Pierre MENES

COUP FRANC André Goeriq FC Mulhouse: les années 80

AG COMMUNICATION © AG COMMUNICATION - 1990 ISBN: 2.9504566.0.X. Au revoir... Vendredi 8 septembre, mon avocat, Maître Wetterer, me dit que le moment est idéal pour mon retrait. D'un seul coup tout va aller très vite dans ma tête. Oh, je n'étais pas surpris. Comme je l'ai déjà dit, depuis le dépôt de bilan, il était clair dans mon esprit que je n'avais plus rien à faire au sein de la nouvelle struc- ture du F.C.M. J'étais décidé à annoncer mon retrait à la trêve hivernale. En me demandant subitement de partir, mon avocat m'a en fait rendu un grand ser- vice. Il m'a empêché de trop réfléchir, de trop me souvenir, d'avoir des regrets. Ce vendredi, nous avons donc décidé de porter plainte contre Laïd Samari, un journaliste de «L'Est Républicain» qui avait écrit un article totalement diffama- toire à mon sujet, me traitant notamment de «futur coupable». Ce papier «venu d'ailleurs» m'a dans un premier temps suffoqué avant de m'agacer prodigieuse- ment. Pourquoi un journaliste de «L'Est Républicain» était-il venu à Mulhouse dans le seul souci de torpiller mon travail? Qui l'avait commandité? Il fallait ouvrir une enquête et pour cela porter plainte. Pour que cette affaire soit suivie de manière saine, il convenait que je me retire de la structure. Je pris la décision le lendemain. J'étais très grippé, fiévreux, et le F.C.M. jouait à Sochaux. J'étais en plus très profondément peiné par le décès de mon ami Charles Steiner. Trop malade, je n'avais pu assister à ses obsèques la veille. Malgré cela, je reçus rapidement quelques journalistes afin de leur expliquer ma position. J'insistais bien pour que le mot «démission» n'apparaisse pas dans les différents papiers. Il s'agissait très officiellement d'un retrait. Le mot «démission» aurait provoqué une campagne de presse qui aurait alors nui à la sérénité de l'équipe. L'équipe devait justement disputer ce soir-là un match particulièrement difficile à Sochaux. Dans mon état, il m'était absolument impossible de faire le court dépla- cement du Stade Bonal. J'ai donc dicté une lettre à Dany Bourgeois, que Didier Notheaux leur lirait à la fin de la rencontre. Dans le même temps, j'envoyais un courrier très officiel à Jean-Marie Bockel pour lui annoncer ma prise de position. Tout était en place, je n'étais plus le Président du F.C. Mulhouse. Ce soir-là, le F.C.M. fit un excellent résultat au Stade Bonal. Je sais que l'annonce de mon départ ternit quelque peu ce point subtilisé chez un Européen. Je ne dis pas cela par forfanterie, mais les joueurs m'ont tous témoigné tant de sympa- thie par la suite que je sais que mon départ les a réellement attristés. Et c'est bien cela ma récompense. A partir de ce samedi 9 septembre je suis donc devenu le premier supporter du F.C. Mulhouse. Je me suis installé dans ma loge, à quelques mètres de la tri- bune présidentielle où il n'était plus question que je prenne place. Je sais que beaucoup de gens se posent plein de questions quant à mon atti- tude vis à vis du F.C.M. Soyons clair, je ne ferai jamais rien contre ce club. Parce que les joueurs qui composent cette équipe sont mes joueurs. Ceux que j'ai choi- sis. Ceux avec qui j'ai retrouvé la première division. Parce que Didier Notheaux est mon ami. Lorsque je les vois jouer, comment pourrais-je avoir une autre envie que celle de les voir gagner? Depuis plusieurs mois je suis donc l'évolution du F.C.M. en première division. Parcours difficile, comme prévu, mais parcours plein d'espoir, comme prévu également. Sans faire de folies, avec le budget - ridiculement bas pour la pre- mière division - que j'avais établi, avec les joueurs que j'avais choisis, en accord avec Didier Notheaux. Mais je souhaitais donner toutes les garanties à notre équipe et ai donc proposé à Didier d'adjoindre à Eddy Krncevic un attaquant droit capable de lui fournir les centres aériens indispensables à sa grande carrure et à son adresse de joueur de tête qui lui ont permis de marquer à 37 reprises (!) la saison passée, et ce en matches officiels pour le compte du R.S.C. Anderlecht. Mon choix, aussi bien technique que de gestionnaire averti, s'arrêta sur Carmelo Micciche, le Messin fantasque que le président Molinari nous proposait pour 0 franc d'investisse- ment la première saison... Hélas, les nouveaux chefs du F.C.M. refusèrent ma suggestion, ce qui ne les a pas empêchés, plus tard, de recruter un nouveau gardien, Philippe Sence (à la demande de Didier Notheaux, il est vrai), puis Manni Kaltz, l'exceptionnel arrière ouest-allemand de 37 ans qui faisait banquette