Ile-De-France Les Echos – 30/03/2017 1
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1 Paris 2024 a assuré son tour de table privé 2 Paris-Plages: la mairie ne veut plus du sable de Lafarge 3 Avenir de l’assurance-chômage : l’accord ne clôt pas le débat 4 Assurance-chômage : le Medef étale au grand jour ses divisions internes 5 L'accord sur l'assurance-chômage provoque de forts remous au Medef 6 Prélèvement à la source : les doutes montent sur le calendrier de la réforme 7 Des entreprises plus robustes qu'avant 8 Responsabilité sociale et environnementale : les entreprises françaises de mieux en mieux notées 9 Transport public : comment les Transdev, Keolis et RATP Dev luttent pour maintenir leurs marges 10 Immobilier : les prix explosent dans les métropoles 11 Fin de la trêve hivernale : reprise des expulsions et des coupures d'électricité 12 Les ministres de l’intérieur et de l’outre-mer en Guyane pour désamorcer la crise 13 Manuel Valls, un soutien explosif 14 Présidentielle : Mélenchon dit «niet» au rassemblement proposé par Hamon 15 Présidentielle: Aubry vole au secours de Hamon et fustige Valls et Cambadélis 16 François Fillon sur RTL : il faut qu'on "débureaucratise le système de santé" 17 Theresa May souhaite «un partenariat spécial et profond» avec l'UE 18 Brexit : à Bruxelles, les regrets ont vite cédé la place à une posture combative 19 La Grèce proche d’un accord avec ses créanciers pour débloquer les aides ::: ILE-DE-FRANCE LES ECHOS – 30/03/2017 1 Paris 2024 a assuré son tour de table privé Bouygues Construction devient le quinzième partenaire de Paris 2024. Un seizième pourrait s’ajouter. A un peu plus de trois mois d'une présentation formelle de son projet devant le Comité international olympique (CIO), à son siège de Lausanne le 11 juillet, et à un peu plus de cinq mois de la décision fatidique du même CIO le 13 septembre à Lima (Pérou), Paris 2024 voit son équipe de « partenaires officiels » s'étoffer. Bouygues Construction est désormais le quinzième du genre, doivent en effet annoncer ce jeudi le comité de candidature à l'organisation des jeux d'été 2024 à Paris et la filiale de BTP du groupe Bouygues. Cette dernière rejoint ainsi AccorHotels, BNP Paribas, Elior, la FDJ, la Caisse des Dépôts, JCDecaux, LVMH, La Poste, la MAIF, Orange, la RATP, la SNCF, Suez et, enfin, Vivendi. Objectif dépassé Paris 2024, qui comptait lever 30 millions d'euros auprès de quinze partenaires pour financer la moitié de son budget prévisionnel (60 millions), l'autre moitié étant assurée grâce à des contributions publiques - Ville de Paris, région Ile-de-France, Etat -, a donc atteint son objectif. « On alimente aussi les réserves », précise même la directrice des partenariats de Paris 2024, Ludivine Roosebeke. Celle-ci n'exclut pas néanmoins un accord supplémentaire, des discussions étant en cours avec un seizième partenaire potentiel. Quand bien même l'objectif de financement privé de Paris 2024 est déjà dépassé. Le comité de candidature compte par ailleurs quatre fournisseurs officiels, Air France, ADP, Lacoste, et la Société du Grand Paris. Leur contribution financière est moindre, et leurs droits limités, mais leur rôle n'en est pas moins d'importance. S'agissant de Bouygues Construction, l'accord avec Paris 2024 est placé sous le signe de la continuité, dans la mesure où Bouygues avait soutenu la candidature tricolore pour les Jeux de 2012. A la recherche d'un leader français du BTP pour l'accompagner, Paris 2024 s'était donc, à ce titre, tout naturellement tourné en premier lieu vers Bouygues Construction. Le PDG du groupe de BTP, Philippe Bonnave qualifie d' « intéressante » « l'approche » de Paris 2024, le comité de candidature impliquant ses partenaires dans l'élaboration de son dossier. « Le travail est plus collaboratif », ajoute-t-il. Et si le partenariat avec Paris 2024 ne préjuge en aucun cas un éventuel contrat pour des travaux en cas de victoire française à Lima, l'entreprise peut donc conseiller le comité de candidature, en lien d'ailleurs avec la thématique d'expression inhérente à son partenariat : « une construction durable grâce à l'innovation partagée ». Un sujet qui sera sans nul doute évoqué du 13 au 16 mai, lors du passage à Paris de la commission d'évaluation du CIO. A court terme, Paris 2024 a une échéance importante devant présenter sa candidature le 4 avril pendant dix minutes devant les fédérations sportives internationales réunies au Danemark. Christophe Palierse LE FIGARO – 30/03/2017 2 Paris-Plages: la mairie ne veut plus du sable de Lafarge La mairie de Paris rompt son partenariat avec le groupe franco-suisse LafargeHolcim qui a indirectement financé des groupes armés en Syrie et a un temps envisagé de participer à la construction du «mur Trump». Le conseil de Paris a