblées dans la région, tous les autres secteurs n’ont pas atteint 20% de leurs cibles.

La faiblesse de la réponse au niveau régional est due à trois facteurs essentiels :

Faible mobilisation des ressources financières au niveau national. Avec un taux de financement de presque 3 fois moins qu’a la même période en 2020, la réponse globale au Niger n’a reçu que 14 millions de dollars.

Accès humanitaire. Force est de reconnaître que toutes les activités humanitaires restent très dépendantes de l’accès humanitaire dans la région.

Manque de synergie d’action entre secteurs malgré l’existence de stratégies intersectorielles. Globalement, en dehors des interventions d’urgences multisectorielles et ponctuelles, répondant aux impacts des chocs soudains, on note un manque de synergies d’interventions réalisées grâce à l'intégration combinée d’au moins deux secteurs ou/et d’interventions séquencées ou de transferts monétaires polyvalents répondant à une combinaison de besoins de base et doublée de ciblages géographiques pour réduire efficacement les besoins.

PRÉVISIONS

• Les prévisions météoritiques vont probablement affectées beaucoup de ménages pendant le troisième trimestre car les effets des sinistres de l’année passée sont encore perceptibles dans plusieurs localités

• La détérioration de la situation sécuritaire au Nigeria peut aussi entraîner des mouvements forcés des populations en provenance du Nigeria d’une part, mais aussi à l’intérieur de la région.

RECOMMANDATIONS

• Réaliser des interventions conjointes, urgentes et préventives nécessaires pour freiner cette détérioration progressive de la situation sanitaire et nutritionnelle.

• Développer et privilégier des approches multisectorielles et intersectorielles pour améliorer l’efficacité de la réponse humanitaire et éviter des duplications.

• Plaidoyer pour une assistance coordonnée et adéquate aux besoins dans divers secteurs (sécurité alimentaire, santé, éducation, eau hygiène et assainissement, abris, protection) ;

• Intensifier la sensibilisation des populations sur les risques liés à la COVID-19 et le respect des gestes barrières et autres mesures standards édictées par les autorités en vue de réduire le risque de propagation et d’infection.

www.unocha.org/niger www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux. Région de Maradi-Analyse situationnelle mensuelle - Juin 2021 12

• Plaidoyer pour la mise en œuvre d'activités génératrices de revenus qui permettrait de renforcer les moyens d’existence des populations dans le besoin (réfugiés et personnes déplacées internes) y compris les populations d’accueil.

• Plaidoyer pour renforcer les capacités des écoles en infrastructures et enseignants dans les différents villages d’accueil des réfugiés et déplacés internes afin d’accueillir tous les enfants scolarisés ou en âge d’aller à l’école.

www.unocha.org/niger Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a pour mission de mobiliser et coordonner une réponse efficace et fondée sur des principes humanitaires en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux.