Interpretation De La Ceinture Geochimique De Palmarolle (Comte D'abitibi-Ouest) Direction De La Géologie

DPV 783 INTERPRETATION DE LA CEINTURE GEOCHIMIQUE DE PALMAROLLE (COMTE D'ABITIBI-OUEST) DIRECTION DE LA GÉOLOGIE

MINISTERE DE L'ENERGIE ET DES RESSOURCES

DIRECTION GÉNÉRALE DE LA I3ECHERCHE GEOLOGIQUE ET MINERALE

r- r

INTERPRETATION DE LA CEINTURE GÉOCHIMIQUE DE PALMAROLLE

M.BEAUMIER

1981 DPV-783 I11IlISTÈRE DE L'ÉNERGIE ET DES itESSUURCES

DIRECTIU!! GÉNÉRALE DE LA RECHERCHE GÉOLOGIQUE ET MINÉRALE

DIRECTION DE LA GÉULUbIE

INTERPRETATION DE LA CLINTURE

GCOCIIIiIIOUE DE PALilAï20LLE

PAR

M. I3EAUMIER

1980 DPV-783 ISBN 2-551-04071-X

TABLE DES MATIÈRES

Page INTRODUCTION 1 Remerciements 2 Environnement 2 Cadre géologique 3

CEINTURE GÉOCHIMIQUE DE PALMAROLLE 3 Caractéristiques géochimiques 4 Caractéristiques géologiques 5 Interprétation aéromagnétique 5 Géologie au sud-ouest de Macamic 7 Interprétation gravimétrique 7

BLOC PALMAROLLE-POULARIES 8 Till de base 9 Minéraux du till de base 9 Eaux souterraines 10 Levé électromagnétique 11 Levé gravimétrique 11

CONCLUSION 11

RÉFÉRENCES 12 , INTRODUCTION

Un inventaire géochimique de sédi- (figure 2). En général, les roches grani- ments de ruisseau dans l'.Abitibi-Ouest (La- tiques du Supérieur ne sont pas considérées londe & Cockburn, 1977A, 197713) a mis â comme favorables aux minéralisations métal- jour l'existence de plusieurs ceintures lifères. géochimiques (figure 1). Chacune de celles-ci présente de nombreuses dispersions géochimiques, rattachées pour la plupart â I1 est donc impératif de se pen- des environnements géologiques tenus pour cher sur ce bifurquement de la ceinture de favorables. Seule, une partie de la cein- Palmarolle, car deux questions cruciales ture de Palmarolle n'est pas liée â un tel viennent immédiatement à l'esprit. Les environnement. S'étendant généralement données géochimiques s'expliquent-elles par d'est en ouest sur une longueur de 37 km, des facteurs géologiques ou un enrichisse- cette ceinture suit, en bordure ouest, ment superficiel? Si elles traduisent une l'orientation des roches volcaniques du environnement géologique, celui-ci peut-il groupe de Kinojévis. Par contre, du côté être localisé de façon précise et quelles oriental, elle tourne vers le nord et tra- caractéristiques comporte-t-il pour pouvoir verse un territoire supposément granitique engendrer de telles dispersions?

79°31.

LLl1CJU1C

Ceintures géochimiques 1 Ceinture de Palmarolle 2 Ceinture du lac Duparquet 3 Ceinture d'Aiguebelle 4 Ceinture de Montbray-Duprat 5 Ceinture de la région minière de Rouyn-Noranda 6 Ceinture du lac Opasatica

Limites de la région échantillon- née

Aire d'intérêt et éléments impli- 1311 qués ECHELLE 1:500,000 10

7r31' 70°00' FIGURE 1 - Localisation des ceintures géochimiques de l'Abitibi-Ouest. Tiré de Lalonde et Cockburn (1977A).

Canton La Sarre •nton Royal-Roussillon tion de certaines données géochimiques (till de base, eaux souterraines) et géo- physiques avec les données des sédiments de

La Sarre \ ruisseau (qui ont défini la ceinture) lais- = —y` [ae Mxe.ie V se supposer un environnement géologique in- 4 + + A + + + • + y +V \V`~y1 `y V trigant, probablement favorable à la pré- \+ + + + + + 4%.,..!~v +\+ + + .+ + t + \y sence de minéralisations. Bref, tout sem- \v eMacamic y~v~ y + + + + + 4 + + y/ V V \ + + +t h + + +} v ble annoncer des cibles intéressantes. \y v\~+ + 4- + + + + \ y 1 + + h + + + Canton Poularies ~ Canton.,Palmorolle + + + + v +\ V \ + + + + + + ...X,_, y + + +"•• \V \ + + + + + Y + + + + + l \Y+V v REMERCIEMENTS + alTârol- .~ + + + • • , + + +++++++ +~` \~~

\\\ ~yy

~~++++++ ++ ++ ++ ++ ~ , \~\ ++++\V + + + + i + 1 Nous remercions le personnel du V,+:,...... + +++ ;+ + + + + +.1v + + + + + + 4 service de la Géochimie qui a collaboré â v + + " + + + + + ~ ; toutes les étapes de la préparation de ce i V + + + /y~vCanton ]estor rapport, notamment J.-P. Lalonde, qui nous Ci\A +~. v , \~\~`\~ ~\ ~ V~ a fait de nombreuses suggestions et s'est r prêté à plusieurs discussions. Nous remer- \„ i cions également P. Keating pour son aide eDuparquet ~~i-- ~ dans l'interprétation des cartes aéromagné- . pO oen7.0 tiques. 0 3 Mt.. ` I

Canton Ouparquet ► ~ Roche granitique .Limite d'échantillonnage ENOIRONNEMENT des sédiments de ruisseau V V V Roche volcanique ___Limite du batholite de ~~ Ceinture géochimique de Palmarolle Palmarolle

La région étudiée, qui se trouve à FIGURE 2 - Localisation de la ceinture géochimique environ 35 km au nord des villes de Rouyn de Palmarolle. et de Noranda, comprend les cantons de Pal- marolle et de Poularies ainsi qu'une partie des cantons adjacents (figure 2). A l'ex- ception du secteur sud-est, moins accessi- Pour répondre à ces questions, il ble, elle est sillonnée de plusieurs routes faut mettre en relation les données et tous E -W. les renseignements d'ordre géoscientifique. Les renseignements sur la géologie faisant défaut, vu la rareté des affleurements, il faut s'en remettre aux données géophysiques Le terrain n'offre que très peu de et géochimiques, généralement abondantes et relief. Des collines occupent cependant la suffisamment bien distribuées, et leur ac- partie sud-est. L'épaisseur du recouvre- corder une égale importance. La corréla- ment varie généralement entre 15 et 30 m 3

mais peut dépasser 50 m par endroits (Trem- CADRE GÉOLOGIQUE blay, 1973). Les quelques rares pointe- ments rocheux laissent supposer que la to- La région est le site du complexe pographie du-socle est plus accidentée que granitique de Palmarolle-Poularies, consti- celle de la surface; les dépressions topo- tué d'un assemblage de roches de composi- graphiques du socle (figure 3) ont généra- tions granitique, granodioritique et diori- lement été remplies par: tique quartzifère, à forte affinité sodi- que. Des migmatites et des amphibolites des dépôts de tills composés de silt, sa- feldspathisées provenant de laves manques, ble, graviers et cailloux ainsi que des laves siliceuses (rhyolites) de l'argile lacustre qui s'est déposée et des tufs, sont associés à ces roches. dans le lit de l'ancien lac périglaciaire Objibway. Le complexe granitique est bordé au sud par le groupe de Kinojévis. Celui- ci est constitué d'une ceinture E-W de roches volcaniques à prédominance basique,

0011. 275 1blm.rodl. d'une largeur variant entre 6 et 13 km. Il ooa..oi.