à Bor- deaux et que le nouveau président Guillou fit venir au F.C.M... Notre début de saison fut très honorable, surtout à domicile où nous avons réussi rapidement quelques performances de choix avec notamment une fracassante victoire sur Toulon (4-0). J'aimais tant ces quatre vingt dix minutes de match où j'oubliais, durant un moment, les soucis, les comptes et les mécomptes, les mes- quineries et les incohérences. Assis sur le banc de touche, je me sentais à nou- veau totalement pris par ma passion du football. Pour ce retour en première divi- sion, ce furent mes seuls moments de plaisir. J'espérais en avoir tant d'autres... J'ai donc vécu mon premier match en tant que spectateur au Stade de l'Ill le 16 septembre. Ce soir-là, comme par un curieux hasard, le F.C.M. recevait Brest. Le souvenir de notre merveilleuse bagarre face au club breton pour la montée en première division était encore si frais! Et pourtant, il s'agissait déjà d'un sou- venir. Pire même, c'était d'ores et déjà du passé. Comme une époque révolue de ma vie. Beaucoup de gens ont pensé que mon retrait n'était que provisoire, que j'avais tenté, huit jours plus tôt, une sorte d'ultime manœuvre pour essayer de frapper l'opinion publique. Ces gens-là se trompaient. Dans mon esprit, et je l'ai déjà dit, j'ai cessé d'être Président de la S.A.E.M.S. du F.C. Mulhouse le jour sinistre du dépôt de bilan. Par la suite, je suis resté au club pour que l'équipe démarre cette difficile saison dans des conditions à peu près acceptables. Je voulais qu'un joueur comme Eddy Krncevic ne se sente pas comme abandonné dans un club décimé. Lui qui arrivait tout droit d'Anderlecht, un des grands d'Eu- rope, lui qui était prêt à porter le maillot mulhousien même en seconde division. Et puis il y avait tous les autres garçons. Je ne pouvais pas les laisser seuls. Pas au début. Il fallait lancer la saison. Au soir de F.C.M.-Brest, elle était lancée. Ce soir-là, on ne retrouva jamais l'énorme tension du choc qui avait opposé les deux équipes un soir humide de mars. Ce soir-là, devant les caméras de Canal +, ce F.C.M.-Brest était un choc de leaders de seconde division. A l'étage supé- rieur, cette rencontre ne contenait pas la même dose de tension, la même impor- tance capitale. Pourtant, le F.C.M. gagna aisément cette rencontre 2-0. J'avais, pour ma part, pris ma nouvelle position stratégique dans mes places réservées du «Club des 100». On essaya bien de m'installer en tribune d'honneur mais je n'avais plus rien à y faire et surtout pas à cautionner des agissements que je réprouvais par ma présence béate au beau milieu des nouveaux «dirigeants» du F.C.M. Après la rencontre, je fis rapidement un tour dans la tente du «Club des 100» pour saluer les joueurs. Il m'était devenu impossible d'aller les saluer dans les vestiaires. Je n'avais plus rien à y faire. Quinze jours plus tard, le F.C.M. recevait Cannes. Encore des souvenirs avec notre merveilleux match retour de Coupe de France face aux mêmes azuréens. Mulhouse, à ma grande joie, l'emporta à nouveau. Encore un rapide tour sous la tente, où je me sentais de moins en moins à l'aise et de plus en plus inutile, et je filais. J'eus seulement le temps d'entendre un joueur me dire à l'oreille: «C'est aussi pour vous qu'on se bat, Président!». Cette phrase me toucha énor- mément. Mais il est inutile de vous révéler le nom de ce joueur. Je ne voudrais pas que cela lui nuise aujourd'hui. Depuis, les résultats sont de moins en moins convaincants, et même l'arrivée d'un nouveau président, Jean-Marc Guillou - présenté par le maire comme un gestionnaire avisé - n'a rien changé quant au fond! Il est vrai que Jean-Marc, mon ex-entraîneur de l'époque de la montée en D1, puis de la descente, n'a, semble-t-il, qu'un pouvoir restreint et surtout pas le cha- risme et la générosité nécessaires pour animer et dynamiser les quelque 300 joueurs et dirigeants qui composent le F.C.M. Section Football. Et c'est bien là ma crainte de voir 10 années d'efforts, de sacrifices et de compétences réduites à néant. Il ne fait aucun doute que notre équipe - lorsque paraîtront ces lignes - sera en danger, tout au moins sur le plan sportif. Quelle désolation, alors que la Municipalité vient de faire un effort énorme en faveur du foot pro, sur le plan financier, en attribuant quelque 20 millions de francs pour les années 89 et 90! Il est à espérer que Jean-Marie Bockel ne se lasse pas au moment où les retom- bées médiatiques sont forcément moindres et qu'il se rende compte que le F.C. MULHOUSE est un mal nécessaire à la promotion et à l'animation de notre cité.