annoncé hier qu'il ne souhaitait plus utiliser le sable de LafargeHolcim pour Paris-Plages. La cause de ce désaveu et double. D'une part les arrangements conclus entre le leader mondial du matériel de construction et des groupes armés pour maintenir, entre 2013 et 2014, l'activité d'une cimenterie en Syrie. D'autre part, le positionnement de Lafarge sur la construction du mur «anti-clandestins» de Donald Trump. «Nous sommes prêts à fournir nos matériaux de construction pour tous types de projets d'infrastructures aux Etats-Unis (…) Nous sommes ici pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique», avait déclaré Eric Olsen, le PDG du cimentier. Sur ce point, le groupe franco-suisse s'est depuis ravisé. Une «entreprise infréquentable» Trop tard, la déclaration a d'ores et déjà été mal interprétée. Déjà interpellé en septembre par une élue de gauche, le Conseil de Paris a de nouveau été sollicité, cette fois par les écologistes, opposés à la poursuite de tout partenariat avec une «entreprise infréquentable» selon les propos de ces élus. «Nous nous passerons de leur prestation», a tranché devant le Conseil de Paris Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, avant qu'un vote n'entérine cette décision ce mardi. Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition, gratuitement, de Paris-Plages du sable «100% normand» dont plus de 3000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine. Des espaces végétalisés Le groupe Lafarge ne confirme pas «cette décision de non-reconduction», mais la mairie assure qu' «il n'y aura plus de sable» sur les berges de Seine à l'occasion de Paris Plages. «Cette année, nous allons par exemple profiter de l'ouverture du Parc des Rives de Seine pour proposer aux Parisiens des espaces végétalisés, de nombreuses activités sur une durée plus longue», explique t-on à la mairie de Paris. Antoine Garbay LES ECHOS – 30/03/2017 Actus franciliennes ::: ECONOMIE LES ECHOS – 30/03/2017 3 Avenir de l’assurance-chômage : l’accord ne clôt pas le débat La réforme actée par les partenaires sociaux de l’assurance-chômage sera le premier dossier social que devra régler le successeur de François Hollande. L'accord de mardi veut préserver le paritarisme dans l’assurance-chômage. Mais il n’empêchera pas le prochain chef de l’Etat de reprendre la main. Habituellement, les campagnes électorales s'accompagnent d'une trêve dans les négociations sociales. L'accord intervenu sur l'assurance-chômage mardi soir , à moins d' un mois de l'élection présidentielle est donc une exception. D'autant qu'il n'aurait sans doute pas eu lieu s'il n'y avait pas eu, justement, cette campagne présidentielle. La perspective d'une victoire de François Fillon, plaidant pour le rétablissement de la dégressivité des allocations, avait renforcé la volonté des syndicats de rouvrir les discussions sur l'avenir de l'Unedic au plus vite pour l'éviter mais jusqu'en janvier, Pierre Gattaz bloquait. Et puis il y a eu l'ascension d'Emmanuel Macron dans les sondages . Le candidat d'En marche veut étatiser l'assurance-chômage. Cela a fini par convaincre le président du Medef de la nécessité d'aller à un accord pour préserver le paritarisme. Une négociation à fronts renversés Le résultat a été une négociation à fronts renversés. Le patronat a pris l'initiative de proposer une hausse générale de cotisations globalement plus coûteuse pour les entreprises qu'un bonus malus sur les contrats courts. Les syndicats (hors CGT) ont abandonné sans coup férir ce qui était encore il y a une semaine une exigence ; la surtaxation des CDD. Jusqu'à supprimer presque tout le dispositif obtenu de haute lutte en 2014 en la matière Le résultat de ces renoncements est paradoxalement un accord qui figure parmi les plus incontestables avec ses huit signataires, Medef, CPME et U2P côté patronat et CFDT, CFTC et CGC côté syndicats. Recours judiciaires Le compte à rebours est maintenant lancé. Pour entrer en vigueur le 1er septembre prochain comme décidé par les partenaires sociaux, l'accord doit maintenant être traduit juridiquement dans une nouvelle convention, sachant qu'un extrême soin doit être apporté à sa rédaction pour éviter les recours judiciaires. Puis ce texte doit être transmis au gouvernement pour agrément après consultation pour avis du Conseil national de l'emploi, ce qui implique des délais supplémentaires. Réussir à boucler la procédure avant l'arrivée à l'Elysée d'un nouveau président sera sportif. Imposer des réformes structurelles Si ce n'est pas le cas, la réforme actée par les partenaires sociaux de l'assurance-chômage sera le premier dossier social que devra régler le successeur de François Hollande. Mais ce ne sera pas forcément le plus épineux. Il est en effet peu probable qu'on assiste à un bras de fer sur le sujet.