260 s'étend sur la moitié nord des cantons de

245 Hébécourt, de Duparquet et de Destor et sur

230 CtE :i1dCI1CU% la totalité des cantons d'Aiguehelle, de 215 Hanneville et de Villemontel. Son flanc 300 0 300 600 900 1200 1500 mitres nord est bordé de roches volcaniques basiques et de tufs appartenant aussi au groupe FIGURE 3 — Coupe illustrant le remplissage des dé— de Kinojévis. Ceux-ci sont orientés E-S-E pressions topographiques de la région. D'après Si— mard (1971). et contournent le complexe à l'est.

CEINTURE GÉOCHIMIQUE

DE PALMAROLLE

Les résultats obtenus lors de cette ceinture longe la limite nord du l'inventaire des sédiments de ruisseau dans groupe de Kinojévis, représenté par la for- l'Abitibi (Lalonde & Cockburn, 1977A, mation de Hunter composée de roches rhyoli- 1977B) ont mis à jour la ceinture de Palma- tiques et pyroclastiques. Au nord de Du- rolle, constitué de nombreux échantillons à parquet, elle oblique vers le nord-est, re- teneur nettement plus élevée ou encore ano- coupant ainsi la limite sud du complexe. male. La limite nord de l'échantillonnage géochi- mique n'a pas permis d'évaluer l'extension A l'ouest de la région étudiée, de cette ceinture vers le nord (figure 2). 4

CARACTÉRISTIQUES GÉOCHIMIQUES ceinture de Palmarolle. Dans le cas du plomb, de l'argent et de l'uranium, aucune tendance n'est évidente. Pour le cuivre et, Des traitements statistiques de le molybdène, la tendance est même renver- base (tableau 1) ont été effectués sur les sée; la faible moyenne pour ces deux élé- données de la ceinture ainsi que sur l'en- ments est attribuable aux nombreux échan- semble des données de l'inventaire régional tillons à teneurs élevées qui ont été pré- des sédiments de ruisseau (Lalonde k Cock- levés, lors du levé régional, dans les ré- burn, 1977A). Ces statistiques mettent en gions contaminées de Rouyn (cuivre) et de évidence la signature géochimique de cette Preissac (molybdène). ceinture.

Une matrice des coefficients de On remarque, sur le tableau 1, corrélation a été calculée pour la ceinture qu'il y a un enrichissement notable en de Palmarolle (tableau 2). Elle indique zinc, cobalt, nickel et manganèse dans la clairement un lien entre les éléments argent, manganèse, cobalt, nickel, plomb, zinc et, même, cuivre. Tableau 1 - Caractéristiques générales des échantil- lons de sédiments de ruisseau de la région de Rouyn- Noranda - y compris la ceinture de Palmarolle - (La- londe et Cockburn, 1977A) et de ceux de la ceinture de Palmarolle. Les données sont en ppm. Tableau 2 - Matrice des coefficients de corrélation Min. Max. X(1) V(2) des échantillons de la ceinture géochimique de Palma- rolle. Région de Rouyn-Noranda (7436 échantillons) Cu Zn Pb Ni Co Mn Ag U Mo

Cu 1 385 24 33 Mo 0.14 0.01 0.13 -0.09 -0.10 -0.00 -0.01 -0.09 1.00 Zn 2 1780 75 67 U 0.16 0.22 0.21 0.16 0.14 0.15 0.14 1.00 Pb 1 200 20 16 Ag 0.72 0.73 0.73 0.82 0.78 0.56 1.00 Ni 1 192 31 14 Mn 0.56 0.71 0.59 0.70 0.72 1.00 Co 1 186 16 10 Co 0.70 0.80 0.70 0.94 1.00 Mn 2 4900 474 385 Ni 0.77 0.83 0.75 1.00 Ag 0.1 3 0.6 0.3 Pb 0.76 0.81 1.00 U 1 45 1.9 1.5 Zn 0.65 1.00 Mo 0.1 180 1.6 2.9 Cu 1.0

Ceinture de Palmarolle (800 échantillons)