ANDRÉ GOERIG Je suis né le 9 novembre 1944 à Walheim dans le Sundgau. J'étais le quatrième enfant de Marie et Alfred, cantonnier de métier. Ma mère a aujourd'hui quatre vingt quatre ans alors que mon père est malheureusement décédé depuis qua- tre ans. Ma passion pour le football a débuté à l'âge de cinq ans. Nous habitions en effet à moins de cinquante mètres du terrain de football. A l'époque, la grande hantise de ma mère était que je mouille mes petites chemisettes et que j'attrape la grippe à chaque tour de coin. Tout a démarré avec les émissions radiophoniques de Georges Briquet, «Sport Dimanche» je crois. Ce cher monsieur commentait tou- tes les rencontres importantes de l'époque et on peut dire qu'il a vraiment été le moteur de ma passion pour le football. Il l'a peaufinée, puis entretenue. J'ai donc commencé tout naturellement ma carrière de footballeur sur le stade communal où je jouais avec les grands. J'étais gardien de but! J'ai eu ma pre- mière licence à l'âge de onze ans au club de Walheim. J'y suis resté jusqu'à quatorze ans, c'est-à-dire jusqu'au terme de mes études primaires. A ce moment- là, j'ai rejoint le journal «L'» à Mulhouse où j'ai pris une année sabbatique sur le plan sportif. Grâce à un ami qui travaillait avec moi à la photogravure, Geor- ges Uhl, qui était membre de l'équipe junior 1 du FC Mulhouse. C'est lui qui m'a présenté l'entraîneur de l'époque, Monsieur Sauner. J'ai donc rejoint le club en 1959 à l'âge de quinze ans, soit en première année cadet. J'étais alors bien trop timide pour dire le poste que j'occupais. Je n'ai donc pas osé avouer que j'étais gardien de but. J'allais me retrouver dans le champ et, là encore, je n'ai rien dit d'autant que je n'avais pas vraiment une idée très précise. J'ai ainsi débuté sous le maillot du FCM à la place d'arrière gauche en cadet B. Il m'a fallu très exactement un an et demi pour faire ma première apparition, comme demi-défensif à l'époque, dans l'équipe première du FC Mulhouse. J'ai eu la chance de disputer une demi-finale de Coupe d'Alsace au Stade de la Mei- nau, en lever de rideau de RC - Cherbourg. Nous avions perdu 1-2. J'ai joué avec René Oster, Linkenheld, Hausser, Fafet, Mantovani. L'entraîneur était Monsieur Emile Rummelhardt. C'était en 1960 et c'était super! Plusieurs titres de Champion d'Alsace ont couronné mes quatre premières années de présence au FC Mulhouse ainsi que de nombreuses sélections en équipe de jeunes sur le plan régional. J'ai surtout été sélectionné pour aller au stage Gil- lette qui était organisé par les lames du même nom. A l'époque, ces stages per- mettaient aux meilleurs jeunes Français de se retrouver à Talloire. C'est là-bas que j'ai rencontré Monsieur Georges Boulogne et tous mes amis qui ont par la suite rejoint les rangs des footballeurs professionnels, comme Georges Lech, Yves Herbet, Patrice Wicq, René Gallila, Henri Atamaniuk pour ne nommer que les plus connus après. J'ai également été pré-sélectionné en Equipe de France Junior à cette époque- là, mais comme j'ai dit avec honnêteté et franchise à Monsieur Boulogne que je ne pouvais pas me destiner à la carrière de joueur pro pour des raisons pro- fessionnelles, je me suis arrêté là. Mes raisons professionnelles étaient en fait représentées par mon tonton de Paris, Monsieur Robert Gardellini, haut-fonctionnaire, directeur de cabinet de nombreux ministères, qui suivait avec énormément d'attention ma carrière et qui me disait souvent que footballeur n'était pas un métier sérieux. Nous sommes en 1962. Ce personnage a eu une influence énorme dans le déroulement de ma vie. En 1963, je quitte le FC Mulhouse parce qu'à mon sens Fernand Kuhn était trop dur à détendre les cordons de la bourse. A l'époque, je n'étais pas très content mais, bien plus tard, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une excellente raison pour lui confier un poste d'administrateur au sein de notre S.E.M. Je me retrouve donc au FC Saint-Louis, dirigé par le très regretté Charles Stei- ner qui vient de décéder il y a quelques mois. J'ai passé là-bas dix ans de vie de footballeur de rêve dans un club comme je les aime: familial, ce qui n'empê- chait nullement les résultats d'être au rendez-vous puisque nous sommes arri- vés jusqu'à la troisième place en Championnat de France de troisième division. Nous étions même devant le FCM, à l'époque de la création du Championnat Open, et avions également réalisé de super performances en Coupe de France. J'ai passé mes examens d'entraîneur, et c'est tout naturellement que je me suis dirigé dans