Cu 3 87 17 7.1 Zn(3) 14 430 90 34 Pb(3) 3 160 21 8 Ni(3) 7 95 40 12 Le cuivre suit, dans son comporte- Co(3) 4 98 19 6 ment, les autres éléments caractérisant la Mn(3) 34 3030 604 296 Ag(3) 0.2 2.3 0.7 0.2 ceinture géochimique et confirme que la U 1 12 2.1 1.4 baisse de la moyenne (tableau 1) est due à Mo 1 10 1 0.4 l'influence des nombreux échantillons con- taminés cueillis au cours du levé de sédi- (1)Moyenne (2)Écart-type ments de ruisseau dans la région-de Rouyn- (3)Par rapport à l'ensemble de la région, teneurs Noranda (Lalonde et Cockburn, 1977A). Le maximales inférieures, mais teneurs moyennes su- périeures. molybdène, pour sa part, ne montre pas de

lien avec les éléments caractéristiques de _.....___,:anton La Sarre Canton Royal-Roussillon la ceinture. Bien que l'uranium affiche .------une teneur moyenne plus élevée A l'inté- rieur de la ceinture, le coefficient de eLa Sarre lac Maroa.;r y V Y corrélation donne à penser qu'il ne se com- V V y V

porte pas comme les autres éléments de cel- V+++ V~ + + + + + +` le-ci. Ceci s'explique probablement par le V V + + + + + + + +eMacamic fait que les teneurs en uranium, pour près Y/\ v + + + + + + + LO~ + + + de la moitié, gravitent autour de la limite I + i cgy L1 v + + +`É(,9s Canton Palmerait ~ _— + + Canton Poule riss de détection analytique. ` + ~ + + ~y lac + + + r'o ~T =J Abitibi Y ~ I' + + + + + ÿ ~~~ Y y ~I~-+ + + + + + i~ + + + ePalmârolle__ + + + + + + Dans la ceinture, on trouve donc ~P outa ries + + + + + + + + + + + + ` + + + un lien étroit entre les éléments Cu, Zn, + + A + + + + + + + + ++ + + + )v Pb, Ni, Co, Mn, Ag, U. Cette association + + 1} + ++++++++y + + + + + + + + + + + est caractéristique des roches volcaniques + + + + + + + + + + + + + + + + + + J V (basiques A intermédiaires) et de certaines v `\ ++V ++ + + + 4 + + + + y minéralisations. Mais ceci pose un problè- y++ + ++ + + + + k'v + + + + + me. On sait, en effet, que la moitié est v~ + + ++ yCan}on Destor de la ceinture se situe dans des terrains yNe. ...T'y♦ v ..v--,/1,• granitiques. Or, ceux-ci ne sont générale- GROUPE KINOJÉVIS ment pas regardés comme favorables pour des e Duparquet minéralisations en métaux usuels. ~.- rer ® ~ Oupa.va•r a 3 1a Kw , ~ }

Canton Ouparquet ~~

CARACTÉRISTIQUES GÉOLOGIOUES Roche granitique 111111: Zone de contact

V V Y Roche volcanique et/ou volcanoclostique El Unité géologique cachée

Nos terrains ont été cartographiés MS Volcanique amphibolitisée —.rLimite du complexe . granitique de Palmarolle par Au.ffam (1925, 1935), Mawdsley (1928) et Eakins (1972). La carte de Buffam (1935) fournit quelques indices utiles A l'inter- FIGURE 4 - Configuration schématisée du complexe prétation de la partie centrale du complexe granitique de Palmarolle. D'après Buffam (1935). granitique et, par le fait même, de la ceinture géochimique. La présence de plu- INTERPRÉTATION AÉROMAGNÉTIQUE sieurs zones de contact s'alignant entre Macamic et Palmarolle laisse présumer l'existence d'une. unité géologique cachée La carte aéromagnétique de la ré- • (figure 4)... Si la ceinture. de Palmarolle gion (Commission géologique du Canada, indiquait effectivement la présence de cet- 1947) a été utilisée afin de préciser cer- te unité géologique, les associations géo- tains contacts géologiques et de repérer chimiques ainsi que les données aéromagné- les unités géologiques cachées par l'épais tiques conféreraient à cette unité essen- recouvrement. Elle dévoile la présence tiellement volcanique une• composition d'une ceinture magnétique, attribuable à moyenne de basique. A intermédiaire:' des roches de composition basique, telles 6

celles signalées par Eakins au centre de qu'A Macamic (figure 6). Des dispersions cette ceinture (figure'5). Le manque de géochimiques provenant d'environnements fa- continuité magnétique dans cette zone est vorables A même cette unité pourraient ex- imputable au nivellement. des lignes de vol pliquer la tendance NE que prend la ceintu- plutôt qu'A une discontinuité réelle de re géochimique A la hauteur de Duparquet l'unité. A la hauteur de Palmarolle, cette (voir. figure 2). zone oblique vers le NE pour se rendre jus-