cette voie dès lors que mes affaires ont pris une extension telle que je passais mes milieux de semaine à Paris. J'ai donc eu pour la première fois l'honneur et le plaisir de diriger des hommes sur un terrain au FC Masevaux. Avec les Spiegel, Fuentès, Harquel et tous les autres, nous sommes, là aussi, passés en deux ans de la Promotion d'Honneur Départementale au Champion- nat de France de troisième division, dans le même groupe que le FC Mulhouse, cet objectif ayant été atteint sous la présidence - ô combien avisée - du Docteur Hegy. Cet homme, à l'image de Charles Steiner, m'a apporté énormément de choses dans ma vie et j'en garde un très grand souvenir. La troisième division, en tant qu'entraîneur-joueur, était incompatible avec la direc- tion de mes affaires. La mort dans l'âme, j'ai donc cessé ma collaboration avec le FC Masevaux pour aller m'amuser tout d'abord en première division départe- mentale à Illzach, où sont aujourd'hui implantés mes bureaux. Une fois encore, la montée était au bout. Mission accomplie! J'ai terminé ma carrière sportive à trente cinq ans en rentrant chez moi, dans mon village, au FC Walheim. Nous sommes en 1978. Il était temps pour moi de me consacrer au développement de mon groupe d'édition et de publicité. Dans le même temps, la construction du Stade de l'Ill s'achevait. Le Directeur des Sports de l'époque, Monsieur Eschbach, m'a sollicité pour l'ai- der à monter l'inauguration de ce stade au travers d'une rencontre internatio- nale qui vit s'opposer une sélection d'internationaux français (avec et plus particulièrement) à l'Equipe Olympique du Brésil qui par- ticipait au Tournoi de Paris et que Francis Borelli s'empressa de m'envoyer à Mulhouse. Ceci étant fait, j'ai aidé à organiser quelques événements d'impor- tance sur ce stade afin qu'il soit de temps à autre confortablement garni, et c'est tout naturellement qu'en janvier 1980 Joseph Klifa, tout frais maire de Mulhouse, me demanda de m'impliquer plus directement dans la direction des affaires spor- tives du club. Maître Joseph Goetschy, qui était Président Général du FC Mul- house, m'encouragea dans ce sens. Au mois de juin 1980, je donnais donc une réponse lourde de conséquences pour l'avenir du football à Mulhouse et aussi pour la tournure de ma vie. En effet, j'ai toujours appris que faire pour faire n'était pas intéressant. Je souhaitais réussir quelque chose pour ma ville afin qu'on parle d'elle dans des termes promotionnels et agréables plutôt que de m'entendre dire lorsque je me déplaçais à Paris: «Mais vous n'êtes pas situé en Allemagne ou en Suisse ?». Professionnellement, mon parcours à été également fort rapide. Comme je l'ai déjà dit, je suis entré à l'âge de quatorze ans au journal «L'Alsace», comme apprenti. J'ai préféré devenir photographe-graveur de reproduction parce que l'on portait une blouse blanche. Les autres portaient une blouse grise. C'est fou les choix que l'on peut faire lorsqu'on est gosse! En tout cas, ce que je pourrais appeler «la vocation de la clarté» a constitué le point de départ de ma voie pro- fessionnelle. Par la suite, j'ai fait, comme on dit, mon petit bonhomme de che- min. En 1968, je suis devenu responsable de la photogravure à «L'Alsace». Cinq ans plus tard, on me permet de suivre un stage, qui va durer deux années, à l'Institut National de Marketing. Ce stage me prenait deux jours par semaine. J'y ai appris la gestion commerciale. Cela m'a permis de développer l'imprime- rie commerciale au sein du journal qui m'emploie. En 1974, Théo Braun rachète «Union Rencontre», l'imprimerie d'Emile Muller, l'ancien maire de Mulhouse. Un an plus tard, je deviens responsable commer- cial de l'Imprimerie Commerciale de «L'Alsace» qui vient d'être nouvellement créée avec l'ancienne «Union Rencontre». A partir de là, je vais passer la moitié de mes semaines à Paris, visitant les plus grandes maisons de publicité. Le 1er février 1977, avec Michel Scholer et Monique Fuentès, qui sont d'ailleurs toujours avec moi, je crée ma propre entreprise: AG Print. Nous avons démarré tout petit, petit. Dieu merci, AG Print a rapidement bien fonctionné ! Mes activités m'ont toujours permis de me consacrer au football. Longtemps en tant qu'acteur donc, puis, par la suite, en tant que «producteur». Ma vie de footballeur était terminée. Ma vie de Président du FCM débutait - fortement encouragé par Roland Scheubel, alors responsable du Service des Sports du journal «L'Alsace» - et, à l'époque, je ne me doutais pas que cette seconde aventure serait bien plus mouvementée que la première.

12 Au cours de ces dix dernières années, je peux dire que j'ai beaucoup favorisé la notoriété, la mise en avant de ma ville, par la réussite sportive de son club de football qui rejaillissait sur l'ensemble des éléments industriels, promotion- nels et touristiques de la cité. Mais que le chemin fut long, semé d'embûches, de pièges à loup car - et c'est mon habitude lorsque je débarque dans un système - je commence par analyser les points forts et les points faibles. Et Dieu, que le club avait des points faibles à mon arrivée ! Nous venions une nouvelle fois de redescendre en troisième division. Pire que tout, cette relégation s'était effec- tuée dans l'indifférence du public mulhousien qui avait fini par déserter le Stade de l'Ill. Il n'y avait plus que huit cents fidèles et un million de francs de trou dans les caisses. Les points forts, ils étaient à venir. Ils étaient dans l'air. Je dirais qu'ils existaient en nous. Dans notre ferveur, notre volonté d'être, dans un pre- mier temps, un prétendant sérieux et plausible pour évoluer au plus haut niveau. Je m'étais engagé auprès de Joseph Klifa à faire cette démonstration en trois ans. Trois saisons pour revenir en seconde division, s'y installer et se position- ner comme un très sérieux prétendant à la première division. Trois ans. Encore aujourd'hui je suis persuadé que c'était ça la solution. Trois ans c'était bien, sérieux, plausible et surtout raisonnable. Cela devait être notre vrai et gros point fort.

desLe Stade événements. de I III le Heureuxjour de son et malheureux.inauguration. A-t-il vraiment changé? En tout cas, il a déjà vécu bien J'ai fait rapidement certains choix lors de mon arrivée au club. Dany Bourgeois arrivait avec moi. Il est toujours au club aujourd'hui. D'ailleurs, la plupart des personnes qui étaient au club en 1980 le sont toujours en 1989. C'est un autre aspect de ce que j'appelle tout simplement la gestion des moyens humains, et je suis très fier d'avoir réussi, de ce côté-là, à consolider non seulement l'image extérieure de notre club mais aussi à créer une véritable famille qui, elle, a réussi à maintenir, aussi bien auprès des jeunes de notre ville que du département, une gestion sportive des plus remarquables. Le club venant donc de sombrer une énième fois en troisième division, j'ai vite pris les mesures qui - selon moi - s'imposaient, en proposant à Eugène Battman de devenir l'entraîneur général du club. Dany Bourgeois en assurait donc la direc- tion, et Jean-Paul Sturmel la délégation de l'équipe pro, puisque ce dernier, de par ses activités professionnelles et son amour pour le sport, faisait référence dans le milieu par son sérieux. En effet, je tenais absolument à ce que l'image de marque du FCM s'améliore, mais surtout à ce qu'il redevienne non seule- ment le club-phare de la ville - ce qui n'était plus du tout évident - mais surtout du département voire même de l'Alsace. Il est vrai que cela paraissait difficile dans l'ombre du grand Racing qui venait d'être sacré Champion de France et avec qui j'entretenais les meilleurs rapports, que ce soit avec son Président Géné- ral André Bord ou son fantastique entraîneur . Je me suis vite rendu compte que la route serait longue et difficile et que, sans un partenariat de tous les instants avec la Ville de Mulhouse, il ne serait pas possible de créer les con- ditions financières nécessaires et adéquates pour l'objectif que je m'étais fixé. POINT PRESSE: «En tant qu'ancien joueur et en même temps que l'entraîneur Battmann, j'ai remporté le dernier titre de champion du groupe Est sous le maillot du FCM en 62-63. n est vrai que j'ai désormais, en tant que président, à diriger des gens dont certains sont d'anciens collègues de jeu. En début de saison, j'ai dit: «Ceux qui m'ont tutoyé continuent à me tutoyer». Le respect d'autrui n'est pas une question de vouvoiement.» L'ALSACE, le 15 mars 1981 J'avais donc trois ans pour faire mes preuves avec mon club. Malheureusement - et ça on ne peut le dire qu'après - nous sommes montés deux années consécu- tivement pour nous retrouver en première division, comme ça, presque sans efforts. Presque sans nous en rendre compte. Cette évolution ultra-rapide nous fit dévier de la route que nous voulions prendre. Notre but a toujours été de privi- légier la formation au FC Mulhouse. Je tenais absolument à monter en première division avec une ossature de jeunes joueurs formés par nos soins. Nous y som- mes finalement parvenus... au bout de huit ans. Il est bien évident qu'au cours de ces deux premières années, pleines de bonheurs sportifs, nous étions à cha- que fois obligés de recruter, de nous renforcer pour essayer de tenir. Il aurait été suicidaire de lancer à ce moment-là des jeunes joueurs inexpérimentés. D'ail- leurs, ils n'existaient même pas. Cette saison en troisième division fut vraiment très curieuse puisque nous avons terminé premier ex-aequo avec le club des Pierrots Vauban Strasbourg. Nous n'étions devancés par le club bas-rhinois qu'au goal-average particulier. Mais mon ami Emile Stahl, merveilleux Président de ce club légendaire dans toute l'Alsace, refusa la montée pour raisons économiques. Malgré la grande amitié qui nous unit, je ne pense pas qu'il ait pris cette importante décision pour me faire plaisir. Il était en effet suicidaire d'imaginer qu'un club de seconde division serait viable à Strasbourg alors que le Racing était à son sommet. POINT PRESSE: «Pour cette première saison en seconde division nous démarrons avec un bud- get pro de 3,7 millions de francs. Au chapitre du public, nous misons sur une