Canton La Sarre Canton Royal-Roussillon

Canton La Sarre Canton Royal-Roussillon .La Sarre

V v .La rre Macamic + V

v + `V Canton Poimerolis — anton Poularies + + + mamie +++ ++ V ++++ + Palmarolle Y Canton Palmarolle vCanton Poularies + + .Poularies + 4 — — v~v V + V V W 1 +~ + v + + V Y . — •+ 5 + + + + + V + + + + + .Poularies I + + + + + + V ~ YII~ Sa V + + + + + + + + + V / 4 V â V V + + + + + V w + + + + + + v ~✓' VO2 + + + + + Canton Destor VU + + + + + + Y + + > v +. +' Y 4 + + + 4 + + +/V V v/ V V Y Canton Destor GROUPE DE KINOJÉVIS .Duparquet

10 K.

.Duparquet

Canton Duparquet

10K. 1 Limite des tendances a4romagnétiques

Susceptibilité magnifique faible ( < 2 200 gammas) Canton Duparquet + + LÉGENDE Susceptibilité magnétique forte ( > 2 2OOgammas)

+ + + V V V Roches voteanoclostiques ii eaestitutios basique Roche granitique

V V v Roche volcanique

Limite du complexe granitique de Palmerons FIGURE 6 - Configuration schématisée du complexe granitique de Palmarolle. Interprétation d'après FIGURE 5 - Configuration schématisée du complexe de les résultats de levés aéromagnétiques (Commission Palmarolle. D'après Eakins (1972). géologique du Canada, 1947).

GÉOLOGIE AU SUD-OUEST DE MACAMIC Canton La Sarre Ca, on Royal-Rou sel lIon

.La Sarre • !ee Me,e.ir En 1954, la compagnie minière No- me:A\ •~...._ ~ randa a cartographié,à l'échelle de 1:4800, %-4\4> PARTIC NORD \- un terrain - entre Palmarolle et Macamic - .Macamic le long de l'axe à susceptibilité magnéti- / \ .' , que élevée décrite ci-dessus (Polk, 1954). ~ ?::• lip s!"' 1 Canton Palmarolle "" Canton Poularies Ce levé confirme la présence d'une zone de • i~ roches volcaniques basiques, avec interca- cee Aune. r ~ lations locales de roches volcanoclastiques IIIIII~ I almarolle I ; .Poularies bien litées. La position géographique de PARTIE OUEST , cette zone correspond parfaitement aux don- nées aéromagnétiques (figure G). Elle se k I PARTIE EST 1 présente entre les "zones de contact" dé- ` crites par Duffam (figure 4) et rattache • Q les roches volcaniques de composition in- Conton Dastor ~ termédiaire qui bordent le flanc nord du complexe à celles situées près du village de Palmarolle (figure 7). Cependant, la 4 direction NE de ces volcanites n'explique e Duparquet

Rigion cortographiie par la compagnie Noranda

— Limite nard du granite d'après Buff am

Limite du granite d'après Eakins Le complexe granitique se divise donc en au moins trois parties (figure 7): FIGURE 7 - Localisation de la zone dé roches volcaniques basiques cartographiée par Mines Noranda en 1954. une partie Nord, au sud-est de La Sarre; INTERPRÉTATION GRAVIMÉTRIQUE . une partie Ouest, â l'ouest de Palmarol- le; Gibb et al. (1969) ont donné une interprétation gravimétrique du com- . une partie Est, comprenant la masse gra- plexe granitique de Palmarolle-Poularies. nitique au sud de Poularies. Près de trente stations, espacées de façon 8

plus ou moins régulière, couvrent l'étendue Canton La Sarre Canton Royal-Roussillon du granite. Cette interprétation gravimé- trique divise le complexe granitique en quatre parties (figure 8): •La Sarre !e, Notes?,