moyenne de trois mille spectateurs.» L'EQUIPE, le 19 juin 1981 Nous prîmes donc avec joie la place de Vauban en seconde division. Nous avions réussi une saison peu banale avec de prodigieux cartons mais aussi avec trois défaites au Stade de l'Ill. Mais - et ce fut l'un des grands bonheurs de cette période - le public vint tout de suite vers nous, et c'est avec une moyenne de près de 2 000 spectateurs que nous eûmes le bonheur de boucler cette sai- son en troisième division. Pour moi, cette montée devait immédiatement s'assortir d'un passage au pro- fessionnalisme. Trente-cinq ans après la disparition de la dernière équipe pro du FCM. Tout était à reconstruire, et je pense sincèrement qu'il s'agissait plutôt d'une bonne chose. La situation financière du club était bonne. Si nous avions pu disputer la poule finale du championnat de troisième division l'exercice aurait même été excédentaire. Nous avions remis le bateau à flot grâce à la compré- hension municipale. La Ville nous avait en effet consenti un prêt d'un million de francs. Joseph Klifa, qui était devenu le maire de Mulhouse le 12 janvier 1981, m'avait assuré de son soutien. Nous pouvions donc nous lancer dans l'aventure du professionnalisme. Nous avons donc pris à ce moment-là la décision de cons- tituer cette fameuse société d'économie mixte. Cette SEM reçut l'aval du Con- seil Municipal le 15 juin 1981. Son conseil d'administration était alors constitué par huit personnes. Quatre de la Municipalité: Messieurs Klifa, Faller et Drion ainsi que Madame Rust. Et quatre du FC Mulhouse: Messieurs Meyer, Kuhn, Sturmel et moi. Son capital initial était de un million de francs. Le label municipal de cette SEM, où la Ville s'engageait à 49%, était précisément la garantie que Messieurs Sastre et Sadoul avaient exigée pour nous autoriser à engager pen- dant deux ans le pari de voir notre club s'orienter vers le professionnalisme. Vers d'autres ambitions. Il était donc nécessaire de présenter à ce moment-là une équipe sinon ultra- compétitive mais au moins suffisamment alléchante pour que notre nombre de spectateurs continue à augmenter et pour que nous puissions supporter la con- currence attractive de Strasbourg et de Sochaux. J'avais établi mon budget en misant sur une moyenne de trois mille spectateurs. Pour offrir à mon équipe un visage séduisant, j'ai donc pris la décision de faire venir Jean-Marc Guillou comme entraîneur-joueur. Il venait de qualifier Neuchâtel-Xamax pour une Coupe Euro- péenne. Jean-Marc avait trente-cinq ans mais il avait encore envie de jouer. Nous lui permettions de poursuivre encore sa merveilleuse carrière de joueur. Autour de lui, notre recrutement était intéressant. Jean-Noël Huck effectuait un retour au pays qui ravissait tout le monde. Nous avions également enrôlé Sissi Ouat- Jean-Noël Huck à l'entraînement. Un Mulhousien au F.C.M. Et puis regardez bien au fond. Si, si, c'est bien Serqe Duvernois! tara, André Wiss et bien d'autres. C'était solide, cohérent mais ne nous plaçait en aucun cas dans la peau d'un prétendant à la montée directe ni même aux places d'honneur. Jean-Marc a su galvaniser une équipe tout à fait banale mais qui avait des tri- pes et du cœur et où son aura avait néanmoins influencé la qualité en ges- tation de certains joueurs tels que Jean- Paul Pfertzel qui est devenu une très grande vedette chez nous. Cette mon- tée s'est effectuée dans des conditions extraordinaires de liesse et de ferveur car cette montée était tout sauf program- mée. Dans ces conditions, le travail de formation a forcément pris du retard. Il nous fallait travailler au jour le jour et bâtir à chaque fois un groupe cohérent, capable de se maintenir dans la division à laquelle il venait d'accéder. Cette saison 81-82 fut véritablement extraordinaire. Parce que nous allions tous d'émerveillements en émerveillements, avec cette équipe qui marquait une quantité impressionnante de buts. Le public prenait du plaisir à venir au stade pour voir du spectacle sans se faire du souci pour le maintien de son club. C'est presque sans s'en rendre réellement compte que l'équipe s'est retrouvée barra- giste. Il s'agissait pour nous d'un tel bonheur, d'une telle surprise, que nous avons disputé cette épreuve avec une fraîcheur d'esprit, une forme d'insouciance qui avec le recul m'effraient presque. Le soir de la montée, les Mulhousiens devaient sûrement se dire que les barrages étaient vraiment une invention géniale et une formalité. Lorsque l'on connaît les saisons suivantes que nous avons vécues, cela ferait plutôt rire. Jaune. Mais non, cette saison-là, tout souriait ! Pourtant Thonon, et surtout Valenciennes, étaient des adversaires à considérer avec énormément de méfiance. Mais nos joueurs étaient totalement intenables au Stade de 1'111. Ce match aller contre Valen- ciennes, gagné 5-2, fut disputé avec un appétit offensif effarant. Avec une certaine forme d'inconscience. La joie de jouer du FCM était la plus forte. Et surtout cette absence totale de pression. Ce sentiment épatant que chaque but marqué, chaque rencontre gagnée était un bonheur de plus. Cette équipe n'avait aucune obligation. Mon plan de marche de départ était de prouver que le FCM pouvait - j'insiste bien sur «pouvait» - tenir un rang honorable au sein de la première division, place que je situais aux alentours de la dixième. Dans de telles conditions de décontraction, cette équipe - grâce à un m'atch nul obtenu sans la moindre angoisse à Valencien- nes lors du match retour (1-1) - gagna son billet pour l'élite. Roland WAGNER: star à Strasbourg, naufragé au F.C.M.

Jean-Paul PFERTZEL, avec Daniel SANCHEZ dans le rôle du skieur vraienautique, star dula premièreF.C.M. Pro.

«Ypfa» EHRLACHER, joueur du F.C.M., avant d'en devenir le directeur sportif, ici face à Sôren LERBY Nous nous retrouvions donc en première division avec, du coup, tous les problè- mes inhérents au club qui monte par le truchement des barrages. Nous nous trouvions face à un certain nombre de choix à faire en matière de recrutement, sachant que nous ne pouvions pas faire de folies et que, de toute manière, le marché était plus ou moins déserté. Nous avons finalement obtenu les signatu- res de beaucoup de bons joueurs qui, de plus, paraissaient solides et expéri- mentés. Des garçons comme Daniel Sanchez, Denis Jouanne, Yves Ehrlacher ou André Rey possédaient tous, selon nous, les qualités qui pouvaient nous per- mettre d'obtenir notre maintien. Avec Roland Wagner, j'avais fait un autre choix. Gravement blessé au genou, il n'était pas évident que cet attaquant de grande valeur recouvre l'intégralité de ses énormes moyens. Il s'agissait, entre nous, d'une forme de pari. Et puis, nous avions réussi un joli coup avec la signature de Salah Assad qui venait de crever l'écran au cours du Mundial en Espagne. Pour une somme bien inférieure à tout ce qui fut dit à l'époque - combien de fois ai-je pris en pleine figure cette somme presque légendaire de 3 millions de francs, payable en 6 semestrialités de F 500 000.- chacune et sans intérêts! - cet attaquant de classe mondiale signa chez nous. Cette saison en première division fut, on le sait, un échec. Pas une catastrophe puisque notre total final est le plus important jamais obtenu par une lanterne rouge. Mais, hélas, nous l'avions bien accrochée au-dessus de notre porte cette lan- terne rouge ! Pourtant, malgré tout, avec le recul, on s'aperçoit que mille choses agréables se produisirent au cours de la saison. A commencer par notre public qui nous suivit avec une ferveur incroyable. Durant toutes les années de seconde division

Le F.C.M. vient de faire match nul à Valenciennes au cours de l'ultime match des barrages. Le retour est triomphal. André Goerig à l'extrême gauche et Joseph Klifa à l'extrême droite entourent les héros. Gérard Bernardet et, derrière lui, Salah Assad. Deux gauchers, deux génies. Deux très grandes stars du FCM.

Banide, Six, Desrousseaux et compagnie. Une énorme armada pour un échec dur à avaler. qui suivirent cette saison 82-83, je n'ai jamais cessé de penser avec nostalgie à ces fantastiques affluences, à ce chiffre magique de dix mille spectateurs qui fut si souvent franchi. Cette saison, en s'auto-massacrant avec tous les problè- mes de coulisses, les nouveaux décideurs du FCM se sont mis une grande par- tie du public à dos. Il suffit de voir les affluences très moyennes enregistrées au Stade de l'Ill, et ce malgré le comportement tout à fait satisfaisant de l'équipe dirigée par Didier Notheaux. Cette absence de ferveur populaire est un des points qui me rend le plus triste dans toute cette histoire. Mais revenons à cette saison 82-83 ! Au Stade de l'Ill, l'équipe était bonne souvent, brillante parfois. Les chiffres sont d'ailleurs éloquents ; ce n'est pas notre parcours à domicile qui fut la cause de notre échec mais bien nos défaites à répétition à l'extérieur. Quand je dis «défai- tes», je suis gentil, tant nous subîmes de raclées. Sans vraiment fouiller dans ma mémoire, je me souviens d'un terrifiant 0-6 que nous a asséné l'A.S. Nancy- Lorraine ou de ce 3-7 (sympathique pour le public mais catastrophique pour notre moral) que nous avons subi à Lyon. J'entendais souvent dire autour de moi que nous pratiquions «l'opération portes ouvertes» à l'extérieur. Bien évidemment, avec cette critique, on visait Jean-Marc Guillou. Jean-Marc Guillou qui continuait à jouer. Jean-Marc Guillou qui conti- nuait à pratiquer la ligne. Jean-Marc Guillou qui, contre vents et marées, deman- dait à son équipe de pratiquer un bon football offensif. Avec ce qui se passe depuis quelques mois au FCM - je veux parler de la désignation de Jean-Marc comme nouveau président - je me sens un petit peu