La première (Ouest), à l'ouest du village de Palmarolle, qui, d'après les caracté- Mocamic DIORITE QUARTZ IF'ERE(-0,15p/cm 3) ristiques gravimétriques, serait de com- GRANITE position granitique. Notons qu'elle cor- (-0,20q/cors) respond très clairement à la partie Ouest Canton Palmarolle Canton Poularie, définie ci-dessus. be, Abitibi DIORITE ou GRADBRO (-0,5 qr/cma ) La deuxième, entre Macamic et La Sarre, Palmarolle correspondant à la partie Nord définie ePoularies BLOC PALMAEOLLE - PO LAIIES ci-dessus. La gravimétrie confère à ce Iti-""1 secteur la composition d'une diorite quartzifère. La troisième, à quelques kilomètres au DIORITE QUARTZIFERE ( 0,15p cros) sud des villages de Palmarolle et de Pou- laries, qui correspondrait à la partie

Est décrite ci-dessus. La gravimétrie Canton Destor confère aussi à cette partie la :composi- ~

tion d'une diorite quartzifère. Duparquet

) a, o.retw.t Une quatrième, d'orientation essentielle- 10 Km ment E-W, sise entre Palmarolle et Poule-

ries, qui correspondrait peut-être à la Canton Duparquet partie E-W de la ceinture géochimique. ( Gibb R.A. , et ol I. ,1969 Nous la désignons sous l'appellation de FIGURE 8 - Interprétation gravimétrique du complexe Bloc Palmarolle-Poularies. de Palmarolle. D'après Gibb et al. (1969).

BLOC PALMAROLLE-POULARIES

Une zone d'environ 7 km de large noclastites semblables à celles au nord de et recoupant d'est en ouest la partie cen- Palmarolle. trale du complexe granitique de Palmarolle- Poularies, a été interprétée, sur la base Nos informations ne sont pas suf- de données gravimétriques, comme étant de fisamment nombreuses pour définir ou loca- composition gabbroique ou dioritique. Le liser un'tÿpé de roche différent du granite manque d'expression magnétique de ce bloc précité. Par contré; elles suffisent à (figure 6) évoque une composition plus dio- confirmer la présence d'une entité orientée ritique que gabbroique ou la présence de E-W à l'est de Palmarolle, laquelle serait, roches non magnétiques et moins denses que sur la foi de nombreuses données géochimi- les roches avoisinantes, telles des volca- ques, d'intérêt économique.

TILL DE BASE Canton La Sarre Canton Royal-Roussillon Au cours des années 1971 et 1972, plusieurs milliers ,d'échantillons du till de base ont été prélevés en Abitibi et do- La Sarre sés pour les éléments traces Cu, Zn et Ni (LaSalle et al., 1975). Les résultats

(figure 9) indiquent des relations entre •Cu atomic les divers environnements géologiques et les anomalies en: Canton Palmarolla Canton Poularies u .Ni •Cu,Zn Cu• etoc PALrAaoue-routAams ta, nickel, s'alignant E-W le long de la Abir:bf •Zn •Cu 4pa Zti faille de Destor-Porcupine, site de plu- ,Palmarolle • sieurs lambeaux de roches ultramafiques Z Cu,Zn .Poularies 2 .I•Zn et de minéralisations aurifères;

u . cuivre, reliées aux zones minérali- sées de la formation de Hunter (A, figure 9) en bordure d.0 granite au sud; Mine Lyndhurs A Canton bettor nickel et zinc, reliées respecti- OMine Hunte vement aux péridotites de Poularies et aux zones minéralisées adjacentes à la mine Lyndhurst (B, figure 9).

Ils donnent â penser que la géo- 10 K. chimie du till de base reflète la roche sous-jacente et que les déplacements gla- Canton Duparquet ciaires sont négligeables à l'échelle ré- Seuil d'anomalie Cu 60 ppm Faille Destor Porcupine gionale. Zn 120 ppm NI 40 ppm De nombreux sites anormaux en cuivre et en zinc dans le till de base se re- FIGURE 9 — Zones anomaliques dans le till de base de la région. D'après LaSalle et al. (1972). groupent dans une aire correspondant essen- tiellement au bloc Palmarolle-Poularies. L'activité géochimique, ainsi que l'ampli- contiennent prennent donc une grande impor- tude des anomalies de cette aire, laissent tance; les minéraux métalliques dans le supposer une géologie complexe et des pos- till témoignent, en effet, d'une quantité sibilités économiques importantes. minimale de métaux, en deçà de laquelle il n'y aurait pas, au plan de la statistique, MINERAUX DU TILL DE BASE indication de minéraux métalliques dans le Tous les échantillons'de la frac- till. Les minéraux métalliques dans la fraction lourde peuvent servir A discrimi- tion lourde du till de base ont été étudiés A l'aide du microscope binoculaire afin ner davantage les anomalies géochimiques décelées dans le Les zones ainsi dé- d'identifier les minéraux métalliques. till. finies doivent inévitablement correspondre Très peu de sites d'échantillonna- A des aires minéralisées. La majorité des ge recèlent de tels minéraux. Ceux qui en minéraux métalliques, y compris la chalco-

pyrite, et le zinc métallique*, se regrou- EAUX SOUTERRAINES pent également dans le bloc Palmarolle-Pou- laries. Ceci laisse supposer, de façon non Les données d'un levé des eaux équivoque, la présence d'une importante source de métaux usuels, ce qui confirme le souterraines, effectué entre 1974 et 1976 par J.-P. (rapport en préparation), potentiel économique de cette région (figu- Lalonde re 10). ont été appliquées â cette région. Une partie de ces données sont présentées au Canton La Sarre Canton Royal-Roussillon DPV-608 mais la figure 11 résume la situa-

La Sarre !ot Mote.ic Canton La Sarre Canton Royal -Roussillon

Partie Nord

.CP DIORI E OUARTZIFÉRE ~ .Macamic u~ La Sarre L. Aecewic Hq~ ►. • ~_ P~ Canton Palmerons `\Canton Poularles u ~\ ! ~ ♦ `( Na,Mg ♦ Cp v tac LOC rALMA»OLLe- FOUI AVIS Abi,ibi IsCP aCamiC • Zn ~n 7jnCP n Zn 1 'Palmarolle ♦ ` ~ / Cule Partie ou • rws ~ ~♦ . Ouest P. / Y ^`Q. Canton PoI`~olje•~ / \Canton Poularles ♦ GRANITE 1

Partie Est Lec 1// U 4; Aeix'ei Hg Na DIORITE OUARTZIFÉRE • Cp ~ ! P ~ mar Ile ~ • ZZin •in Ca ,/e Zn Cp,Zn p Mg e ouiaïes

U r ♦ ~ \ 1 ~ ~ _ ~~= rMLYAROLLE-►aULARIEe Canton Destor ,..„ ~ f Ir- Mine Huile / 1% ~Cp I u ~ \Cp / / ~ • Cu Cp• `1` `U H. _~'/ . ûparquet • Asp Canton Destor ice D..vereee, liline Hunter

P ItCp

Canton Duparqu»t eDuparquet • Asp Ceinture géochimique de Polmorolle Cu cuivre natif ) Lac Cp chokogyrite Doparyae, Limite d'échantillonnage Zn snit 114Wliglw o e 10 xw Py pyrite { I _ — --Limite suggérée des diverses parties Au or

du compta» granitique de.Palmarolie-Poulxies Asp are. nopyrite Canton Duparquet

Limite du bloc Palmarolle-Poularies • Cu cuivre natif dans le till FIGURE 10 - Localisation des sites d'échantillonnage Limite suggérée des diverses parties Cp chalcopyrite recélant des minéraux métalliques (LaSalle et du complexe granitique de PalmerolIs-Poularies al., 1976). Asp arsénopyrite I Na l Anomalie géochimique en sodium dans les eaux souterraines Zn zinc metallique