Sissi Ouattara est porté en triomphe. C'était le bon temps où la victoire semblait si facile à apprivoiser. Salah Assad prêt pour un nouveau prodige. gêné pour parler de cette saison. Je ne voudrais pas que l'on puisse penser que je cherche ici à anéantir mon ex- entraîneur. Et pourtant... Pour résumer ma pensée, je dirais que Guillou était un joueur fabuleux, un bon entraîneur-joueur. Je n'ai pu le juger en tant qu'entraîneur, sûrement incompris ou tout simplement «hors normes». Souvent, je lui ai demandé de rester sur le banc. Il a toujours refusé. Jean-Marc avait ses idées, ses conceptions et il ne voulait écouter personne. Et moi, à l'époque, je répugnais à dépasser, selon moi, le cadre de mes fonctions. Je suppose que bien des gens ont dû pen- ser, lors de mon arrivée au FCM, que j'allais immédiatement me positionner comme un président-entraîneur en raison de mon passé de joueur. Dans mon esprit, il n'en a jamais été question. Bien au contraire. Je voulais diriger mon club comme un chef d'entreprise, en faisant pleine et entière confiance aux collaborateurs que j'avais choisis. Si je me suis investi dans le football c'est bien évidemment par amour pour ce sport mais aussi avec la volonté de faire parler de ma ville, de la servir, de lui offrir un outil de promotion inestimable. Je ne voulais pas m'immis- cer dans les affaires sportives. Je ne l'ai quasiment jamais fait. Ni avec Eugène Battmann, ni avec Jean-Marc Guillou et encore moins avec Raymond Domenech. Avec le recul, je me dis que j'ai peut-être eu tort, que j'aurais parfois eu intérêt à me mêler de ce qui, finalement, me regardait. Il n'y a qu'avec Didier Notheaux que mes rapports président-entraîneur ont changé. J'étais bien plus proche de l'équipe. Je participais beaucoup plus à son évolution. Mais attention, sans jamais imposer quoi que ce soit à l'entraîneur. Mais j'aurai l'occasion de revenir là-dessus. J'ai donc, par souci de discrétion et pour rester en harmonie avec la ligne de con- duite que je m'étais tracée, choisi de ne jamais intervenir dans la gestion de l'équipe de Jean-Marc Guillou. Pourtant, je voyais bien que pas mal de choses ne collaient pas. J'ai essayé de convaincre Jean-Marc de changer de tactique, de jouer de manière plus rigoureuse. Il est bien évident que le style Guillou conviendrait à mer- veille à une équipe comme celle de l'OM 89-90 de Bernard Tapie. Avec des joueurs de très grande classe, dotés, qui plus est, d'une culture tactique et d'une expé- rience énorme. Avec l'esprit offensif de Jean-Marc, cela donnerait probablement un excellent résultat. Mais avec une équipe qui venait de monter en première divi- sion à la surprise générale, y compris la sienne, c'était bien trop osé. POINT PRESSE: «Depuis deux mois, Jean-Marc Guillou prit la décision de partir. Je connais mes Alsaciens, ils ont pris ça comme un lâchage. Ensuite sur le terrain, quand Jean- Marc a fait des fautes, ils ont cru qu'il s'en foutait.» FRANCE FOOTBALL, le 17 mai 1983 Ben Saïd, André Goerig, Dany Bourgeois, Eugène Battmann. Le banc de touche du FCM en 80-81. Pour une seconde division.

Un supporter donne un petit coup de potion magique à Sissi Ouattara. Regardez bien les tribunes archi-combles. Le FCM montera en DI dans une ferveur populaire exceptionnelle. Pendant neuf années, André Goerig a été le Président du FCM. Neuf années de joie, de miracles, de coups du sort, de frustration et de bonheur. Neuf années de passion. Aujourd'hui, alors que le rideau est tombé sur cette période, André Goerig a voulu dresser un bilan de son action. Bilan financier mais surtout bilan sportif. «Coup franc» est une histoire d'amour. Entre un homme et un ballon. Entre un Président et son équipe. Comme les plus belles histoires d'amour, la fin est un peu triste. Dans ce livre, André Goerig a voulu tout raconter. Neuf saisons sportives ô combien mouvementées, un départ précipité mois inévitable. Il a voulu également évoquer cette saison 88-89 qui fut celle du retour tant attendu en première division. Pierre Ménès est journaliste à «L'Equipe». Depuis 1984, il a régulièrement suivi les performances du FCM. Ce... Brestois de vingt-sept ans a notamment vécu la montée en pre- mière division la saison dernière. Avec André Goerig, il raconte la vie pas banale de ce club pas banal.

ISBN 2.9504566.0.X PRIX TTC: 100 F

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