* Selon l'information disponible, ce zinc n'est pas attribuable à la contamination. On le recontre FIGURE 11 - Localisation des zones anomaliques dans invariablement dans des zones d'activité géochimi- les eaux souterraines de la région. D'après Lalonde que intense. (communication personnelle, 1979). 11

tion générale qui prévaut dans le complexe De pair avec le levé électromagné- granitique. Les données soulignent la com- tique, des données magnétiques ont aussi plexité de la région et son intérêt écono- été recueillies. Celles-ci évoquent des mique. En plus de confirmer les zones déjà complexités géologiques et lithologiques délimitées, elles laissent supposer l'exis- insoupçonnées à l'intérieur de chacune des tence de subdivisions additionnelles (La- unités qui constituent les différentes par- londe, communication personnelle, 1979). ties du batholite.

LEVÉ GRAVIMÉTRIQUE

LEVÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE En 1978, un levé gravimétrique a été amorcé dans le but de délimiter avec précision les contacts du batholite grani- En 1978, le ministère a effectué, tique ainsi que ceux des unités adjacentes. suite aux renseignements fournis par les Environ 2000 stations ont été réparties sur études du till de base et des eaux souter- le territoire. Les données (Keating, 1979) raines, un levé électromagnétique gui en- confirment la configuration proposée du ba- globait la région de Palmarolle (Gouv. tholite et délimitent de façon plus précise Québec, 1980). Le fait que plus d'une le bloc Palmarolle-Poularies. Celui-ci trentaine d'anomalies s'alignent E-W entre n'aurait que 3 km de largeur; les roches Palmarolle et Poularies laisse supposer la seraient soit des volcanoclastites diffé- présence, soit de minéralisations, soit de rentes de celles au nord de Palmarolle, zones conductrices. soit une diorite quartzifère.

CONCLUSION

La ceinture géochimique de Palma- - Roches dioritiques (?) d'orientation E-W rolle présente de nombreuses dispersions. entre les villages de Palmarolle et de Il y a corrélation entre certaines données Poularies. géochimiques (till de base, eaux souterraines, sédiments de ruisseau) et aéophysiques (levés aéromagnétique, électromagnétique, Les roches Kinojévis et les volca- gravimétrique). Tout indique que ces dis- nites amphibolitisées sillonnent quelques persions sont rattachées à divers environ- grandes masses intrusives qui, d'après nements géologiques. Il s'agit, d'ouest en leurs caractéristiques gravimétriques, ont est, des environnements suivants: une composition granitique (partie ouest) ou dioritique (parties nord et est). Quoi- - Groupe de Kinojévis (région de Roquemaure que la géologie de la région de Palmarolle et partie du canton de Duparquet). ne soit pas aussi complexe que celle de la région de Rouyn, elle offre certaines res- - Roches volcaniques amphibolitisées (seg- semblances. Les affleurements sont beau- ment P-S de la ceinture à la hauteur de coup plus rares cependant dans la région de Palmarolle). Palmarolle. 12

La zone dioritique (bloc Palmarol- des zones au potentiel minier intéressant à le-Poularies) a été bien définie par un le- partir de données autres que celles d'ordre vé gravimétrique détaillé, bien. que les géologique. Le cadre géologique sera en- données géologiques disponibles n'indiquent suite établi, compte tenu de telles don- pas la présence d'une telle zone. Mises à nées. On est ainsi amené à chercher de fa- part les minéralisations porphyriques, on çon méthodique les sources des métaux, en ne tient généralement pas les roches diori- faisant abstraction des modèles gitologi- tiques pour favorables aux minéralisations ques classiques. Le cadre étroit de ceux- en métaux de base. Pourtant, les données ci fait qu'on se confine à des types précis géochimiques et géophysiques laissent clai- de minéralisation et qu'on néglige lè vue rement supposer que cette zone est économi- d'ensemble d'une région donnée. L'approche quement intéressante. globale dont nous avons fait état permet la recherche de nouveaux types de minéralisa- Ainsi, il est possible de définir tion.

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